• #salaire_des_grands_patrons : soyons tous des Tavares !
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/300316/salaire-des-grands-patrons-soyons-tous-des-tavares

    Carlos Tavares lors de la présentation des résultats 2015 de PSA, en février. © Reuters Le patron de PSA Peugeot Citroën a doublé sa rémunération en 2015. Comme d’habitude, tout le monde y va de son commentaire : « C’est indécent », dit d’abord le gouvernement. Mais il corrige aussitôt : la réponse n’est pas la loi. « La priorité, c’est de renvoyer à la responsabilité individuelle », souligne #Emmanuel_Macron. Chiche…

    #Economie #CAC_40 #Carlos_Tavares #Medef #rémunérations

  • #salaire_des_grands_patrons : nous sommes tous des Tavares
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/300316/salaire-des-grands-patrons-nous-sommes-tous-des-tavares

    Le patron de PSA Peugeot Citroën a doublé sa rémunération en 2015. Comme d’habitude, tout le monde y va de son commentaire : « C’est indécent », dit d’abord le gouvernement. Mais il corrige aussitôt : la réponse n’est pas la loi. « La priorité, c’est de renvoyer à la responsabilité individuelle », souligne #Emmanuel_Macron. Chiche…

    #Economie #CAC_40 #Carlos_Tavares #Medef #rémunérations

  • « Sauve un salarié, crame le #medef » : les étudiants de #tours investissent les locaux du patronat d’Indre-et-Loire
    https://coutoentrelesdents.noblogs.org/post/2016/03/30/sauve-un-salarie-crame-le-medef-les-etudiants-de-tours-i

    Ce que nous exigeons : Retrait sans condition de la #loi_travail. 32h/semaine. SMIC à 1700 euros net/mois. Régularisation de tous les précaires et contractuels dans la fonction publique. Embauche massive d’inspecteurs du Travail. Séparation du MEDEF et de l’Etat. Réunification syndicale : … Continue reading →

    #LIVRES #blocage #etudiant #grève #indre_et_loire #loi_el_khomri #luttes #manif #manifestation #occup #occupation

  • La loi sur le travail divise aussi les patrons
    https://www.mediapart.fr/journal/france/140316/la-loi-sur-le-travail-divise-aussi-les-patrons

    Si les syndicats de salariés se divisent à propos de la future loi sur le travail, les organisations patronales ne sont pas en reste. Un article glissé dans le texte, remettant en cause les règles de calcul de la représentativité des employeurs, a mis le feu aux poudres. Sur le fond aussi, les désaccords sont profonds.

    #France #CGPME #loi_travail #Medef #patronat #représentativité #temps_de_travail #UPA

  • Loi Travail : licencier sans entrave.

    Il y a un an, dans le Figaro, l’article de Marc Landré « un nouveau rapport dynamite le code du travail », commentait le travail de Terra Nova, la boîte à idées du PS, comme étant « une révolution qui, une fois déclinée en propositions concrètes, va bien au-delà des rêves les plus fous des patrons les plus libéraux »
    Ils ont obtenu en effet le droit de licencier sans entrave.

    http://www.lefigaro.fr/social/2015/09/02/09010-20150902ARTFIG00086-code-du-travail-les-propositions-choc-du-think-ta

    On retrouve dans la loi,

    " la majorité des réformes proposées dans les projets des Républicains ou dans les recommandations des organisations patronales, à commencer par le Mouvement des entreprises de France (Medef).

    >>> Les décodeurs - le Monde http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2016/02/19/droit-du-travail-une-reforme-directement-inspiree-des-propositions-du-medef-

    La droite en rêvait, le cauchemar viendra de la gauche.

    Caroline De Haas, militante féministe, est à l’origine d’une pétition contre la loi Travail.
    http://loitravail.lol
    https://www.change.org/p/loi-travail-non-merci-myriamelkhomri-loitravailnonmerci

    Elle nous rappelle quelques éléments du projet actuel

    ☞ En cas de licenciement illégal, l’indemnité prud’homale est plafonnée à 15 mois de salaire.

    ☞ Les 11 heures de repos obligatoire par tranche de 24 heures peuvent être fractionnées.

    ☞ Une entreprise peut, par accord, baisser les salaires et changer le temps de travail

    ☞ Les temps d’astreinte peuvent être décomptés des temps de repos

    ☞ Le dispositif « forfaits-jours », qui permet de ne pas décompter les heures de travail, est étendu

    ☞ Les apprentis mineurs pourront travailler 10 heures par jour et 40 heures par semaine

    ☞ Le plancher de 24 heures hebdomadaires pour un contrat à temps partiel n’est plus la règle dans la loi.

    ☞ Il suffit d’un accord d’entreprise pour que les heures supplémentaires soient 5 fois moins rémunérées.

    ☞ Une mesure peut-être imposée par référendum contre l’avis de 70% des syndicats.

    ☞ Une entreprise peut faire un plan social sans avoir de difficultés économiques.

    ☞ Après un accord d’entreprise, un-e salarié-e qui refuse un changement dans son contrat de travail peut être licencié.

    ☞ Par simple accord on peut passer de 10h à 12h de travail maximum par jour.

    VOIR AUSSI :

    >>> Déluge de bombes sur le code du travail, par Martine Bulard, 19 février 2016 - Monde diplomatique
    http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2016-02-19-code-du-travail

    >>> Hollande mène une attaque historique contre le droit du Travail Par Francis Dubois. 22 février 2016 WSWS Comité international de la Quatrième Internationale (CIQI)
    http://www.wsws.org/fr/articles/2016/fev2016/chcr-f22.shtml

    >>> France : La mise en cause du Code du Travail - une nouvelle contre-réforme. 20 décembre 2015 - Investig’action
    http://michelcollon.info/France-La-mise-en-cause-du-Code-du.html?lang=fr

    >>> Le Code du travail selon France 2 : totem et tabou, par Philippe Arnaud - 18 février 2016 Le Grand soir
    http://www.legrandsoir.info/le-code-du-travail-selon-france-2-totem-et-tabou.html

    #Patronnat #medef #les_republicains #code_du_travail #le_Figaro #Les décodeurs #Monde_diplomatique #Marc_Landré #Caroline_De_Haas #Terra_Nova #social_démocratie #PS #les_republicains #Philippe_Arnaud #Investig'action

  • Douai : pince-fesses éhonté sur la voie ferrée

    Un politicien #UMP/LR couché sur des rails pour défendre le service public ; des élus #PS et #PCF qui prennent l’apéro avec le #Medef pour l’encourager... Une scène surréaliste qui a pâti de l’irruption de vilains perturbateurs libertaires.

    Les communistes libertaires sont d’honnêtes défenseurs du service public, c’est bien connu. Bien plus honnêtes, en tout cas, que les politiciens PS, #LR, #Modem ou PCF qui aiment mettre en scène leurs vaillantes prouesses en la matière, alors que dès qu’ils gouvernent, ils font tout le contraire !

    Samedi 12 décembre avait lieu un beau rassemblement tricolore à la gare #SNCF pour protester contre la suppression de l’arrêt à #Douai du #TGV Lille-Nantes.

    Le hic, est que ce rassemblement était organisé par les élus du Douaisis : le PS, les Républicains, le Modem, les communistes et… le Medef ! Pour défendre le service public et les usagers bien sûr.

    L’ancien maire UMP de Douai est allé jusqu’ à s’allonger sur les rails devant le TGV… Ce qui n’était pas une surprise puisque la saynète était annoncée à l’avance dans le journal La Voix du Nord.

    Suite à cette mascarade, un apéro devait être offert par la mairie devant la gare.
    Cette petite campagne de communication aurait pu très bien se dérouler. C’était compter sans l’irruption de vilains gauchistes qui ont souhaité prendre l’apéro avec le Medef. Et ont apostrophé la cinquantaine de présents : « C’est vous qui avez bousillé le service public et maintenant vous pleurez. »

    Quand les élus ont commencé à scander « Défendons nos TGV » sur le quai, on a martelé en retour, depuis le quai d’en face : « Le Medef en prison ! » Quelques élus PCF se sont alors éclipsés sur la pointe des pieds (trop tard, on vous a vus)…

    Assez rapidement, 10 policiers sont venus cerner les perturbateurs, qui ont pourtant continué leur #barouf. Et ont réclamé l’interpellation de l’ancien maire UMP pour acte de blocage. Si l’un d’entre nous avait agi comme ce clown, c’était la garde à vue direct, sans parler du procès inique intenté à notre camarade Fouad Harjane pour des faits similaires en 2006.

    L’état d’urgence, apparemment, c’est pas pour tout le monde !
    Eddy (AL Douai) 16 décembre 2015
    http://www.alternativelibertaire.org/?Douai-pince-fesses-ehonte-sur-la

  • Très lourde amende pour « entente » contre des entreprises de livraisons de colis
    http://www.lemonde.fr/economie/article/2015/12/15/tres-lourde-amende-contre-le-cartel-des-colis_4832464_3234.html

    Ensemble, Geodis, DHL, Chronopost, FedEx et les autres vont devoir payer 672 millions d’euros. Dont 196 millions pour Geodis (groupe SNCF), le leader français. Cela en fait la deuxième sanction la plus lourde de l’histoire de l’Autorité de la concurrence, après celle de 951 millions d’euros prise en 2014 à l’égard de Colgate, Unilever, Procter, L’Oréal et des autres membres du cartel des produits d’hygiène et d’entretien.
    […]
    Ce sont deux sociétés à capitaux allemands, Schenker (filiale de Deutsche Bahn) et Alloin (groupe Kuehne + Nagel), qui ont vendu la mèche. Leurs dirigeants ont révélé l’affaire à l’Autorité de la concurrence, et fourni des documents, afin de bénéficier de la procédure dite de clémence. Tout en ayant participé à l’entente, les deux entreprises se voient ainsi condamnées à des sanctions bien inférieures à celles qu’elles auraient encourues sinon.

    Selon les éléments de l’enquête, l’entente a semble-t-il commencé au début des années 2000, pour se poursuivre jusqu’en 2008, voire 2010. Une sorte de rituel s’était instaurée. Chaque année, à la fin de l’été ou au début de l’automne, les entreprises concernées se retrouvaient lors de réunions organisées dans le cadre de leur syndicat patronal, TLF, affilié au Medef.

    Lors d’un tour de table, chaque dirigeant faisait alors part de ses intentions en matière de tarifs, et la discussion s’engageait.

    J’ignore pourquoi LM met le mot #entente entre guillemets.

    • Et pourtant, il semble qu’il régnait, au moins pour certains une délicieuse naïveté…

      Les discussions étaient secrètes. Un échange de courriels de septembre 2009 saisi lors de la procédure est éloquent. A un dirigeant surpris de ne pas voir la prochaine hausse annuelle inscrite à l’ordre du jour, une responsable du syndicat répond : « Comme vous le savez, je me dois d’être vigilante dans l’intitulé des points visés à l’ordre du jour. Ceci pour éviter à la fois à TLF comme aux entreprises […] présentes les risques de contrôles et de sanctions financières de la part du conseil de la concurrence [sic], d’où ma prudence. Cet aspect est traité dans un point 1 dit conjoncture. »

  • Candidate de gauche aux régionales et patronne du #Medef, c’est possible
    http://www.lemonde.fr/m-actu/article/2015/12/11/candidate-de-gauche-aux-regionales-et-patronne-du-medef-c-est-possible_48298

    Marie-Thérèse Mercier, représentante du patronat à Montpellier, figure sur la liste d’union de la gauche en Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées. Un paradoxe qu’elle justifie par la crédibilité du projet de la #socialiste Carole Delga.

  • L’âge de la retraite va passer à 63 ans alors que le chômage de longue durée s’aggrave pour les « seniors »
    http://www.bastamag.net/L-age-de-la-retraite-va-passer-a-63-ans-alors-que-le-chomage-de-longue-dur

    Une nouvelle réforme des #Retraites est en train de passer en catimini. Plusieurs partenaires sociaux ont conclu un accord de principe qui doit être signé ce 30 octobre : l’âge de départ à la retraite va s’allonger d’un an – à 63 ans – si les futurs retraités ne souhaitent pas subir une dévalorisation de leurs pensions. Problème : malgré les précédentes réformes, les entreprises n’ont pas fourni d’efforts suffisants pour garder en activité leurs salariés de plus de 55 ans. Ceux-ci sont encore nombreux à être (...)

    #Décrypter

    / #Syndicalisme, Quel avenir pour nos #Protections_sociales ?, #Enquêtes, Emploi , Retraites, #Inégalités, Protections sociales, A la (...)

    #Quel_avenir_pour_nos_protections_sociales_ ? #Emploi_

  • Derrière la vitrine du « dialogue social », un monde du #travail en ébullition - regards.fr
    http://www.regards.fr/web/article/derriere-la-vitrine-du-dialogue

    Couvert d’une chape de plomb, le monde du travail est sous pression, et les signaux d’#alerte se multiplient. À La Poste, les conflits sont quasi quotidiens depuis au moins deux ans, presque exclusivement relayés par la presse régionale. De plan de transformation en plan de transformation, le scénario rappelle Air-France. Aux Hôpitaux de Paris (AP-HP), 75.000 salariés, les #grèves se succèdent depuis 6 mois contre un projet de réorganisation du temps de travail. Dans le secteur privé, les salariés de l’entreprise Graftech, en Savoie, occupent actuellement leur usine qu’un fonds d’investissement américain entendait « nettoyer ». Les luttes sont également nombreuses dans le commerce, les services de nettoyage, les transports.

    Sans action collective, la #violence est individualisée, voire intériorisée par les salariés, au prix de leur #santé. Les nouvelles pathologies physiques (troubles musculo-squelettiques) ou psychiques (souffrances et burn out) sont en forte progression, tandis que dans certains groupes, les restructurations sont à l’origine de #suicides. Le e-commerce et ses infrastructures logistiques – symbolisés par Amazon, la firme du milliardaire Jeff Bezos – sont en pleine expansion, à l’avant-garde des méthodes de #management les plus agressives. On y tente, par tous les moyens, d’empêcher l’organisation des salariés.

    • Il est remarquable que les principaux reculs des droits des salariés se soient produits sous des gouvernement PS. Peut-être que si la droite était restée aux manettes, la contestation se serait muée en explosion sociale, comme il s’en produisit sous Juppé. Mais hélas, le libéralisme a gagné la bataille de l’idéologie. Et au final, pour le #MEDEF, jouer le cheval de la social-démocratie est une stratégie gagnante.
      Quant aux syndicats qui boycottent les négociations du « dialogue social », ne devraient-ils pas y dépêcher des représentants énervés afin que ceux-ci animent les débats en pulvérisant quelques liquettes ?

  • Une solution pour les #retraites_complémentaires
    Jean-Christophe le Duigou, économiste et syndicaliste
    http://www.humanite.fr/une-solution-pour-les-retraites-complementaires-587064

    Si l’on ne rompt pas avec la logique financière qui favorise l’épargne au détriment des cotisations, on ne garantira pas l’avenir des régimes complémentaires de retraite du secteur privé. Et cela malgré les économies réalisées depuis 20 ans sur les droits des salariés et des cadres. Ces économies représentent, selon la #CGT, à cotisation équivalente, une amputation des prestations de 25 %. Tout sauf une broutille. Certes, les réserves financières du régime des salariés, l’ARRCO, sont encore substantielles. Mais celles du régime des cadres, l’AGIRC, rétrécissent à vue d’oeil et devraient être épuisées en 2018. Une fois de plus, la Cour des comptes s’est mise de la partie, ajoutant sa touche à l’alarmisme entretenu par le patronat. Le #MEDEF, en effet, brandit la menace d’une rupture dans le paiement des pensions complémentaires, qui représentent 25 % de la pension d’un ouvrier et 50 % de celle d’un cadre.

    En fait, le tournant a eu lieu pour l’ARRCO en 1993 et pour l’AGIRC en 1994. Il s’agissait dès ce moment-là, pour le patronat, d’ouvrir un espace à l’épargne retraite. Cela s’opère en deux temps. D’abord en bloquant le niveau des cotisations des régimes complémentaires. Les deux accords avaient introduit un changement fondamental en décidant de fixer le taux de cotisation contractuel de l’ARRCO à 6 % et de l’AGIRC à 16 %, tout en fermant la possibilité de mettre en place des taux supérieurs dits « facultatifs ». Cette réforme signifiait qu’une entreprise qui souhaitait améliorer la retraite complémentaire de ses salariés ne pouvait plus le faire qu’en mettant en place une retraite par capitalisation, puisqu’il lui était interdit de verser des cotisations au-delà de 6 % alors qu’il était courant dans les caisses ARRCO de trouver des taux de 8 %. Ensuite, il ne restait plus qu’à réduire l’intérêt de cotiser à des régimes solidaires pour rendre attrayantes les formes d’épargne retraite portées par les assureurs et les organismes de prévoyance qui manquaient d’attrait. C’est ce à quoi vont procéder les accords ARRCOAGIRC successifs. Ces derniers vont engager un mouvement de baisse du taux de remplacement des retraites complémentaires. Cette baisse est obtenue par l’organisation d’un double mouvement : le renchérissement du prix d’achat du point et la dévalorisation de la valeur de service de ce même point. Une mécanique imparable.

    La porte s’ouvrait pour les financiers et leurs produits d’épargne. Vingt ans après, le résultat est là, 11 millions de personnes ont souscrit des produits d’épargne pour la retraite, dont près de la moitié relèvent d’accords d’entreprise. 35 000 entreprises ont mis en place un dispositif de retraite supplémentaire collectif couvrant 4,5 millions de salariés, à 60 % des hommes. Mais quatre salariés sur cinq en(*) Économiste et syndicaliste. sont exclus, d’où le recours à des produits individuels. Le montant des rentes versées au titre des différents régimes supplémentaires est généralement faible : 2 000 euros en moyenne par an à comparer aux 16 000 euros de droits directs versés par les régimes obligatoires. Dès lors, n’estil pas légitime de s’interroger sur l’opportunité de développer ces régimes d’épargne retraite supplémentaire qui drainent bon an mal an 13 milliards de cotisations ? La moitié de cette somme affectée à l’ARRCO et à l’AGIRC couvrirait le besoin de financement actuel des régimes complémentaires et assurerait de meilleures prestations.

  • Une inspectrice du travail aux prises avec #Tefal
    http://www.liberation.fr/politiques/2015/10/15/tefal-accroche-laura-pfeiffer_1404861

    Laura Pfeiffer est poursuivie pour avoir transmis à son syndicat des mails internes du groupe d’électroménager. Ils révélaient des pressions sur son supérieur pour la faire taire. Son procès débute ce vendredi.

    C’est un procès qui, dans le climat social actuel, ne devrait pas manquer de remettre un peu d’huile sur le feu. Ce vendredi doit comparaître, devant le tribunal correctionnel d’Annecy, une jeune inspectrice du travail, Laura Pfeiffer, pour « recel » et « violation du secret professionnel ». Elle risque jusqu’à cinq ans de prison et 375 000 euros d’amende. Son tort : avoir communiqué à son syndicat des mails de la société Tefal la mettant en cause. Et faisant état, de la part de la direction de l’entreprise d’électroménager, de pressions sur son supérieur hiérarchique pour la faire muter.

    Le salarié de l’entreprise à l’origine de la fuite des mails a, lui, été licencié pour faute lourde et sera aussi jugé, ce vendredi, pour « interception de documents confidentiels ».

    #inspection_du_travail #medef

  • Le code du travail remplacé par des « négociations » patrons / salariés ?
    http://www.cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article769

    Les français adorent rigoler. L’humour est, en France, une vertu nationale. Et bien sûr, nos gouvernants sont à notre image. En son temps, Alfred Jarry nous en a peint les caractères dans son célèbre « Ubu roi ». Grâce à lui, nos gouvernants ont un modèle. Ils s’y conforment avec conviction.

    Par exemple, ils parlent beaucoup ces mois-ci de réformer le « #Code_du_travail ». C’est vrai qu’avec le temps, il en a pris de l’embonpoint, ce bon vieux code (1). Le gouvernement se montre ainsi prévenant envers son personnel de justice même le plus modeste  : il ne voudrait pas que ses conseillers prud’hommes attrapent des tendinites et même des lombalgies à trimbaler ce code avec ses plus de 3000 pages. Forcément, des centaines de lois et de décrets, ça fait lourd.

    LE CODE DU TRAVAIL SIMPLIFIÉ

    « Pour définir les relations entre patrons et salariés, qui sont si simples dans le fond, tant de bla-bla est-il nécessaire, je vous le demande ? » , nous questionne benoîtement le gouvernement. « Salariés et patrons ne peuvent-ils s’accorder sans le secours de la loi, comme en famille, entre bons parents et enfants obéissants ? Supprimons (pardon pour ce lapsus, simplifions, quoique, il est vrai, la meilleure des simplifications n’est-elle pas la suppression ?) le code du travail, tout deviendra si simple. »

    « Certes, certes – ajoutent prudemment nos pères Ubu - les esprits chagrins vont dire qu’à n’en pas douter, les salaires diminueront, les charges sociales fondront, les cadences augmenteront, les licenciements pleuvront mais, oh miracle, parole de Hollande et de Valls certifiée par le #MEDEF, le chômage enfin diminuera puisque les entreprises qui gagneront beaucoup plus d’argent pourront enfin embaucher. »

    En France, c’est bien connu, tout se joue autour d’une bonne table, entre la poire et le fromage. C’est en gros ce qu’on nous propose de faire pour les relations au travail. Les rôles sont déjà bien clairs : les salariés seront les bonnes poires ; les patrons garderont tout le fromage.

    « Simplifions ! », c’est devenu la règle d’or. Le gouvernement donne l’exemple, normal. Voyez le document présentant la #loi_Valls-Macron (appelée abusivement partout loi Macron, alors que c’est au nom de Valls qu’elle est présentée par ce dernier). Il ne fait que 516 pages en petits caractères (2). Commentaires compris, il « pèse » à lui seul environ un sixième de ce Code du travail qu’il faut alléger d’urgence. Et qu’est-ce qu’elle fait, la loi Valls-Macron ? Elle impose plein de petits règlements (pris sans concertation avec les salariés) concernant le travail du dimanche, le transport en autocar, les indemnités en cas de licenciement et de mille autres « petites » choses qui se font flinguer au passage. Il n’y manque que les fameux ratons-laveurs, si chers au poète Jacques Prévert.

    C’est pas de la libéralisation (pardon, simplification) ça ?

    LA « VIE » DES LOUPS SIMPLIFIÉE

    Changeons de registre. Si le père Ubu est roi, la mère Ubu est reine. La France, a signé des conventions internationales pour la protection de la nature et la conservation des espèces protégées. A à ce titre, elle s’est engagée à protéger le loup, espèce emblématique s’il en est, essentielle à l’équilibre naturel des écosystèmes.

    Et alors ? Est-ce que cela peut empêcher notre sémillante ministre de l’Environnement d’ouvrir la chasse au loup ? Non. Vous voyez une contradiction quelque part vous ? Elle, pas !

    En toute quiétude, notre ministre recyclée vient d’autoriser, à la demande d’éleveurs (les loups mangent parfois des moutons) et au mépris le plus complet de l’environnement, l’abattage des loups. Bon, d’accord, ça «  simplifie  » définitivement la vie des loups, et puis, «  Moins de loups, moins de chômeurs  » nous dit, avec un clin d’œil complice, Ségolène. Non pas qu’elle compare les chômeurs à des loups, halte là ! Non, c’est que Ségolène a trouvé « le » truc pour inverser la courbe du chômage  : pour crever les loups, il faut du personnel. Pas moins de dix « emplois d’avenir » ont été créés. Si on crée autant pour chaque espèce protégée à abattre… le chômage en tremblera dans ses bottes. Ce n’est pas pour rien qu’elle a fait l’ENA, la Ségolène.

    Puisqu’on en est aux agriculteurs, ou, pour être exact aux industriels de l’agriculture, penchons-nous un peu sur les mœurs de ces gens-là. Partout en France, regroupés dans une sorte de tribu, la FNSEA, ils commettent régulièrement des violences et des saccages.

    LA VIE DÉJÀ SIMPLIFIÉE DE LA #FNSEA

    Des camions de fruits ou de légumes venus de « l’étranger » (c’est-à-dire des pays auxquels nos industriels agricoles vendent leurs céréales, leurs produits laitiers, leurs vins et tant d’autres choses) vidés sur la chaussée, des palettes enflammées faisant fondre le goudron de nos rues et routes, des tonnes de fumier et des barils de lisier déversés dans les sous-préfectures, des locaux de la MSA attaqués, des personnels molestés… La liste des exactions est infinie… ainsi que les sommes astronomiques de subventions (nationales ou européennes) avec lesquelles les pouvoirs publics les arrosent (3). Finalement, la vie de la FNSEA est déjà simplifiée depuis longtemps  : on hurle, on casse et on repart avec un bon paquet d’oseille.

    Cet été, au nom du « porc breton » ou des légumes (100 % engrais chimiques) bien de chez nous, ils se sont surpassés.

    En face, quelle mansuétude. Tout est permis à ces gens-là, ils ont pu démonter, sous les yeux de la maréchaussée, les portiques de l’écotaxe (ou de les faire flamber, c’est au choix) et ils en ont même vendu des morceaux aux enchères (ce qui porte juridiquement les beaux noms de destruction et vol de bien public, incendie volontaire, recel de vol, le tout en bande organisée, pour ne pas parler d’entreprise terroriste) (4).

    Les « forces de l’ordre » contemplent toujours ces violences d’un œil débonnaire. Elles ne réagissent que mollement quand un FNSEAste leur fonce dessus, tout dernièrement, en tracteur.

    Quel contraste saisissant avec le «  traitement » imposé à tant d’autres personnes (salariés licenciés qui manifestent un peu trop fort, défenseurs des droits de l’homme qui ont le mauvais goût de protester contre la venue de tel ou tel tyran, protecteurs de la nature qui s’opposent à un projet d’aéroport ou de barrage…).

    Rappelons comment ça s’est passé à Sivens. Tout d’abord, des commandos d’industriels de l’agriculture ont pu venir agresser violemment les zadistes sur le site. Ils ont passé les imposants barrages policiers dans un sens comme dans l’autre sans se faire «  appréhender  ». Comme s’ils étaient transparents. Ensuite, la moindre manifestation en défense du site a donné lieu à une répression féroce. On ne compte plus les blessés ni les condamnations à de lourdes amendes ou à des peines de prison, ni les interdictions. Pour finir, un jeune homme, un botaniste des plus pacifiques, a été tué par la police à bout portant.

    Pourtant les dégâts consécutifs à ces manifestations sont infiniment moindres que ceux causés par les agriculteurs, les conséquences économiques sont sans commune mesure.

    SIMPLIFIONS ENFIN LA VIE DES PATRONS ET DES POLITICARDS

    Et d’ici, nous revenons à notre problématique de départ  : les travailleurs doivent comprendre que le pouvoir les prend entre le marteau et l’enclume : l’enclume de la régression sociale incessante et le marteau de la répression pour ceux qui seraient tentés de se révolter. Et, là, ça ne rigole plus. Plus du tout.

    Il y a plus de trois siècles, au temps de l’oppression monarchique, du temps où il n’y avait que des « sujets » d’un maître absolu, Jean de La Fontaine l’écrivait fort bien :

    « Selon que vous serez puissant ou misérable, Les jugements de Cour vous rendront blanc ou noir. »

    C’était dans son fameux « Les animaux malades de la peste » . Les «  animaux  », c’est toujours nous  ; la peste, c’est le capitalisme. Mais la morale de La Fontaine est toujours d’actualité  : travailleurs, chômeurs, jeunes promis au chômage ou à l’exploitation, la seule solution pour ne pas nous faire écraser, c’est de devenir forts. Penser le devenir tout seul est une cruelle illusion. Dans notre classe sociale, on ne devient fort que par la solidarité, la réflexion et l’action constamment poursuivies. C’est ainsi seulement que nous pourrons simplifier la vie de nos patrons et dirigeants, en les mettant dans la poubelle de l’histoire.

    (1) - Le Code pénal en a pris encore plus, de l’embonpoint, mais là, pas question de simplifier. Les lois liberticides s’ajoutent aux lois liberticides dans un magma de textes sans que cela gêne du tout nos gouvernants.

    (2) - Voir « Macron : atomiser pour mieux exploiter ! » dans @anarchosyndicalisme ! N°145 http://seenthis.net/messages/385695 . Le « Projet de loi pour la croissance et l’activité présenté au nom de M. Manuel VALLS,... par M. Emmanuel MACRON,... » fait exactement 516 pages (texte de la proposition de loi et commentaires inclus). http://www.assemblee-nationale.fr/14/pdf/projets/pl2447.pdf

    (3) - Il faut reconnaître, et c’est une leçon que la classe ouvrière devrait méditer, qu’ils savent être unis.

    (4) - Voir plus de détails dans notre n°145 «  Autour de ‘Ethnorégionalisme & Ultralibéralisme, La Bretagne pour laboratoire’  » http://seenthis.net/messages/385698 .

    @anarchosyndicalisme ! n°146

    ---- #Société --------------------

  • Le #Medef et plusieurs grandes entreprises françaises épinglés pour leurs positions rétrogrades sur le climat
    http://multinationales.org/Le-Medef-et-plusieurs-grandes-entreprises-francaises-epingles-pour-

    Le patronat français et nos grandes entreprises nationales seraient-ils des « cancres » du climat ? Un nouveau site internet se propose d’évaluer la véritable position des multinationales et de leurs lobbies face à l’enjeu climatique, et épingle la démarche « obstructionniste » de plusieurs d’entre elles, dont #Total, face à toute action ambitieuse dans ce domaine. À l’approche de la Conférence Climat de Paris (COP21), il semble souffler comme un vent de consensus et d’unanimisme parmi nos dirigeants (...)

    Actualités

    / #Énergies_fossiles, #Lobbying, investissement socialement responsable (ISR), Total, Medef, #influence, #normes_et_régulations, #transparence, changement (...)

    #investissement_socialement_responsable_ISR_ #changement_climatique
    « http://influencemap.org »
    « http://www.lexpress.fr/entreprises/jean-pierre-clamadieu-patron-durable_1681765.html »

  • J’ai bien tout compris ?

    Macron il va à l’université du #Medef et pas à l’université d’été du #PS ? C’est tellement insignifiant après tout ce qu’il a fait, mais en même temps tellement révélateur ...

    Et les #médias qui ne prennent pas la peine de mêler les deux informations, pas si éloignées, dans une même phrase ...

    Et les #verts démissionnaires qui disent que les verts c’est des gauchistes et que bien sûr, il n’y a que des points de détails de désaccord avec le PS ...

    C’est pas des pros de la synthèse et du recoupage d’actualité les journalistes

    • A noter que le mot « dissociation » est en général utilisé accompagné de « traumatique », et finalement, ce n’est pas trahir l’usage que de l’utiliser ici. C’est une dissociation traumatique là aussi, afin d’éviter de devoir réfléchir aux et subir les conséquences des recoupements possibles entre les informations.

    • Je parle même pas de l’affaire du sous traitant roumain, avec les journalistes de France Info qui disent que ça la fout mal pour un parti politique, surtout au pouvoir. Le fait que ça soit le parti socialiste, dit parti de la gauche, ça a pas l’air d’être une condition aggravante.

    • Et ça, c’est pas drôle ? :) :

      M. Placé s’exprimait à La Rochelle, où il était intervenu jeudi à l’université d’été du Front démocrate de Jean-Luc Bennahmias, lui aussi un ex-dirigeant des Verts, avant de participer à celle des socialistes. Il a précisé que son objectif, à l’instar de M. de Rugy, également présent en Charente-Maritime, serait de « fédérer un mouvement écologiste, réformateur, européen, mondialiste et qui assume l’économie de marché ». Il en a profité pour saluer « la chance » d’avoir Emmanuel Macron à l’économie, un ministre qui fait « bouger les lignes ». Cette nuit, à 2 heures du matin, M. Placé était encore à la terrasse d’un restaurant du vieux port de La Rochelle en train de boire du champagne avec des socialistes. A la table, à la vue de tous, plusieurs proches de Manuel Valls, comme son conseiller politique à Matignon, Yves Colmou, ou le député de l’Essonne Carlos Da Silva.

    • Et puis franchement c’est super gros Macron qui critique les 35h juste avant la rencontre PS, du coup ça pousse la barre à droite toute vu que la position à défendre c’est « pour les 35h » et que du coup il n’y a pas plus de réflexions sur des choses un peu plus pressantes et un peu plus de gauche. Et les cadres du PS et les médias tombent dans le panneau, ou le jouent faussement naïfs ...

  • Manuel Valls veut rassurer les patrons
    http://www.lemonde.fr/politique/article/2015/08/25/a-la-veille-de-sa-visite-au-medef-manuel-valls-veut-rassurer-les-patrons_473

    Il y a un an, lors de la précédente édition de l’université d’été du #Medef, le premier ministre, Manuel Valls, en lançant son fameux « moi, j’aime l’#entreprise », avait déclenché les vivats de l’assistance. (...) M. Valls (...) indique attendre « beaucoup » des propositions que doit lui remettre, en septembre, Jean-Denis #Combrexelle, le président de la commission installée en mai par le premier ministre et chargée de s’attaquer aux « rigidités du #code_du_travail ». Une nouvelle preuve, s’il en fallait.

  • Dou iou spike #medef ? - Le blog de Bernard Gensane
    http://bernard-gensane.over-blog.com/2015/07/dou-iou-spike-medef.html

    Une petite parenthèse pour commencer : le budget du Mouvement des entreprises de France est constitué pour un tiers de #subventions publiques provenant directement de nos porte-monnaie. On peut être le plus féroce avocat de l’entreprise privée et du capitalisme financier et se gaver sans vergogne de l’argent public.

  • Loi Macron : la double arnaque du 49.3
    http://antoineleaument.fr/2015/06/16/loi-macron-la-double-arnaque-du-49-3

    L’utilisation du 49.3 sur la loi Macron est donc une double arnaque. Elle l’est une première fois parce qu’elle empêche l’Assemblée nationale de débattre et de voter sur un texte (du) capital et elle l’est une seconde fois parce qu’elle empêche le débat public d’avoir lieu sur les tenants et les aboutissants de ce texte. C’est la technique Valls-Hollande-Macron : tout écraser, tout piétiner, de la démocratie au débat public, pour faire passer en force, et pourtant discrètement, les vœux les plus chers (et les plus coûteux pour le peuple) du Medef.

    #LoiMacron #Valls #Macron #Hollande #Medef #49.3

  • À Tours, les partis de gauche s’allient avec Nouvelle Donne. À la Baule, Larrouturou trinque avec Gattaz
    http://larotative.info/a-tours-les-partis-de-gauche-s-1056.html

    Alors qu’à Tours, Nouvelle Donne pourrait être associée à une union de la gauche pour les élections régionales, le patron de cette formation conclura dimanche le « sommet des dirigeants » organisé à la Baule par l’Expansion et l’Express et ouvert par Pierre Gattaz. De quoi s’interroger sur la présence de Nouvelle Donne dans une telle alliance.

    Un parti qui recrute des militants sur la base du ras-le-bol de la politique traditionnelle en vendant de la « participation » et de la « citoyenneté » à tours de bras mais qui sert essentiellement à satisfaire les ambitions de son leader, Pierre Larrouturou. Un leader qui s’était démarqué lors de la mort de Rémi Fraisse en réclamant des arrestations préventives pour les méchants militants. On imagine qu’il doit être aujourd’hui ravi puisque la « commission d’enquête parlementaire sur les missions et modalités du maintien de l’ordre républicain dans un contexte de respect des libertés publiques et du droit de manifestation » (ça ne s’invente pas !) créée suite à cet évènement tragique propose une interdiction de manifester pour les militants reconnus comme « violents » afin d’éviter que la police ne les tue ou ne les mutile.

    (...)

    On imagine que c’est cette même idée — à moins que ce ne soit son désir éternellement inassouvi de lumière médiatique — qui a poussé Pierre Larrouturou à accepter d’assurer la conclusion (en collaboration avec Michel Barnier (UMP)) du premier « Sommet des dirigeants ». Un évènement organisé par l’Express et l’Expansion à la Baule les 12, 13 et 14 juin 2015.

    Le titre — « comment redresser la France ? » — laisse assez peu de place au doute quand à ce qui va s’y dire d’un point de vue politique tant cela sonne dans l’air du temps d’un pessimisme économique dont le seul salut serait l’amplification de la logique néolibérale. Les doutes se dissipent encore quand on voit que l’introduction est assurée par le patron du MEDEF, Pierre Gattaz. Le programme précise que cette introduction sera « modérée » par le directeur de la rédaction de l’Express, Christophe Barbier. Quand on connaît les inclinaisons idéologiques de ce dernier, on doute que tout cela soit très modéré [2].

    Ce sommet d’entre-soi des classes dirigeantes — politiques et économiques — se tiendra dans un hôtel 5 étoiles, l’Hermitage Barrière de la Baule avec un dîner d’ouverture sur, tenez vous bien, « l’Eden Beach ». Pour y venir, des rames de TGV depuis Paris seront spécialement réservées aux participants afin qu’ils soient bien assurés de ne pas trop croiser la plèbe. Le programme mêle loisirs et conférences.

    (...)

    Une dernière info pour la route. S’il vous venait l’envie de participer, sortez vite le chéquier parce que ce n’est pas donné. Il en coûte ainsi 2580€ TTC pour un participant. Bien sûr, comme dans ces milieux là on est bien élevé, vous pourrez amener votre « accompagnant » (sic ! c’est qu’on sait ménager les subtilités au cas où madame ne soit pas une épouse légitime...) pour quelques menus euros supplémentaires, le tarif couple étant de 4080€ TTC pour trois jours de sauterie. Une paille. Notez, qu’à ce tarif tout est compris... ou presque. Le programme précise ainsi que tous les loisirs ne sont pas accessibles et que golf, spa, tennis et activités nautiques comptent en suppléments. Mesquin ! On espère qu’à Nouvelle Donne ils ont organisé une quête pour payer le 18 trous de Pierre Larrouturou.

    #Nouvelle_Donne #presse #medef #patronat #prends_ton_maillot_on_va_a_la_plage_avec_christophe_barbier

  • Tiens, tiens, tiens ...

    La déclaration tronquée d’Amazon à la Sécurité sociale | L’Humanité
    http://www.humanite.fr/la-declaration-tronquee-damazon-la-securite-sociale-574200

    Alors que la médecine du travail de Saône-et-Loire a rendu un rapport accablant sur les conditions de travail dans les entrepôts logistiques Amazon, la multinationale est prise en flagrant délit d’une fraude qui vise à faire baisser ses statistiques élevées d’accidents du travail.

    À l’évidence, les commentateurs boursiers ne s’y trompent pas lorsqu’ils louent les formidables capacités d’innovation du géant de l’industrie numérique Amazon, le numéro un mondial du e-commerce. Après ses pratiques d’optimisation fiscale, son exploitation intensive de sa main-d’œuvre pilotée par ordinateurs, ses pressions permanentes sur les syndicalistes, la multinationale se lance désormais dans la fausse déclaration d’accidents du travail.

    «  Le soir du 18 février dernier, dans l’entrepôt, en quittant mon poste, j’ai ressenti uneparalysie à la jambe, raconte Sébastien (1), ex-salarié de l’entrepôt Amazon de Sevrey (Saône-et-Loire). Je ne ressentais pas de douleur et sur le moment j’ai pensé que c’était seulement à cause d’une dure journée de travail. Je ne me suis pas inquiété. Mais le lendemain matin, en allant travailler, ma jambe était toujours engourdie. Je n’avais jamais eu ce genre de problème. Si bien qu’en sortant du travail, le 19 février, je suis allé consulter mon médecin traitant car cela me paraissait anormal. Il m’a longuement ausculté et interrogé pour savoir ce que je faisais dans la vie et quand je lui ai dit que, la veille, j’étais resté toute la journée accroupi à mon poste de travail, il a diagnostiqué “une paralysie du sciatique poplité externe” et considéré qu’il s’agissait d’un accident du travail.  » Lorsqu’il retourne à l’entrepôt, Sébastien remet les documents de son médecin aux managers d’Amazon qui, immédiatement, le raillent et lui répètent que son médecin n’y connaît rien.

    La multinationale s’est livrée 
à un acte répréhensible par la loi

    « Je me suis retrouvé face à deux managers qui me disaient que pour eux ce n’était pas un accident du travail. Je n’ai pas insisté, je n’ai pas voulu leur tenir tête. J’ai dit aux managers qu’ils pouvaient téléphoner à mon médecin et voir cela avec lui, et qu’en ce qui me concerne je m’en tenais aux compétences d’un médecin. Mais pris de doute, je suis retourné consulter une seconde fois mon médecin traitant, qui a confirmé son diagnostic. Il m’a dit que je n’étais pas le premier salarié déglingué de chez Amazon qu’il voyait dans son cabinet. Puis, quelques jours plus tard, je reçois un courrier de la Sécu m’informant que mon dossier sera bientôt étudié et que j’ai la possibilité d’en consulter les pièces. Je l’ai fait, et bien m’en a pris ! »

    Ce que découvre Sébastien le stupéfie. Amazon s’est livrée à un acte répréhensible par la loi en rédigeant, signant et adressant à la Sécurité sociale une fausse déclaration d’accident du travail. «  Aucun fait accidentel le 18 février 2015, indique-t-elle. Est allé chez son médecin traitant le 19 février pour une douleur à la cuisse sans lien avec le travail  », y affirme Amazon dans le questionnaire employeur. Plus loin, on lit : «  Il relate que cette douleur est chronique, ancienne, et qu’il n’y a pas eu de fait accidentel le 18 février.  » Un mensonge qui se reproduit dans le Cerfa de déclaration d’accident du travail : «  Aucun fait accidentel : l’opérateur nous déclare avoir mal à la jambe depuis longtemps.  »

    Choqué, Sébastien a depuis adressé une attestation sur l’honneur à sa caisse primaire d’assurance maladie afin de rétablir la vérité et a également démissionné de l’entreprise. «  Quand j’ai quitté Amazon, les managers m’ont menacé, en me disant que si je parlais trop de cette affaire ils étaient prêts à parler de moi aux employeurs du coin pour me tailler une sale réputation, pour que je ne retrouve plus de travail nulle part. Mais j’ai décidé de parler car, selon moi, il faudrait vérifier une à une toutes les déclarations d’accidents du travail signées par Amazon afin de savoir si mon cas est unique. Avec tout ce que j’ai vu chez eux, je ne serais pas étonné qu’il y ait d’autres cas.  »

    Le signataire de ce faux est le manager Julien Lefevre, responsable hygiène sécurité environnement (HSE) de l’entrepôt de Sevrey. Bras droit du directeur pour l’évaluation des risques, il est normalement chargé de la sécurité des salariés et des programmes de prévention de réduction des accidents.

    Seule une enquête globale des pouvoirs publics sur les activités logistiques d’Amazon en France permettrait désormais d’établir si la fraude de ce manager d’Amazon relève du cas isolé ou d’une pratique courante de la multinationale visant à réduire illégalement son taux d’accidents du travail (2). «  Ce qui est sûr, témoigne Khaled Bouchajra, représentant de la section syndicale CGT du site d’Amazon Saran (Loiret), c’est que, systématiquement après un accident du travail, les managers courent vers l’infirmerie pour faire pression sur les salariés. Ils cherchent à les convaincre de rentrer chez eux et à ne pas déclarer leur accident du travail. Certains ont peur et obtempèrent. C’est une honte, un scandale ! »

    Un travailleur sur six est victime 
de troubles musculo-squelettiques

    Le nombre officiel d’accidents du travail chez Amazon demeure néanmoins élevé, comme l’indique un rapport accablant de la médecine du travail de Saône-et-Loire récemment présenté en comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) de l’entrepôt de Sevrey. Bien que l’entrepôt n’ait été ouvert qu’en 2013, ce rapport indique que, parmi l’effectif total du site, un travailleur sur six est déjà victime de troubles musculo-squelettiques (TMS). Un ratio qui serait bien entendu d’autant plus élevé s’il était calculé sur la base des seuls « associates », anglicisme qualifiant les ouvriers d’Amazon. «  Les risques psychosociaux sont très présents, liés au contrôle continu de l’activité, à la pression pour la productivité, aux difficultés de prise en charge lors des arrêts liés à des problèmes de santé, à la prise en compte très insuffisante des difficultés physiques. S’y ajoutent aussi des tensions entre les personnes  », alerte le rapport.

    « La présence de deux pauses était un élément de prévention  », souligne-t-il également. Amazon, préférant l’intensification de la pénibilité du travail plutôt que la prévention, a en effet récemment supprimé la règle des deux pauses de vingt minutes et les a remplacées par une seule pause de trente minutes. «  La pression à la productivité joue un rôle aggravant car la succession trop rapide des gestes ne permet pas aux muscles de se relâcher, certains muscles restant donc en tension pendant toute l’activité. Exiger d’une personne qu’elle soit toujours à sa productivité maximale est donc une aberration en termes de prévention TMS. De nombreux salariés m’ont décrit cette situation. Il ne faut pas laisser toujours au même poste une même personne, on a beaucoup plus de risques d’en faire une personne malade, mais j’ai vu plusieurs personnes dans ce cas  », dit encore le médecin à l’origine du rapport. Le sourire imprimé sur les colis Amazon n’est décidément pas celui des travailleurs.

    * Journaliste, auteur de En Amazonie.
Fayard, 2013.
(1) Le prénom a été changé.
(2) Le service de presse d’Amazon n’a pas donné suite à nos demandes d’entretien.

    Amazon, c’est la zone.

    #patrons_voyous #droit_du_travail et #santé_au_travail (sur lesquels les #petits_chefs s’assoient) #MEDEF_power

    • Innovation ? pas vraiment, la fausse déclaration d’AT est un très grand classique du patron voyou. Il y a tout plein de variantes ; l’intérimaire est souvent une cible privilégiée.

      Quelques techniques - liste non exhaustive :
      • en cas d’accident, ne pas laisser l’ambulance entrer dans l’entreprise et lui faire prendre en charge le salarié à la porte,
      • "offrir" quelques jours rémunérés de repos à la maison.

      Ceci dit, faire une déclaration à la CRAM sans l’avoir fait valider par le salarié, c’est quand même particulièrement débile.

  • Le deux poids, deux mesures de Gattaz
    http://www.leparisien.fr/economie/le-deux-poids-deux-mesures-de-gattaz-08-05-2015-4755487.php

    …le patron du #Medef. Au détour de la page 87 du rapport financier 2014 de #Radiall — que nous sous sommes procuré —, une information nichée dans un tableau risque d’être explosive. Selon ce document, celui qui préside depuis le 3 juillet 2013 aux destinées du Medef porte une double casquette des plus gênantes. Tout d’abord, celle de président non exécutif du directoire de Radiall, soit un statut de mandataire social* ayant des parts dans la holding qui lui ouvre droit à des dividendes. Et, surprise, Pierre Gattaz dispose également d’un contrat de travail comme salarié de son entreprise et de tous les avantages qui vont avec. Un détail qui n’apparaissait pas dans les précédents rapports financiers...

    Or, que dit le code Afep-Medef, sorte de table de la loi des dirigeants d’entreprises cotées ? Qu’un mandataire social ne doit pas cumuler un contrat de travail. Au chapitre 22, il est « recommandé, lorsqu’un salarié devient un dirigeant mandataire social, de mettre fin au contrat de travail qui le lie à la société, soit par rupture conventionnelle, soit par démission [...] Cela s’applique aux président, PDG dans les sociétés à conseil d’administration [...], au président du directoire ». Selon un communiqué du 19 juillet 2013 de la société Radiall, « le nouveau patron du Medef » a bien « cédé la direction opérationnelle de son groupe Radiall à Dominique Buttin, afin de se concentrer sur ses nouvelles fonctions ». Et de préciser : « Compte tenu du nouveau mandat de Pierre Gattaz, une fonction de directeur général est créée. »

    #passager_clandestin