• #Fascisme & #Extrême-droite – siamo tutti antifascisti

    Depuis l’arrêt de mes articles « Dans mon historique » (https://lunatopia.fr/categories/historique), je réfléchi au format qui me conviendrait pour les remplacer. Je l’ai dit dans le dernier en date, je sature du format, et j’ai envie d’écrire plus, de donner mon avis, au lieu de me contenter de relayer celui des autres.

    Et pourtant, je n’ai presque rien publié depuis janvier 2022 : un article sur mes débuts en linogravure (https://lunatopia.fr/blog/premiers-pas-linogravure), et trois articles sur mes lectures du début (https://lunatopia.fr/blog/mes-lectures-5) et de la fin de l’année (https://lunatopia.fr/blog/mes-lectures-6), ainsi que sur Mon territoire de Tess Sharpe (https://lunatopia.fr/blog/mon-territoire-tess-sharpe), mon roman préféré de 2022. [Edit : j’ai mis tellement de temps à finir cet article que j’ai depuis repris la publication des Dans mon historique (https://lunatopia.fr/categories/historique). Mais le constat de mon ras le bol tient toujours.]

    En revanche, après une grosse période de ras le bol généralisé, j’ai recommencé à lire, à écouter, à me renseigner. Mais au lieu de me laisser porter par l’actualité et surtout par les paniques morales du moment, c’est-à-dire par l’agenda médiatique de la droite et l’extrême-droite ; j’ai décidé de me tourner vers des lectures de fond, plus théoriques, ou en tout cas qui conservent leur intérêt une fois passée la polémique du moment.

    Ce qui m’a donné l’idée d’un nouveau type d’article, #recueil de liens là encore, mais avec plus de commentaires de ma part, et surtout : thématique. L’idée étant de pouvoir y revenir et les compléter au fur et à mesure que j’engrange des #ressources et des #références sur un sujet précis, afin de me constituer une base de connaissance militante à laquelle me référer et à partager, à la façon d’un #vade-mecum en quelque sorte.

    Et on commence par un sujet léger : le fascisme & l’extrême-droite.

    https://lunatopia.fr/blog/fascisme-extreme-droite-siamo-tutti-antifascisti

    #vademecum #bibliographie #liste #playlist #livres #articles #podcasts #films #vidéos #ressources

  • Les « vols de la mort » n’ont pas épargné le Mexique
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/04/22/les-vols-de-la-mort-n-ont-pas-epargne-le-mexique_6229081_3210.html

    Les avions n’allaient pas très loin, à 50 miles de la côte Pacifique, où la profondeur atteint déjà 3 000 mètres. Les corps des opposants assassinés étaient au préalable mis dans des sacs et lestés de pierres, pour s’assurer qu’ils ne remonteraient pas à la surface. Les appareils décollaient depuis la base aérienne n° 7 à Pie de la Cuesta, à 10 kilomètres de la célèbre station touristique d’Acapulco, très prisée alors des stars d’Hollywood.

    Une enquête, menée par les instances judiciaires militaires et enfin dévoilée dans sa quasi-intégralité, en novembre dernier, a montré que les « vols de la mort » ont donc également existé au Mexique, pour jeter à la mer les cadavres de personnes éliminées car considérées comme subversives.

    [...]

    « Deux décennies plus tard, nous avons enfin accès à l’ensemble de l’instruction, et pouvons présenter ces témoignages et documents-clés. Il manque toujours pourtant le document le plus important : les noms de ceux qui ont été jetés à la mer »

    https://justpaste.it/4sbj3

    #disparitions_forcées #Mexique

  • Visualisez la sécheresse historique qui frappe les #Pyrénées-Orientales depuis deux ans
    https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2024/04/12/visualisez-la-secheresse-historique-qui-frappe-les-pyrenees-orientales-depui

    (...) ce sont précisément ces dépressions méditerranéennes qui manquent à l’appel depuis le printemps 2022 et qui expliquent que le département ne connaisse quasiment plus d’épisodes humides notables.

    [...]

    Ainsi, le climat de Perpignan « se rapproche aujourd’hui de celui que connaissait Valence [Espagne] avant le réchauffement climatique », explique l’organisme. A savoir un climat « chaud et plus sec, semi-aride, avec des précipitations pouvant être tout de même violentes, notamment à l’automne ».

    #Aude #sécheresse #climat #Méditerranée #Désertification

    • Sécheresse dans les Pyrénées-Orientales : « Cette fois, c’est du brutal »
      Par Martine Valo (Pyrénées-Orientales, envoyée spéciale)
      https://www.lemonde.fr/planete/article/2024/04/22/secheresse-persistante-dans-les-pyrenees-orientales-cette-fois-c-est-du-brut

      REPORTAGELe département subit depuis deux ans un manque d’eau structurel. La faible ressource contraint les agriculteurs à adapter leurs pratiques, et pourrait conduire à revoir l’aménagement du territoire.

      Daniel Aspe saisit la bouteille en plastique avec un goulot découpé et s’allonge sur le sol de la forêt. Le maire d’Escaro, dans les Pyrénées-Orientales, plonge l’objet usé dans le regard creusé en face de l’arrivée d’eau qui alimente son village, et chronomètre le temps qu’il faut pour recueillir 2 litres : quatorze secondes. Il se livre alors à un calcul qu’il connaît bien, multipliant les secondes par vingt-quatre heures : le débit s’avère encore un peu trop juste pour la consommation journalière des 80 habitants. « Bien que nous ne nous lavions pas pour économiser l’eau », déclare en plaisantant l’élu pour surmonter son inquiétude.

      En cette fin de journée d’avril, le soleil éclabousse d’or les flancs des montagnes. Quelques filaments de neige zèbrent les sommets, tandis que, plus bas, la végétation méditerranéenne fait de la résistance. De-ci, de-là se dressent des squelettes de genêts et des chênes verts, si coriaces et pourtant morts de soif. Avec la tramontane de ces derniers jours, le service départemental d’incendie et de secours a averti : le risque d’incendie est maximal.

      Car si le panorama saturé de lumière est magnifique, il demeure quasi immuable : depuis deux ans, les nuages ne font que passer subrepticement, sans s’arrêter, des hauts cantons jusqu’à la plaine du Roussillon. Le déficit de pluie atteint 60 % certains mois, et celui de neige 75 % en 2023. Les arrêtés préfectoraux restreignant les usages de l’eau se succèdent sans discontinuer depuis juin 2022.

      « On positive »

      Pour Escaro, le vrai problème se pose l’hiver, car, du 15 avril au 15 octobre, la commune reçoit de l’eau du canal de Nyer. Le reste du temps, l’ouvrage, privé, est destiné à produire de l’hydroélectricité. Le maire, un ingénieur à la retraite, n’est d’abord pas très enthousiaste à l’idée d’évoquer une fois encore les pénuries et les camions-citernes venus remplir son château d’eau une dizaine de fois cet hiver. Question d’image pour l’ancien village minier. Dès février, quatre autres communes des Pyrénées-Orientales étaient ravitaillées ainsi, tandis qu’une quarantaine d’autres sont surveillées de très près.

      Daniel Aspe prend finalement le temps de décrire ses actions de sensibilisation auprès de ses administrés, leurs efforts communs de sobriété et leur traque des fuites. Sous le château d’eau est installée une citerne souple – une de celles qu’utilisent les pays quasi désertiques – pour ne pas perdre la moindre goutte d’eau en cas de trop-plein. Elle sert à un couple de maraîchers et à quelques chevaux. « On positive », assure le maire.

      En aval, le château de Thorrent, flanqué de ses deux tours moyenâgeuses, est alimenté par une source depuis plus de mille ans. Vice-président du Parc naturel régional des Pyrénées catalanes et maire de Sahorre (400 habitants), Olivier Gravas (divers gauche), sa famille, et ses 170 brebis en dépendent. « Je suis l’un des rares bergers nés à Neuilly-sur-Seine [Hauts-de-Seine], se présente-t-il en riant. Et peut-être l’un des premiers réfugiés climatiques français si la source se tarit. » L’éleveur d’agneaux bio appréhende la saison d’estive qui approche : y aura-t-il de quoi nourrir et abreuver son troupeau sur les contreforts du Canigou ?

      Un territoire « avec beaucoup d’atouts »

      « Les brebis vont avoir vite fait le tour du propriétaire, soupire-t-il. Voilà bien trente ans que le réchauffement se fait sentir ici, mais cette fois, c’est du brutal, deux des sources de la rivière Rotja sont en train de faiblir. » Il plaide pour que le département devienne un territoire pilote dans le contexte climatique actuel. « Il a beaucoup d’atouts : des réserves naturelles, le massif du Canigou qui est labellisé “Grand site de France”, il produit à près de 40 % en bio, dans des petites exploitations diversifiées », explique Olivier Gravas. « Pourquoi ne pas y mettre quelques millions d’euros pour expérimenter des solutions, avant que la sécheresse ne rattrape l’Aude, l’Hérault… ? », propose ce maire, qui envisage de stocker de l’eau dans une ancienne galerie minière. Cet adhérent de la Confédération paysanne ne s’estime pas le plus mal loti.

      En descendant vers la plaine du Roussillon, dans de nombreuses communes, des panneaux rappellent la situation de crise, incitent à économiser la ressource ou indiquent les jours de tours d’eau pour les agriculteurs. Néanmoins, beaucoup d’entre eux répètent qu’ils se refusent à baisser les bras.

      A Estagel, Galdric Bareil produit les vins bio du Domaine Pons Gralet. « Je ne me plains pas. J’ai un confrère qui pense tout arrêter, confie-t-il. Moi, je m’interroge… On ne sait vraiment pas où on va. » Depuis plusieurs années, les exploitants des environs se sont mis à irriguer leurs vignes. « Pour moi, c’est une aberration, affirme le viticulteur de 31 ans. Ce sont ces parcelles qui ont le plus souffert l’été 2023 lorsque l’arrêté préfectoral a imposé de cesser le goutte-à-goutte. » Et de poursuivre : « C’est plutôt facile de faire du vin bio dans les Pyrénées-Orientales : il y a beaucoup de soleil, peu d’humidité, et donc peu de plantes concurrentes entre les pieds des ceps, peu de champignons, de maladies. » Alors il veut y croire encore. Que planter d’autre de toute façon ? Même les olives – une culture traditionnelle qui fait son retour ici – demandent plus d’eau que le raisin. Galdric Bareil vient cependant d’arracher une de ses vignes qui datait de 1948. « La sécheresse a accéléré sa fin », glisse-t-il.

      Non loin de là, le lit du Verdouble, totalement à sec, est envahi par la végétation. Il se jette habituellement dans l’Agly, l’un des trois petits fleuves côtiers du département, qui ne parvient plus à couler jusqu’à la mer : faute de débit, il s’infiltre en chemin dans le sol karstique. Le niveau des trois grandes retenues a beaucoup baissé. Fin mars, à la sortie des mois de recharge donc, celle de Vinça plafonnait à 12 millions de mètres cubes alors qu’elle peut en contenir 24,5 ; celle de Villeneuve-de-la-Raho était à 7,9 millions mètres cubes au lieu de 17,5. Pire encore, à l’Agly, il était indiqué un remplissage de 10,8 mètres cubes sur les 27,5 possibles, plus rien n’en sort pour alimenter les canaux d’irrigation.

      « C’est devenu un cimetière »

      Du côté de Rivesaltes et d’Espira-de-l’Agly, la sécheresse est donc à son comble. Denis Basserie regarde avec tristesse les branches brunies et recroquevillées de ses abricotiers, dont la majorité est grillée. « C’était un verger jeune, magnifique, soupire-t-il. C’est devenu un cimetière, comme si vous cultiviez des statues ! Je n’ai pas encore eu le courage de les arracher. » Il estime avoir perdu entre 10 et 12 hectares de ses cultures de vignes et de fruits. Lui qui a des responsabilités dans les instances agricoles – notamment d’aménagement foncier – et à la fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles s’inquiète pour ceux qui s’apprêtent à prendre leur retraite et dont les terres perdent de la valeur.

      « J’ai investi pour commencer une irrigation de résilience mais, depuis l’été, on est passé de très peu à rien. Pourtant, je continue à payer 15 000 euros de redevance d’eau », témoigne l’exploitant de 43 ans. Denis Basserie en veut à l’Etat qui ne mesurerait pas, selon lui, la gravité de la situation dans la vallée de l’Agly, et dénonce les assurances qui ne prennent en compte que la perte des récoltes, pas celle des arbres et des vignes mortes. Selon sa propre estimation, 9 000 hectares de cultures risqueraient d’être arrachés.

      Depuis des siècles, les agriculteurs d’ici ont pensé pouvoir compter sur les ressources des Pyrénées que 3 000 kilomètres de canaux conduisent dans l’est du territoire. C’est l’une des raisons pour lesquelles ils avaient refusé, en 2011, l’arrivée d’Aqua Domitia – un gros tuyau qui délivre de l’eau du Rhône jusque dans l’Aude. Aujourd’hui, ils demandent l’extension de cet ouvrage.

      Jean Bertrand, chargé de l’eau à la chambre d’agriculture, organise une visite de la tête du canal de la Plaine de la Lentilla où est aménagée une prise d’eau – une « rasclose » –, en compagnie de quelques membres de l’Association syndicale autorisée (ASA) locale. L’occasion d’expliquer à quel point le travail des 200 ASA du département – des établissements publics chargés de gérer la ressource et de se la répartir – est exemplaire. Et de tirer à boulets rouges sur les militants écologistes qui défendent le maintien d’une vie aquatique. « C’est ici, à la source, que nous sommes sanctionnés par la justice à cause du fameux débit réservé que les écolos ont mis en place », dit M. Bertrand. N’est-ce pas plutôt la loi qu’ils ont fait appliquer ? « Peut-être, mais avant on coupait la rivière en cas de besoin. » Et les poissons ? « Ils se réfugiaient dans les cavités », rétorque Henri Vidal, président de l’ASA. A l’échelle de la région Occitanie, l’association France Nature Environnement préfère ne plus s’exprimer publiquement sur les rivières des Pyrénées-Orientales. La situation est devenue trop tendue.

      Henri Vidal rapporte que son organisation est passée de 600 à 1 500 adhérents en quelques années, au fur et à mesure que poussaient des lotissements bâtis sur les anciennes terres agricoles. Dans les villages, certains de ces nouveaux habitants viennent réclamer de quoi arroser leur potager. « Comme s’il suffisait de payer sa redevance pour qu’il pleuve ! », s’exclame Thierry Pujol, le secrétaire de l’ASA.

      Des stations de ski qui continuent de faire fonctionner leurs canons à neige jusqu’aux rivages de la Méditerranée où l’eau salée a commencé à pénétrer par endroits… les Pyrénées-Orientales ont un sacré défi à relever. « Nous étions un département béni des dieux, maintenant, nous travaillons avec les services de l’Etat à éviter toute guerre de l’eau, résume Nicolas Garcia, maire communiste d’Elne et président du syndicat mixte des nappes de la plaine du Roussillon, tout en vantant la sobriété et la désimperméabilisation des sols. Nous avons dix ans pour changer de logiciel socio-économique. »

      « Dépasser le déni »

      Le président de Perpignan Méditerranée Métropole, Robert Vila (qui vient de quitter Les Républicains) ne partage pas ce point de vue. « Le changement climatique ? Il faut rester prudent. Nous avons tous en tête qu’à l’avenir on reviendra à une situation hydrique plus favorable, normale, relativise l’élu, qui est aussi maire de Saint-Estève et président de la commission locale de l’eau. Moi j’ai demandé aux clubs sportifs de ma commune de réduire leurs activités, comme ça, on met en sommeil les douches, l’entretien des locaux. » Pour M. Vila, il sera sûrement possible de puiser la ressource ailleurs, dans le massif des Corbières notamment. Et parler de la sécheresse dans les médias oblige ensuite à financer des campagnes de publicité pour rassurer les touristes. Il ne faudrait pas affaiblir le premier secteur économique du département.

      « Collectivement, les élus doivent dépasser le déni, admettre que la solution passe par une mutation de notre modèle », estime pour sa part l’écologiste Agnès Langevine, vice-présidente du conseil régional. Elle s’oppose au dossier emblématique du golf de Villeneuve-de-la-Raho, un projet vieux de vingt ans dont les premiers travaux ont démarré à l’automne 2023. Et d’autres existent, qui semblent aussi anachroniques. Ainsi dans l’ancien Mas Delfau, dans le sud de #Perpignan, la mairie a annoncé la réalisation sur 18 hectares de bureaux, de logements, avec des plans d’eau au milieu, agrémentés… d’un téléski nautique.

      Philippe Poisse, militant d’Alternatiba, un mouvement de mobilisation sur le dérèglement climatique, en recense d’autres, notamment « une sorte de Puy du Fou sur le thème du cinéma ». De son côté, Valentine Lescot, du collectif d’associations Vuire, dénonce l’excès de zones commerciales, de lotissements, de friches, de résidences touristiques. « Beaucoup de retraités veulent venir s’installer, ce qui entraîne spéculation foncière et “court-termisme”, analyse-t-elle. Même si elle a des conséquences malheureuses, la sécheresse nous aide à faire réfléchir le public à l’aménagement du territoire. »

      A Escaro, Daniel Aspe organise un café citoyen le 24 avril. Il a convié trois chercheurs, signataires, comme 89 autres membres de l’université de Perpignan, d’une tribune publiée dans la presse locale plaidant « pour un territoire habitable et résilient », malgré un #stress_hydrique qui pourrait devenir la norme.

      #Pyrénées-Orientales #climato_sceptiques

  • Le livre d’occasion en France : la grande étude
    https://actualitte.com/article/116682/economie/le-livre-d-occasion-en-france-la-grande-etude

    Pour rendre compte et comprendre les transformations du marché des livres d’occasion en France au cours de la dernière décennie, une vaste étude a été menée en 2022-2023 par le ministère de la Culture et la Sofia, sous la supervision du spécialiste du monde de l’édition, Bertrand Legendre. L’objectif : quantifier et comprendre ce secteur de la seconde main, en plein essor.

    #Livre #Edition #Occasion

    • Je ne lis pas beaucoup ces jours-ci, où l’on parle neuf et occasion, à quel point nous pourrions nous passer sans trop de dommages pour l’humanité de 90% de la production de livres...

    •  ??@roinu Si on commençait par se passer de l’armement avant les livres, ce serait nettement mieux.
      La grande baïne de l’ignorance et de la bêtise nous noie déjà avec surfant au premier rang nos dirigeantes, sur le dos de la survivance des intellectuelles et des artistes désormais inutiles, on la connait et on va pas se laisser faire.

  • Des soldats israéliens blessés au Liban dans une explosion revendiquée par le Hezbollah
    https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20240415-des-soldats-isra%C3%A9liens-bless%C3%A9s-au-liban-dans-une-explosion-re

    Dans le détail, une bombe a été actionnée par le Hezbollah, alors que la patrouille israélienne se trouvait à plusieurs centaines de mètres à l’intérieur du territoire libanais, rapporte notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh. Ce n’est pas la première incursion israélienne au Liban depuis le début des affrontements avec le Hezbollah le 8 octobre.

    Le parti de Hassan Nasrallah a annoncé avoir déjoué deux tentatives d’infiltration ces derniers mois, tandis qu’Israël n’avait pas commenté ces informations. Lors de ces incursions, les Israéliens procèdent à des repérages et des reconnaissances sur le terrain.

    Car la destruction par le Hezbollah d’une grande partie des systèmes électroniques d’écoute, de surveillance et d’alerte installés le long de la frontière a privé l’armée israélienne de ses yeux et de ses oreilles. Pour pallier cette insuffisance, les Israéliens ont donc recours aux drones et aux patrouilles au sol.

    Toutefois, cette dernière option est risquée, car le Hezbollah a posé des charges explosives et des mines le long de la frontière, et sa force d’élite al-Radwan est déployée parfois à quelques centaines de mètres seulement de la clôture. 

    Fin mars, trois observateurs de l’ONU et leur traducteur libanais avaient été blessés dans une explosion dans le sud du Liban. L’enquête onusienne et celle de la justice libanaise avaient conclu à une mine posée par le Hezbollah, selon Israël. Le parti chiite n’avait pas commenté l’incident.

  • Attaque de l’Iran : Israël demande une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’Onu
    https://www.lefigaro.fr/international/attaque-de-l-iran-israel-demande-une-reunion-du-conseil-de-securite-de-l-on

    Omar Baddar عمر بدّار sur X : https://twitter.com/OmarBaddar/status/1779336950836564272

    It’s strange to be Israel: You violate a mountain of UN resolutions, condemn the UN at every turn, bomb UN schools & shelters, murder UN employees, & then you demand a UN meeting over another country responding to your bombing of their consulate 🤯

    #chutzpah

  • Livres d’occasion : Macron veut une contribution pour « protéger le prix unique » du neuf - Le Parisien
    https://www.leparisien.fr/culture-loisirs/livres-doccasion-macron-veut-une-contribution-pour-proteger-le-prix-uniqu

    Cette contribution doit « protéger le prix unique et permettre à nos auteurs, éditeurs et traducteurs aussi d’être mieux aidés », a déclaré le président de la République, annonçant des précisions à venir sur cette annonce.

    #ayants-droits

  • Guerre en Ukraine : un jeune Français sur deux se dit prêt à s’engager, selon une étude
    https://www.rtl.fr/actu/debats-societe/guerre-en-ukraine-un-jeune-francais-sur-deux-se-dit-pret-a-s-engager-selon-une-e

    La guerre est au cœur des préoccupations des jeunes, souligne une étude menée par le CEVIPOF (Centre de recherches politiques de Sciences Po) et l’IRSEM (Institut de recherche stratégique de l’école militaire).

    C’est nos gamins qu’on a super bien éduqués.

  • La justice belge enquête sur des soupçons de corruption d’eurodéputés par la Russie
    https://www.lefigaro.fr/international/la-justice-belge-enquete-sur-des-soupcons-de-corruption-d-eurodeputes-par-l

    Selon les services de renseignement belges, des eurodéputés ont « touché de l’argent » pour relayer les messages de la Russie.

    Et le Qatar ? Et les industriels ? Et les industriels américains ?

    On te cause de l’horreur des députés qui peut-être auraient simplement eu l’outrecuidance de relayer les messages de la Russie, comme le premier russophile venu...

  • Paul Khalifé sur X : « 1-L’ #Iran a fait savoir aux #USA via divers canaux diplomatiques qu’il est prêt à renoncer à sa riposte à la destruction par #Israël de son consulat à Damas en contrepartie d’un accord de cessez-le-feu total à #Gaza #Hamas #GazaWar » / X
    https://twitter.com/Khalifehpaul/status/1778793587737596384

    2-En cas de non conclusion d’un accord, l’ #Iran pourrait riposter par des tirs de missiles balistiques et de drones armés sur des cibles à l’intérieur d’ #Israel .

  • A propos du miracle que représente ChatGPT, petite discussion avec un consultant senior, qui se lance dans les audits RGAA (l’accessibilité des sites Internet).

    Il m’explique qu’il utilise ChatGPT au quotidien pour l’aider à rédiger. Mais que quand il pose des questions relatives au domaine de l’accessibilité, les réponses sont systématiquement fausses, ou à côté de la plaque. Ce consultant a de la bouteille, c’est un ex-développeur plutôt brillant (et trop modeste), et il étudie la façon d’automatiser une partie du travail. Et il était surpris de l’inutilité de cet outil pour ce sujet.

    Ces assistants virtuels ne peuvent pas donner de réponse pertinente s’ils ne disposent pas dans leur corpus documentaire d’éléments compatibles avec la question. Pour exprimer la chose plus trivialement, si la question n’a pas trouvé de réponse dans un Stack Overflow par le passé, ChatGPT ne pourra pas y répondre.

    Corollaire : si tu trouves la réponse à ce que tu souhaites créer dans ChatGPT, c’est que ce que tu souhaites créer n’est ni innovant, ni original ; c’est que tu es en train de réinventer la roue.

    Suite de la discussion :
    – Les entreprises qui animent les formations sur ces sujets gardent jalousement leurs documentations de référence, en ne les publiant pas, et en en contrôlant autant que possible la diffusion.
    – D’une certaine façon, nous pourrions retrouver un semblant de goût pour le secret dans les années à venir. Rien que pour éviter de retrouver nos échanges dans les AI. Si je pousse, je dirais que transformer les réseaux libres en silos fermés aux IA deviendrait un besoin.
    – Nous savons que les GAFAM pompent toutes nos informations, sur les messageries, sur les sites Internet, sur les lecteurs de fichiers ; les GAFAM constituent des IA privées alimentées avec ces données, avec accès réservé aux plus offrants ; pas encore vu d’offres commerciales à ce sujet, mais à peu près certain que cela existe.

  • Bourgogne-Franche-Comté : des élus RN brandissent des affiches anti-immigrés en plein conseil régional - Le Parisien
    https://www.leparisien.fr/politique/bourgogne-franche-comte-des-elus-rn-brandissent-des-affiches-anti-immigre

    Les conseillers du parti d’extrême droit ont levé des affiches portant le message « Violeurs étrangers dehors », qu’ils ont justifié comme un soutien à des militantes d’un collectif « féministe identitaire de Besançon. La présidente du Conseil a fustigé des « amalgames nauséabonds ».

    (...)

    Plus tard, Marie-Guite Dufay a dénoncé dans un communiqué l’usage par un de ces élus d’une « expression empruntée au vocabulaire nazi », le mot « Untermensch », « sous-homme » en allemand, au sein de l’hémicycle.

    (...)

    Ces gens prétendent nous représenter sur la base d’un programme démagogique et limité à la chasse aux dahus. Les gens qui votent pour ce programme sont tout de même de sacrés farceurs.

  • Le dérèglement climatique va « décimer les économies du G20 », avertit le chef de l’ONU Climat
    https://www.connaissancedesenergies.org/afp/le-dereglement-climatique-va-decimer-les-economies-du-g20-a

    AFP parue le 10 avr. 2024 - 15h46

    Le G20, divisé sur les questions géopolitiques, ne peut pas « reléguer au second plan » un dérèglement climatique qui « va décimer » leurs économies, a averti mercredi le chef de l’ONU Climat, plaidant pour un « nouvel accord » financier à même d’aider les pays en développement à lutter contre le réchauffement.

    Ces gens de l’ONU sont d’une malveillance. On en arriverait à être d’accord avec Israël et à conclure que l’ONU est un ennemi du monde libre et non faussé.

  • Je lis que Doctolib ne veut pas réclamer les comptes bancaires des gens.

    Ce qui me laisse supposer que notre glorieux gouvernement, imaginant que c’est Doctolib qui allait prélever les 5 euros quand on ne va pas à son rendez-vous médical, ce gouvernement n’avait pas pensé que c’était tout de même une idée à la con d’avoir encore un endroit où les gens stockeraient leur compte bancaire, quelques semaines à peine après que les données de sécu de 33 millions de français aient fuité via le piratage de Viamedis et Almerys, et que France Travail se soit fait piquer les données de 43 millions de personnes.

    Toujours les mêmes conneries : on décrète un truc à la con, et on croit que l’intendance va te me sécuriser fissa la collecte des autorisations de prélèvement sur les comptes bancaires de dizaines de millions de français.

    Alors soit Doctolib est un peu sage sur ce coup, et préfère ne pas prendre ce genre de risque. Ou bien il fait monter les enchères et attend qu’on lui promette un bon gros paquet de pognon pour le faire.

  • Le controversé projet de loi pour « sécuriser » internet définitivement voté
    https://www.nouvelobs.com/politique/20240410.OBS86943/le-controverse-projet-de-loi-pour-securiser-internet-definitivement-vote.

    Cyberharcèlement, arnaques sur internet, accessibilité des sites pornographiques aux mineurs… autant de fléaux auxquels le texte tente de répondre. Plusieurs députés se sont inquiétés de la menace qu’il fera, selon eux, peser sur les libertés publiques.

    Enfin, Internet va devenir un lieu de non-droit. Non-droit de s’exprimer, non-droit de lire, non-droit de partager, non-droit de rigoler, non-droit de faire de la politique.

    • Ce délit d’outrage en ligne permettra de sanctionner le fait de « diffuser en ligne tout contenu qui soit porte atteinte à la dignité d’une personne ou présente à son égard un caractère injurieux, dégradant ou humiliant, soit crée à son encontre une situation intimidante, hostile ou offensante ». Un « délit flou » qui « déroge […] à la loi de 1881 », s’alarme l’association de défense des libertés numériques La Quadrature du net.

      on va enfin pouvoir punir les auteurs de lèse-majesté en ligne !

  • Le chamboule-tout des métiers de la grande distribution, percutés par l’IA, la location-gérance et l’essor des caisses automatiques
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/04/11/grande-distribution-le-big-bang-dans-l-emploi_6227113_3234.html

    Jusque-là, les manageurs construisaient les plannings des 450 salariés de cette grande surface, située dans le centre commercial Aushopping Porte D’Espagne, et ils les affichaient quinze jours à l’avance. Désormais, pour les quatre-vingts personnes du « secteur des caisses » en phase de test, c’est « le logiciel qui, avec ses paramètres, va répartir la charge de travail à couvrir ».

    Difficile de discuter avec « la machine » autour d’un café dans l’espoir d’adapter son planning. « Elle ne regarde pas si une employée, âgée de 57 ans et opérée des épaules, est en bout de course, fatiguée, pour lui aménager ses plages horaires », souligne Mme Prieur. L’un de ses collègues qui avait l’habitude de travailler six heures par jour pendant trois jours s’est ainsi retrouvé subitement avec un emploi du temps de sept heures et trente minutes pendant deux jours, complété d’une journée de trois heures.

    Ça te parle d’intelligence artificielle, quand il ne s’agit que d’un algorithme de rangement multi-critère.

    • Faut bien bien comprendre qu’en réalité, la machine continue de faire ce pour quoi elle a été programmée. Il y a tout a fait de la place pour indiquer que telle « ressource humaine » est empêchée sur certaines tâches ou horaires, c’est juste le paravent derrière lequel on planque l’intensification de la dégueulasserie.

      Et pendant ce temps-là, on parle moins des autres pratiques 🤮 :

      A commencer par le développement de la location-gérance et de la franchise, deux modes de gestion des grandes surfaces moins coûteux en capital pour les grands groupes, mais moins protecteur sur le plan social pour les salariés.

      Carrefour s’en est fait une spécialité. Depuis 2018, 305 magasins, dont 80 hypermarchés, sont passés en location-gérance par vagues successives. Plus d’un tiers de ses hypers et les trois quarts de ses supermarchés sont aujourd’hui en franchise, contre respectivement moins de 10 % et moins de 60 %, il y a cinq ans.

      Conséquence, 23 000 salariés sortis des effectifs du groupe, dont « 4 000 en 2024 », selon Sylvain Macé, délégué syndical de groupe pour la CFDT chez Carrefour et secrétaire national de la Fédération des services. D’environ 115 000 salariés, en France, en 2018, l’entreprise n’en compte plus que 80 000 aujourd’hui, selon les syndicats. « Nous ne communiquons pas de chiffre des effectifs en France hors franchise », répond de son côté la direction.

      J’ai vu ça au Carrefour Market de mon ex-bled : racheté en gérance par un comptable qui spécule sur plusieurs super du coin, ça a juste été un carnage social, avec plus aucun avantage pour les salariés et la suppression de l’ancienneté sur le gâteau : les gens sont revenus au salaire de départ et en plus il ont perdu les syndicats, les CE, etc.
      Dégueulasserie.

    • Faut bien bien comprendre qu’en réalité, la machine continue de faire ce pour quoi elle a été programmée

      Rah, merci ! 🙏 le truc que je répète à longueur d’année, à mes proches, mes moins proches, mes étudiants… (ça me rappelle le fil « j’aime seenthis » sur lequel j’ai rien mis, mais voilà, des petites bulles comme ça que je ne lis qu’ici…)

      Et bravo pour la trouvaille de l’article.

    • @biggrizzly Algorithme de planification. Toujours la même histoire, derrière il y a une fonction objectif, et le bidule est la pour maximiser (ou minimiser, pareil) la fonction en question. L’humain n’a aucune place là dedans, quels que soient les arguments (foireux dans 100% des cas).

    • Faut bien bien comprendre qu’en réalité, la machine continue de faire ce pour quoi elle a été programmée

      Comme les nazis qui ne faisaient qu’obéir aux ordres, et comment cette déresponsabilisation perdure puisqu’on continue d’obéir aux ordres d’un monde productiviste logiquement eugéniste.
      L’ordre est donné à la machine de fabriquer du profit, dans cet optique il est normal que la femme de 57 ans qui a mal aux épaules soit soumise aux mêmes horaires que les jeunes vigoureux, elle sera éjectée plus tôt du circuit.
      Si elle se plaint, elle peut aller voir l’autre machine, celle à soigner, qui lui ponctionnera 5€ si elle est en retard et la remettra au travail illico.

  • Derrière le succès de Blablacar, un contrat secret et des économies d’énergie surévaluées
    https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2024/04/06/derriere-le-succes-de-blablacar-un-contrat-secret-et-des-economies-d-energie


    Les locaux de Blablacar, à Paris, en septembre 2015. PATRICK KOVARIK / AFP

    L’entreprise de #covoiturage a engrangé plusieurs dizaines de millions d’euros depuis 2012 dans le cadre d’un mécanisme d’obligations environnementales approuvé par l’Etat. Une manne longtemps restée opaque, et qui s’appuie sur des calculs parfois fantaisistes.

    Pratique, écologique et même depuis peu rentable : #Blablacar, qui revendique plus de vingt millions d’inscrits en France, est érigé en modèle de start-up innovante. « Le leader mondial du covoiturage est Français : c’est une fierté ! », s’émerveillait Emmanuel Macron en 2022. Mais, pour en arriver là, la #start-up a profité d’un discret soutien avalisé par l’#Etat, à hauteur de plusieurs dizaines de millions d’euros par an, selon les informations du Monde. Une #rente opaque dont Blablacar a été le bénéficiaire quasi exclusif pendant une décennie et continue de profiter aujourd’hui.
    L’histoire remonte à 2012. La plate-forme, alors baptisée Covoiturage.fr, cherche encore son modèle économique après six ans d’existence. Une manne inespérée lui est alors proposée par un grand groupe français : Total.
    La compagnie, devenue depuis TotalEnergies, doit se conformer à une obligation environnementale imposée par l’Etat à tous les fournisseurs d’énergie. Le pétrolier doit financer chaque année un certain nombre d’actions favorisant la sobriété énergétique, dont l’efficacité est mesurée par des #certificats_d’économies_d’énergie (CEE). Ce système de #pollueur-payeur l’oblige à rechercher auprès de structures agréées par l’Etat des « gisements » de CEE potentiels, comme des travaux d’isolation, des installations de chaudières performantes, des dispositifs de fret ferroviaire…

    https://justpaste.it/c0ouj

    Tout ça pour des trajets couteux où sous la bienveillance obligée des « évaluations » la marchandisation règne.

    #voiture #entreprise #capitalisme_de_plateforme

  • When It Comes to Security, We’re Back to Feudalism | Wired.com
    http://www.wired.com/opinion/2012/11/feudal-security

    In this new world of computing, we give up a certain amount of control, and in exchange we trust that our lords will both treat us well and protect us from harm. Not only will our software be continually updated with the newest and coolest functionality, but we trust it will happen without our being overtaxed by fees and required upgrades. We trust that our data and devices won’t be exposed to hackers, criminals, and malware. We trust that governments won’t be allowed to illegally spy on us.

    Trust is our only option. In this system, we have no control over the security provided by our feudal lords. We don’t know what sort of security methods they’re using, or how they’re configured. We mostly can’t install our own security products on iPhones or Android phones; we certainly can’t install them on Facebook, Gmail, or Twitter. Sometimes we have control over whether or not to accept the automatically flagged updates – iPhone, for example – but we rarely know what they’re about or whether they’ll break anything else. (On the Kindle, we don’t even have that freedom.)
    The Good, the Bad, and the Ugly

    I’m not saying that feudal security is all bad. For the average user, giving up control is largely a good thing. These software vendors and cloud providers do a lot better job of security than the average computer user would. Automatic cloud backup saves a lot of data; automatic updates prevent a lot of malware. The network security at any of these providers is better than that of most home users.

    • Pour moi c’est surtout un texte qu’il faudrait donner à lire à tous les membres des assemblées nationales afin qu’ils comprennent comment encore une partie de leur pouvoir passe entre les mains d’institutions qui échappent à tout contrôle démocratique.
      #féodalisme

    • The network security at any of these providers is better than that of most home users.

      (…)

      C’est faux, l’idée de sécurité est un leurre, 2020 : macron donne a microsoft nos données médicales à stocker dans son Health Data Hub.

      C’est faux, l’idée de sécurité est un leurre, 2024 : france travail laisse filer 20 ans de données de plus de 43 millions de personnes.

      (…)

      Le concept de sécurité est si facile à agiter devant nos peurs ancestrales, celle de l’inconnu d’abord. Toutes les politiques sécuritaires sont les chevaux de troie d’un monde d’extrême droite mortifère, permettent la diminution de nos capacités communes d’autonomie, rendent nos cerveaux incapables de s’organiser en intelligence collective, ruinent toute idée de société d’entraide et empêchent toute opposition. Et nous continuerons à en devenir les instruments béats et impuissants à croire que nos données sont en sécurité dans les grands coffres-forts des châteaux de nos saigneurs.

  • Technoféodalisme : pour Yanis Varoufakis, Apple, Facebook et Amazon ont tellement modifié l’économie qu’elle ressemble désormais au système féodal médiéval de l’Europe
    https://www.developpez.com/actu/356335/Technofeodalisme-pour-Yanis-Varoufakis-Apple-Facebook-et-Amazon-ont-tell

    Dans une interview exclusive dans laquelle il a discuté de son livre Technofeudalism : What Killed Capitalism, l’économiste et ancien ministre des Finances grec, Yanis Varoufakis, nous plonge dans une réflexion profonde sur la nouvelle phase économique à laquelle nous sommes confrontés. Il décrit cette ère comme celle du « technoféodalisme », un concept qui remet en question les fondements mêmes du capitalisme. Mais qu’est-ce que le technoféodalisme et comment impacte-t-il notre société moderne ? Analysons les points clés de cette vision audacieuse.

    On en parle depuis longtemps, ici, par exemple :
    https://seenthis.net/messages/99512

  • Pourquoi « la naissance des divinités au néolithique est liée à la domestication des plantes au Proche-Orient »
    https://www.lemonde.fr/le-monde-des-religions/article/2024/04/07/pourquoi-la-naissance-des-divinites-au-neolithique-est-liee-a-la-domesticati

    Notre monde contemporain n’appréhende la technique qu’à l’aune de son application, d’où une approche biaisée de son origine. Or, les grandes innovations techniques sont trop complexes pour pouvoir envisager leur application dès le début.

    Les premiers développements sont en réalité le fruit d’une volonté d’explorer un phénomène fascinant, dont l’irruption interpelle les conceptions du monde et du cosmos – ainsi de la poudre à canon inventée par des alchimistes chinois fascinés par le souffle de l’explosion.

    Le concept de « technopoïèse », que j’ai récemment proposé, désigne cette phase originelle dans laquelle le processus revêt plus d’importance que le produit qui en est issu. Par la suite, dans la phase technologique qui lui succède, le produit fini se détache du processus. Devenue autonome, sa production peut se voir guidée par des critères utilitaires.

    Les trois millénaires d’extension du processus de domestication des plantes au Proche-Orient correspondent précisément à une phase de technopoïèse, dans laquelle les plantes sont mises en culture au nom de la résonance cosmique du processus, et non pas en vue de leur consommation. J’affirme donc que c’est cette dimension cosmique qui deviendra le moteur du processus de domestication.

    #agriculture #histoire #archéologie #technique #technopoïèse #spiritualité #utilitarisme #Nissim_Amzallag #livre

  • « Aux Etats-Unis, l’immobilier de bureau victime des vendredis »
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/04/08/aux-etats-unis-l-immobilier-de-bureau-victime-des-vendredis_6226656_3234.htm

    Même si beaucoup de salariés américains ont retrouvé le chemin de leurs bureaux après la fin du Covid, les employeurs ne parviennent pas à les faire revenir le dernier jour de la semaine. Un phénomène qui pénalise l’immobilier de bureau et qui concerne bien au-delà [sic] des frontières étasuniennes, explique Philippe Escande, éditorialiste économique au « Monde ».

    Le bâtiment fait tellement peur aux habitants de Brooklyn qu’ils l’ont baptisé « Sauron », comme le méchant du Seigneur des anneaux. Il faut dire que ce monolithe tout en acier noir de 325 mètres de haut et 93 étages tranche dans le paysage. La Brooklyn Tower est le seul gratte-ciel géant de New York qui ne soit pas situé sur l’île de Manhattan. Elle ne fait pas peur qu’aux habitants, mais aussi aux promoteurs. Elle devrait être mise aux enchères le 10 juin, à la suite du défaut de l’un d’eux sur sa dette.
    Ce n’est pas le seul building en difficulté depuis la sortie de la crise liée au Covid-19. L’immobilier de bureau américain est particulièrement touché. Selon le dernier rapport de l’agence de notation Moody’s, le taux de surfaces vacantes, non louées, aux Etats-Unis a atteint près de 20 % au premier trimestre 2024. Du jamais-vu depuis plus de trente ans. Etonnant dans un pays à l’économie florissante qui continue à recruter à tour de bras. Sur le seul mois de mars, près de 303 000 nouveaux emplois ont été créés dans le pays.

    « Il faut organiser ce chaos »

    La première explication rationnelle à cette panne immobilière réside dans le niveau des taux d’intérêt. Ceux-ci se répercutent sur les prêts immobiliers et sur le niveau des loyers. Mais la principale raison est ailleurs, du côté des vendredis. Ce jour-là, les bureaux sont vides. Si, poussés par leurs employeurs, beaucoup de salariés ont retrouvé le chemin des open spaces et des salles de réunion, ils désertent encore le dernier jour de la semaine. Selon le baromètre de la société Kastle, en moyenne dans les dix plus grandes villes américaines, près de 60 % des employés sont présents dans les locaux. Mais ce chiffre dégringole à 30 % les vendredis (mardi est le jour le plus chargé). L’immobilier de bureau est une victime des vendredis.

    « C’est fou, s’est exclamé l’homme d’affaires Barry Diller le 4 avril sur la chaîne CNBC, mais nous allons sensiblement vers une semaine qui ne sera pas forcément de quatre jours, mais où le vendredi sera à la maison. Il faut organiser ce chaos ». Et une manière de le faire, à profit pour les entreprises, est de réduire la taille des bureaux. Une révolution silencieuse qui doit beaucoup à l’absence de chômage, mais qui a toutes les chances de s’ancrer dans la société, et pas seulement aux Etats-Unis.

    #immobilier #travail #télétravail

  • Naissance des divinités, naissance de l’agriculture
    https://clio-cr.clionautes.org/naissance-des-divinites-naissance-de-lagriculture.html

    8.2.2024 par Christophe Dijoux

    Jacques Cauvin, Editions du CNRS, coll. Biblis, 2019, 407 pages, 10 €

    Ce « Naissance des divinités, naissance de l’agriculture » aux éditions du CNRS constitue un classique puisque nous en sommes désormais à la sixième édition1 de ce qui constitue sûrement l’élément majeur de la production prolifique de Jacques Cauvin (1930–2001), archéologue français spécialisé dans la préhistoire du Levant et du Proche-Orient2 et aussi considéré comme l’un des grands experts français de la préhistoire.

    Ses travaux sur les différents sites importants du Moyen-Orient ont mis en évidence, grâce aux matériaux collectés et finement analysés, les toutes premières étapes du développement de l’humanité à travers le Natoufien tardif jusqu’à la fin du Néolithique en passant par le pré-poterie Néolithique précéramique A et B (PPNA3 et PPNB4)5.
    Un peu d’histoire : la lente et régulière maturation du livre

    Bien avant 1994, date de la parution de la première édition, Jacques Cauvin avait déjà annoncé l’idée de l’apparition des premières divinités dans sa thèse secondaire publiée en 1972, intitulée « Religions néolithiques de Syro-Palestine »6.

    L’année suivante, un court article dans La Recherche en 1973 avait souligné le rôle d’un « culte du taureau » et la multiplication des figurines féminines, les ancêtres des représentations ultérieures d’une « déesse de la fertilité (ou déesse-mère) »

    S’en suivit « Les premiers villages de Syrie-Palestine, publié en 1978 » avec un chapitre entier consacré aux « documents artistiques et religieux ».

    D’après la chronologie de ses articles, les premiers publiés au sujet des premières religions néolithiques sont « La mutation religieuse du Néolithique d’après les documents du Proche-Orient »7 en 1983 et « La religion néolithique »8 en 1985.

    S’en suivi « Le rôle de l’imaginaire dans la révolution néolithique »9 en 1986, avec par la suite une série tout au long de l’année 1987 : « L’apparition des premières divinités »10. ; « Cafer Hôyiik 986 »11 ; « La néolithisation au Proche-Orient : recherches récentes. »12 et « Mureybet et les origines de l’agriculture. »13.

    Son idée maîtresse publiée en 1994 arrive au moment où la communauté scientifique opte en majeure partie pour un « modèle matérialiste » selon lequel la néolithisation était une réponse adaptative aux contraintes environnementales externes (école anglo-saxonne) et en a donc pris alors le contre-pied. « Ce que l’on recherche avant tout [à cette époque], c’est le fait de nature qui a pu inciter l’homme à recourir, pour survivre, à l’agriculture et à l’élevage ». Mais pour Jacques Cauvin, il ne s’agit là que d’un postulat.

    A partir de 1970 la New Archeology anglo-saxonne « [introduira] les préoccupations de l’anthropologie américaine sur le devenir des sociétés humaines et l’évolution de leurs structures » mais là aussi « l’environnement [détenait] l’initiative du dialogue » car la culture restait « l’ensemble [des moyens humains] non somatiques pour s’adapter à son environnement »14 L’archéologie suivait ainsi toujours la direction première, celle de Gordon Childe, créateur de l’expression de « Révolution néolithique ».

    C’est après une traduction en anglais à partir des années 2000 que des débats ont véritablement eu lieu. Sa mort prématurée l’a empêché d’y répondre pleinement (2 articles en 2000 et 2001 : notamment « Symboles et sociétés au Néolithique. En guise de réponse à Alain Testart »15

    Olivier Aurenche16 en 2011 écrivait que « les découvertes récentes semblent bien aller dans le sens d’un primat du symbolique sur le climatique ou l’économique dans le processus qui a abouti à la « révolution » néolithique. Toutefois le débat n’est pas encore tranché puisque Jean-Paul Demoule déclara en 2017 que cette thèse « peine à être démontrée dans les faits »17.
    Le contenu du livre : entre origines de l’agriculture et origines des divinités

    L’ouvrage est très fouillé : il alterne épistémologie, réflexion théorique, argumentations et description des différentes cultures (outils et architectures) qui se sont succédées dans l’espace du Moyen-Orient.

    Dans l’introduction, Jacques Cauvin part de l’intuition de Robert Braidwood (p.21) qui constatait déjà le retard manifeste de la domestication des plantes et des animaux par rapport à une certaine autonomie des facteurs culturels et de leur évolution propre. C’est à cette interrogation qu’il va donner une explication.

    Les sept premiers chapitres mêlent donc une analyse à la fois portée sur le milieu naturel mais aussi culturel. En partant du Natoufien et de ses villages de chasseurs-ceuilleurs, le lecteur abordera la « révolution des symboles » et la quasi indissociable paire de divinités que sont la Femme et le Taureau et découvrira l’évolution culturelle dans les différents environnements locaux (chapitres sur « la première agriculture dans l’oasis de Damas », « la basse vallée du Jourdain » et « le Moyen Euphrate : l’évolution de l’économie à Mureybet »).

    Le bilan se fait en deux chapitres, l’un pour l’aspect agricole avec le constat d’une « absence de pression biologique », l’autre exposera une étude de l’expansion démographique et le passage sur l’origine culturelle de l’agriculture et qui constituera la transition avec le chapitre sur « la Révolution néolithique : une mutation mentale ».

    Il est intéressant de remarquer dans cette partie qu’il démontre l’absence de divinité au paléolithique mais qu’il relèvera les éléments masculin et féminin de Leroy-Gouran de même qu’il abordera très rapidement l’idée de variabilité des représentation dans l’espace et des territoires d’occupation, idée reprise par François Djindjian au début des années 200018.
    Les « pré-étapes » :

    Après une début qui montre l’évolution culturelle avant 12500 av. JC (Kebrien, Kebarien géométriqque), Jacques Cauvin suit la chronologie et s’intéresse d’abord aux premiers villages préagricole à flanc de coteaux des chasseurs épipaléolithiques natoufiens19 (12500-10000 av JC), époque charnière où se serait préparé la néolithisation. C’est celle-ci, à l’échelle régionale, et notamment sa diffusion dont va parler J. Cauvin tout en s’intéressant aux éléments culturels20.

    D’autres villages suivront et confirmeront un phénomène important : le regroupement en dehors de toute conséquence de l‘économie de production. C’est aussi cette idée que va développer l’auteur.

    C’est entre -10000 et -8700, au PPNA, au Kiamien, période pendant laquelle les habitants chassent toujours, que débute la domestication de certaines plantes sans avoir un développement d’une véritable économie agricole, qu’ apparaissent les premières divinités. C’est pour lui une période clef même si cette apparition va se faire de façon très progressive.

    Il ne manquera pas non plus de souligner l’importance non seulement des outils mais aussi de l’architecture dans l’évolution culturelle. Même s’il ne prouve pas qu’on a affaire à des bâtiments cultuels (il n’y a aucune preuve archéologique qui pourrait soutenir cette idée), il est certains qu’on est en présence de bâtiments publics dont la fameuse tour de Jéricho (tour cultuelle, cérémonielle on ne sait pas trop) vers -9000. Petit à petit, les arguments qui convergent vers une naissance des divinités à la source de l’agriculture sont mis en avant.
    Les débuts de la diffusion du Néolithique

    Le lecteur a pu découvrir dans les 4 premiers chapitres, toute la finesse de l’analyse de la diffusion des cultures au travers des outils ; diffusion non seulement dans le temps mais aussi dans l’espace réduit du sud du Levant au Zagros. Mais c’est bien le chapitre 7 qui constituera le pivot du livre.
    La genèse de la révolution néolithique

    Les chapitres 5 et 6 exposent deux bilans à propos de l’agriculture : le premier sur les premiers paysans et les stratégies de subsistance, le second sur leur démographie et leur société.

    C’est là qu’il introduit le fait que pour la première fois les groupes humains ne se sont pas dispersés en atteignant un certain niveau de population mais sont restés en changeant leur organisation au khiamien et au tout début de l’horizon PPNA au Xe millénaire ce qui constitue pour Jacques Cauvin une véritable période d’ébranlement idéologique (chapitre 7 et suivants).

    La révolution néolithique : une révolution mentale

    Il explique dans la chapitre 7 que la révolution néolithique fut d’abord une mutation mentale.

    Pour la première fois, les groupes humains ne se scindent pas lorsqu’ils atteignent le seuil critique au-delà duquel des tensions internes apparaissent : l’agriculture serait une solution pour créer de nouveaux rapports sociaux. Ces nouvelles structures sociales seraient même entraînées par un changement cognitif apparent chez l’humain, impliquant une évolution de son rapport avec son environnement naturel.

    La révolution néolithique ne serait donc pas le fruit d’une réponse de l’homme à des contraintes extérieures mais d’une évolution interne des sociétés. Il conçoit la révolution néolithique comme une révolution des symboles. Ainsi apparaît les figurations de la femme et du taureau.

    Cauvin a ainsi suggéré dans cette révolution, « une révolution dans la culture, et plus précisément dans les conceptions religieuses, qui aurait précédé la révolution technique de l’agriculture » 21.
    La première véritable étape : le Khiamien

    Entre 9 500 et 9 000 avant J.-C., il voit émerger deux figures symboliques : la Femme (sous forme de figurines ou statuettes) et le Taureau (sous forme de bucranes conservés dans l’habitat). Leur rapport exact, encore peu explicite, n’est révélé que grâce aux données de Çatalhöyük… postérieures de deux millénaires environ. C’est là une des faiblesses de la démonstration que pointera Testart22.

    Puis c’est au VIIe millénaire qu’il date la création d’une nouvelle religion avec la multiplication des représentations féminines. La femme y devient déesse-mère et les silhouettes féminines et ainsi que les bucranes deviennent des motifs dominants et répétitifs. Cette idée sera remis en cause par A. Testart dans son ouvrage « La déesse et le Grain » sans forcément emporter l’adhésion.

    Le constat est fait qu’une idéologie unique se déploie dans tout le Proche et le Moyen-Orient pendant tout le Néolithique.

    Ce n’est plus un symbole de fécondité mais un véritable personnage qui apparaît notamment lorsqu’il s’appuie sur les découvertes de James Mellaart le fouilleur de Çaytal Höyük et sa célèbre statuette « la dame aux félins ».

    La Femme n’est plus, comme au Paléolithique, un simple archétype de la fécondité, mais une véritable déesse, donnant naissance à des taureaux et associée à des carnivores et à des rapaces. Maîtresse de la vie, elle règne aussi sur la mort.

    À partir de 8 800 avant J.-C., les données symboliques s’enrichissent. Le couple primordial Femme/Taureau persiste, mais la représentation humaine s’affirme avec de plus en plus de force, sous d’autres formes. Aux petites figurines et statuettes, on ajoute, proches de la grandeur nature, des statues, des masques, enfin des crânes humains surmodelés.

    Des sanctuaires « domestiques » ou collectifs abritent les cérémonies de cette religion. Dans ce contexte, la culture matérielle la plus « ordinaire » prend du sens. Cauvin montre, par exemple, la simultanéité de l’émergence progressive, à partir du Taureau – à Çatalhöyük sous la forme d’un homme barbu chevauchant un bovidé –, de l’être humain de sexe mâle, d’un nouvel armement, de la naissance de l’élevage et d’une révolution géométrique dans l’habitat (passage du plan circulaire au plan rectangulaire). Il s’agit là pour lui de la seconde mutation mentale du Néolithique.

    Après le règne de la Femme et l’apparition de l’agriculture, s’affirme un « épisode virilisant » qui préfigure les dieux et les héros combattants de l’âge du Bronze23.

    Il montre qu’on a affaire à la « dynamique d’une culture conquérante ». Ce douzième chapitre donne tout naturellement à la troisième partie « le grand exode » dans laquelle il rappellera une partie épistémologique (chap.13) et il décrira « l’achèvement de la néolithisation dans le noyau levantin » (chap.14), « l’arrivée des premiers agriculteurs sur le litoral et à Chypre » (chap.15), « la poussée vers l’est… dans la Jézireh orientale et le désert syrien » (chap.16), « le nomadisme pastoral » (chap.17) pour enfin exposer les hypothèses d’explication de cet exode dans le 18e et dernier chapitre.
    Conclusion

    Même si, pour une mise à niveau sur la néolithique les professeurs du secondaire pourraient par exemple lire l’ouvrage de Jean-Paul Demoule aux éditions du CNRS24, « Naissance des divinités, naissance de l’agriculture » est une étape incontournable de la longue histoire des théories qui proposent des explications sur la nature du phénomène néolithique et offre une stimulante hypothèse, renversante pourrait-on dire, toujours non démentie, sur le pourquoi de cette révolution néolithique. Quant aux passionnés d’histoire des religions, cet ouvrage constitue le lien entre la religion des grottes ornées du Paléolithique et les grands monothéismes de l’Antiquité.

    1 Avec le succès de la publication de 1994, une seconde édition fut produite en 1997 (Naissance des divinités éd. augmentée et corrigée, éd. CNRS 1997 Grand Format) puis une troisième et quatrième en 1998 (réédité d’une part chez Flammarion, collection « Champs » et d‘autre part aux éditions du CNRS, collection « Empreintes »). Le CNRS dans sa collection « Biblis », en feront une cinquième en avril 2013. Celle de 2019 constitue donc la sixième si on omet l’édition anglaise qui lui permettra d’être connu par la communauté des préhistoriens du Moyen-Orient. « The Birth of the Gods » 2000.

    2 Le choix du régionyme Proche-Orient ou Moyen-Orient voire Levant a été choisi comme suit : dans le cas de l’Orient ancien, on parle plutôt en France de Proche-orient et de Levant. Quand il s’agit de désigner la recherche anglo-saxonne nous avons choisi Moyen-Orient (Cf. l’article de Vincent Capdepuy « Le « Croissant fertile ». Naissance, définition et usages d’un concept géohistorique. et sa thèse.

    3 Le Néolithique précéramique A ou PPNA est une des phases du Néolithique du Proche-Orient établie en fonction de la stratigraphie du site de Jéricho par Kathleen Kenyon. Elle s’étend sur plus d’un millénaire entre la fin du XIè millénaire et le début du IXe millénaire av. J.-C. Elle ne constitue pas une culture homogène mais une phase caractérisée par une sédentarisation accrue des communautés humaines et les prémices du développement de l’agriculture et de l’élevage.

    4 Le Néolithique précéramique B ou PPNB (Pre-Pottery Neolithic B) est une des phases du Néolithique du Proche-Orient. Il suit la phase du Néolithique précéramique A (PPNA), et il a comme ce dernier été établi en fonction de la stratigraphie du site de Jéricho par Kathleen Kenyon. Il s’étend sur environ 2000 ans entre le début du e millénaire et le début du VIIe millénaire av. J.-C. Il ne constitue pas une culture homogène mais une phase caractérisée par la présence de villages sédentaires, parfois très grands, dont la population commençait à maîtriser l’agriculture et/ou l’élevage.

    5Sa thèse publié en 1968, portait sur « Les outillages néolithiques de Byblos et du littoral libanais ». Paris : Librairie d’Amérique et d’Orient, Jean Maisonneuve (Fouilles de Byblos tome IV).

    6Cauvin, Jacques. Religions néolithiques de Syrie-Palestine. Paris : Librairie d’Amérique et d’Orient, Jean Maisonneuve, 1972.

    7 In Les Cahiers de l’Institut Catholique de Lyon 9,« Émergence et originalité de l’homme, Colloque de Chantilly 8-10 janvier 1982 » : 69-82.

    8 In Science et Théologie 10 : 1-15.

    9 In Le Goff J.. Marin L.. Peter .IP. et al. (éd.). Histoire et Imaginaire 22-34. Paris : Poiesis 1986.

    10 La Recherche 194:1472-1480.

    11 Anatolian Studies 37 1 82- 1 82.

    12 Courrier du CNRS, supplément au n° 67 , pp 97-98.

    13 Dossiers, Histoire et Archéologie 122, 22-23.

    14 Binford L. et Binford S., 1968, New perspective in Archeology, Chicago, Aldine Publishing Compagny. Même si Robert Braindwood dans les années 1960 avait eu l’intuition d’une certaine autonomie des facteurs culturels ce que développera donc par la suite Jacques Cauvin.

    15 Testart A. 1998, Révolution, révélation ou évolution sociale. À propos du livre de Jacques Cauvin : « Naissance des divinités, Naissance de l’agriculture ». Les Nouvelles de l’Archéologie 72 : 25-29.

    16 Aurenche Olivier. Jacques Cauvin et la religion néolithique. Genèse d’une théorie. Paléorient, 2011, vol. 37, n°1.

    Article Néolithisations : nouvelles données, nouvelles interprétations. À propos du modèle théorique de Jacques Cauvin. pp. 15-27.

    17 Demoule Jean-Paul, Les dix millénaires oubliés qui ont fait l’histoire, ed. Pluriel nov.2019. Compte rendu de l’édition de 2017 aux éditions Faillard sur le site des clionautes. p.26.

    18 Djindjian François, Espaces symboliques dans l’art préhistorique (Actes du Xve Congrès de l’UISPP, Lisbonne, vol 40, BAR International Serie, n°1999, 2006 et Fonctions, significations et symbolismes des représentations animales paléolithiques (in Clottes (dir) : l’art pléistocène dans le monde. Actes du Congrès IFRAQ, Tarascon-sur-Ariège, pp.312-313 et pp. 1807-1816, 2010).

    19 Les fouilles de Jean Perrot de 1955 avaient déjà indiqué la présence de villages de chasseurs-cueilleurs antérieurs de 2000 ans à toute agriculture dans la vallée du Jourdain.

    20Au Natoufien, nous avons d’abord une sédentarisation préagricole avec sépulture autour et même dans l’habitat.

    21 Demoule Jean-Paul, Les dix millénaires oubliés qui ont fait l’histoire, ed. Pluriel nov.2019. Compte rendu de l’édition de 2017 aux éditions Faillard sur le site des clionautes.

    22 Même si Par rapport à Testard, Cauvin récuse le comparatisme ethnographique, auquel il a donné pourtant des gages. Il ne lui accorde qu’une « valeur de suggestion ». (Cauvin, 1972, Religions néolithiques de Syro-Palestine. Paris : Jean Maison-neuve (Publications du Centre de recherches d’écologie et de préhistoire 1).

    23 Cauvin, 1997 in O. Aurenche « Jacques Cauvin, La religion néolithique, genèse d’une théorie » in Paléorient, 2011, vol. 37, n°1. « Néolithisations : nouvelles données, nouvelles interprétations. À propos du modèle théorique de Jacques Cauvin ». pp. 15-27 ;

    24 Demoule (J.-P.) 2010. « La révolution néolithique dans le monde ». Éditions du CNRS.

    #préhistoire #naissance_des_divinités #agriculture #histoire

  • Faire payer les rendez-vous non honorés : l’avis des médecins
    https://www.slate.fr/story/235324/faire-payer-rendez-vous-manques-non-honores-avis-medecins-consultation-medical

    ... certaines personnes ne sont pas en mesure de venir à tous leurs rendez-vous médicaux et (...) se retrouvent souvent dans l’incapacité de prévenir. « Mes patients ont 75 ans de moyenne d’âge. Ils ont fait un AVC, plus de 30% ont des troubles de la planification, 25% ont des troubles moteurs séquellaires. Ils ont de multiples suivis parallèles. C’est très compliqué d’honorer des rendez-vous dans ces conditions. C’est d’autant plus compliqué que leur accès aux SMS de rappel peut être difficile, que les politiques de réduction des coûts en matière de secrétariat dans les hôpitaux et cliniques les rend quasi injoignables pour annuler ou déplacer des rendez-vous », assure sur Twitter R., neurologue.

    « Une partie de la patientèle, déjà marginalisée, a des difficultés –à cause par exemple d’addictions ou de troubles cognitifs– à honorer systématiquement les rendez-vous », atteste Yannick, médecin généraliste avec lequel nous avons échangé.

    Ces éléments vont dans le sens d’une étude irlandaise publiée en 2019, qui écrit dans sa conclusion : « Les patients souffrant d’un plus grand nombre d’affections de longue durée ont un risque accru de manquer des rendez-vous en médecine générale malgré le contrôle du nombre de rendez-vous pris. Ceci est particulièrement vrai chez les patients souffrant de troubles mentaux. » Elle indique également que ces patients « qui manquaient plus de deux rendez-vous par an ont un risque de mortalité toutes causes confondues plus de huit fois supérieur à ceux qui ne manquaient aucun rendez-vous. Ces patients sont décédés prématurément, généralement de facteurs externes non naturels tels que le suicide. »

    #Santé #médecine #rendez_vous_non_honorés #taxe-lapin #darwinisme_social

    • Il compte financer comment sa « punition 5 euros » le premier de la classe ? Comment il compte récupérer mes 5 euros si je n’ai pas honoré mon rdv ? J’ai beau réfléchir TOUT est payant !!! Tout système de récupération a un coût !

    • Il peuvent récupérer la thune comme ils le font déjà avec le forfait médicament où même des pauvres doivent contribuer à hauteur de 50 balles par an de leurs poches sur des médocs qui auraient pu leur être fournis sans frais (CSS) ou remboursés. Il suffit de modifier quelques critères Cpam, pas besoin de frais de recouvrement qui pourraient s’avérer supérieurs aux sommes en jeu.

    • « Une partie de la patientèle, déjà marginalisée, a des difficultés –à cause par exemple d’addictions ou de troubles cognitifs– à honorer systématiquement les rendez-vous. » === Et oui, la non observance des rendez-vous ou des traitements fait souvent partie du problème de santé d’où la nécessité de différents seuils d’accès aux soins !

    • Ce qui est rageant, c’est qu’en même temps, les médecins et personnels soignants sont en surbooking. Donc, en général, dans mon entourage, les lapins sont vus comme des soupapes qui permettent de souffler, de rattraper du retard ou de prendre plus de temps avec un autre patient.... Cette logique comptable est absurde et pose vraiment des problèmes aux plus précaires : 5€ c’est beaucoup d’argent. C’est pareil en effet @colporteur avec les médicaments. Ou comment faire porter sur les plus précaires la gabébie libérale, encore une fois et toujours.

    • « Taxe lapin » : le patron de Doctolib opposé à l’empreinte de carte bancaire obligatoire avant le rendez-vous
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/04/10/taxe-lapin-le-patron-de-doctolib-oppose-a-l-empreinte-de-carte-bancaire-obli

      « Il y a 15 % des patients qui sont en situation d’illectronisme » et « 5 % qui n’ont pas de carte bancaire. C’est impensable d’entraver l’accès aux soins pour eux », a justifié son PDG, pourtant favorable au principe d’une taxe pour rendez-vous médicaux non honorés.

      Sur le fond, Doctolib est favorable à la mise en place d’une « taxe lapin » de 5 euros, que le premier ministre, Gabriel Attal, a appelée de ses vœux samedi afin de limiter les rendez-vous médicaux non honorés. Mais, concrètement, comment faire payer cette somme au patient fautif ? Pour l’exécutif, la pénalité devrait être retenue grâce à l’empreinte de carte bancaire prise par les plates-formes de rendez-vous, et les médecins pourront l’appliquer, ou pas. Une solution à laquelle s’oppose Stanislas Niox-Chateau, président-directeur général de Doctolib.

      « Il ne faut pas créer un fardeau administratif nouveau pour les soignants et entraver l’accès aux soins », a jugé M. Niox-Chateau, interrogé par France Inter, mercredi 10 avril. « Il y a 15 % des patients qui sont en situation d’illectronisme [qui n’ont pas Internet ou qui ne savent pas l’utiliser] et 5 % qui n’ont pas de carte bancaire. C’est impensable d’entraver l’accès aux soins pour eux », a encore justifié le patron de Doctolib.

      M. Niox-Chateau pointe également le problème des rendez-vous qui ne sont pas pris en ligne. Selon lui, c’est à l’Assurance-maladie que revient la charge de gérer cette « taxe lapin », en prélevant les 5 euros sur le rendez-vous suivant du patient.

      Erreur lors de mon post précédent, donc. Je croyais que, comme pour les médicaments, le fric taxé aux patients le serait sous forme de non remboursement. Or il s’avère qu’il s’agirait de faire payer le rendez-vous raté, et ce, directement au praticien concerné.

    • C’est la suite de la grande in-quisi-fantilisation des problèmes sociaux et politiques. Les boucs émissaires sont désignés : les pauvres sont responsables du ralentissement de la rotation de la terre. De fait, ils ont le devoir de continuer à courber leur maigre échine pour faire peur aux bourgeois, et pour ce gouvernement, d’être reconnaissants à la nation de les maltraiter. Leur devoir est de mettre au service de la croissance nationale leur énergie, leurs ovaires, leurs spermes, leurs enfants (pour l’armée), leurs muscles et leur porte monnaie dont le contenu est à vider dans les hypersuperextramarchés, sans oublier de verser leur dîme mensuelle aux saigneurs propriétaires de l’eau, l’électricité, du gaz, des autoroutes et de leur logement.
      Bientôt le fouet en place publique pour 3 retards chez le dentiste. Tout ça pour que certains s’offrent une deuxième piscine.

    • « Une enquête de l’URPS datant de 2012 soulignait déjà que plus de la moitié (60%) de ces rendez-vous manqués sont le fait de malades en tiers payant, essentiellement titulaires de la #CMU [ancien nom de la Complémentaire santé solidaire, ndlr]. Mais on ne s’interroge jamais sur pourquoi ces patients manquent leurs rendez-vous. Alors, l’auteur de la thèse a appelé les patients qui n’étaient pas venus à leur rendez-vous sur deux semaines à la maison de santé. Ils étaient en tout 54. Sur les 22 avec lesquels il a été possible de mener un entretien téléphonique, aucun n’a dit qu’il se fichait d’honorer ou non un rendez-vous et tous ont accepté le nouveau rendez-vous qui leur a été proposé. En revanche, tous avaient une bonne raison qui touchait justement à leur statut précaire, comme un rendez-vous imprévu à la CAF, des changements d’horaire de travail à la dernière minute ou bien encore un enfant à garder. »

      un extrait de l’article initial