odilon

artiste aux mains pleines de doigts - visionscarto.net - Autrice de Bouts de bois (La Découverte)

  • Des enseignants passent la nuit dehors devant un collège pour soutenir des enfants SDF : « Il fait -2°, c’est insupportable »
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/grand-est/bas-rhin/strasbourg-0/des-enseignants-passent-la-nuit-dehors-devant-un-colleg

    Dans la nuit du lundi 18 au mardi 19 décembre, sept professeurs ont dormi dans le froid devant le collège Lezay Marnesia à Strasbourg. Un acte fort pour alerter sur la situation de deux enfants de 12 et 14 ans, contraints de dormir dehors depuis trois semaines.

  • BLOOM Association Les mensonges gouvernementaux sur les chalutiers géants - BLOOM Association
    https://bloomassociation.org/le-mensonge-ehonte-du-secretaire-detat-a-la-mer-devant-les-francai

    Le 28 novembre dernier, une digue de plus a lâché.

    Sur le plateau de l’émission « Les super-pouvoirs de l’océan » présentée par Léa Salamé et Hugo Clément, le secrétaire d’État à la mer Hervé Berville a menti aux Françaises et Français de façon répétée et délibérée.

    Il a osé affirmer plusieurs fois que les navires-usines géants et les chalutiers étaient interdits dans les aires marines protégées (AMP) ! Alors qu’il est lui-même l’artisan de cette réalité française aberrante : NON, les engins de pêche destructeurs et la pêche industrielle ne sont pas interdits dans les aires marines protégées.

    Fact-checking d’une parole gouvernementale qui a perdu attache avec la forme la plus élémentaire d’intégrité.

    • Reçu de Bloom, par mail :
      Les lobbies ont gagné
      Oui, le temps d’une manche, les lobbies de la pêche industrielle ont gagné.
      Les temps leur sont particulièrement favorables, on ne va pas se raconter d’histoires, mais ce gouvernement est loin d’être le premier à obéir fidèlement au diktat des lobbies industriels, notamment bretons. La différence aujourd’hui, c’est qu’on est justement en 2023 et que la société tout entière parle de transition, mais la pêche industrielle a réussi à obtenir un passe-droit de l’Élysée lui évitant de remettre en cause ses pratiques destructrices. Deux jours avant le début de la COP28, c’est ce qu’Emmanuel Macron a confirmé à un parterre d’industriels exultant de joie.

      Le Noël des industriels

      Le 28 novembre, c’était Noël avant l’heure pour les partisans des pêches destructrices : alors que le soir, le secrétaire d’État à la mer Hervé Berville protégeait les chalutiers géants en mentant en toute impunité sur les plateaux de télévision, le Président de la République en personne s’adressait l’après-midi même à Nantes aux ardents défenseurs du chalut et de l’économie maritime extractive.
      Dans un discours-fleuve de plus d’une heure aux « Assises de l’économie de la mer », Emmanuel Macron a tenu aux industriels et aux élus le discours de leurs rêves. En substance, il leur a garanti que rien ne changerait jamais, que la recette du désastre pourrait se poursuivre ad vitam aeternam, que les aides au gasoil continueraient à pleuvoir, que le secteur de la pêche industrielle n’aurait jamais à se remettre en question et que la « transition » ne serait ni écologique, ni sociale.
      En somme, le chef de l’État a assuré qu’il n’était nul besoin de remettre en cause le modèle industriel dès lors que celui-ci résumait sa « transition » à la seule décarbonation. Le discours d’Emmanuel Macron était surréaliste. Chez BLOOM, on a dû se pincer pour y croire.
      Aucune mention de la mauvaise santé des écosystèmes marins, de l’extinction de masse des espèces vivantes, de l’impact à proprement parler délirant des pêches industrielles sur la biodiversité (les chaluts sont responsables à 93% de l’ensemble des animaux rejetés morts à la mer par les navires de pêche chaque année en Europe), de la nécessité de restaurer les habitats, de laisser repousser les forêts sous-marines composées de coraux, d’algues corallifères, d’éponges et d’organismes calcaires menacés par l’acidification et le labour des chaluts.
      Aucune mention, cela va sans dire, de la resuspension du carbone stocké dans les sédiments marins par le passage constant des bulldozers sous-marins que sont les chalutiers ni de l’absolue, incontournable, urgentissime nécessité de maintenir les fonctions de régulateur climatique de l’océan.

      Ce que l’Élysée défend : l’importation du poisson par avion

      De justice sociale aussi, nulle mention. Même si en pulvérisant les écosystèmes marins, les pêches industrielles conduisent inévitablement à la ruine sociale et économique.
      Il faut avoir à l’esprit l’histoire récente pour prendre la mesure du modèle que le pouvoir défend : après avoir anéanti les populations de poissons proches des côtes, les chalutiers industriels sont allés plus au large. Ayant fait péricliter les poissons au large, ils sont allés les chercher dans les eaux distantes d’Afrique. Simultanément, ils ont aussi « enfoncé » leurs filets jusqu’à 2000 mètres de profondeur. Ils ont massacré des écosystèmes de coraux d’eau froide aussi vieux que les pyramides d’Égypte et des animaux profonds à la longévité extrême qui avaient jusque-là toujours été épargnés par les filets géants des chalutiers. Ils ont pillé les ressources des pêches vivrières du continent africain et mis en péril des pans indispensables de la sécurité alimentaire du Sud.
      Les pêches industrielles reposent sur une surexploitation séquentielle : la logique financière qui préside à leur modèle impose d’aller chercher toujours plus loin, plus profond, de nouvelles espèces à commercialiser, peu importe le chaos social, peu importe la destruction de masse du vivant et la déforestation sous-marine à grande échelle.
      La pêche industrielle est irresponsable, vorace et immorale. Osons le mot.
      Voyez ce que le port de Lorient s’apprête à faire pour comprendre que le drame ne prendra fin qu’avec la disparition de la pêche industrielle.
      Lorient, premier port industriel de France, premier responsable de la ruine des pêcheurs artisans français et du siphonnage des eaux de l’Atlantique Nord-Est, est en train d’investir au Sultanat d’Oman dans la construction d’un port immense pour piller les eaux encore intactes de la Mer d’Arabie et importer à terme du poisson… par avion !
      Voilà le modèle ahurissant que soutient notre gouvernement.
      Il arrive que les lobbies gagnent la bataille, mais ils doivent perdre la guerre

      Le 10 décembre 2013, il y a exactement dix ans, lors d’un vote cataclysmique à Bruxelles, le Parlement européen se prononçait en faveur de la destruction des océans profonds. Toutes les magouilles avaient été déployées contre la mobilisation citoyenne et scientifique orchestrée par BLOOM en vue d’interdire le chalutage en eaux profondes. L’ordre de vote avait été changé à la dernière minute, certains députés s’étaient sincèrement trompés, d’autres avaient fait semblant de se tromper pour être fidèles aux lobbies…
      Après quatre ans de campagne contre l’aberration du chalutage en eaux profondes, nous perdions le vote à neuf voix près. C’était un coup terrible.
      On aurait pu s’avouer vaincus. C’était très mal engagé, les lobbies avaient rallié à leur cause les États membres et le Parlement européen, l’horizon était bouché. Mais ce n’était pas juste. Ce n’était pas acceptable. Si nous jetions l’éponge, alors qui allait défendre les écosystèmes profonds ? Qui allait dénoncer ce modèle de ravages et de ruines de la pêche industrielle ? Qui se battrait pour l’intégrité physique et biologique de l’océan face au changement climatique et à la disparition des espèces ?
      La raison disait « c’est impossible à gagner ». Le cœur disait « plutôt mourir que d’abandonner ».
      Nous avons poursuivi le combat. Avec vous à nos côtés. Vous avez mis une telle pression à Intermarché, dont les flottes étaient les acteurs dominants de la pêche profonde, que nous avons fini par gagner. Il a fallu trois ans de plus, mais en juillet 2016, le chalutage en eaux profondes était interdit dans toutes les eaux de l’Union européenne.
      Voilà ce que nous devons recommencer. Gagner coûte que coûte.
      C’est notre persévérance à toute épreuve et votre mobilisation indéfectible à nos côtés qui peuvent et qui DOIVENT façonner le monde pour nous protéger des dégâts irréparables causés par une poignée d’individus et de corporations sans foi ni loi.

  • Comment l’agriculture industrielle bouleverse le cycle de l’azote et compromet l’habitabilité de la terre
    https://theconversation.com/comment-lagriculture-industrielle-bouleverse-le-cycle-de-lazote-et-

    Depuis à peine plus d’un siècle, les engrais industriels sont venus s’ajouter à cette panoplie. À la veille de la Première Guerre mondiale, les chimistes allemands Fritz Haber et Karl Bosch mettent au point le procédé qui permet, sous haute pression et à haute température, de forcer la réaction de l’azote de l’air avec l’hydrogène (alors issu du charbon, et aujourd’hui du gaz naturel) pour produire de l’ammoniac (NH3) puis de l’acide nitrique.

    Si ce procédé sert tout d’abord à produire des explosifs (dont la fabrication nécessite beaucoup d’acide nitrique !), il permettra ensuite de produire en masse des engrais azotés de synthèse, qui assureront bientôt une part croissante de la fertilisation des sols agricoles, rendant désuète la polyculture-élevage et ouvrant la voie à l’intensification et à la spécialisation de l’agriculture, désormais adossée à l’industrie chimique lourde.

    Pour certains auteurs, le procédé Haber-Bosch constitue le « procédé industriel le plus important » de l’histoire moderne. Plus déterminante encore que l’invention de l’avion, de l’énergie nucléaire ou de la télévision. Dès 1924, le biologiste Alfred Lokta s’émerveillait :

    « Le développement extraordinaire [du procédé Haber Bosch] est bien davantage que le départ d’une nouvelle industrie. Il représente rien moins que le début d’une nouvelle ère ethnologique dans l’histoire de l’humanité, une nouvelle époque cosmique. ».

    Et c’est bien de cela qu’il s’agit : cette nouvelle ère s’appelle l’Anthropocène, et aujourd’hui à l’échelle du monde, la quantité d’azote réactif introduite annuellement par l’industrie des engrais dans la biosphère, dépasse celle apportée par l’ensemble des processus naturels de fixation biologique. À l’échelle de la planète, la vitesse de circulation de l’azote a donc plus que doublé.
    Les pertes environnementales d’azote

    Ce qui pose problème dans cette accélération, ce sont les pertes environnementales d’azote qui en résultent. En effet, plus on utilise d’engrais azotés pour augmenter les rendements agricoles, plus l’azote apporté perd en efficacité et plus augmentent les pertes par lessivage et volatilisation (Figure 2). On appelle surplus azoté cet excès d’azote amené aux sols par rapport à la quantité effectivement exportée par la récolte.

    C’est ce surplus qui cause la contamination des eaux souterraines au-delà des limites de potabilité, qui contamine les eaux de rivières et conduit à l’eutrophisation des zones marines côtières provoquant marées vertes, efflorescences toxiques et anoxie des fonds. C’est ce surplus, également, qui conduit à des émissions atmosphériques d’ammoniac, responsables de la formation d’aérosols avec de graves effets sur la santé humaine.

    C’est la raison pour laquelle dans la démarche de définition des limites planétaires au-delà desquelles la viabilité de l’homme sur terre n’est plus garantie, l’équipe de Rockström a retenu la valeur du surplus azoté agricole. La valeur plafond de ce surplus, définie pour protéger localement l’eau et l’air, varie largement selon les régions du monde, mais leur somme à l’échelle du globe peut-être estimée à 60 millions de tonnes d’azote (60 TgN/an), à comparer à la valeur actuelle de près de 130 TgN/an.

  • « Les détruire d’abord, discuter après » - Le Courrier
    https://lecourrier.ch/2023/12/17/les-detruire-dabord-discuter-apres

    Une colonisation à bas bruit et hauts assassinats, selon une enquête de l’ONG Human Rights Monitor. En Papouasie occidentale, la partie de l’île de Nouvelle-Guinée annexée par l’Indonésie, les civil·es sont la cible d’un regain d’exactions menées par l’armée indonésienne, sur fond de conflit indépendantiste, dans une région interdite aux médias étrangers.

  • Adieu l’artiste.


    Arf, je dois avoir la photo quelque part où je pose dans son fauteuil, dans le décor de Nestor Burma.

    Monsieur Monolecte m’avait dit que c’était quelqu’un d’agréable à vivre au boulot, l’inverse de ceux qui se prennent pour des « monstres sacrés » et qui en profitent pour se comporter comme des merdes.

  • La France, alignée avec la Hongrie de Viktor Orbán, insiste pour surveiller les journalistes sans autorisation judiciaire
    https://disclose.ngo/fr/article/la-france-alignee-avec-la-hongrie-de-viktor-orban-veut-surveiller-les-jour

    Au cours d’une réunion organisée à Bruxelles le 12 décembre, la France, main dans la main avec la Hongrie, a réclamé des mesures toujours plus liberticides contre les journalistes dans le cadre des discussions sur l’European Media Freedom Act, révèlent de nouveaux documents obtenus par Disclose, Investigate Europe et Follow the Money. Lire l’article

  • Des archéologues pensent avoir identifié en Sibérie le plus ancien site fortifié du monde - Geo.fr
    https://www.geo.fr/histoire/des-archeologues-pensent-avoir-identifie-en-siberie-le-plus-ancien-site-fortifie

    « Cette découverte modifie notre perception des premières sociétés humaines, éclaire la professeure Henny Piezonka, de l’Institut d’archéologie préhistorique de l’université libre de Berlin, qui a dirigé l’étude. Elle remet en question l’idée selon laquelle les premiers établissements permanents auraient été édifiés lors de l’avènement de l’agriculture. »

    Au total, les chercheurs ont identifié dix forteresses de l’âge de pierre. Celles-ci se composent de maisons en pierre entourées de palissades en bois et de murs en terre. Ces constructions mettent en lumière les capacités défensives et architecturales de ces anciennes sociétés. Elles permettent de réfuter la thèse selon laquelle l’élevage et les techniques agricoles étaient des conditions préalables à la mise en place de structures sociales diversifiées.

  • En Tunisie, Algérie et Maroc, transition énergétique rime avec néocolonialisme
    https://reporterre.net/En-Tunisie-Algerie-et-Maroc-transition-energetique-rime-avec-neocolonial

    La transition énergétique se traduit par un « colonialisme vert », selon l’auteur de cette tribune. Le #Maghreb et le #Sahara pourraient fournir de l’#électricité à l’Europe, alors que les populations manquent d’#énergie.

    Hamza Hamouchene est coauteur de Face au #colonialisme_vert. Transition énergétique et justice climatique en Afrique du Nord (éd. Syllepses), paru en octobre 2023.

  • Alexis Potschke : « J’ai lu le message du ministre et j’ai peur »
    https://www.cafepedagogique.net/2023/12/12/alexis-potschke-jai-lu-le-message-du-ministre-et-jai-peur

    J’ai lu le message du ministre tout à l’heure, et j’ai peur maintenant, très peur de ce qui vient : ça faisait longtemps que je n’avais pas eu peur comme ça.

    Il y a un passage qui m’a plongé dans une angoisse terrible. Tenez, c’est ce morceau-là :

    « À compter de la rentrée prochaine, les élèves de 6ème et de 5ème seront donc désormais répartis en 3 groupes de niveaux pour leurs enseignements de français et de mathématiques. »

    Ça n’a l’air de rien, comme ça, et quiconque ne sait pas vraiment ce qu’est une classe pourrait même hausser des épaules, trouver cela normal, se dire que j’en rajoute, passer outre. Ah ! ces profs, ils se plaignent tout le temps !

    C’est malgré tout la mise à mort d’une certaine vision de l’enfance. C’est la fin de l’idée des classes hétérogènes ou chacun peut apprendre à chacun et de chacun, où les élèves en réussite peuvent venir en aide aux élèves en difficulté, et où les élèves en difficulté peuvent prendre confiance en eux, s’appuyer sur leurs pairs ; se sentir un peu, de temps en temps, membre d’un groupe qui n’est ni bon ni mauvais, juste un groupe ; savourer leurs prises de parole réussies, travailler ensemble : apprendre des autres et leur apprendre des choses.

    C’est la fin d’un même postulat d’éducabilité. Tous les élèves sont égaux, mais certains sont plus égaux que d’autres ! À dix ans, le rouage se met en marche : les uns à droite, les autres à gauche, le bénéfice du doute pour le ventre mou, tout ça, ça se rangera plus tard. Hop ! On classe, on trie ! Mais ce qu’il faut bien avoir à l’esprit, c’est que c’est pour le pire. Que ça ne marche pas.

    Imaginez-vous, dix ans fraîchement révolus, faire votre entrée au collège. Le couperet est tombé quelques semaines plus tôt, vous ne le saviez peut-être même pas, mais : vous êtes un élève en difficulté. Alors voilà : vos camarades seront des élèves en difficulté. Votre enseignant vous fera des cours pour élèves en difficulté. Vous aurez un emploi du temps d’élève en difficulté. Vous avez dix ans, votre avenir a déjà un nom.

    Autour de vous, aussi : essentiellement des garçons. À cet âge, les groupes de niveaux sont aussi, malheureusement, des groupes de genre.

    Vous ne pourrez pas profiter des remarques brillantes de vos camarades, travailler avec eux, apprendre d’eux : non, ce n’est pas la place qui vous a été assignée. Vous êtes en difficulté. Vous aurez toujours l’impression que vos enseignants vous parlent plus lentement qu’aux autres, et de la suspicion en lisant les appréciations sur votre bulletin.

    Le groupe classe, c’est fini. Bienvenue dans le sépulcre des ambitions. Mais que voulez-vous ? C’est ainsi que fonctionne la fabrique des élites. On vous laissera prendre la forme qu’on attend de vous. Vous n’apprendrez que ce qu’on a décidé de vous apprendre – à vous, parce que vous êtes : en d-i-f-f-i-c-u-l-t-é. Tant pis pour le reste !

    #école #élèves #éducation #groupes_de_niveau #ségrégation

    • On arrive au tri classiste et à la ségrégation mise en place déjà au lycée il y a 10 ans. Ça n’était pas clairement écrit, mais j’ai vu celleux qui avaient une bourse relégués dans des classes différenciées, avec des profs et un programme différent et surtout un discours de la direction à leur égard de type « Ah mais non, tu ne peux pas aller dans cette classe, iels ont beaucoup plus d’assurance que toi. » Et j’aurai aimé vous montrer une photo des classes, de ceux avec l’assurance de leur avenir et celleux qui n’en avaient pas, la différence de leurs fringues, leur façon altière de se tenir, de se sentir bien dans leur peau, de s’échanger leur réseau. Les soldats et leurs maitres.

    • Le groupe le plus performant sera affublé du doux nom de « castor » et avec le second groupe, appelés « les chasseurs », ils formeront l’Arc RIP aux Blicains. Quant aux élèves du troisième (et dernier) groupe dénommé « les sauvageons », ils se verront imposer un SNU à vie avec lever du drapeau en pyjama rayé tous les matins jusqu’au bout de leur vie. Par contre, les ceusses qui appartiennent à l’élite castorienne seront eux exemptés de service national universel et, promus aux mérites de leurs géniteurs, ils pourront aller directement pantoufler dans des cabinets de conseil après avoir obtenu leur bac avec mention.

      #école-caserne #saloperies #privilèges_de_classe #classes_ghettos #Gabriel_Attal #consanguinité #endogamie

    • Plus sérieusement, ceci est la conséquence fatale (dans le sens où ça devait arriver un jour) d’un délitement de l’institution #éducation_nationale initié par Sarkozy et finalisé par Blanquer : effectifs pléthoriques dans les classes. Des missions toujours plus nombreuses assignées aux personnels soumis à un feu roulant d’injonctions contradictoires. Résultats : les enseignants se barrent. Le recrutement se tarit. Les relations entre familles et l’institution deviennent de plus en plus conflictuelles. La hiérarchie (du sommet de la pyramide au plus médiocre sous-fifre) va essayer de dissimuler la poussière sous le tapis avec l’idéologie patriotico-laïcarde mais l’illusion fait rapidement long feu.
      Ce processus fait partie d’un dispositif idéologique qui a fait ses preuves dans les pays anglo-saxons, le fameux « starving the beast ».
      A mon avis, les familles « castoriennes » n’hésiteront pas un seul instant et scolariseront leurs progénitures dans le privé, cette attitude étant déjà une tendance lourde. Quant aux deux autres groupes de niveau, ils s’affronteront sur les bancs de l’école publique, les uns zélateurs impénitents de l’idéologie libertarienne, les autres au mieux regarderont par la fenêtre pour faire passer le temps, au pire mettront le feu aux établissements. On fera croire aux familles « chasseurs » que leurs enfants sont l’avenir de la nation et on les enjoindra de faire régner l’ordre raie-pue-blicain au sein de leurs établissements (en dénonçant par exemple les comportements idéologiquement déviants des familles sauvageo-wokistes.
      L’école a toujours été une interface d’une grande porosité entre la société et le pouvoir. Ça ne fait que se confirmer.
      Mon messages aux (ex) collègues qui y croiraient encore : courage, fuyez ou résistez !

    • Un copain de 40 ans, y-a 10 ans : « mais les budgets n’ont jamais été aussi élevés, faut arrêter de vouloir faire grève ou de dire qu’on n’a pas les moyens ». Les budgets à l’époque augmentaient pour prendre en compte l’augmentation du nombre d’élèves si mes souvenirs sont bons. Mais les profs n’étaient pas remplacés, et le pli était donné. 10 ans plus tard, plus personne ne veut devenir prof.

    • Les élèves du groupe « chasseurs » issus en majorité des familles de la classe moyenne déclassée auront bientôt un joli uniforme et s’ils se tiennent sages, ils pourront effectuer leur SNU aux Antilles (ou tout autre DOM-TOM).
      NB : ces familles « chasseurs » auront plébiscité le RN aux présidentielles de 2027.

    • Les jeunes parents, très écolos et socio-conscientisés qui approchent de la 40aine ont vite mis leurs discours sous le boisseau quand il s’est agit de scolariser leur précieuse progéniture là où les prolos autrement glorifiés n’ont pas d’autres choix que de laisser la leur et les « pédagogies alternatives » ont été là bonne excuse toute trouvée et toute offerte, en vrai, pour justifier leur cavalcade vers le privé, bien moins couteuse, socialement que les stratégies anciennes de contournement de la carte scolaire.

    • Ayant bossé (sur un poste adapté) à Angers avec la crème des pédagos dans « l’ingénierie éducative », les collègues ne se cachaient même pas de scolariser leurs rejetons dans le privé catho, parce que bon, hein, le collège (public) de secteur avait « clairement pas le niveau » ... Bel euphémisme en tout cas.

    • « Les groupes de niveau viennent percuter la motivation et l’estime de soi, et donc la réussite scolaire »
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/12/17/les-groupes-de-niveau-viennent-percuter-la-motivation-et-l-estime-de-soi-et-

      Les économistes Yann Algan [HEC] et Elise Huillery [Dauphine] estiment, dans un entretien au « Monde », que, pour faire face à l’hétérogénéité des niveaux, il faudrait investir davantage dans la formation des enseignants et dans les compétences sociales et comportementales des élèves.

      .... à partir des évaluations de 6e de 2021, 50 % des élèves de classes sociales défavorisées se retrouveraient dans le groupe des élèves faibles contre seulement 13 % des élèves de classes sociales très favorisées. Les inégalités de genre seraient également marquées : le groupe des élèves forts en français compterait 57 % de filles et celui des forts en maths 56 % de garçons.

      https://archive.is/DwC84

      #PISA #économie #pédagogie_verticale #hétérogénéité #coopération

      "un choc d’ignorance"
      https://seenthis.net/messages/1032763

  • Sur le plateau de Millevaches, trois médias privés de subventions parce que trop à gauche | StreetPress
    https://www.streetpress.com/sujet/1702304380-plateau-millevaches-medias-prives-subventions-gauche-ministe

    Cette année, Télé Millevaches, IPNS et La Trousse corrézienne n’auront pas d’argent du Fonds de soutien aux médias d’information sociale de proximité. Les journalistes dénoncent une décision politique venue de l’Intérieur.

    Le couperet est tombé le 27 novembre 2023. Télé Millevaches, IPNS et La Trousse corrézienne ne bénéficieront pas du Fonds de soutien aux médias d’information sociale de proximité (FSMISP) comme les années précédentes. Les trois médias implantés sur le plateau des Millevaches et alentour, un territoire « hyper-rural » réparti sur plusieurs départements de Nouvelle-Aquitaine, ne sont pas dans la liste des titres soutenus, que StreetPress a pu consulter. Les responsables des médias lancent l’alerte : pour eux, le ministère de l’Intérieur est dans le coup. (1)

  • Espionnage des journalistes : la France fait bloc aux côtés de six États européens
    https://disclose.ngo/fr/article/espionnage-des-journalistes-la-france-fait-bloc-aux-cotes-de-six-etats-eur

    La France, l’Italie, la Finlande, la Grèce, Chypre, Malte et la Suède veulent torpiller la première loi européenne visant à protéger la liberté et l’indépendance des médias dans l’UE en militant activement pour autoriser la surveillance des journalistes, au nom de « la sécurité nationale », révèlent des documents obtenus par Disclose, en partenariat avec Investigate Europe et Follow the Money.

    Le bras de fer touche à sa fin. Depuis plus d’un an, un projet de loi sur la liberté des médias en Europe, l’European Media Freedom Act, fait l’objet de vives discussions à Bruxelles et Strasbourg. Dans ce texte censé garantir l’indépendance, la liberté et le pluralisme des médias, une disposition est au cœur des tensions entre les États membres et le Parlement européen : son article 4, qui concerne la protection des sources journalistiques, considérées comme l’une « des conditions fondamentales de la liberté de la presse » par la Cour européenne des droits humains. Sans cette protection, « le rôle vital de la presse comme gardien de la sphère publique risque d’être mis à mal ».

    #indépendance_des_médias

    • Paris, 12 décembre 2023. Des Palestinien·nes meurent à Gaza, chaque jour, chaque heure. Leurs conditions de vie deviennent jour après jour, inexorablement, celles d’une population dont l’élimination est programmée. La semaine dernière à Paris, après un examen juridique long et approfondi, le bureau international de la FIDH - l’organe élu d’expert·es juridiques et de défenseur·es des droits humains, venu·es du monde entier - a adopté une résolution reconnaissant les actions d’Israël contre le peuple palestinien comme étant un « génocide en cours ».

      « Les Palestinien·nes subissent une tragédie constante, permanente, aussi inimaginable qu’intentionnelle. Ce niveau de violence orchestrée par une force d’occupation est un génocide », déclare Alice Mogwe, présidente de la FIDH. « Affirmer qu’il est en train de se dérouler, c’est affirmer qu’il peut, et même qu’il doit être arrêté. Aux dirigeant·es politiques et haut⋅es responsables, nous devons souligner que le soutien et l’assistance à Israël est une complicité dans ce génocide en cours. Vous avez été prévenu·es. »

  • Le drame des enfants placés lâchés à leur majorité : « T’es qu’une enfant de l’aide sociale à l’enfance, arrête de viser trop loin »
    https://www.lemonde.fr/campus/article/2023/12/05/le-drame-des-enfants-places-laches-a-leur-majorite-t-es-qu-une-enfant-de-l-a

    L’arrivée des 18 ans rime, pour tous les adolescents placés, avec l’urgence de déterminer comment se lancer dans la vie adulte, eux qui sont contraints à faire le grand saut sans soutien familial.

    [...]

    Plus d’un tiers des jeunes sans domicile [et combien de détenus ? ndc] sont ainsi issus de l’ASE, notait une étude de la Fondation Abbé Pierre en 2019. Une proportion alarmante alors que les enfants placés ne représentent que 2 % de la population générale des mineurs.

    [...]

    Votée en 2022, la loi dite « Taquet » devait en finir avec ces « sorties sèches » de l’#ASE, rendant obligatoire l’accompagnement des jeunes de moins de 21 ans « sans ressources suffisantes ». Mais un an après, son application s’avère « peu efficiente », constatait un rapport du Conseil d’orientation des politiques de jeunesse (COJ), en juin. Si le nombre de contrats jeunes majeurs [cet accompagnement individualisé éducatif et financier, parfois d’hébergement, qui peut être accordé par les départements aux majeurs sortant de l’ASE, sous condition de la constitution d’un « projet »] accordés progresse ces dernières années – ainsi, 35 000 jeunes adultes bénéficiaient d’une mesure de la protection de l’enfance, selon les derniers chiffres de 2021 –, les ruptures brutales d’accompagnement persistent et l’accès des jeunes concernés à leurs droits fondamentaux relève du « parcours du combattant », alerte ce rapport. Une grande disparité de prise en charge est aussi relevée selon les départements, avec des territoires où le contrat jeune majeur est « plus rare que l’or », de l’avis des intéressés.

    Face à ce constat sévère, la première ministre, Elisabeth Borne, a annoncé, le 20 novembre, des actions de mentorat ainsi qu’un « coup de pouce financier » de 1 500 euros, versé automatiquement à 18 ans aux sortants de l’ASE. Les collectifs d’anciens enfants placés se sont dits « sidérés » par cette annonce : trop insuffisante à leurs yeux, mais qui impliquera surtout la suppression du « pécule », une somme à laquelle ces jeunes ont droit depuis 2016 à leur majorité. Constituée des allocations de rentrée scolaire mises chaque année sur un compte bloqué le temps de leur placement (et encore aujourd’hui pas toujours perçue ni réclamée, faute d’information), elle peut s’élever, pour certains, largement au-dessus de 1 500 euros. « On nous fait les poches ! », s’est insurgé Lyes Louffok, lui-même ancien enfant placé et auteur de Si les enfants votaient (Harper Collins, 2022).

    Dans le Doubs, Emilie Joly a seulement 19 ans lorsqu’elle reçoit une lettre lui annonçant sans sommation sa sortie de l’ASE et la fin de son #contrat_jeune_majeur, grâce auquel elle pouvait continuer à séjourner dans sa famille d’accueil. A l’ouverture du courrier, elle s’effondre dans les couloirs de son université. « La lettre stipulait seulement que je ne faisais plus partie de leurs effectifs, sans aucune explication. La première chose que je me suis dite, c’est : “Est-ce que j’ai même le droit de rentrer ce soir dans ma famille d’accueil ?” », raconte la jeune femme, cinq ans plus tard.

    A partir de là, Emilie se sent « totalement abandonnée ». L’étudiante, alors en DUT carrières sociales, doit déménager, malgré les réclamations de sa famille d’accueil, trouver un appartement sans aide de l’ASE, puis cumuler les petits jobs étudiants pour pouvoir continuer à financer ses études, en parallèle de sa bourse d’Etat. Le plus difficile, explique celle qui était placée depuis ses 6 mois, a surtout été de voir le lien rompu, du jour au lendemain, avec son éducatrice et la psychologue de l’ASE qui la suivait depuis petite. « J’ai fait une terrible dépression dans les semaines qui ont suivi et j’ai fini hospitalisée quelque temps. Tous mes projets, tous mes espoirs semblaient s’envoler », confie-t-elle.

    Mais même l’horizon des 21 ans prévu par la loi joue en réalité comme un couperet très précoce. « A ces jeunes, on demande d’être autonomes tout de suite : gérer très tôt et seuls la question du budget, l’enjeu des études ou du travail, les aléas du logement, des premiers impôts…, observe Marie Convert, cheffe de service chez Habitat Jeunes Montpellier, une structure de logements sociaux qui accueille des jeunes sortis de l’ASE. Tout cela plus vite que tous les autres. » L’accès à l’autonomie est de plus en plus tardif pour le reste des jeunes Français, qui quittent désormais le domicile familial vers 24 ans, selon les chiffres Eurostat pour l’année 2021.

    « Orientations subies »

    En regard, les jeunes passés par l’ASE doivent avancer à marche forcée, avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête. « La peur ne nous quitte jamais. Pas seulement à l’approche des 18 ou 21 ans, mais à chaque échéance de renouvellement, ou pas, de nos contrats jeune majeur, souvent proposés par tranches de six mois seulement », souligne Alissa Denissova, présidente de l’association d’entraide Repairs ! 44 destinée aux jeunes de l’ASE, à Nantes.

    Des « incertitudes » qui génèrent une « énorme pression », confie Romain, 19 ans. Après une mauvaise orientation à la fac, lui qui a grandi en village d’enfants – des ensembles de plusieurs maisons où sont accueillis des enfants placés – vient de commencer, à Lille, une formation de travailleur social, qui dure trois ans. Il en sera donc diplômé à 22 ans. « Sauf qu’à 21 ans tout s’arrête. Je ne sais déjà pas comment je ferai pour vivre la dernière année, alors il faut absolument que je réussisse chaque examen : je ne peux pas me permettre de redoubler en plus de ça », s’angoisse-t-il.

    [...]

    Tous ont intégré cette réalité : ils n’ont « pas le droit à l’erreur » ni au tâtonnement. Pressés par le temps et la nécessité de trouver rapidement un emploi et un logement – y compris parfois pour pouvoir prétendre aux dispositifs d’accompagnement de l’ASE une fois majeurs –, ces jeunes placés sont d’ailleurs massivement dirigés vers des formations courtes professionnalisantes, dès la fin du collège.
    « On ne leur laisse pas beaucoup de part de rêve », déplore Marie Convert. Ainsi, 40 % des adolescents placés se tournent vers un CAP, seulement 17 % vers un bac général (contre 51 % des jeunes de leur âge).

    https://archive.is/PkWlj

    #enfants_placés

  • L’usine Sanofi qui produit la Dépakine encore à l’origine de rejets toxiques hors-norme

    Hasard du calendrier, c’est aussi le 15 novembre qu’une première plainte a été déposée contre X pour mise en danger d’autrui par une riveraine de l’usine #Sanofi de Mourenx : Mélanie S., qui s’est confiée au Monde, n’a jamais pris de #Dépakine mais ses deux enfants présentent des troubles neurodéveloppementaux (autisme) similaires à ceux constatés chez les enfants exposés in utero. Elle travaille depuis 2011 dans un bureau situé à une cinquantaine de mètres de la cheminée de Sanofi. Deux jours après le dépôt de la plainte, le 17 novembre, Sanofi assurait au Monde avoir « entrepris un large programme d’investissements sur son installation de Mourenx, qui répond à toutes les prescriptions préfectorales en matière d’émissions ».

    « Contrairement à ce que prétend le groupe, ces nouveaux rejets toxiques sont la preuve que Sanofi n’a pas fait tout le nécessaire et continue à émettre dans l’atmosphère des substances dangereuses pour la santé de la population, réagit Marine Martin, la présidente de l’Association d’aide aux parents d’enfants souffrant du syndrome de l’anticonvulsivant (Apesac), partie civile dans la procédure en cours. C’est pourquoi il est d’autant plus important que la justice aille au bout de son enquête sur les conséquences sanitaires de cette pollution. »
    « Incident grave »
    La CGT est également partie civile dans l’instruction ouverte en 2022. « Sanofi n’a pas informé les instances représentatives de cet incident grave, ce n’est pas normal, tonne Jean-Louis Peyren, coordinateur de la CGT chez Sanofi. Il ne faut pas s’étonner ensuite si les gens doutent de la bonne foi de Sanofi. » Contacté, le groupe pharmaceutique évoque un « évènement isolé et très bref lié à la dégradation des charbons actifs de l’unité de traitement à la suite des fortes intempéries qui ont touché la région les jours précédents ». « Les charbons ont été remplacés et les émissions en bromopropane sont redevenues conformes, permettant la reprise de la production après accord des autorités », indique-t-on de même source.

    Les filtres à charbon auraient été saturés à cause de problèmes d’étanchéité. Des explications qui ne convainquent pas la CGT : « Nous demandons des investigations pour lever les doutes sur ce qui a conduit à cet incident », commente Jean-Louis Peyren.

    Une plainte avait été déposée en 2018

    Elles laissent également dubitative la Société pour l’étude, la protection et l’aménagement de la nature dans le Sud-Ouest (Sepanso), à l’origine la plainte en 2018 sur les rejets massifs de Sanofi qui a conduit la justice à ouvrir une enquête. « D’une part, ce n’est pas la première fois qu’il y a des intempéries avec de fortes pluies à Mourenx et Sanofi n’avait jamais mentionné un tel dysfonctionnement ; d’autre part, s’il y a un problème d’étanchéité sur les filtres qui laissent entrer de l’eau, cela signifie qu’en sortie ils laissent aussi passer des substances qu’ils sont censés bloquer », fait remarquer Patrick Mauboules, représentant la Sepanso au comité de suivi du site.

    Selon un rapport de l’inspection des installations classées de février, que Le Monde a pu consulter, le contrôle des eaux pluviales du site a également mis en évidence des dépassements des valeurs limites d’émission pour le valproate de sodium dans des prélèvements effectués fin 2021 et début 2022, en sortie de lagune, avant d’être rejeté dans le Gave. Contactée, la préfecture des Pyrénées-Atlantiques n’a pas répondu à nos sollicitations.

    https://archive.is/5JTEZ

    #pollution

  • Une brève généalogie politique de la cabane - La Grappe
    https://lagrappe.info/?Une-breve-genealogie-politique-de-la-cabane-154

    Qu’elle soit synonyme de l’enfance, d’un retour à la nature ou bien de formes de précarité, la cabane est une jonction à de nombreux imaginaires. Sans chercher à en faire un objet d’étude scientifique et complet, cet article propose une divagation, concernant une généalogie politique de cette forme d’habitat. Si certaines personnes ont choisi de se retirer dans des cabanes pour mieux s’opposer à la société de leur époque, nous pouvons aussi remarquer que les grandes contestations de ces dernières années ont remis au goût du jour ce type de construction, afin de renforcer la lutte et la cohésion. De la Zad aux Gilets Jaunes, c’est une manière de prolonger l’élan collectif et d’ancrer un combat dans un lieu, dans le temps, mais aussi dans la vie quotidienne. Si bien qu’il est possible de retracer, au travers de ces constructions simplistes, une longue histoire d’une recherche d’harmonie avec la nature qui nous entoure, d’une vision critique de la société de consommation et de contrôle, ainsi que de l’espérance de rapports émancipés et libérés des chaînes qui nous contraignent au quotidien.

    Une construction de Le Corbusier pour lui

    Une construction de Le Corbusier pour les autres

    #cabane #architecture #histoire #nature #zad @chezsoi

  • The Last Town - une ville contre la Silicon Valley (1/3) - Une ville assiégée - Regarder le documentaire complet | ARTE
    https://www.arte.tv/fr/videos/105698-001-A/the-last-town-une-ville-contre-la-silicon-valley-1-3

    Antonio, Laura, Ofelia, JT… Les habitants d’East Palo Alto sont les héritiers d’une longue tradition militante. Ils font front commun face aux géants du numérique et aux promoteurs immobiliers qui entendent redévelopper toute une partie de la ville et menacent d’expulsion les habitants les plus modestes. Peuvent-ils résister et faire entendre leur voix ?

  • World Nuclear Industry Status Report 2023
    https://www.worldnuclearreport.org/-World-Nuclear-Industry-Status-Report-2023-.html

    Et voilà, le dernier rapport sur le nucléaire civil est en ligne : 549 pages 😎
    La spécificité de l’opus 2023 : le volet économique

    The World Nuclear Industry Status Report 2023 (WNISR2023) assesses on 549 pages the status and trends of the international nuclear industry. It provides a comprehensive overview of nuclear power plant data, including information on operation, production, fleet age, and construction. The WNISR assesses the status of newbuild programs in existing as well as in potential newcomer nuclear countries, and looks at the status of Small Modular Reactor (SMR) development.

    WNISR2023 contains a special focus chapter on Nuclear Power Economics and Finance that assesses how persistent competitive pressures force the nuclear sector to rely on increasing state support. Further focus chapters include an expanded analysis of U.S. nuclear policy, including its multiple new subsidy mechanisms, as well as an assessment of the struggling South African nuclear program amidst a continued electricity crisis. The report also looks at the history of Germany’s phased-out nuclear fleet until its last three reactors were closed in April 2023, and scrutinizes the difficulties that neighboring France has been facing in a historically catastrophic year of nuclear performance. The situation of the Russian nuclear industry, as well as complex implications of the international interdependencies with nuclear players in other countries, are subject to closer scrutiny. A United Kingdom Focus looks at the many challenges of operation, decommissioning, ongoing construction, and future prospects.

    The Fukushima Status Report provides an overview of ongoing onsite/offsite challenges of the 2011-disaster, as well as legal developments regarding citizens’ health and compensation claims. The Decommissioning Status Report looks at the current situation of the now over 210 closed nuclear power reactors, close to one third of all units in the world that have generated electricity at some point. The chapter Nuclear Power vs. Renewable Energy Deployment provides an overview of the increasing gap between the development patterns of the two electricity generating technologies. Annex 1 offers an overview by region and country of all operating nuclear programs not covered in the focus chapters.

    Seven interdisciplinary experts from Canada, France, Germany, Japan, South Africa and the U.K., from top think tanks like Chatham House in London and prestigious academic institutions like Nagasaki University, University of British Columbia, Technical University of Berlin, and the University of Johannesburg, have contributed to the report, along with a data engineer, numerous proofreaders, and two artistic designers.

    The foreword was provided by Stephanie Cooke, Opinion Writer for Energy Intelligence, and former Editor of Nuclear Intelligence Weekly.

    You can download the PDF version of the 2023 Report:

  • Making an image with generative AI uses as much energy as charging your phone | MIT Technology Review
    https://www.technologyreview.com/2023/12/01/1084189/making-an-image-with-generative-ai-uses-as-much-energy-as-charging

    This is the first time the carbon emissions caused by using an AI model for different tasks have been calculated.

    (selon une #étude_récente qui pour une fois n’a pas l’air d’une #étude_à_la_con)

  • Des chèques qui sauvent des vies - Québec Science
    https://www.quebecscience.qc.ca/societe/des-cheques-qui-sauvent-des-vies

    Comment lutter contre la pauvreté extrême dans les pays en développement ? En donnant de l’argent aux pauvres, tout simplement ! Si l’aide sociale existe depuis des décennies dans plusieurs pays industrialisés (depuis 1970 au Québec), une centaine de pays à revenu faible et moyen offrent maintenant des allocations ou des pensions de vieillesse aux personnes les plus démunies, qui peuvent ainsi répondre à leurs besoins essentiels comme elles l’entendent.

    Ainsi, depuis 2006, au Pérou, tous les ménages pauvres comptant au moins une femme enceinte ou un enfant reçoivent 100 soles (35 $ CA) par mois. En Haïti, le programme Ti Manman Cheri, fondé en 2013, vire chaque trimestre 1000 gourdes (10 $) aux familles admissibles, pour chaque enfant qui fréquente l’école primaire. Au Sénégal, les ménages vulnérables reçoivent 25 000 francs CFA (54 $) tous les trois mois, un programme fondé en 2014. Parfois assortis de conditions – comme envoyer son enfant à l’école ou le faire vacciner –, ces modestes paiements constituent souvent le seul filet de protection sociale.

    Les effets socioéconomiques de ces mesures – sur l’indépendance économique, l’autonomisation des femmes ou la sécurité alimentaire, par exemple – ont fait l’objet de plusieurs études. Leurs bénéfices pour la santé publique ne sont cependant pas encore reconnus à leur juste valeur, soutient Aaron Richterman, médecin et professeur à la division des maladies infectieuses de l’hôpital de l’Université de Pennsylvanie. Dans deux études récentes, ses collègues et lui ont montré que les programmes de transferts d’argent diminuent la mortalité chez les femmes et les enfants de cinq ans et moins, en plus de lutter efficacement contre l’épidémie de VIH.

  • [Moacrealsloa] 30 ans sans Frank Zappa
    https://www.radiopanik.org/emissions/moacrealsloa/30-ans-sans-frank-zappa-4

    Frank Zappa a quitté le monde le 4-12-1993. Après 30 ans, il est temps de le ramener sous les feux de la rampe.

    Francis Vincent Zappa Conducts The Abnuceals Emuukha Electric Orchestra & Chorus : Lumpy Gravy-Part I (Lumpy Gravy - Verve Records - 1968)

    Frank Zappa : The Gumbo Variations (Hot Rats - Bizarre Records - 1969)

    Frank Zappa : The Nancy & Mary Music - Part 1,2 & 3 (Chunga’s Revenge - Bizarre Records - 1970)

    Frank Zappa : Lonesome Cowboy Burt (200 Motels - United Artists Records - 1971)

    Frank Zappa : Strictly Genteel (The Finale) (200 Motels - United Artists Records - 1971)

    John & Yoko / Plastic Ono Band With Frank Zappa And The Mothers Of Invention : Aü (Some Time In Ne-w York City - Apple Records - 1972)

    The Mothers : The Grand Wazoo (The Grand Wazoo - Bizarre (...)

    https://www.radiopanik.org/media/sounds/moacrealsloa/30-ans-sans-frank-zappa-4_16951__1.mp3