Rumor

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  • Être journaliste palestinienne en Israël
    https://www.yaani.fr/post/%C3%AAtre-journaliste-palestinienne-en-isra%C3%ABl

    Hanin Majadli, Palestinienne citoyenne d’Israël, a longtemps exprimé ses opinions sur la politique et la société israéliennes à travers ses réseaux sociaux. Un jour, elle a reçu une proposition du journal israélien Haaretz pour écrire une chronique hebdomadaire partageant son point de vue. Aujourd’hui, elle est également éditorialiste de la version en arabe du seul quotidien de « gauche » du pays. Dans une interview en hébreu accordée à Yaani, elle évoque la situation des citoyen·nes palestinien·nes depuis le 7 octobre, dénonce la propagande des médias israéliens et partage son expérience personnelle en tant que journaliste palestinienne.

    Entretien très intéressant sur la #censure et la #répression qui frappe les citoyens (de seconde zone) palestiniens d’Israël, sur l’#autocensure des journalistes arabes (comme elle) même au sein du Haaretz, pourtant d’un des rares journaux qui parle de ce qui se passe à Gaza et de la régression du débat public en Israël, dont le ton est donné par des médias fascistes. A lire.
    #fascisme

    • Mais la majorité absolue des médias israéliens ignorent effectivement ce qui se passe à Gaza. Qu’est-ce que vous en pensez ?

      C’est lamentable. Je ne trouve rien de positif à dire sur les médias israéliens. Ce sont des médias impliqués dans la propagande, qui sont empoisonnés et qui mettent en danger les citoyens du pays. Ils négligent le principe de base : rendre compte de l’intégralité de la réalité. Il ne s’agit pas de médias, mais plutôt d’un groupe de supporters enthousiastes. Ils considèrent que leur rôle consiste à remonter le moral des gens... Les seules exceptions sont Haaretz, +972, Siha Mekomit (« appel local » en hébreu) et d’autres plateformes alternatives. Les médias principaux parlent comme des fascistes. Ils utilisent un langage fasciste.

      Je me demande comment il est possible qu’ils parlent de l’incitation à la haine contre les Juifs dans le monde, tout en faisant la même chose contre les Palestiniens ! Les médias en Israël font simplement partie de la Hasbara

    • Cette guerre a clairement fait réaliser aux Palestiniens citoyens d’Israël, même à ceux qui n’ont pas de conscience politique ou nationale palestinienne, qu’ils n’ont pas de place dans ce pays.

  • La guerre Israël-Hamas met le monde universitaire sous pression
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/01/04/la-guerre-israel-hamas-met-le-monde-universitaire-sous-pression_6208923_3224

    Le président du CNRS, Antoine Petit, s’est fendu d’un communiqué, le 12 octobre, adressé à toute la communauté. « Les agents du CNRS peuvent prendre la parole publiquement. Ils ont une entière liberté d’expression, sous réserve de ne pas utiliser leurs fonctions pour manifester leurs opinions politiques et philosophiques personnelles, et d’employer un mode d’expression qui ne jette pas le discrédit sur l’établissement », a-t-il rappelé.

    #censure

    • à mettre en lien avec ces mots d’Henry Laurens dans sa chronique pour L’Orient littéraire La question d’Occident - L’Orient-Le Jour par Henry Laurens
      https://www.lorientlejour.com/article/1363046/la-question-doccident.html

      Un siècle après, les chercheurs forment toujours le chœur grec des observateurs impuissants cherchant au mieux à établir ce qui est dans l’ordre des responsabilités et ce qui est dans celui des processus, entre ce qui appartient à la libre détermination des acteurs et ce qui est le piège des logiques de situations. Parfois, ils reproduisent dans leurs corporations les clivages de leurs domaines d’études.

    • et dans un autre contexte, celui des Etats-Unis : https://www.lemonde.fr/international/article/2024/01/04/etats-unis-l-ex-presidente-demissionnaire-d-harvard-estime-avoir-ete-victime

      Le 5 décembre, dans une atmosphère tendue, Claudine Gay et ses homologues de l’université de Pennsylvanie et du Massachusetts Institute of Technology (MIT) avaient répondu cinq heures durant aux questions de parlementaires.

      Lorsque l’élue républicaine Elise Stefanik avait demandé si « appeler au génocide des juifs violait le règlement sur le harcèlement à Harvard, oui ou non ? », Claudine Gay avait répondu : « Cela peut, en fonction du contexte », avant d’ajouter : « Si c’est dirigé contre une personne. » Sa réponse et celle de ses homologues, visiblement soucieuses de ne pas remettre en cause le sacro-saint droit à la liberté d’expression, avaient provoqué un tollé jusqu’à la Maison Blanche.

      « Ce qui vient de se passer à Harvard me dépasse »
      « Oui, j’ai commis des erreurs. Dans ma première réaction aux atrocités du 7 octobre, j’aurais dû affirmer avec plus de force ce que toutes les personnes de bonne conscience savent : le Hamas est une organisation terroriste qui cherche à éradiquer l’Etat juif », dit Mme Gay dans cette tribune titrée « Ce qui vient de se passer à Harvard me dépasse », arguant être ensuite tombée dans « un piège bien tendu » lors de son audition devant le Congrès.

  • Antoine Tabet et ses compagnons : portrait du Liban moderne - L’Orient-Le Jour
    https://www.lorientlejour.com/article/1363031/antoine-tabet-et-ses-compagnons-portrait-du-liban-moderne.html

    Aussi, Voyages à travers la culture, l’architecture et la politique avec Antoine Tabet et ses compagnons est, comme son titre l’indique, un ouvrage où l’architecture occupe une place centrale. Jad Tabet y relate les transformations fondamentales qui ont accompagné l’expansion de Beyrouth, ont imprégné significativement son paysage urbain et ont marqué les débuts de l’architecture moderne. Parmi les « architectes de la première génération », Jad Tabet cite Youssef Bey Aftimos, Bahjat Abdelnour et Mardiros Altounian. Mais alors que la production des architectes de la première génération se distinguait par son mélange de styles « ottoman et moderne », de nouvelles tendances sont apparues au début des années 30. Elles présentent la nécessité d’un langage architectural compatible avec les transformations majeures de l’époque. Joseph Najjar, Farid Trad et Antoine Tabet forment cette nouvelle génération d’ingénieurs qui, ayant travaillé à l’établissement d’une pratique de l’ingénierie moderne, jouera un rôle fondamental au cours des années 50 et 60. Jad Tabet montre aussi comment, chacun de ces trois pionniers, a incarné un modèle idéal du rapport de l’ingénieur à sa profession et à la société dans laquelle il vit. Du caractère officiel de la pratique de Joseph Najjar qui a occupé plusieurs postes ministériels de 1964 à 1968 et du modèle de l’ingénieur « libéral » qui est représenté par Farid Trad, Tabet distingue celui incarné par Antoine Tabet, son père, celui de l’ingénieur « engagé ». Comme les pionniers du modernisme en Occident, Antoine Tabet croyait que le projet moderniste en architecture était lié à un projet plus large visant à établir un monde plus juste dans lequel chacun jouissait d’une vie meilleure.

    Une des plus belles pages, s’il en est, de ce qui se donne aussi à lire comme un récit de filiation. Proposée dans les années 90 par Dominique Viart (« Filiations littéraires », in Écritures contemporaines 2), la notion couvre un type de récit qui se configure sur le mode de l’enquête, l’enjeu étant, pour le narrateur, de se situer dans l’histoire à la fois collective et familiale dont il est le produit. Le récit de l’autre – en l’occurrence le père – est le détour nécessaire pour parvenir à soi. Le récit de filiation devient ainsi prétexte à revisiter l’Histoire et se présente comme un travail de restitution écrit à partir d’archives, de documents, de traces diverses devenues précieuses. Cette restitution se pense à plus d’un niveau puisque « restituer », c’est aussi le fait de « rendre quelque chose à quelqu’un », rendre une dette ou rendre leur existence à ceux qui ne sont plus en restituant, d’une certaine manière, leur légitimité.

    C’est donc un opus qui tient à la fois du traité d’architecture, du livre d’histoire et de l’objet littéraire que nous livre Jad Tabet pour brosser la fresque d’une époque, de l’émergence d’un monde à son extinction – le récit débutant avec la découverte de la maison de Bhamdoun dans laquelle Antoine Tabet est né s’achève avec la mort de ce dernier.

    A propos du livre LubnĀn al-bidayĀt fi sirat mouthakaf hadĀthi. RahalĀt fi al-thakĀfa wal-handasa wal-siyĀsa ma‘ Antoine Tabet wa rifĀkihi (Le Liban des commencements dans la biographie d’un intellectuel moderne : voyages à travers la culture, l’architecture et la politique avec Antoine Tabet et ses compagnons) de Jad Tabet (préface d’Elias Khoury), éditions Riad El-Rayyes, 2023, 335 p.
    #Liban #architecture #engagement #modernisme

  • Fawwaz Traboulsi : Vie et mort d’une « nouvelle gauche » - L’Orient-Le Jour
    https://www.lorientlejour.com/article/1363044/fawwaz-traboulsi-vie-et-mort-dune-nouvelle-gauche-.html

    Après un quart de siècle d’intervalle, Fawwaz Traboulsi, une figure éminente de l’intelligentsia de gauche de ce pays, décide de compléter son récit autobiographique entamé dans le premier tome du Portrait du jeune homme en rouge. Ce premier tome, paru en 1997, était orné d’une peinture de son épouse Nawal Abboud en couverture : une maison rose et mauve perchée au milieu d’un arbre. L’ouvrage actuel, intitulé Au temps de la nouvelle gauche, arbore une couverture entièrement rouge affichant, en petit, un dessin de Jana, la fille de Fawwaz. Ce dessin évoque-t-il le militantisme d’antan ou plus récent ? Quoi qu’il en soit, on y décèle la persistance du motif du poing levé.

    A propos de Zaman « al-yassĀr al-jadid » (Au temps de la nouvelle gauche) de Fawwaz Traboulsi, Riad El-Rayyes Books, 2023, 351 p.

  • Hamas en action : résistance légitime ou terrorisme ? - L’Orient-Le Jour
    https://www.lorientlejour.com/article/1363032/hamas-en-action-resistance-legitime-ou-terrorisme-.html

    Morale de l’histoire : si Hamas a rappelé la question occultée de la Palestine au bon souvenir du monde, cette même organisation aura, au bout du compte, jeté dans les geôles israéliennes plus d’individus qu’elle n’a pu en libérer ! Et c’est sans parler de la déshumanisation de leur condition, s’ils basculent dans une troisième catégorie « dénuée de tout privilège ».

    #lard ou #cochon ?

  • La question d’Occident - L’Orient-Le Jour par Henry Laurens
    https://www.lorientlejour.com/article/1363046/la-question-doccident.html

    La conclusion assez « cheveu sur la soupe » de cette rétro-lecture d’Arnold Toynbee sur ce qu’on pourrait appeler « les guerres d’Occident en Orient »...

    Un siècle après, les chercheurs forment toujours le chœur grec des observateurs impuissants cherchant au mieux à établir ce qui est dans l’ordre des responsabilités et ce qui est dans celui des processus, entre ce qui appartient à la libre détermination des acteurs et ce qui est le piège des logiques de situations. Parfois, ils reproduisent dans leurs corporations les clivages de leurs domaines d’études.

  • Lebanon introduces peer-to-peer renewable energy trading – pv magazine International
    https://www.pv-magazine.com/2024/01/02/lebanon-introduces-peer-to-peer-renewable-energy-trading

    The Lebanese parliament has ratified a new law that allows peer-to-peer renewable energy trading between private sector entities, in addition to enshrining net metering in the country’s legal system for the first time.
    [...]
    Peer-to-peer contracts between buyers and sellers are limited to renewable energy, with a maximum capacity of 10 MW per project. When a buyer and the seller are located on the same or adjacent land plots, peer-to-peer power exchanges can take place without using the national grid of state-owned utility Electricité du Liban (EDL). When projects sell generated electricity far from a production site, power trading must occur through wheeling, using the EDL grid.

    Au Liban, une loi légalise les échanges directs d’énergie (essentiellement de l’électricité produite à partir de panneaux photovoltaïques) entre producteurs privés et consommateurs. Mais en pratique, sa mise en oeuvre requiert que EDL, l’opérateur national, définisse les tarifs d’utilisation des lignes électriques du réseau. Cela devrait être fait sous la houlette d’un régulateur indépendant, qui n’a jamais été nommé.
    Dans de plusieurs cas que je connais Tunisie et Jordanie), ces tarifs sont fixés à un taux très favorables aux producteurs et ne reflétant pas les couts réels des opérateurs. L’encouragement aux producteurs privés a été tellement fort que très vite la capacité du réseau à absorber les productions distribuées, ou décentralisées, s’est trouvée limitée. Seuls les premiers entrants sur le marché ont pu en bénéficier.

    [...]
    Projects that use the wheeling option will also have to pay wheeling fees to EDL. These fees will be determined by Lebanon’s energy regulator, which has not been appointed yet. In addition to lacking a regulator at present, the intermittent operation of Lebanon’s electricity grid could pose another challenge to the implementation of the DRE law.

    El Khoury said that EDL is only supplying electricity today for about six to 10 hours per day. However, he said that “the medium voltage network of EDL is energized all the time, so new peer-to-peer projects could connect to the medium voltage at a first stage. The LCEC estimates that with more solar (and other renewable energy technologies) to be connected to the EDL grid, EDL supply will increase significantly in a relatively short period of time.”

    The new DRE law has also introduced various types of net metering, such as individual net metering, multiple-tenants net metering, collective net metering, and other options.

    Au Liban, un autre problème majeur est que le réseau connait de très fréquentes interruptions, dits délestages. Aujourd’hui, l’alimentation n’est fournie qu’entre 6 à 10 h par jour. Lorsque le réseau ne fonctionne pas, il n’est pas possible d’injecter ni de soutirer du courant, public ou privé... mais dans cet article, Pierre El Khoury le président du LCEC, l’organisation qui assure la promotion des énergies renouvelables au sein du ministère de l’Energie, explique qu’en fait, il est possible d’injecter dans le réseau moyenne tension, et que les abonnés qui soutirent directement sur ce réseau pourront donc bénéficier des nouveaux contrats de pair à pair. Il faut préciser que seuls des usagers industriels ou consommant une très grande quantité, à moyenne tension, sont connectés à ce réseau. Il est loin de desservir toutes les zones, notamment urbaines. Ce n’est donc pas une solution pour une amélioration immédiate de la situation, même si cela fait partie de la solution.

    #Liban #énergie_renouvelable #solaire #pair_à_pair #décentralisation #électricité

  • Family of key case in New York Times October 7 sexual violence report renounces story, says reporters manipulated them – Mondoweiss
    https://mondoweiss.net/2024/01/family-of-key-case-in-new-york-times-october-7-sexual-violence-report-re

    On December 29, the Israeli website ‘YNET’ published an interview with Etti Brakha, Gal Abdush’s mother. In the interview, the mother says that the family knew nothing about the sexual assault issue until the piece in the Times was published: “We didn’t know about the rape at all. We only knew after a New York Times journalist contacted us. They said they matched evidence and concluded that she had been sexually assaulted.”

    Then, on January 1, Nissim Abdush, Nagi’s brother, appeared in an interview on Israeli Channel 13. During the 14-minute interview, Nissim repeatedly denied that his sister-in-law was raped. He explained that his brother Nagi had called him at 7:00 in the morning, saying his wife was killed, and he was next to her body. Then he continued to communicate until 7:44 and never mentioned anything related to sexual assault. Nissim also stated that no official party informed them of these doubts or this investigation, neither the police nor forensic experts. In the interview, Abdush reiterated that his brother’s wife was not raped and that “the media invented it.”

    Gal’s sisters also denied allegations of rape. Her sister Tali Barakha posted on Instagram, saying: ‘No one can know what Gal went through there! Also, what Nagi went through, but I can’t cooperate with those who say many things that are not true. I plead with you to stop spreading lies, there is a family and children behind them, no one can know if there was rape or if she was burned while alive. Have you gone mad? I spoke to Nagi personally! At 7 o’clock, Gal was killed by those animals, and they shot her in the heart. Nagi was alive until quarter past eight…”

    • l’hypothèse officiellement privilégiée, l’EI plus qu’Israël
      https://www.lemonde.fr/international/article/2024/01/04/l-iran-frappe-par-l-attentat-le-plus-meurtrier-depuis-la-revolution-islamiqu

      Peu après le double attentat de Kerman, sur le réseau social X, le Guide suprême iranien, Ali Khamenei, la plus haute autorité du pays, a menacé les responsables des explosions d’une « réponse ferme ». Le président, Ebrahim Raïssi, a promis que les services de sécurité iraniens « identifieront et puniront bientôt les auteurs de cet acte lâche ». Aucun de ces deux dirigeants n’a pointé du doigt un pays étranger ou un groupe militaire en particulier. Jeudi matin, le ministère de renseignement iranien n’avait pas encore attribué la responsabilité des deux explosions.

      Esmail Qaani, le successeur de Ghassem Soleimani, a accusé « des éléments soutenus par les Etats-Unis et le régime sioniste [Israël, dans la phraséologie officielle iranienne] » d’être à l’origine des explosions à Kerman. Mais, à Téhéran, peu d’officiels ont mis en cause les Etats-Unis ou Israël , deux ennemis jurés du régime iranien. Mercredi, le département d’Etat américain a rejeté l’accusation de M. Qaani. « Nous n’avons aucune raison de croire qu’Israël a été impliqué dans cette explosion », a déclaré Matthew Miller, le porte-parole de la diplomatie américaine, lors d’un point de presse. « Cela ressemble à une attaque terroriste, du type de celles que l’#EI a commises par le passé, et, pour autant que nous le sachions, c’est en quelque sorte, je pense, notre hypothèse de départ à l’heure actuelle », a dit un haut responsable américain, dans des propos rapportés par l’agence Reuters.

      Beaucoup d’experts pointent, en revanche, du côté de l’EI. Pays majoritairement chiite et dirigé par une élite appartenant à la même obédience, l’#Iran a été touché, à de multiples reprises, par des attaques, dont plusieurs ont été attribuées à l’EI. En juin 2017, le groupe avait ainsi revendiqué, pour la première fois, des actions simultanées à Téhéran, l’une près du mausolée du fondateur de la République islamique, Ruhollah Khomeyni, et l’autre au Parlement iranien. Ce double attentat avait tué dix-sept personnes.
      Un an plus tard, lors d’un défilé militaire à Ahvaz, ville située dans le sud-ouest de l’Iran, des hommes armés ont tiré sur les soldats, tuant vingt-cinq personnes. La dernière attaque revendiquée par l’organisation Etat islamique a été menée en octobre 2022, au sanctuaire de Chah-Tcheragh, à Chiraz, ville du sud du pays, lorsqu’une fusillade a tué quinze personnes. L’EI avait ensuite menacé de mener d’autres attaques en Iran. De leur côté, les dirigeants iraniens annoncent très souvent le démantèlement des réseaux appartenant à cette organisation et l’arrestation de plusieurs de ses membres dans le pays.

      Depuis le 7 octobre 2023, Téhéran a exprimé son soutien au Hamas, tout en affirmant n’avoir joué aucun rôle dans l’organisation de l’attaque en Israël. Pour le moment, la République islamique d’Iran prend soin de ne pas s’engager dans une guerre ouverte avec Israël et son allié indéfectible, les Etats-Unis. Mais ses « proxys » (alliés) ne cessent de défier ces deux pays sur plusieurs fronts.

      Condamnations internationales
      Au Liban, les échanges de tirs entre le Hezbollah et l’Etat hébreu le long de la frontière israélo-libanaise, devenus quotidiens, se sont intensifiés depuis l’assassinat de Saleh Al-Arouri, le 2 janvier. En Syrie et en Irak, les forces américaines ont été prises pour cible plus de cent fois par des militants soutenus par l’Iran. Dans la mer Rouge, les rebelles yéménites houthistes attaquent des navires marchands qu’ils estiment « liés à Israël ». Le 1er janvier, la marine américaine est intervenue au sud-ouest d’Hodeïda (le premier port du Yémen, aux mains des houthistes) pour détruire trois des quatre embarcations utilisées par le mouvement rebelle qui cherchaient à attaquer un navire commercial.

      Par le passé, Israël aurait certes procédé à des assassinats en Iran, sans jamais les revendiquer, mais ils ont toujours été ciblés. En novembre 2020, Mohsen Fakhrizadeh, acteur-clé du programme nucléaire de Téhéran, a été tué en plein jour à Absard, une petite ville à l’est de Téhéran. Quelques mois plus tard, le quotidien américain New York Times a révélé que cet assassinat avait été mené par une mitrailleuse de haute technologie pilotée à distance et cachée dans un pick-up stationné au bord de la route. Avant lui, au moins quatre autres scientifiques nucléaires iraniens ont été tués à Téhéran : Massoud Ali Mohammadi et Majid Shahriari, en 2010, Darioush Rezaeinejad, en 2011, et Mostafa Ahmadi Roshan, en 2012.
      Les explosions de Kerman ont été condamnées unanimement par la communauté internationale. Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a appelé « les responsables à rendre des comptes ». Le chef de la diplomatie de l’Union européenne, Josep Borrell, a « condamné cette attaque terroriste dans les termes les plus forts » et « exprimé [sa] solidarité avec le peuple iranien ».
      Alors que les inquiétudes grandissent quant à une possible extension régionale de la guerre à Gaza, le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, devait commencer jeudi une nouvelle tournée au Moyen-Orient, qui le conduira notamment en Israël, mais aussi dans des capitales arabes. Ce déplacement sera son quatrième dans la région depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas.
      Ghazal Golshiri

    • Quand Israël créait un groupe terroriste pour semer le chaos au Liban - Rémi Brulin
      https://orientxxi.info/lu-vu-entendu/quand-israel-creait-un-groupe-terroriste-pour-semer-le-chaos-au-liban,24

      Dans les années 1979-1982, le gouvernement israélien a créé au Liban une organisation qui a commis de très nombreux attentats terroristes. Dans son livre Rise and Kill First : The Secret History of Israel’s Targeted Assassinations, traduit en français sous le titre Lève-toi et tue le premier (Grasset, février 2020), le chroniqueur militaire israélien Ronen Bergman revient, entre autres, sur cet épisode qui reste largement occulté.

    • D’abord actes de vengeance aveugle, en réaction au massacre d’une famille israélienne de Nahariya par un commando palestinien, ces opérations ont eu pour objectif, après 1981, de pousser Yasser Arafat à attaquer Israël, en violation du cessez-le-feu négocié par les Etat-Unis, pour justifier une invasion militaire au Liban.

  • 3 janvier 2023 - 11h33
    https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20240103-direct-guerre-gaza-israel-pr%C3%A9pare-tout-sc%C3%A9nario-attaque-hamas

    « La solution doit être imposée par la communauté internationale car les deux parties ne parviendront jamais à un accord », déclare Josep Borrell le chef de la diplomatie européenne

    La communauté internationale doit imposer une solution au conflit Israël-Hamas, car les parties belligérantes sont incapables de s’entendre, a déclaré mercredi le chef de la politique étrangère de l’Union européenne, Josep Borrell.

    « Je crois que nous avons appris au cours de ces 30 années que la solution doit être imposée de l’extérieur parce que les deux parties ne parviendront jamais à un accord », a-t-il déclaré lors d’un événement à Lisbonne, avertissant également que « si cette tragédie ne finit pas bientôt, le Moyen-Orient tout entier pourrait s’embraser. »

    • J’ai un message du 7/10 de France Inter : ils me disent que votre pétition les intéresse, mais uniquement si ça concerne Depardieu. Sinon « y’a pas marqué Ghassan Salamé », qu’ils disent.

  • The Israel-Hamas war in maps : latest updates
    https://www.ft.com/content/42bbe534-8a0d-4ba8-9cc6-f84936d87196
    De nombreuses cartes, graphiques, animations et vidéos très intéressants. Un certain nombre étant animés il n’est pas possible de le reproduire directement dans Seenthis

  • « Depuis six décennies, l’aménagement touristique de la montagne est engagé dans une fuite en avant »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/12/30/depuis-six-decennies-l-amenagement-touristique-de-la-montagne-est-engage-dan

    La montagne hivernale a produit une machine infernale, sorte de course-poursuite sans fin entre les lits et les remontées mécaniques. La nécessité, toujours pour alimenter le chiffre d’affaires des remontées mécaniques, de remplacer les lits « froids » – les passoires thermiques représentent près de la moitié du parc ! – construits dans les années 1960-1990 et progressivement sortis du marché nourrit aujourd’hui cette dynamique.

    L’actuelle croissance immobilière va donc à l’encontre de ce qu’il faudrait faire : elle poursuit l’artificialisation des sols, attire une clientèle étrangère qui va accroître l’empreinte carbone des stations et repose sur une progression de l’enneigement artificiel – c’est en effet une attente des acquéreurs de logements à plus de 15 000 euros le mètre carré, qui souhaitent sécuriser la pratique du ski, quels que soient les aléas d’un enneigement sur le repli.

    On voit comment le système touristique de la montagne hivernale a enfanté un cercle vicieux défendu par les puissants lobbys du ski – dont la dernière victoire en date est la promesse de l’organisation des Jeux olympiques d’hiver en 2030.

    A la recherche d’un équilibre de développement
    La France a été préférée à la Suède et à la Suisse parce que le Comité international olympique (CIO) aurait prudemment opté pour le pays qui n’avait pas le projet de soumettre à référendum ou à votation sa candidature – on le sait, le CIO ne trouve plus de candidatures que dans les pays dictatoriaux ou dans les démocraties qui ne demandent pas leur avis aux populations afin d’éviter le refus des citoyens contribuables.

    Au lieu de célébrer cette victoire trop facile, les pouvoirs publics s’honoreraient à engager la montagne touristique dans une transition juste, d’autant que les conditions semblent malgré tout favorables. En effet, face au réchauffement climatique, la montagne a et aura un avenir touristique, avec ou sans neige, car on y trouvera, en été en particulier, des températures plus supportables qu’ailleurs.

    Lorsque de tels projets (nouvelles urbanisations, retenues d’eau pour les canons à neige, etc.) sont néanmoins retenus, les communes devraient réfléchir à la manière de prendre en compte non seulement les avis de ceux qui habitent ces lieux touristiques à l’année, mais aussi les avis de ceux qui font vivre ces lieux en les fréquentant : une petite minorité ne devrait plus décider seule du sort de ces lieux.

    Enfin, les communes devraient alimenter un fonds de prévoyance – car les temps difficiles finiront par arriver, même pour les communes de haute altitude –, afin que la collectivité nationale ne soit pas amenée, in fine, à financer une reconversion qu’elles auront refusé de préparer. C’est à ce prix que l’attribution des Jeux olympiques d’hiver à la France, si elle est confirmée, ne se transformera pas en victoire à la Pyrrhus.

  • En Slovénie, une ville pionnière du zéro déchet
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2023/12/30/en-slovenie-une-ville-pionniere-du-zero-dechet_6208370_3244.html

    « Bienvenue dans notre maison zéro déchet », sourient Tomaj et Gina Bole, affable couple de retraités vivant dans une petite maison à l’écart du centre-ville. Bien qu’ils se montrent un peu critiques sur l’obligation d’avoir deux poubelles – ils n’en remplissent à peine qu’une minuscule en un mois –, ils louent les initiatives prises par la municipalité pour une somme modique. « Le “paie ce que tu jettes” est un véritable frein à la consommation », reconnaît Tomaj, à qui cela ne coûte que 16 euros par mois. « A ce prix-là, on est solidaires ! », lance le retraité slovène en montrant sa dernière facture où chaque prestation est détaillée avec, comme sur les camions de ramassage, des messages éducatifs tels que « évitez les achats impulsifs ».

  • Génocide en cours - Contre Attaque
    https://contre-attaque.net/2023/12/28/genocide-en-cours

    Génocide en cours
    28 décembre 2023Guerre, Moyen Orient
    Les chaînes de télévisions françaises ont d’abord criminalisé le soutien à la Palestine, puis ont nié le massacre à Gaza. À présent, elles relativisent le crime contre l’humanité qui se déroule sous nos yeux, alors même que des juristes et des instances internationales estiment que la situation a tous les aspects d’une opération génocidaire.

    Le journal Le Monde rappelle que Benjamin Netanyahou a demandé à l’un de ses conseillers un plan pour « réduire la population de Gaza au niveau le plus bas possible » et considérer l’ouverture des frontières maritimes de l’enclave, pour permettre « une fuite massive vers les pays européens et africains ». On ne peut être plus clair. Cette déclaration, parue dans un article le 2 décembre, aurait dû faire l’effet d’une bombe. Elle est passée quasiment inaperçue.

    Avant cela, le chef du gouvernement israélien a qualifié les palestiniens de « peuple des ténèbres » et utilisé une référence biblique pour appeler à leur anéantissement. Dès le 29 octobre, un document du Ministère du renseignement israélien proposait un plan pour vider Gaza de sa population. Il y a quelque jours, un promoteur immobilier israélien proposait des maisons sur les ruines de Gaza. La population vivant à Gaza, y compris les otages israéliens, est massacrée sans aucun objectif militaire autre que faire un maximum de dégâts. En 2 mois, aucune infrastructure du Hamas n’a été retrouvée, aucun otage libéré par l’armée, aucun tunnel important trouvé, malgré des équipements de pointe fournis par l’occident, mais 27.000 munitions ont frappé Gaza. L’État colonial cherche à effacer un peuple.

    Il y a quelques jours, le président israélien Yitzhak Herzog se faisait photographier en train de signer un obus aux côtés de l’état major militaire. Un obus qui allait être tiré sur Gaza.

    Depuis notre enfance, les cours d’histoire nous répètent à propos des génocides : « plus jamais ça », « n’oublions jamais », ne jamais laisser l’horreur absolue se reproduire. Elle a pourtant lieu là, sous nos yeux, avec le soutien inconditionnel de nos États. Ce « plus jamais ça » ne s’applique pas aux palestiniens ni aux peuples colonisés.
    Le jugement de l’histoire sera sévère

  • Jacques Delors, le père de « l’Europe par le marché », est mort | Mediapart par Fabien Escalona
    https://www.mediapart.fr/journal/politique/271223/jacques-delors-le-pere-de-l-europe-par-le-marche-est-mort

    Plutôt qu’à une synthèse entre idéaux démocrates-chrétiens et socialistes, la politique concrète de Delors a en fait abouti à une version européenne du néolibéralisme ayant triomphé dans l’ensemble du monde occidental. Au lieu d’une fédération d’État-nations coopérant sur la base de la subsidiarité, son grand dessein européen a aujourd’hui le visage d’une Union à la fois hiérarchisée, fragmentée et abritant des rapports sociaux défavorables aux catégories populaires.

    De quoi faire réfléchir les responsables de gauche qui voudraient s’inscrire dans ses pas à la faveur du prochain scrutin européen…

  • Robot journaliste ? L’Est Républicain a lancé son essai d’IA
    https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20231209-robot-journaliste-l-est-r%C3%A9publicain-a-lanc%C3%A9-son-essai-d

    De l’avis d’Eric Barbier, « les premiers retours » sur l’expérimentation sont que l’IA « est largement perfectible » et que son utilisation aboutit à davantage de travail pour les SR, obligés de relire à la fois la copie originale du correspondant et les versions modifiées par le robot.

    « Il utilise des expressions qui n’existent pas comme +par monts et par marées+ au lieu de +par monts et par vaux+ », s’amuse M. Barbier.

    A terme, il s’inquiète que l’IA, « qui dans son garde-manger conserve 70 milliards de données, pioche dans la toile des choses qui ne sont pas dans la copie originale, au risque de produire une information non fiable ».

    Les syndicats ont néanmoins accepté la mise en place de cette expérimentation à condition qu’un expert puisse assister aux deux derniers mois de la phase de tests. Le cabinet Apex-Isast a été mandaté dans le cadre d’une expertise santé au travail.

    En attendant, les papiers retravaillés avec l’aide de l’IA sont censés être publiés avec une mention en ce sens, selon M. Barbier, qui assure que cela n’a pas été le cas depuis le début des essais.

    « J’en conclus que les tests n’ont pas été efficaces, ou alors c’est qu’on ment au lecteur », dit-il.

    Au-delà de la PQR, l’IA est déjà utilisée couramment dans les rédactions, notamment pour traduire des textes ou retranscrire des fichiers sonores, mais les médias restent frileux en matière d’IA « générative », c’est-à-dire créatrice de contenus.

    En Allemagne, le groupe de médias Axel Springer a annoncé en début d’année des suppressions d’emplois dans ses quotidiens Bild et Die Welt, au motif que l’intelligence artificielle pouvait désormais « remplacer » les journalistes.

    #IA #ChatGPT
    voir aussi les référencements de Félix Tréguer https://social.sciences.re/@felix@mamot.fr sur Mastodon, d’où viennent cet article et cette citation
    https://social.sciences.re/@felix@mamot.fr/111663184950918873
    https://social.sciences.re/@felix@mamot.fr/111663127957342210

  • Les sciences sociales, victimes des passions idéologiques ? - Blog Jérôme Maucourant
    https://jerome-maucourant.com/2023/12/26/les-sciences-sociales-victimes-des-passions-ideologiques

    Quelques précisions pour finir sur la nature de ces passions étouffant de débat en notre affaire syrienne. Pour certains, le régime syrien a l’avantage, d’abord, d’être ce pays de la « ligne de front » (contre Israël) qui « résiste » encore, à un moment où l’abdication de l’Égypte et l’effacement de l’Irak ont affaiblit considérablement la combativité du monde arabe dans le traitement de la question de Palestine. Il y a, évidemment, au fond de cette attitude, une réminiscence de l’idéal anticolonialiste de jadis. Selon ce point de vue, les pays arabes qui financent l’insurrection à partir de 2011, ne feraient que continuer la vieille geste réactionnaire des années 1960 contre le nassérisme et le bassisme, les ennemis d’alors des monarchies réactionnaires. A côté de ces passions d’une gauche universitaire-occidentale (souvent bien vieillissante), il y a une conviction, réellement partagée dans le monde arabe, d’un complot ourdi par l’Occident et ses relais régionaux, parfois bien plus dans le Maghreb que dans le Machrek. Continuant envers et contre tout d’opposer la « liberté formelle » – illusion occidentale supposée – à la « liberté réelle », assurée malgré tout (assure-t-on) du Vénézuela à la Syrie, ces chercheurs, issus de l’ancien idéal progressiste, ont jugé que les manifestations contre le parti unique de Bachar Al-Assad étaient une forme de colonialisme mental. D’autres chercheurs, plus jeunes, qui ont pu être à gauche et garder certains fondements anti-coloniaux, rajoutent une autre dimension : malgré toutes ses imperfections, le régime syrien reste le meilleur compromis possible pour une société en développement, toujours traversée par le communautarisme (ce principe étant pensé comme structurant fondamentalement les sociétés proche-orientales).

           Dans l’autre camp, l’insurrection a été magnifiée, parce qu’on y voyait le triomphe de l’idée démocratique à travers le monde. Et pourquoi pas même, comme le fit un politiste connu, la révolution mondiale prophétisée par Trotsky. Selon ce point de vue, « tout ce qui bouge est rouge » … Bien sûr, cette gauche sentimentale aurait sans doute pas eu beaucoup d’échos si elle n’avait eu le soutien d’autres chercheurs pour qui l’islam politique incarne l’Orient authentique. Il faut croire, malgré leur lecture (parfois furieusement) apologétiques d’Edward Said, que ces universitaires n’ont rien trouvé de mieux que d’échanger l’ancien orientalisme pour une nouvelle « essentialisation ». Pour paraphraser Marx, la clef de l’éternité du ciel oriental serait donc l’islam. C’est pourquoi les dérapages orchestrés, dès le début de la révolte par les Frères musulmans (ennemis de toujours du régime actuel), aurait dû être minorés voire tus. 

           S’inquiéter des dérives communautaristes serait donc, selon cette gauche-là, un luxe d’universitaires et ou de minoritaires négligeant que l’islam est profondément populaire. Par conséquent, oser d’embarrassantes questions sur le soulèvement serait ipso facto anti-démocratique. La question des minorités, qu’elle qu’en soit la nature, ou le problème des droits humains, en général, importe peu selon cette tendance contemporaine qui en vient à sacrifier toute forme de liberté individuelle au profit de ce qu’elle juge être l’authentique essence d’une société. Ruse étonnante de l’histoire des idées, mais qui n’est pas si nouvelle que cela. Dans son principe, cette position défendue par cette gauche est tout à fait celle de la vieille extrême-droite …

    • Allons bon ! J’ai le choix entre « ces passions d’une gauche universitaire-occidentale (souvent bien vieillissante) », les « chercheurs, issus de l’ancien idéal progressiste » ou encore « le communautarisme (ce principe étant pensé comme structurant fondamentalement les sociétés proche-orientales) ». Après tout, c’est peut-être vrai ! Content pour Akram tout de même !

  • Guerre Israël-Hamas : « Qui peut penser que les Israéliens vivront en paix après que l’irréparable a été commis ? »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/12/28/guerre-israel-hamas-qui-peut-penser-que-les-israeliens-vivront-en-paix-apres

    Guerre Israël-Hamas : « Qui peut penser que les Israéliens vivront en paix après que l’irréparable a été commis ? »
    TRIBUNE
    Dominique Eddé

    Nous assistons à la mort de l’empathie. Au triomphe de la censure et de l’impuissance. A la dissémination des monstres qui accouchent les uns des autres. Pas une alarme n’est de trop pour donner la mesure du danger qui pèse sur le monde.

    Il n’est plus d’adjectif pour qualifier l’horreur en cours à Gaza. Après les hôpitaux, les écoles, les églises, les mosquées, les journalistes (près de 70 ont été tués à ce jour, selon le Comité pour la protection des journalistes), les membres des services médicaux et des Nations unies (136, selon le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres), ce sont maintenant les cimetières qui sont bombardés [selon une enquête du New York Times].

    Comment ne pas conclure à la volonté d’en finir avec un peuple et non pas seulement avec le Hamas ? Les gouvernants israéliens ne s’en cachent pas. Cité par Le Monde, le journal Israel Hayom rapporte l’objectif du premier ministre, Benyamin Nétanyahou, tel que transmis à son conseiller Ron Dermer : « Réduire la population de Gaza à son niveau le plus bas possible. » Peut-on être plus clair ? Par centaines de milliers, les Gazaouis du nord ont été sommés de se réfugier au sud. Ils sont maintenant invités à s’entasser à la porte de chez eux : à Rafah. Quelle est la prochaine étape ?

    Ce qu’une bonne partie de l’opinion israélienne s’obstine à ne pas comprendre, c’est qu’elle est en train d’approuver une politique qui, au prétexte de protéger son peuple, va le déposséder de son avenir. La guerre contre le Hamas que lui présente son gouvernement sert à l’application impitoyable d’un plan de destruction, d’effacement, d’annexion. Les Palestiniens survivront comme ils ont survécu durant les soixante-quinze dernières années. Mais à quel prix, pour eux, pour Israël et pour la paix mondiale ?

    La responsabilité monumentale des Etats-Unis
    Combien d’enfants tués, amputés, sacrifiés pour la capture d’un milicien ? Combien de familles exterminées ? Combien d’envies de vivre transformées en envies de tuer ? Chaque jour, chaque heure, chaque minute est de trop à Gaza et pour le reste du monde. Ici au Liban et dans les pays voisins, tous les esprits chavirent. Chacune, chacun sa haine, sa rage, son deuil. Dans cette hécatombe physique et mentale, la responsabilité de la politique américaine est monumentale.

    Soutien inconditionnel de l’Etat d’Israël, la plus puissante démocratie du monde a trahi son rôle de garant de la liberté. Sa politique au Moyen-Orient enregistre une succession de défaites sans nom et sans aucun rapport avec les bénéfices qu’elle prétendait obtenir. Elle ne protège pas Israël, elle l’empêche de grandir, de surmonter le passé, de se convertir au présent, d’inventer un temps nouveau.

    Qui peut penser que les Israéliens vivront en paix après que l’irréparable a été commis ? Qui peut croire qu’ils pourront en surmonter les conséquences s’ils ne se mobilisent pas en masse pour débouter Nétanyahou et réclamer l’arrêt immédiat de la guerre ?

    Qu’est-ce qui a empêché le Mossad de faire ce qu’il sait si bien faire : éliminer des têtes ? Qu’est-ce qui lui interdisait de s’en prendre aux chefs du Hamas à l’étranger avant d’envoyer des milliers d’enfants à la mort ? J’ai souvenir du débarquement d’Ehoud Barak, déguisé en femme, en plein centre de Beyrouth en avril 1973.

    Le militaire et une petite équipe avaient grimpé les étages et liquidé en un quart d’heure trois têtes de la résistance palestinienne : Kamal Nasser, Youssef Al-Najjar et Kamal Adwan. C’est précisément du nom de ce dernier qu’est baptisé l’hôpital aujourd’hui bombardé dans le nord de la bande. Le lieu où des malheureux, assoiffés, affamés, subissent des opérations sans anesthésie ; où l’on voit un père couché recevoir son bébé mort dans les bras ; où l’image d’un enfant décédé devient plus supportable que celle d’un enfant vivant, brûlé de la tête aux pieds.

    Certains osent encore parler de la « pureté des armes » et faire l’éloge lyrique du scrupule éthique de l’armée israélienne. Quelle est cette morale qui veut qu’on massacre des familles entières au nom d’une potentielle présence armée dans un immeuble d’habitation ? Faut-il rappeler qu’à Gaza sont morts en deux mois beaucoup plus de civils qu’en Ukraine en deux ans ?

    J’ai entendu sur une grande chaîne d’information française quelqu’un défendre la poursuite des bombardements en acquittant sa conscience d’une petite phrase : « Les Gazaouis reçoivent des camions d’aide »… Cet homme persistait à croire qu’aucune souffrance ne pouvait rencontrer la sienne. Sait-il que l’entrée des camions au compte-gouttes fait que les gens mangent des aliments avariés, quand ils en trouvent, pour retarder la mort ?

    Quelques mots pour soigner le ressentiment
    Si encore l’armée israélienne ne reculait devant rien pour aller quelque part. Mais elle avance dans le vide. Il n’est rien dans ces lignes qui minimise de quelque manière que ce soit l’effroyable comportement du Hamas le 7 octobre. La douleur des Israéliens, leur choc face aux atrocités qui ont accompagné la disparition des leurs, les viols, les tortures, le brutal retour de l’épouvante dans les mémoires, toute l’étendue de ce malheur habite ma pensée au même titre que la tragédie qui se déroule à Gaza. Mais combien d’entre les Palestiniens, les musulmans, les Arabes ont eu comme moi accès à cette mémoire traumatisée par le nazisme et l’antisémitisme occidentaux ? Combien ont eu les moyens d’en prendre la mesure, alors qu’ils n’y étaient pour rien ?

    Pour ma part, c’est lors d’une séance d’analyse que j’ai pu faire un pas de géant dans ma compréhension de la paix. « Je vous dois des excuses », m’avait dit mon analyste, qui était juif d’origine biélorusse. « Je suis de ceux qui ont cru qu’Israël était une terre sans peuple pour un peuple sans terre », avait-il ajouté. Cette phrase, que l’on veuille bien me croire, a changé ma vie. Elle m’a donné à voir qu’il suffit parfois de quelques mots pour soigner le ressentiment.

    C’est cette phrase – ce mouvement d’humanité et de reconnaissance – qui a manqué à tous les « processus de paix ». Ce manque se traduit à présent par la permission d’oublier que ce sont des êtres humains que l’on écrase, depuis quatre-vingts jours. Et que fait la communauté internationale ? Elle permet la permission, elle rend plus actuelle que jamais la prévision d’Einstein : « Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui regardent et ne font rien. »

    Comme un individu meurt plusieurs fois dans son existence, les habitants de la région sont appelés à mourir s’ils veulent vivre : à renoncer à une part du passé pour avancer. A se retrouver. La Bible ne peut pas continuer à servir de cadastre, ni le Coran de traité politique ou militaire. Si Dieu n’est pas rendu à Dieu, une patrie aux Palestiniens, l’humanité à elle-même, nous deviendrons tous des égarés, ne sachant plus qui est qui, qui veut quoi, qui a droit à quoi. Le langage en sera réduit à s’autoreproduire avec rien ni personne dedans.

  • « Je refuse de participer à une guerre de vengeance » : lettre d’un objecteur de conscience israélien – Libération
    https://www.liberation.fr/international/moyen-orient/je-refuse-de-participer-a-une-guerre-de-vengeance-lettre-dun-objecteur-de

    Document
    « Je refuse de participer à une guerre de vengeance » : lettre d’un objecteur de conscience israélien

    « Libération » publie la lettre du premier objecteur de conscience israélien dans le conflit actuel. Tal Mitnick, 18 ans, refuse de participer à ce qu’il dit être un « bain de sang » et appelle à un changement politique profond.

    Tal Mitnick, 18 ans, à Tel-Aviv, le 25 octobre. (Mostafa Alkharouf/Anadolu via AFP)
    par Tal Mitnick
    publié aujourd’hui à 6h15
    C’est le premier objecteur de conscience dans le conflit qui oppose Israël au Hamas depuis le 7 octobre et le massacre par l’organisation islamiste qui a fait au moins 1 140 morts selon un décompte de l’AFP. Tal Mitnick, 18 ans, a refusé de s’enrôler dans l’armée israélienne. Libération a choisi de publier sa lettre, traduite dans son intégralité, pour ce qu’elle dit du conflit et de la manière dont il est vécu en Israël.

    « Cette terre a un problème : deux nations y ont tissé un lien indéniable. Même avec toute la violence du monde, nous ne pourrions pas effacer le peuple palestinien ou son lien avec cette terre, tout comme le peuple juif ou notre lien avec cette même terre ne peuvent pas être effacés. Le problème ici relève d’une forme de suprématie, la croyance que cette terre n’appartient qu’à un seul peuple. La violence ne peut résoudre ce problème, ni de la part du Hamas, ni de la part d’Israël. Il n’y a pas de solution militaire à un problème politique. C’est pourquoi je refuse de m’enrôler dans une armée qui croit que le vrai problème peut être ignoré, sous le couvert d’une guerre civile, avec un gouvernement qui ne fait qu’entretenir le deuil et la douleur.

    « Le 7 octobre, la société israélienne a vécu un traumatisme sans précédent dans l’histoire du pays. Au cours d’une terrible invasion, l’organisation terroriste Hamas a assassiné des centaines de civils innocents et en a enlevé des centaines d’autres. Des familles ont été assassinées dans leurs maisons, des jeunes ont été massacrés lors d’une rave et 240 personnes ont été enlevées dans la bande de Gaza. Après l’attaque terroriste, une campagne de vengeance a commencé non seulement contre le Hamas, mais aussi contre l’ensemble du peuple palestinien : des bombardements aveugles de quartiers résidentiels et de camps de réfugiés à Gaza, un soutien militaire et politique total à la violence des colons en Cisjordanie, ainsi qu’une persécution politique d’une ampleur sans précédent à l’intérieur d’Israël. La réalité dans laquelle nous vivons est violente. Selon le Hamas, mais aussi selon Tsahal et la classe politique, la violence est la seule solution. La poursuite d’une logique “œil pour œil, dent pour dent”, sans réfléchir à une véritable solution qui nous apporterait à tous sécurité et liberté, ne conduit qu’à plus de tueries et de souffrances.

    « La violence ne nous protège pas »
    « Je refuse de croire que plus de violence nous garantira plus de sécurité, je refuse de participer à une guerre de vengeance. J’ai grandi dans un foyer où la vie est sacrée, où le dialogue est valorisé, où la communication et la compréhension passent toujours avant la violence. Dans le monde plein de corruption dans lequel nous vivons, la violence et la guerre sont un moyen détourné pour accroître le soutien au gouvernement et faire taire les critiques. Nous devons reconnaître le fait qu’après des semaines d’opérations terrestres à Gaza, au bout du compte, ce sont des négociations et un accord qui ont permis le retour d’otages. Que c’est l’action militaire qui a causé la mort des autres. A cause du mensonge criminel selon lequel “il n’y a pas de civils innocents à Gaza”, même des otages agitant un drapeau blanc et criant en hébreu ont été abattus. Je n’ose pas imaginer le nombre de situations similaires qui n’ont pas fait l’objet d’une enquête parce que les victimes sont nées du mauvais côté de la barrière.

    « Les personnes qui ont dit : “pas de négociations avec le Hamas” se sont tout simplement trompées. Point à la ligne. La diplomatie et un changement de politique sont les seuls moyens d’empêcher de nouvelles destructions et de nouvelles morts des deux côtés.

    « La violence à laquelle l’armée recourt, y compris ces dernières années, ne nous protège pas. Le cycle de la violence est effectivement un cycle : la violence de l’armée, comme celle de toute armée, amène toujours plus de sang. Dans la pratique, elle n’est rien d’autre qu’une armée d’occupation qui cherche à se maintenir comme telle. La vérité c’est qu’elle a abandonné les habitants du Sud et le pays tout entier. Il est important de faire la distinction entre les gens ordinaires et les généraux ou les égoïstes qui trônent au sommet de ce système : aucun des citoyens ordinaires n’a décidé de financer le Hamas, aucun d’entre nous n’a choisi de perpétuer l’occupation et aucun d’entre nous n’a décidé de déplacer des troupes en Cisjordanie quelques jours avant l’invasion, parce que des colons avaient décidé de construire une soukka [lieu de culte juif construit temporairement pour la fête de Souccot, ndlr] à Huwara. Et maintenant, après une politique de longue haleine destinée à imploser, c’est nous qui sommes envoyés pour tuer et être tués à Gaza. Nous ne sommes pas envoyés pour nous battre pour la paix, mais au nom de la vengeance. J’avais décidé de refuser de m’enrôler avant la guerre, mais depuis qu’elle a commencé, je suis d’autant plus convaincu de ma décision.

    « Le changement viendra de nous »
    « Avant la guerre, l’armée gardait les colonies, maintenait le siège meurtrier de la bande de Gaza et préservait le statu quo de l’apartheid et de la suprématie juive sur les terres situées entre le Jourdain et la mer. Depuis le début de la guerre, nous n’avons vu aucun appel à un véritable changement de politique en Cisjordanie et à Gaza, pour mettre fin à l’oppression généralisée du peuple palestinien et au bain de sang, ni pour une paix juste. Nous assistons au contraire à l’aggravation de l’oppression, à la propagation de la haine et à l’expansion de la persécution politique fasciste en Israël.

    « Le changement ne viendra pas de politiciens corrompus ici, ni des dirigeants du Hamas, qui sont eux aussi corrompus. Il viendra de nous, les peuples des deux nations. Je crois de tout mon cœur que le peuple palestinien n’est pas un peuple mauvais. Tout comme ici, où la grande majorité des Israéliens veulent vivre une vie agréable et sûre, avoir un endroit où leurs enfants peuvent jouer après l’école, et joindre les deux bouts à la fin du mois. Il en va de même pour les Palestiniens. A la veille du 7 octobre, le soutien au Hamas dans la bande de Gaza était au plus bas, à 26 %. Depuis le début des violences, il s’est considérablement renforcé. Pour que les choses changent, il faut mettre en place une alternative – au Hamas, et à la société militariste dans laquelle nous vivons.

    « Ce changement interviendra lorsque nous reconnaîtrons les souffrances endurées par le peuple palestinien ces dernières années, et le fait qu’elles sont le résultat de la politique israélienne. Cette reconnaissance doit s’accompagner de justice, et de l’édification d’une infrastructure politique basée sur la paix, la liberté et l’égalité. Je ne veux pas participer à la poursuite de cette oppression et de ce bain de sang. Je veux travailler directement à la recherche d’une solution, et c’est pourquoi je refuse de m’engager dans l’armée israélienne. J’aime ce pays et ses habitants, car c’est là d’où je viens. Je me sacrifie et je travaille pour que ce pays soit un pays qui respecte les autres, un pays où l’on peut vivre dans la dignité.

    « Tal Mitnick, 26 décembre 2023. »

  • L’ouvrage controversé sur la Palestine trouve un nouvel éditeur
    https://actualitte.com/article/114858/edition/l-ouvrage-controverse-sur-la-palestine-trouve-un-nouvel-editeur

    Le 8 novembre dernier, ActuaLitté révélait que l’ouvrage de l’historien israélien, Ilan Pappé, Le nettoyage ethnique de la Palestine, était désormais épuisé pour arrêt de commercialisation. L’éditeur du titre, Fayard, arguait que le contrat avec son éditeur de première publication, Oneworld, était caduque pour ce titre depuis le 27 février 2022. Et ainsi d’acter, le 3 novembre dernier, sa fin d’exploitation, 21 mois plus tard. On connaît déjà la nouvelle maison qui le portera : les éditions La Fabrique, engagées pour la cause palestinienne depuis sa création.

  • Genocide is a useful, frightening, and tricky word. Israelis have used it to define 7 October. Many others have described subsequent retaliations as such. Some experts concur, others disagree. It all depends on what one means by genocide.
    Thread by PeterHarling
    https://threadreaderapp.com/thread/1738093853289128245.html

    And this brings us to the Gaza war. If the goal is to identify intent and reduce risk, the best use of the word isn’t the noun but the adjective: genocidal. That may describe the planned slaughter of whole families, children included, on 7 October, but not only.
    For their part, prominent Israeli officials have made a string of genocidal statements: “human animals”, “no civilians”, “no innocents”, “children of darkness”, “wipe them off the surface of the earth”, and so on. The list is rich, consistent, and ever growing.
    Although carpet bombing may be understood otherwise, the unnecessary destruction of certain buildings is genocidal: Gaza’s archives, its main library, its universities, its oldest mosque, even its beach resorts. These had social, not military value.
    Israeli popular culture is also replete with genocidal themes: dehumanizing references to killing insects, mocking victims including dead babies, “blackface” TikTok contests, or singers and choirs explicitly and repeatedly calling for annihilation.
    All this flagging is often ignored by external parties like Western governments or dominant media. It doesn’t fit our counterterrorism narrative. It’s written off as fringe. It’s over the top, but explained away by post 7 October emotions.
    If the topic is discussed at all, it is in relation to Palestinian slogans such as “from the river to the sea”, which can mean any number of things, and is also used by Israelis. (This is also true of maps erasing the other, which parties at war use everywhere).
    The danger inherent to this reaction is this: Expressing genocidal intent indeed doesn’t mean much... until it blends in large-scale destruction, massive displacement, and elusive prospects of returns, reconstruction, and self-governance.
    Regardless of the many other aspects of this war, the day after is one where this question will be posed: Was this a coordinated attempt to destroy Gazan society? Invoking Hamas’ own atrocities and tactics will not make that question go away.
    The only good answer starts now, which is why the concept of genocide is in fact so helpful. How this conflict goes down depends on its outcomes. Israel will go after every single person involved on 7 October. The nagging question concerns everyone else.
    The prevalent Israeli narrative, today, is that everyone in Gaza was involved, that every form of retribution is legitimate, that total subjugation is the only way to guarantee “never again”. That comes disturbingly close to the notion of genocide.

  • Guerre Israël-Hamas : après des propos polémiques de Meyer Habib, trente-neuf députés demandent la levée de son immunité parlementaire
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/12/22/guerre-israel-hamas-apres-des-propos-polemiques-de-meyer-habib-trente-neuf-d

    Trente-neuf députés de gauche, issus des groupes écologiste, socialiste et « insoumis », demandent, dans un courrier adressé jeudi 21 décembre à la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, la levée de l’immunité parlementaire de leur collègue Meyer Habib, qui siège au sein du groupe Les Républicains, pour des propos qu’il a tenus dans l’Hémicycle concernant la situation à Gaza.

    En cause, une phrase prononcée par le député de la 8e circonscription des Français établis hors de France (qui regroupe plusieurs pays du pourtour méditerranéen, dont Israël et les territoires palestiniens) lors de la séance des questions au gouvernement, mardi.

    « Alors que la ministre [des affaires étrangères, Catherine Colonna,] était invitée à réagir à la mort d’un agent du Quai d’Orsay [à la] suite (…) des bombardements israéliens sur un bâtiment d’habitation abritant des civils, le député Meyer Habib a prononcé distinctement, et par deux fois, les mots : “Et ce n’est pas fini !” », font valoir les auteurs du courrier, qui estiment que ces propos peuvent « s’apparenter à l’apologie de crimes de guerre ».

    Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Meyer Habib, le député qui en faisait trop

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    Les élus de la coalition de la Nupes demandent ainsi « une peine disciplinaire lourde » à l’encontre de M. Habib, ainsi que la réunion de la commission chargée de l’article 26 de l’application de la Constitution « afin qu’elle examine la levée de l’immunité parlementaire de M. Meyer Habib ».

    « Et ce n’est pas fini ! », a lancé le député à deux reprises
    Selon le compte rendu de la séance, M. Habib a lancé « Et ce n’est pas fini ! », en réponse à une question du député La France insoumise Eric Coquerel. « Qui peut douter maintenant des véritables objectifs de guerre du gouvernement Netanyahou qui, après le nord, bombarde le sud de la bande de Gaza, là où il avait précisément demandé aux Palestiniens de se réfugier ? », avait demandé le député « insoumis » à la ministre.

    Selon le compte rendu, M. Habib a prononcé de nouveau les propos lorsque M. Coquerel a demandé : « Qui peut douter maintenant qu’il s’agit moins d’éradiquer le Hamas que d’en finir avec la bande de Gaza et la Cisjordanie en tant que territoires palestiniens ? »

    Habitué des phrases polémiques et invectives, Meyer Habib a réagi en dénonçant pour sa part une « manipulation grossière » des députés de gauche. « Leur pétard mouillé n’est qu’un contre-feu grossier pour tenter de faire oublier l’apologie du terrorisme répétée, le négationnisme et l’antisémitisme à l’œuvre dans leurs rangs depuis le 7 octobre, mais aussi leur silence face aux pogroms, [aux] viols, [aux] massacres de bébés, [de] vieillards et [de] rescapés de la Shoah », a-t-il encore affirmé.

    Depuis l’attaque meurtrière du 7 octobre menée par le Hamas contre Israël, le député français a multiplié les prises de parole pour défendre Israël. Fervent soutien du gouvernement de Benyamin Nétanyahou, il n’hésite pas à nier l’existence d’une colonisation israélienne.

  • Guerre Hamas-Israël : On a demandé à un géographe si ces cartes de la Palestine et d’Israël sont exactes
    https://www.20minutes.fr/monde/israel/4067818-20231222-guerre-hamas-israel-demande-geographe-si-cartes-palestine

    la première carte [de la deuxième série] qui montre la situation en 1947, « illustre d’une certaine manière le slogan sioniste " une terre sans peuple pour un peuple sans terre", le peuple israélien se targuant d’avoir fait " fleurir le désert ". Le procédé contestable est de faire apparaître la Palestine de 1947 comme un désert, évoqué par les zones blanches (publiques et possédées par l’Etat) mais qui du coup apparaissent comme si elles n’étaient ni Palestiniennes ni utilisées. »

    Or, souligne-t-il, « la plus grande partie était bien des terres palestiniennes et utilisées, même si pas forcément privées : des terrains de parcours pour l’élevage, souvent possédées à titre collectif par des communautés villageoises, comme il était fréquent dans cette région, où les terres amirieh, c’est-à-dire nominalement détenues par le prince (amir) étaient en usufruit pour ceux qui les mettaient en valeur. »

  • Paul Cassia : « L’exécutif piétine consciemment un Etat de droit qu’il est pourtant plus que jamais nécessaire de défendre »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/12/21/paul-cassia-l-executif-pietine-consciemment-un-etat-de-droit-qu-il-est-pourt

    Aujourd’hui, la stabilité institutionnelle se réalise au détriment de ces principes fondateurs de l’Etat de droit : le cadre institutionnel reste solide en dépit d’une majorité présidentielle relative à l’Assemblée nationale, mais les valeurs démocratiques et républicaines se putréfient sous nos yeux.

    #Macron