• Elle met un gros panneau : Passe sanitaire obligatoire.
      Puis elle fait un contrôle visuel des QR Code montrés et elle laisse rentrer.
      Au besoin, elle demande à des gamins de passer le mot aux personnes qui hésitent pour rentrer qu’il suffit de montrer un QR code quelconque pour pouvoir rentrer... :-))

      Comme Macron. Yakaosé

      Notons que cette méthode « visuelle » permet de refuser les pass qu’on considérerait invalide si les personnes sont trop tatouées ou trop basanées... c’est plutôt pratique.

    • Pfff... mais ils se seront authentiquement montrés criminels de bout en bout décidément...

      Et pour eux, ces efforts continus, par ce biais, ces articles de lois leur permettront de justifier que les masques n’ont jamais été utiles, car la preuve, on l’écrivait dans les textes de loi... et on ne pourra donc jamais les poursuivre en justice pour ce qu’ils ont fait en mars 2020. Parce que telle est leur unique préoccupation quand ils écrivent cet article IV.

    • Plus de 18 000 nouvelles contamination pour la journée d’hier (contre à peine 5 000 pour lundi) : ce doit être les retardataires du WE qui viennent de se faire enregistrer.
      A mon avis, il va falloir contrôler les contrôleur·euses.

      A l’AN, Véran fait sa grosse voix devant les dépité·es qui prennent des têtes à caler les roues de corbillards pour la circonstance.
      "Oui, nous une « arme » (on fait rien qu’à être en guerre) : la vaccination
      Oui, nous avons des vaccins, etc... Véran mouille la chemise et en appelle à la « responsabilité collective ».
      https://www.youtube.com/watch?v=zYpzqPXkuxU

      Par contre, les vacciné·es ne seront plus obligé·es de se déclarer cas contact, elles ou ils pourront même tomber le masque dans les lieux où sont exigés les pass-sanitaires ... Est-ce bien raisonnables ? Réponse des scientifiques : non !
      https://www.ledauphine.com/sante/2021/07/20/fallait-il-supprimer-le-masque-a-l-interieur-dans-les-lieux-soumis-au-pa

      Publication du 13/07 (soit il y a une semaine)

      « Nous pourrons bientôt tomber le masque »
      Si ce précieux sésame permettra bientôt d’entrer dans des lieux recevant du public, il pourrait aussi accorder le droit de ne plus porter un masque sur le visage. « Nous pourrons bientôt tomber le masque, c’est le principe du pass sanitaire », a affirmé Olivier Véran. « Nous pourrons progressivement lever la contrainte dans toutes les enceintes » où l’accès est conditionné au pass sanitaire, a précisé le ministre.

      https://www.lci.fr/sante/covid-19-pass-sanitaire-fin-du-port-du-masque-vaccination-les-precisions-d-olivi

      Mais aussi (aujourd’hui, 17 h 30)

      Dans le Doubs, des rendez-vous de première dose de vaccins bloqués
      Une notice interne de l’Agence Régionale de Santé de Bourgogne-Franche-Comté, que s’est procuré L’Est Républicain, a été transmise lundi aux responsables de centres de vaccinations du Doubs. Il est demandé « d’appliquer d’urgence » de nouvelles consignes suite à un « incident majeur au niveau national ». La principale : ne plus prendre de nouveau rendez-vous pour l’injection d’une première dose. L’ARS nuance le propos, expliquant qu’on a simplement rebasculé dans « une logique de flux tendus ».

      https://www.ledauphine.com/sante/2021/07/20/covid-19-la-france-dans-une-quatrieme-vague-retour-du-masque-en-exterieu

      Il y a quand même un « invariant » dans toute cette #cagade, c’est cette compulsion gouvernementale à vouloir communiquer ... « quoiqu’il en coûte ».

    • L’un des soucis c’est que les PCR sont négatifs lors de la période d’incubation, celle de la plus haute contagiosité, avec un variant qui aurait une charge virale plus de mille fois supérieur aux précédents.
      L’autre problème, sur lequel se focalise l’attention (...) c’est le fait qu’à peine 10% des pfizerisés complets puissent être « porteurs sains », tout en étant moins contagieux que si ils n’étaient pas vaccinés (on a déjà des théories du complot sur cette mesure d’une insondable bêtise sur le plan sanitaire : « ils veulent que les vaccinés nous contamient pour mieux imposer la vaccination », position qui déforme la réalité qui est qu’effectivement, ils ne comptent que sur une vaccination... qu’ils ne se donnent pas les moyens de mettre en oeuvre).

      À ce stade, Véran n’est pas plus médecin que Raoult.

      Sinon, ce variant delta très hautement contagieux modifie ce qu’était l’effet dose qui déterminait l’existence des contaminations. Donc je me demande plutôt à quel point le masque devient davantage nécessaire que par le passé à l’extérieur (ça reste très approximatif, si vous trouvez des éléments là-dessus, je suis très intéressé !)

      #passe_sanitaire #passoire #covidiots #masques

    • @SaiyanBio
      https://twitter.com/SaiyanBio/status/1417510602650574849

      La fille (17 ans) d’une technicienne passe nous voir :
      Homme travaillant dans le secteur de la santé« -comment ça se passe pour les vacances ? Vous pouvez aller en #boîte ? »
      Femme« -C’était galère, mais on a un pote vacciné, on a tous recopié son QR code »
      Sa mère était rouge de honte
      #thereallife les amis
      (Et QRcode sans CNI)

      @cil_vie_
      https://twitter.com/cil_vie_/status/1417469752943992832

      J ai demandé à la sécu de l ’hopital Bichat (où je suis traitée tous les 15 jours pour un cancer ) comment ça allait se passer à partir de demain : passe pas passe .. et ben ils n en savent rien encore .. il m a dit " on en parle bcp mais 0 instruction ..

      Mauvais film, et mauvais plan :
      @gforestier
      https://twitter.com/gforestier/status/1417593740806561792

      Premier ciné depuis 18 mois, merci @AAstierOff pour #KaamelottPremierVolet qui a ravi le fan de votre oeuvre que je suis.
      Par contre gardez bien vos masques au ciné, CO2 à 2227 en fin de séance
      Pour rappel il faut viser ~700/800 max #COVIDisAirborne

      #Films_clusters #clusters

    • Covid-19 : les cas contact vaccinés seront exemptés d’isolement en cas de test négatif
      Les personnes vaccinées et testées positives, elles, resteront soumises à un isolement obligatoire de dix jours.

      https://www.leparisien.fr/societe/sante/covid-19-les-cas-contact-vaccines-seront-exemptes-disolement-obligatoire-

      En cas de non-respect de la règle, les personnes infectées risquent une amende pouvant aller jusqu’à 1500 euros. En principe, la loi indique qu’elles pourront être contrôlées à domicile par les forces de l’ordre entre 8 heures et 10 heures, et midi et 23 heures. Reste un hic : la faisabilité de la mesure sur le terrain. Contrôler régulièrement des milliers, voire des dizaines de milliers de cas positifs pour les policiers et gendarmes, « c’est matériellement impossible », réagit Patrice Ribeiro, secrétaire général du syndicat Synergie-Officiers.

      Nous devons exigé absolument que les poulets fassent leur travail et aillent en masse faire ces contrôles à domiciles chez ces dizaines de millions de personnes positives au covid, sans masque, sans vaccin.

    • n° 1 au téléchargement en ce moment, et de loin, sur l’App Store, comme sur Google Play

      ‎TousAntiCovid Verif dans l’App Store
      https://apps.apple.com/fr/app/tousanticovid-verif/id1562303493

      NOTA BENE :
      « L’usage de l’application TousAntiCovid Verif est réservée aux personnes habilitées et services autorisés dans le cadre de la Loi de Sortie de l’Etat d’Urgence Sanitaire du 2 juin 2021, article 1 et ses décrets d’application.

      Vous pouvez vérifier si vous êtes éligibles à l’utilisation de cette application en vous référant au texte de loi disponible à cette adresse : https://www.legifrance.gouv.fr/dossierlegislatif/JORFDOLE000043426698

      que dit ladite loi ? suivons le lien…

      LOI n° 2021-689 du 31 mai 2021 relative à la gestion de la sortie de crise sanitaire - Légifrance
      https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000043567200

      E. - Un décret détermine, après avis de la Commission nationale de l’informatique et des libertés, les modalités d’application du présent II, notamment les personnes, ainsi que leurs modalités d’habilitation, et services autorisés à contrôler ces documents au titre des 1° et 2° du A, ainsi que les conditions dans lesquelles les systèmes d’information constitués au sein des Etats membres de l’Union européenne sont reconnus comme supports de présentation des documents mentionnés au premier alinéa du B.

      cherchons donc le décret…
      Décret n° 2021-955 du 19 juillet 2021 modifiant le décret n° 2021-699 du 1er juin 2021 prescrivant les mesures générales nécessaires à la gestion de la sortie de crise sanitaire - Légifrance
      https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000043806125

      Aucun élément ne décrit qui peut contrôler, il faut donc se rapporter au décret initial que le décret du 19/07 modifie :

      Article 1
      Les IIà IV de l’article 47-1 du décret du 1er juin 2021 susvisé sont remplacés par les dispositions suivantes :
      [… rien sur le contrôle et ses modalités]

      et donc, on y est ! :

      Décret n° 2021-699 du 1er juin 2021 prescrivant les mesures générales nécessaires à la gestion de la sortie de crise sanitaire - Légifrance
      https://www.legifrance.gouv.fr/loda/id/JORFTEXT000043575238

      II.-Les justificatifs mentionnés au I peuvent être présentés sous format papier ou numérique, enregistré sur l’application mobile “ TousAntiCovid ” ou tout autre support numérique au choix de la personne concernée.

      Sont autorisés à contrôler ces justificatifs, dans les seuls cas prévus au A du II de l’article 1er de la loi du 31 mai 2021 susvisée, et dans la limite de ce qui est nécessaire au contrôle des déplacements et de l’accès aux lieux, établissements ou évènements mentionnés par ce A :
      1° Les exploitants de services de transport de voyageurs ;
      2° Les personnes chargées du contrôle sanitaire aux frontières ;
      3° Les responsables des lieux et établissements ou les organisateurs des évènements dont l’accès est subordonné à leur présentation en application du présent décret ;
      4° Les agents de contrôle habilités à constater les infractions prévues à l’article L. 3136-1 du code de la santé publique.

      Les personnes mentionnées aux 1° à 3° du présent II habilitent nommément les personnes autorisées à contrôler les justificatifs pour leur compte, selon les modalités décrites au III du présent article. Elles tiennent un registre détaillant les personnes ainsi habilitées et la date de leur habilitation, ainsi que les jours et horaires des contrôles effectués par ces personnes.

      III.-La lecture des justificatifs par les personnes mentionnées au II est réalisée au moyen d’une application mobile dénommée “ TousAntiCovid Vérif ”, mise en œuvre par le ministre chargé de la santé (direction générale de la santé). Elle permet à ces personnes de lire les noms, prénoms et date de naissance de la personne concernée par le justificatif, ainsi qu’un résultat positif ou négatif de détention d’un justificatif conforme, établi conformément aux dispositions de l’article 2-2.

      Les données mentionnées à l’alinéa précédent ne sont pas conservées sur l’application “ TousAntiCovid Vérif ”. Elles ne sont traitées qu’une seule fois, lors de la lecture du justificatif.

      IV.-Les personnes mentionnées aux 1° à 3° du II sont préalablement informées des obligations qui leur incombent, notamment en matière de protection des données à caractère personnel. L’accès à l’application “ TousAntiCovid Vérif ” par les personnes habilitées nommément à contrôler les justificatifs est conditionné au consentement à ces obligations.

      Ces mêmes personnes mettent en place, à destination des personnes concernées par le contrôle des justificatifs mentionnés au I et sur le lieu dans lequel ce contrôle est effectué, une information appropriée et visible relative à ce contrôle.

      #triomphe_de_la_bureaucratie !

    • Tout est délirant dans cette affaire !

      Elles tiennent un registre détaillant les personnes ainsi habilitées et la date de leur habilitation, ainsi que les jours et horaires des contrôles effectués par ces personnes.

      Combien desdites personnes ne sont ne serait-ce qu’au courant de cette obligation ? Clairement, pas ma copine…

      Tous ces textes sont parcourus de vœux pieux sans aucun élément pratique d’application. Et qui ne trouveront pas le moindre bout du commencement d’une application concrète. Non mais : registre des personnes habilitées et mention de toutes leurs intervention de contrôle !!!

      Idem, l’accès à TAC Vérif est réservé aux personnes habilitées. Vaste rigolade !

      Dans le texte de loi (art. 1, IV), autre vœu pieux :

      Les mesures prescrites en application du présent article sont strictement proportionnées aux risques sanitaires encourus et appropriées aux circonstances de temps et de lieu.

      Mais qu’est-ce que vient faire (et je suis poli…) cette phrase de pure comm’ dans une loi ?

      Et comment nos députés et sénateurs peuvent voter une telle débilité ?

    • Sur ce coup, je pense qu’on paie cette nouvelle lubie du nudge : plutôt qu’une obligation claire et nette, la nouvelle théorie très « comm’ » de la Macronie, c’est le nudge, présenté comme une innovation géniale, qui serait une super-maline incitation conçue par des markéteux-de-mes-deux.

      Du coup, pas d’obligation vaccinale pour la population générale, mais une incitation, qu’il faut évidemment rendre super-forte (pas juste peindre des escaliers en noir et en blanc pour inciter un certain pourcentage de gens à éviter l’escalator), et qui donc devient forcément totalement aberrante.

      Un peu comme si on avait décidé que la ceinture de sécurité, c’est vraiment l’axe central pour réduire le nombre de morts, mais on ne va pas la rendre obligatoire (c’est has been), on va faire du nudge super-convaincant pour obliger les gens à la mettre plus ou moins volontairement.

      Avec la ceinture obligatoire, c’est assez simple au final : tu mets des flics sur le bord de la route, des contrôles surprises, et évidemment, il faut mettre la ceinture tout le temps. Si tu décides qu’il faut juste « inciter » les gens, forcément tu vas mettre en place une usine à gaz complète : c’est pas obligatoire mais c’est indispensable, alors il faut légiférer non plus sur l’obligation générale, mais sur les cas particuliers où elle serait indispensable (disons : pour entrer dans une station-essence), et évidemment puisque tu ne peux plus demander aux flics de faire des contrôles inopinés (puisqu’en général ce n’est pas obligatoire), tu vas déléguer les contrôles pour juste les situations indispensables : et tu vas devoir déléguer d’une manière archi-compliquée l’autorité de l’État au pompiste. Et si délègues un pouvoir de contrôle et d’interdiction au pompiste, alors par respect pour la démocratie, il faut que ces pompistes-délégataires soient dûment identifiés. Etc.

      Et au final, non seulement tu as pondu un usine à gaz législative, en plus tu prends très ouvertement les gens pour des cons (ce qui est, fondamentalement, un des principes du nudge).

    • Jésus et Gabriel, sans doute, mais d’autres sont citées dans l’article

      Comptes de campagne : Macron et son image à plusieurs milliers d’euros - Le Parisien
      https://www.leparisien.fr/politique/comptes-de-campagne-macron-et-son-image-a-plusieurs-milliers-d-euros-09-0
      https://www.leparisien.fr/resizer/6DPYU8e8hzXtmT_Fj4AEtuBW05g=/1200x675/arc-anglerfish-eu-central-1-prod-leparisien.s3.amazonaws.com/public/A27EE3BDB6Q4D7KY2JXPP6E74Y.jpg
      Emmanuel Macron a bien, tout au long de sa campagne, soigné sa communication. Et son image.
      Illustration

      On le savait : Emmanuel Macron soigne son image. On peut désormais le chiffrer. Les comptes de campagne, consultés auprès de la CNCCFP, nous éclairent là-dessus.
      […]
      La CNCCFP a, en revanche, dit non aux coups de houppette numériques. Comme à cette facture rondelette de l’agence « Jésus et Gabriel » (11 190 euros les retouches photos), omniprésente pendant la campagne, que ce soit pour fabriquer 1 000 t-shirts (5 328 euros), produire le clip de campagne du premier tour de la présidentielle (152 297 euros) ou encore « conseiller » le candidat d’avril à décembre 2016 (103 500 euros).

      Et c’est loin d’être la seule structure en communication à avoir été mise à contribution. Steele & Holt, la société fondée par Sylvain Fort, désormais « plume » du président, a aussi facturé de telles prestations (43 200 euros le 7 décembre, 32 400 euros le 6 février…). Une kyrielle d’autres ont été sollicitées, comme Moa Consulting, Kailash, Yamm, sans que la Commission n’y trouve rien à redire.

    • Je pensait pas à ces deux là, plutot une grosse boite américaine de consulting, Johnson ou je sais plus mais manifestement Jupiter à beaucoup de notre argent à dépensé en d’agences de communication. Il y a en effet de bonnes raisons de croire que le conseil secret défense de Juiter est composé de nudgistes rolexophores.

  • Pourquoi je me suis fait vacciner contre la Covid 19- par Marc Zaffran/Martin Winckler
    https://ecoledessoignants.blogspot.com/2021/03/pourquoi-je-me-suis-fait-vacciner.html
    En des temps où les inquiétudes vis-à-vis des vaccins (et pas seulement) vont bon train, et où les gouvernements ont parfois (suivez mon regard) des discours au moins incohérents, au pire totalitaires, je me permets de dire ici pourquoi, en tant que citoyen, je me fais vacciner - et en particulier, tout récemment, contre la Covid-19.

    Important (1) : si vous faites partie des personnes qui contestent la réalité de la pandémie de Covid-19, je ne discuterai pas votre opinion et cet article n’est pas fait pour vous.

    Important (2) : Je vis à Montréal (Québec) et j’ai bénéficié de l’organisation communautaire de santé. Je suis allé me faire vacciner dans un centre municipal près de chez moi, à la date indiquée par le site ClicSanté quand je me suis inscrit.

    Lire ici la description de mon parcours de vaccination

    Ensuite, une précision : je suis médecin de formation et, même si je n’exerce plus depuis fin 2008, je continue à baigner dans les informations médicales et sanitaires. Mes choix sont issus à la fois de ma formation, de mes lectures et de mon expérience, qui est celle d’un citoyen, d’un soignant, mais aussi d’un parent.

    Ensuite, une déclaration de conflits d’intérêts : je n’en ai aucun dans le domaine considéré. (J’en ai sûrement dans d’autres domaines...)

    Je ne suis pas rémunéré/financé/sponsorisé par un fabriquant de vaccins et j’ai la réputation (depuis mon passage sur France Inter, en 2002-2003) d’être critique avec les industriels du médicament. Cette attitude critique remontait à ma collaboration à la Revue Prescrire, entre 1983 et 1989, elle ne date donc pas d’hier. On pourra d’ailleurs lire sur cette page ce que cette revue, très pointilleuse, pense de différents vaccins.

    Se faire vacciner ou non

    Se faire vacciner ou faire vacciner ses enfants quand on est parents est une décision importante, qui soulève toutes les questions de l’autonomie en santé. Il s’agit d’une part d’opter ou non pour une méthode à visée préventive (on peut rejeter la méthode dans son ensemble) et, d’autre part, d’opter pour un ou plusieurs vaccins.

    Cette décision devrait presque toujours faire l’objet d’une information, d’un échange de point de vue, de la prise en compte des craintes des personnes concernées par les professionnelles, et (à mon avis) ne jamais se solder par une décision autoritaire desdits professionnelles, ni être commentée par des jugements de valeur. Le soin est incompatible avec les rapports de force et avec le mépris.

    Je suis une personne comme les autres, avant d’être médecin je n’étais pas médecin, et mes décisions personnelles sont fondées sur ce que j’ai observé ou vécu au cours de ces différentes périodes : mon enfance/adolescence, mes études, mon exercice médical (1983-2008), et les quinze années écoulées.

    Ce que j’ai vécu dans mon enfance n’est pas neutre : mon père était médecin. Il avait grandi à une époque où les vaccins n’existaient pas, et il nous a vaccinés, mes frère et soeur et moi-même, mais aussi ma mère et tous les membres de la famille qui le demandaient, sans aucune hésitation. Je ne l’ai jamais entendu contraindre personne à se faire vacciner. Dans son esprit, la vaccination était un bienfait pour l’humanité et quand on s’intéresse à l’histoire des maladies (en commençant par la variolisation, pratiquée depuis le 18e siècle, bien avant qu’on sache ce qu’était un virus) il est difficile de prétendre le contraire. (Encore une fois, je parle ici de la méthode, ce qui ne veut pas dire que je mets tous les vaccins dans le même panier, j’y reviens plus loin).

    Avant qu’un vaccin existe, j’ai souffert de la rougeole et de la coqueluche. Grâce à la vaccination, j’ai échappé à la polio, à la diphtérie et au tétanos. (Enfin, jusqu’ici. Je pense qu’il faudrait que j’aille me faire faire un rappel...)

    Quelques souvenirs :

    Je me souviens d’un de mes camarades de classe qui avait avait contracté la poliomyélite à une époque où tout le monde n’avait pas été encore vacciné en France (probablement entre 1955 et 1965). L’un de ses bras était paralysé, et sa main toujours bloquée dans la poche de sa blouse ou de sa veste, pour que son bras ne ballotte pas.

    Je me souviens aussi d’avoir reçu, quand j’étais étudiant hospitalier/externe en pédiatrie au centre hospitalier du Mans, un garçon de huit ans qui faisait une encéphalite rougeoleuse, c’est à dire une infection grave du système nerveux provoquée par le virus de la rougeole. Il a gardé des séquelles graves : paralysies, épilepsie, handicap psychomoteur profond. Sa famille ne l’avait jamais vacciné.

    Je me souviens d’avoir vu plusieurs personnes mourir de tétanos en réanimation, après un avortement clandestin ou après s’être écorchées à une épine de rose dans leur jardin.

    Je me souviens avoir soigné une fratrie de trois enfants de moins de dix ans d’une coqueluche carabinée (les parents étaient opposés au fait de les faire vacciner). Les trois enfants ont beaucoup dérouillé (c’est une saloperie, la coqueluche) mais les parents aussi. Je n’ai pas porté de jugement de valeur, j’ai soigné les enfants, un point c’est tout. Quelques semaines après, la mère est revenue me voir pour discuter des vaccins à leur faire, l’un après l’autre. Et on en a parlé posément. Et elle a pris sa décision posément.

    D’un autre côté, en tant que médecin qui vaccinait couramment adultes et enfants, j’ai pu observer des effets indésirables de la vaccination : douleur et rougeur au point d’injection (très fréquent), fièvre et courbatures (également) et parfois fièvre très élevée (en particulier chez deux de mes propres enfants).

    Je n’ai pas, au cours de ma carrière, eu à constater d’effets secondaires graves d’un vaccin. Ca ne veut pas dire qu’ils n’existent pas, mais qu’ils sont suffisamment rares pour que je n’en ai pas vus (alors que, je le répète, des effets bénins, j’en ai vu souvent).

    Chaque vaccin mérite réflexion

    En tant que médecin, j’ai été interrogé par de nombreuses personnes sur la sécurité, l’efficacité et la légitimité des vaccins. Et je leur ai toujours répondu ceci : chaque vaccin concerne une maladie particulière. En principe, vous êtes en droit de peser le pour et le contre de l’intérêt de chaque vaccin face à la probabilité de contracter la maladie concernée.

    C’est assez simple à concevoir : quand on ne vit ou ne voyage pas dans un pays où la fièvre jaune est endémique, il n’est pas légitime de se faire vacciner contre elle.

    Quand, à l’opposé, une maladie existe partout, et si cette maladie n’a pas de traitement curatif il est légitime de s’en protéger (diphtérie, tétanos, polio).

    A noter que lorsqu’une maladie a été éradiquée du globe (c’est le cas de la variole au milieu des années soixante-dix, ce sera bientôt nous l’espérons tous le cas de la polio), il devient moins bénéfique de vacciner que de ne pas le faire : les effets indésirables deviennent inévitablement plus nombreux que les cas de maladie et, bien entendu, les effets graves du vaccin sont alors plus nombreux que ceux de l’infection. Et, de fait, la vaccination contre la variole a été supprimée sur toute la planète. Celle contre la polio pourrait bien l’être d’ici quelques années.

    Est-il, pour autant, obligatoire de se faire administrer (ou de faire administrer à ses enfants) tous les vaccins qui existent ?

    Il me semble, raisonnablement, que non. Si j’étais encore médecin de famille aujourd’hui, je défendrais la liberté, pour les parents, de peser le pour et le contre de chaque vaccin, en leur donnant les informations nécessaires, sans leur imposer quoi que ce soit. On peut à la rigueur imposer la vaccination contre une maladie transmissible (quand je me vaccine, je protège aussi les autres et je me protège des personnes qui pourraient me contaminer) mais on ne devrait pas imposer la vaccination contre une maladie qui n’est pas transmissible (provoquée par une bactérie non transmissible à l’entourage, par exemple, comme le pneumocoque).

    La France est notoirement autoritaire en ce domaine, alors que rien ne prouve que ce soit nécessaire : en Grande-Bretagne, aucune vaccination n’est obligatoire, on informe la population, et la couverture vaccinale (la proportion de personnes vaccinées) est similaire à celle de la population française.

    Comme l’a été la vaccination contre l’hépatite B, maladie grave qui peut tuer à court terme ou à long terme en provoquant l’apparition de cancers, la mise au point d’un vaccin anti-VIH (qui protègerait de l’infection provoquant le SIDA) serait certainement bien accueillie par une grande partie de la population mondiale, en particulier dans les pays émergents, où les deux maladies sont très répandues et s’aggravent mutuellement.

    Est-ce que tous les habitants des pays industrialisés se vaccineraient contre le VIH si c’était possible ? Probablement pas, car beaucoup ne se sentent pas menacés par cette maladie uniquement liée à l’activité sexuelle. Et aussi parce qu’aujourd’hui, on peut vivre en étant VIH-positif, grâce à la trithérapie antivirale mise au point ces dix dernières années. La possibilité de traiter une maladie (même sans la guérir) modifie l’intérêt/l’urgence/l’importance d’un vaccin.

    Mais il y a fort à parier que le fabriquant d’un tel vaccin inciterait certainement les parents à vacciner leurs enfants... (J’ai écrit ici ce que je pense de la vaccination contre le HPV, en particulier.)

    Les vaccins sont-ils un marché ?

    Oui. Comme tous les médicaments. On en a eu une illustration éclatante en 2009 lors de la pandémie de grippe A/H1N1, qui était présentée comme « la » pandémie du siècle (et ça fait bien rire aujourd’hui). On en a une autre démonstration en ce moment : une demi-douzaine de vaccins contre la Covid-19 sont en développement, quatre ou cinq sont déjà approuvés ou en voie de l’être. Il y a un marché mondial, littéralement, à prendre.

    Est-ce qu’une vaccination contre la Covid-19 est légitime ?

    Sans avoir besoin de citer des chiffres, il me semble que ça n’est pas discutable. Sauf, évidemment, si l’on conteste l’existence de la pandémie.

    Est-ce qu’une vaccination de TOUTE la population est légitime ?

    Dans la mesure où l’on n’a pas démontré qu’une partie de la population mondiale est déjà immunisée contre la Covid (et ne risque donc ni d’en souffrir, ni de contaminer les personnes non immunisées) il me semble que la réponse est oui.

    Si l’on fait partie d’une population à risque élevé, le vaccin nous protège.

    Si l’on fait partie d’une population à risque faible, le vaccin sert à nous protéger ET à protéger les plus vulnérables. C’est une démarche solidaire - comme pour la variole et la polio, par exemple ; et peut-être aussi dans une certaine mesure pour l’Hépatite B et, si le vaccin existait, le VIH.

    Est-ce que tous les vaccins contre la Covid-19 se valent ?

    C’est difficile à dire, et la réponse est probablement non, mais en toute bonne logique ça n’a pas d’importance : d’abord parce que leur efficacité est suffisante pour prévenir la maladie, même si (et ça n’est jamais) une efficacité à 100%. Ensuite parce que, plus le nombre de personnes vaccinées sera grand, quel que soit le vaccin utilisé, moins la maladie circulera. Rappelons ainsi qu’un vaccin, même très efficace, ne l’est pas de la même manière pour toutes les personnes vaccinées. L’immunité contractée lors d’une maladie (la grippe, par exemple) est elle aussi variable d’une personne à une autre. Il n’est donc pas illogique de penser que si tous les vaccins contre la Covid-19 (qu’ils soient efficaces à 75 ou 95%) sont diffusés sur l’ensemble de la planète, la protection obtenue sera meilleure (et plus rapide) que si on essaie de vacciner toute la planète avec le vaccin « le plus efficace » (qu’on ne va probablement jamais identifier précisément...)

    Ce ne sera pas la première fois qu’on utilise plusieurs vaccins différents pour combattre une maladie planétaire : c’était déjà le cas de la polio. Et pour chaque maladie infantile, par exemple, il existe de nombreux vaccins selon le pays/le marché où il est diffusé...

    Est-ce que les risques de la vaccination l’emportent sur celui de contracter la Covid-19 ?

    En l’état actuel des choses, il me semble que non (je dispose des mêmes informations que tout le monde). J’ai 66 ans, je m’approche donc de l’âge où c’est problématique (même si je n’ai pas de maladie chronique qui me rende particulièrement vulnérable) mais même si je n’en avais que 50 (ou 45) je me ferais vacciner, pour protéger les personnes âgées de mon entourage, et les patientes à qui j’aurais affaire en tant que soignante.

    Quand toutes les personnes vulnérables seront vaccinées, est-ce que les personnes qui ne se feront pas vacciner s(er)ont des inconscientes ou des criminelles ?

    Non, parce que ne pas se vacciner n’empêchera personne de le faire et parce que le risque qu’elles prendront ne concernera qu’elles. (Comme pour les personnes qui ne se vaccinent pas contre la grippe et qui ne sont pas au contact de personnes vulnérables, ou sont au contact de personnes vulnérables vaccinées.)

    En attendant, je suis d’avis que la solidarité de chacune vis-à-vis des personnes non vaccinées qui nous entourent nous impose de porter un masque, de se laver les mains, de garder ses distances et d’éviter les réunions en lieu clos. C’est ce que je fais, c’est ce que fait mon entourage. Et nous n’avons pas le sentiment que ça entrave notre liberté. (Il faut préciser aussi que je vis dans un pays où la liberté n’est pas décrétée par l’Etat...)

    Est-ce que les discours gouvernementaux sur les vaccins sont fiables ?

    Là encore, je ne pense pas que ce soit important. Il y a suffisamment de sources d’informations scientifiques (revues médicales indépendantes, organismes internationaux comme l’OMS, ONG) pour se faire une idée raisonnable. Les gouvernements eux-mêmes n’ont d’importance pour votre décision que dans la mesure où ils contrôlent l’accès au vaccin (ce qui n’est pas rien). Mais pas pour votre réflexion en elle-même.

    Voilà, je vous ai dit pourquoi, à titre personnel, je me suis fait vacciner contre la Covid-19. J’espère que ces réflexions vous aideront à prendre une décision sereine.

    Quelle que soit cette décision, bon vent à vous.

    Martin Winckler/Marc Zaffran

  • Première injection en juin 2021, deuxième demain : je suis vaccinée. Écoutez l’audio du magnifique texte solidaire de Nadia Meziane, dont le lien est en description
    https://www.flickr.com/photos/valkphotos/51321505298

    Flickr

    ValK. a posté une photo :

    Vaccinée, troisième dose de solidarité offensive à la rentrée.

    Chronique de Nadia Meziane
    Publié le 18 juillet 2021 chez Lignes de crêtes

    Cher gouvernement

    Vos insultes sous couvert de féliciter les vaccinés, ça commence à me fatiguer. Pas d’amalgame s’il vous plaît, j’ai pris le Pfizer, pas la carte d’En Marche, la France qui travaille pour vous, ce sera sans moi.

    Je me suis pas vaccinée pour retourner bosser pour huit balles de l’heure et une amende à 135 balles si je rentre trop tard et que j’avais pas d’attestation pour l’apéro dinatoire d’En Marche.

    Je suis vaccinée pour le Chaos vivant contre votre Ordre qui sent la Mort.

    Je suis vaccinée pour ne contaminer personne dans les manifs /.../

    À lire entier et diffuser depuis la source :
    https://www.lignes-de-cretes.org/vaccinee-troisieme-dose-de-solidarite-offensive-a-la-rentree

    Lecture audio : @karacole

    Photo : ValK.
    Première injection. Nantes, juin 2021.

    ¤ autres photos : https://vu.fr/valkphotos
    (i) infos : https://twitter.com/valkphotos
    ¿ audios : https://frama.link/karacole
    ☆ oripeaux : https://frama.link/kolavalk
    ◇ rdv locaux : https://44.demosphere.net
    ♤ me soutenir : https://liberapay.com/ValK

    #covid19 #vaccin #solidarité

  • Unprotected by Choice: America’s Latest Challenge

    The US is entering a “pandemic of the unvaccinated,” as demand for jabs slows and the Delta variant whips through unprotected populations, CDC chief Rochelle Walensky warned Friday.

    As cases among the unvaccinated rise—and as more hospitalizations and deaths inevitably follow—she urged holdouts to get vaccinated for the sake of their communities and young children who can’t yet be vaccinated themselves, The New York Times reports.

    99.5% of COVID-19 deaths occur among people who have not been vaccinated, according to Surgeon General Vivek Murthy, CNN reports.

    Warning signs: In 48 states, case numbers are 10% higher than the previous week. LA County cases are up 300% since July 4. In Alabama—which has among the lowest vaccination rates—just 11 people turned up to a 3.5 hour vaccination event.

    Although numbers are moving up, overall US hospitalizations are a seventh of what they were mid-January.

    But zooming in on some localities with low vaccination rates, it seems the worst is yet to come, reports The Atlantic’s Ed Yong.

    COVID-19 wards may be less packed, but patients are trending younger and sicker.

    For health workers, the hamster wheel of exhausting routines continues: constantly adjusting ventilators, entire teams regularly flipping patients onto and off of their backs, nurses “drenched in sweat” from bulky PPE.

    The difference: Treating the willfully unvaccinated is a new strain of demoralizing.

    I’m losing a little bit of faith in mankind. But you can’t just not go to work,” said Missouri nurse Tracy Hill.

    (newsletter de Johns Hopkins)

    • Les États-Unis entrent dans une "pandémie des non vaccinés" , alors que la demande de vaccins ralentit et que la variante Delta traverse des populations non protégées, a averti vendredi la chef du CDC, Rochelle Walensky. Alors que les cas parmi les non vaccinés augmentent - et que de plus en plus d’hospitalisations et de décès suivent inévitablement - elle a exhorté les réfractaires à se faire vacciner pour le bien de leurs communautés et des jeunes enfants qui ne peuvent pas encore être vaccinés eux-mêmes, rapporte le New York Times. 99,5% des décès dus au COVID-19 surviennent chez des personnes qui n’ont pas été vaccinées , selon le Surgeon General Vivek Murthy, rapporte CNN. Signes d’avertissement : dans 48 États, le nombre de cas est supérieur de 10 % à celui de la semaine précédente. Les cas du comté de LA ont augmenté de 300 % depuis le 4 juillet.

      voilà qui donne une vague idée de ce qui va se passer au niveau mondial, et ici, faute de production massive de vaccins débarrassés de leurs brevets...
      et comme la preuve du pudding c’est qu’on le mange, comme disait l’autre, ça pourrait (mieux qu’un passe sanitaire liberticide, inapplicable et contre productif) contribuer à calmer un peu le scepticisme sur les vaccins à #arn-m

      #covid-19 #vaccins #vaccinations #variant_delta

    • Oui, ça donne une bonne idée de combien ces gens, au pouvoir, n’ont pas d’autres boussoles que « après moi, le déluge ».

      A la fac, on rigolait en lisant les théories de Malthus. On n’y croyait pas vraiment que des déblatérations aussi simplistes et cruelles avaient pu être énoncées sérieusement.

      Et découvrir que ce qui parle à l’oreille des gouvernants est désormais encore plus crétin que Malthus. Et que ces gouvernants sont encore plus simplistes et malfaisants, mais quelle tristesse !

      J’ai lu les Dépossédés la semaine dernière. Très agréable comme lecture. Mais très pessimiste aussi. Mais quelle actualité ! Un vrai classique dans ce monde capitaliste, qui n’a pas perdu une once de son horreur depuis 1974, époque de l’écriture du roman.

  • Alors grosse fatigue à lire l’omniprésente littérature geignarde anti-« dictature sanitaire » à sens unique.

    Parce que certes on a un gouvernement autoritaire et incompétent, mais dans le même temps, on a la permanence écrasante des comportements j’temmerdistes qui rendent notre vie sociale impossible. C’est pas comme si c’était l’exception, l’abruti sans masque, les grandes embrassades, les cons qui ne veulent pas qu’on ouvre les fenêtres, etc. : c’est tout le temps, partout, et à chaque fois c’est fait avec ostentation et virilisme. Les types fiers d’être cons, c’est pas nouveau, mais en pleine pandémie, ça pourrit le fonctionnement même minimal de tous les autres.

    Comme lu récemment : si tu ne veux pas être infantilisé, faudrait voir à pas te comporter comme un enfant. (Mais « nous, tout ce qu’on veut, c’est danser encore ».)

    Je n’arrive pas à aller boire un verre le soir, parce qu’à côté, il y a les bandes de 12 abrutis qui propulsent bruyamment leurs glaires alentours. Je ne vais pas au cinéma, je n’y accompagnes pas les enfants, parce que je suis à 200% certain que tout le monde retire son masque dans le noir. Je crains les réunions sociales, parce qu’à un moment on va te faire remarquer que t’es parano avec ton masque. J’ai un mal fou à prendre le tram, parce qu’à chaque fois (à… chaque… fois…) il y a le gros con qui s’installe, masque sous le pif, avec l’air de défiance viril du type qui t’en collera une si tu lui demande de le porter correctement, alors qu’il s’assied à côté d’un couple de petits vieux. Je ne vais plus à mes cours de dessins depuis bientôt un an et demi, même quand c’était autorisé, parce que le port du masque était approximatif (et rester six heures dans une pièce avec des gens qui portent le masque couci-couça, c’est pas jouasse). Et c’est sans fin.

    Et une fois qu’on a le vaccin, ça a été le déferlement de justifications pour expliquer qu’on ne se fera pas vacciner, parce que le gouvernement il est méchant. Et tu peux être certain que l’abruti qui refuse de porter correctement son masque dans le tram, c’est le même qui pense que le vaccin pour lui c’est pas la peine. Et évidemment que ce sont les non-vaccinés qui relancent l’épidémie, c’est comme ça que ça marche la statistique des épidémies : à l’école les enfants vaccinés seront tout de même contaminés par l’enfant de la famille d’anti-vax.

    Bref : je déteste ce gouvernement, je déteste sa gestion sécuritaire et autoritaire de la crise sanitaire (et de tout en général), mais dans le même temps, ma vie sociale immédiate est largement interdite par la permanence, partout et tout le temps, des comportements dégueulasses qui ruinent les comportements responsables et solidaires de tous les autres.

    La multiplication de ces textes, ça sonne comme si on se mettait à dénoncer la vaccination contre la poliomyélite, qu’on annonce fièrement qu’on va refuser de faire vacciner ses enfants, au motif que c’est un vaccin obligatoire et parce que le gouvernement a remis la légion d’honneur au préfet Lallement.

    • On me demandait mon avis, en me signalant que le gvt allait dans le sens que je souhaitais, aka forcer les soignants à se faire vacciner. Et là, j’ai bien été contraint de dire que oui, en effet. Mais en les transformant en délinquant. Ce que je n’avais jamais évoqué dans ce sens. A nouveau, devoir expliquer que je ne suis pas le gvt. Et qu’il doit y avoir une autre solution que de transformer les citoyens en criminels. J’ai terminé en disant que ce gvt n’a qu’une seule solution à tous les problèmes : provoquer le chaos, créer des criminels par une nouvelle loi, puis envoyer la Police.

      J’ai mon super QRcode, pris en photo sur le téléphone, car hors de question d’installer la moindre application pour afficher un code à barre. Et comme c’est parti, je ne vais pas l’utiliser. Grève de la société des loisirs.

    • @arno, @rastapopoulos :

      Ce que je vois du côté de Forcalquier, c’est des touristes vaccinés qui ne portent pas de masque dans les lieux publics (commerces, poste, etc.), qui sont très satisfait d’eux-mêmes et auxquels personne ne fait de remarque.

      Je comprend ton exaspération Arno, mais ce n’est pas la vaccination qui est en cause, mais l’hypocrisie qui consiste à prétendre que la vaccination n’est pas obligatoire alors que dans les faits, il sera impossible, ou très compliqué, de faire sans.

      https://seenthis.net/messages/922429

    • @tranbert : c’est bien ce que je dis : encore un texte à sens unique.

      Parce qu’on peut considérer qu’une fois que le vaccin existe, qu’il est gratuit, largement accessible (dans les grandes villes, tu pouvais obtenir sans problème un rendez-vous pour te faire piquer dans les deux jours depuis que la vaccination est ouverte à tous), il y a tout aussi bien un problème de liberté publique, tout aussi injustifiable juridiquement : en quel honneur on continuerait à m’imposer à moi et ma famille une quantité astronomique de restrictions, alors que moi et ma famille sommes vaccinés ?

      Parce que c’est ce que j’écris ci-dessus : comme tout le monde, je me suis plié et je me plie à un grand nombre de restrictions, pour me protéger et protéger la collectivité. Maintenant il y a, parmi les gestes barrière, un nouveau qui est d’une efficacité redoutable et nous devrait nous permettre de retrouver beaucoup plus de libertés, c’est la vaccination.

      Alors « juridiquement », et en considérant que c’est un problème de liberté individuelle, il y a tout aussi bien un problème à m’imposer, à moi et à ma famille, un grand nombre de restrictions, au motif que d’autres refusent ce geste barrière.

      C’est ça l’aspect unilatéral pète-couille de ces textes qui s’indignent : considérer uniquement la liberté individuelle des gens qui refusent de se vacciner, sans jamais se poser la question de ce que ces gens m’imposent désormais à moi, qui suis vacciné, en terme de restriction de mes propres libertés. Et quelle est la logique qui voudrait que la liberté de ces gens prime sur la mienne ?

      Et il ne faut pas être naïfs : s’il y a une nouvelle vague, et que le gouvernement tente d’imposer des restrictions à tout le monde (parce qu’on refuserait le principe de faire la différence entre vaccinés et non vaccinés), alors il y aura des actions en justice, et le gouvernement sera débouté s’il m’impose, à moi qui suis vacciné, les mêmes restrictions qu’aux non vaccinés. Ça ne fait pas un pli : si c’est pas le gouvernement qui impose le passe vaccinal, ce seront les tribunaux rapidement. Pour illustrer : « ah merde, nouvelle vague, il faut remettre de la distanciation sociale : on va interdire les concerts ! »… illico les organisateurs de concerts vont lancer un référé, au motif que c’est une interdiction disproportionnée, puisqu’il suffit de demander aux gens de prouver qu’ils ne sont pas malades à ce moment là, soit parce qu’ils sont vaccinés, soit parce qu’ils viennent de faire un test antigénique… et évidemment le tribunal leur donnera raison. Hop : passe sanitaire. Et ce sera illico pareil pour les restaurants, les musées, les cinémas, les voyages…

      –---

      Sinon, merde : dramatiser le vaccin est déjà une posture à la con.

    • @arno @rastapopoulos

      Arno, tu marche vraiment sur la tête. Ce seraient les gens qui refusent d’être vaccinés qui t’imposent des restrictions, alors que jusqu’à preuve du contraire, c’est le gouvernement qui impose des restrictions à tout le monde, de la manière la plus violente et la plus injuste.

      Car vacciné ou pas, le virus continue et continuera à circuler. Le vaccin protège des conséquences graves de la maladie, sans aucun doute. Mais beaucoup de gens - la majorité en fait, dont moi-même - ont attrapé ce virus et n’ont eu que des symptômes bénins. Donc, l’immunité naturelle fonctionne très bien aussi, couplée aux geste barrières classiques. Le vaccin n’est pas la seule solution.

      Curieusement, on ne fait pas autant de foin pour le cancer qui tue autant, sinon plus par année. Mais si le gouvernement s’attaquait aux véritables causes du cancer, il faudrait qu’il s’en prenne aux intérêts des industriels et des capitalistes - nucléaristes en tête.

      Cancer : l’art de ne pas regarder une épidémie
      https://www.terrestres.org/2020/07/01/cancer-lart-de-ne-pas-regarder-une-epidemie

      Il y a donc clairement deux poids et deux mesures.

      Et avec le pass sanitaire, Macron a pris sa revanche sur tous les mouvements sociaux de ces dernières années - et d’abord celui des #Gilets_jaunes. Lorsqu’il dit « je vous fait confiance » en imposant des mesures qui rendent de fait obligatoire la vaccination, il veut dire à tous les contestataires de sa politique : « vous finirez par vous soumettre à mes injonctions ».

      Le 14 juillet, il était à la fête : militaires marchant au pas, 10 000 personnes soumise aux QRcode et fouilles au défilé, 2 millions de futurs vaccinés après son discours...

    • Mais beaucoup de gens - la majorité en fait, dont moi-même - ont attrapé ce virus et n’ont eu que des symptômes bénins. Donc, l’immunité naturelle fonctionne très bien aussi, couplée aux geste barrières classiques. Le vaccin n’est pas la seule solution.

      Curieusement, on ne fait pas autant de foin pour le cancer qui tue autant, sinon plus par année. Mais si le gouvernement s’attaquait aux véritables causes du cancer, il faudrait qu’il s’en prenne aux intérêts des industriels et des capitalistes - nucléaristes en tête.

      Alors non, la majorité des gens n’a pas attrapé le virus (tout au plus 20% à 25% de la population, autant dire qu’il reste un beau vivier). Ensuite on a eu plus de 100 000 morts tout en arrêtant la vie sociale et (en partie) économique, sans parler des millions de Covid long, si on avait laissé couler on serait au triple a minima, sans parler de toutes les autres conséquences encore plus catastrophiques. Dernier point : je ne sais pas ce que viennent foutre les « nucléaristes » là dedans (le nucléaire en France n’est pas franchement responsable de cancers en masse, la clope et l’alcool par contre...).

      Donc voilà, c’est de ce genre de discours dont on est nombreux à en avoir marre. Discours qui nient l’épidémie, font du what-aboutisme, éventuellement racontent deux ou trois conneries sur le vaccin (OK ce n’est pas ton cas). Le fossé s’est creusé, ça devient difficile de se comprendre.

  • Une « colonne de feu » surgit d’un volcan en pleine mer Caspienne
    https://sciencepost.fr/colonne-de-feu-volcan-mer-caspienne

    Une immense colonne de feu de plusieurs centaines de mètres de haut a surgi au-dessus de la mer Caspienne ce dimanche 4 juillet. En cause : une explosion massive dans les champs de pétrole et de gaz de l’Azerbaïdjan générée par un volcan de boue.

    L’explosion s’est produite vers 21h30 heure locale à environ dix kilomètres du champ de gaz d’Umid, lui-même retrouvé à 75 km au large des côtes de Bakou, capitale de l’Azerbaïdjan. Si les autorités locales ont d’abord soupçonné un accident sur l’une des multiples plates-formes pétrolières et gazières de la région, la compagnie pétrolière d’État SOCAR a assuré qu’aucune de ses plates-formes n’avait été endommagée. En réalité, le coupable serait un “volcan de boue”, selon The Guardian.
    Qu’est-ce qu’un volcan de boue ?

    Les volcans de boue sont des volcans qui produisent non pas de la lave, mais de la boue. La matière qu’ils recrachent n’est donc pas aussi incandescente. En revanche, ces structures contiennent de fortes concentrations de gaz naturel qui, par le jeu des mouvements de roches lors des éruptions, sont susceptibles de créer de faibles étincelles en se frottant les unes contre les autres, et peuvent rapidement s’enflammer.

    On ne dénombre actuellement qu’un millier de ces volcans sur Terre, et l’Azerbaïdjan en abrite près de la moitié (environ 400). « Ces volcans sont parmi les plus grands et les plus violents au monde », a déclaré sur Twitter Mark Tingay, géophysicien à l’Université d’Adélaïde (Australie). « Il y a, en moyenne, plusieurs grandes éruptions volcaniques de boue chaque année, et beaucoup d’entre elles peuvent avoir de gros incendies ».

    Toujours d’après le chercheur, le volcan de boue incriminé ici serait une structure baptisée Makarov Bank. Ce volcan avait déjà explosé en 1958, libérant une colonne de flammes de 500 à 600 mètres de haut et 150 mètres de large.

  • Organic Maps is a better fork of MAPS.ME, an Android & iOS #offline maps app for travelers, tourists, hikers, and cyclists based on top of crowd-sourced #OpenStreetMap data and curated with love by MAPS.ME founders. No ads, no tracking, no data collection, no crapware.

    https://organicmaps.app (nécessite android 5 mini)

    Une alternative qui peut fonctionner sous android 4 qui semble « clean » d’après https://doc.e.foundation/maps

    https://www.magicearth.com

    #GPS #app #ordiphone

  • Un bilan des capacités de surveillance des accéléromètres dans les ordiphones. Contrairement à la caméra ou au GPS, ces capteurs peuvent être utilisés par n’importe quelle application. Comme le montrent les articles cités dans cet article, ils permettent de savoir si on est bourré, quel mot de passe on a tapé, si on fait du sport et plein d’autres choses.

    https://dl.acm.org/doi/10.1145/3309074.3309076

    #vie_privée #accéléromètre

    Voir aussi https://seenthis.net/messages/296753 et https://seenthis.net/messages/254505 mais l’intérêt de cet article est de montrer l’étendue des problèmes, pas juste un problème ponctuel.

  • La prévention et la responsabilité, c’était nous - Mon blog sur l’écologie politique
    http://blog.ecologie-politique.eu/post/La-prevention-et-la-responsabilite-cetait-nous

    Comparaison entre les écolos radicaux et au final leur cible pollueurs en voiture « et qui assument », les deux utilisant les mêmes arguments.

    « Oui mais au final personne n’est tombé malade. » En effet, il est possible que personne ne tombe malade suite à ce séminaire. Mais cela désavoue-t-il feue notre vision du risque et du principe de précaution ? La dernière fois que j’ai regardé, c’est les élites productivistes qui étaient riscophiles, qui se satisfaisaient que des catastrophes nucléaires aient eu lieu ailleurs mais pas en France pour prédire que ça n’arriverait jamais chez nous (quand bien même nous avons fait l’expérience d’incidents mineurs et très nombreux). Ces hommes bourgeois qui nous gouvernent ont été élevés dans des milieux protégés, ils ont bénéficié toute leur vie d’une belle assurance (matérielle et morale), ils prennent des risques dont ils sont les derniers à subir les éventuelles conséquences. Ils chient depuis des décennies sur le principe de précaution et moquent les craintes excessives des écologistes – quand bien même elles finissent inéluctablement par être justifiées et quand bien même l’« heuristique de la peur » qui les fonde serait bien plus fine que les caricatures qui en sont faites.

    […]

    Ce principe de précaution ne semble plus une vision partagée de l’écologie politique. Dans les milieux écologistes que je fréquente, cette dernière année nous avons annulé des rencontres, nous en avons organisé certaines avec un niveau élevé de réduction des risques et d’autres sans aucun geste de précaution (ni aération, ni port du masque, densité de participant·es élevée). Nous n’étions visiblement pas tou·tes sur la même ligne. Sans surprise, ce sont les endroits où aucune mesure n’a été prise qui ont contaminé leurs participant·es, pas les autres. À ma connaissance personne n’en est mort·e directement, il n’a été question que de sales crèves, de semaines passées au lit, de toux qui durent des semaines, d’isolement et de dépression. Et de contribution à la circulation d’une maladie qui a tué plus de 100 000 personnes dans le cours d’une année, soit deux fois plus que la pollution de l’air. On s’en fout ? On s’en fout, disent certain·es, ces personnes sont majoritairement vieilles et elles ont eu une belle vie (manière de dire qu’elles sont désormais improductives). Maintenant c’est aux enfants et aux jeunes qu’il faut penser et ils doivent apprendre la liberté absolue de rester le nez à l’air même si papi doit en crever. Qu’importe que ce qui fait notre humanité, ce soit le soin aux personnes vulnérables. On a trouvé des restes humains qui montrent que des groupes préhistoriques s’encombraient de vieux inutiles qui marchaient avec difficulté mais aujourd’hui, jusque dans les discours écologistes, la vie de ces personnes semble de trop.

    […]

    J’entends bien que les comportements puérils sont une réaction à une gestion autoritaire, vexatoire, violente, inhumaine, cynique, inéquitable, monarchique et pour toutes ces raisons peu efficace de la crise sanitaire. Mais nous n’avons pas à entrer dans un jeu qui justifie l’autoritarisme de papa Macron. Quand on ne souhaite pas être infantilisé·e, le meilleur moyen est justement de ne pas se comporter comme un enfant (dès qu’on ne nous enferme plus chez nous, c’est le retour des sans masque dans le métro et les lieux publics fermés, comme si nous ne comprenions que la trique). Le meilleur moyen est de s’administrer soi-même, de reconquérir son autonomie. J’ai la faiblesse de penser que celle-ci ne peut être que collective. Et qu’elle passe par une information de qualité, par la délibération et par la prise en compte dans nos arbitrages des plus fragiles d’entre nous, économiquement, physiologiquement et psychologiquement, sans postuler que nous sommes tou·tes un membre de la petite bourgeoisie protégée, en parfaite santé et dans la force de l’âge.

    #principe_de_précaution #démocratie_sanitaire #santé #covid #Aude_Vidal

    • Ou quand le principe de précaution devient une #opinion.

      Ce principe de précaution ne semble plus une vision partagée de l’écologie politique. Dans les milieux écologistes que je fréquente, cette dernière année nous avons annulé des rencontres, nous en avons organisé certaines avec un niveau élevé de réduction des risques et d’autres sans aucun geste de précaution (ni aération, ni port du masque, densité de participant·es élevée). Nous n’étions visiblement pas tou·tes sur la même ligne. Sans surprise, ce sont les endroits où aucune mesure n’a été prise qui ont contaminé leurs participant·es, pas les autres. À ma connaissance personne n’en est mort·e directement, il n’a été question que de sales crèves, de semaines passées au lit, de toux qui durent des semaines, d’isolement et de dépression. Et de contribution à la circulation d’une maladie qui a tué plus de 100 000 personnes dans le cours d’une année, soit deux fois plus que la pollution de l’air. On s’en fout ? On s’en fout, disent certain·es, ces personnes sont majoritairement vieilles et elles ont eu une belle vie (manière de dire qu’elles sont désormais improductives). Maintenant c’est aux enfants et aux jeunes qu’il faut penser et ils doivent apprendre la liberté absolue de rester le nez à l’air même si papi doit en crever. Qu’importe que ce qui fait notre humanité, ce soit le soin aux personnes vulnérables. On a trouvé des restes humains qui montrent que des groupes préhistoriques s’encombraient de vieux inutiles qui marchaient avec difficulté mais aujourd’hui, jusque dans les discours écologistes, la vie de ces personnes semble de trop. Surnuméraires, les vioques. Adios les boomers (je précise que lors du séminaire des septuagénaires acceptent de se mettre en danger par négligence ou politesse). Sous prétexte de prioriser la jeunesse, on sacrifie la vieillesse (et les gros·ses et les immunodéprimé·es et les malades chroniques, etc.). Et l’on parle de confiner les vieux, tiens, comme si c’était simplement faisable de confiner les vieux mais aussi leurs soignant·es, les familles de leurs soignant·es, sans réinventer la léproserie. Sans laisser des personnes mourir d’isolement et comme si se priver de leur compagnie était moins rude que de se contraindre à mettre un bout de tissu sur sa gueule.

    • Incroyable comme cette pandémie a fait dériver à droite (ou pire) un ensemble de gens qui se prétendaient de « gauche », humanistes etc. L’écologisme radical attire trop de monde qui a pour seule boussole des appels à la « Nature » (fantasmée), c’était donc assez prévisible qu’une partie finisse par avoir des idées fascisantes en tête.

      Ayant fréquenté quelques militants écolos à une époque, cela me rappelle qu’ils avaient une idée toute singulière de l’hygiène (en général, je ne parle pas d’hygiène corporelle, je ne voudrais pas participer au cliché des écolos crados) et de la sécurité sanitaire, le tout teinté de discours anti-science primaires (évidemment contre les vaccins). Je les ai perdu de vue depuis mais je ne serais pas étonné qu’ils soient devenus des Jean Moulin du masque.

  • Voici une analyse technique détaillée du #PassSanitaire (le #QR_code qui va dire si vous pouvez rentrer dans la salle de spectacle).

    https://broken-by-design.fr/posts/pass-sanitaire

    Je note que l’argumentaire du gouvernement montre une ignorance de l’informatique. Le QR-code contient des informations de santé un peu précises, mais le gouvernement dit que l’ouvreur à l’entrée de la salle n’aura qu’une information binaire, « peut entrer / ne peut pas ». Or, les informations sont dans le QR-code et n’importe qui peut les lire. La limitation à l’information binaire ne fonctionne que si l’ouvreur utilise le logiciel officiel (TousAntiCovid Vérif). S’il utilise tout autre logiciel, il pourra tout voir. Et ces autres logiciels sont nombreux puisque le format #2D_DOC est connu. Nul besoin d’aller sur le dark machin pour les télécharger. Croire qu’une information est secrète car le logiciel officiel ne la montre pas montre vraiment une ignorance technique sérieuse. D’où l’importance dans l’éducation au numérique, d’enseigner les notions de protocole, de format, et bien sûr de logiciel libre.

  • Charlie Hebdo s’ancre à l’extrême droite :
    https://web.archive.org/web/20210603103820/https://charliehebdo.fr/2021/06/politique/bientot-une-statue-pour-marine-le-pen

    On peut se demander si la séduction qu’exerce Marine Le Pen sur les jeunes, et même sur des électeurs de gauche, ne trouve pas son explication dans un rejet de cette injonction d’adhérer systématiquement aux idées dites « progressistes », sans qu’aucun débat ni aucune critique ne soient possibles. La popularité grandissante de Marine Le Pen n’est pas due uniquement aux questions d’immigration et d’insécurité. Elle est aussi probablement alimentée par le ras-le-bol d’un progressisme primaire et simpliste qui n’a rien à voir avec le progrès, mais davantage avec le sectarisme. Le paradoxe est que le parti extrémiste de #Marine_Le_Pen va se présenter en rempart contre un autre extrémisme qui, cette fois, ne vient pas de la droite, mais d’une gauche pseudo-progressiste.

    #Charlie_Hebdo #Extrême_droite

  • Les mérites de l’exemplarité
    http://blog.ecologie-politique.eu/post/Les-merites-de-l-exemplarite

    Faites ce que je dis, mais pas ce que je fais… Alors que la situation sanitaire qui s’impose à nous depuis plus d’un an requiert des changements de comportement importants et que changer est difficile (même quand les efforts demandés sont moindres, c’est en soi un effort que d’acquérir de nouvelles habitudes), les personnes qui prétendent la gérer nous imposent le spectacle de leur incapacité à adopter elles-mêmes les comportements auxquels elles nous contraignent avec plus d’autoritarisme que jamais.

    #politique #exemplarité #santé #pédagogie #morale #Aude_Vidal

    • Paragraphe génial:

      En s’accordant des passe-droits aux règles sanitaires, ceux qui prétendent nous gouverner ne font pas que normaliser leur non-respect aux yeux de chacun·e, ils rendent en outre désirable le fait de les outrepasser. Car la course à la distinction est féroce et si ne pas respecter des procédures de réduction des risques est perçu comme un privilège, alors ce non-respect gagne en prestige (quand bien même dans un monde idéal il devrait signaler un incivisme et une bêtise crasseuses) et devient une manière d’affirmer un statut social élevé… ou dont on aimerait qu’il le fût. C’est ce qui peut arriver de pire à la mobilisation générale pour la sauvegarde d’un bien commun, faire des entorses un signe extérieur de prestige.

    • Tiens, j’en ai une bien bonne.
      Comme j’ai refusé l’invitation de me rendre à un cabaret d’une centaine de personnes avec concerts et banquets dans une ferme des environs de Toulouse, j’ai le droit à un cuisant « Comme toi tu as peur tu n’es pas allée au cabaret, alors que moi je n’ai pas peur, j’y suis allé. » Cela revient à un affrontement stupide et soldatesque masculiniste, puisque pour combattre l’adversaire (rappelle toi que nous sommes en guerre) il faut bien sûr « être téméraire » et non pas peureux ou peureuse. Combattre ainsi, sans peur et sans reproche en jouant à celui qui sera le plus viril, pour démontrer et s’assurer d’être un homme, un vrai, celui qui va au front et porte le masque sur l’oreille. Or, confondre un virus (qui tue surtout les hommes) avec un adversaire simiesque en lui faisant le coup du « j’ai pas peur » et je te le montre en frappant sur ma poitrine pour te faire fuir Oh grand méchant virus c’est juste pitoyable. Du coup je trouve excellent le paragraphe sur les couilles de macron le gorille.

    • Oui mais … tu sais que l’on se pose toujours la question du « Pourquoi les pauvres votent à droite » et donc celles également sous tendues par cette société de compétition individuelle seraient de l’ordre de « Pourquoi toutes les femmes ne sont pas féministes ? » ou « Pourquoi les dominés adoptent les comportements des dominants ? »
      et donc « Comment la fraternité viriliste des dominants va faire perdurer le covid dans toute la société ? »
      #culture_covid

  • Les quatre #RFC sur le protocole de transport #QUIC viennent d’être publiés. Ce nouveau protocole de transport, concurrent de #TCP, pourrait bien devenir le transport majoritaire sur l’Internet, notamment via son utilisation dans la nouvelle version de #HTTP, HTTP/3.

    Il utilise systématiquement le #chiffrement, et chiffre même des parties du dialogue qui restaient en clair quand on utilisait #TLS sur TCP.

    https://www.bortzmeyer.org/quic.html

  • La promotion par l’incompétence : la kakistocratie Isabelle Barth

    https://vimeo.com/292280205

    Nous évoluons dans un monde du travail où les maîtres mots sont compétences, réussite, dépassement de soi, engagement, exigence, performance. Notre vision de la vie professionnelle est donc construite sur une hypothèse forte : on progresse professionnellement quand on est bon, compétent, formé, en pleine adéquation avec son emploi. Il est donc normal que nous visions cette excellence d’abord dans nos études, puis dans nos premiers pas dans la vie au travail.

    Et là, chemin faisant, nous nous rendons compte que cette règle de la compétence est loin d’être obligatoire. Des supérieurs hiérarchiques, des numéros 1 ou 2 dans la hiérarchie sont, de l’avis général, incompétents. Se pose alors la sempiternelle question de comment ils (ou elles) ont pu gravir les échelons alors qu’il est patent qu’ils ne sont pas à la hauteur, et ne l’ont peut-être jamais été pour certains. Comment peuvent-ils se maintenir alors que leurs fonctions sont vitales pour l’organisation et que leurs choix, leurs comportements, leur management la mettent en danger.

    Il y a des entreprises où les cas sont rares (nous pouvons dire que très peu échappent au phénomène), mais il y a des organisations où la promotion par l’incompétence est la règle. Ces organisations sont alors dirigées logiquement par des mauvais. Il s’agit alors de kakistocratie, du grec kakistos : le pire et kratos : le pouvoir. On parle aussi d’idiocratie pour désigner une société qui valorise et récompense les gens en fonction de leur manque d’intelligence.

    Nier les qualités individuelles pour promouvoir le système

    Comment fonctionne une kakistocratie ? Et pourquoi fait-on ce choix ?

    Un chercheur italien Diego Gambetta nous apporte des réponses en conduisant l’analyse d’une organisation très particulière : la Mafia. Il élargit ensuite avec Hervé Dumez dans un article de Gérer et Comprendre de 2006 la description à une autre organisation qu’est l’Université. L’article s’intitule d’ailleurs : « La valeur de l’incompétence : de la mafia tout court à la mafia universitaire : une approche méthodologique. Que nous disent-il ?

    1/ Une première explication de vouloir donner du pouvoir aux mauvais est de créer de la dette. En effet, quand vous récompensez un bon, en le promouvant ou en élargissant ses responsabilités, ou en le payant mieux, il estime que c’est une juste reconnaissance de ses talents et ne sera nullement enclin à la reconnaissance ou à la loyauté. Alors qu’en récompensant un mauvais, on crée une dette, qui garantit un ascendant sur le long terme à celui qui a fait ce choix.

    2/ Une autre idée forte est que l’incompétence peut être une façon de ne pas faire peur. C’est la thèse de Gambetta concernant la Mafia. L’analyse qu’il fait de centaines de procès-verbaux de mafieux, lui permet de mettre au jour l’argument « incompétence » développé par les mafieux. Individuellement comme d’un point de vue collectif, ils se déclarent incompétents dans les activités de ceux qu’ils « protègent » ; en cela, ils rassurent car s’ils continuent à racketter, ils ne prendront pas leur place faute de connaissances suffisantes.

    3/ En prenant cette fois l’exemple de l’Université ; Gambetta et Dumez montrent combien les dispositifs sont en place pour que les « mandarins » puissent placer non pas d’excellents candidats mais bien leurs poulains. Les commissions de recrutement par exemple vont collaborer pour que soient retenus non pas des bons ou des très bons, mais des connus, appréciés, et qui ne feront pas peur en termes d’exigence et de puissance de travail.

    Ce type de démarche systématisée a aussi un effet important : montrer que l’on peut promouvoir l’incompétence est la démonstration qu’on ne peut rien sans le système. Les qualités individuelles ne sont pas prises en compte, au profit des relations, des services rendus et surtout des services à rendre.

    Ces organisations tiennent alors par la « dette ». Le critère n’est pas d’être bon, mais bien d’être loyal. Les kakistocraties nient les qualités individuelles au profit de dispositifs collectifs. Ce qui est important est que l’ensemble tienne et se perpétue, même si c’est au détriment de la performance globale et du développement. Le gouvernement par les pires existe donc. Et vous, pensez-vous connaitre des Kakistrocraties ?

    (1) Diego Gambetta, « Crimes and Signes – Cracking the codes of the underworld » Princeton NF, Princeton University Press, 2006

    Repris et discuté par Hervé Dumez in « La valeur de l’incompétence : de la mafia tout court à la mafia universitaire : une approche méthodologique », Gérer et Comprendre, Septembre 2006 n°85

    Source : https://www.xerficanal.com/strategie-management/emission/Isabelle-Barth-La-promotion-par-l-incompetence-la-kakistocratie_3746365.

    #caste #élites #mafia #incompétence #oligarchie #inégalités #capitalisme #démocratie #élite #économie #en_vedette #travail #corruption

    • Principe de base de la structure patriarcale. Les hommes dirigent et dominent non pas pour leurs compétence par rapport aux femmes, au contraire ils sont plus agressifs et destructeurs, ils ont le sommet de la hiérarchie car leur incompétence est moins importante que la loyauté entre frères.
      #fraternité #patriarcat

    • Bien vu pour le système universitaire, de mon expérience soit tu te plies au #panier_de_crabe, soit tu t’en vas.

      Pour un master2 à St Denis, j’ai vu le jury obnubilé par la taille des seins d’une candidate osé lui dire en ricanant qu’elle avait beaucoup d’atouts. D’autres, grimper les échelons sans en avoir la compétence, juste parce qu’ils « passaient bien », nous étions plusieurs à nous rendre compte de leur attitude servile.

    • https://fr.wikipedia.org/wiki/Principe_de_Peter

      Le principe de Peter (appelé parfois « syndrome de la promotion Focus ») est une loi empirique (issue de faits expérimentaux, ou validée par l’expérience) relative aux organisations hiérarchiques proposée en 1969 par Laurence J. Peter et Raymond Hull dans leur ouvrage The Peter Principle (traduction française Le Principe de Peter, 1970).

      Selon ce principe, « dans une hiérarchie, tout employé a tendance à s’élever à son niveau d’incompétence », avec pour corollaire que « avec le temps, tout poste sera occupé par un employé incapable d’en assumer la responsabilité ».

      L’ouvrage de Peter et Hull est rédigé sur un ton satirique, voire humoristique, mais le principe qu’il expose a pu faire l’objet d’études universitaires qui ont étudié sa validité par la modélisation ou par la confrontation à des cas réels, certaines concluant à sa validité complète ou partielle.

    • Gros classique dans les entreprises, dès qu’elles grossissent un peu. Je n’ai pas vu ça dans les toutes petites structures, probablement pour des questions de moyens, on ne peut pas se permettre ce genre de fantaisies. Par contre dans ma boîte actuelle, c’est la pote du patron qui a été promue responsable du marketing, alors qu’elle n’a aucune expérience et formation en la matière... C’est désespérant et en même temps cela a aussi un gros potentiel comique (même si souvent on rit jaune).

  • Lettre à propos de ReinfoCovid - IAATA
    https://iaata.info/Lettre-a-propos-de-ReinfoCovid-4775.html

    Du coup, le « complotisme » étant du vent, on rejoint les anti-masques ? Non, toujours pas.
    Toujours pas, parce que pour nous comme pour beaucoup de militants le refus de se joindre aux anti-masque n’est pas lié à une hypothétique peur de se voir traiter de « complotiste », ça nous ferait une belle jambe, mais parce que d’une part leurs discours nous est politiquement ennemi et d’autres part leurs alliances sont nauséabondes.

    Un discours libéral empreint de darwinisme social :

    La minimisation constante de l’épidémie au prétexte que cela ne toucherait « que les vieux et les personnes fragiles ». Quel est le problème avec les personnes de plus de 60 ans, les diabétiques, les personnes immunodéprimés ou les personnes obèses pour ne citer qu’elles ? En quoi sont-elles des quantités négligeables ?

    Plus généralement la minimisation de l’épidémie nous semble être un point que le mouvement anti-masque partage de façon constante avec le gouvernement, lui qui a décidé de privilégier l’économie à la vie des gens et qui nous contraint de vivre avec une marée haute de contaminations et de morts, laissant le virus circuler et donc muter tranquillement. De plus la minimisation de l’épidémie, si ce n’est sa négation, nous empêche de penser sérieusement des outils de prévention et de santé communautaire pour protéger les personnes fragiles.

    Nous partageons avec Cerveaux Non Disponible le désarroi face à la focalisation sur la question du port du masque. Cela serait risible si ce n’était pas si grave quand par ailleurs s’empile les avancées sécuritaires autrement inquiétantes. Si le port du masque n’a pratiquement aucune utilité en extérieur, c’est par contre une méthode simple pour freiner la circulation du virus en intérieur. Exiger des masques gratuits serait une revendication sociale sensée, revendication qui a très tôt été porté par les Brigades de Solidarité Populaires alors que le gouvernement prétendait à l’inutilité du masque pour cacher la pénurie.

    Si la gestion sécuritaire de la pandémie nous semble catastrophique l’exaltation de la « liberté » contre la « dictature sanitaire » des mouvements anti-masque nous semble relever d’un individualisme des plus libéraux. La structuration sociale de l’épidémie, le fait qu’elle touche en très grande majorité les populations pauvres pendant que les riches se font des restos clandestins voila qui est complètement absent du discours des anti-masques, qui évoquent à peine la destruction concertée de l’hôpital public.

    Pour toutes ces raison le discours des anti-masques nous semblent faire le lit de positions ultralibérales et validistes tout en éclipsant les dominations systémiques que l’épidémie exacerbe, ce qui explique leur grand succès auprès des groupes politiques et des médias d’extrême-droite comme Sud Radio ou FranceSoir.

    • Faut il séparer le Fouché du facho ?
      https://seenthis.net/messages/899150#message915159

      (...) dans son combat politique il ne côtoie exclusivement que du catho intégriste, du conspi antisémite et du faf.

      (...) Mettez dans une poubelle Raël et Pétain, ajoutez quelques gouttes d’huiles essentielles de carotte bio, secouez vigoureusement et, miracle de l’Immaculée conception, sortez en un Louis Fouché tout chaud.

      #spencerisme #fascistes

    • Oui, carrément #merci. Ça redonne un peu de courage quand il faut faire face à des anti-masques soit-disant épris de liberté et d’amour mais si égoïstes et ignorants que c’est à en pleurer devant l’attrait que les fascistes exercent sur eux.
      Et j’ai essayé diverses méthodes : écouter et discuter, donner de la doc, des liens, des infos, réclamer de rester cohérent et de viser la raison, et même me mettre en colère quand je sature …

    • L’annonce sur les sites d’immobilier est alléchante. « A vendre : corps de ferme avec cachet préservé sur une parcelle d’environ 2 000 mètres carrés exposé sud. » De l’extérieur, cette maison de brique rouge ne paie pas de mine, coincée entre deux bâtisses d’une calme bourgade de la campagne lilloise. La boîte aux lettres anthracite n’affiche aucun nom. Pourtant, c’est ici qu’est domicilié RéinfoCovid.fr, le site du collectif contre les restrictions sanitaires. Une voiture familiale est garée dans la cour. On toque à la porte, mais personne ne répond. Ce silence insistant, c’est celui d’une famille embarquée dans l’engrenage d’une possible dérive sectaire.

      Selon les associations de protection contre les situations d’emprise mentale, ses propriétaires, Marie B., ancienne sage-femme reconvertie en institutrice, et Maximilien B., consultant formateur indépendant en marketing et élu municipal, envisageraient de quitter leur emploi, leur maison et leur bourgade, et de s’installer avec leurs trois enfants dans un village de l’Aveyron. Objectif : former une « arche de Noé », une sorte de refuge tourné vers la construction d’une société alternative. L’idée, qui suscite l’incompréhension et la terreur de leur entourage, a donné lieu cet été à de vives tensions intrafamiliales.

      Dans le quotidien, le couple tente de donner le change. Marie, 40 ans, grande allumette aux yeux noirs et aux cheveux de jais coupés à ras, continue d’enseigner normalement dans une école de la région, tandis que son époux, Maximilien, 42 ans, carrure de rugbyman et barbe poivre et sel, ne fait jamais faux bond au conseil municipal, dont il est le premier élu de l’opposition. Mais leurs discours contestataires récurrents ont fini par attirer les soupçons de leurs proches, tout comme leur refus poli de se faire vacciner par la mairie, une exception parmi les membres du conseil municipal.

      Une mère intelligente, un père charismatique

      Malgré l’absence de pancarte « à vendre » sur leur maison, leur projet de changement de vie s’est ébruité. Tous ceux qui les côtoient décrivent une mère intelligente et un père charismatique. « C’était une famille modèle, des gens investis », se désole le directeur de l’école de leur commune . Même impression d’une colistière de Maximilien B., qui se souvient d’un « chef d’entreprise directif, organisé, qui sait ce qu’il veut » , d’un « couple très instruit ». Les proches partagent une même interrogation : comment deux époux aussi éduqués, stables et épanouis ont-ils pu ainsi dériver ?

      Cette mue coïncide avec l’investissement du couple au sein du collectif RéinfoCovid, né à l’occasion de la crise sanitaire. Ce groupe informel, qui revendique 3 000 soignants, est à l’origine de nombreuses rumeurs anxiogènes sur les vaccins, enrobées d’un discours ésotérique sur les bienfaits du « retour au réel » et de la « sagesse du vivant ». Il partage des connexions avec des mouvements écologistes utopistes surveillés par les associations de lutte contre les dérives sectaires, comme l’anthroposophie, courant philosophico-religieux fondé par le penseur Rudolf Steiner (créateur de la pédagogie du même nom), ou les Colibris, organisation ruraliste créée par l’écrivain et agriculteur bio Pierre Rabhi.

      La Miviludes (mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires), qui se dit « vigilante » au sujet du jeune mouvement RéinfoCovid, a déjà reçu plusieurs saisines le concernant. L’une d’elles mentionne le couple du Nord. Comme tant d’autres, les époux sont tombés sous le charme du fondateur du collectif, Louis Fouché, alors réanimateur-anesthésiste à l’hôpital de La Conception, à Marseille.

      Ce trublion de 42 ans au regard malicieux et aux mimiques à la Tex Avery est longtemps resté anonyme : soignant dans le service des grands brûlés, il réalisait au printemps 2020 des pastiches viraux sur Facebook à propos de ce virus qu’il n’estimait pas aussi dangereux qu’on voulait le dire. Sa blouse blanche et son ironie suffisaient pour convaincre.

      Nul ne connaissait alors son parcours, son penchant pour les médecines non conventionnelles, ni son engagement dans le mouvement Colibris. Louis Fouché, qui, comme la quasi-totalité des membres de son collectif, n’a pas donné suite à nos sollicitations, entre véritablement dans la lumière à la fin de l’été 2020, alors que s’esquisse une deuxième vague épidémique dont il conteste la réalité.

      Le 16 août 2020, par courriel, il lance solennellement un « appel » à ses confrères de l’AP-HM [Assistance publique-Hôpitaux de Marseille] dans lequel il exhorte les médecins à faire corps contre les « lois liberticides », puis se rapproche de plusieurs médecins et penseurs dits « rassuristes », comme le sociologue de la criminalité Laurent Mucchielli. Mais, en disciple de Pierre Rabhi, Louis Fouché veut aller plus loin, « prendre [sa] part », comme il l’écrit sur la page d’un site du réseau Colibris, et fonder un collectif portant un projet de société fort, qui remettrait « l’Art » et le « Nous » au centre des préoccupations.

      « Au début, Louis Fouché essayait de mobiliser des citoyens et des scientifiques, et ça ne paraissait pas malsain. Sauf que les scientifiques qui sont arrivés n’en étaient pas vraiment. » Une avocate qui a connu RéinfoCovid à ses débuts

      Le 6 octobre 2020, le site RéinfoCovid.fr est lancé. Celui-ci se présente comme une initiative scientifique collégiale de « soignants, médecins, chercheurs, universitaires », qui va jusqu’à la création d’un « conseil scientifique indépendant » pour aider les citoyens à « questionner, comprendre, sortir de la peur et agir ensemble ». Grâce à sa forte présence sur les réseaux sociaux et des relais dans des associations de parents d’élèves, il s’installe dans le paysage contestataire.

      « Au début, Louis Fouché essayait de mobiliser des citoyens et des scientifiques, et ça ne paraissait pas malsain, se souvient Louise (le prénom a été modifié), une avocate qui a connu RéinfoCovid à ses débuts. Sauf que les scientifiques qui sont arrivés n’en étaient pas vraiment. » La plupart n’ont aucune compétence dans le domaine de l’épidémiologie, s’expriment sur des thématiques éloignées de leur expertise, ou encore font preuve de raisonnements caricaturaux, à l’image d’un de ses premiers membres, le docteur Denis Agret, qui prétend, dans une boucle d’e-mails, défendre la « vérité » face à une « sphère capitalo-dictatoriale ».

      Prosélyte par nature, le collectif tend les bras aux inquiets, quel que soit leur parcours ou leur profil. Chanteur, professeur de violon, écrivaine autoéditée… Dès novembre 2020, les propos des universitaires sont dilués au milieu de ceux de citoyens mi-paniqués, mi-décidés à agir. Parmi ceux-ci, Marie et Maximilien B.

      2020, année noire pour le couple

      Coincée dans sa ferme, l’institutrice a très mal vécu le premier confinement, qu’elle a passé à coudre frénétiquement des masques artisanaux. Puis, lorsque la deuxième vague de Covid-19 déferle, l’irruption de protocoles sanitaires à l’école et le développement fulgurant de vaccins la plongent dans un profond désarroi. « Rien n’avait de sens pour moi, je ne comprenais pas », répète-t-elle, hagarde, dans une vidéo du collectif intitulée « Les gardiens du vivant », sa seule prise de parole publique, qui a depuis été supprimée. « A force de me renseigner, y détaille-t-elle, aux vacances de la Toussaint, là je me suis dit, ça suffit, il faut passer à l’action. »

      De son côté, son mari a échoué aux élections municipales de juin 2020 : sa liste n’a réuni que 32 % des suffrages. Maximilien, qui a toujours baigné dans la politique, doit se contenter de trois places au conseil municipal, et sa femme a perdu son siège. Pour le couple, cette année 2020 est décidément une année noire. Leur rencontre personnelle avec Louis Fouché, à l’automne, sera leur éclaircie. A l’angoisse de l’incertitude scientifique, le médecin oppose un discours dédramatisant sur la crise sanitaire. Puis, contre l’amertume de l’échec personnel, il propose sa confiance et une montée en responsabilité flatteuse.

      « Entrée en résistance », comme elle se décrit, Marie se met à distribuer des tracts pour RéinfoCovid. Puis, après quelques semaines seulement, Louis Fouché promeut Maximilien responsable de la communication du groupe, et charge Marie du développement du jeune collectif au niveau national à travers des « antennes locales bébés RéinfoCovid », comme les appelle l’ancienne sage-femme.

      Suivant le leitmotiv de leur nouvel ange gardien, les voilà qui ont « transformé la peur en prudence et la colère en courage ». Le couple devient un élément central du collectif, au point d’accepter de domicilier dans sa maison les statuts du site RéinfoCovid.fr, puis ceux de sa coquille légale, RéinfoLiberté. Le 9 décembre 2020, Marie crée sur son canal de discussion interne, la messagerie instantanée Discord, un groupe consacré à son expansion. En image de profil, une silhouette de femme brisant ses chaînes.

      Des fans de Trump et de QAnon

      Au sein de RéinfoCovid s’engouffrent dès l’automne 2020 des homéopathes, des naturopathes, des acupuncteurs, des adeptes de la pensée new age ; des fans de Trump et ses zélotes de la mouvance conspirationniste QAnon, convaincus de combattre un vaste trafic pédosatanique, ou encore des « Etres souverains », autre mouvance anarchiste conspirationniste ne reconnaissant par l’Etat. L’évolution des conversations est à l’avenant. Loin de la « prudence » revendiquée en public par Louis Fouché, les membres se partagent sur Discord d’exotiques rumeurs affirmant que la neige serait artificielle, ou que les tests PCR serviraient au fichage ADN.

      Louis Fouché lui-même s’affiche en novembre sur YouTube avec la complotiste suisse Ema Krusi, qui soutient que les vaccins sont liés à la 5G et que Bill Gates est poursuivi pour crime contre l’humanité. Le collectif bascule dans des représentations paranoïaques de la société. « Au départ, il y avait des gens sympas, mais sur le Discord, j’ai vu arriver tout ce qu’il y avait de pire en termes de désinformation et de conspirationnisme, se désole Louise. Des personnes sincères, normales, juste inquiètes, qui cherchaient des réponses simples, se sont fait laver le cerveau en un rien de temps. »

      Le couple ne reste pas insensible à ce mélange foutraque de complotisme échevelé et d’utopisme new age. A force de recherches Internet sur des sites douteux, Marie B. plonge dans un monde de représentations noires. « Avant d’écrire à RéinfoCovid, j’étais très angoissée, relate-t-elle encore dans la vidéo “Les gardiens du vivant”. L’angoisse est passée, je suis beaucoup moins en colère, mais ça m’arrive encore. J’ai surtout très peur, et la peur, je n’arrive pas à l’enlever. »

      D’inquiétants monologues

      La mère de famille, qui avait ouvert son premier compte Facebook spécialement pour les municipales, se met à l’hiver 2021 à publier d’inquiétants monologues contre les scandales de la dictature sanitaire et les complots qu’ourdiraient des élites fantasmées, jusqu’à se laisser convaincre que la seconde guerre mondiale a été orchestrée par la famille Rothschild. « Elle ne devait pas avoir beaucoup d’amis sur ces sujets, car même si ses posts étaient très longs, personne ne répondait », constate avec empathie une colistière.

      C’est le début de l’isolement. « J’ai arrêté de les côtoyer car je n’étais plus en phase avec leurs postures », résume pudiquement un partenaire de campagne électorale de leur village. Enfermé dans sa bulle, le couple n’entend plus les voix discordantes. « J’ai essayé de la recontacter pour lui dire d’être vigilante, lui conseiller de s’informer autrement, je lui ai donné des arguments », égrène Louise, qui l’a vue entrer dans le collectif et a tenté de l’en faire sortir en même temps qu’elle. « Mais c’était déjà trop tard. Nos contacts se sont arrêtés là : il n’y avait plus de discussion possible. »

      Surtout, la déchirure se fait intime. Interrogée à propos de sa famille dans un entretien vidéo mené par Louis Fouché, l’institutrice raconte d’une moue embarrassée que celle-ci est divisée à « cinquante-cinquante ». Sa détresse et sa tristesse affleurent. Les proches de Marie au sein du collectif le savent : elle est désormais en froid avec les siens. Eprouvée, sa famille n’a pas souhaité commenter.

      Un « cercle de cœur » en guise d’état-major

      En retour, Marie s’investit de plus en plus dans RéinfoCovid. En début d’année 2021, face à l’afflux de nouveaux membres venus de toute la France, Louis Fouché réorganise son mouvement en cercles concentriques. Au plus haut niveau, il constitue un état-major informel d’une vingtaine de personnes de confiance, le « cercle cœur » - nouvel emprunt aux Colibris. Maximilien et Marie y côtoient des citoyens en colère, des naturopathes ou encore des mystiques fiévreux, qui se réunissent chaque lundi en visioconférence pour discuter de la stratégie du collectif.

      L’appartenance à ce cénacle est d’autant plus gratifiante que, en apparence au moins, l’organisation y est horizontale. « J’ai vu beaucoup de gens aller bien car ils avaient l’impression d’agir, de reprendre le contrôle, mais au fond, c’est Louis qui gère », témoigne Terry (qui souhaite garder l’anonymat), qui fut membre pendant plusieurs mois de ce « cercle cœur », au sein duquel il était notamment chargé de la vidéo.

      Ce noyau dur partage ses idées sur la crise sanitaire qui serait un « déferlement totalitaire », la supériorité des médecines alternatives, et le besoin de laver la société de ses maux. Comme l’anesthésiste le déclame dans une lettre pleine de lyrisme, « cette crise est une révélation, un dévoilement, une apocalypse. Et après l’apocalypse vient un autre monde ». Autour de lui, le « cercle cœur » aspire à aller vers un nouveau modèle de société, qu’ils entendent définir, construire, et même inaugurer. A la mi-mai, Marie et Maximilien B. prennent le volant et parcourent plus de 800 kilomètres pour se retrouver en chair et en os avec leur nouvelle famille, dans un lieu en Aveyron.

      Olivier Soulier, l’autre personnage-clé

      Après avoir passé Saint-Cyprien-sur-Dourdou, une sage commune d’environ 800 habitants dont les façades de grès couleur saumon s’étalent dans le sac de la vallée de Conques, une route s’élève jusqu’à une clairière. C’est là, dans l’ancienne propriété de son grand-père, ancien maire du village, que le médecin Olivier Soulier, autre personnage-clé de RéinfoCovid, a établi sa résidence de villégiature. A la mi-mai, il y a accueilli une partie du « cercle cœur », dont Louis Fouché et le couple B.

      Au fin fond de l’Aveyron, nid de douces sorcelleries, Olivier Soulier ne détonne que par sa stature. Cet homéopathe et acupuncteur, dont le cabinet est situé à Marcq-en-Barœul (Nord), est une sommité nationale dans le monde de la médecine alternative, avec ses multiples livres et congrès donnés depuis 1988 à travers la France. « C’est un vrai médecin, très diplômé, pas un médecin alternatif. Mais c’est vrai que ses conférences sont aussi intéressantes qu’étonnantes », hésite Bernard Lefebvre, maire de Conques-en-Rouergue, la commune nouvelle dont dépend Saint-Cyprien-sur-Dourdou. « C’est un très grand monsieur . Mais si vous venez vous faire soigner chez lui, n’espérez pas être remboursé par la sécurité sociale », ajoute avec un sourire entendu Gaston, un artisan qui a fait les finitions de sa piscine.

      Depuis de longues années, le généraliste aux airs de jeune premier s’est en effet spécialisé dans ce qu’il appelle la « médecine du sens ». Rien d’illégal mais il jure dans la presse naturopathique que le corps « a une sagesse » et, dans une vidéo du « conseil scientifique indépendant », prescrit le Mertensia maritima, la plante au goût d’huître, contre le Covid-19.

      Le couple nordiste l’a rencontré pour la première fois chez eux, à la première réunion de la jeune antenne locale qu’ils avaient créée, RéinfoCovid Nord-Pas-de-Calais, le 18 janvier 2021. Au milieu de citoyens désorientés avides de contre-discours, ce conférencier au ton si enveloppant avait alors séduit son auditoire. « Il joue de son autorité de blouse blanche, prétend guérir avec les symboles, du grand n’importe quoi, fulmine Louise, restée de marbre ce jour-là, et effarée par le manque de réactions. Je me suis rendu compte que si les gens commençaient à faire confiance à ce genre de personnes, ça allait dérailler. »

      En quête d’argent

      Olivier Soulier, qui officie toujours comme médecin, fait aujourd’hui partie des dirigeants du collectif. C’est lui qui, dans une vidéo récente, invite ses sympathisants à verser de l’argent à RéinfoLiberté, la structure légale fraîchement montée par RéinfoCovid pour engager des procédures judiciaires et se financer. Lui aussi qui fournit au « cercle cœur » sa base reculée, dans l’anonymat de l’Aveyron.

      Le domaine, qui constitue un hameau, porte les traces d’un long abandon. A l’entrée, marquée par un visage sculpté sur une épaisse pierre posée à côté d’un autel, des fougères se prélassent dans une baignoire abandonnée. Une bétonnière ici, quelques cadavres de bières plus loin : le lieu est à la recherche d’une seconde vie. Le médecin nordiste en a racheté l’usufruit en 2015. Il emploie régulièrement des artisans du bourg pour participer à sa lente rénovation. Une piscine a déjà été creusée ; les dépendances, elles, sont en travaux, mais peuvent déjà recevoir des convives, comme elles l’ont fait à la mi-mai.

      Quelle était alors la raison d’être de cette réunion qui a tant alimenté les rumeurs et les inquiétudes ? Marie et Maximilien n’ont jamais donné suite à nos demandes de contact. « C’était un week-end pour tous ceux qui participent à la stratégie [du collectif]. Ils se sont réunis pour griller des saucisses entre copains, ce n’est pas allé plus loin », assure Terry, qui n’a pas pu en être. Selon plusieurs associations de lutte contre les dérives sectaires aux antennes tournées vers l’Aveyron, il s’agissait plutôt d’un moment ésotérique, un « pow wow », c’est-à-dire « une réunion dans un lieu sacré où l’on se purifie », décrypte Catherine, une rebouteuse qui connaît les usages du coin.

      Une petite communauté

      Le domaine détenu par Olivier Soulier offre en tout cas les infrastructures les plus adaptées pour l’installation d’une petite communauté. Louis Fouché n’a jamais caché sa volonté de créer un écolieu, un village soudé par des valeurs écologiques et sociales communes, de même qu’il promeut volontiers l’école à la maison, des réseaux de soins alternatifs et de nombreuses autres formes d’organisations parallèles. « Louis encourage à rester dans le système et à le combattre de l’intérieur, assure Terry. Ce n’est pas comme Alice [des Etres souverains, qui a récemment acquis un domaine dans le Lot] . RéinfoCovid ce n’est pas du tout ça, il n’y a pas de volonté de faire sécession. » Le collectif a même soutenu des listes politiques intitulées « Un nôtre monde », aux élections régionales de juin.

      Mais depuis qu’en juillet Louis Fouché a quitté son poste hospitalier sous la pression de l’AP-HM, son discours glisse de manière de plus en plus marquée vers la rupture. « C’est le moment d’aller jusqu’au bout de votre pensée. Il y a moyen de manger, il y a moyen de survivre, il y a moyen de se loger », explique-t-il dans une vidéo destinée aux non-vaccinés, tout en promettant une société meilleure à « ceux qui survivront ».

      Simple métaphore, ou vrai appel à un projet alternatif ? Si l’on en croit les signalements auprès des associations de lutte contre les dérives sectaires et les témoignages de proches recueillis par M Le magazine du Monde, plusieurs membres, comme Marie et Maximilien, se sont déjà engagés dans la voie d’un changement de vie, quittant pour certains leur emploi, pour d’autres leur domicile, parfois les deux, pour fonder des lieux bâtis dans l’opposition au discours scientifique et les promesses new age.

      Un discours plus radical

      Les observateurs ne s’en étonnent guère : l’ambiance au sein de RéinfoCovid flirte régulièrement avec le culte de la personnalité, et la parole de Louis Fouché y vaut pour beaucoup parole d’évangile. Toutefois, si la vigilance est de mise, la Miviludes estime « que tous les éléments qui caractérisent l’emprise sectaire ne sont pas réunis ». Les associations surveillent néanmoins le collectif comme le lait sur le feu.

      Selon plusieurs sources locales, le couple est revenu en août dans l’Aveyron pour une nouvelle réunion avec le « cercle cœur », et participer aux travaux de rénovation du domaine d’Olivier Soulier. Leur départ pour cette « arche de Noé » ne serait plus qu’une question de temps. Si les deux aînés, bientôt majeurs, ont quitté le domicile familial à la rentrée, les craintes se portent désormais sur la benjamine de 11 ans, qui n’aurait d’autre choix que de suivre ses parents.

      Pour autant, le projet peut encore évoluer, en fonction des directives de Louis Fouché. Depuis peu, son discours semble se radicaliser un peu plus. « La voie de RéinfoCovid est une voie de la non-violence, c’est une voie ghandienne, expliquait-il début octobre. Mais Gandhi l’a dit lui aussi, ceux qui n’arrivent pas à rester dans la non-violence, il faut bien qu’ils fassent quelque chose. Chacun fera comme il peut. » La maison en briques du Nord n’attend plus qu’un acquéreur.

  • La liberté de boire des coups
    http://blog.ecologie-politique.eu/post/La-liberte-de-boire-des-coups

    Dans ce monde idéal, vu l’état des savoirs sur les contaminations en plein air, nous ne serions pas tenu·es de porter un masque au milieu de la forêt comme c’est le cas dans la plupart des départements, les terrasses des cafés et des restaurants seraient déjà rouvertes. Mais il ne serait pas non plus imaginable d’en ouvrir dans à peine un mois les intérieurs, soit des endroits non-essentiels où il est techniquement impossible de porter le masque. Et les restrictions ne porteraient pas sur la liberté des personnes, un bien précieux auquel il est grave de toucher (William Dab, un expert en matière de prévention sanitaire, le rappelait en juin dernier) mais sur des activités, arbitrant entre leur nécessité et leur niveau de risque.

    Cette réouverture des restaurants, dans un pays où la circulation du virus est encore très élevée et le nombre de personnes hospitalisées proche des niveaux du pic du printemps 2020, est-elle une victoire de la liberté et de l’esprit français que le monde nous envie ? Ou simplement une de ces mesures qui privilégient l’économie aux dépens de nos vies et que le gouvernement est bien content de nous accorder parce qu’on a besoin de lâcher du lest et envie de lâcher des ronds ?

    Antoine Perraud notait que la chanson d’HK et les Satimbanks, « Danser encore », qui donne le la de danses impromptues fleurissant spontanément dans les rues des villes, se trouve « sur une ligne de crête discutable » : « recentrement nombriliste ou (...) sédition inclusive ? »

    #covid #santé #politique #petit-bourgeois #bar #restaurant #Aude_Vidal

  • Google pousse le bouchon de plus en plus trop loin avec Chrome - Opting your Website out of Google’s FLoC Network - Paramdeo Singh
    https://paramdeo.com/blog/opting-your-website-out-of-googles-floc-network

    En gros, Google déporte son traçage publicitaire DANS Chrome avec la complicité des serveurs de sites web... Bien sûr il est urgent que les humains qui comprennent la vie privée cessent d’utiliser Chrome...

    The primary way an end-user can avoid being FLoC’d is to simply not use Chrome, and instead choose a privacy-respecting browser such as Mozilla Firefox .

    But website owners can also ensure that their web servers are not participating in this massive network by opting-out of FLoC.

    To do so, the following custom HTTP response header needs to be added:

    Permissions-Policy: interest-cohort=()

    Mais du coup, intervention d’utilité publique à faire sur nos serveurs... En attendant que cette boite cesse ses pratiques de monopoliste gagnant, ou qu’on la force à le faire...

    Via l’indispensable @sebsauvage

  • #COVID-19 : Le #variant brésilien capable d’échappement immunitaire | santé log
    https://www.santelog.com/actualites/covid-19-le-variant-bresilien-capable-dechappement-immunitaire

    Sur la base d’un modèle épidémiologique pour estimer son degré de transmissibilité, les chercheurs estiment que P.1 est susceptible d’être entre 1,7 et 2,4 fois plus transmissible que les lignées non-P1 du coronavirus.

    Enfin, ils concluent également que P.1 est susceptible de pouvoir échapper à entre 10 et 46% de l’#immunité acquise par une infection par un coronavirus non-P.1.
     
    Des résultats qui appellent à une surveillance accrue des infections et des différentes souches du virus absolument indispensable pour parvenir à maîtriser la pandémie.

    Source :
    Genomics and epidemiology of the P.1 #SARS-CoV-2 lineage in #Manaus, Brazil | Science
    https://science.sciencemag.org/content/early/2021/04/13/science.abh2644.full

  • « Je trouve qu’on a une idée super industrielle des sites personnels.

    On a en tête de performer en audience, on veut avoir une ligne éditoriale et une cadence de publication défini…

    Cette façon de penser s’est petit à petit installée comme une norme.

    À tel point que l’on voit des personnes qui bloggent par pur hobby abandonner, parce qu’elles n’ont pas assez d’audience ou qu’elles n’arrivent pas à publier régulièrement.

    Et c’est dommage, parce que cette façon de penser on l’a hérité du web commercial et industriel. »

    https://serveur410.com/ton-coin-de-web-tattends

    Un éloge du site Web perso. Plein d’idées personnelles avec lesquelles vous ne serez pas forcément d’accord mais ce n’est pas grave, c’est le but.

  • Que sait-on de la chanson « Danser encore », devenue hymne contre les restrictions sanitaires ?
    par Anaïs Condomines et Vincent Coquaz | Libération
    https://www.liberation.fr/checknews/que-sait-on-de-la-chanson-danser-encore-hymne-contre-les-restrictions-san

    Plusieurs rassemblements pour la réouverture des lieux culturels et contre le confinement ont été organisés au son de « Danser encore ». Un succès qui étonne jusqu’à ses auteurs, le groupe HK & les Saltimbanks, déjà derrière le célèbre « On lâche rien ».

    Au milieu des voyageurs dans le hall, quelques notes de trombone résonnent, bientôt rejointes par plusieurs chanteurs et danseurs éparpillés dans la foule. Ce jeudi 8 avril, gare de l’Est à Paris, une cinquantaine de personnes s’adonnent à un flashmob, comme on en a vu tant. Sauf que celui-ci se tient en pleine pandémie et entend justement dénoncer les restrictions sanitaires en cours. La plupart des participants ne portent d’ailleurs pas de masque et ne respectent pas les mesures de distanciation.
    https://www.youtube.com/watch?v=GN5B27zT29Y

    La chanson Danser encore – c’est son titre – dénonce les mesures prises par le gouvernement et prône la désobéissance civile : « Et quand le soir à la télé, monsieur le bon roi a parlé, venu annoncer la sentence, nous faisons preuve d’irrévérence mais toujours avec élégance », peut-on ainsi entendre. « Auto-métro-boulot-conso, auto-attestation qu’on signe, absurdité sur ordonnance, et malheur à celui qui pense, et malheur à celui qui danse », poursuivent les paroles, qui évoquent la « résistance » et épinglent des « mesures autoritaires » : « Chaque relent sécuritaire voit s’envoler notre confiance, ils font preuve de tant d’insistance pour confiner notre conscience. »

    Cette chanson ne date pas du 8 avril. D’ailleurs, elle n’a pas uniquement été entonnée dans le hall de la gare de l’Est. En fait, on la retrouve à de très nombreuses reprises ces derniers mois, lors d’autres flashmobs ou regroupements en extérieur. Le 4 mars, la même scène avait déjà lieu cette fois-ci à la gare du Nord. Ainsi qu’à Marseille, fin février, puis en mars à Lille, à La Rochelle et au Jardin des plantes à Paris. Et en avril à La Chapelle-en-Vercors ou encore dans l’Yonne, où les chanteurs se sont vêtus à la mode médiévale et ont dansé dans la forêt d’Avallon. Le titre dépasse même les frontières puisqu’on en retrouve la trace à Zurich début avril, et à Bruxelles, le 10 avril.

    Ces reprises font l’objet de vidéos, partagées sur les réseaux sociaux, qui rencontrent un franc succès, principalement sur YouTube et sur Facebook, où certaines comptent quelques centaines de milliers de partages et plusieurs millions de vues. Les commentaires sont généralement élogieux : « Mamie de 72 ans, il est 1h30 du matin je m’éclate, peut-on lire sous une vidéo sur les flashmobs. Je vis seule depuis un moment, j’aime la danse pour l’avoir pratiqué longtemps. […] J’en ai pleuré de bonheur de voir tous ces gens ensemble heureux. » Certains dénoncent toutefois « l’irresponsabilité » des personnes qui participent sans masque ni distanciation physique à ces événements.

    Il est difficile de remonter la piste d’un seul organisateur, les différents événements semblant relever d’initiatives locales. Lors des deux flashmobs organisés dans les gares parisiennes, on peut toutefois reconnaître l’un des principaux chanteurs, ce qui suggère une coordination en équipe et en amont. « J’ai reconnu des visages de gilets jaunes mais il y avait des personnes opposées au masque, des intermittents du spectacle. Bref, un drôle de mélange », analyse un vidéaste de la chaîne Media investigation, présent au rassemblement gare de l’Est et interrogé par le Parisien. « Les gens présents étaient plus de gauche », avancent plusieurs participantes. « Je l’ai appris par le bouche-à-oreille. C’était plutôt le ras-le-bol qui nous rassemblait que l’opposition au masque, qui n’est toutefois pas pratique pour chanter », raconte l’une d’elles au quotidien.

    « Cris de colère »

    Leur principal point commun est donc le titre interprété, Danser encore. Derrière cette chanson devenue hymne, une institution de la musique populaire : HK & les Saltimbanks, formé par le chanteur roubaisien Kaddour Hadadi. Leur On lâche rien est scandé dans les manifestations depuis plus de dix ans, des défilés syndicaux aux gilets jaunes. En 2012, leur morceau rythmait même la campagne du NPA et du Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon.

    Danser encore pourrait bien connaître un destin comparable : posté en décembre, le clip officiel comptabilise déjà plus de quatre millions de vues cumulées sur YouTube et Facebook. Sans compter celles de toutes les reprises et détournements. Le morceau a par ailleurs été mis à disposition gratuitement sur le site du groupe.

    « Pour l’instant, sur les chiffres et sur les reprises, Danser encore c’est dix fois plus important qu’On Lâche rien… estime même Kaddour Hadadi. Ce qui est impressionnant avec cette chanson, c’est qu’elle déborde du cadre syndical, du cadre militant. J’ai des gens qui m’écrivent pour me dire “C’est ma mère qui m’a envoyé ta vidéo !” Il y a des reprises dans de tout petits villages, c’est génial. »

    « Les deux morceaux ont un point commun : c’est des cris de colère, qui sont sortis d’un coup, en un seul jet, raconte le chanteur. Des fois, on bosse sur une chanson pendant une semaine, un mois. Là non. Danser encore, elle est née pendant le deuxième confinement, avec ce débat autour d’essentiel et non-essentiel. On avait un spectacle qu’on ne pouvait pas jouer, on ne pouvait pas faire notre métier alors qu’on juge que les artistes sont essentiels. Et ce morceau, c’était un exutoire. Dans la foulée, on a fait une vidéo, qui était toute buguée. On a balancé ça sans aucune prétention. Mais malgré ça, elle a tout de suite fait un million de vues, donc on a compris qu’il se passait un truc. »

    « Etat d’urgence culturel et social »

    Lors de ses actions publiques, le groupe milite pour la réouverture des lieux culturels en jouant le morceau devant des théâtres occupés par exemple. Ils évoquent ainsi un « état d’urgence culturel et social » : « Vous nous verrez sans doute dans les prochaines semaines continuer à chanter et à danser dans les rues ou sur les places publiques, peut-on lire sur leur page Facebook. Certain·es pourront considérer cela comme de la désobéissance, mais l’idée pour nous est avant tout d’être fidèles à notre nature profonde : nous sommes des saltimbanques, c’est ce que nous aimons faire, ce que nous savons faire, ce que nous pensons être essentiel. […] Evidemment, lors de chacun de nos bals de rues, nous demandons aux gens de prendre soin d’eux, de leurs voisin·es en respectant les règles élémentaires et de bon sens ; chacun·e se montrant ensuite responsable pour soi-même. »

    Fin mars, HK & les Saltimbanks a relayé un clip réalisé « par le collectif Inter hôpitaux de Rennes en collaboration avec le syndicat CGT du CHU de Nice » d’une version qui s’intitule Soigner encore et qui appelle à « sauver l’hôpital public français ». On y voit plusieurs personnalités, comme l’actrice Corinne Masiero ou les humoristes Guillaume Meurice et Pierre-Emmanuel Barré. Plus récemment, le groupe s’est aussi dit « solidaire avec les restaurateurs et toutes les professions qui veulent qu’on les laisse travailler ».

    HK a également relayé des événements de la coordination Santé Libre. Celle-ci prétend représenter 30 000 médecins (tout en refusant de s’expliquer sur ce chiffre) et est à l’origine d’un protocole de « traitement précoce » du Covid-19 qui repose sur des bases scientifiques hasardeuses, dénoncé par les syndicats de médecins. Inversement, la coordination Santé libre publie sur son site plusieurs vidéos montrant des gens faire une séance de sport, en extérieur, sur la chanson Danser encore, à Sarlat (Dordogne). La gynécologue Violaine Guérin (collectif Laissons les médecins prescrire, coordination Santé libre), qui apparaît dans le documentaire Hold-Up, est présente et mène la séance d’étirements. Le nom de cette action (où les participants respectent la distanciation physique) ? « Sport sur ordonnance ».

    « J’y vois d’abord des performances artistiques »

    « J’assume ce que je fais, pas ce que font les autres. Quand ils m’ont contacté, j’ai trouvé l’initiative “sport sur ordonnance” géniale, se souvient Kaddour Hadadi. C’était à un moment où on ne savait même pas s’il fallait ou si on avait le droit de sortir. Et j’ai vu des moments simples et partagés. Après je suis pas médecin, et j’ai pas signé une alliance politique ou scientifique avec eux ! Il faut aussi comprendre que quand il y a des mesures autoritaires, prises par un président épidémiologiste, et plus de débat sur rien, avec des contradictions et des reniements, la confiance s’évapore. Donc il y a des discours alternatifs qui émergent. La source de tout ça, c’est le manque de débat et de démocratie. »

    « Personnellement quand je vois les reprises, j’y vois d’abord des performances artistiques, et je trouve ça formidable. J’imagine que d’autres personnes, avec d’autres points de vue, voient autre chose », poursuit le chanteur. « J’ai même vu que des gens essayaient de nous rapprocher de l’extrême droite. Heureusement, nous, on a notre parcours, et tout le monde sait qu’on est des artistes engagés et ancrés à gauche. »

    Pour éviter toute récupération malveillante de sa chanson, HK & les Saltimbanks a fixé « trois conditions », comme un « socle de valeurs communes minimales pour pouvoir danser ensemble » : « Les valeurs antiracistes, la non-violence et pas d’utilisation par les partis politiques. » Contrairement à 2012, le nouvel hymne de HK & les Saltimbanks ne pourra donc pas rythmer les meetings de la prochaine présidentielle.

    • Depuis plusieurs semaines je vois un engoument pour cette chanson et les flashmobs que HK incite à faire un peu partout, et j’ai un très gros problème avec ça. Pas exactement avec la chanson en elle-même et encore moins avec l’envie de légèreté des gens mais avec ce qu’en fait l’auteur et ce qu’elle devient, à savoir l’hymne des anti-masques, et ce n’est pas pour rien. Libération a fait cet article de fact-checking ci-dessus, mais je le trouve un peu court : sur la page Facebook de HK beaucoup de commentaires qui pointent le probleme de risque sanitaire, l’absence de masques, etc. sont retirés ou invisibilisés. Les appels pour les flashmobs ( https://www.facebook.com/hksaltimbanks/posts/10158538038784398 & https://www.facebook.com/hksaltimbanks/posts/10158521534479398 ) conseillent « de ne rien faire qui pourrait vous valoir un P.V » ce qui n’a rien à voir avec une précaution pour la santé et il met en avant des vidéos qui lui sont envoyées de rassemblements sans masques. Pire ce matin je suis tombée sur une vidéo de gens qui ont fait des « happenigs » dans les rames de metro en se mettant ostensiblement sans masque à chanter face aux voyageurs masqués... Elle a été retirée depuis ( https://twitter.com/ValKphotos/status/1386225183334277121 )
      Et là où j’arrive vraiment vraiment à saturation c’est que cet appel à « danser encore » me parvient de partout, même de proches politisés qui savent les réels risques du covid (ou du moins je le croyais) et même de personnes qui bossent dans la santé.
      J’ai essayé plusieurs fois de m’exprimer sur le sujet ( https://twitter.com/ValKphotos/status/1384921635615084549 ou https://twitter.com/ValKphotos/status/1384775023601360898 ou plus longuement ici https://twitter.com/ValKphotos/status/1381207878321778689 ) mais évidemment à mon petit niveau ça change rien. Sauf que autant je n’irai pas faire chier des mouvements spontanés, autant là on est sur une construction et un discours politiques hyper confusionnistes qui font passer la liberté pour un besoin de joie immédiate et la joie pour un acte de subversivité suprême et merde, ça va pas du tout.
      Au moment où la gauche, celle que j’ai en idéal, devrait se rassembler pour faire de l’éduc pop à fond sur l’aérosolisation et la prévention, distribuer des masques, exiguer des filtres hepa et des FFP2, mettre en place des réseaux de solidarité, voire, amha, œuvrer pour une grève générale qui mettrait à l’abri les plus fragiles et forceraient les plus riches à rendre le fric qu’ils se font sur notre dos, bah non, je vois bien que les revendications qui prennent le dessus sont pour « ré-ouvrir », « avoir le droit de travailler », « avoir le droit de respirer librement ». Pour la plus grande joie du patronat et de son gouvernement idéal... Parce que c’est clairement pas avec ces gentilles danses que les lois liberticides et les réformes économiques vont être retirées...
      Et on est plein a regarder tout ça en se demandant quand est-ce qu’on va enfin pouvoir se déconfiner... et dans quel monde ?

    • Malheureusement, j’ai l’impression que le « laissez nous faire ce qu’on veut » est devenu le véritable horizon politique (illusoire) de beaucoup de personnes se disant vaguement « de gauche » (en fait, des libertariens, et plus ou moins proto-fascistes en s’affirmant de plus en plus comme validistes). Des années de dépolitisation, des années aussi de recul de la culture scientifique au sein de la gauche et des milieux militants en général, plus qu’un recul même, un rejet des connaissances scientifiques et une emprise grandissante des « sciences » et médecines alternatives (avec l’anthroposophie très souvent à la manœuvre en arrière plan) et voilà où on en est. Les discours autour de moi c’est « il n’y a qu’à augmenter le nombre de lits en réa » (ça c’est pour le côté « de gauche », un peu bourgeois quand même, comme s’il fallait embaucher du personnel d’entretien supplémentaire pour pouvoir un peu plus saloper) et « comment contourner les règles sanitaires et faire ce que je veux ? » (ça c’est le côté de droite, bon certes, beaucoup de règles sont contestables...), sans jamais se poser de questions sur le contexte sanitaire, la réalité du virus et ses impacts. Les Jean Moulin du masque sont maintenant de plus en plus nombreux et ils chantent dans les gares, sûrs d’eux et bientôt applaudis par le Medef.

    • La pandémie est devenue une question de foi . Et c’est un énorme problème  : on ne peut pas réellement argumenter ou discuter avec quelqu’un qui parle de foi . Ce n’est pas le terrain de la science ou de l’éducation.

      Et on est dirigé par des gens qui font des paris, ce qui n’a aussi rigoureusement rien à voir avec la santé publique.

      Donc, les gens ne croient plus en la maladie, ils préfèrent les gourous et les charlatans.

    • Ajout de deux textes à lire suite à tous ces malaises de revendications libéro-travaillistes mais aussi la publication d’un texte confus (je reste polie) sur Paris-Luttes.info :

      Pourquoi je ne vais pas danser encore - basse-chaine.info - https://basse-chaine.info/?Pourquoi-je-ne-vais-pas-danser-encore-512
      Lettre à propos de ReinfoCovid -
      IAATA , seenthisé par @monolectehttps://seenthis.net/messages/915407 (merci @rastapopoulos pour le ping)

  • Tout le monde a déjà reçu des lettres de menaces de cabinets juridiques qui essaient de faire retirer des choses qu’on a dites en ligne. Souvent, les individus, les associations, les petites entreprises, s’écrasent et retirent le contenu litigieux, par peur du contenu écrit en termes juridiques effrayants. Ici, au contraire, la société #Koena, spécialisée dans l’#accessibiité_numérique, a choisi de ne pas s’effacer et Armony Altinier a fait une excellente réponse, détaillant tout ce qu’il faut faire quand on reçoit ces lettres de menace (refuser, et annoncer qu’on rendra tout public).

    https://koena.net/koena-mise-en-demeure-par-faciliti

    « Concernant la demande de retirer les 2 tweets litigieux :
    réponse de Koena : non. »

    #liberté_d_expression

  • <details> - HTML (HyperText Markup Language) | MDN
    https://developer.mozilla.org/fr/docs/Web/HTML/Element/details

    Un afficher/masquer en pur HTML 5 (sans JS ni CSS) : une balise <details> avec un <summary> pour faire le titre clicable
    ...et pour ajouter une animation : https://stackoverflow.com/questions/38213329/how-to-add-css3-transition-with-html5-details-summary-tag-reveal

    Petit bémol : point de vue accessibilité ça ne semble pas idéal : https://daverupert.com/2019/12/why-details-is-not-an-accordion (on se le réservera pour les outils où référencement et accessibilité ne sont pas des paramètres pris en compte donc...)

    #HTML #afficher_masquer #summary

    • Ça a l’air d’être ça.

      The <details> creates a disclosure widget in which information is visible only when the widget is toggled into an “open” state. A summary or label can be provided using the <summary> element.

      A disclosure widget is typically presented onscreen using a small triangle which rotates (or twists) to indicate open/closed status, with a label next to the triangle. If the first child of the <details> element is a <summary>, the contents of the <summary> element are used as the label for the disclosure widget.

  • Après >1 an de pandémie, j’ai appris qu’alerter ne sert à rien. Que ce soit par déni induit par la peur, ou par malfaisance, le rassurisme l’emporte toujours même face aux données épidémiologiques..., par Claude-Alexandre GUSTAVE

    Données épidémiologiques désormais reléguées au rang « d’opinion » par le gouvernement qui préfère s’en tenir à des données « objectives » !?... c-à-d faire de la com !

    La séquence actuelle navigue entre « rigueur d’affichage » et « optimisme de rigueur » !😅

    La « rigueur d’affichage » fait suite à l’agitation récente autour du variant P.1 🇧🇷...

    C’est pourtant un variant décrit depuis fin 2020 dans l’état d’Amazonas et notamment associé à une 2ème vague tragique dans la région de Manaus.
    Les alertes étaient pourtant déjà lancées fin 2020... Il a fallu attendre >4 mois pour réagir !
    Alerter ne sert à rien...

    Et quelle est cette réaction ?
    Arrêter les vols Brésil - France !!!
    Cette mesure est insuffisante pour 3 raisons :
    A) Les voyageurs peuvent passer par des correspondances et donc facilement contourner l’interruption des vols directs...

    B) La Guyane possède >700 km de frontière avec le Brésil, particulièrement difficile à garder, et donc propice aux passages sans contrôle entre le Brésil et la France... où le variant est déjà présent à >84% pour la Guyane et 0,3% à 1% en métropole

    C) Le variant P.1 🇧🇷 est déjà présent dans 52 pays. Un cluster associé à ce variant peut donc être généré par des voyageurs provenant de quasiment n’importe où !

    Limiter les mesures de restriction au seul Brésil était donc absurde.
    Ce dimanche, de nouvelles mesures sont étendues notamment à la Guyane, au Chili, à l’Argentine...

    Mais sont-elles plus pertinentes ?

    Dans un sens oui puisqu’elles incluent une quarantaine obligatoire de 10 jours.
    Mais, comme toujours, on fait encore les choses à moitié : sans parler du délai de 10 jours, insuffisant face aux nouveaux variants plus transmissibles...

    « Quarantaine obligatoire »... est-ce une adaptation des mesures appliquées en Asie, en Océanie, au Royaume-Uni... ou du simple affichage ?

    Comment garantissons-nous l’application de cette quarantaine ? Où ? Combien de temps ?

    On parle de « contrôles policiers stricts »... Sont-ils systématiques ou aléatoires ?
    L’isolé est-il dans un hôtel dédié ? Ou bien simplement chez lui avec d’autres personnes qu’il peut contaminer et qui ne sont pas soumises à la quarantaine ?

    Ces mesures sont limitées à quelques pays d’Amérique du Sud et à l’Afrique du Sud (pour le variant B.1.351 🇿🇦).
    Le reste du monde est exempt de variants ?😅

    Prenons l’exemple du variant B.1.617 🇮🇳.
    Il a émergé en Inde, simultanément avec la plus forte vague locale...

    Les génomes associés à ce variant ne sont pourtant issus d’Inde qu’à 70% !
    23% des cas de variant B.1.617 🇮🇳 ont été identifiés au Royaume-Uni !

    https://twitter.com/Le___Doc/status/1381287555375763465?s=20

    On se rappelle de la rapidité de diffusion des variants entre 🇫🇷 et 🇬🇧 !
    Alerter ne sert à rien...

    On a également une forte présence de variant B.1.351 🇿🇦 en France, à >59% à la Réunion, et entre 1,8% et 13,6% en métropole.
    Or ce variant est associé à un fort échappement immunitaire (avec↘️de neutralisation x7 à x9 par anticorps)... 

    Des signaux d’alertes émergent déjà i) en 🇮🇱 avec l’observation d’un taux d’incidence 8x plus élevé de ce variant chez les vaccinés que chez les non-vaccinés (tendant à confirmer l’échappement immunitaire observé in vitro)

    Israeli data shows South African variant able to ‘break through’ Pfizer vaccine Strain is more effective than original COVID and the British variant at bypassing the shot, Israeli scientists find, in first-of-its-kind, real-world study https://www.timesofisrael.com/real-world-israeli-data-shows-south-african-variant-better-at-bypassi

    ii) Du 🇬🇧, avec une forte % de pop immunisée, et où le variant B.1.351 est celui qui progresse le plus rapidement :

    https://twitter.com/Dr_D_Robertson/status/1382713512452104195?s=20

    Ce qui nous amène aux 2ème axe de la séquence actuelle : « l’optimisme de rigueur »... Le fameux horizon des « 4 semaines » après lequel le gouvernement semble courir depuis plusieurs mois 😅

    Ça commence par les écoles, dont la réouverture est actée pour le 26 avril, indépendamment de la situation sanitaire...
    L’absurde commence : on a « fermé » les écoles pour raison sanitaire, alors qu’elles semblaient être un foyer épidémie hors de contrôle...

    Et nous allons donc les rouvrir alors que la situation sanitaire s’est encore dégradée ! Normal...
    Avons-nous au moins instauré un protocole sanitaire strict pour les établissements scolaires ?
    Avons-nous généralisé les tests de dépistage ?...

    Evidemment non ! Ce que nous n’avons pas fait depuis un an, nous ne le ferons pas après plus d’un an de pandémie !
    On nous promettait 300k tests salivaires dans les écoles... Quel % a effectivement été réalisé ?...

    Même à 100%, cela ne représenterait que 2,5% d’effectif scolaire testé chaque mois, alors que de nombreux pays testent 100% de l’effectif plusieurs fois par semaine ! 😅...

    Et les autotests me direz-vous... Oh ben zut alors, la HAS les a recommandé uniquement pour les >15 ans, donc inapplicables pour les maternelles, écoles, collèges ! C’est trop bête 🤡

    On parle alors de réouvertures, d’un retour à la « normale » à partir de mi-mai.
    L’absurde continue : on a mis en place des mesures sanitaires en avril, à cause d’une épidémie trop active, conduisant à la saturation des hôpitaux...

    Nous avons rempli les réanimations avec un « plateau » d’incidence évoluant entre 100 et 250 cas dépistés/100k/7j...
    Désormais nous sommes à un plateau autour de 350 à 400 cas dépistés/100k/7j !😅
    C’est ce qu’on appelle une amélioration ??? 🤡 

    Et encore... ce pseudo-plateau à 350/400 est induit par un fort recul de l’activité de dépistage, qui se traduit par une forte augmentation du taux de positivité frôlant désormais les 10% !!!

    

    Nous allons donc « rouvrir » alors que l’épidémie est presque 2x plus active que lorsqu’elle a conduit à la saturation des réanimations, aux déprogrammations de soins...
    La logique est trop subtile pour moi 😅

    Alors vous me direz « il faut vivre avec le virus », « nous aurons des protocoles sanitaires »...
    Ce que nous n’avons donc pas réussi depuis plus d’un an, nous allons miraculeusement y parvenir avec une épidémie encore plus active, avec des variants +transmissibles...

    De quels protocoles parlons-nous ?
    De protocoles qui ne tiennent toujours pas compte de la transmission par aérosols ?
    Des protocoles virtuels qui « sautent » aussitôt l’euphorie retrouvée ?...

    Nous avons donc une simple stabilisation relative de l’incidence, à un niveau très élevé, avec des mesures dites « de confinement » 🤡 et nous allons donc lever ces mesures, et grâce à la pensée magique, la situation va s’arranger ! 😅

    On parle de réouvertures par palier de 2/3 semaines, comme si la progressivité avait un quelconque effet protecteur contre la transmission virale 😂

    Avec une incidence massive comme celle qu’on observe actuellement, tout relâchement, même progressif, s’associera inexorablement à une dégradation épidémiologique rapide.
    Sans oublier que les hôpitaux sont tjs saturés et en forte déprogrammation...

    La progressivité de la réouverture peut, au mieux, retarder la 4ème vague (dénommée ainsi uniquement par souci de lisibilité puisque nous ne sommes jamais sortis de la 2ème vague)...

    Ce qui nous amène à l’impasse actuelle : rouvrir le pays pour préparer la saison touristique estivale.
    On croît alors revivre l’été « calme » de 2020 !😅
    On oublie juste quelques petits détails :...

    A) L’Europe sortait d’un confinement massif qui avait écraser la circulation virale sur tout le continent (et idem dans bcp d’autres régions du globe) ;
    B) L’incidence était au plus bas avec <800 cas dépistés par jour en France lors du déconfinement...

    A l’époque, il avait fallu moins d’un mois pour voir le virus réapparaître dans les eaux usées via les analyses du réseau OBEPINE.
    L’incidence clinique avait commencé à ↗️ dès début juillet... tout comme le discours rassuriste/dénialiste...

    Et nous avions alors à faire à des lignées virales peu transmissibles, proche de la souche D614 apparue à Wuhan.
    Désormais, le variant B.1.1.7 🇬🇧 est dominant, 70% plus transmissible, et d’autres du même « calibre » circulent...

    Et nous croyons donc que l’été va avoir un goût de vacances !?🤡
    Pensons déjà aux soignants ! Qui va leur dire qu’ils ne pourront pas prendre de congés cet été pour assurer la continuité des réas saturées ???...

    Ou alors, qui va dire aux Français qu’ils ne pourront pas avoir accès aux soins, car les soignants sont épuisés, et ne peuvent plus assurer la prise en charge de ce surplus massif et durable d’activité ???...

    Alors les rassuristes évoquent la « saisonnalité » du virus.
    Pour rappel, les fluctuations épidémiques observées ne sont que la résultante des « stop & go » appliqués depuis 1 an. Cette « saisonnalité » est donc totalement artificielle...

    L’OMM le rappelait il y a moins d’un mois : les observations mondiales ne supportent pas l’hypothèse d’une saisonnalité de la COVID !
    https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/covid-19-lorganisation-meteorologique-mondiale-appelle-a-ne-pas-se-fond

    D’ailleurs, allez dire aux Brésiliens, au Africains du Sud, aux Indiens... que le virus ne circule pas l’été...


    Covid-19 : l’Organisation météorologique mondiale appelle à « ne pas se fonder sur les conditions climatiques pour assouplir les mesures contre la pandémie » "À ce stade, les données disponibles ne corroborent pas l’utilisation des facteurs météorologiques et de qualité de l’air pour permettre aux gouvernements d’assouplir les mesures qu’ils prennent", aff… https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/covid-19-lorganisation-meteorologique-mondiale-appelle-a-ne-pas-se-fond

    On va alors me dire que nous avons désormais la vaccination, et que tel le Graal, elle va arrêter la pandémie sans rien avoir à faire de plus ! 🤡
    Alors pour rappel, le Chili a vacciné >2x plus que nous et subi sa plus forte vague, lui imposant un confinement total 

    On va alors me dire que c’est parce qu’ils ont utilisé un vaccin Chinois peu efficace.
    Ils ont également utilisé le vaccin de Pfizer/BioNTech, et la situation des plus âgés montrent pourtant que leurs vaccins sont efficaces :
    https://twitter.com/JorgeGalindo/status/1381246058915897345?s=20

    Alors on va me citer les exemples britanniques et israéliens.
    Oui, mais ces 2 pays n’ont pas limité leur réponse à la seule vaccination !
    Ils appliquent une stratégie de suppression virale !

    Ils ont d’abord écraser leur épidémie avec un confinement national.
    Même Boris Johnson le rappelle, c’est bien le confinement et pas la vaccination qui a sorti son pays de la 3ème vague, et il craint désormais la 4ème vague :
    https://twitter.com/BBCPolitics/status/1381919420101066752?s=20

    Le confinement britannique a permis d’atteindre une incidence d’environ 25 cas dépistés / 100k / 7j, ce qui est un seuil quasi parfait pour appliquer la suppression virale via le triptyque tester/tracer/isoler... Vous savez ? La stratégie que la 🇫🇷 a abandonné 🤡 

    Depuis, le Royaume-Uni teste massivement (bien plus que nous), contrôle ses frontières avec des quarantaines obligatoires, en hôtels désignés et contrôlés, avec des amendes plus que dissuasives.

    En Israël, la situation est similaire avec un confinement qui a écrasé l’incidence au même niveau qu’au Royaume-Uni 

    Et depuis, Israël applique une stratégie de suppression virale stricte, avec un testing massif, un contrôle strict de ses frontières, l’usage d’un Green Pass pour l’accès aux espaces publiques, et un contact tracing très intensif via la téléphonie

    https://twitter.com/jaimylepaquet/status/1361800083398938630?s=20

    La comparaison avec la situation française, où l’heure est à l’optimisme ferait presque rire si ce n’était pas tragique !
    Vous remarquerez qu’alors qu’Israël affiche une incidence très <<< à la nôtre, ils testent quasiment autant que 🇫🇷 où l’épidémie fait rage !😅 

    Alors oui, alerter ne sert à rien...
    Nous sommes probablement dans une phase de la pandémie où la discours sanitaire, la prudence, n’est plus audible pour une population usée par un an de « vivre avec », qui s’est accoutumée à une mortalité massive...

    Cette phase est peut-être nécessaire... même si elle ne sera pas facile, mais elle amènera peut-être à la prise de conscience !?
    Donc continuons de croire que l’été va bien se passer, continuons de croire que la ligne d’arrivée est proche...

    Continuons de voir la médecine comme la simple pratique se résumant à trouver un « cachet » pour chaque maladie... Nous avons eu l’HCQ pour 2020, l’IVM pour 2021...
    Continuons de rejeter les mesures de prévention via la suppression virale

    Continuons de croire qu’il suffit de vacciner quelques personnes dites « fragiles » pour régler le problème.
    Continuons de croire que le retour à la vie normale est pour bientôt...

    Et continuons donc à prendre du retard pour appliquer les seules stratégies qui se sont montrer efficaces contre la COVID et qui finiront par s’imposer mais dans la douleur face à l’échec vaccinal, à l’afflux incessant de variants, à la saturation durable des hôpitaux...

    Encore une fois, alerter ne sert à rien.
    Après plus d’un an passé à hurler dans le désert, cela me paraît désormais ridicule.
    Mieux vaut me taire.
    L’espoir fait vivre, advienne que pourra.

  • L’hymne à Nikkal, la plus ancienne partition musicale connue au monde se dévoile en musique
    https://www.rtbf.be/musiq3/article/detail_l-hymne-a-nikkal-la-plus-ancienne-partition-musicale-connue-au-monde-se-


    Tablette « Hymne à Nikkal », le plus ancien vestige de notation musicale
    © Musée national de Damas, Syrie

    Quand l’une des plus anciennes partitions musicales de l’Histoire traverse les siècles et se dévoile à nos oreilles… Ne vous êtes-vous jamais demandé à quoi ressemblait la musique jouée il y a des milliers d’années ? Grâce à une tablette découverte dans les années 1950 par des archéologues français dans l’ancienne cité d’Ougarit, en actuelle Syrie, c’est maintenant possible. Ecoutez ce chant vieux de 3400 ans.
    […]
    Parmi les chercheurs qui se penchèrent sur ces tablettes, la professeure d’assyriologie de l’Université de Californie Anne Draffkorn Kilmer, accompagnée de la musicologue belge Marcelle Duchesne-Guillemin, s’est intéressée à celle qui était la mieux conservée, afin de tenter de déchiffrer cette partition musicale. Après plusieurs années de travail, les deux chercheuses ont réussi à déchiffrer la tablette, révélant ainsi le plus ancien vestige de notation musicale connue à ce jour. Un document d’autant plus précieux qu’il a révolutionné notre vision de l’histoire de la musique, révélant qu’il devait exister une théorie musicale bien avant les Grecs, contrairement à ce que certains musicologues avançaient. De son travail est né le disque Sounds from silence, réalisé avec son collègue Richard Crocker, dans lequel on trouve des informations sur la musique antique du Proche-Orient.

    D’après un article de 1988 du musicologue Robert Fink dans la revue Archeologia Musicalis, ces morceaux confirment que l’échelle diatonique à 7 degrés et la notion d’harmonie existaient il y a 3400 ans dans la musique sumérienne.

    Cette fameuse tablette, cataloguée sous le nom « d’hymne hourrite h.6 », était donc la seule qui soit dans un état de conservation suffisante pour être déchiffrée et interprétée. Outre la notation musicale, cette tablette présente « l’hymne à Nikkal », une prière à la déesse Nikkal, fille du dieu de l’été Khirkhibi et épouse du dieu de la lune Yarikh. Nikkal, qui signifie « Grande Dame et fructueuse », était la déesse des vergers. Cet hymne est vraisemblablement une invocation pour accorder la fertilité aux femmes stériles.

    En dessus de ce texte, écrit en hourrite, on retrouve des indications musicales, inscrites en akkadien. Sous un double trait, une série de termes akkadiens empreints de hourrite, accompagnés chacun d’un chiffre représentent des termes musicaux techniques correspondant, vraisemblablement, à des cordes ou des intervalles. Si la lecture des notes et du tempo reste sujette à interprétation, cela n’a pas empêché des musicologues de retranscrire la partition pour la rendre lisible et interprétable. C’est ce que fit notamment le musicologue anglais Richard Dumbrill. Et c’est sur cette base musicale que le musicien Michael Levy a interprété à la lyre la plus ancienne partition musicale du monde, que nous vous proposons d’écouter ci-dessous.

    https://www.youtube.com/watch?v=64aouN2oohM