alimielle

Les filles sages finissent au paradis, les autres vont où elles veulent.

  • Bandes de femmes, réseaux de femmes à travers l’Histoire – L’Histoire par les femmes
    https://histoireparlesfemmes.com/2019/06/11/bandes-de-femmes-reseaux-de-femmes-a-travers-lhistoire

    …en Égypte antique, une école formait les femmes à la médecine ?
    …le Dahomey comptait un régiment officiel de femmes guerrières et redoutées ?
    …en France, des femmes ont été élues avant même d’obtenir le droit de vote ?
    …pendant la Seconde Guerre mondiale, des aviatrices soviétiques ont semé la terreur dans les rangs allemands ?
    …la conquête spatiale s’est appuyée sur le travail précis et méticuleux d’unités entières de mathématiciennes ?

    Plutôt que de s’attacher à des destins singuliers et exceptionnels, l’ouvrage décrit des actions ou des destins collectifs de femmes anonymes, de l’Antiquité à nos jours, sur tous les continents. Il s’efforce de mettre en lumière ces femmes de l’ombre qui ont lutté ensemble pour leurs droits, affronté des destins communs, défendu main dans la main une cause ou encore fait progresser la science et la culture !

    A retrouver dans votre librairie préférée ou sur le site des éditions Jourdan !

  • Obfuscation : est-il possible de se camoufler sur internet en 2019 ?
    http://www.socialter.fr/fr/module/99999672/801/obfuscation__est_il_possible_de_se_camoufler_sur_internet_en_2019

    À l’heure du capitalisme de surveillance, la vie privée est devenue la denrée du commerce des données. Pour retrouver un peu d’anonymat sur le web, il existe des outils : bloqueurs de publicités et extensions anti-traqueurs. Un essai propose une autre stratégie : l’obfuscation.

    Alors que le dernier roman d’Alain Damasio, Les Furtifs (ed. La Volte), imagine un futur dystopique où les données personnelles sont utilisées pour bercer les citoyens dans un “technococon”, on peut se demander s’il est nécessaire – ou même possible – de camoufler son activité sur internet.

    Car la captation des données personnelles est devenue le modèle économique d’un certain nombre de géants du numérique. C’est une comparaison qui a fait florès ces dernières années : les données seraient devenues notre nouveau pétrole, renfermant un potentiel extraordinaire comme un lot de problèmes. Reste que, contrairement au pétrole, la matière première des données personnelles, c’est nous.

    Multiplier les signaux parasites pour camoufler une trace : et si c’était la meilleure manière de rester anonymes sur internet aujourd’hui ? L’essai d’Helen Nissenbaum et Finn Brunton, Obfuscation, La vie privée, mode d’emploi (C&F éditions) propose une réponse au “contexte de surveillance généralisée” qu’ils dénoncent : l’obfuscation. L’idée est relativement simple : “l’obfuscation consiste à produire délibérément des informations ambiguës, désordonnées et fallacieuses et à les ajouter aux données existantes afin de perturber la surveillance et la collecte des données personnelles”.
    Comprendre l’obfuscation

    Le livre propose plusieurs exemples concrets pour illustrer cette stratégie de résistance née bien avant internet. Utilisons une métaphore : c’est un peu comme cacher les étoiles avec un feu d’artifice. Pour faire plus concret, prenons une scène emblématique du péplum Spartacus (1960) : les soldats romains demandent aux esclaves rebelles d’identifier leur chef pour qu’ils puissent le crucifier ; alors que Spartacus (incarné par Kirk Douglas) s’apprête à se dénoncer, les autres esclaves l’entourent et chacun proclame : “Je suis Spartacus”.

    Si cet exemple date un peu, et relève de l’action collective, l’obfuscation propose d’adopter aujourd’hui cette méthode de saturation sur internet dans le but de “provoquer une révolution” contre la captation des données. Helen Nissenbaum et Finn Brunton détaillent quelques moyens de pratiquer l’obfuscation aujourd’hui.

    L’application TrackMeNot, qu’Helen Nissenbaum a contribué à développer, permet ainsi de saturer un moteur de recherche. Le but n’est pas de “dissimuler les recherches effectuées par l’usager, [mais de] brouiller les pistes par le bruit généré avec d’autres recherches”. Ainsi, si vous recherchez “où sortir à Paris”, l’application peut simultanément entrer les requêtes “chaussures pour enfant”, “meilleures pizzas de Lyon” ou “lampe halogène télescopique”.

    Autre exemple : l’extension AdNauseam (Helen Nissenbaum a également travaillé dessus), qui clique sur toutes les publicités affichées par un navigateur. En conséquence, il devient impossible de savoir lesquelles intéressent vraiment un internaute.
    Rendre le pistage plus onéreux

    Établir le profil d’un utilisateur devient ainsi une tâche bien plus ardue. L’obfuscation ne permet pas de disparaître complètement, mais joue avec un ingrédient clef : le temps. “Les coffres impossibles à forcer n’existent pas. Leur résistance se mesure en temps - c’est-à-dire combien de temps faut-il à un perceur [...] pour les ouvrir”.

    Lorsque des bots Twitter ont saturé les discussions sur les irrégularités des élections Russes en 2011 en utilisant le même hashtag que ceux qui les dénonçaient, il ne s’agissait pas d’effacer les protestations. Les messages parasites rendaient le traitement de l’information plus chronophage : lorsque tout était tiré au clair, il était trop tard pour que l’information soit utilisable.

    L’idée est la même pour le profil d’un internaute : l’obfuscation ne propose pas d’effacer la trace, ni de la rendre invisible. Simplement, le pistage devient plus complexe, donc plus onéreux pour les entreprises, donc moins rentable. Or, le ciblage se justifie (aujourd’hui) avant tout par un motif économique, ce qui fait d’ailleurs dire à la chercheuse Shoshana Zuboff que nous sommes entrés dans l’ère du “capitalisme de surveillance”.
    Une question de morale

    La pratique de l’obfuscation, puisqu’elle relève du resquillage, soulève plusieurs questions.

    Est-ce que c’est malhonnête ? Les auteurs justifient que nous vivons dans un contexte “d’asymétrie informationnelle”, reprenant le concept développé par Frank Pasquale dans son essai The Black Box Society (2015). Selon Helen Nissenbaum et Finn Bruton, “la collecte de données personnelles et leur exploitation sont faites dans des circonstances incompréhensibles, avec des finalités opaques et selon des modalités mystérieuses”. Ce n’est pas parce qu’un utilisateur utilise un moteur de recherche qu’il consent (sciemment) à ce qu’on accède à toutes ses données personnelles. Dès lors, puisque le contrat est biaisé d’un côté, il peut être braconné (pour reprendre un concept de Michel de Certeau) de l’autre.

    Est-ce que c’est responsable d’un point de vue écologique ? Chaque recherche a un coût énergétique – et génère donc son lot d’émissions de CO2 ; on pourrait donc supposer qu’une abondance de requêtes aurait un impact écologique néfaste. “Pour défendre TrackMeNot des accusations de gâchis, argumente l’essai, nous pouvons montrer que l’usage que fait cette application du réseau internet est insignifiant par rapport au trafic généré par les images, les fichiers audios, et les vidéos”. En d’autre termes : non, ce n’est pas écologique, mais c’est un moindre mal. Toutefois, si l’obfuscation était pratiquée non de manière marginale, mais en masse, les conséquences en termes de consommation de bande passante seraient problématiques.

    Est-ce que c’est respectueux vis-à-vis des autres internautes ? Un utilisateur qui passe entre les mailles du filet continuera de profiter (presque) gratuitement des services parce que les autres paient pour lui en laissant leurs données être exploitées. Là, il devient plus épineux de répondre. La justification serait que l’obfuscation est une arme du faible, qui s’adresse d’abord à “ceux qui oeuvrent au niveau local, aux usagers lambda et à la marge du système, qui ne sont pas en position de dire non”.

    Une efficacité qui varie selon le contexte

    Produire quelques données parasites qui seront vite englouties par les géants du big data peut, selon les auteurs du livre, avoir un impact : tout dépend des objectifs de l’obfuscateur, de ceux de son adversaire, et des moyens employés par les deux parties dans l’affaire. Selon que l’on souhaite “gagner du temps”, “fournir une couverture”, “brouiller le profilage” ou encore “exprimer [sa] révolte”, on ne répond pas aux mêmes maux.

    Prenant en compte l’évolution du contexte, Finn Brunton estime qu’aujourd’hui, l’une des grandes forces de l’obfuscation demeure la provocation : “L’idée, c’est aussi de ruiner la valeur des données. Lorsque nous avons publié ce livre, nous étions animés par un sentiment de colère. Il est sans doute encore plus grand aujourd’hui.”

    Selon Thomas Bourgenot, chargé de plaidoyer de l’association Résistance à l’agression publicitaire, “l’obfuscation est une stratégie intéressante comme outil de résistance individuel. Appliquée à l’échelle collective, ce serait peut-être plus efficace, mais également très énergivore.”
    D’autres outils pour se camoufler

    Il existe une stratégie qui peut se coupler à l’obfuscation : tenter le pari de l’invisibilité. Parmi la myriade d’extensions qui proposent de protéger des traqueurs, Résistance à l’Agression publicitaire en recommande deux : “Privacy Badger et uBlock font très bien le travail. S’équiper d’autres modules en complément n’est pas nécessaire, et risque de nuire au bon fonctionnement du navigateur”. D’autant que certaines extensions sont douteuses : “AdBlock était recommandable pendant un temps ; puis ils ont créé l’idée de publicités acceptables. Ils ne filtrent pas certaines publicités, notamment celles de Google, or c’est Google qui les finance.” De même, l’association a découvert que Ghostery “utilise les données collectées pour les revendre à d’autres organismes”.

    Si ces solutions constituent un pis-aller acceptable pour se camoufler sur internet, c’est plutôt le système dans son ensemble qu’il faudrait remettre en question : “L’obfuscation ne remet pas en cause le problème de la publicité ciblée ; nous souhaiterions que les sites cessent de mettre des trackers sur leurs pages, continue Thomas Bourgenot. Par ailleurs, si l’on souhaite arrêter d’être pistés, il faut se passer des GAFAMs. Ce sont toutefois des pratiques plus solidement ancrées, qui seront plus lourdes à changer.”

    Pour espérer vraiment naviguer sur internet l’esprit libre, il faudrait donc se tourner du côté du web alternatif et des logiciels libres : adopter toute la galaxie d’applications proposées par Framasoft, remplacer le moteur de recherche de Google par celui de DuckDuckGo, Qwant ou SearX, ou encore utiliser le relais ToR. Autant de moyens de bricoler en attendant une réaction politique qui permette d’imposer une régulation au niveau collectif.

    #C&F_éditions #Obfuscation #Helen_Nissenbaum #Finn_Brunton

    • Ne reculant devant aucune mission, Usbek & Rica analyse de temps en temps l’origine de mots étranges que les plus de 20 ans ne sont pas forcément en mesure de comprendre. C’est le cas de l’obfuscation. Démarche consistant à brouiller ses traces en ligne, elle est un peu « l’arme du faible » du citoyen qui ne souhaite pas jeter sa vie en pâture aux plateformes et tente de brouiller les pistes comme on affiche un poker face. Les scandales récurrents concernant les données personnelles devraient lui assurer un bel avenir. Encore faudrait-il que ça marche…

      https://usbeketrica.com/article/obfuscation
      http://trackmenot.io

  • POUR EN FINIR AVEC LA « MÉTHODE ALINSKY » - Le Monde Libertaire
    https://monde-libertaire.net/?article=Pour_en_finir_avec_la__methode_Alinsky_

    Implicitement, Alinsky semble se rattacher à une conception judéo-chrétienne et individualiste libéral de l’être humain où celui-ci serait globalement rationnel, motivé par l’intérêt personnel [note] et des passions égoïstes que l’organisateur.rice professionnel.le doit attiser, manipuler pour une mobilisation réussie. Par ailleurs, son idéologie est fondée sur une foi proclamée dans le peuple et porte vers une société libre et ouverte tendant à plus d’égalité et de justice sans aller vers un égalitarisme qu’il redoute. Se revendiquant d’un idéal démocratique [note] , l’idée est que les collectifs mobilisés par des organisateur.rice.s professionnel.le.s doivent travailler à construire des rapports de force en leur faveur par le biais d’action directe non violente afin que leur chef.fe puisse négocier des compromis avec le camp adverse (entreprise, propriétaire immobilier, administration).
    Après avoir enchaîné des petites victoires sur la base de compromis, ces collectifs doivent essaimer sur l’ensemble du territoire national pour aboutir à une prise de pouvoir par les urnes [note] .

    Le rôle des organisateur.trices professionnel.le.s dans cette stratégie est de s’introduire dans les collectifs en luttes, d’y légitimer leur présence, d’identifier des meneur.se.s, de les former et enfin de parvenir à exercer dans l’ombre le pouvoir c’est-à-dire orienter l’action des collectifs dans le sens qu’ils savent bon. Ielles sont censé.e.s quitter les collectifs au bout de quelques années pour en organiser d’autres car « pour être partie prenante de tout ce qui se fait, l’organisateur ne doit être partie prenante de rien en particulier. » [note] . Les chef.fe.s peuvent connaître plusieurs types d’issues, signer un compromis avec la partie antagoniste, intégrer le système de pouvoir en place par la nomination, l’élection ou l’institutionnalisation du collectif de lutte comme interlocuteur officiel des autorités.

    #alinsky #organisation

  • Seuils de pauvreté : le mauvais calcul de l’Observatoire des inégalités | Le Club de Mediapart
    https://blogs.mediapart.fr/pierre-concialdi/blog/080619/seuils-de-pauvrete-le-mauvais-calcul-de-l-observatoire-des-inegalite

    Dans le dossier consacré par Libération du 5 juin au dernier rapport de l’Observatoire des inégalités, une infographie donne des seuils de pauvreté et de richesse pour diverses situations familiales. Le même graphique est reproduit dans un billet publié le 6 juin sur le site de Mediapart[1]. Pour les familles nombreuses (couples avec 3 enfants et plus) le seuil de pauvreté est de 1928 €, soit environ 70€ de moins que le seuil défini pour les couples avec deux enfants (1999€). Autrement dit, il faut moins de ressources aux familles nombreuses qu’aux couples avec deux enfants pour « sortir », en quelque sorte, de la pauvreté alors que leurs besoins sont pourtant plus importants. L’écart est aussi frappant entre les familles monoparentales (dont plus de la moitié comporte 2 enfants ou plus) et les couples sans enfant. Ces derniers doivent disposer d’un peu plus de 1500 € par mois pour sortir de la pauvreté alors que leur voisine de palier qui élève seule 2 enfants n’aurait besoin que d’un peu plus de 1000€. Il n’y a pas d’erreur ni de coquille dans ces chiffres. L’observatoire des inégalités assume depuis longtemps le résultat paradoxal de ce calcul des seuils de pauvreté qui aboutit à en pervertir la signification.
    Pour calculer un seuil de pauvreté monétaire, on définit arbitrairement une norme en-dessous de laquelle les individus sont qualifiés de pauvres. Ce seuil équivaut à un certain pourcentage (50%, 60%...) du revenu médian, celui qui partage la population en deux parties égales (une moitié se situe au-dessus, l’autre moitié au-dessous). Le seuil retenu par l’observatoire est de 50% pour tous les ménages. Là n’est pas l’explication du paradoxe.

    Ce qui distingue le calcul de l’observatoire de toutes les approches existantes, c’est qu’il retient le revenu médian correspondant à chaque situation familiale prise isolément et non pas le revenu médian de l’ensemble de la population française comme on le fait habituellement. Le seuil de pauvreté des familles nombreuses est ainsi égal à la moitié du revenu médian de ces familles nombreuses ; le seuil de pauvreté des personnes seules est égal à moitié du revenu médian des personnes seules, etc. Comme le revenu des familles nombreuses est plus faible que celui des couples avec deux enfants, ce calcul aboutit à un seuil de pauvreté moins élevé pour les familles nombreuses.

    Le chiffrage du seuil de pauvreté dépend ainsi très fortement de la position de chaque type de ménage dans l’échelle des revenus. Les besoins des enfants de familles nombreuses sont évalués à l’aune de la condition sociale de ces familles aux revenus généralement modestes. Ils sont donc moins importants, dans l’optique de l’Observatoire, que ceux des enfants des familles de taille restreinte aux revenus plus élevés. En résumé, cette méthode de calcul considère que les besoins de toutes les personnes ne sont pas (ou ne devraient pas être ?) les mêmes. Dans ce schéma de pensée, il n’y a pas d’égalité face à la nécessité. D’où le paradoxe initial dont une autre lecture est de dire que, selon l’Observatoire, les besoins des familles nombreuses seraient moins importants que ceux des familles restreintes. Aucune analyse de la pauvreté ne permet de soutenir une telle conclusion.

    Ce mode de calcul aboutit à donner une représentation fragmentée de la réalité sociale. Il y a ainsi le monde des familles monoparentales, celui des couples sans enfant, celui des personnes seules…mais ces mondes sont étanches. Ils coexistent sans faire véritablement société par rapport à un repère commun. Mais comment progresser alors vers une société inclusive ?

    Dans des sociétés rongées par l’anomie, il est essentiel de pouvoir disposer de repères pertinents pour nourrir le débat public. Il est regrettable que sur une question aussi essentielle que celle de la pauvreté, l’Observatoire des inégalités continue d’entretenir une confusion qui ne peut qu’être nuisible à ce débat.

    Question @simplicissimus est-ce que ca veut dire que les mères célibataires sont en fait encore plus nombreuses et plus pauvres que ce que les statistiques montrent ?

    • À la lecture de l’article, avant d’arriver à ton questionnement, je me faisais la remarque – pour la énième fois ! – que le seuil et le taux de pauvreté sont toujours nommés de façon incomplète, ce induit à penser en terme de pauvreté absolue. Il s’agit toujours de (seuil et taux de) #pauvreté_relative ; relative à quoi ? À un groupe de référence.

      Le choix méthodologique discuté ici est de choisir comme groupe de référence la population tout entière, solution préconisée par PC, ou de rapporter à des sous-groupes déterminés par la composition familiale, option (très) violemment critiquée par le même.

      Or il y a un lien entre niveaux de revenus et composition familiale, ce que montre le graphique autour duquel a lieu la discussion


      (l’article de Libération est là :
      https://www.liberation.fr/france/2019/06/04/un-riche-peut-en-cacher-plein-d-autres_1731721 )
      version simplifiée de celui qu’on peut trouver dans le Rapport 2019

      (extrait des bonnes pages dudit Rapport consultées ici
      https://fr.calameo.com/read/0048113144955c7921fdc )

      Quand on se déplace vers la droite sur l’axe des types de famille les revenus augmentent à tous les étages de la distribution ( Ie quelque soit le décile). À l’exception de la dernière catégorie couple, + de 2 enfants où ça baisse légèrement.

      Je souligne (encore et toujours) ce que rappelle @aude_v, ci-dessus que le taux de pauvreté est essentiellement un indicateur de dispersion. Ainsi dans la méthodologie de l’OdI, si on augmente d’une somme fixe les revenus de toutes les personnes seules, leur seuil de pauvreté va s’élever mais le taux de pauvreté (relatif au groupe Personne seule) ne variera pas. Pour l’approche où la référence unique est l’ensemble de la population, l’effet n’est pas du tout aussi immédiat (il dépend des formes des répartitions et de la proportion du type de famille) mais devrait (sauf «  pathologie  ») aboutir à une augmentation du seuil de pauvreté global (puisque les revenus - du moins une partie d’entre eux - ont augmenté) et à une baisse du taux de pauvreté (global) des Personne seule ainsi qu’à une légère augmentation du taux de pauvreté des autres catégories (le revenu médian global a augmenté du fait des Personne seule mais pas le leur).

      Bref, je suis de l’avis de PC : un seuil de pauvreté global.

      Pour discuter du lien avec la composition familiale, il faudrait pouvoir disposer de l’analyse «  duale  », à savoir la répartition par type de famille des «  riches  » et des «  pauvres  ».

      Je bute enfin dans l’article de Libération sur le dernier graphique reproduit (dont je ne sais s’il vient du Rapport puisqu’il ne figure pas dans les quelques pages accessibles) qui utilise des sources complètement différentes et qui n’est d’ailleurs pas commenté dans l’article.

      Il laisse entendre que sur le long terme (depuis 1920…) ça va plutôt en s’améliorant pour les pauvres (enfin, par la moitié de la population aux revenus les plus bas) et qu’après une très mauvaise décennie des années 80 le balancier repart dans le « bon » sens. Je tique juste sur le fait qu’il s’agit des revenus avant impôts et prestations sociales, donc pas vraiment comparable avec les chiffres précédents…

    • C’est possible qu’il y ai de meilleurs procédés, mais cette méthode fait qu’on en discute ici et que j’ai appris deux ou trois trucs et pas compris d’autres aussi. Egoistement je le remercie de son bourrinage qui m’as attiré l’attention sur ce sujet de spécialistes.
      Ce qui me surprend et que j’ai peut être pas compris, c’est que j’ai l’impression que ce seuil de pauvreté est calculé en fonction de seuls revenus moyens de groupes et non selon un rapport entre les couts de la vie* et des revenus. Ca ferait que certains groupes pourraient avoir un revenu moyen qui ne permet pas l’accès à un logement ou autres besoins vitaux (ce qui les met dans la pauvreté à mes yeux) mais que ca serait pas considéré comme « pauvre » statistiquement car la moyenne du groupe est le référent et non pas un revenu minimum viable.

      *par là je veux dire une sorte de revenu minimum viable pour pourvoir aux besoins en logement, nourriture, vetements, énergie, santé, hygiène, assurance pour chaque citoyen·ne qui servirait de base ce calcule.

    • Ça revient plus ou moins au même : justement avec le ratio logement/transports. Le gros des factures est au même tarif partout, même si on n’a pas le même service en bout de ligne. Parfois, c’est plus cher (et moins bien) à la cambrousse, comme pour internet en zone définitivement non dégroupée. Et si les logements sur nettement moins chers au m², il faut bien comprendre qu’il y a très peu de toutes petites surfaces disponibles en cambrousse et que les grandes maisons qu’on y trouve sont très coûteuses à l’entretien, parce qu’il s’agit d’un parc vieillot à indigne. Donc, tu gagnes pas tant que ça sur le logement, sauf en terme d’espace, mais financièrement, c’est pas loin de se valoir.
      Par contre, on te demande rarement de présenter 4 générations de garants et 10 ans de salaires de riche pour y accéder. Sinon, ça resterait vide.

      Le souci, c’est précisément l’accès au non-marchand : plus trop de services publics, donc des frais et des problèmes en permanence, ce qui a un coût. Là, déjà, c’est 1500€ de frais en plus parce que ma fille est au lycée et en internat, faute de possibilité plus proche. Et encore, je suis contente, j’ai la prise en charge des 570€ de frais de transports qui vont avec par la région… sauf que, entre les jours fériés non desservis, les grèves, les retours directs pour maladie, j’ai quand même dû financer de ma poche une bonne dizaine d’A/R dans l’année, soit un total d’un peu plus de 2000km forcément en bagnole, plus le temps passé (si j’avais été en salariat, je pense que j’aurais dû laisser du salaire, là, à force !).

      Et on pense à la suite, c’est à dire au fait qu’on a aucune idée de la manière dont on va pouvoir financer le supérieur. Si tu es en ville, tu as toujours la ressource (un peu mesquine, mais non !) d’aller à la fac du coin. Mais là, ça veut dire… logement en ville, donc, on revient au problème de départ… mais avec des revenus de la campagne.

      Parce que voilà, ce que les minima sociaux ne reflètent pas non plus, ce sont les disparités d’accès au salaire : les postes à valeur ajoutée sont tous concentrés en ville. Les (très) bon salaires aussi. Les fonctionnaires permettaient de lisser un peu dans les sous-préfectures, mais le démontage des services publics fait disparaitre ses sources de revenus. Donc les perspectives d’emploi et de salaire sont toujours moins bonnes.

      Mais en même temps, pour de plus en plus de choses, nous devons nous rendre dans les villes… qui ne veulent pas de nous : pas de transports en commun périphéries→métropoles et nouvelle politique d’exclusion des voitures des métropoles = péage urbain.

      Donc, tu vois, je pense qu’avec les frais et avantages cachés, on peut s’en tenir à un seuil de vie unique… et par personne !

    • Mais il n’existe pas cet indicateur ? Ca me semble pas plus difficile à calculé que tous ces multiplicateurs et taux de moyennes de revenus par groupes. On doit avoir tous les détails dans les études de marché ou conso, alors je comprend pas comment ce chiffre est présenté avec ce genre de statistiques sur la pauvreté.

    • Sur gogol j’ai trouvé ceci qui est peut être un début - c’est une moyenne par pays par rapport au cout de la vie à new-york :
      https://planificateur.a-contresens.net/classement_par_pays/cout_de_la_vie.html

      ici une estimation par les gentes elles mêmes :
      1.490 euros par mois : le coût de la vie selon les Français

      https://www.latribune.fr/actualites/economie/france/20140205trib000813704/1.490-euros-par-mois-le-cout-de-la-vie-selon-les-francais.html

    • Avant et dans d’autres pays ou à d’autres époque, on peut/pouvait toujours trouver une piaule quelque part : garni/meublé, comme dans Le jour se lève.

      @aude_v
      Sans remonter à l’époque du film Le jour se lève j’ai souvent loué des meublés (en France) dans les années 80/90 et pour moins de 150 euros. ça ne ressemblait pas à l’ambiance du film de Carné mais j’étais pas loin de celle du bouquin de Georges Orwell.


      https://www.curabooks.fr/l/george-orwell-dans-la-deche-a-paris-et-a-londres

    • Le voila cet indice :

      Pour l’Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion sociale (ONPES), qui publie ce vendredi son rapport annuel, ce revenu de référence s’élève à 1.424 euros par mois pour une personne seule sans enfant . Des chiffres obtenus par consensus, mêlant participation de citoyens et évaluations d’experts en vue de définir ce qu’est un revenu minimum permettant de « disposer des ressources suffisantes, non seulement pour faire face aux nécessités de la vie quotidienne (se loger, se nourrir, avoir accès à la santé…) mais aussi pour avoir la possibilité de participer à la vie sociale ».

      https://www.20minutes.fr/societe/1556807-20150306-quand-seul-comment-vit-1424-euros-mois

      C’est ici que devrait être le revenu minimum, RSA et autres seuils.

    • j’ai jamais eu de punaises dans mon lit @mad_meg parait que c’est horrible. Des poux, des morbacs... et les locataires de Gainsbourg me font penser que les bains-douches ont aussi pratiquement disparu des grandes villes.
      Je me souviens de partager une piaule, en 85, occupé par deux arabes dans le XI à Paris. Dont un me sous louait son lit (20 francs/jour) pendant qu’il était parti au bled quelques semaines. Son collègue faisait parfois un succulent couscous. La piaule était propre mais dans la cour il y avait des rats plus gros que le mickey-maousse de gainsbarre.

    • voici le détail du chiffre fournis plus haut :

      Pour en arriver à cette estimation mensuelle de 1.424 euros, l’ONPES a élaboré une liste de postes de dépenses dont elle a évalué puis additionné les coûts pour une personne vivant seule dans un logement social dans une ville moyenne comme Tours ou Dijon.

      Au premier rang des dépenses incompressibles, c’est sans surprise le loyer pèse le plus sur les finances. Un poste de dépenses qui représente 33% du budget, avec un coût moyen s’élevant à 471 euros. Viennent ensuite les frais transports (21%) et l’alimentation (15%).
      Participer à la vie sociale

      Partir en vacances une à deux semaines par an, pratiquer des activités culturelles et sportives, se faire un resto de temps en temps et pouvoir offrir des cadeaux : toutes ses dépenses ont été considérées par les personnes interrogées comme relevant d’un besoin minimum. Avec 150 euros, soit 11% du revenu total, un célibataire sans enfant pourrait s’offrir une vie sociale décente, selon l’estimation du rapport de l’ONPES.

      Et pour être bien dans ses pompes, ce budget de référence est aussi pensé pour s’octroyer chaque mois une enveloppe shopping d’une centaine d’euros pour les vêtements et les produits d’hygiène et de beauté.
      A chaque famille son budget

      En plus de celui des personnes seules, le document présente aussi des chiffres élaborés pour les autres configurations familiales. Le budget de référence d’une famille monoparentale avec deux enfants s’élève ainsi à 2.599 euros par mois, celui d’un couple avec deux enfants à 3.284 euros et celui d’un couple d’actifs sans enfant à 2.133 euros. Des chiffres majorés de 150 à 300 euros par mois lorsque le logement n’est pas social mais loué dans le parc privé.

      Dernier détail : ces frais, calculés sur la base de personnes vivant dans des villes de taille moyenne comme Tours et Dijon, ne s’appliquent pas aux millions de personnes qui vivent dans de grandes villes, où les prix, notamment ceux du marché immobilier, sont plus élevés.

    • Il s’agit pas d’un revenu pour urbain·nes mais une moyenne nationale et même pour les transports en commun certaines villes sont très chères :

      Côté transports, dix agglomérations (incluant l’Île-de-France) pratiquent des tarifs supérieurs à la moyenne nationale de 269,49 euros . À Tours, Rennes, Lyon, Dijon et Lille, l’abonnement avoisine ou dépasse les 300 euros

      https://etudiant.lefigaro.fr/article/cout-de-la-vie-etudiante-un-budget-moyen-de-837-72-eur-par-mois-se

      donc 280€ c’est pas mal et c’est pas un luxe de pollueur·euse en SUV. C’est le prix moyen des transports en commun dans les villes de ce pays.

    • 280€ ca doit comprendre effectivement les voitures et les déplacements des deux semaines de vacances. Je me déplace surtout à pied et je ne connais pas les tarifs des transports.

      @vanderling je croie pas que devoir frauder les transports ou être sous la surveillance des services sociaux ( par exemple les TCL sont connus pour humilier mensuellement les abonnées bénéficiant de tarifs sociaux). Il me semble qu’un indicateur de revenu décent devrait être au dessus des seuils de l’aide sociale.

      Il y a aussi le seuil d’imposition qui peu servir d’indicateur de niveau de vie décent.

      14 610 € : c’est le seuil du revenu net imposable d’une personne seule (célibataire, divorcé, séparé ou veuf) pour une part de quotient familial, au-dessous duquel un contribuable n’a à payer d’impôt en 2019 sur ses revenus perçus en 2018. Il s’agit d’une somme identique à celle de l’an dernier.7 janv. 2019

      Ca fait 1217,5€ par mois -14% d’impôts, (170,4€/mois)
      Au final les français imposables les moins riches disposent de 1047,1€ par mois et par personne une fois les impôts payés.

    • Ah, le calcul de l’impôt sur le revenu…
      Il est progressif et donc se calcule par tranche.

      La première tranche est celle qui est à 0%, elle doit être autour de 9700€.

      Donc, la seconde tranche est celle qui paie des impôts… effectivement à 14% au lieu de 5… mais à partir de 9700€.

      Donc, le gus imposable à 14610€ de revenu (aurait dû faire un don pour passer à la tranche en-dessous, mais bon !), il paie sur la partie qui dépasse la première tranche, soit 9700€.

      Donc la part de revenu taxée à 14% est de 14610-9700 : 4910€, soit 687,2€ (ce qui est beaucoup pour ce niveau de revenu, la tranche à 5% était tout de même plus appropriée !), c’est à dire 57€/mois, ce qui nous fait un revenu disponible de 1160€/mois, ce qui n’est quand même pas gras pour un gus qui doit en plus supporter un patron la moitié de son temps de veille.

      À noter que les types qui couinent qu’ils sont taxés à 45%, font l’impasse sur le fait que les 45% ne s’appliquent pas à l’ensemble des revenus qu’ils n’ont pas réussi à optimiser, mais bien sur la tranche de revenus où commencent les 45%. Leurs 9700 premiers euros sont taxés à 0% comme pour tout le monde, ils paient 14% sur le tranche suivante comme tout le monde, et ainsi de suite. Donc leur taux effectif de prélèvement n’est pas du tout de 45%, mais moins.

    • Ah, j’oubliais la déduction forfaitaire sur l’impôt à payer pour les petits revenus imposables.

      Réduction de l’impôt 2019
      Réduction forfaitaire de 20%

      Une réduction forfaitaire de 20% du montant théorique de l’impôt est accordée aux ménages dont le revenu fiscal de référence (RFR) est inférieur à 21 037 € (personne seule) ou 42 073 € (couple), augmenté de 3 797 € par demi-part.
      Réduction dégressive

      A partir de 18 985 € de RFR (personne seule) ou de 37 969 € (couple), majorés des éventuelles demi-parts (3 797 €), un dispositif de lissage est appliqué pour limiter les effets de seuil.

      soit R1 : le seuil de 21 037 € ou de 42 073 €, majoré des éventuelles demi-parts
      soit R2 : le revenu fiscal de référence du couple
      N = R1 moins R2
      D : 2 000 € pour les personnes seules et 4 000 € pour les couples.

      La réduction d’impôt ne sera pas de 20%, mais de 20% x N/D.

    • J’ai eu le nez fin cette semaine @mad_meg j’ai pris 10 tickets = 13.50 euros (dont 1 gratuit, merci la Star) un peu plus de 1 euro le transport de 30 mn pour me rendre dans le centre de Rennes, ça reste cher et un control. Tout ça pour gagner le smic, merde je vais finir par enfiler un gilet jaune.

    • Sinon, voilà les tranches 2019

      Le montant de l’impôt sur le revenu dépend des tranches et des taux d’imposition. Voici le barème 2019 sur les revenus 2018 tel que prévu par le projet de loi de finances.

      Jusqu’à 9 964 : 0% ;
      de 9 964 à 27 519 : 14,00% ;
      de 27 519 à 73 779 : 30,00% ;
      de 73 779 à 156 244 : 41,00% ;
      au-delà de 156 244 : 45%.

    • Sans compter les différents transferts sociaux dont, pour commencer la prime d’activité pour laquelle je vois que le plafond de revenu est cette année de 1,5 SMIC soit pour une pour personne seule, 1790€ nets/mois.

      Calcul complexe, le montant étant progressif puis dégressif,…

    • C’est parce que nous sommes dans un pays nataliste que le coût d’un enfant est largement sous-estimé ?

      Il n’y a pas beaucoup de moments dans la vie où un gosse ne coûte pas trop cher. En gros, il faut une pièce de plus, donc rien que cela tout les mois, sur le prix du logement ; il faut lea nourrir et il y a des âges où ielle mange plus qu’un adulte en pleine santé. Il y a les déplacements supplémentaires, les frais de scolarité, qui augmentent de façon exponentielle.

      Bref, je ne vois pas pourquoi le coût d’un enfant est si mal évalué.

    • Les femmes ont de 50% (les avocates) à 5% ( celles qui s’en sortent le mieux) de revenus en moins que les hommes pour un travail égal, imagine ce que ca laisse aux enfants. On arrive même pas a faire interdir de les frapper et les humilier alors une vie décente... C’est pas ce que parcoursup leur réserve. Dans ma recherche de cet indice de revenu décent je ne fait pas de distinction d’âge, revenu par personne ca comprend les enfants, comme les personnes adultes et personnes âgées aussi. C’est une moyenne par personnes qui comprendrait toutes les personnes. Les nuances sont apporter par les autres indices tel que l’étude de départ qui considere les enfants comme des animaux d’élevage dont le coût baisse quand tu les élèvent en batterie.

  • Pourquoi l’actualité récente rappelle si furieusement l’année #1938 - Les Inrocks
    https://www.lesinrocks.com/2019/04/19/idees/idees/pourquoi-lactualite-recente-rappelle-si-furieusement-lannee-1938

    10 ans après le #krash du #jeudi_noir (sept. #1929)...

    Dans un essai subtil, “#Récidive, 1938” (éd. Puf), le #philosophe Michaël #Fœssel enquête sur l’année 1938 en France. Sans forcer le trait, il montre à quel point elle hante le présent, par des #ressemblances_troublantes.

  • Les ZUP sont dans l’Est lyonnais : De Vénissieux à Vaulx-en-Velin, une histoire des quartiers populaires [Radio Canut] - Rebellyon.info
    https://rebellyon.info/L-histoire-de-deux-quartiers-populaires-20747

    Les Minguettes à Vénissieux, le Mas du Taureau, petit pont, la Grappinière à Vaulx en Velin, deux ZUP de l’Est lyonnais racontées par deux habitants qui reviennent sur leur histoire, du milieu des années 60 à la fin des années 90. [...]

    L’occasion notamment de (re)découvrir l’histoire de deux quartiers populaires de l’Est lyonnais. Avec deux habitants, l’un de Vaulx en Velin, l’autre de Vénissieux, on revient sur la construction des ZUP, l’aspiration à une vie moderne au milieu des années 60 et l’occasion de sortir des bidonvilles, la ségrégation qui se met doucement en place, le racisme auquel doivent faire face les populations marginalisées, les affrontements avec la police, les mouvements d’auto-organisation au début des années 80, l’espoir vite déçu de la gauche au pouvoir, les émeutes de 1990 mais aussi les spécificités de la vie dans une barre d’immeuble, « en fait ici chaque tour représente un village […] l’allée et le hall c’est la place du village » et la destruction programmatique des tours au nom du mal-logement et de la mixité sociale.

    https://rebellyon.info/home/chroot_ml/ml-lyon/ml-lyon/public_html/local/cache-vignettes/L300xH197/arton20747-2d24c.jpg?1558971091

    https://rebellyon.info/home/chroot_ml/ml-lyon/ml-lyon/public_html/IMG/mp3/vent_d_est_-_vaulx_venissieux.mp3

    #audio #zup #ségrégation #urbanisme #racisme #répression

  • CrimethInc. : Faire le Procès des Idées : le Laboratoire Répressif de l’État grec : Un Entretien avec Nikos Romanos, Anarchiste Emprisonné
    https://fr.crimethinc.com/2019/03/19/faire-le-proces-des-idees-le-laboratoire-repressif-de-letat-grec-un-e

    Les lois grecques « anti-terroristes » sont largement inspirées des directives des Nations-Unies et de l’Union Européenne en matière de lutte contre le terrorisme ; pour la plupart, elles ont été rédigées après le 11 septembre. En 2001, le gouvernement social-démocrate PASOK a mis en place la majorité de la législation grecque « anti-terroriste » ; à l’époque, elle visait principalement les organisations criminelles. En 2004, le gouvernement de droite Nouvelle Démocratie à ajouté un nouveau chef d’accusation : celui d’« organisation terroriste. » Le tristement célèbre article 187A est apparu dans ce paquet législatif.

    L’article 187A définit la nature et la portée des soi-disant « organisations criminelles » ou « terroristes » et décrit le rôle d’un « terroriste isolé » — ou « terroriste individuel » — au sein d’une organisation. Dans les deux cas, il n’est pas nécessaire de commettre un crime réel pour déterminer qu’une personne a participé à une action coordonnée contre l’État et doit donc être emprisonnée pendant de nombreuses années. L’article laisse au·à la juge toute latitude pour interpréter comme bon lui semble les preuves fournies par la police. Cela a déjà conduit à de nombreuses arrestations et à de longues peines d’emprisonnement, ciblant principalement les anarchistes et les anti-autoritaires.

    L’année dernière, lorsque Nikos Romanos et plusieurs autres anarchistes se sont retrouvés en procès, le procureur a répété à plusieurs reprises : « Ce sont des anarchistes, donc leurs actions sont terroristes. » Cette phrase résume le message que l’État grec souhaite envoyer.

    #répression #terrorisme #anarchisme #justice

  • The wire, Tarentaize sur écoute - Numéro Zéro
    http://lenumerozero.lautre.net/The-wire-Tarentaize-sur-ecoute

    La municipalité Perdriesque se veut à la pointe de la Smart City, design, ultra-connectée et surveillée. Les start-up de la cité du design sont donc mises à l’honneur avec ce nouveau projet digne de Georges Orwell. Son petit nom c’est SOFT pour Saint-Étienne Observatoire des Fréquences du Territoire. On croirait presque à un dispositif de défense de nos droits, type Observatoire international des prisons. Rien à voir.
    Pour la première fois en France, une vingtaine de capteurs sont installés dans l’espace public, dissimulés dans des lampadaires ou des panneaux de signalisation. Ils n’enregistreront pas les voix (pour l’instant) mais détecteront les bruits « suspects » et donneront l’alerte. L’objectif affiché est de prévenir les keufs en cas de cris ou de coups de feu. Une fois de plus, la lutte contre le terrorisme sert de prétexte à une plus grande surveillance de nos vies. Un agent sera dédié à l’écoute des alertes pour confirmer à l’oreille si les bruits décelés sont bien suspects. On redoute la confirmation par vidéosurveillance qui risque de pousser encore plus loin la réduction de nos libertés privées. L’expérimentation de six mois risque d’aller plus loin par la suite et déployée sur toute la ville.

    #big_brother #surveillance

  • Il faudrait travailler seulement 9h par semaine pour contrer le réchauffement climatique
    https://www.cnews.fr/monde/2019-05-22/il-faudrait-travailler-seulement-9h-par-semaine-pour-contrer-le-rechauffement

    Selon une étude britannique, les citoyens européens devraient drastiquement réduire leur temps de travail pour limiter le réchauffement climatique.

    Au rythme actuel des émissions carbone, il faudrait en effet que les Britanniques travaillent seulement 9 heures par semaine pour maintenir le pays sous le seuil critique de 2°C de réchauffement climatique, a établi le thinktank britannique Autonomy, cité par le Guardian.

    Selon les projections de ce dernier - basées sur les chiffres des émissions de gaz à effet de serre - des réductions de temps de travail similaires seraient nécessaires en Suède et en Allemagne.

    Cette étude démontre ainsi la nécessité d’inclure la réduction du temps de travail dans la lutte contre le réchauffement climatique, résume Will Stronge, directeur d’Autonomy. « Une semaine de travail plus courte est non seulement viable (grâce aux progrès technologiques) mais également essentielle » pour la planète, souligne-t-il encore.

  • Occupation : la police française, précieuse alliée du IIIe Reich
    https://www.geo.fr/histoire/occupation-la-police-francaise-precieuse-alliee-du-iii-eme-reich-127070

    Les 16 et 17 juillet 1942, 9 000 policiers et gendarmes français montrent aux autorités allemandes de quoi ils sont capables lors de la rafle du Vél d’Hiv. Durant l’Occupation, du simple gardien de la paix au préfet, les fonctionnaires français vont appliquer avec zèle la politique des Allemands, devançant même parfois leurs exigences.

    Mais c’est dans la mise en œuvre de la politique anti-juive que la police française va se montrer la plus redoutable. La machine infernale se met en branle en mai 1941. Ce mois-là, à Paris, des agents frappent aux portes de quelque 6500 foyers juifs. A ceux qui leur ouvrent, les policiers tendent un papier plié comme un pneumatique, et s’en vont aussitôt. Le document remis - le « billet vert », comme on l’appelle en raison de sa couleur vert pomme - est une convocation à se rendre, dès le lendemain matin, dans trois lieux précis de la capitale : la caserne Napoléon, celle des Minimes ou le gymnase Japy. Lorsque la personne arrive sur place, les policiers lui confisquent ses papiers d’identité, avant de la faire monter dans un autobus... trois mille sept cents juifs tombent ainsi dans le piège du billet vert.

    Les 16 et 17 juillet 1942, 9 000 policiers et gendarmes français montrent aux autorités allemandes de quoi ils sont capables : selon la préfecture, lors de la rafle du Vél d’Hiv, le nombre d’arrestations s’élève à 13 152 personnes à Paris. Dans le reste de la France, on assiste à ces mêmes coups de filet gigantesques. A Montargis, la rafle se déroule en plein 14 juillet, sans crainte de choquer l’opinion. A Nancy, en revanche, la rafle du 19 juillet 1942 est un échec.

    La faute à sept policiers qui ont refusé d’obéir aux ordres. La veille de l’opération, Edouard Vigneron, chef du service des étrangers, et six de ses collègues se sont en effet réparti les fiches des personnes devant être arrêtées afin d’aller les avertir. Vigneron, resté au poste de police, couvre ses collègues. Ces derniers font du porte à porte et préviennent les juifs menacés : « Ce soir, ne dormez pas chez vous. » Ils leur demandent aussi de prévenir d’autres familles. A midi, les sept policiers déjeunent ensemble et font le point, cochant les fiches de ceux qu’ils n’ont pu avertir. Puis ils repartent en ville achever leur mission de sauvetage. Le lendemain, les Allemands préfèrent renoncer à faire partir le convoi pour Auschwitz : il n’y a pas assez de personnes interpellées.

  • Des centaines de migrants, les « Gilets Noirs », occupent l’aéroport de Roissy contre les déportations. Solidarité !
    https://www.revolutionpermanente.fr/Des-centaines-de-migrants-les-Gilets-Noirs-occupent-l-aeroport-

    Dimanche 19 mai, 14h : les Gilets Noirs (migrant.e.s à la rue et foyers de toute l’Ile-de-France en lutte) et le collectif La Chapelle debout viennent d’envahir l’aéroport de Roissy Charles de Gaulle !

    Ils et elles sont plusieurs centaines.

    Contre les déportations et pour des papiers pour tous.tes ! Il veulent parler au PDG d’Air France et au premier ministre Edouard Philippe.

    Ce n’est pas par hasard que nous nous retrouvons dans ce lieu. Ce n’est pas une contestation symbolique. Ce lieu est la base arrière et l’avant poste de la guerre contre les sans papiers et tou.tes les étranger.eres illégalisé.es.

    Depuis plusieurs mois, nous nous organisons. Nous avons déjà arraché des victoires. Aujourd’hui, nous lançons aujourd’hui une campagne contre la peur et la honte et pour l’égalité, la dignité, la justice et leur déclinaison concrète :

    DES PAPIERS POUR TOUS.TES !!

    #migration #paf #cra #sanspapiers #déportations

  • La justice cerbère des centres de rétention 1 : le juge des libertés et de la détention - Rebellyon.info
    https://rebellyon.info/La-justice-cerbere-des-centres-de-20667

    Les centres de Rétention Administrative (CRA) sont des prisons pour les étranger.es auxquel.les on ne reconnaît pas le droit de séjourner en France. Ils sont pensés pour les enfermer puis les expulser hors du territoire français. Le CRA constitue l’ultime étape de la répression contre les personnes étrangères pour les déporter de force et s’assurer qu’ils et elles ne vont pas revenir. Le CRA en lui-même ne peut fonctionner seul. Il fait partie d’un système, réunissant différentes institutions et différent.es acteurs.rices [1], cherchant à emprisonner, isoler, dégoûter torturer et déporter les étranger.es en dehors des frontières. Le « système CRA » s’assure qu’il n’existe aucune faille qui permette aux personnes étrangères de s’en sortir. Un des éléments majeurs de ce système est l’appareil judiciaire, qui légitime la criminalisation des personnes et leur répression en les inscrivant dans un cadre légal. 

    La justice fait partie intégrante du « système CRA » ; le vocabulaire et les codes qu’elle mobilise aussi. C’est pourquoi nous avons fait ici le choix de ne pas reprendre des termes juridiques forgés dans le seul objectif de cacher le traitement déshumanisant réservé aux personnes sanspapiérisées et de les réprimer. Ainsi nous utiliserons par exemple le terme de prison à la place de la catégorie administrative « rétention », puisque le CRA est bien un lieu d’enfermement pour des personnes criminalisées par la préfecture, le tribunal administratif, et le tribunal de grande instance. La rétention n’a de sens que pour les acteurs.rices qui la pensent et l’appliquent, sans corrélation avec la situation des personnes qui subissent la punition de l’enfermement au motif d’être étrangères.

    Nous emploierons également le terme de déportation pour désigner ce que l’administration nomme faussement « mesure d’éloignement » ou « expulsion ». En effet, le terme de déportation désigne le fait qu’un Etat, pour des motifs politiques [racisme], interne des personnes dans des camps [CRA] pour les expulser hors du territoire national dans un lieu de son choix .

    https://rebellyon.info/home/chroot_ml/ml-lyon/ml-lyon/public_html/local/cache-vignettes/L300xH182/arton20667-bb1bd.jpg?1557930059

    #cra #enfermement #répression #tribunal #justice #migration #racisme

  • Tamara (ex-détenue kurde) : « Dans la prison, il y a une super lutte collective »
    http://www.alternativelibertaire.org/?Tamara-ex-detenue-kurde-A-l-interieur-il-y-a-une-super-lutte

    On se lève collectivement à 7h30  ; c’est nous qui décidons de nous lever à cette heure-là. La raison c’est que quand ils viennent nous compter, ils ne nous voient pas en pyjama ou mal réveillées. C’est notre discipline, c’est notre règle : ils ne peuvent pas nous voir en situation de «  faiblesse  ». Quand ils viennent nous compter, nous avons déjà pris notre petit déjeuner, les lits sont faits…

    À part cela, on met beaucoup à profit notre temps d’incarcération pour apprendre et se politiser davantage, ou faire évoluer notre conscience. On se donne des heures pour lire des bouquins, et après on discute avec les amies autour des livres que les unes ou les autres ont lus. On fait juste des pauses pour manger, mais on revient rapidement à nos lectures pendant des temps de silence collectif. Il y a aussi des temps un peu plus formel, où nous nous répartissons certains livres pour en faire après des présentations devant toutes les autres. Chacune a une espèce de responsabilité dans les tâches de la journée.

    #luttes #kurde #prison #répression

  • Stratégies : Dépasser l’entre-soi antifa
    http://www.alternativelibertaire.org/~fil/?Strategies-Depasser-l-entre-soi-antifa

    Avec la décrue numérique et la perte d’influence des organisations traditionnelles du mouvement ouvrier lors des dernières décennies, on peut constater depuis plusieurs années un flou stratégique autour du combat antifasciste, exercé par de moins en moins de personnes et tendant à reproduire actions et évènements plus par habitude qu’en imaginant une construction pertinente de l’antifascisme auprès des masses.

    S’il ne s’agit pas ici d’aller à l’encontre de ce qui se réalise auprès des groupes antifas spécifiques (concerts, bars militants, blogs de veille et d’informations), on peut estimer qu’existe une tendance à l’entre-soi  : certains groupes priorisent l’organisation d’évènements culturels autour de concerts et de looks «  antifa  » stéréotypés axés sur la démarche de «  ressusciter  » la tradition d’un ancien groupe communautaire (skinheads antifascistes) tendant à renforcer le côté affinitaire et minorisant du milieu, en ne permettant pas à celles et ceux qui sont éloignés de cette culture d’y avoir leur place.

    #fascisme #luttes #antifa

  • Grenoble : un arrêté inédit de non remise à la rue en cas d’expulsion
    Le Dauphiné : https://www.ledauphine.com/isere-sud/2019/05/14/grenoble-un-arrete-inedit-de-non-remise-a-la-rue-en-cas-d-expulsion

    C’est un acte politique fort qu’a posé la Ville de #Grenoble lundi 13 mai en conseil municipal.
    Désormais, lors de toute #expulsion de domicile sur le territoire de la commune, il devra désormais « être fourni au maire ou à son représentant qualifié la justification qu’une solution effective, décente et adaptée de #logement ou le cas échéant d’hébergement, ait été proposée à la ou aux personnes concernées ».

    « Une expulsion est un drame, martelait Alan Confesson, conseiller municipal de la majorité. Il n’est pas acceptable de répondre à cette situation dramatique par une situation d’exclusion ».

    « C’est une victoire, la mobilisation a payé, soulignait Patricia Ospelt, membre du #Dal. Ça fait un an qu’on essaie d’avancer cette idée pour qu’il n’y ait plus d’expulsion sans relogement. Bien sûr, il faut encore voir comment ça va se passer concrètement mais là, on a posé les fondations. »

    #squat #habitat #precarité

  • Indonesia: Post-May Day Update and Call for International Solidarity
    https://mpalothia.net/indonesia-post-may-day-update-and-call-for-international-solidarity

    In Bandung, there was a peaceful action by a group of anarchists almost 1000 strong. It even consisted of mothers, children and teenage girls. Police attacked them and broke the bloc into two groups. They were then chased, beaten and arrested. The pretext for this was ‘vandalism’, some spray-painted graffiti. Many of those who were arrested were stripped and had their heads shaved. Some were spray-painted on their faces and bodies as well. Many were forced to crawl along the road in their underwear. In total 619 anarchists were arrested, of these, 3 still remain in custody for destruction of property.

    https://www.youtube.com/watch?v=FKMaOpUxZEg

    https://youtu.be/jpEcZksGbgQ

    #indonésie #1er_mai #répression #solidarité_internationale

  • Comparution immédiate : 31 minutes et au trou [vidéo] – Anti-K
    https://www.anti-k.org/2019/05/04/comparution-immediate-31-minutes-et-au-trou-video

    Quand on se représente un procès en général on s’imagine quelque chose de long avec des mois voire des années entre l’interpellation du prévenu et le verdict du procès. Et bien avec la CI vous pouvez vous retrouver arrêté le lundi, interrogé pendant 24 à 48h en garde à vue, jugé en 30mn le mercredi et passer les années qui suivent en prison.

    La comparution immédiate c’est une forme de procès particulièrement accéléré puisqu’elle dure en moyenne 31 mn1. Et cette seule durée doit déjà nous interpeller : on sent bien que quelque chose cloche quand un procès dure moins longtemps qu’un épisode de Secret Story. C’est à dire qu’on consacre aujourd’hui plus de temps à savoir qui a volé le shampoing de Jonathan dans la maison des secrets qu’à déterminer la culpabilité ou non d’un prévenu qui risque de finir en prison.

    https://www.youtube.com/watch?v=mnKDeDaFwsk

    #justice #tribunaux #répression #comparution_immédiate #criminalisation

  • Un compagnon anarchiste a été violemment agressé à coups de couteau dans la librairie Publico cet après-midi. A priori, rien ne montre qu’il s’agisse de le viser spécifiquement mais plutôt l’organisation qu’il représente, nous, anarchistes au sein de la Fédération Anarchiste.
    Nous ne nous laisserons pas impunément menacer, intimider ou violenter. Nous continuerons à lutter et porter, haut et clair, nos messages politiques, qui sans doute dérangent en ces temps de lutte. Nous continuons le combat contre cette société qu’on nous impose.

    https://www.monde-libertaire.fr/?article=Communique_de_la_Federation_anarchiste_(2_mai_2019)
    #anarchisme #agression

  • Lire : Berlin, 1933. La presse internationale face à Hitler de Daniel Schneidermann - Acrimed | Action Critique Médias
    https://www.acrimed.org/Lire-Berlin-1933-La-presse-internationale-face-a

    Comment cet aveuglement médiatique a-t-il été possible ? Pourquoi l’alerte n’a-t-elle pas été donnée ? Pourquoi cette absence de clairvoyance, voire même cette complaisance ? Combien aurait-t-il fallu de boycotts de commerces juifs, de tabassages de rue par les milices brunes, de lois antisémites, de disparitions inexpliquées, de suicides, de morts en camps de concentration ? Se poser ces questions est aussi une façon d’inviter les journalistes, encore aujourd’hui – et Daniel Schneidermann s’y inclut – à la vigilance. Si cette petite communauté de journalistes étrangers a si peu vu et si peu dit, si leurs journaux ont si peu conservé du peu qu’ils ont transmis, s’ils n’ont pas été ébranlés par les déportations de communistes, ni par les premières persécutions de Juifs, s’ils ont réussi à conserver de bonnes relations avec les nazis, c’est que des raisons relatives aux pratiques des journalistes se combinent à des facteurs économiques, idéologiques et psychologiques.

    #allemagne #nazisme #presse #médias

  • « On comprend pourquoi certains prisonniers ont préféré demander à leurs proches de ne pas venir pour leur épargner cette humiliation »Communiqué des femmes de prisonniers de Condé sur Sarthe et du Syndicat PRP | L’envolée
    http://lenvolee.net/on-comprend-pourquoi-certains-prisonniers-ont-prefere-demander-a-leurs-pro

    Qu’allaient-ils encore nous réserver ? Juste des palpations ? Qu’allaient-ils faire avec les enfants et les nourrissons ? Par précaution, pour ne pas traumatiser les petits, certaines d’entre nous ont préféré y aller seules pour ce premier parloir.

    En arrivant, on constate rapidement que les matons ont la haine contre nous : ils ont saccagé l’abri famille. Dès l’arrivée dans le sas, on comprend qu’ils feront tout pour nous humilier. Il y a des flics en renfort. Avec les matons, ils sont une vingtaine, et le directeur adjoint de la prison est là, alors que nous sommes moins de quinze… Ils nous font aligner contre le mur. Les enfants sont tous palpés, et pour les nourrissons, il faut leur enlever la couche devant un flic. Les adultes finissent tous en sous-vêtements ; on nous demande même de secouer nos culottes et soutiens-gorge. Le directeur adjoint force les flics à fouiller un vieux monsieur qui avait été initialement dispensé de l’humiliation. On comprend pourquoi certains prisonniers ont préféré demander à leurs proches de ne pas venir pour leur épargner cette humiliation. Le directeur adjoint se charge de mettre la pression sur certaines familles, leur demandant de gérer leur mari « agressif » (qui ne le serait pas après trois semaines dans ces conditions ?) sous peine de se voir supprimer leur parloir.

    #prisons #répression