François Isabel

Ni dieu, ni maître, nirvana

  • Un lanceur d’alerte affirme que les Etats-Unis détiennent des engins volants d’origine « non humaine »
    https://www.francetvinfo.fr/monde/usa/un-lanceur-d-alerte-affirme-que-les-etats-unis-detiennent-des-engins-vo

    David Charles Grusch, un ancien membre des services de renseignement américains, affirme que les Etats-Unis détiennent des engins « non humains ». Dans un article du site scientifique The Debrief (en anglais) publié lundi 5 juin, il explique avoir livré au Congrès des informations classifiées à ce sujet. Selon ce lanceur d’alerte, ces informations ont été cachées illégalement aux élus américains.

    David Charles Grusch a servi au sein des forces armées en Afghanistan, avant de travailler à l’Agence nationale de renseignement géospatiale (NGA). Il a notamment été affecté, de 2019 à 2021, à l’équipe chargée d’enquêter sur les ovnis. L’ex-militaire assure que les autorités américaines ont collecté, au cours des dernières décennies, des engins « intacts et partiellement intacts ». Il s’agit d’éléments « non humains », c’est-à-dire d’origine inconnue ou extraterrestre, « d’après leur forme » et leurs caractéristiques « uniques », comme « leur signature radiologique ».

    Les informations révélées par David Charles Grusch, qui a quitté le ministère américain de la Défense en avril, interviennent trois après la publication d’un rapport du Pentagone sur les ovnis. Ce document confirmait l’existence de plus d’une centaine de « phénomènes aériens » inexpliqués au cours des vingt dernières années. Aucun élément ne permettait toutefois d’affirmer qu’ils étaient d’origine extraterrestre.

  • À Carnac, 39 menhirs détruits pour construire un magasin Mr Bricolage : que s’est-il passé ? Ouest-France Sibylle Laurent
    À Carnac (Morbihan), une enseigne de bricolage sort de terre… sur un site qui hébergeait des menhirs, identifiés par la Drac (Direction régionale des affaires culturelles). Le permis de construire avait pourtant été accordé. Que s’est-il passé ?

    « Yves Coppens doit se retourner dans sa tombe… » L’alerte est venue vendredi 2 juin 2023 de Christian Obeltz. Ce Carnacois fait allusion au paléontologue breton, célèbre notamment pour sa découverte du fossile de Lucy, dans un billet publié sur le site de l’association Sites et monuments, qui vise « à défendre le patrimoine naturel et bâti ».

    Ce chercheur sur les populations néolithiques, également correspondant pour la Direction régionale des affaires culturelles (Drac) et collaborateur du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) de Nantes, évoque le fait que « plusieurs aménagements brutaux ont été réalisés, cet hiver et au printemps, aux abords des alignements de menhirs de Carnac, dénaturant ce site mondialement connu ».


    Conséquence : « La destruction des 39 menhirs du chemin de Montauban, s’indigne-t-il. C’est totalement illégal ! » Un permis de construire a en effet été délivré le 26 août 2022 par la mairie de Carnac (Morbihan) à la SAS Au marché des Druides, pour la construction d’un magasin Mr Bricolage, au sud de la Zone d’activités de Montauban. Les constructions sont en cours et le bâtiment est en train de sortir de terre.

    Le hic, c’est que cette zone, située aux abords du tumulus Saint-Michel, était référencée depuis 2015 sur l’Atlas des patrimoines, un catalogue en ligne établi par la Drac, recensant les sites archéologiques présents. « C’est un site également fait pour que les élus aillent le consulter, pour tout permis de construire », souligne Christian Obeltz.

    Le site de Montauban figurait par ailleurs sur la liste indicative du projet d’inscription sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco, qui concerne 397 mégalithes des rives de Carnac et du Morbihan, répartis sur 27 communes.


    Un intérêt historique connu
    L’intérêt historique du site de Montauban était pourtant connu. En décembre 2014, la même SAS Au marché des Druides avait fait une demande de permis de construire. La préfecture du Morbihan avait alors demandé, par arrêté, un diagnostic archéologique. « En raison de leur localisation, les travaux envisagés sont susceptibles d’affecter des éléments du patrimoine archéologique », justifiaient alors les services de l’État.

    Le rapport de l’Inrap (Institut national de recherches archéologiques préventives), qui résultait des fouilles, avait conclu à la découverte probable « d’un alignement mégalithique inédit », en avril 2015. Le site comprenait deux files de petites stèles en granit, se déployant chacune sur une cinquantaine de mètres de long.

    Le permis de construire avait alors été retoqué. « Les petits menhirs du chemin de Montauban constituaient sans doute l’un des ensembles de stèles les plus anciens de la commune de Carnac, à en juger par les datations carbone 14 obtenues en 2010 sur le site voisin de la ZA de Montauban », précise Christian Obeltz. Elles ont aujourd’hui disparu.

    Dans ces conditions de proximité avec un site désormais identifié, comment un nouveau permis de construire a-t-il pu être déposé, et surtout accepté ? Contacté, le maire de Carnac, Olivier Lepick indique ne pas avoir été au courant que la zone était référencée, et renvoie vers la Drac. « Le permis de construire est accordé par la mairie et les services de l’État, indique celui qui est également président de Paysages des mégalithes, qui porte le dossier de candidature au patrimoine mondial de l’Unesco. Nous sommes extrêmement attentifs à ce genre de choses, nous regardons les zones de pré-inscription archéologique. Dans ce dossier, de notre côté, nous avons respecté scrupuleusement la législation. »

    « Si on avait su, on aurait fait autrement ! »
    L’affaire semble en effet complexe. Selon la mairie, la Drac avait placé le site en zone de prescription dans l’ancien Plan d’occupation des sols (POS). Mais pas dans l’actuel Plan local d’urbanisme (PLU).

    De son côté, le gérant de la SAS, Stéphane Doriel, veut, lui montrer « sa bonne foi » : « J’ai déposé un permis de construire, qui a été instruit, affiché, qui a purgé les délais de recours. Aucun service, aucun document ne nous a jamais avertis d’une prescription, explique-t-il. Je ne suis pas archéologue, je ne connais pas les menhirs ; des murets, il y en existe partout. Si on avait su cela, on aurait fait autrement, évidemment ! » Le précédent permis de construire avait été refusé, selon lui, non à cause de ces menhirs, mais pour une problématique de zone humide. La Drac n’a pas pu être contactée, en ce début de semaine.

    « La loi est formelle : toute destruction d’un site archéologique est passible d’une lourde amende », rappelle Christian Obeltz. Qui avait déjà alerté la Drac en 2013 sur un permis de construire délivré à l’emplacement du tertre de Lann Granvillarec, un petit tumulus, figurant lui aussi sur les sites mégalithiques retenus dans le projet de classement à l’Unesco. À l’époque, les travaux avaient été arrêtés. La maison avait été déplacée.

    #menhirs #mégalithes #Carnac #patrimoine_naturel #archéologie #destruction #Bêtise #Morbihan #Mr_Bricolage #POS #PLU

    Source : https://www.ouest-france.fr/culture/patrimoine/a-carnac-39-menhirs-detruits-pour-construire-un-magasin-que-sest-il-pas

    • Reformulons : Les bricoleurs du dimanche qui vont chercher leurs OSB en voiture sont responsables de la destruction de biens culturels inestimables. Le maire n’est qu’un preneur d’ordres.

      PS : j’ai bien aimé comment la page Wikipédia de Carnac a été vandalisée quelques heures le jour des faits :)

  • « Le plus vieux squat de Paris » : au cœur de Saint-Nicolas-du-Chardonnet, bastion intégriste illégal | Actu Paris
    https://actu.fr/ile-de-france/paris_75056/le-plus-vieux-squat-de-paris-au-coeur-de-saint-nicolas-du-chardonnet-bastion-in

    C’est un édifice religieux parmi tant d’autres à Paris et, pourtant, il est occupé illégalement depuis bientôt plus de cinquante ans. L’église Saint-Nicolas-du-Chardonnet est le temple des intégristes catholiques, sous l’égide de la Fraternité Saint-Pie-X, non reconnue par les autorités ecclésiastiques. Un groupuscule qui fait parler de lui ces derniers jours, puisque, depuis le 22 mai 2023, un ancien prêtre de cette fraternité est jugé à La Roche-sur-Yon (Vendée) pour 27 viols et agressions sexuelles sur mineurs.

    D’une invasion paroissiale rocambolesque à un statu quo jamais résolu, retour sur cette insolite histoire, qui a permis la création d’un quartier général conservateur chéri par l’extrême droite au milieu du 5e arrondissement de la capitale.

    Des réfractaires aux changements de l’Église

    Aux sources de ce drôle de putsch : l’évolution de l’Église catholique durant les années 1960. Le concile Vatican II va profondément changer la liturgie chrétienne. En guise d’exemples, la messe ne se fait plus en latin, mais en langue vernaculaire, et le prêtre est désormais face aux fidèles et non de dos.

    Toutes ces modifications ne vont pas se faire sans heurts. Un certain nombre de fidèles et d’ecclésiastiques vont refuser ces évolutions. En 1970, en Suisse, est fondée par Mgr Marcel Lefebvre la Fraternité saint-Pie-X. Excommuniée par le Vatican, elle va jouer un rôle clé dans la prise de Saint-Nicolas-du-Chardonnet.

    Nous sommes en 1977. Depuis quelque temps déjà, les curés frondeurs organisent des messes dites traditionnelles dans Paris. « Nous nous réunissions dans la salle Wagram, où les cérémonies étaient mises en place juste après les soirées nocturnes », se remémore le trésorier du Rassemblement national, Wallerand de Saint-Just, présent lors de l’invasion de Saint-Nicolas-du-Chardonnet.

    Une invasion prévue

    Il est alors décidé de voir plus grand et de frapper fort pour les traditionalistes. Une église sera réquisitionnée, par la force si nécessaire. « Saint-Nicolas-du-Chardonnet a été choisie, car il n’y avait pas grand monde qui assistait aux messes », glisse Wallerand de Saint-Just.

    Le 27 février, sous la direction de l’abbé François Ducaud-Bourget, 800 fidèles se réunissent place de la Mutualité, non loin de l’église : « On nous a fait comprendre que nous allions nous rendre à Saint-Nicolas-du-Chardonnet. Nous sommes entrés alors que le curé célébrait la messe. Il a tout de suite compris que quelque chose n’allait pas », se souvient Wallerand de Saint-Just.

    Après cette intrusion massive de l’édifice, l’officiant est mis à la porte, et les traditionalistes s’installent dans l’église. Dès le lendemain, des échauffourées éclatent entre les nouveaux et anciens occupants du lieu : « Les prêtres nommés par l’archevêque s’étaient réfugiés dans l’immeuble situé juste à côté de l’église, ce qui ne facilitait pas les rapports », détaille l’ancien élu FN.

    Rapidement, de nouveaux fidèles intégristes viennent en renfort, poussant leur nombre jusqu’à 3 000. Une « garde » se met en place et des fidèles passent la nuit dans l’église pour éviter toute reprise. Au sein de cette foule, un cocktail composé des ingrédients les plus conservateurs du paysage national : partisans de l’Algérie Française, monarchistes, ou encore le tout jeune Front national.

    Une demande d’expulsion jamais appliquée

    Du côté de l’archevêché, l’invasion n’est pas en odeur de sainteté. Une demande d’intervention est faite au ministère de l’Intérieur et à la préfecture de Police. Les institutions temporisent. On évoque la séparation de l’Église et de l’État pour justifier que les képis ne s’interposent pas dans une querelle de soutanes. De plus, en cette année 1977 où Paris va se choisir un nouveau maire, l’heure n’est pas à l’esclandre.

    Une première action en justice va pourtant être menée. En juillet 1977, la cour d’appel de Paris ordonne l’expulsion des intégristes. La préfecture de Police n’agit pas, car, selon l’institution, « intervenir par la force risque de troubler gravement l’ordre public ».

    Obsèques polémiques et groupuscules d’ultradroite

    Après ce désaveu de l’État, le temps va passer, et la fraternité Saint-Pie-X va s’implanter dans l’église, devenant un temple ultraconservateur. Dans ce lieu, situé non loin du Panthéon, on y célèbre les obsèques de Maurice Bardèche, l’un des fondateurs du négationnisme, ou encore de Paul Touvier, chef de la milice lyonnaise sous l’Occupation. Entre ses murs, il n’y a pas que des enfants de chœur : le groupe Civitas y est très présent.

    Pour expliquer cette surprenante longévité, on parle de soutiens de poids. En 1997, la presse se fait l’écho d’une lettre de Bernadette Chirac envoyée au curé de la paroisse, s’excusant de ne pas avoir pu se rendre au dîner de commémoration des 20 ans de l’occupation de l’édifice religieux. En 1993, la Fraternité Saint-Pie-X va tenter de s’emparer de l’église Saint-Germain-l’Auxerrois, située en face du Louvre. Cette fois, la police dispersera les intrus.

    Tentative d’expulsion par la mairie

    Au début des années 2000, une tentative va être faite pour faire sortir les intégristes de la paroisse. Sylvain Garel, élu Europe Écologie les Verts (EELV) à l’époque, réussit à faire voter un vœu d’expulsion au Conseil de Paris. « C’est le plus vieux squat de Paris, et certaines des positions de la paroisse sont à la fois islamophobes et antisémites. Nous avions pu mettre [le maire] Bertrand Delanoë en minorité. Certains socialistes étaient partis aux toilettes pour ne pas avoir à voter », nous raconte l’ancien élu.

    Le vœu est un vœu pieux. La préfecture de Police n’interviendra pas. Contactée, l’institution nous a répondu que « plus de dix ans s’étant écoulés depuis l’avis d’expulsion de 1977, ce dernier n’est donc plus exécutoire. S’ils envisagent de demander l’expulsion des occupants, la Mairie de Paris ou l’affectataire des lieux doivent alors engager une nouvelle procédure judiciaire ».

    Un coup de force avorté

    Malgré cette fin de non-recevoir, Sylvain Garel va tenter un coup de force quelques années après. Sous son indication, des sans-papiers investissent l’église pour protester. « Qui, des sans-papiers ou des squatters intégristes, la police va-t-elle évacuer  ? », est-il inscrit sur un communiqué. Dans un certain calme, la tentative va échouer, les intrus en attente de régularisation étant sortis de l’église, sous le regard des fidèles.

    Aujourd’hui, la situation n’a toujours pas bougé. Dans la paroisse, la vie poursuit son cours comme dans celle de n’importe quelle église. Une plaque rend hommage à François Ducaud-Bourget. Sur la porte, on conseille fortement aux jeunes femmes de porter le voile pendant les messes. Du côté du diocèse de Paris, on fait avec et on s’étale peu sur la question. La paroisse Saint-Séverin est devenue Saint-Séverin-Saint-Nicolas, pour accueillir les fidèles chassés de leur église depuis bientôt cinquante ans.

    Contactée, la Ville de Paris n’a pas répondu à nos sollicitations.

    • UNE AFFAIRE D’EGLISE : LES DEBUTS DE L’OCCUPATION DE SAINT-NICOLAS-DU-CHARDONNET (27 Février- 4 Juillet 1977)
      https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-01116760/document

      page 16

      L’occupation de Saint-Nicolas-du-Chardonnet n’est pas un phénomène sans précèdent. Le 13 Février 1971, un groupe de gauchistes conduit par J-P Sartre et J-L Godard avait occupé le Sacré-Coeur pour commémorer les fusillades de la Commune. Le Recteur de la Basilique avait alors demandé à la police d’intervenir.
      Devant passer en jugement, le Cardinal Marty avait demandé pour eux la clémence de leurs juges.
      Monseigneur Gilson se souvient qu’à l’époque, Michel Poniatowski avait violemment critiqué l’initiative du Cardinal Archevêque de Paris. Il avait déclaré dans une émission de télévision : "Je crois qu’il faut faire très attention (...)

      Quant aux sans-papiers qui en 2003, après que cet élu ait signalé la particularité juridique de St Nicolas ont occupé l’église, reprenant une forme d’action déjà employée avant l’occupation de Saint-Bernard en 1996, ils avaient obtenu non pas un point d’ancrage de la lutte qui aurait permis à d’autres de sortir au grand jour pour lutter mais, en contrepartie dune sortie rapide, un rdv en préfecture.
      https://www.nouvelobs.com/societe/social/20031208.OBS0942/les-sans-papiers-quittent-saint-nicolas-du-chardonnet.html

  • Japon : Suffit-il de mettre beaucoup d’argent sur la table pour inciter à faire des bébés ?
    https://www.20minutes.fr/monde/japon/4039495-20230602-japon-suffit-mettre-beaucoup-argent-table-inciter-faire-b

    La population du pays du soleil levant semble être au crépuscule de sa vie. Au Japon, près de 30 % des citoyens ont 65 ans ou plus. C’est un record mondial, derrière Monaco qui accueille beaucoup de retraités. Face à une natalité en berne et dans l’espoir d’insuffler un rebond, Tokyo a annoncé ce jeudi un plan de 25 milliards de dollars.

    Mais mettre de l’argent sur la table est-il suffisant pour encourager une population à se reproduire ? 20 Minutes se penche pour vous sur la question grâce à l’expertise de Bénédicte Gastineau, démographe à l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD) et Stéphanie Toutain, sociologue démographe et enseignante-chercheuse à l’université Paris Cité.
    Le Japon souffre-t-il d’une baisse de natalité record ?

    En 2022, le nombre de naissances au Japon est tombé sous la barre des 800.000, au plus bas depuis le début de ces statistiques en 1899. C’est même presque deux fois moins qu’il y a quarante ans, d’après les chiffres officiels, rendus publics fin février. « Le Japon vit un vieillissement par le bas de la pyramide, avec moins de naissances, mais aussi par le haut parce que le pays à l’une des espérances de vie les plus élevées au monde », rappelle la sociologue démographe Stéphanie Toutain. Près d’un tiers de citoyens japonais ont 65 ans ou plus. « La population est très vieille au Japon, seulement 12 % des Japonais ont moins de 15 ans soit deux fois moins que ceux qui ont 65 ans ou plus », note Bénédicte Gastineau, démographe à l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD).

    De plus, le Japon est un pays très fermé à l’immigration. « Le pays vit en vase clos, une situation d’autant plus facile que c’est un archipel. Tous ces facteurs conduisent à un hiver démographique au Japon », explique Stéphanie Toutain. Une myriade d’autres pays ne comptent pas assez de naissances pour renouveler la population, à l’image de la Corée du Sud ou de l’Italie. Mais avec 800.000 naissances par an pour 120 millions d’habitants, le pays du soleil levant est particulièrement impacté. « A titre de comparaison, en France on enregistre 700.000 naissances par an pour 70 millions d’habitants », glisse l’enseignante-chercheuse à l’université Paris Cité. « Si la fécondité reste aussi faible, le Japon est menacé de disparaître. 900 communes sont déjà en voie d’extinction dans le pays », explique Bénédicte Gastineau.
    Les politiques pro-natalité fonctionnent-elles ?

    Dans l’espoir d’enrayer le phénomène, le gouvernement nippon a mis sur la table un plan de 25 milliards de dollars. Au menu s’entremêlent des aides financières directes pour les parents, des aides financières pour l’éducation et les soins prénataux ou encore le congé parental pour les pères et la promotion d’horaires de travail flexibles. « Les aides financières sont pensées pour inciter les citoyens à se reproduire mais je pense que ça a peu d’impact sur la fécondité d’un pays. Cela n’aide que ceux qui avaient déjà prévu d’avoir des enfants », estime Stéphanie Toutain. « Dans de nombreux pays européens, beaucoup d’aides financières pro-natalité ont été mises en place sans parvenir à empêcher le déclin de la fécondité », rappelle-t-elle.

    Les politiques pro-natalité sont très onéreuses - comme en témoigne ce plan de 25 milliards de dollars - pour des résultats souvent maigres. Or, en soutenant l’économie ces dernières années, Tokyo a déjà fortement creusé sa dette publique. L’archipel, qui compte aussi augmenter considérablement ses dépenses militaires, pourrait faire face à un écueil financier en mettant tant d’argent sur la table pour encourager la natalité. D’autant que le manque de soutien financier aux parents est loin d’être l’unique raison de la baisse démographique du pays. « Il faut se poser la question du pourquoi », souligne Bénédicte Gastineau.
    En dehors de l’argent, quels moyens peuvent avoir un effet positif sur la natalité ?

    « La fécondité est un phénomène très complexe qui dépend de multiples facteurs. La réduire à des mesures financières serait une erreur », pose d’emblée Stéphanie Toutain. Le Japon fait face à de nombreuses problématiques sur la natalité. La répartition traditionnelle des rôles est très figée dans l’archipel. D’après une étude du gouvernement en 2021, les Japonaises consacrent quatre fois plus de temps aux enfants et aux tâches ménagères que les hommes. Il est très mal vu et très difficile, à cause du manque d’options de garde, pour une mère de continuer à travailler. Ce qui explique que le Japon ait le plus fort taux de femmes de plus de 50 ans sans enfant dans l’OCDE, à presque 30 %.

    « Pour faire remonter la fécondité, il va falloir que la place des femmes change », prévient Bénédicte Gastineau. La démographe pointe aussi la place de l’enfant qui doit être ultra-performant avec tout ce que cela implique en termes d’investissement financier (cours particuliers, cours de musique etc.) mais aussi la rigidité de la structure familiale. Seules 2,4 % des naissances du pays surviennent hors mariage, le plus faible taux parmi les pays de l’OCDE. Les pansements que constituent les annonces gouvernementales seront insuffisants pour changer de modèle de société. « Au Japon, la femme est celle qui élève son enfant. Je ne suis pas sûre que ces mesures suffisent à contrecarrer cette image culturelle, très ancrée dans la société. En Suède, ça fonctionne mais la culture japonaise est toute autre », tranche Stéphanie Toutain.

  • Les plantes ne souffrent pas en silence | Pour la Science
    https://www.pourlascience.fr/sd/biologie-vegetale/les-plantes-ne-souffrent-pas-en-silence-25119.php

    Voici un constat de plus qui montre à quel point les plantes sont loin d’être passives et inertes contrairement aux idées reçues depuis l’Antiquité. Il y a plusieurs dizaines d’années, les biologistes avaient observé qu’en cas de manque d’eau, des bulles d’air se formaient dans le système vasculaire des plantes où circule la sève et produisaient un phénomène de cavitation. Cette dernière est à l’origine de vibrations acoustiques qu’il est possible d’enregistrer grâce à des micros placés au contact même des plantes. Itzhak Khait, de l’université de Tel-Aviv, en Israël, et ses collègues viennent de montrer que les plantes émettent aussi des sons détectables à distance – des sortes de « clics » très courts à des intervalles apparemment aléatoires – et que ceux-ci renseignent sur l’état physiologique de la plante. En condition de stress (déshydratation ou tige coupée), les plantes produisent entre 30 et 50 clics par heure alors qu’elles sont presque silencieuses en conditions favorables. En outre, les chercheurs sont capables de distinguer les sons émis par différentes espèces et selon les caractéristiques du stress.
    A lire aussi : Les plantes communiquent-elles ?

    Itzhak Khait et ses collègues ont surtout étudié des plants de tabac (Nicotiana tabacum) et de tomate (Solanum lycopersicum). Ils ont d’abord capté pendant une heure les sons entre 20 et 150 kilohertz (kHz) en plaçant des microphones à 10 centimètres de la plante dans des petits caissons acoustiques, sans bruit de fond. Certaines plantes n’avaient pas été arrosées depuis cinq jours, d’autres avaient eu la tige coupée, d’autres enfin avaient été maintenues en bonne santé. Les biologistes ont détecté des sons dans le domaine des ultrasons, entre 20 et 100 kHz, inaudibles pour une oreille humaine (nous entendons jusqu’à environ 16 kHz, mais les chercheurs ont modifié un enregistrement pour le rendre audible par des humains) –, mais perceptibles par certains animaux comme les chauves-souris, les souris ou les papillons de nuit jusqu’à des distances de 3 à 5 mètres. Le volume est comparable à celui d’une conversation humaine.

    Grâce à un premier algorithme d’apprentissage automatique – un SVM ou support vector machine –, les chercheurs ont classé ces sons selon les diverses espèces et les différents stress appliqués aux plantes. Ils ont ensuite reproduit l’expérience sous serre, en présence de bruits de fond comme ceux des climatiseurs et des appareils de maintenance qu’ils ont préalablement enregistrés dans la serre exempte de plantes. À partir de cette base de données de sons (plantes et bruits de fond), ils ont entraîné un second algorithme, un réseau de neurones convolutifs, ou CNN. Résultat : il reste possible d’identifier les sons émis selon les espèces, le type et le niveau de stress qu’elles subissent avec une précision de 84 %.

    En suivant les sons produits par les plantes soumises à une déshydratation pendant plusieurs jours, Itzhak Khait et ses collègues ont constaté que la quantité de sons croît avant même que la plante ne soit déshydratée jusqu’à un maximum après cinq jours sans eau, avant de diminuer quand elle est desséchée. Sans conclure sur l’origine biophysique des sons émis, ils évoquent une forte corrélation entre le nombre de ces derniers et la transpiration de la plante par ses stomates, de petits orifices présents dans les feuilles chargés de réguler les échanges gazeux entre la plante et l’atmosphère. De même, ils supposent qu’une partie de ces sons est due au phénomène de cavitation dans la tige, mais de futurs travaux devront le confirmer. Et si leur étude ne permet pas de conclure que toutes les plantes font du bruit, ils constatent que c’est le cas pour le blé (Triticum aestivum), le maïs (Zea mays), le raisin (Vitis vinifera), un cactus (Mammillaria spinosissima) et un lamier (Lamium amplexicaule).

    « Ce travail expérimental rigoureux a le mérite de soulever de nouvelles questions, constate Adelin Barbacci, chercheur à l’Inrae : quelles sont les causes biologiques, les mécanismes à l’origine de ces sons ? Quelle est la signature spectrale de chaque plante ? Est-ce que les plantes voisines perçoivent ces sons ? Sont-elles capables de les analyser aussi finement que les algorithmes d’apprentissage profond utilisés ici ? Des animaux comme des rongeurs, des chauves-souris, des insectes les entendent-ils et à quoi leur servent ces informations ? » En attendant, les auteurs proposent qu’elles soient exploitées par les agriculteurs ou les horticulteurs pour évaluer le besoin en eau.

  • Mathieu Colin - In Satan We Trust : activisme, laïcité et démocratie aux États-Unis - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=Vz-NffU0hP4

    Université du Québec à Montréal

    Résumé
    Fondé aux États-Unis fin 2012 par Malcolm Jarry et Lucien Greaves, le Temple Satanique est à la croisée entre satanisme, sécularisme et religion non-théiste, en plus de s’appuyer sur un activisme politique explicite en faveur de la séparation entre Églises et État. Il s’appuie sur une lecture non-théiste de la figure de Satan comme symbole de libre-pensée et de compassion, inspirée notamment des lectures romantiques et de La Révolte des anges (1914) d’Anatole France, en promouvant une « atheistic religion ». En utilisant le symbole de Satan et son esthétique provocatrice et en se positionnant comme religion dans la sphère publique, l’organisation souhaite contrer l’hégémonie du christianisme et assurer le respect d’un réel pluralisme religieux, qui prendrait en compte les récentes mutations démographiques et culturelles américaines. Son implication dans des actions légales en faveur de l’avortement, du pluralisme ou soulignant les collusions entre religion et politiques publiques ont fait la célébrité du groupe grâce à un fort impact médiatique. Le Temple Satanique pose ainsi la question de l’intégration des communautés marginalisées, comme la communauté LGBT+, les athées, ou la population des sans-religion, dans la sphère publique, à l’heure où elles deviennent des forces politiques potentielles. L’organisation pose également la question de la (re)définition de la notion de religion, puisqu’elle a été officiellement reconnue en tant qu’Église par l’IRS en 2019 et comme religion dans un jugement de 2021. L’enjeu de son intégration au cœur de la sphère publique américaine et de sa reconnaissance illustre également les problématiques contemporaines de la gestion de la diversité religieuse à l’aune des cristallisations, sinon des polarisations politiques et identitaires de la société américaine.

    Conférencier
    Mathieu Colin, Ph.D., Université de Montréal

  • Le saviez-vous ? Au lendemain de la Première Guerre mondiale, l’Espagne faillit nous voler la Garonne…
    https://www.sudouest.fr/culture/histoire/le-saviez-vous-au-lendemain-de-la-premiere-guerre-mondiale-l-espagne-failli

    Aussi invraisemblable que cela puisse paraître, un projet survenu voilà près d’un siècle faillit modifier littéralement le paysage de notre région

    Nos lointains ancêtres vénéraient les sources, sans lesquelles ils n’auraient pu survivre. Puis, lorsqu’ils abandonnèrent la chasse et la cueillette pour se lancer dans l’agriculture, ils n’ont pas tardé à comprendre que l’irrigation leur était indispensable et l’eau leur parut d’autant plus précieuse. Le monde moderne, lui, s’est montré de plus en plus gourmand de cet indispensable liquide, alors que celui-ci, paradoxalement, se faisait de plus en plus chiche. Nous en savons quelque chose aujourd’hui, où le problème de l’eau devient une préoccupation majeure. En Afrique surtout, mais aussi, plus près de nous, en Espagne, beaucoup moins bien lotie que la France en matière d’hydrographie.

    C’est la raison pour laquelle, au lendemain de la Première Guerre mondiale, l’idée germa, dans la péninsule ibérique, de détourner la Garonne à sa source pour la faire couler de l’autre côté de la chaîne pyrénéenne. Rien de moins !
    L’exemple de l’Adour

    L’idée peut paraître farfelue, mais n n‘oublions pas qu’au XVIe siècle, grâce à l’ingénieur Louis de Foix, par ailleurs concepteur du phare de Cordouan, Bayonne réussit l’exploit de détourner l’Adour, ruinant son ancien cours, et rendant obsolète son ancienne embouchure, le « vieux boucau ».

    Un coup d’œil sur la carte de l’Espagne aura tôt fait de nous montrer que ses grands fleuves (le Tage, le Guadalquivir…) sont cruellement absents de la partie nord. Or ses agriculteurs réclamaient de l’eau, et ils n’étaient pas les seuls : la féerique électricité, dont chaque pays désirait se doter, s’obtenait essentiellement à partir des barrages. Encore fallait-il avoir de l’eau à « barrer » ! Alors, pourquoi pas celle de la Garonne, en détournant son cours ?
    Source ou résurgence ?

    L’origine du fleuve est longtemps restée sujette à polémique. Espagnols et Français en revendiquant la source au sein du massif pyrénéen : Trou du Toro (France) ou Val d’Aran (Espagne) ? Le débat aurait pu rester une querelle de scientifiques si, dès les années 1920, un groupe industriel ibérique n’avait décidé d’en capter le débit pour alimenter une usine hydro-électrique.

    L’affaire fut prise très au sérieux. La jurisprudence, si l’on peut employer ce mot à ce sujet, veut qu’un cours d’eau appartienne à celui qui en possède la source. Or, si la source de la Garonne se trouvait en Espagne, pouvait-on empêcher légalement ce pays de s’en approprier le cours ?

    Peut-on imaginer non seulement Bordeaux et Toulouse, mais aussi Agen, Tonneins, Marmande et la physionomie tout entière de notre département sans la majesté (et l’utilité) de ce fleuve ?

    C’est alors qu’intervint celui qui permit à la France de garder son fleuve : Norbert Casteret (1897-1984). Né à Saint-Martory (Haute-Garonne), cet explorateur de nombreuses grottes (notamment la Cigalière et le gouffre Martel, en Ariège), a fait aussi d’importantes découvertes paléontologiques : fresques gravées à la grotte de Labastide (Hautes-Pyrénées), statuettes d’argile à la grotte de Montespan (Haute-Garonne). Connu dans le monde entier, ce génial spéléologue était persuadé que les eaux du Val d’Aran n’étaient qu’une résurgence.

    Face à l’urgence représentée par le projet espagnol, il entreprit d’apporter la preuve de sa thèse. Le 19 juillet 1931, en présence de la presse, des autorités des deux pays et de nombreux témoins, il versa soixante kilos de fluorescéine, un colorant ultra-puissant, dans le Trou du Toro. Suspense ! Quelques heures plus : la coloration verte apparut au Val d’Aran en territoire espagnol, démontrant ainsi de façon définitive l’origine française de la Garonne. L’Espagne fut ainsi déboutée de sa diabolique intention.
    Hommage et soulagement

    La France respira. Plus encore le Midi et l’Aquitaine. Peut-on imaginer non seulement Bordeaux et Toulouse, mais aussi Agen, Tonneins, Marmande et la physionomie tout entière de notre département sans la majesté (et l’utilité) de ce fleuve ? Certes, ses affluents l’auraient empêché de totalement disparaître, mais privé de son abondante source, il ne serait plus aujourd’hui qu’une sorte d’oued rachitique.

    La spectaculaire démonstration fit entrer Norbert Casterets dans l’histoire, et même dans la légende. Il a raconté ses souvenirs à travers de nombreux ouvrages dont la plupart furent des best-sellers. Au cours des décennies 1950-1970, ses livres - en particulier « Au fond des gouffres » - obtinrent un succès considérable auprès d’une jeunesse qui se passionnait alors de la même façon pour Alain Lombard, Haroun Tazieff, ou Frison-Roche, toute une pléiade d’auteurs dont l’existence aventureuse, souvent même héroïque, constituait le sujet de leurs récits. Qu’on se souvienne aujourd’hui de Norbert Casteret sans qui nous n’aurions peut-être plus « notre » chère Garonne !

  • L’apport inattendu des moines du Moyen Âge à l’étude du volcanisme | Pour la Science
    https://www.pourlascience.fr/sd/geosciences/l-apport-inattendu-des-moines-du-moyen-age-a-l-etude-du-volcanisme-251

    En consignant la couleur précise des éclipses de Lune, des moines des XIIe et XIIIe siècles ont documenté sans le savoir les principales éruptions volcaniques de leur époque.

    “Je regardai quand l’Agneau ouvrit le sixième sceau, et il y eut un grand tremblement de terre. Le soleil devint noir comme un sac de crin, la Lune entière devint comme du sang”, peut-on lire dans l’Apocalypse, le dernier livre du Nouveau Testament de la religion chrétienne. Peut-être est-ce parce que l’astre de la nuit était supposé annoncer la fin des temps que les moines chrétiens ont porté autant d’attention à coucher sur parchemin la description précise de la teinte qu’il prend lors des éclipses de Lune. Ces événements sont provoqués par l’alignement du Soleil, de la Terre et de la Lune (dans cet ordre), ce qui plonge notre satellite dans l’ombre de la planète. La Lune n’est alors éclairée que par des rayons du Soleil diffusant à travers l’atmosphère terrestre, ce qui lui donne dans la majorité des cas une teinte rougeâtre caractéristique, et plus rarement une teinte très sombre qui rend le disque lunaire presque invisible. Ce sont ces derniers cas qui ont intéressé Sébastien Guillet, de l’université de Genève, et ses collègues, qui se sont servis des descriptions des éclipses de Lune par les moines pour dater… des éruptions volcaniques aux XIIe et XIIIe siècles.

    Pour dater les éruptions volcaniques passées, on peut par exemple étudier les dépôts de soufre dans des carottes de glace. On a ainsi identifié une forte activité volcanique entre 1100 et 1300. Mais cette méthode pâtit d’incertitudes de l’ordre de plusieurs années. Il est donc intéressant d’estimer les dates des éruptions par d’autres méthodes indépendantes, ce qui permettrait, en croisant les données, d’obtenir des datations plus précises, nécessaires notamment pour affiner les simulations climatiques sur cette période.

    L’approche de Sébastien Guillet et de ses collègues, inédite, s’appuie sur une mesure indirecte contenue dans les récits d’époque. Les volcans explosifs rejettent parfois de grandes quantités de gaz sulfurés dans l’atmosphère. En se dispersant dans la stratosphère, ces gaz forment des aérosols et voilent en partie les rayons du soleil. Ce voile est particulièrement remarquable lors des éclipses de Lune, car il assombrit très distinctement l’astre, parfois même jusqu’à le faire disparaître.

    Or la teinte que prenait la Lune lors des éclipses est bien documentée dans les chroniques et annales européennes des XIIe et XIIIe siècles. Ainsi, les chercheurs ont retrouvé 51 descriptions précises et datées sur les 64 éclipses visibles en Europe durant cette période. Parmi celles-ci, cinq étaient décrites comme particulièrement sombres.

    En utilisant des données satellites et des simulations numériques indiquant la durée de vie des aérosols volcaniques dans la stratosphère, l’équipe a montré qu’une éclipse de Lune avait plus de chance d’être sombre si elle survenait dans les trois à vingt mois qui suivent une éruption d’ampleur. Les cinq événements décrits par les moines européens sont donc très probablement associés à des éruptions volcaniques les ayant précédées de quelques mois.

    Pour comparer leurs résultats avec les autres méthodes, Sébastien Guillet et ses collègues se sont intéressés aux effets climatiques à court terme de ces éruptions. Les aérosols, en bloquant une partie des rayons du Soleil, sont souvent associés à un été froid dans l’année qui suit une éruption. Or les cernes de croissance des arbres gardent la trace des conditions météorologiques en vigueur durant leur vie. En étudiant les cernes de croissance d’arbres ayant vécu durant les périodes estimées des cinq éruptions, les chercheurs ont en effet remarqué une bonne corrélation entre des refroidissements ponctuels et les éclipses de Lune particulièrement sombres.

    En combinant les estimations provenant des sources manuscrites et des cernes des arbres (ou dendrochronologie), l’équipe a établi une nouvelle datation pour cinq éruptions majeures des XIIe et XIIIe siècles, avec une précision à l’année, voire à la saison près. Parmi ces événements, on compte par exemple une éruption datée entre mai et août 1171, mais aussi la célèbre éruption du Samalas, en Indonésie, qui aurait eu lieu entre le printemps et l’été 1257. Cette éruption, probablement la plus importante de l’ère moderne, était déjà datée avec une certaine précision, mais le travail des chercheurs a permis de valider les estimations par une méthode indépendante.

    Des chercheurs ont avancé l’hypothèse que l’effet combiné des éruptions volcaniques de cette période aurait joué un rôle dans la transition de l’optimum climatique médiéval vers le petit âge glaciaire à la fin du XIIIe siècle. Mais ce scénario ne fait pas consensus au sein de la communauté scientifique. Estimer l’effet des éruptions sur le climat est difficile, car cela dépend fortement des mouvements des masses d’air dans la stratosphère, qui varient eux-mêmes avec les saisons. Savoir à quelle saison les éruptions se sont produites serait donc précieux pour consolider cette hypothèse. Sans le savoir, les moines copistes ont fourni un outil efficace pour aider à modéliser les effets du volcanisme sur le climat et les sociétés du Moyen Âge.

  • Modification du génome humain | Les questions qui fâchent | ARTE - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=hWInN83Ems0

    Est-il possible de modifier notre patrimoine génétique ? La science a connu des avancées majeures, telles que le séquençage de l’ADN humain ou le système CRISPR/Cas9. S’il est devenu possible de guérir des maladies congénitales et de traiter à titre préventif les prédispositions à certaines pathologies, ces innovations ne sont pas sans danger et risquent fort d’être utilisées à mauvais escient.

    Ainsi, dans les parcours de procréation médicalement assistée, les ovocytes de meilleure qualité pourraient bientôt être sélectionnés au détriment des autres. Est-il souhaitable que les parents puissent intervenir dans le patrimoine génétique de leur descendance ? Quid de l’avortement lorsqu’il y a suspicion de handicap ? Ainsi, des questions fondamentales émergent, notamment sur les frontières entre santé et handicap et sur les acteurs chargés de définir ces limites.

    Le psychologue Bertolt Meyer s’entretient les parents d’un petit garçon qui pourrait bénéficier d’ une toute nouvelle thérapie génique. Il rencontre également le médecin et chercheur Selim Corbacioglu, qui fonde de grands espoirs sur la thérapie génique par CRISPR/Cas9 tout en appelant à la prudence. Un médecin chinois a récemment été condamné pour avoir modifié le patrimoine génétique de deux jumelles et en Europe, des patients ont développé des effets secondaires graves, dont des cancers. Alena Buyx, présidente du Conseil d’éthique allemand, fait le point sur les pratiques qu’il serait souhaitable d’autoriser à l’avenir.

    Disponible jusqu’au 30/09/2026
    #Génétique #ADN #Arte

    #avortement #eugénisme

  • Ari Boulogne, le fils illégitime d’Alain Delon, retrouvé mort à Paris - Le Parisien
    https://www.leparisien.fr/faits-divers/ari-boulogne-le-fils-illegitime-dalain-delon-retrouve-mort-a-paris-20-05-

    Ari Boulogne, photographe de 60 ans, a clamé pendant des décennies être le fils d’Alain Delon, ce que le monstre du cinéma français a toujours contesté. Sa mère, Nico, mannequin et chanteuse du célèbre groupe Velvet Underground, décédée en 1988, a toujours affirmé que son fils était le fruit d’une liaison éphémère avec le comédien, au début des années 1960.

    Ari Boulogne, né Christian Aaron Päffgen, avait déposé en septembre 2019 une demande de reconnaissance en paternité devant le tribunal judiciaire d’Orléans (Centre-Val de Loire), Alain Delon possédant une résidence dans le Loiret. En août 2020, le tribunal avait déclaré « la juridiction française territorialement incompétente ». Une décision confirmée en appel en septembre 2021, car « Alain Delon rapporte la preuve que son domicile est en Suisse », où il réside depuis 1984, selon le jugement de la cour d’appel d’Orléans. Ari Boulogne avait chargé son avocat de se pourvoir en cassation. Le pourvoi devrait très prochainement aboutir. Un combat qui pourrait être désormais porté par ses deux enfants.

    Alain Delon a toujours nié être le père biologique de cet enfant qui a toutefois été en grande partie élevé par Édith, la mère d’Alain Delon. Celle-ci l’a ensuite adopté, avec son deuxième mari, Paul Boulogne, qui lui a donné son nom. Dans son autobiographie (« L’amour n’oublie jamais », éditions Pauvert), Ari Boulogne s’est épanché sur sa relation fusionnelle avec sa mère, qui l’avait plongé dans la toxicomanie. « De mes 16 ans jusqu’à la fin, nous avons partagé la même drogue, la même seringue. C’était une manière d’être ensemble », avait-il confié en 2018 au JDD.

  • Les cténophores ou cténaires sont des organismes marins carnivores transparents et à symétrie rotationnelle. Ils sont planctoniques et pélagiques et représentés par près de 150 espèces, répandues dans tous les océans du monde.

    Comb Jellies May Be the World’s Oldest Animal Group | Smart News| Smithsonian Magazine
    https://www.smithsonianmag.com/smart-news/comb-jellies-may-be-the-worlds-oldest-animal-group-180982209

    A new study suggests that ancestors of comb jellies, not sponges, were the first to break off from the common ancestor of all animals

  • La Grèce pourrait perdre 30 % de sa population d’ici à 2060
    https://www.courrierinternational.com/article/demographie-la-grece-pourrait-perdre-30-de-sa-population-d-ic

    10 482 487 Grecs. C’est la population totale du pays, selon les dernières données officielles de l’Agence des statistiques s’appuyant sur un recensement de 2021.

    Le journal Ta Nea s’alarme et évoque une “baisse dramatique”. La population grecque a ainsi diminué de 3,11 % depuis 2011, soit 383 000 personnes en moins en dix ans, révèle l’étude.

    “Les causes principales du déclin de la population sont doubles. Premièrement, les Grecs n’ont tout simplement plus d’enfants au rythme d’un passé proche, de sorte que la balance naissances-décès penche en faveur des disparitions. La deuxième raison est la fuite des jeunes à l’étranger, ce que l’on appelle ‘fuite des cerveaux’”, explique le quotidien centriste.
    Des villages disparaissent de la carte

    Conséquence directe de la crise économique, un demi-million de personnes ont quitté le pays en dix ans, notamment parmi les jeunes générations.

    Cette diminution de la population concerne principalement les régions du nord du pays, continentales et montagneuses, comme l’Épire ou la Macédoine. Éloignées de la capitale et des priorités gouvernementales, elles subissent le taux de chômage le plus élevé du pays.

    “Plus de 1 300 communes ont moins de 100 habitants”, précise Ta Nea, notant que “des villages entiers disparaissent de la carte”.
    Lire aussi : Pénurie. Sur les îles grecques, un manque inquiétant de médecins face à “l’indifférence de l’État”

    L’Europe vieillit et la Grèce vieillit encore plus, explique le journal.

    “La Grèce est l’un des pays les plus âgés de l’Union européenne, alors que ces dernières années elle a enregistré l’une des augmentations les plus rapides de l’âge médian de sa population. Au niveau national, le pourcentage des personnes âgées de 65 ans et plus dépasse 22,5 %”, détaille dans les colonnes de Ta Nea Byron Kotzamanis, professeur de démographie à l’université de Thessalie.
    Accélération inquiétante

    Plus inquiétant encore, les projections traduisent une accélération de cette tendance dans les années à venir. “Si les estimations du rapport de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) sont correctes, alors la population grecque diminuera entre 2020 et 2060 d’environ 30 %”, note le quotidien.

    Effondrement des naissances, augmentation des décès, bond du vieillissement démographique et solde migratoire négatif constituent le problème démographique du pays.

    Et les comparaisons avec le pays voisin n’étant jamais loin, l’écart de population entre Grecs et Turcs apparaît comme un motif supplémentaire de préoccupation.

    “Une comparaison, par exemple, avec la population, qui ne cesse de croître, de la Turquie voisine serait accablante pour notre pays”, conclut le quotidien.

  • Les pieuvres goûtent par le toucher | Pour la Science
    https://www.pourlascience.fr/sd/zoologie/les-pieuvres-goutent-par-le-toucher-25125.php

    Comment les pieuvres perçoivent-elles leur environnement ? Si, comme de nombreux animaux, elles s’appuient sur la vue, une grande part de leur capacité d’orientation repose sur leur sens du toucher, leurs huit tentacules sondant le fond marin jusque dans les moindres crevasses. L’observation de ces céphalopodes avait révélé que le sens du toucher joue un rôle important dans leur stratégie de prédation, mais le mécanisme sous-jacent de sélection des proies demeurait inconnu. Récemment, deux équipes de biologistes, dirigées par Nicholas Bellono, de l’université Harvard, aux États-Unis, ont révélé que des récepteurs sensibles au goût, présents dans les ventouses qui recouvrent les bras des pieuvres, sont impliqués.

    Dans les années 1960, plusieurs études avaient montré que ces centaines de ventouses sont tapissées de cellules sensorielles. Par ailleurs, lorsqu’elles touchent leurs proies, les pieuvres décident parfois de les rejeter. Les biologistes se sont demandé si ce comportement était lié à ces cellules sensorielles. Grâce au séquençage complet du génome de la pieuvre, réalisé en 2015, ils ont identifié dans les ventouses toute une famille de récepteurs qui ne ressemblent pas à ceux que l’on trouve habituellement dans les cellules sensorielles. Ils se rapprochent davantage de certains récepteurs présents dans le système nerveux chez de nombreux animaux, les récepteurs nicotiniques de l’acétylcholine. Ces derniers sont connus pour détecter des neurotransmetteurs – les messagers chimiques chargés de la transmission de l’information entre les neurones – et sont impliqués dans le contrôle de la contraction des muscles. Selon les chercheurs, au cours de l’évolution des pieuvres, ces récepteurs nicotiniques auraient subi des changements structurels qui leur ont conféré une fonction inédite de récepteur sensoriel chimiotactile.

    Afin d’élucider la nature de ces modifications, les biologistes ont réalisé une image de ces récepteurs par cryomicroscopie électronique afin de les comparer à leurs équivalents dans le reste du règne animal. Ils ont ainsi repéré une différence aussi subtile qu’importante au niveau du domaine de liaison du ligand (la région du récepteur à laquelle se lie la molécule qui lui correspond). À la place d’une structure en forme de cage, observée dans les récepteurs classiques, cette région prend ici la forme d’un sillon relativement superficiel. Cela permet à une plus grande variété de molécules de s’y lier – notamment des molécules non solubles dans l’eau (dites « hydrophobes »), comme les résidus graisseux laissés sur les fonds marins par des proies potentielles.

    Comprendre le mécanisme moléculaire responsable du « goût par le toucher » permet d’expliquer certains comportements uniques observés chez la pieuvre, comme leur stratégie de prédation par l’exploration tactile des surfaces. Ces résultats éclairent aussi les différences avec l’approche prédatrice observée chez un animal proche, le calmar. En effet, celui-ci chasse en embuscade, se cachant et saisissant sa proie dans ses tentacules lorsqu’elle passe près de lui. Il utilise pour ce faire des récepteurs sensibles à des molécules sapides amères, parfaitement solubles dans l’eau. Cette approche est impossible pour les pieuvres, dont les récepteurs sont inefficaces en « eaux ouvertes », puisque les molécules qu’ils détectent, par leurs propriétés hydrophobes, ne sont pas solubles et se trouvent plutôt près du fond.

    Pour l’heure, les résultats de Nicholas Bellono et de son équipe indiquent que ce système de goût par le toucher est régi par des stimuli de répulsion : les pieuvres sont particulièrement sensibles à des signaux de « dégoût », rejetant les proies qui les provoquent et dévorant les autres. Mais les chercheurs aimeraient désormais savoir si, parmi ces récepteurs chimiotactiles, certains sont sensibles à des stimuli appétitifs, correspondant à des proies que les pieuvres aimeraient particulièrement manger.

    Les pieuvres sont des organismes modèles idéaux pour comprendre comment l’évolution moléculaire affecte les systèmes sensoriels des animaux et, par extension, leur comportement. Cependant, de façon globale, leurs capacités sensorielles sont encore mal comprises. Il semble par exemple que certains de leurs récepteurs soient capables de détecter des variations de tension électrique, mais l’impact sur leur perception de l’environnement demeure inconnu.

  • Quimper : quand un testament datant de 1749 empêche un projet immobilier
    https://actu.orange.fr/france/quimper-quand-un-testament-datant-de-1749-empeche-un-projet-immobilier-m

    Un testament vieux de 274 ans empêche un projet immobilier visant à transformer le vieux CCAS de Quimper en résidence de standing, rapportent France 3 Bretagne.

    C’est un bout de papier jauni qui vient mettre des bâtons dans les roues d’un constructeur immobilier à Quimper. Il y a quelques années, la municipalité bretonne avait vendu le terrain du CCAS à un promoteur immobilier, qui souhaitait construire une résidence de standing comprenant 26 appartements.

    Cependant, la découverte d’un testament du XVIIIe siècle empêche la concrétisation de ce projet, rapporte France 3 Bretagne.

    Un leg datant de 1749

    Ce papier est en fait le testament d’une riche veuve, Agnès Pérard de Kersula, rédigé en 1749. Avant qu’il ne devienne un CCAS, le bâtiment était une maison de charité appartenant à cette femme riche, qui a consacré sa vie à venir en aide aux plus démunis. A sa mort, Agnès Pérard de Kersula a légué cette maison à la commune, en précisant que « la donation est faite pour le soulagement des pauvres, des malades, sans que sous quelque prétexte que ce soit, les revenus puissent être employés à autre usage qu’au soulagement des pauvres ».

    A la suite de cette découverte, la justice a décidé que le leg devait être respecté, ce qui contrarie le projet du promoteur. « Nous sommes très heureux de cette décision. On s’était opposé à l’époque au déménagement du CCAS par respect de l’Histoire et parce qu’il est important qu’il reste en centre-ville pour une question d’accessibilité aux personnes qui en ont besoin », réagit Matthieu Stervinou, adjoint chargé de la Solidarité et des Handicaps au sein de la nouvelle majorité, de gauche, auprès de nos confrères du Figaro.

  • Ces « mains de bébé » préhistoriques ne sont en fait pas humaines | Slate.fr
    https://www.slate.fr/story/246062/mains-bebe-prehistoriques-pas-humaines

    Lorsque les chercheurs ont découvert le site de Wadi Sura II, dans le désert occidental égyptien en 2002, ils ont été stupéfaits par le nombre de peintures sur les parois des grottes. Vieilles d’environ 8.000 ans, ces œuvres représentent des animaux, des humains mais aussi d’étranges créatures sans tête, qui ont mené les gens à surnommer le site la « grotte des bêtes ».

    Des centaines d’empreintes de mains humaines recouvrent également les parois de la grotte. Parmi elles, treize empreintes miniatures. Jusqu’à la découverte de Wadi Sura II, des pochoirs de pieds et de mains d’enfants avaient déjà été découverts dans d’autres parties du monde, mais jamais dans le Sahara. Mais comme l’explique National Geographic, ces traces n’appartiennent pas à un bébé humain.

    L’anthropologue Emmanuelle Honoré, de l’Université libre de Bruxelles, s’est avouée surprise par la taille miniature de ces empreintes quand elle les a vues lors de sa première visite au Wadi Sura II, en 2006. « Elles étaient bien plus petites que les mains d’un bébé humain et les doigts étaient trop longs », raconte-t-elle.

    En comparant la taille des peintures avec des mains de nouveaux-nés (entre 37 et 41 semaines d’âge gestationnel), elle s’est aperçue que les empreintes étaient trop petites. Elle a donc comparé avec des bébés prématurés (entre 26 et 36 semaines d’âge gestationnel) mais là encore, les résultats ont révélé qu’il y a très peu de chances pour que les traces de la grotte des bêtes soient réellement humaines.
    Quand les reptiles remplacent les enfants

    Paradoxalement, cette découverte s’est produite en même temps qu’une prise de conscience sur la place des enfants dans l’art rupestre. Souvent sous-estimés ou complètement écartés par les premiers chercheurs, ils avaient pourtant un rôle dans ces peintures. En 2022, une étude a révélé que 25% des empreintes trouvées dans des grottes paléolithiques en Espagne étaient celles d’enfants et même de bébés.

    Mais alors, si les empreintes du Wadi Sura II ne sont pas humaines, à qui appartiennent-elles ? Leur position varie d’un contour à l’autre, ce qui a conduit les chercheurs à conclure qu’elles étaient flexibles et articulées, ce qui exclut l’utilisation d’un pochoir en bois ou en argile.

    L’anthropologue a d’abord pensé à des singes, mais la taille étant toujours erronée, elle s’est penché du côté des reptiles. Il s’avère que les proportions les plus proches des « mains de bébé » proviennent des pattes du varan du désert, un lézard qui vit encore sur ces terres et qui est considéré comme une créature protectrice par les tribus nomades de la région. Emmanuelle Honoré a par la suite déclaré que ces empreintes avaient été réalisées par un seul et même lézard, accompagné d’au moins deux adultes.

    Elle affirme toutefois qu’il ne faut pas trop spéculer sur les significations des empreintes non humaines. « Nous avons une conception moderne selon laquelle la nature est séparée des êtres humains, déclare-t-elle. Mais grâce à cette multitude d’images, nous pouvons voir à quel point nous sommes juste une petite partie d’un vaste monde naturel. »

  • Charlemagne : le nom de Fastrada, sa troisième épouse, retrouvée sur une pièce carolingien - Sciences et Avenir
    https://www.sciencesetavenir.fr/archeo-paleo/archeologie/decouverte-de-la-premiere-piece-de-monnaie-carolingienne-a-l-effigi

    Le nom de Fastrada, troisième épouse de Charlemagne, a été identifié sur une pièce de monnaie frappée sous le règne du souverain franc. Une première pour cette période, qui démontre l’importance qu’a eu cette reine dans l’histoire politique de l’Empire carolingien et dans le cœur de son mari.

    Il s’agit du premier exemple connu d’une reine – et tout simplement d’une femme, si l’on fait exception de la Vierge Marie - nommée sur une pièce carolingienne (8e-9e après J.-C.). Frappée sous le règne de Charlemagne, probablement entre 793 et 794, cette dernière, dont on ignore malheureusement la provenance, a été récemment acquise - sur eBay ! - par le Centre Charlemagne d’Aix-la-Chapelle, en Allemagne. Sur l’une de ses faces, on peut y lire le nom de Fastadre, ou Fastrada, troisième épouse du célèbre roi des Francs qui régna de 768 à 814 sur l’Empire carolingien, résultat de l’expansion territoriale du royaume franc.

    « Il s’agit d’une pièce totalement inattendue et véritablement historique », explique Simon Coupland, archéologue spécialiste de la numismatique carolingienne à l’Université de Cambridge et auteur d’une étude sur le sujet, parue le 3 mai 2023 dans la revue Early Medieval Europe. « Ce qui est particulièrement remarquable, c’est qu’au cours de la première moitié de son règne, Charlemagne a pris des mesures décisives pour éliminer de ses monnaies le nom de toute autre personne que lui-même. »

    https://pbs.twimg.com/media/FvM6bEtWwAIccI_?format=jpg&name=small
    Sur l’avers, on lit CARoLVS (en rouge) REXFR (en jaune), c’est-à-dire « Charles, roi des Francs ».

    Sur le revers, FASTRADA (en vert) REGIN (en bleu), donc « reine Fastrada », autour du monogramme classique de Charlemagne. pic.twitter.com/NVWOvjN3sC
    — Actuel Moyen Âge (@AgeMoyen) May 3, 2023

    Datation précise

    Parce que ce type de pièce n’a été introduit qu’en 793 et que Fastrada est morte en août 794, il est possible de la dater avec une grande précision. « Charles a très certainement été incité à la frapper en apprenant l’existence de pièces à l’effigie de Cynethryth, femme d’Offa, roi de Mercie (l’actuelle région de l’Essex), à la fin des années 780 », détaille le chercheur dans son étude. Cynethryth était une figure politique majeure dans un royaume avec lequel Charlemagne entretenait d’importantes relations commerciales, diplomatiques et culturelles.

    « Mais cette monnaie reflète aussi l’affection que Charlemagne portait à Fastrada et le pouvoir qu’il était prêt à partager avec elle », assure Simon Coupland. Troisième épouse du grand roi carolingien Charlemagne, Fastrada joua en effet un rôle essentiel dans le règne de son mari. Née vers 765, fille du puissant comte franc oriental Rodolphe, elle prit la place en 783 de la seconde épouse de Charlemagne, Himiltrude, seulement cinq mois après son décès (ce qui suscita les jaseries). Désireux sans doute de trouver une mère « de remplacement » pour sa progéniture, le souverain aurait également pu, grâce à cette union, sceller une alliance dans sa guerre contre les Saxons. En 11 ans de mariage, Fastrada et Charlemagne auront deux filles.

    Une épouse royale à part

    En raison de la rareté des mentions de reines carolingiennes dans les écrits de l’époque, les historiens d’aujourd’hui ne peuvent généralement pas en dire grand-chose. Fastrada, elle, fait figure d’exception, avec une carrière de reine exceptionnellement bien documentée dans les annales du haut Moyen Âge. L’historienne médiévale au King’s College de Londres Janet Nelson, citée par Simon Coupland, a malgré tout démontré dans ses travaux que de nombreuses études « sur le règne de Charlemagne la laissent tout simplement de côté, comme d’autres femmes de la cour du souverain ».

    Janet Nelson elle-même a ainsi contribué à mettre en évidence l’importance historique de Fastrada, à qui Charlemagne s’adresse avec tendresse dans plusieurs documents écrits. « Janet Nelson et le médiéviste Franz Staab ont montré que Charlemagne avait épousé Fastrada parce qu’il avait besoin d’une femme et d’une reine, que les lettres qu’il lui avait adressées témoignaient de son amour et de sa reconnaissance, et que la confiance qu’il lui accordait était telle qu’il était prêt à lui confier une part importante de son autorité en son absence », affirme Simon Coupland. Lorsque Fastrada mourut le 10 août 794, son mari pleura sa « célèbre » et « noble » reine, « emportée trop tôt par la main froide de la mort ».

    À titre de comparaison, s’il existe plus de 50 exemples de pièces frappées du nom de Cynethryth, il s’agit là du tout premier et unique spécimen d’une pièce de Fastrada à ce jour.

  • Magouilles et mensonges au pays du Starship - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=qcVcGOqUDe0

    Plan :
    00:00 : Intro
    00:29 : Du méthane et des magouilles
    08:37 : Des mensonges à la FAA
    11:22 : Un environnement menacé
    14:15 : Explorer la galaxie ?!
    18:26 : Coloniser Mars
    31:24 : « Earth To Earth »
    35:26 : Plus dangereux que la navette
    41:10 : Le HLS
    41:56 : Sauver Hubble
    44:57 : Conclusion

  • Montant sur votre compte courant : voici le plafond à ne pas dépasser pour garantir la sécurité de vos fonds, faites attention - Actualités Ferocee
    https://ferocee.com/montant-sur-votre-compte-courant-voici-le-plafond-a-ne-pas-depasser-pour-ga

    Si on fait le calcul, on pouvait donc compter en moyenne près de 18 430 euros sur le compte courant de chaque ménage français.
    (...)
    En décembre 2021, le président de la République Emmanuel Macron avait 166 685,90 euros sur son compte courant joint du Crédit Mutuel. Avec autant d’argent, on en vient à se demander s’il existe une limite maximale qu’on peut déposer. La réponse est non, en effet, on peut mettre autant d’argent qu’on veux sur son compte courant. Néanmoins, il est déconseillé de dépasser une certaine somme pour des raisons de sécurité.

    Ainsi, si l’établissement fait faillite, les fonds présents sur les comptes bancaires ne doivent pas dépasser les 100 000 euros par personne. Aussi, veillez à ce que montant sur votre compte courant reste dans cette limite.

  • Un CRS mis en examen pour l’éborgnement d’un Gilet jaune à Paris, en 2019
    https://actu17.fr/enquetes/un-crs-mis-en-examen-pour-leborgnement-dun-gilet-jaune-a-paris-en-2019.html

    Un policier a été mis en examen pour l’éborgnement d’un Gilet jaune lors d’une manifestation en 2019 à Paris. La responsabilité du préfet de police de l’époque, Didier Lallement, est également mise en question dans ce dossier.

    Fabrice T., un policier âgé de 48 ans faisant partie d’une Compagnie républicaine de Sécurité (CRS), a été mis en examen le 30 mars dernier pour "violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique" suivies d’une mutilation ou infirmité permanente. Ce crime est passible des assises et concerne l’éborgnement de Manuel Coisne, un manifestant Gilet jaune, lors d’une manifestation autorisée à la place d’Italie à Paris, le 16 novembre 2019.

    D’après les éléments obtenus par l’AFP, Fabrice T. aurait agi dans un contexte "très hostile (...) suite à une requête des pompiers qui voulaient éteindre les barricades en feu et qui étaient pris à partie par les manifestants hostiles". Les enquêteurs ont établi, en se basant sur de nombreuses vidéos et une expertise balistique, que l’un des deux tirs de Fabrice T. a gravement blessé Manuel Coisne, alors âgé de 41 ans, à l’œil gauche, causant la perte totale et définitive de cet œil.

    Lors de son interrogatoire, Fabrice T. a déclaré "je ne sais pas quoi dire par rapport à ça" en réaction aux conclusions des enquêteurs et a reconnu que la blessure du manifestant était "dramatique". Il a néanmoins contesté l’avis de l’expert selon lequel son tir était non réglementaire, "assimilable à un tir tendu".
    « Ils attendent désormais l’étude de la responsabilité pénale du préfet »

    L’avocat de Fabrice T., Me Laurent-Franck Liénard, a affirmé qu’ils contesteront cette mise en examen devant la chambre de l’instruction pour divers motifs, car rien ne serait justifié dans cette décision. De son côté, l’avocat de Manuel Coisne, Me Arié Alimi, a déclaré que "Manuel et sa femme sont soulagés après ces trois ans d’attente. Mais [ils sont] confiants dans la justice pénale. Ils attendent désormais l’étude de la responsabilité pénale du préfet Didier Lallement qui a donné les ordres".

    Un juge d’instruction a décidé fin août d’enquêter sur les accusations de deux figures des Gilets jaunes qui affirment avoir été mises en danger par une nasse et empêchées de manifester lors de cette même manifestation du 16 novembre 2019.

  • Paris : cet ancien lieu de torture est aujourd’hui une agréable place appréciée des touristes | Actu Paris
    https://actu.fr/ile-de-france/paris_75056/paris-cet-ancien-lieu-de-torture-est-aujourd-hui-une-agreable-place-appreciee-d

    Les touristes qui y font une halte après avoir visité le Panthéon ne savent peut-être pas qu’ils se rendent sur un lieu au passé bien noir. Dans le 5e arrondissement de Paris, la place de l’Estrapade est bien agréable avec sa fontaine et ses arbres. Personne n’imagine qu’elle fut un endroit où l’on torturait.

    Une torture des plus cruelles en plein Paris

    Car comme son nom l’indique, ici avait lieu, jusqu’en 1687, le supplice de l’estrapade. En matière de torture, l’ingéniosité a souvent été de mise. Ici, le bourreau attachait les bras de la victime à des cordes, le plus souvent dans le dos, puis la hissait jusqu’à la suspendre et la laissait tomber brusquement. Mais sans laisser le corps toucher terre…La pauvre se retrouvait ainsi avec les épaules disloquées.

    Pour rendre l’exercice encore plus cruel, des poids étaient parfois fixés aux pieds de la victime pouvant entraîner l’arrachement des membres. A Paris, ce supplice touchait particulièrement les soldats déserteurs et les protestants lors de leur persécution. Il fut aboli par Louis XVI en 1776.

    L’appartement d’Emily in Paris

    Mais aujourd’hui, les touristes viennent plutôt photographier le numéro 1 de la place où se trouve un bel immeuble : la maison Moreau. Moins attirés certainement par son architecture que par le fait que dans la série Emily in Paris, l’héroïne éponyme habite au cinquième étage.

  • Peinture : le mystère Soulages, ou quand le noir des années 60 redevient liquide
    https://www.francetvinfo.fr/culture/arts-expos/peinture/peinture-le-mystere-soulages-ou-quand-le-noir-des-annees-60-redevient-l

    Le phénomène déconcerte les scientifiques et risque de désespérer les amateurs du maître de l’outrenoir. La peinture de certains de ses tableaux redevient liquide.

    Des gouttes de peinture sur des tableaux de plus de 60 ans. Un étrange phénomène touche en ce moment certaines des toiles du maître Pierre Soulages. À certains endroits, la peinture est redevenue liquide. « C’est vraiment poisseux. Si on regarde à la lampe à UV, on voit un petit chuintement. On voit quelque chose d’un peu plus brillant et des petites gouttes qui se forment. Et quand elles sont vraiment formées, ça peut être un écoulement de plusieurs centimètres de long qui sort d’un empattement », décrit la restauratrice spécialiste de Soulages Pauline Hélou de la Grandière, doctorante à Cergy Paris Université.

    « Normalement une peinture, quand elle vieillit, elle se craquelle et devient de plus en plus cassante. Et là, c’est le phénomène tout à fait inverse qui s’opère », constate la spécialiste. « Ce qui est très étrange, c’est que des peintures d’autres artistes qui ont créé des œuvres à Paris, dans les mêmes périodes, sont concernées », ajoute-t-elle. Au total, « quelques dizaines » d’œuvres sont touchées, précise Pauline Hélou de la Grandière.

    La faute au fournisseur ou aux conditions de séchage ?

    Si c’est étrange, c’est aussi bien utile à la chercheuse, qui s’est lancée une mission avec toute une équipe du CNRS et de l’Institut d’optique de Saint-Etienne : expliquer le phénomène, et réussir à le limiter voire le prévenir sur d’autres toiles, afin de conserver « des œuvres qui respectent l’intention initiale de Pierre Soulages ». Et le premier point commun, c’est donc le lieu et la période des toiles concernées, peintes entre « décembre 1959 et mars 1960 ». Le fournisseur de la peinture fait donc sûrement partie des points communs, détaille la spécialiste, tout comme « la forte pollution au sulfure » présente dans la capitale à ce moment-là.

    « Ce sont aussi des toiles qui ont été exposées immédiatement après leur création, dans des expositions qui sont parfois parties très loin, donc qui ont été stockées tout de suite dans des caisses, mises dans l’obscurité et avec des variations de climat », avance aussi Pauline Hélou de la Grandière, qui explore avec son équipe toutes ces pistes à la fois, sans qu’aucune n’ait pu pour l’instant être complètement concluante. « À chaque fois qu’on trouve une hypothèse, Il faut qu’elle se vérifie dans les œuvres qui ont le même problème et et surtout qu’elle ne se vérifie pas dans les œuvres qui n’ont pas de problème. »

    « Les conditions de séchage et le founisseur sont des hypothèses qui ont l’air de bien marcher », reconnaît toutefois la restauratrice. « Ce n’est pas un problème qu’on retrouve chez les Américains contemporains de Soulages par exemple, sauf quand ils sont venus travailler à Paris », abonde-t-elle.

    « Il n’est pas exclu que ça ait pu exister avant, mais avec moins de visibilité, parce que les couches de peintures étaient plus fines » et les toiles vernies, développe encore Pauline Hélou de la Grandière. L’enjeu est important. Comprendre le phénomène permettrait de protéger d’autres toiles de l’après-guerre. Pour surveiller l’avancée du phénomène, la chercheuse a fait appel à l’Institut d’optique de Saint-Etienne, qui a mis au point un appareil permettant d’objectiver et surveiller la brillance des toiles. Puisque la peinture ainsi liquéfiée est plus brillante, un tel outil sera précieux pour que le travail de Soulages ne finisse pas complètement en tache noire au pied du tableau.

  • Egypte : une statuette de Bouddha découverte sur un site antique
    https://www.bfmtv.com/international/afrique/egypte/egypte-une-statuette-de-bouddha-decouverte-sur-un-site-antique_AD-20230427057

    Ce sont des archéologues américains et polonais qui ont fait cette découverte à Bérénice, une ville portuaire antique. Elle révèle les liens commerciaux importants entre l’Empire romain et l’Inde.

    Une statuette de Bouddha a été découverte sur un site antique égyptien proche de la mer Rouge, révélant les liens commerciaux importants entre l’Empire romain et l’Inde, indique jeudi le ministère des Antiquités.

    Des archéologues américains et polonais ont découvert cette statue à Bérénice, une ville portuaire antique du sud-est, précise-t-il.
    Une statuette de l’ère romaine

    La statuette de 71 centimètres, datant de l’ère romaine, représente Bouddha en robe, dépourvu de ses membres du côté droit, un halo entourant sa tête en référence aux rayons du soleil, d’après la photo publiée par le ministère.

    L’Egypte se trouvait alors « au coeur de la route commerciale reliant l’Empire romain à de nombreuses régions du monde antique », a indiqué Mostafa Waziri, secrétaire général du Conseil suprême des antiquités,

    Des navires arrivaient notamment d’Inde, chargés d’épices, de bijoux, de textiles ou d’ivoire.

  • Sodium Surprise : Asteroid’s Comet-Like Tail Is Not Made of Dust
    https://scitechdaily.com/sodium-surprise-asteroids-comet-like-tail-is-not-made-of-dust

    Scientists discovered that asteroid Phaethon, the source of the Geminid meteor shower, has a tail made of sodium, not dust. This finding challenges 14 years of understanding about the object and raises questions about the nature of some comets. The origin of the Geminid meteor shower’s material remains a mystery, with further answers expected from an upcoming JAXA mission, DESTINY+.

  • Un prix de 10.000 euros récompensera un jeune issu de la noblesse française - Le Figaro Etudiant
    https://etudiant.lefigaro.fr/article/un-prix-de-10-000-euros-recompensera-un-jeune-issu-de-la-noblesse-

    L’Association d’entraide de la noblesse française (ANF) attend les candidatures pour l’édition 2023 de son prix réservé aux étudiants issus de la noblesse.

    L’ANF veut continuer à soutenir les étudiants. Fondée en 1932, l’Association de la noblesse française est une œuvre de charité qui a pour but d’offrir un appui moral et un secours financier pour éviter la chute des familles, et défendre les valeurs, la culture et les noms associés à cet héritage. Même en République, c’est une association dynamique présidée depuis 2022 par Patrick de Sèze qui rappelait récemment dans un article duFigaro les valeurs que souhaite défendre la noblesse : « En tant qu’héritiers de personnes ayant accompli des actions remarquables, au service de la France, les nobles se doivent de porter la mémoire de leur engagement ».

    Et le comte de poursuivre : « Cela se traduit par un devoir de fidélité à des valeurs aujourd’hui mises à mal comme le sens du service gratuit, l’attention aux autres, l’humilité, l’honneur ou le respect de la parole donnée, le courage d’entreprendre ». Aujourd’hui, l’association représente près de 6000 membres issus de quelque 2300 familles. Mais la noblesse française compte aujourd’hui potentiellement entre 50.000 et 100.000 membres.
    Les candidats qui ont choisi l’artisanat ont aussi leurs chances

    L’enjeu aujourd’hui est de séduire la jeunesse. Certes, il existe déjà une association des jeunes de la noblesse française qui possède un groupe Facebook. Mais depuis 2017, le prix de l’excellence tient à récompenser les éléments les plus prometteurs de la noblesse française. L’association a ainsi versé en tout 50.000 euros de prix. « L’objectif est de promouvoir et d’encourager les études supérieures d’excellence auprès des jeunes de la noblesse française », déclare Godefroy Le Mintier, président du jury. Celui-ci ne cherche pas seulement à récompenser des jeunes issus des grandes écoles, mais aussi ceux ayant des parcours universitaires brillants. « Les candidats issus des filières artisanales ont aussi toutes leurs chances », précise Godefroy Le Mintier, qui poursuit : « Enfin, l’ANF cherche aussi à récompenser d’autres valeurs comme le sens du service, le respect de l’autre et le désir de transmettre ».
    Êtes-vous éligible au prix excellence de l’ANF ?

    Évidemment, il faut montrer patte blanche ou plutôt sa chevalière. En effet, pour concourir, nul besoin d’être membre de l’ANF. Toutefois, il faut porter un nom référencé dans la table des familles de l’ANF (membres ou non membres de l’association). Le candidat doit aussi avoir entre 18 et 30 ans, débuter ou continuer des études supérieures dans l’année qui vient, en France ou à l’étranger, quel que soit le parcours suivi (finance, arts, architecture, robotique, géopolitique, recherche, artisanat, santé...). La sélection s’effectue par les membres du jury composé en partie de personnalités (journaliste, chef d’entreprise...) extérieures à l’association. Les dossiers de candidatures sont accessibles sur le site de l’ANF, et doivent être renvoyés avant le 15 mai 2023 à l’adresse suivante : prix.anf-excellence@anf.asso.fr. Les auditions auront lieu entre la mi-mai et fin mai, et le prix sera remis le 3 juin lors du bal de l’ANF.

    Liste des gagnants du prix excellence de l’ANF depuis 2017

    Lauréats 2022 : 1er prix : Mademoiselle Éléonore de Bruce. 2e prix ex aequo : Monsieur Jean Le Bret et Mademoiselle Alexandra de Varax.

    Lauréats 2021 : 1er prix : Mademoiselle Éléonore de Noüel. 2e prix ex aequo : Monsieur Côme de Dianous et Monsieur Clément de Mareuil.

    Lauréats 2019 : 1er prix : Mademoiselle Marie-Camille de Polignac 2e prix : Mademoiselle Maylis de Laparre de Saint-Sernin. 3e prix : Monsieur Quentin d’Espinay Saint Luc.

    Lauréats 2018 ex aequo : Monsieur Denys-Michel de Larouzière et Monsieur Roger de Belsunce.

    Lauréats 2017 : Monsieur Cosme de Cosnac.

  • JO de Paris 2024 : le chantier de la « bassine » d’Austerlitz
    https://www.bfmtv.com/paris/replay-emissions/bonsoir-paris/jo-de-paris-2024-le-chantier-de-la-bassine-d-austerlitz_VN-202304240773.html

    Le chantier du bassin d’Austerlitz continue dans le 13e arrondissement de Paris. Il va permettre de stocker des eaux usées en cas de fortes pluies, dans l’optique de rendre la Seine baignable pour les JO de Paris 2024.

    • Ah je viens de comprendre ce qu’est cet immense trou qu’on voit en prenant la 5...

      [L’ouvrage] consiste en la création d’un tunnel intercepteur qui amènera les eaux du réseau d’égout vers le futur bassin de stockage d’Austerlitz. Il devra relier entre eux un puits situé rive droite, à côté de l’institut médico-légal, un autre puits, rive gauche, près de la gare d’Austerlitz, et le bassin de stockage qui sera creusé à partir de septembre sous l’ancien square Marie-Curie (13e). Les travaux devraient aboutir d’ici avril 2024.

      Le #bassin de stockage d’Austerlitz, un cylindre de 50 mètres de diamètre et de plus de 30 mètres de profondeur, permettra de stocker plus de 50 000 m3 d’eau, soit l’équivalent de vingt piscines olympiques. Il permettra d’éviter les déversements d’eaux usées dans la #Seine en cas de fortes pluies. Cet excédent d’eau s’écoulera ensuite dans le réseau d’égouts pour être traité.

      https://www.paris.fr/pages/assainissement-de-la-seine-les-travaux-du-tunnelier-d-austerlitz-vont-bientot-
      #Paris