François Isabel

Ni dieu, ni maître, nirvana

  • La maison du premier empereur romain, perdue depuis 2 000 ans, découverte au pied du Vésuve ? - Geo.fr
    https://www.geo.fr/histoire/la-maison-du-premier-empereur-romain-auguste-perdue-depuis-2000-ans-decouverte-a

    Elle est célèbre pour avoir enseveli les anciennes cités romaines de Pompéi ou d’Herculanum : l’éruption volcanique massique du mont Vésuve (Campanie, sud de l’Italie) de l’an 79 apr. J.-C. Mais alors que les zones comprenant les deux villes sont largement fouillées et étudiées depuis le XVIIIe siècle, le côté nord du stratovolcan, pourtant affecté par le même évènement, est longtemps resté hors du champ d’investigation… jusqu’au lancement d’un projet de fouilles à Somma Vesuviana, ville italienne située au pied nord du Vésuve, par l’université de Tokyo (Japon) en 2002.

    Dans le cadre de ces recherches, les archéologues japonais ont récemment fait une découverte des plus exceptionnelles : sous d’importantes structures datant du IIe siècle apr. J.-C., ils ont identifié les restes d’un bâtiment plus ancien, qu’ils estiment être l’une des maisons antiques d’Auguste (63 av. J.-C.-14 apr. J.-C.), premier empereur de Rome. Les premières analyses, annoncent-ils dans un communiqué du 17 avril 2024, ont confirmé qu’il s’agissait bien d’une construction de son époque.

  • Le skyrmion, cette étrange structure qui pourrait bousculer l’électronique
    https://www.lemonde.fr/sciences/article/2024/04/23/le-skyrmion-cette-etrange-structure-qui-pourrait-bousculer-l-electronique_62

    Les travaux d’une équipe française publiés le 19 avril dans « Science » ouvrent la voie à l’utilisation de ces structures magnétiques pour des fonctions de mémoire et de calcul.

    Par Jean-Baptiste Jacquin
    Publié le 23 avril 2024 à 18h30, modifié hier à 00h22

    Temps de Lecture 3 min.

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    Couples de skyrmions antiferromagnétiques déplacés dans une piste magnétique par un courant électrique. BRUNO BOURGEOIS ET OLIVIER BOULLE/CNRS

    Ce n’est pas tous les jours que vous avez l’occasion de lire un article sur les skyrmions. A vrai dire, ce n’est que la deuxième fois que Le Monde consacre des lignes à ces étonnantes structures. Mais il va peut-être falloir s’habituer à ce nouveau vocabulaire.

    « Les skyrmions peuvent représenter l’entité ultime d’information magnétique manipulable. L’excitation actuelle devrait durer », prédisait le Prix Nobel de physique 2007, Albert Fert, dans ces colonnes, en août 2013. Onze ans plus tard, « on est en train de dépasser largement les perspectives qui étaient alors imaginées », s’émerveille Stanislas Rohart, chercheur CNRS au Laboratoire de physique des solides à l’université Paris-Saclay.

    De quoi s’agit-il ? D’une structure magnétique de quelques nanomètres, 10 000 fois plus fine qu’un cheveu, composée de spins d’électrons enroulés en spirale. Les spins, propriété magnétique des charges négatives, noués ainsi de façon très stable peuvent être mis en mouvement par paquets, sans faire bouger les électrons. De telles spirales, les skyrmions, qui tiennent leur nom du physicien britannique Tony Skyrme, qui les a imaginés en 1962, n’ont été observées pour la première fois qu’en 2009.

    Qui dit structure magnétique, dit capacité de mémorisation d’une information. D’où un réel engouement de la communauté des chercheurs depuis quinze ans pour cet objet en forme de bulle de savon aplatie. Mais il souffre d’un défaut, l’effet Hall, qui est au champ magnétique ce que l’effet Magnus est au terrain de football. Le skyrmion va dévier de la route qu’on veut lui imposer, comme le ballon de foot brossé qui infléchit sa course. « Il y a un effet gyroscopique très beau du point de vue de la physique fondamentale, j’étais hypercontent la première fois que j’ai vu ce comportement dans un de mes échantillons », se souvient Stanislas Rohart. Mais la beauté ne fait pas l’efficacité.

    L’effet gyroscopique dompté

    C’est à cette difficulté intrinsèque qu’une équipe du laboratoire Spintronique et technologie des composants (Spintec, université Grenoble-Alpes, CNRS, CEA) a trouvé une solution publiée dans la revue Science le 19 avril. Les chercheurs grenoblois sont parvenus à dompter l’effet gyroscopique des skyrmions. Ce qui a permis de les faire se déplacer dans la même direction, dans un faible courant électrique, à des vitesses allant jusqu’à 900 mètres par seconde. Une prouesse par rapport aux 100 mètres par seconde observés jusqu’ici. Et un changement d’échelle riche en perspectives, nous y reviendrons.

    Rentrons dans les cuisines de l’équipe d’Olivier Boulle, chercheur CNRS au Spintec, qui a piloté ces travaux. Pour annuler l’aspect aimanté du skyrmion vers les bords du terrain, l’idée était de parvenir à coupler deux de ces structures aux propriétés opposées afin qu’elles s’annulent. C’était une question de matériaux. La solution s’appelle « antiferromagnétiques synthétiques ». « Ces matériaux sont composés de deux couches ferromagnétiques, séparées par une fine couche non magnétique. Les directions du pôle Nord et du pôle Sud de ces couches magnétiques sont opposées. Par conséquent, ces matériaux ne sont plus vraiment aimantés », explique Olivier Boulle.

    Toute la difficulté a été de trouver ce bon « isolant » et surtout à la bonne épaisseur (quelques atomes) pour que le couple de skyrmions tête-bêche soit stable. C’est le postdoc Van-Truong Pham, premier signataire de l’article dans Science, qui s’y est attelé. Notamment en travaillant au synchrotron Bessy à Berlin, sur un microscope magnétique à rayons X très puissant. « La théorie le disait, les simulations le validaient et pour la première fois le groupe d’Olivier Boulle montre que ça marche expérimentalement », félicite, beau joueur, Stanislas Rohart, qui travaillait dans la même direction.

    Très faible énergie nécessaire

    A quoi pourraient bien servir ces simili-bulles de savon qui volent à plus de 3 000 kilomètres à l’heure ? A l’électronique de demain et au calcul pour l’intelligence artificielle ! « Maintenant, on veut démontrer qu’on peut fabriquer un dispositif de mémoire et de calcul basé sur le skyrmion », détaille Olivier Boulle. Car ce petit objet que l’on sait désormais manipuler et déplacer dans une piste magnétique peut être une donnée d’information : 1 lorsque le skyrmion passe devant une tête de lecture, 0 en son absence.

    Concrètement, des équipes du Spintec travaillent actuellement à « faire de la reconnaissance vocale ou de la reconnaissance d’image avec une assemblée de skyrmions, en exploitant leurs réponses à des stimuli externes comme une tension », détaille le chercheur. Avantage ? La très faible énergie nécessaire pour lire ou écrire les données, comme l’équipe grenobloise l’a montré dans un article publié le 18 mars dans Nano Letters. Cette piste ouverte par la spintronique permet d’envisager des réductions « d’un facteur 1 000 » de l’énergie nécessaire pour un calculateur, estime Olivier Boulle. C’est l’objet du projet Chirex, financé pour quatre ans dans le cadre du « programme et équipements prioritaires de recherche » exploratoire SPIN doté de 38 millions d’euros par le plan France 2030.

    L’enjeu est la bataille qui se profile pour prendre la suite des transistors alors que certains prédisent la fin de la suprématie de l’électronique actuelle à base de semi-conducteurs avec le ralentissement de la loi de Moore. Mais on n’en est pas là. Le véloce skyrmion a d’autres défis sur sa piste d’envol, comme les irrégularités encore observées dans ses déplacements. Sans parler des technologies concurrentes à l’étude, comme celle des ferroélectriques.

    Jean-Baptiste Jacquin

  • #Paris2024

    Paris : un vieil homme agresse sexuellement un adolescent dans le RER B - Le Parisien
    https://www.leparisien.fr/faits-divers/paris-un-vieil-homme-agresse-sexuellement-un-adolescent-dans-le-rer-b-24-

    Traumatisante expérience pour ce garçon. Un adolescent de 15 ans a été agressé sexuellement, mardi matin entre Antony (Hauts-de-Seine) et Paris par un pervers dans le RER B. Il est 10h20 quand la victime attend son train en gare de La Croix de Berny. Il est sur le quai quand il est abordé par un inconnu qui pourrait être âgé de 70 ou 80 ans selon son témoignage. « L’homme tient des propos déplacés sur son physique et sur son sexe », précise une source proche de l’affaire. Le train arrive, ils montent tous deux à l’arrière de la rame.

    Le vieil homme revient à la charge. Il se présente et engage une conversation. « Quel âge tu as ? », questionne-t-il avant de sortir son téléphone. L’importun lui montre un profil Instagram avant de s’emparer de la main de la victime et de la poser sur son entrejambe. Le mineur apeuré se dégage et prend la fuite en direction de la porte de sortie. À 10h40 l’agresseur quitte le train à la station Cité Universitaire lorsqu’il voit une équipe de contrôleurs RATP arriver.
    Des agresseurs souvent arrêtés en flagrant délit

    En fin d’après-midi le jeune voyageur a déposé une plainte au commissariat du XIVe arrondissement. Les enquêteurs de la sûreté régionale des transports sont chargés de mener les investigations. Les forces de l’ordre vont tout mettre en œuvre pour tenter d’identifier le suspect avant de le présenter devant la justice.

    Les agressions sexuelles dans les transports sont un problème récurrent en région parisienne dont souffrent majoritairement les femmes. Pour lutter contre ce phénomène la RATP a mis en place un numéro d’appel d’urgence pour signaler ces faits et les fonctionnaires de police en civil interpellent souvent les agresseurs en flagrant délit. Comme le 18 avril dernier à la station La Chapelle (XVIIIe), quand un homme de 59 ans a été arrêté par les policiers alors qu’il se frottait sur une jeune femme âgée de 19 ans.

  • La nouvelle puce chinoise utilisée par Huawei : pourquoi elle fait trembler tout le monde aux États-Unis
    https://www.clubic.com/actualite-524715-la-nouvelle-puce-chinoise-utilisee-par-huawei-pourquoi-elle

    Huawei cause bien des soucis aux États-Unis avec l’utilisation de la puce de 7 nanomètres, très avancée. À Washington, l’heure est à la minimisation des progrès technologiques du géant chinois.

    Après avoir été écartée de bien des réseaux de télécommunications du globe et blacklistée aux États-Unis, Huawei continue de faire peur. La firme de Shenzhen, qui utilise une puce de 7 nm (nanomètres) pour son smartphone Mate 60 Pro, a fait un bond en avant considérable sur le plan technologique, grâce à cette nouvelle puce. À Washington, on essaie de minimiser son impact, affirmant que le microprocesseur ne serait pas aussi avancé que les puces américaines.
    Washington et Pékin, une guerre froide technologique partie pour durer

    La puce embarquée sur le téléphone portable Mate 60 Pro de Huawei, baptisée « Kirin 9000s », est 100% chinoise. Elle est utilisée par le fabricant de smartphones, et est fabriquée par SMIC (Semiconducteur International Manufacturing Corp), qui sans surprise, fait partie des entreprises désormais bannies du sol américain.

    Du côté des États-Unis justement, on a réagi ce week-end, par l’intermédiaire de la secrétaire au Commerce, Gina Raimondo, qui a déclaré dimanche 21 avril 2024 que le microprocesseur n’est pas aussi avancée que les puces américaines.

    Reconnaître que la puce constitue une avancée technologique serait un non-sens total pour Washington, qui n’a de cesse, depuis 2019, d’empêcher l’empire du Milieu de fabriquer des semi-conducteurs, et d’empêcher l’exploitation de toute technologie américaine avancée en Chine, ce qui nourrit la guerre froide que se livrent les deux mastodontes, même si les USA disent toujours vouloir commercer avec Pékin sur la majorité des biens et services.
    Pour les États-Unis, la puce utilisée par Huawei n’est pas si avancée que cela

    « Les contrôles à l’exportation fonctionnent, parce que cette puce n’est pas aussi bonne » a répondu Gina Raimondo à une journaliste américaine, Lesley Stahl, avant d’être invitée à préciser son propos. « On parle ici de plusieurs années de retard par rapport à ce que nous avons aux États-Unis », a-t-elle alors ajouté, évoquant disposer des « semi-conducteurs les plus sophistiqués au monde ». Selon la dirigeante, « ce n’est pas le cas de la Chine ».

    Mais Gina Raimondo ne déformerait-elle pas un peu la réalité ? Poursuivant l’interview, Lesley Stahl a taquiné la secrétaire d’État : « Quand vous dites "nous", vous parlez de Taïwan ? », lui a-t-elle lancé. « C’est ça », a alors acquiescé madame Raimondo, reconnaissant que les puces fabriquées à Taïwan, qui craint une invasion de la Chine, étaient essentielles à l’avenir de l’armement militaire américain.

  • Gaza : plus de 200 corps exhumés d’une fosse commune à Khan Younès
    https://www.courrierinternational.com/article/conflit-gaza-plus-de-200-corps-exhumes-d-une-fosse-commune-a-

    La défense civile à Gaza poursuit ses recherches de corps et de restes humains enterrés dans un charnier découvert dans la ville de l’enclave palestinienne, d’où les troupes israéliennes se sont retirées le 7 avril. Il s’agit de la deuxième grande fosse commune découverte en une semaine.

    Les équipes de la défense civile à Gaza continuent d’exhumer des dépouilles et des restes humains d’une fosse commune découverte, le samedi 20 avril, dans l’enceinte de l’hôpital Nasser, dans la ville de Khan Younès, dans le sud de l’enclave palestinienne, rapporte ce lundi 22 avril Al-Jazeera.

    Au moins 210 corps ont été retrouvés jusqu’à présent, selon les secours, tandis que des proches de personnes disparues continuent d’affluer sur le site dans l’espoir de retrouver celui de leur mère, père, tante ou enfant parmi les dizaines de dépouilles enveloppées dans des linceuls blancs.

    Certains rentrent bredouille, raconte le site de la chaîne qatarie. “Umm Mohammed Al-Harazeen est venue à l’hôpital dans l’espoir de trouver le corps de son mari. Il a disparu depuis que les forces israéliennes sont entrées à Khan Younès, il y a quelques mois. ‘Nous l’avons recherché, mais en vain’”, affirme-t-elle à Al-Jazeera.

    “Preuves évidentes du génocide”

    La découverte du charnier survient après que l’armée israélienne a retiré ses troupes de la ville, le 7 avril. Une grande partie de Khan Younès est en ruine, après des mois de bombardements incessants et de violents combats. “Ces charniers sont des preuves évidentes du génocide et des crimes de guerre les plus impensables”, a dénoncé sur X l’ONG Campagne américaine pour les droits des Palestiniens, citée par Al-Jazeera.

    La semaine dernière, une autre fosse commune a été découverte à l’hôpital Al-Chifa, le plus grand établissement médical de l’enclave, situé dans la ville de Gaza, après un siège de deux semaines.
    Lire aussi : Décision. La Cour internationale de justice épingle Israël sur la guerre à Gaza

    Israël est accusé de crimes de guerre et de génocide par les Palestiniens et plusieurs pays, dont l’Afrique du Sud, qui a saisi en décembre dernier la Cour internationale de justice (CIJ). Celle-ci a ordonné fin janvier à Israël de “prévenir et punir” l’incitation au “génocide”.

    La guerre, qui dure depuis plus de six mois, a tué plus de 34 000 Palestiniens, selon le Hamas, et détruit une grande partie de Gaza.

  • Interdits à vie d’acheter des cigarettes : comment le Royaume-Uni veut radicalement éradiquer le tabac des nouvelles générations - midilibre.fr
    https://www.midilibre.fr/2024/04/17/interdits-a-vie-dacheter-des-cigarettes-comment-le-royaume-uni-veut-radica

    Nés après 2009, ils pourraient ne jamais être autorisés à acheter des cigarettes. C’est ce que demande un projet de loi approuvé ce mardi 16 avril à la Chambre des communes.

    Le texte veut durcir la loi contre le tabagisme en Angleterre. Adopté lors d’un premier vote ce mardi 16 avril, le projet de loi vise à interdire purement et simplement le tabac à toute une génération, afin de faire progressivement du Royaume-Uni, un pays sans tabac.

    Ainsi, selon le projet du texte, toute personne née après le 1er janvier 2009, serait interdite d’acheter des cigarettes à vie. Aujourd’hui âgée de 15 ans, cette génération se verrait bannie des points de vente de tabac, même une fois la majorité atteinte.
    « Nous sommes un pays libre »

    « Ce projet de loi regarde vers l’avenir pour donner à la prochaine génération la liberté de vivre plus longtemps. Cela n’affectera en aucune manière les droits des fumeurs actuels », a indiqué la ministre de la Santé Victoria Atkins, citée par BFM.

    Le projet de loi, porté par le Premier ministre conservateur Rishi Sunak a reçu de nombreuses critiques. Liz Truss, sa prédécesseure a par exemple fustigé : « Nous sommes un pays libre. Nous ne devrions pas être ceux qui disent aux gens de ne pas fumer ».

    Pourtant, lors du premier vote qui a eu lieu mardi 16 avril, les députés ont approuvé le texte à 383 voix pour et 67 contre. Le projet de loi prévoit aussi un meilleur encadrement du vapotage.

  • Superdry plc : Dernier clou dans le cercueil - Zonebourse
    https://www.zonebourse.com/cours/action/SUPERDRY-PLC-6064359/actualite/Superdry-plc-Dernier-clou-dans-le-cercueil-46454435

    Introduit sur le marché britannique en 2010 à une valorisation de £400 millions, Superdry ne vaut désormais plus rien. Le groupe prévient qu’il doit être retiré de la coté et restructuré, sous peine de redressement judiciaire immédiat.

    Les fortunes se font et se défont vite dans la mode et le commerce de détail. Qu’on en juge sur l’historique à dix ans de Superdry. Entre 2013 et 2018, l’enseigne avait doublé son chiffre d’affaires et son profit d’exploitation.

    La descente aux enfers a commencé presque du jour au lendemain, et le retour aux commandes du charismatique fondateur Julian Dunkerton fin 2019 n’y avait rien changé. Ce dernier n’a pu inverser la tendance ; il s’est résolu à liquider ce qu’il pouvait pour payer les factures, sans enrayer le déclin.

    Ces mesures d’urgence ne pouvaient servir qu’à gagner du temps. La marque — autrefois omniprésente dans les rues européennes — a perdu son public et ne le regagnera pas. Résigné, Dunkerton annonçait hier sa volonté de privatiser le groupe avec le concours de ses créanciers Hilco and Bantry Bay.

    L’annonce renvoie un net signal de détresse, puisqu’il y a un mois presque jour pour jour, Dunkerton déclarait qu’il ne ferait pas d’offre pour racheter le groupe qu’il a fondé trente-neuf ans plus tôt. Sa position trahissait de très hypothétiques espoirs de redresser l’enseigne, malgré ce qu’il décrivait comme sa « passion » pour cette « great British brand ».

    Les redressements dans la vente au détail sont extrêmement rares. Superdry ne fera a priori pas exception à la règle.

  • Exposition Bastien Vivès à Bruxelles : une inauguration sous (...) - ActuaBD
    https://www.actuabd.com/Exposition-Bastien-Vives-a-Bruxelles-une-inauguration-sous-tension

    Notre article d’hier était clair : l’exposition Bastien Vivès "Héritages" chez Huberty & Breyne relance la polémique. Et celle-ci n’a pas manqué d’enfler ces derniers jours.

    Elle commence par la pétition lancée par Dounia Largo, chercheuse au Laboratoire d’Anthropologie des Mondes Contemporains à l’Université Libre de Bruxelles (ULB). Voici ce qu’elle déclarait à nos collègues de la chaîne TV-Radio bruxelloise BX1 : « Vivès n’est qu’un cas parmi d’autres. Ce n’est pas Vivès en tant que tel et ce qu’il propose, c’est le fait qu’il est ancré profondément dans un système misogyne et sexiste, qui ne tient pas compte des sensibilités de certaines personnes, des traumas que cela réveille, des dangers que cela représente de faire la promotion d’images comme il le fait, d’images d’inceste, de viol, de pédopornographie. Et que la façon dont lui l’amène n’est jamais une façon déconstruite de se poser des questions par rapport à ces thèmes-là, jamais une façon de proposer une réflexion, c’est juste une exploration de ses propres fantasmes qui sont malsains et condamnés par la loi, mais qui sont provocateurs pour la beauté de la provocation. »

    Comme nous vous l’expliquions jeudi, d’autres voix s’élèvent également, notamment une autre galerie bruxelloise That’s what X said qui communique sur son compte Instagram (extrait) : « Nous condamnons fermement les actes de cet homme et de la galerie Huberty & Breyne qui, sous couvert de satire et de liberté d’expression, défend un artiste qui véhicule des messages pédopornographiques et incestueux. Ses dessins participent à la culture du viol qui font loi dans notre société. Nous sommes déçues, heurtées et indignées par le choix de la galerie Huberty & Breyne de montrer le travail de Bastien Vivès, d’autant plus lorsque l’initiative vient d’un membre de notre famille. »

    Interpelée, la très respectée association Child Focus, fondée par le père d’une des victimes du pédophile Marc Dutroux, a déclaré au quotidien belge La DH que « les dessins de bande dessinée à caractère sexuel sont punissables par la loi belge (5-10 ans de prison avec une amende de 500 à 10.000 €) ». Par la suite, après s’être renseignés auprès de la galerie, ses représentants déclarent sur BX1 avoir été « rassurés par les organisateurs de l’expo et qu’ils ne souhaitent pas entrer dans la polémique tant qu’il n’y a pas de délit ».

    Les instances politiques se sont également inquiétées de la situation : une responsable de la Fédération Wallonie-Bruxelles s’est présentée à la galerie avant l’ouverture de l’exposition. Après une visite minutieuse, elle jugea que le contenu de l’exposition ne présentait pas de problèmes. Dans la foulée, le galeriste Alain Huberty a déclaré à l’Agence Belga maintenir « son choix d’accueillir une exposition de Bastien Vivès en ses murs. « Aucun des dessins présentés à la galerie ne provient d’un des trois albums controversés », se défend-il. »

    L’Agence Belga ajoute dans son communiqué de jeudi 11 avril après-midi : « À Bruxelles, plusieurs collectifs, dont le Réseau Ades, ont appelé à un rassemblement « pacifique, solidaire et joyeux » jeudi à 17h45 devant la galerie située place du Châtelain. « Programmer un bédéaste qui tient des propos valorisant l’inceste et mettant en scène du viol et des scènes de pédocriminalité, c’est un choix, de la part des galeristes (…) qui se placent dans un continuum de la culture du viol. »

  • « Avant » quoi Harry ?

    Avant le confinement ? Avant les brimades policières depuis cette époque ? Avant la misère ? Avant ton élection ?

    Guadeloupe : Gérald Darmanin ordonne un couvre-feu pour les mineurs à Pointe-à-Pitre pour lutter contre la délinquance
    https://www.lemonde.fr/outre-mer/article/2024/04/18/gerald-darmanin-ordonne-un-couvre-feu-a-pointe-a-pitre-pour-les-mineurs_6228

    Le maire de Pointe-à-Pitre Harry Durimel (EELV), qui avait qualifié la ville de « coupe-gorge » en « faillite totale » à la fin de mars, s’est félicité de l’annonce du ministre de l’intérieur. « Voilà quelque chose de concret », a-t-il réagi. « Avant c’était 12 % de mineurs dans la commission des délits et maintenant c’est 38 % des faits délictueux », a détaillé M. Durimel, élu depuis 2020. « Si les enfants sont chez leurs parents la nuit, ils ne vont pas brûler 70 poubelles comme ils l’ont fait à Pointe-à-Pitre la semaine dernière », a-t-il estimé.

    Guadeloupe : Le bilan de la délinquance en 2020, baisse globale dans un contexte particulier | Outremers360
    https://outremers360.com/rubrique/guadeloupe-le-bilan-de-la-delinquance-en-2020-baisse-globale-dans-un-c

  • Autoroute A69 : « Sachez que le feu suivra vos interventions »… Un groupuscule revendique les incendies des engins de chantier à Saïx - ladepeche.fr
    https://www.ladepeche.fr/2024/04/19/sachez-que-le-feu-suivra-vos-interventions-un-groupuscule-revendique-les-i

    Après l’incendie d’engins de chantier qui œuvrent sur la construction de l’A69 à Saïx, dans la nuit de mardi à mercredi, un groupuscule a revendiqué l’acte. Dans un communiqué envoyé par mail jeudi soir à 23h, ceux qui se surnomment le GIEC, pour « Gang d’Insolent.es Eclatant le Capital », revendiquent avoir « désarmé » les engins de chantiers qui « opèrent au profit d’une classe bourgeoise en roue libre ».

    « Nous avons affaire à des criminels », avait dénoncé ce jeudi le préfet du Tarn Michel Vilbois à l’issue d’une réunion de sécurité tenue à Albi. « Il faut que les masques tombent » avait-il conclu.

    Si, dans le communiqué du GIEC, les auteurs des incendies démentent « toute forme de séquestration et de violence physique sur place », ils invitent à « maintenir le rapport de force dans cette guerre contre le capitalisme et à s’unifier face à la montée du fascisme institutionnel et civil. »

    Et de prévenir : « sachez que le feu suivra vos interventions, que la moindre perquisition sera pour nous une occasion de surenchérir. Cela vaut aussi pour toutes les initiatives fascistes à venir. »

  • L’explosion de l’intolérance au gluten provoquée par l’additif alimentaire le plus utilisé au monde ? Une étude toulousaine inquiète - ladepeche.fr
    https://www.ladepeche.fr/2024/04/17/ladditif-alimentaire-le-plus-utilise-au-monde-est-il-responsable-de-lexplo

    Le dioxyde de silice, un additif alimentaire baptisé E551, favoriserait selon une étude menée par des scientifiques toulousains de l’INRAE le développement de l’intolérance au gluten, connue sous le nom de maladie cœliaque lorsqu’elle est diagnostiquée.

    Il est présent dans les fromages fondus, le chocolat, certaines confiseries ou encore les préparations à base de céréales pour les bébés. Lui, c’est le E551, un additif alimentaire que l’on retrouve dans la composition de nombreux aliments transformés et dont on connaît la présence par une inscription en minuscule dans la composition des préparations qui sont alignées dans les rayons de nos supermarchés. Et dont l’absorption pourrait favoriser ce qu’on appelle la maladie cœliaque, la fameuse intolérance au gluten, qui entraîne des symptômes digestifs importants si le régime sans gluten n’est pas adopté. C’est en tout cas le résultat d’une étude menée par des chercheurs toulousains de l’INRAE, du laboratoire Toxalim qui planche sur les risques toxiques de contaminants présents dans l’alimentation, et publié récemment dans la revue spécialisée Environmental Health Perspectives.

    Il faut dire que l’équipe ENTeRisk – pour Endocrinologie & Toxicologie de la Barrière Intestinale – s’y connaît un peu en matière d’additifs alimentaires. Ils sont même spécialistes de tous ceux qui ne sont pas de nature organique. Ces dernières années, ils ont ainsi découvert que le dioxyde de Titane, baptisé E171, un colorant blanc utilisé notamment en pâtisserie et confiserie, contenait des nanoparticules de dioxyde de titane aux effets très nocifs. Ces dernières, présentes dans les premières selles de l’enfant ou encore dans le placenta, pouvaient générer un risque sanitaire. De quoi susciter une réaction des autorités qui ont décidé d’interdire en 2022 son utilisation au niveau européen. Il reste encore autorisé dans la composition des médicaments et des dentifrices, mais la récente publication de l’équipe toulousaine montrant que les nanoparticules qui composent cet additif peuvent aussi passer directement par les muqueuses de la bouche pourrait participer à signer la fin de son utilisation.

    En s’intéressant au E171, les chercheurs de l’équipe ENTeRisk ont aussi décidé de scruter de près son cousin, le fameux E551, le dioxyde de silicium. « C’est l’additif le plus fabriqué et le plus consommé au monde, il permet d’éviter les grumeaux et maintient une fluidité. Il est utilisé dans le process alimentaire et dans la conservation des aliments, comme le sucre, le thé, la poudre de cacao ou encore la farine, on le retrouve un peu partout, y compris dans l’alimentation animale. On le retrouve dans la composition d’au moins 2 800 aliments transformés dans le monde. Mais il est aussi utilisé comme auxiliaire technologique lors de la transformation alimentaire et, dans ce cas, n’apparaît pas dans la liste des ingrédients indiquée sur les emballages », rappelle Eric Houdeau, le directeur de recherche à Toxalim qui anime ce groupe de chercheurs.
    Appliquer le principe de précaution ?

    Avec Bruno Lamas, chercheur au sein de son équipe, ils ont voulu savoir quel impact cet additif avait sur le système immunitaire des humains, puisque chacun d’entre nous est exposé tout au long de la vie à cet additif via son alimentation, et ce dès la naissance.

    « Nous nous sommes aperçus que cet additif bloquait le processus physiologique de tolérance orale aux protéines alimentaires. Lorsque nous mangeons, il y a une réponse qui bloque les réactions immunitaires inflammatoires contre ces protéines. Ainsi, le système immunitaire les reconnaît comme inoffensives et les tolère en empêchant la mise en place d’un système de défense défavorable à notre alimentation, la base de la vie. Si ce processus ne se met pas naturellement en place, cela induit une réaction inflammatoire au niveau intestinal, ce qui est la première étape du déclenchement des réactions allergiques ou des maladies auto-immunes, comme la maladie cœliaque », détaille Eric Houdeau.

    Cette expérience a été menée en collaboration avec une équipe canadienne qui travaille sur des souris qui possèdent « le gène de susceptibilité à l’intolérance au gluten, comme 40 % de la population mondiale dont 1 % développera la maladie cœliaque », indique Bruno Lamas. « Quand on donne du gluten à ces souris, elles développent des symptômes d’intolérance à cette protéine. Mais quand on leur donne du gluten et l’additif E551, ces symptômes sont exacerbés et c’est dans ces situations-là que la maladie peut se développer », poursuit le chercheur toulousain.

    Aujourd’hui, les résultats de leur étude sont entre les mains des autorités sanitaires, que ce soit l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) ou encore L’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA). Ces mêmes autorités qui ont décidé d’interdire il y a deux ans l’additif E171. Car, si, comme le répète Eric Houdeau, « la plupart des 350 additifs alimentaires présents en Europe ne sont pas toxiques à notre niveau d’exposition », mais quand les effets de l’un d’eux ont démontré leur nocivité pour la santé, le fameux principe de précaution devrait s’appliquer afin de laisser le temps d’approfondir les recherches scientifiques.

    • https://www.inrae.fr/actualites/ladditif-alimentaire-e551-favoriserait-mise-place-dune-maladie-coeliaque

      Le E551, plus communément connu sous le nom de dioxyde de silice, est une poudre constituée de nanoparticules (particules inférieures à 100 nm) utilisée comme additif antiagglomérant dans des aliments secs ou en poudre tels que les soupes, les épices, les préparations infantiles à base de céréales, les cafés solubles et produits chocolatés ou encore les pâtes alimentaires lyophilisées. On le retrouve ainsi dans la liste des ingrédients de plus de 2 600 produits alimentaires de par le monde1. Il empêche la formation de grumeaux, pour préserver le goût, la texture et la stabilité des aliments. Cet additif est également beaucoup employé comme auxiliaire technologique, il est indispensable dans les étapes de transformation des aliments. Dans ce cas il n’apparaît pas dans la liste des ingrédients constituant la recette, mais est tout de même présent dans le produit final. L’être humain est ainsi exposé de façon quotidienne et à faible dose au E551 via son alimentation.

      Liste sûrement non exhaustive des aliments industriels contenant du dioxyde de silice:

      Dans quels produits est-il utilisé ?

      Ce sont surtout dans les produits lyophilisés que l’on trouve du dioxyde de silicium.
      Principales fonctions

      C’est un antiagglomérant qui sous forme de séparateur permet aux aliments poudreux de garder leur fluidité et empêche d’autres produits de se coller. C’est également un stabilisant, un agent de viscosité dans les préparations en poudre en vrac. Son utilisation à des fins industrielles alimentaires est connue depuis des années.
      Où le trouve t-on ?

      Le dioxyde de silicium se trouve dans :

      • Les préparations infantiles à base de céréales ;

      • Les fromages en tranches, le fromage râpé, les fromages fondus ;

      • Les soupes et potages en sachet (le E551 évite les grumeaux à la reconstitution) ;

      • Les chips ;

      • Certaines confiseries (bonbons, dragées), les chewing-gums (sur certains, la poudre de talc apparaît) ;

      • Les édulcorants en poudre et en comprimés ;

      • Les sels et substituts de sel ;

      • Les produits alimentaires séchés en poudre ;

      • Les mélanges d’épices en poudre ;

      • Les vins et eaux-de-vie.

      Les produits peuvent contenir des quantités libres ou limitées en fonction des denrées alimentaires. Dans les spiritueux, il n’y a aucune obligation de le mentionner.

      https://www.passeportsante.net/nutrition/additifs-alimentaires?doc=dioxyde-silicium-faut-savoir-sur-cet-addit

  • Isabelle Mergault s’emporte après la diffusion d’une vidéo de Renaud : « On est dans le pathétique »
    https://fr.news.yahoo.com/isabelle-mergault-semporte-apr%C3%A8s-diffusion-085102224.html?guccou

    "Arrêtez avec vos c’est « triste » en parlant de Renaud. Ce qui est triste c’est la fin de mois qui arrive le 10, les bombes sur des innocents, des retraités à 400€ etc." La comédienne de 65 ans a ensuite déclaré au sujet de Renaud : "Là, on n’est pas dans le triste. Ici on est dans le pathétique. Point barre."

  • Industrie : le verrier Duralex va-t-il mettre la clé sous la porte ?
    https://www.economiematin.fr/duralex-industrie-redressement-judiciaire

    La société New Duralex International (NDI), qui gère la marque Duralex, a demandé à ouvrir une procédure de redressement judiciaire auprès du tribunal de commerce d’Orléans, selon un communiqué publié le 16 avril 2024. La flambée des coûts énergétiques a eu un impact direct sur Duralex. En 2022, les prix du gaz atteignant des sommets, la production a dû être suspendue, entraînant l’utilisation du chômage partiel pour réduire les coûts. Un prêt de 15 millions d’euros de l’État avait temporairement soulagé la situation, mais les soucis persistaient avec des pertes opérationnelles significatives.

    L’annonce de la procédure de redressement judiciaire en avril 2024 pourrait relancer Duralex. L’objectif est de stabiliser l’entreprise en cherchant un repreneur capable d’injecter une nouvelle dynamique. L’implication d’un administrateur et d’un mandataire judiciaire devrait permettre d’encadrer ce processus, nécessaire à la survie de l’entreprise. L’entreprise avait été rachetée par Pyrex en janvier 2021 pour 3,55 millions d’euros.

    Duralex : des amendes à payer qui n’arrange pas la situation

    La situation de Duralex ne touche pas seulement l’aspect financier et opérationnel, mais a aussi un impact profond sur ses 230 employés et la région de La Chapelle-Saint-Mesmin. La recherche d’une solution viable est aussi une course contre-la-montre pour préserver les emplois et l’activité économique locale. Début 2024, le nouvel exploitant de Duralex a découvert qu’il devait payer des droits pour les émissions de gaz à effet de serre supérieures aux quotas autorisés avant sa reprise. La somme due s’élevait à plus de 840 000 euros.

    Le ministre délégué à l’Industrie, Roland Lescure, a exprimé l’engagement de l’État à soutenir Duralex. L’État envisage diverses stratégies pour faciliter la reprise de l’activité de l’entreprise et assurer une transition en douceur vers une gestion plus durable.

  • Les éditeurs (sauf un) ne veulent pas de la pub télé pour les livres
    https://www.20minutes.fr/arts-stars/livres/4086755-20240416-editeurs-sauf-veulent-pub-tele-livres?xtor=RSS-176

    On pourrait être tenté d’y lire une bonne nouvelle : les éditeurs de livre ont depuis le 5 l’avril l’autorisation de faire de la publicité à la télévision. Alors que le temps de lecture quotidien est largement inférieur à celui passé devant un écran et qu’un jeune sur cinq affirme ne pas lire du tout (chiffres du baromètre national du livre 2023), encourager la pratique semble plutôt une bonne idée… sur le papier.

    Antoine Gallimard, le patron de la plus prestigieuse des maisons d’édition françaises et Denis Olivennes, patron d’Editis, numéro deux français du secteur, ont chacun exprimé leur désaccord au micro de France Inter. « On a toujours dit qu’on était contre. Tous les éditeurs, au nom de la diversité », a martelé Antoine Gallimard. Même constat chez Denis Olivennes qui craint que la pub télé puisse « accélérer la concentration du marché sur ses plus gros vendeurs, au détriment de la diversité, parce que seuls les best-sellers peuvent supporter les coûts d’une publicité à la télévision ».

    L’actualité, avec le licenciement d’Isabelle Saporta, PDG des éditions Fayard, contrôlé par Vincent Bolloré depuis le rachat du groupe Hachette Livre fin 2023, lui donne plutôt raison.
    XO se lance sans attendre

    Au milieu de ce concert de protestations, une voix s’accommode très bien de la situation. Et chose étrange, les éditions XO, les premières à avoir profité de l’autorisation, appartiennent à la maison mère Editis. Une semaine après le décret, elles lançaient un spot sur BFMTV pour Les Effacées, roman policier de Bernard Minier. « Le fondateur de notre maison, Bernard Fixot, a inventé la publicité sur le livre à la radio. Il n’a cessé de militer pour ouvrir cette possibilité à l’un des plus puissants des médias : la télévision », se sont défendus dans un communiqué les deux dirigeants de XO, Edith et Renaud Leblond.

    Le désaccord pourrait se régler au sein de l’organisation professionnelle, le Syndicat national de l’édition. Celle-ci a répondu à l’AFP qu’elle ferait connaître sa position à une date encore non déterminée. La suite au prochain chapitre.

  • Crise de l’élevage, consommation de viande en baisse, une soixantaine d’abattoirs menacés de fermeture
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/haute-garonne/toulouse/crise-de-l-elevage-consommation-de-viande-en-baisse-une

    Baisse du cheptel d’animaux, coût des énergies multiplié par trois, hausse de la rémunération des éleveurs, les abattoirs traversent une grave crise économique. Sur les 230 que compte la France, le tiers est menacé de fermeture. (...)

    (...) Les difficultés du secteur s’expliquent notamment par une baisse du cheptel des animaux et des charges trop élevées. Le cheptel de bovins ne suffit plus à alimenter les outils industriels.

    En six ans, la France a perdu 1M de vaches (passant de 8M à 7M) et le nombre de porcs a diminué de 6 % en un an (- 2M en 2023). Ces baisses de cheptels ont entraîné une hausse des prix :

    + 35% depuis 2021 pour les bovins
    + 50% pour les porcs.

    Le prix de la viande payé aux éleveurs est supérieur au reste de l’Europe, mais il ne suffit pas à couvrir les coûts de production. Du coup, la France importe de plus en plus de viande. 27% de la consommation nationale n’est pas de la viande française contre seulement 22% en 2021. Un manque à gagner pour les abattoirs.

    Au manque de matières premières, s’ajoute l’explosion des prix de l’énergie (gaz, électricité) du coût du transport et des emballages. Qui dit moins d’abattoirs en France, dit aussi plus de transport à faire pour les animaux et donc plus de frais.

    Évolution de la société, mais aussi à cause de l’inflation, la consommation de viande a baissé l’année dernière, notamment sur le steak haché frais.

    "Depuis le mois de septembre, il y a un abattoir qui ferme tous les mois et, depuis le début de l’année, pratiquement 2 abattoirs ont fermé chaque mois. Sur 230 abattoirs en France, ceux qui ont fermé sont principalement des petits et moyens abattoirs"https://t.co/5xC5AWJ3X9
    — Marie Pochon (@MariePochon) March 18, 2024
    (...)

  • Enfants HPI : pas un trouble et encore moins une maladie
    https://www.harmonie-sante.fr/sante-soins/maladies-traitements/enfants-hpi-pas-trouble-encore-moins-maladie

    Il y a autant de filles que de garçons à haut potentiel intellectuel. Pourtant, au cours de sa carrière, la psychologue a relevé que les trois quarts de ses patients sont masculins. Ce qui l’alerte.

    « Les filles ont souvent grandi dans une exigence de perfection, de rentrer dans le moule, avec la peur de ne pas être à la hauteur. Tandis que les garçons sont souvent plus bruyants et se font remarquer. Or, à l’âge adulte, vers la trentaine, certaines jeunes femmes HPI non diagnostiquées font des burn-out très caractéristiques. Elles n’en peuvent plus de s’adapter et ne supportent plus les pressions ». Elle préconise donc de prêter davantage attention aux petites filles.

  • « Marianne », le boulet souverainiste dont Daniel Krestinsky veut se délester
    https://frontpopulaire.fr/societe/contents/marianne-le-boulet-souverainiste-dont-daniel-krestinsky-veut-se-deles

    Si le milliardaire tchèque veut se débarrasser de l’hebdomadaire, ce serait surtout à cause de la ligne souverainiste (et très critique à l’endroit du gouvernement) de Natacha Polony, plutôt qu’en raison des mauvais résultats financiers du journal.

  • VIDEO. Les médecins ne leur donnaient pas plus de 30 ans à vivre : les jumeaux siamois Lori et George Schappell sont morts à 62 ans - lindependant.fr
    https://www.lindependant.fr/2024/04/14/les-medecins-ne-leur-donnaient-pas-plus-de-30-ans-a-vivre-les-jumeaux-s

    Selon le Guiness des records, les jumeaux sont décédés le 7 avril dernier. Ils étaient les siamois les plus âgés du monde.

    Ils seront parvenus à déjouer les pronostics des médecins qui ne leur donnaient que 30 ans à vivre. Le dimanche 7 avril, les siamois les plus vieux du monde, Lori et George Schappell, sont décédés à l’âge de 62 ans.

    Sur son compte X, le Guiness des records a indiqué que le frère et la sœur sont décédés à l’hôpital de l’université de Pennsylvanie. Mais les causes de la mort ne sont pas encore connues.

    Depuis leur naissance, les siamois sont liés par les crânes qui ont partiellement fusionné. Ils partageaient également 30 % de leur cerveau (les lobes frontaux et pariétaux) ainsi que des vaisseaux sanguins vitaux, précise le site.

    Malgré ce handicap, ces derniers ont toujours assuré pouvoir vivre normalement. Pour exemple, George a eu l’opportunité de faire une carrière comme chanteur country alors que Lori a remporté plusieurs compétitions de bowling et elle travaillait dans la blanchisserie d’un hôpital.

    En totale indépendance, ils possédaient aussi un appartement avec chacun une chambre dans laquelle ils alternaient une nuit sur deux. Pour se laver, George et Lori tentaient également de préserver leur intimité en mettant un rideau entre eux. Quand l’un se douchait, l’autre était à l’extérieur de la douche.

    Enfin, en 2007, George, qui était une fille à la naissance du nom de Dori, a annoncé sa transition de genre.

    Mais pourquoi les siamois n’ont jamais réalisé une opération pour tenter de se séparer ? À cette question, George a répondu dans un documentaire de 1997 : « Ma théorie est la suivante : pourquoi réparer ce qui n’est pas cassé ? »

  • Franche-Comté. Xavier Dupont de Ligonnès : dans le Doubs, la piste du mystérieux pèlerin se referme
    https://www.estrepublicain.fr/faits-divers-justice/2024/04/15/xavier-dupont-de-ligonnes-dans-le-doubs-la-piste-du-mysterieux-peleri

    Le 12 mars dernier, un signalement a été effectué sur la commune de Montferrand-le-Château, dans le Doubs. Trois personnes pensaient avoir croisé la route d’un pèlerin qui ressemblait à Xavier Dupont de Ligonnès, lors d’une veillée de prières. Des analyses ADN ont été effectuées et ont révélé qu’il ne s’agissait pas du père de famille disparu depuis le mois d’avril 2011.

  • “On sait qu’il n’y a pas de cochonnerie ” : le gagnant de La Meilleure Boulangerie 2023 nous livre ses conseils pour choisir une bonne baguette de pain - 750g.com
    https://www.750g.com/on-sait-qu-il-n-y-a-pas-de-cochonnerie-le-gagnant-de-la-meilleure-boulangerie-

    Pour Jean-Baptiste, c’est clair : “Il vaut mieux manger un peu moins de pain, mais du bon, plutôt que de la baguette premier prix ou la baguette ordinaire. C’est le point essentiel”.

    Ensuite, un détail important pour reconnaître un bon pain est la cuisson. Il est essentiel d’avoir un pain coloré : “ Le pain ça se mange bien cuit. Le bon pain, c’est un pain qui est assez cuit”. Mais ce n’est pas le seul critère déterminant. D’un point de vue visuel, regardez toujours le dessous de la baguette, cela pourrait en dire long sur sa qualité : “ Si vous avez une baguette avec des petits points dessous, des petits picots, on oublie ! Cela voudrait dire que c’est une baguette qui est cuite “sur filet”. C’est une technique qui se faisait beaucoup dans les années 80. Ce sont des baguettes très longues blanches et fines. Ça ne va pas. Ce n’est pas un signe de qualité. Il faut que le pain en dessous soit bien lisse et bien coloré”. En effet, la cuisson "sur filet" est une méthode généralement utilisée pour cuire des pains surgelés.

    Côté appellation, “dès que vous voyez marqué “baguette classique”, il est recommandé d’éviter, précise Jean-Baptiste Grangé. Il faut plutôt privilégier la baguette de tradition parce qu’elle a un décret qui la protège donc on sait qu’il n’y a pas de cochonnerie dans la baguette”. Vous savez désormais comment choisir LA baguette idéale !

  • « On est face à une urgence sanitaire » : le film qui dénonce l’omerta autour d’une épidémie de cancers chez les jeunes enfants - ladepeche.fr
    https://www.ladepeche.fr/2024/04/09/on-est-face-a-une-urgence-sanitaire-le-film-qui-denonce-lomerta-autour-dun

    Vice-président de Médecins du Monde, le Toulousain Jean-François Corty a co-réalisé avec Valéry Gaillard le documentaire « Contrepoisons, un combat citoyen » , sur le combat de parents autour d’un cluster de cancers de jeunes enfants qui sera diffusé sur France 3.

    Votre documentaire se penche sur une "épidémie" de cancer pédiatrique dans la région nantaise, peut-on parler de scandale sanitaire ?

    Entre 2015 et 2020, sur la commune de Sainte-Pazanne et ses environs, près de Nantes, 25 enfants ont eu un cancer, 7 en sont morts. Il existe en France plusieurs clusters de ce type à Saint-Rogatien près de la Rochelle, dans le Haut-Jura, dans l’Eure entre autres. On estime à 2 500 le nombre de nouveaux cas et 500 décès par an à l’échelle nationale. Par ailleurs, des statistiques de la Caisse nationale d’Assurance-maladie ont révélé une augmentation de 18 % des cas entre 2003 et 2019, et ces chiffres sont probablement sous-estimés du fait de biais méthodologiques de recensement. De fait, l’incidence de l’épidémie progresse à bas bruit en France, sans que l’on sache vraiment pourquoi, en lien avec l’exposition chronique et le cumul de toxiques environnementaux, type perturbateurs endocriniens, hydrocarbures, pesticides, ondes électromagnétiques, radon entre autres. Il nous semble que l’État devrait considérer cette épidémie comme une urgence sanitaire, mais ce n’est manifestement pas le cas, même s’il y a des avancées au niveau des traitements, compte tenu du manque de moyen pour en comprendre l’origine précise et mieux prévenir les nouveaux cas.

    Comment expliquer le déni des autorités régionales de santé qui ne semblent pas avoir pris la mesure du phénomène ?

    Il y a un enjeu majeur autour de l’amélioration de la connaissance du nombre réel de cas, mais aussi de la compréhension et l’identification des origines pour mieux les prévenir, que ce soit sur Sainte-Pazanne et sa région ou à l’échelle nationale. De fait, les lenteurs institutionnelles à apporter des réponses adaptées interrogent et les personnes concernées souhaitent des mesures exceptionnelles pour limiter les retards en matière de prévention des cancers et le défaut de mise en protection des enfants. Il faut améliorer le recueil de données pour avoir un système d’alerte plus performant, en faisant en sorte que les registres des cancers existants soient à jour et couvrent tout le territoire national. Les familles demandent une mise à jour et un accès à ces registres, mais sans grand succès pour l’instant. Elles espèrent aussi que les institutions sanitaires puissent remettre en question leurs méthodes d’analyses, que ce soit dans l’établissement épidémiologique des clusters, comme des enquêtes environnementales pour comprendre les causes de ces cancers au niveau des territoires, ce qu’elles ne sont pas capables de faire aujourd’hui.

    « L’incidence de l’épidémie progresse à bas bruit, sans que l’on sache vraiment pourquoi »

    Un insecticide, le lindane, est pointé du doigt, mais sans certitude, les pratiques des industriels et des agriculteurs sont-elles couvertes par les pouvoirs publics et les politiques ?

    On ne peut rien affirmer. Il y a de fait plusieurs causes possibles, avec un effet cumulatif probable, ce qu’on appelle « l’effet cocktail ». Dans le secteur de Sainte-Pazanne et ses environs, on retrouve sur certains lieux du lindane, du radon, du dieldrine, qui sont classés « cancérogènes avérés ou probables pour l’humain » par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC). Mais il y a aussi des câblages de haute tension, des postes de transformation électrique pour des parcs éoliens et des épandages de pesticides dans cette zone d’agriculture maraîchère et viticole intensive. C’est peut-être le cumul d’un ou plusieurs facteurs qui ont pu générer ces maladies, mais on n’a pas aujourd’hui les recherches adéquates pour mieux comprendre.

    Vous racontez le combat exemplaire des parents pour avoir une explication à la maladie de leurs enfants, pensez-vous que la vérité sera faite un jour ?

    Les parents et les proches veulent surtout comprendre ce qui s’est passé. Ils ont monté le collectif Stop aux Cancers de nos Enfants. Après plusieurs mois de travail, ils ont mis en place une task-force en s’entourant d’experts en toxicologie, en sociologie de la santé et d’un avocat afin d’initier les enquêtes environnementales pour comprendre l’origine de ces cancers et faire en sorte que d’autres enfants ne tombent pas malades. Ce sont des citoyens devenus des parents experts, acteurs originaux du maillage sanitaire à l’échelle de leur région à même de bouger les institutions. Grâce à leur travail acharné, ils sont à l’origine de l’Institut citoyen de recherche et de prévention en santé environnementale de Loire-Atlantique qui est une structure originale car elle met autour de la table des élus, des citoyens, des chercheurs, des pollueurs afin de lancer des recherches spécialement dédiées aux problèmes de santé publique qui les touchent. Grâce à ces futurs travaux, ils espèrent mieux comprendre ce qui s’est passé. C’est l’expression d’une démocratie sanitaire active qui est très touchante, face à une épidémie de cancers pédiatriques qui relève d’une urgence de santé publique et face à laquelle on attend davantage de la puissance publique.

    Votre film peut-il relancer le débat sur l’usage des pesticides alors que la France vient de reculer sur le glyphosate qui est encore utilisable dans nos champs ?

    Ce film c’est d’abord un hommage aux familles, aux enfants, à leurs proches, aux chercheurs aussi souvent bénévoles, tous mobilisés contre ce mal que sont les cancers pédiatriques. C’est l’histoire de leur combat contre l’inertie des institutions, contre des pratiques industrielles nocives, contre le mensonge et le mépris. J’espère qu’il sera un outil supplémentaire de communication pour défendre leur cause. À l’heure où les scientifiques estiment que les résultats de leurs recherchent ne sont pas assez pris en compte, où il y a de fait une tension entre enjeux de santé publique et enjeux économiques, où les politiques à l’échelle nationale et européenne semblent mépriser la santé environnementale, ces familles nous rappellent que l’action au niveau du territoire a encore du sens et qu’il ne faut rien lâcher.
    La première diffusion du documentaire est programmée le 25 avril sur France 3 Pays de Loire.
    https://vimeo.com/927463736?share=copy

  • Les gardiens de prison n’ont pas réussi à sauver Brian Dorsey, exécuté au Missouri - Le Temps
    https://www.letemps.ch/monde/ameriques/les-gardiens-de-prison-n-ont-pas-reussi-a-sauver-brian-dorsey-execute-au-mis

    La particularité de ce cas ? Environ 70 de ses gardiens de prison ont imploré la clémence pour cet homme qui a reconnu le meurtre, le 23 décembre 2006, de sa cousine Sarah Bonnie et de son mari Ben, chez qui il était hébergé pour échapper à des trafiquants de drogue qui lui réclamaient de l’argent. Jade, la fille de 4 ans du couple, qui dormait dans une autre chambre, avait été épargnée. « C’est la première fois que je vois un tel soutien pour la clémence de la part d’employés pénitentiaires en activité ou à la retraite », commente Robin Maher, directrice du Death Penalty Information Center, une ONG qui documente l’usage de la peine de mort aux Etats-Unis et milite pour son abolition.

    pour info voici les crimes qui lui étaient reprochés :

    Brian Dorsey a assassiné sa cousine, Sarah Bonnie, et son mari, Ben Bonnie, au milieu de la nuit après qu’ils l’aient sauvé des trafiquants de drogue qui tentaient de recouvrer des dettes dans son appartement plus tôt dans la journée. Après les avoir assassinés, Brian Dorsey a violé le cadavre de Sarah alors que la fille de quatre ans des Bonnie, désormais orpheline, dormait dans une autre pièce.

    #détenu_modèle

  • 🎥 Jean Painlevé, la science à contre-courant - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=q5H_InpFYZs&list=TLPQMDkwNDIwMjR_RodraibegA&index=3

    Entre la Bretagne et Paris, Jean Painlevé a passé sa vie à vulgariser la science à travers le cinéma. Retour sur le parcours d’un anticonformiste résolument moderne.

    Avec Roxane Hamery, professeure en études cinématographiques à l’Université Rennes 2 et Florence Riou, docteure en histoire des sciences et chercheuse indépendante à Rennes.

    🎤 Rencontre animée par Violette Vauloup

    📆 Mercredi 03 avril 2024

  • A moins de 30 ans, leur corps déjà abîmé par le travail : « Ça a quelque chose de déprimant de se rendre compte qu’on est toute cassée si jeune »
    https://www.lemonde.fr/campus/article/2024/04/09/a-moins-de-30-ans-leur-corps-est-deja-abime-par-le-travail-ca-a-quelque-chos

    Des salons de coiffure aux entrepôts de logistique, de jeunes travailleurs et travailleuses racontent les douleurs physiques qui envahissent leur quotidien.

    Par Alice Raybaud
    Publié aujourd’hui à 06h15, modifié à 17h04

    Temps de Lecture 7 min.

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    Désormais, chaque matin, Léa Ruiz revêt tout un attirail. Positionner un masque FFP2 sur le visage, enfiler une paire de gants en latex. Sur son agenda personnel, toujours avoir un rendez-vous chez le kiné programmé à court ou moyen terme. A 32 ans, elle n’a pas le choix si elle veut alléger les troubles physiques qui pèsent sur elle après neuf années en tant que coiffeuse.

    Les premières douleurs sont survenues très tôt, dès ses périodes de stage. Dans les salons de grandes chaînes où la jeune apprentie coiffeuse officiait – debout toute la journée et soumise à une « cadence effrénée » –, son dos a commencé à lui faire mal. Puis ses poignets et ses épaules, à force d’enchaîner les Brushing coudes relevés et sèche-cheveux à la main, et enfin ses jambes, en raison du piétinement continu. « Au début, ça s’en allait, avec du sport ou des séances de kiné. Et puis ça s’est installé, et c’est devenu des douleurs constantes », raconte Léa Ruiz. A l’orée de la trentaine, un eczéma envahit ses mains, abîmées par les shampooings, suivi de violents maux de tête, liés à l’inhalation quotidienne des produits de décoloration.

    Depuis 2020, elle a quitté l’industrie des salons de coiffure « à la chaîne » et a monté une coopérative avec d’autres collègues, décidés à penser une organisation du travail plus respectueuse : Frange radicale, à Paris, où les coiffeurs essaient de prendre davantage leur temps pour chaque coupe. Mais la jeune femme traîne toujours ces séquelles physiques, qui s’aggravent d’année en année. « Je ne vois pas bien combien de temps je vais pouvoir encore tenir comme ça », confie-t-elle.

    « Usure prématurée »

    Dans de nombreux secteurs, en particulier peu qualifiés, des jeunes travailleurs et travailleuses subissent, avant même la trentaine, les impacts précoces de leur activité professionnelle. Des domaines comme la logistique, le BTP, la vente, la restauration, l’esthétique – souvent essentiellement soit féminins, soit masculins – sont marqués par un même turnover, symptomatique de milieux qui essorent les corps en un temps record.

    Si les métiers en question sont caractérisés par une pénibilité intrinsèque, les jeunes entrants sont particulièrement exposés à ce que les chercheurs appellent une « usure prématurée » en raison de la nature des emplois qui leur sont attribués. Souvent en intérim ou en CDD, ils passent en coup de vent, découvrant à chaque contrat un nouvel environnement de travail, auquel ils ne peuvent s’adapter pleinement. Et où on leur confie souvent les tâches les plus harassantes, dont les manutentions les plus lourdes et contraignantes, comme le souligne un rapport du Centre d’études de l’emploi et du travail de 2023.

    Marc (qui n’a pas souhaité donner son nom de famille), ajusteur-monteur de 25 ans, enchaîne depuis ses 19 ans les contrats d’intérim dans des usines d’automobile et d’aéronautique. Il a commencé par du travail de nuit, puis des horaires en trois-huit. « J’ai grandi dans une famille monoparentale, tout le temps avec des galères d’argent. Alors, quand j’ai vu qu’avec ce type d’emploi je pouvais toucher 2 000 euros plutôt que le smic, en tant que non-qualifié, j’ai dit oui direct. C’est un appât pour les jeunes comme moi qui cherchent à tout prix à sortir de la misère », raconte le jeune homme, passé auparavant par la vente et la restauration, « par défaut, après le refus de [ses] vœux d’études supérieures sur Parcoursup ».

    Mais avec ses horaires atypiques couplés au port de lourdes charges et un environnement de travail bruyant, il voit son corps – et son mental – s’écrouler. « C’est comme si j’étais constamment en retour de soirée, avec des difficultés à respirer, une arythmie cardiaque, l’impossibilité de trouver le sommeil. Ce rythme te détruit tout », explique Marc, qui souffre aujourd’hui de plus en plus d’une scoliose, et dont les bras et les poignets sont congestionnés à force des gestes répétés à l’usine.
    Douleurs et blessures

    Concernant en grande partie les plus jeunes, le travail de nuit aggrave tous les impacts physiques. « Certaines expositions, par exemple aux produits dangereux, font davantage de dégâts la nuit, car le corps ne les accueille pas de la même manière, et s’abîme plus vite et parfois de manière durable », observe le chercheur Serge Volkoff, spécialiste des relations entre l’âge, le travail et la santé.

    Plus d’un quart des 15-24 ans sont aussi contraints, à leurs débuts, à de l’emploi à temps partiel. « Or, ce recours au temps partiel les expose aux plus grandes pénibilités physiques et mentales », observe Anaïs Lehmann, doctorante en sociologie, qui rédige une thèse sur les travailleuses de la vente de prêt-à-porter. Dans ce secteur, le temps partiel est utilisé pour placer les jeunes aux moments de fortes affluences. « Des périodes où elles doivent soutenir une cadence élevée, debout, avec l’impossibilité de circuler correctement dans les rayons ou en réserve. Nombre d’entre elles se retrouvent avec des épaules bloquées, des douleurs aux pieds ou même des hernies discales », constate la chercheuse.

    Ces douleurs et blessures ont d’autant plus de probabilité de survenir que les jeunes connaissent moins, « du fait de leur inexpérience, les gestes de prudence, pour bien se positionner et éviter de se faire mal », constate Serge Volkoff. Si bien qu’ils se trouvent particulièrement exposés aux accidents graves et mortels au travail : trente-six travailleurs de moins de 25 ans n’ont pas survécu à un accident du travail en 2022, selon la Caisse nationale d’assurance-maladie.

    Leur statut précaire – de plus en plus fréquent et long en début de carrière – les installe aussi « dans une position de fragilité qui rend compliqué de s’opposer à leur employeur, ou d’user d’un droit de retrait quand ils se sentent mis en danger », ajoute Véronique Daubas-Letourneux, sociologue à l’Ecole des hautes études en santé publique. L’enjeu de s’extraire de cette précarité pousse d’ailleurs les jeunes à « mettre les bouchées doubles pour faire leurs preuves, sans pouvoir écouter les premiers signes de dégradation physique », pointe l’ergonome Jean-Michel Schweitzer.

    « Si tu ne vas pas assez vite, c’est simple, on ne te rappellera pas. Ça, tu l’as tout le temps en tête », témoigne ainsi Pierre Desprez, 26 ans, intérimaire pendant des années dans des entrepôts de logistique, où sa situation ne lui permettait pas de recourir aux gestes ou aux matériels de protection. « Quand tu as une cadence à respecter, tu ne peux pas toujours attendre ton binôme pour porter une charge lourde, alors tu t’y mets seul, quitte à t’esquinter le dos, explique le jeune homme, titulaire d’un CAP boulangerie et pâtisserie, secteur qu’il a quitté en raison d’une allergie à la farine, maladie fréquente chez les boulangers. En ouvrant des cartons, on s’entaillait aussi souvent les mains. Enfiler les gants de protection, puis les retirer, c’était prendre trop de retard. » Aujourd’hui ouvrier dans la métallurgie, Pierre connaît la même urgence, traduite désormais par des mains « pleines d’échardes de métal ».

    « Management du chiffre »

    Débuter dans ces secteurs, où la manutention est très présente, ou dans certains métiers d’artisanat signifie aussi devoir se plier à « une culture de l’effort et de la souffrance physique, raconte la coiffeuse Léa Ruiz. Plus tu vas te faire mal, plus ce sera dur, plus tu vas être valorisé ». La sociologue Diane Desprat, qui a étudié le milieu de la coiffure, a bien constaté que « toute manifestation de douleur chez l’apprentie ou la jeune salariée y est souvent pensée comme une manière d’apprendre le job, avec l’idée ancrée que le métier “rentre” par le corps ».

    Dans la restauration depuis ses 20 ans, Léa Le Chevrel se souvient, lors de ses débuts comme commis, s’être « usée le dos à porter des trucs super lourds, malgré [son] petit gabarit pour prouver qu’[elle] avai[t] [sa] place ». Aujourd’hui, le corps épuisé bien que toujours passionnée par le métier, « j’essaie de refuser de porter seule tel ou tel élément qu’on devrait soulever à deux, mais c’est mal vu. Tout comme le fait de prendre des arrêts maladie, tabou ultime de notre métier », explique la femme de 26 ans.

    Elle qui est passée par de nombreuses structures se rend compte que « bien des choses pourraient être faites de façon plus ergonomique, [s’il y] avait le matériel adapté, ou si seulement on se préoccupait de ce qui se passe dans les cuisines ». Mais « personne ne vient nous parler d’ergonomie et, quand on voit la médecine du travail, on nous rétorque que ces douleurs font partie du métier, que c’est normal », ajoute-t-elle.

    Bien souvent, ne pas être permanent dans les entreprises empêche aussi ces jeunes de bénéficier d’un suivi préventif. « Les directions se disent qu’avec le turnover élevé, ces jeunes ne restent pas longtemps, et donc qu’elles n’ont pas besoin de se préoccuper de leur ergonomie sur le long terme… sans comprendre que c’est aussi cette pénibilité qui renforce le phénomène de turnover », souligne la chercheuse Anaïs Lehmann.

    « Même en école, on n’a toujours pas beaucoup de cours [de prévention], remarque Lou-Jeanne Laffougere, apprentie paysagiste de 18 ans, qui souffre déjà du dos et des bras. On se débrouille un peu seuls pour trouver les bons gestes. » Cependant, Serge Volkoff observe que, même si la France est toujours « la mauvaise élève européenne en termes de pénibilité », le sujet de l’usure prématurée commence à être pris en compte : « Aujourd’hui, des employeurs font vraiment des efforts, des services de santé au travail arrivent à être proactifs sur ces enjeux. Ce qui n’est pas toujours simple, car économiser les plus jeunes sur les tâches les plus pénibles, par exemple, veut aussi dire moins préserver les anciens. »
    Lire aussi l’enquête : Article réservé à nos abonnés Face à l’intensification du travail, les jeunes plongent dans un malaise profond : « Je m’enfonçais dans le travail, je n’avais plus de distance »

    A cela s’ajoute un autre phénomène : les jeunes débutent dans un marché du travail aujourd’hui marqué par une forte intensification, guidée par un « management du chiffre », qui éreinte encore davantage les corps. A 18 ans, Cloé commence sa vie professionnelle dans des chaînes low cost d’esthétique. « Il y avait une pression du “toujours plus” : c’était du travail à la chaîne, de l’abattage, où la cliente, qui vient sans rendez-vous, est reine. Avec ce rythme, impossible de bien se positionner pour s’économiser, se souvient la Toulousaine de 26 ans. Toutes mes vacances étaient dédiées à me remettre physiquement, je ne pouvais même plus aller faire du VTT avec les copains. »
    Incidences morales

    Bien vite, les conséquences physiques envahissent le quotidien, des douleurs chroniques aux séquelles liées à des accidents du travail. Le coût n’est pas uniquement physique. Léa Le Chevrel investit une partie substantielle de son salaire dans de l’ostéopathie, des massages, du yoga, ou encore de la literie haut de gamme, « pas par confort, mais par nécessité ».

    Les incidences sont aussi morales. « Ça a quelque chose de déprimant de se rendre compte qu’on est déjà toute cassée si jeune », confie Léa Ruiz qui, comme toutes les personnes interrogées, peine à imaginer un horizon professionnel. La sociologue Anaïs Lehmann ajoute : « Les jeunes de mon enquête rapportent que cette pénibilité et ses conséquences en viennent à générer des conflits conjugaux, des tensions personnelles. Mais sans savoir comment trouver une échappatoire, en raison de leur faible niveau de diplôme. »

    Le jeune ouvrier Marc, à bout, cherche à quitter ce secteur trop pénible, bien que ce soit « difficile avec seulement un niveau bac ». Il envisage malgré tout de se lancer dans une formation certifiante pour trouver un emploi de bureau, idéalement dans l’informatique. Sans perspective pour accéder à un emploi moins éreintant, Pierre Desprez, lui, dit éviter de se projeter dans l’avenir : « Parce que, honnêtement, ça me fait trop peur. »

    Alice Raybaud

  • Sur Mars, le rover Perseverance a débusqué un caillou de rêve
    https://www.journaldugeek.com/2024/04/06/sur-mars-le-rover-perseverance-a-debusque-un-caillou-de-reve

    « Ces échantillons sont très excitants pour plusieurs raisons », détaille Samantha Gwizd, une des géologues de l’équipe. « La roche est dominée par la silice et les carbonates. On sait que sur Terre, ces minéraux sont propices à la préservation de biosignatures. Le carbonate, en particulier, se forme en association avec des fluides comme l’eau, ce qui est très important pour notre recherche de signes de vie passée sur Mars. »

    Au-delà de la composition brute, ces échantillons sont aussi remarquables à cause de la structure des minéraux. « La silice et certaines parties du carbonate ont adopté une structure microcristalline, ce qui les rend extrêmement douées pour piéger et préserver des signes de vie microbienne qui pourrait avoir évolué dans cet environnement », explique Sandra Siljeström, une autre géologue de l’équipe.

    Enfin, les prélèvements se distinguent aussi par leur âge. « Il pourrait s’agit des plus vieilles roches collectées par Perseverance, et c’est très important parce que les conditions les plus favorables à la vie étaient présentes au début de l’histoire de Mars », ajoute Siljeström.

    « Nous explorons encore cette zone géologique, mais jusqu’à présent, tous les résultats supportent notre hypothèse que ces roches se sont formées sur le rivage d’un ancien lac », précise sa collègue Briony Hogan. « L’équipe scientifique explore aussi d’autres idées par rapport à l’origine de cette zone, puisque d’autres processus peuvent aussi aboutir à la formation de silice et de carbonate. Mais peu importe comment il s’est formé, c’est vraiment excitant d’obtenir ce genre d’échantillon. »

    « Pour faire simple, c’est précisément ce genre de roche que l’on espérait trouver quand nous avons décidé de mener l’enquête dans le Cratère de Jezero », jubile Ken Farley, le responsable de l’équipe en charge de Percy.