GillesM

Eurafricain, acteur modeste du renforcement des organisations de la société civile en Afrique de l’Ouest

  • Retour sur la carrière de Jean Rouch, le célèbre cinéaste-ethnologue. Quel est son héritage ? #ethnologie #film #cinéma

    https://sms.hypotheses.org/23060

    Chercheur en ethnologie au CNRS et au Musée de l’Homme, Jean Rouch (1917-2004) a toujours été attiré par l’Afrique… et le cinéma. Il a, au cours de sa longue carrière d’ethnologue et de cinéaste, multiplié et encouragé les études de terrain dans plusieurs pays de ce continent. Il y a aussi réalisé en Afrique des dizaines de films, formant au passage plusieurs chercheurs et/ou cinéastes sur le terrain, puis à l’Université ParisX-Nanterre où il a créé en 1981 le premier Diplôme d’études approfondies (DEA, aujourd’hui M2 Recherche).

    Il a été un des pionniers et promoteurs du cinéma ethnographique (il a notamment participé, avec Marcel Griaule, Claude Lévi-Strauss et Denis Langlois à la création du Comité du film ethnographique), puis – avec le sociologue Edgar Morin – du cinéma-vérité dont il tourna en 1961 Chronique d’un été, considéré comme le film-manifeste du mouvement (...)

  • L’anticapitalisme aujourd’hui, c’est quoi ? De l’anticapitalisme tronqué à une nouvelle critique sociale à gauche, par Clément Homs (Mas de Granier, 2019)
    http://www.palim-psao.fr/2020/01/l-anticapitalisme-aujourd-hui-c-est-quoi-de-l-anticapitalisme-tronque-a-u

    Comme l’a remarqué récemment Jérôme Baschet auquel je reprends ici ses mots, « on assiste, depuis la crise de 2008, à une sorte de banalisation de la dénonciation du "capitalisme déchaîné", et même de l’idée de post-capitalisme – une situation bien étonnante, si l’on se souvient que le mot paraissait, il y a quinze ans encore, une obscénité imprononçable » (entretien sur lundi.am, nov. 2019). Pourtant « capitalisme » ne doit pas être un mot-magique qui permettrait de croire que l’on a tout résolu une fois qu’on l’a prononcé. En réalité remarque encore J. Baschet, « le mot "capitalisme" ouvre plus de difficultés et de questions qu’il n’en résout : il est souvent utilisé sans qu’on sache très bien à quoi on se réfère exactement, d’autant que la façon de le comprendre », dans ses logiques fondamentales comme dans ses dynamiques les plus récentes, ne fait l’objet d’aucun consensus parmi les « anticapitalistes ». À creuser un peu, on découvre même assez rapidement derrière cet anticapitalisme une sorte d’« anticapitalisme tronqué » ou d’altercapitalisme qu’il faudrait qualifier d’utopique, dans le mauvais sens du terme.

    […]

    Ce qui est visé dans la critique ne sont pas, et loin de là, les catégories de l’économie politique analysées jadis par Marx – marchandise, travail, valeur, capital – et les catégories du ressort de l’État correspondantes – politique, démocratie, droit – mais de façon générale et quasiment unanime les « puissances de l’argent », perçues toujours comme extérieures à nous et à la forme de vie sociale dans laquelle nous existons concrètement. On associe encore le capitalisme au seul « néolibéralisme », c’est-à-dire le capitalisme dérégulé et ce que l’on qualifie de main mise par « la finance ». Bien souvent, la critique hégémonique à gauche, ne fait que dénoncer la phase néolibérale du capitalisme, au nom d’une nostalgie pour sa phase fordiste-keynésienne liée à l’État-Providence durant les « Trente Glorieuses ». On ne critique plus le capitalisme en tant que tel, comme une forme de vie sociale historiquement spécifique et quelles que soient ses phases et sa configuration historique, mais simplement une seule phase du capitalisme (le néolibéralisme), pour lui opposer positivement une autre phase plus régulée du capitalisme et pourquoi pas en France, le programme du Conseil National de la Résistance de 1944. Finalement l’antinéolibéralisme de la gauche pseudo-critique n’est qu’une forme d’altercapitalisme.

    […]

    Cette représentation « classiste » est discutable et détermine une vue erronée de l’émancipation :
    – Cette représentation « classiste » à gauche, rivée à une ontologisation de la valeur et du travail, de la marchandise et de l’argent, appelle donc à reconnaître la véritable source de la valeur dans le travail et à redistribuer cette valeur à ceux à qui elle revient réellement, au travers d’un mode de distribution direct médiatisé par l’Etat et sa planification.
    – Tout la critique de gauche, va ainsi se focaliser depuis le XIXe siècle sur une résolution tronquée de la « question sociale » en la ramenant à la question simplement redistributrice, c’est-à-dire à une simple « justice sociale » à l’intérieur de l’affirmation des formes de base capitalistes qui restent présupposées.

    […]

    Marx appelle toujours les capitalistes les « officiers » du capital et les décrit comme « personnification de catégories économiques » et « masques de caractère », ce qu’il ne fait pas dans sa période de jeunesse quand il a encore une vue inaboutie du capitalisme. Les classes profitantes (dites « dominantes ») ont effectivement une certaine marge de manœuvre et, par conséquent, une certaine responsabilité morale. Mais pour l’essentiel, ce ne sont pas elles qui ont créé ou qui gouvernent la logique de la valeur : elles doivent leur pouvoir à leur capacité d’en suivre la logique.

    […]

    L’idée est de dire qu’on ne peut réellement se heurter à ceux qui jouissent de cette logique de rapports sociaux (et surtout aux souffrance sociales de toutes sortes que nous vivons), qu’en s’en prenant à travers eux à ce qu’ils personnifient, comme à ce que nous personnifions dans la logique de la valorisation, qui n’est pas représentée que par les capitalistes : le travail, la valeur, l’argent, la marchandise, l’Etat, la dissociation sexuelle, etc. Le capitalisme n’est pas simplement identifiable à l’existence de « capitalistes » comme personnes physiques. Pour renverser la forme de vie présente, ce sont à l’ensemble des masques de caractères et enveloppes sociales (classes) que nous devons nous heurter, c’est-à-dire aux capitalistes comme à nous mêmes dans ce que nous sommes dans notre vie quotidienne comme autres masques de caractères de la logique de valorisation (nous sommes aussi le capitalisme, cette forme de vie n’est pas extérieure à nous, mais nous en profitons beaucoup moins que certains et nous en souffrons beaucoup plus que d’autres). L’abolition du capitalisme est l’abolition de l’ensemble des classes de fonction, des masques de caractères et des rôles sociaux fonctionnels, à la condition que celle-ci soit l’abolition réelle du rapport social que personnifient les classes, les masques de caractères, les rôles sociaux et de manière générale le sujet moderne. L’abolition du rapport social est ainsi tout autant l’abolition des capitalistes que l’abolition des travailleurs, et l’abolition plus générale et fondamentale du sujet moderne au double visage, celui de l’homo oeconomicus et de l’homo politicus.

    #Clément_Homs #critique_de_la_valeur #wertkritik #capitalisme #anticapitalisme #altercapitalisme

    • #retraites, si on résume

      1⃣ deux ans de pseudo-concertation
      2⃣ des millions de gens dans la rue
      3⃣ plus de 40 jours de grève
      4⃣ 61% demandent le retrait
      5⃣ avis au vitriol du @Conseil_Etat
      6⃣ étude d’impact biaisée
      7⃣ pas de simulateur individuel

      Un grand chelem, donc.

    • L’avis rendu par le conseil d’Etat a valeur de claire sanction de l’amateurisme gouvernemental dans la méthode de travail, de sanction publique de ses mensonges, de démenti de quelques-unes des assertions les plus répétées dans les éléments de langage des porte-paroles gouvernementaux et de certains éditorialistes. En voici quelques morceaux choisis qui en disent long ! Faites tourner sur les réseaux ce « best-of », ces morceaux choisis qui claquent comme des gifles.

      Sur l’insuffisance des projections financières . « le Conseil d’Etat constate que les projections financière ainsi transmises restent lacunaires et que, dans certains cas, cette étude reste en deçà de ce qu’elle devrait être » (§3, page 4).

      Sur les conditions d’élaboration du texte. « Le Conseil d’Etat souligne qu’eu égard à la date et aux conditions de sa saisine, ainsi qu’aux nombreuses modifications apportées aux textes pendant qu’il les examinait, la volonté du Gouvernement de disposer de son avis dans un délai de trois semaines ne l’a pas mis à même de mener sa mission avec la sérénité et les délais de réflexion nécessaires pour garantir au mieux la sécurité juridique de l’examen auquel il a procédé. Cette situation est d’autant plus regrettable que les projets de loi procèdent à une réforme du système de retraite inédite depuis 1945 et destinée à transformer pour les décennies à venir un système social qui constitue l’une des composantes majeures du contrat social. » (§6, page 5).

      29 ordonnances . « Le Conseil d’Etat souligne que le fait, pour le législateur, de s’en remettre à des ordonnances pour la définition d’éléments structurants du nouveau système de retraite fait perdre la visibilité d’ensemble qui est nécessaire à l’appréciation des conséquences de la réforme et, partant, de sa constitutionnalité et de sa conventionnalité. » (§7, page 6).

      Sur la prétendue instabilité du système. « Le projet de loi intervient dans un contexte de relative solidité du système français de retraite (…) » (§9, page 6).

      Contre l’argument de rupture d’égalité parce qu’il y aurait trop de régimes différents : « le Conseil constitutionnel juge inopérante l’invocation du principe d’égalité à propos des différences entre régimes de retraite (notamment décision 2013-683 DC du 16 janvier 2014, § 24) » (§10, page 7).

      Sur l’universalité du nouveau régime . « Toutefois, le projet de loi ne crée pas un ‘régime universel de retraite’ (…) Est bien créé un « système universel » par points applicable à l’ensemble des affiliés (…) mais à l’intérieur de ce « système » existent cinq « régimes ». (…) A l’intérieur de chacun de ces régimes créés ou maintenus, des règles dérogatoires à celles du système universel sont définies pour les professions concernées. En termes de gestion, sont maintenues plusieurs caisses distinctes (…) ». (§12, page 8).

      Le Conseil d’Etat dézingue la contraction budgétaire. « Le Conseil d’Etat constate que le projet a pour objectif de stabiliser la dépense liée aux retraites à 14% du PIB. Or le nombre de personnes de plus de soixante-cinq ans étant appelé à augmenter de 70% d’ici à 2070, il appelle l’attention du Gouvernement sur la nécessité, pour le cas où le maintien du niveau relatif des pensions individuelles serait assuré par une élévation de l’âge de départ à taux plein, d’appréhender l’impact de telles évolutions sur les comptes de l’assurance-chômage, compte tenu du faible taux d’emploi des plus de 65 ans, et les dépenses de minima sociaux, toutes données qui sont absentes de l’étude d’impact du projet de loi. » (§13, page 8).

      Un euro cotisé ouvre les mêmes droits pour tous : un mensonge. « Le Conseil d’Etat relève enfin que l’objectif selon lequel ‘chaque euro cotisé ouvre les mêmes droits pour tous’ reflète imparfaitement la complexité et la diversité des règles de cotisation ou d’ouverture de droits définies par le projet de loi. » (§28, page 16).

      Les promesses de revalorisation des enseignants et chercheurs tombent à l’eau, elles étaient floues et inconstitutionnelles. Aucune promesse inscrite dans le texte donc. « Le Conseil d’Etat écarte les dispositions qui renvoient à une loi de programmation, dont le Gouvernement entend soumettre un projet au Parlement dans les prochains mois, la définition de mécanismes permettant de garantir aux personnels enseignants et chercheurs ayant la qualité de fonctionnaire une revalorisation de leur rémunération afin de leur assurer un niveau de pension équivalent à celui de fonctionnaires appartenant à des corps comparables. Sauf à être regardées, par leur imprécision, comme dépourvues de toute valeur normative, ces dispositions constituent une injonction au Gouvernement de déposer un projet de loi et sont ainsi contraires à la Constitution ». (§29, page 16).
      Les défauts graves du système à points. Il « pénalise en revanche les carrières complètes pendant lesquelles les assurés connaissent des années d’emploi difficiles, associées au versement des cotisations nettement moins élevées que sur le reste de leur carrière, dont la règle de prise en compte des 25 meilleures années, applicable au régime général et dans les régimes alignés, supprimait les effets pour le calcul de la pension de retraite. Enfin, il retire aux assurés une forme de visibilité sur le taux de remplacement prévisible qui leur sera appliqué, dans la mesure où la pension n’est plus exprimée à raison d’un taux rapporté à un revenu de référence mais à une valeur de service du point définie de manière à garantir l’équilibre financier global du système.  » (§37, page 18).

      ‘Âge d’équilibre’ = Travailler plus pour gagner autant. « il contraint les assurés qui disposent de la durée du taux plein dès l’âge d’ouverture du droit à retraite, donc ayant commencé à travailler jeunes et accompli une longue carrière, à reporter leur départ pour ne pas diminuer la pension servie. Au total, l’introduction de l’âge d’équilibre se traduirait, selon les estimations du Gouvernement, par un recul de l’âge effectif de départ qui attendrait 65 ans et 2 mois pour la génération 2000, contre 64 ans et 6 mois à droit inchangé. » (§38, page 18).

      https://melenchon.fr/2020/01/25/best-of-le-conseil-detat-flingue-la-loi-retraites

  • Jacques Rancière : « Les puissants ne veulent plus d’une retraite qui soit le produit d’une solidarité collective »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/01/23/jacques-ranciere-les-puissants-ne-veulent-plus-d-une-retraite-qui-soit-le-pr

    « Le Monde » publie la déclaration du philosophe, prononcée le 16 janvier 2020 devant les cheminots grévistes de la gare de Vaugirard.

    Tribune. Si je suis là aujourd’hui, c’est, bien sûr, pour affirmer un soutien total à une lutte exemplaire, mais aussi pour dire en quelques mots pourquoi elle me semble exemplaire.

    J’ai passé un certain nombre d’années de ma vie à étudier l’histoire du mouvement ouvrier et ça m’a montré une chose essentielle : ce qu’on appelle les acquis sociaux, c’est bien plus que des avantages acquis par des groupes particuliers, c’était l’organisation d’un monde collectif régi par la solidarité.

    Qu’est-ce que c’est que ce régime spécial des cheminots qu’on nous présente comme un privilège archaïque ? C’était un élément d’une organisation d’un monde commun où les choses essentielles pour la vie de tous devaient être la propriété de tous. Les chemins de fer, cela appartenait à la collectivité. Et cette possession collective, elle était gérée aussi par une collectivité de travailleurs qui se sentaient engagés vis-à-vis de cette communauté ; des travailleurs pour qui la retraite de chacun était le produit de la solidarité d’un collectif concret.

    Démolir pièce à pièce
    C’est cette réalité concrète du collectif solidaire dont les puissants de notre monde ne veulent plus. C’est cet édifice qu’ils ont entrepris de démolir pièce à pièce. Ce qu’ils veulent, c’est qu’il n’y ait plus de propriété collective, plus de collectifs de travailleurs, plus de solidarité qui parte d’en bas. Ils veulent qu’il n’y ait plus que des individus, possédant leur force de travail comme un petit capital qu’on fait fructifier en le louant à des plus gros. Des individus qui, en se vendant au jour le jour, accumulent pour eux-mêmes et seulement pour eux-mêmes des points, en attendant un avenir où les retraites ne seront plus fondées sur le travail mais sur le capital, c’est-à-dire sur l’exploitation et l’autoexploitation.

    C’est pour ça que la réforme des retraites est pour eux si décisive, que c’est beaucoup plus qu’une question concrète de financement. C’est une question de principe. La retraite, c’est comment du temps de travail produit du temps de vie et comment chacun de nous est lié à un monde collectif. Toute la question est de savoir ce qui opère ce lien : la solidarité ou l’intérêt privé. Démolir le système des retraites fondé sur la lutte collective et l’organisation solidaire, c’est pour nos gouvernants la victoire décisive. Deux fois déjà ils ont lancé toutes leurs forces dans cette bataille et ils ont perdu. Il faut tout faire aujourd’hui pour qu’ils perdent une troisième fois et que ça leur fasse passer définitivement le goût de cette bataille.

    #paywall :-(

  • VIDEO. Grand débat national : un an après, le contenu introuvable des cahiers de doléances
    https://www.francetvinfo.fr/politique/gouvernement-d-edouard-philippe/grand-debat-national-le-contenu-introuvable-des-cahiers-de-doleances_37

    Il y a un an, les citoyens ont rempli plus de 16 000 cahiers de doléances, en mairies, dans le cadre du Grand débat national. Des cahiers transmis ensuite aux préfectures pour que l’État les analyse. Comme en Corrèze où une équipe de France 2 s’était rendue en février 2019. Mais le contenu de ces cahiers n’a jamais été mis en ligne.

    Sur le site du Grand débat, le gouvernement publie bien une synthèse issue, entre autres, des cahiers citoyens mais pas l’intégralité des contributions comme il s’y engage toujours sur la plateforme : “Les cahiers citoyens ouverts dans les mairies seront mis en ligne sous licence libre.”
    Des problèmes techniques en cause ?

    Alors que s’est-il passé ? Les préfectures, après avoir récupéré les cahiers, les ont transmis à la Bibliothèque nationale de France (BNF) pour qu’ils soient numérisés. Puis ces documents ont été transformés en texte informatique pour être analysés par des spécialistes. On appelle cela “l’océrisation”.

    Ces données, l’État les a gardées pour lui et ne les a jamais publiées sur Internet. Le cabinet de Sébastien Lecornu, ministre qui coanimait le Grand débat, avance des problèmes techniques. “Les cahiers citoyens représentent des téraoctets de données, les héberger en permanence sur le site aurait été trop lourd à mettre en place.”

    Hum, des teraoctets (beaucoup, n’est-ce pas ? pour empêcher une mise en ligne quand on a pour rien des disques de 2 à 10 To) pour du texte après OCR... bidon.

    Une explication qui ne convainc pas ceux qui ont analysé ces données. “On ne nous a jamais parlé de cette raison-là à l’époque, réplique Gilles Proriol, gérant de Cognito Consulting, l’une des trois entreprises mandatées par le gouvernement pour traiter les contributions. Je ne pense pas qu’elle soit pertinente puisque l’ensemble de nos données tenaient sur nos ordinateurs. Le problème c’est qu’on ne peut plus faire d’analyses sur ce corpus, qui est un trésor national. On n’a jamais collecté autant d’expressions citoyennes en France. C’est dommage.”

    #Transparence #Grand_débat #Gilets_jaunes #Cahiers_doléances

  • Combler le fossé numérique de l’Afrique : le pouvoir des cartes
    http://blogs.worldbank.org/fr/digital-development/combler-le-fosse-numerique-afrique-le-pouvoir-des-cartes

    L’idée de cartographier les infrastructures numériques de l’Afrique fait son chemin, pour la simple raison qu’une carte vaut des milliers de discours. Pour universaliser l’accès sur le continent, il faut repérer les trous dans le maillage et suivre le déploiement des infrastructures numériques. Seule une représentation visuelle des lieux raccordés au réseau dorsal terrestre en fibre optique permettra d’avoir une idée précise de l’état de la connectivité en Afrique. La superposition des données démographiques (a) fournies en libre accès par le Centre commun de recherche de l’Union européenne et des données sur les réseaux en fibre optique (a) du Network Startup Resource Center permet un début de reconnaissance des besoins et de l’avancement de l’accès universel (voir la carte). Elle permet aussi de montrer que 45 % environ des Africains vivent à plus de 10 kilomètres d’une infrastructure réseau en fibre optique — soit plus que n’importe où ailleurs dans le monde.

    #Afrique #Internet #Carte #Réseaux #connectivité

  • La révolte à l’ère du numérique : nouvelle efficacité, nouvelles faiblesses
    https://reporterre.net/La-revolte-a-l-ere-du-numerique-nouvelle-efficacite-nouvelles-faiblesses

    par Gustave Massiah

    Dans « Twitter et les gaz lacrymogènes », Zeynep Tufekci analyse de manière remarquable la nouvelle génération de mouvements sociaux marqués par l’ère numérique. Si les réseaux sociaux accélèrent les mobilisations, l’espace public numérique dépend des monopoles de l’économie du web.

    Pour Zeynep Tufekci, l’espace public connecté modifie la sociabilité des mouvements sociaux et leurs formes de mobilisation. La connectivité numérique permet de partager des liens faibles contrairement à la culture politique qui organisait des liens forts, souvent exclusifs — ce qui est nouveau et considérable. Internet connecte presque toutes les régions de la planète, des ordinateurs sont dans toutes les poches, les algorithmes influencent les décisions dans toutes les sphères de la vie.

    L’idée de fonctionner sans organisation formelle, sans leader, sans infrastructures importantes, remonte aux années 1960. Les mouvements sans leader n’ont pas de porte-parole désigné, pas de leader élu ou institutionnel. Ils courent moins le risque d’être décapités par l’arrestation, la cooptation ou la corruption d’une poignée de chefs. L’absence de structures décisionnelles conduit cependant à ce que Zeynep Tufekci nomme « une paralysie tactique ». Elle cite ainsi « La tyrannie de l’absence de structure », un article de la militante féministe Jo Freeman, écrit en 1970. Cette absence rend difficile le règlement des désaccords et la capacité de négocier.

    #Zeynep_Tufekci #Gustave_Massiah #Mouvements_sociaux #C&F_éditions

    • Le livre a l’air bien. Sur le même sujet, j’en profite pour reposter cet article qui était déjà mauvais il y a dix ans, avec Lincoln et Obama présentés comme des modèles démocratiques.

      Démocratie & Internet à l’ère du numérique - Revue Critique d’Ecologie Politique
      http://ecorev.org/spip.php?article854

      De même, alors que dans son roman 1984
      Orwell critique le communisme de 1948 qui
      n’a nul besoin de l’internet pour contrôler la
      population, il est étonnant de voir revenir sans
      cesse l’argument selon lequel l’informatique
      permettrait « l’Orwellisation » de la société [2] ;
      d’autant que les technologies de surveillance
      peuvent au contraire alléger la surveillance
      effective et les forces de répression en étant
      détournées [3].

      Dans la ligne de la conclusion de L’immatériel,
      nous postulons avec André Gorz que l’informatique
      est une « technique ouverte », un « outil
      convivial » (Illich), profitable à une écologie
      définie comme « homéotechnique » (Sloterdijk).
      A nous de nous focaliser sur l’essentiel : défendre notre liberté. En permanence à
      reconquérir, elle est le fruit de l’aptitude des
      humains à redéfinir l’autonomie et à mettre en
      œuvre la démocratie dans un contexte social
      et technologique donné. De ce point de vue,
      l’internet renferme un extraordinaire potentiel
      d’expression des droits civiques et de communication
      des valeurs humaines (Manuel
      Castells).

      Internet c’est en effet la parole donnée à
      chacun sans exclusive et quel que soit son
      handicap, y compris celui d’appartenir à
      une classe sociale défavorisée. Wikipédia en
      est un exemple édifiant. La diffusion du
      savoir et des connaissances n’est pas conditionnée
      par le statut social de l’individu mais
      par le contenu même de sa production.
      L’évaluation des diplômes ne vient pas court-circuiter
      sa participation. Pour autant il n’y
      est pas produit n’importe quoi, grâce au
      développement d’une vigilance critique qui
      en régule le contenu.

      « Face aux questions et métriques que
      produisent les pratiques sur l’internet,
      l’autorégulation et la critique constructive
      des internautes eux-mêmes sont peut-être les
      réponses les plus intéressantes au défi qui est
      lancé en terme de démocratie. » (Hubert
      Guillaud)

      Internet c’est ainsi l’intelligence collective au
      bénéficie de tou-te-s et la possibilité d’un
      travail collaboratif qui permet à des
      individus isolés d’entrer en contact, de se
      mobiliser et de participer à des actions
      collectives, comme ce fut le cas à Seattle
      avec la coordination internationale des altermondialistes
      via la toile, ou encore pour la
      mobilisation des malades du Sida à l’échelle
      mondiale.

      Les outils de diffusion de cette intelligence
      collective sont d’ores et déjà opérationnels.

      Toujours dans cette idée de diffusion
      démocratique, la télémédecine et le téléenseignement,
      pratiques encore trop peu
      développées principalement par manque de
      volonté politique, pourraient dès aujourd’hui
      améliorer grandement la qualité de l’accès
      aux soins et aux savoirs.

      L’Internet est une agora planétaire qui met à
      mal les hiérarchies des ordres anciens distinguant
      auteurs et lecteurs, experts et profanes.
      la mise en lien via ce réseau permet la
      construction d’une intelligence collective de
      manière horizontale : une construction qui
      parie sur la confiance et l’expertise des
      individus et se fonde sur l’interactivité entre
      citoyens et citoyennes responsables.
      Le partage, maître mot du réseau comme de
      la démocratie, est inscrit dans l’histoire de la
      toile.

      C’est à ces usages que peut s’adosser l’écologie-
      politique, et permettre enfin une façon
      plus écologique de faire de la politique,
      grâce à une démocratie des minorités ancrée
      dans le local, et le face à face, à l’opposé de
      toute dictature majoritaire, pouvant constituer
      à terme une véritable démocratie cognitive
      en interaction entre agir local et pensée
      globale (Jean Zin).

      Je sais pas comment ils ont fait pour faire du retour-chariot dans tout le texte...

  • Quand les gauchistes de Public Sénat s’y mettent…
    (très étayé, à lire et écouter…)

    Retraites : un article du projet de loi porte sur l’épargne retraite et la capitalisation | Public Senat
    https://www.publicsenat.fr/article/politique/retraites-un-article-du-projet-de-loi-porte-sur-l-epargne-retraite-et-la

    Un article entier du projet de loi sur la réforme des retraites porte sur la retraite par capitalisation. Ratifiant des ordonnances de la loi Pacte, il appelle l’épargne retraite à « se généraliser ». L’opposition de gauche, mais aussi maintenant de droite, accuse le gouvernement de vouloir affaiblir le système par répartition en favorisant la capitalisation.
    […]
    Moins de cotisations pour les très hauts revenus
    Au-delà du principe de l’épargne retraite, dans le projet de loi, une mesure pourrait bien amener certains (riches) Français à recourir à la capitalisation. Car le gouvernement veut que les cadres qui gagnent plus de 10.000 euros par mois ne cotisent plus pour la retraite pour les revenus dépassant ce seuil. Dans le futur système, tous les salariés cotiseront à 28,1 % pour les revenus jusque 10.000 euros (soit trois plafonds de Sécurité sociale). Au-delà, est prévue une cotisation solidaire de 2,81%, sur laquelle on ne crée pas de droit à la retraite supplémentaire.

    Or dans le système actuel, les super cadres pouvaient cotiser jusqu’à huit plafonds de Sécurité sociale, soit sur des revenus allant jusqu’à 324.000 euros par an. Après la réforme, ils y gagneront en salaire net, mais y perdront en pension de retraite. De quoi les pousser vers l’épargne retraite.

  • Pourquoi a-t-on si peur des études postcoloniales en France ? - L’Express
    https://www.lexpress.fr/actualite/pourquoi-a-t-on-si-peur-des-etudes-postcoloniales-en-france_2115044.html

    Si dans le milieu universitaire français ces études alimentent encore des réticences c’est que beaucoup de chercheurs sont angoissés à l’idée que leur fonds de commerce - l’histoire racontée ou enseignée unilatéralement sous le prisme de la gloriole occidentale avec ses canons traditionnels - ne tombe définitivement en faillite et qu’une autre page s’ouvre, contredisant ou nuançant le récit national et égocentrique français, pour une conception plus éclatée et la remise en cause des vérités toutes faites.

    #postoconialisme #Afrique

    • Mouais. D’abord l’argument du pré carré, il est utilisable contre n’importe quel champ de recherche, dans lequel se positionnent des personnes qui n’oublient pas leur intérêt personnel. Les vieux mâles blancs se positionnent dans des champs établis, les autres essaient d’en faire surgir de nouveaux. Leur intérêt personnel n’est jamais étranger à leur intérêt académique...

      L’attitude de repliement de ces chercheurs français s’est encore manifestée le 24 décembre 2019 dans une enquête de L’Express intitulée « Les obsédés de la race noyautent le CNRS ». En vérité, cet article préparait une tribune, publiée deux jours plus tard sur le site de L’Express, signée par six chercheurs et universitaires, avec en figure de proue Laurent Bouvet (un des fondateurs du Printemps républicain) et Pierre-André Taguieff, « l’instigateur de cette tribune », précise l’hebdomadaire.

      Sauf que Bouvet et Taguieff sont des politistes, donc pas des historiens. On peut aussi pointer du doigt les historiens médiatiques façon Decaux et Deutsch (pardon pour l’orthographe)
      https://www.librairielibertalia.com/web/les-historiens-de-garde-1.html
      mais on n’a toujours pas d’exemples de concurrence entre historien·nes (raci·es vs. postcoloniaux) dans le champ académique.

      Puisque les attaques contre les études postcoloniales sont extérieures à l’université (en tout cas aux départements d’histoire), il faudrait se demander pourquoi l’université bouge mais les médias et les classes politiques dominantes (Bouvet et Taguieff sont moins des universitaires que des figures médiatiques) préfèrent se positionner contre et faire vivre un roman national nauséabond.

      #histoire #université

    • Est-ce que l’université bouge dans le bon sens ? Dans le livre de l’historienne Catherine Coquery-Vidrovitch « Enjeux politiques de l’histoire coloniale » paru en 2009, le premier chapitre s’intitule le ’Le solide héritage d’une longue historiographie" ; elle y analyse les orientations des différents travaux d’historiens français sur la colonisation en Afrique depuis les années 50. Elle y dit ceci :"il n’est pas vrai que l’histoire de la colonisation n’a pas été écrite. Il est faux que tout a déjà été dit"... et de poursuivre « Nous sommes aujourd’hui en situation postcoloniale. L’enjeu, aujourd’hui comme hier, demeure d’innover, en produisant de nouvelles analyses suggérées pas de nouvelles théories. »

    • J’ai l’impression que ça a beaucoup bougé et qu’on ne peut plus écrire la même chose dix ans après mais mon point de vue est un peu biaisé. Et je ne sais pas s’il y a ou non concurrence dans le champ académique mais dans cet article, finalement, les forces réacs ne sont pas dans les départements d’histoire.

  • Retraites :12 idées reçues à combattre | Anaïs Henneguelle
    http://lmsi.net/Retraites-12-idees-recues-a-combattre

    Ce guide d’auto-défense a pour vocation de fournir des arguments à tous ceux et toutes celles qui s’opposent à la réforme des retraites mais sont parfois démunis face aux éléments de langage (parfois faux, la plupart du temps incomplets ou simplistes) qu’on leur oppose. Comment répondre aux éléments de langage du gouvernement ? Que rétorquer à son ami, salarié du privé, qui prétend que « ça fait les pieds aux fonctionnaires et aux cheminots » ? Quels chiffres simples mais efficaces mettre en avant pour exprimer sa colère ou son inquiétude ? En bref, comment (se) mobiliser contre la réforme des retraites ? Source : Les mots sont (...)

  • Un géographe mondialement reconnu dont la vie, les idées et l’œuvre tranchent avec celles de la plupart des intellectuels, universitaires ou non, de son époque #ÉliséeReclus #géographie #anarchie #CommunedeParis #biographie

    https://sms.hypotheses.org/22158

    Au fil des dernières années, les chercheurs francophones et internationaux ont redécouvert des figures de géographes et de militants libertaires comme Élisée Reclus et ses amis et collaborateurs Pierre Kropotkine et Léon Metchnikoff. Les travaux de ces géographes continuent de faire l’objet de recherches et de nourrir des débats d’actualité. Ce regain d’intérêt prend tout son sens à la lumière du portrait de Reclus que l’on dresse ici.

    À vrai dire, la figure d’Élisée Reclus est atypique et tranche singulièrement avec celles de la plupart des intellectuels, universitaires ou non, de son époque. Sa vie et son parcours tant politique que scientifique rappellent davantage le roman d’aventure que la biographie « classique » d’un intellectuel. Et ses travaux, scientifiquement reconnus de son vivant, n’ont pas seulement dégagé de nouvelles pistes pour la géographie. Ils ont laissé des traces durables dans la discipline, mais aussi au-delà du champ académique et intellectuel (...)

  • « Les caisses de grève donnent confiance aux grévistes et effrayent leurs adversaires. » | jef klak
    https://www.jefklak.org/les-caisses-de-greve-donnent-confiance-aux-grevistes-et-effrayent-leurs-adv

    Les caisses de grève foisonnent à travers le pays depuis le début du mouvement contre la réforme des retraites. Plus qu’un outil de soutien financier, elles sont une manifestation et un indicateur de la solidarité de la population envers les grévistes. Depuis leur genèse au début du XIXe siècle, les caisses de grève ont connu des heures de gloire et des périodes d’éclipse au sein du répertoire d’action syndical, tout en voyant leur forme s’adapter aux mutations aussi bien technologiques que politiques. Entretien avec Gabriel Rosenman, ancien cheminot et militant à SUD-Rail qui réalise une thèse de science politique sur l’histoire et l’actualité des caisses de grève.

    #grève (caisses de)

  • Anticor : "Le Conseil de l’Europe réclame « plus de transparence » entre l’exécutif français et les lobbys"
    https://www.huffingtonpost.fr/entry/le-conseil-de-leurope-reclame-plus-de-transparence-entre-lexecutif-fr

    Le Groupe d’États contre la Corruption (Greco) du Conseil de l’Europe a pointé jeudi 9 janvier la persistance en France de “zones grises” dans la lutte contre la corruption et appelé Paris à plus d’efforts pour prévenir la corruption “au sein de l’exécutif”.

    “L’attente croissante des citoyens quant à l’exemplarité des membres de l’exécutif (…) est palpable en France”, insiste dans son dernier rapport de 71 pages l’organe anti-corruption du Conseil de l’Europe, basé à Strasbourg.

    • RÉSUMÉ
      5. Enfin, s’agissant d’éventuelles poursuites judiciaires en cas d’infractions pénales commises, il apparait nécessaire de repenser la procédure actuelle selon laquelle les ministres sont jugés en matière pénale pour des faits intervenant dans le cadre de leurs fonctions par une juridiction mixte, la Cour de justice de la République, composée pour moitié par des parlementaires. La juridiction compétente devrait non seulement être impartiale mais perçue comme telle.
      […]
      8. Enfin, l’introduction d’une législation sur les lanceurs d’alerte pouvant s’appliquer aux signalements internes est sans nul doute à saluer. Toutefois, la pratique a démontré que le système de paliers successifs de signalements à différentes instances, qu’il faut respecter pour bénéficier de la protection offerte aux lanceurs d’alerte, était relativement complexe. Il s’agit donc de faire un état des lieux afin d’améliorer le système actuel. La formation devrait aussi être renforcée au sein des services répressifs pour que ce nouveau mécanisme soit davantage connu des personnels.

      https://rm.coe.int/cinquieme-cycle-d-evaluation-prevention-de-la-corruption-et-promotion-/16809969fd

  • La complainte de Mackie | ARTE
    https://www.arte.tv/fr/videos/070713-000-A/la-complainte-de-mackie
    https://static-cdn.arte.tv/resize/i2Li7rot61BP0SMMtv-YvL0KXfY=/1200x300/smart/filters:strip_icc()/afem/uploads/f26b449b-2874-4d45-afb4-1ec28b3da64f.jpeg

    L’ actuel emballement autor des « années folles » à Berlin fait remonter à la surface le souvenir de Bert Brecht et ses histoires de femmes qui font la plus grande partie du travail alors que le gourou se plaît à proclamer la révolution dans sa toute nouvelle bagnole. C’est assez réussi dans le genre, les paroles de Brecht sont authentiques et la musique de Kurt Weill est toujours un régal. Ce film est un divertissement agréable pour les fans de Brecht et pour tous et toutes qui l’ignorent encore.

    Dans le Berlin frénétique des Années folles, Bertolt Brecht (incarné par Lars Eidinger) bataille pour garder la maîtrise d’un film tiré de son « Opéra de quat’sous ». Une comédie musicale enlevée, librement inspirée de faits réels.

    A télécharger ici et légalement jusqu’au 01/02/2020

    FR
    https://mediathekviewweb.de/#query=complainte%20de%20Mackie
    DE
    https://mediathekviewweb.de/#query=Mackie%20Messer%20-%20Brechts

    à propos de BB https://seenthis.net/messages/818882 (#merci @rezo)

    #théâtre #histoire

  • NORMAN SPINRAD « CE QUI NE TUE PAS L’AMOUR, LE REND PLUS FORT »
    https://laspirale.org/texte-630-norman-spinrad-ce-qui-ne-tue-pas-l-amour-le-rend-plus-fort.html

    NORMAN SPINRAD « CE QUI NE TUE PAS L’AMOUR, LE REND PLUS FORT »En guise de conclusion lumineuse de cette année 2019 tourmentée, #Norman_Spinrad nous offre cette très belle lettre d’amour à sa compagne, Dona Sadock. Où il est question de mésaventures hospitalières, de chamanisme et d’un demi-siècle d’épreuves et de passion amoureuse, de Buckminster Fuller et de Frank Herbert, des années 1960, d’une lune de miel karmique et d’un présent holistique.

    Auteur d’une trentaine de romans qui oscillent, pour la plupart, entre science-fiction et littérature d’anticipation, Norman Spinrad fait partie des saints patrons de La Spirale. Depuis la publication en 1966 de son premier roman, Les Solariens, ce natif du Bronx amateur de culture rock a su traverser avec talent les décennies sans perdre un instant de son (...)

    #laspirale

  • Libertalia, l’utopie libertaire née des pirates et de femmes libres
    https://reporterre.net/Libertalia-l-utopie-libertaire-nee-des-pirates-et-de-femmes-libres

    L’anthropologue David Graeber, dans « Les Pirates des Lumières ou la véritable histoire de #Libertalia », s’intéresse à cette #utopie en actes et aux raisons de sa réussite. Notamment par la grâce d’une alliance avec les #femmes #malgaches et celle de la multiplicité des expériences qu’elle engendra.

  • Analyse de la réforme des retraites, par le comité de mobilisation de l’Insee
    https://tendanceclaire.org/contenu/autre/Analyse_Retraites_Comite_mobilisation_Insee.pdf

    Nous sommes des statisticiennes et statisticiens de l’Insee, l’Institut national de la statistique et des études économiques. À ce titre, nous réaffirmons que le rôle de la statistique publique est d’éclairer le débat public et d’apporter aux citoyens des éléments de compréhension des enjeux sociaux et économiques.

    Mercredi 11 décembre 2019, le Premier ministre, M. Édouard Philippe, a affirmé : « La responsabilité, c’est tenir compte, comme tous nos voisins, de données économiques et démographiques incontestables. »

    Nous le prenons au mot en rappelant quelques chiffres fondamentaux, afin que les citoyens s’en saisissent et comprennent l’enjeu d’un refus collectif de la réforme régressive en cours.

    #retraite #pension #analyse #insee #france #societe

  • Le moment Potemkine, par Frédéric Lordon (Les blogs du Diplo, 13 décembre 2019)
    https://blog.mondediplo.net/le-moment-potemkine

    Car le débat n’existe pas comme ça du seul fait de mettre en présence des hommes qui font du bruit avec la bouche. C’est d’ailleurs la chose la plus universellement ignorée de l’univers médiatique qui considère qu’il suffit de réunir des gens qui ne pensent pas la même chose pour avoir « un débat ». Les corridas qui se tiennent sous ce nom, organisées par les médias, où l’inanité le dispute à la foire d’empoigne, convainquent assez qu’il n’en est rien. Pour qu’il y ait un débat, il faut que soient réunies les conditions de possibilité du débat. À commencer par la première d’entre elles : le respect minimal du sens commun des mots.

    • Édouard Philippe : « Nous proposons un nouveau pacte entre les générations, un pacte fidèle dans son esprit à celui que le Conseil National de la Résistance (CNR) a imaginé et mis en œuvre après-guerre ». À ce niveau, dévoyer les mots, c’est conchier les choses. Quand Édouard Philippe s’enveloppe dans le CNR alors qu’il détruit avec une froide méthode tous les acquis sociaux du CNR, il conchie l’histoire politique de la Résistance. Et voilà finalement la marque de ce gouvernement : c’est un gouvernement de conchieurs.

  • The BBC is releasing over 16,000 sound effects for free download

    http://bbcsfx.acropolis.org.uk

    Vive seenthis parce que déjà signalé par Monolecte et Monsieur Campi en 2018 ! - Seenthis ne rate (presque) jamais rien !

    https://happymag.tv/bbc-sound-effects-archive

    #simplement_génial #son #bruitage

    The BBC have opened up their insane archive of over 16,000 sound effects, which you can now download in WAV format free of charge.

    The samples are being released under the RemArc license, meaning they can be used for “personal, educational or research purposes.”

  • La Nuit rêvée de Jean-Claude Gallotta (3/11) : Quand Jean-Pierre Vernant racontait une histoire d’Ulysse pour les enfants
    https://www.franceculture.fr/emissions/les-nuits-de-france-culture/histoire-decoutes-la-grece-une-histoire-dulysse-12-1ere-diffusion-0405


    Dans l’émission « Histoire d’écoutes », #Jean-Pierre_Vernant racontait l’histoire d’Ulysse à des enfants, un enregistrement de 2001. Cette conférence avait, en effet, été enregistrée à titre exceptionnel, à l’occasion de la séance inaugurale des petites conférences « Lumière pour enfants », au Centre National Dramatique de Montreuil. Jean-Pierre Vernant racontait, tel un grand-père, les histoires des héros et des Dieux du fond des âges, fondateurs de l’imaginaire de notre civilisation.

    #narration

  • Sécurité : Le président du Faso annonce un sommet avec ses pairs du G5 Sahel sur le partenariat avec Barkhane - leFaso.net, l’actualité au Burkina Faso > https://lefaso.net/spip.php?article93722

    Le débat relatif à l’invitation du président Macron aux chefs d’Etats des pays du G5 Sahel à Pau est revenu sur la table de cet entretien avec les médias nationaux. Pour le président du Faso, président du G5 Sahel, la forme et le contenu de cette invitation ont manqué de tact. Mais avant la rencontre de Pau, Roch Kaboré a confié aux journalistes qu’une concertation aura lieu entre les pays membres du G5 Sahel. « Avec mes pairs du G5 Sahel, nous avons convenu de nous concerter au cours d’un sommet dimanche 15 décembre sur le partenariat avec Barkhane », a déclaré le président du Faso. Pour chef de l’Etat, « nous devons clarifier la coopération avec Barkhane pour renforcer l’efficacité de notre action militaire dans le Sahel ». « Il est important que le partenariat avec la France soit équitable et efficace dans l’intérêt partagé de nos populations respectives », a soutenu le président du Faso.

    #Afrique #Sahel #Guerre #Macronisme #

    • Après cet entretien, dans la nuit du 11 au 12/12, l’annonce de l’attaque meurtrière d’un camps militaire nigérien par un groupe armé djihadiste (plus de 70 morts côté nigérien) a poussée Macron à reporter le sommet prévu pour le 16 décembre.