Journal de Kafka (II, 14) : Quand tu fais attention
▻http://www.oeuvresouvertes.net/spip.php?article3999
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Deuxième cahier (1910-11)
Journal de Kafka (II, 14) : Quand tu fais attention
▻http://www.oeuvresouvertes.net/spip.php?article3999
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Deuxième cahier (1910-11)
Journal de Kafka (II, 12) : La vie est donc facile pour moi
▻http://www.oeuvresouvertes.net/spip.php?article3997
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Deuxième cahier (1910-11)
Journal de Kafka (II, 11) : Je n’ai que mes promenades à faire
▻http://www.oeuvresouvertes.net/spip.php?article3996
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Deuxième cahier (1910-11)
#Deuxième_cahier_1910-11_
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Journal de Kafka (II, 10) : Conférence de Wiegler sur Hebbel
▻http://www.oeuvresouvertes.net/spip.php?article3995
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Deuxième cahier (1910-11)
#Deuxième_cahier_1910-11_
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Journal de Kafka (II, 9) : Le consul Claudel
▻http://www.oeuvresouvertes.net/spip.php?article3994
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Deuxième cahier (1910-11)
#Deuxième_cahier_1910-11_
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« ▻http://www.radio.cz/fr/rubrique/literature/paul-claudel-les-annees-de-prague »
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Journal de Kafka (II, 8) : Cela fait combien de temps que tu es dans la ville, au juste ?
▻http://www.oeuvresouvertes.net/spip.php?article3993
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Deuxième cahier (1910-11)
#Deuxième_cahier_1910-11_
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Journal de Kafka (II, 7) : Mais oublier n’est pas ici le mot juste
▻http://www.oeuvresouvertes.net/spip.php?article3992
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Deuxième cahier (1910-11)
« Tiens, Collomb nommé ministre de l’Intérieur : ce vieux schnock lyonnais d’extrême droite va faire parler de lui. » (Roman national, mai 2017)
Tous les criminels d’Etat se retrouvent un jour Place Beauvau, d’où la puanteur infernale qui me rendit malade dès ma première journée de travail.
@laurent3 Avoue cette phrase-là tu l’as traduite de je je sais quel passage d’Extinction de Thomas Bernhard
Aux îles Kerguelen, nouvelle édition
▻http://www.oeuvresouvertes.net/spip.php?article3991
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Journal de Kafka (II, 6) : Je ne m’endors pas répondit-il
▻http://www.oeuvresouvertes.net/spip.php?article3990
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Deuxième cahier (1910-11)
ROMAN NATIONAL, retour en arrière
Quand Pasqua prononçait son fameux « allez, on lâââche les chiiiiens », il pensait à ses chers voltigeurs, mais ceux-ci, suite à l’assassinat de Malik Oussekine, avaient dû renoncer à leurs motos et on les avait transférés dans des unités spéciales moins voyantes. La plupart de ces unités étaient chargées de « nettoyer les rues » (c’était l’expression employée) après certaines manifestations, loin des caméras de préférence, et en bonne intelligence avec les agents infiltrés parmi les casseurs. Comme tous les ministres de l’Intérieur, Pasqua rêvait de devenir président de la République afin de pouvoir réaliser entièrement l’empire du crime qui avait été sa grande vision pendant l’enfance. Mitterrand, Chirac, Sarkozy, tous avaient été ministres de l’Intérieur avant d’accéder au poste suprême. Aux yeux de Pasqua, on ne pouvait accéder à la présidence sans une maîtrise totale de la Police et sans avoir soi-même accompli tous les crimes d’Etat possibles et imaginables, toujours au nom de l’idéal républicain bien sûr. Le criminel d’Etat absolu, c’était le chef de la nation, cela ne faisait aucun doute pour Pasqua qui avait déjà, dans un de ses cahiers d’écolier que sa mère centenaire continuait à lui offrir, fait la liste de tous les crimes qu’il rêvait de commettre une fois élu à l’Elysée.
Fin du Roman national, sommaire complet ici
►http://oeuvresouvertes.net/spip.php?article3974
Corbillon a compris très tôt que la République devait être défendue contre la montée de la barbarie sous toutes ses formes et qu’il fallait fonder une nouvelle unité nationale, au-delà des partis politiques. C’était très novateur, à la fois gaulliste et pétainiste, si vous voulez. Corbillon me disait souvent : « La vraie France, c’est la République. Dans la République, il n’y a plus ni droite ni gauche, la gauche est devenue la droite, la gauche s’est fondue dans la droite et la droite a absorbé l’extrême droite. Il n’y a plus que l’unité nationale. »
#suite Roman national (27)
Etais-je encore de gauche, ou bien de droite ou d’extrême droite ? Je n’en savais plus rien à vrai dire, et cela n’avait plus aucune importance. Mon livre "La citoyenneté pour la caillera" dont j’assurais la promotion dans tous les médias fit un carton. Différents clubs politiques m’invitèrent à donner des conférences. J’y présentais mon projet de « pacte de citoyenneté » dont je préconisais la mise en place prioritaire dans les banlieues sensibles. Je proposais que chaque enfant, dès l’âge de huit ans, soit amené à signer ce pacte qui lui donnait des droits mais surtout des devoirs. Devoirs à l’égard de ce que j’appelais le « triangle républicain » : école, police, justice.
Roman national, suite
Chevènement a été préfet en Algérie, c’était un homme prédestiné à théoriser le national-républicanisme. Il dirige actuellement la Fondation pour l’Islam de France, à ce titre il a conseillé aux compatriotes musulmans de se faire oublier. Il doit rêver d’en jeter à la Seine, comme Papon. Avec Valls, il est l’un des meilleurs représentants de la gauche sécuritaire, c’est-à-dire de la gauche d’extrême droite. Tous les hommes politiques qui ont fait carrière sous la protection de Mitterrand étaient abjects, et Chevènement était l’un d’entre eux.
Suite du Roman national
Dunoyer était capable de produire un nombre incalculable de phrases contenant toutes les mots citoyen – république – Etat – nation, la seule fonction de ces phrases était en vérité de combiner et recombiner ces quelques mots à l’infini. Le sens importait peu, seule comptait la production d’énoncés sommaires où chacun de ces vocables de deux ou trois syllabes sonnait comme un coup de gong abrutissant l’auditeur dont la cervelle était tout à coup saturée de propos mécaniques. À vrai dire, ce n’était pas Dunoyer qui avait créé cette mode qui consistait à employer le mot citoyen à toutes les sauces. Il y avait désormais des fêtes citoyennes, des actions citoyennes, des journées citoyennes, des actions de nettoyage citoyennes, il y avait même des banques citoyennes, des entreprises citoyennes, et la police elle-même pouvait se prétendre citoyenne puisqu’elle était au service des citoyens.
Oeuvres ouvertes 2018, web et papier
▻http://www.oeuvresouvertes.net/spip.php?article3984
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/ #edito
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Peter Handke dans la vidéothèque de littérature germanique
▻http://www.oeuvresouvertes.net/spip.php?article3982
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/ #edito
Vient de paraître : OEUVRES OUVERTES, revue papier et numérique, numéro 1
Œuvres ouvertes, c’est d’abord un site de littérature créé au tournant des années 2000 qui a accueilli de nombreux textes d’auteurs dont la plupart étaient eux-mêmes actifs sur le web. Site à la fois personnel et collectif, Œuvres ouvertes est une espèce de chantier d’écriture permanent, un work in progress à la vue de tous, avec notamment de nombreuses traductions. Les Grains de pollen et d’autres fragments de Novalis traduits par mes soins, mais aussi plus d’une centaine de récits de Kafka, et une édition critique en cours de ses journaux et cahiers. La littérature allemande – aussi contemporaine – y est donc amplement représentée.
Aujourd’hui, Œuvres ouvertes franchit un cap : revue web aux nombreuses ressources (4000 fichiers en ligne, soit plusieurs dizaines de milliers de pages imprimées), elle sera aussi une revue numérique et papier une fois l’an.
Pour ce premier numéro, un thème s’est imposé à moi : Apparitions. Le sommaire s’est en effet dessiné à partir d’une nouvelle traduction d’un récit de Kafka que je venais d’achever. Y surgit dès la première page un enfant fantôme avec lequel le narrateur engage aussitôt un dialogue. Comme une parabole de la littérature elle-même, épreuve intérieure au cours de laquelle des personnages, des lieux, des situations hantent littéralement celui ou celle qui écrit, jusqu’à le transformer. Kafka déclarait devant des amis, à propos de l’écriture de La Métamorphose : « Ce fut une chose horrible », comme s’il s’était agi d’un événement qu’il avait réellement vécu et qui l’avait marqué en profondeur.
On pourra donc lire ici des auteurs qui, pour la plupart, laissent surgir sur le web leurs propres apparitions (pas forcément spectrales !). Qu’ils soient ici vivement remerciés d’avoir accepté de participer à cette aventure d’Œuvres ouvertes.
SOMMAIRE
Laurent MARGANTIN | Préface
Franz KAFKA | L’enfant fantôme
Lucien SUEL | La maison hantée
Laurent MARGANTIN | Entrer à Jean Vilar
Antoine BREA | Zborowski
Claudine CHAPUIS | Maria au fichu bleu entre vingt et trente sur le parvis de la gare
Pierre CENDRIN | Orthopédie(s)
Noëlle ROLLET | Passages
Renaud SCHAFFHAUSER | Hôtel Pelikan
Grégory HOSTEINS | Les nuits claires
Serge Marcel ROCHE | Notes à propos d’un paysage
Bernard SAULNIER | Lettre au lac
Serge BONNERY | Changer d’heure
Ingeborg BACHMANN | La traille
Réalisation graphique de ce numéro : Jean-François Gayrard, éditions Numériklivres
Philippe Lançon | Je sentais que la douceur kafkaïenne existait
▻http://www.oeuvresouvertes.net/spip.php?article3978
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#Chaque_dimanche,_un_nouveau_texte_dans_la_bibliothèque_Kafka
Suite du Roman national, épisode 24
C’est admirable, ce retour en grâce des écrivains collabos, notre époque redécouvre enfin ses criminels de plume. Ils vont tous finir à la Pléiade : Drieu, Brasillach, Céline y est déjà, et puis pourquoi pas un volume « Ecrivains mineurs de la Collaboration », parce qu’il y a du stock derrière ! La longue carrière criminelle de Gallimard a commencé par une victime expiatoire, c’est toujours comme ça que ça commence. Schiffrin, vous connaissez Schiffrin ? C’est lui l’inventeur de la Pléiade : papier bible, format, reliure en cuir (de la peau de mouton, c’était un signe que ça allait mal finir !). Schiffrin a fait ses premiers volumes tout seul, puis Gide a convaincu Gallimard de racheter la collection, et voilà Schiffrin embarqué dans une sale histoire. En 1940, Schiffrin a fui Paris, il finit le volume Balzac à la campagne, et qu’est-ce qu’il reçoit par la poste ? Une lettre de licenciement signée Gaston, à la botte des Allemands. Plus de Juifs chez Gallimuche, aryanisation de la boîte ! Désespéré, Schiffrin s’exile aux Etats-Unis, où il meurt en 1950, dépossédé. Pendant la guerre, Gallimard a continué à vendre ses Pléiade et ne lui a rien versé par la suite, pas un sou, rien, alors que l’homme était souffrant ! Et dire que Gallimard n’a jamais publié Fouché, c’est incroyable, non ? Il aurait pourtant été l’éditeur idéal, avec une histoire pareille et une telle passion du crime sordide ! Cela me donne une idée : je devrais lui proposer de signer un seul contrat pour les deux volumes de Mitterrand et ma bio de Fouché, voilà ce que je vais faire. Après la guerre, Gallimard a publié les auteurs de la Résistance, après Jünger c’est René Char – le fameux capitaine Alexandre – qui a été la vedette de la maison, et puis ça a été la mode des écrivains engagés, Camus, Sartre, que des écrivains de gauche, aux oubliettes les écrivains collabos, vive les staliniens ! Et voilà que cinquante ans plus tard on les ressort ! C’est qu’il y a des millions d’électeurs lepénistes à nourrir !