Lost Geographer

A lost geographer.

  • Ensembles résidentiels fermés en France et montée d’un ordre sécuritaire

    http://espacepolitique.revues.org/index2338.html

    Un article très très très très très très très très très long mais très complet et qui fourmille de beaucoup d’info intéressante sur la question des « gated communities » en France. Une vraie référence

    Ensembles résidentiels fermés en France et montée d’un ordre sécuritaire

    En France, l’identification (sites Web des promoteurs) des programmes immobiliers fermés avec contrôle des accès en cours de commercialisation dessine une géographie marquée par l’ubiquité et la discrimination territoriale au profit du sud. Les logiques sécuritaires participent de la construction de l’argumentaire légitimant cette multiplication des dispositifs de fermeture de l’espace résidentiel. Cette banalisation sécuritaire dans les discours promotionnels symbolise la montée en puissance d’un ordre sécuritaire qui imprime désormais sa marque à la gestion des territoires, résidentiels ou non.

  • #Geoengineering - Science fiction gets real : a special report | Lateline
    http://www.abc.net.au/lateline/content/2012/s3639093.htm

    who has the capacity to do this? Well, I mean, there’s really only one answer and that’s the #military.

    So, whoever has their hand on the thermostat is going to have an enormous amount of power and is also going to attract an enormous amount of hostility. My best guess is that it will be #China that does it. This has not been revealed yet, but within the last few weeks the Chinese Government included for the very first time geo-engineering research in its top 12 scientific research priorities.

    (...)

    There’s no doubting the scarily epic nature of such interventions.

    CLIVE HAMILTON, CHARLES STURT UNIVERSITY: To seize control of the climatic system of the Earth as a whole. This is a massive proposal that humanity is starting to talk about. (...) When you consider the almost total failure of the global community to respond to the science of climate change with anything like the urgency that the science suggests ... I think geo-engineering is virtually inevitable.

    (...)

    Russ George remains unapologetic about his experiment. He says there’s no time to wait for an international treaty.

    RUSS GEORGE: I don’t see that happening before the oceans die. Right? The Royal Society of England came out a few years ago and said that by the year 2050 there’d be no harvestable fish left in the ocean. So I don’t think we have time.

    #climat

  • The growing impact and dangers of global warming

    http://www.wsws.org/articles/2012/nov2012/clim-n27.shtml
    By Bryan Dyne
    27 November 2012

    The growing impact and dangers of global warming

    Climate change, and a clear understanding of its impact on all aspects of life, has taken on acute importance in the past several months. The extreme weather events—the historic drought conditions over large parts of the world, the flash melting of Greenland’s surface ice and the intensity of Hurricane Sand—are examples of the changes to global weather patterns that can be expected from an overall rise in Earth’s surface temperature.

    This temperature is determined by the incoming solar energy—how much sunlight is reflected into space by the atmosphere, the energy of light that is re-radiated from the surface, and how much of the re-radiated light is captured by the atmosphere.

    #changement-climatique

  • The Straight Dope: Do maps have “copyright traps” to permit detection of unauthorized copies?

    ça a vingt ans mais c’est très intéressant

    http://www.straightdope.com/columns/read/1058/do-maps-have-copyright-traps-to-permit-detection-of-unauthorized-copie

    A Straight Dope Classic from Cecil’s Storehouse of Human Knowledge
    Do maps have “copyright traps” to permit detection of unauthorized copies?

    August 16, 1991

    Dear Cecil:

    Is it true that, as my father says, companies that produced maps (Rand McNally, etc.) make up some little bitty towns and dot them around their map design so they can tell if anyone copies it? Has anyone ever gotten lost trying to find one of those made-up towns? —Susan Owen, College Station, Texas

    Dear Susan:

    You are talking about “copyright traps.” They are devious. They exist. In a world of high-level conspiracies that are completely imaginary, it’s a relief to discover one that’s not.

    For the record, the folks at Rand McNally swear on a stack of road atlases that they would never use copyright traps. However, they admit a small regional map company called Champion they bought a while back did put a copyright trap into a map on at least one occasion. The trap consisted of a nonexistent street stuck into a map of a medium-sized city in New York state—a fact that was gleefully revealed on a network news show.

    On investigating, Rand McNally found some smart-aleck cartographer (and you know what a wild and crazy bunch they are) had gone ahead and done the wicked deed on his own. Whether the guy committed other cartographic sabotage I don’t know. But the possibility of additional fakery does exist—and may for a while, since checking every detail of a map is a huge job. Not that I’d get into a panic about it, but on your next road trip you might want to bring a flashlight just in case.

    NOWHERESVILLE

    I thought you’d like to know a little more about the often-discussed but never officially acknowledged practice of putting copyright traps on commercial maps. The closest I’ve ever come to finding such a trap is the fictional town of Westdale, which appears on the 1982 Rand McNally Road Atlas map of metro Chicago. By 1986 it had disappeared. I also enclose some illustrations from Mark Monmonier’s book How to Lie with Maps, which show some phony towns added to a map of Ohio as a prank. —Dennis McClendon, Chicago

    • Voici un extrait de l’ouvrage de Monmonier :

      Bien que personne n’ose en parler, les éditeurs de plans de ville s’empruntent mutuellement les noms et les modifications des rues. L’euphémisme anglo-saxon employé pour désigner ce type de « compilation » est editing in the competition , mais l’appellation légale est « détournement de copyright » si l’on se fait prendre à plagier. Pour pouvoir démontrer ce genre de délit devant un tribunal et pour obtenir éventuellement réparation immédiate en prenant sur le fait un concurrent imprudent, on sait que les éditeurs de cartes falsifient délibérément leurs productions en ajoutant des « rues pièges ». Pour décourager les voleurs d’informations protégées par le copyright, ces rues sont habituellement disposées avec astuce, à des endroits qui ne risquent pas d’induire en erreur les utilisateurs de la carte. Les éditeurs - on les comprend - n’aiment guère parler de cette pratique discutable de falsification volontaire.

      Les easter eggs cartographiques seraient-ils donc la version moderne de ces pratiques ? Cela fait sourire les utilisateurs avertis, mais pas les éditeurs peu consciencieux qui se font traîner au tribunal. :-)

    • Il y a un paragraphe Bévues volontaires dans le chapitre 4 Des maladresses trompeuses , où M. Monmonier mentionne la pratique ainsi :

      L’euphémisme anglo-saxon employé pour désigner ce type de « compilation » est editing the competition , mais l’appellation légale est « détournement de copyright » — si l’on se fait prendre à plagier.

      Mais il ne cite pas d’exemple réel. Il cite (et reproduit) la carte routière du Michigan de 1979 qui comportait deux villes fictives Goblu et Beatosu, ajoutées par un cartographe supporter de l’équipe des Bleus du Michigan, rivale de celle de l’’Université d’État de l’Ohio (OSU) (pp. 86-87).

      Et il y a le chapitre 8, les cartes, la défense nationale et la « désinformation » : tromper l’ennemi , avec notamment une partie sur la cartographie soviétique.

  • Les Johnson : un couple, deux enfants et zéro déchet depuis trois ans | Même pas mal
    http://alternatives.blog.lemonde.fr/2012/11/25/zero-waste-home-les-johnson-un-couple-deux-enfants-et-zero

    Sa devise est d’ailleurs la suivante : « refuse, reduce, reuse, recycle, rot » (refuser, réduire, réutiliser, recycler, composter). Le recyclage n’est pas LA solution pour elle, ni même le principe d’éco-conception d’un produit « qui finira encore trop souvent en déchetterie ». Par son choix de vie, elle souhaite montrer à quel point il est facile de désencombrer et vivre pleinement.

    Avec le temps, elle a prouvé à ses proches que ce mode de vie permettait de réaliser des économies : un tiers des dépenses pour la nourriture ont été réduites. « Les gens se disent qu’ils n’ont pas le temps et se disent que cela va coûter trop cher. Bien sûr, il faut être organisé pour y arriver. Mais après, cela prend moins de temps : on réfléchi en deux fois avant d’acheter, cela réduit les dépenses et le temps dépensés dans le superflu », résume-t-elle.

    Le mieux pour en être convaincu est d’essayer, de tester pour approuver. « Le hic, c’est que les gens sont un peu flemmards et ont du mal à changer leurs habitudes », estime-t-elle. Durant l’été 2011, elle a mené l’expérience « zéro déchet » pour sa mère, qui habite dans le sud-est de France. "Ce fut facile car il y a plus de marques en France, mais la fraîcheur du vrac n’est pas toujours optimale et je n’ai guère vu de liquide type shampoing à disposition

    • Qu’est-ce qu’ils nous vendent comme concept là ? Zéro déchet dans une demeure familliale bien bourgeoise ou tout le monde semble sortir tout droit d’un magazine, rien n’a trop changé alors ? ouf, la décroissance avec le même système, l’écologie sans politique ni philosophie, youpi, même pas mal (c’est le titre du site d’ailleurs). Des zéros déchets comme ça ça rassure, je croyais qu’ils ressemblaient à ceux de NDDL moi, pfff, à bas les communautés écolos, vive les sectes blanches du frigo qui ne consomme que le strict minimum. En plus, les crasseux qui recyclent les déchets des autres, on les verra jamais faire le tour des USA pour faire des conférences Tupperware light green.

  • Mass protests erupt in Egypt against Mursi’s antidemocratic decrees
    http://www.wsws.org/articles/2012/nov2012/egyp-n24.shtml
    By Johannes Stern
    24 November 2012

    Mass protests erupted throughout Egypt on Friday against the country’s president, Mohamed Mursi, and the ruling Muslim Brotherhood (MB). The day before, Mursi had issued a new Constitutional Declaration expanding his dictatorial powers, which he initially claimed by taking over the powers of the Supreme Council of the Armed Forces (SCAF) junta in August.

    In scenes reminiscent of the early days of the Egyptian Revolution, tens of thousands of protesters gathered in Tahrir Square in Cairo. Angry youth chanted slogans against Mursi and the MB and for the continuation of the revolution. Common chants were: “Down with the regime of the Brotherhood Supreme Guide”, “The people want to topple the Brothers” and “The people still want the downfall of the regime.”

  • “The ANC today is no longer the party I joined in prison during 1980″ – Zackie Achmat
    http://writingrights.nu.org.za/2012/11/23/the-anc-today-is-no-longer-the-party-i-joined-in-prison-during-

    “The most compelling fact is the self-serving, reactionary capture of the state by bantustan leaders such as Patekile Holomisa and others, the rewarding of corruption as well as incompetence and the dramatic increase in the class inequality in the country”

    “Simultaneously the #ANC has moved away non-racialism and an open and accountable government. Since the Mbeki era, a racial nationalism was espoused marginalising coloureds, whites and Indians while at the same time started dividing African people tribally. This has been (previously) and it is extremely dangerous for the country.”

    #afrique_du_sud #politique #corruption

  • La démocratie a-t-elle besoin des partis politiques ? - Terra eco
    http://www.terraeco.net/La-democratie-a-t-elle-besoin-des,47078.html

    C’était il y a quatre ans. Le PS s’écharpait autour de la nomination de sa nouvelle secrétaire. A gauche hier, à droite aujourd’hui, la confiance s’émousse. Le peuple a-t-il vraiment besoin des partis pour être représenté ?

    Ou faut-il comme la philosophe Simone Weil le préconisait dans une note les bannir de la vie politique ?

    hé hé !

    • NOTE SUR LA SUPPRESSION GÉNÉRALE DES PARTIS POLITIQUES
      Simone Weil, 1940 ( PDF )

      Quand il y a des partis dans un pays, il en résulte tôt ou tard un état de fait tel qu’il est impossible d’intervenir efficacement dans les affaires publiques sans entrer dans un parti et jouer le jeu. Quiconque s’intéresse à la chose publique désire s’y intéresser efficacement. Ainsi ceux qui inclinent au souci du bien public, ou renoncent à y penser et se tournent vers autre chose, ou passent par le laminoir des partis. En ce cas aussi il leur vient des soucis qui excluent celui du bien public.

      Les partis sont un merveilleux mécanisme, par la vertu duquel, dans toute l’étendue d’un pays, pas un esprit ne donne son attention à l’effort de discerner, dans les affaires publiques, le bien, la justice, la vérité.

      Il en résulte que — sauf un très petit nombre de coïncidences fortuites — il n’est décidé et exécuté que des mesures contraires au bien public, à la justice et à la vérité.

      Si on confiait au diable l’organisation de la vie publique, il ne pourrait rien imaginer de plus ingénieux.

      http://etienne.chouard.free.fr/Europe/Simone_Weil_Note_sur_la_suppression_generale_des_partis_politiq

  • Les Saoudiennes sont désormais tracées électroniquement | Le Journal du Siècle
    http://lejournaldusiecle.com/2012/11/21/les-saoudiennes-sont-desormais-tracees-electroniquement

    Privées du droit de conduire et de voyager sans autorisation, les Saoudiennes sont désormais soumises à une nouvelle mesure de contrôle avec un système électronique mis en place par les autorités avertissant leur famille dès qu’elles quittent le royaume. Depuis la semaine dernière, le « gardien » de la femme saoudienne – père, époux, frère ou tuteur – reçoit sur son téléphone un message SMS l’informant que la femme placée sous sa garde légale a franchi les frontières du royaume, même si elle voyage en sa compagnie.

    #surveillance #femmes #téléphonie #mobile #arabie_saoudite (attention, ceux-là sont nos alliés dans la lutte contre l’obscurantisme) via @opironet

  • Where The Rain Falls | Can Understanding Rain Enable Change?

    http://wheretherainfalls.org

    A Study on Rain Fall, Hunger and Human Mobility

    Through our research of hundreds of families across eight different countries, we aspire to better understand the complexities of rainfall patterns and their effects on food security and human mobility. Our goal: to communicate knowledge, lower risk and advise on food security and migration options to improve the lives of vulnerable people and communities in developing countries around the world.

    • y’a un truc qui me chiffonne

      Building on the results of the research and with support from the AXA Group, community-based adaptation projects will be designed and implemented in Thailand, Peru, India and Tanzania to test “best-bet” interventions identified in collaboration with communities. The activities are intended to make an immediate contribution toward reducing the vulnerability of these communities to worsening agro-climatic risks.

      Axa n’est pas à proprement parler un modèle de vertu en matière d’investissement dans les matières premières agricoles et l’accaparement de terres

  • How the World Found Out about Global Warming: Scientific American
    http://www.scientificamerican.com/article.cfm?id=timeline-how-the-world-found-out-ab

    300 BC - Theophrastus, a student of the Greek philosopher Aristotle, documents that human activity can affect climate. He observes that drainage of marshes cools an area around Thessaly and that clearing of forests near Philippi warms the climate.

    1896 - Sweden’s Svante Arrhenius becomes the first to quantify carbon dioxide’s role in keeping the planet warm. He later concluded that the burning of coal could cause a “noticeable increase” in carbon levels over centuries.

    #histoire #climat

  • Derrière la raison humanitaire | Philippe Leymarie
    http://www.monde-diplomatique.fr/2012/11/LEYMARIE/48366

    A-t-on le droit de « s’ingérer » ? Chez qui, pour quelles raisons, et pour faire quoi ? Qu’est-ce précisément que ce « droit » ? La Guerre au nom de l’humanité , du juriste et philosophe Jean-Baptiste Jeangène Vilmer, analyse précisément cette notion qui a servi de fondement idéologique aux opérations (...) / #Guatemala, #Irak, #Kosovo, #Libye, Action humanitaire, #Conflit, Droit international, #Bosnie-Herzégovine, #Mozambique, Guerre de Bosnie-Herzégovine 1992-1995, Guerre civile - 2012/11

    #Action_humanitaire #Droit_international #Guerre_de_Bosnie-Herzégovine_1992-1995 #Guerre_civile #2012/11

  • Des transcriptions inédites de #Bretton_Woods retrouvées
    http://www.lemonde.fr/economie/article/2012/11/22/des-transcriptions-inedites-de-bretton-woods-retrouvees_1794106_3234.html

    Principal enseignement de ces #archives déterrées : les débats les plus vifs à l’époque ne sont pas très éloignés de ceux qui animent aujourd’hui le #FMI. Contestant une proposition américaine, plusieurs pays s’opposent alors aux « quote-parts » qui leur sont attribuées et qui détermineront leurs droits de vote au sein de l’institution.

    « En dépit du discours très éloquent et émouvant du délégué des Etats-Unis, [...] je tiens à dire que les quotes-parts proposées pour mon pays sont inacceptables », s’écrie le représentant iranien. Le délégué chinois campe sur la même ligne, mais tient à dire qu’il « hésite grandement à exprimer une note de discorde à cette conférence ».

    #histoire #ONU

  • La DATAR offre un portail de cartographie plus performant - Ministère de l’Egalité des territoires et du Logement
    http://www.territoires.gouv.fr/spip.php?article1226

    20 novembre 2012

    Le site de l’Observatoire des territoires de la DATAR (Délégation interministérielle à l’aménagement du territoire) propose de nouvelles fonctionnalités de cartographie interactive. Ergonomie, navigation, fonctionnalités, l’outil a été rendu plus performant. Une démonstration de ce nouvel outil sera présentée sur le stand de la DATAR et du ministère de l’Égalité des territoires et du Logement au salon des maires le mercredi 21 novembre 2012.

  • The 16 scariest maps from the E.U.’s massive new climate change report | Grist

    http://grist.org/news/the-16-scariest-maps-from-the-e-u-s-massive-new-climate-change-report
    By Philip Bump

    Thinking about a Mediterranean vacation? Might want to go sooner rather than later.

    The above map shows how the “tourism climate index” — a calculation of how amenable the climate in a location is to outdoor activity — will be affected by climate change during the summer in Europe. Blue areas will see climatic improvements; yellow, moderately worse climate; brown, significantly worse climate. So if you want to visit, say, Italy or Spain — book your flight.

  • Jean GADREY, «Climat : le scénario noir de la Banque mondiale est le plus probable»

    http://alternatives-economiques.fr/blogs/gadrey/2012/11/21/climat-le-scenario-noir-de-la-banque-mondiale-est-le-plus-p

    Combien faudra-t-il de canicules mortelles, d’ouragans destructeurs, de terres devenues arides, de centaines de millions de personnes sans eau ou devant fuir des territoires dévastés, de forêts ravagées par les incendies ? Combien de montée des eaux et de disparition d’espèces, combien de conflits armés liés à ces phénomènes « naturels », combien et de quelle ampleur, avant que d’autres politiques soient mises en œuvre ? [...] Dirait-on d’un vulcanologue qualifié avertissant d’une probable éruption qu’il fait du catastrophisme ?

  • Julien Gracq, un écrivain-géographe (1/3) : des mots et des paysages
    http://cafe-geo.net/article.php3?id_article=2564

    cc @fil

    Julien Gracq, de son vrai nom Louis Poirier (1910-2007)
    « Il résume merveilleusement les rapports complexes et souvent ambigus de l’art et de la géographie. »

    (Armand Frémont, 2005)

    Un écrivain-géographe puise dans sa culture géographique pour nourrir son œuvre. Il dispose tout d’abord d’un vocabulaire spécifique. Parfois, Julien Gracq emploie une typographie en italique pour souligner la technicité de certains termes familiers au géographe. Interrogé sur cette façon de procéder, il répond que cela veut dire : « voilà, je n’ai pas de meilleur mot que le mot savant pour exprimer ce que je veux dire, je m’en excuse ». Nous avons relevé parmi beaucoup d’autres les termes géographiques ainsi soulignés : openfield, podzol, nunatak, draille, chott, gour, igarapé, bluffs, adret, watergand, le sigle Z.I.P. pour zone industrialo-portuaire, etc...
    En revanche, l’auteur a sans doute estimé mieux connus d’autres emprunts au vocabulaire géographique et ne les a pas différenciés à l’aide des italiques : polder, planèze, bouclier, hinterland, névé, lagune, moraine, flèche, steppe, canyon, replat, arroyo, épaulement, delta, oued, serre, thalweg, bocage, étier, falaise morte, estive, etc...
    Une grande partie de ces termes appartient à la géomorphologie dans laquelle s’est spécialisé Julien Gracq à partir de 1933 ; il a d’ailleurs songé à une thèse de géographie physique sur la Crimée avant de faire porter ses recherches sur la morphologie de la Basse-Normandie.

  • L’histoire et la géographie malmenées sur twitter

    http://www.cafe-geo.net/article.php3?id_article=2567

    Voilà quelques mois que les Cafés géo se sont lancés dans l’aventure Twitter1. Quelques mois que nous nous confrontons à ce qu’histoire et géographie peuvent représenter pour un public très élargi. Le 7 novembre 2012, quelques heures après l’annonce de la réélection de Barack Obama, on y apprend ainsi que cette victoire est « l’événement le plus tweeté de l’histoire ». On voit mal comment celles de Lincoln ou de Kennedy auraient pu l’être... Rappelons que le micro-blogging Twitter a été créé en 2006, tout comme le réseau social Facebook2. De quelle « histoire » parle-t-on ? L’anecdote a amusé certains lecteurs de ce tweet, retransféré d’un compte à l’autre, par effet de ricochet.

  • Géographie du sensible, géographie émotionnelle

    Depuis quelques années, le sensible émerge sous de multiples formes comme objet de recherche dans les sciences sociales. Le courant anglo-saxon des Emotional Geographies en témoigne. Ce séminaire se veut être un espace d’échange autour des auteurs qui interrogent la question du sensible comme référentiel géographique. On interrogera le sensible comme objet d’étude pour la géographie et les sciences de l’espace comme le paysage, l’architecture ou
    l’urbanisme. Le sensible est envisagé ici comme une dimension ontologique de l’espace. Cette vaste notion nous permet d’englober tout ce qui est relatif à la perception. D’une part, le registre sensoriel
    (l’auditif, le tactile, l’olfactif, le visuel, le goût...) et le registre des affects relatif au vécu : un espace fait résonner des valeurs émotionnelles, des significations individuelles et collectives. Le sensible se situe dans l’interaction entre le sujet et l’objet. Il n’est ni subjectif, ni objectif, au sens où il n’est ni issu d’un pur acte de réception à des stimulis extérieurs, ni le résultat d’une opération d’intellection totale allant jusqu’à objectiver, neutraliser des données de la perception. Etudier le sensible en géographie, c’est étudier les interactions entre l’espace et l’individu ou un groupe d’individus en ce sens que toute sensation fait l’objet d’une intellection par la pensée et l’espace ne peut être appréhendé que par le prisme de la perception. Le sensible évince d’emblée les dichotomies classiques des Sciences Humaines et Sociales comme les catégories d’objet et de sujet et adopte ainsi son propre régime de rationalité que nous tenterons d’approcher tout au long de ce séminaire.

    Fonctionnement du séminaire :
    Ce séminaire prendra la forme d’un atelier de lecture et de recherche afin de discuter les travaux d’auteurs francophones ou anglophones reconnus dans ce champ. Il vise donc à partager les efforts de théorisation pour penser le sensible en géographie et dans les autres sciences de l’espace.

    Pluridisciplinaire, il fonctionne sur la base d’une séance mensuelle. S’il s’adresse d’abord aux doctorants, il est ouvert à tous, aux étudiants en Master, aux jeunes chercheurs comme aux chercheurs confirmés.

    Ce séminaire sera aussi l’occasion d’ouvrir des pistes de discussion autour de la mise en parallèle des ouvrages abordés avec les travaux de recherche des participants. Il s’agit de créer un espace
    d’échange et de discussion autour de la construction d’un objet de recherche dans ce champ, des méthodologies et des questions réflexives.
    `
    On attend des participants une présence active. Pour chaque séance, un-e participant-e sera plus particulièrement en charge de présenter l’ouvrage, un autre de présenter des pistes de discussion
    autour du même livre.

    SÉMINAIRE DE LECTURE

    Le sensible, un objet pour la géographie et les sciences de l’espace ?
    Appréhender la dimension sensible de l’espace à travers
    des lectures et analyses collectives

    Programme :
    `
    14 décembre : Retour aux sources : L’image de la cité
    Introduction générale du séminaire à partir de l’ouvrage de LYNCH K., [1974] 1994, L’image de la cité.
    Paris, Dunod.

    11 janvier : Le sensible, un objet géographique ?
    SANSOT, P., [1973] 2004, Poétique de la ville, Paris, Payot.
    1er février : La marche pour appréhender le sensible
    AUGOYARD, J.-F., 1979, Pas à pas : essai sur le cheminement quotidien en milieu urbain. Paris, Le Seuil.

    1er mars : « Emotional geographies », les théories anglo-américaines
    DAVIDSON J., BONDI L., SMITH M., 2007, Emotional Geographies,
    29 mars : Sur les significations du mot "sensible" MALHERBES M., 1998, Trois essais sur le sensible. Paris, Librairie philosophique Vrin

    26 avril : Architecture et émotion
    ARDENNE P., PAULA B., (coll.) 2011, Architectures émotionnelles, matière à penser, Paris, Éditions Le Bord de l’Eau.

    31 mai : La carte pour appréhender le sensible
    MAULION H., « Entre distance et proximité : narrer l’expérience intime du terrain ». Communication au
    colloque « À travers l’espace de la méthode : les dimensions du terrain en géographie », Arras, 18-20 juin
    2008. Référence électronique : http://halshs.archives-ouvertes.fr/docs/00/35/74/33/PDF
    Maulion_terrain_Arras.pdf

    28 juin : Séance de synthèse :
    Le sensible, un objet pour la géographie et les sciences de l’espace ?

    Dates : six séances de décembre à juin
    – Vendredi 14 décembre
    – Vendredi 11 janvier
    – Vendredi 1er février
    – Vendredi 1er mars
    – Vendredi 29 mars
    – Vendredi 26 avril
    – Vendredi 31 mai
    – Vendredi 28 juin

    `Horaire :
    De 17H30 à 19H30
    Lieu : UMR Géographie-Cités. Equipe EHGO. 13, rue du Four, 75006 PARIS Salle : Bibliothèque, 3e étage.
    Contact : elise.olmedo@parisgeo.cnrs.fr
    Elise Olmedo
    Doctorante
    Université Paris 1
    UMR Géographie-Cités
    Equipe EHGO