Lyco

Craignosse, les turlutosses !

  • Brevet : Gabriel Attal annonce que le taux de réussite va baisser « de manière importante » cette année
    https://www.bfmtv.com/societe/education/brevet-gabriel-attal-annonce-que-le-taux-de-reussite-va-baisser-de-maniere-im

    Le Premier ministre, en déplacement en Eure-et-Loir, a « assumé » supprimé les correctifs académiques qui consistent à « gonfler artificiellement » les résultats du brevet des collèges.

    Des groupes de niveau, un redoublement plus fréquent et... un brevet plus difficile à obtenir. Ce jeudi 14 mars, Gabriel Attal était en déplacement dans un collège à Chartres (Eure-et-Loir) avec sa ministre de l’Éducation Nicole Belloubet.

    Et tous les décrocheurs, hop, à Odessa, avec un fusil !

  • L’Afrique du Sud poursuit ses citoyens qui ont servi dans l’armée israélienne
    Par Middle East Eye, le 13 mars 2024 - Agence Media Palestine
    https://agencemediapalestine.fr/blog/2024/03/14/lafrique-du-sud-poursuit-ses-citoyens-qui-ont-servi-dans-larmee

    La ministre sud-africaine des relations internationales et de la coopération, Naledi Pandor, a déclaré que les ressortissants sud-africains ayant servi dans l’armée israélienne seraient poursuivis à leur retour dans le pays, alors qu’Israël poursuit sa guerre dévastatrice contre la bande de Gaza pour le sixième mois.

    « J’ai déjà publié une déclaration pour alerter ceux qui sont sud-africains et qui combattent aux côtés ou dans les forces de défense israéliennes. Nous sommes prêts. Lorsque vous rentrerez chez vous, nous vous arrêterons », a déclaré Mme Pandor lors d’une réunion du Congrès national africain en début de semaine.

    Dans son discours réaffirmant la solidarité de son pays avec la Palestine, la ministre sud-africaine a fait référence à ses déclarations antérieures de décembre, dans lesquelles elle avertissait que les citoyens sud-africains qui servent dans l’armée israélienne pourraient être traduits en justice. (...)

  • Israël-Palestine. Le plan d’assujettissement des Palestiniens se poursuit
    Amira Hass | Haaretz le 12 mars 2024 ; traduction rédaction A l’Encontre
    http://alencontre.org/moyenorient/palestine/israel-palestine-le-plan-dassujettissement-des-palestiniens-se-poursuit.
    source : https://www.haaretz.com/israel-news/2024-03-12/ty-article/.premium/the-plan-to-subjugate-the-palestinians-goes-ahead/0000018e-32ae-d606-a5ff-7fbf31c80000

    (...) Il y a sept ans, au printemps 2017, Smotrich – alors encore député au sein du parti Habayit Hayehudi-Le Foyer juif – avait présenté dans des cercles sionistes religieux fermés son plan pour un Etat de la rivière à la mer, pour un seul peuple [voir Haaretz, 22 mai 2023]. Le peuple juif. Certains en ont conclu que le massacre d’enfants et de femmes palestiniens était inclus dans sa troisième option : une guerre totale contre les Palestiniens qui refusent d’émigrer ou de rester et d’accepter la non-réalisation de leurs droits nationaux dans ce pays.

    Dans une réponse aux critiques de son plan dans Haaretz, il a réfuté entièrement l’interprétation extrême donnée à ses propos, et semble-t-il au fait qu’il s’est appuyé sur des messages envoyés par Joshua bin Nun [Josué le prophète successeur de Moïse dans la conduite vers la Terre promise], selon un midrash [exégèse biblique], aux habitants de la terre qu’il s’apprêtait à conquérir, selon la Bible (Haaretz, « I didn’t call for the wholesale killing of all Palestinians » – « Je n’ai pas appelé au massacre de tous les Palestiniens », 4 juin 2017).

    Déjà dans un entretien franc qu’il a accordé à Ravit Hecht il y a plus de sept ans (Haaretz, 3 décembre 2016), Smotrich a mentionné Josué et ses lettres. « [N]ous décidons du conflit : je détruis leurs espoirs [des Palestiniens] d’établir un Etat », a-t-il affirmé à Ravit Hecht. Quand elle a posé la question « comment ? », il a répondu : « Lorsque Josué est entré dans le pays, il a envoyé trois lettres à ses habitants : ceux qui veulent accepter [notre domination] accepteront ; ceux qui veulent partir partiront ; ceux qui veulent se battre se battront… Ceux qui veulent partir, et il y en aura, je les aiderai. Quand ils n’auront plus d’espoir ni de perspectives, ils partiront, comme ils sont partis en 1948. »

    Ce n’est pas une coïncidence si, depuis le début de la guerre, Smotrich fait partie des membres du gouvernement et des hommes politiques qui ont présenté avec enthousiasme la solution « humaine » pour les non-combattants de Gaza : le transfert volontaire de population. Les frappes aériennes y contribuent. En effet, chaque jour, même des plus braves patriotes de Gaza quittent le territoire, fuyant les horreurs de la destruction et de la mort, s’ils ont l’argent ou les bonnes relations.

    Revenons à 2016. Smotrich a déclaré à Ravit Hecht : « Ceux qui ne partent pas accepteront la domination de l’Etat juif, auquel cas ils pourront rester, et quant à ceux qui ne le font pas, nous les combattrons et les détruirons. » A l’époque, le jeune membre de la Knesset s’était concentré sur la Cisjordanie et avait présenté son annexion, l’expansion de la colonisation et l’augmentation du nombre de colons comme l’arme principale du processus d’assujettissement. Aujourd’hui, la défaite et l’assujettissement sont le mot d’ordre s’imposant dans tous les territoires.

    La Cisjordanie, qui était déjà coupée en deux, est encore plus fragmentée par les barrages routiers, les points de contrôle et les grillages verrouillés à la sortie des villages et des villes, ainsi que par les nouvelles routes que les colons ont ouvertes. L’administration civile, l’armée et les colons ostensiblement organisés continuent d’expulser les Palestiniens de leurs terres. Les mesures économiques de vengeance, orchestrées par Smotrich, ont appauvri les habitants dans une mesure qu’ils n’avaient pas connue depuis de nombreuses années. Dans le même temps, le gouvernement approuve de plus en plus d’habitations pour les Juifs. La fin de cette guerre sanglante dans la bande de Gaza n’est pas en vue. (...)

  • [Oorsmeer] 26 astoria mass apophenia
    https://www.radiopanik.org/emissions/oorsmeer/26-astoria-mass-apophenia

    00:00 Alva Noto — 03-10-06 Astoria [Xerrox Vol.1, 2007, raster-noton] 00:38 Alva Noto — 05-10-06 Astoria [Xerrox Vol.1, 2007, raster-noton] 00:50 Sonic Youth — Providence [Daydream Nation, 1988, Blast First] 03:22 Valium Aggelein — Frequenzumsetzer [Hier kommt der schwartze Mond, 1998, AudioInformationPhenomena] 08:00 Merzbow — [sans titre] ("TBS") [Age of 369, 1984, ZSF Product] 09:13 Elodie — La nuit voilée [Vieux silence, 2017, Ideologic Organ] 17:41 Drojji — Nega [Lichna nega, 2022, Prepaid Records] 25:53 Yosuke Tokunaga — Patt erns [7 Patterns, 2019, Prepaid Records] 28:17 Polonius — Through the Endless Steppe [The Fatal Quest of Xin Wen the Alchemist, 2020, Heimat der Katastrophe] 31:23 Sofie Birch — Vidsyn [Hidden Terraces, 2020, VAKNAR] 38:53 Mono & World’s End Girlfriend — [sans (...)

    https://www.radiopanik.org/media/sounds/oorsmeer/26-astoria-mass-apophenia_17452__1.mp3

  • Biden’s Armageddon Moment : When Nuclear Detonation Seemed Possible in Ukraine
    https://www.nytimes.com/2024/03/09/us/politics/biden-nuclear-russia-ukraine.html

    It was Oct. 6, 2022, but what they heard instead that evening was a disturbing message that — though Mr. Biden didn’t say so — came straight from highly classified intercepted communications he had recently been briefed about, suggesting that President Vladimir V. Putin’s threats to use a nuclear weapon in Ukraine might be turning into an operational plan.

    [...]

    The intercepts revealed that for the first time since the war in Ukraine had broken out, there were frequent conversations within the Russian military about reaching into the nuclear arsenal. Some were just “various forms of chatter,” one official said. But others involved the units that would be responsible for moving or deploying the weapons. The most alarming of the intercepts revealed that one of the most senior Russian military commanders was explicitly discussing the logistics of detonating a weapon on the battlefield.

    Fortunately, Mr. Biden was told in his briefings, there was no evidence of weapons being moved. But soon the C.I.A. was warning that, under a singular scenario in which Ukrainian forces decimated Russian defensive lines and looked as if they might try to retake Crimea — a possibility that seemed imaginable that fall — the likelihood of nuclear use might rise to 50 percent or even higher. That “got everyone’s attention fast,” said an official involved in the discussions.

    [...]

    “It’s the nuclear paradox,” Gen. Mark A. Milley, the chairman of the Joint Chiefs of Staff until he retired in September, told me over dinner last summer at his official quarters above the Potomac River, recalling the warnings he had issued in the Situation Room.

    He added: “The more successful the Ukrainians are at ousting the Russian invasion, the more likely Putin is to threaten to use a bomb — or reach for it.”

    [...]

    Though the crisis passed, and Russia now appears to have gained an upper hand on the battlefield as Ukraine runs low on ammunition, almost all of the officials described those weeks as a glimpse of a terrifying new era in which nuclear weapons were back at the center of superpower competition.

    While news that Russia was considering using a nuclear weapon became public at the time, the interviews underscored that the worries at the White House and the Pentagon ran far deeper than were acknowledged then, and that extensive efforts were made to prepare for the possibility. When Mr. Biden mused aloud that evening that “I don’t think there’s any such thing as the ability to easily” make use of “a tactical nuclear weapon and not end up with Armageddon,” he was reflecting urgent preparations being made for a U.S. reaction.

    [...]

    Yet as was made clear in Mr. Biden’s “Armageddon speech” — as White House officials came to call it — no one knew what kind of nuclear demonstration Mr. Putin had in mind. Some believed that the public warnings Russia was making that Ukraine was preparing to use a giant “dirty bomb,” a weapon that spews radiological waste, was a pretext for a pre-emptive nuclear strike.

    The wargaming at the Pentagon and at think tanks around Washington imagined that Mr. Putin’s use of a tactical weapon — perhaps followed by a threat to detonate more — could come in a variety of circumstances. One simulation envisioned a successful Ukrainian counteroffensive that imperiled Mr. Putin’s hold on Crimea. Another involved a demand from Moscow that the West halt all military support for the Ukrainians: no more tanks, no more missiles, no more ammunition. The aim would be to split NATO; in the tabletop simulation I was permitted to observe, the detonation served that purpose.

    To forestall nuclear use, in the days around Mr. Biden’s fund-raiser appearance Secretary of State Antony J. Blinken called his Russian counterpart, as did Defense Secretary Lloyd J. Austin III and the national security adviser, Jake Sullivan. Germany’s chancellor, Olaf Scholz, was going on a planned visit to Beijing; he was prepped to brief Xi Jinping, China’s president, about the intelligence and urge him to make both public and private statements to Russia warning that there was no place in the Ukraine conflict for the use of nuclear weapons. Mr. Xi made the public statement; it is unclear what, if anything, he signaled in private.

    Mr. Biden, meanwhile, sent a message to Mr. Putin that they had to set up an urgent meeting of emissaries. Mr. Putin sent Sergei Naryshkin, head of the S.V.R., the Russian foreign intelligence service that had pulled off the Solar Winds attack, an ingenious cyberattack that had struck a wide swath of U.S. government departments and corporate America. Mr. Biden chose William J. Burns, the C.I.A. director and former U.S. ambassador to Russia, who is now his go-to troubleshooter for a variety of the toughest national security problems, most recently getting a temporary cease-fire and the release of hostages held by Hamas.

    Mr. Burns told me that the two men saw each other on a mid-November day in 2022. But while Mr. Burns arrived to warn what would befall Russia if it used a nuclear weapon, Mr. Naryshkin apparently thought the C.I.A. director had been sent to negotiate an armistice agreement that would end the war. He told Mr. Burns that any such negotiation had to begin with an understanding that Russia would get to keep any land that was currently under its control.

    It took some time for Mr. Burns to disabuse Mr. Naryshkin of the idea that the United States was ready to trade away Ukrainian territory for peace. Finally, they turned to the topic Mr. Burns had traveled around the world to discuss: what the United States and its allies were prepared to do to Russia if Mr. Putin made good on his nuclear threats.

    “I made it clear,” Mr. Burns later recalled from his seventh-floor office at the C.I.A., that “there would be clear consequences for Russia.” Just how specific Mr. Burns was about the nature of the American response was left murky by American officials. He wanted to be detailed enough to deter a Russian attack, but avoid telegraphing Mr. Biden’s exact reaction.

    #ukraine #nucléaire

  • #Santé Publique France coupe les fonds au suivi des #cancers de l’amiante
    https://www.revolutionpermanente.fr/Sante-Publique-France-coupe-les-fonds-au-suivi-des-cancers-de-l


    La politique pas de thermomètre = pas de fièvre continue.

    Une épidémie qui fait encore rage, comme le montrent les plus de 1000 nouveaux cas reconnus chaque année, et les 4000 décès annuels relevés, mais qui n’empêche pas Santé Publique France de cesser son suivi. Comme le relève le magazine Santé et Travail, « Dans un mail adressé le 21 décembre à une trentaine de spécialistes du #mésothéliome, Santé publique France a annoncé « se résoudre à interrompre » le Programme national de surveillance des mésothéliomes (PNSM) et renonce au déploiement du Dispositif national de surveillance des mésothéliomes (DNSM) qui devait le remplacer. » La clôture de ce programme est justifiée par un manque de moyens, et n’a encore fait l’objet d’aucune annonce officielle.

    Cette fermeture impactera lourdement la surveillance du nombre de cas et invisibilisera cette épidémie massive de cancers, tout en véhiculant le message que l’époque des cancers de l’#amiante est close. De plus, elle réduira la possibilité pour les malades de faire reconnaître leur maladie comme une maladie professionnelle indemnisable, et de faire reconnaitre la responsabilité de leur patron dans la maladie qui brise leur vie. En effet, l’institut de recherche et d’expertise Mesopath, qui réalise des diagnostiques ouvrant la voie à une reconnaissance en maladie professionnelle et étudie des traitements, dépend financièrement pour un tiers du programme stoppé.

    C’est donc une attaque frontale contre les malades, qui participe à couvrir les responsables en col blanc de ce « crime industriel » pour reprendre la formulation de la sociologue de la santé Annie Thébaud-Mony. Selon elle, « Leur responsabilité est double. Tout d’abord, alors que tout était connu des dangers de l’amiante depuis le début du 20e siècle, ils ont développé un marché mondial de cette fibre qu’ils savaient mortelle. Et, pour ce faire, ils ont, au sein du cartel mondial de l’amiante, construit une stratégie de désinformation et de mystification. »

    • Cancer de l’amiante : le dispositif de suivi sur la sellette
      https://www.mediapart.fr/journal/france/090324/cancer-de-l-amiante-le-dispositif-de-suivi-sur-la-sellette

      La nouvelle, parvenue quelques jours avant Noël, a surpris la communauté scientifique autant qu’elle a scandalisé les victimes et leurs proches. « Tout se passe comme si on avait choisi de casser le thermomètre pour soigner la fièvre. C’est inacceptable », a réagi l’Association nationale des victimes de l’amiante (#Andeva) après avoir pris connaissance d’un courriel, consulté par Mediapart, dans lequel Santé publique France annonce à une poignée d’expert·es la fin du dispositif national de suivi des mésothéliomes (DNSM), les cancers de l’amiante.

      « Cette décision est extrêmement difficile mais l’agence ne dispose plus des ressources suffisantes pour [le] piloter sur le long terme », reconnaît Santé publique France dans cette missive, envoyée le 21 décembre dernier et consultée par Mediapart. Elle évoque notamment des contraintes « financières et humaines ».

      « Une décision prise sans concertation ni débat public, dénonce l’Andeva, tout en insistant sur l’importance de ce dispositif. Son abandon « priverait les soignants, les chercheurs et les victimes de l’amiante d’un outil utile pour mieux connaître cette terrible maladie et mieux la combattre en faisant avancer la recherche nécessaire à l’amélioration des traitements ». Selon son secrétaire national, Alain Bobbio, cet abandon accrédite aussi « auprès du grand public que la page amiante se tourne. Mais les gens qui sonnent à la porte de nos permanences sont toujours là ».

      Fin janvier, l’Andeva a dénoncé dans un courrier destiné à la ministre de la santé, Christine Vautrin, une décision « inacceptable », lui demandant de faire marche arrière. « Nous n’avons reçu aucune réponse », indiquait début mars Alain Bobbio, secrétaire national d’Andeva.

      Au même moment, Didier Le Gac, député Renaissance et président du groupe d’étude amiante à l’Assemblée nationale, qui avait lui aussi alerté il y a plusieurs semaines le gouvernement, affirmait avoir reçu l’assurance du gouvernement que ce dispositif ne serait pas supprimé.

      « Compte tenu de la priorité accordée au risque amiante, le ministère a d’ores et déjà demandé à l’agence que la surveillance nationale du mésothéliome soit poursuivie », a indiqué le cabinet de Christine Vautrin dans un message envoyé au député. Contacté, le ministère de la santé n’a pas répondu à nos sollicitations. De son côté, Santé publique France affirme finalement auprès de Mediapart « maintenir » un dispositif de surveillance visant à « suivre le nombre de cas de cancers » et à caractériser les expositions.

      « On ne peut pas uniquement dire merci, notre souci est d’obtenir des garanties sur la nature de cette surveillance », a aussitôt réagi Alain Bobbio, secrétaire national de l’Andeva, insistant notamment sur le fait que le dispositif doit inclure le suivi des procédures d’indemnisation et des expositions.

      L’histoire du dispositif de surveillance du mésothéliome commence il y a plus de vingt ans, lorsque la France décide d’interdire, en 1997, l’usage de l’amiante, un matériau qui a contaminé pendant des décennies les ouvriers des usines et des chantiers navals. La France prend alors conscience de l’étendue de la catastrophe sanitaire. C’est pourquoi, l’année suivante, un Programme national de surveillance du mésothéliome pleural (PNSM), une maladie spécifique de l’amiante, voit le jour dans 21 départements qui représentent 30 % de la population.

      Cette surveillance vise alors à mieux documenter les cas, les expositions professionnelles, et à permettre aux malades de saisir le Fonds d’indemnisation des victimes de l’amiante (Fiva). « Un dispositif unique au monde », fait valoir Alain Bobbio.

      Le mésothéliome est une maladie rare qui continue de toucher, chaque année, environ 1 100 personnes, dont un quart de femmes (27 %). C’est une pathologie presque toujours mortelle, la survie à cinq ans ne dépassant pas les 10 %. Vingt ans de surveillance ont permis de montrer que cette maladie peut survenir après une exposition à l’amiante extrêmement faible et se déclenche en moyenne trente-cinq ans après l’exposition. 90 % des hommes atteints ont été exposés dans un cadre professionnel. Quant à l’indemnisation, le taux de non-recours au Fiva est moins élevé dans les départements concernés par le PNSM. 

      En 2017, un groupe d’expert·es se prononce donc pour étendre le PNSM au niveau national. Quatre ans plus tard, un nouveau dispositif est lancé, le dispositif national de suivi des mésothéliomes. Celui-ci a pour ambition de tendre à un recueil exhaustif de tous les cas de mésothéliomes (pleural, péritoine et péricarde) sur l’ensemble du territoire national. Santé publique France entend alors « moderniser », « optimiser » la surveillance et mieux prendre en compte les expositions, notamment environnementales.

      À l’époque, l’agence insiste sur le fait que « l’amiante est et restera encore pendant plusieurs décennies un sujet majeur de santé publique, de santé au travail et de santé environnementale ». D’autant plus que les cas évoluent. Les femmes sont de plus en plus concernées et de nouvelles contaminations professionnelles apparaissent, notamment dans le secteur de l’enseignement, comme l’a récemment montré une enquête de l’émission « Vert de rage ».

      En lançant ce DNSM, Santé publique France a notamment le projet de créer une plateforme afin de rassembler les données recueillies par différentes structures comme le réseau de chercheurs et chercheuses Mesopath et celles provenant de la déclaration obligatoire qui impose depuis 2012 aux médecins de signaler aux agences régionales de santé les cas de mésothéliomes. Un projet qui semble appartenir au passé, Santé publique France estimant qu’il ne répond plus « aux exigences de sécurisation des données de santé ».

      La fin de cette surveillance pourrait d’ailleurs impacter le travail effectué par le réseau Mesopath. Cette équipe de 17 anatomopathologistes – au moins un·e par région – a pour mission de dresser des diagnostics à partir de l’étude de tissus, cellules et organes. Une fois étudiés en région par un premier expert, les échantillons sont envoyés à Lyon, au Centre Léon-Bérard, centre national de référence, où ils sont de nouveau analysés par deux autres experts.

      « Si tout le monde est d’accord sur le diagnostic, on dresse un compte rendu définitif. Il sert de base à la prise en charge des patients et à l’instruction des dossiers d’indemnisation », explique Sylvie Lantuejoul, responsable de Mesopath. Ce diagnostic est aussi enregistré dans une base de données baptisée Mesobank et communiqué à Santé publique France pour déclencher des enquêtes sur l’exposition des malades à l’amiante ou à d’autres carcinogènes.

      Jusqu’à présent, le réseau était financé par Santé publique France à hauteur de 25 %, affirme-t-elle. « Cette année, on va tomber à 12 % pour la collecte des données sur 2023. En 2025, le financement de Santé publique France s’arrête. » Si cette coupe budgétaire ne signe pas la fin du réseau Mesopath, elle risque bien d’affecter son fonctionnement. « On ne pourra peut-être plus analyser tous les cas, les délais de compte rendu vont peut-être s’allonger et ce sera un frein à l’innovation technologique et au financement d’analyses moléculaires complexes qui permettent de mieux diagnostiquer ces tumeurs rares », détaille Sylvie Lantuejoul.

      Ce fonctionnement « en mode dégradé » serait d’autant plus préjudiciable pour les malades que Mesopath possède, jusqu’à présent, la base de données « la plus complète », explique Sylvie Lantuejoul, la déclaration obligatoire gérée par l’ARS étant non exhaustive. Dans sa réponse envoyée au député Didier Le Gac, le ministère évoque d’ailleurs l’enjeu de « renforcer » la déclaration obligatoire des mésothéliomes.

  • Cancer-causing PCB chemicals still being produced despite 40-year-old ban
    https://www.theguardian.com/environment/2024/mar/08/cancer-causing-pcb-chemicals-still-produced-despite-40-year-old-ban

    Research seen by the Guardian and Watershed Investigations shows that PCBs are being produced as byproducts in chemical reactions, which means small proportions of them are present in many chemicals used today.

    This is staggering given that production of PCBs was banned over 40 years ago and we are supposed to be eliminating them under the Stockholm convention,” said the environmental forensic scientist Dr Dave Megson from Manchester Metropolitan University, who conducted the study.

    When we take into account the volumes of these chemicals and the small levels of PCBs within them then this adds up to a massive number – around 45,000 tonnes per year in the US alone.” During peak commercial production in the 1970s about 39,000 tonnes were made each year, states the study.

    Most people associate this accidental production of PCBs with paints and pigments, but our research shows it’s much broader than that,” said Megson. Chlorinated solvents, which are used in chemical manufacturing, are a major source according to the research.

    PCBs are currently going undetected in many studies as the specific PCBs produced accidentally are different from the PCBs that were produced intentionally in the commercial mixtures of 50-plus years ago.”

    The study says these kinds of by-product PCBs are not measured in many existing monitoring programmes and may pose a “growing, unmonitored environmental and human health risk”. It suggests they should be classified as “a pollutant of emerging concern” and that they need to be addressed urgently as all PCBs are considered toxic, not just legacy PCBs from commercial mixtures.

    Lee Bell from the international chemicals NGO network who is also a member of the Stockholm convention PCB expert group said: “Not a lot of effort has been made in regulating unintentional production of PCB from chemical manufacture. In the case of intentional PCB production, the parties to the convention have a deadline to eliminate all stockpiles of old PCB by 2028. They are woefully behind on this task and about 80% of PCB stockpiles have yet to be destroyed."

    [...]

    “_It is disappointing that hundreds of millions of dollars are being spent to destroy legacy PCBs while regulators allow unintentional PCB contamination to spread virtually unabated.

    [...]

    PCB production was banned in the US in 1979 and in 1981 in the UK, and work to restrict their use in electrical equipment in the UK is continuing. Sources of legacy pollution from commercially made PCBs include landfills and materials in buildings.

    #PCB #pollution #Monsanto #biodiversité

  • Groupes de niveau au collège : Nicole Belloubet révise le projet de Gabriel Attal, rejeté par la communauté éducative
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/03/07/groupes-de-niveau-au-college-nicole-belloubet-amende-le-projet-de-gabriel-at
    https://archive.is/CCrGK

    Deux mois plus tard, le principe d’une organisation en « groupes » reste de mise pour ces deux disciplines, mais il n’est désormais officiellement plus question de « groupes de niveau » Rue de Grenelle. L’expression devrait d’ailleurs être retirée des textes à paraître sur la nouvelle organisation du #collège. Aux équipes de décider des regroupements d’élèves les plus pertinents, « en fonction de leurs besoins ». « Les groupes de besoins seront constitués en fonction des compétences à atteindre. Il n’y aura donc pas d’assignation à un groupe faible ou fort », affirme-t-on au ministère.

    Il devient surtout possible pour les chefs d’établissement et leurs équipes de préserver, à certains moments de l’année et « à titre dérogatoire », des « temps d’enseignement en classe entière » en mathématiques et en français, là où la mesure initiale faisait totalement disparaître les classes dans ces disciplines, qui pèsent pour un tiers du volume horaire hebdomadaire des collégiens.

    Loin de l’idée initiale de groupes permanents, le ministère ne prévoit pas de limiter le nombre de semaines durant lesquelles les équipes des collèges pourront conserver des classes hétérogènes, même s’il insiste sur le fait que les groupes doivent rester la règle. « C’est aux équipes de trouver l’organisation la plus fine à partir de la règle que l’on a fixée », fait-on valoir, insistant sur la « confiance » accordée par la ministre aux équipes et à leur « autonomie ». Cette « souplesse » d’organisation doit, selon le ministère, « favoriser les brassages », « permettre une flexibilité entre les groupes » et éviter la « stigmatisation » d’élèves cantonnés « toute l’année dans un même groupe ».

    #éducation

  • Défendre les prisonniers russes : en Ukraine, des avocats aux confins de l’État de droit | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/international/030324/defendre-les-prisonniers-russes-en-ukraine-des-avocats-aux-confins-de-l-et

    Juger l’ennemi, l’idée paraît bonne : quoi de mieux que la justice pour punir et obtenir réparation sans verser dans la vengeance ? À l’épreuve des faits, l’ambition se révèle terriblement complexe, pour l’Ukraine aujourd’hui comme pour d’autres démocraties avant elle.
    La principale erreur a consisté à considérer chaque soldat russe capturé comme un suspect. Pour les autorités ukrainiennes, l’agression russe violant la charte des Nations unies, tous ceux qui participaient à cette transgression étaient des criminels. Le droit international humanitaire pose cependant un principe fondamental, parfois énoncé comme « l’immunité du combattant » : « Pour un combattant, la simple participation aux hostilités ne fait pas l’objet de poursuites judiciaires ; seules les violations graves du droit humanitaire (les crimes de guerre) le font », explique le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) dans son dernier commentaire de la troisième convention de Genève, sur les prisonniers de guerre. 

    L’idée est la suivante : « Un combattant enrôlé a le devoir de rendre ce service à l’État, il n’a pas à répondre des crimes de l’État sur lesquels il n’a pas de prise », précise Achille Després, porte-parole du CICR à Kyiv. L’illégalité de l’agression russe contre l’Ukraine ne transforme donc pas automatiquement chaque soldat russe en criminel. Ce principe ne les exonère pas de leur responsabilité pénale individuelle en cas de crime de guerre.

    Il n’empêche pas non plus de détenir tous les ennemis capturés, mais cette « rétention » doit obéir, dans l’esprit du droit international humanitaire, à une stricte logique de « nécessité militaire » : les éloigner du champ de bataille pour qu’ils ne participent plus aux hostilités, et non pas les priver de liberté pour les punir d’avoir commis un crime.
    […]
    « Moi je ne suis pas quelqu’un qui fait semblant juste pour cocher une case. Je ne défends pas à moitié. Si je prends une affaire, je fais ce qu’il faut », lâche Oksana Sokolovska, d’une voix qu’on imagine aisément faire trembler les prétoires mais qui résonne dans son petit cabinet vide en rez-de-chaussée d’un immeuble du centre de Kyiv. Cette avocate de 40 ans a représenté l’un des tout premiers militaires russes jugés en Ukraine en 2015.

    C’était une autre époque, la société était très polarisée, et certainement moins unie et mature qu’aujourd’hui. Oksana Sokolovska a vécu un enfer : « Je sentais la pression des services de sécurité. Mon appartement a été fouillé. Une enquête a été ouverte contre moi par le parquet militaire. Le procureur à sa tête prétendait que j’étais un agent du Kremlin. Les médias ukrainiens étaient contre moi, des anonymes me critiquaient et m’insultaient sur Internet. On nous associait complètement à nos clients, on était coupables parce qu’on les défendait. »

    L’affaire a pris un tournant dramatique lorsque le deuxième avocat de la défense saisi dans cette affaire, Yuri Grabovski, a été enlevé, torturé et assassiné en mars 2016 (deux hommes seront condamnés sans que les commanditaires soient identifiés à ce jour). C’est Oksana Sokolvska qui l’avait convaincu de prendre le dossier… « Aujourd’hui, je ne le referais pas. Mieux vaut passer pour incompétente qu’enterrer ses amis. »
    […]
    « La durée de la peine importe peu, car ils seront échangés », souffle Oksanna Sokolovska. Cette politique de Kyiv, qui fait du retour de ses prisonniers de guerre une priorité, est bien accueillie par ces auxiliaires de justice. « Pour le moment, peut-être que faire revenir les Ukrainiens est plus important [que la justice – ndlr] », avance Oleksandr Baranov, après un temps de réflexion.

    « C’est sans l’ombre d’un doute plus important de récupérer les nôtres vivants que de faire purger leur peine aux criminels de guerre », tranche Viktor Osyannikov. Lorsqu’il assurait la défense du soldat Shishimarin, ses camarades de l’armée l’incitaient à faire en sorte qu’il soit échangé contre un maximum de prisonniers ukrainiens. « En tant qu’Ukrainien, je préfère qu’ils soient échangés », abonde à son tour Andriy Domansky. Même en cours de procédure, même si les condamnés échappent ainsi à leur peine. La priorité reste de sauver des Ukrainiens, pour défendre l’Ukraine.

  • Generative AI’s environmental costs are soaring — and mostly secret
    https://www.nature.com/articles/d41586-024-00478-x

    Most experts agree that nuclear fusion won’t contribute significantly to the crucial goal of decarbonizing by mid-century to combat the climate crisis. Helion’s most optimistic estimate is that by 2029 it will produce enough energy to power 40,000 average US households; one assessment suggests that ChatGPT, the chatbot created by OpenAI in San Francisco, California, is already consuming the energy of 33,000 homes. It’s estimated that a search driven by generative AI uses four to five times the energy of a conventional web search. Within years, large AI systems are likely to need as much energy as entire nations.

    And it’s not just energy. Generative AI systems need enormous amounts of fresh water to cool their processors and generate electricity. In West Des Moines, Iowa, a giant data-centre cluster serves OpenAI’s most advanced model, GPT-4. A lawsuit by local residents revealed that in July 2022, the month before OpenAI finished training the model, the cluster used about 6% of the district’s water. As Google and Microsoft prepared their Bard and Bing large language models, both had major spikes in water use — increases of 20% and 34%, respectively, in one year, according to the companies’ environmental reports. One preprint1 suggests that, globally, the demand for water for AI could be half that of the United Kingdom by 2027 . In another2, Facebook AI researchers called the environmental effects of the industry’s pursuit of scale the “elephant in the room”.

  • Les aciéries d’Hitler
    https://laviedesidees.fr/Margaret-Manale-Hermann-Rochling

    La biographie d’Hermann Röchling, industriel au service des Nazis, révèle la violence de l’exploitation des ouvriers-esclaves sous le Troisième Reich. À propos de : Margaret Manale, Hermann Röchling. La fabrique du Troisième Reich, Max Milo

    #Histoire #industrie #nazisme
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/202402_acieries.docx
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20240306_acieries.pdf
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20240306_acieries.docx

  • Adaptive immune responses are larger and functionally preserved in a hypervaccinated individual
    https://www.thelancet.com/journals/laninf/article/PIIS1473-3099(24)00134-8/fulltext

    Here, we report on a 62-year-old male hypervaccinated individual from Magdeburg, Germany (HIM), who deliberately and for private reasons received 217 #vaccinations against SARS-CoV-2 within a period of 29 months. [...] Throughout the entire hypervaccination schedule HIM did not report any vaccination-related side effects. From November 2019, to October 2023, 62 routine clinical chemistry parameters showed no abnormalities attributable to hypervaccination. Furthermore, HIM had no signs of a past SARS-CoV-2 infection, as indicated by repeatedly negative SARS-CoV-2 antigen tests, PCRs and nucleocapsid serology.

    #covid-19

  • Les grandes manœuvres des établissements privés catholiques pour contourner la réforme des collèges
    https://www.mediapart.fr/journal/france/020324/les-grandes-manoeuvres-des-etablissements-prives-catholiques-pour-contourn

    Jusqu’à présent, le privé sous contrat ne s’était pas vraiment manifesté. Mais mercredi 28 février, Philippe Delorme, le secrétaire général de l’enseignement privé catholique (Sgec), a montré quelques signes d’agacement dans Le Monde. Il a notamment affirmé que, faute de budget supplémentaire, il n’appliquerait pas la réforme telle quelle et s’en tiendrait aux moyens dégagés via la suppression de la « 26e heure » [l’heure hebdomadaire de soutien en français et maths mise en place par Pap Ndiaye]. Soit l’équivalent de 370 postes pour l’enseignement privé catholique à l’échelle nationale, permettant selon lui la création de 1 480 groupes seulement.

    C’est sur cette base que les directions diocésaines de l’enseignement catholique ont tenté d’influer directement auprès des rectorats, selon plusieurs témoignages recueillis par Mediapart. Questionné sur ces tractations, Philippe Delorme assure que la plupart des discussions ont d’ailleurs été fructueuses. « Mais ça ne se situe pas à mon niveau, nous indique-t-il. Les chefs d’établissement et les responsables locaux sont à la manœuvre. »

    À Amiens (Somme) par exemple, dans le privé, les groupes de niveau ne s’appliqueraient que pour les classes de 6e [alors que c’est aussi prévu pour les 5e]. Représentante du Sgec pour le département, Sylvie Seillier le confirme : « Avec le rectorat, on est tombés d’accord sur le fait de récupérer toutes les “26e heure” pour les 6e des 43 collèges [privés] de l’académie. On a pu repérer les établissements où les effectifs d’élèves ayant eu un score inférieur à 200 [considérés comme étant les plus faibles - ndlr] lors des évaluations de 6e étaient les plus nombreux. Et on a réparti l’enveloppe dont nous disposions en fonction des besoins », détaille la directrice diocésaine, estimant que les résultats des élèves sont comparables d’une année à l’autre pour un même collège. « On s’est rencontrés en groupe de travail, on s’est bien compris. Depuis plusieurs années, nous évoluons dans un climat de confiance », se félicite-t-elle.

    À Lille (Nord), les groupes de niveau devraient être organisés en 6e et en 5e, mais pas de manière systématique, ni pour l’ensemble des heures de mathématiques et de français. « Aujourd’hui, c’est réglé. On a travaillé avec le rectorat. Un calcul a été fait par rapport au nombre de groupes. On a travaillé à volume constant », affirme Hubert Antoine, directeur diocésain chargé de la coordination des établissements catholiques de l’académie. Ici, les concessions ont été faites sur la jauge minimale d’élèves en difficulté. « Elle sera plus grande que ce qu’il aurait fallu… Donc il y aura quelques établissements où il n’y aura pas de groupes », précise-t-il.

    Selon Philippe Delorme, les négociations seraient en bon chemin, voire carrément actées dans la plupart des académies de France. Comme en Normandie, à Reims (Marne), à Grenoble (Isère) ou encore à Dijon (Côte-d’Or). « Ce n’est pas qu’elles vont fermer les yeux... Elles sont d’accord pour dire qu’on n’a pas eu de moyens supplémentaires. C’est une question de financement, on n’a aucune hostilité », insiste le secrétaire général du Sgec, qui s’avoue d’ailleurs plutôt favorable à la réforme en cours [...].

    [...]

    Mis à part ces quelques situations de blocage, la souplesse affichée çà et là est étonnante. Surtout comparée aux tensions et à la rigidité auxquelles sont soumis la plupart des établissements du public. « Le privé a toujours eu cette latitude d’appliquer à sa guise. Je pense au passage à 4,5 jours par semaine dans le primaire en 2013, sous François Hollande. Le privé ne l’avait pas appliqué, purement et simplement, et personne ne s’en est ému à l’époque », remarque la principale d’un collège public.

    Audrey Chanonat, la secrétaire générale pédagogique du SNPDEN-Unsa, relève qu’il en fut de même pour « la réforme de 2016 et les groupes de travaux interdisciplinaires [EPI] ». Idem « quand certains collèges créent des options qui n’existent pas pour le diplôme national du brevet, du genre “intelligence artificielle”, ajoute-t-elle. C’est pour attirer de nouveaux élèves... »

    Selon la responsable syndicale, ces réflexes sont symptomatiques « de ce qui se passe depuis plus de vingt ans » dans la relation entre public et privé. « Quand un texte ne convient pas à une majorité de familles, le privé ne l’applique pas. Cette fois-ci, ils prennent le prétexte des moyens… Mais nous aussi, nous prenons sur nos marges d’autonomie ! En réalité, le privé sous contrat est soumis à l’application des textes. Il s’en dédouane, mais il ne devrait pas », s’indigne-t-elle, assurant qu’aucune tractation n’a eu lieu dans le public à ce jour « et surtout pas “rectorat par rectorat” ».

    Interrogé sur ces tractations, le ministère de l’éducation nationale dément. « Il n’y a pas d’accord, se défend l’entourage de la ministre, Nicole Belloubet. La réforme s’appliquera bien partout, sans exception dans le privé sous contrat, selon l’article L442-5 du code de l’éducation. » Également questionnés, plusieurs des différents rectorats cités par les directions diocésaines de l’enseignement catholique ont fini par nous adresser une réponse similaire (voir notre Boîte noire). Un rétropédalage dont le Sgec devra se contenter d’ici à la publication des textes réglementaires, prévue dans les prochains jours.

    #éducation #collège #enseignement_privé

  • Val-de-Marne : de violents heurts éclatent en marge d’une manifestation lycéenne à Cachan
    https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/val-de-marne-de-violents-heurts-eclatent-en-marge-d-une-manifestation-l

    Une manifestation de #lycéens a dégénéré aux abords du lycée Gustave-Eiffel à Cachan (Val-de-Marne) dans la matinée du mardi 5 mars. Des individus, certains cagoulés, s’en sont pris au mobilier urbain et ont commis des dégradations, notamment sur des véhicules municipaux. (...) Sur une vidéo relayée par le Syndicat des cadres de la sécurité intérieure, un groupe de jeunes s’en prend à des véhicules. L’intervention des forces de l’ordre a permis le retour au calme, salué par la ministre de l’Education nationale, Nicole Belloubet, lors d’un déplacement au lycée Maurice-Ravel à Paris. 
    [...]

    Un #lycée connu pour ses problèmes d’insalubrité

    Les raisons de ces débordements sont pour le moment inconnues. L’établissement est connu pour ses problèmes d’insalubrité. A la fin du mois de février, une partie des professeurs et des membres de la communauté éducative avaient exercé leur droit de retrait pour demander des rénovations. Les élus locaux de « tous bords politiques » avaient, eux aussi, exprimé leur soutien. 
    "Il pleut dans les salles de cours et dans les couloirs", confiait alors à France 3 une enseignante excédée par la situation. Elle dépeignait un lycée de près de 2 500 élèves meurtri par sa vétusté. Alarmes et sonneries défaillantes, lignes téléphoniques coupées, infiltrations d’eau et plafonds qui s’effondrent… et une présence de rats. La liste est longue. "Quand il pleut fortement, nous sommes obligés d’utiliser les poubelles de recyclage du papier" pour recueillir l’eau, expliquait cette enseignante.

    edit

    Les casseurs s’étaient levés tôt.

    https://www.leparisien.fr/val-de-marne-94/cachan-attroupement-de-casseurs-jets-de-cocktails-molotov-violentes-echau

    des rats qui déambulent dans les couloirs mais aussi un manque de professeurs

    https://rmc.bfmtv.com/actualites/police-justice/faits-divers/cachan-des-scenes-de-tension-devant-un-lycee-une-personne-interpellee_AV-

    #éducation_nationale #blocus #police

  • La puissance des masses
    https://laviedesidees.fr/Hulak-histoire-liberale-modernite

    Le #libéralisme français, né sous la Restauration, ne s’est pas seulement intéressé aux droits individuels : il a aussi fait l’histoire de la masse comme sujet #Politique dominé. À propos de : Florence Hulak, L’histoire libérale de la modernité. #race, #nation, classe, Puf

    #classes_sociales #Double_Une
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20240305_hulak.pdf
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20240305_hulak.docx

  • The Myth of Israel’s “Moral Army” | Foreign Affairs
    https://www.foreignaffairs.com/israel/myth-israels-moral-army

    1 Les « protocoles de minimisation des pertes civiles » ne sont pas appliqués

    2 Même s’ils l’étaient réellement ils seraient insuffisants

    When pressed on the issue of Palestinian deaths in November, Netanyahu said, “Any civilian death is a tragedy. And we shouldn’t have any because we’re doing everything we can to get the civilians out of harm’s way …. That’s what we’re trying to do: minimize civilian casualties.”

    In truth, Israel is not doing that. It has waged a brutal campaign in Gaza, only loosely upholding the protocols its armed forces are supposed to follow to minimize civilian deaths. But even those guidelines are insufficient: an investigation of prior campaigns in Gaza reveals the inadequacy of Israeli targeting guidelines, which do not truly curb civilian casualties. In the latest round of fighting in Gaza, Israel has failed to follow even those restrictions—leading to untold devastation and making a resolution to the conflict even harder to reach.

    Past wars help pierce the fog of the present one. At the Israeli veterans’ group Breaking the Silence, we have spent years studying soldiers’ testimonies from previous military campaigns in Gaza, in 2008–9, 2012, 2014, and 2021. In those instances, Israel claimed that it was doing its best to avoid civilian casualties. This claim was based on three assertions: that Israel attacks only legitimate military targets, not civilian ones; that Israel operates with highly reliable intelligence, which enables it to avoid harm to civilians; and that Israel executes its attacks with precision, limiting harm to civilians. Our investigation of past wars revealed many reasons to doubt each of these claims.

    For one, not all of Israel’s targets in past campaigns can be deemed legitimate military targets. Although some certainly were—such as weapons storage facilities, Hamas headquarters, tunnels used by Hamas operatives, and sites for launching rockets—Israel also struck at a category of targets it called “militants’ houses.” These were mostly civilian homes and apartments that Israel insisted housed members of armed factions, usually Hamas or Palestinian Islamic Jihad. Israel often razed entire buildings just because Israeli officials had tagged a single apartment within them as one used by militants. In these cases, neither the militants themselves nor anything that could reasonably be considered militant activity were the intended targets of the attacks; in fact, the militants were probably not at home at the time of the attacks. And yet the mere fact that a militant had resided there was enough for Israel to justify destroying an entire building.

    Early in the 2014 operation, the Israeli human rights group B’Tselem pointed out that striking the homes of militants is a violation of international humanitarian law since they are civilian homes, not military targets. Thereafter, a spokesperson for the Israel Defense Forces (IDF) insisted that the militants’ houses were in fact “Hamas headquarters”—as in 2021, when Israeli forces bombed the houses of several Hamas members and destroyed a number of high-rise towers in Gaza. But soldiers who spoke with Breaking the Silence explained that these were in fact ordinary residences, not centers for militant operations. Israel’s distorted targeting rationale ends up razing an entire building just to get at a single apartment, in the process endangering dozens of civilians who have no involvement in the fighting.

    These ill-advised methods are made worse by faulty information. Israel’s intelligence has proved itself far from reliable. Between major operations, Israeli intelligence officers study the Gaza Strip and assess whether a particular location can be identified as an enemy target. Once they find a likely target, they come up with “collateral damage estimates”—calculations of the number of noncombatants expected to be killed in an attack—based on civilian population density, the specific weapon the IDF will use, and the kind of structure being targeted. These assessments inform the proportionality assessment made by IDF officers during conflict, which determines whether the military significance of the target is proportional to the expected damage to civilians.

    Israel has waged a brutal campaign in Gaza, only loosely upholding the protocols its armed forces are supposed to follow.
    One problem with this methodology is that the intelligence available to Israeli officers is often very limited—for instance, the IDF may determine that a location is an ammunition storage facility without knowing what type or amount of ammunition it stores. The military significance of 50 hand grenades, for example, is much smaller than that of 50 rockets, which could be fired toward Israeli cities. With such limited information, the military significance of the target cannot be fully determined, and therefore Israeli forces cannot make credible proportionality assessments. Moreover, intelligence can become outdated swiftly, and Israeli officers do not update the information frequently enough. The function of a particular structure can change, as can its surroundings. A new school may be built nearby, or a public facility could be repurposed. During large-scale conflicts, and to an even greater extent during the current war, Israel warns entire residential areas to evacuate, drastically changing the population density and daily routines in those neighborhoods and in other ones. In these circumstances, prior estimates of collateral damage become especially dubious and cannot be used to assess proportionality.

    In 2019, a failure to confirm intelligence regarding a target led to the killing of nine members of the al-Sawarkah family in Deir Al-Balah, in central Gaza. IDF intelligence officials believed that the complex in which the family lived was a military compound belonging to Palestinian Islamic Jihad. “The building where the family lived was on a list of potential targets,” Haaretz reported, “but Israeli defense officials confirmed to Haaretz that it had not been looked at over the past year or checked prior to the attack.” An intelligence officer explained to Haaretz that “mostly there is no significant intelligence activity dealing with a target that already exists, because it is more important to create new targets.” It is difficult to determine the total number of incidents in which civilians were killed or harmed because of the IDF practice of relying on outdated intelligence, but no doubt the pressure that officials now feel to approve attacks has led to many instances of the kind that killed the Sawarkahs.

    Even when the intelligence might be sound, Israel’s procedures for the execution of airstrikes do not prioritize the safety of civilians. In previous military campaigns, the imperative to carry out more strikes at a greater pace has led the IDF to grant lower-ranking officers the power to approve strikes that may result in significant collateral damage to civilians. In so doing, the military deprioritized the avoidance of civilian casualties. The frequency of strikes is also made possible by a new artificial intelligence system that generates new potential targets. A system designed to mass-produce targets inevitably compromises accuracy and increases harm to civilians, as evidenced by the staggering death tolls in Gaza in recent months.

    In past campaigns, Israel did try in some ways to reduce civilian casualties. It used a tactic known as “roof knocking,” which involves firing a small missile at the roof of a building to warn residents that a more severe Israeli strike is coming. To be sure, the IDF would not use this warning method when an intended target was in the building—it would deem the expected civilian deaths as legitimate collateral damage. The IDF uses roof knocking only when it seeks to target the structure itself and it does not consider the people inside permissible collateral damage.

    But even when it uses roof knocking, it still ends up killing civilians. Israeli officials often do not have clear information about the number of residents in a given building, nor do they always care to look for it. One soldier explained that although Israel has the technology to verify the exact location of the residents (by tracking their phones), it very rarely does so because such a procedure would demand too much time and resources and would invariably slow down the pace of the airstrikes. Despite a warning strike, many people may not be able to leave a building or cannot leave it in time—for instance, if they are sick or elderly. People occasionally mistake the warning missile for the attack itself, or think it is a bomb that landed nearby, and do not leave their homes.

    In the current war, Israel has significantly reduced its use of roof knocking, claiming that it is stretched too thin to bother with such warnings. Reducing the use of roof knocking is an admission by the IDF that it is less concerned now than in the past about avoiding civilian casualties.

    ROOT CAUSE

    In the past, Israel did not do enough to distinguish between civilians and militants in Gaza; in today’s war, Israel seems to be doing even less. In fact, The New York Times reported in December that in the current campaign, Israel has expanded its definition of “valuable targets” and its willingness to harm civilians. This is consistent with a recent report in CNN that during the first month of the war Israel dropped hundreds of 2,000-pound bombs capable of killing or wounding people more than 1,000 feet away from the impact, and that nearly half the Israeli munitions dropped on Gaza are imprecise “dumb” bombs. A campaign waged in this manner only gives credence to the accusations that Israel is as interested in exacting retribution in Gaza as it is in pursuing military objectives.

    The examples of the gratuitous killing of civilians in Gaza are already numerous, and further instances of the Israeli government’s relaxed attitude to the deaths of innocents will surely come to light after the war. By leveraging its political and military support for Israel, the United States can persuade Israeli forces to uphold international law in their campaigns and truly do what they can to minimize the deaths of civilians.

    There is no quick fix for Israel’s wrongdoings, since they are all symptoms of the same root cause: Israel’s absolute prioritization of “managing the conflict” and deferring any real solution, no matter how many civilians—Palestinian or Israeli—are harmed. It is this attitude that has led to habitual military campaigns in Gaza over the last 15 years, and it is this attitude that allows the Israeli government to plow forward with this war with no clear, attainable objective in sight.

  • The EU’s American Queen
    https://unherd.com/2024/03/the-eus-american-queen

    In the end, while an independent European defence industry and foreign policy may very well seem prudent in the current geopolitical context, #Von_der_Leyen’s approach is not. At present, her rhetoric and actions do little more than mimic the kind of stale neoconservatism favoured by some in Washington. She does not seek to articulate her own vision or supply a real alternative, but rather aims to fill the theoretical vacuum left by a withdrawing US with the fading empire’s own logic.

    #union_européenne

  • The Anti-Palestinian Origins of The War on Terror
    https://foreverwars.ghost.io/the-anti-palestinian-origins-of-the-war-on-terror

    The very origins of U.S. counterterrorism laws, the foundation stones upon which the War on Terror was built, had Palestinians in mind, not militant groups targeting the United States. Many of those laws came into being with the aid of Zionist organizations in the United States, guiding lawmakers toward conceptions of counterterrorism that targeted Palestinian finances, associations and freedoms.

    The report is called “Anti-Palestinian at the Core: The Origins and Growing Dangers of U.S. Anti-Terrorism Law,” written by Darryl Li and published jointly last week by Palestine Legal and the Center for Constitutional Rights.

  • D’acier et de béton - Agnès Stienne - Visionscarto
    https://www.visionscarto.net/d-acier-et-de-beton

    Ici poussait du blé, là des tournesols, ailleurs des patates, des framboises et des oignons. Des arbres fruitiers, des fossés, des haies sculptaient des paysages ruraux vivants, garants de la vitalité des campagnes. Les terres ont été rasées. Des routes tracées, des dalles de béton coulées, des tonnes de ferrailles dressées sur des milliers de m2. Des rampes d’accès numérotées à intervalles réguliers. Un trafic routier intensifié. Artificialisation des sols, destruction des paysages, anéantissement des écosystèmes, pollutions diverses, des impacts largement négatifs sans réels bénéfices pour les communautés locales. Place aux entrepôts logistiques.
    par Agnès Stienne

  • Aurore Bergé : « Nous sommes en train de vivre notre MeToo, ça part vraiment de notre pays »
    Par Christine Mateus et Pauline Théveniaud - Le 2 mars 2024 à 16h19 - Le Parisien
    https://www.leparisien.fr/politique/aurore-berge-nous-sommes-en-train-de-vivre-notre-metoo-ca-part-vraiment-d

    (...) Vous avez menacé de supprimer les subventions des associations féministes qui se seraient montrées « ambiguës » après les crimes commis le 7 octobre par le Hamas. Qui visez-vous ?

    Il faut revenir au point de départ : le 7 octobre. Ce sont les abominations des viols en réunion, des viols post-mortem, des couteaux insérés dans le vagin des femmes. Et il y a eu trop de silence. Quand des femmes israéliennes me disent : MeToo, c’est pour tout le monde, sauf pour les juives… Je leur réponds quoi ? Quand on est humaniste, féministe, on l’est quelles que soient les victimes ! J’ai donc demandé une évaluation, parce qu’il n’est pas possible de subventionner des associations qui auraient fait l’apologie des crimes terroristes du Hamas.

    Y en a-t-il ?

    Pas parmi celles qui sont financées par l’État. Mais je voulais le garantir. Et je voulais surtout envoyer un message clair.

    Vous avez fait de la politique ? Des associations ont dénoncé une « instrumentalisation ».

    Qui dit cela ? Ceux qui se sont murés dans le silence après le 7 octobre. On ne peut pas avoir l’indignation sélective. Chacun peut être en total désaccord avec le gouvernement, c’est même une liberté absolue et j’en suis aussi la garante. En revanche, soyons collectivement au rendez-vous quand des femmes sont visées parce qu’elles sont des femmes !

    Une cinquième plainte vise Gérard Depardieu, cette fois pour agression sexuelle présumée sur un tournage en 2021. La position d’Emmanuel Macron, selon qui il « rend fière la France », est-elle tenable ?

    Le reportage de « Complément d’enquête » (diffusée sur France 2 le 7 décembre), où on le voit sexualiser une fillette, harceler une interprète, suffisait à lui seul à disqualifier Gérard Depardieu. Il n’y a rien à défendre.

    Mais après ces mots, le président est-il encore crédible pour dire que l’égalité femmes-hommes est la grande cause de ses deux quinquennats ?

    Je n’ai aucun doute sur sa conviction profonde, sur les moyens et l’engagement qu’il a mis personnellement et sincèrement dans cette cause. Autrement, vous croyez que je serais là ?

  • Gabriel Attal annonce une hausse spectaculaire du nombre de contrôles sur les demandeurs d’emploi


    Le premier ministre, Gabriel Attal, lors d’une visite de l’entreprise Numalliance, à Saint-Michel-sur-Meurthe (Vosges), le 1er mars 2024. SEBASTIEN BOZON / AFP

    Le premier ministre a mis en scène sa volonté de durcir les règles de l’assurance-chômage, vendredi, lors d’un déplacement dans les Vosges, exprimant sa volonté de transformer « notre modèle social » pour qu’il « incite toujours davantage au #travail ».
    Par Bertrand Bissuel (Eloyes, Epinal, Saint-Michel-sur-Meurthe (Vosges), envoyé spécial)

    Gabriel Attal a retenu – au moins – une leçon de la brève période au cours de laquelle il fut ministre de l’éducation nationale, juste avant son arrivée à Matignon : la pédagogie est un art de la répétition. Vendredi 1er mars, lors d’un déplacement dans les Vosges, le chef du gouvernement a, une fois de plus, exprimé la volonté de transformer « notre modèle social » pour qu’il « incite toujours davantage au travail ». Son propos a été particulièrement musclé : « Cela nécessitera des décisions difficiles », a-t-il prévenu, sans livrer plus d’indications, mais en faisant clairement référence à la piste, évoquée à plusieurs reprises par l’exécutif depuis la fin de 2023, d’un nouveau durcissement des règles de l’assurance-chômage.

    A travers cette visite, M. Attal entendait montrer combien il est « pour une France du travail ». Il a aussi manifesté toute son attention pour les classes moyennes, « qui gagnent un peu trop pour toucher des aides, mais certainement pas assez pour être à l’aise ». Un message pour les exhorter à ne pas céder, à trois mois des élections européennes, aux « sirènes » des extrêmes : le Rassemblement national n’a pas été nommé, mais M. Attal pensait, de toute évidence, à lui – en premier lieu.
    En un peu moins de quatre heures, il s’est rendu dans trois lieux différents, distants de plusieurs kilomètres : une agence de France Travail, ex-Pôle emploi, un centre de formation de chauffeurs-routiers et une entreprise fabriquant des machines, Numalliance. Une itinérance menée tambour battant en compagnie de deux ministres, Catherine Vautrin (travail, santé et solidarités) et Roland Lescure (industrie et énergie).

    « Nous ne lâcherons rien »

    Le locataire de Matignon en a profité pour confirmer son intention de poursuivre la refonte de notre Etat-providence, avec des formules cinglantes. Le « système », selon lui, a fonctionné, durant des décennies, sur une « hypocrisie », qui consistait à « acheter la paix sociale à coups d’aides sociales ». Cela a entretenu « le chômage de masse », l’enfermement dans « l’inactivité » et le « ressentiment ». Il faut « mettre un terme » à cette situation et changer de « paradigme », a martelé le premier ministre, en soulignant que les décisions prises depuis l’élection d’Emmanuel Macron en 2017 s’inscrivaient déjà dans cette optique, notamment par le biais des réformes successives de l’#assurance-chômage qui ont durci les conditions d’indemnisation.
    Aujourd’hui, M. Attal veut aller encore plus loin, mais sans dire comment. Il s’est borné à annoncer une augmentation – spectaculaire – du nombre de #contrôles sur les demandeurs d’emploi : le but est d’en réaliser 1,5 million à la fin du quinquennat, soit environ trois fois plus qu’en 2023, tout en les ciblant sur les personnes susceptibles d’être embauchées dans les secteurs cherchant de la main-d’œuvre.

    Le chef du gouvernement réaffirme ainsi son attachement au « devoir de travailler », un principe inscrit dans le préambule de la Constitution de 1946, a-t-il rappelé, vendredi après-midi. Ce discours lui vaut d’être accusé de punir les chômeurs. Critique qu’il a réfutée, en faisant valoir qu’il se place dans une double logique d’obligations plus strictes mais aussi de droits améliorés.

    C’est au nom de cet argumentaire que M. Attal a confirmé l’extension, à partir du 1er mars, de la réforme du revenu de solidarité active. Elle prévoit de conditionner le versement de la prestation à la réalisation d’au moins quinze heures d’activité par semaine, moyennant un accompagnement renforcé de l’allocataire. Jusqu’à maintenant, la mesure était expérimentée par dix-huit conseils départementaux. Ils seront désormais quarante-sept, l’objectif étant de parvenir à une « généralisation » en 2025. « Nous ne lâcherons rien, tant que tous ceux qui peuvent revenir vers l’emploi perdureront dans le chômage », a-t-il lancé. Une pression qui, à l’en croire, s’exerce autant sur les individus que sur les pouvoirs publics.

    Son leitmotiv en faveur du « travailler plus » s’est accompagné de promesses pour « travailler mieux ». Dans son esprit, il s’agit d’abord de tirer vers le haut les rémunérations. Le premier ministre a, encore, mis en garde les représentants des branches professionnelles dont les conventions collectives contiennent des grilles salariales avec des coefficients sous le smic : s’ils ne corrigent pas ces anomalies, d’ici à juin, par le jeu de la négociation, « nous sommes prêts à toutes les options », a-t-il prétendu, en mentionnant le recours à la loi et « les sanctions ». Un « séminaire gouvernemental » sera, par ailleurs, organisé, à la mi-mars, pour réfléchir à « la question du travail », notamment à « la semaine en quatre jours ».

    https://www.lemonde.fr/politique/article/2024/03/02/gabriel-attal-annonce-une-hausse-spectaculaire-du-nombre-de-controles-sur-le

    #chômeurs #précaires #RSA

  • Inside Wuhan’s failed Covid response – and how the pandemic could have been avoided
    https://www.telegraph.co.uk/global-health/science-and-disease/covid-origins-wuhan-theory-book-dali-yang
    À propos de Wuhan: How the #Covid-19 Outbreak in China Spiraled Out of Control, de Dali Yang.

    The suspected coronavirus was swiftly confirmed by Vision Medicals, a Guangzhou-based lab, which performed genome sequencing lung fluid from “Patient A”, a 65-year-old man with severe pneumonia and “multiple scattered patchy faint opacities in both lungs” and who was not responding to drugs.

    The book notes that “due to the sensitivity of the diagnostic results”, the lab only provided confirmation of the positive test result for a SARS-like coronavirus to the hospital by phone and not in writing.

    The team had discovered it was 81 per cent similar to the first SARS coronavirus outbreak.

    Screenshots that appeared on social media between an anonymous scientist at the lab, known as ‘Little Mountain Dog’, and her boss showed that they immediately recognised the coronavirus “should be treated in the same class as the plague” for prevention and control purposes.

    Yet despite the mounting evidence pointing to potential catastrophe, the local CDC was slow to react.

    The growing number of cases were not fed, as they should have been, into the National Notifiable Infectious Disease Surveillance System (NNDSS), created after the 2002-2004 SARS epidemic killed close to 800 people globally.

    The system – the largest in the world and a source of national pride – had broken down. Gao Fu, the director general of the national CDC, only learned of the latest Wuhan outbreak on social media on December 30.

    Although he swiftly set in motion a series of emergency responses by the National Health Commission and China CDC, the next crucial few weeks were characterised by missteps, censorship, political interests and counterproductive moves that failed to prevent the uncontrolled spread of the virus.