Sandburg

Développeur, col blanc en T-shirt noir.

  • Comment transformer un droit en effort.

    Le remboursement n’est pas automatique et reste à votre initiative du client. Vous devez annuler votre billet avant le départ du train.

    Et si t’es a l’étranger sans ordi, un billet SNCF pas acheté sur France Connct ?

    C’est un vrai sujet la grève des contrôleurs. Si on les licenciait, ça coûterait moins cher à la SNCF, et ça serait plus facile de resquiller : double baisse de prix.
    Je ne comprenais pas pourquoi mettre en panne des trains pour absence de contrôleurs. Je sais qu’ils ont aussi un rôle de sécuritê, c’est juste rethorique.
    Mais les voyageurs devraient ils être en sympathie avec les contrôleurs... Plutôt pas, je trouve.
    La SNCF n’aurait pas du annuler les train pour si peu, ça renforce ma haine des contrôleurs.

    Donc j’en déduit que la mise à l’arret de trains lors de cette greve, c’est un geste contre les controleurs, de la part de leur employeur, la SNCF. Moche.

  • Rémunération du livre : la colère des artistes-auteurs repart de plus belle
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/02/17/remuneration-du-livre-la-colere-des-artistes-auteurs-repart-de-plus-belle_62

    Depuis, les choses ont évolué à la marge. Mais le cœur du problème est que les négociations sur les finances restent bloquées par les éditeurs. Pour preuve, l’étude économique lancée en 2019 par la Rue de Valois sur la littérature jeunesse – où les taux de rémunération des auteurs et des illustrateurs restent très bas – n’a jamais abouti. « Le SNE n’était pas parvenu à répondre à l’enquête », fustigent les coprésidents du CPE, Christophe Hardy et Séverine Weiss.

    Deux ans plus tard, malgré les efforts du professeur Pierre Sirinelli, dépêché comme médiateur pour donner forme aux préconisations du rapport Racine, la montagne a accouché d’une souris. En septembre 2022, les éditeurs ont tiré le rideau, en refusant de discuter d’un pourcentage minimal de 10 % du prix de vente d’un livre accordé aux auteurs.

    C’est pourtant l’une des principales revendications de ces derniers. « Il y a quelques années, il était encore possible de vivre plus ou moins bien de son activité d’auteur à plein temps, selon le CPE. Aujourd’hui, c’est devenu quasiment impossible, et cela même dans des secteurs éditoriaux dynamiques. » Cependant, si l’étude du SNE assure que les auteurs gagnent déjà près de 12,5 % de la valeur d’un livre, pourquoi les éditeurs renâcleraient-ils à leur accorder ces 10 % réclamés haut et fort ?

  • Moroccan hashish suppliers ’boycott Israeli dealers’ over Gaza war | Middle East Eye
    https://www.middleeasteye.net/news/morocco-hashish-sellers-boycott-israel-dealers-gaza-war

    Moroccan hashish suppliers are refusing to sell to Israeli dealers in protest against the war in Gaza, according to a report in Israeli media on Friday.

    The Israeli news site Mako cited several Israeli drug dealers complaining about the drop-off in trade.

    “The hashish dealers in Morocco are not willing to sell us more hashish either directly or through intermediaries,” said one dealer.

    “They decided that because of the war they are boycotting us. Since the war, we have lost a lot of money. Tens of millions of shekels at least.”

    The outlet also quoted a Moroccan hashish dealer saying they were refusing to sell to Israelis over the war.

  • Athéna ou la révolte logique - tousdehors
    https://tousdehors.net/Europe-un-continent-a-la-derive

    La sortie d’Athéna, le dernier film de Romain Gavras, a suscité maintes polémiques enflammées dans la presse et sur les réseaux sociaux. Le texte suivant part d’un constat simple : si ce film est tant douloureux à gauche, comme à droite, c’est parce qu’il n’ambitionne pas de produire un discours politique, mais qu’il montre toute la violence et la confusion de ce à quoi pourrait ressembler des embryons de soulèvements au XXIe siècle. 

    Le nouveau film de Romain Gavras a pour objet principal de nous mettre en présence d’un nœud de problèmes aussi anciens que terriblement actuels. Aux origines, quand le joug de l’injustice s’abat sur une communauté, les choses sont toujours simples. Il y a la colère d’abord : sourde, inexprimable et cherchant à s’extérioriser. Plus rarement, de la colère - presque toujours confuse - émerge une violente révolte.

    Une #insurrection n’a pas toujours besoin de grand discours. Pourtant, si la colère, dans sa forme la plus pure, est un prérequis à toute #révolte sérieuse, elle fait aussi malheureusement toujours objet de complications. Comment donc se révolter ? Telle est la question centrale que pose Romain Gavras avec Athéna et qui lui permet d’échapper presque miraculeusement au destin du mauvais film de gauche sur la « question des banlieues ». Cette rhétorique qui constitue un lamento bien connu du champ politique français depuis bientôt 40 ans et signale la faillite, désormais achevée, du mythe national de l’intégration socio-économico-culturelle.

    De la révolte des banlieues de 2005 au soulèvement de Villiers-le-Bel en 2007, en passant par l’émeute du tribunal de Bobigny pour Théo en 2017 et, bien sûr, sans parler du combat de toutes les familles endeuillées par les meurtres impunis de la police française, la question des violences policières, mais plus généralement aussi celle de la ségrégation des quartiers populaires et du racisme structurel que subissent ses habitants, est un symptôme de la déliquescence du compromis fordiste et de l’État social français, d’un passé de la colonisation qui ne passe pas, mais surtout de la radicalisation égoïste des élites politiques, économiques et culturelles.

    C’est à partir de ce nœud gordien du champ politique français, qu’Athéna cherche à mettre en scène une tragédie fratricide au cœur d’un drame plus large, celui d’une révolte collective à son état de puissance maximale. Fait assez rare dans le cinéma français pour être souligné, Athéna est le récit filmé d’une insurrection, celle d’un quartier qui répond à la mort d’un de ses enfants, assassiné par la police. Ainsi, le film s’ouvre-t-il par un plan-séquence d’une fureur exaltante pour quiconque a déjà assisté à un embryon de soulèvement collectif. Il montre, de manière brutale certes, des jeunes fiers dans leur deuil qui, las d’être des victimes, décident de s’organiser pour attaquer un commissariat, y saisir tout ce qu’ils peuvent, dont des armes, pour se retrancher illico presto dans leur quartier. C’est après ces événements qu’un cycle de vengeance s’enclenche : alors que la nuit tombe, le rapport de forces s’installe en nous rappelant qu’une véritable tragédie commence toujours au crépuscule - au crépuscule d’une civilisation.

    [...]

    (...) Les puissances auxquelles nous, révolutionnaires, sommes confrontés sont spirituellement effondrées. Seulement, combattre des zombies n’est pas une tâche plus aisée que de s’affronter à des vivants.

    En ce sens, le paradoxe d’un film comme Athéna est qu’il documente une insurrection sans être un film politique au sens classique du terme. Car la politique, son mythe de la représentation et son grand-récit du dialogue, ont été destitués par la dictature de l’économie. Dans Politique au crépuscule, Mario Tronti proposait de lire la crise de gouvernementalité qui affecte encore aujourd’hui les démocraties comme résultant de la défaite du mouvement ouvrier. La classe capitaliste et ses affidés n’ont plus besoin de mobiliser la politique de la même manière que lorsqu’un groupe aussi massif que la classe ouvrière s’érigeait en contre-modèle. Avec la défaite du mouvement ouvrier dans le dernier tiers du XXe siècle, la question du gouvernement a été remplacé par celle de la gestion. La politique classique n’a donc pas été destituée par les ondes révolutionnaires des décennies 1960-1970, mais par la restructuration économique qui les a directement suivie.

    l
    #économie #politique #révolution

    • « Il est logique de reconnaître aux Maires la possibilité d’exiger des devoirs en contrepartie de droits, le respect de son pays et des morts pour la France en fait partie. »

      Le front de l’air est vraiment putride.
      Bientot le RSA conditionné à la présence lors des commemoration de Pétain et Maurras. La CAF à condition de dire notre fierté pour Depardieu....
      Bientôt tu pourra crever la dalle si t’es pas Charlie

    • Le tribunal administratif de Toulon a (...) validé le 26 janvier 2024, cette décision du maire, adoptée en septembre 2022, par la majorité des élus de #droite. Cette mesure avait été cependant contestée par la suite par la préfecture qui dénonçait : "une ingérence dans les libertés d’association et de conscience".

      Le tribunal administratif de Toulon a estimé que cette dernière favorisait "l’engagement des associations lors d’événements ayant un intérêt public local" sans enfreindre "le principe de neutralité".

      #Associations #subventions

      Droits et devoirs : la rupture Macron
      https://www.mediapart.fr/journal/france/250322/droits-et-devoirs-la-rupture-macron

      Pour le président-candidat, « les devoirs valent avant les droits ». Cette logique, qui va à l’encontre des principes fondamentaux de l’État social et l’#État_de_droit, irrigue l’ensemble de son projet de réélection. En distinguant les bons et les mauvais citoyens.
      Romaric Godin et Ellen Salvi
      25 mars 2022


      EmmanuelEmmanuel Macron a rarement parlé de « droits » sans y accoler le mot « devoirs ». En 2017 déjà, il présentait les contours de sa future réforme de l’assurance-chômage, en expliquant vouloir « un système exigeant de droits et de devoirs ». Deux ans plus tard, au démarrage du « grand débat national », pensé comme une campagne de mi-mandat pour endiguer la crise des « gilets jaunes », il déplorait l’usage de l’expression « cahier de doléances », lui préférant celle de « cahiers de droits et de devoirs » [le droit de se plaindre, et surtout le devoir de la fermer et d’obéir, ndc]..
      À l’époque, le chef de l’État prenait encore soin, au moins dans son expression, de maintenir un semblant d’équilibre. Mais celui-ci a volé en éclats au printemps 2021, en marge d’un déplacement à Nevers (Nièvre). Interpellé par un homme sans papiers, le président de la République avait déclaré : « Vous avez des devoirs, avant d’avoir des droits. On n’arrive pas en disant : “On doit être considéré, on a des droits.” » Avant d’ajouter, sans l’ombre d’une ambiguïté : « Les choses ne sont pas données. »

      Jeudi 17 mars, le président-candidat a de nouveau invoqué la question des devoirs en abordant le volet régalien de son projet. Rappelant son engagement à accueillir des familles ukrainiennes fuyant la guerre, il a immédiatement prévenu vouloir « changer les modes d’accès aux titres de séjour » et notamment les titres de séjour longs, qui seront désormais accordés « dans des conditions beaucoup plus restrictives ». Parce que non, définitivement, « les choses ne sont pas données ».
      Cette rhétorique du donnant-donnant irrigue aujourd’hui l’ensemble du programme d’Emmanuel Macron. Elle s’impose ainsi dans le volet économique de celui-ci. La mesure la plus représentative en la matière étant sans doute la mise sous condition de travail ou de formation du revenu de solidarité active (#RSA). Le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a d’ailleurs explicitement indiqué que cette proposition s’inscrivait dans cette « logique de droits et devoirs » proposée par le candidat.
      Une logique, ou plus exactement une précédence, que le chef de l’État a lentement installée, l’étendant des sans-papiers à tous les citoyens et citoyennes. « Être #citoyen, ce n’est pas demander toujours des droits supplémentaires, c’est veiller d’abord à tenir ses devoirs à l’égard de la nation », avait-il lancé en août 2021. « Être un citoyen libre et toujours être un citoyen responsable pour soi et pour autrui ; les devoirs valent avant les droits », insistait-il en décembre, à destination des personnes non vaccinées.

      Une vision digne de l’Ancien Régime

      Emmanuel Macron a balayé, en l’espace de quelques mois, l’héritage émancipateur de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789. Pour les rédacteurs de cette dernière, rappelait l’avocat Henri Leclerc dans ce texte, « les droits qu’ils énoncent sont affaire de principe, ils découlent de la nature de l’homme, et c’est pourquoi ils sont imprescriptibles ; les devoirs eux sont les conséquences du contrat social qui détermine les bornes de la liberté, par la loi, expression de la volonté générale ».
      « Ce sont les sociétés totalitaires qui reposent d’abord sur l’#obéissance à des impératifs non négociables qui, en fait, ne sont pas des devoirs auxquels chacun devrait subordonner librement ses actes, écrivait-il en guise de conclusion. Les sociétés démocratiques reposent sur l’existence de droits égaux de citoyens libres qui constituent le peuple d’où émane la souveraineté. Chacun y a des devoirs qui, sans qu’il soit nécessaire de les préciser autrement, répondent à ses droits universels. »
      Début 2022, face aux critiques – Jean-Luc Mélenchon avait notamment tweeté : « Les devoirs avant les droits, c’est la monarchie féodale et ses sujets. Le respect des droits créant le devoir, c’est la République et la citoyenneté » –, Gabriel Attal avait assuré un nouveau service après-vente. Dans Le Parisien, le porte-parole du gouvernement avait expliqué vouloir « poursuivre la redéfinition de notre contrat social, avec des devoirs qui passent avant les droits, du respect de l’autorité aux prestations sociales ».

      La conception conservatrice du « bon sens »

      Cette « redéfinition de notre contrat social » se traduit par plusieurs mesures du projet présidentiel : le RSA donc, mais aussi l’augmentation des salaires du corps enseignant contre de nouvelles tâches – « C’est difficile de dire : on va mieux payer tout le monde, y compris celles et ceux qui ne sont pas prêts à davantage s’engager ou à faire plus d’efforts », a justifié Emmanuel Macron [avant d’introduire la notion de #salaire_au_mérite dans la fonction publique, ndc]–, ou même la réforme des retraites qui soumet ce droit devenu fondamental à des exigences économiques et financières.
      Cette vision s’appuie sur une conception conservatrice du « bon sens », qui conditionne l’accès aux droits liés aux prestations sociales à certains comportements méritants. Elle va à l’encontre total des principes qui fondent l’État social. Ce dernier, tel qu’il a été conçu en France par le Conseil national de la Résistance, repose en effet sur l’idée que le capitalisme fait porter sur les travailleurs et travailleuses un certain nombre de risques contre lesquels il faut se prémunir.

      Ce ne sont pas alors d’hypothétiques « devoirs » qui fondent les droits, c’est le statut même du salarié, qui est en première ligne de la production de valeur et qui en essuie les modalités par les conditions de travail, le chômage, la pénibilité, la faiblesse de la rémunération. Des conditions à l’accès aux droits furent toutefois posées d’emblée, l’État social relevant d’un compromis avec les forces économiques qui ne pouvaient accepter que le risque du chômage, et sa force disciplinaire centrale, ne disparaisse totalement.
      Mais ces conditions ne peuvent prendre la forme de devoirs économiques, qui relèvent, eux, d’une logique différente. Cette logique prévoit des contreparties concrètes aux aides sociales ou à la rémunération décente de certains fonctionnaires. Et ce, alors même que chacun, y compris Emmanuel Macron, convient de la dévalorisation du métier d’enseignant. Elle conduit à modifier profondément la conception de l’aide sociale et du traitement des fonctionnaires. À trois niveaux.
      Le premier est celui de la définition même des « devoirs ». Devoirs envers qui ou envers quoi ? Répondre à cette question, c’est révéler les fondements philosophiques conservateurs du macronisme. Un bénéficiaire du RSA aurait des devoirs envers un État et une société qui lui demandent de vivre avec un peu plus de 500 euros par mois ? Il aurait en quelque sorte des « contreparties » à payer à sa propre survie.
      Si ces contreparties prenaient la forme d’un travail pour le secteur privé, celui-ci deviendrait la source du paiement de l’allocation. C’est alors tout le centre de gravité de l’État social qui évoluerait, passant du travail au capital. En créant la richesse et en payant l’allocation, les entreprises seraient en droit de demander, en contrepartie, du travail aux allocataires au RSA, lesquels deviendraient forcément des « chômeurs volontaires » puisque le travail serait disponible.

      Les allocataires du RSA devront choisir leur camp

      Ce chômage volontaire serait une forme de comportement antisocial qui ferait perdre à la société sa seule véritable richesse : celle de produire du profit. On perçoit, dès lors, le retournement. La notion de « devoirs » place l’allocataire du RSA dans le rôle de #coupable, là où le RMI, certes imaginé par Michel Rocard dans une logique d’insertion assez ambiguë, avait été pensé pour compléter l’assurance-chômage, qui laissait de côté de plus en plus de personnes touchées par le chômage de longue durée.

      Ce retournement a une fonction simple : #discipliner le monde du travail par trois mouvements. Le premier, c’est celui qui veut lui faire croire qu’il doit tout au capital et qu’il doit donc accepter ses règles. Le second conduit à une forme de #criminalisation de la #pauvreté qui renforce la peur de cette dernière au sein du salariat – un usage central au XIXe siècle. Le dernier divise le monde du travail entre les « bons » citoyens qui seraient insérés et les « mauvais » qui seraient parasitaires.
      C’est le retour, déjà visible avec les « gilets jaunes », à l’idée que déployait Adolphe Thiers dans son discours du 24 mai 1850, en distinguant la « vile multitude » et le « vrai peuple », « le pauvre qui travaille » et le « vagabond ». Bientôt, les allocataires du RSA devront choisir leur camp. Ce qui mène à la deuxième rupture de cette logique de « devoirs ». Le devoir suprême, selon le projet d’Emmanuel Macron, est de travailler. Autrement dit de produire de la valeur pour le capital.

      Individualisation croissante

      C’est le non-dit de ces discours où se retrouvent la « valeur #travail », les « devoirs générateurs de droits » et le « #mérite ». Désormais, ce qui produit des droits, c’est une capacité concrète à produire cette valeur. Il y a, dans cette démarche, une logique marchande, là où l’État social traditionnel voyait dans la protection sociale une fenêtre de démarchandisation – c’est parce qu’on devenait improductif qu’on devait être protégé. À présent, chacun, y compris les plus fragiles, doit faire preuve de sa capacité constante de production pour justifier son droit à survivre.

      Cette #marchandisation va de pair avec une individualisation croissante. Dans le modèle traditionnel, la pensée est systémique : le capitalisme produit des risques sociaux globaux dont il faut protéger tous les travailleurs et travailleuses. Dans le modèle des contreparties, chacun est mis face à l’injonction de devoir justifier individuellement ses droits par une mise à l’épreuve du marché qui est le juge de paix final. On comprend dès lors pourquoi Christophe Castaner prétend que l’allocation sans contrepartie est « la réponse des lâches ».
      Car ce choix laisserait les individus sans obligations devant le marché. Or, pour les partisans d’Emmanuel Macron, comme pour Friedrich Hayek, la seule façon de reconnaître un mérite, c’est de se confronter au marché qui donne à chacun ce à quoi il a droit. La vraie justice est donc celle qui permet d’être compétitif. C’est la vision qu’a d’ailleurs défendue le président-candidat le 22 mars, sur France Bleu, en expliquant que la « vraie inégalité » résidait dans « les inégalités de départ ». L’inégalité de résultat, elle, n’est pas remise en cause. [voir L’égalité des chances contre l’égalité http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=4443]

      Le dernier point d’inflexion concerne l’État. Dans la logique initiale de la Sécurité sociale, la protection contre les risques induits par le capitalisme excluait l’État. De 1946 à 1967, seuls les salariés géraient la Sécu. Pour une raison simple : toutes et tous étaient les victimes du système économique et les bénéficiaires de l’assurance contre ces risques. Le patronat cotisait en tant qu’origine des risques, mais ne pouvait décider des protections contre ceux qu’il causait. Ce système a été progressivement détruit, notamment en s’étatisant.
      Le phénomène fut loin d’être anecdotique puisqu’il a modifié le modèle initial et changé la nature profonde de l’État : désormais, le monde du travail est redevable à celui-ci et au patronat de ses allocations. Ces deux entités – qui en réalité n’en forment qu’une – exigent des contreparties aux allocataires pour compenser le prix de leur prise en charge. L’État étant lui-même soumis à des choix de rentabilité, l’allocataire doit devenir davantage rentable. Dans cet état d’esprit, cette « #rentabilité » est synonyme « d’#intérêt_général ».
      Les propositions sur le RSA et le corps enseignant entrent dans la même logique. Emmanuel Macron agit en capitaliste pur. Derrière sa rhétorique des droits et des devoirs se profilent les vieilles lunes néolibérales : marchandisation avancée de la société, discipline du monde du travail et, enfin, idée selon laquelle l’État serait une entreprise comme les autres. Le rideau de fumée de la morale, tiré par un candidat qui ose parler de « dignité », cache mal le conservatisme social de son système de pensée.

      Romaric Godin et Ellen Salvi

      #subventions #associations #contrepartie #droits #devoirs #égalité #inégalité

    • Les trafiquants ne réservent pas leurs menées corruptives aux seuls fonctionnaires. Si les plus hautes sphères de l’Etat leur restent pour le moment inaccessibles, ils ont parfaitement compris que leur puissance financière et un pouvoir d’intimidation pratiquement sans limites fournissent autant d’arguments pour circonvenir les échelons décisionnaires locaux, au plus près de leurs besoins immédiats.

      Ici, c’est un maire qui offrira un emploi à un affidé des trafiquants, désormais placé au cœur de la machine municipale et susceptible de renseigner le réseau sur les rondes de la police municipale ou l’installation de caméras de vidéosurveillance sur le territoire de la commune ; là, c’est un employé d’aéroport qui détournera des bagages remplis de cocaïne du circuit de contrôle ; ailleurs, ce sont des dockers qui transborderont le bon conteneur pour le placer à l’endroit où des complices déchargeront la drogue sans risque d’être découverts.

      Identifier les vulnérabilités

      Les lourdes sanctions pénales (jusqu’à dix ans d’emprisonnement et 1 million d’euros d’amende pour les personnes physiques, jusqu’au double du produit de l’infraction pour les personnes morales) n’intimident guère corrompus et corrupteurs au regard du profit escompté. En mars 2023, l’interpellation d’un douanier modèle de l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle a mis au jour le montant des émoluments qu’il percevait pour chaque valise de cocaïne en provenance d’Amérique latine soustraite à la surveillance de ses pairs : jusqu’à 50 000 euros.

      https://justpaste.it/e52dy

      #corruption #corruption_de_basse_intensité #tricoche #drogues #trafic_de_drogue

    • Les trafiquants de drogue, stratèges de la corruption : 40 000 euros pour « passer » une valise en douane, 20 000 pour « perdre » son badge de sécurité...
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/02/10/selection-des-profils-et-techniques-d-approche-les-trafiquants-de-drogue-ver

      Le rapport annuel de l’Office antistupéfiants décrypte la manière dont les groupes criminels tissent leurs réseaux, en recourant aux services de salariés du privé et de fonctionnaires, rémunérés ou menacés.
      Par Antoine Albertini, Thomas Saintourens et Simon Piel

      Les groupes criminels spécialisés dans le trafic de stupéfiants ne constituent pas seulement des entreprises illégales hautement spécialisées dans les domaines de la logistique, du marketing ou de la finance. Le rapport de l’Office antistupéfiants (Ofast) montre qu’elles peuvent aussi se comporter en véritables agences de renseignement structurées au bénéfice d’un objectif : la corruption.

      Pour sécuriser les flux de marchandises, fluidifier leurs modes opératoires, réduire les risques auxquels ils se trouvent exposés, les réseaux sont désormais capables de mettre en œuvre un savoir-faire poussé en matière de recrutement de complices, avec « criblages personnalisés » des profils dignes d’intérêt et « enquêtes approfondies (...) dont le traitement peut s’inscrire dans le temps long » sur leurs vulnérabilités ou leurs centres d’intérêt (addictions diverses, besoins économiques, voire quête de statut social). « Une approche tentaculaire », résume le document, qui fait de chaque personne corrompue un recruteur potentiel dans son cercle intime ou professionnel. Et si les promesses de gains échouent, l’intimidation prend le relais avec une efficacité comparable, sinon supérieure.

      Pour parvenir à leurs fins, les trafiquants ne manquent ni d’idées ni de ressources. Leurs menées ne les dirigent pas seulement vers les profils à haute valeur ajoutée. La tendance s’inscrit même à rebours de cette idée reçue. « Enjeu majeur d’une riposte régalienne », la corruption dite de « basse intensité » constitue non seulement une dynamique « préoccupante » mais encore « difficilement quantifiable ». Son principe est simple : recruter, au profit du réseau, des « agents intermédiaires » disposant d’« attributions qui semblent anodines mais ont en commun une capacité à accéder à des lieux ou à des données primordiales pour favoriser la réussite de l’entreprise criminelle ».

      Puissance financière
      Ces salariés du secteur privé (employés de sociétés de manutention, grutiers sur un port), ces douaniers, policiers ou greffiers, « acteurs indispensables au trafic », « constituent la cible principale des réseaux ». Ces derniers, parce qu’ils sont parfois sollicités pour des actes sans grande conséquence apparente, n’ont pas « toujours conscience de participer pleinement à une activité criminelle d’ampleur ».
      Les grilles tarifaires pratiquées par les réseaux illustrent leur puissance financière et les bénéfices que les corrompus peuvent tirer du « pacte corruptif ». La « perte » d’un badge permettant l’accès à une zone portuaire se négocie entre 20 000 et 60 000 euros ; le placement d’un conteneur bourré de cocaïne dans une zone spécifique d’un port, sa porte « orientée vers l’extérieur » pour faciliter son déchargement, 50 000 euros ; l’introduction d’une puce téléphonique en prison par un surveillant pénitentiaire, entre 500 et 2 000 euros. Parfois, nul besoin d’agir : la corruption repose non sur une action mais sur une omission, ce qui la rend indolore ou presque pour la conscience des corrompus. L’exemple le plus flagrant : le salarié d’un fournisseur d’énergie qui s’abstiendra de signaler des anomalies sur le réseau électrique, comme une surconsommation en un point identifié, révélatrice sans équivoque d’une intense activité de culture de cannabis indoor.

      « Aucune profession n’est épargnée », pointait Stéphanie Cherbonnier devant la commission d’enquête sénatoriale sur le narcotrafic le 27 novembre 2023. La cheffe de l’Ofast n’ignore pas la difficulté de l’exercice. Dans son service même, certains fonctionnaires se sont retrouvés soupçonnés d’atteintes à la probité, comme un brigadier mis en examen en janvier 2021 notamment pour blanchiment, violation du secret professionnel et détournement de fichiers. Un temps incarcéré, il a été placé depuis sous contrôle judiciaire.

      L’impossible quantification
      Comment lutter contre un « phénomène particulièrement inquiétant » ? Le droit français dispose d’un « arsenal juridique permettant de réprimer précisément les atteintes à la probité », souligne encore le rapport. Mais cette spécialisation infractionnelle, assise notamment sur la distinction entre corruption active et passive pour permettre les poursuites pénales à l’encontre des corrupteurs comme des corrompus, se révèle un outil à double tranchant : très précis mais, pour cela, complexe à mettre en œuvre au regard des exigences légales. Aussi, le pacte corruptif n’est que rarement démontré et les magistrats se retrouvent contraints d’user d’expédients juridiques.

      La plupart du temps, l’agent corrompu se trouve ainsi mis en examen des chefs de complicité de trafic de stupéfiants, voire d’association de malfaiteurs. L’infraction de corruption « n’est que rarement retenue ». Cette technique permet certes à la justice de prononcer parfois des peines plus lourdes que celles administrées en matière de corruption. Mais elle emporte une regrettable conséquence : impossible « de quantifier réellement l’ampleur de la corruption de basse intensité, ni l’influence réelle des trafiquants de stupéfiants en France » dans ce domaine.

  • Une grève ouvrière qui dure depuis 2 ans- OCL
    http://oclibertaire.lautre.net/spip.php?article4067

    Une grève ouvrière qui a marqué ses 2 ans, le 7 décembre 2023 devant la Préfecture de Créteil (94) devrait faire la « une » de toute la presse syndicale, révolutionnaire, de gauche, etc. Les travailleurs sans papiers de Chronopost, mais aussi de beaucoup d’autres boîtes de sous-traitance présents sur le (...) @Mediarezo Actualité / #Mediarezo

  • #Microsoft Relents: #VS_Code will Work with #ubuntu_18.04 Until 2025
    https://www.omgubuntu.co.uk/2024/02/vscode-recovery-update-for-ubuntu-18-04

    Microsoft has announced a temporary reprieve for developers who use VS Code to connect to servers, clouds, container, and other devices running on Ubuntu 18.04 LTS. As I covered last week, Microsoft pushed out an update to VS Code that bumps its glibc requirement, dropping support for Ubuntu 18.04 LTS (which uses an older version of glibc) in the process. Innocuous though it sounds, that move had a huge impact, leaving thousands of developers who use VS Code unable to connect to/work with devices running Ubuntu 18.04 LTS or other Linux distros using <glibc 2.27, including RHEL 7, CentOS 7, […] You’re reading Microsoft Relents: VS Code will Work with Ubuntu 18.04 Until 2025, a blog post from OMG! Ubuntu. Do not reproduce elsewhere without (...)

    #News

  • Mon corps n’est pas une arme

    Il y a quelques semaines, notre président utilisait un lexique guerrier pour parler de donner la vie. Ça m’a fait froid dans le dos, j’avais l’impression de sortir d’un épisode de La Servante Écarlate.

    J’ai eu envie d’utiliser cette #colère pour créer. Rappeler que le fait de devenir parent n’est pas simplement une question de biologie et de #fertilité. C’est surtout une #expérience_intime qui s’inscrit dans un contexte sociale, politique et culturelle. Qu’on décide de vouloir avoir des enfants ou non, ça doit rester un #choix_individuel et non un #devoir_patriotique.

    https://www.youtube.com/watch?feature=shared&v=ClnJ9Krq1FQ

    #film #vidéo #réarmement_démographique #corps #arme #parentalité #Lisa_Miquet

  • NumWorks - La première calculatrice graphique avec Python
    https://www.numworks.com/fr

    Cette calculatrice scientifique est open source (hardware & software https://github.com/numworks/epsilon), programmable en python (qui semble au programme des lycéens).

    Le genre de truc qui m’aurait bien plu dans ma lointaine jeunesse. De plus existe une version simulée (gratuite) sur android ou iphone, et même sur navigateur : https://www.numworks.com/fr/simulateur

    #calculatrice_scientifique #numworks #open_source

    Les plus téméraires installent dessus un émulateur NES (il doit y avoir des cours moins intéressants que d’autres !).

    • Je découvre les lourdes critiques émises contre la politique de cette société, sur ses licences et changements de politique
      https://www-fourier.univ-grenoble-alpes.fr/~parisse/numworks/casworks.html

      Malheureusement, en 2020/2021, Numworks a considéré que l’ouverture des sources ayant permis ces projets était contraire à ses intérêts économiques pour développer son activité à l’étranger (Portugal, Pays-Bas, Etats-Unis), en raison du risque de fraude au mode examen et des examens où le calcul formel est interdit. Numworks a pris un virage sécuritaire à 180 degrés, ils ont changé la licence d’Epsilon qui n’offre plus aucune liberté de modification/redistribution, et surtout ils ont développé un logiciel permettant de verrouiller les calculatrices (Numworks est le seul à pouvoir effectuer des modifications et mises à jours de l’OS). Ce verrouillage a été appliqué sans préavis à des dizaines de milliers de calculatrices au cours des mises à jours conseillées par Numworks depuis la rentrée 2021, Numworks n’a jamais averti les utilisateurs qu’ils allaient perdre la possibilité d’utiliser les logiciels développés par la communauté (calcul formel, tableur, graphes/géométrie 3d, ...) ainsi que les fonctionnalités de calcul symbolique qu’ils avaient eux-mêmes développées (ces fonctionnalités sont réactivées dans Upsilon). Au printemps 2022, une faille dans le verrouillage a permis à quelques utilisateurs de déverrouiller leurs calculatrices, mais la faille a été bien vite corrigée, et depuis il n’existe aucun moyen public de déverrouiller une Numworks (cela reste possible en ouvrant la calculatrice sur les N0110, mais pas sur les N0115 et N0120).

  • En ville, les SUV débordent des places de parking
    https://reporterre.net/En-ville-les-SUV-debordent-des-places-de-parking

    Des voitures toujours plus grosses colonisent les rues de nos villes. « Les gros SUV et les pick-up à l’américaine ne tiennent pas dans les emplacements prévus et empiètent sur les trottoirs ou sur la route », dénonce Nicolas Raffin, porte-parole de Transport & Environnement (T&E) France, dans un communiqué publié le 22 janvier 2024.
    [...]
    Enfin, T&E France relève une incongruité réglementaire : les voitures neuves vendues dans l’Union européenne sont soumises à la même largeur maximale — 255 cm — que les autobus et les camions. « Si la limite de largeur n’est pas revue par l’UE et si les villes n’augmentent pas leurs tarifs de stationnement, les grands SUV et les pick-up continueront à grossir jusqu’à atteindre la limite prévue pour les camions », alerte l’association.

    • #Voirie : un rapport alerte sur les risques liés à l’élargissement des voitures
      https://www.banquedesterritoires.fr/voirie-un-rapport-alerte-sur-les-risques-lies-lelargissement-de

      L’élargissement est particulièrement marqué pour ce type de SUV, détaille T&E : « en seulement six ans, le Land Rover Defender a grandi de 20,6 cm et le Mercedes X5 de 6 cm. En 2023, Volvo a élargi son EX90 de 4,1 cm ». Plus grave, « les constructeurs automobiles profitent de la croissance des plus grands #SUV pour augmenter également la largeur des véhicules des segments intermédiaires et compacts », souligne l’association.

      […] Plusieurs villes européennes ont déjà introduit des règles de stationnement plus restrictives pour les SUV, note T&E qui encourage les autorités municipales à fixer des frais de stationnement en fonction de la taille et du poids du véhicule, « de sorte que les grands SUV de luxe et les pick-up paient plus cher ». L’association cite l’exemple de la ville de Lyon(Lien sortant, nouvelle fenêtre) qui a récemment déjà introduit des frais de stationnement plus élevés pour les véhicules plus lourds - les SUV doivent payer 45 euros par mois, contre 15 euros pour les petits véhicules et les familles modestes. En Allemagne, la ville de Tübingen(Lien sortant, nouvelle fenêtre), située au sud de Stuttgart, applique depuis 2022 une majoration de 50% des frais de stationnement résidentiel. Mais la plus grande ville européenne à vouloir s’attaquer aux désagréments des grosses voitures est Paris. Le 4 février prochain, la municipalité organisera un référendum au cours duquel les résidents seront invités à voter pour ou contre un tarif de stationnement spécifique pour les voitures lourdes. Les nouvelles règles tripleraient le prix du stationnement (18 euros par heure dans les quartiers centraux et 12 euros dans les autres quartiers), mais ne s’appliqueraient pas au stationnement des résidents parisiens (à proximité de leur domicile).

      Outre la hausse des frais de #stationnement, T&E avance d’autres solutions pour freiner le phénomène d’élargissement des voitures. Elle appelle à réviser la largeur maximale des nouvelles voitures, lors de la mise à jour de la #législation_européenne prévue dans les mois à venir.

  • Pratiques dans l’industrie ferroviaire : un train de retard…
    https://linuxfr.org/news/pratiques-dans-l-industrie-ferroviaire-un-train-de-retard

    Une histoire, comme il en est tant, hélas, de pratiques anticoncurrentielles dans l’industrie. Oubliez les imprimantes et les tracteurs, cette fois-ci, nous passons à une étape supérieure : les trains. Oui, oui, les trains, vous avez bien lu.

    Si les faits se confirment, un constructeur de train polonais aurait été pris en flagrant délit de pratiques anti-concurrentielles. Sommaire

    Les faits Pourquoi le train est tombé en panne ? Vérifier la date… Surprise matérielle Pas seulement à Wrocław La suite

    Réponse de l’Office des transports ferroviaires (UTK) Liens

    Les faits

    Au printemps 2022, le premier des onze trains du modèle Newag Impuls 45WE, exploités par la compagnie régionale Koleje Dolnośląskie en Basse-Silésie, est en fin de vie. Leur maintenance est gérée par la société Serwis Pojazdów Szynowych, (...)

    • Les gus sabotent leurs propres trains pour en conserver la maintenance et pour les empêcher de durer trop longtemps !
      Vraiment trop bien, le #capitalisme !

      Les paires de coordonnées définissent les zones d’atelier. Il existe une condition inscrite dans le code informatique qui exige que le train soit désactivé s’il passe au moins dix jours dans l’un de ces ateliers. L’un des ateliers appartient à Newag lui-même - mais une condition logique différente a été définie pour ses coordonnées, probablement à des fins de test.

      D’autres surprises furent bientôt découvertes. Il s’agissait notamment du blocage du train lorsqu’un de ses composants (vérifié par son numéro de série) était remplacé. Une option permettant d’annuler le verrouillage a également été découverte — cela ne nécessitait pas de définir des indicateurs au niveau de la mémoire de l’ordinateur, mais uniquement la séquence appropriée de clics sur les boutons dans la cabine et sur l’écran de l’ordinateur de bord.

      Lorsque les informations sur le lancement réussi des trains Impuls sont parvenues aux médias, les trains ont reçu une mise à jour logicielle qui supprimait cette possibilité de « réparation ». Un code a été trouvé sur un autre train lui indiquant de « casser » après avoir parcouru un million de kilomètres.

  • Pesticides : Leclerc rappelle des légumes contaminés partout en France
    https://www.20minutes.fr/sante/4074121-20240202-pesticides-leclerc-rappelle-legumes-contamines-partout-fr


    Pile poil au moment où les 💩 de la FNSEA ont obtenu de balancer encore plus de pesticides dans les cultures.
    C’est ballot.
    Les législateurs n’ont pas eu le temps de relever (une fois de plus) les taux de toxicité acceptables dans notre bouffe.

    Si vous avez acheté récemment des légumes d’hiver dans un magasin E. Leclerc, soyez vigilant. Le géant de la grande distribution procède au rappel de plusieurs produits en raison de la présence trop importante de certains pesticides (dimethylnaphtalène, fludioxonil, prothioconazole desthio, bixafen). Dans plusieurs fiches publiées sur le site spécialisé Rappel conso, l’enseigne alerte sur un dépassement des limites autorisées, notamment sur la marque « Cœur de jardin ».

  • @seenthis
    Je viens de voir un bug assez insolite sur Seenthis, dans la fonctionnalité de recherche.
    Si on cherche certains mots sans résultat, l’avertissement de mot introuvable tronque la dernière voyelle. Peut-être meme que la recherche s’est faite sans la lettre.

    Recherche : roubimba
    Aucun résultat
    Aucune occurrence du mot-clé : roubimb

    idem avec ’a’ - ’e’ - ’i’
    par contre

    Recherche : roubimbo
    Aucun résultat
    Aucune occurrence du mot-clé : roubimbo

    • De mémoire je pense que c’est dû au « stemming » lors de l’indexation (on ne regarde que la racine des mots : lapines = lapins = lapine = « lapin »).

    • OK. Que la recherche (invisible pour l’utilisateur) se fasse sur une racine (stemming), soit. Mais le message retour de cette recherche devrait respecter la chaine saisie par l’utilisateur, non ?

      C’est pas tout à fait comme demander une crème brulée et se voir répondre qu’on ne fait pas de laitages. La, on cherche vraiment une chaine précise, se voir dire qu’il n’y a aucun mot qui commence par les 5 premières lettres c’est peut etre un peu surestimer l’utilisateur ?

  • Position et appel des Soulèvements de la terre sur le mouvement agricole en cours
    https://lundi.am/Position-et-appel-des-Soulevements-de-la-terre-sur-le-mouvement-agricole-en

    Si nous nous soulevons, c’est en grande partie contre les ravages de ce complexe agro-industriel, avec le vif souvenir des fermes de nos familles que nous avons vu disparaître et la conscience aiguë des abîmes de difficultés que nous rencontrons dans nos propres parcours d’installation. Ce sont ces industries et les méga-sociétés cumulardes qui les accompagnent, avalant les #terres et les fermes autour d’elles, accélérant le devenir firme de la production agricole, et qui ainsi tuent à bas bruit le monde #paysan. Ce sont ces industries que nous ciblons dans nos actions depuis le début de notre mouvement - et non la classe paysanne.

    Si nous clamons que la liquidation sociale et économique de la paysannerie et la destruction des milieux de vie sont étroitement corrélées - les fermes disparaissant au même rythme que les oiseaux des champs et le complexe agro-industriel resserrant son emprise tandis que le réchauffement climatique s’accélère - nous ne sommes pas dupes des effet délétères d’une certaine écologie industrielle, gestionnaire et technocratique. La gestion par les normes environnementales-sanitaires de l’#agriculture est à ce titre absolument ambigüe. À défaut de réellement protéger la santé des populations et des milieux de vie, elle a, derrière de belles intentions, surtout constitué un nouveau vecteur d’industrialisation des exploitations. Les investissements colossaux exigés par les mises aux normes depuis des années ont accéléré, partout, la concentration des structures, leur #bureaucratisation sous contrôles permanents et la perte du sens du métier.

    Nous refusons de séparer la question écologique de la question sociale, ou d’en faire une affaire de consom’acteurs citoyens responsables, de changement de pratiques individuelles ou de « transitions personnelles » : il est impossible de réclamer d’un éleveur piégé dans une filière hyperintégré qu’il bifurque et sorte d’un mode de production industriel, comme il est honteux d’exiger que des millions de personnes qui dépendent structurellement de l’aide alimentaire se mettent à « consommer bio et local ». Pas plus que nous ne voulons réduire la nécessaire écologisation du travail de la terre à une question de « réglementations » ou de « jeu de normes » : le salut ne viendra pas en renforçant l’emprise des bureaucraties sur les pratiques paysannes. Aucun changement structurel n’adviendra tant que nous ne déserrerons pas l’étau des contraintes économiques et technocratiques qui pèsent sur nos vies : et nous ne pourrons nous en libérer que par la lutte.

    Si nous n’avons pas de leçons à donner aux agriculteur·rices ni de fausses promesses à leur adresser, l’expérience de nos combats aux côtés des paysan·nes - que ce soit contre des grands projets inutiles et imposés, contre les méga-bassines, ou pour se réapproprier les fruits de l’accaparement des terres - nous a offert quelques certitudes, qui guident nos paris stratégiques.

    L’écologie sera paysanne et populaire ou ne sera pas. La #paysannerie disparaîtra en même temps que la sécurité alimentaire des populations et nos dernières marges d’autonomie face aux complexes industriels si ne se lève pas un vaste mouvement social de #reprise_des_terres face à leur #accaparement et leur #destruction. Si nous ne faisons pas sauter les verrous (traités de #libre-échange, dérégulation des prix, emprise monopolistique de l’#agro-alimentaire et des hypermarchés sur la consommation des ménages) qui scellent l’emprise du marché sur nos vies et l’agriculture. Si n’est pas bloquée la fuite en avant techno-solutionniste (le tryptique biotechnologies génétiques - robotisation - numérisation). Si ne sont pas neutralisés les méga-projets clés de la restructuration du modèle agro-industriel. Si nous ne trouvons pas les leviers adéquats de socialisation de l’#alimentation qui permettent de sécuriser les revenus des producteurs et de garantir le droit universel à l’alimentation.

    #revenu #écologie

    (pour mémoire : bucolisme et conflictualité)

    • C’est signé « Les Soulèvements de la Terre - le 30 janvier 2024 » ; c’est pas lundiamiste, c’est SDLTique :-)

    • 😁 merci @colporteur 🙏

      je colle ici un ou deux bouts de l’appel du lundiisme soulevementier, y’a une synthèse paysano-intello avec des chiffres

      Dans le monde, le pourcentage du prix de vente qui revient aux agriculteurs est passé de 40 % en 1910 à 7 % en 1997, selon l’Organisation des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO). De 2001 à 2022, les distributeurs et les entreprises agroalimentaires de la filière lait ont vu leur marge brute s’envoler de respectivement 188% et 64%, alors même que celle des producteurs stagne quand elle n’est pas simplement négative.
      [...]
      C’est ce pillage de la valeur ajoutée organisé par les filières qui explique, aujourd’hui, que sans les subventions qui jouent un rôle pervers de béquilles du système (en plus de profiter essentiellement aux plus gros) 50% des exploitant·es auraient un résultat courant avant impôts négatif : en bovins lait, la marge hors subvention qui était de 396€/ha en moyenne entre 1993 et 1997 est devenue négative à la fin des années 2010 (-16€/ha en moyenne), tandis que le nombre de paysans pris en compte par le Réseau d’information comptable agricole dans cette filière passe sur cette période de 134 000 à 74 000.

  • La ville de #Lille met en place une politique de #stationnement qui va encourager l’usage de la voiture. C’est débile.

    Courant d’année, le stationnement dans le grand Lille sur la rue va atteindre 25 € le mois d’abonnement, dès la première voiture.
    Le contrôle du stationnement se faisant entre 8h et 19h, cela va pousser les personnes ayant une voiture sédentaire à l’utiliser en journée, donc à se rendre au travail en voiture pour esquiver l’amende / le paiement.

    Il se dit aussi que Lille pousserait les familles dehors. Alors je ne sais pas trop de quel courant politique émane cette hypothèse, mais soit disant une famille consomme moins.
    @carfree

  • Deutsche Bahn sucht Admin für Windows 3.11 for Workgroups
    https://www.heise.de/news/Deutsche-Bahn-sucht-Admin-fuer-Windows-3-11-for-Workgroups-9611543.html

    Depuis les années 1990 il faut renouveler tous les deux ans ses compétences en matière de systèmes informatiques si on veut trouver des jobs. Les services de la Deutsche Bahn sont moins exigeants. On y trouve toujours des postes avec ses connaissances d’il y a 30 ans.

    29.1.2024 von Dirk Knop - Eine Stellenanzeige der Deutschen Bahn wirkt auf den ersten Blick wie ein irrlaufender Wiedergänger aus der Vergangenheit. Darin suchte das Unternehmen nach Administratoren für Windows 3.11. Das Betriebssystem Windows 3.11 wird in wenigen Tagen 30 Jahre alt, es erschien im Februar 1994. Windows for Workgroups 3.11 erschien ein Quartal früher und tauchte in der Stellenanzeige ebenfalls auf. „Tauchte“, weil etwa gegen 11:30 Uhr am heutigen Montag die Stellenanzeige aus nicht näher erläuterten Gründen vom Netz genommen wurde, auch in anderen Job-Portalen, wo sie geschaltet war. Eine Anfrage von heise online zu den Details der Stellenanzeige bei Gulp blieb bisher unbeantwortet.


    Stellenanzeige für Windows-3.11-Admin

    Die Bahn sucht nach Administratoren für Windows 3.11. (Bild: Screenshot / dmk / gulp.de)

    Windows 3.11 for Workgroups ergibt deshalb Sinn, da die Stelle als „Remote“ ausgeschrieben war. Daher sollte ein TCP-IP-Stack für Fernwartung vorhanden sein. Das Aufgabenspektrum, das die Bahn sich vorstellte, umfasste die Aktualisierung von Treibern sowie die Pflege des Altsystems. Bewerber sollen Kenntnisse in Windows 3.11 haben, präziser in den „Legacy-Betriebssystemen und Windows-Managern (insbesondere MS DOS und Windows for Workgroups)“.
    Bahn: unglückliche Stellenbeschreibung

    Die Stellenbeschreibung war etwas unglücklich formuliert. Möglicherweise kam eine KI zur Ausformulierung zum Einsatz, was ebenfalls auf die Aktualität der Meldung deutet. Das könnte auch der Grund für den Rückzug der Ausschreibung sein.

    „Das Ergebnis Ihrer Arbeit ist eine hochwertige Display-Software, deren Schnittstellen zur Fahrzeugsteuerung bzw. Fahrzeugleittechnik reibungslos funktionieren“, forderte die Bahn. Das Anzeigesystem in den Führerständen von Hochgeschwindigkeits- und Regionalzügen zeige dem Fahrer die wichtigsten technischen Daten in Echtzeit an, erklärte das Unternehmen weiter. Das gewünschte Ergebnis lässt sich bei genauer Betrachtung eigentlich nur sicherstellen, wenn man gegebenenfalls selbst Hand an den Programmcode anlegt.

    Allerdings sagte die Aufgabenbeschreibung lediglich, dass die Administratoren „Treiber aktualisieren“ sollen. Auch das könnte schwer sein: Anbieter „normaler“ Produkte bieten keine Treiber für ein derart altes System mehr an. Selbst programmieren wäre auch da eine Lösung. Womöglich hat die Bahn aber entsprechende Wartungsverträge mit Hardware-Anbietern von damals, die die Software-Pflege auf viele Jahrzehnte sichern. Explizit erläuterte die Stellenanzeige das jedoch nicht. Es war auch nicht ersichtlich, welche Pflege die Altsysteme benötigen würden. Beim Auswerten von Daten könnten temporäre Dateien anfallen, sodass Systemreinigungen und Defragmentierungen alter Festplatten noch sinnvoll sein könnten. Auch hier blieb die Stellenbeschreibung oberflächlich.

    Gerne sollten Bewerber jedoch bereits Kenntnisse von Systemen der Deutschen Bahn wie Sibas (Siemens Bahn Automatisierungs System) haben, auch seien „Kenntnisse mit bildgebenden Systemen oder im Bahnbereich von Vorteil“.

    Systeme sind bei der Bahn oft viele Jahrzehnte im Einsatz, was mit modernen und gewohnten Produkt-Lebenszyklen nicht viel gemein hat. Neue Entwicklungen für die Bahn haben auch langen Vorlauf. Erst 2015 wurde die ICE-Flotte etwa mit einer Sitzplatzreservierung ausgestattet, die per DFÜ die Informationen ausliefert. Bis dahin war es üblich, die Daten auf Disketten zu liefern.

    Wer Windows 3.11 for Workgroups noch einmal anfassen möchte, muss dafür keine alte Hardware entstauben oder erst Installationsmedien suchen. Das Internet Archiv stellt eine im Browser lauffähige Version für die Zeitreise zurück nach 1993 bereit.

    #Allemagne #chemins_de_fer #Deutsche_Bahn #Microsoft #Windows #travail #wtf

  • La contribution des « peasant studies »

    C’est dans les années 1950 que les peasant studies ("études du paysannat"), nouvelle discipline sociologique, ont vu le jour. Cette branche de la sociologie reposait sur le présupposé anthropologique et ethnologique qu’il fallait appréhender le mode de vie des gens tel qu’il se présentait, contrairement à la sociologie centrée autour du développement qui avait pour ambition de découvrir les causes d’un prétendu sous-développement et les solutions pour en sortir.

    Le dissident russe Alexandre Chayanov a joué un rôle essentiel dans ce domaine : dans les années 1920, il a élaboré une théorie autour de l’indépendance de l’économie paysanne, système qui possède sa propre logique sociale et culturelle. S’opposant à la ligne officielle du communisme prolétarien qui cherchait à transformer les paysans en salariés du kolkoze, Chayanov défendait l’économie paysanne en raison de ses capacités d’adaptation écologique et sociale. Sa vision des choses lui coûta la vie dans l’archipel du Goulag, mais sa théorie est depuis lors devenue le fondement des peasant studies. Comme il l’expliquait, l’économie paysanne n’est pas centrée sur la maximisation du profit, mais sur les besoins ; elle fait preuve de prudence et se tient à l’écart des risques inutiles. Une ferme ne cesse pas toute activité si elle n’atteint pas un certain niveau de profit, et son capital n’est pas non plus transféré dans un autre secteur dont on attend plus de gains. Quand les temps sont durs, les gens se serrent la ceinture, travaillent plus et consomment moins. Les périodes favorables laissent place à plus de loisirs et le surplus dégagé n’est pas réinvesti, mais dépensé dans des festivités. L’essentiel est de maintenir ce qui existe déjà, tant au niveau économique qu’au niveau social.

    Entre autre choses, les peasant studies nous apprennent que les structures de l’économie paysanne sont les mêmes dans le monde entier et que, quelques soient les différences locales et régionales, on observe le même genre de caractéristiques culturelles. En ce qui concerne la démarche de la subsistance, ce sont des conclusions plus que probantes. Les gens doivent se nourrir et se reproduire dans un processus d’échange avec la nature. S’ils le font sous la forme d’une agriculture sédentaire, leur constitution physique et les processus naturels liés à la naissance et à la mort n’offrent guère de possibilités de variations.

    Outre la théorie de la subsistance, notre principale contribution au débat sur l’économie et la culture paysannes consiste à affirmer que la position sociale accordée aux paysans depuis le début des temps modernes est semblable à celle des femmes vues comme des femmes au foyer. C’est cela qui nous a permis de comprendre la relation particulière qu’entretient la modernité avec la production de nourriture et de choses indispensables à la vie (et donc avec la subsistance), et aussi de saisir le lien entre subordination sociales et proximité à la nature (ce qui est loin d’être le seul cas des femmes). Puisque les paysans comme les femmes s’occupent des besoins immédiats et quotidiens des êtres humains, ils n’ont pas beaucoup de poids dans un monde où le dépassement du domaine de la nécessité est censé ouvrir les portes de la liberté. On retrouve cette attitude aussi bien à gauche qu’à droite, chez des féministes telles que Simone de Beauvoir aussi bien que chez des misogynes notoires.

    La subsistance, une perspective écoféministe, Maria Mies & Veronika Bennholdt

    #écoféminisme #Maria_Mies #Veronika_Bennholdt #subsistance #paysannerie #femmes

  • Que veulent les agriculteurices dévoré·es par la FNSEA ?

    Les revendications qui font rêver
    1/ Un assouplissement sur les pesticides et donc pouvoir polluer tranquille
    2/ Abandon des plans Ecophyto et donc pouvoir polluer tranquille
    3/ Pouvoir cultiver les terres en jachère et donc pouvoir polluer tranquille
    4/ Ne pas vendre en-dessous du coût de revient (ok, mais comme les points 1 2 et 3 vous ont été accordés, on verra plus tard pour celui-là)

  • Micro ovni médiatique, Bruno Parmentier qui s’exprime sur les manifs des agriculteurs dans Futura Sciences (je n’aurais jamais cru que c’était un média de première main).

    Colère des agriculteurs : va-t-on enfin aborder les questions de fond ?
    https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/agriculture-colere-agriculteurs-va-t-on-enfin-aborder-questions-fon

    Une profession où le taux de suicide est le plus important, en première ligne de la lutte contre le réchauffement climatique et ne se sent pas assez soutenue. Elle réclame à la fois plus de soutien et plus de liberté : plus de subventions, le maintien d’exonérations, une aide pour négocier ses prix… et moins de normes, moins de comptes à rendre, moins de concurrence étrangère. Tentons de prendre du recul dans cette situation passionnée

    Nous ne payons pas assez cher notre nourriture

    Ce qui fausse parfois le jugement, c’est le système économique de la Politique agricole commune européenne.
    Le blé va être vendu à la coopérative ou au négociant nettement en dessous de ses coûts de production, le revenu de l’agriculteur sera assuré par les subventions de la Politique agricole commune. Résultat : le pain n’est pas cher, pas assez cher.

    Faut bien voir que certains de ces points s’opposent catégoriquement. Mais c’est justement là l’enjeu de la réflexion.

    • « Plus d’argent pour les paysans » : à Montpellier, la colère agricole sur un chemin de crête
      https://lepoing.net/plus-dargent-pour-les-paysans-a-montpellier-la-colere-agricole-sur-un-chemi

      A Montpellier, l’ambiance était en demi-teinte ce 26 janvier. Des convois rassemblant des centaines de personnes et des dizaines de tracteurs ont convergé vers le péage de Saint-Jean-de-Védas et les autoroutes A9 et A7 ont fermé. Un palmier a aussi brûlé à Prés d’Arènes. Tout le monde s’est rejoint devant la préfecture de Montpellier, devant laquelle un grand brasier a été allumé. A noter qu’une milice néonazie lancée début janvier, « Le Bloc Montpelliérain », a patrouillé lors du rassemblement, ont expulsé un militant communiste et ont tenté d’intimider plusieurs personnes comme perçues d’extrême-gauche, dont un journaliste indépendant à qui il a été reproché de ne pas être un « vrai français » en raison de son accent… Plusieurs élus étaient présents, dont maire d’extrême-droite de Béziers Robert Ménard (mais aussi des élus PS, PC, LR…) Il a aussi été entendu une prise de parole estampillé FNSEA tenant à se dissocier des Soulèvements de la Terre, pour inviter le préfet à venir descendre discuter, « parce qu’ici on n’est pas anti-flic ». Le préfet de l’Hérault François-Xavier Lauch est effectivement descendu et il ne lui est rien arrivé, ce qui avait le don d’énerver les quelques gilets jaunes présents.