Stephane M

Antiraciste

  • Connaître les morts de la Méditerranée

    Depuis dix ans, près de 30 000 personnes sont mortes ou ont disparu en tentant de franchir la Méditerranée. Qui sont-elles ? Comment les identifier ? Des anthropologues et des activistes tentent de répondre.

    Lorsqu’ils sont vivants, les autorités s’empressent de vouloir les identifier, collecter notamment leurs empreintes digitales afin de les tracer et les empêcher de tenter de nouvelles fois de franchir les frontières. Lorsqu’ils sont morts, en revanche, ces mêmes autorités, ou d’autres, se fichent totalement de savoir qui ils ou elles sont. Ils et elles ce sont les exilé.es qui au péril de leur vie traversent la Méditerranée. Anthropologues, Carolina Kobelinsky et Filippo Furri ont cherché à connaître ces morts de la Méditerranée. Ils sont cette semaine les invités de La Suite dans les Idées. Et seront rejoint en seconde partie, depuis la Suisse, par l’écrivain Timba Bemba.

    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/la-suite-dans-les-idees/connaitre-les-morts-de-la-mediterranee-1580262

    #mourir_aux_frontières #décès #identification #morts_aux_frontières #Méditerranée #migrations #réfugiés #carolina_kobelinsky #filippo_furri
    #podcast #audio #Timba_Bema

  • « Joyeux anniversaire, Karl » !

    A cette occasion, voici une liste non exhaustive d’ouvrages en anglais concernant les écrits de Marx ainsi que d’autres auteurs proposant une réinterprétation des pensées « Marxiennes » dans le but d’une adaptation à l’époque contemporaine.

    Karl Marx : a Verso Reading List | Verso Books
    https://www.versobooks.com/en-gb/blogs/news/may-5th-is-karl-marxs-birthday-verso-red-may-sale

    Parmi cette liste, un ouvrage a retenu mon attention, celui de Georg Lukács : The Destruction of Reason
    https://www.versobooks.com/en-gb/products/2695-the-destruction-of-reason

    A classic of Western Marxism, The Destruction of Reason is Georg Lukács’s trenchant criticism of German philosophy after Marx and the role it played in the rise of National Socialism. Originally published in 1952, the book is a sustained and detailed polemic against post-Hegelian German philosophy and sociology from Kierkegaard to Heidegger. The Destruction of Reason is unsparing in its contention that with almost no exceptions, the post-Hegelian tradition prepared the ground fascist thought. In this, the main culprits are Friedrich Nietzsche and Martín Heidegger who are accused, in turn, of introducing irrationalism into social and philosophical thought, pronounced antagonism to the idea of progress in history, an aristocratic view of the “masses,” and, consequently, hostility to socialism, which in its classic expressions are movements for popular democracy—especially, but not exclusively, the expropriation of most private property in terms of material production.

    The Destruction of Reason remains one of Lukács’s most controversial, albeit little read, books. This new edition, featuring an historical introduction by Enzo Traverso, will finally see this classic come back in to print.

    #Karl_Marx #philosophie_post_hégélienne #capitalisme #Nietzsche #Heidegger #fascisme #Georg_Lukács

  • « La Guerre ? Nous l’acceptons d’un cœur léger »

    A propos d’un sale petit article de Libé, organe de presse de la « gôche » (de gouvernement) qui fait dans la surenchère paranoïaque

    Une vague de sabotages menée par la Russie redoutée par les renseignements européens – Libération
    https://www.liberation.fr/international/une-vague-de-sabotages-menee-par-la-russie-redoutee-par-les-renseignement

    Au moins quatre services de renseignements européens ont mis en garde leurs gouvernements au sujet d’actes de sabotage « imminents » de la part de la Russie sur le sol européen, révèle le Financial Times ce dimanche 5 mai. Les rapports dont le quotidien britannique a eu connaissance montrent que la Russie intensifie ses efforts pour mener des attentats à la bombe clandestins, des incendies criminels et endommager des infrastructures sur tout le continent, signalant ainsi son engagement dans un conflit ouvert avec l’Occident.

    Retour sur la citation en en-tête :
    https://fr.wikisource.org/wiki/Notre_R%C3%A9ponse_au_soufflet_de_Bismarck_-_D%C3%A9claration_du_15_j

    • La Russie est tellement en difficultés qu’elle souhaite donner une bonne raison de déclencher une guerre totale. La preuve, elle avance sur le front Ukrainien, et c’est bien la preuve qu’elle est à bout de souffle et qu’elle va s’effondrer demain et qu’il faut donc craindre des réactions agressives déraisonnées.

    •  :-))
      Le problème qu’on refuse de voir dans l’Occident global, c’est que Poutine (ou ses successeurs) ont tout le temps nécessaire pour gagner cette guerre, alors que nos actuels dirigeants en ont beaucoup moins. Ce qui est plus préoccupant (pour nous), c’est que ces derniers seront « furieusement » tentés d’agir dans l’urgence.

  • Je viens de faire une retranscription de l’extrait de l’entretien entre Anthony Blinken et Mitt Romney, durant lequel ils expliquent pourquoi il y a un soutien bipartisan à la fermeture de Tiktok : parce que Tiktok donne une mauvaise image d’Israël, on y parle trop des Palestiniens et pas assez du Hamas. [Note : la coupure dans la réponse de Blinken n’est pas très honnête, puisqu’il manque toute la première partie, dans laquelle il dit qu’une des raisons c’est la souffrance des Palestiniens de Gaza. Ma retranscription est désormais complète, à partir de la version non coupée.]
    https://twitter.com/wideofthepost/status/1787104142982283587

    https://video.twimg.com/ext_tw_video/1787103590932189184/pu/vid/avc1/1280x720/wuyPcJjWsXtu7jsS.mp4

    Romney: Why has the PR been so awful? I know that’s not your area of expertise, but you have to have some thoughts on that… Which is, I mean, as you’ve said why has Hamas disappeared in terms of public perception?

    An offer is on the table to have a ceasefire and yet the world is screaming about Israel. It’s like why not screaming about Hamas: accept the ceasefire, bring home the hostages! It’s said… It’s all the other way around. I…

    Typically the Israelis are good at PR. What’s happened here? How have they and we been so ineffective at communicating? The realities there and [our point of view].

    Blinken: Look, I think there are two things.

    One is that, look, there is an inescapable reality, and that is the inescapable reality of people who have and continue to suffer grievously in Gaza. And that’s real, and we have to be focused on that and attend to that.

    At the same time, how this narrative has evolved, yeah, it’s a great question. I don’t have a good answer to that. There, one can speculate about what some of the causes might be. I don’t know. I can tell you this. We were talking about this a little bit over dinner. With Cindy, I think in my time in Washington, which is a little bit over 30 years, the single biggest change has been in the information environment.

    And when I started out in the early 1990s, everyone did the same thing. You woke up in the morning, you opened the door of your apartment, your house, you picked up a hard copy of The New York Times, The Washington Post, The Wall Street Journal. And then if you had a television in your office, you turned it on at 6.30 or 7 o’clock and watched the national network news.

    Now, of course, we are on an intravenous feed of information with new impulses, inputs every millisecond.

    And of course, the way this is played out on social media has dominated the narrative. And you have a social media ecosystem environment in which context, history, facts get lost, and the emotion, the impact of images dominates. And we can’t discount that.

    But I think it also has a very, very, very challenging effect on the narrative.

    Romney: You know a small parenthetical point which is some wonder why there was such overwhelming support for us to shut down potentially Tiktok or other entities of that nature if you look at the postings on Tiktok and the number of mentions of Palestinians relative to other social media sites. It’s overwhelmingly so among Tiktok… broadcast… so I’d I’d know that’s of real interest and the president will get the chance to to make action in that regard.

    L’entretien complet est ici :
    https://www.youtube.com/watch?v=V92PzA6eEyM

  • Mise à jour matinale du 6 mai 2024 05:16 BST
    Le raid israélien sur Rafah fait des dizaines de morts

    https://www.middleeasteye.net/live-blog/live-blog-update/moring-update-israeli-raid-rafah-leaves-dozens-dead

    Voici les derniers développements de la guerre d’Israël contre Gaza, qui en est à son 213e jour :

    Le dernier cycle de négociations pour un cessez-le-feu à Gaza s’est achevé au Caire, la capitale égyptienne, sans qu’aucun accord n’ait été trouvé, des divergences cruciales subsistant entre Israël et le Hamas. Le groupe palestinien cherche à obtenir un arrêt définitif de la guerre dans le cadre d’un accord, mais le premier ministre israélien a fermement rejeté cette demande.
    La police israélienne a fait une descente dans les locaux d’Al Jazeera à Jérusalem-Est occupée, saisissant du matériel, après que le gouvernement du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a décidé de mettre fin aux activités de la chaîne.
    Al Jazeera a condamné l’ordre de fermeture et a déclaré qu’elle utiliserait toutes les voies légales disponibles en réponse à cette décision.
    Au moins 22 Palestiniens ont été tués lors d’une frappe israélienne dans la ville de Rafah, dans le sud du pays. Parmi les victimes figurent de nombreux enfants

    Récapitulatif de la soirée du 5 mai 2024 23:45 BST

    Voici les principaux développements de la journée :

    De nouveaux chiffres publiés dimanche par le ministère palestinien de la santé ont montré que le nombre de morts à Gaza s’élevait à 34 683 Palestiniens. Outre les morts, le ministère a indiqué que les frappes israéliennes avaient blessé 78 018 Palestiniens depuis le 7 octobre.

    Le cabinet israélien a voté dimanche la fermeture des activités d’Al Jazeera en Israël. Cette fermeture fait suite à des mois d’incitation israélienne à l’encontre de la chaîne basée au Qatar, l’un des derniers réseaux de médias internationaux à rendre compte de la guerre d’Israël contre la bande de Gaza depuis le terrain.

    La fermeture d’Al Jazeera a été largement condamnée : l’Association de la presse étrangère l’a qualifiée de « jour sombre pour les médias » et de « jour sombre pour la démocratie », le Hamas a déclaré qu’il s’agissait d’une « violation flagrante de la liberté de la presse » et le Bureau des droits humains des Nations unies a déclaré qu’"une presse libre et indépendante est essentielle pour garantir la transparence et la responsabilité".

    Al Jazeera a déclaré dans un communiqué : "La suppression par Israël de la liberté de la presse pour couvrir ses crimes en tuant et en arrêtant des journalistes ne nous a pas dissuadés d’accomplir notre devoir.

    De hauts responsables de l’Autorité palestinienne ont demandé aux médiateurs d’exclure le chef du Fatah, Marwan Barghouti, d’un éventuel accord d’échange de prisonniers entre Israël et le Hamas, a indiqué une source à Middle East Eye.

    Dimanche, un haut responsable de l’ONU a accusé Israël de continuer à refuser aux Nations unies l’accès à l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, où le chef des services alimentaires de l’ONU a mis en garde contre une « famine totale » dans le nord de l’enclave.

    La branche armée du groupe islamiste palestinien Hamas a revendiqué dimanche une attaque contre le point de passage de Kerem Shalom à Gaza qui, selon Israël, a tué trois de ses soldats et en a blessé une douzaine d’autres.

    Une frappe israélienne visant une maison à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, a tué neuf Palestiniens, selon les autorités sanitaires de Gaza.

    Des membres de la protection civile et une source de sécurité ont déclaré à Reuters qu’une frappe aérienne israélienne avait tué quatre civils dans une maison d’un village frontalier du Sud-Liban.

    Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a exclu de mettre fin à la guerre contre Gaza et a déclaré qu’il était prêt à interrompre les combats en échange du retour des captifs détenus par le Hamas.

    Une délégation du Hamas a quitté Le Caire après deux jours de discussions avec des médiateurs sur un accord de cessez-le-feu à Gaza, tandis que le chef de la CIA s’est rendu à Doha pour des discussions d’urgence avec le premier ministre du Qatar, les négociations sur Gaza étant « sur le point d’échouer », selon un fonctionnaire informé des discussions.

    Le ministre israélien de la défense, Yoav Gallant, a accusé dimanche le Hamas de montrer des signes qu’il n’était pas sérieux quant à la conclusion d’un cessez-le-feu, et a déclaré que si tel était le cas, Israël lancerait des actions militaires à Rafah et dans d’autres parties de la bande de Gaza « dans un avenir très proche ».

    Les États-Unis ont mis en attente une cargaison de munitions destinée à Israël la semaine dernière, a rapporté Axios dimanche.

    #Bilan

  • Evacuation des civils à Rafah : « Pour le moment le sentiment général c’est la panique et la peur » par Rami Abou Jamous
    https://www.youtube.com/watch?v=X58BrkaS_xw

    Depuis Rafah, le journaliste Rami Abou Jamous, fondateur de GazaPress témoigne. « Pour le moment le sentiment général c’est la panique et la peur. Les gens commencent à déménager, certains à démonter leurs tentes. Alors que le climat des derniers jours était optimiste en attendant une trêve ». Il explique que l’armée israélienne a commencé ce lundi matin « à envoyer des SMS, des messages vocaux et des tracts, indiquant une extension de la zone de sécurité ».

  • Des rois colonisés
    https://laviedesidees.fr/Antoine-Perrier-Monarchies-du-Maghreb

    Comment s’organisaient les monarchies marocaines et tunisiennes sous le Protectorat français ? En étudiant les structures administratives et les droits des fonctionnaires dans ces deux pays, Antoine Perrier met en lumière des dynamiques souvent négligées de l’histoire coloniale du #Maghreb.

    #Histoire #monarchie

  • Ce que j’ai vu à Gaza Entretien avec le médecin humanitaire Raphaël Pitti, Propos recueillis par Thomas Vescovi,
    https://www.yaani.fr/post/ce-que-j-ai-vu-%C3%A0-gaza

    (...) Quelle connaissance aviez-vous des terrains israéliens et palestiniens ? Quand êtes-vous allé pour la première fois en Israël ou dans les Territoires palestiniens occupés ?

    Mes activités m’ont amené à deux reprises à être invité par l’ONG de médecins palestiniens PalMed à tenir des conférences pour leurs équipes. De là a germé l’idée de créer un centre de formation à la médecine d’urgence à Gaza. C’était il y a cinq ans. Nous avions réalisé l’ensemble des démarches administratives. Le ministère français des Affaires étrangères m’avait obtenu l’autorisation d’entrer dans l’enclave palestinienne, via le checkpoint d’Erez en Israël. Arrivé au point de passage israélien, on m’a empêché d’entrer au motif que la situation n’était pas stable.

    Les autorités consulaires françaises m’ont expliqué combien il était difficile de faire passer du matériel médical dans Gaza : soit il est bloqué aux checkpoints, soit il est délibérément cassé avant d’entrer. À titre d’exemple, l’hôpital européen situé à Khan Younès avait besoin d’un scanner, ils n’ont pu le faire entrer qu’à la condition qu’il soit acheté en Israël. Le Consulat m’avait présenté une situation injustifiable où les autorités israéliennes maintiennent le service médical de Gaza dans une pénurie constante et de manière arbitraire. (...)

    • Dans tous les terrains de guerre où je me suis rendu, j’ai toujours fait le même constat : il y a peut-être pire que de tuer quelqu’un, c’est de lui retirer sa dignité. Tout cela constitue des crimes de guerre et contre l’humanité, sous les yeux de la communauté internationale. Tout le monde est au courant de ce qui se passe aujourd’hui dans la bande de Gaza.

    • Quelle connaissance aviez-vous des terrains israéliens et palestiniens ? Quand êtes-vous allé pour la première fois en Israël ou dans les Territoires palestiniens occupés ?

      Mes activités m’ont amené à deux reprises à être invité par l’ONG de médecins palestiniens PalMed à tenir des conférences pour leurs équipes. De là a germé l’idée de créer un centre de formation à la médecine d’urgence à Gaza. C’était il y a cinq ans. Nous avions réalisé l’ensemble des démarches administratives. Le ministère français des Affaires étrangères m’avait obtenu l’autorisation d’entrer dans l’enclave palestinienne, via le checkpoint d’Erez en Israël. Arrivé au point de passage israélien, on m’a empêché d’entrer au motif que la situation n’était pas stable.

      Les autorités consulaires françaises m’ont expliqué combien il était difficile de faire passer du matériel médical dans Gaza : soit il est bloqué aux checkpoints, soit il est délibérément cassé avant d’entrer. À titre d’exemple, l’hôpital européen situé à Khan Younès avait besoin d’un scanner, ils n’ont pu le faire entrer qu’à la condition qu’il soit acheté en Israël. Le Consulat m’avait présenté une situation injustifiable où les autorités israéliennes maintiennent le service médical de Gaza dans une pénurie constante et de manière arbitraire.

      Donc (si j’ai bien compris) bien avant le 7/10/2023, les autorités israéliennes avaient fait le choix de laisser mourir bon nombres de Gazaouis en les privant de soins.

  • Top Secret : In a 2018 letter, Netanyahu asks Qatar to fund Hamas
    https://www.ynetnews.com/article/bk8mgcefr

    Ce n’est pas si inédit mais c’est bien d’avoir cela sous les yeux... (source israélienne).

    In letter seen by handful of people, PM urges Doha to deliver $30 million to Gaza monthly, claiming funding Hamas would preserve regional stability and avert humanitarian crisis

    Prime Minister Benjamin Netanyahu urged the government of Qatar to continue the transfer of money to Gaza, in a secret letter sent to the Qatari leadership in 2018 and only seen by a handful of people since. In the letter, Netanyahu explained that the funding would reduce the motivation of terror groups there to carry out attacks, would prevent a humanitarian crisis and was vital for preserving regional stability.

    There are two different time periods for Qatari funding of the Gaza Strip, which allowed Hamas to grow from an insignificant terror organization into a military empire with battalions, an underground network of tunnels and the fire power of a small army.

    Between 2007 and 2014, Qatar provided Hamas with funds, away from any international oversight or review and from 2014 on, funding from Qatar was coordinated with the United States and Israel.

    The 2014 war in Gaza was the turning point. The U.S., UN, Israel and Qatar decided soon after the war to set up a new system in which $30 million would be delivered to the coastal strip by Doha each month. Some $10 million was to buy fuel from Israel, needed to operate Gaza’s power station, $10 million to pay the salaries of government employees, and the final $10 million was to be given in $100 stipends to some 100,000 Gazan families in need.

    That was the time when the notion that Hamas would back away from its intent to destroy Israel as long as it accumulates governing and economic assets took root in Israel.

    Until 2018, Qatari funds were not given to Gaza on a regular basis and delivered only occasionally with approval from Israel and the Palestinian Authority. “The PA said it would no longer agree to fund Hamas and rather than let the terror group collapse, Israel decided on an alternative route for its funding,” says Dr. Udi Levi, who was the Mossad official charged with fighting the funding of terror until 2016. “That was part of Israel’s policy to buy quiet. Hamas demanded that the $30 million per month would be delivered directly to the ruling faction. It was naïve to believe Hamas would provide the money to the population in Gaza.”
    תיעוד: חשיפת מנהרת הטרור הגדולה ביותר ברצועת עזה

    It is now evident that Qatar was not fond of the new arrangement. “They were playing a double game then and are still doing so now,” Levi says. “We are talking about the greatest funder of terrorism in the world, but in 2018 Qatar was concerned that funding Hamas – which had been designated a terror organization – would create problems with international institutions.”

    Meanwhile, in November of 2018, then-Defense Minister Avigdor Liberman resigned in protest against the government over a cease-fire in Gaza. “We are on one hand passing a law to withhold funds from the PA, for funding terrorists and on the other hand allowing funds to flow to the terrorists in Gaza,” Liberman said. Anyone who says there is oversight of where those funds go, is being inaccurate, to put it mildly."

    Netanyahu understood the Qatari predicament and sent his urgent letter to Doha but the officials there demanded further assurances. “There was a sense that the Americans were needed, in order to seal the deal,” Levi says.

    Then-U.S. Secretary of the Treasury Steve Mnuchin, who was in charge of finance for the campaign to reelect Donald Trump and who is Jewish, agreed to a request from Netanyahu and sent an additional letter to Doha, this time from Washington, in effect, ensuring Qatar that the funding of Hamas would not be considered funding terror.
    Levi explains that, although he had run the financial war on funding of terrorism between 2001 and 2016, he was never consulted by the political leadership about the transfer of funds to Hamas. “Unlike previous administrations I have served under, during the governments of [Ariel] Sharon and [Ehud] Olmert, Netanyahu did not consult with me despite the fact that I served directly under him,” he says. “I, of course, strongly objected to the transfer of Qatari funding to Hamas, even before 2018, but that did not interest Netanyahu.”

    Ultimately the letters from Netanyahu and Mnuchin satisfied the Qataris and the first instalment in cash was delivered on November 8, 2014, and the rest is history that is still unfolding.

  • Palestine. « Les attaques planifiées de colons en Cisjordanie visent à détruire des maisons, à terroriser les habitants et à les expulser »
    Par Amira Hass – Article paru dans Haaretz, le 2 mai 2024 ; traduction rédaction A l’Encontre https://www.haaretz.com/israel-news/2024-05-02/ty-article-magazine/.premium/this-wasnt-an-uncontrolled-mob-of-settlers-it-was-a-well-orchestrated-assault/0000018f-2e31-d8fb-a1df-af77d3770000
    http://alencontre.org/moyenorient/palestine/palestine-les-attaques-planifiees-de-colons-en-cisjordanie-visent-a-detr

    Les habitants du village d’Al-Mughayyir, [gouvernorat de Ramallah] en Cisjordanie, qui ont été attaqués par des colons il y a près de trois semaines, ont eu l’impression qu’il ne s’agissait pas d’une foule non contrôlée. Au contraire, les assaillants étaient bien organisés, avec une division du travail et une planification préalable.

    Les colons envahisseurs se sont divisés en plusieurs unités qui ont opéré simultanément dans plusieurs quartiers, selon les résidents. Chaque unité s’est ensuite divisée en plusieurs petites équipes. L’une était chargée de lancer des pierres sur les fenêtres des voitures et des maisons ; une autre se livrait à des incendies criminels ; une troisième, composée principalement de jeunes garçons, ramassait les pierres et les remettait aux lanceurs ; et une quatrième, relativement importante, était composée d’hommes armés qui se déployaient dans toute la zone.

    *

    Treize maisons ont été incendiées le week-end des 12 et 13 avril, ainsi que des dizaines de voitures. Les habitants ont remarqué que les envahisseurs n’utilisaient pas de briquets ou d’allumettes, qui prennent du temps pour allumer un feu et ne produisent pas de résultats garantis. Ils n’ont pas non plus utilisé de cocktails Molotov, qui ne s’enflamment pas toujours.

    Au lieu de cela, selon les témoins, ils ont utilisé un objet rond ressemblant à une petite grenade lacrymogène. Un membre de l’équipe d’incendiaires le jetait sur le siège d’une voiture, dont la vitre avait été brisée auparavant par une autre équipe, ou dans une maison ou sur un balcon. L’objet alors se consumait, ce qui le rend inidentifiable. Au bout de 30 secondes au maximum – le temps pour l’équipe incendiaire de s’enfuir – un gigantesque incendie se déclare.

    Les témoins supposent que l’objet rond était muni d’une sorte de clapet de sécurité que l’agresseur débloquait avant de le lancer, tout en prenant soin de viser des matériaux inflammables comme le tissu. Une colonne de fumée noire s’élevait de chaque maison et de chaque voiture incendiée. Les habitants d’Al-Mughayyir ont déclaré que les flammes ne faisaient que croître lorsqu’ils essayaient d’éteindre le feu avec de l’eau. Une source liée aux services de renseignement a déclaré que l’armée ne connaissait pas ce type d’engin.

    *

    Ce week-end-là, celui au cours duquel l’adolescent Binyamin Ahimeir [le jeune colon, berger, âgé de 14 ans] a été assassiné près de l’avant-poste de Malakhei Shalom (« anges de la paix »), à l’est d’Al-Mughayyir, plus de 60 attaques de colons ont été recensées dans toute la Cisjordanie, certaines plus graves que d’autres. Au cours des deux semaines qui ont suivi, 50 autres attaques ont été recensées. Quatre Palestiniens ont été tués au cours de ces attaques, dont au moins trois par des civils israéliens et non par des soldats.

    Par conséquent, la description d’une seule attaque de colons – donc des civils israéliens – contre des Palestiniens n’est qu’un minuscule échantillon de la réalité quotidienne vécue par des dizaines de villages et des milliers de Palestiniens.

    L’attaque décrite ci-dessous, qui a visé les familles de trois frères de la famille élargie Bishara, vivant dans trois maisons distinctes, n’a pas duré plus de 10 minutes, selon leurs estimations. Mais à l’époque, il leur a semblé qu’elle avait duré au moins deux heures. Deux semaines plus tard, 30 membres de la famille revivent encore cette attaque. (...)

    #Cisjordanie

  • Israeli organ trafficking network busted in Adana [Turquie] during transplants
    by Daily Sabah with AA | ISTANBUL | May 03, 2024
    https://www.dailysabah.com/turkiye/israeli-organ-trafficking-network-busted-in-adana-during-transplants/news

    Police teams in Adana detained 11 suspects, five Israeli and two Syrian, on allegations of organ trafficking.

    The Provincial Directorate of Security’s Anti-Smuggling and Border Gates Branch began investigating after examining the passports of seven individuals who arrived in Adana from Israel about a month ago by plane. Two of these individuals, A.S. (20) and Z.M.Z. (21), both Syrian nationals, were found to have fake passports.

    Further investigation revealed that Syrian nationals A.S. and Z.M.Z. had reached an agreement with Israeli nationals S.A.S. (68) and E.A.M. (28) for kidney transplants in Adana in exchange for money.

    Following technical and physical surveillance, the police conducted an operation and apprehended the suspects, including the Syrians and Israelis.

    During searches at the suspects’ residences, $65,000, TL 10,400 ($321.77), 994 Israeli shekels ($267.26) and numerous fake passports were seized. The suspects underwent health checks at the Adana Forensic Medicine Unit before being taken into custody by the police.

    #trafic_d’organes #IsraelTurquie

    • en 2016
      Un réseau de trafic d’organes découvert ; 3 arrestations
      Les suspects ciblaient des Israéliens pauvres, qui étaient opérés dans des cliniques privées de Turquie
      Par Times of Israel Staff 26 octobre 2016, 10:32
      https://fr.timesofisrael.com/un-reseau-de-trafic-dorganes-decouvert-3-arrestations

      Une enquête longue de plusieurs mois a mis au jour un trafic d’organes. L’investigation a pris fin mardi avec l’arrestation de trois Israéliens qui auraient dirigé un réseau qui exploitait des Israéliens frappés par la pauvreté, leur proposant de vendre leur rein contre des dizaines de milliers de shekels.

      Selon la police israélienne, l’enquête a dévoilé un réseau qui a déjà mené de multiples transactions de ce genre.

      Le réseau était dirigé par un médecin du centre du pays. Après l’arrestation des trois hommes, les perquisitions à leurs domiciles ont permis de découvrir des preuves supplémentaires de leur activité, a annoncé la police.

      Les chirurgies pour retirer les reins des vendeurs auraient eu lieu dans des cliniques privées de Turquie.

      Le réseau réalisait une marge importante sur chaque organe vendu, puisque les bénéficiaires payaient des centaines de milliers de dollars par rein.

      Les trois suspects seront présentés mercredi devant la cour des magistrats de Rishon Lezion pour une audience portant sur leur détention provisoire.

  • Philippe Lazzarini
    @UNLazzarini
    #Gaza: The Israeli Authorities continue to deny humanitarian access to the United Nations.
    6:08 PM · 5 mai 2024
    https://twitter.com/UNLazzarini/status/1787152454867378687

    Just this week, they have denied - for the second time- my entry to Gaza where I planned to be with our @UNRWA
    teams including those on the front lines.

    The past while recorded an increase in the denial of humanitarian access & attacks on humanitarian workers and convoys.

    Only in the past 2 weeks, we have recorded 10 incidents involving shooting at convoys, arrests of UN staff including bullying, stripping them naked, threats with arms & long delays at checkpoints forcing convoys to move during the dark or abort.

    These incidents happen repeatedly at the time we are engaged in a race against the clock to avert famine in #Gaza. It also creates fear among courageous & committed humanitarian teams.

    Since the beginning of the war, the U.N. including UNRWA & other humanitarian personnel, premises and operations have been blatantly disregarded.

    Today, Palestinian armed groups launched rockets at the Kerem Shalom crossing causing its closure. It is used for most humanitarian deliveries.

    I demand an independent investigation & accountability for the blatant disregard of humanitarian workers, operations, and facilities, all protected under international law.

    To do otherwise would set a dangerous precedent and compromise humanitarian work around the world.

    I call on the Israeli Authorities to facilitate humanitarian access across the Gaza Strip including to the north.
    I also call on Hamas and other armed groups to stop any attacks on humanitarian crossings, refrain from aid diversion and make sure assistance reaches all those in need.

    The denial of humanitarian access is a violation of humanitarian law.

  • Israël ou la dernière entreprise coloniale occidentale | Le Club
    https://blogs.mediapart.fr/david-dahomay/blog/040524/israel-ou-la-derniere-entreprise-coloniale-occidentale

    J’observe pour ma part deux approches philosophiques bien différentes, voire opposées, relatives à la création d’un État juif : celle portée notamment par le physicien Albert Einstein (1879-1955), très critique à l’égard du sionisme nationaliste et religieux, et celle défendue par Théodor Herzl (1860-1904), considéré comme l’un des pères fondateurs du sionisme, et qui avait écrit en 1896 « l’État des Juifs ».

    Il serait en effet difficile de réfuter le fait que Herzl appréhendait la création d’un État juif au travers d’une vision colonialiste. Dans son essai de 1896, Herzl tâche de justifier pourquoi l’autorisation d’une puissance européenne serait nécessaire à la colonisation du territoire destiné à la création de cet État :

    « Deux territoires sont à l’étude, la Palestine et l’Argentine. Dans les deux pays, d’importantes expériences de colonisation ont été faites, elles ont toutefois été menées sur le principe erroné d’une infiltration progressive des Juifs. Une infiltration est vouée à mal se terminer. Elle se poursuivra jusqu’au moment inévitable où la population indigène se sent menacée, et oblige le gouvernement à stopper un nouvel afflux de Juifs. L’immigration est par conséquent futile si nous ne disposons pas du droit souverain de poursuivre cette immigration ».

    Herzl prévoyait en effet qu’une telle initiative démarre dans un premier temps « sous le protectorat des puissances européennes ».

    En outre, dans une lettre que Herzl écrivit en 1902 à Cecil Rhodes (richissime homme d’affaire britannique considéré comme l’un des plus grands colonialistes de son époque, installé en Afrique du Sud, et que certains considèrent comme ayant pu jouer un rôle indirect dans l’avènement de l’apartheid), il lui dit ceci : « Nous vous invitons à contribuer à l’histoire. Non pas à celle de l’Afrique, mais à celle d’un morceau de l’Asie Mineure ; cette histoire ne concerne pas des Anglais, mais des Juifs… Comment se fait-il que je me tourne vers vous, puisque cette question ne vous concerne pas ? Pourquoi ? Parce qu’il s’agit d’une affaire coloniale ».

  • Israël : le gouvernement déclare fermer la chaîne Al-Jazeera dans le pays
    Publié le : 05/05/2024 | Par : RFI avec AFP
    https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20240505-isra%C3%ABl-le-gouvernement-d%C3%A9clare-fermer-la-cha%C3%AEne-al-jazee

    « Al-Jazeera, la chaîne qui incite à la haine sera fermée en Israël », a écrit Benyamin Netanyahu sur X (anciennement Twitter) après le vote gouvernemental, ce 5 mai 2024. Le ministre israélien de la Communication Shlomo Karhi a - de son côté - affirmé sur la même messagerie avoir « aussitôt signé l’injonction contre Al-Jazeera » qui « entre en vigueur immédiatement ». Il ajoute avoir fait en sorte qu’Al-Jazeera « ne puisse plus opérer depuis Israël » et accuse la chaîne de « menacer la sécurité » du pays.

    Parallèlement, le ministre israélien de la Communication a signé et publié, également ce dimanche 5 mai, l’ordre de saisie du matériel de la chaîne qatarie Al-Jazeera après la décision du gouvernement de « fermer » la chaîne en Israël et bloquer sa diffusion.

    Selon le document, instruction est donnée de saisir « les équipements servant à diffuser les contenus de la chaîne », détaillés dans une liste dans laquelle figurent notamment les caméras, microphones, tables de montage, serveurs informatiques, ordinateurs, équipements de transmission et téléphones portables.

    Et l’accès aux sites web d’Al-Jazeera sera limité, écrit notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul. Mais attention cette décision devra être révisée tous les 45 jours. Elle repose sur une loi adoptée par la Knesset le 2 avril dernier qui vient à expiration le 31 juillet prochain. Une loi remise en question par l’association des droits civils en Israël qui a interjeté appel devant la Haute cour de Justice pour atteinte à la liberté de la presse. Rien n’est réellement joué donc à ce stade. (...)

  • Le bilan s’alourdit à Gaza, selon le ministère palestinien de la santé
    5 mai 2024 11:18 BST
    https://www.middleeasteye.net/live-blog/live-blog-update/death-toll-rises-gaza-says-palestinian-health-ministry?nid=360211&top

    De nouveaux chiffres publiés dimanche par le ministère palestinien de la santé indiquent que le nombre de morts à Gaza s’élève à 34 683 Palestiniens.

    Outre les morts, le ministère indique que les frappes israéliennes ont blessé 78 018 Palestiniens depuis le 7 octobre.

    Le ministère note également que la plupart des morts sont des femmes et des enfants, et que l’on craint que des milliers d’autres soient morts ou piégés sous les décombres dans la bande de Gaza.

    Mise à jour matinale du 5 mai 2024 09:38 BST
    https://www.middleeasteye.net/live-blog/live-blog-update/morning-update-62?nid=360211&topic=Israel%2527s%2520war%2520on%2520Ga

    Voici les derniers développements de la guerre d’Israël contre Gaza, qui en est à son 212e jour :

    Les forces israéliennes ont tué au moins deux Palestiniens et en ont blessé d’autres dimanche matin dans la bande de Gaza. Selon l’agence de presse Wafa, des tirs d’artillerie ont été signalés à l’est de la ville de Gaza, des frappes aériennes ont pilonné Rafah et les zones centrales de la bande, tandis que la marine israélienne a ouvert le feu sur des pêcheurs le long de la côte.

    Les pourparlers en vue d’un cessez-le-feu se poursuivent dimanche, tandis que les négociateurs palestiniens mènent des discussions directes et indirectes au Caire avec des médiateurs égyptiens, qataris et américains. CNN, citant des sources israéliennes et américaines, a déclaré que des progrès avaient été réalisés « sur les aspects techniques », mais qu’il faudrait des jours pour finaliser un éventuel accord.

    Alors que les médias hébreux rapportent qu’Israël n’accepterait pas un cessez-le-feu permanent dans le cadre de l’accord, un haut responsable du Hamas a insisté sur le fait que le groupe n’accepterait « en aucun cas » un accord qui n’inclurait pas explicitement la fin complète de la guerre, selon l’AFP.

    Pendant ce temps, en Israël, la pression monte sur le Premier ministre Benjamin Netanyahu. Un groupe de coordination des familles des captifs a critiqué le premier ministre après qu’il ait été accusé d’avoir informé les journalistes contre un accord de cessez-le-feu, l’appelant à « ignorer toutes les pressions politiques » et à obtenir un accord.

    Récapitulatif de la soirée du 4 mai 2024 23:19 BST
    https://www.middleeasteye.net/live-blog/live-blog-update/evening-recap-110?nid=360211&topic=Israel%2527s%2520war%2520on%2520Ga

    Voici les principaux développements de la journée :

    Les forces israéliennes ont tué cinq Palestiniens lors d’un raid nocturne dans un village proche de la ville de Tulkarm en Cisjordanie occupée, selon l’agence de presse officielle palestinienne Wafa, qui cite des sources de sécurité palestiniennes.

    Les négociateurs du Hamas ont entamé samedi des pourparlers intensifiés sur une éventuelle trêve à Gaza qui verrait le retour en Israël de certains otages, a déclaré à Reuters un responsable du Hamas, le directeur de la CIA étant présent au Caire.

    Un haut responsable du Hamas a déclaré samedi que le groupe n’accepterait pas une trêve qui ne mettrait pas complètement fin à la guerre de Gaza, accusant le dirigeant israélien Benjamin Netanyahu de « faire personnellement obstacle » à un accord.

    Le ministère palestinien de la santé a demandé samedi une enquête internationale sur la mort d’un éminent médecin détenu par Israël. En début de semaine, la Société des prisonniers palestiniens a déclaré qu’Adnan al-Bursh, chirurgien palestinien et professeur de médecine orthopédique, avait été tué sous la torture en détention israélienne après avoir été arrêté dans un hôpital de Gaza au début de l’année.

    Le Qatar pourrait fermer le bureau politique du Hamas dans le cadre d’un réexamen plus large de son rôle de médiateur dans la guerre israélienne contre Gaza, a déclaré un fonctionnaire au fait de la réévaluation du gouvernement qatari.

    Un éminent chirurgien britannico-palestinien qui a travaillé à Gaza au cours des premières semaines de la guerre israélienne contre l’enclave assiégée affirme qu’il a été empêché d’entrer en France pour prendre la parole au Sénat français samedi matin. Ghassan Abu Sitta a déclaré sur X que les autorités françaises lui avaient dit que l’Allemagne lui avait interdit d’entrer en Europe pendant un an, après que la police allemande lui eut interdit d’entrer dans le pays au début du mois.

    Selon Al Jazeera, les forces israéliennes ont arrêté le garde du consul grec à l’église du Saint-Sépulcre, dans la partie occupée de Jérusalem-Est. L’arrestation a eu lieu alors que des milliers de personnes se sont rassemblées dans l’église de Jérusalem lors de la cérémonie du feu sacré.

    Des milliers d’Israéliens ont manifesté samedi, exigeant que le Premier ministre Benjamin Netanyahu accepte un accord de cessez-le-feu avec le Hamas qui permettrait de ramener les derniers otages israéliens de Gaza.

  • Ferme laitière du Qatar impose son infect lait en poudre en Algérie.
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article4608

    Les préconisations sont optimistes à propos du projet exploitant 117 000 ha et plus de 10 000 vaches laitières au cœur du Sahara algérien. Une fois construit, la réalisation permettra de produire localement 50 % des besoins en lait en poudre du pays, d’approvisionner le marché local en viande rouge et de contribuer à l’augmentation du cheptel bovin national. #nationale,_fait_politique,_une_et_première_page,_médias,_actualité,_pays,_france,_afrique,_maghreb

    / Afrique, Monde Arabe, islam, Maghreb, Proche-Orient,, économie , Maghreb, Algérie, Tunisie, Maroc, Libye, Africa, population, société , Ecologie, environnement, nature, (...)

    #Afrique,Monde_Arabe,_islam,_Maghreb,_Proche-Orient, #économie_ #Maghreb,_Algérie,_Tunisie,_Maroc,_Libye,_Africa,_population,_société #Ecologie,_environnement,_nature,_animaux

  • La « classe moyenne » qui s’en prend aux « chômeurs » ne s’en prend qu’à elle-même | Alternatives Economiques
    https://www.alternatives-economiques.fr/mathieu-gregoire/classe-moyenne-sen-prend-aux-chomeurs-ne-sen-prend/00110237

    Pour vous, le RSA, c’est dans douze mois ? Oui : « vous ». C’est à vous que je m’adresse. Vous qui êtes salariés dans le privé (ou allez le devenir). En CDI ou en CDD, peu importe. Vous qui êtes un homme ou une femme. Vous qui êtes ouvrier, employé, technicien, ingénieur, cadre… Vous qui avez 20, 30, 40 ou 50 ans.

    Pour la plupart d’entre vous, le revenu de solidarité active (RSA), dans douze mois, ça ne rentrait pas, objectivement, dans l’univers des possibles. Mais le Premier ministre souhaite que ça le devienne en diminuant la durée maximale des indemnités servies par l’assurance chômage à 12 mois.

    C’est la septième séquence de réforme de l’assurance chômage depuis 2017 que Gabriel Attal vient ainsi d’initier. On peut y voir un trouble obsessionnel de la part du gouvernement : depuis l’accession au pouvoir d’Emmanuel Macron, il n’y a pas eu une année sans réforme (ou tentative de réforme) de l’assurance chômage, à l’exception de l’année 2020 du fait du Covid.

  • Thaïlande, Bangladesh, Philippines… le « confinement climatique » s’installe - Novethic
    https://www.novethic.fr/environnement/climat/thailande-bangladesh-inde-le-confinement-climatique-sinstalle


    Mais on va continuer à te vendre de la clim et des caisses électriques.

    L’électricité est d’ailleurs un des problèmes supplémentaires liés à cette vague de chaleur intensifiée par le phénomène El Niño. Selon des médias locaux, les ressources électriques sont mises à rude épreuve notamment à Luzon, île principale des Philippines. Du côté de la Thaïlande, la demande en électricité a atteint un record.

    #climat #énergie

  • Mai 2024
    ~22 people stranded on an islet in the #Evros river, by #Kastanies !

    The group say there are children and people who need urgent medical care. They report some of them have been pushed back to #Türkiye before and fear it happening again. @Hellenicpolice: assist them now!


    https://twitter.com/alarm_phone/status/1786506051719725182

    #limbe #zone_frontalière #île #Evros #asile #migrations #réfugiés #frontières #fleuve_Evros #Turquie #Grèce #Thrace #îlots
    #nudité

    –-

    ajouté à la métaliste sur #métaliste sur des #réfugiés abandonnés sur des #îlots dans la région de l’#Evros, #frontière_terrestre entre la #Grèce et la #Turquie :
    https://seenthis.net/messages/953343

  • Turning walls into bridges — the transformative power of ‘unruly’ migration

    When we allow ourselves to consider struggles over the Mediterranean border as resistance, a clearer picture of border abolition emerges.

    In 2015, when visiting a school occupied by refugee protestors in Berlin, activist and philosopher Angela Davis remarked: “The refugee movement is the movement of the 21st century.” In 2022, Davis returned to the city and spoke at a square that protestors had occupied a decade earlier. Standing before a jubilant crowd, Davis pointed back to the comment she had made seven years earlier, noting: “I was attempting to argue then, as I try to do today, that the refugee movement encapsulates our planet’s struggle for a better future.”

    Davis’ remarks are and remain important. While certainly overstating the unified character of the refugee movement, she offered a provocation, inviting us to reflect on the political significance and transformative power of contemporary struggles over human movement. In public discourse, such significance and power are commonly downplayed or ignored, if not erased.

    People on the move, for lack of a better term, are often considered victims of circumstance, who, abused and exploited, dwell in the margins of society. Portrayed as desperate and passive, their struggles to move — and often to stay — are rendered unpolitical. Such victimization is key in denuding them of political agency and meaning. As the political theorist Sandro Mezzadra once wrote: “The world of victims exists outside of politics.”

    “At stake in every politics of border control is an attempt to control the borders of the political.” With this witty phrase, political theorists Angela Mitropoulos and Brett Neilson ask us to pay attention to the borders of the political and the ways in which political subjects are made and unmade. The placing of “migrantized” subjects outside the realm of the political is a bordering practice. The space of recognition seems occupied by other actors — political parties, unions, social movements.

    To counteract that, Mitropoulos and Neilson propose to complicate common distinctions made between migrant movements and social movements. Instead of considering migrant movements simply “in a kinetic sense” — or as passages from one place to another — and instead of understanding social movements merely in a political and representational sense, they ask us to situate both somewhere in-between “’movement as politics’ and ‘movement as motion.’”

    In the book I wrote a few years back on contemporary struggles around migration, I tried to do that. By placing the notions of “migration” and “resistance” in close proximity to one another, I was not meaning to suggest that all and any migratory acts should be considered acts of political resistance — that would be naïve and misguided. Rather, the intention was to open up a perspective, a way of seeing.

    If we allowed ourselves to consider “unauthorized” forms of human movement as political — and even as some of the most important transformative practices of our time — what do we learn about the planetary regulation of human life and movement? What can we find out about forms of global injustice and the role of borders in maintaining and reinforcing these? What do we learn about political resistance itself?

    As this all may sound a bit abstract, it could be helpful to look at a particular example: In the European context, the Mediterranean border has become one of the central spaces where struggles over unauthorized migration play out. For decades, the European Union and its member states have experimented with ways to militarize this border to prevent boat arrivals.

    European politicians have justified deterrence measures not only by portraying people who seek to cross as all kinds of security threats, but also by considering them victims of unscrupulous smuggling gangs. In doing so, they have promoted the illusion that border “protection” could go hand-in-hand with the protection of people on the move – à la: “If you poor souls don’t move in the first place, and stay away from Europe, you don’t get exploited by smugglers and drown in the sea.”

    Now, what happens if we push back against this dominant narrative and consider cross-Mediterranean movements in the register of political resistance?

    For one, we see that people who board overcrowded boats are more than what Europe’s paternalistic stories turn them into. As political subjects, they engage in transgressive acts of escape that require courage, organization, knowledge, skill and solidarity among groups on the move. Through disobedient movements, they become harraga, an Arabic term describing those who “burn borders” and navigate themselves into European territory. As Amade M’charek writes:

    “Harraga [is] an activity that burns state-rules: rules that stipulate that this border can only be crossed in this way and not in another; or that papers are only legal in this way and not in another. … what people engaged in harraga do is mess up boundaries.”

    When we allow ourselves to consider struggles over the Mediterranean border in the register of resistance, we can also see how novel practices of solidarity have emerged. Needing to adapt to freedom of movement struggles in dangerous border zones, civil society and activist groups had to invent ways to become present in spaces often deemed not merely outside of sovereign space but even outside the realm of politics as such.

    Actors like Alarm Phone (which assists people on boats in distress through an activist hotline), the civil fleet (which carries out rescue operations), or civil airplanes (which monitor the sea from above) have entered the contested space of the Mediterranean. The solidarities that have formed en route have proven important not merely for transgressive maritime movements but also for documenting horrendous forms of border violence that had previously gone unseen.

    Over the past decade, the Mediterranean border has been opened up for interrogation through struggles over movement. We now have a much better understanding of the violent regulation of migration, and what Martina Tazzioli and Nicholas De Genova have called a “confinement continuum” that people on the move are confronted with: “being targeted, exploited, kidnapped, blackmailed, abused, raped, tortured and sometimes killed.”

    The harrowing border violence that has led to tens of thousands of deaths at sea is a response to disobedient movements. The Mediterranean has not only become a deathscape — due to the adverse biophysical forces at work there (the rough sea, the strong winds) — but a space of suffering due to transnational and transcontinental coalitions of border enforcers that “protect” borders, not people.

    When we take a step back and consider Mediterranean migration as resistance, we can see even more. While we see how borders violently try to keep particularly racialized populations in particular places, we also get a sense of the transformative power of “unruly” migration. Over the past decade, and despite border militarization, more than 2.5 million people have subverted the Mediterranean obstacle. We can consider these transgressive movements as what I called them elsewhere: forms of “practical border abolitionism.”

    People who have moved have claimed a presence in Europe, and this presence will not be eradicated. Nonetheless, in times when calls for border closure, the end to asylum, and mass deportations become increasingly mainstream — and go hand-in-hand with a normalization of violence targeting people on the move — there is a desperate need for broad coalitions of resistance. In order to collectively resist ethno-nationalist fantasies and the incredibly violent, racialized and divisive work that borders do all around our world, we need to breach the sovereign and national scripts that delimit who count as political subjects and who do not.

    “Walls turned sideways are bridges,” Angela Davis once wrote. When we consider unauthorized migration in the register of resistance, we suddenly see the ones who keep turning walls into bridges: people on the move themselves.

    https://wagingnonviolence.org/rs/2024/05/turning-walls-into-bridges-the-transformative-power-of-unruly-mig
    #liberté_de_mouvement #ouverture_des_frontières #murs #ponts #Maurice_Stierl #résistance #mouvement #migrations

    ping @karine4 @_kg_ @isskein

  • Acquitté, Mimmo Lucano rêve de propager le modèle d’accueil de son village à travers l’Europe

    Lourdement condamné en septembre 2021 pour « association de malfaiteurs aux fins d’immigration irrégulière », l’ancien maire calabrais Mimmo Lucano a été presque totalement blanchi par la justice le 12 avril. Il salue une « #victoire_morale » et se présente aux élections municipales et européennes qui se tiendront en juin.

    L’ancienL’ancien maire de Riace garde le sourire, malgré le véritable « périple judiciaire » qu’il a dû traverser ces dernières années. Domenico Lucano, que tout le monde surnomme « Mimmo », insiste : sa propre personne ne compte pas. Il regrette surtout que l’image de Riace, petite commune de Calabre où il vit, et dont il a été le maire entre 2004 et 2018, ait été entachée par les accusations dont il a fait l’objet.

    À travers son acquittement récent, et quasi total, il estime que l’accueil de l’autre est enfin reconnu « comme une solution et une renaissance », notamment pour les terres désertées par la population. « C’est avant tout une victoire morale », souligne-t-il. Ce modèle vertueux d’accueil et de solidarité, ce « Village global » qu’il a contribué à développer au fil des ans, Mimmo Lucano aimerait le voir élargi à toute l’Europe, à l’heure où celle-ci tend plutôt à se barricader.

    Pour tenter d’y parvenir, il a choisi de se présenter aux prochaines élections municipales, à Riace, qui se tiendront en même temps que les élections européennes, pour lesquelles il est également candidat sur une liste d’alliance entre les Verts et la gauche italienne. « Ce qu’on voudrait, c’est une nouvelle Europe qui deviendrait le salut du monde. Pas celle des barbelés, dont les politiques ont provoqué la mort de dizaines de milliers de personnes », dit-il. Entretien.

    Mediapart : Vous sortez d’un sacré feuilleton judiciaire…

    Domenico Lucano : Oui. Un périple judiciaire. C’est mon histoire, mais c’est surtout celle d’une petite communauté, celle de Riace. Un petit bout de la périphérie européenne, avec sa mer Méditerranée, une sorte d’autoroute des pays arabes vers l’Europe. Mais c’est aussi la mer de la tragédie du monde. La Méditerranée a malheureusement changé de couleur, passant du bleu, du vert, au rouge, la couleur du sang. Le sang de beaucoup d’hommes et de femmes qui ne sont pas arrivés au bout de leur chemin. La mer est devenue un piège à leur tentative de bonheur. Elle a pris la couleur de la mort. Au cœur de l’histoire de Riace, il y a surtout un combat, devenu très médiatique, pour l’accueil de l’autre et pour un idéal politique différent.

    Beaucoup de réfugiés afghans fuyant les talibans sont arrivés en Calabre. Je pense aussi à cette tragique nuit d’hiver, le 26 février 2023, durant laquelle les secours ne sont pas venus. Le ministère de l’intérieur a organisé l’arrivée de la douane plutôt que celle des gardes-côtes, qui avaient pourtant les moyens de les sauver. Quatre-vingt-quatorze personnes ont perdu la vie, après avoir passé cinq jours en mer, dont beaucoup d’enfants. En 2022, l’actuel ministre de l’intérieur a utilisé ces mots terribles s’agissant des migrants : il s’agit de « charges résiduelles ». Le gouvernement italien fêtait l’anniversaire de Salvini pendant que les familles pleuraient leurs morts. C’est sans doute le moment le plus déplorable. Il ne sert à rien d’être parmi les grandes puissances mondiales ou de surveiller sa croissance économique quand on est capables d’un tel cynisme face à la vie humaine. La droite a montré son vrai visage.

    La droite et l’extrême droite ?

    Je crois qu’il n’y a pas de différence en Italie. « Extrême » est un adjectif, mais la droite est le lieu commun de la déshumanisation. On a vu différentes tentatives du ministère de l’intérieur pour empêcher les migrants de débarquer en Italie. Le paradoxe, c’est de constater qu’un gouvernement indigne, qui s’illustre par son inhumanité, grimpe dans les sondages. Faire face à ce gouvernement en Italie, en usant d’une parole libre, ne provoque en retour que des coups de matraque. C’est du jamais-vu. Il y a une dérive de la droite en Italie.

    Ce contexte politique vous a aussi valu une lourde condamnation en 2021 – 13 ans de prison et 500 000 euros d’amende, pour « association de malfaiteurs aux fins d’immigration irrégulière ». Comment l’avez-vous vécue ?

    Le 4 octobre 2018, à l’aube, j’ai vu des voitures arriver chez moi pour m’arrêter. Cela a marqué le début d’une histoire hallucinante, qui a duré presque sept ans. Quand j’ai été condamné en première instance le 30 septembre 2021, le sentiment qu’il s’agissait d’un procès politique s’est vite propagé en Italie. On m’a contraint à m’éloigner de Riace durant onze mois, alors que j’avais donné ma vie pour cette terre. Il y a eu une manifestation d’ampleur à Rome, un ex-sénateur a lancé une collecte de fonds destinée à régler l’amende dont je faisais l’objet.

    La collecte a rencontré un succès fou. Mais je lui ai dit que je n’en voulais pas. Je voulais simplement continuer d’accueillir les réfugiés à Riace, et on a construit le « Village global », avec une crèche pour 12 enfants immigrés et plein d’activités. On a tout fait pour continuer de faire exister ce monde-là. J’ai donc vécu cette condamnation avec sérénité, parce que j’ai pu profiter de la solidarité de la population italienne et du reste du monde, qui se raccrochait à la seule perspective de la fraternité.

    Je suis conscient que le fait qu’un petit village de Calabre puisse devenir un exemple pour l’accueil des personnes exilées a beaucoup gêné. Le modèle « Riace » a fait peur au système néolibéral. Mais l’ennemi n’est pas l’étranger ou celui qui lui vient en aide : ce n’est autre que cette nouvelle vague de fascisme qu’il y a en Europe et dans le monde, qui ne cherche qu’à fermer les frontières et à créer des forteresses. Je regrette d’avoir vu après tant d’années de propagande une forme d’égoïsme s’installer dans l’esprit des gens, tel un consensus politique.

    Comment vous sentez-vous aujourd’hui, après cette réhabilitation par la justice ?

    Je vais bien. Deux de mes enfants sont à Rome, le troisième habite avec mon épouse, et je suis seul à Riace. La plupart de mes proches ont vécu l’acquittement comme une libération. Au niveau local, il y a eu une solidarité immédiate, y compris de la part de personnes qui ne partageaient pas ma vision politique. Mais le plus merveilleux dans cette fin de feuilleton, ce n’est pas l’acquittement en soi, ce sont les motivations des juges. Ces derniers ont attendu 90 jours pour les rendre publiques et signifier au reste de monde qu’on ne touchera pas au message politique pour lequel je me suis battu.

    Ils ont rétabli la vérité et confirmé que je n’avais pas pensé à profiter une seconde du système d’accueil que j’avais mis en place à Riace, ni que j’avais pu m’enrichir par ce biais. Ce n’est donc pas un acquittement technique ou juridique. C’est un acquittement moral. Et pour la première fois dans l’histoire des migrations, l’immigration en Italie peut enfin être regardée sous une lumière totalement opposée à celle proposée par certains politiciens. L’accueil de l’autre est enfin reconnu comme une solution et une renaissance. C’est avant tout une victoire morale, et cela vaut plus que tout.

    Vous avez fait le choix de revenir en politique, en vous présentant aux municipales à Riace mais aussi aux européennes, sur la liste des Verts et de l’Alliance de gauche (Alleanza Verdi e Sinistra) – élections qui se tiendront toutes deux les 8 et 9 juin prochains. Est-ce que votre acquittement a joué dans votre décision ?

    Non, car je n’ai jamais perdu ce désir d’engagement politique. La politique, pour moi, se résume à l’espoir, et je n’ai jamais été fatigué à l’idée de continuer d’espérer. Dès le départ, le Village global a été conçu comme un laboratoire politique au niveau local. Cela a d’ailleurs été l’opportunité de multiples réunions, prises de décision collectives et autres activités communes. C’est dans cette démarche que nous avons donc voulu réunir la gauche au-delà du Parti démocrate (Partito Democratico), dont Elly Schlein est la secrétaire.

    Ça n’a pas été facile. Les responsables du parti n’en ont pas tenu compte, alors on a trouvé une coalition a gauche du Parti démocrate. Les Verts et l’Alliance de gauche italienne m’ont demandé si je voulais participer aux européennes. Et avec tous les camarades de Riace, on a dit oui. C’était une envie partagée, parce que les positions qu’ils défendent contre la guerre, en faveur de l’accueil des exilés ou encore pour une loi pour le salaire minimum en Italie correspondaient à mes choix politiques. Un jour, j’aimerais qu’il y ait un panneau « Village de l’accueil » un peu partout dans les communes d’Europe !

    Mais force est de constater que l’on observe plutôt une politique de rejet en Europe…

    À Riace, on a réussi à l’échelle d’une toute petite réalité. Un village de quatre cents habitants est désormais connu pour sa politique d’accueil. À l’échelle européenne, nous ne serons peut-être plus là pour observer ce changement de paradigme. Mais je suis persuadé que d’une petite chose peut naître une grande chose. Je suis heureux que figure sur notre liste la candidate Ilaria Salis, arrêtée par Viktor Orbán en Hongrie pour son engagement contre le fascisme. Nous avons une histoire similaire, elle se bat pour le respect des droits humains. Lorsque j’ai vu les images d’elle à la télévision, la montrant menottée, j’ai été fier de la savoir à mes côtés dans cette aventure au niveau européen.

    Le pacte migratoire européen a été adopté dans la douleur il y a peu. Êtes-vous inquiet de voir cette politique de repli concrétisée à l’échelle européenne à travers ces textes ?

    Ce pacte est absurde. Je n’en partage pas les objectifs, évidemment. On voit partout des tentatives d’affaiblir le droit d’asile, y compris en Italie, ou de créer des sortes de voies de déportation vers des pays tiers comme l’Albanie, où le respect des droits humains n’est pas garanti. C’est triste quand on voit ce qu’on a été capables de faire à notre petite échelle. Je pense que la droite souffre d’un syndrome de la peur de l’être humain. C’est ce qu’on observe en Italie mais aussi en Europe. Ce qu’on voudrait, c’est une nouvelle Europe qui deviendrait le salut du monde. Pas celle des barbelés, dont les politiques ont provoqué la mort de dizaines de milliers de personnes.

    Pourquoi vous présenter à deux élections, à deux échelles différentes ?

    C’est une question redoutable (rires). Je ne veux pas devenir un bureaucrate. Je mettrai la même conviction à l’échelle européenne et je ne ferai de concession à personne : les profits de la politique ne m’intéressent pas. Et j’ajouterai que paradoxalement, je suis d’accord avec la manière dont Matteo Salvini m’a défini un jour, lorsqu’une personne lui a demandé ce qu’il pensait de moi. Il a répondu : « Il vaut zéro. » Ça me convient assez bien, je considère que je ne suis personne. Ce qui est sûr, c’est que j’ai à cœur de poursuivre mon engagement au niveau local et européen. En Italie, la loi permet d’être à la fois maire et député européen.

    Alors, bien sûr, les possibilités sont multiples : je peux être élu maire de Riace, être élu député européen ou les deux, ou pas élu du tout. Je continuerai dans tous les cas à développer le modèle Riace, et j’aimerais élargir ce modèle d’accueil à d’autres communes en Italie, et à d’autres États en Europe, un modèle en faveur de l’accueil qui permet aussi de contrer le déclin démographique. Et pour aller plus loin, j’aimerais également créer une collectivité de communes qui partagerait une monnaie unique, pour nous permettre de sortir de ce néolibéralisme, qui détruit notre économie et notre démocratie, tout en valorisant le travail fourni au sein de la communauté.

    https://www.mediapart.fr/journal/international/040524/acquitte-mimmo-lucano-reve-de-propager-le-modele-d-accueil-de-son-village-

    #Riace #Mimmo_Lucano #Domenico_Lucano #accueil #réfugiés #migrations #Italie #Calabre #justice #acquittement #entretien #interview #solidarité #criminalisation_de_la_solidarité #villes-refuge #périple_judiciaire #condamnation #réhabilitation #libération #acquittement_moral #engagement_politique

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    Ce fil de discussion est la suite de celui-ci :
    11 octobre 2023, verdict en cour d’appel pour le #procès contre #Mimmo_Lucano, ancien maire de #Riace
    https://seenthis.net/messages/1020950

    signalé par @olaf ici :
    https://seenthis.net/messages/1052451

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