Vanderling

La conversation n’est féconde qu’entre esprits attachés à consolider leurs perplexités.

  • « Mon beau-père a quitté cette vie pour ne plus souffrir de l’humiliation »
    Orient XX| > Rami Abou Jamous > 1er avril 2024
    https://orientxxi.info/dossiers-et-series/mon-beau-pere-a-quitte-cette-vie-pour-ne-plus-souffrir-de-l-humiliation,

    Tableau de l’artiste syrien Raed Qatanani.

    Dimanche 31 mars 2024.

    Aujourd’hui j’ai une mauvaise nouvelle à annoncer. Le père de mon épouse Sabah est décédé. Il est parti reposer en paix parce qu’il n’a pas résisté aux conditions de vie depuis son déplacement forcé à Rafah. Il s’appelait Souleimane, il avait 76 ans. Il était né en 1948, l’année de la Nakba. Et il est mort l’année de la deuxième Nakba, qui est en cours.

    Sa vie est un résumé de l’histoire contemporaine de Gaza. Il a connu la domination égyptienne puis israélienne, la première intifada en 1987, l’arrivée de l’Autorité palestinienne (AP) et de Yasser Arafat en 1994 après les accords d’Oslo, la deuxième Intifada en 2000, la prise du pouvoir par le Hamas en 2007, les différentes offensives de l’armée israélienne et finalement l’exode vers le sud de la bande, suite auquel il survivait sous une tente. (...)

  • Pour les journalistes Radio : non, nous ne confondons pas Simone Veil avec Simone Weil . Et j’espère que vous non plus.

    Il y a Veil , déportée, magistrate et ministre de droite sous Mitterrand qui a porté les lois pour l’IVG. Morte à 90 ans.
    Et il a Weil , philosophe et anarchiste qui a théorisé le communisme et joint le geste a la parole en s’embrigadant au P.O.U.M. Morte a 34 ans.

    Et franchement, Veil, ouais cool, mais bof ; alors que Weil, téma la taille de l’anarchiste, déification, première classe (hi hi classe). T’as pigé ?

  • « En soutenant l’Observatoire International des Prisons, nous agissons collectivement pour la dignité et les droits humains !

    Dans une tribune au « MONDE », notamment signée par Henri Leclerc, président d’honneur de la LDH, la comédienne Ariane Ascaride et l’écrivaine Annie Ernaux, un collectif appelle à soutenir financièrement l’association spécialisée dans la défense des droits des personnes détenues dont l’existence est menacée.

    Acteur associatif indépendant, l’Observatoire international des prisons (OIP) − section française, connaît de sérieuses difficultés financières susceptibles de réduire considérablement sa capacité d’intervention et d’action.

    Infatigable défenseur des droits humains, l’OIP nous rappelle, depuis plus de vingt-cinq ans, que la personne privée de liberté doit être considérée comme un citoyen ou une citoyenne à part entière, détenteur de droits et de dignité. Sa peine est la privation de liberté, pas les traitements inhumains et dégradants que vivent aujourd’hui une grande majorité des personnes incarcérées en France.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/03/29/en-soutenant-lobservatoire-international-des-p

    #prison #oip

  • Franc CFA : la nouvelle présidence sénégalaise donne le signal de la rupture | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/international/290324/franc-cfa-la-nouvelle-presidence-senegalaise-donne-le-signal-de-la-rupture

    Même s’il dit vouloir être prudent, le nouveau président sénégalais est déterminé à abandonner le franc CFA. Attendue par les populations d’Afrique de l’Ouest, cette sortie a des contours encore flous. Le Sénégal va-t-il créer sa propre monnaie ou participer à une monnaie régionale ?

    #sénégal #FCFA #CEDEAO
    https://justpaste.it/7zeg3

  • « Notre mort est toujours considérée comme libératrice par cette société » - POLITIS
    https://www.politis.fr/articles/2024/03/elisa-rojas-notre-mort-est-toujours-consideree-comme-liberatrice-par-cette-s

    Les inquiétudes de nombreuses personnes handicapées et/ou malades concernant ce projet me paraissent des plus légitimes. Le problème avec « la fin de vie » ou « l’aide à mourir », c’est que l’on ne peut pas raisonner de façon abstraite autour de la liberté en faisant fi du contexte dans lequel s’inscrit un tel projet de loi. Sans égalité, il n’y a pas de réelle liberté de choix, quel que soit le domaine. Or nous vivons dans une société inégalitaire, marquée par des systèmes d’oppression qui hiérarchisent les vies, et en cours de fascisation. Une société dans laquelle, d’une part, les vies des personnes malades/handicapées ne valent pas cher et, d’autre part, l’accès aux soins publics et gratuits devient de plus en plus difficile.

  • Dissoudre, Pierre Douillard-Lefèvre [extraits]
    https://lundi.am/Dissoudre

    En chimie, la dissolution est l’état d’un corps solide dont les parties ont été séparées, la suppression de la cohésion des molécules qui rendait une matière résistance. L’objectif d’un régime qui a renoncé à l’apparence même de sa propre légitimité n’est plus de mobiliser mais de démobiliser, plus de susciter l’adhésion mais la soumission, plus de provoquer l’action mais l’apathie. Et pour y parvenir, dissoudre ce qui fait commun.

    La dissolution n’est pas uniquement une procédure d’exception imaginée dans l’entre-deux-guerres mais un projet politique général. Une offensive accentuée par le néolibéralisme triomphant, avec l’atomisation du monde du travail, et prolongée par la neutralisation de tous les corps collectifs qui pourraient échapper au contrôle. Le mot capital provient de la même racine latine que le mot cheptel. Dissoudre, c’est créer des enclos pour isoler les moutons noirs du reste du troupeau.

    Chaque nouvelle séquence, chaque nouvelle crise, semble être l’occasion pour le bloc dirigeant qui les a provoquées de renforcer son emprise autoritaire. L’extension des dissolutions est la marque d’une mutation du pouvoir, et les dispositifs de répression ressemblent à des pièges à loup : une mâchoire qui se referme sur la patte de l’animal. À chaque fois qu’il se débat pour se libérer, les dents de métal s’enfoncent encore plus profondément dans les chairs, renforçant la douleur, le poussant à essayer de se dégager, le blessant toujours plus. Plus la situation est insupportable, plus nous nous débattons, plus le pouvoir utilise nos sursauts pour durcir son dispositif. Alors que l’horizon se rétrécit, ce livre propose une dissection des dissolutions, symboles de la gouvernementalité française contemporaine, afin de parvenir à déjouer les embuscades.

    #livre


    • L’été dernier, le gouvernement annonçait son intention de dissoudre les Soulèvements de la Terre, le plus grand mouvement écologiste de France, comptant des centaines de comités et des milliers de membres de tous horizons. C’était une attaque sans précédent contre les formes collectives d’organisation, qui faisait suite aux procédures lancées notamment contre le média Nantes Révoltée, le collectif antifasciste lyonnais le GALE ou un groupe de Gilets Jaunes à Nancy.

      Aucun gouvernement n’avait autant lancé de dissolutions de collectifs et d’associations que celui de Macron. Entre 2017 et 2023, le président avait déjà engagé la dissolution de 34 associations et collectifs en seulement 6 années de pouvoir, un record absolu sous la Cinquième République. Comme l’explique l’auteur, « la dissolution est la continuation du retour à l’ordre, elle accompagne la violence physique. Pendant que les forces de répression frappent les corps, la dissolution neutralise les organisations collectives ».

      Car derrière les attaques contre les organisations de gauche, d’autres, plus nombreuses et peu médiatisées, frappent depuis des années les organisations musulmanes ou anti-colonialistes. Les associations de lutte contre l’islamophobie ou de soutien à la Palestine ont d’ailleurs été les premières cibles des dissolutions du gouvernement Macron.

      Pourtant, cette procédure n’a rien d’anodin. C’est en 1936 que le gouvernement français avait créé les procédures de dissolutions, en pleine montée du fascisme. Alors qu’Hitler est au pouvoir en Allemagne et que Mussolini règne en Italie, la République était menacée par des groupes d’extrême droite armés qui voulaient instaurer un régime semblable en France. C’est dans ce contexte précis qu’une loi d’exception permettant de dissoudre les « milices de combat » et les « groupes armés » était votée. Et quelques groupuscules fascistes démantelés.

      Loin de se limiter à la « défense de la République », cette loi avait été utilisée dès les années 1930 contre les groupes anti-colonialistes en Algérie et au Maroc, puis contre le Parti Communiste. Après guerre, les dissolutions ne disparaissent pas, elles s’étendent… Jusqu’à Gérald Darmanin qui, en 2021, vise toutes les associations soupçonnées de « séparatisme ». Il ne s’agit plus de dissoudre des « milices » armées, mais n’importe quel « groupement » qui ne respecterait pas les valeurs de la République ou qui « inciterait » à s’en prendre aux biens. Autrement dit, tout syndicat ou association, même une bande d’amis peut désormais être visée. Les dissolutions servent aujourd’hui à réprimer des idées plus que des actes. D’une loi d’exception contre le danger fasciste, les dissolutions visent désormais les antifascistes et les minorités. C’est un retournement total.

      C’est de ce retournement dont il est question dans l’ouvrage, qui examine à la fois l’histoire de cette procédure, mais aussi la destruction du langage et des repères politiques par le gouvernement actuel, qui manie les symboles contradictoires. Nous l’avons vu avec la Panthéonisation du résistant Manouchian célébrée avec l’extrême droite, quelques semaines après une « loi immigration » reprenant les grandes lignes du programme lepéniste. C’est dans cette grande inversion que la « République » et la « laïcité » sont désormais brandies pour écraser les luttes sociales et les catégories opprimées de la population.

      Les dissolutions sont aussi un moyen de mettre au pas toutes les organisations collectives. L’auteur rappelle que Gabriel Attal félicitait les Restos du Cœur pour leur « rentabilité » en déclarant : « Si c’était des permanents payés au SMIC par l’État, ça serait plus de 200 millions d’euros par an ». Dans le même temps, le gouvernement menace de couper les subventions de certaines associations qui lui sont inutiles voire hostiles.

      Ainsi, derrière la loi « séparatisme », le gouvernement met sous pression toutes les organisations collectives, pour ne garder que celles qui sont adaptées à ses politiques. C’est tout ce qui fait commun en-dehors du contrôle du pouvoir qui est menacé. Les associations sont passées du statut de contre-pouvoirs fondamentaux pour la démocratie, à celui de larbins d’un pouvoir autoritaire et bourgeois.

      Nous l’avons d’ailleurs vu ces derniers jours, quand la ministre Aurore Bergé a menacé les associations féministes qui auraient des « ambiguïtés » sur la Palestine. Ou pire, à l’automne dernier, quand plusieurs députés ont réclamé la dissolution de la France Insoumise, premier parti d’opposition, pour sa dénonciation des bombardements sur Gaza. Toute structure dérangeant le pouvoir risque désormais soit la dissolution, soit l’asphyxie financière.

      Ce petit livre dissèque le régime néolibéral autoritaire : c’est une démonstration implacable des dissolutions devenues programme politique – « l’objectif de ce régime n’est pas de susciter l’adhésion mais la soumission, pas de provoquer l’action mais l’apathie » – et plus largement, au-delà du strict sujet des dissolutions, l’ouvrage permet de comprendre cette époque aux horizons qui se rétrécissent.

      L’auteur, qui avait déjà publié l’ouvrage « Nous sommes en Guerre » sur les violences policières en 2021, propose pour finir une série de pistes pour se protéger des dissolutions et rendre inopérantes les attaques du pouvoir. Des propositions stimulantes, à lire et à faire lire.

      https://contre-attaque.net/2024/03/10/conseil-lecture-dissoudre

  • Le replay de « La France à peur » en 2024

    Après la starification des blouses blanches durant la pandémie, puis l’envahissement des plateaux télé par des généraux à la retraite avec l’Ukraine, deux nouvelles mafias réactivent le célèbre slogan des années 70.

    La légion des spécialistes autoproclamés du Jihad, qui déclinent les mille et une nuances du monstre terroriste depuis leur bureau universitaire, en analysant dans leur boule de cristal certifiée par la DGSE les procédures des revendication « authentifiées » des agresseurs, et le gang des experts en « cybersécurité » qui détectent des hackers russes à tous les coins de rue, jusqu’au lycées des Hauts-de-France et de la Seine-Saint-Denis.

    Un tsunami de fake fables qui a envahi tout l’espace politico-médiatique en quelques heures après l’attentat au parfum de FSB de Moscou.

    Résultat des courses Macron et Attal vont pouvoir, au nom de la menace "de haute intensité", débrancher la folie de la parade inaugurale des JO sur la Seine et mettre sous cloche les VIP invités du show au Stade de France.

    Et on fait semblant de continuer à s’étonner à longueur de sondages que les Français n’accordent aucun crédit aux journalistes…

  • #Rudolf_Rocker - Escales à Paris
    https://www.partage-noir.fr/rudolf-rocker-escales-a-paris

    Mayence était dans ma jeunesse une ville au caractère fortement démo­cratique. Les sentiments démocrati­ques n’étaient pas simplement affaire d’adhésion à un parti quelconque ; ils étaient passés dans les habitudes du peuple et se faisaient remarquer dans tous les milieux de la population. (...) La Rhénanie, le Bade et le Wurtem­berg étaient depuis toujours les régions les plus démocratiques d’Allemagne. La bourgeoisie dans ces parties de l’Empire resta longtemps hostile aux Prussiens (...) #anarchiste

    / Rudolf Rocker, Itinéraire - Une vie, une pensée

    #Itinéraire

  • Le rot du matin de Yaël Braun-Pivet
    https://piaille.fr/@LesRepliques@mastodon.social/112156799817466844

    https://coffins.bandcamp.com/track/spontaneous-rot

    Pour les amateur.ices de Coffins 2 autres titres en écoute sur Bandcamp : "Forced Disorder" & "Thing Infestation" même le titre "Sinister Oath" va comme un gant à ce gouvernement de ploutocrate.
    #un_coffin_pour_Yaël_et_Apolline

  • #Canonical Extends LTS Support to 12 Years
    https://www.omgubuntu.co.uk/2024/03/ubuntu-lts-12-years-legacy-support

    Ubuntu’s long-term support releases just got even longer, with Canonical today announcing they are eligible for up to 12 years of security coverage from initial release. As you know, every Ubuntu LTS release receives 5 years of standard security (and select application) updates out of the gate. This covers packages in the ‘main’ Ubuntu repo. Subscribing to #ubuntu_pro adds a further 5 years of security coverage for packages in both ‘main’ and ‘universe’. Now there’s Legacy Support, a purchasable add-on for Ubuntu Pro customers. This offers an additional 2 years of coverage, bringing the total LTS support period up […] You’re reading Canonical Extends LTS Support to 12 Years, a blog post from OMG! Ubuntu. Do not reproduce elsewhere without (...)

    #News

  • Guerre à Gaza : la France équipe en secret des mitrailleuses utilisées par l’armée israélienne
    https://disclose.ngo/fr/article/guerre-a-gaza-la-france-equipe-en-secret-des-mitrailleuses-utilisees-par-l

    La France a autorisé, fin octobre 2023, la livraison à Israël d’au moins 100 000 pièces de cartouches destinées à des fusils mitrailleurs susceptibles d’être utilisés contre des civils à Gaza. Révélations de Disclose et Marsactu sur une cargaison expédiée en secret, et en totale contradiction avec les engagements du gouvernement. Lire l’article

  • Les liaisons dangereuses de l’industrie française de l’armement avec Israël - Observatoire des multinationales
    https://multinationales.org/fr/actualites/les-liaisons-dangereuses-de-l-industrie-francaise-de-l-armement-ave

    Depuis le début de l’offensive à Gaza, les livraisons d’armes occidentales à Israël sont dans le viseur du mouvement de soutien à la Palestine. Que sait-on des liens entre les industriels français et le complexe militaro-industriel israélien ?

  • Gaza : « L’Europe et l’Occident sont complices du génocide en cours »
    « Comment vos pays peuvent-ils se regarder dans le miroir ? » Le directeur du Centre palestinien pour les droits humains exhorte l’Europe à cesser de « couvrir » Israël face aux massacres à Gaza. « Les Occidentaux, dit-il, n’ont aucune volonté politique. Et donc ils soutiennent. »

    Mathieu Magnaudeix | 22 mars 2024 à 13h18 | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/international/220324/gaza-l-europe-et-l-occident-sont-complices-du-genocide-en-cours

    RajiRaji Sourani est un avocat palestinien, fondateur en 1995 et directeur exécutif du Centre palestinien pour les droits humains (PCHR), une ONG située à Gaza. Ancien militant politique, il a été incarcéré à plusieurs reprises en Israël dans les années 1970 et 1980 pour son appartenance au Front populaire pour la libération de la Palestine (FPLP).

    Il a ensuite débuté une carrière juridique, qui lui a valu une reconnaissance internationale. Récipiendaire du prix Nobel alternatif en 2013, décoré en 2021 de l’ordre du mérite français, il a fait partie de l’équipe juridique de l’Afrique du Sud qui a introduit en début d’année une requête demandant à la Cour internationale de justice (CIJ) de qualifier de « génocide » la guerre israélienne à Gaza. Le 26 janvier, la Cour a reconnu un « risque plausible » de génocide et exigé des mesures conservatoires, ignorées par Israël.

    Mediapart : Raji Sourani, vous êtes en ce moment de passage en Europe. Quel message lancez-vous à vos interlocuteurs ?

    Raji Sourani : Nous sommes déçus par les États comme la France, l’Europe et l’Occident. La devise de votre pays, c’est « liberté, égalité, fraternité », non ? Alors pourquoi, face au génocide en cours, souscrivez-vous à la terminologie de l’autodéfense d’Israël ?

    Il s’agit d’une occupation criminelle qui dure depuis des décennies. Le président israélien n’a pas fait de distinction entre les civils et le Hamas. Le premier ministre Benyamin Nétanhayou a appelé à la destruction de Gaza. Le ministre de la défense a dit : « Gaza n’aura pas d’eau, d’électricité, de nourriture. » Il y a les destructions et les morts.

    Et malgré tout, les Européens et l’Occident soutiennent. Ils sont complices. Ils donnent les armes, les fonds, une couverture légale et politique à Israël. Quelles sont vos valeurs ? Que signifie la loi pour vous ? Comment vos pays peuvent-ils se regarder dans le miroir face à ce génocide en cours ? Comment peuvent-ils se dire impuissants ? Comment Joe Biden et son ministre des affaires étrangères peuvent-ils dire : « C’est très triste de voir mourir des enfants à Gaza », alors qu’il leur suffit d’une phrase pour tout stopper ?

    Je pense que les Occidentaux n’ont aucune volonté politique. Et donc ils soutiennent. Ma colère, ma vraie colère, elle est là.
    Illustration 1
    Raji Sourani, directeur du Centre palestinien pour les droits humains, à Madrid, le 22 janvier 2024. © Photo Daniel Gonzalez / EFE via MaxPPP

    La France plaide désormais ouvertement pour un cessez-le-feu. Et elle n’est plus la seule désormais...
    Mais il n’y a pas de cessez-le-feu ! Tout se passe selon les souhaits de Nétanyahou, et ses ministres [d’extrême droite – ndlr] Smotrich et Ben-Gvir : des tueries de masse, la destruction de masse, la famine de masse, le déplacement de masse. Une nouvelle Nakba est en cours. Un million et demi de personnes qui sont à Rafah en ce moment même, près de la frontière avec l’Égypte, peuvent être expulsées de Gaza d’une minute à l’autre.

    Nous sommes tués par des armes américaines et européennes. Pourquoi continuent-ils de soutenir Israël ? Je n’arrive pas à comprendre !

    Depuis des mois, nous assistons à un génocide. Ce ne sont pas des allégations : c’est la Cour internationale de justice, la plus importante du monde, qui a parlé de « génocide plausible ». Et vos pays ne font rien ! Nous sommes tués par des armes américaines et européennes. Pourquoi continuent-ils de soutenir Israël ? Je n’arrive pas à comprendre ! Les seuls États en Europe qui ne se comportent pas ainsi sont l’Espagne, la Belgique, le Luxembourg, la Slovénie.

    Que demandez-vous aux pays européens ?

    Le respect de la loi. Agissez envers la Palestine comme vous agissez pour l’Ukraine ! Arrêtez les tueries, arrêtez la famine, arrêtez les déplacements de population ! De nombreuses ONG internationales, mais aussi israéliennes, ont documenté la violation des droits des l’homme par Israël. Pourquoi les relations commerciales continuent-elles comme si de rien n’était, alors que le traité entre l’Union européenne et Israël mentionne le nécessaire respect des droits de l’homme ?

    Pourquoi Israël est-il à l’Eurovision ? Pourquoi Israël est-il présent aux Jeux olympiques ? Pourquoi les Israéliens peuvent-ils venir sans visa en Europe alors que les Européens, même des ministres, doivent demander aux autorités israéliennes s’ils veulent visiter Gaza, et la plupart du temps n’y sont pas autorisés ? Que quelqu’un me dise pourquoi ils sont récompensés parce qu’ils commettent un génocide !

    Les États-Unis présentent ce vendredi une résolution au Conseil de sécurité des Nations unies pour un « cessez-le-feu » et la libération des otages. La France annonce elle aussi une résolution sur un « cessez-le-feu immédiat ». Qu’en pensez-vous ?

    Ce sont des menteurs. Comment leur faire confiance, à moins d’être stupide, naïf ou les deux ? Ils fournissent les avions, les bombes. Des soldats occidentaux nous combattent. Des Français, des Italiens, des Américains. Ce n’est pas un secret, la population de Gaza le voit. Israël procède à une occupation militaire et criminelle depuis des décennies. C’est l’occupation la plus longue et la plus documentée au monde. L’Afrique du Sud mais aussi le Brésil donnent à l’Europe une leçon de morale et de droits humains.

    Vous êtes gazaoui…

    Je suis un fier résident de Gaza. Je dis « résident » et pas « ressortissant », parce que nous n’avons pas la nationalité, et ce sont les Israéliens qui décident de notre résidence.

    Au début de la guerre, votre propre maison a été bombardée.

    J’ai subi deux bombardements. Je monte les dossiers des crimes de guerre israéliens devant les tribunaux : je fais donc partie de ceux qui sont ciblés. J’ai été bombardé une première fois le 18 octobre, la nuit, chez moi, j’étais avec ma femme et mon fils. Ça a duré près de deux heures : un tapis de bombes dans le quartier, jusqu’à deux cent mètres de nous. Une bombe a même touché la maison. J’ai déménagé dans une autre maison à Gaza City.

    Le 23 octobre, à nouveau, la mosquée et le poste de police à côté de mon domicile ont été ciblés, bombardés par sept énormes bombes. Nous avons survécu. Chaque minute, chaque heure, nous avons eu peur que le bâtiment tombe sur notre tête. Il faut vous imaginer : ce sont des bombes gigantesques, qui vont jusqu’à 20 mètres dans le sol. Vous avez l’impression qu’elles vous atteignent directement.

    Des centaines, des milliers de ces bombes ont été utilisées à Gaza. J’ai tenté de partir au sud, à Khan Younès, mais je n’ai pas pu. La deuxième fois, un ami m’a enjoint à la dernière minute de revenir sur mes pas : d’autres gens avaient essayé de fuir, il y avait des dizaines de corps dans la rue. J’ai fini par rejoindre Khan Younès fin novembre, et j’ai pu finalement me rendre en Égypte.

    Je n’arrive toujours pas à réaliser le nombre de morts.

    Que sont devenus vos proches, vos ami·es ?

    Dès la première semaine, j’ai arrêté d’adresser des condoléances. Je n’arrive toujours pas à réaliser le nombre de morts. Chaque jour, j’entends parler d’amis, de voisins, de collègues morts, partout dans la bande de Gaza.

    J’ai connu les six guerres de Gaza, j’ai mené des enquêtes sur de nombreux crimes de guerre. Cette fois, dès le premier jour, j’ai compris que c’était différent. Pour la première fois, j’ai demandé aux 65 collaborateurs de mon organisation de ne pas bouger de chez eux, de ne pas aller enquêter sur place, de seulement documenter ce qui se passe dans leur voisinage.

    Onze collaborateurs sont partis au Caire, sept sont en Cisjordanie. Deux ont été tuées. L’une avec trente-sept membres de sa famille. Une autre avec sept de ses proches.

    Qu’est-ce qui est différent cette fois ?

    Dès le premier jour, les hôpitaux, les écoles, les abris, les locaux de l’UNRWA [l’agence onusienne des réfugiés palestiniens, cheville ouvrière de l’aide humanitaire à Gaza, victime d’une campagne d’Israël – ndlr] ont été ciblés. Mais aussi les boulangeries, les installations pour désaliniser l’eau, les systèmes d’assainissement, les usines d’électricité, les routes.

    C’était très clair dès le début. Il s’agit d’une stratégie planifiée et intentionnelle de nettoyer Gaza de ses civils. C’est une évidence. J’en ai beaucoup discuté avec mes collègues avocats, qu’ils soient palestiniens, européens, américains ou sud-africains. Au bout de dix jours, tout le monde était d’accord : c’est un génocide. Les faits sont clairs.

    Bombarder deux, trois, voire cinq hôpitaux, à la limite, on peut le concevoir. Mais pourquoi attaquer 38 hôpitaux ? Quelle est l’intention ? Pourquoi s’en prendre aux enfants malades, aux docteurs, aux ambulances ? Pourquoi attaquer les mosquées et les églises ? Pourquoi s’en prendre aux zones les plus peuplées ? Anéantir des familles entières, avec parfois des dizaines de morts, et selon nos estimations encore jusqu’à 10 000 tués encore sous les décombres ? Forcer les gens à quitter le nord tout en les bombardant ? Les affamer et empêcher l’accès de l’aide humanitaire ? Détruire des supermarchés ?

    Dans ce chaos, comment pouvez-vous documenter les crimes de guerre ?

    Le premier mois, cinq ou six d’entre nous ont commencé à collecter tout ce qu’ils pouvaient. Nous ne pouvons pas documenter les destructions contre les 38 hôpitaux. Mais nous pouvons nous concentrer sur ce qui s’est produit à l’hôpital Al-Shifa, à l’hôpital Al-Qods, à l’hôpital indonésien. Car ce qui s’y est passé s’est répété ailleurs, selon le même scénario.

    Donc nous recueillons de nombreux témoignages, relevons les munitions utilisées. Nous documentons les stratégies de famine, le déplacement. Et la torture. Personne ne parle des 4 000 prisonniers arrêtés à Gaza. Ils ont été torturés dans des conditions pires que Guantanamo et Abu Ghraib. Personne ne parle non plus des meurtres extrajudiciaires de l’armée israélienne contre des familles et des jeunes.

    Votre organisation a contribué à la procédure pour génocide de l’Afrique du Sud à la Cour internationale. Vous étiez vous-même à La Haye lors des auditions. Le 26 janvier, la Cour a exigé des mesures provisoires pour éviter un « génocide plausible ». Et depuis ?

    Israël affirme que tout cela n’existe pas. Mais ce qu’a dit la CIJ, ce n’est pas une discussion d’intellectuels dans un coin que personne ne devrait respecter ! Les mesures provisoires prononcées signifient que quelque chose de grave se passe et qu’il faut le stopper. La Cour n’a pas demandé un cessez-le-feu, mais en réalité elle a soulevé le sujet : car comment protéger les civils, arrêter les massacres, faire entrer les médicaments et la nourriture s’il n’y a pas de cessez-le-feu ?

    La CIJ a signalé à la communauté internationale que c’était à elle d’agir. La France et l’Allemagne s’étaient engagées à respecter sa décision. Et maintenant ? Les Français et les Allemands prient Israël d’autoriser l’aide humanitaire, de coopérer. Honte à eux ! Ils permettent à Israël d’exécuter son plan : faire sortir les Palestiniens de Gaza, mener son génocide. C’est une autorisation de tuer. À l’heure où nous parlons, un million et demi de Gazaouis se retrouvent dans une aire de 40 kilomètres carrés près de Rafah. À tout moment, en bombardant Rafah, Nétanyahou peut déclencher une nouvelle Nakba.

    Vous représentez des victimes palestiniennes devant la Cour pénale internationale depuis des années. Qu’attendez-vous d’elle ?

    C’est une question importante. En 2015, l’Autorité palestinienne est devenue membre de la CPI [elle a ainsi saisi la juridiction de la Cour sur les crimes présumés commis « dans les Territoires palestiniens occupés, Jérusalem-Est inclus, depuis le 13 juin 2014 – ndlr]. L’enquête a été réellement ouverte en 2021 par l’ancienne procureure générale, Fatou Bensouda.

    Nous étions soulagés. Nous nous sommes dit : enfin, Israël va payer pour ses crimes de guerre, ses persécutions et ses crimes contre l’humanité. L’actuel procureur, Karim Khan, a pris la tête de la CPI en juin 2021. Depuis, il n’a rien fait. Nous avons tous les dossiers. Nous l’avons imploré de nous recevoir. Il n’a jamais accepté.

    Après le 7 octobre, il s’est dépêché de voir les victimes israéliennes sur le théâtre des crimes. Mais il n’est pas venu à Gaza. Pour moi, il est l’homme de l’Allemagne, du Royaume-Uni et de l’Europe. Dans le cas ukrainien, il a commencé une enquête très vite. Il a émis un mandat d’arrêt contre Poutine un an après le début de la guerre. Pour nous, il n’a rien fait.

    Le procureur de la Cour pénale internationale nous a promis qu’il ne nous décevrait pas. C’était en janvier. Depuis ? Aucune nouvelle.

    Nous avons protesté, il a commencé à sentir notre pression. Il n’a demandé à nous rencontrer que lorsque nous avons déposé la requête devant la Cour internationale de justice. Nous lui avons parlé en visio le 11 janvier, le deuxième jour des auditions devant la CIJ. Je lui ai adressé toutes mes critiques. Je lui ai dit qu’il devrait être la conscience légale des victimes, que nous avons tous les dossiers, les preuves, les faits. Je lui ai dit : « Si vous aviez réagi avant, si vous aviez dans ce cas aussi déclenché des procédures, peut-être auriez-vous envoyé des messages à Israël et cet affreux génocide n’aurait pas eu lieu. »

    Il a reconnu que ce qui se passe n’est pas acceptable, nous a demandé de coopérer avec lui, nous a promis qu’il ne nous décevrait pas. C’était en janvier. Depuis ? Aucune nouvelle, ni rien de tangible. Notre sentiment, c’est qu’il ne veut pas qu’Israël rende des comptes. Je ne le respecte pas et je ne lui fais pas confiance.

    Depuis des semaines, des discussions ont lieu sur une trêve, la libération des otages israéliens et des prisonniers palestiniens, entre Israël et le Hamas, sous l’égide des États-Unis et du Qatar. Pourtant, elles n’aboutissent pas.

    Mais Israël se moque des otages ! Ils détiennent à peu près 3 000 prisonniers arrêtés en Cisjordanie, et 4 000 prisonniers de Gaza. À vrai dire, ceux de Gaza, nous ne connaissons même pas leur nombre exact. Déjà, parce que personne ne sait qui est mort ou vivant parmi ceux [les membres du Hamas et des autres groupes palestiniens – ndlr] qui étaient en Israël au moment du 7 octobre.

    Par ailleurs, c’est l’armée israélienne qui contrôle tout, au point que l’autorité israélienne chargée des prisons n’a pas d’informations précises. Les prisonniers sont dans des camps militaires. Ce que nous savons, c’est qu’ils sont d’abord interrogés, puis qu’une enquête est menée. Les prisonniers n’ont pas de nom, seulement un numéro. Nous avons documenté des centaines de cas de torture. C’est sans précédent. Certains prisonniers ont été tués.

    Ensuite, les prisonniers sont interrogés par le Shin Bet israélien [les services du renseignement intérieur – ndlr] dans un camp militaire près de Jérusalem. Tout cela se passe hors du droit. Imaginez ce qu’ils peuvent faire avec eux dans ces conditions. Israël a ramené et enterré de nombreux corps à Gaza. Sur ces cadavres, nous ne savons rien : pourquoi et comment Israël les détenait, qui ils sont, il n’y a aucun moyen de les identifier. Si vous ajoutez leurs cas à tous les morts déjà connus, nous avons là un crime de masse qu’il va falloir documenter.

    Les Palestiniens vivent l’époque la plus sanglante, la plus destructrice de leur histoire. Nous n’avons pas le droit d’abandonner ni le droit d’être de bonnes victimes aux yeux du monde. Nous défendons une cause juste. Nous sommes dans le bon sens de l’histoire. Je reste un optimiste stratégique et compte documenter les crimes en cours avec les armes du droit.

    Pour l’heure, la guerre est en cours. Un jour, elle s’arrêtera. Quelle est la solution politique ?

    Je me doutais que les accords d’Oslo allaient institutionnaliser l’occupation. Maintenant ? Nous voulons la fin de cette occupation. C’est tout. Il n’y a jamais d’occupation juste. Nous serons heureux avec les 22 % de la Palestine historique [les Territoires occupés par Israël – ndlr], et la possibilité de décider de notre futur, avec, je l’espère, un paysage politique qui pourrait changer si [le militant palestinien] Marwan Barghouti ou d’autres personnalités sont libérés de prison.

    Notre existence ne peut être niée. Nous avons toujours été là. Et nous serons toujours là. Et nous sommes d’autant plus forts que la société civile américaine, européenne et mondiale nous soutient. À elles et eux, je veux dire merci : nous sommes fiers de vous, nous savons ce que vous faites, vous êtes la clé du changement.

    Mathieu Magnaudeix

    • [...] c’est la Cour internationale de justice, la plus importante du monde, qui a parlé de « génocide plausible ». Et vos pays ne font rien ! Nous sommes tués par des armes américaines et européennes. Pourquoi continuent-ils de soutenir Israël ? Je n’arrive pas à comprendre ! Les seuls États en Europe qui ne se comportent pas ainsi sont l’Espagne, la Belgique, le Luxembourg, la Slovénie.
      [...]

      Boîte noire

      Raji Sourani était de passage à Paris jeudi 21 et vendredi 22 mars. L’entretien a eu lieu jeudi après-midi dans un café près de l’Assemblée nationale. Il n’a pas été relu par l’intéressé.

  • Dans l’est du #Congo, « la guerre régionale est déjà là »
    https://afriquexxi.info/Dans-l-est-du-Congo-la-guerre-regionale-est-deja-la

    Dans l’#est_du_Congo, « la guerre régionale est déjà là »
    Entretien · La tension n’a cessé de monter entre la République démocratique du Congo et le "Rwanda ces derniers mois, et la situation humanitaire, à la frontière, est dramatique. Mais quelle est précisément la situation sur le terrain ? Qui fait quoi, et au nom de quels intérêts ? Au-delà des fantasmes et des exagérations, le chercheur Onesphore Sematumba explique les tenants et les aboutissants de ce conflit meurtrier.

    #M23 #Goma

  • Alexandre Jaafari @coachouicoachv2 sur X 
    https://twitter.com/coachouicoachv2/status/1770445462455161254

    Soazig de la Moissonnière, photographe officielle de Macron, a publié ce matin ces deux clichés.

    Qu’est-ce que ça dit du rapport du président à la boxe ? Qu’est-ce qu’on peut penser des réactions des défenseurs et des critiques de la boxe qui vont suivre ?

    Un thread ⏬
    1/28

  • Voici la visite d’un poulailler abandonné situé en plein cœur du Massif-Central, dans un recoin de campagne éloigné de tout. Je l’ai découvert totalement par hasard, seulement intrigué par quelques végétations folles un peu anormales pour un tel site industriel.

    Allez je lance les chiffres qui donnent le tournis : un gérant qui s’occupait chez Carlier de 2,5 millions de poules, un poulailler de 114.000 poules, une bête livraison anecdotique de 145.000 œufs : le carnet est rempli de ça… Voilà la démesure !

    Le documentaire complet est disponible ici : https://tchorski.fr/25/poulailler.htm

    Un terrible conflit est apparu entre les deux associés en 2015 ; un jugement a mené à l’éviction de l’un d’eux en 2016. Les comptes ont été arrêtés en 2019 et la liquidation judiciaire a été prononcée en 2020. Voilà pour un survol de l’histoire, je vous passe l’ultra-obscur texte du jugement.

    Bien que les lieux soient totalement vides, j’ai bien aimé l’originalité. C’est sûr qu’avec toute l’installation, ça aurait été mieux.

  • An extraordinarily powerful protest as thousands line the seafront at San Sebastian in the Basque Country of Spain
    https://mastodon.scot/@alanferrier/112113188376024928

    An extraordinarily powerful protest as thousands line the seafront at San Sebastian in the Basque Country of Spain to denounce the ongoing massacre of Palestinian civilians by the Israeli state.

    The sirens you can hear in the background are those of Guernica.

    https://stockage.framapiaf.org/framapiaf/cache/media_attachments/files/112/113/196/028/625/827/original/1d90969f33d0f879.mp4

    • Je suis totalement admirative par la capacité de lutte et de mobilisation des Basques. (bon, ils ont été à l’école de la contestation à la dure, hein !).

      Il y a une quinzaine d’années, on se prenait une pause au bistrot du Guggenheim de Bilbao en été, c’était peinard, tranquille.

      Et d’un coup, comme surgis de terre, on s’est retrouvés cernés par des centaines et des centaines de manifestants. C’était dense, bruyant et super bien organisé. Les banderoles en plusieurs langues revendiquaient la libération des prisonniers politiques en Espagne (c’est comme ça qu’on a su que tous les indépendantistes n’étaient pas rentrés chez eux) et des tracts étaient lancés et distribués partout pour expliquer la mobilisation.

      Puis pouf, plus personne, comme ça, en un claquement de doigt. Ils se sont dispersés de manière super efficace, impossible de savoir qui avait fait quoi.

      Les poulets ne se sont même pas déplacés : pas le temps et plus rien à voir.

      À l’époque, on était en train de perdre la grande bataille sur les retraites et je me suis dit qu’avec les méthodes de ces gens, on était certains de gagner.

      Je le pense encore.

      Un tel niveau d’organisation et d’efficacité, on n’a pas.

  • Cyberattaque, soyez vigilants ! |France Travail
    https://www.francetravail.fr/candidat/soyez-vigilants/cyberattaque-soyez-vigilants.html

    Suite à une cyberattaque dont France Travail et Cap emploi ont été victimes, des informations personnelles concernant les demandeurs d’emploi actuellement inscrits à France Travail, les personnes précédemment inscrites au cours des 20 dernières années ainsi que les personnes non inscrites sur la liste des demandeurs d’emploi mais ayant un espace candidat sur francetravail.fr sont susceptibles d’être divulguées et d’être exploitées de manière illégale.

    Compte tenu des investigations techniques menées, les données personnelles exposées sont les suivantes : nom et prénom, numéro de sécurité sociale, date de naissance, identifiant France Travail, adresses mail et postales et numéros de téléphone.

    (...)

  • Notation des allocataires : la CAF étend sa #Surveillance à l’analyse des revenus en temps réel
    https://www.laquadrature.net/2024/03/13/notation-des-allocataires-la-caf-etend-sa-surveillance-a-lanalyse-des-

    Retrouvez l’ensemble de nos publications, documentations et prises de positions sur l’utilisation par les organismes sociaux – CAF, Pôle Emploi, Assurance Maladie, Assurance Vieillesse – d’algorithmes à des fins de contrôle social sur notre page dédiée et notre gitlab.

    Il…

  • Casquette #SS à la #Préfecture de #Police de #Paris, tatouage nazi à la municipale d’Orléans : les #fachos ne se cachent plus | Au Poste

    https://www.auposte.fr/casquette-nazie-a-la-prefecture-de-police-de-paris

    #fachist_alert

    Mars 2020, un fonctionnaire de la Direction Régionale de la Police Judiciaire de la Préfecture de Paris fait une embarassante découverte. Une casquette ornée d’une croix gammée trône dans le bureau d’un de ses collègues. À l’époque directeur du service, Christian Sainte est informé. Depuis, Sainte a été promu big boss de la Police Judiciaire nationale.

    Interrogée par Au Poste, la Préfecture de police de Paris confirme une enquête IGPN, classée sans suite : « après enquête interne, il s’avérait que le couvre-chef figurant sur le cliché était en réalité une casquette d’officier allemand et non SS, rapportée par un agent collectionneur passionné d’histoire pour la montrer à un collègue, également passionné de reconstitutions historiques. » 

    Entre-temps, en 2023, Matignon avait eu vent de l’affaire, et demandé à l’actuel Préfet de Police, Laurent Nuñez, que ses « services procèdent à un examen approprié ».