Le nucléaire pour sauver le climat ? Lindgaard vs. Jancovici
▻https://www.mediapart.fr/journal/ecologie/121223/le-nucleaire-pour-sauver-le-climat-notre-debat-avec-jean-marc-jancovici?us
▻https://www.youtube.com/watch?v=dZjKocZk-pM
Le nucléaire pour sauver le climat ? Lindgaard vs. Jancovici
▻https://www.mediapart.fr/journal/ecologie/121223/le-nucleaire-pour-sauver-le-climat-notre-debat-avec-jean-marc-jancovici?us
▻https://www.youtube.com/watch?v=dZjKocZk-pM
Il sait se défendre le bougre, il est habitué, mais aussi parce qu’il parle méga vite et fort. Et quand il y a une étude qui contredit : « je ne l’ai pas lu je ne peux rien en dire », ce qui peut à la fois être tout à son honneur contrairement aux éditorialistes qui parlent sur mille sujets qu’ils ne connaissent pas, et en même temps c’est bien pratique… (et quand on est un spécialiste de ce domaine, c’est quand même bizarre qu’il n’ait pas connaissance de certaines études importantes qui en parlent).
On voit aussi encore, qu’il est totalement anti démocratique, technocrate, et qu’il est typiquement ingénieur à notre connaitre en réalité que son petit bout de spécialité, avec des affirmations sur la nature humaine etc qui sont en contradiction totale avec les savoirs actuels en anthropologie et sociologie. Ils parlent de la Chine et de la Russie, comme il aurait pu parler des Incas ou de l’empire Romain : en ne parlant QUE des énormes civilisations impériales et industrielles, comme si ça représentait toute l’humanité. Bah non il se trouve que la majorité de l’humanité + sur la majorité de l’histoire humaine, c’est une vie de paysannerie et de petites communautés… Les pays dont ils parlent ne sont qu’une infime minorité de l’histoire humaine et ils les prends à témoin comme étant l’exemple de sa démonstration que c’est ça la « nature humaine ».
Il est totalement ridicule sur ce point, et c’est vraiment dommage qu’aucun des deux journalistes ne l’ait contredit sur ce point fondamental d’anthropologie…
#Jean-Marc_Jancovici #Jade_Lindgaard #nucléaire #écologie #climat #réchauffement_climatique #carbone #démocratie
[Bure] Sur l’avancée de CIGEO : vers les expropriations, les fouilles archéologiques et un nouveau prototype en test en Haute-Marne
▻https://ricochets.cc/Bure-Sur-l-avancee-de-CIGEO-vers-les-expropriations-les-fouilles-archeolog
On a appris récemment que l’ANDRA compte lancer dès début janvier les demandes d’autorisations de fouilles archéologiques pour le projet de poubelle #nucléaire CIGEO et les expropriations pour acquérir les terrains que leurs propriétaires lui refusent. #Les_Articles
/ nucléaire
▻https://jhm.fr/cigeo-un-nouveau-demonstrateur-a-vecqueville
▻http://www.cedra52.fr
▻https://bureburebure.info/enfouissons-poma-appel-a-actions
▻https://ted.europa.eu/udl?uri=TED:NOTICE:6699-2022:TEXT:FR:HTML&src=0
▻https://bureburebure.info/cigeo-la-dac-est-deposee
▻https://bureburebure.info/enjeux-de-dupes-pour-cigeo
▻https://bureburebure.info/brochure-lancienne-gare-de-lumeville-une-barricade-juridique-et-physi
▻https://bureburebure.info/defendons-la-gare-empechons-la-construction-de-la-route-castor
▻https://bureburebure.info/contrer-lavancee-des-travaux-de-cigeo-brochure-dinformations-pratique
▻https://bureburebure.info/sur-lavancee-de-cigeo-vers-les-expropriations-les-fouilles-archeologi
Petite chronique de la Françatomique – Avis de tempête sur le nucléaire | Le Club
▻https://blogs.mediapart.fr/francois-vallet/blog/091223/petite-chronique-de-la-francatomique-avis-de-tempete-sur-le-nucleair
La Françatomique prétend relancer l’industrie nucléaire militaro-civile sans avoir tiré toutes les conséquences des catastrophes passées ou évitées de justesse. La tempête qui s’est abattue début novembre sur l’ouest de la France est l’occasion de revenir sur les défauts récurrents des centrales nucléaires.
« La tempête Ciaran a endommagé le réseau électrique dans le Cotentin, privant la centrale de Flamanville de sa ligne d’évacuation. Les deux réacteurs ont donc dû être îlotés. C’est-à-dire que leur puissance a été très rapidement réduite pour fournir de l’énergie au site sans faire appel aux diesels de secours. » ?
Cet extrait d’un communiqué[1], publié le 3 novembre puis mis à jour le 9 novembre 2023 par la Société Française d’Énergie Nucléaire (Sfen)[2], n’a pas fait la une des médias. Pourtant, une centrale nucléaire qui perd son alimentation électrique nous fait courir un risque grave. Mais comme l’indique le titre du communiqué (« Tempête Ciaran : ilotage réussi des deux réacteurs de Flamanville »), la manœuvre de sauvegarde a réussi. Dès lors pourquoi s’intéresser à ce non-événement ? Et bien parce que l’histoire a montré que la perte de contrôle d’un réacteur nucléaire était possible et avait des conséquences dramatiques. Et parce que tous les enseignements n’ont pas été tirés des catastrophes passées ou évitées de justesse.
(...)
Le 8 août 1948, le port de Dielette, à proximité immédiate de la centrale de Flamanville, avait été submergé par des vagues de plus de 10 mètres.[8] Or, dans le rapport d’évaluation complémentaire de sûreté de la centrale, publié suite à la catastrophe de Fukushima, on peut lire que la « Cote Majorée de Sécurité pour les tranches 1 et 2 de Flamanville est donc aujourd’hui évaluée à 7,79 m NGF N. Ce niveau est retenu pour le dimensionnement des installations. [9] ».
Le dimensionnement des ouvrages de protection contre les risques de submersion est donc basé sur une hypothèse démentie par les faits. Et ce n’est qu’un exemple qui montre que l’industrie nucléaire est bien loin d’avoir pris en compte toutes les tempêtes possibles.
À chaque fois qu’on risque l’ilotage en Ukraine, on t’occupe les gros titres...
@biggrizzly et quand l’ilotage foire aussi ! (Tchernobyl c’est le résultat d’un ilotage non maitrisé)
Et pourquoi serait-il intéressant, pour EDF, d’iloter plutôt qu’arrêter un réacteur ? Et bien tout simplement pour maximiser la production nucléaire. [...]
Le 3 novembre après-midi les réacteurs N°2 et N°3 de la centrale nucléaire de Paluel se sont arrêtés automatiquement, « en raison d’un dysfonctionnement de la ligne d’évacuation de l’électricité » selon EDF. [...] Le 3 novembre, moins de 4 heures après le début de [son] ilotage, le réacteur N°1 de Flamanville était reconnecté au réseau. Mais le réacteur N°2, iloté puis arrêté, a été remis en service 20 jours plus tard. L’ilotage a donc été un « jeu » à somme nulle. De plus, pendant la tempête, un réacteur était à l’arrêt pour réduire la puissance fournie au réseau interconnecté du fait de la forte production des éoliennes. Il y avait alors un fort excédent de production en France, des exportations conséquentes vers nos voisins européens et aucun risque de manquer d’électricité malgré le nombre élevé de réacteurs arrêtés ou déconnectés du réseau (20 au total en comptant ceux de Flamanville et de Paluel).
Il faut donc dissoudre l’éolien, c’est trop dangereux. :-)
@vazy pour tchernobyl c’était un peu plus tordu qu’un simple îlotage puisqu’il s’agissait de voir, dans le cas d’un arrêt du réacteur, comment utiliser « l’énergie cinétique résiduelle des turbo-alternateurs afin de générer l’énergie électrique nécessaire pour alimenter les pompes de refroidissement avant la reprise par les générateurs de secours » (source wikipedia). Pas tout à fait la même chose qu’un îlotage, qui cherche à placer le réacteur dans une configuration de puissance permettant d’alimenter les systèmes de la centrale (de la tranche plus précisément).
Sinon l’article explique bien la connerie de ces mises en îlotage systématiques, et justifiées par le fait qu’EDF cherche à tout pris (et depuis fort longtemps) à minimiser les temps d’arrêt des tranches nucléaires (une tranche nucléaire à l’arrêt ça coûte une pognon de dingue comme dirait l’autre), et en plus c’est super long à redémarrer.
Par contre j’ai pas compris à la fin de l’article la remarque sur le contrôle-commande défaillant à civaux. Je suis allé lire le rapport de l’ASN en lien, et rien de fait référence au contrôle-commande. Le rapport est un gentil tirage d’oreilles sur une série d’essais périodiques sur divers systèmes (mais pas le contrôle-commande) mal menés ou dont les conclusions sont foireuses.
Carte de France « nucléaire danger permanent » mise à jour
▻https://www.sortirdunucleaire.org/Carte-de-France-nucleaire-danger-permanent-1172
Nous venons de mettre à jour l’interface de notre carte de France en ligne « Nucléaire : danger permanent ». Avec cet outil renouvelé, vous pourrez découvrir en cliquant sur les installations tout le travail de surveillance, de veille juridique et autres dossiers de fond que nous effectuons sur chacune des trop nombreuses installations nucléaires qui constellent le sol français. Parmi les nouvelles fonctionnalités, découvrez l’âge des réacteurs ou encore quel serait le périmètre de la zone interdite en cas de catastrophe nucléaire.
Les sites miniers mentionnés sur la carte dans sa version papier sont fondés sur les données de l’inventaire MIMAUSA effectué par l’IRSN. Nous avons fait le choix de référencer les sites en fonction du nom des communes sur le territoire desquelles ils sont implantés, pour permettre à tout citoyen de savoir s’il habite à proximité, même s’il n’a jamais entendu parler des sites miniers proches. Afin de vous permettre de savoir quels sont les sites miniers (référencés par leur nom) correspondant à une commune référencée sur notre carte papier, vous pouvez télécharger la liste de correspondance « commune - sites miniers » au format PDF.
Nucléaire : le Gouvernement finance huit « réacteurs innovants »
▻https://www.actu-environnement.com/ae/news/nucleaire-gouvernement-laureats-reacteurs-innovants-43031.php4
Le 27 novembre, la veille de l’ouverture de la Word Nuclear Exhibition biannuelle de Paris-Villepinte, Agnès Pannier-Runacher, la ministre de la Transition énergétique, a annoncé les six nouveaux lauréats de l’appel à projets « Réacteurs nucléaires innovants ». Ce dernier, lancé en mars 2022 dans le cadre du plan France 2030 et clôturé en juin dernier, a été doté d’un budget de 500 millions d’euros (M€) pour soutenir des « innovations de rupture dans la R&D de la filière nucléaire française ». Il se déroule en trois phases de financement : un premier tri de maturation initiale puis, dès le début de l’année 2024, une étape de « preuve de concept », pour aboutir, à partir de 2026, à un prototypage final.
Coté communication la filière nucléaire se porte bien, merci.
Une innovation ’de rupture’ prototypée en 2 ans, ben voyons !
Le seul SMR en construction vient d’être abandonné, mais c’est parce que les étatsuniens ils n’y connaissent rien. On va leur montrer ...
On en reparle en 2026.
#nucléaire
PENLY, PROJET EPR2 : L’AUTORITÉ ENVIRONNEMENTALE (AE) REND UN AVIS SÉVÈRE
(Source : Criirad)
L’Ae vient de publier son avis (▻https://vu.fr/cDoKy) sur le projet d’implantation de deux EPR2 à Penly. Précisons que ce document ne porte pas sur la sûreté nucléaire, le dossier d’EDF ne comprenant pas de rapport de sûreté.
Tout laisse penser que les jeux sont faits : la loi n°2023-491 du 22 juin 2023 permet à EDF de lancer le chantier, hormis les ouvrages liés à l’activité nucléaire proprement dite, sans attendre l’autorisation de création de l’installation nucléaire de base !
Or, selon l’Ae, « l’étude d’impact ne prend pas en compte la remise en état du site si le projet n’aboutissait pas ». Ce ne sont pourtant pas des travaux anodins qui pourraient être lancés : déroctage de 5 millions de mètres cubes de falaise, artificialisation de 20 hectares de milieux marins pouvant affecter quatre sites Natura 2000. Ces travaux seraient engagés « alors même que le projet lui-même pourrait ne pas voir le jour ».
Pour l’Ae, « aucune analyse environnementale n’a présidé au choix du site de Penly et des sites retenus a priori pour les éventuelles futures constructions d’EPR2. L’Ae considère que l’analyse à la fois technique et environnementale du choix du réacteur nucléaire et des sites possibles d’implantation des six premiers réacteurs EPR2, voire des suivants, devrait s’inscrire dans un plan soumis à évaluation environnementale. » Ce plan doit découler de la loi de programmation sur l’énergie et le climat, qui devait être adoptée avant le 1er juillet 2023. À ce jour, cette loi est toujours dans les cartons : selon Le Monde (▻https://vu.fr/iMtFK), « le sujet, qui ne semble plus considéré comme une priorité par l’exécutif, pourrait ne pas être débattu avant 2024. L’Ae note ainsi : « de fait, l’analyse des variantes sera effectuée postérieurement à l’éventuelle décision d’autorisation environnementale, ce qui est incohérent et en décalage avec le code de l’environnement ».
Cerise sur le gâteau, l’Ae va même jusqu’à souligner l’absence notable d’évolution dans les performances environnementales des réacteurs : « les impacts sont évalués sur la base de normes de rejets applicables à l’industrie nucléaire, parfois anciennes […] Le dossier ne fait d’ailleurs apparaître que peu d’améliorations des performances environnementales des unités EPR2 par rapport aux unités existantes REP, alors que plus de 40 ans sépareront leurs dates respectives de mise en service ».
En bref, pour l’Ae, l’Etat met la charrue avant les bœufs et EDF doit revoir sa copie.
▻https://www.igedd.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/231109_epr2_penly__delibere_cle2fda58.pdf
#nucléaire
J’imagine que les gens qui ont payé pour que je vois cette publicité pensent sincèrement qu’elle est rassurante. Alors que la seule chose que je comprends, c’est que mes enfants ont besoin d’être « protégés des déchets radioactifs »…
c’est une blague horrifiante pour enfermer Martine dans la tour Megalo-Moudenc ? Son oreiller ne s’est pas trompé en tout cas.
Vous allez rire : en tant que procrastineur compulsif, me voilà à lancer une recherche sur L’Agence nationale pour la gestion des déchets radio-actifs et je tombe sur ça :
▻https://www.nuclearvalley.com/presentation-nuclear-valley
C’est le genre de bousin sur lequel je pourrais passer des heures sans même faire une pause-déjeuner.
Et du coup, j’ai pu loger la fillette et son appartement avec fausse fenêtre parce que la radio-activité passe direct à travers les vitres. Bah oui, quoi : Nuclear Valley (et non pas la Tour d’Occitanie). Ça me paraît évident.
Voyez-vous, l’ANDRA a aussi son cabinet de conseil et son siège social est à Chalon-sur-Saône (71)
▻https://www.nuclearvalley.com/organisation
L’assèchement du Rhône menace les centrales nucléaires : la France fait pression sur la Suisse pour augmenter le débit
▻https://www.novethic.fr/actualite/energie/energie-nucleaire/isr-rse/emmanuel-macron-en-deplacement-en-suisse-pour-sauver-le-soldat-rhone-151892
Eau secours. Emmanuel Macron clôt ce jeudi 16 novembre sa visite d’État de deux jours en Suisse. Parmi les sujets à l’ordre du jour, le président de la République a abordé la question du Rhône dont il souhaite augmenter le débit. Refroidissement des centrales nucléaires, production hydroélectrique, irrigation, industrie, eau potable… les besoins français ne cessent d’augmenter alors que les effets du changement climatique pèsent déjà sur ce puissant fleuve.
Et avec les EPR à venir sur le Rhône, je te raconte pas comment on va leur mettre la pression aux Suisses !
Comment ça les glaciers suisses sont pas branchés sur les congélateurs électriques de l’élysée ?
Gouvernance franco-suisse des eaux du bassin versant du Rhône
Des eaux souterraines et superficielles transfrontières
Le bassin versant du Rhône, dans son ensemble, couvre 97 800 km2, dont 90 000 km2 en France et 7 800 km2 en Suisse. Il occupe 19 % de la superficie de la Suisse et 16 % de la superficie de la France métropolitaine ;
Les eaux territoriales françaises couvrent 40% de la surface totale du Léman ; 26% de rives du Léman sont en territoire français ;
La part des eaux issues du territoire français qui alimentent le lac Léman (tributaires français du Léman, eaux d’Arve issues de l’aménagement d’Emosson) est d’environ 12%.
▻https://www.rhone-mediterranee.eaufrance.fr/axe-rhone/gouvernance-franco-suisse-des-eaux-du-bassin-versant-du
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L’énergie du futur.
Les gus payés par les nukolâtres continuent à s’énerver quand on abordent la question de la flotte.
Je pense (mais je peux me tromper) que les autorités helvétiques ne vont pas brader leurs ressources en eau, surtout avec ce qui se profile pour les décennies futures ... #changement_climatique #guerres_de_l'eau
Pour documenter le sujet, un aperçu sur la consommation d’énergie en #Suisse où l’on apprend que l’électricité est majoritairement générée par la force hydraulique.
▻https://www.eda.admin.ch/aboutswitzerland/fr/home/wirtschaft/energie/energie---fakten-und-zahlen.html
Manu Roi en visite mercredi au pays des glaçons
▻https://seenthis.net/messages/1028280
« Après le dieselgate, nous nous dirigeons tout droit vers un “#electric_gate” »
Pour l’ingénieur et essayiste #Laurent_Castaignède, le développement actuel de la #voiture_électrique est un désastre annoncé. Il provoquera des #pollutions supplémentaires sans réduire la consommation d’énergies fossiles.
Avec la fin de la vente des #voitures_thermiques neuves prévue pour #2035, l’Union européenne a fait du développement de la voiture électrique un pilier de sa stratégie de #transition vers la #neutralité_carbone. Le reste du monde suit la même voie : la flotte de #véhicules_électriques pourrait être multipliée par 8 d’ici 2030, et compter 250 millions d’unités, selon l’Agence internationale de l’énergie.
Mais la #conversion du #parc_automobile à l’électricité pourrait nous conduire droit dans une #impasse désastreuse. Toujours plus grosse, surconsommatrice de ressources et moins décarbonée qu’il n’y parait, « la voiture électrique a manifestement mis la charrue avant les bœufs », écrit Laurent Castaignède dans son nouvel ouvrage, La ruée vers la voiture électrique. Entre miracle et désastre (éditions Écosociété, 2023).
Nous avons échangé avec l’auteur, ingénieur de formation et fondateur du bureau d’étude BCO2 Ingénierie, spécialisé dans l’empreinte carbone de projets industriels. Démystifiant les promesses d’horizons radieux des constructeurs de #SUV et des décideurs technosolutionnistes, il pronostique un crash dans la route vers l’#électrification, un « #electrigate », bien avant 2035.
Reporterre — Vous écrivez dans votre livre que, si l’on suit les hypothèses tendancielles émises par l’Agence internationale de l’énergie, la production de batteries devrait être multipliée par 40 entre 2020 et 2040, et que la voiture électrique accaparerait à cet horizon la moitié des métaux extraits pour le secteur « énergies propres ». Ces besoins en métaux constituent-ils la première barrière au déploiement de la voiture électrique ?
Laurent Castaignède — La disponibilité de certains #métaux constitue une limite physique importante. Les voitures électriques ont surtout besoin de métaux dits « critiques », relativement abondants mais peu concentrés dans le sous-sol. L’excavation demandera d’ailleurs beaucoup de dépenses énergétiques.
Pour le #lithium, le #cobalt, le #nickel, le #manganèse et le #cuivre notamment, ainsi que le #graphite, la voiture électrique deviendra d’ici une quinzaine d’années la première demandeuse de flux, avec des besoins en investissements, en capacités d’#extraction, de #raffinage, de main d’œuvre, qui devront suivre cette hausse exponentielle, ce qui n’a rien d’évident.
L’autre problème, c’est la mauvaise répartition géographique de ces #ressources. On est en train de vouloir remplacer le pétrole par une série de ressources encore plus mal réparties… Cela crée de forts risques de constitution d’#oligopoles. Un « Opep du cuivre » ou du lithium serait catastrophique d’un point de vue géostratégique.
Une autre limite concerne notre capacité à produire suffisamment d’électricité décarbonée. Vous soulignez que se répandent dans ce domaine un certain nombre « d’amalgames complaisants » qui tendent à embellir la réalité…
Même lorsqu’on produit beaucoup d’électricité « bas carbone » sur un territoire, cela ne signifie pas que l’on pourra y recharger automatiquement les voitures avec. Le meilleur exemple pour comprendre cela est celui du Québec, où 100 % de l’électricité produite est renouvelable — hydroélectrique et éolienne. Mais une partie de cette électricité est exportée. Si le Québec développe des voitures électriques sans construire de nouvelles capacités d’énergies renouvelables dédiées, leur recharge entraînera une baisse de l’exportation d’électricité vers des régions qui compenseront ce déficit par une suractivation de centrales au charbon. Ces voitures électriques « vertes » entraîneraient alors indirectement une hausse d’émissions de #gaz_à_effet_de_serre…
De même, en France, on se vante souvent d’avoir une électricité décarbonée grâce au #nucléaire. Mais RTE, le gestionnaire du réseau de transport d’électricité, précise que la disponibilité actuelle de l’électricité décarbonée n’est effective que 30 % du temps, et que cette proportion va diminuer. On risque donc fort de recharger nos voitures, surtout l’hiver, avec de l’électricité au gaz naturel ou au charbon allemand, à moins de déployer davantage de moyens de production d’énergies renouvelables en quantité équivalente et en parallèle du développement des voitures électriques, ce qui est rarement ce que l’on fait.
En d’autres termes, ce n’est pas parce que le « #kWh_moyen » produit en France est relativement décarboné que le « kWh marginal », celui qui vient s’y ajouter, le sera aussi. Dans mon métier de conseil en #impact_environnemental, j’ai vu le discours glisser insidieusement ces dernières années : on parlait encore des enjeux de la décarbonation du #kWh_marginal il y a dix ans, mais les messages se veulent aujourd’hui exagérément rassurants en se cachant derrière un kWh moyen « déjà vert » qui assurerait n’importe quelle voiture électrique de rouler proprement…
Vous alertez aussi sur un autre problème : même si ce kWh marginal produit pour alimenter les voitures électriques devient renouvelable, cela ne garantit aucunement que le bilan global des émissions de carbone des transports ne soit à la baisse.
Il y a un problème fondamental dans l’équation. On n’arrive déjà pas à respecter nos objectifs antérieurs de développement des énergies renouvelables, il parait compliqué d’imaginer en produire suffisamment pour recharger massivement les nouveaux véhicules électriques, en plus des autres usages. Et beaucoup d’usages devront être électrifiés pour la transition énergétique. De nombreux secteurs, des bâtiments à l’industrie, augmentent déjà leurs besoins électriques pour se décarboner.
De plus, rien ne garantit que le déploiement de voitures électriques ne réduise réellement les émissions globales de gaz à effet de serre. En ne consommant plus d’essence, les voitures électriques baissent la pression sur la quantité de pétrole disponible. La conséquence vicieuse pourrait alors être que les voitures thermiques restantes deviennent moins économes en se partageant le même flux pétrolier.
Imaginons par exemple que l’on ait 2 milliards de voitures dans le monde en 2040 ou 2050 comme l’indiquent les projections courantes. Soyons optimistes en imaginant qu’un milliard de voitures seront électriques et que l’on consommera à cet horizon 50 millions de barils de pétrole par jour. Le milliard de voitures thermiques restant pourrait très bien se partager ces mêmes 50 millions de barils de pétrole, en étant juste deux fois moins économe par véhicule. Résultat, ce milliard de voitures électriques ne permettrait d’éviter aucune émission de CO₂ : rouler en électrique de manière favorable nécessite de laisser volontairement encore plus de pétrole sous terre…
L’électrification, seule, n’est donc pas une réponse suffisante. Cela signifie qu’une planification contraignant à la sobriété est nécessaire ?
La #sobriété est indispensable mais il faut être vigilant sur la manière de la mettre en place. Il serait inaudible, et immoral, de demander à des gens de faire des efforts de sobriété si c’est pour permettre à leur voisin de rouler à foison en gros SUV électrique.
La sobriété, ce serait d’abord mettre un terme à « l’#autobésité ». L’électrification accentue la prise de #poids des véhicules, ce qui constitue un #gaspillage de ressources. Au lieu de faire des voitures plus sobres et légères, les progrès techniques et les gains de #productivité n’ont servi qu’à proposer aux consommateurs des véhicules toujours plus gros pour le même prix. On n’en sortira pas en appelant les constructeurs à changer de direction par eux-mêmes, ce qu’on fait dans le vide depuis 30 ans. Il faut réguler les caractéristiques clivantes des véhicules, en bridant les voitures de plus d’1,5 tonne à vide à 90 km/h par exemple, comme on le fait pour les poids lourds, et à 130 km/h toutes les autres.
Un autre effet pervers pour la gestion des ressources est l’#obsolescence des véhicules. Pourquoi écrivez-vous que l’électrification risque de l’accélérer ?
La voiture électrique porte dans ses gènes une #obsolescence_technique liée à la jeunesse des dernières générations de #batteries. Les caractéristiques évoluent très vite, notamment l’#autonomie des véhicules, ce qui rend leur renouvellement plus attractif et le marché de l’occasion moins intéressant.
Paradoxalement, alors que les moteurs électriques sont beaucoup plus simples que les moteurs thermiques, l’électronification des voitures les rend plus difficiles à réparer. Cela demande plus d’appareillage et coûte plus cher. Il devient souvent plus intéressant de racheter une voiture électrique neuve que de réparer une batterie endommagée.
Les constructeurs poussent en outre les gouvernements à favoriser les #primes_à_la casse plutôt que le #rétrofit [transformer une voiture thermique usagée en électrique]. Ce dernier reste artisanal et donc trop cher pour se développer significativement.
Vous écrivez qu’une véritable transition écologique passera par des voitures certes électriques mais surtout plus légères, moins nombreuses, par une #démobilité, une réduction organisée des distances du quotidien… Nous n’en prenons pas vraiment le chemin, non ?
Il faudra peut-être attendre de se prendre un mur pour changer de trajectoire. Après le dieselgate, nous nous dirigeons tout droit vers un « electric gate ». Je pronostique qu’avant 2035 nous nous rendrons compte de l’#échec désastreux de l’électrification en réalisant que l’empreinte carbone des transports ne baisse pas, que leur pollution baisse peu, et que le gaspillage des ressources métalliques est intenable.
La première pollution de la voiture électrique, c’est de créer un écran de fumée qui occulte une inévitable démobilité motorisée. Le #technosolutionnisme joue à plein, via des batteries révolutionnaires qui entretiennent le #messianisme_technologique, comme pour esquiver la question politique du changement nécessaire des modes de vie.
On continue avec le même logiciel à artificialiser les terres pour construire des routes, à l’instar de l’A69, sous prétexte que les voitures seront bientôt « propres ». Il faut sortir du monopole radical, tel que décrit par Ivan Illich, constitué par la #voiture_individuelle multi-usages. La première liberté automobile retrouvée sera celle de pouvoir s’en passer avant de devoir monter dedans.
►https://reporterre.net/Apres-le-dieselgate-nous-nous-dirigeons-tout-droit-vers-un-electric-gate
#réparation #terres_rares #réparabilité #extractivisme
La ruée vers la voiture électrique. Entre miracle et désastre
Et si les promesses du miracle électrique n’étaient en fait que le prélude à un désastre annoncé ?
La voiture électrique a le vent en poupe. Dans un contexte d’urgence écologique, elle semble être la solution pour résoudre les principaux problèmes sanitaires et climatiques causés par la voiture à essence. Pour l’expert en transports #Laurent_Castaignède, il est urgent de prendre la mesure de la révolution en cours. En Occident comme en Chine, un remplacement aussi rapide et massif du parc automobile est-il possible ? Les promesses écologiques de la voiture électrique seront-elles au rendez-vous ou risquent-elles de s’évanouir dans un nouveau scandale environnemental ?
Pour Laurent Castaignède, nous sommes sur le point d’accepter une nouvelle dépendance énergétique, verdie, sur fond de croissance économique jusqu’au-boutiste. Remontant aux origines de la mobilité routière électrique, l’ancien ingénieur automobile fait le point sur la situation actuelle, dont le dynamisme de déploiement est inédit. Si la voiture électrique n’émet pas de gaz polluants à l’utilisation, elle pose de nombreux problèmes. Elle mobilise des ressources critiques pour sa fabrication et ses recharges, pour des gabarits de véhicules toujours plus démesurés. Elle maintient aussi le modèle de l’auto-solo, sans rien changer aux problèmes d’embouteillage et au poids financier des infrastructures routières sur les collectivités.
La ruée vers la voiture électrique propose une autre électrification de la mobilité automobile, crédible et véritablement respectueuse de notre santé et de celle de la planète. Tâchons d’éviter que les promesses technologiques du virage électrique ne débouchent sur un désastre annoncé.
▻https://ecosociete.org/livres/la-ruee-vers-la-voiture-electrique
#livre
Nucléaire : le gouvernement s’obstine à vouloir fusionner les instances de sûreté | Mediapart
▻https://www.mediapart.fr/journal/ecologie/091123/nucleaire-le-gouvernement-s-obstine-vouloir-fusionner-les-instances-de-sur
Une autre forte inquiétude concerne la séparation des activités de recherche et d’expertise. Aujourd’hui au sein de l’IRSN, on trouve des chercheur·es et des expert·es. Alors que l’ASN est composée d’ingénieur·es, souvent appartenant au Corps des mines, avec un haut niveau de compétences techniques mais une plus faible culture scientifique. Sur ce plan, la crainte exprimée par certains est la réduction de l’expertise à un contrôle de conformité aux textes réglementaires, au lieu d’une véritable évaluation scientifique.
Très bon article, c’est tellement rare sur le nuke, qui explique très bien l’enjeu expertise vs décision industrielle, et le fait que les éventuelles contradictions entre les deux puissent s’exercer en plein jour et non pas dans le silence feutré des couloirs d’une seule institution (qui plus est noyautée par le corps des mines, qui noyaute déjà EDF !).
First planned small nuclear reactor plant in the US has been canceled | Ars Technica
▻https://arstechnica.com/science/2023/11/first-planned-small-nuclear-reactor-plant-in-the-us-has-been-canceled
With the price of renewables dropping precipitously, however, the project’s economics have worsened, and backers started pulling out of the project.
The final straw came on Wednesday, when #NuScale and the primary utility partner, Utah Associated Municipal Power Systems, announced that the Carbon Free Power Project no longer had enough additional utility partners, so it was being canceled. In a statement, the pair accepted that “it appears unlikely that the project will have enough subscription to continue toward deployment.”
USA : l’action NuScale chute après l’abandon d’un projet de réacteur nucléaire
▻https://www.connaissancedesenergies.org/afp/usa-laction-nuscale-chute-apres-labandon-dun-projet-de-reac
AFP parue le 09 nov. 2023 - 21h21
L’action de la société américaine NuScale Power chutait de plus de 30% jeudi à la Bourse de New York, après que le groupe a annoncé l’abandon d’un projet de construction d’un petit réacteur nucléaire de nouvelle génération aux Etats-Unis.
Un avant-projet de loi pour réformer la sûreté nucléaire
▻https://www.connaissancedesenergies.org/afp/un-avant-projet-de-loi-pour-reformer-la-surete-nucleaire-23
AFP parue le 06 nov. 2023 - 21h41
Le gouvernement, qui veut réformer la sûreté nucléaire dans un contexte de relance de l’atome, propose de réunir les deux institutions actuelles dans une « Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection », à créer au 1er janvier 2025, selon un avant-projet de loi consulté lundi par l’AFP.
La guerre est déclarée, le gros mot est lâché, on va réformer la sureté nucléaire, et tout ira mieux, les EPR seront produits dans les temps et sans surcoûts, les chaudières n’auront plus de défaut de fabrication, les soudures seront conformes, et l’énergie coulera à flot, pour permettre aux datacenters de faire fonctionner des IA qui te permettront de résoudre le conflit palestino-israélien, ukraino-poutinien, trumpo-bidenien et macrono-français.
Et il parait, sans rire, que ce sont les #Etats-Unis qui vont canaliser l’état sioniste
Les Etats-Unis déploient un sous-marin #nucléaire lanceur d’engins au Moyen-Orient | Euronews
▻https://fr.euronews.com/2023/04/08/les-etats-unis-deploient-un-sous-marin-nucleaire-lanceur-dengins-au-moy
Orano Akbar !
▻https://ricochets.cc/Orano-Akbar.html
Des hérétiques écologistes ont osé déposer une déclaration de rassemblement à Tristecatin devant la Mecque de l’Impitoyable Orano -béni soit son nom ! #Les_Articles
/ #nucléaire, #Drôme, #Procès,_justice,_répression_policière_ou_judiciaire, Autoritarisme, régime policier, démocrature...
#Autoritarisme,_régime_policier,_démocrature...
Nucléaire : la création de nouveaux réacteurs pourrait être simplifiée jusqu’à 20 km autour de ceux en service
▻https://www.actu-environnement.com/ae/news/simplification-procedures-nouveau-nucleaire-42794.php4
Un projet de décret propose d’alléger la création de réacteurs construits à moins de 500 m (en zone littorale) ou 5 km (hors zone littorale) d’une installation nucléaire en service. Cette distance pourrait être étendue à 20 km sous certaines conditions.
#paywall
Le projet de décret en consultation :
▻https://www.consultations-publiques.developpement-durable.gouv.fr/projet-de-decret-definissant-la-notion-de-a2921.html
Avant pour exprimer la proximité il y avait l’expression « à un jet de pierre », du coup pour la proximité à distance de 20 km on dit « à un nuage contaminé » ?
#nucléaire
Halte au nucléaire
▻http://anarlivres.free.fr/pages/nouveau.html#nucleaire
Quatre vidéos pour prendre conscience du danger du nucléaire et s’opposer à la relance de la filière en France : « Le Sacrifice » et « Controverses nucléaires » de Wladimir Tchertkoff à propos de la catastrophe de Tchernobyl, témoignage de Mizue Kanno dans « Projet Mieruka Fukushima » et « Risques sanitaires »...
EDF a commencé à démarrer son réacteur alors qu’une avarie affectait les grappes de commande sans qu’elle n’ait été détectée préalablement, mais qui plus est, l’industriel a mal dosé le bore qu’il a injecté dans la cuve pour diminuer la puissance de la réaction nucléaire qu’il avait lancée.
Par cette double erreur, l’industriel a directement entravé sa capacité à garder le contrôle de la réaction #nucleaire
▻https://www.sortirdunucleaire.org/France-Dampierre-Quand-EDF-gere-mal-la-reaction-nucleaire
❝Si l’on en croit les industriels de la filière, le combustible de nos centrales nucléaires ne produit que 4% de déchets dits « ultimes ». Sur les 96% de matière valorisable restante, seul 1% est aujourd’hui vraiment réutilisé dans les réacteurs d’EDF. C’est le plutonium, sous forme de MOX (Mélange d’OXyde de #plutonium et d’OXyde d’#uranium). Le problème, c’est que ce nouveau combustible n’est, lui, pas recyclable... et parfois même inutilisable, car l’usine Orano (ex-Areva) qui le produit connaît quelques ratés.
Ce sont ces déchets et rebuts de MOX qui viennent s’accumuler année après année dans les piscines d’entreposage de l’usine Orano à La Hague. Selon David Boilley, un expert critique du nucléaire interrogé par « Complément d’enquête », "on a frôlé la saturation".
Ce risque de saturation est pris très au sérieux par les autorités de contrôle du #nucléaire. A La Hague, jamais un tel taux de remplissage n’avait été atteint, confirme le directeur adjoint de l’usine, qui cite le chiffre (inédit) de 97%. Face à l’urgence, l’ASN (Autorité de sûreté nucléaire) a autorisé le site à « densifier » temporairement ses piscines à partir de 2024 – c’est-à-dire à les remplir davantage...❝
La vidéo est très distrayante...on peut dormir sur nos 2 oreilles
▻https://www.francetvinfo.fr/replay-magazine/france-2/complement-d-enquete/video-dechets-nucleaires-le-scenario-noir-de-l-arret-des-centrales-edf_
Cette saturation était prévisible dès la mise en service du MOX (à la louche il y a 30 ans, il faudrait vérifier). Elle a été timidement dénoncée à l’époque, et évidemment ça n’a pas suffit, et donc « on » a enclenché le démarrage en trombe vers le mur (phénomène bien connu de du capitalisme), avec, comme toujours, l’argument technophile de merde : « mais on trouvera une solution avant que qu’on ne sature ! ».
#peigne_culs
Recueil de textes sur la composition dans les luttes antinucléaires (1980-2012)
▻https://infokiosques.net/spip.php?article2030
Archives de textes se #Répondant parfois les uns les autres, sur la question nucléaire et la composition avec des partis politiques et des associations comme Sortir du Nucléaire et Arrêt du Nucléaire. R
/ Infokiosque fantôme (partout), #Nucléaire_et_énergies_industrielles, #Théories_de_l'auto-organisation
#Infokiosque_fantôme_partout_
▻https://infokiosques.net/IMG/pdf/recueil-sur-la-composition-dans-les-luttes-antinucleaires-cahier.pdf
▻https://infokiosques.net/IMG/pdf/recueil-sur-la-composition-dans-les-luttes-antinucleaires-pageparpage.
Depuis 2021, plusieurs transports de Framatome avaient dépassé les limites de masse d’#uranium prenant le risque de déclencher une réaction #nucleaire spontanée
Ce risque, dit de #criticité, est le B.A-BA pour qui travaille avec des matières radioactives, un principe de base à connaître.
Manifestement Framatome ne se soucie pas que cette règle soit connue et respectée.
L’incident démontre un profond manque de rigueur sur le site nucléaire de Romans-sur-Isère
▻https://www.sortirdunucleaire.org/France-Romans-sur-Isere-Trop-d-uranium-sur-les-routes
Notre petit réacteur de 40MW occupera un volume équivalant à un conteneur de la taille d’un autobus.
Il peut être installé dans n’importe quelle usine ou îlot industriel sécurisé - répondant aux normes de sécurité Seveso.
Pleins de cibles potentielles en cas de guerre. Effectivement c’est super !
Bon et comme ce projet respecte les normes de sécurité actuelles et que c’est donc impossible que plein de trucs comme ça fasse plein de fukushima ou consort.
TOUT VA BIEN
▻https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/nucleaire/exclu-premiere-mondiale-pour-le-petit-reacteur-nucleaire-de-la-star
Centrale nucléaire de Brennilis : feu vert pour son démantèlement complet
▻https://www.ouest-france.fr/environnement/nucleaire/centrale-nucleaire-de-brennilis-feu-vert-pour-son-demantelement-complet
Le décret permettant le démantèlement complet de la centrale nucléaire de Brennilis, dans le Finistère, a été signé le 26 septembre 2023. Il faudra encore quinze ans pour démanteler et déconstruire le bloc réacteur de la centrale et gérer les déchets associés.
Edf vient enfin de recevoir l’aval des autorités pour mettre en œuvre son « projet pilote » de démantèlement complet d’une centrale nucléaire. Une première mondiale (il me semble) qui devrait lui permettre de se placer sur ce marché porteur (porteur pour des milliers d’années qui plus est)
Plusieurs dizaines d’années pour prendre la décision. Tu te demandes s’ils n’ont pas pris leur temps, juste pour éviter d’avoir une expérience en grandeur réelle des coûts effectifs d’un démantèlement mené à son terme. Tu discutes avec des gens d’EDF, ils te disent que ces coûts sont intégrés dans le prix de l’électricité depuis toujours. Mais on en parle ici depuis longtemps, on pressent que ces coûts ne seront pas ceux attendus. Ni les délais d’ailleurs. On se donne RDV dans 15 ans pour vérifier l’addition. Quoiqu’avec le chantier de construction des EPR, il n’a jamais été nécessaire d’attendre l’arrivée du délai prévu pour constater que les coûts (et les délais) avaient explosé.
Bref, pas le choix, nous allons devoir rester spectateur de la catastrophe. Peut-être devrions-nous tous devenir actionnaires d’entreprises de démantèlement.
Parfaitement d’accord avec @biggrizzly
Petit reportage éclairant (qui date) : ▻https://invidious.fdn.fr/watch?v=3tiUm8H2ejw
et sinon je mettrais même pas un kopeck dans les entreprises de démantèlement.
De ce que je comprends de pas mal de choses lues sur le sujet c’est un peu comme ce que j’avais entendu d’un spécialiste sur les EPR :
On arrive à la limite de ce que savent faire techniquement les humains tellement les contraintes sont nombreuses et importantes.
Donc il y a quand même pas mal de chances que ça foire, ou que ça coûte un pognon astronomique.
En passant ça pose pleins de questions aussi : Qui va accepter d’investir sur de tels risques ? Qui va accepter d’assurer ces entreprises ?
C’est toujours un plaisir de confronter le nucléaire à la réalité...
visiblement les américains en ont démontée une complètement. Il reste sur le site 43 futs de béton contenant le combustible usé (sachant qu’ils ne vont pas pouvoir garder ça là ad vitam…).
▻https://en.wikipedia.org/wiki/Connecticut_Yankee_Nuclear_Power_Plant
▻http://connyankee.com
Difficile d’avoir des infos sur ce qu’ils ont fait des matériaux irradiés (en particulier la cuve du réacteur, les générateurs de vapeur, la tuyauterie primaire, etc.), le discours est très flou… Il y a de fortes chances pour que toutes ces saloperies soient stockées ailleurs, et donc le problème est déplacé, absolument pas réglé.
Même stockés dans les conditions techniques optimales, les problèmes des déchets nucléaires ne seront jamais réglés mais relégués aux générations futures. Même si quelques « technolâtres » prétendent apporter des solutions pour leurs « recyclages » ou plutôt leurs réutilisations dans leurs-petits-réacteurs-à-sels-fondus
Merci pour le rappel @sombre , je me préparais à faire un lien avec le même post avec les mêmes arguments.
Ben alors ça, je croyais que tout le monde le savait
En Suisse, à partir des années 60, il y a eu obligation de construire un abri anti atomique dans chaque nouvelle construction puis au début des années 2010, la loi a été modifiée.
WP spécifie
La construction obligatoire d’abris antiatomiques durant la guerre froide serait en partie due au lobbying mené par l’industrie du ciment auprès des parlementaires.
La France compte environ 1 000 abris antinucléaire, dont 600 abris militaires et 300 à 400 abris privés. Le taux de protection nucléaire est ainsi proche de 0 %.
Mais nul n’ignore que le génie français nous permettant d’avoir des frontières étanches aux rayonnements ionisants, il serait contre productif de penser à (et encore moins d’agir pour) s’en protéger.
Par comparaison :
En 2023, la Suède disposait de 7,2 millions de places protégée, soit un taux de couverture de 81 %.
@vazy : la différence de logique est peut-être aussi dans le fait que la France dispose elle-même de l’arme nucléaire, et donc compte plus sur l’idée de dissuasion (destruction mutuelle en cas d’attaque) que sur des abris.
Tout ça pour raconter que ma tante suisse (et non pas mon oncle d’amérique) avait chez elle un #abri_antiatomique.
Mais vous oubliez qu’en France on a des pastiles d’iode, bien plus facile à trouver (comme le stock de masques)
@arno la définition que tu donnes de la dissuasion est tellement réaliste ! Ce qui me sidère c’est que l’humanité (une partie au moins) en soit venue à considérer que la menace « destruction mutuelle » soit la condition de l’harmonie du monde. Comme si on n’avait que ça à foutre de se mettre sur la gueule sur une planète qui se barre en sucette.
#complexe_militaro_industriel
@touti pour te construire un abri anti-atomique avec des pastilles d’iode, il en faut un paquet ;-)
Dans les faits, tant qu’on continuera à donner structurellement le pouvoir aux bullies , on n’aura qu’une politique générale de bullies .
Voir aussi ▻https://seenthis.net/messages/966561
Le bunker du #Sonnenberg attire les regards à cause de la guerre en Ukraine
Apprend que le père de la compositrice Kaija Saariaho après avoir perdu un œil pendant la Seconde Guerre mondiale, a fondé une entreprise d’abris antiatomiques. (Comment ça tu t’en fous ?)
Le 23 septembre, nous marchons pour un monde sans arme nucléaire
Dans le cadre de la Journée internationale de la Paix (21 septembre) et de la Journée internationale pour l’élimination totale des armes nucléaires (26 septembre) ICAN France, le Mouvement pour une Alternative Non-violente, le Mouvement de la Paix et l’Observatoire des armements appellent la population à participer le samedi 23 septembre aux différents événements qui seront réalisés à Lyon, Dijon, Paris, Quimper et d’autres villes pour porter le message : la France doit rejoindre le Traité des Nations unies sur l’interdiction des armes nucléaires (TIAN), en vigueur depuis le 22 janvier 2021.
▻https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/09/22/le-23-septembre-nous-marchons-pour-un-monde-sa
Polynésie française – Toxique : enquête sur les essais nucléaires
C’est à plus de 15 000 km de son territoire que l’État français décide, dans les années 1960, de tester sa machine de guerre nucléaire : en Polynésie française, « collectivité d’outre-mer » en droit, mais « colonie » dans les faits, comme le prouve l’histoire de ces essais nucléaires et leurs conséquences dramatiques.
En 2021 est parue la première enquête journalistique approfondie sur les essais nucléaires français en Polynésie : le livre Toxique. Fruit de la rencontre entre l’ONG Interprt spécialisée sur les écocides, Sébastien Philippe, un ingénieur et enseignant chercheur spécialisé en nucléaire militaire, et Tomas Statius, un journaliste du média d’investigation Disclose, cette enquête balaie tous les tenants et aboutissants de ces essais nucléaires, dans un ouvrage synthétique et très accessible.
sur : Toxique : Enquête sur les essais nucléaires français en Polynésie, Sébastien Philippe et Tomas Statius
▻https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/09/12/polynesie-francaise-toxique-enquete-sur-les-es