• As Long as Grass Grows| Penguin Random House Higher Education
    https://www.penguinrandomhouse.com/books/567167/as-long-as-grass-grows-by-dina-gilio-whitaker/9780807028360
    https://images.randomhouse.com/cover/9780807028360

    The story of Native peoples’ resistance to environmental injustice and land incursions, and a call for environmentalists to learn from the Indigenous community’s rich history of activism
    The story of Native peoples’ resistance to environmental injustice and land incursions, and a call for environmentalists to learn from the Indigenous community’s rich history of activism

    Through the unique lens of “Indigenized environmental justice,” Indigenous researcher and activist Dina Gilio-Whitaker explores the fraught history of treaty violations, struggles for food and water security, and protection of sacred sites, while highlighting the important leadership of Indigenous women in this centuries-long struggle. As Long As Grass Grows gives readers an accessible history of Indigenous resistance to government and corporate incursions on their lands and offers new approaches to environmental justice activism and policy.

    #écologie #territoire #justice_environnementale # indigènes

  • Flaminia Paddeu : « Il faut multiplier les expériences d’agriculture pirate en ville » - Page 1 | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/260420/flaminia-paddeu-il-faut-multiplier-les-experiences-d-agriculture-pirate-en

    Flaminia Paddeu : D’après la FAO, l’agriculture urbaine est pratiquée aujourd’hui par 800 millions de personnes, qui produisent environ 15 % des denrées alimentaires mondiales. C’est donc loin d’être anecdotique, surtout quand on sait que la majorité de ces denrées servent à l’autosubsistance des ménages. Mais dans les pays des Nords, l’agriculture urbaine se fait plus discrète. En Île-de-France, les surfaces cultivées occupent 73 hectares, soit l’équivalent des parcs de la Villette et des Buttes-Chaumont réunis. La moitié sont des jardins familiaux et ouvriers, souvent cultivés par des habitants des quartiers populaires, d’origine étrangère ou âgés. Dans des cas extrêmes, comme à Detroit aux États-Unis, on a avancé l’existence de 1 500 fermes et jardins, impliquant directement jusqu’à 23 000 personnes.

    #flaminia_paddeu #agriculture_urbaine #écologie #covid_19 #géographie #urbanités

  • Vivre et mourir dans un foyer de travailleurs migrants
    Comité des résidents du foyer Romain Rolland, Coordination des foyers de Plaine Commune, Copaf, EVTC, Médiapart, le 23 avril 2020
    https://blogs.mediapart.fr/fini-de-rire/blog/250420/vivre-et-mourir-dans-un-foyer-de-travailleurs-migrants

    « Je connais trois vieux Algériens qui sont morts. Il y en a deux qui sont morts à l’hôpital mais Kader, lui, au 7ème étage, est mort tout seul dans sa chambre. Une semaine plus tôt, j’ai entendu qu’il était malade. C’est quand les médecins sont venus le 14 avril, qu’il a été découvert, mort, dans sa chambre, mort, tout seul. »

    « je connais deux résidents qui sont morts ; l’un c’était le monsieur qui nourrissait les chats qui errent en bas du bâtiment, l’autre, il adorait jouer avec les enfants dans la rue. »

    Les vieux résidents sont des personnes à risque mais est-ce que ces vieux résidents auraient pu être soutenus, mieux informés et mieux pris en charge ?

    #coronavirus #solidarité #France #Quartiers_populaires #migrants #foyers #solidarité #racisme #classisme #violences_policières

    Voir compile des effets délétères indirects de la pandémie :
    https://seenthis.net/messages/832147

  • En Inde, un Etat marxiste se heurte au pouvoir central dans la lutte contre le virus
    https://www.lemonde.fr/international/article/2020/04/24/en-inde-un-etat-marxiste-se-heurte-au-pouvoir-central-dans-la-lutte-contre-l


    Dépistage du coronavirus à Ernakulam, dans l’Etat indien de Kerala, le 6 avril 2020. STRINGER / REUTERS

    Le Kerala se targue d’avoir maîtrisé la propagation du Covid-19 par le déblocage de fonds publics et la mise en place d’un confinement drastique.

    Entrée mercredi 22 avril dans sa cinquième semaine de confinement, l’Inde avance à tâtons face au coronavirus. Le géant d’Asie du Sud, en dépit d’une population de plus de 1,3 milliard d’habitants, ne déplore actuellement que 22 728 cas recensés de contamination et seulement 723 morts. Lundi 20 avril, certaines activités ont pu reprendre, au bon vouloir de chacun des vingt-huit Etats et des huit territoires fédérés qui composent le pays. En fonction, aussi, de la progression de la pandémie dans chacun des 736 districts administratifs qui découpent son territoire.

    Certains endroits sont érigés en modèle. Ainsi de Bhilwara, une ville d’un demi-million d’habitants située à une centaine de kilomètres au nord-est d’Udaipur (Rajasthan), l’un des premiers foyers infectieux où l’application d’un confinement extrêmement strict a permis de stopper très rapidement la propagation du virus. Ainsi également de Goa, petit Etat de 2 millions d’habitants sur la côte ouest du sous-continent, où sept personnes avaient été déclarées positives et où les autorités ont annoncé dimanche 19 avril qu’il n’y avait « plus aucun malade du Covid-19 » .

    Mais c’est le Kerala, dernière région de l’Inde à être dirigée par un gouvernement marxiste, qui est cité en exemple par un grand nombre d’experts. Dans cet Etat de l’extrême sud de 35 millions d’habitants, connu pour afficher le taux d’alphabétisation le plus élevé du pays (94 % contre une moyenne nationale de 74 %), mais aussi la plus forte densité de population (860 habitants au kilomètre carré, contre 382 en moyenne en Inde), les pouvoirs publics ont réussi à contrôler la pandémie et à rapidement aplatir la courbe des contaminations, grâce à une anticipation précoce : chaque Kéralais infecté n’a jusqu’ici transmis le virus qu’à 0,4 personne, alors qu’en moyenne un Indien infecté en contamine 2,6 autres.

    « Enquêtes extrêmement rigoureuses »

    Pour l’instant, la région n’a enregistré que 437 cas, 70 % des patients ont guéri et deux seulement sont morts. C’est pourtant ici que les premières contaminations de l’Inde ont été repérées, dès le 30 janvier, chez des étudiants qui rentraient de Wuhan, berceau chinois de la pandémie. « La préparation est la clé de notre succès et la leçon à tirer de notre expérience », a longuement expliqué il y a quelques jours au journal Indian Express le ministre des finances du Kerala, Thomas Isaac.

    « Notre force majeure est notre système de santé publique. Il a connu ces dernières années une augmentation de 40 milliards de roupies [485 millions d’euros] des investissements en infrastructures et en équipements, et il a bénéficié de la création de 5 775 postes », rappelle ce membre du comité central du Parti communiste indien (marxiste).

    « Le Kerala est un modèle parce qu’il a fixé très haut la barre des tests de #dépistage et mené dès le début des #enquêtes extrêmement rigoureuses de traçage des personnes ayant pu être en contact avec les contaminés, pour casser les chaînes de contagion » , estime Amit Singh, chercheur d’origine indienne spécialiste des droits de l’homme à l’université de Coimbra, au Portugal. Le gouvernement local, ajoute-t-il, a immédiatement instauré des quarantaines « plus longues qu’ailleurs » (28 jours au lieu de 14), imposé le confinement avant que Delhi ne le généralise à tout le pays, construit des hébergements d’urgence « pour les travailleurs migrants bloqués » sur place et distribué « des millions de plats cuisinés » à ceux qui en avaient besoin.

    Dès le 19 mars, le chef de l’exécutif local, Pinarayi Vijayan, a débloqué 2,4 milliards d’euros de crédits pour soutenir l’hôpital public, verser les petites retraites avec deux mois d’avance et rembourser les prêts à la consommation des plus démunis. Ramenée à chaque habitant, cette enveloppe représente cinq fois plus que ce que le premier ministre Narendra Modi mobilisera une semaine plus tard, à travers un plan d’urgence national doté de 20 milliards d’euros.

    Capacité de réaction

    Le Kerala a en fait tiré les enseignements de deux événements survenus chez lui coup sur coup en 2018 : une épidémie de nipah, virus sans vaccin ni traitement transmis par la chauve-souris, qui avait semé la terreur dans les villages, et des inondations dramatiques qui avaient détruit 20 000 logements durant la mousson.

    La capacité de réaction de la population avait alors été testée à grande échelle. Elle s’était avérée d’autant plus efficace qu’au Kerala, le système des « panchayats » fonctionne à l’extrême. Ces #assemblées_locales, comparables à des communautés de communes, ont la possibilité de prendre des décisions au plus près du terrain, sans avoir à en référer à la capitale, Trivandrum.

    Tout ceci irrite au plus haut point la droite nationaliste et centralisatrice au pouvoir à Delhi. Lundi 20 mars, alors que les communistes kéralais venaient de décider de la réouverture des ateliers de confection, salons de coiffure, restaurants et librairies, ainsi que de la reprise des transports publics par autobus, le gouvernement Modi leur a aussitôt intimé l’ordre de faire marche arrière et d’attendre ses consignes.

    La semaine précédente, le climat s’était déjà tendu entre les deux parties à propos de la situation de la diaspora indienne vivant aux Emirats arabes unis (3,3 millions d’ouvriers du BTP et d’employés de maison, dont un tiers originaires du Kerala). M. Vijayan dénonce les conditions de confinement et de quarantaine « inadéquates » offertes sur place à cette population. Avec l’appui des autorités de Dubai, il demande à M. Modi d’organiser des rapatriements, en vain. Selon nos informations, Delhi avait envisagé fin mars de faire revenir par avion 26 000 ressortissants indiens mais y a finalement renoncé, en raison du risque de contagion que ces derniers représenteraient à leur arrivée en Inde.

    #Covid_19 #investissement_collectif #maillage_local (sans smartphones)

  • [COURT-MÉTRAGE] « Black Panthers » d’Agnès Varda à voir sur mk2 Curiosity - TROISCOULEURS - Accès libre
    https://www.troiscouleurs.fr/le-festival-a-la-maison/court-metrage-black-panthers-dagnes-varda-a-voir-sur-mk2-curiosity

    En 1968, au moment où ouvriers et étudiants français bouleversent l’ordre en place en France, Agnès Varda se tourne vers une autre révolte, celle du Black Panther Party aux États-Unis, à Oakland. Dans un documentaire radical et déterminé, elle évoque la répression policière en adoptant le ton révolutionnaire des militants qu’elle filme. À voir gratuitement pendant une semaine sur mk2 Curiosity, en partenariat avec Ciné-Tamaris.

    Agnès Varda débarque aux États-Unis à l’automne 1967 pour présenter son film Les Créatures dans un festival de San Francisco, et elle en profite pour commencer sa période américaine : Uncle Yanco (1967), Lions, Love And Lies (1969)… Le producteur Tom Luddy, qui dirigeait la Pacific Film Archives, lui fait alors rencontrer les responsables du Black Panther Party, alors que les manifestations autour du procès de Huey Newton, cofondateur de l’organisation avec Bobby Seale, battent leur plein à Oakland.

    Une émission de télévision française profite de la présence de Varda sur place pour lui commander ce reportage sur le sujet, Black Panthers, qui ne sera finalement pas diffusé – pour ne pas réveiller les feux de mai 1968 – on était à l’automne 1968. « C’était un moment éphémère où le Black Panther Party était encore cohérent, organisé, avec un programme en dix points et un entraînement militaire. Ils étaient persécutés par les pigs [les flics, ndlr] qui n’hésitaient pas à briser leurs vitrines. Je m’avançais vers eux avec un accent bien français et je disais : “French televi­sion.” C’était un mot magique à l’époque » nous confiait-elle en 2014, lors de la ressortie en salles du film.

    #black_panther_party_for_self_defense #black_panthers #1968 #agnès_varda #huey_newton

  • Bordering under the corona virus pandemic

    In our recent book Bordering (Yuval-Davis, Wemyss & Cassidy, 2019), we discuss the paradoxical phenomenon that, under neoliberal globalisation, borders did not disappear but rather proliferated off-and in-shore, from consulates across the globe to everyday spaces like railways and places of work. We described the functioning of bordering as processes rather than static boundary lines that, like computer firewalls, are invisible to some, impermeable to many others. We showed the ways these have crucially contributed to multi-scalar – from the global to the local – inequalities and precarities, forcing more and more people to be precariously stuck in limbo grey borderzones with no possibility of building regular lives with civil, political and social rights.

    It is important to examine the ways the pandemic has affected these processes of everyday bordering, both locally and globally. Of course, it is far too early to know, or even predict, the longer-term transformations in bordering that the pandemic will bring. However, it is safe to say that, as after earlier major crises, such as 9/11 and the AIDS crises – to mention just two major transformatory crises in recent decades – the ‘new normal’ is not going to go back to how things were, in several major ways. Everyday bordering, from the lockdown of individuals in their homes to the lockdown of regional and national borders, is at the heart of the technologies of control used to try to contain the pandemic and it is thus hard to believe that free movement would be restored any time soon.

    Except that, as we’ve shown in our book, free movement has never been free for most people. Border controls have been operating like computers’ firewalls, invisible to some, blocking many others, with money and required skills for the neoliberal economy being the main facilitators. We can see these firewalls continuing to operate today as well – at different ends of the scale, the super-rich flying in private jets able to travel without being subject to the usual restrictions and seasonal workers from Eastern Europe being flown into the UK by the farming industry to ensure that fruit is being picked. Two weeks into the lockdown, the Home Office published its guidance for post-Brexit immigration rules aimed at preventing low paid workers – the key workers on which healthcare services are depending – from working in the UK.

    These are just some of the paradoxes of ‘lockdown’ and ‘social distancing’ policies. On the one hand, a neo-liberal governmentality that puts the onus of responsibility on the individuals, where people are required to isolate themselves at home and keep away from others, while others are forced to carry on working – not only because they fulfil essential medical, social and economic roles, but also because many of them would not get any money to live on if they stop working.

    This is just one of the intersectional growing inequalities impacts of everyday bordering. Given their disproportionate presence in frontline health and public services, the percentage of BAME people who have died under the pandemic is still unknown but feared to be to very high. Of course, this is not just due to the kind of jobs they do, but also their poor and crowded living conditions, as well as a distrust of governmental and scientific authorities which have not helped them in the past.

    In addition to unequal class and racialised effects, the lockdown bordering has also had a major gendered effect, such as a sharp rise in domestic violence, as can be expected when nuclear family members are locked down together.

    In our book we discussed the ways everyday bordering as a top down technology of control has been reinforced by and reinforces the growth of bottom up nativist extreme right movements, which have brought to power authoritarian rulers in many countries in the globe and arguably Brexit in the UK. Blaming and scapegoating the ‘Others’ have been a major multi-scalar reaction to the pandemic, from Trump calling the corona virus ‘the Chinese virus’, to social media blaming George Soros in the traditional antisemitic blood conspiracy theories, to street hate crimes, including health workers reporting abuse from strangers for leaving their homes.

    One of the positive ‘side effects’ of the lockdown has been the development and reinforcement of mutual aid groups in local communities. Neighbours have got to know each other, help elderly and vulnerable people with their shopping etc. However, the other side of the strengthening of local bonds has been the rejection of ‘others’. Local media report people crossing county borders’ violating lockdowns – Kent Online reported ‘Lockdown louts from London have been fined after once again invading the county’ and being found by ‘enforcement officers from the council who were patrolling the area’. This is aided by regional bordering policies, which in some countries, such as Italy, has meant the official closure of regional borders for non-essential traffic, while in the UK, Sussex police, for example, praised ‘the amazing community spirit across Sussex’, whilst noting that ‘Unfortunately, a small number of people from outside of the county deemed it appropriate to visit the area’.

    The aim of this blog post is not to oppose bordering policies in the age of the pandemic, but rather to argue that using it as almost the only counter-pandemic measure is dangerous, both at present and for the future.

    At present, we have seen that when voluntary lockdown policies are used, without mass testing and sufficient protective equipment for those who are not in isolation, they cost many lives as well as create psychological, social and economic hardships. In comparison, other states, including Germany and South Korea, have used mass testing and contact tracing to slow down the rate of infection.

    Moreover, these borderings, like the borderings we described in our book, are an intersection of political projects of governance and of belonging. Very few states, including Ireland and Portugal, have recognised all migrants to be full entitled members of society during the pandemic; only a few states have recognized the right of all members of societies for minimum income during the pandemic, and policies aimed at exclusion and deprivation of all those in national and global grey limbo zones endanger the lives of millions across the globe.

    Everyday bordering policies are evolving in which the surveillance of people is reaching sci-fi dimensions. Similar COVID-19 related technologies are being developed globally by authoritarian and liberal governments. While Israel has authorised counter-terrorism surveillance to track corona virus patients, compulsory colour-coded health apps determine whether individuals can travel in China, while Russia uses face recognition technologies to enforce self-isolation. In Hong Kong and Singapore, COVID 19 apps identify locations and contacts of individuals. European governments are copying these apps whilst also collecting telecom data and using drones to spot transgressors.

    Such developments combine with rumours and debates about national and global digital monitoring of vaccinations, adding force to Yuval Noah Harari’s speculations that the epidemic may normalise biometric surveillance with authorities becoming able to detect people’s emotions as well as their lifestyles and whereabouts. This would be the utmost paradox: a borderless world with the most tightly operated everyday bordering technology.


    https://acssmigration.wordpress.com/2020/04/20/bordering-under-the-corona-virus-pandemic-georgie-wemyss-and-nira-yuval-davis/amp/?__twitter_impression=true

    #frontières #coronavirus #covid-19 #bordering #frontiérisation #surveillance #frontières_mobiles #riches #pauvres #immobilité #hyper-mobilité #travailleurs_étrangers #confinement #responsabilité_individuelle #travail #inégalités #everyday_bordering #classes_sociales #inégalités_raciales #violence_domestique #altérité #solidarité #racisme #xénophobie #surveillance_biométrique #drones

    La conclusion autour d’un #paradoxe :

    This would be the utmost paradox: a borderless world with the most tightly operated everyday bordering technology.

    Pour @etraces :

    Everyday bordering policies are evolving in which the surveillance of people is reaching sci-fi dimensions. Similar COVID-19 related technologies are being developed globally by authoritarian and liberal governments. While Israel has authorised counter-terrorism surveillance to track corona virus patients, compulsory colour-coded health apps determine whether individuals can travel in China, while Russia uses face recognition technologies to enforce self-isolation. In Hong Kong and Singapore, COVID 19 apps identify locations and contacts of individuals. European governments are copying these apps whilst also collecting telecom data and using drones to spot transgressors.

    Pour @karine4 :

    Moreover, these borderings, like the borderings we described in our book, are an intersection of political projects of governance and of belonging. Very few states, including Ireland and Portugal, have recognised all migrants to be full entitled members of society during the pandemic; only a few states have recognized the right of all members of societies for minimum income during the pandemic, and policies aimed at exclusion and deprivation of all those in national and global grey limbo zones endanger the lives of millions across the globe.

    ping @isskein @mobileborders

  • Médicaments : la planification sanitaire que nous voulons - Libération
    https://www.liberation.fr/debats/2020/04/20/medicaments-la-planification-sanitaire-que-nous-voulons_1785700

    La solution n’est donc plus du ressort des industriels, elle relève de la responsabilité du gouvernement. L’Observatoire et de nombreux experts internationnaux ont depuis des semaines fournie des données factuelles, précises, documentées pour construire ces chaines de production en France et en Europe, notamment à travers la mise en œuvre de la transparence sur tous les aspects de la chaine de production et de développement du médicament. Le gouvernement français s’est même engagé en ce sens en mai 2019 devant l’Organisation Mondiale de la santé. Cette transparence est essentielle pour guider les politiques publiques en santé et pour permettre une meilleure réactivité dans une crise mondiale. Pour construire une réponse internationale et dépasser les altermoiements quant aux tensions sur les approvisionnements. Et pour faire face à cette crise sanitaire majeure, elle nous aurait grandement aidés.

    #médicament #covid_19 #planification_sanitaire #observatoire_de_la_transparence_dans_les_politiques_du_médicament
    #jérôme_martin #pauline_londeix #hugues_charbonneau

  • Achille Mbembe : « Le monde est entraîné dans un vaste processus de dilacération » - Page 1 | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/international/190420/achille-mbembe-le-monde-est-entraine-dans-un-vaste-processus-de-dilacerati

    Un monde où notre rapport à notre corps et à l’ensemble du vivant serait réparé. Les chances que cela advienne sont minimes. J’ai le sentiment que le brutalisme va s’intensifier sous la poussée du techno-libertarisme, que celui-ci soit de facture chinoise ou qu’il se cache sous les oripeaux de la démocratie libérale. Tout comme le 11-Septembre avait ouvert la voie à la généralisation de l’état d’exception, voire à sa normalisation, la lutte contre le Covid-19 et d’autres risques similaires sera utilisée comme prétexte pour déplacer davantage encore le politique sur le terrain de la sécurité. Mais cette fois-ci, il s’agira d’une sécurité de nature quasi biologique, avec l’apparition de nouvelles formes de ségrégation entre les « corps d’immunité » et les « corps viraux ». Le viralisme deviendra le nouveau théâtre de fractionnement des populations désormais tenues pour des espèces distinctes.

    #mbembe #viralisme #brutalisme #covid_19 #vivant

  • The Solution to the Coronavirus Recession Is a Global Green New Deal
    https://jacobinmag.com/2020/04/coronavirus-global-green-new-deal-south-postcolonial

    o understand the challenges facing the nations of the Global South as they grapple with COVID-19 and its fallout, we must understand the colonial and postcolonial strictures standing in their way.

    While the Global South achieved political independence with the end of colonialism, the West continued to exert control over its former colonies. Rather than directly running other nations, Western countries used what former Ghanaian president Kwame Nkrumah called “neocolonial domination” to get their way through political and economic means.

    The figure below lends credence to Nkrumah’s claims: the average North-South gap in per-capita income has grown, not shrunk, since the 1960 United Nations Declaration on the Granting of Independence to Colonial Countries and Peoples, which affirmed the right of all people to self-determination and proclaimed that colonialism should be brought to a speedy and unconditional end. Global inequality is now so high that the global Gini coefficient, which measures the level of inequality across the world, is about the same as South Africa’s — one of the most unequal societies on the planet.

    #global_green_new_deal #écologie #covid_19

  • VILLENEUVE (HAUT DE SEINE) : UN ACCIDENT GRAVE PROVOQUÉ PAR LA POLICE ?
    https://www.nantes-revoltee.com/villeneuve-haut-de-seine-un-accident-grave-provoque-par-la-police

    Un jeune homme a été gravement blessé à la jambe samedi 18 avril au soir, à Villeneuve-la-Garenne, en banlieue parisienne. Selon tous les témoignages sur place, les forces de l’ordre seraient responsable de l’accident. Alors qu’il avançait en moto, une voiture de police banalisée, à l’arrêt, aurait brutalement et volontairement ouvert sa portière sur la […] L’article VILLENEUVE (HAUT DE SEINE) : UN ACCIDENT GRAVE PROVOQUÉ PAR LA POLICE ? est apparu en premier sur Nantes Révoltée par Umbrella.

    https://nantes-revoltee.com/wp-content/uploads/2020/04/93618661_2584040388540932_2265455984325427200_n.mp4

  • Sept thèses féministes sur le Covid-19 et la reproduction sociale – ACTA
    https://acta.zone/sept-theses-feministes-sur-le-covid-19-et-la-reproduction-sociale

    Cette pandémie, et la réponse qu’y donne la classe dirigeante, illustre de manière claire et tragique l’idée qui est au cœur de la théorie de la reproduction sociale : la production de la vie se plie aux exigences du profit.

    La capacité du capitalisme à produire son propre flux vital – le profit – dépend de la « production » quotidienne de travailleurs. Autrement dit, elle dépend du processus de création de la vie qu’il ne contrôle ou ne domine pas entièrement ni directement. Dans le même temps, la logique de l’accumulation exige de maintenir au plus bas tant les salaires que les impôts qui soutiennent la production et la préservation de la vie. Il s’agit là de la contradiction majeure qui est au cœur du capitalisme : il dénigre et sous-évalue précisément celles et ceux qui produisent la vraie richesse sociale : les infirmier·e·s et les autres personnels de santé, les ouvrier·e·s agricoles, les ouvrier·e·s des usines alimentaires, les employé·e·s des supermarchés et les livreur·se·s, les collecteur·trice·s de déchets, les enseignants·e·, celles et ceux qui s’occupent des enfants ou des personnes âgées. Ce sont les travailleuses1 racialisées, féminisées, que le capitalisme humilie et stigmatise en leur imposant des salaires bas et des conditions de travail souvent dangereuses. Pourtant, la pandémie actuelle montre clairement que notre société ne peut tout simplement pas survivre sans elles. La société ne peut pas non plus survivre avec des sociétés pharmaceutiques qui se font concurrence pour les profits et qui exploitent notre droit à rester en vie. Et il est évident que la « main invisible du marché » ne pourra pas créer et gérer l’infrastructure sanitaire planétaire dont la pandémie actuelle montre bien que l’humanité a besoin.

    #reproduction_sociale #féminisme #marxisme #féminisme_marxiste #Bhattacharya #Bromberg #Dimitrakaki #Farris #Ferguson #HM #covid_19

  • Déchets à risques infectieux, protections refusées : éboueu.r.se.s en danger ! | Jeanne Guien
    https://blogs.mediapart.fr/jeanne-guien/blog/070420/dechets-risques-infectieux-protections-refusees-eboueurses-en-danger

    Alors que le volume des déchets à risque infectieux augmente, de même que le nombre de collègues malades, les éboueu.r.se.s du public comme du privé continuent à déplorer le manque de protections et de mesures de sécurité. Selon la ministre de la transition écologique, le Haut Conseil de la Santé Publique et le syndicat des industriels du déchet (FNADE), ces protections seraient superflues... Source : Relevé sur le Net...

  • Nouvelle forme de #confinement aux portes de l’Union européenne. Actes de la conférence de Madrid (2019)

    Depuis la mise en place de « l’#approche_hotspot », en 2015, par l’Union européenne (UE), Migreurop décrypte ses conséquences et dérives dans ses publications et à l’occasion de diverses rencontres internationales (Calais 2015, Rabat 2016). Le but de ce dispositif, qui n’a rien de nouveau, est en d’empêcher les arrivées et de criminaliser la migration, ce qui s’accompagne d’une montée de la #violence et d’atteintes aux droits des migrant·e·s dans le cadre d’une politique du tout sécuritaire. Cinq ans après, qu’en est-il en Europe et au-delà ?

    Pour faire le point, Migreurop a organisé le 8 juin 2019 à Madrid une #conférence sur les nouvelles formes de confinement aux portes de l’UE, qui a permis de mettre à jour les connaissances sur les situations de #détention dans divers pays de la zone géographique couverte par le réseau.

    Grâce à nos membres et invité.e.s, ont ainsi été abordées la situation dans les hotspots grecs et italiens – véritables « #oubliettes_modernes » et indignes –, ainsi que dans les « centres de séjour temporaires pour immigrés » (#CETI) dans les enclaves de #Ceuta et #Melilla, véritables lieux de #tri et d’#attente à l’entrée de l’Europe ; les pratiques de #non-accueil à #Malte et en #Espagne et également les politiques d’#externalisation, intrinsèquement liées à « l’approche hotspot », avec les cas marocain, égyptien et libyen. Finalement, dans les hotspots, ou lieux affiliés, les exilé.e.s sont cantonné.e.s dans des espaces qui ne sont pas destinés à accueillir, mais en réalité au service de la gestion des frontières fermées.

    http://www.migreurop.org/article2976.html

    –—

    En anglais : http://www.migreurop.org/article2977.html

    #hotspot #hotspots #Europe #EU #UE #migrations #asile #réfugiés #frontières #frontières_extérieures #Maroc #Italie #Grèce #Egypte #Libye #contrôles_frontaliers #fermeture_des_frontières

    ping @karine4 @_kg_

  • Sur le Covid-19 : Entretien avec le virologue Gianfranco Pancino réalisé par Giorgio Griziotti
    http://www.platenqmil.com/blog/2020/04/07/sur-le-covid-19--entretien-avec-le-virologue-gianfranco-pancino-realise-

    Je réponds aux diverses questions qui m’ont été adressées sur le SARS-CoV-2 et sur la pandémie de Covid-19. Je suis un spécialiste du VIH, qui est à l’origine du SIDA. VIH et SARS ont des stratégies de reproduction opposée. Quand il infecte un hôte, le VIH s’intègre à son génome et la réponse immunitaire est incapable de l’éliminer. La maladie est lente et, bien que le virus soit relativement peu contagieux, il a toute les chances de se propager à d’autres hôtes et d’assurer ainsi sa propre pérennité. Le SRAS-Cov- 2 provoque une infection aigüe : ou il tue l’hôte en quelques jours ou il est éliminé par la réponse immunitaire. Le virus est cependant très contagieux et passe rapidement à de nouveaux hôtes avant d’avoir été éliminé. Un avantage cependant : en l’état actuel des choses, faire un vaccin contre un agent d’infection aigüe peut s’avérer moins difficile que contre un virus lent. Si l’on considère que la réponse immunitaire est capable d’éliminer le virus chez les patients qui guérissent, il devrait être possible d’induire une réponse efficace avec un vaccin. La grande majorité des vaccins antiviraux efficaces existants sont contre des maladies aigües, poliomyélite, rougeole, oreillons, etc.

    #sida #covid_19 #épidémiologie #grippe

  • https://www.lemonde.fr/sciences/article/2020/04/04/pandemies-nous-offrons-a-des-agents-infectieux-de-nouvelles-chaines-de-trans

    Philippe Grandcolas, spécialiste de l’évolution des faunes et du comportement des insectes dictyoptères, est directeur de recherche au CNRS et directeur de laboratoire au Muséum national d’histoire naturelle. Selon lui, la crise sanitaire due au nouveau coronavirus est le moment ou jamais d’aborder la question de notre mauvais rapport à notre environnement naturel.
    Quelle est, selon vous, la corrélation entre le déclin de la biodiversité et l’émergence de maladies comme le Covid-19 ?

    Les gens pensent que les virus ont toujours existé, que les épidémies n’ont rien à voir avec l’état de la biodiversité ou le changement climatique. Pourtant, depuis quelques décennies, elles augmentent. Elles n’ont pas l’impact énorme du Covid-19, mais leur fréquence s’accélère. La majorité sont des zoonoses : des maladies produites par la transmission d’un agent pathogène entre animaux et humains. Les pionniers des travaux sur les parasites les étudient depuis le début du XXe siècle. Mais la prise de conscience de leur lien avec l’écologie au sens scientifique du terme date d’il y a quarante à cinquante ans.

    Aujourd’hui, nous savons qu’il ne s’agit pas que d’un problème médical. L’émergence de ces maladies infectieuses correspond à notre emprise grandissante sur les milieux naturels. On déforeste, on met en contact des animaux sauvages chassés de leur habitat naturel avec des élevages domestiques dans des écosystèmes déséquilibrés, proches de zones périurbaines. On offre ainsi à des agents infectieux des nouvelles chaînes de transmission et de recompositions possibles.
    Article réservé à nos abonnés Lire aussi Coronavirus : la dégradation de la biodiversité en question

    On peut citer le SRAS, ou syndrome respiratoire aigu sévère, dû à un coronavirus issu de la combinaison de virus d’une chauve-souris et d’un autre petit mammifère carnivore, relativement vite jugulé au début des années 2000. L’épidémie du sida, souvent caricaturée de manière malsaine, présente une trajectoire analogue : une contamination de primates, puis une transmission à des centaines de millions de personnes. Ebola fait un peu moins peur parce qu’on pense que son rayon d’action est limité à quelques zones endémiques. En réalité, sa virulence est si terrible que cette affection se propage moins facilement car la population meurt sur place. Là aussi, le point de départ est une chauve-souris.
    Ces jours-ci, certains seraient sans doute tentés d’éradiquer chauves-souris et pangolins, soupçonnés d’avoir servi de réservoir au coronavirus…

    Malheureusement, la période dramatique que nous traversons pourrait exacerber le manichéisme humain, pousser certains à vouloir se débarrasser de toute la biodiversité. En réalité, c’est pire : on ignore simplement que l’origine de l’épidémie de Covid-19 est liée aux bouleversements que nous imposons à la biodiversité. Le silence sur ce point est assourdissant.

    « Nous ne pouvons pas nettoyer au Kärcher tous les micro-organismes qui nous entourent, on en a absolument besoin ! »

    Je n’ai pas de complexe à aborder aujourd’hui la question de notre mauvais rapport avec la nature, même si les gens sont confinés, submergés par des controverses sur la gestion des masques, des tests, des médicaments… Demain, ils le seront par les tourmentes économiques. Quand est-ce le moment ? Quand nous serons passés à autre chose et aurons oublié ? On peut craindre alors que nous n’apprenions rien avant la survenue de nouvelles crises. Et nous ne pouvons pas nettoyer au Kärcher tous les micro-organismes qui nous entourent, on en a absolument besoin !
    Pourquoi est-ce si difficile de communiquer sur la perte du vivant ?

    La biodiversité est plus compliquée à comprendre que l’évolution du climat qui se mesure en concentration de gaz à effet de serre et produit des événements météorologiques extrêmes. Ainsi l’émergence de nouvelles maladies ne se résume pas à des statistiques de rencontres entre des populations humaines en santé précaire et des milieux tropicaux riches en agents infectieux. Il s’agit surtout d’un problème de simplification des écosystèmes, de morcellement des habitats naturels où la diversité baisse. La capacité des agents infectieux à se transmettre de proche en proche en est renforcée, leur prévalence augmente, leurs ennemis peuvent disparaître.

    Même lorsqu’on parvient à s’intéresser à d’autres qu’à l’homme, aux grands vertébrés, lions, girafes, pandas, pangolins, on est loin de percevoir la complexité des équilibres instables de la nature. Notre anthropocentrisme et nos simplismes nous dictent une vision naïve des animaux et des plantes que nous considérons comme utiles ou nuisibles, toujours en fonction de nos intérêts extrêmement immédiats. A cela s’ajoutent nos résistances culturelles considérables.

    Nous pensons toujours avec une certaine vision Nord-Sud, voire avec xénophobie. Cela nous permet de critiquer la mauvaise gestion des marchés en Chine par exemple, alors que nous avons les mêmes problèmes. Ainsi, en France, nous tuons des centaines de milliers de renards par an. Or ce sont des prédateurs de rongeurs porteurs d’acariens qui peuvent transmettre la maladie de Lyme par leurs piqûres.

    Il n’y a pas d’ange ni de démon dans la nature, les espèces peuvent être les deux à la fois. La chauve-souris n’est pas qu’un réservoir de virus, elle est aussi un prédateur d’insectes en même temps qu’une pollinisatrice de certaines plantes. Il en existe d’ailleurs des centaines d’espèces que nous connaissons mal, nous en découvrons encore. C’est une des raisons pour lesquelles nous avons du mal à identifier les combinaisons qui ont fait émerger le coronavirus. Faute de recherches préalables, les scientifiques partent de loin !
    Comment toucher le public avec les savoirs en écologie ?

    D’abord, je ne voudrais pas avoir l’air de prêcher pour ma paroisse, mais l’étude des écosystèmes est le parent pauvre de la science et de la biologie. Même entre confrères, cela semble toujours saugrenu d’aller étudier des petites bêtes ou des plantes exotiques… Alors que l’acquisition de connaissances serait cruciale, en particulier pour la santé.

    Au-delà d’une fraction d’interlocuteurs avertis, je me suis aperçu que les gens qui n’ont pas d’empathie à l’égard de la biodiversité peuvent être fascinés par ce qui les effraie, les dégoûte. En leur parlant du ver plat, des blattes, des punaises de lit, on peut les amener à échanger sur la biodiversité. L’émotion fonctionne aussi : les koalas ont fait beaucoup pour l’intérêt du public vis-à-vis des incendies en Australie, un problème monstrueux qui dépasse de très loin le sort des paresseux australiens.

    Nous avons du mal à faire comprendre que l’écologie appliquée peut apporter des solutions. Arrêter la déforestation, substituer d’autres consommations à la viande de brousse, favoriser les circuits alimentaires courts… L’Amazonie qui brûle, c’est un drame pour les Amérindiens, pour les Brésiliens, pour le monde… Mais comment donner des leçons à ce pays alors que son soja qui nourrit notre bétail est largement lié à la déforestation ?

    Il y a des résistances politiques et économiques à l’idée qu’il faudrait complètement réorganiser l’agriculture. Les élevages aussi : mal conduits, ils permettent aux agents infectieux de proliférer, comme on l’a vu avec la grippe aviaire venue de Chine. Dans les installations à l’européenne, la promiscuité entre un grand nombre d’animaux les rend vulnérables à des maladies qui sont traitées de façon presque permanente avec des antibiotiques. On a montré que même les rejets diffus de leurs déjections dans les milieux naturels par épandage contribuent à des phénomènes d’antibiorésistance.
    Que répondre aux tenants du droit à l’innovation afin de nourrir une population grandissante, quitte à générer des crises comme celle de la vache folle ?

    Prétendre que nous sommes coincés parce que nous sommes de plus en plus nombreux est un piège. Gagner en productivité ne veut pas dire développer de mauvaises pratiques. Les insecticides néonicotinoïdes, par exemple, constituent une innovation industrielle et commerciale, mais ils ne sont pas performants : moins de 20 % du produit est utile, le reste part dans l’environnement et tue tout ce qui vit alentour.

    #écologie #covid_19

  • The Rise and Fall of Biopolitics: A Response to Bruno Latour |
    Joshua Clover | Critical Inquiry
    https://critinq.wordpress.com/2020/03/29/the-rise-and-fall-of-biopolitics-a-response-to-bruno-latour

    We must take this fact with the utmost seriousness: that Foucault’s new regime of power appears in the late eighteenth century, which is to say, alongside the steam engine and the industrial revolution, which is also to say, alongside the liftoff of anthropogenic climate change. We need to stop fucking around with theory and say, without hesitation, that capitalism, with its industrial body and crown of finance, is sovereign; that carbon emissions are the sovereign breathing; that make work and let buy must be annihilated; that there is no survival while the sovereign lives

    #joshua_clover #latour #écologie #climat #covid_19

    • Ecological despoliation is a consequence not of humans, as the name “Anthropocene” and Latour’s essay suggest, but of industrial production and its handmaidens, and only forces which can bring that to heel allow us to prepare for climate change. Capital, with is inescapable drive to reproduce itself, is not some actor in a network, equivalent to other actors, but an actual cause. The compulsion to produce, and to produce at a lower cost than competitors, in turn compels the burning of cheap and dirty fuels to drive the factories, to move the container ships, even to draw forth from the ground the material components of “green energy” sources. The Gilets Jaunes did not riot because they object to ecological policies but because the economy dictates that they find jobs in places they cannot afford to live, and to which they must therefore commute. As long as the compulsions of production for profit and of laboring to live persist, climate survival will be beyond the reach of any state.

      #capitalocène

  • La pollution liée aux épandages grandit, aggravant l’épidémie de Covid-19
    https://reporterre.net/Les-episodes-de-pollution-lies-aux-epandages-se-succedent-les-appels-a-r

    Le même jour, la directrice de recherche à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) et responsable de l’équipe épidémiologie des maladies allergiques et respiratoires (Épar) Isabella Annesi-Maesano indiquait à Reporterre que les premiers foyers de l’épidémie de Covid-19 correspondaient à des zones particulièrement polluées de Chine, d’Iran et d’Italie. « La pollution atmosphérique est irritante et abîme les muqueuses des voies aériennes. En réaction, ces dernières décompensent, deviennent plus perméables et les agents pathogènes les pénètrent plus facilement. C’est valable pour le SARS-CoV-2, mais pas seulement : quand l’environnement est très pollué, les gens attrapent plus facilement un rhume ou commencent une pollinose, a-t-elle expliqué au quotidien de l’écologie. Par ailleurs, les particules fines franchissent la barrière des alvéoles pulmonaires, rejoignent la circulation sanguine et s’attaquent à tous les organes, provoquant une inflammation systémique [et] de de nombreux problèmes respiratoires mais aussi cardiovasculaires, neurologiques, et métaboliques : [AVC|Accident vasculaire cérébral], diabète, obésité... (…) Une fois que les gens sont malades, la pollution aggrave encore leur pathologie et les rend vulnérables aux infections comme le SARS-CoV-2. Enfin, nombre de ces pathologies environnementales sont traitées avec des médicaments de type anti-inflammatoires et cortisone, qui peuvent aggraver l’infection Covid-19. »

    #pollution #covid19 #écologie #épandage #santé environnementale

  • 3 States Pass Anti-Pipeline Protest Bills in Two Weeks - EcoWatch
    https://www.ecowatch.com/anti-pipeline-protest-bills-2645583954.html

    “While we are all paying attention to COVID-19 and the congressional stimulus packages, state legislatures are quietly passing fossil-fuel-backed anti-protest laws,” Greenpeace USA researcher Connor Gibson, who alerted HuffPost to the laws’ passage, told the news site. “These laws do nothing new to protect communities. Instead they seek to crack down on the sort of nonviolent civil disobedience that has shaped much of our nation’s greatest political and social victories.”

    The push to criminalize anti-fossil fuel protests predates the coronavirus pandemic, however, and is part of a broader conservative movement to pass legislation that makes civil disobedience more difficult, as Greenpeace pointed out last year.

    #économie_fossile #pipeline #lois_scélérates #écologie #térritoire

  • Je dois avouer que je suis un peu surpris par l’indécence crasse des éditorialistes venant défendre la légitimité de la théorie du grand remplacement au lendemain du massacre de Christchurch. Non pas le fait qu’il y ait des islamophobes en roue libre dans nos médias (ça, dirais-je, on a l’habitude), mais le fait qu’au lendemain d’un massacre aussi horrible, ils viennent se lâcher aussi ouvertement dans leurs émissions et sur leurs flux Twitter, sans même faire semblant d’attendre ne serait-ce qu’une petite période symbolique de respect pour les victimes. Le fait qu’il ne semble y avoir aucune vague d’indignation vertueuse de l’intérieur du système après un tel niveau de dégueulasserie fait partie, également, de l’aspect insupportable de ces interventions (on se souvient, à l’inverse, des interminables commentaires indignés quand tout le monde n’était pas au garde-à-vous après le massacre de Charlie Hebdo) – l’idée qu’on vienne défendre ouvertement la théorie du « Grand remplacement » au lendemain même d’un massacre que l’assassin justifie lui-même par la théorie du « Grand remplacement », ça n’a pas l’air de provoquer une large indignation médiatique.

    Pour le coup, je suis sidéré par cette attitude aussi ouvertement et immédiatement dégueulasse et irrespectueuse.

    Je vais te dire : j’y vois un marqueur de suprématisme blanc, cette façon de cracher à la gueule des « autres » en affichant sciemment son mépris raciste. Une signe des temps typiquement MAGA. Je veux dire que l’affichage du mépris raciste n’est pas un élément secondaire de leur comportement raciste, mais c’est l’élément central de leur communication. Il ne s’agit pas simplement de dire une saloperie raciste (ce qui se fait déjà très bien depuis longtemps dans notre culture), il s’agit désormais de le faire ostensiblement, avec la « fierté blanche » d’un facho bas du front.

    Dans le racisme ambiant usuel, on passe à la télé 7 jour sur 7 pour balancer les phrases codées du genre : « non mais on a bien le droit de critiquer l’islam ». Dans le suprématisme blanc en voie de banalisation, on passe spécifiquement à la télévision au lendemain du massacre d’une cinquantaine de fidèles dans une mosquée pour commenter l’évènement sous l’angle « ça ne doit pas nous interdire de critiquer l’islam et le grand remplacisme ».

  • Le grand remplacement. Le mythe de l’invasion arabe-musulmane
    http://contre-attaques.org/ressources/article/le-grand

    L’Union syndicale Solidaires publie une série de fiches pour lutter contre l’extrême droite. Deux d’entre d’elles sont consacrée au « grand remplacement », ce mythe créé par l’écrivain Renaud Camus. Bien qu’écrites avant la crise migratoire actuelle, elles demeurent très utiles. Extrait Le fantasme du « Grand Remplacement » se fait vite démonter quand on regarde les chiffres de plus près. En 2012, l’insee dans son rapport Immigrés et descendants d’immigrés en France, pointe le fait que la France compte 5,3 (...)

    #Ressources

    / #Liens_utiles, #Racisme, #carousel

    « http://www.solidaires.org/article51447.html »

  • Contre les théories du « grand remplacement » : rompre avec la rationalité eurocentrique | João Gabriell
    https://joaogabriell.com/2019/03/24/contre-les-theories-du-grand-remplacement-%EF%BB%BF-rompre-avec-la-rat

    Contre les théories du « grand remplacement », plutôt qu’un amoncellement de preuves factuelles contradictoires, il faut rompre avec la rationalité eurocentrique qui les fondent, à la fois en imposant un autre type de débats que ceux qui ont cours, et en renforçant nos luttes politiques contre l’impérialisme occidental. Source : Le blog de João

    • Le « grand remplacement », généalogie d’un complotisme caméléon

      Trouvant ses racines dans la chrétienté médiévale, qui considère juifs et musulmans comme une menace, la théorie d’une « submersion » de la France par un prétendu « envahisseur étranger » convoque et adapte toutes les idéologies présentes et passées – racialistes, antisémites et nationalistes – aptes à servir son propos.

      La pensée du « grand remplacement », propagée principalement par l’écrivain #Renaud_Camus, figure des milieux identitaires, et le candidat d’extrême droite à l’élection présidentielle #Eric_Zemmour, ne repose pas simplement sur un délire démographique. Elle s’appuie sur tout un système de représentations, où s’entremêlent des sources clairement identifiables et un imaginaire plus diffus, constitué au fil des siècles et constamment revisité.

      Le « grand remplacement » ne laisse pas toujours deviner son âge, tant il adopte des formules modernes ou des exemples contemporains. C’est par exemple le cas chez Renaud Camus. Ainsi écrit-il dans Le Grand Remplacement (La Nouvelle Librairie, 2021) : « L’expression de “grand remplacement” désigne, certes, essentiellement, le remplacement d’un peuple, le peuple français indigène, par un ou plusieurs autres ; celui de sa culture par la déculturation multiculturaliste ; celui de sa civilisation si brillante et admirée par la décivilisation pluriethnique (le village global), elle-même en rivalité âpre avec l’intégrisme musulman, la conquête et la conversion islamique. »

      [...] Aujourd’hui, les musulmans sont vus comme les acteurs d’une conspiration mondiale menée « par les princes et par les masses, par les multimilliardaires du pétrole et par les “jeunes” sans emploi », croit savoir Camus. (...)

      Après la seconde guerre mondiale, l’extrême droite est contrainte à un renouvellement idéologique. La fin des colonies et la rapide croissance économique se traduisent par la montée d’une immigration venue du Sud vers l’Europe. Et alors, la peur de la submersion démographique qui était jusque-là davantage du domaine de la fiction, commence à se diffuser.
      L’idée de remplacement de la population est exprimée par René Binet, un ancien SS français, qui écrit dans son livre Théorie du racisme (1950) que« la “Révolution” n’a, jusqu’ici, été que l’accession de races inférieures au pouvoir, en remplacement de races supérieures dégénérées ». Camus ne s’inspire pas de ce livre, mais il s’inscrit néanmoins dans ce courant de pensée. Il rend en effet un hommage appuyé à celui qui travailla le plus à développer ses idées, l’essayiste Dominique Venner. Après son suicide en 2013, Camus le décrit comme un « grand intellectuel ». Pour Stéphane François, professeur de science politique à l’université de Mons, en Belgique, et historien des idées, « Venner joue un rôle central, car il se situe à l’avant-garde intellectuelle, il tente de sortir d’un nationalisme étroit par l’adoption d’un pan-nationalisme européen. Il est notamment l’auteur d’Histoire et tradition des Européens. 30 000 ans d’identité [#éditions_du_Rocher, 2002], dans lequel il affirme qu’existe une continuité culturelle en Europe, de la préhistoire à aujourd’hui… On trouve en outre chez lui l’idée que l’immigration est une invasion, que les nouveaux arrivants venus du Sud ne peuvent pas s’intégrer, à cause de leur violence ».

      (...) L’immigration est une « contre-colonisation ». Un large usage est donc fait d’un auteur anticolonialiste tel le psychiatre martiniquais Frantz Fanon. On le transforme en ce qu’il n’est pas : une espèce d’apôtre du « chacun chez soi » identitaire.

      https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/01/28/le-grand-remplacement-genealogie-d-un-complotisme-cameleon_6111330_3232.html

      https://justpaste.it/28s9i

      source démocratique et CAC 40, #Alain_Finkielkraut pas cité #extrême_droite #histoire #chrétienté_médiévale #1492 #Joseph_de_Maistre #Ernest_Renan #Maurice_Barrès #Édouard_Drumont #Dominique_Venner #antisémitisme #islamophobie #racisme #complotisme #immigration #différentialisme #Enoch_Powell #Alain_de_Benoist #Nouvelle_droite

  • Le grand remplacement, un virus français (1/5) : à l’origine du mythe
    https://www.franceculture.fr/emissions/mecaniques-du-complotisme-saison-2-les-instructions-secretes-et-le-faux-complot-des-jesuites/le-grand-remplacement-un-virus-francais-episode-1-a-lorigine-du-mythe

    Le mythe d’une invasion migratoire n’est pas un thème nouveau. A intervalles réguliers, il traverse la France depuis près d’un siècle. Belle époque, années folles, grande dépression, décolonisation : chaque décennie a connu ses prophètes de la submersion étrangère qui lancent leurs carrières littéraires et politiques sur le dos de
    l’immigration. Dès les années 1910, le mythe prend forme.

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    Le grand remplacement, un virus français (2/5) : le Front National
    https://www.franceculture.fr/emissions/mecaniques-du-complotisme-saison-2-les-instructions-secretes-et-le-faux-complot-des-jesuites/le-grand-remplacement-un-virus-francais-25-le-front-national

    Après 1945, il faut reconstruire le pays. Un million de travailleurs venus des colonies arrivent en métropole. Mais la guerre d’Algérie et la fin des Trente glorieuses font surgir des tensions économiques et communautaires. Bientôt, des forces politiques extrêmes prospèreront sur ces fractures. Reprenant le flambeau de la peur migratoire, le Front National s’installe dans le paysage politique français.

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    Le grand remplacement, un virus français (3/5) : Renaud Camus
    https://www.franceculture.fr/emissions/mecaniques-du-complotisme-saison-2-les-instructions-secretes-et-le-faux-complot-des-jesuites/le-grand-remplacement-un-virus-francais-35-renaud-camus

    Au début des années 2000, un écrivain français jusque-là principalement connu pour sa contribution à la littérature gay des années 70 s’invite dans les débats sur l’immigration, dont il est convaincu qu’elle amènera la disparition des Français. Il résume sa pensée en deux mots : le “grand remplacement”. D’une formule, Renaud Camus parvient à cristalliser les angoisses de l’époque.

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    Le grand remplacement, un virus français (4/5) : la décennie Zemmour
    https://www.franceculture.fr/emissions/mecaniques-du-complotisme-saison-2-les-instructions-secretes-et-le-faux-complot-des-jesuites/le-grand-remplacement-un-virus-francais-45-la-decennie-zemmour

    Pour populariser son concept du grand remplacement, Renaud Camus peut s’appuyer sur un homme, Éric Zemmour, et sur un contexte. En 10 ans, le polémiste médiatique devient une référence intellectuelle dans une France qui se crispe sous le coup de la crise économique, des attentats islamistes et de la vague des réfugiés syriens. En moins de 10 ans, le grand replacement est sur toutes les lèvres.

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    Le grand remplacement, un virus français (5/5) : Trump, Camus, les mots tuent
    https://www.franceculture.fr/emissions/mecaniques-du-complotisme-saison-2-les-instructions-secretes-et-le-faux-complot-des-jesuites/le-grand-remplacement-un-virus-francais-55-trump-camus-les-mots-tuent

    La France n’est pas le seul pays travaillé par l’angoisse migratoire. Par internet et Amazon, les mots de Renaud Camus traversent les frontières. Dans une extrême droite américaine traumatisée par la présidence Obama et désinhibée par les discours de Trump, le grand remplacement résonne. Inspirés par les appels à résister au “génocide par substitution”, certains vont prendre les armes. Les mots tuent.

    #extrême_droite #fascisme #xénophobie #racisme #exclusion #discrimination #proto-fascisme #néonazis #grand_remplacement