Monolecte đŸ˜·đŸ€Ź

Fauteuse de merde 🐘 @Monolecte@framapiaf.org

  • IsraĂ«l-Palestine : « C’est la libertĂ© d’expression qu’on veut censurer » | Mediapart
    â–șhttps://www.mediapart.fr/journal/france/250424/israel-palestine-c-est-la-liberte-d-expression-qu-veut-censurer

    Des militant·es, des chercheurs et chercheuses, des Ă©tudiant·es, des syndicalistes, ont Ă©tĂ© sanctionné·es, entendu·es, censuré·es. Certain·es sont jugé·es ou convoqué·es pour avoir fait l’« apologie du terrorisme ». Mais ce ne sont pas des terroristes ni des apologistes de crimes. Ils et elles dĂ©fendent des opinions politiques. Elles peuvent ne pas plaire. Faut-il pour autant bĂąillonner leur libertĂ© d’expression ? Si elles et eux sont visé·es aujourd’hui, ne pourrions-nous pas tous et toutes l’ĂȘtre demain ?

  • Comment l’IGN s’engage dans l’open source pour l’information gĂ©ographique
    ▻https://goodtech.info/comment-lign-sengage-dans-lopen-source-pour-linformation-geographique


    #carto

    L’IGN dĂ©veloppe et met Ă  disposition de la communautĂ© plusieurs outils et composants open source pour la diffusion, l’hĂ©bergement et l’utilisation de donnĂ©es gĂ©ographiques.

    Parmi les projets phares prĂ©sentĂ©s :

    GĂ©oplateforme : Une infrastructure de l’information gĂ©ographique nationale qui s’appuie sur des composants open source pour la diffusion et l’enrichissement de donnĂ©es.
    SDK EntrepĂŽt GeoPlatform : Un outil pour faciliter le dĂ©pĂŽt et la gestion de donnĂ©es gĂ©ographiques sur la GĂ©oplateforme.
    Ma Carte : Un module cartographique en ligne open source permettant de crĂ©er et de partager des cartes interactives.
    iTowns : Une boĂźte Ă  outils pour construire un Ă©quivalent libre de Google Earth.

  • Alternatiba : des dĂ©saccords stratĂ©giques mĂšnent Ă  la scission
    ▻https://reporterre.net/Alternatiba-des-desaccords-strategiques-menent-a-la-scission
    ▻https://reporterre.net/local/cache-gd2/da/fdd04e6f0fa0a5e5c7e99b587b8489.webp?1713785988

    C’est officiellement un divorce Ă  l’amiable. Une scission politique qui tĂ©moigne de l’évolution du mouvement climat. Le 25 avril, Alternatiba Paris devient Action Justice Climat. Avec un acronyme, AJC, Ă  prononcer « Agissez ! ». Un nouveau nom pour de nouvelles orientations axĂ©es autour de trois piliers : l’écologie populaire, les alliances avec les syndicats et autres organisations et la lutte contre l’extrĂȘme droite.

    « Cela fait plusieurs annĂ©es que nous avions des dissensus au sein d’Alternatiba et nous n’avions pas trouvĂ© de place pour les exprimer. Cela s’est accĂ©lĂ©rĂ© avec la rĂ©forme des retraites, Alternatiba Paris s’est tout de suite engagĂ© sur le sujet. On n’investissait plus les mĂȘmes espaces et nous n’avions plus les mĂȘmes stratĂ©gies », explique LĂ©a Geindreau, 29 ans, porte-parole du groupe parisien.

    Le rĂ©seau Alternatiba, lancĂ© en 2013, revendique aujourd’hui 113 groupes locaux, coordonnĂ©s par une Ă©quipe nationale. Chaque entitĂ© locale possĂšde une certaine autonomie dans le choix de ses actions. Mais certains sujets ont crĂ©Ă© des tensions, notamment sur les enjeux de gouvernance. « Ă‡a a Ă©tĂ© l’un des points sur lesquels on n’a pas pu dĂ©battre, dit LĂ©a Geindreau. Quand la gouvernance n’évolue pas alors qu’on est beaucoup plus nombreux qu’avant, tout le monde n’arrive pas Ă  trouver sa place. »

  • Un physicien pense avoir prouvĂ© que nous vivons dans une simulation | korii.
    ▻https://korii.slate.fr/et-caetera/scientifique-pense-preuve-nous-vivons-simulation-monde-deuxieme-loi-prin

    MĂȘme si cette idĂ©e existait bien avant qu’elles ne s’en emparent, on ne peut s’empĂȘcher de songer Ă  la saga Matrix des sƓurs Wachowski lorsque quiconque s’avise, aprĂšs cinq cocktails ou des mois de recherche scientifique, d’affirmer que nous vivons toutes et tous dans une gigantesque simulation.

    D’ailleurs, le trĂšs sĂ©rieux Melvin Vopson, physicien Ă  l’universitĂ© de Portsmouth (sud de l’Angleterre), qui Ă©tait apparemment sobre lorsqu’il a dĂ©cidĂ© de consacrer un livre au sujet, a choisi de le titrer Reality Reloaded, en rĂ©fĂ©rence au deuxiĂšme volet de la saga incarnĂ©e entre autres par Keanu Reeves, Carrie-Anne Moss et Lambert Wilson (vous auriez peut-ĂȘtre prĂ©fĂ©rĂ© oublier cette derniĂšre information).

    C’est d’ailleurs, en partie, le sujet du dernier livre d’Emily St John Mandel, la Mer de la tranquillitĂ©.

    • Oui oui.
      C’est juste que, par un fait exprĂšs, en quelques mois j’ai eu la malchance de croiser dans ma vie sociale la route des quelques farfelus qui, se piquant de science, te saoulent d’un discours hallucinĂ© (si en plus tu as le malheur de leur dire que tu bosses dans la science alors lĂ  c’est le pompon !).

      Du coup je suis assez vite crispé par ce genre de discours.

    • La thermodynamique est une sorte de « messianisme » puisque elle est « rĂ©gie par des principes et non par des lois et que ces trois (ou cinq) piliers n’ont jamais Ă©tĂ© dĂ©montrĂ©s » ...
      (C’est ce que j’en ai dĂ©duit Ă  la lecture de l’article suivant en lien sur la page. Merci de m’avoir encore aidĂ© Ă  faire exploiter mon temps de cerveau disponible) :-))

  • The TESCREAL bundle: Eugenics and the promise of utopia through artificial general intelligence | First Monday
    ▻https://firstmonday.org/ojs/index.php/fm/article/view/13636

    The stated goal of many organizations in the field of artificial intelligence (AI) is to develop artificial general intelligence (AGI), an imagined system with more intelligence than anything we have ever seen. Without seriously questioning whether such a system can and should be built, researchers are working to create “safe AGI” that is “beneficial for all of humanity.” We argue that, unlike systems with specific applications which can be evaluated following standard engineering principles, undefined systems like “AGI” cannot be appropriately tested for safety. Why, then, is building AGI often framed as an unquestioned goal in the field of AI? In this paper, we argue that the normative framework that motivates much of this goal is rooted in the Anglo-American eugenics tradition of the twentieth century. As a result, many of the very same discriminatory attitudes that animated eugenicists in the past (e.g., racism, xenophobia, classism, ableism, and sexism) remain widespread within the movement to build AGI, resulting in systems that harm marginalized groups and centralize power, while using the language of “safety” and “benefiting humanity” to evade accountability. We conclude by urging researchers to work on defined tasks for which we can develop safety protocols, rather than attempting to build a presumably all-knowing system such as AGI.

  • Apologie du terrorisme : derriĂšre la multiplication des procĂ©dures, une loi Cazeneuve de 2014
    ▻https://www.huffingtonpost.fr/politique/video/apologie-du-terrorisme-derriere-la-multiplication-des-procedures-une-

    Rima Hassan, Mathilde Panot, la CGT et des anonymes
 Les procédures pour apologie du terrorisme se multiplient depuis le début de la guerre entre le Hamas et Israël.

    Elections europĂ©ennes 2024 : le socialiste RaphaĂ«l Glucksmann propose un « fonds de dĂ©fense de 100 milliards » d’euros
    ▻https://www.francetvinfo.fr/elections/europeennes/elections-europeennes-2024-le-socialiste-raphael-glucksmann-propose-un-

    La tĂȘte de liste PS-Place publique a par ailleurs promis mercredi « un nouveau contrat » liant les industries d’armement françaises et europĂ©ennes Ă  l’UE.

    Mise en parallĂšle pour rappeler la guignolade du « Mon ennemi, c’est la finance ». Le gars (Hollande, PS) dont le gouvernement (Valls) a pondu la loi dĂ©gueulasse sur l’apologie du terrorisme adoube le gars qu’on te prĂ©sente comme le nouveau Macron, jeune, douĂ©, et vraiment bien sous tous rapports. Ils sont en train de nous faire la mĂȘme chose. Le PS va s’exclamer au soir du premier tour « Vive la Palestine Libre », et dĂšs le lendemain, va t’expliquer que cĂ©compliquĂ©-apologieduterrorisme-expliquĂ©cĂ©justifiĂ©.

  • Prix de l’électricitĂ© : la France est l’un des pays les plus chers du monde
    ▻https://rmc.bfmtv.com/conso/maison/electricite-et-gaz/prix-de-l-electricite-la-france-est-l-un-des-pays-les-plus-chers-du-monde

    La France figure à la 4e place parmi les grands pays qui payent le plus cher leur électricité.

    Les Français sont parmi ceux qui payent le plus cher leur Ă©lectricitĂ© sur la planĂšte. La France est le 4e grand pays le plus cher au monde pour les prix de l’électricitĂ© selon une Ă©tude rĂ©alisĂ©e par Verivox dans 147 pays avec les donnĂ©es de GlobalPetrolPrices. Avec 28,3 centimes le kwh pour les mĂ©nages français au premier trimestre 2024, c’est un peu moins qu’au Royaume-Uni et qu’en Allemagne, et nettement moins qu’en Italie, grand pays le plus cher de la planĂšte Ă  41 centimes le kwh.

    Il ne vous aura pas Ă©chappĂ© que les pays les plus chers sont les pays europĂ©ens. L’électricitĂ© est nettement moins chĂšre au Japon ou aux Etats-Unis, moins de 20 centimes le kwh, sans parler de la Chine Ă©videmment (7 centimes). Parce que c’est en Europe que l’impact de la crise Ă©nergĂ©tique a Ă©tĂ© le plus fort.

    Le grand succĂšs, donc, de la libĂ©ralisation de l’électricitĂ© (#AREN), ainsi que de l’énergie nuclĂ©aire (#EPR #EDF).

  • Édouard Durand : « Ces mĂšres ont fait leur devoir : protĂ©ger leurs enfants. Mais c’était un piĂšge »
    â–șhttps://lesjours.fr/obsessions/inceste-meres-cavale/ep6-entretien-edouard-durand


    Donc le gus explique qu’il y a un gros problĂšme de protection des femmes et des enfants et le gouvernement de la grande cause nationale prĂ©fĂšre le virer parce qu’il parle trop.
    Ces gens sont nos ennemis. Pas nos adversaires. Nos ennemis.

    J’ai eu connaissance de la situation de ces mĂšres longtemps avant qu’on m’appelle pour piloter la Ciivise. En 2004, j’ai pris mes fonctions de juge des enfants et prĂȘtĂ© une attention particuliĂšre Ă  ce que j’appelle la « violence dans la maison ». TrĂšs vite, j’ai Ă©tĂ© confrontĂ© au pseudo-concept de « syndrome d’aliĂ©nation parentale » et Ă  l’injonction paradoxale faite aux mĂšres victimes de violences : « DĂ©noncez les violences pour protĂ©ger vos enfants – sinon vous serez accusĂ©es de complicitĂ© ou de nĂ©gligence –, mais ne rĂ©vĂ©lez pas, sinon vous serez accusĂ©es de mensonge et de manipulation. »

    #paywall

  • « L’homme aux mille visages » de Sonia Kronlund, itinĂ©raire d’un serial lover - L’HumanitĂ©
    ▻https://www.humanite.fr/culture-et-savoir/cinema/lhomme-aux-mille-visages-de-sonia-kronlund-itineraire-dun-serial-lover

    Vu et beaucoup ri :)
    Difficile d’en parler sans spoiler (ou s’poiler) alors je n’en dis pas plus.

    Sonia Kronlund, par ailleurs productrice des Pieds sur terre sur France Culture, rĂ©alise un film rĂ©jouissant sur un « arnacƓur » XXL. L’histoire d’une imposture amoureuse Ă  la fois mystĂ©rieuse et dĂ©sopilante.

    #ciné

  • Pourquoi le film « Quelques jours pas plus » est la cible de la fachosphĂšre ? - L’HumanitĂ©
    ▻https://www.humanite.fr/culture-et-savoir/benjamin-biolay/pourquoi-le-film-quelques-jours-pas-plus-est-la-cible-de-la-fachosphere

    VoilĂ  qui donne envie d’aller au cinĂ©.

    AprĂšs « RodĂ©o » de Lola Quivoron, « Ma France Ă  moi » de BenoĂźt Cohen ou encore « Avant que les flammes ne s’éteignent » de Mehdi Fikri, la derniĂšre fiction de Julie Navarro dĂ©chaĂźne la rage de la fachosphĂšre. « Quelques jours pas plus » est pourtant attrayant : Arthur (Benjamin Biolay), journaliste, souhaite sĂ©duire Mathilde (Camille Cottin), responsable d’une association d’aide aux migrants, en hĂ©bergeant un jeune Afghan prĂ©nommĂ© Daoud (Amrullah Safi).

    Mais dĂšs la publication de la bande-annonce, la rĂ©alisatrice a reçu une avalanche de messages injurieux sur le compte Facebook de son distributeur, Bac Films. Une campagne que la sociĂ©tĂ© des rĂ©alisatrices et rĂ©alisateurs de films (SRF) qualifie de « violente et massive ».

  • France Travail : les plaintes des chĂŽmeurs en nette hausse en 2023
    ▻https://www.lemonde.fr/politique/article/2024/04/25/france-travail-les-plaintes-des-chomeurs-en-nette-hausse-en-2023-du-a-un-acc

    Dans un rapport publiĂ© mercredi 24 avril, le mĂ©diateur national de l’opĂ©rateur public, dĂ©sormais plus sollicitĂ©, Ă©voque par ailleurs un « dysfonctionnement » concernant les personnes en fin de parcours professionnel, qui a entraĂźnĂ© des demandes de remboursement de trop-perçus.
    Par Bertrand Bissuel

    Les demandeurs d’emploi sont de plus en plus nombreux Ă  se plaindre du traitement qui leur est rĂ©servĂ©. En 2023, ils ont adressĂ© prĂšs de 52 500 requĂȘtes auprĂšs des services du #mĂ©diateur national, Jean-Louis Walter, qui sont chargĂ©s de traiter Ă  l’amiable les diffĂ©rends entre #France_Travail (ex-PĂŽle emploi) et les usagers. Mis en Ă©vidence dans un rapport rendu public mercredi 24 avril, le chiffre est en nette hausse, comparĂ© Ă  celui de 2022 (+ 15,7 %), et se situe Ă  un niveau sans prĂ©cĂ©dent.

    La « raison principale » de cette progression soutenue ? Elle tient au fait que, depuis la mi-2022, les inscrits Ă  France Travail qui contestent une dĂ©cision prise Ă  leur encontre, sont, dans certains cas, tenus de se tourner vers le mĂ©diateur national avant de faire appel, Ă©ventuellement, Ă  la justice. Du coup, le nombre des demandes soumises aux Ă©quipes de M. Walter s’est accrue.

    Le rapport diffusĂ© mercredi montre que les problĂšmes d’indemnisation restent la premiĂšre cause de sollicitation du mĂ©diateur, mĂȘme si leur part recule : 44 % des dossiers transmis en 2023 sont liĂ©s Ă  ce sujet, soit dix points de moins en un an.

    Autre donnĂ©e intĂ©ressante : de plus en plus de dĂ©marches sont consĂ©cutives Ă  des #radiations de demandeurs d’emploi. En 2023, elles reprĂ©sentaient 22 % des saisines , contre 14 % un an auparavant. Selon M. Walter, cette tendance s’explique en grande partie par une augmentation du nombre de « #contrĂŽles de la recherche d’emploi » (+ 4,4 % entre 2022 et 2023). En effet, si une personne inscrite Ă  France Travail n’accomplit pas d’efforts suffisants pour retrouver un poste, elle s’expose Ă  des sanctions pouvant aller jusqu’à la radiation. Or, l’opĂ©rateur public le vĂ©rifie de plus en plus, Ă  la demande du gouvernement, et cette politique va s’intensifier. Le 1er mars, le premier ministre, Gabriel Attal, a annoncĂ© que les contrĂŽles allaient ĂȘtre multipliĂ©s par trois d’ici Ă  2027, pour atteindre 1,5 million.

    [Des "indus"] « De 5 000 Ă  100 000 euros et plus »

    Enfin, un « dysfonctionnement » d’un type nouveau a pris de l’ampleur, au point de retenir l’attention de M. Walter. A partir de dĂ©but 2023, ses Ă©quipes ont Ă©tĂ© de plus en plus souvent interpellĂ©es par des personnes qui se plaignaient d’avoir Ă  rembourser des « #trop-perçus » d’allocations-chĂŽmage. Le nombre d’affaires de ce type n’est pas prĂ©cisĂ© dans le rapport, mais l’origine de la difficultĂ©, elle, est bien identifiĂ©e et revĂȘt une dimension un peu baroque.

    Jusqu’en 2022 les demandeurs d’emploi en fin de parcours professionnel communiquaient Ă  l’opĂ©rateur public un « relevĂ© de carriĂšre » pour lui donner une idĂ©e de la date Ă  laquelle ils Ă©taient susceptibles de partir Ă  la #retraite et donc de toucher une pension, Ă  la place des allocations-chĂŽmage. A partir de 2022 les procĂ©dures ont Ă©voluĂ©. L’assurance-vieillesse a transmis Ă  PĂŽle emploi – c’était encore son nom Ă  l’époque – des informations sur la « date prĂ©visionnelle de la retraite Ă  taux plein ». Ces donnĂ©es ont Ă©tĂ© confrontĂ©es avec celles qui avaient Ă©tĂ© fournies par le « relevĂ© de carriĂšre ». Le recoupement ainsi effectuĂ© a rĂ©vĂ©lĂ© que des individus auraient pu toucher leur pension plus tĂŽt que ce qui avait Ă©tĂ© envisagĂ© initialement et n’auraient donc pas dĂ» recevoir d’allocations-chĂŽmage. Du coup, l’opĂ©rateur public a rĂ©clamĂ© la restitution des sommes indĂ»ment versĂ©es, en remontant « pendant des mois, voire des annĂ©es » en arriĂšre.

    Les montants en jeu sont parfois astronomiques : ils vont « de 5 000 Ă  100 000 euros et plus ». « Cela gĂ©nĂšre Ă©videmment des situations critiques », explique le rapport, d’autant plus que l’assurance-vieillesse, elle, ne prĂ©voit pas « de rĂ©troactivitĂ© dans le versement des pensions ».

    Les « demandes de mĂ©diation » relatives Ă  ces litiges « se sont progressivement Ă©tendues Ă  toutes les rĂ©gions ». A la fin d’aoĂ»t 2023, M. Walter l’a signalĂ© dans une « note alerte » Ă  la direction gĂ©nĂ©rale de PĂŽle emploi, afin de prĂ©coniser « un traitement rapide du sujet ». Les diffĂ©rents acteurs impliquĂ©s ont engagĂ© « un travail en commun » en ce sens, d’aprĂšs le rapport.

    #CNAV

    • France Travail : les agressions, les incivilitĂ©s et les expressions d’intention suicidaire des usagers en hausse de 12% par rapport Ă  2022
      ▻https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/france-travail-les-agressions-les-incivilites-et-les-expressions-d-inte

      PrĂšs de 16 000 fiches de signalements d’agressions ont Ă©tĂ© enregistrĂ©es chez France Travail (ex-PĂŽle Emploi) en 2023, peut-on lire, vendredi 26 avril, dans un document interne rĂ©vĂ©lĂ© par le site Politis et que franceinfo s’est procurĂ©.
      Ă  lire aussi
      INFO FRANCEINFO. Ile-de-France : les affrontements entre bandes rivales sont de plus en plus violents
      Selon ce document, 15 906 signalements d’agressions prĂ©cisĂ©ment ont Ă©tĂ© notifiĂ©s par les salariĂ©s l’an dernier Ă  travers les 900 agences de France. Ce chiffre comprend les agressions comportementales (2 325), les agressions physiques (143), les agressions verbales (6 885), les incivilitĂ©s (3 513) et les EDIS (les expressions d’intention suicidaire) des usagers (3 040).
      143 agressions physiques déclarées

      Pour toutes ces catĂ©gories les chiffres sont en hausse de 12% par rapport Ă  2022. Dans le dĂ©tail, le document note en 2023 une hausse de 17% des incivilitĂ©s par rapport Ă  l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente (+82% depuis 2019), une augmentation de 8% des agressions verbales dĂ©clarĂ©es par rapport Ă  2022 (+37% depuis 2019) et une hausse de 17% des agressions comportementales dĂ©clarĂ©es par rapport lĂ  encore Ă  l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente (+10% par rapport Ă  2019).
      Concernant les agressions physiques, leur nombre reste stable (moins de 1% de la totalitĂ© des signalements) mais le document prĂ©cise toutefois que sur les 143 agressions physiques dĂ©clarĂ©es en 2023, 45 sont des agressions physiques avĂ©rĂ©es sur agent et survenues en agence ou Ă  proximitĂ©. Concernant les EDIS, en 2023 plus de 3 000 cas (3 040) d’expression d’intention suicidaire d’un usager ont Ă©tĂ© dĂ©clarĂ©s par des agents. Un chiffre en constante augmentation depuis 2019 : en cinq ans, il a Ă©tĂ© multipliĂ© par trois.

      [...] ContactĂ©e par franceinfo, l’institution indique qu’elle va gĂ©nĂ©raliser la vidĂ©o protection, comme elle l’avait dĂ©jĂ  annoncĂ© il y a un peu moins de trois ans. Elle propose aussi des exercices aux intrusions armĂ©es et forme Ă  la prise en charge des menaces de suicides des demandeurs d’emploi.

  • Le rideau de fumĂ©e des « salaires dĂ©cents » de Michelin | Mediapart
    ▻https://www.mediapart.fr/journal/economie-et-social/250424/le-rideau-de-fumee-des-salaires-decents-de-michelin


    On se doutait bien qu’il y avait un loup dans le potage.

    L’annonce par le groupe de pneumatiques auvergnat qu’il verserait dĂ©sormais des « salaires dĂ©cents » Ă  ses salariĂ©s a suscitĂ© l’enthousiasme de Bruno Le Maire. Mais la mesure est tout sauf Ă©mancipatrice, car il s’agit plutĂŽt d’une forme Ă©largie de chantage Ă  l’emploi.

  • Le Bugaled Breizh refait surface au port du Guilvinec | Le TĂ©lĂ©gramme
    ▻https://www.letelegramme.fr/finistere/le-guilvinec-29730/le-bugaled-breizh-refait-surface-au-port-du-guilvinec-6572135.php


    Au port du Guilvinec-LĂ©chiagat le Bugaled Breizh refait surface pour les besoins d’un tournage.

    Pour le tournage de la sĂ©rie qui lui est consacrĂ©e, le Bugaled Breizh est rĂ©apparu dans le port du Guilvinec, mercredi, provoquant une certaine Ă©motion sur les quais.

    SĂ©quence Ă©motion, mercredi 24 avril, dans le port du Guilvinec-LĂ©chiagat (29) oĂč, pour les besoins du tournage d’une sĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e, le Bugaled Breizh est rĂ©apparu dans les eaux bigoudĂšne. AprĂšs une journĂ©e de tournage en mer, mardi 23 avril, sous la surveillance du canot Men Meur de la SNSM, place aux prises de vues pour le dernier dĂ©part. Le Bara Zur (de l’Armement bigouden) a Ă©tĂ© pour l’occasion redĂ©corĂ©, de la casquette de la passerelle jusqu’à la bouĂ©e de sauvetage. L’illusion a provoquĂ© un mĂ©lange de sentiments sur le quai.

    « Ă‡a donne des frissons »
    « Ă‡a donne des frissons de revoir ce nom sur la coque d’un navire », souligne un vieux marin. « Cela nous replonge dans une histoire dramatique », complĂšte son ami. « Ă€ quoi sert ce genre de film, quand on connaĂźt la vĂ©ritable histoire », s’agace un autre marin ayant une pensĂ©e pour la famille.


    Les dĂ©tails ont Ă©tĂ© soignĂ©s, jusqu’à la bouĂ©e de survie au nom du chalutier bigouden disparu le 14 janvier 2004.
    Photo Arnaud Montfort

    « 37 secondes », qui raconte l’histoire du Bugaled Breizh, le chalutier bigouden disparu en mer le 15 janvier 2004, au large des Cornouailles anglaises, sera diffusĂ© en 2025 sur Arte et HBO. Cette sĂ©rie en 6 Ă©pisodes, se veut un hommage aux victimes, aux familles, dans le respect de leur douleur, « afin d’explorer l’impact humain de ce drame, le combat des familles pour obtenir la vĂ©ritĂ© », souligne Alain Bonnet, le producteur.


    Le Bara Zur (de l’Armement bigouden) a Ă©tĂ© pour l’occasion redĂ©corĂ©, de la casquette de la passerelle jusqu’à la bouĂ©e de sauvetage.
    Photo Arnaud Monfort

    • ▻https://www.ouest-france.fr/mer/vingt-ans-apres-retour-sur-les-dates-marquantes-de-laffaire-du-bugaled-

      22 janvier 2004 : la piste militaire d’abord rejetĂ©e

      Au moment du naufrage, plusieurs sous-marins participaient Ă  un exercice militaire Ă  proximitĂ©. L’un d’eux a-t-il pu ĂȘtre impliquĂ© dans le drame, se demandent certains marins.

      Une hypothĂšse rejetĂ©e, Ă  ce moment, par le propriĂ©taire du Bugaled-Breizh, Michel Douce, dans Ouest-France : « Je ne peux pas laisser dire n’importe quoi. Si la Marine, en qui j’ai une totale confiance, avait eu un doute, elle ne nous aurait pas accueillis Ă  bord de l’AndromĂšde pour inspecter le bateau. L’abordage, on l’a dĂ©couvert ensemble. »

      Bertrand Massonneau, alors adjoint du prĂ©fet maritime de Brest, rappelait de son cĂŽtĂ©, carte Ă  l’appui, qu’il avait obtenu immĂ©diatement des autoritĂ©s anglaises la position des sous-marins et l’autorisation de la communiquer : « On n’est pas dans le domaine du « secret-dĂ©fense ». Il n’y a eu aucun retard sur l’information. » Pour lui, le sous-marin nĂ©erlandais Dolfijn, qui se trouvait Ă  proximitĂ© immĂ©diate du chalutier, ne peut pas ĂȘtre accusĂ©. « Si ce bĂątiment Ă©tait responsable, vu la force du choc constatĂ© sur l’épave, il aurait Ă©tĂ© contraint de rentrer au port et ses dĂ©gĂąts ne seraient pas passĂ©s inaperçu. »

      Septembre 2006 : l’hypothĂšse du sous-marin refait surface

      Dans une note, datĂ©e du 11 aoĂ»t 2006, le juge d’instruction, Richard Foltzer, en charge du dossier Ă©voque la possibilitĂ© de l’implication d’un sous-marin. Le juge estime que « compte tenu de certaines conclusions dĂ©jĂ  dĂ©posĂ©es par les experts, il apparaĂźt de plus en plus important d’examiner avec toute la compĂ©tence et la technicitĂ© nĂ©cessaires l’hypothĂšse d’un bĂątiment sous-marin qui se serait pris dans l’une voire dans les deux funes (cĂąbles du chalut) du train de pĂȘche du Bugaled-Breizh. » Il annonce la nomination d’un expert. Quelques semaines plus tard, le rapport intermĂ©diaire d’expertise des funes (les cĂąbles du chalut) semble renforcer le scĂ©nario du sous-marin.

      AprĂšs lecture du rapport, Michel Douce, propriĂ©taire du chalutier, indique dans Ouest-France : « La fune bĂąbord, celle qui a Ă©tĂ© retrouvĂ©e dĂ©roulĂ©e de 140 mĂštres de plus que l’autre, prĂ©sente des traces de titane dont l’origine reste inexpliquĂ©e. » Pour l’armateur bigouden, cette nouvelle ne fait que renforcer sa conviction de l’impact d’un sous-marin avec le Bugaled. « Je ne voulais pas me prononcer tant que je n’avais pas de preuves matĂ©rielles. Cette fois, il semble que cela aille dans le bon sens. On ne trouve pas de titane dans l’eau de mer ! »

      Et aussi :

      ▻https://www.ouest-france.fr/bretagne/temoignage-larmateur-du-bugaled-breizh-raconte-le-jour-ou-il-a-vu-les-p
      (tĂ©moignage de Michel Douce, armateur du Bugaled Breizh, embarquĂ© Ă  bord de l’AndromĂšde, bateau militaire français)

  • L’art Ă©trange de la “dystopie hystĂ©rique”
    ▻https://www.dedefensa.org/article/lart-etrange-de-la-dystopie-hysterique

    L’art Ă©trange de la “dystopie hystĂ©rique”

    25 avril 2024 (19H30) – En suivant un texte de la pĂ©tillante Caitline Johnstone, on est conduit Ă  relever la rĂ©ussite quasiment totale et complĂšte de ce que notre consƓur nomme “dystopie”, et que j’aurais plutĂŽt tendance Ă  renforcer de qualificatif : soit “dystopie hystĂ©rique”, soit “inversion dystopique”. Elle parle de la Palestine, de ce que nos yeux sont obligĂ©s d’identifier comme un “gĂ©nocide” en Palestine alors que les bonnes maniĂšres, la bonne Ă©ducation, l’élĂ©gance du jugement poussent et vous font savoir, mĂȘme en vous tordant un peu le bras, qu’il n’est pas concevable de poursuivre sur cette voie.

    Par exemple, lorsqu’elle Ă©crit :

    « Toutes les vocifĂ©rations frĂ©nĂ©tiques sur les manifestations pro-palestiniennes dans les universitĂ©s ces derniers jours montrent clairement (...)

  • Racisme, violence policiĂšre, droit de manifester
 La France pointĂ©e du doigt par Amnesty International | Le TĂ©lĂ©gramme
    ▻https://www.letelegramme.fr/france/racisme-violence-policiere-droit-de-manifester-la-france-pointee-du-doi

    Dans son apport annuel sur les droits humains, la secrĂ©taire gĂ©nĂ©rale d’Amnesty International signale, ce mercredi, de graves restrictions et abus en France en 2023 notamment en ce qui concerne le droit de manifester et les droits de l’enfant. Revue de dĂ©tails.

    « Recours Ă  une force abusive, ainsi qu’à des pratiques de maintien de l’ordre discriminatoires ». L’ONG Amnesty International, qui lutte pour le respect des droits de l’Homme dans le monde, alerte, dans son rapport annuel publiĂ© ce mercredi sur certaines pratiques menĂ©es en France en 2023.

    « Des arrestations arbitraires »
    AprĂšs l’attaque meurtriĂšre du Hamas le 7 octobre et les reprĂ©sailles menĂ©es par IsraĂ«l Ă  Gaza, plusieurs manifestations pro-palestiniennes ont Ă©tĂ© interdites en Europe, et notamment dans l’Hexagone. « Des restrictions illĂ©gales » pour l’ONG menant Ă  « des arrestations arbitraires ». « L’Allemagne, l’Autriche, la France, la Hongrie, la Pologne et la Suisse ont interdit par anticipation de telles manifestations en 2023, sous de vagues prĂ©textes de risques d’atteinte Ă  l’ordre public ou Ă  la sĂ©curitĂ© nationale et, parfois, sous l’influence de stĂ©rĂ©otypes racistes », estime Amnesty International.

    L’ONG dĂ©nonce aussi la violence dans le maintien de l’ordre lors de rassemblements : « le matraquage aveugle, a souvent Ă©tĂ© utilisĂ© en premier recours » pour disperser des manifestations.

    L’organisation ajoute, qu’en sus, « des mĂ©dias et des responsables politiques ont frĂ©quemment tenu des propos dĂ©shumanisants envers les Palestiniens, diffusant des stĂ©rĂ©otypes racistes et pratiquant l’amalgame entre musulmans et terroristes ».

    Des ONG dissoutes « en dehors de toute procĂ©dure rĂ©guliĂšre »
    Des manifestations en faveur du climat ont aussi Ă©tĂ©, comme Ă  Sainte-Soline, « sĂ©vĂšrement rĂ©primĂ©es par les autoritĂ©s. Des militants du climat se livrant Ă  des actes pacifiques de dĂ©sobĂ©issance civile ont fait l’objet d’arrestations collectives, de poursuites judiciaires pour des chefs d’inculpation graves et de campagnes de dĂ©nigrement ». Des blessĂ©s, parfois graves, ont aussi Ă©tĂ© dĂ©plorĂ©s.

    La France est aussi accusĂ©e par Amnesty International d’avoir cherchĂ© Ă  dissoudre, en 2023, plusieurs ONG ou des collectifs comme les SoulĂšvements de la terre, « en dehors de toute procĂ©dure rĂ©guliĂšre », nuisant ainsi Ă  la libertĂ© de rĂ©union.

    Le racisme et l’homophobie trop prĂ©sents
    Le racisme et la xĂ©nophobie restent encore trĂšs prĂ©gnants dans l’Hexagone, exacerbĂ©s encore plus par le conflit Ă  Gaza. Toute l’annĂ©e derniĂšre, des mosquĂ©es, synagogues et cimetiĂšres ont Ă©tĂ© les cibles de tags et de vandalismes

    Amnesty relĂšve aussi la pratique « courante » du « profilage ethnique par les responsables de l’application des lois ». AlertĂ© notamment par le Haut-Commissariat aux droits de l’Homme (HDCH), le Conseil d’État a effectivement reconnu, en octobre, des contrĂŽles discriminatoires menĂ©s par la police mais sans que des solutions soient proposĂ©es pour lutter contre ce phĂ©nomĂšne.

    Moins contrĂŽlĂ©es au faciĂšs que les hommes, les femmes musulmanes sont, toutefois, « particuliĂšrement visĂ©es par certaines restrictions en matiĂšre de sport et d’enseignement », pointe l’ONG. Pour exemple, la FĂ©dĂ©ration française de football interdit

    Aux joueuses musulmanes portant un couvre-chef religieux de participer Ă  des matchs en compĂ©tition. Dans le milieu scolaire Ă©galement, le port de l’abaya et du qamis Ă  la rentrĂ©e 2023 fait dĂ©bat.

    Les personnes LGBT ne sont pas Ă©pargnĂ©es : une hausse des violences Ă  leur encontre est relevĂ©e, notamment « des attaques et des actes de vandalisme contre des centres d’accueil en mĂ©tropole et en outre-mer ».

    Les droits de l’enfant pas toujours respectĂ©s
    Enfin, les droits de l’enfant sont aussi menacĂ©s dans l’Hexagone d’aprĂšs Amnesty. Alors que la France a enregistrĂ© un nombre record de sans-abri en 2023, en juin, le ComitĂ© des droits de l’enfant s’est dit prĂ©occupĂ© par le nombre croissant de familles vivant sous le seuil de pauvretĂ©.

    Le ComitĂ© contre la torture s’est aussi inquiĂ©tĂ© des multiples refus de la France de rapatrier des femmes et enfants français retenus dans des conditions dĂ©plorables dans des camps du nord-est de la Syrie.

    Enfin, la nouvelle loi votĂ©e sur l’immigration porte « atteinte aux droits Ă  la vie familiale, au logement et Ă  la santĂ© », estime le rapport. La rĂ©tention de familles demandeuses d’asile avec enfants, ainsi que de mineurs non accompagnĂ©s, est aussi source d’inquiĂ©tudes.

  • L’ordre mondial d’aprĂšs-guerre est « au bord de la rupture » _ Rapport annuel d’Amnesty International - Le TĂ©lĂ©gramme 25/04/2024 (version papier)

    L’ordre mondial bĂąti aprĂšs 1945 est « au bord de la rupture », alerte la secrĂ©taire gĂ©nĂ©rale d’Amnesty International, qui a publiĂ©, mercredi, son rapport annuel sur les droits humains. Du Proche-Orient Ă  l’Ukraine en passant par la Birmanie, le Soudan ou l’Éthiopie, oĂč ont lieu des conflits accompagnĂ©s de violations massives des droits humains, « tout ce Ă  quoi nous avons assistĂ© au cours des douze derniers mois montre que le systĂšme international est au bord de la rupture », estime AgnĂšs Callamard.
    « Ces six derniers mois, en particulier, les États-Unis ont protĂ©gĂ© les autoritĂ©s israĂ©liennes de tout examen minutieux des multiples violations commises Ă  Gaza », dĂ©clare-telle. « En utilisant leur veto contre un cessez-le-feu indispensable, ils ont vidĂ© de son sens le Conseil de sĂ©curitĂ© (des Nations unies) », accuse la secrĂ©taire gĂ©nĂ©rale de l’ONG basĂ©e Ă  Londres. D’autant qu’en parallĂšle, « de puissants acteurs », tels que la Russie et la Chine, « affichent leur volontĂ© de mettre en pĂ©ril l’intĂ©gralitĂ© des rĂšgles de 1948 », annĂ©e charniĂšre dans la construction du systĂšme international actuel, avertit-elle.

    L’état des droits humains en France se dĂ©grade
    L’ONG n’épargne pas la France. « La situation des droits humains se dĂ©grade. Il y a de plus en plus de discours de haine dĂ©complexĂ©e », de « plus en plus de remises en cause du droit international », a ainsi rĂ©sumĂ© Jean-Claude Samouiller, prĂ©sident d’Amnesty International France. L’ONG s’inquiĂšte Ă©galement des coups portĂ©s, selon elle, Ă  la libertĂ© de manifester. Lors de rassemblements pour contester la rĂ©forme des retraites, le projet de mĂ©gabassines ou en soutien aux Palestiniens, les autoritĂ©s ont recouru de façon « abusive Ă  la force dans le maintien de l’ordre », dĂ©plore-t-elle.

    • Atteintes aux libertĂ©s de manifester et discrimination religieuse : Amnesty s’inquiĂšte pour les droits humains en France Mercredi 24 avril 2024 – Par MEE et agences
      ▻https://www.middleeasteye.net/fr/actu-et-enquetes/atteintes-aux-libertes-de-manifester-et-discrimination-religieuse-amn

      La situation des droits de l’homme en France a continuĂ© en 2023 son « Ă©rosion », dĂ©nonce mercredi 24 avril Amnesty International dans son rapport annuel mondial
      « La situation des droits humains [
] en France se dĂ©grade et la sociĂ©tĂ© civile doit ĂȘtre vigilante. Il y a de plus en plus de discours de haine dĂ©complexĂ©s », de « plus en plus de remise en cause du droit international [
] et c’est vraiment un signe mauvais pour l’avenir de notre pays », a rĂ©sumĂ© mardi Ă  l’AFP Jean-Claude Samouiller, prĂ©sident d’Amnesty International France, en marge d’une confĂ©rence de presse organisĂ©e Ă  Paris dans le cadre de la publication du rapport annuel mondial sur la situation des droits humains dans le monde.
      L’ONG basĂ©e Ă  Londres s’inquiĂšte notamment des coups portĂ©s selon elle Ă  la libertĂ© de manifester. Lors de rassemblements pour contester la rĂ©forme des retraites ou le projet de mĂ©gabassine (rĂ©servoirs d’eau) ou en soutien aux Palestiniens – quand ils ont Ă©tĂ© autorisĂ©s –, les autoritĂ©s ont recouru de façon « abusive Ă  la force dans le maintien de l’ordre », dĂ©plore Amnesty dans son rapport, citant « des dispersions violentes et des matraquages aveugles ». (...)

  • Le dĂ©chaĂźnement meurtrier de colons israĂ©liens soutenus par l’État souligne la nĂ©cessitĂ© de dĂ©manteler l’apartheid
    Avril 22, 2024 – Amnesty International
    ▻https://www.amnesty.org/fr/latest/news/2024/04/state-backed-deadly-rampage-by-israeli-settlers-underscores-urgent-need-to-

    La hausse inquiĂ©tante des violences imputables Ă  des colons israĂ©liens Ă  l’encontre de Palestiniens en Cisjordanie occupĂ©e ces derniers jours souligne la nĂ©cessitĂ© de dĂ©manteler les colonies illĂ©gales, de mettre fin Ă  l’occupation par IsraĂ«l des territoires palestiniens occupĂ©s et Ă  son systĂšme d’apartheid qui n’a que trop durĂ©, a dĂ©clarĂ© Amnesty International.
    Entre le 12 et le 16 avril, des centaines de colons israĂ©liens se sont livrĂ©s Ă  des raids violents contre des villages palestiniens en Cisjordanie, notamment Ă  al Mughayyir, Duma, Deir Dibwan, Beitin et Aqraba. Des colons ont ainsi mis le feu Ă  des habitations, des arbres et des vĂ©hicules, et au moins quatre Palestiniens ont Ă©tĂ© tuĂ©s par des colons ou les forces israĂ©liennes, dont Omar Hamed, 17 ans, prĂšs de Ramallah, et Abdulrahman Bani Fadel et Mohammed Bani Jami, deux hommes abattus prĂšs de Naplouse. Dans le cadre de ces violences, un secouriste palestinien a Ă©tĂ© abattu dans le village d’al Sawiya, au sud de Naplouse, le 20 avril. (...)

  • En 2024, combien de temps faut-il pour casser un mot de passe ?
    ▻https://www.it-connect.fr/en-2024-combien-de-temps-faut-il-pour-casser-un-mot-de-passe

    Alors, en 2024, combien de temps faut-il pour casser un mot de passe ? Bien entendu, cela dĂ©pend de la longueur de ce mot de passe et du type de caractĂšre.

    Pour ĂȘtre « dans le vert », selon la matrice d’Hive Systems, le mot de passe doit ĂȘtre d’au moins 13 caractĂšres et utiliser 4 types de caractĂšre (nombres, majuscules, minuscules et symboles) car il faudra 11 milliards d’annĂ©es pour le casser. Il faudra surement beaucoup moins de temps avec du matĂ©riel encore plus performant.

  • Qu’est-ce que l’Organisation juive europĂ©enne, qui multiplie les plaintes pour « apologie du terrorisme » ?
    EnquĂȘte de Paul de Coustin, le 24/04/2024 Ă  19:02

    L’association qui lutte « contre l’antisĂ©mitisme sous toutes ses formes » est prĂ©sente, depuis les attaques du 7 octobre 2023, dans de nombreuses procĂ©dures judiciaires, dont celles concernant l’humoriste Guillaume Meurice, la militante franco-palestinienne Rima Hassan ou la dĂ©putĂ©e insoumise Mathilde Panot.

    ▻https://www.la-croix.com/france/qu-est-ce-que-lorganisation-juive-europeenne-qui-multiplie-les-plaintes-po

    Qu’ont en commun la militante pro-palestinienne Rima Hassan, l’humoriste Guillaume Meurice, le syndicaliste de la CGT Jean-Paul Delescaut et la dĂ©putĂ©e LFI Mathilde Panot ? Ces personnalitĂ©s publiques, marquĂ©es politiquement Ă  gauche, ont toutes fait l’objet d’une procĂ©dure judiciaire dans laquelle est impliquĂ©e l’Organisation juive europĂ©enne (OJE), une association Ă  but non lucratif crĂ©Ă©e en 2014, « qui lutte contre l’antisĂ©mitisme sous toutes ses formes ». Face Ă  la multiplication des actes antisĂ©mites depuis le massacre perpĂ©trĂ© le 7 octobre par le Hamas en IsraĂ«l, et la violente riposte Ă  Gaza, l’association s’est lancĂ©e dans une bataille juridique de grande ampleur.

    L’OJE, composĂ©e de 55 avocats bĂ©nĂ©voles, combat l’antisĂ©mitisme « au quotidien, dans les commissariats, dans les tribunaux, devant les cours d’assises, devant les instances europĂ©ennes », comme le dĂ©taille sa prĂ©sidente, l’avocate Muriel Ouaknine-Melki dans une vidĂ©o de prĂ©sentation visible sur son site Internet. L’OJE – qui n’a pas rĂ©pondu Ă  nos sollicitations – indique qu’elle lutte Ă©galement contre « l’antisionisme », contre le « BDS », les mouvements de boycott Ă©conomique contre IsraĂ«l, et propose des formations d’autodĂ©fense pour « rĂ©sister Ă  une agression ».

    Ainsi, le tribunal correctionnel de Lille a condamnĂ© jeudi dernier Jean-Paul Delescaut Ă  un an de prison avec sursis pour « apologie du terrorisme », aprĂšs la publication, le 10 octobre, d’un tract indiquant qu’IsraĂ«l recevait « les rĂ©ponses (
) provoquĂ©es » par « les horreurs de l’occupation illĂ©gale ». Le responsable CGT a Ă©galement Ă©tĂ© condamnĂ© Ă  verser 5 000 € Ă  l’OJE, constituĂ©e partie civile. Il a fait appel. Le lendemain, on apprenait la convocation pour « apologie du terrorisme » de Rima Hassan, militante pro-palestinienne dont de nombreuses dĂ©clarations ont suscitĂ© la polĂ©mique.

    « Bonne nouvelle, les plaintes que nous dĂ©posons depuis le 9 octobre sont instruites et donnent souvent lieu Ă  des condamnations », s’est fĂ©licitĂ©e l’OJE dans un message sur X, en rĂ©action Ă  la convocation de la candidate insoumise aux Ă©lections europĂ©ennes. Mardi, c’est la prĂ©sidente du groupe LFI Ă  l’AssemblĂ©e, Mathilde Panot, qui dĂ©voilait sa convocation pour le mĂȘme motif.

    Une association « militante »

    Outre ces personnalitĂ©s publiques, l’OJE est Ă©galement impliquĂ©e dans des poursuites Ă  l’encontre d’anonymes. « Ils dĂ©posent de nombreuses plaintes et se constituent partie civile dans de nombreux dossiers », observe Elsa Marcel, avocate qui a dĂ©fendu Mohamed Makni, un Ă©lu municipal d’Échirolles, prĂšs de Grenoble, lui aussi accusĂ© d’« apologie du terrorisme » aprĂšs un post sur les rĂ©seaux sociaux, et condamnĂ© en premiĂšre instance Ă  quatre mois de prison avec sursis.

    « Depuis le 7 octobre, la quantitĂ© de personnes ciblĂ©es est hallucinante, et cela se concentre particuliĂšrement contre la gauche syndicale et politique », dĂ©nonce l’avocate, par ailleurs militante du collectif d’extrĂȘme gauche RĂ©volution permanente, qui considĂšre que « l’OJE exerce une pression politique trĂšs importante sur le dĂ©bat public français ». Selon elle, l’association « exprime un soutien et un relais trĂšs clair de la politique menĂ©e actuellement par le gouvernement d’IsraĂ«l ».

    « Il y a une explosion de l’antisĂ©mitisme depuis le 7 octobre, c’est normal que l’OJE fasse son boulot. Ce qui dĂ©range, c’est qu’ils sont les tenants d’un sionisme militant », constate un avocat spĂ©cialiste de la lutte contre les discriminations. « Ils se sont imposĂ©s comme un interlocuteur sur l’antisĂ©mitisme, mais les associations antiracistes les regardent d’un Ɠil mĂ©fiant », ajoute-t-il. « L’antisionisme est un antisĂ©mitisme », martĂšle ainsi l’avocat Oudy Bloch, premier vice-prĂ©sident de l’OJE, dans la vidĂ©o de prĂ©sentation de l’association.
    De nombreuses condamnations

    « C’est un groupe d’avocats juifs français, pro-israĂ©liens au sens large du terme, qui, comme moi, ne supportent pas le climat de haine en France. Ils ne sont pas progouvernementaux », estime pour sa part l’avocat et essayiste franco-israĂ©lien Gilles-William Goldnadel. L’essayiste conservateur, militant pro-israĂ©lien et prĂ©sident de l’association Avocats sans frontiĂšres, qui multiplie Ă©galement les plaintes, se rĂ©jouit que l’on « demande des comptes Ă  ceux qui ont cru devoir justifier l’action du Hamas ». Au Crif, dont l’OJE ne fait pas partie, on soutient son action juridique, comme le montre le message de son prĂ©sident Yonathan Arfi se fĂ©licitant des diffĂ©rentes condamnations obtenues par l’association.
    À lire aussiAntisĂ©mitisme, racisme : comment lutter contre la propagation de propos haineux ?

    Toutes les procĂ©dures n’aboutissent pas Ă  des condamnations. Les plaintes dĂ©posĂ©es par l’Organisation juive europĂ©enne et Avocats sans frontiĂšres contre l’humoriste de France Inter Guillaume Meurice, accusĂ© d’antisĂ©mitisme aprĂšs une plaisanterie polĂ©mique visant Benyamin Netanyahou, ont Ă©tĂ© classĂ©es sans suite, lundi, par le parquet de Nanterre.

    #OJE

  • Codeberg, la forge en devenir pour les projets libres ?
    ▻https://linuxfr.org/news/codeberg-la-forge-en-devenir-pour-les-projets-libres

    Face aux risques que fait peser GitHub sur le monde des logiciels libres suite Ă  son rachat par Microsoft en 2018, une alternative semble avoir percĂ©. Cette dĂ©pĂȘche propose un tour d’horizon des problĂšmes posĂ©s par GitHub et expose comment Codeberg pourrait y rĂ©pondre.

    Sommaire

    Les points forts de Codeberg La problématique du tout GitHub Des alternatives possibles

    Pour vous faire venir sur Codeberg PremiÚres impressions Fonctionnalités avancées

    Projets ayant migrĂ© ou ayant un miroir sur Codeberg Comment migrer vers Codeberg ? Conclusion

    Sources / Liens Controverse GitHub Forges diverses Codeberg

    Les points forts de Codeberg

    L’association Codeberg e.V. 1 et son projet Codeberg.org ont Ă©tĂ© fondĂ©s en janvier 2019, suite au rachat par Microsoft de GitHub. En plus d’un statut associatif Ă  but non (...)

  • Menaces sur l’emploi : moins d’embauches et moins de CDI en 2024, prĂ©voit France Travail
    ▻https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/04/25/france-travail-prevoit-moins-d-embauches-et-moins-de-cdi-en-2024_6229752_323


    Mais l’urgence, c’est de serrer le kiki des chîmeurs.

    « Le mouvement de recul gĂ©nĂ©ral touche toutes les tailles d’entreprise », prĂ©cise StĂ©phane Ducatez, directeur gĂ©nĂ©ral adjoint chargĂ© du rĂ©seau de France Travail. La baisse du nombre de projets varie de 6,7 % Ă  9,6 % dans les Ă©tablissements de moins de 200 salariĂ©s selon leur effectif et dĂ©passe les 10 % dans les plus grandes entreprises. Hormis les activitĂ©s financiĂšres et d’assurance qui sont les seules Ă  augmenter leur volume d’embauches de 6,4 %, quasiment tous les secteurs envisagent d’embaucher moins. Le recul le plus marquĂ© Ă©tant dans la construction (– 18,1 %) et le commerce (– 12,7 %).
    Ces nouvelles ne tombent pas au meilleur moment pour un gouvernement qui veut mettre en place une rĂ©forme de l’assurance-chĂŽmage durcissant les conditions d’indemnisation pour les demandeurs d’emploi, en la justifiant par un marchĂ© du travail trĂšs allant et des problĂšmes de recrutement pour les entreprises. Mais, lors de la prĂ©sentation, Paul Bazin, directeur gĂ©nĂ©ral dĂ©lĂ©guĂ© de France Travail, et M. Ducatez ont relativisĂ© la mauvaise pente de ces chiffres. « Avec 2,8 millions d’intentions d’embauches en 2024, on est un peu en retrait [par rapport Ă  2023], a prĂ©cisĂ© M. Ducatez. Mais le marchĂ© se maintient Ă  un haut niveau. » En 2019, avant la pandĂ©mie liĂ©e au Covid-19, les employeurs avaient envisagĂ© 2,69 millions de projets.

  • MystĂšre Ă  #Montpellier : il gisait dans un musĂ©e complĂštement nu au sol en position foetale
    ▻https://actu.fr/occitanie/montpellier_34172/mystere-a-montpellier-il-gisait-dans-un-musee-completement-nu-au-sol-en-positio

    Que s’est-il passĂ© ce mercredi, vers 17h30, dans une salle de Parcelle 473, quartier Malbosc, Ă  Montpellier ? Un quinquagĂ©naire gisait complĂštement nu au sol en position foetale.

    Alors je sais bien que plusieurs indices laissent supposer qu’il s’agit de moi. Mais non : hier, je n’étais pas au musĂ©e.

  • « Quand vous avez un nombre de mĂ©decins insuffisant, il ne faut pas s’étonner que des groupes financiers prennent l’initiative »
    ▻https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/04/21/quand-vous-avez-un-nombre-de-medecins-insuffisant-il-ne-faut-pas-s-etonner-q

    Les #groupes_financiers ont bĂ©nĂ©ficiĂ© du dĂ©sengagement de l’Etat dans les besoins de #santĂ© pour s’engouffrer dans le secteur, explique l’économiste Nicolas Da Silva dans un entretien au « Monde ». Au risque d’imposer leurs normes.
    Propos recueillis par VĂ©ronique Julia, PubliĂ© le 21 avril

    Nicolas Da Silva est Ă©conomiste, maĂźtre de confĂ©rences en sciences Ă©conomiques Ă  l’universitĂ© Sorbonne-Paris-Nord. Il appelle l’Etat Ă  faire preuve d’imagination pour amĂ©liorer l’organisation de l’offre de soins sur tout le territoire [ah ah ah].

    L’offensive de la finance dans le secteur de la santĂ© rĂ©sulte-t-elle en partie des dĂ©faillances de l’Etat ?

    La finance profite de l’absence d’une rĂ©ponse publique organisĂ©e aux problĂšmes que connaĂźt le secteur de la mĂ©decine libĂ©rale. Et elle propose de pallier ces dĂ©faillances, en effet. Quand vous avez des besoins de santĂ© non couverts, avec un nombre insuffisant de #mĂ©decins, des #dĂ©serts_mĂ©dicaux et des urgences saturĂ©es faute d’alternative, il ne faut pas s’étonner que des groupes financiers prennent l’initiative et trouvent leur place dans le parcours de soins, en rĂ©organisant l’offre et en investissant massivement. Et cela dans tous les domaines : la biologie, la radiologie, mais aussi les soins de premier recours.

    Juridiquement, les pouvoirs publics ont mĂȘme facilitĂ© les initiatives privĂ©es et l’entrĂ©e d’investisseurs au capital des structures mĂ©dicales. D’ailleurs, on entend davantage ceux qui rĂąlent, mais certains mĂ©decins s’y retrouvent et ne se plaignent pas : quand un groupe privĂ© s’occupe de toutes les tĂąches administratives et vous dit de vous concentrer sur votre cƓur de mĂ©tier, ça rĂ©pond aussi Ă  une attente formulĂ©e par les professionnels qui n’est pas suffisamment entendue.

    Vous alertez sur les dangers de cette tendance


    Les financiers cherchent Ă  rĂ©munĂ©rer leur capital et ils sont dans leur rĂŽle. Mais les risques sont multiples. Les risques d’inĂ©galitĂ© d’abord, car ils ne vont investir que lĂ  oĂč c’est rentable, ce qui peut les conduire Ă  dĂ©laisser des actes, des zones gĂ©ographiques, des pathologies et des publics moins intĂ©ressants d’un point de vue lucratif. Dans le domaine de la santĂ©, la rĂ©munĂ©ration de l’offre de soins provient de financements publics, qui ne sont pas extensibles, donc comment faire du profit sans que ce soit sur le dos des patients et des professionnels de santĂ© ?

    J’ajoute le risque de dĂ©possĂ©der ces mĂȘmes professionnels de leur outil de travail, ce dont les mĂ©decins prennent conscience. S’ils ne possĂšdent plus le contrĂŽle de leur outil, ils peuvent perdre leur libertĂ© d’exercice, et la logique financiĂšre pourrait prendre le pas sur le choix mĂ©dical et l’intĂ©rĂȘt du patient.

    Comment peut-on limiter ces risques ?

    DĂ©jĂ , il serait bĂ©nĂ©fique de chercher Ă  quantifier et Ă  qualifier la tendance observĂ©e depuis plusieurs annĂ©es. On manque de donnĂ©es, c’est un travail titanesque de construire une cartographie des financiers et des financements. Ensuite, il faut rĂ©guler les statuts juridiques des groupes constituĂ©s pour s’assurer de l’indĂ©pendance rĂ©elle des praticiens. Enfin, il faut que les pouvoirs publics rĂ©agissent et aient un peu d’imagination pour mieux organiser l’offre sur le territoire : investir massivement dans certaines rĂ©gions sous-dotĂ©es, mieux rĂ©munĂ©rer certaines dĂ©marches d’installation, penser une organisation pĂ©renne qui ne peut pas ĂȘtre que libĂ©rale


    Laisser la finance pallier les manques relĂšve d’une vue de court terme : cela rend service dans un premier temps, mais, finalement, cela peut bousculer le rapport de force avec des mastodontes qui imposeront leurs exigences tarifaires. C’est un vrai risque Ă  prendre en compte.

    VĂ©ronique Julia

    • L’offensive de fonds d’investissement sur la mĂ©decine de ville : laboratoires, radiologie...
      Par VĂ©ronique Julia
      Publié le 21 avril 2024
      ▻https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/04/21/laboratoires-radiologie-l-offensive-de-fonds-d-investissement-sur-la-medecin

      DÉCRYPTAGE Le secteur de la #santĂ© aiguise l’appĂ©tit des fonds d’investissement, qui ciblent de plus en plus les #cabinets_mĂ©dicaux et les #laboratoires. Si leurs capitaux aident Ă  moderniser et Ă  dĂ©velopper l’offre de soins, leurs objectifs de rentabilitĂ© inquiĂštent les professionnels de santĂ© et les pouvoirs publics.

      Des tribunes dans la presse, des forums sur Internet, des tables rondes et des journaux professionnels qui consacrent des dizaines de pages au sujet. Depuis 2022, le monde de la radiologie n’a plus que ce mot Ă  la bouche : la « financiarisation » du mĂ©tier. Et les dĂ©rives qu’elle pourrait entraĂźner.

      L’enjeu est tel qu’un collectif de radiologues, baptisĂ© Corail (pour Collectif pour une radiologie indĂ©pendante et libre), s’est montĂ© la mĂȘme annĂ©e pour inciter les jeunes diplĂŽmĂ©s Ă  rĂ©flĂ©chir au rĂ©seau d’imagerie dans lequel ils engageront leur vie professionnelle. « On leur dit de ne pas se lancer au hasard et de bien comprendre ce qu’impliquent les diffĂ©rents modĂšles qui s’offrent Ă  eux : travailler au sein d’un rĂ©seau d’imagerie indĂ©pendant, contrĂŽlĂ© par les mĂ©decins qui y exercent, ou au sein d’un groupe pilotĂ© par des financiers », explique Paul-GydĂ©on Ritvo, l’un des fondateurs du collectif.

      L’offensive rĂ©cente des #fonds_d’investissement – qui multiplient les participations dans le secteur – a fait naĂźtre des craintes au sein de la #radiologie libĂ©rale, relayĂ©es par son puissant syndicat, la FĂ©dĂ©ration nationale des mĂ©decins radiologues. « Le mouvement a dĂ©butĂ© en 2016, commente son prĂ©sident, Jean-Philippe Masson, mais ça va vite. Aujourd’hui, 15 % Ă  20 % des cabinets d’imagerie sont dans les mains d’acteurs financiers, avec des professionnels qui perdent le contrĂŽle de leur outil de travail. On doit stopper cette Ă©volution, on ne veut pas finir comme les biologistes. » La #biologie_mĂ©dicale privĂ©e a en effet connu entre 2010 et 2020 une transformation sans prĂ©cĂ©dent, marquĂ©e par des rachats massifs de laboratoires par des groupes financiers, au point que les indĂ©pendants ne reprĂ©senteraient aujourd’hui que 25 % du secteur.

      ▻https://archive.ph/b9BNL

  • Nicole Belloubet dĂ©met un sociologue pour qui le voile Ă  l’école est un « vecteur d’émancipation »
    ▻https://www.lopinion.fr/politique/nicole-belloubet-demet-un-sociologue-pour-qui-le-voile-a-lecole-est-un-vect


    Imagine que la science te donne tort


    Voici ce que disait ce dernier sur RFI le 5 avril : « Le voile n’est pas le plus souvent un signe de prosĂ©lytisme – les enquĂȘtes sociologiques montrent qu’il s’agit mĂȘme souvent d’un vecteur d’émancipation pour les jeunes filles par rapport Ă  leurs milieux – et le port du voile devrait donc ĂȘtre analysĂ© chaque fois au cas par cas » Ajoutant, Ă  propos de Maurice-Ravel : « Ă§a illustre, me semble-t-il, les difficultĂ©s d’appliquer sereinement la loi qui (
) apparaĂźt, Ă  tort ou Ă  raison, comme discriminatoire Ă  l’égard des musulmans ». Il y a un an, la nomination au CSL d’Alain Policar par Pap Ndiaye, alors ministre de l’Education nationale, avait Ă©tĂ© trĂšs critiquĂ©e par les « historiques » de l’institution crĂ©Ă©e par Jean-Michel Blanquer qui y voyaient une manƓuvre de dilution de la dĂ©fense de la laĂŻcitĂ©.

    • Ah les Ă©lĂ©ments perturbateurs selon Belloubet, une ado avec un foulard, un enfant en situation de handicap, la listen’est pas close...

    • ÉvincĂ© du Conseil des sages de la laĂŻcitĂ©, #Alain_Policar rĂ©agit : « L’illusion du pluralisme est Ă©cornĂ©e »
      ▻https://www.mediapart.fr/journal/france/250424/evince-du-conseil-des-sages-de-la-laicite-alain-policar-reagit-l-illusion-

      L’interview que j’ai donnĂ©e Ă  RFI le 5 avril sur l’affaire du lycĂ©e Maurice-Ravel, qui hĂ©las n’était pas le reflet trĂšs exact de ce que j’ai dit, a suscitĂ© des attaques des collectifs #Vigilance_universitĂ©s et #Vigilance_collĂšges_lycĂ©es, dans lequel deux membres du Conseil des sages siĂšgent – Iannis Roder et Delphine Girard. Ce sont ceux avec lesquels je n’avais pratiquement pas rĂ©ussi Ă  nouer la moindre relation.

      Ce sont des idĂ©ologues, partisans d’une #laĂŻcitĂ© intransigeante, qui considĂšrent qu’il faut la brandir Ă  tout-va pour Ă©loigner le danger islamiste. Ce n’est pas mon avis. En sĂ©ance du Conseil j’avais dit en dĂ©but d’annĂ©e que si nous voulions cĂ©lĂ©brer l’anniversaire de la loi de 2004, il faudrait s’interroger sur les raisons pour lesquelles des familles et Ă©lĂšves en majoritĂ© #musulmans ne comprennent pas cette loi et la jugent discriminatoire. On m’a rĂ©pondu que ce n’était pas le problĂšme.

      On me reproche de ne pas respecter le droit positif, car je me rĂ©clame de la jurisprudence du Conseil d’État de novembre 1989 qui ne voulait pas de loi. Mais un droit en vigueur est pour moi questionnable et Ă©ventuellement destinĂ© Ă  changer selon les circonstances. La loi pouvait ĂȘtre bonne en 2004, mais ses conditions d’application ne sont pas totalement satisfaisantes. Si on s’intĂ©ressait plutĂŽt aux manquements Ă  l’obligation scolaire, on ne mettrait pas l’accent sur l’appartenance Ă  une communautĂ© religieuse quelconque. Ce n’est pas ce qui est fait.

      [...]

      La laĂŻcitĂ© est pourtant le meilleur moyen d’organiser la coexistence des libertĂ©s, mais elle apparaĂźt comme coercitive dans l’esprit de nombreux jeunes. Il faut que les raisons soient accessibles Ă  tous. Malheureusement, la position majoritaire considĂšre que la laĂŻcitĂ© Ă  la française n’est pas contestable.

      [...]

      De maniĂšre gĂ©nĂ©rale, il existe un biais majoritaire qui met en cause l’égalitĂ© civique en France. C’est ce qu’a dĂ©veloppĂ© CĂ©cile Laborde [autrice de Français, encore un effort pour ĂȘtre rĂ©publicains !, Seuil, 2010 – ndlr], mais ce sont des arguments que les nationaux-rĂ©publicains comme Dominique Schnapper, la prĂ©sidente du #Conseil_des_sages_de_la_laĂŻcitĂ©, ont du mal Ă  admettre. Et puis il y a l’#histoire_coloniale, dont on n’a pas fait le bilan de façon sĂ©rieuse en France. Nous n’avons pas suffisamment de recul sur la « mission civilisatrice » que l’#universalisme Ă  la française Ă©tait censĂ© accomplir. Ça viendra peut-ĂȘtre. Quoi qu’il en soit, avec mon exclusion, l’illusion du pluralisme au sein du CSL est Ă©cornĂ©e.