• Derrière les arrêts de travail longs, des troubles « psy » de plus en plus prégnants | Les Echos, 25/04/24
    https://archive.ph/8saov

    Ainsi, le rapport entre les jours d’absence et ceux devant être notamment #travaillés (jours calendaires hors maternité, adoption etc.) a reculé en 2023 par rapport à l’année précédente. Mais ce reflux peut être trompeur car l’année 2022 avait été marquée par un pic de l’épidémie de Covid (avec le variant Omicron) et le taux d’absentéisme reste plus élevé en 2023 qu’en 2019.

    Surtout, AXA souligne « l’aggravation continue des chiffres d’arrêts de travail de longue durée depuis 2019 ». Si l’on se penche sur les seuls arrêts de plus de deux mois, le taux d’#absentéisme est passé de près 2 % en 2019 à 2,7 % en 2023.

    Les #troubles_psychologiques, comme l’anxiété, la #dépression ou le #burn-out, sont la première cause de ces #arrêts_de_travail de longue durée pour la troisième année consécutive, souligne encore AXA. Et ces problèmes prennent toujours plus le pas sur les #troubles_musculo-squelettiques.

    Leur part a progressé de plus de 6 points entre 2019 et 2023 pour représenter près d’un quart des arrêts de longue durée. Le phénomène touche de plus en plus les femmes. Chez elles, les troubles « psy » expliquent ainsi plus de 31 % des arrêts longs, contre 21 % en 2019. « Une évolution record », d’après AXA. Ces chiffres corroborent d’autres alertes sur la dégradation de la santé mentale des Français. Et notamment celle des femmes.

    https://www.axa-assurancescollectives.fr/barometre-absenteisme-prevention

  • Un peu de pub (580) : Court, toujours !
    http://courttoujours.hautetfort.com/archive/2024/03/05/un-peu-de-pub-580-6487485.html

    MIKRODYSTOPIES
    par François Houste

    330 contes ultrabrefs (jamais plus de 280 caractères) qui mettent à mal la robotique, la domotique, les objets connectés, les voitures autonomes, sans oublier l’IA. Ça fait rire autant que ça fait peur. Un excellent recueil ! Merci à l’ami Pascal Weber de me l’avoir signalé.

    Un extrait ici.

    C&F éditions
    136 pages
    15 €
    Le blog de l’auteur
    Le site de l’éditeur

    #Mikrodystopies #François_Houste

  • Des citoyens « enquêteurs » révèlent au grand jour un trafic illicite de bois vers la Chine

    La gendarmerie a corroboré la piste de l’exportation de bois vers l’Asie, jusqu’à aboutir au placement en garde à vue des gérants d’#Euro_Bois. Au cours de la perquisition, 27 000 euros en liquide sont saisis, ainsi que des documents faisant état de transferts d’argent de la Chine vers une entreprise turque, pour un montant d’environ 100 000 euros.

    Grâce à leur persévérance, des habitants du département francilien des #Yvelines ont contribué à mettre à jour une filière d’#exportation illégale de bois vers le continent asiatique. Plus de 350 arbres, en majorité des #chênes issus d’espaces boisés classés, auraient été coupés pour être envoyés en Chine.

    Des arbres rasés dans des « Espaces boisés classés »

    Difficile d’y croire tant l’histoire paraît rocambolesque, et pourtant : grâce à la vigilance de citoyens, inquiets de voir les forêts des Yvelines « massacrées », une filière d’exportation illégale de bois entre les Yvelines et la Chine a été révélée au grand jour en mars dernier.

    Retour à l’automne 2022. A cette époque, dans la forêt de #Septeuil (Yvelines), des habitants remarquent des #coupes_d’arbres « anormales » sur des parcelles privées où la société d’exploitation forestière Euro Bois intervient.

    Sur certaines parcelles, d’ailleurs classées « #Espaces_boisés_classés » (#EBC), « les coupes, qui visaient essentiellement des chênes, étaient autorisées, puisque des demandes d’autorisation de coupe avaient été déposées en mairie et que les propriétaires des parcelles avaient donné leur accord, rembobine Virginie Meurisse pour La Relève et La Peste.

    Mais alors que la société disait effectuer des coupes sanitaires, elle ne coupait que des arbres sains, continue la présidente de #Sauvons_La_Tournelle, une association dédiée notamment à la défense des sites naturels des Yvelines. Il y avait également des irrégularités dans les demandes d’autorisation ».

    Des citoyens devenus « enquêteurs en herbe »

    Rapidement, les associations Sauvons la Tournelle, #Jade et #Sauvons_les_Yvelines portent plainte face à ce que toutes trois qualifient alors de « #massacre_à_la_tronçonneuse », comme Virginie Meurisse l’expliquait déjà pour La Relève et La Peste à l’hiver 2022.

    « On a également écrit à la mairie de Septeuil pour qu’elle prenne un Arrêté interruptif de travaux (AIT) qui permette l’arrêt des coupes le temps d’instruire notre plainte, mais le maire a refusé », développe la militante, amère.

    Si sur place, l’#abattage des chênes continue, une enquête est néanmoins ouverte, dont sont saisis les gendarmes de la Communauté de brigades (CoB) de Septeuil.

    « On a eu de la chance parce qu’on a été reçu par un gendarme qui a pris la question très au sérieux », insiste Virginie Meurisse.

    Surtout, quelques mois plus tard, en avril 2023, un habitant remarque en forêt des Yvelines de nouveaux troncs abattus, prêts à être chargés dans un conteneur maritime. Par réflexe, l’habitant prend une photo et à partir de là, tout s’accélère. En possession de l’immatriculation du conteneur, et grâce à des sites de pistage en open source, les militants écologistes réussissent à pister le conteneur jusqu’au port de Yantian, au sud de la Chine.

    « Si ce n’était pas si grave, ça en en serait presque drôle, lâche Virginie Meurisse. On s’est vraiment transformés en enquêteurs en herbe. »

    Les gérants attendus devant le tribunal correctionnel de Versailles

    En parallèle, la gendarmerie corrobore la piste de l’exportation de bois vers l’Asie, jusqu’à aboutir au placement en garde à vue des gérants d’Euro Bois le 6 mars dernier. Au cours de la perquisition, conduite par les enquêteurs dans les locaux de l’entreprise, 27 000 euros en liquide sont saisis, ainsi que des documents faisant état de transferts d’argent de la Chine vers une entreprise turque, pour un montant d’environ 100 000 euros, détaille la gendarmerie.

    « Sur les déclarations préalables, les motifs de coupe sont erronés, apprend-on également. Les taux de prélèvement sont dépassés, et des arbres sont abattus et volés sur des parcelles non-déclarées, sans l’autorisation des propriétaires. »

    Poursuivis pour coupe illicite d’arbres et vols de bois depuis janvier 2021, les gérants de la société d’exploitation forestière, une mère et son fils, sont attendus devant le Tribunal correctionnel de Versailles le 21 mai prochain. Une audience que les associations de préservation de l’environnement des Yvelines attendent avec impatience, d’autant que l’entreprise avait déjà été condamnée en 2022 pour des faits similaires dans la commune de Grosrouvre (Yvelines).

    « Avec cette audience, on espère comprendre comment ces coupes ont pu avoir lieu alors qu’elles seraient illégales », détaille Virginie Meurisse, qui estime qu’au moins 350 arbres auraient été coupés illégalement sur environ 10 hectares de forêt.

    Des coupes qui visaient essentiellement des gros chênes valorisables sur le marché mondial, et notamment en Chine où la coupe de chênes est interdite depuis 2017.

    Répertorier toutes les coupes de bois des Yvelines

    Heureuse de voir les efforts des militants associatifs payer, Virginie Meurisse garde cependant un goût amer de ces longs mois de combat.

    « On va certainement taper sur cette entreprise, à juste titre, mais je regrette qu’on ne soit pas allé plus vite, dit-elle. Dès le départ, on a alerté la mairie de Septeuil, qui n’a rien fait. Dans des situations similaires, d’autres maires ont pris des AIT et ont pu empêcher des massacres. Nous, ça n’a pas été le cas », insiste-t-elle, alors que d’après l’Office national des forêts (ONF), le montant du préjudice s’élève à 160 000 euros.

    Loin de baisser les bras pour autant, Virginie Meurisse et les associations écologistes du territoire disent vouloir rester attentifs aux coupes de bois « suspectes » dans les Yvelines, où « c’est l’hécatombe ».

    Ces derniers travaillent d’ailleurs à créer une carte interactive qui permettrait de répertorier l’ensemble des coupes d’arbres des Yvelines, en forêt privée comme dans les forêts gérées par l’ONF. Un travail titanesque qui nécessiterait la contribution de cartographes, de naturalistes ou encore d’écologues.

    L’objectif : « connaître le volume réel de bois abattu dans le département, explique Virginie Meurisse. On cherche à alerter sur les trafics de bois, comme ça a été le cas dans la forêt de Septeuil, mais aussi plus largement sur la quantité de coupes de bois autorisées.

    Pour nous, il est urgent de revoir les plans de gestion des forêts qui, bien que légaux, sont parfois obsolètes face au dérèglement climatique et au dépérissement de la forêt. »

    Contactée, la mairie de Septeuil n’a pas répondu à notre demande d’interview.

    https://lareleveetlapeste.fr/des-citoyens-enqueteurs-revelent-au-grand-jour-un-trafic-illicite-

    #France #Chine #bois #Franchine (?) #bois #trafic_de_bois

  • En 2024, combien de temps faut-il pour casser un mot de passe ?
    https://www.it-connect.fr/en-2024-combien-de-temps-faut-il-pour-casser-un-mot-de-passe

    Alors, en 2024, combien de temps faut-il pour casser un mot de passe ? Bien entendu, cela dépend de la longueur de ce mot de passe et du type de caractère.

    Pour être « dans le vert », selon la matrice d’Hive Systems, le mot de passe doit être d’au moins 13 caractères et utiliser 4 types de caractère (nombres, majuscules, minuscules et symboles) car il faudra 11 milliards d’années pour le casser. Il faudra surement beaucoup moins de temps avec du matériel encore plus performant.

  • L’explosion de l’intolérance au gluten provoquée par l’additif alimentaire le plus utilisé au monde ? Une étude toulousaine inquiète - ladepeche.fr
    https://www.ladepeche.fr/2024/04/17/ladditif-alimentaire-le-plus-utilise-au-monde-est-il-responsable-de-lexplo

    Le dioxyde de silice, un additif alimentaire baptisé E551, favoriserait selon une étude menée par des scientifiques toulousains de l’INRAE le développement de l’intolérance au gluten, connue sous le nom de maladie cœliaque lorsqu’elle est diagnostiquée.

    Il est présent dans les fromages fondus, le chocolat, certaines confiseries ou encore les préparations à base de céréales pour les bébés. Lui, c’est le E551, un additif alimentaire que l’on retrouve dans la composition de nombreux aliments transformés et dont on connaît la présence par une inscription en minuscule dans la composition des préparations qui sont alignées dans les rayons de nos supermarchés. Et dont l’absorption pourrait favoriser ce qu’on appelle la maladie cœliaque, la fameuse intolérance au gluten, qui entraîne des symptômes digestifs importants si le régime sans gluten n’est pas adopté. C’est en tout cas le résultat d’une étude menée par des chercheurs toulousains de l’INRAE, du laboratoire Toxalim qui planche sur les risques toxiques de contaminants présents dans l’alimentation, et publié récemment dans la revue spécialisée Environmental Health Perspectives.

    Il faut dire que l’équipe ENTeRisk – pour Endocrinologie & Toxicologie de la Barrière Intestinale – s’y connaît un peu en matière d’additifs alimentaires. Ils sont même spécialistes de tous ceux qui ne sont pas de nature organique. Ces dernières années, ils ont ainsi découvert que le dioxyde de Titane, baptisé E171, un colorant blanc utilisé notamment en pâtisserie et confiserie, contenait des nanoparticules de dioxyde de titane aux effets très nocifs. Ces dernières, présentes dans les premières selles de l’enfant ou encore dans le placenta, pouvaient générer un risque sanitaire. De quoi susciter une réaction des autorités qui ont décidé d’interdire en 2022 son utilisation au niveau européen. Il reste encore autorisé dans la composition des médicaments et des dentifrices, mais la récente publication de l’équipe toulousaine montrant que les nanoparticules qui composent cet additif peuvent aussi passer directement par les muqueuses de la bouche pourrait participer à signer la fin de son utilisation.

    En s’intéressant au E171, les chercheurs de l’équipe ENTeRisk ont aussi décidé de scruter de près son cousin, le fameux E551, le dioxyde de silicium. « C’est l’additif le plus fabriqué et le plus consommé au monde, il permet d’éviter les grumeaux et maintient une fluidité. Il est utilisé dans le process alimentaire et dans la conservation des aliments, comme le sucre, le thé, la poudre de cacao ou encore la farine, on le retrouve un peu partout, y compris dans l’alimentation animale. On le retrouve dans la composition d’au moins 2 800 aliments transformés dans le monde. Mais il est aussi utilisé comme auxiliaire technologique lors de la transformation alimentaire et, dans ce cas, n’apparaît pas dans la liste des ingrédients indiquée sur les emballages », rappelle Eric Houdeau, le directeur de recherche à Toxalim qui anime ce groupe de chercheurs.
    Appliquer le principe de précaution ?

    Avec Bruno Lamas, chercheur au sein de son équipe, ils ont voulu savoir quel impact cet additif avait sur le système immunitaire des humains, puisque chacun d’entre nous est exposé tout au long de la vie à cet additif via son alimentation, et ce dès la naissance.

    « Nous nous sommes aperçus que cet additif bloquait le processus physiologique de tolérance orale aux protéines alimentaires. Lorsque nous mangeons, il y a une réponse qui bloque les réactions immunitaires inflammatoires contre ces protéines. Ainsi, le système immunitaire les reconnaît comme inoffensives et les tolère en empêchant la mise en place d’un système de défense défavorable à notre alimentation, la base de la vie. Si ce processus ne se met pas naturellement en place, cela induit une réaction inflammatoire au niveau intestinal, ce qui est la première étape du déclenchement des réactions allergiques ou des maladies auto-immunes, comme la maladie cœliaque », détaille Eric Houdeau.

    Cette expérience a été menée en collaboration avec une équipe canadienne qui travaille sur des souris qui possèdent « le gène de susceptibilité à l’intolérance au gluten, comme 40 % de la population mondiale dont 1 % développera la maladie cœliaque », indique Bruno Lamas. « Quand on donne du gluten à ces souris, elles développent des symptômes d’intolérance à cette protéine. Mais quand on leur donne du gluten et l’additif E551, ces symptômes sont exacerbés et c’est dans ces situations-là que la maladie peut se développer », poursuit le chercheur toulousain.

    Aujourd’hui, les résultats de leur étude sont entre les mains des autorités sanitaires, que ce soit l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) ou encore L’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA). Ces mêmes autorités qui ont décidé d’interdire il y a deux ans l’additif E171. Car, si, comme le répète Eric Houdeau, « la plupart des 350 additifs alimentaires présents en Europe ne sont pas toxiques à notre niveau d’exposition », mais quand les effets de l’un d’eux ont démontré leur nocivité pour la santé, le fameux principe de précaution devrait s’appliquer afin de laisser le temps d’approfondir les recherches scientifiques.

    • https://www.inrae.fr/actualites/ladditif-alimentaire-e551-favoriserait-mise-place-dune-maladie-coeliaque

      Le E551, plus communément connu sous le nom de dioxyde de silice, est une poudre constituée de nanoparticules (particules inférieures à 100 nm) utilisée comme additif antiagglomérant dans des aliments secs ou en poudre tels que les soupes, les épices, les préparations infantiles à base de céréales, les cafés solubles et produits chocolatés ou encore les pâtes alimentaires lyophilisées. On le retrouve ainsi dans la liste des ingrédients de plus de 2 600 produits alimentaires de par le monde1. Il empêche la formation de grumeaux, pour préserver le goût, la texture et la stabilité des aliments. Cet additif est également beaucoup employé comme auxiliaire technologique, il est indispensable dans les étapes de transformation des aliments. Dans ce cas il n’apparaît pas dans la liste des ingrédients constituant la recette, mais est tout de même présent dans le produit final. L’être humain est ainsi exposé de façon quotidienne et à faible dose au E551 via son alimentation.

      Liste sûrement non exhaustive des aliments industriels contenant du dioxyde de silice:

      Dans quels produits est-il utilisé ?

      Ce sont surtout dans les produits lyophilisés que l’on trouve du dioxyde de silicium.
      Principales fonctions

      C’est un antiagglomérant qui sous forme de séparateur permet aux aliments poudreux de garder leur fluidité et empêche d’autres produits de se coller. C’est également un stabilisant, un agent de viscosité dans les préparations en poudre en vrac. Son utilisation à des fins industrielles alimentaires est connue depuis des années.
      Où le trouve t-on ?

      Le dioxyde de silicium se trouve dans :

      • Les préparations infantiles à base de céréales ;

      • Les fromages en tranches, le fromage râpé, les fromages fondus ;

      • Les soupes et potages en sachet (le E551 évite les grumeaux à la reconstitution) ;

      • Les chips ;

      • Certaines confiseries (bonbons, dragées), les chewing-gums (sur certains, la poudre de talc apparaît) ;

      • Les édulcorants en poudre et en comprimés ;

      • Les sels et substituts de sel ;

      • Les produits alimentaires séchés en poudre ;

      • Les mélanges d’épices en poudre ;

      • Les vins et eaux-de-vie.

      Les produits peuvent contenir des quantités libres ou limitées en fonction des denrées alimentaires. Dans les spiritueux, il n’y a aucune obligation de le mentionner.

      https://www.passeportsante.net/nutrition/additifs-alimentaires?doc=dioxyde-silicium-faut-savoir-sur-cet-addit

  • La phototoxicité des éclairages domestiques sous-estimée · Inserm, La science pour la santé
    https://www.inserm.fr/actualite/la-phototoxicite-des-eclairages-domestiques-sous-estimee


    C’est ballot.

    Les travaux d’Alicia Torriglia suggèrent que la lumière verte serait également nocive, favorisant la survenue d’une réponse inflammatoire délétère. La teneur en vert de la lumière blanche induit une invasion de la rétine par des cellules pro-inflammatoires (des macrophages) huit fois plus importante que la lumière bleue. Résultat : le seuil de toxicité de la lumière blanche complète actuellement accepté chez le rat est surestimé d’un facteur 550. En outre, il est apparu dans cette étude que la lumière rouge, présente dans l’éclairage émis par les ampoules à incandescence mais largement absente dans les LED, est au contraire favorable : elle réduit la perte de photorécepteurs, les cellules sensitives de la rétine. C’est donc l’ensemble de la composition de la lumière blanche qu’il faut prendre en compte pour évaluer sa toxicité.

  • Vous avez suivi l’histoire avec la librairie #XZ ?
    C’est Mission Impossible IRL (ou le poisson d’avril le plus dingue de l’histoire des poissons d’avril)

    Rémy sur Mastodon

    Ça fait deux jours que je suis fasciné par ce qui se passe dans le monde de la sécurité informatique, autour de la backdoor XZ. Je vais essayer de vous l’expliquer, ça va être technique, mais c’est important.

    Pour Internet, c’est l’équivalent d’un gros astéroïde qui serait passé à 5000km de la Terre. Pas d’impact, pas de dégâts directs, mais on aurait pu tous y passer et personne ne l’a vu venir.

    Je vais chercher à vulgariser un maximum, tout en donnant des liens vers les sources directes, qui sont souvent très techniques et en anglais.

    Le fil complet :
    https://mamot.fr/@rusty@piaille.fr/112190942190403821

    #cybersecurité #hacking #InfoSec #backdoor #OpenSSH

  • RECHARGER ou JETER ? Fait-on vraiment le BON choix ? - YouTube

    https://www.youtube.com/watch?v=f1cDtPSvImM

    #piles_rechargeables

    De l’intérêt des piles rechargeables par rapport à des piles jetables.
    Certes bien plus chères, mais qui tiennent aussi mieux la charge…

    Ce youtubeur avait déjà fait d’assez copieux tests de piles jetables (qui d’ailleurs n’indiquent pas leur capacité sur l’emballage), qui montraient que le rapport capacité / prix était loin d’être cohérent ; les meilleurs piles n’étant, et de loin, pas les plus chères…

    https://www.youtube.com/watch?v=vnip8U7Eyj0

  • Usbek & Rica - Le Problème à trois corps : le roman de Liu Cixin parle-t-il vraiment de la vision chinoise du futur ?
    https://usbeketrica.com/fr/article/le-probleme-a-trois-corps-le-roman-de-liu-cixin-est-il-vraiment-adaptab

    Le Problème à trois corps, best-seller de l’auteur de science-fiction chinois Liu Cixin, a débarqué jeudi 21 mars sur Netflix. Une première saison en huit épisodes, pilotée par les showrunners de Game of Thrones. L’occasion de discuter avec le traducteur français de la trilogie, Gwennaël Gaffric, de SF chinoise.

  • Dominique Costagliola : « J’ai reçu des menaces, mais si c’était à refaire je le referais » – L’Express
    https://www.lexpress.fr/sciences-sante/sciences/dominique-costagliola-jai-recu-des-menaces-mais-si-cetait-a-refaire-je-le-r
    https://www.lexpress.fr/resizer/obcHjmEfxcRvs9jCE5IRAM1uqvc=/1200x630/filters:focal(2752x1480:2762x1490)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/lexpress/EY5RPSGIZNC2NA6UYDMDG2GUEY.jpg

    Avez-vous l’impression que votre combat en faveur de la rationalité et la méthode scientifique a porté ses fruits ? Accorde-t-on aujourd’hui plus d’importance à ces questions ?

    Je ne suis pas convaincue que l’on ait fait beaucoup de progrès, notamment parce que des comportements qui auraient dû être punis ne l’ont pas été. Il est sidérant qu’une enquête ait pu être lancée contre moi sans aucune base, alors que des chercheurs qui n’ont pas respecté les lois relatives aux études sur la personne humaine n’ont subi aucune conséquence d’aucun type.

    Qu’auriez-vous attendu ?

    Que l’on punisse ceux qui étaient punissables ! Quand des gens ne respectent pas la loi, il est logique qu’ils soient incriminés. Or il ne s’est rien passé. Je parle de scientifiques dont certains sont toujours en poste. C’est incompréhensible.

  • Alexandre Jaafari @coachouicoachv2 sur X 
    https://twitter.com/coachouicoachv2/status/1770445462455161254

    Soazig de la Moissonnière, photographe officielle de Macron, a publié ce matin ces deux clichés.

    Qu’est-ce que ça dit du rapport du président à la boxe ? Qu’est-ce qu’on peut penser des réactions des défenseurs et des critiques de la boxe qui vont suivre ?

    Un thread ⏬
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  • Je me connecte subrepticement sur seenthis pour partager la triste nouvelle du décès de Rémi Gendarme-Cerquetti qui autrefois contribuait ici, réalisateur émérite, notamment de « Fils de Garches », petit bijou de documentaire. Désolé d’être le porteur de mauvaises nouvelles.

    Amicalement

  • Cyberattaque, soyez vigilants ! |France Travail
    https://www.francetravail.fr/candidat/soyez-vigilants/cyberattaque-soyez-vigilants.html

    Suite à une cyberattaque dont France Travail et Cap emploi ont été victimes, des informations personnelles concernant les demandeurs d’emploi actuellement inscrits à France Travail, les personnes précédemment inscrites au cours des 20 dernières années ainsi que les personnes non inscrites sur la liste des demandeurs d’emploi mais ayant un espace candidat sur francetravail.fr sont susceptibles d’être divulguées et d’être exploitées de manière illégale.

    Compte tenu des investigations techniques menées, les données personnelles exposées sont les suivantes : nom et prénom, numéro de sécurité sociale, date de naissance, identifiant France Travail, adresses mail et postales et numéros de téléphone.

    (...)

  • Nouveau scandale autour d’un navire de transport de bétail en Afrique du Sud lemarin.ouest-france

    Un navire de transport d’animaux vivants a été bloqué au Cap pendant deux jours avec à son bord plusieurs milliers de bovins parmi lesquels de nombreux animaux malades ou blessés.

    Le navire avait à son bord 19 000 bovins lors de son escale en Afrique du Sud.

    En provenance du Brésil, l’ Al Kuwait a été retenu deux jours au Cap où il a fait escale le 19 février. À son bord près de 20 000 bovins qui, selon les services vétérinaires locaux montés à bord, survivaient dans des conditions sanitaires exécrables. Avec des animaux blessés et enlisés dans leurs litières et leurs excréments, dont une part a dû être euthanasiée à bord. C’est d’ailleurs l’odeur pestilentielle du navire qui a conduit les autorités du port à contrôler le navire.

    Le navire a pu reprendre la mer
    Le bétailler de 190 mètres de long, propriété du groupe koweïtien Livestock transport and trading et battant pavillon de ce même État du golfe Persique, a cependant été autorisé à reprendre la mer pour rejoindre sa destination initiale, Umm Qasr en Irak. Au grand dam de plusieurs associations environnementales : “ Selon les déclarations du capitaine, les boxes seront nettoyés en mer. Ce qui veut dire que des milliers de tonnes de déchets et des cadavres d’animaux seront rejetés dans l’océan Indien au large de l’Afrique du Sud ou du Mozambique ”, dénonce ainsi Robin des bois.

    Le transport d’animaux vivants est un des chevaux de bataille de l’association française qui a d’ailleurs publié, en collaboration avec deux autres associations, un rapport sur le sujet en 2021 et doit en publier un second en mars prochain.

    Bien que peu nombreux - autour de 150 dans le monde - les navires de transport de bétail font régulièrement parler d’eux. Cela a encore été le cas début février avec deux navires, les Bahijah et Jawan, https://lemarin.ouest-france.fr/shipping/fin-du-calvaire-pour-les-16-000-tetes-de-betail-bloquees-plus-d accusés de négligence envers les animaux. Le trafic est en effet très sensible https://lemarin.ouest-france.fr/shipping/a-la-une-le-transport-maritime-danimaux-vivants-sous-pression-1 et fait l’objet de nombreuses pressions de la part des associations environnementalistes.

    #bovins #transports #déchets #pollution #koweit #méditerannée #Afrique

    Source : https://lemarin.ouest-france.fr/shipping/nouveau-scandale-autour-dun-navire-de-transport-de-betail-en-af

  • Près de 11 000 emplois supprimés à l’Education nationale
    https://www.cafepedagogique.net/2024/02/22/pres-de-11-000-emplois-supprimes-a-leducation-nationale

    Le décret annulant 10 milliards de dépenses est paru ce matin au Journal officiel. Contrairement à ce qui a été annoncé, les ministères ne sont pas traités à égalité. L’Education nationale rend 692 millions, essentiellement des emplois. Ce sont 2620 postes d’enseignants qui disparaissent dans le 1er degré public, 1740 dans le second degré public et 1760 postes dans le privé. Enfin l’équivalent de 4600 postes d’AED et AESH sont annulés. Il appartient maintenant à Nicole Belloubet et aux recteurs d’appliquer cette saignée dans les écoles et les établissements. Ces annulations de crédit rendent indispensable le report des réformes Attal.

    On en oublierait presque que :

    si les 12 millions d’élèves scolarisés en France dans les écoles, collèges et lycées du privé et du public étaient équipés d’un uniforme – pourrait être estimé à 360 millions d’euros.

    https://www.capital.fr/entreprises-marches/tenue-unique-a-l-ecole-ce-que-pourrait-rapporter-ce-nouveau-marche-1478382

    Le budget consacré au SNU passera de 140 à 160 millions d’euros, précise-t-on au ministère de l’Education.

    https://www.liberation.fr/societe/education/moins-de-profs-et-plus-de-snu-le-budget-2024-marque-les-priorites-du-gouv

  • Une brève histoire de l’évolution des recommandations algorithmiques

    –> Il y a d’abord la première génération de la recommandation, celle des recommandations sommaires qui associent un produit à un autre.
    Sur les réseaux sociaux, la logique consiste à s’abonner aux gens qui nous intéressent pour être notifié de ce qu’ils ont publiés. C’est ce que l’on peut appeler l’âge de la souscription et le modèle des recommandations simples (2000-2010).

    –> Dans le modèle en réseau qui lui succède, la propagation d’un message ne dépend plus seulement des personnes auxquelles vous êtes abonnées, mais est amplifiée ou rétrogradée par les effets de réseaux. Plus un message est relayé, plus il est amplifié. Ce sont les réactions des autres qui structurent la recommandation. Les contenus sont scorés selon l’intérêt des utilisateurs et la viralité. C’est l’âge du réseau et du modèle des propagations (2010-2016).

    –> Avec la montée en puissance du machine learning, les recommandations se complexifient et prennent en compte de + en + de critères. La recommandation se base sur la similarité : on vous recommande ce qui a plu à des gens qui vous sont similaires parce qu’ils ont les mêmes comportements que vous sur les réseaux. C’est l’âge algorithmique et le modèle de la similarité (2016-2021) qui rendra les grandes plateformes de la recommandation incontournables.

    –> Mais, la recherche d’un engagement optimal ou idéal s’effondre. Confrontées à leurs effets (l’assaut du capitole en est le symbole), les plateformes dégradent volontairement la performance de certaines recommandations, comme l’information ou les hyperliens. Elles assument être à la recherche de leur rentabilité, et se mettent à amplifier leur modèle commercial, notamment la publicité, jusqu’à s’y noyer. C’est ce que l’on peut appeler l’âge du cynisme, des distorsions de marché et de l’emballement du modèle commercial (depuis 2021…).

    Un âge du cynisme dans lequel, faute de régulation pertinente, nous risquons d’être coincés un moment ! J’en parle plus longuement par ici : https://hubertguillaud.wordpress.com/2024/02/20/une-breve-histoire-de-levolution-des-recommandations-algor
    #algorithmes #recommandation

  • Aux apatrides du web merdique - Par Thibault Prévost | Arrêt sur images
    https://www.arretsurimages.net/chroniques/clic-gauche/aux-apatrides-du-web-merdique

    Quinze ans après sa naissance, le Web 2.0, celui des réseaux sociaux, des applis et de la disruption, est en train d’agoniser, sans qu’on sache encore réellement ce qui lui succédera. En cause : l’emmerdification, ou la lente dégradation du capitalisme de plateforme.

  • point sur la situation du mouvement des agriculteurs

    Le mouvement est encore largement dominé par le syndicat majoritaire FNSEA qui a pris le train en marche, les protestations ayant démarré spontanément et pas forcément sous une bannière syndicale. Si cette domination est possible, c’est que les dominés partagent avec ses dominants les mêmes principes de vision du monde. D’un côté l’agriculture a reposé sur un modèle d’organisation familiale et entrepreneuriale, et c’est là aussi la représentation que les non-agriculteurs ont de l’agriculture, expliquant le soutien de la population au mouvement : une agriculture familiale et nourricière, organisée autour de la ferme où habite l’agriculteur au milieu des champs qu’il cultive avec ses tracteurs. C’est ce modèle qui est défendu par les agriculteurs qui manifestent.

    Cependant, les revendications syndicales et plus largement l’ethos professionnel des agriculteurs familiaux-indépendants ont conduit mécaniquement à sa propre disparition. Ce que les agriculteurs d’aujourd’hui subissent - la menace de disparaître par absence de rentabilité - les fermes d’hier aujourd’hui disparues l’ont subi de la même façon depuis 1945. On peut juger les revendications de la FNSEA bêtement productiviste, et même carrément viriliste : oui à la compétition économique pourvu qu’on en soit les gagnants. Et quand on échoue dans cette compétition, c’est que c’est qu’elle est « déloyale ». On revendique une sorte de « souveraineté » dans le choix de continuer à produire en France certaines denrées, ce serait donc ok pour fermer les frontières... mais seulement dans un seule sens. Le libre échange oui mais seulement quand ça arrange.

    En face, on entend un autre son de cloche émanant de la Confédération paysanne tentant de recentrer le débat sur les revenus et les prix, et souhaitant remettre en cause le « libre-échange », c’est-à-dire en fait les échanges marchands entre le territoire national et l’extérieur. Cela suppose que c’est ok pour une concurrence libre à l’intérieur du territoire national, celle qui a justement conduit à la diminution du nombre d’agriculteurs à l’après-guerre (ceux qui n’ont pas pris le train en marche de la mécanisation, des engrais, de l’endettement bancaire).

    Autre problème : les rendements agricoles étant bouleversés et incertains du fait de l’instabilité climatique, on peut anticiper que bien des régions dans le monde ne pourront pas se nourrir d’elles-mêmes via les territoires qui l’entourent immédiatement. Certains territoires vont produire plus tendanciellement, du fait du réchauffement climatique, d’autres moins. La difficulté à anticiper cela conjuguée à des déséquilibres de productions entre territoires devrait inciter à imaginer que les produits agricoles doivent continuer à circuler entre territoires et parcourir de grandes distances. Le problème est que cette « solidarité » entre territoires et régions du monde éloignées n’est amenée que par la bande, comme effet de bord des échanges marchands et des intérêts géopolitiques. C’est selon des intérêts économiques et politiques bien compris que les gens sont nourris sur cette planète, et non par des activités simplement nourricières.

    Dès lors, on peut se demander comment on peut relever les revenus des agriculteurs autrement qu’en abaissant leurs charges, selon une pure logique concurrentielle marchande. Les fameuses « normes » sensées introduire d’autres critères que la rentabilité pour décider quoi produire sont forcément difficiles à tenir dans la durée. Les « normes » qui sont tenables sont celles qui accroissent la rentabilité et éliminent les fermes les moins performantes. Les normes difficiles à imposer sont celles qui pour être tenables devraient être installées pour tous les concurrents, à l’échelle mondiale. Ce qui est impossible. La situation est donc inextricable, puisqu’il s’agit de faire une chose et son contraire. Maintenir la nature marchande de l’activité agricole, tout en lui ajoutant d’autres critères qui handicapent sa rentabilité, donc qui menace l’existence même de la production alimentaire ! Alors que la production et ses intrants dépend des échanges internationaux (matières premières, machines et matériels, etc), il sera compliqué de fermer l’importation pour telle production sans qu’en retour il y ait une sanction qui fera monter les prix d’un intrant dont on ne peut se passer, et qui n’est pas produit sur place.

    Autre difficulté : quand bien même les agriculteurs verraient leurs revenus augmenter, cela signifie que les non-agriculteurs - dont beaucoup vivent de l’aide alimentaire - auraient eux aussi besoin d’avoir plus d’argent, pour acheter des denrées plus chères, surtout si elles ont demandé plus de travail pour aboutir à une qualité supérieure ou des « services » environnementaux jugés bénéfiques pour tout le monde.

    On touche ici le problème de fond qui est qu’il faudrait donner de l’argent à tout le monde pour faire durer un système marchand à bout de souffle, puisque les producteurs ont besoin de subvention pour produire et les consommateurs d’argent supplémentaire -non issu du travail- pour consommer, sans compter la partie de la l’alimentation qui est donnée par l’aide alimentaire (et de basse qualité car sous-produit de l’industrie agro-alimentaire). Combien de temps encore à discuter et se prendre la tête pour maintenir les apparences d’un système marchand harmonieux ?

    A cela, la proposition de sécurité sociale alimentaire entend répondre. Mais d’une part elle est encore peu audible politiquement. D’autre part, elle est complexe à expliquer et à mettre en œuvre dans un horizon politique peu favorable à la création de mécanismes de solidarité supplémentaires basée sur l’économie (en l’occurrence basée sur des cotisations sociales supplémentaires). Le climat politique est en effet celui de raidissements identitaires, on le sait bien, mais sur le plan économique cela se traduit aussi par un détricotage de l’Etat social, les gouvernements de droite et d’extrême-droite préférant générer des augmentations de salaire par ce biais, plutôt que défendant des augmentations de cotisations sociales (salaires indirects).

    La suite du mouvement dépendra des opportunités qui se présenteront de se désolidariser des discours syndicaux par trop simplistes ou simplement corporatistes. Le problème des agriculteurs ne peut pas être résolu sans résoudre le problème des non-agriculteurs. A la fois ces problèmes sont pleinement exprimés quand ils le sont dans un langage économique - et il faut donc regarder cette réalité en face et globalement. De l’autre, leur résolution ne pourra pas se faire sur un plan économique.

    Le concept de « concurrence déloyale » par exemple est une notion reprise partout qui doit être interrogée, tant elle suppose une vision hallucinée d’une économie où la concurrence pourrait être maîtrisée, acceptable et désirable dans ses résultats concrets. Ce concept suppose que l’on peut conserver une organisation sociale identique dans ses fondements, et qu’en bricolant quelques paramètres on arrive à corriger les lourdes tendances pourtant observées : le moins-disant dans la production marchande est la norme, produire de façon dégueulasse et dans la souffrance est la norme, car tous les autres critères passeront toujours en dernier. Mais cette production est quand même acceptable socialement car elle est « bon marché » et en cela elle rend le service que l’on attend fondamentalement d’elle. Pour sortir de l’aporie de la production marchande injustement bon marché, il faut sortir de l’économie.

    Autres billets liés à ce sujet :
    https://seenthis.net/messages/1022015
    https://seenthis.net/messages/1008371

    #agriculture

  • Antibiotiques : une nouvelle classe de molécules dénichée par l’intelligence artificielle
    https://www.lemonde.fr/sciences/article/2024/01/02/antibiotiques-une-nouvelle-classe-de-molecules-denichee-par-l-intelligence-a

    L’intérêt de cette recherche, qui a fait l’objet d’une publication, le 20 décembre, dans Nature, réside avant tout dans la méthode utilisée, plus que dans les #molécules identifiées. Ce n’est pas un hasard si Felix Wong, premier signataire de l’article, est physicien et mathématicien, pas microbiologiste. La recherche biomédicale recourt déjà à l’#IA, mais, ici, c’est le mode d’apprentissage profond imaginé qui est innovant.
    Les chercheurs ont d’abord déterminé les activités #antibiotiques de 39 312 composés, des sous-structures chimiques de molécules déjà connues, ainsi que leurs profils de cytotoxicité sur des cellules humaines. Des réseaux de neurones ont ainsi été entraînés à identifier les structures chimiques associées à une activité antimicrobienne. Ils ont ensuite été utilisés pour passer au crible plus de 12 millions de composés et prédire leur activité antibiotique et leur cytotoxicité.

    Finalement, 283 composés ont été sélectionnés pour être testés empiriquement contre le staphylocoque doré. Des tests sur des souris ont permis d’identifier une classe de structure qui s’est avérée antimicrobienne à l’égard d’un staphylocoque résistant à la méthicilline et d’entérocoques résistants à la vancomycine, deux antibiotiques classiques. Le mot est lâché, ce serait la voie pour une nouvelle « classe » d’antibiotiques. Cela fait plusieurs décennies que les antibiotiques arrivant sur le marché ne sont que des versions améliorées ou au spectre élargi de familles existantes.

    « Un résultat spectaculaire »
    Didier Mazel, responsable de l’unité Plasticité du génome bactérien à l’Institut Pasteur, salue, dans cette étude, un « résultat spectaculaire ». « Ils ont démasqué une famille de molécules qui n’étaient pas connues pour leur activité antimicrobienne, cela valide leur modèle », ajoute le généticien. Si le recours à l’IA a déjà permis, par exemple, d’obtenir de nouvelles structures de protéines ayant un possible intérêt biologique, la puissance de calcul à laquelle l’équipe américaine a eu accès a permis de franchir une étape.
    Les travaux de Felix Wong s’inscrivent dans le projet Antibiotics-AI du MIT, piloté par James Collins, professeur d’ingénierie médicale et de sciences au célèbre institut du Massachusetts. L’objectif est de découvrir, d’ici à sept ans, de nouvelles classes d’antibiotiques contre sept types de bactéries mortelles, affirme le MIT dans un communiqué.
    Pour le microbiologiste Etienne Ruppé, professeur de bactériologie à l’université Paris Cité, il faut relativiser l’efficacité des molécules trouvées ici. Il relève « des concentrations minimales inhibitrices sur le staphylocoque de l’ordre de 2 milligrammes par litre, ce qui est élevé » et pose la question de l’application à l’homme. Et de regretter que cette première étude se soit concentrée sur les staphylocoques. « Aujourd’hui, ce sont les bacilles Gram négatif qui posent le plus de problèmes et sont responsables de morts dans le monde entier », insiste-t-il.

    Pour autant, Etienne Ruppé salue la qualité des données avec lesquelles a été entraînée l’IA, ce qui a permis cette « preuve de concept intéressante ». Ce modèle devrait permettre, selon lui, d’avoir « un ticket d’entrée moins important, afin d’identifier plus rapidement les candidats potentiels pour de futurs antibiotiques ».

    Infectiologue à l’hôpital Bichat (AP-HP), Nathan Peiffer-Smadja, reconnaît que les antibiotiques sont devenus les « parents pauvres de la recherche dans l’industrie pharmaceutique ». Mais il met en garde contre le Graal que certains placent dans la découverte de nouvelles classes d’antibiotiques. « Les bactéries évoluent plus vite que l’humain, et la résistance à une nouvelle classe arrivera aussi rapidement », prévient le spécialiste qui souligne la menace que l’antibiorésistance fait peser, à terme, sur des pans entiers de la médecine. « Si demain on ne sait plus traiter les complications infectieuses, on ne pourra plus faire de greffe d’organe ni de chimiothérapie agressive », insiste le docteur Peiffer-Smadja, pour qui l’enjeu est de mieux se servir des antibiotiques existants, en réduisant par exemple la durée de traitement, avant d’en découvrir de nouveaux.