• Le design dans le libre : pistes de réflexion - MARIE & JULIEN
    http://mariejulien.com/post/2017/02/08/Le-design-dans-le-libre-%3A-pistes-de-r%C3%A9flexion

    On en arrive à la réflexion usuelle “c’est un projet libre, n’importe qui peut aider, propose tes services”.

    C’est très juste, mais assez simpliste, le problème ne venant pas de manque de bonne volonté de la part des designers ni même du fait que ça ne soit pas rémunéré (aider un logiciel libre est une cause noble pour bien des designers, car le produit profite à tous).

    Le problème vient du fait que collaborer en tant que concepteur, directeur artistique ou designer sur un projet libre, c’est L’ENFER.

    Oui, l’enfer, et je pèse mes mots. Pourquoi ? Car le monde du logiciel libre est le royaume de la pull request et des commentaires éloquents, et ce mode de fonctionnement ne se prête pas à la conception et à la stratégie. Il y a bien du design itératif et du A/B testing qui peut se concevoir de cette façon en fin de chaîne, mais à part ça, c’est une solution inappropriée.

    L’outil conditionne aussi le design. En plus de n’être pas familier avec ces outils de devs (non, ils ne doivent pas plus les apprendre que le dev ne doit apprendre Illustrator…) ces outils formattent la pensée et la façon d’aborder une problématique (c’est pareil pour Invision d’ailleurs, qui est pourtant un outil de designers).

    #design #libre #enfer

    • dans les commentaires de l’article, l’expression « des maçons sans architecte » est plutôt bien trouvée

    • Je suis à la fois content de lire cet article (qui égratigne parfois très justement), mais également atterré par les postures et les sempiternels clichés qu’on ne dépasse pas depuis +10ans (j’aurais pas dû lire les commentaires).

    • Juste une première remarque en passant : le lien vers le commentaire sur le logo de Seb est dans un paragraphe argumentant que l’évaluation n’est jamais par des pairs, et que des devs évaluent en donnant leur ressenti personnel et non-étayé : sauf que le lien est justement vers un commentaire de Izo qui pour le coup EST un pair et pas un dev ! Ce qui n’empêche pas que son commentaire était totalement un avis personnel et non étayé, et donc un peu pourri. Mais du coup ça ne colle pas à l’argumentation du paragraphe.

    • En lisant l’extrait qui suit je me dis que c’est pas gagné si les gens restent cloisonnés comme ça dans leur monde...

      Tout comme je n’irai pas tripatouiller un repo de code pour l’améliorer car je ne suis pas dev, j’aimerais que des développeurs ne viennent pas tripatouiller le design.

    • Moi je suis tenté de troller les auteurs en temps que designer mais pour l’instant j’ai la flemme. Je peux juste dire que oui, perso, marketing = globalement caca (c’est ma piste de réflexion principale !).

    • La vache, je suis juste atterré de la plupart des réponses de dev ci-dessus.

      1. je demande comment on peu améliorer la collaboration entre designers et développeurs
      2. Julien fait un billet de réponse (avec lequel j’ai des points de désaccord, cf premier commentaire). Billet critiquable, mais dont le principal point pour moi est « Les libristes rejettent et dénigrent le design, ça irait mieux si on se faisait confiance mutuellement »
      3. avalanche de commentaires de devs en mode attaque sur le métier, le coût, l’utilité, et anecdotes sorties du contexte
      4. article sur LinuxFR montrant encore plus le côté obtus de nos communauté. ... (on traite carrément l’auteur de « frustré », que son raisonnement est « débile », qu’il ne pense qu’à être embauché, on lui dit « qu’il n’a qu’a forker »... C’est sûr que ça donne envie d’aider !)

      Moi, ça me peine (vraiment). Je pense qu’on vient de donner une image détestable. Je me met à la place d’un non-développeur (ou même d’un designer), et je vois une communauté (trop) sûre d’elle-même, de ses compétences, de sa supériorité.

      http://mariejulien.com/post/2017/02/08/Le-design-dans-le-libre-%3A-pistes-de-r%C3%A9flexion#c19506

    • @riff : Mais… ce ne sont que des mots désignant des aspects d’un métier… qui ne se limite pas à la servitude marchande ! C’est aussi bête que de penser qu’il faut éviter d’utiliser les couleurs du logo de Google ou qu’il vaut mieux jeûner parce que les riches mangent trop… Les couleurs, la nourriture ou la communication n’ont rien de mal en soi. Tout dépend de ce qu’on en fait.

      Quant aux utilisateurs, c’est évidemment sous-entendu, puisque le designer UX ou l’ergonome travaillent avec les utilisateurices. C’est précisément leur job, la base de leur job.

      Peut-on essayer de dépasser ces vieux clichés, siouplaît ? Pardon @riff, mais ton message témoigne d’une grande méconnaissance. La discussion se poursuit, de façon très intéressante et constructive, dans les commentaires de l’article.

      @james : bien vu :D

    • Je ne veux pas troller des heures dans ce sujet d’autant que tout de même, je souscris à une bonne partie des remarques de Julien, mais je suis désolé, on a le droit de ne pas vouloir que dans tel ou tel projet les considérations de marketing soient importantes. Déjà je suis tout de même surpris qu’on range le marketing dans le design — perso, dans mon travail, graphisme et ergonomie sont clairement séparés du marketing. Ensuite, le marketing et la communication ne sont pas exactement la même chose. Communiquer sur un logiciel et le positionner dans une logique marketing ne relèvent pas de la même logique.
      Après, il n’est évidemment pas infamant de faire du marketing d’une part et de la communication d’autre part. Mais il me semble que pour prendre l’exemple de SPIP, « améliorer graphisme et ergonomie » ne va pas forcément avec « faire du marketing ». C’est cet amalgame qui me pose notamment problème dans l’article.

    • Oui il n’y a rien de bizarre à faire du marketing si on a effectivement quelque chose à vendre. Marketing signifiant littéralement se positionner sur un marché, tenter de gagner des parts de marché, etc, donc faire du commerce. Ce qui peut arriver à tout un chacun mais qui n’est pas obligatoirement le but de toutes les communautés de logiciel libre.

      Communiquer c’est plus large. Pour faire du marketing, on doit communiquer d’une certaine manière. Mais on peut aussi communiquer sans faire du marketing. Juste parce que c’est utile et important d’expliquer à tout le monde c’est quoi ce logiciel, à quoi il sert, c’est quoi son histoire, et en premier lieu : à celleux qui ne le connaissent pas déjà.

      Après, je peux comprendre l’idée que même si on ne vend rien, le fait de se plaindre que les logiciels libres en général n’ont pas assez d’utilisateurices, ou pareil mais pour tel logiciel précis (pas assez de gens sous gnu/linux, pas assez de sites sous SPIP, peu importe), c’est donc implicitement qu’on aimerait « gagner des parts de marché » sur les autres logiciels similaires (privateurs ou libres mais du même domaine). Donc au final c’est qu’on veut faire du marketing, même sans rien vendre.

      Côté communauté de tel ou tel logiciel, à mon avis il faut déjà se concentrer sur communiquer mieux : s’adresser à tout le monde, expliquer en visant celleux qui ne connaissent pas déjà, etc.

      Côté marketing, là je pense que c’est plus les prestataires privés qui utilisent tel logiciel (les SSLL qui utilisent Debian, les agences web qui utilisent tel CMS) de se bouger pour que leurs logiciels préférés soient plus reconnus. Mais ça peut déjà passer en priorité par participer à l’amélioration de la communication général de ces logiciels. C’est vraiment l’étape de base avant toute autre opération plus compliquée/commerciale/publicitaire/etc.

      M’enfin là on parle plus ou moins de la communication « extérieure » donc. L’article parle aussi de l’ergonomie et du graphisme « interne » aux logiciels, leur interface d’utilisation/d’admin/d’édition, et c’est encore une autre paire de manche, et un projet complètement différent…

    • Je me répète, mais on voudrait simplement que ce que vous appliquez entre vous soit appliqué pour nous, c’est à dire se faire refuser des patches comme vous vous faites refuser des patches (vous par un développeur, nous par un designer) et se faire juger par nos pairs ou du moins des gens sachant de quoi ils parlent (ça peut être des devs si c’ets aussi leur domaine).

      Je pense que tu accepterais moins ces « refus de patches » et de contributions si elles étaient repoussées par des non devs sur des prétextes fallacieux. « Tenez j’ai codé un système pour améliorer la sécu » "lol non on en veut pas et on aime pas ton indentation".

      Bref, on ne veut pas de traitement de faveur, on veut juste être traité comme les autres contributeurs : que les contributions soient jugées, acceptées ou refusées par des gens au même niveau au moins que ceux qui les soumettent.

      http://mariejulien.com/post/2017/02/08/Le-design-dans-le-libre-%3A-pistes-de-r%C3%A9flexion#c19550

    • ça fait belle lurette qu’aux USA les startups candidates à des levées de fonds intègrent des designers dès le départ
      je pense que l’incompréhension démarre ici ...
      Par exemple, le fait qu’un projet libre avec l’importance et l’ambition de Cozy Cloud n’emploie qu’un designer sur 27 salariés me fascine.
      Et pourtant cozy lève des fonds (importants), ce qui n’empêche pas que lors de mes essais de cozy, malgré plein de bonnes choses, j’ai vu beaucoup de roues colorés, erreurs, temps de réaction très longs, et une expérience finalement peu satisfaisante.

    • J’adore cette conversation. On se croirait dans une association quand on discute d’améliorer un peu la communication, les communiqués de presse, ou les visuels avec des gens qui pensent que la communication c’est faire des autocollants avec des mickeys dessus. Qu’un logo c’est facile à faire, que comic sans c’est beau. Je ne suis pas pour la main mise des experts sur tous les secteurs, mais parfois, l’expérience par exemple ça devrait pouvoir être pris en compte intelligement. Mais dès qu’il s’agit de certaines matières, ça devient le ridicule inverse. Tout le monde a un point de vue ce qui donne une liste vécue de décisions débiles, comme une asso qui décide de changer de nom, qui refuse de le faire de manière ouverte et se retrouve à décliner toute sa communication avec le nouveau nom... alors que personne n’a pris la peine de regarder si d’autres associations ou entreprises avaient le même nom ou si il était protégé par l’une ou l’autre loi de copyright pète gonade. Vous avez deviné la suite...#toiaussivismaviedanslesassos Tout de suite, dès que tu essayes d’organiser un peu le gros mot valise de marketing sort et c’est fini, impossible de travailler un temps soit peu logiquement. Par exemple, on confonds une analyse de secteur avec une analyse de marché etc.

    • http://mariejulien.com/post/2017/02/13/Table-ronde-design-et-open-source-au-Reset

      Compte rendu rapide de la rencontre du dimanche 12 février au Reset à propos du design et de l’open source.

      Par le plus grand des hasards, une table ronde “design et open source” était organisée dans le hackerspace “le Reset” quelques jours après mon billet sur le sujet. La discussion s’est ensuite poursuivie de manière plus informelle dans un bar.

      Comme le sujet a pas mal intéressé et que j’ai eu des demandes, voici un rapide compte rendu (table ronde + bar ensuite) qui sera complété peu à peu selon mes souvenirs (ouais j’ai pas pris de note et alors kestuvafaire ?).

  • The big journalism void : ’The real crisis is not technological, it’s geographic’
    https://www.theguardian.com/media/2017/jan/30/the-big-journalism-void-the-real-crisis-is-not-technological-its-geogra

    American media has long been distinctly local – but essential newspapers are facing a particular struggle as readers’ attention shifts to the national media

    L’article dépeint bien la question assez centrale au quotidien de l’info locale. Là c’est pour les US, mais l’enjeu est tout aussi crucial dans un pays au jacobinisme médiatique ultra-développé comme la France. Un point intéressant, c’est le lien pointé entre la déliquescence des journaux locaux et l’élection de Trump.

    Local and regional newspapers across the US have bled cash, staff and readers, and in the process lost much of their authority as watchdogs and influencers. In the wake of the most divisive presidential election in recent memory, and the midst of many hand-wringing treatises on the state of journalism, we’ve somehow overlooked what happened with local news, the place where most Americans used to get the bulk of their information. The scaffolding of American journalism, a basic bulwark in our apparently delicate system, is crumbling.

    In its place, we’ve been left with a vacuum that filled easily through the presidential campaign and into today with Donald Trump’s bombastic, often racist and sexist reality-TV-style rhetoric and antics.

    Dans l’affaire du Decodex, la question de l’info locale est balayée rapidement. Tous les médias régionaux sont AAA+, quand bien même de sérieuses alertes résonnent régulièrement sur leur fonctionnement, qu’on se contente de moquer sans voir le danger. Avec des effets assez flippants sur la corruption rendue ainsi possible sans parler de leur dépendance organique à la publicité institutionnelle (cf. le très bon article de Jacques-Olivier Teyssier de Montpellier Journal dans le livre collectif « Informer n’est pas un délit », pas trouvé en ligne). Dernier ex. anecdotique mais flippant à Lyon : https://rebellyon.info/Le-Progres-offre-une-page-de-pub-a-la-17442

    Le Decodex, c’est aussi l’expression d’une concentration dans les médias à Paris qui se fait depuis plusieurs années. La difficulté des quotidiens régionaux à maintenir localement un service d’information général en témoigne (cf. le groupe Ebra qui a forcé ses titres locaux à mutualiser à Paris la rédaction et l’édition de leurs pages nationales). C’est l’une des conséquences d’une prétendue compétition au niveau national voire mondial pour la survie des groupes de presse, avec ses effets de concentration et de « marque de presse » dont joue à fond (et pathétiquement) Le Monde.

    L’article précise bien qu’il ne s’agit pas de la perte d’un âge d’or, mais d’une évolution désastreuse à tout point de vue.

    Complaining about the local paper is nothing new; in fact it’s long been sport in most of America. And our press has not always been free and unfettered. In Montana, several of the largest newspapers were for decades in the first half of the 20th century owned by the same mining company that exploited the state’s workers and natural resources.

    Today, with overworked and stretched staff and vastly shrunken news holes, we have entered a new, sinister era. Papers are smaller and their content is more limited, less nuanced.

    Quelles solutions face à cela : l’auteur évoque dans un premier temps le mécénat.

    A bright spot in local journalism has sprung up in Montana thanks to Maury Povich. Yes, that Maury Povich. The talk-TV personality known best for revealing on-air paternity test results to fraught families has spent 20 summers and many Christmases with his wife, the journalist Connie Chung, and their family in Montana’s Flathead Valley.

    A decade ago, Povich opened the Flathead Beacon, a weekly newspaper that has won multiple awards and wide respect for its deep, nuanced coverage of local issues. This, said Povich, is his philanthropy. He saw a declining local newspaper in his corner of Montana and felt the citizens deserved better than sporadic coverage of local issues. The weekly now has a staff of 20 and a strong readership online and in print.

    Mais ça ne fait pas un modèle fiable. Reste le repli sur des sites d’infos locaux avec des petites équipes de journalistes :

    Independent digital press, the kind already emerging in Montana, could keep the local press alive.

    Mais sans exemple de réussite pour le coup, puisque cela passe essentiellement soit par le paywall (tous ceux qui ont testé ont fermé), soit par la publicité (et hop, l’institution repointe le bout de son nez).

    C’est révélateur d’un impensé : l’impossibilité d’organiser financièrement un média local critique du pouvoir et indépendant, capable de publier davantage que quelques articles par mois dans le meilleur des cas (même s’ils sont super). On peut se raccrocher à l’hypothèse d’un financement public, toujours repoussée, ou encore à l’organisation d’événements, mais il serait peut-être plus efficace de penser maintenant des médias locaux militants, bénévoles.

    Dans ce sens-là, il faudrait peut-être considérer sérieusement les esquisses d’alternatives mises en place par des sites comme ceux du réseau Mutu (Rebellyon, La Rotative, Paris-luttes, etc.) ou encore les Bondy Blog, aussi imparfaites puissent-elles paraître (les radios ne sont souvent pas dédiées à l’info du coin, et les journaux mensuels trop peu réactifs).

    Mais pour cela, à l’heure des médias globaux (le Guardian, le NYT mais aussi Twitter, Facebook…), une réflexion sur l’importance de l’information locale s’impose (son rôle, dans quelle mesure elle permet à chacun et chacune d’agir, ou de remettre les pieds sur terre tout simplement…), au lieu de garder le nez sur le buzz à l’échelle nationale.

    • Merci Ari,

      La question de l’indépendance de la presse locale n’est pas nouvelle.

      Dans les années 70, on parlait de « contre-info » pour désigner ce que tu appelles de tes voeux, un journalisme militant et bénévole pour dénicher les dessous de la vie locale, comme pour rapporter à l’échelle de la vie locale les débats nationaux ou internationaux (un peu à l’image des groupes et associations qui localement portent des combats qui dépassent évidemment ce cadre).

      Pour y avoir participé, on s’est vite aperçu que le temps nous manquait, et qu’il fallait élargir la base des journalistes citoyens (à l’image de ce que fut l’APL avant la naissance du journal Libération). Mais qu’alors il fallait un solide encadrement : un journal, c’est avant tout sélectionner ce qui va être vu, ce qui est à la une... même s’il y a des centaines d’articles à l’intérieur. L’exemple du premier journal internet citoyen « Oh My News » en Corée du Sud est significatif : alors que des milliers de journalistes citoyens écrivaient, le choix de la une appartenait à l’équipe rédactionnelle... ce qui a permis de remonter les scandales du pouvoir - décidément une pratique bien coréenne, c’est pas chez nous que... - et in fine d’obtenir la première élection d’un gouvernement social-démocrate en Asie.

      Mais créer une infrastructure de gestion des journalistes citoyens demande de l’argent. D’expérience, je ne crois pas à la durée sans une telle infrastructure.

      Nous avons, avec notre petite équipe de contre-informateurs, créé un journal au début des années 80, dans la mouvance de ce qu’on appelait alors des « city magazines ». Avec de l’argent public (les excellents Contrats d’initiative locale de premier gouvernement Mitterrand). Mais ça ne suffisait pas, il fallait aussi de la pub (le matos à l’époque était beaucoup plus cher que maintenant ;-)

      Quand après notre faillite un imprimeur local, par ailleurs membre du Centre des Jeunes Dirigeants, est venu racheter le matériel, il nous a fait cet aveux terrible : « on s’est demandé si on pouvait vous aider à vivre en vous faisant de la pub... mais très vite on s’est rendu compte que vous n’étiez pas influençables, alors on a juste regardé ».

      Je ne crois pas que la baisse des coûts soit si importante avec l’internet que l’on ne se retrouve pas dans la même tenaille aujourd’hui. Car le coût principal est devenu la matière grise et le temps disponible à consacrer à cette activité.

      Or ce temps est une matière élastique : quand on croit à un futur qui va changer, on trouve du temps, c’est comme s’il s’en créait. Mais quand les espoir s’envole dans la fumée des lendemains qui déchantent, le temps glisse, on a tous mieux à faire, mieux à vivre, même s’il s’agit au fond de s’ennuyer devant Candy Crush, Pokemon Go ou Buzzfeed.

      C’est donc au fond une question de dynamique sociale qui recréera la presse utile à la démocratie. Désolé à ceux qui voudraient que le quatrième pouvoir devienne le premier, mais je ne crois pas (et je n’ai jamais vu) que cela puisse arriver. C’est le mouvement social qui bousculera les médias de connivence et qui impulsera une autre information.

      Regardons aux States, car sous l’individualisme autoritaire de Trump, il y a un vrai mouvement qui perce (grassroot, ce n’est pas pour rien, repartir à la racine et commencer seulement à pousser sous le glacis co-construit par les politiques et les médias depuis des années).

    • Merci Hervé et Aude :)

      @hlc : c’est vraiment super intéressant. J’ai tendance à me concentrer sur les expériences sur le net, d’une part, et plutôt à ce qu’il se passe en France. C’est intéressant d’élargir la focale. L’Amérique du Nord a été particulièrement féconde en terme d’alternatives (dans la presse classique par ex., mais aussi plus récemment avec Indymedia ou encore encore les enquêtes financées collectivement au Canada ou la Media-coop).

      Concernant les questions d’infrastructures, c’est un souci certainement trop souvent balayé par les sites d’infos alternatifs.

      Je cogite un peu sur le reste et je reviens dans quelques jours :)

      @aude_v : Médiacités s’est installé aussi à Lyon, plutôt avec des personnes valables d’ailleurs. On verra bien mais j’ai une impression de déjà-vu

    • Mouarf ils vont se faire des amis :

      Les blogs du Monde Diplomatique

      Il ne s’agit pas d’articles du « Monde Diplomatique », mais de blogs hébergés par le site. Leur pertinence ne peut donc être jugée qu’au cas par cas.
      Ce site est-il fiable ?

      Attention, ce site n’est pas une source à proprement parler ou sa fiabilité est trop variable pour entrer dans nos critères. Pour en savoir plus, cherchez d’autres sources et remontez à l’origine de l’information.

      Probablement parce qu’ils n’ont pas digéré ce billet de blog :

      Politique post-vérité ou journalisme post-politique ? par Frédéric Lordon, 22 novembre 2016
      http://blog.mondediplo.net/2016-11-22-Politique-post-verite-ou-journalisme-post

      La réponse à l’époque était « drôle » : https://twitter.com/Antonyn6/status/803972350664384512

    • Oh il y a des perles dans leurs jugements, Les déconneurs sont-ils fiables ?

      Valeurs actuelles

      Un hebdomadaire d’information généraliste positionné politiquement à droite. Le magazine a été condamné pour provocation à la haine raciale envers les Roms en 2015 après sa couverture « Roms : l’overdose ». Le site Internet et le journal mentionnent leurs clairement leurs sources et publient des informations vérifiées mais certaines enquêtes ou reprises d’autres médias sont à prendre avec précaution.

      Ce site est-il fiable ?

      Ce site est en principe plutôt fiable. N’hésitez pas à confirmer l’information en cherchant d’autres sources fiables ou en remontant à son origine.

      Fakir

      Un journal indépendant de gauche, situé à Amiens, dirigé par François Ruffin, réalisateur du film « Merci patron », avec une ligne éditoriale militante et un parti pris clairement revendiqué.

      Ce site est-il fiable ?

      Ce site peut être régulièrement imprécis , ne précisant pas ses sources et reprenant des informations sans vérification. Soyez prudent et cherchez d’autres sources. Si possible, remontez à l’origine de l’information.

    • Impressionnant :

      BFMTV

      Chaîne de télévision d’information en continu, propriété du groupe NextRadio TV.

      Ce site est-il fiable ?

      Ce site est en principe plutôt fiable. N’hésitez pas à confirmer l’information en cherchant d’autres sources fiables ou en remontant à son origine.

      –----------

      La Horde

      Un site d’extrême gauche et anti extrême droite, dont les contenus proviennent souvent de militants sans être vérifiés.

      Ce site est-il fiable ?

      Ce site peut être régulièrement imprécis , ne précisant pas ses sources et reprenant des informations sans vérification. Soyez prudent et cherchez d’autres sources. Si possible, remontez à l’origine de l’information.

      –-------------

      Paris Lutte Info

      Un site militant qui se présente comme anticapitaliste, anti-autoritaire et révolutionnaire.

      Ce site est-il fiable ?

      Ce site peut être régulièrement imprécis , ne précisant pas ses sources et reprenant des informations sans vérification. Soyez prudent et cherchez d’autres sources. Si possible, remontez à l’origine de l’information.

    • Merci @fil pour la carte.

      Le fichier .csv est vraiment pratique pour visualiser rapidement les différents avis, je le remets ici : https://framadrop.org/r/uet9Fw0uf_#zuTD8ZA0qZ1v4sf5pRgf+7hQAioSYMKrAsJ/vkQsQpo=

      @intempestive : j’ai repéré 4 sites d’extrême gauche / anars (Fakir, Paris-luttes, Rebellyon et La Horde) + les blogs du Diplo.

      Je serai vraiment intéressé d’avoir une analyse sur le fond, à la fois ce que ça sous-entend comme conception de la presse, de la « fiabilité », du fait, sans parler du méli mélo « les extrêmes sont un peu pareilles ». J’attends impatiemment le retour d’Acrimed, qui n’apparaît pas dans la base de données.

      Ca me rappelle l’intention de labelliser les sites d’info que le gouvernement Sarkozy avait évoqué en 2007 :
      http://www.zdnet.fr/actualites/bientot-un-label-de-qualite-pour-les-sites-web-d-information-39367199.htm
      http://www.culture.gouv.fr/culture/actualites/rapports/tessier/rapport-fev2007.pdf

      L’outil très critiquable des Décodeurs a eu le mérite de lancer quelques discussions sur Twitter (je pense qu’il y en a eu beaucoup d’autres, je note déjà celles-ci) :
      https://twitter.com/melo_meli/status/827159693835505665
      https://twitter.com/okhin/status/827166190107783168

      Sinon, l’édito du Monde au sujet du Decodex est sidérant à tous points de vue :

      La défense des faits
      http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2017/02/02/editorial-la-defense-des-faits_5073248_4355770.html

      #journalismplaining

    • Je suis d’accord avec tes arguments mais pas tout à fait avec ta conclusion. En défense de leur truc, ça répond aux angoisses d’un certain public, liées à l’actualité (fake news). Il me semble pertinent qu’un journal s’empare de ce sujet, et le format de « l’outil de vérification » est plutôt original.

      On peut critiquer le résultat tant qu’on veut, démontrer que la « neutralité » est fallacieuse, que ça ne passera jamais à l’échelle du web, que c’est très superficiel (à peine passable au niveau 1ère année de socio), mais je ne crois pas qu’il est illégitime pour un journal d’approcher ce sujet de cette façon.

      (Qu’un journal « se fasse de la publicité » en parlant de tout et n’importe quoi, c’est comment dire, la base du métier…)

      Ce qui est plus inquiétant à mon sens, à l’analyse de la carte, c’est ce que ça montre du paysage mental de nos journalistes décodeurs, ou en tout cas de la perception qu’ils ont d’Internet : une place de marché où des médias sérieux, des médias pas sérieux, des blogs militants extrémistes, et des plateformes neutres se battent pour l’attention et le buzz.

      Ou plutôt, que le web est fait de 1) la presse sérieuse et vertueuse (Le Monde et les journaux régionaux) 2) de sites qui sont soit faux-pour-rire, soit faux-par-idéologie, soit faux-par-appât-du-gain, soit encore faux-par-incurie.

      À l’exception d’un ou deux blogs scientifiques ou site de ministère, pas la moindre trace de sites institutionnels, de bases de données, d’associations, de bibliothèques, de musées, d’artistes, d’universités, etc.

      Au final si on regarde le fichier, il s’agit d’une poignée de bookmarks, commentés de manière superficielle et appartenant à des domaines assez étriqués. Les sujets couverts sont particulièrement restreints (un peu de santé, un peu de news généraliste, beaucoup d’extrême droite et de conspi).

      Si c’est ça le web qu’ils fréquentent au quotidien, je les plains du fond du cœur.

    • #Le_Monde : où comment s’approprier la critique des médias ... Testé le bousin hier. Ils n’ont pas encore d’avis sur « Seenthis » mais je parie qu’on aurait droit à
      « Attention, ce site n’est pas une source à proprement parler ou sa fiabilité est trop variable pour entrer dans nos critères. Pour en savoir plus, cherchez d’autres sources et remontez à l’origine de l’information. »
      Par contre là où je commence à trouver ça flippant, c’est que le réseau « Canopé » ( réseau de création et d’accompagnement pédagogique !!!, ex centres de documentation pédagogique) en fait un outil « fiable » pour les enseignants et leurs élèves qui se confrontent à l’information. Ci-dessous le lien vers le « scoop-it » de Canopé du Loiret :
      http://www.scoop.it/t/infos-docs-crdp-45

      et l’article d’Arrêt sur Image linké par la page sus-nommée :
      https://www.arretsurimages.net/articles/2017-01-25/Comment-le-Decodex-du-Monde-va-labelliser-l-infaux-en-ligne-id9493
      L’article est sous ¨Paywall" mais on n’en a cure ; rien que le début vaut son pesant de beaujolais ...

      Ce qui me fait braire, c’est que les baronnets de l’éducnat préfèrent remplacer l’esprit critique par des algorithmes. Air du temps ...

    • La fin de l’article d’ASI :

      RT et Sputnik en orange, Egalité et réconcilation en rouge, @si en vert

      A partir de combien de "mauvaises" réponses bascule-t-on de la catégorie "fiable" à "pas fiable" ? "Il n’y avait pas de critères pointus", répond Laurent. "Ce n’était pas : « A partir de 7/10, vous n’êtes pas fiable ». C’est simplement une grille qui nous a guidé dans notre choix. On ne l’a pas utilisée de manière scientifique". Le classement du Monde risque d’en froisser quelques uns : Melty, le site qui cartonne chez les 15-30 ans, où les rédacteurs sont payés au nombre de clics, se retrouve par exemple dans la même catégorie que le blog d’extrême-droite FDeSouche ou les sites financés par le gouvernement russe, Russia Today ou Sputnik : la catégorie "Orange, soit des "sites régulièrement imprécis, ne précisant pas leurs sources et reprenant des informations sans vérification".

      Dans quelle catégorie est classée Le Monde ? "Vert". Et Arrêt sur images ? "Vert aussi" répond Laurent, qui assure que "toute la presse française est en vert". Les médias traditionnels, forcément fiables, contre le reste du monde ? Voilà qui ne manquera pas de faire grincer quelques dents, au sein de la fachosphère notamment. "On en est bien conscient", répond Laurent, qui assure que le but n’est pas de se poser en police de la presse ou en apôtre de la vérité, mais juste de rendre service aux lecteurs, pour leur permettre d’identifier les sites de fake-news, mis sur le devant de la scène depuis l’élection de Trump aux Etats-Unis. "C’est une beta, on se lance, on sait que c’est perfectible", reconnaît le fondateur des Décodeurs. "Notre idée, c’est vraiment de se concentrer sur les sites pas fiables". Rendez-vous le 1er février.

    • Le pesant de beaujolais :

      Comment le « Decodex » du Monde va labelliser l’infaux en ligne
      FDeSouche, RT et Sputnik en orange, toute la presse française en vert

      « Parodique, totalement faux, peu fiable ou fiable », choisissez votre camp. A partir du 1er février, Les Décodeurs du Monde proposeront une extension, financée par le fonds Google, censée permettre aux internautes de mieux se repérer en ligne, et séparer les bons et les mauvais sites d’info. Comment ça va marcher et quelle est la définition, au juste, d’un site « pas fiable » ? Mode d’emploi, à quelques jours du lancement du « Décodex ».

      Arretsurimage.net

    • Merci pour les arguments ! L’article de Vincent Glad est plutôt intéressant également :
      http://an-2000.blogs.liberation.fr/2017/02/03/pour-chasser-les-fake-news-le-monde-donne-une-definition-du

      On pourra également signaler que dans la construction de leur liste, les Décodeurs ont manqué à la première définition qu’ils appliquent : la vérification des informations. Aucune personne ou collectif s’occupant d’un site n’ont été contactés pour connaître leurs pratiques en terme de vérification.

    • @fil @intempestive 60 000 euros, c’est ce qu’on avait demandé pour réaliser l’idée d’un atlas géopolitique ou mondialisation ou politique, on était pas encore très sur de l’approche à adopter :)

      Mais on avait envie d’imaginer la possibilité d’images carto avec des visions un peu inédites et originales, basées en même temps sur l’analyse de grosses bases de données et d’observations qualitatives, avec une extension Internet, mais je suis sur que nos décodeurs auraient classés ça en super non fiable, infos jamais vu ailleurs etc...

      A ce rythme là, les équipes et projets de recherche un peu créatives, qui proposent des pistes de réflexions un peu nouvelles, ou en tout cas peu ou pas explorées n’ont aucune chance de passer le test Decodex ou Verificator (on pouvait pas trouver des noms plus débiles d’ailleurs)

      On sait maintenant que pour le même prix, tu peux faire un truc magique qui te dit instantanément si t’es tricard ou pas quand tu aimes bien un site qui t’apprends des trucs.

      @fil

      je ne crois pas qu’il est illégitime pour un journal d’approcher ce sujet de cette façon.

      J’ai beau essayé de retourner le sujet dans tous les sens, je n’arrive pas à ne pas voir un énorme conflit d’intérêt. Je veux bien croire qu’il soit nécessaire de répondre à l’angoisse des lecteurs sur la question des fake news, et c’est pertinent de la part d’un journal comme le Monde d’y répondre (même si ce canard est vérolé jusqu’à la moële du fait de son actionnariat), mais Décodex pour faire office de Temesta ou Tranxène, ça fait plutôt placebo. Ça va pas beaucoup aider.

      Et pour un journal appartenant à des Industriels, point de vue fake news, ils auraient pu commencer à imaginer un logiciel magique qui mouline tout ce qui se dit et s’écrit dans leurs colonnes et dans tous les autres journaux qui appartiennent à des industriels (c’est pas ce qui manque), puis de faire des croisements avec des groupes de pressions, des lobbies, des amitiés politiques, etc... Là, oui, ce serait pertinent et légitime qu’ils s’emparent de ce sujet, mais bon. Ils vont pas non plus se suicider.

      Mais Comme Juliette, je reste terriblement choqué que les mecs du Monde se soient lancé dans cette initiative, que la hiérarchie a laissé faire (remarque en même temps, ils ont du se dire qu c’était un bon coup de pub - ndt : un truc bien putassier).

      Voilà, hélas : Le Monde, toujours plus bas.

      @fil Tu pointes d’ailleurs que leur univers mental Internet est minuscule. Sachant que la biodiversité Internet c’est des centaines de milliers pour ne pas dire des millions de sites en toutes langues qui évoluent, changent, produisent, proposent, invitent, crée, nous émerveillent ou nous affligent ; tous les jours, toutes les heures, on comprend que Décodex est voué à remplir les poubelles fantômes d’Internet assez rapidement tellement leur truc n’est pas soutenable dans le temps.

      C’est vrai que pour s’y retrouver et choisir « ses » sites c’est beaucoup de travail individuel (merveilleusement mis en commun sur seenthis d’ailleurs) et il me semble que pour l’instant, avec cette méthode, ça marche assez bien (seenthis fonctionne parfois comme un lieu de « peer review » : parfois, les retours des seenthisien·nes font mal parce qu’on ne s’y attend pas, mais c’est toujours très riche et au bout du compte, on apprend toujours à être plus prudent, plus critique et à encore mieux vérifier ce qu’on lit et ce qui nous plait. En tout cas, c’est foisonnant, on s’y perd avec délice, on en a la tête qui tourne, mais avec un peu de méthode, on reprend un peu le contrôle de nous même (et de nos journées de travail) :)

      Peut-être d’ailleurs qu’une fois de plus, tout ce bruit, ce n’est qu’un gros plan marketing, ou plan com, je sais pas, ou une justification qu’ils ont bien dépensés 60 000 boules pour un truc spectaculaire auquel cas on poursuit dans le grand guignol et il n’y a rien de vraiment nouveau.

    • Un logiciel magique qui mouline tout ce qui se dit et s’écrit dans leurs colonnes (…), puis de faire des croisements avec des groupes de pressions, des lobbies, des amitiés politiques

      Exactement. Ce genre de logiciel existe, pour l’analyse ou la cartographie de #controverses. Le plus souvent c’est appliqué aux « controverses scientifiques », mais il n’y a pas de raison que ça y reste confiné.

      Il faut jeter un oeil par exemple aux programmes tout à fait surprenants #Prospero et #Marlowe :
      http://prosperologie.org/?sit=22#1
      https://tcp.hypotheses.org/1039
      http://prosperologie.org/mrlw/blog

    • Un petit bilan quantitatif (graphiques à suivre plus tard)

      Comme l’explique Le Vilain Petit Canard cité dans l’article pointé ci-dessus par @arnoferrat
      https://seenthis.net/messages/566065#message567135
      l’appli est une simple interface de consultation d’un tableau de 1289 jugements « personnels ».

      Les données sont fournies dans l’article
      http://www.levilainpetitcanard.be/articles/actu/decodex-sous-le-capot_1461042316
      ainsi que, tout en bas dans les références, un lien vers la gg:sheet contenant les données.

    • @aude_v ah si, moi j’avais trouvé ça très chelou, j’ai même écrit pourquoi (en critique constructive parce que j’aime bien Basta !) depuis Hongkong en décembre 2015. Mais depuis, je n’ai pas consulté ce portail une seul fois et je n’ai aucune idée de ce que ça devient.

    • Le FINP oblige à « chercher » des sujets « innovants »... l’innovation n’en a rien à faire des états d’âme.
      Et là, ils ont réussi à sortir un dossier qui certes n’aurait sans doute pas du être mené par Le Monde, mais bon... ça leur a permis de croûter quelques mois hein... :-) Et si ça ne vit pas, ou si c’est mis hors ligne dans 15 jours, l’argent lui, il aura bien été dépensé.

  • L’ergonomie, indispensable à l’adoption massive du libre - Matthias Dugué - Luc Chaffard | April
    https://www.april.org/l-ergonomie-indispensable-l-adoption-massive-du-libre-matthias-dugue-luc-chaf

    En gros, l’un des principaux soucis, c’est qu’il y a un vrai manque de dialogue, un vrai manque de confiance entre les différents acteurs du projet. Quand vous développez une interface en tant que dev et que avez imaginé votre produit, vous, vous savez très bien où vous voulez aller donc, pour vous, c’est limpide. Ça ne le sera pas forcément pour l’essentiel des gens. Donc il faut collaborer avec des gens qui sont capables de vous apporter du savoir-faire, vous apporter de l’expérience, de l’expertise - des ergonomes, par exemple, des designers, entre autres - mais ça veut dire qu’il va falloir faire confiance à ces gens-là, il va falloir travailler avec ces gens-là et pas contre ces gens-là.

    Le problème, c’est qu’on est dans une espèce de relation qu’on a nommée assez aimablement une relation « égosexuelle », je nomme le « aimablement » quand même, parce que, très vite, on en vient à faire de l’entre-soi. On fait un produit, on l’a pensé pour nous, on l’aime bien, c’est notre bébé, on l’a vachement pensé, on le raisonne énormément. C’est super ! Pas très inclusif, mais c‘est super ! Donc l’enjeu c’est d’apprendre à vivre ensemble, c’est d’apprendre…

    #opensource #libre #ergonomie #ux #design #ui

  • « Ils étaient collés à la plaque du scooter » : entretien avec les proches de Mehdi, mort après une poursuite policière
    https://rebellyon.info/Ils-etaient-colles-a-la-plaque-du-scooter-17411

    La famille et les amis de Mehdi veulent la vérité et la justice. Ce jeune père est mort en scooter le 11 décembre au matin à Vénissieux lors d’un contrôle de police. Des membres de radio Canut ont rencontré l’un de ses amis qui était présent lors du drame, ainsi que sa sœur, sa compagne et son beau-frère. Ils organisent une marche blanche samedi 28 janvier. Retranscription de l’entretien diffusé dans le Canut Infos.

    #Infos_locales

    / #Répression_-_prisons, Une, #Vérité_et_Justice_pour_Mehdi

    • @intempestive : ah oui je viens de voir, mais du coup le son n’est pas isolé et l’émission n’est pas minutée, y’a pas clairement l’appel à la marche blanche, y’a pas les liens vers tous les autres articles qui ont permis de faire émerger l’affaire… et le titre sur Rezo c’est « Canut infos du vendredi ». Tant pis.

    • Ok. Pas de souci, on tentera de faire circuler la retranscription et les liens vers la marche blanche sur Facebook ^^

  • The Futures of #Typography
    https://robinrendle.com/essays/futures-of-typography

    Typesetting on the #web has evolved from a quirky afterthought into an invaluable practice. Within a span of twenty years complex interfaces that adapt to their environment, as well as an overwhelming number of typefaces, have bloomed all around us. Likewise, using animations and transitions or balancing display text in conjunction with powerful #OpenType features became not only possible but expected. So where do we go from here? What are the skills we need to contribute to the future of typography? And what do two ghostly figures from the 15th century have to do with that future?

    #typo #web_design

  • Travailleurs détachés : « La solution n’est pas un repli nationaliste, mais un syndicalisme transfrontalier »

    https://larotative.info/travailleurs-detaches-la-solution-2040.html

    https://larotative.info/home/chroot_ml/ml-tours/ml-tours/public_html/local/cache-vignettes/L700xH467/arton2040-062a4-996ff.jpg?1484843410

    Environ 250 000 salariés originaires de différents pays européens travaillent sur le territoire français, sans pour autant y être installés. Les droits de ces travailleurs dits « détachés » sont encadrés depuis 1996 par une directive européenne, mais les employeurs se livrent à une fraude massive. Entretien avec K., salarié dans le bâtiment et syndicaliste.

    Depuis les années 2000, il y a une massification du recours à la main-d’œuvre détachée. Normalement, même si les cotisations sociales sont payées au taux du pays d’origine, le prix du recours au travail détaché devrait être supérieur au salaire minimum français. En effet, il faut ajouter les frais de déplacement, d’hébergement, etc. Ça, c’est la théorie.

    Mais les pourvoyeurs de main-d’œuvre ont trouvé la parade assez rapidement : elle consiste à organiser du travail dissimulé. En apparence, le contrat de travail respecte le droit français, avec un taux horaire qui est globalement respectueux de la convention collective — même si les travailleurs détachés sont généralement payés au SMIC, alors qu’ils devraient être reconnus comme ouvriers qualifiés. Seulement, le temps de travail réel est largement supérieur au temps déclaré.

    Le premier parti politique à avoir mis cette question sur la table, c’est le Front~National, via un communiqué de presse signé par Marine Le~Pen et Florian Philippot. Ils dénonçaient la directive détachement et se prononçaient pour son abrogation. Mais si on abroge cette directive, on perd la protection qu’elle accorde en ce qui concerne l’application de la réglementation du pays d’accueil ! On reviendrait à la situation antérieure, dans laquelle un travailleur provenant d’un pays à faibles coûts sociaux serait payé au tarif en vigueur dans son pays. Le FN est progressivement monté en puissance sur cette question, ce qui a pris au dépourvu les autres partis, qui n’avaient pas bossé le sujet. Et depuis un an, de Mélenchon à Montebourg, tous s’alignent de fait sur la position du Front National.

    #travail #détachement #syndicalisme #nipatrienifrontières cc @rezo

  • Malgré le grand froid, au moins 31 enfants dorment toujours dehors à Lyon
    https://rebellyon.info/Malgre-le-grand-froid-au-moins-31-enfants-17394

    Le collectif Jamais Sant Toit dénonce la situation des familles sans logement depuis le mois d’octobre. 3 mois et demi plus tard, alors que le gouvernement a activé le plan grand froid et a mis en place « un pilotage quotidien », au moins 19 familles qui comptent en tout 31 enfants (dont certains en bas âge) vont passer une nouvelle nuit dehors. Face à une telle situation, la préfecture et M. Collomb (maire de Lyon et président de Lyon Métropole) font de beaux discours qui sont bien loin de la réalité.

    #Infos_locales

    / #Discriminations, Une, #Logement_-_Squat, #Jamais_Sans_Toit, Luttes dans les écoles pour le (...)

    #Luttes_dans_les_écoles_pour_le_logement

  • Magie politicienne : Collomb fait disparaître l’autoroute dans Lyon, mais pas les bagnoles ni les camions
    https://rebellyon.info/Magie-politicienne-Collomb-fait-17332

    La parution d’un décret au journal officiel acte le déclassement de l’autoroute A6/A7 entre Pierre-Bénite et Limonest. Alors que Gérard Collomb et la presse locale sont enthousiastes, il faut s’interroger sur le report du trafic et les réelles motivations de ce déclassement.

    #Infos_locales

    / #Ecologie_-_nucléaire_-_alternatives, #Manchette, #Transport

  • 1917-1918 : les ouvrières tourangelles en grève
    https://larotative.info/1917-1918-les-ouvrieres-1886.html

    https://larotative.info/home/chroot_ml/ml-tours/ml-tours/public_html/local/cache-vignettes/L650xH487/confection_pour_l_armee__atelier_de__._agence_rol_btv1b53003781n-ba42f.

    Pendant la Première guerre mondiale, c’est moins par patriotisme que par nécessité que les femmes sont entrées dans les ateliers et ont lutté pour leurs conditions de travail. Retour sur les grèves des ouvrières tourangelles, en particulier celles de l’habillement en 1917-1918.

    Dès mai 1917, un an avant que les grandes grèves démarrent chez Renault à Paris et n’affectent toutes les grandes usines parisiennes et le bassin industriel de la Loire, à Tours comme dans beaucoup de villes qui assurent le ravitaillement du front, les ouvrières manifestent leur mécontentement face aux conditions de travail qu’on leur impose. Loin du geste pacifique de 1918 (« la grève jusqu’à la paix »), ces mouvements souvent spontanés relèvent de ce qui a été appelé aussi les grèves « de femmes » (« midinettes », « cousettes », ou encore « munitionnettes »). Tours, base logistique de l’Intendance militaire, connut ainsi plusieurs mouvements de grève entre 1917 et 1918.

    En mai 1917, dix-sept ouvrières travaillant pour l’Intendance [2] à la confection de pantalons de toile pour l’armée se mettent en grève. Payées à la pièce, elles gagnent à peine de quoi vivre en raison des tarifs imposés par l’entreprise. Rapidement, les autorités donnent satisfaction aux revendications des piqueuses à la machine, qui reprennent le travail le 4 juin. Le préfet d’Indre-et-Loire informe les autorités militaires que les tarifs payés pour les pantalons et les sacs de couchage sont insuffisants [3] .

    Quelques jours plus tard, ce sont 35 ouvrières de l’habillement, dont près de 25 sont employées par l’Intendance, qui se mettent grève du 5 au 17 juin. Elles demandent elles aussi une hausse de salaire, et le passage à la « semaine anglaise » — qui consiste dans l’arrêt du travail le samedi à midi [4]. Au bout des douze jours de grève, elles obtiennent une augmentation de 33 centimes et une indemnité d’1 franc par jour. Pour 9 des 10 ouvrières qui ne travaillaient pas pour l’Intendance, c’est le chômage à la fin du mouvement.

    #syndicalisme #textile #grève #ouvrières

  • Khartis - cartographie thématique
    http://www.sciencespo.fr/cartographie/khartis

    Comment faire une carte statistique simplement, en peu de clics, en conservant l’exigence et la rigueur scientifiques dans le traitement des données ? (...)

    Khartis n’est pas le premier outil de cartographie en ligne ! Il est toutefois l’un des seuls à donner à voir le monde selon différents points de vue, parmi lesquels le cartographe fera son choix. 3 grandes étapes l’accompagnent de la conception de la carte jusqu’à l’image finale.

    https://vimeo.com/185937787

    #cartographie #outil #d3.js

  • Manifestation de policiers à Tours : les flics, ça ose tout...
    https://larotative.info/manifestation-de-policiers-a-tours-1902.html

    https://larotative.info/home/chroot_ml/ml-tours/ml-tours/public_html/local/cache-vignettes/L700xH591/arton1902-15c37-349a2.jpg?1476961288

    Comme à Paris, des policiers se sont rassemblés le 19 octobre à Tours pour exprimer leur « ras-le-bol ». Mais leur discours ne colle pas avec la réalité vécue par celles et ceux qui ont affaire à eux.

    Les policiers prétendent ainsi « avoir des ordres pour ne plus intervenir dans certains quartiers sensibles comme au Sanitas à Tours ou la Rabière à Joué-les-Tours », qu’ils qualifient de « zones de non-droits ». Ils y interviennent pourtant régulièrement, et d’une manière qui laisse penser que, si le droit ne s’applique pas dans ces zones, c’est au bénéfice des flics, qui y font ce qu’ils veulent.

    Par exemple au Beffroi, où des habitants décrivaient ainsi un contrôle subi :

    « Le contrôle se passe dans le calme, malgré les injures et les menaces dont les jeunes témoignent : « Vas-y, palpe-lui lui la bite », lance un policier à son collègue ; « Si vous vous retournez, on vous tire dessus » ; « Maintenant c’est qui les fils de putes ? On va vous la mettre ! ». L’un des jeunes, qui était au téléphone au moment du contrôle, reçoit un coup de la part d’un flic avant d’être aligné contre la vitrine. »

    Ou alors à La Rabière :

    « Le ton est monté pendant le contrôle d’un homme handicapé, qui s’est plaint des conditions du contrôle. Son fils s’est interposé, avant de fuir sous la menace des policiers. Un flic a tiré avec son flashball, apparemment sans toucher sa cible, avant que retentisse un cri : "Chargez, allez, on se met en rang !" »

    Les policiers dénonçaient aussi une justice « trop laxiste », une « délinquance (...) impunie ». L’un d’eux déclarait : « quand on est victime, il n’y aucune réponse pénale ! ». Pourtant, dans le cadre du mouvement contre la loi Travail, un jeune manifestant a écopé de neuf mois de prison ferme pour avoir lancé un caillou en direction des flics. Plus globalement, quand les policiers se sentent outragés ou insultés, ils trouvent toujours un juge pour se pencher sur leurs états d’âme et leur accorder de confortables dommages et intérêts.

    #manifsdeflics #police #répression

  • Nouvelle arme des CRS : quand Libé repompe (mal) une enquête publiée sur Rebellyon
    https://rebellyon.info/Nouvelle-arme-CRS-Libe-Rebellyon-16973

    En juin, l’apparition d’un fusil entre les mains des CRS inquiétait les manifestant·es contre la Loi Travail. Pour évaluer la menace, des membres du collectif Contrib avaient alors cherché son nom. Un article de Libération publié trois mois après reprend l’ensemble des infos publiées sur Rebellyon, sans lien ni citation, mais avec un gros oubli.

    #Médias

    / #Répression_-_prisons, #Médias, Une

  • Meet Leaflet 1.0. - Leaflet - a JavaScript library for interactive maps
    http://leafletjs.com/2016/09/27/leaflet-1.0-final.html

    Today marks the final release of #Leaflet 1.0. It’s a culmination of several years of work by dozens of contributors from all over the world. This is the fastest, most stable and polished Leaflet release ever.

    The changelog contains over 400 changes compared to the previous stable, v0.7.7. The highlights include:

    – Huge performance improvements in all aspects of the library and vector layers in particular.
    – New L.Tooltip class for all your dynamic labeling needs.
    – Flyover animations (zooming and panning in a curve with map.flyTo).
    – Fractional zoom level support (map.setZoom(12.34)).
    – Much better tile loading algorithm with less flickering.
    – Custom pane management (including multiple vector layer panes and interleaving vectors and tile layers).
    – Better support for non-standard projections.
    – More accessibility features.
    – Vastly improved documentation.
    – Tons of bugfixes and stability improvements.

    ...

    Starting with 1.0, we’re switching to a fast release cycle, where a new version will come out every 2–4 weeks. We’ll also prefer many small, incremental changes (with releases in between) over ambitious rewriting quests.

  • Exploitation 2.0 : quand des patrons font passer leurs employés pour des travailleurs indépendants
    https://rebellyon.info/Exploitation-2-0-quand-des-patrons-font-16945

    À l’image d’Uber, de Deliveroo ou de Take Eat Easy, les entreprises qui n’emploient plus leurs personnels mais les font travailler comme auto-entrepreneurs se multiplient. Alors qu’elles entretiennent avec ces travailleurs des liens de subordination, elles les précarisent en se débarrassant de leurs devoirs d’employeur (cotisations, congés payés, chômage, couverture maladie, etc.).

    Après l’enquête sur la start-up lyonnaise Shoops et ses démarcheurs et démarcheuses sous statut d’auto-entrepreneur, des membres du collectif d’entraide à la rédaction ont voulu cerner un peu mieux les enjeux de ces situations nouvelles avec la sociologue #Sarah_Abdelnour, l’une des rares à avoir étudié ce sujet.

    Le salariat déguisé tel que vous le décrivez apparaît-il avec le statut d’auto-entrepreneurs ?

    L’auto-entrepreneuriat n’a pas créé les très petites activités informelles, à la marge du travail salarié. Mais toutes les personnes devenues auto-entrepreneurs que j’ai rencontrées étaient auparavant salariées ou au chômage. Ce ne sont pas des gens qui sont passés de bricolages informels vers l’auto-entrepreneuriat et qui auraient mis en forme quelque chose qui existait déjà. Il y a aussi des personnes qui sont en sortie d’études, qui commencent par là. Mais les personnes qu’elles remplacent étaient en CDD.

    La création du statut d’auto-entrepreneur a clairement entraîné quelque chose de nouveau. Les entreprises qui font aujourd’hui travailler des personnes sous ce statut utilisaient auparavant des contrats en CDD ou CDI. Le plus flou qu’elles pouvaient faire, c’était le stage, ou alors le travail au noir. L’auto-entreprenariat a créé une nouvelle manière de se désengager pour les employeurs. Pour eux, c’est un outil économique et assez pratique pour faire bosser les gens sans gérer l’emploi, sans embaucher, sans payer de cotisations.

    #salariat_déguisé #uberisation

  • Bertin’s style points regular grid #19

    Hello, looking into the script generating the vignette map, i’ve found that it’s possible to use the gridding functions to generate a regular-grid point map, Bertin-style.

    Cf. my presentation here : http://www.uoh.fr/front/document/ee86e66d/cdbb/47df/ee86e66d-cdbb-47df-a13e-bf502c963b0a/UOHGEOprod/Module116/pages/s6/page2417.xml

    https://github.com/Groupe-ElementR/cartography/issues/19
    #cartographie #visualisation #projection #Bertin
    cc @fil

  • Shoops, la start-up qui imposait des statuts d’auto-entrepreneurs aux précaires
    https://rebellyon.info/Ca-allait-bien-parce-que-je-marchais-vite-16762

    Les entreprises qui ne salarient plus leurs employés mais les payent sous le régime d’auto-entrepreneur se multiplient. Un statut bâtard où l’auto-exploitation et les salaires de misère, bien souvent inférieurs au Smic, sont monnaie courante. Plongée au cœur de ce nouveau prolétariat, dans un article qui est le premier volet d’une série sur différentes situations précaires d’aujourd’hui. Première étape : la très branchée start-up lyonnaise Shoops.

    « On m’a demandé si ça me gênait ce système de rémunération. J’ai répondu que non, parce que c’était mon premier job. Et puis t’arrives comme ça à un entretien d’embauche, t’as envie d’être prise et de montrer que tu es là pour le boulot et pas pour la thune forcément. Donc la question de la fin c’était « T’es là pour l’expérience ou pour la thune ? ». Et du coup, j’ai plutôt dit que j’étais là pour l’expérience et on m’a répondu que ça allait être une expérience formidable et que l’auto-entrepreneuriat ça allait être un plus pour moi. »

    #toctoc

  • Une base de données pour percer les secrets de l’industrie de la surveillance
    http://www.lemonde.fr/pixels/article/2016/08/02/une-base-de-donnees-pour-percer-les-secrets-de-l-industrie-de-la-surveillanc

    Privacy International et Transparency Toolkit, des organisations de défense des droits de l’homme et de lutte contre les dispositifs de pistage des individus, viennent de lancer une base de données recensant un maximum d’informations précises sur 520 sociétés du secteur de la surveillance. Ce Surveillance Industry Index (SII) permet de trouver les services et technologies proposés par les entreprises et, dans certains cas, leurs clients (entreprises et Etats). Si une partie de ces précieux (...)

    #IMSI-catchers #Deep_Packet_Inspection_(DPI) #surveillance #surveillance #Privacy_International #smartphone (...)

    ##Deep_Packet_Inspection__DPI_ ##écoutes

  • Map: Where Europe is growing and where it is shrinking - The Washington Post
    https://www.washingtonpost.com/news/worldviews/wp/2015/06/23/map-where-europe-is-growing-and-where-it-is-shrinking/?tid=a_inl

    A lot has been written about Europe’s shrinking population. Britain’s Telegraph, for instance, once described how demographics show Europe is “slowly dying.” Just this year, Arthur C. Brooks, the president of the American Enterprise Institute, predicted a “Europe in decline” because of its low birthrates.

    –—

    An Incredibly Detailed Map Shows Europe’s Population Shifts From 2001 to 2011 - CityLab
    http://www.citylab.com/politics/2015/06/incredibly-detailed-map-europes-population-shifts/396497

    Suburbanization intensifies in Eastern Europe

    Look at the Eastern section of the map and you’ll see that many cities, including Prague, Bucharest, and the Polish cities of Poznań and Wrocław, are ringed with a deep red circle that shows a particularly high rise in average annual population of 2 percent or more. As this paper from Krakow’s Jagiellonian University’s Institute of Geography notes, Eastern cities began to spread out in the new millennium because it was their first chance to do so in decades.

    #population #démographie #europe

  • Après Nice, les gesticulations sécuritaires du préfet d’Indre-et-Loire
    http://larotative.info/apres-nice-les-gesticulations-1793.html

    http://larotative.info/home/chroot_ml/ml-tours/ml-tours/public_html/local/cache-vignettes/L700xH511/arton1793-34100-b0204.jpg?1469876878

    Le préfet Louis Le Franc semble avoir rendossé son uniforme d’officier. Le 29 juillet, il a commandé une petite troupe de journalistes aux avants-postes du front, place Plumereau, pour admirer la poignée de militaires censés « renforcer la sécurité » sur le territoire. Quelques jours avant, il déléguait aux patrons du coin une partie de la surveillance des populations.

    (...)Apparemment, les patrouilles de flics armés de fusil d’assaut G36 — comme on a pu en voir à l’occasion de la foire à l’ail et au basilic le 26 juillet — ne suffisent pas à protéger la population. Mais on comprend mal comment un effectif de seulement 70 soldats supplémentaires pourra « renforcer la sécurité » dans un territoire de 6 000 km² comptant 600 000 habitants. Les milliers de bidasses déployées dans les villes de France depuis des années (dans le cadre de Vigipirate, puis de Sentinelle), n’ont pas empêché les précédents attentats.

    (...) Au cours de cette même réunion, le préfet a mis en garde les patrons présents :

    « Regardez vos personnels (...) Si vous avez un doute partagez-le... Si il y a un comportement suspect, signalez-le ... Le pire serait l’attentisme. »

    Et au micro de France Bleu Touraine, il ajoutait :

    « Parmi [les] personnels, il y a des possibilités de failles. Des personnels qui pourraient ne pas être sûrs. Confier à des personnels en charge de la sécurité une mission si eux-mêmes ne sont pas sûrs... ça ne va pas. Alors je leur ai demandé d’avoir un regard aussi sur ces personnels. »

    De là à penser que le préfet encourage la discrimination à l’embauche et au travail, il n’y a qu’un pas. Car sur quels critères les patrons sont-ils censés s’appuyer pour estimer que des salariés ou des candidats à l’embauche ne seraient « pas sûrs » ? Devront-ils signaler une barbe trop longue ? Un patronyme douteux ? Une pratique religieuse trop visible ? Des propos « pas Charlie » ? Une jupe trop longue ?

    http://larotative.info/home/chroot_ml/ml-tours/ml-tours/public_html/local/cache-vignettes/L650xH469/terrasse-bf531.jpg?1470047742

    #discrimination #étatdurgence #rezo

  • Quelques propositions pour s’opposer à la Loi « Travaille ! » cet été
    https://rebellyon.info/Quelques-propositions-pour-s-opposer-a-la-16755

    Avec l’arrivée de l’été, la répression systématique des manifs et le passage en force à coups de 49-3, le gouvernement pense se mettre à l’abri de la contestation. Il est déjà certain qu’elle recommencera en septembre. D’ici là, six propositions (non-exhaustives) pour que la pause estivale n’ait pas lieu.

    #toctoc