• Ramy Abdu| رامي عبده sur X :
    https://twitter.com/RamAbdu/status/1749971465422745729

    Horrifying :
    @EuroMedHR documented the execution of Palestinian citizen Ramzi Abu Sahlool, 51, in the Mawasi area two days ago.
    @itvnews photographer captured the incident after citizens were displaced from the area declared earlier safe by the Israeli army. Carrying a white flag, the citizen tried to evacuate his family but was executed by the Israeli army.

    https://video.twimg.com/amplify_video/1749970939465408512/vid/avc1/470x270/4J4cH5eiC345aGP8.mp4?tag=14

  • Les « stages kebab », reflets des difficultés dès la 3ᵉ pour les jeunes des quartiers populaires
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/01/23/les-stages-kebab-reflets-des-difficultes-des-la-3-pour-les-jeunes-des-quarti


    AUREL

    Chaque année, de nombreux #élèves issus de milieux défavorisés effectuent un #stage d’observation par défaut, n’ayant pu trouver des #entreprises plus prestigieuses prêtes à les accueillir. Une première expérience de discrimination.

    Quand Maric (il n’a pas souhaité donner son nom) était petit, il rêvait de devenir avocat. Alors, en classe de 3e, pour son stage d’observation, ce jeune homme habitant à Grigny (Essonne) envoie une poignée de CV préparés en classe à des cabinets d’avocats à Paris. « On m’a dit que ce n’était pas possible parce que j’étais trop jeune, ou alors qu’ils ne prenaient pas de stagiaires », se souvient l’adolescent, qui a 16 ans aujourd’hui. Il fait finalement son stage dans un supermarché tenu par son oncle, « par manque de choix ». Un an plus tard, son petit frère a fait le même stage. « Les gens autour de moi ne tentent pas trop les cabinets d’avocats, les banques ou ce genre de choses à Paris, reconnaît-il. Ils se disent que ça ne sert à rien. On va les envoyer balader. »
    Dans les quartiers populaires, on les appelle les « stages kebab ». Ces stages par défaut que de nombreux jeunes de #banlieue vont faire dans un kebab, une épicerie, un centre social, une pharmacie du quartier, souvent tenus par un proche, faute d’avoir trouvé une expérience plus enrichissante dans la grande #ville du coin. Se tenant sur cinq jours, généralement entre décembre et février en fonction des établissements, le stage d’observation en milieu professionnel, obligatoire en classe de 3e, devient ainsi le reflet des discriminations vécues par les jeunes issus de familles défavorisées, souvent sans réseau professionnel, et illustre la difficulté, dès le plus jeune âge, de s’extraire du quartier.

    https://justpaste.it/dh2nb

    #école #collège #quartiers_populaires #formation #emploi

  • Taxe sur l’électricité : le pouvoir choisit de plomber tous les Français – Libération
    https://www.liberation.fr/politique/taxe-sur-lelectricite-le-pouvoir-choisit-de-plomber-tous-les-francais-202
    https://www.liberation.fr/resizer/T5m7tn0QM_FuyYaft7nOUYF8lz4=/1200x630/filters:format(jpg):quality(70):focal(2033x2192:2043x2202)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/X7NVWVJROZHHNHOH6GKJHQFUUY.jpg

    Comme l’a reconnu le directeur des Echos, Dominique Seux, « on ne comprend pas vraiment très bien pourquoi les prix ont autant augmenté ces cinq dernières années », d’autant que sur les marchés les tarifs ont été pratiquement divisés par trois en un an. Un flou et pour tout dire un loup qui rend cette hausse encore plus difficile à digérer.

    • Et un article dit « d’opinion » où on tente de t’expliquer (laborieusement) :
      a) que c’est pas trop la faute à l’Europe mais plutôt à cause des taxes que les factures s’envolent (tout en te remettant une couche de l’incontournable tandem Macron-Le Pen tous deux diplômés es enfumage).

      b) que l’Europe c’est même vachement mieux que si la France était isolée parce que

      Une autre partie de l’augmentation repose sur les coûts inhérents aux réseaux de transport qu’il a fallu à plusieurs reprises réévaluer pour tenir compte des nécessaires investissements dans la maintenance, mais aussi la modernisation de ces infrastructures essentielles.

      #pipotron

      c) qu’il existe un « paradoxe » EDF dans le sens où, même si on oblige l’opérateur historique à brader son électricité aux « concurrents » (libres et non-faussés), le dit opérateur se fait des « cojones » en or massif avec ses exportations et que faudrait pas trop la ramener non plus

      Cependant, il ne faut pas occulter qu’EDF est à la fois un leader de la fourniture d’électricité, mais aussi un très important exportateur. Et s’il perd de l’argent sur les 100 TWh concédés au tarif Arenh, il en gagne sur le reste de sa production, à plus forte raison quand les prix de marché s’envolent ! Par ailleurs, son coût de revient reste très compétitif, du fait notamment de sa rente de nucléaire et hydraulique.
      Au bilan, malgré le paradoxe de l’Arenh, cette situation lui permet de générer des gains importants qui bénéficient à l’État actionnaire... et, d’une manière ou d’une autre, au contribuable. Les mesures de type « bouclier énergétique », par exemple, n’étaient-elles pas indirectement prélevés sur les bénéfices d’EDF ?

      d) que si on veut du renouvelable (qui par définition est « intermittent », « décentralisé » et « difficile à piloter », ben il va falloir repasser à la caisse mais c’est pour « sauver la planète » (surtout la leur, celle du capital fatal et incontournable, faudra vous le dire combien de fois, bordaaayl ?)

      L’évolution des tarifs à l’avenir reflétera donc en partie nos choix politiques concernant l’environnement.

      e) et qu’on aurait dû mieux lire (gros benêts que nous sommes) les petites lignes en bas du contrat et donc

      garder à l’esprit que l’ouverture à la concurrence répondait à d’autres objectifs que la seule baisse des prix.

      Ça s’appelle Julien Pillot et c’est Enseignant-Chercheur en Economie

      https://www.latribune.fr/opinions/tribunes/electricite-pourquoi-les-tarifs-augmentent-et-devraient-encore-augmenter-9

      En tout cas, on a vu ce que donnait l’efficience des marchés quand, fin 2022, il nous fallait comptabiliser chaque électron passant dans nos câbles en sachant bien que le nucléaire c’était pas vraiment « l’avenir de l’Homme » et que c’était pas sûr d’avoir assez de GNL dans les cuves pour passer l’hiver. N’empêche qu’on était tout de même encouragé à se gausser des Allemands contraints de rallumer leurs vieilles chaudières à charbon.

      Tout ça pour dire qu’on a quand même affaire à une belle bande de #connards

  • Ces agriculteurs « pris à la gorge » qui bloquent les routes façon Gilets jaunes
    https://reporterre.net/Ces-agriculteurs-pris-a-la-gorge-qui-bloquent-les-routes-facon-Gilets-ja

    Pour lui, la force du mouvement est l’indépendance vis-à-vis des syndicats. « La FNSEA [le syndicat majoritaire] ne soutenait pas cette opération, mais il est temps que les gens de la base puissent faire entendre leurs revendications aussi. Je n’ai pas forcément confiance dans ce syndicat quand on sait qu’Arnaud Rousseau, qui est à la tête de la FNSEA, est aussi président du groupe industriel Avril. Pour moi, on ne peut pas défendre les agriculteurs et les industriels en même temps. »

    • L’odeur du rond-point ne doit pas nous faire oublier que les manifestations des agriculteurs sont l’expression visible de #luttes_corporatistes. Remember « les bonnets rouges » ...

      Et puisqu’on voudrait nous faire croire que ce sont « les normes » qui sont la cause de tous nos maux :

      1/10
      Le « norme bashing » bat son plein ! 😅
      Initié par le Président lors de sa conférence de presse avec son slogan électoraliste :
      « la France du bon sens, pas la France des tracas ».
      Juste quelques opinion d’un péquin taquin 🔽...
      2/10
      Les normes ne sont pas faites pour les chiens.
      Elles servent notamment à protéger les consommateurs/clients, ainsi que les producteurs/travailleurs (limites d’exposition, liste de produits autorisés, process sécurisés...)...
      3/10
      Retirer les normes, c’est supprimer la protection des consommateurs et des travailleurs.
      Alors c’est bien beau de promettre la fin des normes en année électorale (😎), mais quelles normes seront supprimées, et au sacrifice de quelle sécurité ?...
      4/10
      Les normes sont également une garantie judiciaire.
      Elles permettent aux consommateur d’attaquer si les normes ne sont pas respectées.
      Elles permettent aux producteurs de ne PAS être attaqués si les normes sont respectées...
      5/10
      Supprimer les normes c’est entrer dans l’ère de la judiciarisation de la société, où tout sera attaquable à tort et à travers, puisqu’il n’y aura plus de référentiel cadre.
      Pour les producteurs, pas sûr que le temps/argent soit au rdv après les avocats, procédures...
      6/10
      Les normes sont aussi un outils rattachant un produit/process, à un étalon de qualité reconnu au niveau international.
      Elles fournissent un gage de qualité définie selon des critères automatiquement reconnus dans la zone où la norme s’applique...
      7/10
      Retirer les normes, c’est se déconnecter de ces standards de qualité.
      Bon courage pour les accès aux marchés internationaux !
      Le « bon sens » et le « chauvinisme », n’ont aucune valeur aux yeux des industriels et agences de réglementation 🤷‍♂️...
      8/10
      Retirer les normes, c’est aussi perdre un levier international pour peser sur les marchés !
      Si tu appliques une norme, tu peux exiger que tes concurrents l’appliquent aussi, ou qu’ils soient exclus de ton marché, ou que ton produit ait une valeur ajoutée...
      9/10
      Si tu rejettes les normes, alors tu n’as plus ce moyen de pression.
      Tes concurrents qui produisent alors la même « daube » hors norme que toi, mais à moindre coût, sont alors avantagés.
      Quitte à acheter de la « merde », je prends la moins chère 😅
      10/10
      Donc ça sonne bien « la France du bon sens, pas la France du tracas », surtout à quelques mois des élections européennes avec l’extrême-droite en tête...
      Mais gare à ne pas se tirer une balle dans le pied.

      https://threadreaderapp.com/thread/1749500097426063525.html

      En attendant, « mais que fait donc la police ? »

  • Bernard Werber : « ChatGPT écrit mieux que moi »
    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/le-biais-de-bernard-werber/bernard-werber-chatgpt-ecrit-mieux-que-moi-1718438

    L’écrivaine Rie Kudan, lauréate du prestigieux prix Akutagawa au Japon, a révélé que 5 % de son #roman avait été rédigé par l’outil d’intelligence artificielle ChatGPT. L’occasion pour Bernard Werber de tester les capacités d’écriture de #ChatGPT.

    La semaine dernière, un coup de tonnerre a retenti dans le monde très feutré de #l’édition. Ce coup de tonnerre est venu de l’est, du Japon pour être précis puisque le 18 janvier 2024, l’écrivaine #Rie_Kudan a reçu le prix Akutagawa, le prix littéraire japonais le plus prestigieux, correspondant à notre prix Goncourt.

    Or, durant sa conférence de presse, Rie Kudan a révélé que 5 % de son roman avait été rédigé par le programme d’intelligence artificielle ChatGPT.

    Son roman a pour nom Tokyo-to Dojo-to qui pourrait se traduire par La tour de la compassion de Tokyo. L’intrigue de style science-fiction se déroule dans une tour transformée en prison. La romancière de 33 ans a expliqué qu’elle « espère pouvoir continuer à utiliser ChatGPT pour écrire ses prochains romans tout en continuant de développer sa propre créativité ».

    Des romans utilisés pour nourrir les algorithmes de ChatGPT

    Depuis que le programme ChatGPT est sorti, c’est-à-dire le 30 novembre 2022, les plateformes d’autoédition voient fleurir des milliers de romans partiellement ou même entièrement écrit par intelligence artificielle. Au point ou un collectif de 17 auteurs américains a lancé une action collective en justice contre OpenAI. Et parmi ces auteurs, il y a notamment John Grisham, George Saunders ou Michael Connelly.

    Selon eux, leurs œuvres ont été utilisées pour nourrir les algorithmes de ChatGPT, ce qui a permis ensuite au logiciel de faire des romans qui sont des pures copies de leurs œuvres. Or à aucun moment, ils n’ont autorisé cet emprunt et à aucun moment, ils n’ont été rémunérés pour ça.

    « Il est impératif que nous arrêtions ce vol, sinon nous détruirons notre culture littéraire qui nourrit de nombreuses autres industries créatives aux États-Unis » a déclaré Mary Rasenberger, la dirigeante de la prestigieuse Authors Guild américaine.

    Plus de 10 000 auteurs américains ont de même signé une pétition pour réclamer à OpenAI une demande de consentement et une rémunération. Ce combat juridique risque d’être long avant d’aboutir.

    Entre temps, le phénomène prend de plus en plus d’ampleur. Déjà en juillet, les fans de Game of Thrones qui en avaient assez d’attendre que George R. R. Martin publie la suite de sa célèbre saga ont mis en ligne des versions générées par l’ordinateur qui ont beaucoup de succès.

    ChatGPT remplace la fadeur de l’histoire par l’épaisseur de la sauce

    Après avoir publié Le Temps des chimères l’année dernière, j’ai demandé à ChatGPT d’écrire à la manière de Bernard Werber un premier chapitre sur le même thème, c’est-à-dire un futur avec trois communautés d’hybrides, hommes, animaux capables de voler, nager et creuser sous terre.

    En quelques secondes, le texte est sorti.

    Eh bien en toute honnêteté, je dois avouer que c’était mieux écrit que ce que j’avais rédigé pour mon roman. Des phrases plus longues. Du vocabulaire plus riche. Des tournures compliquées avec beaucoup de style. Je pense que ChatGPT a cru que je voulais un prix littéraire.

    En fait, cela m’a permis de comprendre encore mieux ma spécificité d’auteur. Je privilégie la complexité de l’histoire sur la complexité de la forme. Ce que me proposait ChatGPT, c’est comme un plat en sauce, ou l’on remplace la banalité ou la fadeur de l’histoire par l’épaisseur de la sauce.

    ChatGPT incite à être plus créatif

    Je ne pense pas que chat GPT puisse inventer une intrigue complexe originale, elle ne peut que copier celle qui existe déjà. Mais justement, c’est en ça que ce phénomène est intéressant. Cela va obliger les écrivains à devenir encore plus créatifs, encore plus originaux et probablement à prendre de plus en plus de risques pour sortir des chemins battus. Et pour conclure, je citerai Bob Dylan.

    « La créativité vient de l’expérience, de l’observation et de l’imagination et si l’un de ces éléments manque, cela ne fonctionne pas ».

  • « Des risques sanitaires inconsidérés » : l’opposition gronde contre le projet de méga-piscine de surf en Gironde
    https://www.lefigaro.fr/bordeaux/des-risques-sanitaires-inconsideres-l-opposition-gronde-contre-le-projet-de


    Ce projet de « surfpark » est situé à seulement 50 kilomètres de l’océan. OLIVIER MORIN / AFP

    Par Jean Cittone

    Plusieurs associations contestent le permis de construire du « surfpark » de Canéjan, mettant en avant un gaspillage d’eau potable, l’exposition éventuelle des visiteurs à des bactéries et à des substances polluantes.

    Le Figaro Bordeaux

    Le chantier semble prendre l’eau de toute part. En Gironde, un projet de méga-piscine à vagues, qui permettrait de faire du surf dans un milieu aquatique contrôlé à Canéjan, à quelques dizaines de kilomètres de l’océan, est contesté. Dans le cadre d’un recours contentieux contre le permis de construire de ce « surfpark », les principaux opposants ont déposé le 10 janvier un mémoire en réplique, affirmant notamment que la consommation d’eau potable serait dix fois plus élevée que ce qui était annoncé.

    « Selon le discours des promoteurs, un surfpark n’aurait pas besoin d’eau », raille Rémy Petit, du collectif Canéjan en transition, un des trois organismes à l’origine de ce recours, avec la Surfrider Foundation et de la SEPANSO Gironde, laquelle fédère plusieurs associations locales de protection de l’environnement. « Un moyen simple de trancher ce débat serait de disposer de données de compteurs des surfparks existants. » La technologie envisagée pour faire fonctionner cette méga-piscine à vagues (Wavegarden) est en effet déjà utilisée dans plusieurs surfparks, comme au Royaume-Uni et en Suisse.

    Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, après de nombreuses attaques dont une pétition réunissant déjà plus de 60.000 signatures, les porteurs du projet affirment en effet qu’un surfpark a besoin d’eau « seulement à son remplissage » et qu’il n’y aurait pas besoin de changer l’eau des bassins, car « elle se purifie d’elle-même ». Une affirmation depuis remise en question. Denis Loustau, chercheur en écologie physique et directeur de recherche à l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae), a réalisé un bilan hydrique du projet de surfpark à Canéjan. Selon plusieurs estimations réalisées à partir de ce rapport, le surfpark ne serait pas autonome en eau, même sous les hypothèses les plus favorables, et sa consommation en eau potable pourrait représenter « 41 à 55% de la consommation de la ville de Canéjan », fustigent les associations.

    À lire aussiLa quasi-totalité des événements climatiques extrêmes de 2023 ont été causés par le réchauffement climatique
    « Leur modèle économique n’est pas soutenable »

    Pour Édouard Algayon, ancien participant de l’émission télévisée « Star Academy » et l’un des surfeurs à l’origine de cette idée, « ce projet est loin d’être anti-environnement et anti-écologique », car il prévoit l’installation de panneaux solaires et la récupération d’eau de pluie. Le surfpark permettrait en outre « d’avoir un centre de formation de haut niveau pour entraîner nos athlètes ». Un argument partagé par Jean-Luc Arassus, président de la Fédération européenne de surf, pour qui « il nous faut absolument des équipements sportifs de ce type-là pour arriver à être performants ».

    Mais les critiques ne s’arrêtent pas là. « Selon les promoteurs, l’effet oxygénant des vagues suffirait à maintenir la qualité de l’eau sur la baignade, sans vidanger, en faisant des économies sur notre santé », déplore Vanessa Balci, de la Surfrider Foundation, pour qui la récupération des eaux de pluie envisagée pour alimenter les bassins soulève « des problématiques sanitaires graves », avec la prolifération éventuelle de nombreux agents pathogènes.

    En plus d’avoir du plomb dans l’aile, le surfpark de Canéjan en aurait également dans le sol, aux côtés de polluants chimiques comme le chrome, le cuivre, le nickel, le zinc et des restes d’hydrocarbures. Installée sur le site de l’ancienne usine de Solectron, qui fabriquait des cartes électroniques jusque dans les années 2000, la méga-piscine pourrait exposer les visiteurs à des restes de polluants. « Une butte d’observation pour le grand bassin est prévue, en utilisant les terres excavées », explique Florence Bougault de la SEPANSO Gironde. Selon elle, « c’est clairement une mise en danger des visiteurs ». Le terrain fait en effet partie des sites et sols pollués répertoriés par le portail Géorisques du gouvernement, qui notait en 2009 « une pollution des sols par des hydrocarbures », « un impact par les métaux dans le réceptacle des eaux pluviales » et « un léger impact sur les eaux souterraines ».

    Pour Rémy Petit, ce projet doit donc être « condamné », car « les risques sanitaires sont inconsidérés ». Selon lui, « on n’a jamais vu une telle accumulation de risques pris au niveau sanitaire ». Avant le site de Canéjan, neuf projets de surfpark ont d’ailleurs été envisagés puis abandonnés, sans parvenir à obtenir un permis de construire. L’examen de ce recours par le tribunal administratif, bien qu’il ne suspende pas la possibilité des travaux, pourrait avoir comme conséquence « une fuite des investisseurs », espèrent les opposants. « Ces complexes ne survivent que grâce à des activités annexes, leur modèle économique n’est pas du tout soutenable », ajoute Vanessa Balci.

    À lire aussiD’où viennent les « larmes de sirène » qui polluent les côtes du Sud-Ouest ?

    La Fédération française de surf réticente

    Politiquement, ce chantier ne semble pas non plus bénéficier de soutiens probants. Interrogé par les lecteurs de Sud Ouest en décembre, le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu a expliqué « comprendre que le projet heurte les populations de proximité au vu de son caractère anachronique, en particulier ses besoins hydriques, alors que nous vivons les premières conséquences du dérèglement climatique ». Le ministre rappelle que « l’eau est impactée dès maintenant », ce qui doit « nous conduire à plus de sobriété », et à interroger « chaque projet sur sa soutenabilité ».

    Quelques jours auparavant, le 29 novembre, quatre parlementaires de différentes obédiences (MoDem, EELV et LFI) ont envoyé un courrier à l’ex-ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, lui demandant d’appliquer une norme expérimentale AFNOR pour les piscines de surf, qui permettrait de les classer comme des lieux de « baignade artificielle en milieu fermé », et non simplement en « activité nautique », laquelle permet de déroger à certaines normes obligatoires pour les baignades artificielles. Ils rappellent notamment le décès survenu après une intoxication mortelle à l’amibe dans une piscine de surf aux États-Unis en 2018. Pour ces parlementaires, la volonté des porteurs de projet de « remplir les bassins en partie avec l’eau de pluie issue des toitures de bâtiments industriels voisins, plus instable et pouvant être contaminée, devrait conduire à redoubler de prudence ».

    À lire aussiSurf aux JO 2024 : la fédération internationale approuve la suspension des travaux à Teahupo’o

    Le 8 janvier, les associations de protection de l’environnement ont également reçu un appui inopiné de la part de la Fédération française de surf (FFSURF). Le président de la fédération, Jacques Lajuncomme, a rappelé dans une lettre que « les vagues artificielles sont un équipement sportif qui peut trouver sa place dans le développement de la pratique du surf par des publics éloignés de celle-ci », pour des raisons géographiques ou physiques (personnes en situation de handicap), mais en précisant que ces équipements devraient respecter la norme expérimentale pour les piscines de surf et faire preuve de transparence sur leur consommation d’eau.

    « Aujourd’hui les chiffres annoncés par les promoteurs et par leurs opposants sont très éloignés, des compteurs ne sont pas installés sur les parks de même nature en fonctionnement. » Des éléments qui ne permettent pas à la FFSURF « de se faire une opinion sur la réalité de la consommation d’eau prévisionnelle de l’académie de la glisse de Canéjan ». « Par conséquent nous sommes dans l’incapacité, malgré les annonces initiales à date, de soutenir le projet », conclut Jacques Lajuncomme. Une goutte d’eau supplémentaire dans la liste des entraves à ce projet, qui pourrait commencer à faire déborder le vase.

    • Un projet de surf-park à Canéjan critiqué pour son impact sur l’eau - Rue89Bordeaux
      https://rue89bordeaux.com/2023/06/un-projet-de-surf-park-a-canejan-critique-pour-son-impact-sur-leau

      5 juin 2023

      [...]

      Le collectif Canéjan en Transition et plusieurs associations de défense de l’environnement ont lancé une pétition contre le projet de l’Académie de la glisse. Cette méga-piscine à vagues de 13 000 m3 serait située sur la zone d’activité du Courneau, site de l’ancienne usine IBM. Les associations dénoncent un projet équivalent à 59 piscines olympiques, « aberrant à l’heure où la préservation des ressources et de la biodiversité sont au centre des préoccupations ».

      [..]

      Ses deux bassins d’une superficie totale de 13000 m2, et contenant 20 000 m3 d’eau, pourront accueillir entre 200 et 300 surfeurs par jour. La méga-piscine serait située dans la zone d’activité du Courneau, site de l’ancienne usine IBM qui appartient à la famille Algayon depuis 2010.

      S’il se réalise, ce projet serait une première en France puisque six autres propositions similaires ont déjà été rejetées, en raison de risques pour l’environnement (Magescq, Lacanau, Saint-Jean-de-Luz, Sevran, Saint-Père-en-Retz, Castets et Bordeaux).

      Passionné de surf, Édouard Algayon parle de ce projet comme d’une réponse à « un besoin personnel et sociétal », au vu de l’importante communauté de surfeurs à Bordeaux :

      « Personnellement, je suis à 1h30 de l’océan en voiture, donc c’est compliqué d’aller surfer quand je veux. Ensuite, les spots sont de plus en plus bondés. Je me suis aussi dit que ce type de technologie pourrait servir à ceux qui souhaitent s’initier ou même aux personnes en situation de handicap. Sans courants ou baïne et bien encadrée, la pratique sera moins dangereuse qu’en milieu naturel pour eux. »

      [...]

      Contacté, le maire de Canéjan, Bernard Garrigou (Parti socialiste), campe sur ses positions et voit le projet d’un bon œil :

      « Vous ne voulez pas apprendre le surf ? Si vous aviez la possibilité d’en faire une heure sur Bordeaux sans aller jusqu’à l’océan, vous feriez l’économie du déplacement et donc, un gain de CO2. »

      Alice Gapail

    • Ah mais il y avait eu le même cas de figure en Loire-Atlantique :

      Sept ans après être sorti des cartons par la société Nouvelle vague, basée à Nantes, où en est le projet de surf park de Saint-Père en Retz, en Loire-Atlantique ? Projet clivant de vague artificielle qui divise la population, les élus, jusqu’aux surfeurs eux-mêmes.

      https://actu.fr/pays-de-la-loire/saint-pere-en-retz_44187/surf-park-en-loire-atlantique-le-projet-de-vague-artificielle-est-il-abandonne_

      https://www.openstreetmap.org/relation/93961

  • Notre camarade de BDS France relaxée par le tribunal [de Strasbourg] - BDS France
    https://www.bdsfrance.org/notre-camarade-de-bds-france-relaxee-par-le-tribunal

    Date d’origine : 22/01/2024

    Après près de trois mois d’attente, le procès de Perrine, membre de l’UJFP et porte-parole du Collectif Judéo Arabe pour la Palestine (CJACP), collectif membre de BDS France, a eu lieu lundi 22 janvier 2024. Des camarades ont installé une tonnelle avec café et petits pains sur le parvis du Palais de justice. De nombreuses personnes sont venues apporter leur soutien tout au long de la journée !

    Commencée à 8 h 30 du matin, la journée s’est terminée vers 18 h avec la relaxe de Perrine visée par deux chefs d’accusation dont celui d’organisation d’une manifestation interdite sur la voie publique le 13 octobre 2023. En effet, le rassemblement annoncé par le collectif avait été interdit par la préfète, alors que des manifestations pro-israéliennes étaient autorisées à Strasbourg et partout en France.

    M. Darmanin, Ministre de l’Intérieur, avait par télégramme demandé aux préfets d’interdire systématiquement toute manifestation de soutien à la Palestine -décision qui a été rejetée par le Conseil d’Etat le 18 octobre- et d’arrêter les organisateurs des manifestations pour la Palestine

    Maître Dole, membre de « l’observatoire strasbourgeois des libertés » et avocate de Perrine, a mis le doigt sur la « nullité de l’interpellation » de Perrine, sur une notification trop tardive de son placement en garde à vue et sur l’irrégularité de l’arrêté d’interdiction de la préfecture du Bas-Rhin.

    Perrine a rejeté le rapport de la police qui prétendait l’avoir arrêtée parmi les manifestants, devant les galeries Lafayette, alors qu’elle se trouvait rue de la Grange, avant d’être conduite menottée au commissariat.

    Dans son plaidoyer, la procureure a requis 1000 euros d’amende dont 500 euros avec sursis, ainsi que deux années d’interdiction de port d’arme (ce qui a fait sourire tout le monde connaissant le caractère pacifique des manifestations du CJACP)

    Finalement, le tribunal a acquitté Perrine des deux chefs d’accusation : « organisation d’une manifestation interdite sur la voie publique » et « participation sans arme à un attroupement après sommation de se disperser ».

    Les militants présents à l’audience ont applaudi le verdict : une victoire du droit de manifester, droit attaqué fréquemment ces temps-ci. Et une victoire de notre combat pour la Palestine, en ces temps terribles du génocide perpétré par l’Etat d’Israël à Gaza.

  • En Bretagne, sur l’île de Houat, le projet d’une autre pêche, plus « douce »
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2024/01/24/en-bretagne-sur-l-ile-de-houat-le-projet-d-une-autre-peche-plus-douce_621264

    Par Martine Valo Publié aujourd’hui à 06h00
    Décryptage
    Dans le Morbihan, les pêcheurs des îles de Houat et Hœdic souhaitent un nouveau modèle d’exploitation des ressources maritimes.

    L’obscurité est encore épaisse en ce petit matin froid de janvier. Il est tôt, pourtant le bateau qui s’éloigne des îles sœurs de Houat et Hœdic – le « canard » et le « caneton » en breton –, respectivement 216 et 94 habitants, pour se diriger vers Quiberon, dans le Morbihan, est loin d’être vide. Il emporte notamment des marins pêcheurs, des îliennes qui vont passer le week-end à terre, et un passager que tout le monde salue : Jean Le Dorven.

    Ce biologiste marin est l’auteur du projet de « ceinture bleue » qui ambitionne de redonner du souffle localement à l’économie de la mer. Sa philosophie repose sur la reconstitution des fonds marins, leur protection, mais aussi leur « réensemencement » de coquillages et de crustacés en vue d’une exploitation raisonnable à base d’activités aquacoles mesurées et de pêche « douce ». Objectif : vivre à nouveau de la mer, mais durablement cette fois.

    Ce projet de territoire insulaire n’est pas une nouveauté. Jean Le Dorven, spécialiste de l’aquaculture qui vit aujourd’hui en Irlande, l’avait rédigé en 1973 pour le Groupement des pêcheurs artisans houatais. A l’époque, ces derniers s’inquiétaient déjà. « Nous avons une source de richesse sous la quille, il faut que nous la gardions en comprenant que le temps de racler le fonds est révolu et l’heure venue de semer tout en gardant notre droit à la mer », écrivaient-ils. Dit autrement, on ne peut pas puiser indéfiniment dans les ressources halieutiques sans apporter en retour de quoi enrichir les écosystèmes et les préserver, pensaient-ils. Ils n’ont guère reçu de soutien politique. « La pêche côtière était ignorée alors, se souvient Jean Le Dorven. Il n’y en avait que pour la grande pêche, qui est passée de la capture des grosses morues à la ligne à tout prendre au chalut. Un désastre. »

    Choc pétrolier
    « La ceinture bleue, on l’imaginait pour toute la Bretagne », renchérit de son côté François Le Roux, ancien patron pêcheur et premier adjoint au maire de Houat (sans étiquette). Pourtant l’enthousiasme était là. « Pour construire l’écloserie de homards, on était 50 à 60 pêcheurs à se relayer après notre journée, on a remué des centaines de tonnes de béton. » L’élevage de juvéniles donne alors des résultats encourageants. Mais, choc pétrolier oblige, les coopératives maritimes doivent faire des économies et se concentrer sur le court terme. L’écloserie est détruite et la ceinture bleue tombe aux oubliettes.

    Assis dans l’ancienne école Saint-Gildas transformée en gîte, François Le Roux soupire et regarde la mer par la fenêtre. Quand il était élève ici, il était interdit de tourner les yeux de ce côté-là, rapporte un panneau accroché au mur. « Mais on ne pouvait pas s’empêcher de scruter chaque bateau qui rentrait, témoigne-t-il. On était presque tous fils de pêcheur. »

    L’animation du port de Saint-Gildas n’a plus rien à voir à présent. Quarante-sept navires y étaient en activité dans les années 1980, employant plus de 90 personnes. Désormais, six bateaux et douze pêcheurs s’y croisent, tandis que Hœdic n’abrite plus que trois bateaux contre une trentaine avant-guerre. La plaisance a beaucoup augmenté, tout comme le nombre de résidences secondaires. Néanmoins l’île vit encore l’hiver. L’école publique est toujours ouverte.

    Si les Houatais sont moins nombreux à tirer leurs revenus de la pêche, d’autres professionnels continuent de travailler dans les parages en quête surtout de coquilles Saint-Jacques, ainsi que de sardines, de congres, de bars, de langoustines et de crevettes grises. Ils capturent aussi des crustacés dans leurs casiers et ont bénéficié d’une arrivée de poulpes il y a trois ans.

    Chaluts de fond
    Au plus fort de la saison, en novembre, une centaine de bateaux sont présents dans le pourtour des deux îles, un site classé Natura 2000 pour sa faune, sa flore et ses habitats, ainsi que pour la conservation des oiseaux. La moitié des bateaux sont des chalutiers de fond. Les plus redoutés – aux moteurs les plus puissants – viennent de La Turballe et du Croisic, en Loire-Atlantique, tout près à vol de mouette.

    Leur façon de racler les fonds jusqu’à ras des deux îles et d’appauvrir les écosystèmes est l’un des principaux griefs des îliens. En 2022, l’un de ces navires s’est même échoué sur une des belles plages de Houat, relate François Le Roux. « Les chalutiers sont de plus en plus gros, ils arrachent nos filets », témoigne Gildas, un autre pêcheur à la retraite. Sur le mur de sa maison, il a peint un cormoran noir. « Un souvenir de la cargaison de l’Erika », précise-t-il.

    Houat et Hœdic pâtissent d’une dérogation réglementaire de 1956. Il n’y a pas d’interdiction du chalut de fond et de la drague le long du littoral, contrairement au reste du Morbihan qui prohibe ces pratiques dans une bande côtière de trois milles nautiques. Ce sont les îliens qui l’avaient demandé afin de se fournir aisément en appâts devant chez eux. Résultat : les écosystèmes environnants se sont appauvris. Restaurer une protection de cette zone côtière qui abrite des frayères naturelles de diverses espèces constituerait un début de ceinture bleue.

    Techniques à faible impact
    Exposé dans un document signé par les maires de Houat, d’Hœdic, et le député du Morbihan Jimmy Pahun, le projet développe quelques pistes : seules seraient tolérées dans cette bande côtière des techniques à faible impact comme les casiers à crustacés, la pêche à la coquille Saint-Jacques en plongée sous-marine. Il est envisagé d’y cultiver des moules, des algues pour l’alimentation ou pour la chimie, des huîtres issues d’un des rares bancs naturels restants dans les parages, mais pas de poissons en cage. On pourrait l’ensemencer avec des coquilles Saint-Jacques, des juvéniles de homards, des ormeaux, immerger des récifs artificiels en béton pour favoriser la vie marine. Ainsi, les engins tractés au fond en seraient forcément exclus.

    Les îliens souhaitent obtenir un arrêté du ministre concerné ou du préfet de région compétent qui leur permettrait au moins de rejoindre le régime général. Une décision difficile à obtenir. En juin 2023, lors d’une réunion d’information à Quiberon, les patrons des chalutiers sont venus exprimer leur mécontentement face à toute éventualité de limitation leur activité, si vigoureusement que Jimmy Pahun avait dû être exfiltré par une porte discrète. « Je me suis alors rendu compte qu’aux yeux de certains représentants du secteur, nous n’avons pas le droit de faire des propositions, résume le député. Pourtant, je crois vraiment que l’on peut arriver à construire quelque chose avec la pêche artisanale, les plaisanciers… » Il avance même l’idée de créer une zone de protection forte (ZPF) dans ce secteur du Morbihan.

    « Une ZPF ! C’est idéologique ça ! On n’aura même pas le droit de nager dedans ? », réagissent, caustiques, des pêcheurs de Houat. Pourtant, ils reconnaissent que les aires réservées parce que des câbles passent sous l’eau sont « forcément poissonneuses puisque personne n’y va. »

    Partager la mer est un sacré défi. A l’ouest, du côté de Belle-Ile, est prévu un parc d’éoliennes flottantes sur une zone de coraux où les artisans ont l’habitude de travailler. Les plaisanciers, très nombreux l’été, sont aussi invités à se montrer plus responsables. Les abords des deux îles « ne sont pas uniquement des zones de loisirs quelques semaines par an », mais un espace où les communautés maritimes qui y vivent toute l’année « doivent développer leurs activités pour assurer leur survie dans le temps », affirment les auteurs du projet de ceinture bleue.

    Martine Valo

  • Royaume-Uni : EDF annonce de nouveaux retards et des surcoûts sur le chantier de la centrale nucléaire d’Hinkley
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/01/24/royaume-uni-edf-annonce-de-nouveaux-retards-et-des-surcouts-sur-le-chantier-


    Pose du dôme d’acier sur le bâtiment réacteur de Hinkley Point C, réalisée le 15 décembre 2023. HANDOUT / AFP

    La mise en service du premier réacteur de nouvelle génération de la centrale d’Hinkley Point C, en Angleterre, devrait connaître entre deux et quatre ans de retard et un quasi-doublement de la facture initiale.

    Le Monde avec AFP
    Publié aujourd’hui à 06h39, modifié à 08h00

    Nouveaux revers pour les EPR, fleuron du nucléaire à la française : la mise en service du premier réacteur de nouvelle génération de la centrale d’Hinkley Point C, en Angleterre est désormais repoussée d’au moins deux ans – voire quatre ans –, soit au mieux en 2029, a annoncé, mardi 23 janvier, le constructeur EDF.

    Situé dans le Somerset, dans le sud-ouest de l’Angleterre, le chantier d’Hinkley Point C, largement porté par le groupe français, n’en est pas à ses premiers dérapages. D’abord prévu pour la fin de 2025, le démarrage du premier réacteur avait déjà été repoussé à juin 2027, avec une prévision de risque de retard de quinze mois. Le retard sera finalement de vingt-quatre mois, dans le meilleur des cas. L’électricien français explique avoir revu à la hausse la durée des travaux de montage électromécanique (câbles et tuyaux) au moment où cette phase commence juste. Prévue pour durer vingt-huit mois, cette étape en prendra finalement 52, ajoutant ainsi deux ans à la durée totale du projet.

    Selon les scénarios, favorable ou central – le plus probable, selon EDF – sur la réalisation de ce plan de montage, le réacteur pourrait ainsi démarrer soit en 2029, soit en 2030. Mais, « compte tenu de la complexité du projet », EDF a aussi prévu « un scénario défavorable », qui « pourrait conduire à un démarrage de la production d’électricité de l’Unité 1 en 2031 », a-t-il précisé dans un communiqué.
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    Attirer d’autres partenaires

    Plus long donc plus cher : le projet voit son coût désormais « évalué dans une fourchette entre 31 milliards et 34 milliards de livres en valeur 2015 », a annoncé l’énergéticien, précisant que les coûts en valeur 2023 sont en cours d’estimation. Cela représente un surcoût de 6 milliards à 8 milliards de livres (7 milliards à 9,3 milliards d’euros) par rapport à la dernière révision, qui remonte à 2022.

    Ce nouveau retard tombe au moment où EDF annonce son intention de construire « 1 à 1,5 » réacteur par an dans la prochaine décennie. Il arrive également alors que le constructeur n’a toujours pas livré en France Flamanville-3, son tout premier EPR qui accuse douze ans de retard et une facture quadruplée. Il doit être raccordé pour la mi-2024.

    « Les équipes d’EDF ont la confiance du gouvernement français aussi bien pour ce projet britannique que pour les nombreuses centrales qui seront bientôt construites en France », a réagi auprès de l’Agence France-Presse le ministère de l’économie qui a aussi la charge de l’énergie.

    Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Nucléaire : au Royaume-Uni, le gouvernement et EDF s’accordent pour développer un nouvel EPR dans l’est de l’Angleterre

    Avec l’inflation, les coûts d’Hinkley Point pourraient encore gonfler, et EDF pourrait avoir à les supporter seul, faute de participation de son partenaire chinois CGN à des coûts supplémentaires. EDF a dit espérer « attirer d’autres partenaires pour ce projet », un processus qui « va prendre du temps », mais qui n’a « aucune implication ni sur le calendrier ni sur le coût ».

    Manque de main-d’œuvre spécialisée

    Aujourd’hui, l’électricien se félicite d’avoir complété 60 % des travaux de construction des bâtiments, une phase qui a franchi une étape majeure en décembre avec la pose spectaculaire du dôme d’acier sur le bâtiment réacteur.

    Selon lui, ce nouveau report de calendrier est uniquement lié à la réévaluation de la durée des travaux de montage électromécanique, « par rapport à la durée (…) estimée au moment de la décision d’investissement », en 2016, une durée qui n’avait « jamais été revue » pour cette phase.

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    Interrogée sur le manque de main-d’œuvre spécialisée au moment où des pays européens veulent relancer le nucléaire, l’entreprise explique avoir « fait l’hypothèse d’arriver à trouver les qualifications » requises. « Mais si on n’arrive pas à trouver assez de monde assez vite, cela pourrait engendrer quelques petits retards supplémentaires », a admis EDF.

    Démarrée en 2017, la construction des deux réacteurs de 3,2 gigawatts, à même d’alimenter six millions de foyers, mobilise aujourd’hui 11 000 personnes. Conséquence des nouveaux délais de l’Unité 1, le chantier de la deuxième unité, dont le démarrage était prévu en juin 2028, devrait lui aussi connaître un an de décalage.

    Le Monde avec AFP

  • Cancel ce sexe que je ne saurais voir – Entre les lignes entre les mots
    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/01/07/cancel-ce-sexe-que-je-ne-saurais-voir

    [...]

    Nous sommes déçus que l’American Anthropological Association (AAA) et la Société canadienne d’anthropologie (CASCA) aient choisi d’interdire le dialogue scientifique lors de l’importante conférence conjointe, intitulée « Transitions », qui se tiendra à Toronto en novembre. Notre session, « Let’s Talk About Sex Baby : Pourquoi le sexe biologique reste une catégorie analytique nécessaire en anthropologie », a été acceptée le 13 juillet 2023 après que la proposition ait été « examinée par les présidents de programme des sections de l’AAA ou par le Comité scientifique de la CASCA ». Entre le moment de cette acceptation et la réception de votre lettre datée du 25 septembre 2023, personne de l’AAA ou de la CASCA n’a contacté les organisateurs pour leur faire part de ses préoccupations. Ainsi, nous sommes tous choqués que l’AAA et la CASCA aient annulé la session en raison de la fausse accusation selon laquelle « les idées ont été avancées de manière à causer du tort aux membres représentés par les Trans et les LGBTQI de la communauté anthropologique ainsi qu’à la communauté dans son ensemble ». Etant donné la gravité de l’allégation, nous espérons que, plutôt que de la garder secrète, l’AAA et la CASCA partageront avec ses membres et avec nous-mêmes la documentation sur les sources exactes et la nature de ces plaintes, ainsi que la correspondance qui a conduit à cette décision.

    Nous sommes perplexes quant au fait que l’AAA / CASCA adopte comme position officielle que conserver l’usage des catégories de sexe biologique (par exemple, mâle et femelle, homme et femme) revient à mettre en péril la sécurité de la communauté LGBTQI. La présentation de notre session, rédigée par Kathleen Lowrey, reconnaît que tous les anthropologues n’ont pas besoin de faire la différence entre le sexe et le genre. L’un des résumés exprime explicitement la crainte que le fait d’ignorer la distinction entre le sexe et l’identité de genre ne porte préjudice aux membres de la communauté LGBTQI. Dans « No bones about it  : skeletons are binary ; people may not be » (Il n’y a pas de doute : les squelettes sont binaires ; les gens ne le sont pas forcément), Elizabeth Weiss écrit : « Dans le domaine de la médecine légale, cependant, les anthropologues devraient travailler (et ils le font) sur les moyens de garantir que les squelettes découverts soient identifiés à la fois par leur sexe biologique et leur identité de genre, ce qui est essentiel compte tenu de l’augmentation actuelle du nombre de personnes en transition de genre. »

    Kathleen Lowrey a joué un rôle clé dans la constitution du panel des intervenants et dans la définition du thème qui nous rassemblait. Notre équipe réunissait des femmes diverses, dont l’une est lesbienne. En plus de présenter trois domaines de l’anthropologie, elle comprenait également des anthropologues de quatre pays et s’exprimant en trois langues – il s’agissait d’un panel international préoccupé par l’invisibilisation des femmes.

    L’anthropologue espagnole Silvia Carrasco avait prévu de présenter des données sur « l’oppression, la violence et l’exploitation fondées sur le sexe » et sur la difficulté d’aborder ces questions lorsqu’on tourne le dos au sexe biologique. Le résumé de l’anthropologue britannique Kathleen Richardson mettait l’accent sur les disparités matérielles entre les sexes dans l’industrie technologique, que l’on gomme en comptant les hommes qui s’identifient comme transgenres comme des femmes, plutôt qu’en faisant entrer davantage de femmes dans le secteur. L’anthropologue canadienne francophone Michèle Sirois devait présenter un compte-rendu ethnographique des manières dont « les féministes québécoises se sont organisées pour documenter, clarifier et s’opposer à l’industrie de la maternité de substitution qui exploite les femmes et qui se cache sous le couvert de l’« équité  » et de l’« inclusion » », et dans laquelle les politiques de maternité de substitution qui exploitent les femmes pauvres sont cyniquement présentées comme libératrices.
    [...]

  • Enough Outside Bullying : Penslar Is the Right Choice To Lead the Antisemitism Task Force | Opinion | The Harvard Crimson
    https://www.thecrimson.com/article/2024/1/22/johnson-frank-levitsky-penslar-task-force

    Des critiques protestent contre le choix de Harvard de directeur du groupe de travail sur l’antisémitisme – News 24
    https://news-24.fr/des-critiques-protestent-contre-le-choix-de-harvard-de-diriger-le-groupe-de-

    « Les donateurs, les politiciens de droite et les militants sont invités à partager leurs opinions, comme tout le monde dans une société libre, mais ils ne peuvent pas être autorisés à dicter de facto les politiques universitaires (par exemple, sur la réglementation des discours et les manifestations sur les campus), à supprimer les dirigeants des universités, ou à opposer leur veto aux nominations concernant les groupes de travail universitaires importants », ont écrit lundi Alison Frank Johnson, professeur d’histoire, et Steven Levitsky, professeur de gouvernement dans Le Crimson.

    • Le Dr Penslar faisait partie des près de 2 900 universitaires, membres du clergé et autres personnalités publiques qui ont signé une lettre ouverte début août, avant l’attaque du Hamas du 7 octobre, condamnant le gouvernement israélien et affirmant qu’il était déterminé à « nettoyer ethniquement tous les territoires sous domination israélienne ». de leur population palestinienne. La lettre disait que « pendant ce temps, les bailleurs de fonds milliardaires juifs américains aident à soutenir l’extrême droite israélienne ».

  • Sources, Katz proposes artificial island in front of Gaza. Frost EU - Last hour - The Limited Times
    https://newsrnd.com/life/2024-01-22-sources--katz-proposes-artificial-island-in-front-of-gaza--frost

    On atteint des sommets...

    Katz proposes artificial island in front of Gaza. Frost EU - Last hour. Israeli Foreign Minister Israel Katz, during his speech to the EU Council, relaunched the idea of ​​building an artificial island. Katz, European sources claim, would have floated the hypothesis that the Palestinians from Gaza could also live on this island. The idea dates back to 2017, when Katz was Minister of Transportation. Frost from almost all European ministers, who ignored the Israeli proposal during the round of discussion.

    This was reported by several qualified sources in Brussels.

    • il doit avoir des intérêts dans une compagnie de travaux publics. Ou il est acoquiné avec les Libanais pour utiliser les ordures du Liban en remblais / îles ? ou tout simplement les ordures de Gaza. Une histoire d’ordures, en tout cas

    • Non, ce n’est pas une invention !
      https://www.raialyoum.com/%d9%81%d9%8a-%d9%85%d9%88%d9%82%d9%81-%d8%a3%d8%ab%d8%a7%d8%b1-%d8%a7%d8%

      في وقت يسعى الاتحاد الأوروبي خلال مباحثاته لإنشاء دولة فلسطينية على أساس أنها السبيل الوحيد الموثوق لتحقيق السلام في الشرق الأوسط، فوجئ المشاركون باقتراح إسرائيل بناء جزيرة للفلسطينيين في عرض البحر الأبيض المتوسط.
      وكان الاتحاد الأوروبي أعرب فعلا عن قلقه إزاء الرفض الواضح لرئيس الوزراء الإسرائيلي بنيامين نتنياهو لفكرة إنشاء الدولة الفلسطينية سابقا.
      وبحسب المعلومات فإن وزير الخارجية الاسرائيلي يسرائيل كاتس تجاهل المقاربة الأوروبية التي شرحها عدد من الوزراء في جلسة تحولت إلى مشهد سريالي.
      ولم تتردد اسرائيل بعرض مقترحها بناء جزيرة في عرض البحر الأبيض حيث ينقل إليها سكان قطاع غزة، في موقف أثار استغرابا واسعا في القاعة وانتقادات من دول عدة منها بلجيكا والبرتغال.

    • Et en même temps, pourquoi pas plutôt creuser un gros fossé genre douves à la place de leur mur ? Ça ferait une île pour moins cher :-)

    • https://www.theguardian.com/world/live/2024/jan/22/middle-east-crisis-live-updates-gaza-hostages-families-protest-release-

      The Israeli foreign minister, Israel Katz, has suggested that Palestinians could be housed on an artificial island in the Mediterranean, according to sources at the meeting of EU ministers in Brussels.

      It is understood that Katz presented a video on the concept to the 27 EU foreign ministers as an alternative to the two-state solution. He told them the video referred to a plan made some years ago when he was a transport minister.

      Katz had previously raised the idea of an offshore port island, although that was not part of a plan to rehouse Palestinians. Israel’s government has not backed such a plan.

      The intervention has caused dismay in Brussels where the EU representatives were meeting as part of a mission to lay the ground for a “comprehensive peace plan”.

    • Je suis un peu bête. Il est bien évident que la matière première de cette île potentielle est là sous nos yeux et sous les pieds de l’armée israélienne : ce sont les déblais des bâtiments qu’ils détruisent depuis 4 mois... Je me demandais justement ce qu’ils allaient en faire, et d’ailleurs ce qu’ils ont fait des déblais et ruines des précédentes phases de destruction...

  • Faute d’accès aux préfectures, une centaine de sans-papiers saisissent la justice
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/01/22/faute-d-acces-aux-prefectures-une-centaine-de-sans-papiers-saisissent-la-jus

    L’objectif : « Contraindre les préfectures à respecter un délai raisonnable pour instruire les dossiers », justifie dans un communiqué le collectif Bouge ta préfecture, qui accompagne les requérants et que composent plus de vingt organisations, parmi lesquelles La Cimade, le Secours catholique ou encore Réseau Education sans frontières.

    Actuellement, selon Bouge ta préfecture, « le délai moyen d’attente entre le dépôt de la demande de rendez-vous et la réponse à la demande de titre de séjour est de deux à trois ans ».

    Toutes les personnes déposant un recours sont éligibles à une régularisation, à raison de leur vie privée et familiale ou du travail qu’elles exercent.

    https://justpaste.it/fvjmc

    #sans-papiers #demande_de_titre_de_séjour #titre_de_séjour #régularisation #droit_du_séjour #préfecture #référés #T.A

    • Mobilisation contre la loi asile et immigration
      https://www.gisti.org/article7163

      Même censuré de quelques dispositions jugées anticonstitutionnelles, ce texte, le plus hostile aux personnes étrangères depuis 1945, ne fera qu’aggraver la précarité de dizaines de milliers de personnes : il facilitera l’enfermement et l’expulsion de personnes parfois installées de longue date, rendra impossible le droit de mener une vie de famille et ne favorisera pas l’intégration des personnes.

      Ces dernières sont déjà confrontées à un système administratif très complexe, qui limite leur accès à des droits fondamentaux déjà réduits au minimum. Pourtant, nous le savons bien : l’augmentation des inégalités sociales et le durcissement d’un système administratif discrétionnaire et judiciaire dégradé ne conduiront jamais à davantage de sérénité et de cohésion.

      Nous, personnes concernées et acteur·rice·s de la société civile, exigeons le retrait de cette loi et l’adoption de dispositions législatives garantissant enfin le respect des droits des personnes étrangères et leur accueil digne en France .

      Plutôt que de laisser nos responsables politiques diviser notre pays, construisons ensemble un destin positif, qui doit commencer par le retrait de cette loi de la honte que nous rejetons collectivement.

      Rassemblement le jeudi 25 janvier
      à 16h, Place du Louvre

      #immigration #loi_immigration

  • Votre vieux monde ? Dans nos syndicats, on n’en veut pas non plus !

    Resyfem salue la décision du 18 décembre 2023 rendue par le Tribunal correctionnel de Brest condamnant Marc Hébert pour harcèlement sexuel aggravé, par personne abusant de l’autorité que lui confère ses fonctions : c’est une victoire pour les victimes qui ont dû se battre seules face à une procédure très dure pendant 3 ans, sans soutien de leur syndicat.

    Resyfem salue la décision du 18 décembre 2023 rendue par le Tribunal correctionnel de Brest condamnant Marc Hébert pour harcèlement sexuel aggravé, par personne abusant de l’autorité que lui confère ses fonctions

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/01/22/votre-vieux-monde-dans-nos-syndicats-on-nen-ve

    #féminisme #violence #syndicat

    • Elles ont également dû faire face [au sein de FO] à une défense caractéristique des agresseurs sexuels dans un cadre militant ou politique : elles ont été taxées de menteuses, à la tête d’une « cabale syndicale » (la théorie du complot est quasiment une constante quand les victimes sont plusieurs) ; une d’entre elles a même été qualifiée de « lesbienne militante partisane de l’émasculation des mâles » ! [source : Résyfem – Réseau de Syndicalistes Féministes]

      #VSS #syndicalisme

  • « Règles plus sévères » pour les chômeurs : Macron accusé de « stigmatisation »


    Conférence de presse d’Emmanuel Macron à Paris, le 16 janvier 2024. LAURENCE GEAI / MYOP POUR « LE MONDE »
    (ni De Gaulle, ni Pétain, n’aurait employé ce langage gestuel typique de l’engagement managérial)

    Lors de sa conférence de presse, mardi, le chef de l’Etat a annoncé, pour « le printemps prochain », une réforme du marché du travail.
    Par Bertrand Bissuel, 18 janvier 2024.

    Pour la quatrième fois depuis son arrivée à l’Elysée, en 2017, Emmanuel Macron veut modifier les droits et #devoirs des #chômeurs. Lors de la conférence de presse qu’il a donnée, mardi 16 janvier, le président de la République a annoncé, pour « le printemps prochain », une réforme du #marché_du_travail. Elle s’inscrira dans deux axes : d’un côté, « des règles plus sévères quand des offres d’emploi sont refusées » ; de l’autre, « un meilleur accompagnement » [au fouet ?] des personnes privées d’activité. Les syndicats redoutent que cette initiative se traduise, une fois de plus, par un tour de vis au détriment des femmes et des hommes en quête d’un poste.

    Le plus souvent, les conditions d’indemnisation applicables aux #demandeurs_d’emploi sont fixées dans des « conventions » issues d’accords entre les partenaires sociaux, ceux-ci étant les gestionnaires de l’assurance-chômage. Mais si les organisations de salariés et d’employeurs n’arrivent pas à s’entendre, le gouvernement reprend la main : c’est ce qui s’est produit en 2019, avec une série de #décrets, étalés sur deux ans, ayant pour effet de durcir les règles (allongement de la durée de cotisation pour être éligible à une allocation, etc.). Un gouvernement peut également, de sa propre initiative, remodeler les normes imposées aux chômeurs. Ce fut le cas, avec la loi de septembre 2018 (refonte du barème de #sanctions infligées aux demandeurs d’emploi manquant à leurs obligations) et avec la loi de décembre 2022 (fermeture de l’assurance-chômage pour les salariés en CDD repoussant, à deux reprises, une offre en CDI).

    En faisant part de sa volonté d’engager une nouvelle #réforme, M. Macron a suscité des réactions de diverse nature chez les partenaires sociaux. La perplexité, tout d’abord : « Nous aimerions avoir davantage d’explications car les propos du chef de l’Etat peuvent signifier plusieurs choses », souligne Eric Chevée, vice-président de la Confédération des petites et moyennes entreprises. Le but est-il de renforcer les sanctions à l’encontre des chômeurs qui s’affranchissent de leurs devoirs ? S’agit-il de changer les paramètres de l’indemnisation ?

    Si c’est la deuxième option qui tient la corde, elle est susceptible de créer des difficultés car les organisations d’employeurs et de #salariés (à l’exception de la CGT et de la CFE-CGC) ont récemment signé un accord qui révise les critères d’attribution d’une allocation. Ficelé en novembre 2023, ce compromis a débouché sur une « convention » qui n’attend plus que le feu vert du gouvernement pour entrer en vigueur. Mais l’intention affichée, mardi soir, par M. Macron risque de tout remettre en cause, selon Michel Beaugas, secrétaire confédéral de FO : « L’accord que les acteurs sociaux ont conclu à l’automne 2023 vient d’être enterré par le président de la République, puisqu’il a annoncé à peu près tout le contraire de ce qui avait été décidé par les syndicats et le patronat », déplore-t-il.

    « Toujours les mêmes rengaines »

    Le locataire de l’Elysée déclenche aussi des critiques, parmi les représentants des travailleurs, quand il évoque l’idée de « règles plus sévères ». Sa position est teintée d’« idéologie », estime Olivier Guivarch, secrétaire national de la CFDT : « Le #chômage n’est pas lié à l’attitude d’une armée de demandeurs d’emploi qui se détourneraient des postes qu’on leur propose. » Pour Jean-François Foucard, secrétaire confédéral de la CFE-CGC, les déclarations de M. Macron montrent qu’« il ne connaît pas le marché du travail ». « On n’est plus au temps du servage », lance, provocateur, le syndicaliste. « Le chef de l’Etat sort toujours les mêmes rengaines, enchaîne Denis Gravouil, secrétaire confédéral de la CGT. On se demande s’il ne fait pas une fixation. En tout cas, c’est inadmissible. » Eric Courpotin, secrétaire confédéral de la CFTC, est sur la même longueur d’onde : « Le président reste encore dans la #stigmatisation. Pour lui, le demandeur d’emploi est un fainéant qui ne veut pas travailler. »

    Sans surprise, le ton est plus bienveillant du côté du patronat. Le discours de M. Macron « va dans notre sens », confie M. Chevée [il peut utiliser un pronom possessif : pas besoin d’arguer d’un semblant d’intérêt général en disant "dans le bon sens"] « Sur le principe, nous pouvons difficilement contester cette annonce », complète Michel Picon, vice-président de l’Union des entreprises de proximité. Cependant, il juge nécessaire d’« apprécier les raisons » pour lesquelles des chômeurs refusent des postes, en mentionnant les « freins périphériques »_ auxquels ces derniers peuvent être confrontés (logement, garde d’enfants…).

    https://www.lemonde.fr/politique/article/2024/01/18/regles-plus-severes-pour-les-chomeurs-macron-accuse-de-stigmatisation_621156

    #idéologie_du_travail

    • Nouvelles menaces contre les chômeurs : Emmanuel Macron en remet une couche
      https://www.liberation.fr/economie/social/nouvelles-menaces-contre-les-chomeurs-emmanuel-macron-en-remet-une-couche

      .... il ne passe quasiment plus une année sans que les règles de l’#assurance_chômage changent, en général au détriment des travailleurs. Récapitulons rapidement : en 2019, la durée de travail nécessaire pour ouvrir des droits passe de quatre à six mois. Cette mesure, qui contribuera fortement à réduire de 20 % les ouvertures de droits entre juin 2019 et juin 2022, est suspendue au plus fort de la crise sanitaire du Covid-19, mais revient en avril 2021. Puis, quelques mois plus tard, un nouveau mode de calcul de l’allocation entre en vigueur, qui réduira de 16 % l’indemnisation versée à près d’un nouvel allocataire sur deux. Enfin, en février 2023, la durée d’indemnisation est raccourcie de 25 %, au nom de la conjoncture positive (le taux de chômage apparaît alors en baisse continue et s’approche des 7 %) : elle passe de 24 à 18 mois pour la plupart des inscrits, et de 36 à 27 mois pour les « seniors » de plus de 55 ans. Le tout au nom de la marche macroniste vers le « #plein-emploi »… qui pourtant semble désormais s’éloigner, puisque le chômage est reparti à la hausse sur les deux derniers trimestres.

      Faut-il donc en remettre une couche ? C’est ce que suggère Emmanuel Macron, sans rien dire de ce qu’il a dans la tête. Ni s’agissant des éventuelles mesures qui seraient prises ni s’agissant de la méthode, qui n’est pourtant pas un enjeu secondaire. Car pour l’heure, les règles de l’assurance chômage sont revenues aux mains des acteurs sociaux, qui ont conclu (à l’exception de la CGT et la CFE-CGC) en novembre un accord prévoyant des ajustements – modestes – des dernières réformes, plutôt en faveur des indemnisés. Difficile pour eux de faire davantage, puisque le gouvernement leur avait imposé, dans sa #lettre_de_cadrage, de préserver les mesures qu’il avait précédemment imposées. La convention qui en a résulté a été soumise pour agrément à Matignon, qui était encore occupé par Elisabeth Borne. Cette dernière a souhaité attendre les résultats d’une négociation interprofessionnelle sur l’#emploi_des_seniors qui a débuté fin décembre et doit aboutir d’ici à la fin mars, au sein d’une discussion plus globale autour d’un « nouveau pacte de la vie au travail ». Mais elle a aussi promis de transposer fidèlement le contenu d’un éventuel accord, dès lors qu’il n’alourdit pas la dépense publique.

      La schlague de Macron et « l’écoute » d’Attal

      Or, pendant qu’Emmanuel Macron promet de nouveau la schlague, son nouveau Premier ministre, Gabriel Attal, fait défiler les syndicats à Matignon. Et sa ligne de conduite consiste avant tout, pour l’heure, à les écouter. L’objet de ces rencontres ? « Dire à un nouveau Premier ministre tout ce qu’on avait dit à son prédécesseur, pour qu’il sache bien que certes le Premier ministre a changé, mais que nous n’avons pas changé », résume Olivier Guivarch, secrétaire national de la CFDT. Mardi, la numéro 1 de son syndicat, Marylise Léon, a ainsi voulu pointer l’importance du « pacte de la vie au travail » évoqué plus haut, du « pouvoir d’achat » et de « l’index égalité femmes-hommes », a-t-elle expliqué à l’AFP. Reçue mercredi soir, la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, a déroulé pendant une heure trente la liste des sujets qui comptent pour son syndicat : augmentation du smic, échelle mobile des salaires, conditionnalité des aides publiques aux entreprises, médecins étrangers en demande de régularisation, répression syndicale, loi immigration… En face, très peu de réponses, mais un Premier ministre qui « a souhaité montrer qu’il était à l’écoute, disponible, ouvert, direct », constatait-elle à la sortie. Bref, un « contact agréable », même si elle « jugera sur pièces ».

      Il faudra aussi compter avec la nouvelle ministre du Travail, la conservatrice Catherine Vautrin, issue de l’UMP période Chirac-Sarkozy, qui a également hérité de la Santé et des Solidarités. L’ampleur du portefeuille laisse les syndicats dubitatifs, à l’image de Cyril Chabanier, le président de la CFTC, qui estime que « si ça reste comme ça, on pourrait se poser des questions sur l’efficacité » [elle va être vite répondue la question]. Pour l’heure, Catherine Vautrin, qui s’apprête à recevoir l’ensemble des organisations syndicales et patronales dans le courant de la semaine prochaine, s’est gardée de toute sortie remarquable. [le compte sur X de cette dame, qui est aussi ministre de la santé, a pour icono une pub pour le champagne, ou sévit la surexploitation de saisonniers agricoles souvent sans papiers]_

      « Recul des droits pour les salariés »

      Dans ce contexte, les déclarations d’Emmanuel Macron posent question. Que faut-il comprendre quand, évoquant mardi soir une future loi de simplification, il assure vouloir relever « tous les seuils de déclenchement des obligations » s’imposant aux entreprises ? Et quand, à Davos, il dit vouloir « favoriser tout ce qu’on peut transférer au niveau de l’#entreprise dans les négociations », suggérant d’aller plus loin dans le bouleversement de la #hiérarchie_des_normes qui était au cœur de la loi Travail de 2016 ? A défaut de précisions, Sophie Binet « comprend [ces propos] comme un recul des droits pour les salariés ».

      Or, si les syndicats demandent unanimement une révision des ordonnances de 2017, qui ont réformé le dialogue social dans les entreprises, c’est parce qu’elles compliquent bien davantage la vie des représentants du personnel que celle des employeurs. Pour François Hommeril, le président de la CFE-CGC, ce devrait être un chantier prioritaire de Gabriel Attal : « Est-il décidé à reconstruire un peu de ce qu’Emmanuel Macron a détruit dans l’équilibre de la sphère sociale ? » s’interroge le syndicaliste, qui juge que « la fusion des instances est une catastrophe totale. Or ça, personne ne le conteste, mais pour Emmanuel Macron, c’est le Saint-Graal, il ne faut pas y toucher. » Sans attendre que son secrétaire général, Frédéric Souillot, ait été reçu vendredi à Matignon, la commission exécutive de FO a quant à elle « condamné » ce jeudi « les annonces faites par le président de la République », en annonçant « un grand meeting national dans les prochaines semaines ». Un an exactement après le début de la crise des retraites, le fil fragile du « dialogue social » tant vanté par l’exécutif se tend de nouveau.

      .... pendant que l’on annonce que faute de hausse des salaires, les agents de la fonction publique seront payés au mérite.

      #travail #salaire #État

  • Le thaumatrope préhistorique
    http://www.anima-studio.com/blog/le-thaumatrope-prehistorique

    Découverte en 1868 à Laugerie-Basse en Dordogne, cette rondelle en os pourrait bien être la preuve que l’invention revendiquée en 1825 par John Herschel, William Henry Fitton et John Ayrton Paris était connue depuis l’ère paléolithique. Sur ses deux faces, est représenté un chamois (ou isard) dans des proportions identiques avec une position différente.
    Maintenu par des cordelettes fixées dans l’orifice qu’il compte en son centre, ce “thaumatrope préhistorique” crée l’illusion d’un mouvement exploitant le principe physique de la persistance rétinienne.

    #animation #prehistoire

  • « L’hospitalisation sous contrainte est trop souvent la porte d’entrée dans les soins psychiatriques », Martine Frager-Berlet, administratrice de l’association Les ailes déployées

    En tant que mère d’un fils soigné en #psychiatrie depuis plus de vingt ans et membre active d’associations de familles concernées, le débat suscité par l’accusation de « laxisme » dirigée contre la psychiatrie, faisant suite à des faits divers sanglants, me fait réagir vivement. « La France est le pays qui détient le record des hospitalisations sous contrainte », répondent des responsables, et cette affirmation est malheureusement vraie, ce que l’on devrait plutôt déplorer.
    Les personnes atteintes de maladies psychiques sévères – environ 3 millions en France – ne demandent pas spontanément des #soins, au moins pendant une première période de leur maladie chronique, parfois pendant plusieurs années. Le plus souvent, ce sont leurs proches qui contactent les services de psychiatrie, mais ceux-ci demandent que la personne malade vienne elle-même au centre médico-psychologique (CMP) de son quartier. La plupart du temps, quand elle va mal, elle ne veut pas y aller.

    Il faut donc attendre que la situation, dont les proches s’inquiètent, devienne intenable pour que des services interviennent – non pas les services de psychiatrie mais la #police ou les pompiers s’ils se reconnaissent compétents. Il faut pour cela une mise en danger ou une infraction. A ce moment-là, plusieurs semaines, plusieurs mois, ou même plusieurs années, peuvent s’être écoulés depuis la première alerte. La « crise » devient alors une « urgence », qui seule est considérée par les services de psychiatrie comme justifiant d’imposer au malade une hospitalisation.

    Des interrogations sur les missions de la psychiatrie

    Cette procédure est, de fait, la seule en vigueur en France pour apporter des soins à un malade psychique qui ne reconnaît pas sa maladie. L’hospitalisation sous contrainte est trop souvent la porte d’entrée dans les soins psychiatriques. Quand le patient sort de l’hôpital et retourne vivre dans son logement ou chez ses proches, il n’est pas seul, il a son ordonnance, sur laquelle sont inscrits les médicaments qu’il doit prendre.
    A-t-il compris qu’il est malade, accepte-t-il de se reconnaître comme tel et qu’il doit se soigner pour ne pas rechuter ? Là n’est pas la question selon l’hôpital : il faut libérer son lit et il a rendez-vous au CMP un mois plus tard. Va-t-il y aller ? Pendant combien de temps prendra-t-il son traitement ? Les rechutes sont fréquentes et elles se traduisent par une nouvelle hospitalisation sous contrainte, retour à la « case départ ». Il n’est donc pas étonnant que ce type d’hospitalisation soit très fréquent en France. Cela signifie-t-il que la psychiatrie a assuré ses missions ?

    Le code de la #santé_publique prévoit que les services de psychiatrie doivent assurer « un recours de proximité en soins psychiatriques (…) y compris sous forme d’intervention à domicile (…) Ils mettent à la disposition de la population (…) des services et des équipements de prévention, de diagnostic, de soins, de réadaptation et de réinsertion sociale ». Et « dans chaque territoire de santé, l’agence régionale de santé organise un dispositif de réponse aux urgences psychiatriques ». Or, on l’aura compris, ce n’est clairement pas le cas.

    Une maltraitance institutionnelle

    Les hospitalisations sous contrainte, intervenant lorsque la crise est devenue aiguë, donnent lieu souvent à une mise à l’#isolement et parfois sous #contention (le malade est attaché à son lit) dans des conditions qui sont peu respectueuses de la dignité, ni même des textes applicables.

    La loi du 26 janvier 2016 prévoit en effet que « l’isolement et la contention sont des pratiques de dernier recours. Il ne peut y être procédé que pour prévenir un dommage immédiat ou imminent pour le patient ou autrui, sur décision d’un #psychiatre, prise pour une durée limitée ». Ces « soins » psychiatriques sont très mal vécus par les patients et ils aggravent le désordre psychique et le rejet des soins : ils constituent, dans les établissements qui les pratiquent encore, une maltraitance institutionnelle.

    Que faire alors ? Intervenir dès que l’alerte est donnée, accompagner l’entourage qui a besoin de comprendre ce qu’il se passe, venir à domicile avant que la personne ne soit en crise aiguë sont des recommandations qui ont fait leur preuve. Après la crise, on le sait, le traitement chimique ne suffit pas, les patients ont aussi besoin dans la durée de #psychothérapies, d’#activités thérapeutiques (incluant le corps), de pédagogie sur leur maladie (#psychoéducation), de contacts avec des malades rétablis (#pair-aidance), de groupes de parole, de projets qui les tirent vers l’envie de se soigner.

    Favoriser l’inclusion dans la société

    Aujourd’hui, ici et là en France, des initiatives sont prises pour des soins psychiatriques de qualité, pourquoi sont-ils le fait de telle équipe motivée et volontaire au lieu d’être généralisés ? On l’oublie trop souvent : l’objectif de la psychiatrie ne se résume pas à empêcher la personne malade de nuire aux autres ou de se nuire à elle-même mais elle doit viser en priorité à favoriser le rétablissement, c’est-à-dire la capacité d’agir de cette personne, afin de favoriser son inclusion dans la société.
    Si des soins sont prodigués dès les premières alertes, un rétablissement durable se produira plus rapidement. Enfin, la « prévention des maladies psychiques » passe par l’information et la déstigmatisation de ces maladies du cerveau qui n’ont rien de plus honteux que les autres.

    Pour conclure, quelques lignes extraites d’un texte écrit par mon fils au sujet de sa première hospitalisation sous contrainte, que je cite avec son autorisation : « Mon droit à la dignité a directement été violé car j’ai été déshabillé de force par deux infirmiers, j’appelle ça une humiliation… Le monde nous laissait en plan, la vie à l’état statique. L’inexistence. Tout sauf du soin et de l’humanité. »

    https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/01/18/l-hospitalisation-sous-contrainte-est-trop-souvent-la-porte-d-entree-dans-le

    #urgences_psychiatriques #hospitalisations_sous_contrainte

  • la loi immigration, une préférence pour la pauvreté qui touchera au moins 110 000 personnes dont 30 000 enfants
    https://nosservicespublics.fr/preference-nationale

    Cette note, issue du travail d’agents publics, d’économistes et de statisticiens spécialistes du système de protection sociale, propose de chiffrer et d’illustrer les conséquences qu’aurait le volet “préférence nationale” de ladite loi dans la vie des habitantes et habitants de notre pays.

    #loi_immigration #préférence_nationale

  • Paris 2024 : Israël participera à la cérémonie d’ouverture des Jeux
    https://www.lemonde.fr/sport/article/2024/01/19/paris-2024-israel-participera-a-la-ceremonie-d-ouverture-des-jeux_6211722_32

    Paris 2024 : Israël participera à la cérémonie d’ouverture des Jeux

    La présidente du Comité olympique israélien se dit convaincue que les autorités françaises « feront tout ce qu’elles peuvent pour que cet événement soit sûr ».

    Le Monde avec AFP
    Publié aujourd’hui à 06h19, modifié à 08h05

    « Nous serons là », sur la Seine, pour la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris-2024, a assuré la présidente du Comité olympique israélien, Yael Arad, se disant confiante, dans un entretien accordé, jeudi 18 janvier, à l’Agence France-Presse à Tel-Aviv, dans le fait que les autorités françaises sauront en assurer la sécurité.
    [...]

    Aucun doute là-dessus.

    • 300 clubs sportifs palestiniens appellent à exclure Israël des Jeux Olympiques - BDS France
      https://www.bdsfrance.org/300-clubs-sportifs-palestiniens-appellent-a-exclure-israel-des-jeux-olymp

      300 clubs sportifs palestiniens appellent à exclure Israël des Jeux Olympiques
      Appels
      | Actus | BOYCOTT SPORTIF
      Date d’origine : 18/01/2024
      Auteur : Palestinian Campaign for the Academic and Cultural Boycott of Israel (PACBI)
      Source : Site du BNC
      Traduit par : JC pour BDS France

      Alors que le Comité international olympique (CIO) se réunit aujourd’hui, plus de 300 clubs sportifs palestiniens et des dizaines d’importantes organisations de la société civile palestinienne lancent un appel (voir ci-dessous) pour exclure Israël #BanIsraël des Jeux olympiques, à commencer par ceux de Paris cet été.

      Les clubs palestiniens, qui comprennent des équipes masculines et féminines de football, de basket-ball et de volley-ball, ainsi que celles dont les joueurs ont été tués par des balles israéliennes, demandent au CIO « d’appliquer ses principes et de remplir ses obligations en excluant Israël des prochains Jeux olympiques qui se tiendront à Paris en juillet 2024, jusqu’à ce qu’Israël mette fin à ses graves violations du droit international, en particulier à son système d’apartheid et à son génocide en cours à Gaza. »

      Plus de 24 000 Palestiniens de Gaza ont été tués par Israël, dans le cadre de ce que les experts des Nations unies ont qualifié de génocide en cours. Parmi les nombreux athlètes et entraîneurs professionnels et amateurs tués par Israël figure l’entraîneur de l’équipe olympique de football palestinienne, le capitaine Hani Al Masdar. Les bombardements israéliens ont également détruit le bureau du Comité olympique palestinien à Gaza.

      Israël a été traduit devant la Cour internationale de justice pour crime de génocide par l’Afrique du Sud, avec le soutien d’États, de partis politiques, d’universitaires et d’artistes.

      L’appel palestinien rappelle à la communauté sportive mondiale que « permettre à Israël, en plein génocide, de participer aux prochains Jeux olympiques signifierait à la communauté internationale que le CIO approuve le plus grave des crimes de guerre ».

      Les équipes palestiniennes appellent les communautés sportives, les amateurs de sport et les militants des pays arabes, de tout le Sud et du monde entier à adopter leur demande et à « faire pression sur le CIO pour qu’il interdise Israël, par des moyens efficaces, notamment en perturbant pacifiquement les réunions et les rassemblements organisés en vue des Jeux olympiques ».

      Les clubs sportifs palestiniens notent également que si le CIO a rapidement imposé des sanctions globales à la Russie, il a non seulement refusé d’appliquer les mêmes normes au système d’occupation militaire et d’apartheid d’Israël, vieux de plusieurs décennies, mais il a également sanctionné « les fédérations sportives et les athlètes individuels qui osent s’élever contre les violations des droits humains commises par Israël ou qui prennent des positions morales en solidarité avec les Palestiniens ».

      Le centre de jeunesse de Balata a commenté :

      Les attaques d’Israël contre les sports palestiniens nous touchent personnellement. Notre joueur de 16 ans, Said Odeh, a été tué par une balle israélienne. Il fait partie des dizaines et des dizaines d’athlètes palestiniens tués par Israël, notamment lors de l’assaut génocidaire contre Gaza. Il est temps de mettre un terme à l’approche honteuse des organismes sportifs dominés par l’Occident, qui se contentent de faire comme si de rien n’était avec l’État génocidaire d’Israël. Des campagnes mondiales créatives visant à exclure l’Afrique du Sud de l’apartheid ont contribué de manière significative au démantèlement du régime oppressif de ce pays. Nous devons exercer le même niveau de pression, des conseils d’administration à la rue, pour obliger le CIO à mettre fin à son hypocrisie et à bannir Israël. Nous avons besoin de votre soutien pour perturber pacifiquement la route vers les Jeux de Paris.

      De plus en plus de voix s’élèvent pour réclamer l’exclusion d’Israël du sport international.

      À la suite d’un raid militaire israélien sur le stade Al Yarmouk à Gaza, qui a été transformé en centre de détention, de torture et d’interrogatoire avant d’être détruit au bulldozer, la Fédération palestinienne de football a demandé à la FIFA et aux fédérations sportives internationales de « soumettre Israël à la responsabilité légale » pour les violations flagrantes qu’il a commises.

      Plus de 200 athlètes irlandais pratiquant de nombreux sports demandent aux instances sportives internationales, dont la Fédération olympique d’Irlande, d’exiger une enquête sur la violation par Israël de la charte olympique et d’imposer des sanctions.

      Plus de 37 000 personnes ont signé une récente pétition du Mouvement pour la démocratie en Europe 2025 appelant à une « suspension immédiate de la participation d’Israël à tous les sports internationaux jusqu’à ce qu’il se conforme pleinement au droit international et aux règlements sportifs ».

      La Fédération internationale de hockey sur glace (IIHF) a annoncé qu’elle n’autoriserait pas la participation d’Israël aux championnats de l’IIHF, invoquant les mêmes raisons de « sécurité » que celles utilisées pour suspendre la Russie et le Belarus des compétitions.

      Les clubs sportifs palestiniens et les organisations de la société civile, qui comprennent les principaux syndicats, l’Association du barreau palestinien, l’Union générale des femmes palestiniennes et le Conseil des forces nationales et islamiques de Palestine, appellent les comités olympiques de la région arabe, du Sud et des États amis de l’Ouest à les rejoindre et à « exiger qu’Israël soit banni des prochains Jeux olympiques ».

      Appel palestinien au CIO pour l’exclusion d’Israël aux prochains JO

      Nous soussignés, clubs sportifs et centres de jeunesse palestiniens, et organisations de la société civile palestinienne, appelons le Comité international olympique (CIO) à appliquer ses principes et à remplir ses obligations en bannissant Israël des prochains Jeux olympiques qui se tiendront à Paris en juillet 2024, jusqu’à ce qu’Israël mette fin à ses graves violations du droit international, en particulier à son système d’apartheid et à son génocide en cours dans la bande de Gaza.

      Depuis plus de trois mois, Israël mène une guerre génocidaire contre 2,3 millions de Palestiniens dans la bande de Gaza occupée et assiégée, dont des dizaines de milliers d’athlètes, de supporters et de personnes qui suivent les Jeux olympiques. Face à ce génocide télévisé, les organisations sportives et non sportives internationales n’ont plus aucune excuse pour ne pas expulser Israël ou, au minimum, suspendre sa participation. Permettre à Israël, en plein génocide, de participer aux prochains Jeux olympiques signifierait à la communauté internationale que le CIO approuve le plus grave des crimes de guerre.

      Sur la base des principes olympiques, des résolutions des Nations unies, du Conseil de coopération islamique et de la Ligue arabe, ainsi que des conférences et conventions internationales, en particulier celles relatives aux crimes d’apartheid et de génocide, nous appelons les comités olympiques de la région arabe, du Sud global et des États amis de l’Occident à se joindre à nous et à exiger qu’Israël soit banni des prochains Jeux olympiques.

      Nous appelons également les communautés sportives, les amateurs de sport et les activistes de la région arabe, du Sud et du monde entier à adopter notre demande et à faire pression sur le CIO pour qu’il interdise Israël par des moyens efficaces, notamment en perturbant pacifiquement les réunions et les rassemblements organisés en vue des Jeux olympiques.

      Au fil des ans, le secteur sportif palestinien a souffert et continue de souffrir des violations israéliennes flagrantes des droits humains et du droit de pratiquer le sport. Les violations israéliennes comprennent l’établissement de colonies illégales sur des terres palestiniennes volées, ce qui inclut l’établissement de clubs sportifs et de stades réservés aux colons sur ces terres ; le bombardement et la destruction de stades palestiniens ; la prise d’assaut de clubs sportifs et l’obstruction de matchs ; la confiscation d’équipements sportifs ; la privation de liberté de mouvement des athlètes palestiniens pour assister à des entraînements ou à des matchs ; la restriction du développement de clubs sportifs dans la partie occupée de Jérusalem ; et la prise pour cible d’athlètes palestiniens, les tuant ou leur causant des handicaps qui les privent à jamais de la pratique du sport. Dans le cadre de son génocide en cours, Israël a tué l’entraîneur de l’équipe olympique palestinienne de football, le capitaine Hani Al Masdar, et a détruit le bureau du Comité olympique palestinien à Gaza.

      La Charte olympique oblige clairement le CIO à « respecter […] les droits humains internationalement reconnus et les principes éthiques fondamentaux universels dans le cadre du Mouvement olympique ». Pourtant, nous n’avons pas vu le CIO prendre la moindre responsabilité pour mettre fin ou sanctionner les graves violations des droits humains perpétrées par Israël à l’encontre des athlètes palestiniens et de l’infrastructure sportive palestinienne.

      Le CIO applique le principe de neutralité politique de manière hypocrite et sélective en fonction du contexte politique mondial et des intérêts des puissances coloniales qui le dominent. Par exemple, le CIO a rapidement appelé à la solidarité sportive avec l’Ukraine à la suite de l’invasion russe, en imposant des sanctions globales aux organismes sportifs russes et aux athlètes russes. En revanche, lorsqu’il s’agit du système d’occupation militaire et d’apartheid mis en place par Israël depuis des décennies, le CIO impose les sanctions les plus sévères non pas à Israël, mais aux fédérations sportives et aux athlètes individuels qui osent dénoncer les violations des droits humains commises par Israël ou qui adoptent des positions morales de solidarité avec les Palestiniens. Aujourd’hui, alors que les Palestiniens sont victimes d’un génocide à Gaza, le CIO menace d’une « action rapide » tout athlète ou officiel qui prendrait une position morale contre les crimes israéliens.

      Le CIO ignore également que l’armée d’occupation israélienne a créé un statut spécial pour les soldats « athlètes olympiques » et leur accorde des privilèges particuliers afin qu’ils puissent continuer à s’entraîner et à concourir tout en servant dans l’armée israélienne. L’armée israélienne estime que 150 athlètes olympiques israéliens servent dans l’armée.

      Le président du CIO déclare : « Nous devons être politiquement neutres, mais pas apolitiques. Nous savons bien que nos décisions ont des implications politiques et nous devons en tenir compte dans notre réflexion ». Nous sommes tout à fait d’accord. Dans le cas du régime israélien de colonialisme, d’apartheid et d’occupation militaire, sans parler du génocide en cours contre notre peuple, ne pas demander des comptes à Israël est en soi une position politique, qui consacre l’impunité dont il jouit pour poursuivre son carnage.

      Tout au long de l’histoire moderne, les décisions des organisations sportives « internationales » telles que le CIO, la Fédération internationale de football association (FIFA) et d’autres ont joué un rôle décisif pour mettre fin aux violations des droits humains et aux crimes contre l’humanité dans le monde entier. L’exemple le plus marquant est le rôle que les sanctions sportives et le boycott sportif mondial ont joué dans le démantèlement du régime d’apartheid en Afrique du Sud. Cependant, la lecture de l’histoire montre également que ces décisions morales n’ont pas été prises d’emblée. À l’époque, les organisations sportives internationales ont également invoqué le principe de neutralité et de séparation du sport et de la politique pour résister aux appels à sanctionner l’apartheid. Cependant, la pression mondiale du mouvement anti-apartheid, suivie par la pression des membres des organisations, en particulier dans le Sud, a menacé les intérêts de ces organisations sportives internationales, les incitant finalement à imposer des sanctions au régime de l’apartheid.

      Nous nous joignons à ceux et celles qui protestent contre les Jeux de Paris, qui imposent des infrastructures nuisibles à l’environnement à la « colonie française de Tahiti », qui déplacent les sans-abri et les migrants de la ville, et qui utilisent les Jeux comme un laboratoire pour la surveillance intrusive par l’IA.

      Ces organismes dominés par l’Occident qui prétendent être mondiaux ne comprennent que le langage de la pression. Unis dans nos appels à la justice, nous avons le pouvoir d’exercer la pression nécessaire pour mettre fin à la complicité et à l’hypocrisie du CIO. Si ce n’est pas maintenant, quand ?

  • Le scandale des offres bidons : 61 % des offres d’emploi de France Travail sont illégales - L’Humanité
    https://www.humanite.fr/social-et-economie/assurance-chomage-2/le-scandale-des-offres-bidons-61-des-offres-demploi-de-france-travail-sont-

    La CGT chômeurs a passé au crible près de 1 200 offres mises en ligne par l’ex-Pôle emploi. Verdict : 61,1 % d’entre elles seraient illégales, selon le syndicat qui réclame un véritable contrôle des annonces.

    • En même temps j’ai fait pas mal de candidatures bidons pour être sûr de pas être recruté mais faire croire que je cherchais à l’époque ou j’étais chez popol, ça compense.

  • Le directeur d’#OpenAI : ‘Une percée énergétique s’avère nécessaire pour l’avenir de l’intelligence artificielle’ - Data News
    https://datanews.levif.be/actualite/innovation/le-directeur-dopenai-une-percee-energetique-savere-necessaire-pour-la

    ‘Il n’y a aucun moyen d’y parvenir sans une avancée décisive’, a-t-il déclaré à propos de l’avenir de l’IA. ‘Cela nous motive à investir davantage dans la #fusion nucléaire.’ En 2021 déjà, Altman avait personnellement procuré 375 millions de dollars à la société américaine de #fusion_nucléaire #Helion Energy. Cette dernière avait ensuite signé un accord pour fournir de l’énergie à #Microsoft, le principal bailleur de fonds d’OpenAI.

    Je partageais hier l’info, déjà. Là, on constate que le monsieur participe aussi à une startup de la fusion nucléaire.

    https://seenthis.net/messages/1037047

    La fusion, c’est pour au bas mot dans 15 ans, ce qui finalement, est presque proche... mais d’ici là... pour alimenter nos super-intelligences qui vont nous rendre la vie plus facile, et nous permettre à tous de profiter de la vie (au chômage https://seenthis.net/messages/1037216), pour les alimenter, donc, il va falloir de l’énergie... et cette énergie, c’est dans la fission qu’on va la trouver, pendant encore au moins 15 ans.

    La SF qui imagine que les derniers électrons produits par l’humanité le seront pour faire fonctionner la dernière IA avant extinction finale, elle n’est pas à côté de la plaque ?