• Concepts de base des propriétés et valeurs logiques - CSS : Feuilles de style en cascade | MDN
    https://developer.mozilla.org/fr/docs/Web/CSS/CSS_Logical_Properties/Basic_concepts

    CSS Logical Properties (les propriétés logiques CSS) est un module CSS qui définit une correspondance logique vers les propriétés physiques de contrôle de la mise en page selon le sens de lecture et l’orientation du texte.

    Historiquement, CSS permettait de dimensionner des objets selon les dimensions physiques de l’écran. On pouvait alors décrire des boîtes avec une certaine largeur (width) et une certaine hauteur (height), positionner les éléments à partir du haut (top) et de la gauche (left), faire flotter les objets, créer des bordures, des marges, du remplissage (padding) en haut, à droite, en bas et à gauche (resp. top, right, bottom, left, etc.). La spécification sur les propriétés et valeurs logiques définit des correspondances entres ces valeurs physiques et des valeurs logiques, relatives au flux : start et end plutôt que left et right ou top et bottom.

    Voir aussi :
    – la page de la propriété writing-mode qui définit si les lignes d’un texte sont écrites horizontalement ou verticalement et la direction selon laquelle le bloc grandit
    – la page de référence des propriétés et valeurs : https://developer.mozilla.org/fr/docs/Web/CSS/CSS_Logical_Properties

    #CSS #logical_properties #rtl #sens_ecriture #propriétés_logiques_CSS #SPIP #multilinguisme

  • Louis Derrac - Comment les GAFAM gagnent-ils leurs milliards ?
    https://louisderrac.com/2022/10/29/comment-les-gafam-gagnent-ils-leurs-milliards

    Une visualisation extrêmement claire de l’origine des revenus des cinq GAFAM. Cela illustre bien qu’au-delà de l’acronyme qu’ils partagent, leurs modèles économiques, et donc leurs politiques, sont très différents. Utile en intervention pédagogique donc !

    #GAFAM #RéseauxSociaux #EMI #Infographie #Economie

  • Métavers, vers l’exploitation virtuelle - AOC media
    https://aoc.media/analyse/2022/10/18/metavers-vers-lexploitation-virtuelle/?loggedin=true

    Un article fabuleux sur l’économie politique du metavers.
    Par Dominique Boullier et Guillaume Guinard

    Sur la plateforme vidéoludique Roblox, des enfants de 13 ans gagnent des dizaines de milliers de dollars en programmant des expériences ou en spéculant avec de l’argent virtuel. Ce métavers qui existe déjà laisse présager la nature de celui, bien plus ambitieux, que développe actuellement la firme Meta : un espace de pseudo-liberté en vase clos, exploitant ses utilisateurs, où se déploie le pire du capitalisme dérégulé.

    Lorsque Facebook s’est lancé dans un changement de nom et dans la promotion d’un métavers générique, cela fut critiqué comme une opération de diversion face aux problèmes de réputation que l’entreprise devait subir depuis Cambridge Analytica et les Facebook Papers de Frances Haugen. Le flou de l’offre rendait pourtant difficile de savoir exactement quelle stratégie se cachait derrière cette annonce, même si l’insistance sur la performance technologique avec le casque 3D (Meta possède aussi la firme Oculus Rift) restait mise en avant en toutes occasions.
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    Nous avons insisté (dans Médiapart et AOC) sur une dimension rarement mise en avant, la prétention de Meta à devenir le système d’exploitation de l’internet mobile, contre la rente actuellement imposée par Apple (via iOS) et Google (via Android) sur toutes les applications. Cette frustration est régulièrement mise en avant par Zuckerberg mais elle va au-delà d’une question financière. Dans un livre blanc consacré à sa vision pour le métavers, Nick Clegg, responsable des affaires internationales de Meta et ancien Premier ministre adjoint du Royaume Uni, oppose ce modèle à celui des applications sur Internet, où les utilisateurs d’Apple et de Windows évoluent dans l’écosystème respectif de chaque entreprise.

    Il s’agit bien pour Meta de devenir le point de passage obligé de tout l’internet mobile, celui des objets, grâce à la 5G, et cela à travers la promotion d’un nouveau standard d’interopérabilité que serait le métavers, non réduit à des casques de réalité virtuelle fort incommodes mais avec des lunettes de réalité augmentée et à terme des hologrammes (déjà programmés dans la roadmap de la 6G).

    Il reste néanmoins difficile d’imaginer comment pourrait fonctionner un tel univers d’offres, qui devront rester multiples (comme le sont les magasins d’applications) car les projets Horizon développés par Meta ne pourront répondre à toutes les propositions de métavers, déjà existants pour nombre d’entre eux (Fortnite, SandBox, Minecraft, Decentraland, Second Life…). Certes, Meta s’est bien gardé de convoquer un consortium pour normaliser tout cela et encore moins d’utiliser les instances existantes de normalisation. Il a cependant constitué un groupement d’intérêt (XR Association) qui doit assurer un minimum d’interopérabilité technique.

    Dans tous les cas, l’enjeu pour Zuckerberg est de revenir au centre du jeu du nouveau réseau et de monétiser tous ses services autrement que par la seule publicité. Comment peut-il s’y prendre ? Comment attirer tous les créateurs comme c’est le cas pour les développeurs sur les app stores, et pour prélever une rente sur toutes leurs opérations tout en offrant une qualité de prestations qui rende l’offre de Meta incontournable ?

    Il se trouve qu’une forme de banc d’essai existe déjà, Roblox, petit monde virtuel devenu déjà grand et qui expérimente la captation totale d’un public de joueurs/créateurs dans un monde aux multiples « expériences » que les participants créent eux-mêmes. Nick Clegg considère que Roblox constitue un métavers à un « stade précoce ».

    #Métavers #Metaverse #Economie #Roblox #Travail

  • GRAIN | An agribusiness greenwashing glossary
    https://grain.org/en/article/6877-an-agribusiness-greenwashing-glossary

    Glossaire des principales tactiques utilisée par l’agrobusiness pour son greenwahing (avec exemples précis et sources) :

    In the following pages, we try to identify and demystify some of the key greenwashing concepts and false solutions that food and agribusiness corporations use to derail effective action on the climate crisis.

    #agrobusiness #greenwashing #communication #Nestlé

  • Patrick Drahi ne nous fera pas taire !
    https://disclose.ngo/fr/article/patrick-drahi-ne-nous-fera-pas-taire

    Disclose dénonce aux côté de 73 médias indépendants et organisations de journaliste, la décision de justice obtenue par le milliardaire et son groupe Altice contre nos collègues de Reflets-info. Lire l’article

  • La justice interdit à Reflets de publier des informations sur Altice | Reflets.info
    https://reflets.info/articles/la-justice-interdit-a-reflets-de-publier-des-informations-sur-altice

    Ce que toute la presse craignait lors de la transposition en droit français de la directive européenne sur le secret des affaires s’est concrétisé ce jeudi 6 octobre 2022. C’est Reflets.info qui ouvre le bal avec une décision du Juge des référés du Tribunal de commerce de Nanterre. Altice et son président Patrick Drahi étaient passablement énervés par nos articles qui détaillent les montages financiers, les dépenses colossales, l’optimisation fiscale à outrance, révélés dans des documents publiés sur Internet par le groupe de ransomware Hive. Aux motifs de la violation du secret des affaires, une société pourrait obtenir une décision de justice interdisant à un journal de traiter un sujet d’intérêt général.

    C’est désormais chose faite : à compter de ce jour, il nous est interdit de publier de nouvelles informations.

    Si l’on s’en tient à la rédaction de la décision, nous ne pouvons d’ailleurs plus exercer notre métier du tout : « ordonnons à la société Rebuild.sh de ne pas publier sur le site de son journal en ligne « reflets.info » de nouvelles informations. »

  • France : Belleville : EDF vide le cœur d’un réacteur malgré un problème de refroidissement

    https://www.sortirdunucleaire.org/France-Belleville-EDF-vide-le-coeur-d-un-reacteur-malgre-un-probl

    L’incident en dit long sur l’absence de compréhension du fonctionnement de l’installation et plus largement, l’absence de réflexion des équipes lors des opérations, même les plus critiques. À Belleville (Centre - val de Loire), le cœur du réacteur 2 a été entièrement vidé de son combustible alors qu’une partie du circuit de refroidissement était hors-service [1]. Les équipes ont pensé que l’autre partie du circuit suffirait. Sauf que cette partie là n’était plus alimentée en électricité puisque le diesel de secours censé prendre le relai en cas de coupure avait été mis hors-service. Si coupure électrique il y avait eu, la seule partie du circuit de refroidissement disponible n’aurait pas pu fonctionner.

    Quand tu vois la quantité et la diversité des « incidents »...(https://www.sortirdunucleaire.org/Nucleaire-des-accidents-partout)
    Ça relève du miracle qu’on ait pas eu une catastrophe majeure en France...

  • Tout le monde a déjà reçu des lettres de menaces de cabinets juridiques qui essaient de faire retirer des choses qu’on a dites en ligne. Souvent, les individus, les associations, les petites entreprises, s’écrasent et retirent le contenu litigieux, par peur du contenu écrit en termes juridiques effrayants. Ici, au contraire, la société #Koena, spécialisée dans l’#accessibiité_numérique, a choisi de ne pas s’effacer et Armony Altinier a fait une excellente réponse, détaillant tout ce qu’il faut faire quand on reçoit ces lettres de menace (refuser, et annoncer qu’on rendra tout public).

    https://koena.net/koena-mise-en-demeure-par-faciliti

    « Concernant la demande de retirer les 2 tweets litigieux :
    réponse de Koena : non. »

    #liberté_d_expression

  • Lettre ouverte pour le droit d’installer n’importe quel logiciel sur n’importe quel appareil - FSFE
    https://fsfe.org/activities/upcyclingandroid/openletter.fr.html

    Lettre ouverte
    Le droit universel d’installer n’importe quel logiciel sur n’importe quel appareil
    [...]
    Nous, signataires de cette lettre ouverte :
    – reconnaissons que l’accès libre aux matériels et aux logiciels détermine pendant combien de temps ou à quelle fréquence un appareil peut être utilisé ou réutilisé ;
    – déclarons qu’une longévité et une réusabilité augmentées de nos appareils sont nécessaires pour une société numérique plus durable.

    C’est pourquoi nous demandons aux législateurs d’Europe de saisir l’opportunité historique en offrant une utilisation plus durable des produits et appareils électroniques avec un droit d’installer et d’exécuter tout logiciel sur tout appareil.
    À cette fin, nous demandons :
    – Que les utilisateurs aient le droit de choisir librement les systèmes d’exploitation et les logiciels tournant sur leurs appareils
    – Que les utilisateurs aient le droit de choisir librement les fournisseurs de services auxquels connecter leurs appareils
    – Que les appareils soient interopérables et compatibles avec les standards ouverts
    – Que le code source des pilotes, des outils et des interfaces soit publié sous licence libre

    Voir aussi :
    – la campagne « Upcycling Android » : https://fsfe.org/activities/upcyclingandroid/index.fr.html et la notion d’obsolescence logicielle : https://fsfe.org/activities/upcyclingandroid/index.fr.html#id-vaincre-lobsolescence-des-logiciels-avec-les-logiciels-libres
    – la notion de « Sustainability of Free Software » : https://fsfe.org/freesoftware/sustainability/sustainability.fr.html

    #open-source #réparabilité #android #recyclage #obsolescence_logicielle #Upcycling_Android

  • CLI install guide | Install | GrapheneOS
    https://grapheneos.org/install/cli

    J’ai enfin identifié et testé une solution qui libère les utilisateurs d’Android OS de l’espionnage par Google. #GrapheneOS est un dérivé du système d’exploitation auquel son développeur a ôté tous les éléments qui nous espionnent. Il a également modifié l’OS afin de le sécuriser contre les attaques au niveau de la gestion de la mémoire. Avec cet OS je peux enfin choisir librement mes serveurs DNS et désactiver la caméra, le microphone et le gyroscope. Le site de GrapheneOS explique tout dans le détail.

    Il y a deux conditions sine qua non pour le choix d’un système sécurisé : Il ne doit pas être compliqué et ne doit pas coûter trop cher. GrapheneOS s’installe sur des téléphones à partir de € 300,00.

    L’installation de GrapheneOS n’est pas compliquée. Il suffit et il est hautement recommandé de suivre exactement les indications du guide d’installation officiel. La procédure m’a pris deux heures alors que je me suis permis quelques erreurs qui m’ont obligé à recommencer des étapes.

    Le système est solide dès son installation.

    Après une heure additionnelle pour installer Signal puis par le service F-Droid Tor, K-9 Mail, SimpleCalendar et DavX je dispose de tout dont j’ai besoin en matière de communication pour vivre et travailler.

    Côté sécurité je me sens beaucoup mieux car j’ai considérablement réduit ma surface vulnérable. Je m’expose encore aux tiers par les interfaces suivants :
    – Mon fournisseur de télécommunication et FAI sait avec qui je téléphone (apart les appels par Signal) et connaît le relais près duquel je me trouve. Je peux me rendre invisible en désactivant la carte SIM.
    – Je m’expose à l’interception des communications avec mes serveurs mail, webdav et webcal, mais le contenu des transmissions est chiffré. Pour moi c’est un degré de sécurité suffisant.
    – Lors ce que je visite un site web je m’espose aux risques habituels. Le brouteur web de GrapheneOS Vanadium me protège mieux qu’un Firefox avec ses plugins, mais le brouteur du Tor project est à préférer.
    – Je dois toujours faire confiance aux auteurs et distributeurs des logiciels que j’utilise. Il est donc essentiel de n’installer qu’un nombre restreint d’applications afin d’être en mesure de vérifier leur fiabilité et suivre le développement des équipes à l’oeuvre.

    Comme toujours on n’échappe pas aux inconvéniants d’un niveau de sécurité amélioré.

    – Il y a ni Google maps ni les services divers que le géant du web utilise comme appât. Je m’en passe aisément en n’allumant mon autre smartphone avec les apps achetés dans le play store qu’en cas de besoin absolu et immédiat.
    – GrapheneOS ne s’installe que sur des téléphone Pixel 3 - 6. C’est également un avantage car le développeur de GrapheneOS publie des mises à jour de l’OS immédiatement après leur publication pour Android.
    – Il est n’est jamais complètement exclu qu’un spécialiste installe sur notre téléphone des logicients parasitaires pour nous espionner. Pour rendre se type d’attaque anodine on peut toujours acheter un téléphone Pixel auprès de l’entreprise Nitrokey. Ils enlèvent des téléphones la caméra, le microphone et le gyroscope afin dobtenir un niveau de sécurité maximal.

    Ces appareils modifiés sont trop chers pour mes besoins, alors je me contente de téléphones dans leur état original.
    Voici quelques liens pour faciliter l’installlation de GrapheneOS

    https://en.wikipedia.org/wiki/GrapheneOS

    Liste de compatibilité et images d’OS
    https://grapheneos.org/releases

    OEM unlock - Google Pixel Community
    https://support.google.com/pixelphone/thread/43745215/oem-unlock?hl=en

    How to unlock the bootloader on Google Pixel 3 and 3 XL
    https://www.getdroidtips.com/unlock-bootloader-pixel-3-3-xl

    Simple Calendar
    https://alternativeto.net/software/simple-calendar/about

    Nitrophone
    https://shop.nitrokey.com/de_DE/shop

    #Android #sécurité #internet #FLOSS #open-source

  • Vers une régulation des résolveurs DNS et des VPN au titre de la protection des droits d’auteur ? - Guillaume Champeau sur Twitter
    https://twitter.com/gchampeau/status/1567771476559892482

    Vers une régulation des résolveurs DNS et des VPN au titre de la protection des droits d’auteur ? Canal+ le réclame, la Commission européenne ne dit pas non. (via @ContexteNum)

    • Ils vont bloquer les VPN à la façon des chinois et des russes, mais ce sera pour la bonne cause.
      Puis ils vont nous interdire l’utilisation des résolveurs publics (Google, CloudFlare, Quad9)... et se rendant compte qu’on peut en installer des locaux, ils vont là aussi en empêcher le fonctionnement...
      Comme le dit @stephane sur Twitter, tout cela ne va pas aller dans le sens d’un réseau plus robuste.

    • in the name of maintaining freedoms and for the sake of the economy, but at what price?

      le marché libre et non faussé est un petit animal fragile qu’il faut aider à survivre, miskin

  • Autopsie d’une Intelligence artificielle

    https://www.arte.tv/fr/videos/099618-000-A/autopsie-d-une-intelligence-artificielle

    Alors que les algorithmes devaient révolutionner nos vies, les belles promesses des géants de la tech sont-elles en passe d’être tenues ? Un état des lieux documenté des impasses auxquelles se heurte encore l’intelligence artificielle.

    Il a fallu patienter jusqu’à l’aube des années 2000 pour que, avec l’essor exponentiel d’Internet, la science s’emballe et annonce une nouvelle ère. Grâce à la masse incommensurable de données numériques et à de savants programmes informatiques, l’homme allait enfin être libéré de toute une liste de servitudes et de malheurs. Depuis 2010, avec le coup d’accélérateur lié au deep learning – apprentissage profond, soit la capacité des machines à apprendre –, on allait toucher au but : les algorithmes aideraient les médecins à soigner les cancers ; les voitures rouleraient sans conducteur ; les robots épargneraient la vie des soldats. Mais qu’en est-il aujourd’hui ? Les belles promesses de géants de la tech sont-elles en passe d’être tenues ?

    Belles promesses
    À l’heure du bilan d’étape, les avancées sont plus nuancées, à en croire les chercheurs de renommée mondiale réunis dans ce documentaire, comme Yoshua Bengio (prix Turing 2018), François Chollet (directeur informatique à Google) ou la lanceuse d’alerte américaine Meredith Whittaker. Car en fait de révolution technologique, l’IA patine. Derrière ses prouesses tant vantées, les seules intelligences à l’œuvre sont, pour l’heure, celles des humains qui travaillent dans l’ombre pour entraîner, corriger, voire suppléer les algorithmes. Ce qui n’empêche pas les « machines intelligentes » et les assistances automatisées, malgré leurs limites, de s’immiscer de plus en plus dans nos vies intimes et sociales. Sur un ton aussi irrévérencieux que pédagogique, recourant à l’animation ainsi qu’à de courts extraits de fiction cinéma ou de séries télé, Cécile Dumas et Jean-Christophe Ribot (L’aventure Rosetta – Aux origines de la vie) démystifient les sciences de l’informatique et invitent à réfléchir sur la délégation de nos décisions à des processus automatiques. Un état des lieux qui remet, intelligemment, les pendules à l’heure.

    Réalisation :

    Jean-Christophe Ribot

    Pays :

    France

    Année :

    2022

  • Revealed : The #OLAF report on Frontex

    An infamous internal report by the EU anti-fraud agency OLAF shows how Frontex tried to cover up human rights violations. We are publishing it for the first time.

    “The plane circled over our heads again and again, but no one helped us,” says Samuel Abraham. On 10 April 2021, he left the Libyan shore in a rubber boat with 62 other people. They were on the high seas for five days. “We didn’t think this trip would take so long. That’s why, and to save space, we didn’t bring much food and water.” Out of desperation, they drank sea water.

    Last year, Samuel Abraham reported to us his attempted crossing and we published it with Buzzfeed News Germany. We changed his name to protect him.

    He told us that, at one point, a cargo ship had appeared in sight and that three people had jumped into the water. They did not reach the ship, they drowned. On the last day at sea, the remaining people were picked up by a supposed fishing boat and taken back to Libya. Only 51 of them reached Libya alive, next to the dead bodies of the others who had died on the way back.

    The plane Samuel Abraham saw circling over his head was operated by Frontex, the EU border and coast guard agency who witnessed what constituted a human rights violation. This was not only researched and documented by journalists and NGOs, but also by EU bodies.

    In cooperation with Der Spiegel and Lighthouse Reports, we are publishing the report on Frontex by the EU’s anti-fraud agency OLAF. A report that has been talked about throughout the last year, that led to the resignation of former Frontex Executive Director Fabrice Leggeri, but until now has not been revealed to the public in full – it was never meant to be revealed.
    Human rights violations swept under the carpet

    In fact, up until today, only a very reduced group of EU officials have been able to read the document in full: this includes European Commission representatives, the former Frontex Management Board, a few selected Members of the European Parliament, and OLAF itself.

    The Frontex OLAF report shows that Samuel Abraham’s story is not exceptional; a serious human rights violation witnessed and later brushed under the carpet. It is neither exceptional nor a matter of chance.

    It was finalised in February 2022; 16 months, 20 witnesses and over 120 pages after the moment the EU anti-fraud watchdog first received a whistleblower alert by post warning about serious wrongdoing within the agency.

    Under EU and international law, Frontex has the legal obligation to guarantee respect for human rights during its operations. But what OLAF found is that instead of taking steps to prevent human rights violations from happening, Frontex took recurrent, deliberate measures to make sure the violations that were indeed taking place, would not be witnessed, documented, investigated or accounted for.

    More precisely, it shows how the Fundamental Rights Officer was sidelined; internal reports on human rights violations were manipulated; and how Frontex misled the European Commission and Parliament.
    “Not one of us”: the isolation of the Frontex Fundamental Rights Officer

    As the OLAF report shows, on 3 September 2020 Frontex’s main operational departments met to discuss the following: some officials had become convinced that the Greek-Turkish relationship was evolving into a “kind of ‘war’”, where Frontex’s operational information was subject to being “misused” and could therefore cause potential reputational damage to the agency.

    The cornerstone of all this suspicion was the Frontex Fundamental Rights Office. This department had been created to ensure violations of human rights during Frontex operations were prevented by design. If violations do take place, it is the Office’s duty to conduct an investigation and recommend appropriate action.

    This department and, in particular, its head, the Fundamental Rights Officer (FRO), had been encountering resistance internally. Labelled as “leftists” who were too close to NGOs, WhatsApp messages exchanged among Frontex officials qualified the FRO’s pro-rights stance as an “intellectual dictatorship” comparable to “Khmer Rouge terror”. Frontex staff was encouraged to consider their fundamental rights peers not as colleagues, but as “externals”; “not one of us”.

    As such, Frontex’s leadership considered the information the FRO had access to needed to be limited – even in cases relating to a violation of human rights. At the 3 September 2020 meeting, this rationale was clearly set out: “Fundamental Rights has a right of access to all information. But it does not mean that we give all information. (...) Fundamental Rights asks and we try to be friendly. That’s the trap.”

    The trap was an information shutdown which, in practice, would make it substantially harder and, in some cases, impossible, for the FRO to monitor and investigate the human rights violations that were, at this point, certainly taking place during Frontex operations. Efforts had started already in 2016, and were well underway by the time the 3 September 2020 meeting was held.

    The OLAF report describes how already in 2016, e-mails from the FRO in which she required details and clarifications in the context of a potential human rights violation that had been reported “remained long unanswered or did not receive a reply at all.” In January 2018, Frontex leadership took the decision to severely restrict the FRO’s access to the agency’s main border surveillance and information-management tool, the EUROSUR system. This required a redesign of the EUROSUR architecture so that the FRO, from now on, would only be able to view a limited amount of operational information, while all classified information would not only be inaccessible, but also invisible: it became “impossible for FRO to be aware of the existence of that specific document in the system”.

    The FRO’s EUROSUR cut-off would cost 15.000 euros of taxpayer money. The justification reflects how human rights monitoring was considered a danger to effective border control: “At stake is the possibility to use EUROSUR as a reliable security tool for MS [Member States] in full compliance with security standards”.

    Shortly after, a new idea emerges: Frontex Serious Incident Reports should be considered classified information.
    Control of the paper trail

    Serious Incident Reports (SIRs) are at the heart of Frontex’s internal reporting system. These reports are meant to be filed by Frontex agents deployed on mission when they witness or become part of a serious incident. This could be, for example, when Frontex staff has a car accident while deployed; wakes up to their property having been vandalised with anti-police messages; exposed to Covid-19; and, most importantly, when Frontex officers witness or become involved in a human rights violation.

    SIRs are the agency’s primary paper trail for wrongdoing. As such, the existence and distribution of these reports became uncomfortable for an agency that considers its human rights obligations an obstacle for its ultimate goal and mission: border control.

    The OLAF report lays out the measures taken to undermine and circumvent SIRs as a reporting mechanism, in order to downplay or ignore severe human rights violations that were taking place to the knowledge of Frontex. In 2020, an essential step was taken in this direction: “In case a SIR is generated based on operational data collected by FRONTEX (…) this SIR must be restricted,” reads an internal e-mail. This could be done by scaling up the classification of SIRs. Internally, some officials warned the efforts to classify these reports “would be illegal”.

    The process for handling SIRs was also manipulated. Frontex’s internal rules establish four categories of SIRs – incident reports relating to a possible violation of human rights should be allocated Category 4, which would immediately trigger an involvement of the FRO, investigation, and adequate follow-up.

    On the day Samuel Abraham was in distress at high sea, Frontex staff wrote an internal e-mail stressing the need to launch a Serious Incident Report and asked for guidance about the categorisation. OLAF notes, that all information about the incident “highlighted strong indications of violations of human rights”, which would fall under Category 4. But internally this was waved off to avoid involving the FRO.

    In other occasions, a decision was taken not to create a SIR in the first place; it appears that in Frontex’s eyes, a human rights violation that is not recorded is a violation that doesn’t exist.

    Letters to Greek authorities with regards to serious rights violations were re-drafted into a “politically softer” version, “less explicit on the gravity of the facts in question”. In April 2020, a SIR was launched after Frontex-deployed officers witnessed Greek authorities “towing an overcrowded fragile boat in the night towards the open sea is a situation that can seriously endanger the lives of the passengers”. Der Spiegel reported about this case end of October 2020. The FRO’s evaluation of the case found it a likely “case of an unprocessed return and violation of the principle of non-refoulement”. However, during its investigation, OLAF found no further follow-up: “no formal request for information or clarification was sent to the Hellenic Authorities in relation to this incident”. Human rights violation, once again, left unaddressed.
    Intimidation “bears fruit”: the silencing of officers

    But not only incidents were silenced, also those who report them. In summer of 2019, an internal e-mail warned: “we fear/have indications that potential violations are not always reported to Frontex [headquarters] because of possible repercussions of deployed officers in the Host MS [Member State]”. There had been at least one case where an officer deployed in a Frontex operation had filed a SIR and had later been relocated; the assumption was that “it could be linked to the fact of reporting”.

    Furthermore, Frontex-deployed officers were not making use of official reporting channels but were instead leaving mentions of what pointed to human rights violations in “unofficial reports”. When an officer was asked for the reason, (s)he argued that “it happened in the past that because of the initiation of a SIR the debriefing expert had serious conflict with the Greek Authorities and could that made [REDACTED] stay unbearable“. In order to avoid a similar situation, the officer had chosen to report incidents “via alternative channels”.

    Intimidation and threats to Frontex officers, notably by Greek authorities, in order to avoid formal reporting of violations of human rights, were well known to Frontex management. The topic had been “thoroughly discussed” internally, recognising that “threats of EL [Greek] authorities to sanction ‘critical’ deployed staff bears fruit”.

    However, no action was ever taken to address this problem or to prevent it from happening again. Out of “the need to keep a good relationship with the Greek authorities”, Frontex did “not ask for any specific action to be taken or checks to be done”. The matter was set aside.
    “So not to witness…”

    On 5 August 2020, the Frontex plane FSA METIS was surveilling the Aegean Sea when it witnessed a boat with approximately 30 people on board, in Greek territorial waters, being towed by Greek authorities towards Turkish territorial waters. The sighting amounted to a human rights violation. A Serious Incident Report was launched.

    Within a month, the Frontex plane was no longer operating in the Aegean but had instead been relocated to the Central Mediterranean “to support activities in the region”.

    Three months later, during a raid to the Frontex headquarters in Warsaw, OLAF finds a report mentioning the FSA METIS relocation. A handwritten note of a high representative on the last page of the document reads: “We have withdrawn our FSA some time ago, so not to witness...”.

    In an interview with OLAF, (s)he would elaborate on his handwritten remark: “the withdrawing of aerial surveillance served the purpose for FRONTEX to avoid witnessing incidents and alleged pushbacks by Greece, so avoiding to have to deal internally at the Agency with sensitive cases. Personally, the solution was good for me as I was in the middle of two different and opposite demands: [REDACTED] wanted to cover possible irregularities by Greece and [REDACTED] [REDACTED] wanted to deal with those cases in full compliance with the SOP [Standard Operating Procedure]”.

    Frontex’s choice was in fact much more effective than a cover-up of “irregularities”. It was a carte blanche for impunity.
    Disloyalty to the Union

    Internal control mechanisms disabled, there were few avenues left to hold Frontex accountable – mainly, EU institutions. When in 2020, media and civil society reports on Frontex became more and more frequent, the European Commission started seeking answers from the EU’s border agency. The Commission wanted to know whether progress had been made on several of the human rights protection mechanisms – as it is Frontex’s legal obligation.

    OLAF found Frontex misled the Commission when responding to its questions, offering “a partial view of the dynamics of the events“ and showed “lack of cooperation and the reluctance” to implement the Commission’s recommendations. Cooperating and following the EU Commission’s guidance was indeed not in Frontex’s plans, since for some years now, Frontex leadership had been harvesting an increasingly derogatory view of the EU legislative body which it saw less as a respectable authority and more like an enemy.

    Private messages exchanged among Frontex high-level reveal a view of the European Commission as “the legislator who makes Frontex a legal smuggler/taxi”.

    Demeaning messages, which harden in tone from 2019 onwards following the appointment of Ylva Johansson as Commissioner for Home Affairs, criticised the EU institution for “amateurism on operational subjects, obsession on FR [Fundamental Rights] subjects, and bureaucratic cretinism”.

    By 2020, the Commission had become an adversary: “Today the biggest risk for the European corps and Frontex comes from the Commission” – a striking conclusion since the proposal for a Frontex standing corps of 10,000 border guards initially originated, in 2018, from the European Commission itself.

    But it wasn’t only the European Commission’s questions getting shunned – also the European Parliament’s. In multiple occasions, the European Parliament’s Committee on Civil Liberties, Justice and Homme Affairs (LIBE) summoned Frontex and requested explanations and clarifications with regards to the recurrent reports of human rights violations. During its investigation, OLAF identified at least eleven stances where Frontex lied or misled the European Parliament in its responses.

    These lies, misleading statements and antagonistic views with respect to the European Commission and Parliament were found by OLAF as a “lack of loyalty towards the Union”.
    Eight months later: the aftermath of the OLAF report

    For almost eight months, some EU representatives have known about the explosive facts and findings of the report: the recurrent human rights violations taking place under Frontex’s eyes; Frontex’s studied efforts to brush off and conceal these violations; an unlawful system of impunity built by an agency of the EU, financed with EU taxpayer money.

    And yet the fact is, very little has changed in the aftermath of the OLAF investigation. Only the resignation of one person, former Frontex Executive Director Fabrice Leggeri, is the most visible consequence of the report’s findings to date, besides the fact that the European Parliament continues to refuse to approve the agency’s budget. A climate of silence and inaction seems to have been established, incomprehensibly to anyone familiar with the content of the OLAF report.

    In this context, on 21 September, Frontex issued a statement announcing “recent changes within the agency”, presenting in six vague bullet points. But the reality seems to be different: Crucially, a noticeable absence from Frontex’s “recent changes” press release is the suspension of operations in the Aegean. This is a provision set by Article 46 of the Frontex Regulation, which states that the Frontex Executive Director should “suspend or terminate any activity by the Agency, in whole or in part, if he or she considers that there are violations of fundamental rights or international protection obligations related to the activity concerned that are of a serious nature or are likely to persist.”

    These violations have been well-established by the OLAF report, which includes among its findings that, while being aware of the human rights violations taking place in Greece, Frontex “did not ensure appropriate follow-up, including taking any actions in relation to the scope of the Article 46 of the FRONTEX Regulation”. And yet Frontex continues to contradict OLAF’s findings, reiterating in the media that “Frontex’s actions in the Aegean Sea region had been carried out in compliance with the applicable legal framework, including in accordance with the responsibilities stemming from fundamental rights.”

    At the same time, some signs already point at some of Frontex’s “recent changes” which could be failing to materialise. Frontex argues that in 2021 it conducted a revision of its Serious Incident Reporting Mechanism “to improve the reporting on events at the external borders, including fundamental rights violations”. However, civil society has alerted to the fact that it has been over 1,000 days since Frontex last filed a SIR in the Greek island of Samos. It was precisely in Samos, as documented in the OLAF report, where Greek authorities’ intimidation tactics to discourage incident reporting had been bearing fruit.

    We have asked Frontex for a statement concerning the OLAF report and its investigations, but they have not replied to it yet.
    Commission remains inactive

    Meanwhile, the European Commission’s reluctance to take a stance, let alone any action, in response to the OLAF report has been remarkable. When questioned about Der Spiegel’s previous reporting on OLAF’s findings, the Commission merely made vague references to the one change in Frontex leadership, a “new Action Plan” for a Fundamental Rights Strategy, and the hiring of Fundamental Rights Monitors – which has been a legal obligation of Frontex since 2019. “A lot of work is being done,” stated the Commission spokesperson, who did not deliver specifics and made no mention of Article 46.

    In all, the OLAF report reveals the making of a system of impunity by Frontex: continuous efforts to downplay, conceal and enable serious violations of human rights and international law taking place on an ongoing basis at the EU’s borders. Despite OLAF’s investigation, Frontex’s system of impunity remains largely untouched.

    https://fragdenstaat.de/en/blog/2022/10/13/frontex-olaf-report-leaked

    #rapport #OLAF #Frontex #asile #migrations #réfugiés #frontières #push-backs #refoulements #Libye #droits_humains #Grèce #Turquie #Serious_Incident_Reports (#SIRs) #omerta #silence #intimidation #EU #Union_européenne #UE

    • Migration : un rapport pointe la gestion accablante de Frontex dans les eaux grecques

      L’agence européenne Frontex aurait-elle fermé les yeux face à des refoulements de migrants dans les eaux grecques ? C’est ce qui ressort d’un rapport confidentiel de l’OLAF, l’Office européen de lutte antifraude, rendu public par la plateforme FragDenStaat, basée en Allemagne, en collaboration avec Der Spiegel et Lighthouse Reports (Pays-Bas).

      Selon l’OLAF, des cadres de l’agence chargée des frontières extérieures de l’UE ont commis « des fautes graves », en ne signalant pas des refoulement de migrants de la part des garde-frontières grecs.

      Ce rapport indique que dans un cas, l’avion de l’agence de l’UE s’est volontairement éloigné d’une zone en mer Egée, pour ne pas être témoin d’un incident en cours. Le rapport pointe par ailleurs une multitude de manquements, face à l’arrivée de bateaux de fortune, souvent en provenance de Turquie.

      Ces conclusions confirment les accusations de plusieurs ONG, qui pointaient depuis plusieurs années les manquements de l’Union européenne dans la gestion de la crise migratoire, due notamment à la guerre en Syrie. En avril dernier, mis sous pression, le patron Frontex Fabrice Leggeri a démissionné.

      https://fr.euronews.com/my-europe/2022/10/14/migration-un-rapport-pointe-la-gestion-accablante-de-frontex-dans-les-e

    • "Des pratiques du passé" : Frontex réagit au rapport accablant ses dirigeants

      L’agence de garde-frontières Frontex a réagi aujourd’hui à la publication par des ONG et médias de l’intégralité du rapport de l’OLAF, l’organe anti-fraude de l’Union européenne. Ce rapport accusant les dirigeants de Frontex d’avoir dissimulé des refoulements, en violation du droit international, avait fait grand bruit il y a plusieurs mois, jusqu’à pousser à la démission l’ex-patron Fabrice Leggeri.

      Ce vendredi, l’agence des garde-frontières et des garde-côtes de l’Union européenne, Frontex, a réagi à la publication de l’intégralité du rapport de l’OLAF (office européen de lutte anti-fraude) par plusieurs ONG et médias. "L’Agence prend au sérieux les conclusions des enquêtes, audits et examens, et les utilise comme des opportunités pour changer et s’améliorer", a déclaré Frontex dans un communiqué de presse paru aujourd’hui.

      Ce rapport de l’OLAF se concentrait sur les activités de Frontex en Grèce du printemps à l’automne 2020. Il révélait que Frontex n’avait pas traité correctement des preuves de refoulements d’exilés aux frontières maritimes et terrestre, allant jusqu’à les dissimuler. Or, ces "puschback" sont contraire au droit international et européen, puisqu’ils empêchent tout examen d’une demande de protection.

      L’agence ne nie plus sa responsabilité dans les accusations détaillées par l’enquête de l’OLAF. Elle reconnaît volontiers de "graves fautes de conduites" commises par les dirigeants de Frontex d’alors. Le numéro un, Fabrice Leggeri, directeur général depuis 2015, avait démissionné fin avril face aux accusations relayées dans la presse.
      Changements dans les procédures de signalement

      Plusieurs enquêtes journalistiques menées par le consortium Lighthouse Reports et publiées notamment dans Le Monde, avaient ainsi démontré qu’entre mars 2020 et septembre 2021, Frontex avait enregistré des renvois illégaux dans les eaux grecques comme de simples "opérations de prévention au départ, menées dans les eaux turques".

      Or, toutes les investigations menées par des médias menaient à la conclusion "que les responsables de Frontex [étaient] conscients des pratiques illégales des gardes-frontières grecs et [étaient] en partie impliqués dans les refoulements eux-mêmes", écrivait le journal allemand Der Spiegel en octobre 2021.

      Aujourd’hui, Frontex qualifie ces actes répréhénsibles de "pratiques du passé" dans son communiqué. L’agence affirme ainsi avoir pris, depuis, des "mesures correctives". Par exemple, Frontex déclare avoir renforcé les procédures de signalement des incidents graves, y compris en ce qui concerne les refoulements.
      D’autres conclusions d’enquêtes à venir

      Enfin, Frontex assure avoir établi à la fin de l’été 2022 "un plan d’action pour réparer les torts du passé et du présent et pour engager un dialogue structuré" avec les autorités grecques.

      InfoMigrants reçoit depuis plusieurs années des témoignages d’exilés victimes de "pushbacks" par les garde-côtes et garde-frontières grecs. À l’été 2021, une Congolaise avait expliqué comment les garde-côtes avaient refoulé son embarcation en mer, mettant les passagers en danger. "Ils nous ont menacé avec leur armes (…) Ils ont tourné autour de nous, ce qui a fait de grandes vagues et du courant", avait-elle rapporté. Au mois de mai 2021, Samuel, un autre migrant d’Afrique subsaharienne, avait raconté comment son embarcation avait été refoulée vers les côtes turques.

      Au-delà de ces refoulements, d’autres enquêtes visent actuellement Frontex, notamment au sujet de dissimulations de maltraitances commises sur des exilés en Hongrie et en Bulgarie. Frontex nie, jusqu’ici, avoir couvert ces violences. Elle avait expliqué officiellement n’avoir “pas autorité sur le comportement des polices aux frontières locales".

      En attendant la progression de ces enquêtes, l’agence européenne prévoit de disposer d’un effectif propre de 10 000 garde-frontières et garde-côtes, à l’horizon 2027. Dans cette perspective, elle programme déjà des commandes d’armes "létales et non-létales".

      http://www.infomigrants.net/fr/post/44017/des-pratiques-du-passe--frontex-reagit-au-rapport-accablant-ses-dirige

    • Certificate le pratiche illegali di Frontex. Ma l’Agenzia resta a operare sulle frontiere

      L’Ufficio europeo per la lotta antifrode ha ricostruito le gravi violazioni dei diritti umani commesse in questi anni dall’Agenzia europea chiamata a sorvegliare i confini dell’Ue. Dalla copertura di centinaia di respingimenti al contrasto a chi voleva denunciare. Il cambio al vertice non è sufficiente, segnala il Parlamento europeo

      Frontex ha coperto centinaia di respingimenti illegali ai confini esterni dell’Unione europea e al suo interno ha ostacolato chi voleva denunciare queste pratiche. Il rapporto dell’Ufficio europeo per la lotta antifrode (Olaf) sull’Agenzia, che aveva portato nell’aprile 2022 alle dimissioni dell’ex direttore esecutivo Fabrice Leggeri, è stato reso pubblico a metà ottobre 2022 dal settimanale tedesco Der Spiegel, testata che con le sue inchieste aveva dato avvio proprio all’indagine dell’Olaf sull’operato di Frontex. E martedì 18 ottobre il Parlamento europeo ha approvato una risoluzione (con 345 voti favorevoli, 284 contrari e otto astenuti) contro la cosiddetta “procedura di discarico” del bilancio dell’Agenzia, ovvero una valutazione ex post che ha l’obiettivo di monitorarne l’attività degli anni precedenti (in questo caso del 2020). “Un segnale importante ma dalle conseguenze solo politiche: l’Agenzia purtroppo continuerà a fare quello che ha sempre fatto e di certo questo voto non bloccherà le sue attività -spiega Laura Salzano, dottoranda in Diritto europeo dell’immigrazione presso l’Università di Barcellona-. Questo significa che Frontex continua a poter utilizzare il suo ampio budget nonostante la votazione degli eurodeputati”. Un bilancio che per il 2022 ammonta a 754 milioni di euro: un aumento di più del 100% rispetto al 2006, il primo anno di piena operatività dell’Agenzia e che continuerà a crescere fino a toccare i 5,6 miliardi di euro entro il 2027 come ricostruito anche nel nostro libro “Respinti“.

      Scorrendo il report di 123 pagine dell’Olaf emergono chiaramente le lacune nei meccanismi di denuncia di situazioni di violazione dei diritti umani delle persone coinvolte (direttamente o indirettamente) nell’attività dell’Agenzia e come queste non siano emerse in precedenza per motivi politici. In altri termini le istituzioni europee hanno fatto finta di nulla perché l’obiettivo perseguito da Frontex, “chiudere” le frontiere, doveva essere raggiunto a qualsiasi costo. “L’Agenzia ha avuto un’espansione molto ampia con l’approvazione di due regolamenti (2016 e 2019) nel giro di tre anni e non accompagnati da un parallelo monitoraggio -sottolinea Salzano-. Le sue competenze, le sue capacità di incidere sui diritti umani dei rifugiati sono esponenzialmente aumentate ma senza adeguati meccanismi di ‘responsabilità’ interna”. Su questo punto secondo la ricercatrice è un “controsenso” che Frontex non sia mai responsabile di quanto succede durante le operazioni a cui partecipa: “Il direttore esecutivo ha grandi poteri, può prendere tantissime decisioni ma la responsabilità di quanto avviene lungo i confini ricade sugli Stati membri. Non può funzionare”.

      E che non funzioni lo si capisce analizzando alcuni stralci del rapporto. Parte dell’inchiesta di Olaf si concentra sui cosiddetti “Serious incident report”, ovvero le segnalazioni di “gravi incidenti” che, secondo il regolamento dell’Agenzia, sono “avvenimenti naturali o causati dall’azione umana che possono influire negativamente o essere rilevanti per una particolare attività di Frontex” che possono mettere a repentaglio la sua reputazione e includere situazioni di potenziali “violazione dei diritti fondamentali e di quanto stabilito dal diritto Ue e internazionale con particolare riferimento alla possibilità di richiedere asilo”. Una volta ricevuta una segnalazione di tali incidenti, l’ufficio del Frontex situation center individua un “coordinatore” che ha il compito di procedere con indagini interne per chiarire la situazione. Ci sono quattro categorie di segnalazioni classificate in base alla pericolosità: la quarta, la più grave, che riguarda proprio la possibile violazione dei diritti fondamentali delle persone coinvolte, prevede un particolare meccanismo per cui le indagini sono di responsabilità del “Fundamental rights officer”, l’ufficio che si occupa di monitorare il rispetto dei diritti umani.

      Tra il 10 e il 12 aprile 2020 l’aereo di Frontex che sorveglia il Mediterraneo centrale individua quattro imbarcazioni con a bordo circa 250 persone che si muovono dalla “zona Sar” libica a quella maltese. Le autorità de La Valletta non collaborano con l’Agenzia nell’implementare un’operazione di salvataggio. Alle 12.34 di mercoledì 13 aprile al Frontex situation center arriva una segnalazione in cui si sottolinea che le imbarcazioni sono “sovraffollate” e le persone sono “senza giubbotti di salvataggio”. Un’ora dopo, un ulteriore messaggio inviato al centro di comando sottolinea la mancanza di cooperazione delle autorità maltesi e segnala che due delle barche sono arrivate in Italia e avevano bottiglie d’acqua a bordo. “Probabilmente la Guardia costiera maltese le ha trainate fino alle coste italiane. Mi chiedo -scrive l’ufficiale di Frontex- se a livello politico si possa fare pressione su Malta dato che questa diventa una situazione umanamente irresponsabile”. Ventiquattr’ore dopo, l’ufficiale pretende che sia lanciato un “Serious incident report” e che sia classificato nella “Categoria quattro” dato che l’attività osservata è in chiara violazione di diritti fondamentali dei naufraghi. Ma dagli uffici dell’Agenzia non sono d’accordo: viene assegnata la “Categoria 2” -ovvero un incidente dall’alto interesse pubblico e politico- perché quanto osservato è avvenuto al di fuori delle operazioni di Frontex ed è necessario “tenere un profilo neutrale nelle discussioni tra Italia e Malta”. Solo successivamente si scopre che il 15 aprile 2020 una delle barche è arrivata a Tripoli dopo aver ricevuto l’assistenza di una nave commerciale nella zona Sar maltese: 51 persone superstiti, cinque morti. Il 4 maggio 2020 sempre il Frontex situation center chiede di riclassificare l’incidente nella “Categoria quattro”. Ma da Varsavia, sede dell’Agenzia, l’obiettivo è uno: fare in modo che la competenza non passi all’ufficio che si occupa dei diritti umani. La giustificazione? “Non vedo l’interesse di cambiare la classificazione, né il valore aggiunto di avere un Fundamental rights officer in sovrapposizione con le inchieste giudiziarie a Malta”. L’Olaf osserva, tra l’altro, come sia lo stesso regolamento che, in caso di incidenti gravi, non distingue tra “operazioni congiunte di Frontex con gli Stati membri o semplici attività messe in atto dalla stessa Agenzia”. Come in questo caso.

      Il copione si ripete, pochi giorni dopo, nel Mar Egeo. Nella notte tra il 18 e il 19 aprile dello stesso anno la sorveglianza area di Frontex permette di osservare le attività della Guardia costiera greca: dopo aver intercettato, già nelle acque territoriali di competenza, una barca con a bordo alcuni naufraghi questi vengono caricati su un vascello delle autorità elleniche. Poco dopo, vengono nuovamente trasferiti sulla loro imbarcazione e trainati verso le acque territoriali turche dove vengono lasciati in balia delle onde, senza motore, alle sei del mattino. Come nel caso descritto precedentemente viene richiesta la “Categoria quattro” anche perché in questo episodio un video ricostruisce quanto avvenuto: l’ufficiale scrive via WhatsApp che si tratta di “un nuovo caso, molto più problematico” a dimostrazione del “sistematico” utilizzo di questi metodi di respingimento. Ma da Varsavia arriva lo steso messaggio: “Frontex non ha assetti coinvolti, la segnalazione ricade nella ‘Categoria due’”. Nei giorni successivi si susseguono le richieste per riclassificare la segnalazione. Tutto resta uguale e addirittura il report viene classificato come “riservato” e raggiunge un numero ristretto di destinatari. Il Fundamental rights officer non riceverà mai il report finale di questo evento.

      Quando sul confine greco-turco si susseguono i casi descritti (dall’aprile 2020 a oggi secondo la ricerca del Forensic Architecture, l’Agenzia è stata coinvolta in 122 casi drift-back ed era a conoscenza di 417 che sono stati registrati negli archivi operativi e mascherati come “prevenzioni nell’ingresso”) la soluzione di Frontex va alla radice. Viene messo in discussione il termine respingimenti “che giuridicamente non esiste e non è possibile dire con certezza che siano tali anche considerando che la Turchia e le Ong hanno interessi comuni” ma soprattutto vengono “rimossi gli occhi scomodi”. Così il 5 agosto 2020 (“Senza alcun senso da un punto di vista di operazione Sar”, ha spiegato all’Olaf un agente) a seguito dell’ennesima procedura di traino della Guardia costiera greca verso la Turchia l’aereo dell’Agenzia viene “spostato a sorvegliare il confine terrestre greco facendolo muovere avanti e indietro per nove volte tra due punti in cui nessuna attività era stata osservata”. Il 7 settembre, un mese dopo, il velivolo viene ricollocato nel Mediterraneo centrale. Meglio non vedere quello che succede in Grecia.

      Dal rapporto emergono anche marcate fratture interne. Un membro del personale afferma che l’ufficio per i diritti fondamentali “non sono veri colleghi” mentre un altro agente osserva che “è il primo [nemico, ndr] di Frontex perché riferisce tutto alle Ong e fa regnare all’interno dell’Agenzia un regime di terrore simile a quello dei Khmer rossi”. E non stupisce che l’Ufficio non abbia mai avuto accesso a Eurosur, il Sistema europeo di sorveglianza delle frontiere che è il “cuore” delle prove dei respingimenti. A tutto questo si aggiunge la pessima gestione interna: si registra un suicidio di un membro legato a “presunte pratiche di molestie sessuali” e nel 2020 su 17 casi segnalati di molestie, 15 sono stati chiusi senza seguito.

      Questa è Frontex. Nonostante dal board dell’Agenzia si siano affrettati a dichiarare che “queste pratiche appartengono al passato” così come la Commissaria agli affari interni Ylva Johansson che si è definita “scioccata” ma “sicura che il consiglio di amministrazione si è assunto pienamente le proprie responsabilità”. “L’Agenzia ha problemi strutturali -osserva Salzano-. Finché non si risolvono è difficile che il suo mandato possa rispettare il diritto internazionale e quello dell’Unione europea. E l’unico passo possibile in questa direzione è una sentenza della Corte di giustizia che ristabilisca i confini del suo operato. Olaf segna un punto di svolta perché l’illegalità è finalmente certificata da un corpo dell’Ue ma resta un ente amministrativo, non una Corte”.

      L’Agenzia infatti è ancora lì (e nessun provvedimento disciplinare è stato preso contro l’ex direttore Leggeri e il suo ex capo di gabinetto, come nota con “rammarico” il Parlamento europeo), sulle frontiere tra Grecia e Turchia (e non solo) dove i respingimenti, così come le condanne della Corte europea dei diritti dell’uomo nei confronti del governo di Atene, sono proseguiti sistematicamente. E la scusa del “se c’è Frontex si rispettano maggiormente i diritti umani” oggi vacilla ancora di più. Fa poi riflettere che il rapporto Olaf, chiuso nel febbraio 2022, sia rimasto per mesi inaccessibile anche agli stessi parlamentari europei e che solo la sua pubblicazione da parte di alcuni quotidiani e Ong abbia portato l’assemblea di Strasburgo a votare nuovamente il discarico sul bilancio di Frontex e a parlare apertamente di quanto successo.

      https://altreconomia.it/certificate-le-pratiche-illegali-di-frontex-ma-lagenzia-resta-a-operare

    • voir aussi :

      La #LDH et #Utopia_56 portent #plainte pour #complicité de #crimes_contre_l'humanité et complicité de #torture contre le n°3 de la liste RN

      Pour rédiger cette plainte, la LDH et Utopia 56 s’appuient notamment sur un rapport de l’Office européen de lutte anti-fraude, qui a précisément mis au jour des pratiques illégales et a mis en cause le rôle de Fabrice Leggeri, dont il était par ailleurs souligné le dirigisme à son poste de numéro 1 de Frontex. Les conclusions de ce rapport avaient contraint Fabrice Leggeri à la démission en 2022. Moins de deux ans plus tard, en février dernier, celui qui a été formé à l’ENA et a fait toute sa carrière dans la haute fonction publique a annoncé rejoindre la liste du Rassemblement national, conduite par Jordan Bardella, pour les élections européennes du 9 juin prochain.

      https://seenthis.net/messages/1050966

  • GitHub - unocss/unocss : The instant on-demand atomic CSS engine.
    https://github.com/unocss/unocss#scanning

    Un générateur de styles CSS « atomiques » pour construire son framework CSS : les style sont générés à partir d’un ensemble configurable d’éléments ("presets") : reset, typo, icones, animations...
    Les classes sont générés à la demande = si elles sont utilisées dans le code (HTML, JS...) du projet.

    Présentation du concept et des principes de fonctionnement : https://antfu.me/posts/reimagine-atomic-css

    UnoCSS is an atomic-CSS engine instead of a framework. Everything is designed with flexibility and performance in mind. There are no core utilities in UnoCSS, all functionalities are provided via presets.
    [...]
    The main goals of UnoCSS are intuitiveness and customization. It allows you to define your own utilities literally in seconds.

    Livré avec un ensemble de presets « officiels » (tirés de Tailwind ou Bootstrap entre autre) + contributions disponible sur https://github.com/unocss/unocss#community-presets
    Inclus de nombreux utilitaires (shortcuts, themes...) et outils complémentaires (scanner, inspecteur...)

    Documentation des classes générées par les presets « officiels » : https://uno.antfu.me

    Sur le concept de CSS atomique voir : https://css-tricks.com/lets-define-exactly-atomic-css

    #atomique #CSS #unocss #tailwind

    • J’ai vraiment du mal à comprendre cette mode (plutôt très récente) du CSS atomique. Quand je vois 99% des exemples ça fait exactement ce que le CSS a permis de rejeter depuis 20 ans, cad la présentation dans le HTML : <center> <blink> <table> de présentation avec toutes les marges en dur dans le code, etc. Tout ce qui a été honnis (avec raison !) pendant des années.

      <div h-full text-center flex select-none all:transition-400>
       <div ma>
         <div text-5xl fw100 animate-bounce-alt animate-count-infinite animate-duration-1s>
           unocss
         </div>
         <div op30 text-lg fw300 m1>
           The instant on-demand Atomic CSS engine.
         </div>
         <div m2 flex justify-center text-2xl op30 hover="op80">
           <a
             i-carbon-logo-github
             text-inherit
             href="https://github.com/unocss/unocss"
             target="_blank"
           ></a>
         </div>
       </div>
      </div>
      <div absolute bottom-5 right-0 left-0 text-center op30 fw300>
       on-demand · instant · fully customizable
      </div>
  • Depuis quand savons-nous compter ? | Pour la Science
    https://www.pourlascience.fr/sd/prehistoire/depuis-quand-savons-nous-compter-24056.php

    l y a quelque 60 000 ans, un Néandertalien s’empare d’un bout de fémur de hyène, puis, s’aidant d’un couteau de pierre, se met à l’entailler. En quelques instants, il pratique neuf entailles assez semblables et plutôt parallèles. Pour signifier quoi ? Francesco d’Errico a son idée. Après avoir étudié de nombreux artefacts préhistoriques, dont un fragment de fémur de hyène mis au jour dans les années 1970 dans la grotte des Pradelles, près d’Angoulême, ce paléoanthropologue de l’université de Bordeaux a acquis la conviction que cet os avait une fonction spécifique. Il propose que les entailles codaient un nombre. Si c’est bien le cas, alors l’Homo sapiens récent, que l’on nomme l’« humain anatomiquement moderne », n’est pas le seul à avoir appris à compter. Néandertal aussi l’aurait fait.

    Francesco d’Errico a fait connaître ses idées en 2018. Il abordait alors le territoire inexploré de l’origine des nombres. « Cette question est restée jusqu’à aujourd’hui une niche relativement vacante dans la recherche scientifique », observe le biologiste évolutionniste Russell Gray, de l’institut Max-Planck d’anthropologie évolutionnaire de Leipzig. De fait, les chercheurs n’ont pas encore abouti à un consensus pour définir ce qu’est un nombre. Lorsqu’en 2017, le cogniticien Rafael Núñez, de l’université de Californie à San Diego s’est demandé si l’évolution avait vraiment doté les humains d’une capacité innée à compter ou seulement à quantifier, il a bien dû d’abord proposer une définition générale du concept de nombre. Il s’est alors arrêté sur celle-ci : est un nombre toute entité discrète (non continue) affectée d’une valeur exacte, que l’on représente à l’aide d’un symbole, par exemple d’un mot ou d’un signe.

    La question de l’origine des nombres intéresse de plus en plus les scientifiques. Outre les préhistoriens, des cogniticiens, anthropologues ou encore psychologues abordent le problème sous divers angles. Certains se penchent notamment sur les systèmes de numération existant au sein des cultures contemporaines, espérant y déceler des indices sur la façon dont ces mécanismes mentaux et physiques permettant de compter et de manipuler des nombres se sont développés. Les préhistoriens, de leur côté, traquent les notations numériques anciennes, tandis que des linguistes étudient l’origine profonde des mots servant à désigner les nombres.

    La question soulève aussi l’intérêt du Conseil européen de la recherche : cet organe créé pour coordonner les efforts de la recherche dans l’Union européenne vient de financer à hauteur de 10 millions d’euros le projet Quanta d’« Étude de l’émergence des compétences humaines en matière de comptage ». Il s’agit d’étudier quand et comment les systèmes de numération sont apparus et se sont répandus au sein de l’humanité, s’ils sont propres aux hommes anatomiquement modernes ou étaient déjà présents chez d’autres humains. Les travaux conduits jusqu’ici ont engendré deux points de vue sur la façon dont les systèmes de numération se sont manifestés au cours de l’évolution.
    Un instinct des nombres ?

    Longtemps les chercheurs ont cru que seuls les humains étaient capables de quantifier. Puis, au xxe siècle, des recherches ont montré que certains animaux le peuvent aussi. Des poissons, des abeilles et des poussins tout juste nés sont par exemple capables d’énumérer des quantités allant jusqu’à 4. D’autres parviennent aussi à discriminer les grandes quantités, pourvu qu’elles soient assez différentes les unes des autres : ils distinguent par exemple un assemblage de 10 objets d’un autre de 20 objets, mais tendront à confondre un assemblage de 20 objets avec un autre en regroupant 21. Les bébés de six mois ont aussi ces capacités, alors qu’ils n’ont été encore que peu exposés au langage et à la culture. Andreas Nieder, un neuroscientifique à l’université de Tübingen, pense que ces observations induisent un sens inné des nombres chez les humains, qui, selon lui, est né de l’avantage adaptatif qu’il représente.

    Rafael Núñez, qui est l’un des directeurs scientifiques du projet Quanta, n’est guère d’accord. Il veut bien admettre que nombre d’animaux ont un sens inné de la quantité, mais pour lui la perception humaine des nombres est bien plus complexe, et ne lui semble pas pouvoir résulter d’une sélection naturelle. Il relève que de nombreux aspects des nombres, à commencer par les sons formant leurs noms ou les symboles écrits pour les signifier, ne peuvent qu’être le produit d’une évolution culturelle – c’est-à-dire d’un processus par lequel les porteurs d’une culture acquièrent des compétences par imitation ou par enseignement, comme c’est le cas pour l’usage d’un outil, par exemple.

    Or s’il existe de nombreuses cultures animales, seules les cultures humaines impliquent des chiffres. Certes, quelques chimpanzés ont appris en captivité à représenter des quantités par des symboles abstraits, mais ni ces primates, ni aucune autre espèce sauvage n’emploient de symboles numériques dans la nature. Rafael Núñez propose donc qu’une distinction devrait être faite entre cognition « quantitative », innée et observée chez les animaux, et « cognition numérique », culturelle et observée seulement chez les humains.

    Tout le monde n’a pas cette position tranchée : Andreas Nieder souligne que les études neurologiques mettent en évidence les grandes similitudes existant dans les traitements neuronaux des quantités chez les humains et chez les non-humains. Pour lui, il serait trompeur de séparer trop les deux comportements, même si les compétences numériques des humains sont bien plus grandes que celles des non-humains. « Aucun animal n’est véritablement capable de représenter des symboles numériques », convient-il.

    L’os de hyène qu’a étudié Francesco d’Errico pourrait aider à saisir la naissance des premières numérations. L’examen des neuf entailles au microscope a révélé que leurs formes, leurs profondeurs et d’autres de leurs caractéristiques sont très semblables, de sorte qu’il semble qu’elles furent toutes réalisées avec la même lame de pierre, toujours tenue de façon identique. Cela suggère qu’un individu les a pratiquées en une fois et en quelques minutes ou heures (à un autre moment, huit autres marques moins profondes furent aussi gravées). Pour Francesco d’Errico, l’individu en question ne cherchait pas à décorer l’os. À titre de comparaison, il a aussi analysé sept incisions pratiquées il y a quelque 40 000 ans dans un os de corbeau dans un habitat néandertalien de Crimée. L’étude statistique met en évidence que ces encoches sont espacées avec une régularité comparable à celle que produisent des volontaires à qui l’on a demandé de pratiquer des entailles régulières sur des os semblables. Cette observation – et le fait que les encoches aient été créées en une fois – amène Francesco d’Errico à considérer qu’elles ont pu servir à retenir une information numérique.

    Une apparition fortuite

    Le chercheur de Bordeaux propose une théorie de l’apparition des systèmes d’énumération, fondée sur l’idée que les humains ont élaboré d’abord fortuitement, puis de façon volontaire des artefacts servant à noter des nombres. Son intuition est liée au fait que l’os de hyène des Pradelles n’est pas la seule découverte de son genre. À Border Cave, en Afrique du Sud, les préhistoriens ont par exemple découvert un péroné de babouin vieux d’environ 42 000 ans, qui est lui aussi marqué d’encoches . De l’examen au microscope de ces 29 encoches on conclut qu’elles furent créées en se servant de quatre outils distincts, ce qui correspondrait à quatre événements de comptage ayant eu lieu à quatre occasions distinctes. Pour Francesco d’Errico, les H. sapiens qui habitaient Border Cave enregistraient aussi des informations numériques sur des os, et il souligne que nombre de gravures abstraites découvertes au cours des vingt dernières années plaident en faveur de l’existence ancienne d’une cognition avancée.

    Dans sa vision, la numération aurait été créée par accident dans le cours des activités culturelles des hominines. C’est ainsi que les paléoanthropologues désignent la lignée d’abord préhumaine, puis humaine, sortie de l’ancêtre commun des humains et des chimpanzés. Lorsqu’ils dépeçaient des carcasses, les hominines incisaient involontairement leurs os, y laissant des marques de découpe, phénomène qui aurait préparé et rendu possible un saut cognitif : ces préhumains se seraient rendu compte qu’il était possible d’inciser certaines surfaces afin d’y créer des figures abstraites – tels celles retrouvées sur un coquillage enfoui à Trinil, en Indonésie, il y a quelque 430 000 ans… Ensuite, un autre saut cognitif se serait produit quand les préhumains commencèrent à donner un sens aux incisions qu’ils pratiquaient, un sens numérique notamment. L’os des Pradelles pourrait être le plus ancien exemple connu de ce type de marquage, avance Francesco d’Errico, qui propose qu’ultérieurement des « exaptations culturelles » – des accrétions de fonctions sur un même trait culturel, ici l’habitude de graver, puis de lire des surfaces – ont conduit à l’invention de 1, 2, 3…, puis des autres chiffres.

    Francesco d’Errico a bien conscience que son scénario a des lacunes. Il ne prédit pas, par exemple, quels déclencheurs culturels ou sociaux ont pu amener les hominines à marquer délibérément des surfaces d’objets naturels afin d’y fixer des informations numériques, à lire plus tard. C’est bien pourquoi il codirige le projet Quanta, conçu pour accumuler le plus de faits possible afin de saisir quels phénomènes sociaux pourraient avoir engendré les systèmes de numération utilisés par l’humanité.

    Rafael Núñez, au sein de ce projet, et d’autres chercheurs qui lui sont extérieurs pensent que les interprétations d’artefacts anciens, tels que l’os des Pradelles, sont très fragiles. Pour montrer pourquoi, Karenleigh Overmann, une archéologue spécialiste de la cognition à l’université du Colorado, évoque le cas des bâtons à message des aborigènes australiens. Ces bois aplatis ou cylindriques portent de nombreuses encoches, dont certaines signifient quelque chose, tandis que la plupart ne signifient rien. L’anthropologue linguistique Piers Kelly, à l’université de Nouvelle-Angleterre, en Australie, qui a étudié les bâtons à message, rejoint Karenleigh Overmann. Il a notamment compris que les incisions observées sur certains d’entre eux sont en réalité une sorte d’aide-mémoire pour que le messager puisse se remémorer les détails à transmettre. « Elles évoquent plutôt l’acte de raconter que celui de décompter », pointe-t-il. Wunyungar, un membre des communautés aborigènes Gooreng Gooreng et Wakka Wakka, rappelle de son côté que les bâtons à message peuvent servir à transmettre des informations de natures diverses : « Certains sont employés pour commercer, d’autres pour transmettre des données relatives à la subsistance, à des outils ou des armes, explique-t-il. D’autres servent à apporter des messages de paix après une guerre. »

    Compter avec les mains

    Karenleigh Overmann a, de son côté, élaboré une théorie de l’émergence préhistorique des systèmes de numération fondée sur une autre approche. Elle a remarqué que des systèmes de numération très divers sont toujours employés aujourd’hui à travers le monde. En 2012, les linguistes Claire Bowern et Jason Zentz, de l’université de Yale à New Haven, aux États-Unis, ont par exemple rapporté que dans 139 langues aborigènes australiennes, les plus grands chiffres utilisés sont 3 ou 4. Dans certaines de ces langues, on utilise en outre des quantificateurs tels « plusieurs » et « beaucoup » pour parler de valeurs élevées. Plus fascinant encore : en Amazonie brésilienne, les chasseurs-cueilleurs Pirahã n’utiliseraient aucun chiffre… Karenleigh Overmann, ainsi que d’autres chercheurs, préviennent : ces capacités limitées de numération ne traduisent pas une déficience intellectuelle des sociétés où on les rencontre. Ces sociétés sont, par contre, intéressantes, car leurs systèmes de comptage frustes pourraient éventuellement donner des indices sur le type de pressions sociales susceptibles de conduire à l’élaboration de techniques numériques plus complexes.

    Dans une étude de 2013, elle a analysé les données anthropographiques de 33 sociétés de chasseurs-cueilleurs actuelles. Elle a découvert que dans les sociétés dotées de systèmes de numération simples – quand les chiffres ne dépassent guère 4 –, on ne possède pas grand-chose, à part quelques armes, outils ou bijoux ; dans les sociétés ayant des systèmes de numération plus élaborés – où les plus grands chiffres utilisés sont bien supérieurs à 4 –, on possède en revanche bien plus de biens. De cette observation, Karenleigh Overmann formule l’hypothèse que les sociétés à systèmes de numération élaborés sont aussi des sociétés ayant accès à la richesse matérielle.

    Or, dans ces sociétés, des indices suggèrent comment les systèmes de numération complexes se sont développés. Karenleigh Overmann a relevé que l’on y emploie souvent des systèmes quinaires (de base 5), décimaux (de base 10) ou vigésimaux (de base 20), donc fondés sur le nombre de doigts sur une main, deux mains ou sur les mains et pieds. Cela induirait que les humains ont d’abord compté sur leurs doigts avant d’élaborer des systèmes numériques. Le stade digital du comptage aurait joué un rôle essentiel, selon Karenleigh Overmann. Une idée qu’elle appuie sur la « théorie de l’engagement matériel » qu’a bâtie il y a une dizaine d’années Lambros Malafouris, de l’université d’Oxford. Selon cette théorie, connue par l’acronyme MET (material engagement theory), l’esprit tend à s’étendre au-delà du cerveau dans le corps, les doigts, puis dans une certaine mesure à l’extérieur dans les objets, par exemple les outils d’une personne. Les idées s’étendent physiquement à l’extérieur du corps, où elles se concrétisent ; ainsi selon la MET, la conceptualisation mentale des nombres inclut les doigts, qui les rendent plus tangibles et par là plus faciles à ajouter ou à soustraire.

    Les sociétés qui ont dépassé le comptage par les doigts l’ont fait, selon Karenleigh Overmann, parce qu’une exigence sociale de comptage s’est imposée. Dans une société où circulent des biens matériels, on a besoin de savoir dénombrer les objets – et bien plus de 4 objets ! – afin d’en maîtriser les parcours. Karenleigh Overmann souligne que la MET implique une autre raison pour laquelle l’existence de biens matériels rend nécessaire l’élaboration de systèmes de numération. Un bâton de comptage est une extension de l’esprit, puisque les encoches aident à fixer des nombres intermédiaires pendant un décompte. Ces aides matérielles auraient joué un rôle crucial dans l’élaboration de moyens de compter jusqu’à de grands nombres.

    Certaines sociétés, dit Karenleigh Overmann, ont fini par se passer des bâtons ou des os à compter. Cela s’est produit en Mésopotamie lorsque l’apparition des villes a induit un bien plus grand besoin de chiffres capables de garder la trace des ressources matérielles et des personnes. Selon certains indices, les Mésopotamiens d’il y a quelque 5500 ans auraient compté à l’aide de petits jetons d’argile.

    Selon la MET, souligne Karenleigh Overmann, ces jetons sont, eux aussi, des extensions de l’esprit, qui favorisent la création de nouvelles techniques numériques. La forme des jetons, par exemple, a notamment fini par représenter des valeurs : 10 petits cônes équivalaient à 1 sphère et 6 sphères à 1 grand cône. Grâce aux grands cônes, équivalant chacun à 60 petits cônes, les Mésopotamiens sont parvenus à manier les milliers avec assez peu de jetons. Cette approche enthousiasme Karim Zahidi, un philosophe de l’université d’Anvers, en Belgique, pour qui la théorie de Karenleigh Overmann, bien qu’incomplète, a le potentiel d’expliquer le développement des systèmes élaborés de numération utilisés par nos contemporains. Andrea Bender, psychologue à l’université de Bergen, en Norvège, qui codirige aussi Quanta, retient son jugement, mais elle estime que, dans le cadre du projet, la compilation et l’analyse de grandes quantités de données relatives aux numérations du monde devraient permettre de vérifier la thèse de Karenleigh Overmann.

    La piste linguistique

    Karenleigh Overmann aussi a conscience que sa théorie ne résout pas toutes les questions, à commencer par celle de la période d’émergence du comptage au sein des sociétés humaines. La linguistique pourrait apporter de l’aide à cet égard : un faisceau d’éléments suggère en effet que l’histoire du vocabulaire numérique pourrait être longue de plusieurs dizaines de milliers d’années. Avec des collègues, Mark Pagel, un biologiste de l’université de Reading, au Royaume-Uni, s’est servi des outils informatiques que l’on emploie en biologie pour étudier l’évolution des espèces, afin d’analyser celle des mots au sein de nombre de familles de langues. Dans cette approche, les mots sont traités comme des entités, qui, telles des espèces, demeurent stables ou sont concurrencées puis remplacées à mesure que les langues se répandent et se diversifient. Le mot anglais water et le mot allemand Wasser sont par exemple apparentés, ce qui en fait des cognats, c’est-à-dire des termes partagés par des langues parentes. Ils dérivent donc d’un mot plus ancien, ce qui fournit un exemple de stabilité. Pour sa part, le mot anglais hand diffère du mot espagnol mano, ce qui montre qu’à un moment dans le passé de ces deux langues apparentées, un mot fut substitué par un autre. L’estimation de la fréquence de ces substitutions sur de longues plages temporelles donne une méthode d’évaluation de l’ancienneté des mots.

    Par cette approche, Mark Pagel et son collègue Andrew Meade ont montré que les mots numériques de faible valeur (« un », « deux », « trois », « quatre », « cinq ») font partie des traits les plus stables des langues parlées. Ils changent si rarement au sein d’une même famille de langues, qu’ils peuvent demeurer stables pendant 10 000 voire 100 000 ans. Selon les chercheurs, ce fut par exemple le cas au sein de la famille des langues indo-européennes, qui regroupe aujourd’hui de nombreuses langues d’Europe et d’Asie du Sud. Cette approche ne suffit pas à prouver que « un », « deux », « trois », « quatre » et « cinq » proviennent de mots apparentés prononcés pour la première fois il y a des dizaines de milliers d’années, mais Mark Pagel estime au moins « concevable » qu’un humain du Paléolithique et qu’un humain moderne se comprendraient s’ils les utilisaient ensemble.

    Le travail de Mark Pagel a ses partisans, dont le codirecteur du projet Quanta qu’est aussi Russell Gray, mais certains spécialistes des langues anciennes contestent ses affirmations. Le linguiste de l’université de Pennsylvanie Don Ringe trouve ainsi douteuse l’idée que les mots désignant les petits chiffres aient pu être stables depuis la préhistoire, et cela quelle qu’ait été leur stabilité pendant les derniers millénaires.

    Tout cela soulève un grand nombre de questions sur le moment et la manière dont les chiffres sont apparus dans la vie des humains. « Ils jouent aujourd’hui un si grand rôle dans tout ce que nous faisons qu’il est difficile de concevoir notre vie sans eux », souligne Russell Gray. Les nombres pourraient avoir acquis leur importance au plus profond de la préhistoire. L’os de babouin entaillé de Border Cave fut usé au point d’en devenir lisse, ce qui suggère que les humains préhistoriques l’ont utilisé de nombreuses années durant. « Clairement, il s’agissait d’un objet important pour la personne qui l’a produit », explique Francesco d’Errico. Ce n’est pas le cas du spécimen des Pradelles. S’il a bien servi à fixer une information numérique, celle-ci n’était pas et ne pouvait pas encore être importante. Francesco d’Errico et ses collègues ont étudié cet os pendant de très longues heures, mais le Néandertalien qui, il y a quelque 600 siècles, l’a gravé, ne s’en est servi que très brièvement avant de le jeter.

  • 15 248 personnes portent plainte contre la Technopolice
    https://www.laquadrature.net/2022/09/26/15-248-personnes-portent-plainte-contre-la-technopolice

    La campagne Technopolice, lancée par La Quadrature du Net en septembre 2019 pour documenter la progression de la #Surveillance automatisée en France, a franchi un nouveau cap ce samedi 24 septembre : une plainte collective contre…

  • Dernières avancées du côté de Thunderbird
    https://linuxfr.org/news/dernieres-avancees-du-cote-de-thunderbird

    Récemment la version 102 est sortie. Au fur et à mesure des mises à jours mineures, des choses se sont améliorées ici et là. Côté mail pas grand-chose n’a bougé de l’extérieur mais une réécriture de sections critiques en JavaScript est en cours. Du côté des contacts et de l’agenda, une gestion native des protocoles utilisés par les solutions de partage (tel NextCloud) vient changer la donne. Du côté des messageries instantanées la prise en charge de Matrix a été ajoutée. lien nᵒ 1 : Un client mail nommé Thunderbirdlien nᵒ 2 : Notes de versions de ThundebirdGénéral

    Ce qui se remarque d’abord dans une mise à jour, ce sont les changements d’interface. Dans cette nouvelle mouture du célèbre client mail on a droit à une nouvelle barre appelée « barre d’espaces », qui donne un accès rapide aux différents espaces (...)

  • Ça va “brancher” chez Leaflet...

    Leaflet 1.9 released - Leaflet - a JavaScript library for interactive maps

    The v1.9 release is setting the stage for the first major version bump of Leaflet since 2016! A lot has changed since then, and it’s time for Leaflet to grow together with the web platform.

    After this release, we are branching off the 1.x code and putting it in maintenance mode — reserving potential 1.x releases only for critical bugfixes. Although version 2.0 is still far away and will take some time to take shape, we plan to make the following changes:

    – Dropping support for Internet Explorer.
    – Embracing modern JavaScript.
    – Standardized modules
    – Removing the Leaflet global

    https://leafletjs.com/2022/09/21/leaflet-1.9.0.html

    #leaflet #map

  • Commits Conventionnels
    https://www.conventionalcommits.org

    « Normer » le contenu des commits pour faciliter la relecture de l’historique d’un dev

    Le commit contient les éléments structurels suivants, permettant de communiquer à l’intention des utilisateurs de votre bibliothèque :
    fix: un commit de type fix corrige un bogue dans le code (cela est en corrélation avec PATCH en versioning sémantique).
    feat: un commit de type feat introduit une nouvelle fonctionnalité dans le code (cela est en corrélation avec MINOR en versioning sémantique).
    BREAKING CHANGE: un commit qui a dans le pied de page le mot clef BREAKING CHANGE :, ou ajoute un ! après le type/scope, introduit un changement cassant l’API (cela est en corrélation avec MAJOR en versioning sémantique). Un BREAKING CHANGE peut faire partie des commits de n’importe quel type.
    – Les types autre que fix: et feat: sont autorisés, par exemple @commitlint/config-conventional recommande build:, chore:, ci:, docs:, style:, refactor:, perf:, test:

    #git #commit #semver #feat #fix

  • Quand des policiers refusent de faire la chasse aux migrants | ar Mačko Dràgàn et Marine Joumard
    https://www.streetpress.com/sujet/1663577437-policiers-refusent-faire-chasse-migrants-roya-cedric-herrou-

    Dans la Roya, vallée des Alpes-Maritimes voisine de l’Italie, la police tente, souvent au mépris du droit ou brutalement, d’arrêter les exilés qui ont passé la frontière. Mais certains fonctionnaires refusent d’endosser le mauvais rôle. Récits. Source : StreetPress

  • Les SSD « officiellement » beaucoup plus fiables que les disques durs
    https://www.clubic.com/disque-dur-memoire/disques-durs-ssd/actualite-437730-les-ssd-officiellement-beaucoup-plus-fiables-que-les-disque

    Backblaze publie pour justifier sa conclusion un rapport dans lequel elle présente les résultats de SSD entrés dans leur cinquième année d’opération.

  • Des Bretons vent debout face à la crise du logement - CQFD, mensuel de critique et d’expérimentation sociales
    http://cqfd-journal.org/Des-Bretons-vent-debout-face-a-la

    Confrontés à la flambée des prix de l’immobilier, aux résidences secondaires qui pullulent et à un parc locatif gangrené par Airbnb, de nombreux Bretons galèrent à se loger. Une tendance qui, à moins d’être enrayée par une politique volontariste, n’est pas près de s’inverser. Mais collectifs et organisations politiques préparent la riposte.

    Rassemblement - Action : Stop à la crise du logement en Bretagne !
    http://www.rennes-info.org/Rassemblement-Action-Stop-a-la

    La crise du #logement en Bretagne atteint des niveaux jamais égalés. Il est nécessaire de se mobiliser afin d’obtenir des avancées concrètes. Impossible de passer à côté des nombreux témoignages de désespoir qui remplissent quotidiennement les colonnes de la presse locale.

    #gentrification #dispac'h #cqfd

    • Revendications de la coordination Un ti da bep hini :

      1- Intégrer la Région Bretagne dans la zone dite tendue et permettre ainsi aux communes de la Région Bretagne qui sont exclues de ce dispositif d’avoir accès à toutes les dispositions permises par le classement en zone tendue : mesure de compensation, encadrement et plafonnement des loyers, majoration de la taxe d’habitation sur les résidences secondaires, etc . Les élu.e.s locales doivent prendre position puis se mobiliser pour obtenir ces outils et les utiliser.

      2- Le prélèvement de la taxe d’habitation sur les logements vacants partout où ce n’est pas encore fait à l’échelle intercommunale comme la loi le permet déjà et l’affectation du produit à des services d’hygiène et de sécurité, dotés de moyens pour contrôler la salubrité des logements mis en location. La Région Bretagne doit accompagner les collectivités locales intercommunales sur ce chantier qui palliera les faiblesses de l’Agence Régionale de Santé incapable, faute de moyens de l’État, de remplir sa mission de service public pour faire constater l’insalubrité de nombreux biens mis à la location.

      3- Une régulation forte de la location touristique et en particulier du système des plates-formes de location pour particuliers, au-delà des possibilités déjà existantes, en réservant par exemple ce type de location à la seule résidence principale du loueur.

      4- Un statut de résident.e réservant l’achat de logements ou de terrains aux personnes habitant le territoire depuis un certain temps, à l’échelle des pays, là où les résidences secondaires en excès posent de graves problèmes. Ce statut, sans aucune discrimination d’origine et sur la seule base de la résidence, permettra de faire baisser les prix et de rendre progressivement des pans entiers du territoire à de véritables habitant.e.s.

      5- L’impossibilité du vote des résident.e.s secondaires, qui peuvent représenter un poids électoral disproportionné dans les communes littorales.

      6- Un observatoire public du logement en Bretagne capable de fournir et d’actualiser les données fondamentales sur le logement : prix à l’achat et en location, part des résidences secondaires et logements vacants dans l’année écoulée, part des locations touristiques, vérifications de la légalité des annonces…

      7- L’utilisation du droit de préemption et d’expropriation en urgence pour garantir le droit au logement, là où des personnes sans abri ou mal logées côtoient des logements vides et où aucune autre solution satisfaisante n’existe ; le renforcement des capacités d’action financière de l’Établissement Public Foncier Régional qui aide les communes à préempter et acheter les friches et bâtiments mis en vente. Ainsi que le recours à la réquisition de biens vides à des fins d’habitat.

      8- L’accueil digne et humain des personnes migrantes arrivant en Bretagne, d’où qu’elles viennent, avec l’obligation effective pour les préfectures de garantir leur droit au logement.

      9- Le calcul des minimas de logements sociaux sur l’ensemble des logements des communes, et non les seules résidences principales (à l’heure actuelle plus une commune compte de résidences secondaires, moins elle doit fournir de logements sociaux).

      10- La transparence sur l’impact écologique du tourisme sur la qualité l’eau et les capacités actuelles de traitement, notamment sur le littoral.

      11- La facilitation de l’habitat léger pour celles et ceux qui font ce choix, moins coûteux, écologique et plus facilement réversible que l’habitat en dur.

      12- L’application des droits des gens du voyage.

      13- L’inscription dans les documents d’urbanisme et de planification de la fin du bétonnage pour 2030 au plus tard, l’interdiction immédiate d’ouvrir de nouvelles zones à l’urbanisation dans les communes comptant plus de 10 % de logements vacants ou de résidences secondaires et dans les territoires les plus urbanisés.

    • À Quiberon, une opération « Plage Morte » contre la hausse de l’immobilier en Bretagne - Bretagne - Le Télégramme
      https://www.letelegramme.fr/bretagne/a-quiberon-une-operation-plage-morte-contre-la-hausse-de-l-immobilier-e


      Des membres du collectif Dispach’, organisateur de la manifestation. Au centre, à gauche, Ewan Thébaud, le porte-parole du collectif.
      Le Télégramme/Emmanuel Aumonier

      Sur la grande plage de Quiberon (56), ce samedi, entre 12 h et 14 h, le collectif Dispac’h’a organisé une manifestation contre la hausse des prix du logement et l’érosion de la vie locale.