GillesM

Eurafricain, acteur modeste du renforcement des organisations de la société civile en Afrique de l’Ouest

  • L’agence Fitch dégrade la note de la France à AA– sous l’effet de l’« impasse politique » et des « mouvements sociaux »
    https://www.lemonde.fr/economie-francaise/article/2023/04/29/l-agence-fitch-degrade-la-note-de-la-france-a-aa-sous-l-effet-de-l-impasse-p

    L’agence Fitch dégrade la note de la France à AA– sous l’effet de l’« impasse politique » et des « mouvements sociaux »

    L’une des quatre principales agences chargées d’évaluer la solvabilité de l’Etat déplore « un risque pour le programme de réformes de Macron ». Bruno Le Maire y voit une « appréciation pessimiste ».

    Par Elsa Conesa et Audrey Tonnelier
    Publié aujourd’hui à 02h41, modifié à 02h46

    C’est un camouflet financier, mais aussi politique pour Emmanuel Macron. Vendredi 28 avril dans la soirée, Fitch, l’une des quatre principales agences chargées d’évaluer la solvabilité de l’Etat français, a abaissé d’un cran la note de la France, à AA– avec perspective stable. En cause, non seulement la trajectoire de dette et de déficit du gouvernement, jugée sujette à caution, mais aussi « l’impasse politique et les mouvements sociaux [parfois violents] » que connaît le pays, a indiqué l’agence dans un communiqué. Ces derniers « constituent un risque pour le programme de réformes de Macron et pourraient créer des pressions en faveur d’une politique budgétaire plus expansionniste ou d’un renversement des réformes précédentes », déplore Fitch.

    https://justpaste.it/a69ey

    Continuer à lutter jusqu’à ce que l’action politique de ce gouvernement soit décrédibilisée dans ses fondamentaux mêmes. Politiser la finale de la coupe de football, politiser le 1er mai, politiser le tour de France, politiser le 14 juillet, politiser les jeux, politiser tout. Décidément, on ne tourne pas la page, vraiment.

    On en a ras-le-bol de ces danses du ventre obscènes visant à séduire les investisseurs. Il faut au contraire qu’ils prennent leur jambes à leur cou et qu’ils désertent le territoire. Grand bien nous fera le spectacle de l’écroulement de l’économie !

    Macron, en tant que tel, on s’en fout. Il n’est que le maître d’œuvre actuel, parmi d’autres, d’un système à dézinguer.

    #agences_de_notation #dette_publique

    • Une variante sur le même sujet, avec le tableau des notations :

      L’agence de notation Fitch dégrade la note de la France de AA à AA−
      https://www.lemonde.fr/economie/article/2023/04/28/l-agence-de-notation-fitch-degrade-la-note-de-la-france_6171457_3234.html

      Il s’agit d’un revers pour le gouvernement, qui espérait que la promulgation de la réforme des retraites rassurerait les marchés sur la situation financière du pays.

      Le Monde
      Publié hier à 23h18, modifié à 00h41

      Temps de Lecture 2 min.

      Le coup est rude pour l’économie française, mais également pour le gouvernement, qui comptait sur la promulgation de la réforme des retraites pour rassurer les marchés sur la situation financière de la France. L’agence de notation financière Fitch Ratings a dégradé d’un cran la note de la France, vendredi 28 avril, celle-ci passant de AA sous perspective négative à AA−, sous perspective stable. [...]


      https://justpaste.it/be8vw

    • Perso j’aurais aussi graissé cette partie, sinon on pourrait croire que Fitch c’est des alliés progressistes… :-))

      Ces derniers « constituent un risque pour le programme de réformes de Macron et pourraient créer des pressions en faveur d’une politique budgétaire plus expansionniste ou d’un renversement des réformes précédentes », déplore Fitch.

      Parce que je vois déjà passer des messages qui lisent cette annonce comme la preuve qu’en fait le gouvernement n’avait pas besoin de cette réforme pour « rassurer les marchés ». Alors qu’explicitement, ce que regrette Fitch, c’est que l’instabilité et les blocages risquent de compromettre la bonne marche des bonnes réformes qu’elles sont bonnes qu’attendent « les marchés ».

      Exemple : Fontenelle ici :
      https://twitter.com/vivelefeu/status/1652237140128825344

    • Dans la variante d’hier soir, ça dit :

      L’agence Fitch qui évalue la solidité financière d’un État, abaisse la note de la France de AA à AA- mettant en cause « l’impasse politique et les mouvements sociaux ». Il s’agit d’un revers pour le gouvernement, qui espérait rassurer les marchés avec la réforme des retraites. (Le Monde)

      Alors ça me fait bien marrer, paske « le gouverne.ment espérait rassurer les marchés avec la réforme des retraites » c’est, il me semble, juste faux.

      Le gouverne.ment à vague.ment utilisé cet élé.ment de language - et encore, pas exactement dans ces termes je crois, plutôt suggéré - parmi d’autres pour sa comm débile de justification de sa réforme, mais c’était, comme le reste, un mensonge, qui n’a trompé personne, surtout pas les marchés. Zemmour Mickael l’a dézingué direct à la télé si je me souviens bien.

      Le Monde peut dire que c’est un revers. C’est plutôt une sanction 😁

      Je trouve plutôt que Le Monde continue de propager l’idéologie marché-iste généralement acceptée comme quoi il faut « rassurer les marchés » et ressert l’argumentation vaseuse du gouv comme quoi il ferait une réforme « nécessaire » entre autre pour les sus-dits marchés qui tremblent de peur devant la France de Macron. Sure thing. En vrai, ils s’en contre-foutent, les marchés, de la réforme idéologique de Macron. Et ce qu’ils sanctionnent, c’est sa gestion inflexible et autoritariste de la crise qu’il a créé tout seul comme un grand.

      My 2 cts.

    • Les agences de notations jouent comme principal rôle de déterminer là où il est conseillé d’investir.

      Il est logique, dans ces conditions, qu’un État en situation sociale ou politique délicate soit désigné comme moins fiable que ses concurrents. Pure rationalité économique capitaliste.

      Je pense qu’il n’y a pas grand-chose de plus à voir que cela dans l’annonce de la décote de la France par Fitch.

      Je pense que nous devrions avoir intérêt à voir s’effondrer l’économie capitaliste, surtout si cela est la résultante de mouvements sociaux. Cet effondrement devrait être, en toute logique, accompagné de toute une batterie d’indicateurs alarmistes, tels que ceux émis par les agences de notation.

      Concernant les interprétations qui peuvent être faites de ces notations, je pense que cela fait partie du jeu interne à ce système et qu’il n’y a pas forcément lieu d’y accorder beaucoup d’importance.

    • Je me suis dit immédiatement la même chose @arno en lisant ce passage : ces agences demandent au contraire explicitement à ce que ces réformes continuent de plus en plus fort. Juste elles ne voudraient pas que ça se fasse dans le bordel. Donc soit sans autoritarisme avec l’accord des gens, soit avec tellement d’autoritarisme voire de dictature, qu’il n’y a plus du tout de mouvements sociaux donc c’est stable (Pinochet etc).

    • ce qu’en dit Martine (Orange) :

      Notation de la France : le camouflet infligé par la finance
      Finance — Analyse

      L’abaissement de la note française par Fitch constitue un avertissement pour le gouvernement. Il formalise les doutes et les inquiétudes de ce monde financier à l’égard d’un président qui désormais crée incertitude et instabilité.

      https://www.mediapart.fr/journal/economie-et-social/020523/notation-de-la-france-le-camouflet-inflige-par-la-finance

      La réforme des retraites relève de ce plan d’ajustement structurel demandé par les marchés. Pourtant, elle déçoit l’agence de notation, qui en relativise les effets : « À moyen ou long terme, l’effet de la réforme sera modérément positif, de l’ordre de 17,7 milliards d’euros d’économies d’ici à 2030 », note-t-elle. Dans son plan de stabilité budgétaire adressé à la Commission européenne, le gouvernement chiffre les économies attendues de la réforme à 8 milliards d’euros en 2023, soit autant que le nouvel allègement annoncé sur les impôts de production pour les entreprises.

      Ce pessimisme de Fitch sur la situation française aurait dû plaire au gouvernement : il lui permet de reprendre le discours sur la menace de la dette, sur la nécessité de poursuivre les réformes. Mais l’agence y a ajouté un codicille, une critique qui détient de la mise en garde et qui s’adresse directement à l’exécutif : « L’impasse politique et les mouvements sociaux (parfois violents) constituent un risque pour le programme de réformes de Macron et pourraient créer des pressions en faveur d’une politique budgétaire plus expansionniste ou d’un renversement des réformes précédentes. »

      Tentant de minimiser la critique, le ministre des finances, Bruno Le Maire, a promptement répondu : « Je crois que les faits infirment l’appréciation de l’agence Fitch. Nous sommes en mesure de faire passer des réformes structurantes pour le pays », a-t-il déclaré tout de suite après l’annonce de la baisse de la note française. Avant d’ajouter que, selon lui, l’agence « sous-évalue les conséquences des réformes ».

      Les assurances données par le ministre des finances suffiront-elles à rassurer les financiers ? Sur les marchés, la dette française n’a pas bougé depuis l’abaissement de sa note. Car la dégradation est assez symbolique : la France est loin d’avoir le statut de junk bonds, de partager le même sort que la Grèce comme certains l’imaginent déjà. Avec un AA−, elle conserve une notation assez élevée.

      À lire aussi
      La finance internationale prend ses distances avec Macron
      28 mars 2023

      Mais un signal a tout de même été donné. Le verdict prononcé par Fitch, la plus petite des grandes agences de notation, pourrait inciter les autres à durcir le ton. D’abord en Europe. De nombreux pays européens, indisposés par Emmanuel Macron et sa gestion des finances publiques, poussent la Commission européenne à adopter un ton et des résolutions beaucoup plus fermes à l’égard de la France.

      D’autres agences de notation pourraient aussi être tentées de suivre l’exemple. Si Moody’s a confirmé le 21 avril la note de la France, Standard & Poor’s a placé la France sous surveillance négative en décembre et devrait rendre son avis en juin. Une deuxième dégradation de la note française constituerait plus qu’un nouveau camouflet. Il signifierait que le gouvernement d’Emmanuel Macron est devenu pour les financiers un risque, un facteur d’instabilité.

  • Un virus d’origine scientifreak ?
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=1304

    Vous allez rire, mais nous aussi, Pièces et main d’œuvre, nous avons un comité scientifique. Et comme Emmanuel Macron, Greta Thunberg et tout le monde, nous écoutons les scientifiques – ceux qui savent. Que dit notre comité scientifique ? Eh bien, finalement, il est probable (voire un peu plus que probable) que le virus SARS-Cov2 (dit Covid-19) ait bel et bien été manufacturé dans le laboratoire P4 de Wuhan et qu’il s’en soit échappé. Naturellement, quand notre comité scientifique nous a avisé de ses dernières trouvailles, nous lui avons posé des questions et tâché de vérifier ses soupçons. C’est ce que raconte cette enquête, pas à pas, de façon à ce que vous puissiez à votre tour vérifier nos vérifications et vous faire votre propre opinion. Allez, au boulot. (Pour lire le texte, ouvrir le document (...)

    #Nécrotechnologies
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/un_virus_scientifreak.pdf

  • Pour la sémiologue Cécile Alduy, “Emmanuel Macron bâtit un récit faisant de lui le nouveau souverain”
    https://www.telerama.fr/debats-reportages/pour-la-semiologue-cecile-alduy-emmanuel-macron-batit-un-recit-faisant-de-l

    Ses amours littéraires de jeunesse lui ont donné le goût du mot juste. Professeure à Stanford, Cécile Alduy pose un regard acéré sur la crise de sens que traverse actuellement notre pays.

    Des cortèges monstres dans toute la France, des forces de l’ordre aux allures de RoboCop, des guillotines en carton, un président qui s’exprime dans Pif Gadget, des pancartes brandies à l’Assemblée nationale comme dans une manifestation, un ministre de l’Intérieur qui met en cause la Ligue des droits de l’homme, son collègue chargé du travail traité d’« assassin », une secrétaire d’État à la Une de Playboy… La séquence politique, sociale et médiatique que nous traversons depuis trois mois, et plus encore depuis que le gouvernement a dégainé le 49.3 pour éviter le vote incertain des députés sur sa réforme des retraites, a pris l’allure d’un étourdissant tourbillon de paroles, de gestes, de symboles, dessinant une période pas toujours facile à comprendre tant ses ressorts s’avèrent multiples.

    #paywall

  • L’ordre républicain d’Emmanuel Macron - Jacques Rancière - AOC - 20/04/2023
    https://justpaste.it/8f2dj
    https://aoc.media/opinion/2023/04/20/lordre-republicain-demmanuel-macron

    C’est le moment de se le rappeler : il n’y a pas en France une mais deux traditions républicaines. En 1848 déjà, il y avait la république tout court, celle des royalistes, et la république démocratique et sociale, écrasée par la première sur les barricades de juin 1848, exclue du vote par la loi électorale de 1850 puis à nouveau écrasée par la force en décembre 1851. En 1871, c’est la République des Versaillais qui noyait à son tour dans le sang la république ouvrière de la Commune. Macron, ses ministres et ses idéologues n’ont sans doute aucune intention meurtrière. Mais ils ont clairement choisi leur république.

    #Macron #Ordre_policier

    • Marx disait, avec quelque exagération à l’époque, que les États et leurs chefs n’étaient que les agents d’affaires du capitalisme international. Emmanuel Macron est peut-être le premier chef d’État chez nous à vérifier exactement ce diagnostic. Il est décidé à appliquer jusqu’au bout le programme dont il est chargé : celui de la contre-révolution néo-conservatrice qui, depuis Margaret Thatcher, vise à détruire tous les vestiges de ce qu’on appelait l’État social mais aussi toutes les formes de contre-pouvoir issues du monde du travail pour assurer le triomphe d’un capitalisme absolutisé soumettant toutes les formes de vie sociale à la seule loi du marché.

      [...]
      Certains pensaient que les rigueurs de la discipline « républicaine » étaient réservées aux populations musulmanes issues de l’immigration. Il apparaît aujourd’hui qu’elles visent bien plus largement tous ceux et toutes celles qui s’opposent à l’ordre républicain tel que le conçoivent nos dirigeants. L’idéologie « républicaine » que certain(e)s essaient encore par des jongleries diverses d’associer à des valeurs universalistes, égalitaires et féministes n’est que l’idéologie officielle de l’ordre policier destiné à assurer le triomphe du capitalisme absolutisé.

      #économie #Jacques_Rancière #État_policier

    • Le républicanisme dans sa version illibérale est une « haine de la démocratie ». Ainsi l’avait pressenti Jacques Rancière dans son ouvrage éponyme :

      La Haine de la démocratie apporte une réflexion sur la résurgence du discours antidémocratique en France. L’auteur cherche à comprendre pour quelles raisons une élite intellectuelle, relativement privilégiée au sein d’États dits « démocratiques », en est arrivée à un tel mépris et une telle haine pour le principe de démocratie. Sa thèse principale est qu’il existe une confusion sur le terme de démocratie. Le livre est divisé en quatre parties :

      De la démocratie victorieuse à la démocratie criminelle

      Durant la Guerre froide, la démocratie est conçue par opposition au régime totalitaire soviétique. Une fois cet antagonisme disparu, le concept consensuel devient sujet à des réflexions plus critiques. Un tournant idéologique concernant la démocratie s’effectue ainsi après l’effondrement de l’empire soviétique, au début des années 1990. Deux grandes critiques s’élèvent : une plutôt issue des hautes sphères intellectuelles et étatiques et une venue des penseurs marxistes.

      Les premiers expliquent que parce que la démocratie enlève toute limite au peuple, le bien commun en est menacé : c’est la montée de l’individualisme anarchique et des revendications excessives. Ils effectuent une distinction entre ceux qui ont le pouvoir de prendre les bonnes décisions, qui ont le savoir, et le reste. Les seconds dénoncent la société démocratique comme étant celle qui promeut les droits des individus égoïstes de la société bourgeoise et détruit les valeurs collectives. L’individu démocratique est un consommateur soucieux de son seul confort.

      La politique ou le pasteur perdu

      Les individus « démocratiques » ont perdu l’orientation que leur apportait Dieu, ou toute autorité suprême, qui faisait d’eux un tout, un peuple avec une volonté commune. Le crime démocratique est un crime politique, le fait que toutes les voix peuvent se confronter de manières égales. Ces nouvelles pensées critiques trouvent écho dans les raisonnements du philosophe grec Platon, premier grand détracteur de la démocratie, qui lui aussi dénonce l’individualisation des mœurs qu’apporte la démocratie. Selon eux, quand l’égalité est l’unique principe qui dirige les peuples et qui légitime la prise de pouvoir, la société est chaotique. La démocratie renverse toutes les relations de pouvoir naturelles entre les individus.

      Démocratie, république, représentation

      Démocratie et système électoral représentatif, suffrage universel ne vont pas ensemble de soi. Ce suffrage a une nature double : d’un côté, il donne la possibilité d’élire n’importe qui, et en cela stimule raisonnablement les tendances démocratiques de la population ; mais d’un autre côté, il assure surtout la reproduction d’oligarchies dominantes. Ces oligarchies au pouvoir tentent de dépolitiser la sphère publique, de la privatiser. Le fait de remettre en cause cette démarcation est une manifestation de vie politique et démocratique. De même, il ne faut pas faire d’amalgame entre démocratie et république, car la république signifie le règne de la loi égale pour tous, ce principe étatique tend à homogénéiser la population et donc à contrer l’individualisme démocratique.

      La Raison d’une haine

      Chaque gouvernement est nécessairement oligarchique, une minorité dirige la majorité. La démocratie n’est pas une forme d’État ou de gouvernement. Elle est en réalité un principe au-dessus et des pratiques en dessous de l’État : c’est-à-dire à la fois le principe d’égalité nécessaire entre les humains et à la fois la pratique qui consiste à remettre en cause le statu quo imposé par les élites gouvernantes. La haine de la démocratie résulte d’une mauvaise compréhension de ce concept, et les maux de civilisation (atomisation de la société, montée de l’individualisme, populisme, etc.) qu’on lui attribue sont en fait la preuve de sa vitalité.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Haine_de_la_d%C3%A9mocratie

      On peut aussi réécouter des extraits d’une conférence donnée en août 2006 dans le cloître de l’école des Beaux-Arts de Rennes, à l’initiative de la librairie Planète Io à l’occasion de la parution de son livre .

      http://www.radio-univers.com/la-haine-de-la-democratie

    • Il est excellent, argumenté, Sylvain Bourmeau. Il faut écouter cette démonstration jusqu’au bout. J’entends ceux qui lèvent les yeux au ciel en disant “Faut pas exagérer”… Et pourtant ...

      https://video.twimg.com/amplify_video/1649117416650047489/vid/1920x1080/WiAhH688lv83I9fy.mp4?tag=16

      #Macron #Ganges #casserolades
      https://twitter.com/francoisedegois/status/1649191247796420614?cxt=HHwWjIC2ufesjeMtAAAA

      Sylvain Bourmeau : journaliste, directeur du quotidien AOC media, producteur de La Suite dans les Idées sur France culture et professeur associé à Sorbonne Paris1

  • Retraites : une réforme promulguée,mais toujours pas légitime - JustPaste.it
    https://justpaste.it/97bk8

    ❝Le Conseil constitutionnel a validé l’essentiel de la réforme des retraites, qu’Emmanuel Macron a officiellement promulguée dans la nuit. La crise sociale et politique est désormais aussi institutionnelle. Les derniers garde-fous ont disparu. La voie est pavée pour les régimes illibéraux. "

    Mediapart > Ellen Salvi - 14 avril 2023 à 22h36

  • Non, nous ne condamnerons pas ces violences

    Des êtres sensés ne recourent pas de gaieté de cœur à la violence. On s’y esquinte. On s’y traumatise. Mais lorsqu’un ordre en place lui-même violent ne laisse pas d’autre choix que de s’insurger ou d’être écrasé, l’alternative n’est plus entre la violence et la paix, mais entre la violence et la violence. La question mérite un peu de sérieux.

    Alexis DAYON
    Professeur de philosophie

    https://blogs.mediapart.fr/alexis-dayon/blog/300323/non-nous-ne-condamnerons-pas-ces-violences

  • Le pouvoir de quelques-uns ne tient que par leurs capacités à engendrer des peurs : peur de ne pas manger à sa faim, peur de sa police, peur de perdre son emploi, peur d’être stigmatisé, exclu, enfermé.

    Alors pour se donner le courage de ne plus avoir peur, nous pouvons continuer à nous réunir en manifestant, en débattant, en organisant la lutte et les blocages, car il est rassurant de savoir que nous sommes des millions.
    https://observatoiresituationniste.com/2023/03/11/une-question-de-pouvoir-et-de-destruction-a-propos-de-la

  • Un entretien très riche avec l’économiste et historien, Denis Cogneau qui vient apporter de nouveaux arguments et résultats très documentés (à partir de la reconstitution de séries statistiques) sur l’économie et l’Etat colonial dans l’empire français. A lire absolument.

    « La France s’est offert un empire colonial bon marché » |
    https://www.alternatives-economiques.fr/france-sest-offert-un-empire-colonial-marche/00105844

    ❝« La France s’est offert un empire colonial bon marché »
    Le 28/01/2023

    Denis Cogneau professeur à l’école d’économie de Paris, directeur de recherche à l’Institut de recherche pour le développement (IRD) et directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS)

    L’économiste Denis Cogneau vient de publier Un empire bon marché. Histoire et économie politique de la colonisation française, XIXe-XXIe siècle (Seuil, 2023), résultat de quinze années d’enquête statistique et économique sur la colonisation française. Un livre passionnant et limpide d’histoire économique sur une période dont nous vivons encore les répercussions aujourd’hui.

    En plus de la somme d’informations offertes, l’intérêt de l’ouvrage tient au fait qu’il remet complètement en cause le célèbre travail de Jacques Marseille paru il y a pratiquement quarante ans dans Empire colonial et capitalisme français. Histoire d’un divorce (Albin Michel, 1984). Là où Jacques Marseille décrit le fardeau financier que faisaient porter les colonies à la France, poussant les capitalistes à en sortir dès la fin de la Seconde Guerre mondiale, Denis Cogneau montre qu’ils se sont accrochés jusqu’au bout pour maintenir leur présence coloniale et qu’au final, l’empire s’est révélé bon marché pour la France.

    L’esprit colonialiste de la IIIe République fait l’objet d’un consensus droite-gauche : quels étaient les arguments mis en avant ?

    Denis Cogneau : Il faut bien comprendre que l’on assiste alors à un renversement. La pensée politique libérale, qui domine à l’époque, conserve les traces de la critique du premier empire colonial de la France, mercantiliste et esclavagiste, dont la plupart des territoires ont été perdus après la guerre de sept ans (1756-1763) et la période napoléonienne. Puis, à mesure du développement de la révolution industrielle, l’idée d’une supériorité de la civilisation européenne s’impose, et on se convainc qu’il est possible et légitime de coloniser « libéralement », sans retomber dans les mauvaises pratiques du passé

    Y compris à gauche ?

    D. C. : La gauche de l’époque, ce sont les radicaux-socialistes, des individualités comme Clemenceau ! C’est sûrement le plus anticolonialiste, mais il ne sera pas suivi par le reste de son parti qui fournira des administrateurs coloniaux tout autant que les autres partis. Avant de devenir socialiste, Jean Jaurès se situe alors au centre, il est proche de Jules Ferry et de ses ambitions impériales. Il y a également un lobby colonial actif, soutenu par les commerçants marseillais, bordelais, etc., qui pense pouvoir faire du profit. Tout cela soutient le mouvement.

    Comment les économistes se sont-ils inscrits dans ce débat ?

    D. C. : Sur ce sujet, le libéral Paul Leroy-Beaulieu est l’économiste phare du moment. Il est l’auteur de De la colonisation chez les peuples modernes qui représente le manifeste économique de la colonisation. Le premier argument, principalement politique, peut se résumer ainsi : si on ne bâtit pas un empire, les autres grandes puissances, en particulier l’Angleterre, le feront, et la France sera dépassée. Par ailleurs, personne ne sait vraiment si cela sera une grosse source de profit, les régions sont pauvres, isolées du commerce mondial, mais cela fournira quand même des débouchés pour la production manufacturière et cela permettra d’importer des matières premières bon marché. Le saint-simonien Michel Chevalier, le beau-père de Leroy-Beaulieu, qui l’a précédé au Collège de France, rêvait d’un monde ouvert unifiant Europe, Afrique et Orient, reliés par les chemins de fer français.

    Des économistes comme Léon Walras ou Clément Juglar ne soutiennent pas particulièrement le projet colonial mais ne s’y opposent pas franchement non plus. Le plus farouche opposant est Auguste Comte, il juge la colonisation inacceptable. Cette opposition se retrouve aussi chez l’économiste pacifiste Frédéric Passy. Pour Tocqueville, plus la France retrouvera son honneur et sa fierté, plus sa démocratie sera préservée. Pour tous les libéraux, la violence de la conquête est un mauvais moment à passer avant que les autochtones comprennent les bienfaits de la présence française.

    La fin du XIXe siècle jusqu’en 1914 correspond à ce que l’on appelle la première mondialisation : l’empire colonial y jouait-il un rôle important pour la France ?

    D. C. : Juste avant la Première Guerre mondiale, la France est à l’apogée de sa puissance économique, elle a pu se tailler un vaste empire colonial, comparable en superficie à celui de son rival anglais. L’empire y joue cependant un rôle modeste : le capital investi dans les colonies ne représente que 10 % des actifs investis à l’étranger (c’est 15 % pour les Britanniques) et 2-3 % de la richesse mobilière (hors terres et logements) totale en 1914.

    Pour les entreprises, il n’y a donc pas eu de course à l’empire comme source de profits ?

    D. C. : Certains auteurs expliquent la volonté impériale par le nationalisme de l’époque et la quête de puissance, d’autres insistent sur l’avidité des capitalistes en quête de profits. Au-delà du fait que les deux motivations puissent être complémentaires, ma lecture est que les entrepreneurs français n’avaient pas de raison de ne pas tenter le coup.

    Dans la mesure où l’Etat assure le contrôle policier et engage les investissements nécessaires en infrastructures, le coût pour le privé n’est pas très élevé. Dans les colonies africaines, les deux tiers du capital investi sont publics et un tiers privé, la ligne transindochinoise qui traverse le Vietnam, est publique… Il n’y a pas eu de ruée des capitalistes français vers l’empire, ils ont juste profité de son existence.

    Pourtant, des fortunes se sont bâties sur la colonisation ?

    D. C. : Oui, mais il y a eu aussi de gros échecs ! Les négociants marseillais ont rêvé de faire de l’Algérie la nouvelle Saint-Domingue (Haïti) en y cultivant du sucre ou du coton. A la fin, le pays exportera du blé et du vin, des cultures pas vraiment exotiques. Certains ont beaucoup misé sur le caoutchouc dont l’utilisation est en plein boom mais la récolte de l’hévéa est très intensive en main-d’œuvre et, en Afrique équatoriale, cela va échouer à cause du manque de bras, avec d’énormes scandales humanitaires liés au travail forcé.

    A l’inverse, cela fonctionnera en Indochine, Michelin y possède des plantations, Edmond Giscard d’Estaing, le père du futur président, est très présent aux conseils d’administration de plusieurs entreprises coloniales. Autre grande réussite, les huiles Lesieur à partir de l’arachide du Sénégal : grâce à la coopération avec la confrérie mouride, l’arachide est exportée puis raffinée à Dunkerque. Le vin va très bien marcher en Algérie, non sans conflit avec les productions du sud de la France, mais le vin du Languedoc coupé avec celui d’Algérie sera la boisson des poilus de 1914. Ils fument aussi les cigarettes Bastos, qui proviennent d’une entreprise à capital moyen, créée par un colon espagnol installé en Algérie.

    Et pendant l’entre-deux-guerres ?

    D. C. : Entre la répudiation des emprunts russes et la crise des années 1930, la valeur des actifs s’effondre, l’empire colonial sert alors de matelas de sécurité. Les économies se referment sur elles-mêmes et, pour la France, cela signifie se replier sur son territoire et ses colonies. Le commerce avec l’empire représente alors presque un tiers des échanges extérieurs français, et les actifs coloniaux finissent par représenter environ 10 % de la richesse mobilière.

    Si l’on s’attelle au bilan de la colonisation sur un plan strictement financier, les dépenses publiques ont-elles coûté cher à la France ?

    D. C. : Entre 1830 et la Seconde Guerre mondiale, ce que le contribuable français débourse à travers les dépenses de l’Etat français dans l’empire correspond à 0,5 % du produit intérieur brut (PIB) en moyenne annuelle. C’est très peu pour un empire qui fait 20 fois la superficie de la France et dans ce « peu », il y a 80 % de dépenses militaires. Cela change après la Seconde Guerre mondiale, où l’on passe en moyenne annuelle à 3 % du PIB entre 1945 et 1962. Mais là encore, il y a 0,5 point de pourcentage de dépenses civiles et 2,5 points de dépenses militaires, entre la guerre d’Indochine et la guerre d’Algérie qui coûtent très cher. L’empire a commencé à réclamer beaucoup d’argent lorsque la France a voulu conserver ses colonies à tout prix.

    On ne peut pas dire que l’argent ait ruisselé de la France vers l’empire au détriment de la métropole, la France s’est offert un empire bon marché. Beaucoup d’impôts ont été prélevés sur place pour faire fonctionner l’Etat colonial : dans les années 1920, les recettes fiscales correspondent à environ 10 % du PIB des colonies, elles s’élèveront à près de 20 % dans les années 1950. C’est un niveau plus élevé que celui pratiqué dans des pays indépendants équivalents comme la Bolivie ou la Thaïlande. L’Etat coercitif, la peur du gendarme incitent à payer ses impôts. Il fallait avoir sa carte justifiant du paiement de l’impôt pour pouvoir travailler, se déplacer.

    La France a-t-elle contribué au développement des infrastructures économiques et sociales locales ?
    D. C. : Pour l’essentiel, la métropole a construit des routes, des trains et des ports, les infrastructures nécessaires aux exportations. Elle n’a pas cherché à développer le marché intérieur. Il y a aussi un petit côté pharaonique dans les projets développés par les ingénieurs français. Mais sans commune mesure avec tout ce qui a été réalisé en France : pour paraphraser un vieux slogan, la Corrèze est toujours passée avant le Zambèze !
    Au début du XXe siècle, la Creuse ou la Corse ne sont pas mieux électrifiées que l’Algérie, mais au milieu des années 1950, elles le sont beaucoup plus. La France a également investi dans les villes coloniales, là où habitaient les colons, elles ont l’adduction d’eau, l’électricité, les lampadaires, etc. Alors que l’irrigation et les routes rurales sont délaissées, mais pas autant dans la Creuse ou en Corse, sans parler du Finistère, ou de la Corrèze justement !

    Comment se comportent les entreprises après-guerre ?

    D. C. : Le patronat français n’a pas fui en masse. Il croit qu’il va pouvoir rester longtemps, même si les colonies prennent leur autonomie. Sa seule crainte est de voir progresser trop vite les droits sociaux. Il n’anticipe pas les nationalisations en Algérie et ailleurs. On voit des retours de capitaux très significatifs juste avant les indépendances, et aussi juste après, ce qui ne signifie pas forcément qu’ils reviennent en France, on sait qu’une partie s’est retrouvée en Suisse…

    Quel héritage économique a laissé la colonisation française ?

    D. C. : En Indochine, la rupture est forte, les dirigeants s’orientant vers un modèle de socialisme réel et réellement appliqué ! En Algérie, tout le monde est surpris par le départ massif et rapide des pieds-noirs, en Tunisie et au Maroc les colons français et les juifs autochtones partent un peu plus graduellement. En Afrique subsaharienne, les quelques colons ont tendance à rester, et le pouvoir, notamment par l’intermédiaire de Jacques Foccart, le conseiller de de Gaulle, organise une transition qui protège les intérêts français. Aujourd’hui, si la « Françafrique » n’a pas disparu, le poids de la France a quand même beaucoup diminué dans le commerce, les investissements et même l’aide au développement.

    Si l’on se place du côté des pays colonisés, l’héritage principal se trouve du côté des structures de l’Etat. Ils ont conservé un Etat fiscalement coercitif, autoritaire et inégalitaire, dualiste dans le sens où une petite élite publique bien rémunérée s’est glissée sans problème dans le costume des administrateurs français. Des figures de l’anticolonialisme comme René Dumont, Frantz Fanon et Samir Amin dénoncent ce que ce dernier va qualifier de « socialisme petit bourgeois ».

    Il n’y a jamais eu de convergence entre les pays de l’empire et la métropole. Si l’on revient à notre point de départ, la supposée mission civilisatrice de la France, on aurait pu s’attendre à ce qu’elle se traduise par des rapprochements en termes de bien-être matériel, d’éducation, de santé, etc. Cela n’a pas été le cas. Il y a eu quelques progrès, mais peu au regard de ceux enregistrés en métropole ou dans d’autres pays indépendants, il n’y a pas eu de « bonus » lié à l’appartenance à l’empire. Le bilan de la « mission civilisatrice » s’avère, in fine, très mauvais.

    Propos recueillis par Christian Chavagneux

    #économie #exploitation #impôts #empire #colonisation

  • Tout un focus sur Ebo Taylor hier sur Bandcamp Daily : Eight Essential Releases From Highlife and Afrobeat Legend Ebo Taylor
    https://daily.bandcamp.com/features/ebo-taylor-album-guide

    Born in 1936 in the Ghanaian city of Cape Coast, Ebo Taylor is a living avatar of two great West African musical traditions: Ghanaian highlife and Nigerian Afrobeat.

    Highlife, with its bright, ecstatic, guitar-driven melodies, encompasses the joy and optimism of the African people in the face of global anti-Blackness. On the other hand, the driving funk rhythms and revolutionary themes of Afrobeat characterize the emotional temperature and political ambitions of Black people around the world. By expressing all of these complex sociopolitical dynamics, highlife and Afrobeat represent two musically distinct but historically interrelated sides of the African cultural experience.

    Life Stories
    https://ebotaylor.bandcamp.com/album/life-stories

    My Love And Music
    https://ebotaylor.bandcamp.com/album/my-love-and-music

    Ebo Taylor
    https://ebotaylor.bandcamp.com/album/ebo-taylor

    Conflict
    https://ebotaylor.bandcamp.com/album/conflict

    Palaver
    https://ebotaylor.bandcamp.com/album/palaver

    Love And Death
    https://ebotaylor.bandcamp.com/album/love-death

    Appia Kwa Bridge
    https://ebotaylor.bandcamp.com/album/appia-kwa-bridge

    Yen Ara 
    https://ebotaylor.bandcamp.com/album/yen-ara

    #musique #Ebo_Taylor #highlife #afrobeat #Ghana #guitare

  • Radio Garden – Radio Garden
    http://radio.garden


    Sur un conseil Mastodon :

    I cannot keep this to myself. There is a website (radio.garden) where you can listen to radio stations all over the world for free. No log in. No email address. Nothing.

    When the site loads, you are looking at the globe. Slide the little white circle over the green dots (each green dot is a radio station) until you find one you like.

    I have been listening to this station in the Netherlands and it absolutely slaps. I have no idea what they’re saying but the music is fantastic.

    #radio

    Radio Garden invites you to tune into thousands of live radio stations across the globe.

    By bringing distant voices close, radio connects people and places. From its very beginning, radio signals have crossed borders. Radio makers and listeners have imagined both connecting with distant cultures, as well as re-connecting with people from ‘home’ from thousands of miles away.

    Radio Garden is based in Amsterdam, the Netherlands. Our dedicated team is hard at work tending to the garden on a daily basis. Planting seeds for the future and keeping the weeds at bay.

  • Linton Kwesi Johnson en cinq dubs
    https://pan-african-music.com/linton-kwesi-jonhson-dub

    PAM rend hommage à la légende vivante de la dub poetry, en revisitant cinq poèmes du maître jamaïcain. Tous sont porteurs d’une critique sociale acérée, posée sur des basses profondes et un rythme intemporel.

    #musique #poésie #LKJ #Linton_Kwesi_Johnson #reggae #bass_culture #dub_poet #dub #musique_et_politique #Dennis_Bovell #police #violences_policières #Angleterre #Brixton #histoire

  • « C’est une injonction contradictoire : on nous demande d’être sobres dans une société qui est tout entière organisée autour de l’abondance. »
    https://lejournal.cnrs.fr/articles/la-sobriete-ne-peut-pas-reposer-seulement-sur-les-individus

    Sophie Dubuisson-Quellier, sociologue, membre du Haut conseil pour le climat, revient pour CNRS Le Journal sur le concept de sobriété, ses objectifs et ses verrous.

    Qu’est-ce que la sobriété dont on nous parle beaucoup depuis quelques mois ? Comment la définir ?

    Sophie Dubuisson-Quellier . Tout dépend sous quel angle on envisage la notion. L’arrivée du concept de « sobriété » dans le discours public est très récente et très rapide. Il y a quelques mois encore, le terme était considéré comme tabou car il évoquait l’écologie punitive. La sobriété à laquelle les Français sont appelés aujourd’hui, et les Européens plus largement, s’est imposée dans un contexte particulier, qui est un contexte de crise énergétique lié à la guerre en Ukraine ; il s’agit d’une modération des consommations d’énergie, qui vise surtout le consommateur final et repose sur la responsabilisation des individus.

    Mais en réalité, la notion de sobriété existe dans la recherche en sciences sociales depuis une vingtaine d’années déjà. Elle a fait l’objet de nombreux travaux, principalement chez les chercheurs anglo-saxons, sous le terme de « sufficiency » – un concept repris par le rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) pour la toute première fois en 2022, et qu’on pourrait traduire par « ce qui est suffisant », « ce qui suffit ».

  • Les représentations de l’esclavage dans le reggae

    https://lhistgeobox.blogspot.com/2022/11/les-representations-de-lesclavage-dans.html

    "En 1494, Christophe Colomb débarque dans ce qui est aujourd’hui la Jamaïque. Les populations autochtones – Arawak ou Taïnos - sont rapidement exterminées. Les Espagnols sont chassés par les Britanniques 1655. Une société esclavagiste basée sur la culture de la canne à sucre se met en place, un système d’exploitation particulièrement dur dans lequel l’espérance de vie moyenne est de 8 ans. Cette mortalité implique un approvisionnement constant en esclaves africains. Entre le XV° et le XIX° siècles, la Jamaïque devient une des principales têtes de pont de la traite négrière atlantique. Environ 1M d’esclaves y auraient été débarqués, faisant de l’île une des colonies de plantation les plus lucratives des Caraïbes. Dans « Columbus ghost », le dub poet Mutabaruka convoque le fantôme de Colomb, dépeint comme une créature cynique et détestable. On perçoit en arrière-plan des bruits de houle et le grincement du bateau."

  • Le crime de N’Djamena, la complicité de Paris
    Editorial d’ Afrique XXI https://afriquexxi.info


    Lettre hebdomadaire n°45 ; 17-23 octobre 2022

    C’était une date symbolique. Ce jeudi 20 octobre, le général Mahamat Idriss Déby aurait dû rendre le pouvoir aux civils dix-huit mois après l’avoir accaparé illégalement dans la foulée de la mort de son autocrate de père, Idriss Déby Itno, en avril 2021. Au lieu de cela, il a présidé au massacre de son peuple. À l’appel de plusieurs partis, et en dépit de l’interdiction de manifester qui avait été décrétée par le gouvernement – comme souvent dans ce pays ces dernières années -, des Tchadiens s’étaient réunis à N’Djamena et dans plusieurs villes de province afin de protester contre son maintien au pouvoir (la transition a été prolongé de vingt-quatre mois début octobre, à l’issue d’un « Dialogue national inclusif et souverain » dont les dés étaient pipés). Ce fut un carnage : une cinquantaine de morts et 300 blessés selon les autorités ; plus encore selon l’opposition. Parmi les morts, le gouvernement affirme qu’il y a eu « entre dix et quinze éléments des forces de l’ordre ». Un journaliste, Narcisse Oredje, a également perdu la vie.
    Comme souvent au Tchad, c’est en tirant à balles réelles que les forces de sécurité ont riposté aux manifestants. Pour justifier cette sanglante répression, le Premier ministre Saleh Kebzabo a argué sur RFI qu’il s’agissait d’une « insurrection populaire en vue de s’emparer du pouvoir par la force », et non d’« une marche pacifique ». Il y a moins de deux mois, le même Kebzabo estimait dans un entretien filmé qu’il fallait mettre fin aux brutalités policières. Il est vrai qu’il faisait alors figure d’opposant historique et qu’il n’avait pas encore été appelé à diriger le gouvernement de transition…
    Ce gouvernement a décrété dans la soirée l’interdiction de plusieurs partis qui avaient appelé à manifester. Ainsi, il semble vouloir faire reposer la responsabilité de la tuerie sur l’opposition. La France aussi aimerait bien faire oublier ses responsabilités. Dans un communiqué publié en milieu de journée, le Quai d’Orsay a condamné « l’utilisation d’armes létales contre les manifestants » et a tenu à couper court aux rumeurs de son implication, en précisant que la France n’a joué « aucun rôle dans ces événements qui relèvent strictement de la politique intérieure du Tchad ». C’est oublier que la France coopère étroitement avec les forces de sécurité tchadiennes - et ce depuis de nombreuses années en dépit de leurs violences répétées contre les civils -, mais aussi, et surtout, que c’est Emmanuel Macron en personne qui avait adoubé Déby fils lors de sa prise de pouvoir en avril 2021. Sans ce soutien indéfectible, qui passe également par un appui budgétaire constant, le jeune putschiste aurait peut-être réfléchi à deux fois avant de se maintenir à la tête du pays et de mater l’opposition par les armes.

    #Tchad

  • GRAIN | An agribusiness greenwashing glossary
    https://grain.org/en/article/6877-an-agribusiness-greenwashing-glossary

    Glossaire des principales tactiques utilisée par l’agrobusiness pour son greenwahing (avec exemples précis et sources) :

    In the following pages, we try to identify and demystify some of the key greenwashing concepts and false solutions that food and agribusiness corporations use to derail effective action on the climate crisis.

    #agrobusiness #greenwashing #communication #Nestlé

  • « Journée nationale de la résilience » : vers un survivalisme d’État
    https://lundi.am/Journee-nationale-de-la-resilience-vers-un-survivalisme-d-Etat?s=09

    La résilience est une technologie du consentement. Il s’agit de consentir à la fatalité des désastres notamment technologiques afin d’apprendre à « vivre avec », sans jamais s’attaquer à leurs causes. Consentir à l’entraînement, à l’apprentissage et à l’expérimentation de conditions de vie dégradées par le désastre. Consentir encore à la participation pour fonder la déresponsabilisation des décideurs et la culpabilisation des victimes.

    #résilience #consentement

  • Les graves dérives des ambassades françaises en Afrique - Mondafrique
    https://mondafrique.com/les-graves-derives-des-ambassades-francaises-en-afrique


    Conclusion du commentaire du livre de Michael Pauron, un journaliste spécialiste de l’Afrique et un des initiateurs de l’excellent site d’information Afrique XXI, qui publie « Les Ambassades de la Françafrique, l‘héritage colonial de la diplomatie française » ( Édition « Survie », Collection « Dossier noir », 232 pages).

    L’arrogance française, vilipendée par de nombreux diplomates étrangers, l’exploitation des employés locaux, la familiarité entre élites françaises et africaines, l’ingérence de la France dans les affaires intérieures de ses anciennes colonies, la certitude des patrons « Afrique » du Quai d’Orsay de faire le bonheur des peuples africains et d’être les seuls détenteurs de la vérité : autant de dérives hélas trop courantes de nos chers ambassadeurs en Afrique qui expliquent la puissante montée du sentiment anti français porté par des activistes virulents.

    Ce qui est grave dans les accusations portées par la junte militaire malienne contre les tentatives de déstabilisation qui auraient été fomentées par les militaires français, c’est que, même sans aucune preuve, cette propagande a été jugée crédible par un grand nombre de Maliens., compte tenu de l’intrusion française décomplexée dans les affaires intérieures africaines. 

    L’influence de Paris dans son pré carré africain passe d’abord, à en croire le livre de Michael Pauron, par un sérieux examen de conscience de nos diplomates.

    #France-Afrique

  • Pétrolette 1.6 dite « Canicule »
    https://linuxfr.org/news/petrolette-1-6-dite-canicule

    Pétrolette est une page d’accueil de lecture d’actualités, libre et gratuite. Elle est immédiatement utilisable sans inscription avec la même adresse (URL) dans le navigateur d’un ordinateur, d’un téléphone / tablette, ou encore d’une télévision.

    Cette nouvelle version porte surtout sur le côté serveur et la gestion d’une instance auto-hébergée, mais beaucoup de petites améliorations ont été également apportées à l’ergonomie. Évidemment, quelques petits bugs ont également été écrasés, il a fait si chaud cet été 🙂. lien nᵒ 1 : Pétrolettelien nᵒ 2 : Code sourcelien nᵒ 3 : Financement participatifSommaire

    Fonctionnalités

    Nouveautés de la version 1.6

    Nouvelles méthodes de lancement du serveur Arguments de lancement Fichier de config

    Chemins relatifs Version mono-utilisateur Redirection HTTP => HTTPS Date de publication des (...)