Stephane M

Antiraciste

  • Gaz et électricité : les interventions pour factures impayées ont dépassé le million en France en 2023
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/04/26/gaz-et-electricite-les-interventions-pour-factures-impayees-ont-depasse-le-m

    C’est le niveau le plus élevé depuis 2015, année depuis laquelle le Médiateur national de l’énergie les recense. Plus du quart de ces interventions ont donné lieu à des coupures.

    Le cap du million d’interventions pour impayés de factures d’énergie (gaz, électricité) a été franchi en France en 2023, a fait savoir, vendredi 25 avril, le Médiateur national de l’énergie. C’est le niveau le plus élevé depuis 2015, année depuis laquelle l’autorité publique indépendante les recense. Le nombre d’interventions est en hausse de 3 % par rapport à 2022, et de 49 % par rapport à 2019.

    De plus en plus, les fournisseurs recourent à des limitations de puissance électrique plutôt qu’à des coupures fermes, du fait d’un changement de pratiques de certains d’entre eux mais aussi de réglementation. Pour autant ces 1 000 908 interventions l’an dernier ont encore donné lieu à 178 000 coupures d’#électricité et à près de 87 300 #coupures de #gaz, relève le médiateur, Olivier Challan Belval, dans son communiqué, soit plus du quart.

  • La #jungle du #Darien

    Le Darien est une jungle située à la frontière entre la Colombie et le Panama où transite des centaines de migrants qui cherchent à atteindre le rêve américain.

    C’est à l’extrême sud du Panama que se trouve le Darien, la province la plus pauvre du pays. Une région de plus de 5000 km2, où il faut traverser des zones marécageuses, du relief et de la jungle.

    C’est le seul endroit où s’interrompt la route panaméricaine qui parcourt les Amériques, de l’Alaska jusqu’à la Patagonie. On appelle cette interruption la « #brèche_du_Darien », et cela peut donner à nos auditeurs une idée de la complexité de l’environnement, et des difficultés auxquelles sont confrontés les migrants qui traversent cette région.

    Selon un décompte officiel, 48 migrants sont mort ou ont été portés disparus dans le Darien en 2023. Mais c’est un chiffre considéré comme très en dessous de la réalité, d’après les récits des migrants…

    Les migrants qui traversent le Darien qualifient cette jungle de « première frontière » des Etats-Unis .

    Le périple des migrants commence en Colombie , sur les rives du #Golfe_d’Urabà, où s’arrête la route panaméricaine.

    Les migrants traversent le Golfe à bord de bateaux touristiques, pour se rendre sur l’autre rive, plus proche de la frontière. Ici, ils achètent les services de guide et les abris proposés par les communautés afro-colombiennes et amérindiennes locales, sous le contrôle du #Clan_del_Golfo. Un puissant cartel de drogue colombien, qui, supervise désormais l’organisation des routes migratoires du côté colombien de la frontière. Selon l’armée colombienne, le cartel prélève sur chaque migrant une centaine de dollars en moyenne, engrangeant un gain considérable (selon le Panama, 820 millions de dollars en 2023).

    En échange d’une somme allant de 270 à 1 000 dollars, selon les itinéraires, les migrants sont conduits dans la jungle par les passeurs colombiens , jusqu’à la frontière avec le Panama. De là, ils poursuivent seuls la traversée de la jungle.

    Pendant plusieurs jours, les migrants sont exposés aux dangers liés au terrain, comme des crues soudaines et des glissements de terrain en raison de pluies torrentielles, aux maladies, au manque d’eau et de nourriture… A cela s’ajoute la menace des bandes armées qui profitent de la vulnérabilité des migrants et qui se livrent au racket et aux agressions sexuelles.

    A la sortie de la jungle, les migrants arrivent dans les communautés autochtones du Panama qui vivent le long du #fleuve. Elles ont adapté leur économie à ces flux migratoires, et proposent contre rémunération hébergement, nourriture et transport en #pirogue vers des centres d’accueil temporaires, gérés par l’Etat panaméen et l’OIM, l’Organisation mondiale pour les migrations. Les migrants qui parviennent jusque-là, s’ils ont l’argent nécessaire, tentent ensuite de poursuivre leur route en bus, jusqu’à la frontière avec le Costa Rica, pour ensuite remonter l’Amérique centrale et le Mexique jusqu’aux Etats-Unis.

    Malgré les #dangers liés à la nature hostile et aux gangs armés, cette route attire de plus en plus de migrants…

    Lorsque le Panama a commencé à tenir des chiffres sur les flux migratoires à travers le Darien, en 2010, on avait comptabilisé 559 personnes. En 2015 et en 2016, sous la pression de la crise économique et politique au Venezuela, et des flux migratoires vénézuéliens et latino-américains qu’elle avait entraîné, on avait atteint un premier pic, d’environ 30 000 migrants. Des chiffres qui paraissent dérisoires aujourd’hui.

    En 2023, un demi-million de migrants a traversé le Darien. Un chiffre record qui, selon toute attente, sera dépassé cette année, selon le Panama.

    Si auparavant, cette route migratoire s’inscrivait dans des dynamiques régionales latino-américaines, elle voit passer aujourd’hui les migrants du monde entier. En 2023, les autorités du Panama ont recensé 40 nationalités , allant de Haïti à la Chine, de la Somalie au Nigeria, du Venezuela à la Syrie…

    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/les-cartes-en-mouvement/la-jungle-du-darien-3552674
    #Colombie #Panama #cartographie #visualisation #migrations #réfugiés #frontières #risques #décès #morts_aux_frontières #mourir_aux_frontières

    ping @reka

  • How maps are used and abused in times of conflict

    Maps, although seemingly objective representations of the world, hold immense power. They shape our understanding of space, navigate our journeys and define political boundaries. But beneath the veneer of neutrality lies a potential for manipulation.

    The history of warfare is littered with examples of maps used to dehumanise the enemy. Some of these are very explicit. Satirical maps were produced by all sides in the first world war, depicting Europe as a series of caricatures to dehumanise enemy states and push a victorious war narrative.

    Other examples are less obvious. In the Vietnam war, the US military produced maps that designated specific regions of Vietnam as “free-fire zones”, meaning any person or activity within that zone could be considered hostile and targeted with military force. This tactic effectively erased the civilian population from the map, treating the entire area as an enemy stronghold.

    The dehumanising effect of maps stems from their inherent abstraction. Maps simplify reality by reducing a complex landscape teeming with life and history into lines, symbols and colours. While necessary for clarity, this simplification often has the consequence of stripping away the human element.

    For example, the below map shows the locations of known Russian military strikes and ground attacks after its invasion of Ukraine in February 2022. The map uses symbols to simplify the conflict. Later we would learn that one of these cartoon-like icons represents the Bucha massacre in which 458 Ukrainian civilians and prisoners of war were reportedly killed by Russian forces.

    Fuelling conflict

    Maps can also be used to reinforce the “us v them” mentality that fuels conflict. They create a visual distinction between “our side” and “theirs” by starkly delineating enemy territory.

    In the lead-up to the Rwandan genocide in 1994, extremist Hutu media outlets produced maps that categorised Rwandans by ethnicity: Hutu and Tutsi. These maps weren’t just geographical representations, they were tools for identification and targeting.

    The maps often used contrasting colours to sharply divide Hutu and Tutsi areas. This visual distinction created a clear separation between the in-group (Hutu) and the out-group (Tutsi), promoting the idea that Tutsis were not part of the Rwandan fabric.

    Some maps went further, using symbols like machetes or snakes to represent Tutsis, portraying them as violent and dangerous. These maps were widely distributed through newspapers and radio broadcasts. They not only identified Tutsis but also served as visual propaganda that justified violence against them.

    This visual separation fosters a sense of distance and difference, making it easier to view the enemy as an abstract threat rather than fellow human beings. Propaganda maps exploit this effect by exaggerating the size of enemy territory or depicting enemy populations as faceless masses.
    Removing the human from the map

    The Israel Defence Force’s introduction of grid maps to Gaza in December 2023 has introduced another way of dehumanising populations. Similar to the free-fire zones of the Vietnam war, Israel has divided Gaza into more than 600 blocks, ostensibly to aid in evacuating civilians.

    Each block on the map, which can be accessed through a QR code on leaflets and social media posts, can receive evacuation warnings before the bombardment of a given square. However, aid workers have warned that the map risks turning life in Gaza into a “game of battleships” in which the flattening of any grid square is justified under the pretence that it is an empty space on a map.

    Maps also have an impact on the way we, as observers, view conflict. This can extend beyond the battlefield. Maps often depict refugees as a homogeneous mass, neglecting the individual stories and desires that drove them from their homes.

    In the early stages of Russia’s invasion of Ukraine, for example, the BBC came under fire for one map in which it used arrows to depict the movement of refugees. People on social media suggested that these symbols insinuated invasion rather than fleeing. Following criticism, the BBC updated the map to use proportional circles instead.


    Lessons are being learned

    The dehumanisation inherent in war maps is not inevitable. Including civilian infrastructure and population density on military maps, for instance, can serve as a constant reminder of the human cost of conflict. Oral histories and community mapping projects can also offer alternative perspectives on the land, highlighting the human stories often erased by military cartography.

    The Gaza conflict has shown that lessons are being learned about how better to use maps during conflict. Reuters, for example, has employed maps alongside other text and visual elements to help tell a fuller story and complete what maps alone might never be able to do.

    Ultimately, maps are tools that can be used for good or ill. We must strive to see beyond the lines and symbols, and remember the human beings whose lives are impacted by the conflicts depicted on maps.

    https://theconversation.com/how-maps-are-used-and-abused-in-times-of-conflict-227077
    #cartographie #cartes #conflits #guerre #déshumanisation #propagande
    ping @visionscarto

  • La faim force la porte de nos salles de consultation | Le Club
    https://blogs.mediapart.fr/centre-primo-levi/blog/260424/la-faim-force-la-porte-de-nos-salles-de-consultation

    Un rapport rédigé en 2023 par neuf associations décrit le manque de ressources alarmant des personnes qu’elles prennent en charge à Paris, avec comme conséquence la difficulté pour se nourrir, plus de 60% d’entre elles font appel aux dispositifs d’aide alimentaire. Et la #faim, elles sont 54% en situation de « faim modérée à sévère ». Le rapport pointe notamment comme cause le manque d’« autonomie alimentaire » dans les structures d’hébergement publiques qui ont recours à l’aide alimentaire, avec des personnes qui, comme nos patientes et patients, peuvent ne manger qu’une fois par jour, et qui utilisent les mêmes stratagèmes pour pouvoir faire la cuisine, malgré l’interdiction ou l’absence d’équipement.

  • UK military support for Israel’s genocide was pre-planned
    https://www.declassifieduk.org/uk-military-support-for-israels-genocide-was-pre-planned

    Since the onslaught began, the Royal Air Force has flown dozens of spy missions over Gaza and at least six Israeli military personnel have received training in the UK.

    Nine Israeli military planes have visited Israel, with the British government refusing to say what is on board. Declassified has also found that the US military has been supplying weapons to Israel using the UK’s base on Cyprus.

    None of this has troubled the UK national media. But all of it is consistent with the pledges contained in the Roadmap.

    This month, the RAF even flew to Israel’s defence by shooting down drones from Iran – which were launched in retaliation for Israel’s illegal attack on Iran’s consulate in Damascus, Syria.

    In a separate section on Iran, the Roadmap states that “we work closely to counter the current threat from Iran” and that “we will seek to counter Iran’s destabilising regional activity”.

    “We will work to ensure Iran never has nuclear weapon capabilities”, adds the accord between the two nuclear weapons powers.
    Protecting Israel globally

    The 2023 Roadmap goes way beyond a previous memorandum of understanding between the UK and Israel signed in 2021.

    It explicitly states the two countries are “natural allies” – ignoring Israel’s pariah status among much of the rest of the world due its illegal occupation of the West Bank and “apartheid” system discriminating against Palestinians.

    Notably, the Roadmap has a section entitled “Antisemitism, delegitimisation, and anti-Israel bias” whose wording directly prophesies Britain’s extraordinary apologias for Israel’s Gaza atrocities in international fora.

    It calls for “tackling the disproportionate focus on Israel in the UN and other international bodies, including attempts to delegitimise it or deny its right to self-defence. All states have a duty to comply with their obligations under international law, but scrutiny must be measured, impartial and proportionate.”

    Since Israel’s attacks, British ministers have thoroughly put this into practice. They have consistently apologised for Israel’s atrocities in the name of “self-defence” and have repeatedly point blank refused to condemn Israel’s violations of international law.

  • JO Paris 2024 - Thomas Bach : « Si aucun Palestinien ne se qualifie », le CIO les invitera - Eurosport
    https://www.eurosport.fr/jeux-olympiques/paris-2024/2024/jo-paris-2024-thomas-bach-si-aucun-palestinien-ne-se-qualifie-le-cio-les-invitera_sto20003358/story.shtml

    ParAFP

    Publié 27/04/2024 à 08:54 GMT+2
    Les athlètes palestiniens devraient être « six à huit » aux Jeux Olympiques de Paris 2024, où le Comité international olympique les invitera s’ils ne parviennent pas à se qualifier. C’est ce qu’a indiqué vendredi son président Thomas Bach dans un entretien exclusif à l’AFP.
    (...)
    Le système d’invitations olympiques n’est pas réservé aux Palestiniens mais à tout CNO qui ne parvient pas à qualifier d’athlètes, au nom de « l’universalité olympique » permettant de rassembler toutes les nations, au delà de la seule élite sportive.
    Mais la venue d’athlètes palestiniens à Paris restait une interrogation majeure puisque l’offensive militaire israélienne à Gaza, consécutive à l’attaque lancée par le Hamas le 7 octobre, a notamment détruit la plupart des infrastructures sportives. Thomas Bach avait reçu la semaine dernière à Lausanne le président du CNO palestinien, Jibril Rajoub, promettant de poursuivre le soutien du CIO aux athlètes, mais aussi d’assurer la coordination des efforts internationaux pour reconstruire les installations détruites.

    #cacahuète

  • Israel’s war on Gaza live: Infant dies from extreme heat in Rafah
    27 Apr 2024| Al Jazeera
    https://www.aljazeera.com/news/liveblog/2024/4/27/israels-war-on-gaza-live-israel-bombards-gaza-as-student-protests-spread

    Il y a 3h (04:55 GMT)
    Si vous nous rejoignez

    Voici les derniers développements :

    Huit personnes, dont des enfants et des femmes, ont été tuées dans des bombardements israéliens tôt ce matin dans le camp de réfugiés de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, rapporte Wafa. L’agence de presse a également fait état de deux personnes tuées plus tôt dans la région de Nuseirat.
    Cinq personnes, dont deux enfants, ont été tuées dans un bombardement israélien à Rafah, rapportent nos collègues d’Al Jazeera Arabic.

    Deux jeunes Palestiniens ont été tués après que les forces israéliennes ont ouvert le feu près du poste de contrôle militaire de Salem, à l’ouest de Jénine, en Cisjordanie occupée, selon l’article de Wafa.

    Khalil al-Hayya, chef adjoint du Hamas à Gaza, a déclaré que son organisation avait reçu une réponse d’Israël dans le cadre des négociations de trêve en cours et qu’elle étudierait ce qu’Israël a proposé avant de fournir une réponse.

    L’agence humanitaire de l’ONU, OCHA, rapporte qu’un bébé est mort à Rafah, apparemment à cause de la chaleur extrême, alors que l’on s’inquiète de plus en plus d’une « crise sanitaire » dans la bande de Gaza en raison de la montée en flèche des températures.

    Le Commandement central américain (CENTCOM) déclare qu’un navire appartenant au Royaume-Uni a subi des « dommages mineurs » après que les Houthis ont affirmé avoir touché un pétrolier appartenant au Royaume-Uni en mer Rouge.

    #Bilan

  • Des êtres et des choses, repenser l’#histoire de la #citoyenneté

    Qu’est-ce qu’une barque à Antibes, un coffre à Alger, des terres collectives à Naples ou un mulet abandonné en Espagne disent de la citoyenneté ? L’ouvrage « La Cité des choses » observe les actions de la vie quotidienne et l’histoire de la protection des biens et des personnes pour y répondre.

    La Cité des choses. Une nouvelle histoire de la citoyenneté, voici un titre d’ouvrage bien intriguant. Il n’est pas courant que des esclaves affranchis de l’Antiquité côtoient des artisans migrants du siècle des Lumières, qu’une barque à Antibes se trouve face à un coffre à Alger, ou qu’un hôtel à Turin rencontre un mulet abandonné en Espagne. La Cité des choses. Une nouvelle histoire de la citoyenneté : quelles sont ces « choses » et que signifie « citoyenneté » ?

    Une autre définition de la citoyenneté

    Les auteurs et autrices de La Cité des choses proposent une définition de la citoyenneté qui s’éloigne de la seule conception institutionnelle de ce statut social : « La citoyenneté, dans cet ouvrage, ne correspond pas à un document, à un titre officiellement délivré par une autorité centrale », explique l’historienne Simona Cerutti, directrice avec Thomas Glesener et Isabelle Grangaud de La Cité des choses. « La citoyenneté correspond plutôt au droit de prendre part aux ressources locales. Nous avons utilisé la métaphore du banquet : (le droit) de s’asseoir autour d’une table dans laquelle des ressources de la cité – l’instruction, la santé, le mariage – sont distribuées. »
    D’autres modèles de citoyenneté

    À partir de l’espace méditerranéen, l’ouvrage propose de repenser l’histoire de la citoyenneté en s’affranchissant des seuls modèles politiques occidentaux. « La Méditerranée est un haut lieu d’une histoire traditionnelle de la citoyenneté – des cités de l’Antiquité grecque à l’ère des révolutions en passant par les cités italiennes médiévales. Nous, nous explorons une Méditerranée qui est restée dans l’ombre », avance l’historien Thomas Glesener. « L’histoire classique de la citoyenneté associe cette question à la participation, à l’accès au droit politique, qui passe souvent par le droit de vote. Nous, nous cherchons la citoyenneté dans des actions qui ne sont a priori pas identifiées comme politiques, mais dont nous nous efforçons de montrer leurs dimensions politiques. »
    Suivre les choses pour trouver de la citoyenneté

    De part et d’autre de la Méditerranée, les chercheuses et chercheurs de La Cité des choses enquêtent sur les sociétés du 16e au 21e siècle à partir de ce que leurs sources révèlent de la gestion des « choses » (objets, immeubles, terres, héritages, dettes…). « Ce sont des biens qui ne se réduisent pas à des objets de transaction ou d’appropriation, mais qui prennent de la valeur parce qu’ils sont partagés et qu’ils doivent être protégés », précise Simona Cerutti. Leurs études mettent en lumière l’importance de l’inscription dans une chaîne de succession, dont la trace se suit dans les « choses », pour reconnaître à une personne son statut de citoyen.

    En démontrant une continuité entre choses et personnes, les autrices et auteurs entendent démontrer la capacité des choses à construire et transformer des statuts sociaux. La Cité des choses invite, à travers l’histoire, à concevoir la citoyenneté comme un processus résultant d’interactions et d’actions de la vie quotidienne qui participent à la construction des hiérarchies et des statuts politiques.

    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/le-cours-de-l-histoire/des-etres-et-des-choses-repenser-l-histoire-de-la-citoyennete-1874850

    • La Cité des choses. Une nouvelle histoire de la citoyenneté

      À partir d’une pluralité d’enquêtes ancrées sur les deux rives de la Méditerranée, du XVIe siècle à nos jours, cet ouvrage entreprend de remettre en perspective l’histoire de la citoyenneté.

      Situant les « choses » au cœur de l’investigation – qu’il s’agisse d’une barque à Antibes, d’un coffre à Alger, d’un hôtel squatté à Turin, d’une mosquée à Tunis, de terres collectives à Naples, d’un mulet abandonné en Espagne –, il dévoile comment les prises en charge des biens distribuent les hiérarchies sociales et les statuts politiques. Ce livre révèle ainsi le pouvoir instituant des actions et des pratiques, par lesquelles les individus construisent leurs appartenances.
      Dès lors, La Cité des choses s’affranchit des seuls modèles politiques occidentaux pour mieux penser la citoyenneté comme un ensemble de droits forgés par des processus localisés échappant à tout déterminisme culturaliste : un enjeu d’une portée politique actuelle évidente.

      http://www.editions-anacharsis.com/La-Cite-des-choses
      #livre

    • Matérialités citoyennes. Un projet d’#abécédaire augmenté (Méditerranée, XVIe-XXIe s.)

      Ce projet éditorial est la fruit de la rencontre entre un programme de recherche, qui place les données empiriques au coeur de son dispositif d’enquête, et d’un dispositif technique permettant de faire coexister et interagir, dans une même fenêtre, trois types de “données” : un texte long (argumentaire), des textes courts (notices) et des fichiers multimédias de toutes sortes (matériaux d’enquête, notes de lectures, interventions filmées, etc.).
      Faire coexister compte-rendus et matériaux d’enquête

      – Le texte long proposera un essai rédigé à plusieurs mains sur les droits de citoyenneté en Méditerranée, du XVIe siècle à aujourd’hui, construit à partir des enquêtes présentées dans l’abécédaire et émaillé de renvois aux différents éléments le composant (notices, matériaux, etc.).
      - Les textes courts, quant à eux, ont été pensés sur le format de notices de dictionnaire (3 à 4 p. maximum), d’un abécédaire plus exactement. En cohérence avec les objets et méthodes du groupe, il ne s’agit en effet pas de produire une série de définitions génériques des grandes catégories généralement mobilisées en SHS pour penser la citoyenneté, mais de restituer brièvement des enquêtes qui mettent en jeu à la fois, le travail du chercheur et toute une série d’objets, statuts, institutions, lieux, etc., par lesquels sont revendiqués, vivifiés, exercés ou éteints des droits de citoyenneté, dans les sociétés méditerranéennes modernes et contemporaines.
      - Au coeur de la pratique des sciences sociales revendiquée par les membres de ce projet, un des objectifs centraux de cette opération éditoriale a consisté, depuis l’origine du projet, à mettre en valeur les données empiriques à partir desquelles sont construites les enquêtes des chercheurs. Aussi, nous avons concentré nos efforts sur la recherche d’une solution technique offrant au lecteur la possibilité d’avoir simultanément accès aux textes et aux matériaux d’analyse qui les fondent (documents d’archives, extraits d’entretiens ou de carnets ethnographiques, enregistrements, photos, cartes, vidéos, sites internet, etc.).

      https://palomed.hypotheses.org

  • Amina Yamgnane : « Oui, j’ai été une gynécologue-obstétricienne maltraitante » | Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/france/amina-yamgnane-oui-jai-ete-une-gynecologue-obstetricienne-maltraitante-

    Médecin depuis 24 ans, Amina Yamgnane sort un livre coup de poing sur les violences gynécologues et obstétricales. La fille de l’ancien ministre Kofi Yamgnane, qui a ouvert la clinique des femmes à Paris en 2016, y fait son mea culpa. Elle en appelle à une politique publique de la bientraitance.

    Formée à la médecine en Belgique, vous avez ensuite exercé à l’hôpital Necker, avec une spécialité sur les grossesses à très haut risque. Vous parlez d’années « sans empathie » et dites que vous avez été, vous-même, « maltraitante dans le soin ». La faute à qui ?

    Amina Yamgnane : « La faute à l’enseignement que nous, médecins, avons reçu depuis la nuit des temps ! Nous sommes, depuis toujours, centrés sur l’organe et la maladie, sans nous préoccuper de l’individu qui les traverse. Je suis partie de Bretagne en 1988, j’ai été diplômée de gynécologie obstétrique à l’université de Louvain, en Belgique, en 2000. On parle aussi d’une époque où les droits du patient étaient moins larges, du point de vue du droit. La notion de consentement n’est apparue qu’en 2002 en France : ça ne venait à l’idée de personne d’informer les patient(e) s sur les traitements, par exemple. Ni de demander à une femme si ça la dérangeait d’être nue pour l’examen gynécologique. Encore moins si elle acceptait la pose d’un spéculum. J’ai 54 ans, je suis moi aussi l’héritière de cette médecine à la croisée du non-consentement, de l’abus de pouvoir, du paternalisme et de la misogynie. Oui, j’ai été maltraitante dans le soin, même si c’était malgré moi ».

    Quel meilleur exemple de maltraitance pouvez-vous nous donner. Et comment en êtes-vous sortie ?
    « Le plus emblématique est le choix de la contraception. Voilà ce que j’ai longtemps dit à mes patientes : Madame, vous n’avez pas encore eu d’enfant ? Alors pas de stérilet, car cela vous expose aux risques d’infection. Quant à une ligature tubaire : si vous n’avez pas au moins quarante ans et plus de deux enfants, jamais de la vie ! Encore aujourd’hui, je mets au défi une femme de 32 ans sans enfant d’obtenir une ligature des trompes. La loi nous contraint pourtant à entendre la dame, même si c’est pour faire valoir la clause de conscience ensuite. Le déclic, je le dois à la pédopsychiatre Françoise Molénat, qui m’a conseillé, en 2003, une formation sur le ressenti des patientes en maternité. J’ai d’abord été hermétique à tous ces témoignages de ratages sur des situations obstétricales banales. Je n’avais pas fait toutes ces années d’études pour me faire dicter la leçon ! Et puis, un jour, j’ai été prise d’un vertige. Il se trouve que j’étais enceinte et que j’ai senti mon enfant bouger dans mon ventre. Tout d’un coup, je me suis identifiée à ces femmes qui me racontaient leur quotidien. Ça, l’université ne me l’avait jamais enseigné. Pire, mes professeurs me l’avaient toujours interdit ! »

    « On sait qu’une femme sur six en cabinet de gynécologie a été victime de violences sexuelles. Ne pas en tenir compte, rompre la confiance des soins, c’est prendre le risque qu’elles ne se soignent plus demain. »
    Le #MeToo et les exigences de la société rattrapent aussi votre profession. Des médecins en vue, comme le Pr Daraï ou la pédiatre Caroline Rey-Salmon, ont été récemment visés. L’un a été mis en examen pour violences volontaires, la seconde a fait l’objet d’une plainte pour agression sexuelle. Pour vous, la profession vit encore dans le déni ?
    « Malheureusement, oui, et il y a urgence à réagir. Le cas du Pr Daraï est emblématique. Qu’un professeur des universités, praticien hospitalier (PUPH), hautement réputé et connecté à l’international, n’ait lui-même pas reçu la formation pour faire évoluer sa pratique, cela pose grandement question. Il n’avait que 45 ans quand la loi sur le consentement est sortie ! Cela montre qu’on a collectivement failli. Heureusement, la jeunesse pousse pour que ça change, que ça soit côté patientes ou chez les jeunes gynécologues. Je les admire beaucoup et je compte aussi sur elles pour y arriver. »

    Votre Clinique des femmes, à Paris, expérimente, depuis 2016, un modèle plus vertueux. Mais il est aussi coûteux et forcément sélectif. Est-ce une solution pour demain ?
    « On y expérimente l’écoute active, auprès de 12 000 patientes par an. On ouvre sept jours sur sept mais on a diminué les cadences, le personnel n’est plus en burn-out, et le bénéfice, pour les femmes, va au-delà de ce que nous pouvions imaginer. On sait qu’une femme sur six, en cabinet de gynécologie, a été victime de violences sexuelles. Ne pas en tenir compte, rompre la confiance des soins, c’est prendre le risque qu’elles ne se soignent plus demain. C’est aussi laisser leurs futurs enfants dans le mal-être transmis par les 17 % de dépression post-partum en France. Alors oui, nous avons fortement investi et, à 140 €, nos consultations sont coûteuses. Mais s’il était intégré dans une politique nationale, ce surcoût éviterait, in fine, des dépenses qui s’avèrent aujourd’hui bien plus importantes. »

    « Il faut en finir avec le mythe de l’heureux événement. On gagnerait à informer loyalement et systématiquement les citoyennes sur les réalités de l’accouchement. »
    Le paternalisme se niche, d’après vous, sur les réseaux sociaux et jusque dans la préparation à l’accouchement…
    « Oui, car ils continuent à véhiculer le mythe de l’heureux événement. Or, on gagnerait à informer loyalement et systématiquement les citoyennes sur les réalités de l’accouchement. Quand on est enceinte pour la première fois, on a 20 % de risque d’avoir une césarienne et 20 % d’un accompagnement par instrumentation. On a encore six chances sur dix d’accoucher par voie basse, pas plus. Ne pas dire les réalités en face peut générer par la suite de la souffrance et même de la défiance à l’égard de la profession. Et ça aussi, c’est déjà du paternalisme. »

    Vous en appelez à une politique publique et à un « Grenelle » de la bientraitance en gynécologie obstétrique. Pourquoi ?
    « J’estime qu’il est temps de se mettre autour de la table pour changer de méthode. Le XXe siècle a été celui de la haute technicité, qui a permis de diminuer la mortalité à l’accouchement et de médicaliser les interruptions volontaires de grossesse. Le XXIe siècle doit devenir celui de l’humanisation des soins et de la prise en compte de la santé mentale. La bientraitance devrait par exemple faire partie intégrante des critères retenus par la Haute autorité de santé (HAS) pour évaluer les accouchements. En concentrant de plus en plus l’activité dans des grandes maternités, le système de soins pédale actuellement dans le mauvais sens. Si on attend cinquante ans pour s’en rendre compte, il sera trop tard. »

    « Prendre soin des femmes. En finir avec les violences gynécologiques », du Dr Amina Yamgnane. Aux éditions Flammarion. 21 €

  • Surf Nazis Must Die (1987)
    https://www.youtube.com/watch?v=d32G8o6qnJ8


    Film entier en HD et VO. Avec le beau temps de retour il était temps de nous rappeller que les #nazi_surfer guettent leur proie sur les plages.

    Les nuls de chez les nuls.


    Elle veut more franklins mails elle est trop nulle pour se maquiller d’une croix gammée sérieuse ... #LOL

    https://en.m.wikipedia.org/wiki/Surf_Nazis_Must_Die

    Surf Nazis Must Die is a 1987 American post-apocalyptic exploitation action film directed by Peter George, and starring Gail Neely, Barry Brenner and Robert Harden. It was produced by The Institute, a production company formed by George, Craig A. Colton and Robert Tinnell, and distributed by Troma Entertainment, a company known for low-budget exploitation films.

    L’histoire promet ...

    An earthquake leaves the California coastline in ruins and reduces the beaches to a state of chaos. A group of neo-Nazis led by Adolf (Brenner), the self-proclaimed “Führer of the new beach”, takes advantage of the resulting chaos by fighting off several rival surfer gangs to seize control of the beaches.

    Meanwhile, an African American oil well worker named Leroy (Harden) is killed by the surf Nazis while jogging on the beach. Leroy’s mother, “Mama” Washington (Neely), devastated by the loss of her son, vows revenge. After arming herself with a handgun and grenades, she breaks out of her retirement home and exacts vengeance on the Surf Nazis.

    La bande d’annonce
    https://seenthis.net/messages/81000#message81005 (2012) @arno
    https://seenthis.net/messages/314382 (2014) @klaus
    https://seenthis.net/messages/416220 (2015) @supergeante

    #merci @baroug pour les #nazisharks

    #nanar #nazis #Californie

  • Le Congo au cœur de l’entourloupe au crédit-carbone
    https://afriquexxi.info/Le-Congo-au-coeur-de-l-entourloupe-au-credit-carbone

    Accaparement de terres, introduction d’espèces potentiellement invasives, émissions de carbone mal évaluées : le nouveau business des plantations industrielles d’arbres pour des crédits-carbone, porté notamment par des multinationales françaises, se développe dans le bassin du Congo avec son cortège de problèmes et de menaces.

  • Gaza, 1956 le constat du général Moshe Dayan. - Diversité performance
    https://diversite-performance.com/2024/03/30/gaza-1956-le-constat-du-general-moshe-dayan

    Pour ne pas risquer de tomber sous le coup de l’apologie du terrorisme, citez Moshe Dayan...

    “Ne blâmons pas ces meurtriers aujourd’hui. Que pouvons-nous dire à l’encontre de leur haine terrible envers nous ? Depuis huit ans maintenant, ils restent dans le camp de réfugiés de Gaza et nous voient transformer sous leurs yeux leur terre et leurs villages, où leurs ancêtres et eux-mêmes résidaient auparavant, pour en faire notre foyer.

    • https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Moshe_Dayan

      Enfance

      Moshe Dayan naît dans le kibboutz Degania, situé en Palestine alors sous domination ottomane, non loin du lac de Tibériade. Ses parents, Devorah et Shmuel Dayan, étaient des juifs ukrainiens de Jachkiv, ville située alors dans l’Empire russe. À l’âge de 14 ans, il rallie la Haganah puis est affecté aux « Special Night Squads » dans les rangs desquels il sera marqué par l’influence du major Orde Charles Wingate, un officier britannique pro-sioniste, et qui instillera à l’embryon d’armée juive la doctrine visant à « porter le combat au cœur du secteur d’activité de l’ennemi » plutôt que de privilégier la « défense statique ».

      Premiers combats

      Au cours de la Seconde Guerre mondiale, il est intégré dans les forces britanniques durant deux ans, puis intégré dans la 7e Division d’infanterie australienne, qui combat les forces de Vichy en Syrie. C’est durant cette période qu’il perd l’usage de son œil gauche, par l’enfoncement du binoculaire de ses jumelles, atteint par une balle ennemie. Après cette blessure, il porte un cache-œil. Dayan est décoré à l’issue de la guerre, par l’armée britannique.

    • Il fait bien son air sévère notre Gaby national. Mais au fait, « la loi et les valeurs de la République », elles interdisent les manifestations pro-palestiniennes - ou anti-génocide - depuis quand déjà ?

      Il justifie comment la répression qu’il promet ?

      Si on prend l’inverse des revendications des étudiants, on trouve sa définition de « la loi et les valeurs de la République » ?

  • We need an exodus from Zionism | Naomi Klein | The Guardian
    https://www.theguardian.com/commentisfree/2024/apr/24/zionism-seder-protest-new-york-gaza-israel
    https://i.guim.co.uk/img/media/58fbf1093318ddb5c1e49704e8dc9bba10cf9c95/0_0_4000_2401/master/4000.jpg?width=1200&height=630&quality=85&auto=format&fit=crop&overlay-ali

    From the start it has been at war with dreams of liberation. At a Seder it is worth remembering that this includes the dreams of liberation and self-determination of the Egyptian people. This false idol of Zionism equates Israeli safety with Egyptian dictatorship and client states.

    From the start it has produced an ugly kind of freedom that saw Palestinian children not as human beings but as demographic threats – much as the pharaoh in the Book of Exodus feared the growing population of Israelites, and thus ordered the death of their sons.

    Zionism has brought us to our present moment of cataclysm and it is time that we said clearly: it has always been leading us here.

    It is a false idol that has led far too many of our own people down a deeply immoral path that now has them justifying the shredding of core commandments: thou shalt not kill. Thou shalt not steal. Thou shalt not covet.

  • « Enfermé·es nulle part », un documentaire sonore sur les zones d’attente

    Enfermé·es nulle part est un #documentaire_sonore immersif à l’intérieur des #zones_d’attente réalisé par Antoine Bougeard et Nau Preiss. Les zones d’attente sont des lieux méconnus au sein des #aéroports, des #ports et des #gares, où sont enfermées les personnes étrangères en instance de renvoi à la suite d’un #refus_d’entrée sur le territoire français.

    "- Est-ce que vous comprenez où vous êtes ?

    –Pas vraiment. Je ne suis pas en état d’arrestation, mais je ne peux pas sortir d’ici.”

    Nous ne sommes pas en France. Nous sommes aux frontières, en zone d’attente.

    La zone d’attente, c’est une idée administrative.

    Il y a des voix téléphoniques qui surgissent d’espaces clos difficilement localisables, et des bénévoles qui tentent de décrypter la situation des personnes enfermées, pour leur venir en aide et témoigner. Et entre les deux : la police aux frontières, des haut-parleurs et des avions qui décollent.

    Nous avons réalisé le documentaire sonore Enfermé.es nulle part, entre les printemps 2020 et 2023, date de sa sortie. Nous sommes guidé.es par le souhait de faire connaître les zones d’attente, en diffusant le plus largement possible le documentaire. Nous l’avons pensé comme un outil pour sensibiliser les auditeur.ices à ces lieux d’enfermement, des zones de sous-droits, en donnant à entendre des trajectoires et des luttes de personnes enfermées en zone d’attente, et le travail de l’Anafé, l’Association nationale d’assistance aux frontières pour les étrangers.

    Dans le documentaire, témoignages chorals des personnes enfermées, permanences téléphoniques des bénévoles et composition électroacoustique se mêlent pour une traversée vers ces lieux d’enfermement qui ne semblent exister aux yeux de personne, mais où, pourtant, l’inconcevable règne.

    Les zones d’attente, zones de sous-droits

    C’est la loi Quilès du 6 juillet 1992 qui a créé le régime juridique de la zone d’attente. D’abord applicable dans les aéroports, il s’étend ensuite aux ports et aux gares desservant l’international. Ces lieux sont gérés par la police aux frontières ou par la douane. Y sont placées des personnes qui, selon la police aux frontières, ne remplissent pas les conditions d’entrée sur le territoire (absence de visa, de justificatif d’hébergement, de ressources suffisantes, etc), des personnes en transit qui ne remplissent pas les conditions nécessaire pour poursuivre leur voyage hors de l’espace Schengen, et des personnes qui sollicitent leur admission sur le territoire au titre de l’asile. Les personnes étrangères peuvent être enfermées en zone d’attente sur une durée de 20 jours maximum. Elles pourront éventuellement être libérées par un juge des libertés et de la détention, qui intervient après 4 jours de maintien, mais beaucoup sont renvoyées dans leur pays de provenance sans avoir pu le rencontrer.

    Les diffusions publiques

    En parallèle des diffusions en accès libre sur les ondes de la Radio Télévision Suisse (RTS) dans l’émission Le Labo et sur des radios associatives, nous organisons des séances d’écoutes collectives suivies d’un échange qui nous permettent de faire découvrir l’écoute collective de documentaire, et de parler ensuite des zones d’attente directement avec les auditeurices.

    Enfermé.es nulle part a été réalisé en autoproduction avec le soutien de la RTS, de la SCAM, du ministère de la culture, de la DRAC Nouvelle Aquitaine et du fonds Gulliver. Il a reçu le prix Grandes ondes du festival Longueurs d’Ondes en 2024 et le prix du public Archives de la paroles des Phonurgia Nova Awards en 2023.

    Prochains événements de diffusion :

    “Silence, on enferme toujours plus” - 2 et 3 mai 2024

    Deux soirées organisées par l’Observatoire de l’Enfermement des Étrangers

    Enfermé.es nulle part sera diffusé le vendredi 3 mai 2024 à 18h au cinéma Luminor Hôtel de ville à Paris

    http://observatoireenfermement.blogspot.com/2024/04/cycle-de-projections-debats-au-luminor.html

    Contact des réalisateurices :

    Pour diffuser le documentaire à la radio ou organiser une séance d’écoute, nous contacter sur ecoutepv@gmail.com

    L’Anafé

    Depuis plus de 30 ans, l’Anafé agit en faveur des droits des personnes étrangères en difficulté aux frontières ou en zone d’attente, et constate que chaque année le contrôle des frontières l’emporte sur l’accueil et le respect des droits des personnes, quelles que soient les raisons de leur parcours d’exil. A travers ses actions d’accompagnement juridique, d’observation des pratiques, de contentieux, de plaidoyer et de sensibilisation, l’Anafé témoigne des conséquences dramatiques de l’enfermement sur les personnes qui en font l’objet. Forte de ses nombreuses années d’observation, l’Anafé a peu à peu développé de nouvelles revendications : la fin de l’enfermement des mineur.es, la mise en place d’une permanence gratuite d’avocat.es, le droit au recours suspensif et l’accès au juge garanti pour tous. Mais face à la persistance des violations des droits, l’Anafé a conclu en 2016 qu’il était illusoire de penser pouvoir enfermer des personnes dans le respect de leurs droits et de leur dignité. Elle a donc pris une position plus globale contre l’enfermement administratif des personnes étrangères aux frontières.

    https://blogs.mediapart.fr/nau-preiss-antoine-bougeard/blog/250424/enferme-es-nulle-part-un-documentaire-sonore-sur-les-zones-d-attente

    #France #enfermement #asile #migrations #réfugiés #territoire #Anafé

    –—

    ajouté à la métaliste autour de la Création de zones frontalières (au lieu de lignes de frontière) en vue de refoulements :
    https://seenthis.net/messages/795053

  • #Carte_interactive : pays par pays, d’où viennent réellement les personnes migrantes ?

    En 2020, l’organisation internationale pour les migrations (OIM) estimait à 281 millions le nombre de migrants internationaux à travers le monde, soit à peu près 3,6 % de la population mondiale. Mais d’où viennent les personnes migrantes ? Dans quels pays sont-elles accueillies ? Quels sont les pays plus connectés au regard des mobilités internationales ? Dans ce nouvel épisode du « Regard de cartographe », Nicolas Lambert nous propose de visualiser de manière précise les migrations internationales.

    D’où viennent les migrants ? Dans quels pays sont-ils accueillis ? C’est à ces questions que propose de répondre la carte interactive ci-dessous. MigrExplorer est une application de cartographe interactive permettant d’explorer la localisation des migrants à travers le monde, par pays d’origine et pays de destination. Pour cela, il suffit de choisir un pays de départ ou de destination, une année de référence, et de visualiser les migrations associées.

    Ainsi, en sélectionnant la France par exemple, vous pouvez visualiser en un seul coup d’œil d’où viennent les immigrés résidant dans l’hexagone (Algérie, Maroc, Tunisie, Portugal…) ou à l’inverse dans quels pays s’expatrient les Français (USA, Belgique, Espagne…).

    En sélectionnant l’Ukraine ou la Russie, vous verrez dans quelle mesure les deux pays sont interconnectés, ce qui n’est pas sans interroger la nature de la guerre en cours entre les deux pays.

    En sélectionnant un pays comme les États-Unis, vous pourrez constater à quel point il s’agit d’un pays d’immigration.

    https://www.humanite.fr/en-debat/immigration/carte-interactive-pays-par-pays-dou-viennent-reellement-les-personnes-migra
    https://observablehq.com/@neocartocnrs/migrexplorer
    #cartographie #visualisation #migrations
    #Nicolas_Lambert
    ping @visionscarto @fbahoken @fil

  • More than a quarter of people with Covid infection develop Long Covid, new research reveals

    A new study carried out by researchers at the University of York suggests 28% of people who catch #COVID-19 will go on to suffer from Long Covid.

    The study also reveals that one in four people with Long Covid will experience brain fog and one in three to four will develop anxiety or depression.

    However, the findings of the study, published in the journal General Hospital Psychiatry, suggest that full Covid vaccination makes sufferers four times less likely to have #brain_fog – a term used to describe symptoms including poor concentration, feeling confused and cognitive impairment.

    Long-term sickness

    With Long COVID a key factor in the record 2.8 million people off work in the UK due to long-term sickness, the researchers are calling for yearly COVID-19 vaccinations to be rolled out and should include all working-age people.

    The study reviewed 17 studies from around the world involving more than 40,000 Long COVID patients. It was carried out in collaboration with the STIMULATE-ICP project, which is a £6.8 million NIHR-funded national research project led by University College London.

    Debilitating

    Lead author, Professor Christina van der Feltz—Cornelis, Chair of Psychiatry and Epidemiology at the Department of Health Sciences and at the University of York and Hull Medical School (HYMS), said: “I was struck by the figures that emerged from our study because they make it clear just how many people around the world are being affected by this debilitating condition.”

    “The discovery of a significant reduction in the risk of brain fog after Covid vaccination is particularly important in this context and provides support for continuation and extension of vaccination programmes, particularly to working-age people.

    “There is a societal tendency in the UK to think Covid is over, but Long Covid is having a profound and lasting effect on individuals and society as a whole, with many people leaving the workplace due to the condition. This is placing a heavy burden on the economy.”

    Chronic

    Long Covid is a chronic condition following a Covid infection which affects an estimated 1.9 million people in the UK. Symptoms can include breathlessness, heart palpitations, joint pain and concentration problems.

    The findings of the research also indicate that the mental health symptoms and brain fog experienced by people with Long Covid can actually get worse for many people over time. 24 months after acute infections, people were three to four times more likely to develop brain fog compared to during the peak of their Covid infection. The risk of developing depression or anxiety rose approximately 1.5 times in the same timeframe.

    Uncertainty

    Professor van der Feltz - Cornelis added: “This finding indicating that the condition often gets worse over time is concerning. It could be due to a decline in people’s mental health as living with Long Covid and the uncertainty that comes with the condition takes its toll. However, some early evidence suggests that living with Long Covid affects nerve cells in the brain so that might play a role as well.

    “With so many people suffering from the severe effects of this condition, our study clearly points to the need for greater support, in addition to sustained vaccination programmes. We are very lucky to be one of the only countries to have dedicated Long Covid centres, but we need more joined-up treatment of the mental and physical symptoms of the condition and greater resources for effective treatments, rehabilitation and occupational therapy so that people are able to recover and avoid losing their careers and livelihoods. ”

    https://www.york.ac.uk/news-and-events/news/2024/research/long-covid-fog
    #long_covid #covid_long #chronicité #vaccination #vaccins #dépression #anxiété #concentration

  • Chômage : hausse fulgurante des licenciements économiques, selon les chiffres de la Dares - L’Humanité
    https://www.humanite.fr/social-et-economie/allocation-chomage/chomage-hausse-fulgurante-des-licenciements-economiques-selon-les-chiffres-

    Les données trimestrielles des inscriptions à France travail pour début 2024 révèlent ainsi une explosion des entrées au chômage à la suite d’un licenciement économique : +15,6 % sur le trimestre, +27,1 % sur l’année (France hexagonale). À la lumière de ces chiffres, les annonces de Gabriel Attal visant à rogner de nouveau sur l’accès aux droits à l’Assurance chômage apparaissent, selon la CGT, d’autant plus inquiétantes et inacceptables, « alors même que la perte d’emploi résulte de la défaillance des entreprises » .

  • Rapport sur les #incidents_racistes #2023 : les centres de consultation reçoivent toujours plus de signalements

    Jamais le Réseau des centres de consultation pour les victimes de racisme n’a conseillé autant de personnes qu’en 2023. Au total, les centres de consultation membres ont traité 856 cas de #discrimination, soit 168 de plus que l’année précédente. Le travail qu’ils mènent revêt une importance toujours plus grande : en 2023, les interventions ont presque doublé par rapport à l’année précédente.

    Aujourd’hui, le 28 avril 2024, humanrights.ch et la Commission fédérale contre le racisme CFR publient le rapport annuel d’évaluation contre les incidents racistes recensés l’année dernière par les centres de consultation. La vidéo ci-dessous en présente les points saillants.

    https://www.youtube.com/watch?v=xLFDNRUnB_4

    Le rapport d’évaluation montre que les incidents racistes sont largement répandus en Suisse. Ils peuvent survenir dans les relations interpersonnelles, notamment lorsque les limites d’une personne sont franchies ou que celle-ci est dénigrée ou agressée verbalement ou physiquement. Des cas de racisme sont toutefois également signalés dans les structures et les institutions de notre société, dont les normes et les pratiques excluent ou désavantagent de diverses manières certaines personnes. Le racisme ne concerne pas uniquement les personnes individuellement, mais la société dans son ensemble. Le nombre de signalements effectués par des témoins et des professionnel·le·x·s augmente chaque année un peu plus.

    De nombreuses personnes, dont la plupart n’étaient pas directement concernées, se sont par exemple adressées au Réseau des centres de consultation pour lutter contre la diffusion de préjugés et de contenus discriminatoires dans le cadre de campagnes électorales. Cette mobilisation caractérisée par une forte solidarité revêt une importance capitale pour la lutte contre le racisme et renforce la cohésion sociale. Elle exprime l’attente suivante : les partis politiques doivent rejeter avec force les discours et les actions qui ciblent et accusent des groupes entiers de la population, leur portant préjudice.

    En 2023, les évolutions de la société ont également préoccupé de nombreuses personnes sur le plan tant émotionnel que politique. Depuis le début des évènements au Proche-Orient, les dynamiques racistes et antisémites se sont multipliées au sein de la population suisse. Les incidents antisémites, tels que des discours de haine dans l’espace public, ont nettement augmenté depuis le début de la guerre. Les consultations liées à des actes de racisme dirigés contre des personnes de confession musulmane ou issues du monde arabe ainsi que les cas de xénophobie sont également en hausse.

    Les chiffres présentés dans le rapport soulignent la nécessité d’une offre de conseil et de soutien pour les personnes concernées directement et indirectement par la discrimination raciale. Celle-ci constitue un élément clé de toute politique de lutte contre la discrimination. Les centres de consultation ne font pas qu’aider les victimes à surmonter les traumatismes liés à la discrimination ou à renforcer l’autonomie des personnes concernées et des témoins dans le développement de stratégies d’action : grâce à leurs multiples prestations, ils permettent aussi d’apporter des changements concrets dans les situations des personnes concernées. En 2023, ils ont effectué près du double d’interventions par rapport à l’année précédente, notamment dans les établissements de formation, dans les administrations et auprès des employeurs. Les centres de consultation permettent de visibiliser les pratiques discriminatoires perpétuées dans les institutions et soutiennent ainsi le changement.

    En soutenant les personnes qui subissent des discriminations raciales et les témoins de comportements discriminatoires, les centres de consultation effectuent un travail pertinent, qui doit être reconnu par la politique et par l’État. Des ressources financières suffisantes et durables doivent donc leur être octroyées.

    Une collaboration plus étroite entre la politique, la société civile, les expert·e·x·s et les personnes concernées est nécessaire pour que les dimensions structurelles et institutionnelles de la #discrimination_raciale soient thématisées et fassent l’objet d’une véritable #lutte.

    https://www.humanrights.ch/fr/antennes/discrimination/rapport-incidents-racistes-2022-pertinence-de-thematique-racisme-ne-cess
    #racisme #Suisse #statistiques #chiffres #rapport #racisme_structurel

    ping @cede

  • Les forces israéliennes ont tué au moins 66 Palestiniens au cours de la journée écoulée
    28 avril 2024 10:39 BST| Middle East Eye
    https://www.middleeasteye.net/live-blog/live-blog-update/israeli-forces-killed-least-66-palestinians-over-past-day

    Les forces israéliennes ont tué au moins 34 454 Palestiniens et en ont blessé 77 575 autres à Gaza depuis le 7 octobre, a déclaré dimanche le ministère palestinien de la santé dans un communiqué.

    Au moins 66 Palestiniens ont été tués et 138 autres blessés au cours des dernières 24 heures, a précisé le ministère.

    Récapitulatif de la soirée di 27 avril 2024 23:47 BST
    https://www.middleeasteye.net/live-blog/live-blog-update/evening-recap-105?nid=357231&topic=Israel%2527s%2520war%2520on%2520Ga

    Voici les principaux développements de la journée :

    Les forces israéliennes ont abattu deux Palestiniens et en ont blessé deux autres à un poste de contrôle dans la ville de Jénine, en Cisjordanie occupée.

    Trois civils palestiniens ont été tués samedi après-midi et d’autres blessés lors de frappes aériennes israéliennes sur des camps de réfugiés dans le centre de Gaza, selon l’agence de presse Wafa.

    Le mouvement libanais Hezbollah, soutenu par l’Iran, a déclaré samedi qu’il avait ciblé le nord d’Israël avec des drones et des missiles guidés après que des frappes israéliennes sur des « maisons civiles » ont tué trois personnes, dont deux de ses membres.

    La branche armée du groupe militant palestinien Hamas a diffusé samedi des images vidéo de deux hommes détenus à Gaza et que l’on voit vivants sur ces images. Le groupe de campagne « Hostages and Missing Families Forum » a identifié les deux hommes dans un communiqué comme étant Omri Miran, 47 ans, et Keith Siegel, 64 ans, qui ont été emmenés à Gaza lors de l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre.

    Le ministre israélien des affaires étrangères a déclaré samedi qu’une incursion prévue dans la ville de Rafah, au sud de Gaza, pourrait être suspendue si un accord était conclu pour obtenir la libération des prisonniers israéliens détenus par le Hamas.

    Le Hamas a déclaré qu’il étudiait la dernière contre-proposition israélienne concernant un éventuel cessez-le-feu à Gaza, un jour après que les médias ont rapporté qu’une délégation égyptienne était arrivée en Israël pour tenter de relancer des négociations dans l’impasse.

    D’autres développements ont eu lieu :

    Le secrétaire d’État américain Antony Blinken se rendra en Arabie saoudite lundi et mardi pour rencontrer les partenaires régionaux et discuter des efforts visant à obtenir un cessez-le-feu à Gaza et la libération des otages israéliens, a déclaré le département d’État samedi.

    Des troupes britanniques pourraient être déployées à Gaza pour aider à l’acheminement de l’aide, après que les États-Unis ont déclaré qu’ils n’enverraient aucune de leurs propres forces terrestres. Les États-Unis ont précédemment déclaré qu’une « tierce partie » serait chargée de conduire les camions sur une chaussée flottante jusqu’à la plage, un rôle qui, selon la BBC, pourrait être assumé par des forces britanniques.

    Le Liban s’apprête à accepter la compétence de la Cour pénale internationale pour poursuivre les violations commises sur son territoire depuis le 7 octobre. Beyrouth a accusé Israël de violer à plusieurs reprises sa souveraineté et d’enfreindre le droit international au cours des six derniers mois, durant lesquels les forces israéliennes et le groupe libanais Hezbollah ont échangé des coups de feu de part et d’autre de la frontière.

    Le président palestinien Mahmoud Abbas et d’autres responsables internationaux se rendront dans la capitale saoudienne ce week-end pour des négociations sur le cessez-le-feu à Gaza, en marge d’une réunion du Forum économique mondial (WEF), a déclaré le président du WEF samedi.

    À l’approche des élections générales qui se tiendront en Afrique du Sud le mois prochain, 13 partis politiques du pays ont promis leur solidarité avec les Palestiniens.

    Des manifestants sont descendus dans les rues de Londres pour la dernière marche de masse contre la guerre d’Israël à Gaza. La marche était organisée conjointement par plusieurs groupes, dont le Forum palestinien de Grande-Bretagne, la Campagne de solidarité avec la Palestine, la coalition Stop the War et les Amis d’al-Aqsa.

    #Bilan

  • Nicole Belloubet démet un sociologue pour qui le voile à l’école est un « vecteur d’émancipation »
    https://www.lopinion.fr/politique/nicole-belloubet-demet-un-sociologue-pour-qui-le-voile-a-lecole-est-un-vect


    Imagine que la science te donne tort…

    Voici ce que disait ce dernier sur RFI le 5 avril : « Le voile n’est pas le plus souvent un signe de prosélytisme – les enquêtes sociologiques montrent qu’il s’agit même souvent d’un vecteur d’émancipation pour les jeunes filles par rapport à leurs milieux – et le port du voile devrait donc être analysé chaque fois au cas par cas » Ajoutant, à propos de Maurice-Ravel : « ça illustre, me semble-t-il, les difficultés d’appliquer sereinement la loi qui (…) apparaît, à tort ou à raison, comme discriminatoire à l’égard des musulmans ». Il y a un an, la nomination au CSL d’Alain Policar par Pap Ndiaye, alors ministre de l’Education nationale, avait été très critiquée par les « historiques » de l’institution créée par Jean-Michel Blanquer qui y voyaient une manœuvre de dilution de la défense de la laïcité.

    • Ah les éléments perturbateurs selon Belloubet, une ado avec un foulard, un enfant en situation de handicap, la listen’est pas close...

    • Évincé du Conseil des sages de la laïcité, #Alain_Policar réagit : « L’illusion du pluralisme est écornée »
      https://www.mediapart.fr/journal/france/250424/evince-du-conseil-des-sages-de-la-laicite-alain-policar-reagit-l-illusion-

      L’interview que j’ai donnée à RFI le 5 avril sur l’affaire du lycée Maurice-Ravel, qui hélas n’était pas le reflet très exact de ce que j’ai dit, a suscité des attaques des collectifs #Vigilance_universités et #Vigilance_collèges_lycées, dans lequel deux membres du Conseil des sages siègent – Iannis Roder et Delphine Girard. Ce sont ceux avec lesquels je n’avais pratiquement pas réussi à nouer la moindre relation.

      Ce sont des idéologues, partisans d’une #laïcité intransigeante, qui considèrent qu’il faut la brandir à tout-va pour éloigner le danger islamiste. Ce n’est pas mon avis. En séance du Conseil j’avais dit en début d’année que si nous voulions célébrer l’anniversaire de la loi de 2004, il faudrait s’interroger sur les raisons pour lesquelles des familles et élèves en majorité #musulmans ne comprennent pas cette loi et la jugent discriminatoire. On m’a répondu que ce n’était pas le problème.

      On me reproche de ne pas respecter le droit positif, car je me réclame de la jurisprudence du Conseil d’État de novembre 1989 qui ne voulait pas de loi. Mais un droit en vigueur est pour moi questionnable et éventuellement destiné à changer selon les circonstances. La loi pouvait être bonne en 2004, mais ses conditions d’application ne sont pas totalement satisfaisantes. Si on s’intéressait plutôt aux manquements à l’obligation scolaire, on ne mettrait pas l’accent sur l’appartenance à une communauté religieuse quelconque. Ce n’est pas ce qui est fait.

      [...]

      La laïcité est pourtant le meilleur moyen d’organiser la coexistence des libertés, mais elle apparaît comme coercitive dans l’esprit de nombreux jeunes. Il faut que les raisons soient accessibles à tous. Malheureusement, la position majoritaire considère que la laïcité à la française n’est pas contestable.

      [...]

      De manière générale, il existe un biais majoritaire qui met en cause l’égalité civique en France. C’est ce qu’a développé Cécile Laborde [autrice de Français, encore un effort pour être républicains !, Seuil, 2010 – ndlr], mais ce sont des arguments que les nationaux-républicains comme Dominique Schnapper, la présidente du #Conseil_des_sages_de_la_laïcité, ont du mal à admettre. Et puis il y a l’#histoire_coloniale, dont on n’a pas fait le bilan de façon sérieuse en France. Nous n’avons pas suffisamment de recul sur la « mission civilisatrice » que l’#universalisme à la française était censé accomplir. Ça viendra peut-être. Quoi qu’il en soit, avec mon exclusion, l’illusion du pluralisme au sein du CSL est écornée.

  • Comment préparer son « guerrilla kit » de performance odonymique décoloniale, un tutoriel en 9 points
    https://neotopo.hypotheses.org/7165

    De : Cristina Del Biaggio, Université Grenoble Alpes et Laboratoire Pacte, avril 2024 En Italie, les « guerrilleros » et « guerrilleras » odonymiques qui proposent des interventions contre la toponymieofficielle dans l’espace public semblent être de plus en...

    #A_votre_vote_ !A_vos_noms ! #African_Neotoponymy_Observatory_in_Network #Billets #Neotopo_vous_signale

  • « Quand vous avez un nombre de médecins insuffisant, il ne faut pas s’étonner que des groupes financiers prennent l’initiative »
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/04/21/quand-vous-avez-un-nombre-de-medecins-insuffisant-il-ne-faut-pas-s-etonner-q

    Les #groupes_financiers ont bénéficié du désengagement de l’Etat dans les besoins de #santé pour s’engouffrer dans le secteur, explique l’économiste Nicolas Da Silva dans un entretien au « Monde ». Au risque d’imposer leurs normes.
    Propos recueillis par Véronique Julia, Publié le 21 avril

    Nicolas Da Silva est économiste, maître de conférences en sciences économiques à l’université Sorbonne-Paris-Nord. Il appelle l’Etat à faire preuve d’imagination pour améliorer l’organisation de l’offre de soins sur tout le territoire [ah ah ah].

    L’offensive de la finance dans le secteur de la santé résulte-t-elle en partie des défaillances de l’Etat ?

    La finance profite de l’absence d’une réponse publique organisée aux problèmes que connaît le secteur de la médecine libérale. Et elle propose de pallier ces défaillances, en effet. Quand vous avez des besoins de santé non couverts, avec un nombre insuffisant de #médecins, des #déserts_médicaux et des urgences saturées faute d’alternative, il ne faut pas s’étonner que des groupes financiers prennent l’initiative et trouvent leur place dans le parcours de soins, en réorganisant l’offre et en investissant massivement. Et cela dans tous les domaines : la biologie, la radiologie, mais aussi les soins de premier recours.

    Juridiquement, les pouvoirs publics ont même facilité les initiatives privées et l’entrée d’investisseurs au capital des structures médicales. D’ailleurs, on entend davantage ceux qui râlent, mais certains médecins s’y retrouvent et ne se plaignent pas : quand un groupe privé s’occupe de toutes les tâches administratives et vous dit de vous concentrer sur votre cœur de métier, ça répond aussi à une attente formulée par les professionnels qui n’est pas suffisamment entendue.

    Vous alertez sur les dangers de cette tendance…

    Les financiers cherchent à rémunérer leur capital et ils sont dans leur rôle. Mais les risques sont multiples. Les risques d’inégalité d’abord, car ils ne vont investir que là où c’est rentable, ce qui peut les conduire à délaisser des actes, des zones géographiques, des pathologies et des publics moins intéressants d’un point de vue lucratif. Dans le domaine de la santé, la rémunération de l’offre de soins provient de financements publics, qui ne sont pas extensibles, donc comment faire du profit sans que ce soit sur le dos des patients et des professionnels de santé ?

    J’ajoute le risque de déposséder ces mêmes professionnels de leur outil de travail, ce dont les médecins prennent conscience. S’ils ne possèdent plus le contrôle de leur outil, ils peuvent perdre leur liberté d’exercice, et la logique financière pourrait prendre le pas sur le choix médical et l’intérêt du patient.

    Comment peut-on limiter ces risques ?

    Déjà, il serait bénéfique de chercher à quantifier et à qualifier la tendance observée depuis plusieurs années. On manque de données, c’est un travail titanesque de construire une cartographie des financiers et des financements. Ensuite, il faut réguler les statuts juridiques des groupes constitués pour s’assurer de l’indépendance réelle des praticiens. Enfin, il faut que les pouvoirs publics réagissent et aient un peu d’imagination pour mieux organiser l’offre sur le territoire : investir massivement dans certaines régions sous-dotées, mieux rémunérer certaines démarches d’installation, penser une organisation pérenne qui ne peut pas être que libérale…

    Laisser la finance pallier les manques relève d’une vue de court terme : cela rend service dans un premier temps, mais, finalement, cela peut bousculer le rapport de force avec des mastodontes qui imposeront leurs exigences tarifaires. C’est un vrai risque à prendre en compte.

    Véronique Julia

  • Mise à jour matinale du 25 avril 2024 05:47 BST - Middle East eye
    https://www.middleeasteye.net/live-blog/live-blog-update/morning-update-57

    Les frappes israéliennes sur la ville de Gaza, Khan Younis et Rafah ont tué au moins 12 personnes, dont une mère et son enfant dans la ville de Gaza, rapporte l’agence de presse Wafa

    Un garçon palestinien a été tué par les forces israéliennes lors de leur raid sur Ramallah, en Cisjordanie, ce matin.

    Un porte-parole de la présidence palestinienne a déclaré que son gouvernement tenait les États-Unis pour responsables de toute incursion israélienne à Rafah.

    Le nombre de corps retrouvés dans le charnier de l’hôpital Nasser, à Khan Younis, s’élève à 324.

    Les forces de police américaines ont arrêté au moins 34 personnes, dont des journalistes, lors d’une manifestation pro-palestinienne à l’université du Texas.

    Le président de la Chambre des représentants des États-Unis, Mike Johnson, a menacé de faire appel à la Garde nationale contre des étudiants manifestant en faveur de la Palestine à l’université de Columbia.

    Récapitulatif de la soirée du 24 avril 2024 23:40 BST
    https://www.middleeasteye.net/live-blog/live-blog-update/evening-recap-102?nid=357231&topic=Israel%2527s%2520war%2520on%2520Ga

    Les forces israéliennes ont tué au moins 79 Palestiniens et en ont blessé 86 autres au cours des dernières 24 heures dans six « massacres », selon le ministère palestinien de la santé.

    Cela porte le nombre de morts palestiniens en six mois à plus de 34 262, avec au moins 77 229 blessés et environ 7 000 disparus et présumés morts.

    Plus de 70 % des victimes sont des enfants et des femmes, selon les autorités sanitaires.

    Autres développements :

    Le ministre israélien des affaires étrangères a remercié mercredi le Sénat américain d’avoir approuvé une aide militaire de 13 milliards de dollars qui, selon lui, envoie un « message fort » aux ennemis du pays.
    Le gouvernement jamaïcain a reconnu l’État de Palestine, a annoncé le ministre des affaires étrangères Kamina Johnson Smith.
    Les forces israéliennes ont abattu une Palestinienne dans la ville d’Hébron, en Cisjordanie occupée, mercredi matin
    L’armée israélienne affirme avoir mené une série d’attaques contre le Hezbollah dans le village d’Ayta ash-Shab, au sud du Liban.
    Des infections graves et des épidémies se propagent à Gaza en raison du débordement des eaux usées dans les rues et du manque d’eau potable, prévient le ministère de la santé de Gaza.
    Le président Joe Biden a signé mercredi un projet de loi prévoyant une nouvelle aide américaine de plusieurs milliards de dollars à l’Ukraine et à Israël.
    Mercredi, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a qualifié d’"horribles" les manifestations d’étudiants pro-palestiniens dans les universités américaines, insistant sur le fait que ces manifestations « doivent être stoppées ».
    Le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan, a déclaré que des responsables américains avaient été en contact avec leurs homologues israéliens au sujet d’articles faisant état de la découverte de fosses communes à Gaza.

    #Bilan

  • Campus Protests Over Gaza Intensify Amid Pushback by Universities and Police - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2024/04/24/us/college-protests-spread-austin-dallas.html

    Ca n’a pas l’air d’intéresser du tout Le Monde qui n’en dit mot ce matin :

    A wave of pro-Palestinian protests spread and intensified on Wednesday as students gathered on campuses around the country, in some cases facing off with the police, in a widening showdown over campus speech and the war in Gaza.

    University administrators from Texas to California moved to clear protesters and prevent encampments from taking hold on their own campuses as they have at Columbia University, deploying police in tense new confrontations that already have led to dozens of arrests.

    At the same time, new protests continued erupting in places like Pittsburgh and San Antonio. Students expressed solidarity with their fellow students at Columbia, and with a pro-Palestinian movement that appeared to be galvanized by the pushback on other campuses and the looming end of the academic year.

    Protesters on several campuses said their demands included divestment by their universities from companies connected to the Israeli military campaign in Gaza, disclosure of those and other investments and a recognition of the continuing right to protest without punishment.