Stephane M

Antiraciste

  • Walid Daqqa, Abu Milad : cet adieu est le plus difficile de tous
    Par Azmi Bishara | 8 avril 2024 – The New Arab – Traduction : Chronique de Palestine
    https://www.chroniquepalestine.com/walid-daqqa-abu-milad-cet-adieu-est-le-plus-difficile-de-tous

    (...) Lorsque la nouvelle de la mort de Walid Daqqa m’est parvenue à plusieurs reprises hier soir par l’intermédiaire d’amis communs en Palestine, une profonde tristesse m’a envahi.

    Ce n’est pas seulement à cause de notre amitié de longue date et de notre appréciation mutuelle, mais aussi parce que nous avons échoué dans nos efforts pour obtenir sa libération alors qu’il était encore en vie. Il la désirait ardemment : son but ultime était de respirer l’air de la liberté et de sentir le contact de sa fille, Milad, sans que le geôlier ne détermine la durée de leurs rencontres, puisqu’elle est née alors qu’il était derrière les barreaux.

    Il n’avait aucune perception romantique de la prison… il aspirait à la liberté. Mais Israël cherchait à se venger, et il était impossible de forcer Israël à revenir sur son refus vengeur de le libérer, ainsi que d’autres prisonniers ayant la citoyenneté israélienne, dans le cadre d’accords d’échange de prisonniers, ou même de négocier à ce sujet.

    Néanmoins, nous avons toujours espéré, contre toute attente, qu’il serait libéré lors du prochain échange, mais la mort est arrivée en premier.

    Il n’y a pas d’égoïsme dans le chagrin que nous ressentons pour Walid. Après avoir quitté la Palestine, la communication avec Walid est devenue sporadique par l’intermédiaire de sa femme et fidèle compagne, Sanaa, et de son frère Assad, qui lui a presque consacré toute sa vie.

    Lors de notre dernier appel téléphonique via un téléphone portable introduit clandestinement dans la prison, il a éclaté en sanglots dès que j’ai prononcé son nom.

    Nous avons parlé longuement malgré son état émotionnel et le fait que j’étais conscient que ses geôliers pouvaient écouter – c’est la raison pour laquelle ils ferment les yeux sur les téléphones de contrebande.

    Le chagrin que je ressens pour lui est sans limite. Il ne m’est jamais venu à l’esprit que je le rencontrerais à nouveau, même si ce n’était que brièvement, en dehors de la prison. (...)

  • Scott Ritter ( RealScottRitter): “The U.S. currently has 24-hour satellite coverage of Gaza. The resolution of the images produced is good enough to discern individual humans. The U.S. has complete coverage of all communications by the IDF in Gaza. We saw them murder the Palestinian prisoners. We heard them give the orders. Our silence makes us complicit. After Auschwitz we said “never again.” We used that horror to justify the creation of Israel. And now Israel has turned into that which the world then condemned. We must all condemn Israel today. And we must send Zionism to the place we sent the Nazis. Hell.” | nitter.poast.org
    https://twitter.com/RealScottRitter/status/1782558172403626396

    “The U.S. currently has 24-hour satellite coverage of Gaza. The resolution of the images produced is good enough to discern individual humans. The U.S. has complete coverage of all communications by the IDF in Gaza. We saw them murder the Palestinian prisoners. We heard them give the orders. Our silence makes us complicit. After Auschwitz we said “never again.” We used that horror to justify the creation of Israel. And now Israel has turned into that which the world then condemned. We must all condemn Israel today. And we must send Zionism to the place we sent the Nazis. Hell.”

    Comme beaucoup de choses écrites aux USA, ces propos d’un (ex) officiel US (et il y en a beaucoup d’autres de ces voix) seraient bien entendu considérés ici comme des “apologies du terrorisme”...

  • I got out of Gaza. But I’m still trapped by the war
    By Mahmoud Mushtaha April 20, 2024 | +972 mag
    https://www.972mag.com/leaving-gaza-rafah-checkpoint

    Palestinians fleeing from the fighting in parts of Khan Younis to Rafah, in the southern Gaza Strip, January 26, 2024. (Atia Mohammed/Flash90)

    I left my family in Shuja’iya, crossed an Israeli army checkpoint, and spent weeks in a tent in Rafah in order to leave the Strip. The decision still haunts me.

  • Taxe foncière : les locataires bientôt contraints d’en payer une partie ?
    https://www.ouest-france.fr/economie/budget/taxe-fonciere-et-si-les-locataires-etaient-bientot-contraints-den-payer

    Le président de l’Union nationale des propriétaires immobiliers (UNPI) a plaidé samedi 20 avril 2024 sur « Europe 1 » pour une meilleure répartition du paiement de la taxe foncière. Sylvain Grataloup estime ainsi que les locataires devraient régler une partie de cet impôt qui sert notamment à financer des équipements publics sur leur commune.

    Il serait temps d’aider les rentiers à payer leurs impôts (on devrait sans doute aller au bout de l’idée, et prévoir de demander aux locataires de payer pour les travaux, aussi).

  • En refusant de faire son travail, la Cour Pénale Internationale perd toute crédibilité
    Par Anisha Patel, Hassan Ben Imran
    21 avril 2024 – Al-Jazeera – Traduction : Chronique de Palestine – Dominique Muselet
    https://www.chroniquepalestine.com/en-refusant-de-faire-son-travail-la-cour-penale-internationale-p

    La réticence de la Cour pénale internationale à ouvrir une enquête sur le génocide à Gaza et à lancer des mandats d’arrêt aura un impact dévastateur sur sa crédibilité.

    Au cours des derniers mois, la Cour pénale internationale (CPI), sous la direction du procureur Karim Khan, a fait l’objet de vives critiques pour n’avoir pris aucune mesure concrète pour sanctionner le crime de génocide à Gaza.

    En novembre, six de ses États membres, menés par l’Afrique du Sud, ont dénoncé la situation en Palestine devant la Cour et l’ont exhortée à agir. Le même mois, trois groupes de défense des droits des Palestiniens ont soumis une requête à la CPI, lui demandant d’enquêter sur les crimes d’apartheid et de génocide en Palestine.

    En décembre, Khan s’est rendu en Israël et a fait un bref voyage à Ramallah, où il a rencontré rapidement quelques victimes de crimes israéliens.

    Il a ensuite fait une déclaration générale sur l’enquête en parlant d’ « allégations de crimes », sans faire la moindre référence aux preuves qui s’accumulent sur le génocide perpétré à Gaza.

    En janvier, la Cour internationale de justice (CIJ) a déclaré qu’Israël commettait « vraisemblablement » un génocide à Gaza. Cela n’a pas non plus incité la CPI à agir. La Cour n’a même pas pris la peine de justifier sa décision de ne pas enquêter et de ne pas délivrer de mandat d’arrêt.

    Le mois dernier, notre organisation, Law for Palestine, a présenté à la CPI le premier d’une série de documents décrivant le crime de génocide commis par les dirigeants israéliens à l’encontre du peuple palestinien.

    Le document de 200 pages, rédigé par 30 avocats et chercheurs juridiques du monde entier et revu par plus de 15 experts, démontre de manière convaincante d’une part l’intention génocidaire et d’autre part la diligence de la Cour à lancer des poursuites dans d’autres affaires du même genre.

    Si la CPI continue à ne rien faire, elle risque de saper sa propre autorité en tant qu’institution de justice internationale ainsi que le système juridique international dans son ensemble. (...)

    #CPI

    • Pour rappel : « Karim Kahn, candidat préféré d’Israël », dont la candidature avait été soutenue par des officiels israéliens :
      https://seenthis.net/messages/1029544#message1029549

      Said to be Israel’s preferred candidate, British lawyer will likely decide whether to move ahead with planned probe of alleged Israeli, Hamas war crimes; Bensouda leaves in June

      […]

      Israel’s Kan public broadcaster reported that Israeli officials supported Khan’s candidacy behind the scenes, and consider him a pragmatist who shies away from politicization.

    • Bien que cet État ait toujours œuvré pour la mise en place de juridictions pénales internationales, certaines de ses actions au moment de la Conférence de Rome et après ont suscité nombre de questions et polémiques. En effet, la France a maintenu coûte que coûte sa position de principe concernant l’adoption de l’article 124 du Statut de Rome. Cette disposition controversée est introduite par la délégation française lors des négociations et permet de décliner la compétence de la Cour pour les crimes de guerre, pendant sept ans, à compter de l’entrée en vigueur de l’instrument. Jean-François Dobelle, conseiller des affaires étrangères, soutient qu’il s’agissait de vérifier, au moins au début de l’activité de la Cour, que les garanties du Statut permettaient « d’éviter les recours abusifs, à caractère politique, auxquels les pays participant aux opérations de maintien de la paix sont plus particulièrement exposés ». Cette justification, reprenant l’essence du propos de Jacques Chirac tenu aux ONG en 1999, n’a pas emporté l’adhésion de la doctrine pour diverses raisons : d’abord, la Cour aurait plus à perdre qu’autre chose en engageant des poursuites injustifiées ; ensuite, les pouvoirs de la Chambre préliminaire permettent précisément de contrôler les actions du Procureur ; enfin, les juridictions nationales demeurent prioritaires en vertu du principe de complémentarité. Seules la France et la Colombie activent cette option lors de la ratification. La France la retire en 2008 tandis que les effets de la déclaration colombienne s’éteignent en 2009

      En 2017, lors de l’adoption de l’amendement relatif au crime d’agression — qui, de par sa nature, est nécessairement lié à d’éventuels crimes de guerre — la France obtient, au côté du Royaume-Uni, certains aménagements de la définition visant à s’assurer que la Cour ne puisse poursuivre des faits en lien avec le conflit armé libyen de 2011 et l’intervention militaire menée en parallèle.

      In fine, la France se démarque par une position particulière à l’égard des crimes de guerre, reposant alternativement soit sur « une forme de résistance », soit sur une « volonté de modulation à l’égard de la mise en œuvre de l’obligation internationale de répression des violations graves du droit international humanitaire ». Différents facteurs expliquent cette attitude — histoire (2de Guerre mondiale et guerre d’Algérie), politique étrangère (opérations militaires extérieures), politique pénale (choix des poursuites sous l’empire des qualifications juridiques de terrorisme) — qui n’a pas quasiment pas varié depuis la fin du XXe siècle.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Cour_pénale_internationale

      Bien ouéj la France ...

  • De Tel-Aviv à Haïfa : « Tu crois que c’est la fin d’Israël ? »
    Orient XXL > Jean Stern > 22 avril 2024
    https://orientxxi.info/magazine/de-tel-aviv-a-haifa-tu-crois-que-c-est-la-fin-d-israel,7260

    Sur les plages de Tel-Aviv, en ce radieux samedi de mars, tribus urbaines et familles profitent du soleil. Pique-niques, musiques et bières. Gaza est à 70 kilomètres. Les armes de réservistes visibles à droite et à gauche en témoignent. Un peu à l’écart, en équilibre sur une digue de pierres, un homme buriné fume une cigarette. Moki vient de Leningrad, a émigré en Israël en 1997 et fait la guerre au Liban en 2006. À 54 ans, il travaille dans un pressing. L’interrogeant sur la situation en Israël, il me jauge et répond : « Pays de merde ». La veille, dans un restaurant branché de Tel-Aviv, je croise Hanna, 27 ans. Cette jeune russe est née à Saint-Pétersbourg et plus Leningrad, affaire de génération. Elle est arrivée il y deux ans pour fuir la Russie de Poutine et son infecte guerre en Ukraine. L’ironie tragique de son parcours fait sourire. Hanna dit la même chose que Moki, elle compte reprendre sa route.

    Elle ne sera pas la seule : un diplomate européen de haut rang explique en off que les demandes de passeports sont en forte hausse dans les consulats occidentaux, cinq fois plus que l’année dernière à la même époque. Cinq millions d’Israéliens auraient déjà un second passeport, soit la moitié de la population. (...)

  • Mise à jour matinale du 23 avril 2024 05:31 BST| Middle East Eye
    https://www.middleeasteye.net/live-blog/live-blog-update/morning-update-56

    Alors que la guerre contre Gaza entre dans son 200e jour, l’armée israélienne a lourdement bombardé les villes les plus au nord de l’enclave palestinienne tard dans la journée de lundi et jusqu’à mardi.

    Des tirs d’artillerie ont ébranlé Beit Hanoun, Beit Lahia et Jabalia, et des affrontements ont été entendus dans toute la région, selon les médias locaux.

    Le Hamas a déclaré que ses combattants avaient abattu un soldat israélien à Beit Hanoun lors de la reprise des combats.

    Dans la ville de Gaza, les médias locaux ont rapporté que plusieurs personnes avaient été tuées et blessées lors de frappes dans différents quartiers.

    Des tirs d’obus ont également été signalés cette nuit dans le centre et le sud de la bande de Gaza.

    La marine israélienne a ouvert le feu sur les plages de Deir al-Balah, Nuseirat et Zawaida dans le centre de Gaza, a rapporté l’agence de presse Wafa.

    Récapitulatif de la soirée du 22 avril 2024 23:52 BST
    https://www.middleeasteye.net/live-blog/live-blog-update/evening-recap-100?nid=357231&topic=Israel%2527s%2520war%2520on%2520Ga

    Le ministère de la santé de Gaza a déclaré que 54 personnes ont été tuées dans les attaques israéliennes sur l’enclave au cours des dernières 24 heures, ce qui porte le total à 34 151 depuis le 7 octobre.

    En outre, 77 084 personnes ont été blessées depuis le début de la guerre.

    Au moins 8 425 Palestiniens ont été arrêtés par les forces israéliennes en Cisjordanie occupée depuis le 7 octobre, selon les groupes de prisonniers palestiniens.

    Autres événements :

    Trois personnes ont été légèrement blessées à la suite d’une attaque à la voiture piégée et d’une tentative d’assassinat à Jérusalem, selon la police israélienne.

    Le Programme alimentaire mondial a déclaré qu’il avait pu livrer du carburant et de la farine de blé aux boulangeries du nord de la bande de Gaza « afin qu’elles puissent recommencer à produire après 170 jours d’inactivité ».

    Le chef de l’opposition israélienne, Yair Lapid, a appelé le Premier ministre Benjamin Netanyahu à suivre les traces du chef des services de renseignement de l’armée israélienne, Aharon Haliva, et à démissionner à la suite des échecs du 7 octobre.

    Une cinquantaine de personnes ont été arrêtées sur le campus de l’université de Yale, aux États-Unis, pour « intrusion aggravée » en raison de leur participation à un campement de protestation contre la guerre de Gaza.

    L’agence de défense civile de Gaza a déclaré que les travailleurs de la santé avaient récupéré environ 200 corps au cours des trois derniers jours. Ces personnes auraient été tuées et enterrées par les forces israéliennes dans un hôpital de Khan Younis.

    Le secrétaire d’État Antony Blinken a déclaré que les États-Unis enquêtaient sur les allégations de violations des droits humains commises par Israël lors de ses opérations contre le Hamas à Gaza.

    Google a licencié plus de deux douzaines d’employés qui avaient protesté la semaine dernière contre le contrat d’informatique dématérialisée conclu avec le gouvernement israélien.

    #Bilan

  • Chanel fabrique et vend des produits grâce à Pôle emploi | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/economie-et-social/220424/chanel-fabrique-et-vend-des-produits-grace-pole-emploi

    Les « stagiaires » ont en fait travaillé à la chaine tout en consommant leurs droits à la formation et leur « revenu » a été équivalent à une seule des pièces qu’elles ont fabriqué de manière intensive.
    Elles n’ont jamais vraiment eu le droit de refuser quoi que ce soit et ont été jetées juste avant de devoir les payer.
    #esclavage

    Sandrine et Catherine, 55 et 52 ans, étaient les deux femmes les plus âgées de la formation. Pendant le travail à la chaîne, une épée de Damoclès planait constamment au-dessus de leur tête. « Ce n’était pas compliqué mais hyper rapide. C’est très anxiogène. On peut très bien vous convoquer un beau jour pour vous dire que c’est fini pour vous, raconte Catherine. On appelait ça “Causse Lanta” [en référence à l’émission de survie de TF1 « Koh-Lanta » − ndlr]. »

    Les craintes de Catherine se sont matérialisées trois jours avant la fin de la formation. Convoquée dans le bureau des ressources humaines, on lui annonce qu’elle ne répond pas aux critères d’exigence. Elle est mise dehors après près de trois mois. « À ce moment-là, vous ressentez de la rage, souffle Catherine. Si on m’avait fait sortir au bout de trois semaines, ça ne m’aurait pas posé de souci. »

    Même sentence pour Sandrine, et même sentiment d’amertume. « Quand ils vous recrutent, ils vous disent qu’ils attendent beaucoup de “savoir-être”. Eux sont extraordinairement polis, mais ils jettent les gens à la première occasion. »

  • Les « vols de la mort » n’ont pas épargné le Mexique
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/04/22/les-vols-de-la-mort-n-ont-pas-epargne-le-mexique_6229081_3210.html

    Les avions n’allaient pas très loin, à 50 miles de la côte Pacifique, où la profondeur atteint déjà 3 000 mètres. Les corps des opposants assassinés étaient au préalable mis dans des sacs et lestés de pierres, pour s’assurer qu’ils ne remonteraient pas à la surface. Les appareils décollaient depuis la base aérienne n° 7 à Pie de la Cuesta, à 10 kilomètres de la célèbre station touristique d’Acapulco, très prisée alors des stars d’Hollywood.

    Une enquête, menée par les instances judiciaires militaires et enfin dévoilée dans sa quasi-intégralité, en novembre dernier, a montré que les « vols de la mort » ont donc également existé au Mexique, pour jeter à la mer les cadavres de personnes éliminées car considérées comme subversives.

    [...]

    « Deux décennies plus tard, nous avons enfin accès à l’ensemble de l’instruction, et pouvons présenter ces témoignages et documents-clés. Il manque toujours pourtant le document le plus important : les noms de ceux qui ont été jetés à la mer »

    https://justpaste.it/4sbj3

    #disparitions_forcées #Mexique

  • Le cumul des énergies
    https://laviedesidees.fr/Fressoz-Sans-transition

    L’historien J.B. Fressoz fournit la première enquête généalogique de la notion de #transition énergétique. Face aux discours qui remettent la « transition » toujours à plus tard, l’historien relève le défi politique inédit d’une sortie définitive des énergies fossiles.

    #Histoire #énergie #Sciences #changement_climatique
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20240422_fressoz.pdf

  • Pour Nestlé, tous les bébés ne sont pas égaux » (extrait de la newsletter de Basta !­

    C’est ainsi qu’est titré un article de The Intercept Brasil présentant les résultats d’un rapport « sans précédent », publié le 16 avril par l’organisation Public Eye. Il montre que « Nestlé se débarrasse de produits de qualité nutritionnelle inférieure dans des pays d’Afrique, d’Asie et d’Amérique du Sud, dont le Brésil ». La multinationale y commercialise des produits pour bébés qui « contiennent des taux de sucre bien supérieurs à ceux recommandés pour les enfants de moins de deux ans ».
    Le média donne l’exemple de deux bouillies pour bébés saveur biscuit, l’une vendue en Suisse – pays d’origine de l’entreprise – et l’autre au Sénégal. Résultat : pas de sucre ajouté en Suisse, mais six grammes de sucre par portion au Sénégal. « Sur les principaux marchés européens de Nestlé (Allemagne, France et Royaume-Uni), tous les laits destinés aux enfants de un à trois ans ne contiennent pas de sucre ajouté », complète le média brésilien. Cette enquête n’a pas été si simple à mener, rapporte The Intercept Brasil : « Les échantillons ont été envoyés à certains laboratoires en Suisse. À la surprise des chercheurs, nombre de ces entreprises ont refusé de réaliser les tests. »
    Le « double standard » a des conséquences sur les bébés et leur développement. Selon les recommandations de l’OMS, « le sucre ajouté est un ingrédient qui ne doit pas faire partie de l’alimentation des enfants de moins de deux ans ». Le site brésilien décrypte également les stratégies de communication, notamment sur les réseaux sociaux, utilisées dans le pays pour induire en erreur les parents sur le contenu de leurs produits pour bébés.
    « L’aspect le plus choquant de cette histoire est peut-être que jusqu’à récemment, ces sucres présents dans Mucilon [bouillie aux céréales] étaient cachés aux consommateurs brésiliens, complète le média. Il n’était pas obligatoire de divulguer la teneur en sucre ajouté sur les étiquettes nutritionnelles et Nestlé n’a évidemment pas communiqué cette information volontairement. »

    L’article de The Intercept Brasil :

    Nestlé produz produtos piores para crianças no Sul Global
    https://www.intercept.com.br/2024/04/16/nestle-relatorio-produtos-piores-nos-paises-do-sul-global

    Para a Nestlé, nem todos os bebês são iguais: relatório revela produtos piores nos países do Sul Global

    Pesquisa inédita mostra que produtos da corporação para crianças menores de dois anos vendidos no Sul global contêm adição de açúcar. Já na Suíça, país-sede, os mesmos itens são livres desse ingrediente

    Um relatório inédito, divulgado hoje, escancarou uma estratégia perversa: a Nestlé está despejando produtos de qualidade nutricional inferior em países da África, Ásia e da América do Sul – incluindo o Brasil. Por meio de análises laboratoriais, os pesquisadores descobriram que o Cerelac, conhecido no Brasil como Mucilon, e o Nido, o Ninho, contêm teores de açúcar muito acima do recomendado para crianças menores de dois anos.

    O relatório, publicado nesta terça, 16, pela Public Eye, com colaboração da Rede Internacional em Defesa do Direito de Amamentar, a Ibfan, deixa evidente a contradição: na Suíça, país-sede da empresa, os mesmos produtos são vendidos sem qualquer adição de açúcar. Parece que em casa de ferreiro… o espeto é realmente de ferro.
    Para que não reste dúvidas: em seu país, a Nestlé vende o cereal sabor biscoito sem adição de açúcar; no Senegal, o Cerelac do mesmo sabor contém seis gramas de açúcar adicionado por porção.

    Nos principais mercados da Nestlé na Europa – Alemanha, França e Reino Unido – todos os leites para crianças de um a três anos também não contêm açúcar adicionado.

    As duas marcas – Cerelac e Nido – estão entre as mais vendidas na categoria “comida de bebê” em países em desenvolvimento. A corporação promove um malabarismo retórico ao afirmar que o objetivo dos produtos é ajudar as crianças a “levar uma vida mais saudável”.

    Segundo informa o site global da empresa, esses produtos são enriquecidos com vitaminas, minerais e outros micronutrientes “essenciais”, e ajudam no crescimento, no fortalecimento do sistema imunológico e no desenvolvimento cognitivo. O rótulo, porém, esconde o ingrediente crítico que a ciência já provou ter relação com o desenvolvimento de obesidade e doenças crônicas não transmissíveis.

    Diferença no padrão de ingredientes e recusa de laboratórios suíços em testar as amostras

    A promoção dos mesmos produtos com padrões de ingredientes muito diferentes entre o Norte e o Sul global escancara o que os pesquisadores chamaram de um “duplo padrão injustificável”. Para a professora Fabíola Nejar, nutricionista e integrante da Ibfan, esse é um “jogo sujo”.

    “É um produto que cria um mercado que nem deveria existir, porque na verdade é uma fase em que a criança deveria ter contato com alimentos minimamente processados, alimentos in natura e elementos da cultura alimentar daquela família”, diz. Fabíola foi uma das pesquisadoras responsáveis pelo parecer técnico do relatório.

    Para encontrar provas desse duplo-padrão, foi realizada uma compra dos produtos em mercados-chave da corporação. As amostras foram enviadas para alguns laboratórios da Suíça. Para a surpresa dos pesquisadores, muitas dessas empresas se negaram a fazer a testagem.

    “O assunto revelou-se mais complicado do que o esperado”, diz o relatório. Um dos laboratórios alegou que não poderia fazer o teste porque os resultados “poderiam ter um impacto negativo” entre os clientes. Perante estas recusas, os pesquisadores de Public Eye e Ibfan recorreram a um laboratório sediado na Bélgica, o Centro de Especialização Alimentar de Bruxelas. “É uma força que tem a ver com cifrão, que tem a ver com a economia”, analisa Nejar sobre a recusa dos laboratórios suíços.
    E esse açúcar aí?

    O levantamento da Public Eye mostrou que o Ninho no Brasil não contém adição de açúcar. O país é o terceiro maior mercado consumidor da marca. Mas o Mucilon, um produto voltado para a introdução alimentar, ou seja, quando a criança já completou seis meses de idade, é vendido no país com adição de açúcar em seis dos oito tipos disponíveis no mercado. Na análise laboratorial os pesquisadores encontraram uma média de quatro gramas por porção de 21 gramas, ou seja, quase 20% do produto.

    Os maiores níveis de açúcar (4,2g e 4,3g, respectivamente) foram encontrados no Mucilon Multicereais e no Mucilon Arroz. O açúcar aparece como segundo ingrediente da lista de todos os oito produtos.

    A termo de comparação, no maior mercado consumidor do Ninho, a Indonésia, a realidade é outra. O leite da Nestlé para crianças de um a três anos contém dois gramas de açúcar adicionado para cada 100g de produto.

    O açúcar do Mucilon normalmente vem na forma de sacarose, enquanto o Ninho aparece acrescido de mel. O primeiro produto está presente em mais de 50 países, sendo que a Índia e o Brasil representam cerca de 40% desse mercado. Paquistão, Nigéria e África do Sul são outros países importantes para a marca.

    Já o Ninho figura em pelo menos 40 países, sendo que a Indonésia sozinha representa um terço do mercado global.

    Talvez o aspecto mais chocante dessa história é que esses açúcares presentes no Mucilon até pouco tempo estavam escondidos dos consumidores no Brasil. Não era obrigatório divulgar o teor de açúcar adicionado nos rótulos nutricionais e a Nestlé não comunicava essa informação de forma voluntária, por óbvio. A legislação previa que os açúcares podiam ser contabilizados na tabela nutricional junto com os carboidratos.

    Isso mudou a partir das novas regras de rotulagem nutricional para alimentos e bebidas, que entraram em vigor em outubro de 2023. O novo regulamento, que sofreu inúmeros ataques da indústria, inclusive da própria Nestlé, também se aplicará a alimentos para fins especiais, como o Mucilon.

    O açúcar adicionado é um ingrediente que não deve fazer parte da alimentação de crianças menores de dois anos. Essa é uma recomendação expressa pela Organização Mundial da Saúde, além de governos locais, como é o caso do Guia Alimentar para Crianças Menores de Dois Anos, documento do Ministério da Saúde do Brasil.

    Apesar das diretrizes estabelecidas pela OMS, a adição de açúcar aos alimentos para bebês é permitida na maioria dos países, que se baseiam no Codex Alimentarius, um conjunto de normas internacionais desenvolvidas por uma comissão intergovernamental e coordenada conjuntamente pela Organização das Nações Unidas para Alimentação e Agricultura e pela OMS. O lobby, porém, se faz presente. Numa revisão recente da norma para leites de crescimento, a indústria representava mais de 40% dos participantes.

    A Nestlé parece conhecer muito bem essas diretrizes em saúde pública. No site do Ninho Brasil a corporação diz que “é ideal evitar o consumo desses ingredientes [açúcares] na infância, pois o sabor doce pode influenciar a preferência por este tipo de alimento no futuro”.
    De mãe para mãe – o marketing kamikaze da Nestlé

    A Nestlé ocupa o topo de vendas do mercado brasileiro de alimentos destinados a crianças. Em 2022, as vendas para essa categoria de produtos passaram de US$ 600 milhões. Nosso país é um prato cheio para a corporação suíça. Por isso, o relatório encomendou uma pesquisa para avaliar também as estratégias de marketing e lobby aplicadas no contexto brasileiro.

    O levantamento encontrou nove estratégias usadas pela Nestlé para construir um discurso de saudabilidade sobre seus produtos, além de fazer uma aproximação cada vez mais sofisticada com a família, principalmente com as mães, colocando-se no lugar de uma grande “aliada” no cuidado com bebês e crianças.

    O estudo foi coordenado por Ana Paula Bortoletto, pesquisadora do Núcleo de Pesquisas Epidemiológicas em Nutrição e Saúde, o Nupens, e professora na Faculdade de Saúde Pública da Universidade de São Paulo.

    Para Bortoletto, chama atenção a confusão promovida pelos vídeos de receita com Mucilon. “Tem aquelas receitas que são com produtos com açúcar e tem as receitas que são com produtos sem açúcar. E quando são os produtos com açúcar, tem um pequeno aviso que é para crianças maiores de dois anos, e os outros não. Mas é a mesma história visual e o mesmo tipo de narrativa dentro do mesmo espaço”, alerta a pesquisadora.

    Trata-se do site “Receitas Nestlé”, que oferece receitas com vários produtos da corporação, inclusive os destinados às crianças, como o Mucilon. A pesquisa brasileira encontrou 109 receitas, 21 vídeos, 41 artigos e dicas e um livro de receitas relacionados ao produto.

    As mensagens reforçam uma suposta saudabilidade e comunicam que há adição de vitaminas e minerais, como ferro e zinco “que ajudam no desenvolvimento adequado do cérebro”, diz a apresentadora. Em outro momento, ela afirma que “um cookie de frutas com Mucilon é exatamente o que seu filho precisa.” Nesse caso, ela usa o Mucilon Multicereais, que contém 4,2g de açúcar por porção.

    “Eu sei que você quer que seu filho cresça da melhor maneira possível, mas sei da correria do seu dia a dia”, diz a apresentadora. O jeito de passar a mensagem “de mãe para mãe” é uma estratégia conhecida. Fabíola Nejar diz que “tudo isso é muito difícil porque você acredita na marca”.

    A pesquisadora lembra que a formação do paladar nessa primeira infância é um aspecto muito importante para a nutrição e o consumo desse tipo de produto marca as papilas gustativas dos bebês. Nessa fase da vida em especial é preciso proteger as crianças de alimentos ultraprocessados, que contêm ingredientes críticos, como sódio, gordura e açúcar.

    E, como mãe, ressalta que “se tem uma coisa que traz culpa é quando a criança não come”. As mensagens como as passadas no vídeo de receitas com Mucilon vêm muito a calhar nesse sentido: a Nestlé é uma amiga da mãe em desespero.Outra estratégia importante da corporação é a mobilização de influenciadoras digitais. A Nestlé tem feito muitas “parcerias” com mulheres mães. Exemplo disso é a publicidade feita com Fabi Santina, responsável pelo perfil Vida de Mãe Podcast. Um dos episódios do podcast, em que fala sobre maternidade, foi patrocinado pelo Mucilon. Participou da conversa Shantal Verdelho, mãe de três filhos e influenciadora digital com mais de um milhão de seguidores no instagram.

    A parte mais publicitária do episódio dura cerca de cinco minutos e são feitos inúmeros elogios ao produto. A apresentadora é quem começa: “A gente está aqui falando de introdução alimentar, da primeira refeição, então vamos falar do Meu Primeiro Lanchinho, que está aqui.”

    E a convidada logo participa: “No carro, para você dar uma coisa prática, eu sempre levo na bolsa algo assim. Aí ele [meu filho] só pega ali, abre, come. Ele fica super feliz de ver qual que é o lanchinho do dia, e Meu Primeiro Lanchinho cai perfeito.” Já no fim, Fabi conclui que “as mães agradecem. Eu adoro coisas que facilitam a vida da mãe, porque vida de mãe não é fácil”.

    As estratégias, muitas vezes, são mais sutis e pouco transparentes para o público geral. O relatório da Public Eye destaca que a Nestlé tem contratado influenciadoras para produzirem conteúdo próprio, mostrando o produto no dia a dia como se fosse um uso voluntário, sem deixar explícito que aquela postagem se trata de um conteúdo patrocinado, o que “borra as fronteiras entre marketing e conselhos nutricionais”.

    É importante dizer que esse tipo de publicidade fere o Código Internacional de Comercialização de Substitutos do Leite Materno, que proíbe todas as formas de promoção de fórmulas infantis, leites de crescimento para bebês de até três anos e de alimentos para esse público que contêm elevados níveis de açúcar.

    Em todo o mundo, a pesquisa encontrou mais de 70 publicações nas redes sociais que promoveram indevidamente o Mucilon e o Ninho, alcançando um público de quase 5 milhões de pessoas no Instagram. Todos os produtos promovidos nestes posts são direcionados a crianças menores de dois anos. Os influenciadores que promovem os produtos incluem mães, mas também profissionais de saúde.

    Correção: 16 de abril de 2024, 15h57

  • Le massacre de Gaza sape la culture de la démocratie
    Par Enzo Traverso – Jacobin le 6 avril 2024 - traduction rédaction A l’Encontre
    source : https://jacobin.com/2024/04/gaza-genocide-holocaust-memory-democracy
    http://alencontre.org/moyenorient/palestine/le-massacre-de-gaza-sape-la-culture-de-la-democratie.html

    (...) Israël viole le droit international depuis des décennies et perpètre aujourd’hui un génocide à Gaza avec des armes fournies par les Etats-Unis et plusieurs pays européens. Ces puissances occidentales pourraient arrêter la guerre en quelques jours, mais elles sont incapables de refuser leur soutien à un gouvernement corrompu, d’extrême droite, composé de criminels de guerre, car ce gouvernement fait partie d’elles-mêmes, alors elles se contentent de recommandations et d’appels à la modération.

    Tous les grands médias occidentaux ont endossé sans réserve un récit sioniste qui célèbre sans vergogne l’histoire des uns et ignore ou nie celle des autres. En Europe et aux Etats-Unis, comme l’a fait remarquer Saïd, Israël n’est jamais traité comme un Etat, mais plutôt comme « une idée ou un talisman quelconque », intériorisé pour légitimer les pires abus au nom de principes moraux élevés.

    Des décennies d’occupation militaire, de harcèlement et de violence apparaissent ainsi comme l’autodéfense d’un Etat menacé, et la résistance palestinienne comme une manifestation de haine antisémite. Réinterprétée dans une perspective orientaliste, l’histoire juive se déroule comme un long martyre dans l’attente d’une rédemption bien méritée, et les Palestiniens deviennent un peuple sans histoire.

    Raison d’Etat

    Les étudiants pro-palestiniens sont dépeints comme des antisémites enragés dans la plupart des médias grand public. Dans plusieurs universités états-uniennes, ils ont été mis sur liste noire ou menacés de sanctions en raison de leur participation à des manifestations contre le génocide de Gaza. En Allemagne [interview d’Emily Dische-Becker, dans Jacobin le 23 mars 2024] et en Italie, des rassemblements ont été brutalement réprimés, tandis que le premier ministre français Gabriel Attal a annoncé des mesures sévères contre des militants pro-palestiniens.

    La mémoire de l’Holocauste est rituellement célébrée comme une religion civile dans l’Union européenne, et la défense d’Israël est devenue, comme Angela Merkel et Olaf Scholz l’ont affirmé à plusieurs reprises, la « Staatsraison » de la République fédérale d’Allemagne (RFA). Aujourd’hui, l’Allemagne invoque cette mémoire pour justifier le massacre des Palestiniens à Gaza. Après le 7 octobre, le pays est traversé par une atmosphère de chasse aux sorcières contre toute forme de solidarité avec la Palestine.

    Mais l’Allemagne n’est que l’expression paroxystique d’une tendance plus large. Cela explique pourquoi, notamment aux Etats-Unis, de nombreux Juifs ont élevé la voix pour dire « pas en mon nom ».

    Les références à la « raison d’Etat » sont à la fois curieuses et révélatrices d’un aveu implicite d’ambiguïté morale et politique. Comme le savent tous les spécialistes de la théorie politique, ce concept rappelle les côtés sombres et cachés du pouvoir politique. Habituellement identifiée à la pensée de Niccolo Machiavel, même si le terme lui-même n’apparaît pas dans ses écrits, la raison d’Etat signifie la transgression de la loi au nom d’impératifs supérieurs de sécurité de l’Etat.
    (...)
    Derrière la raison d’Etat , ce n’est pas la démocratie qui se profile, mais Guantanamo.
    Ainsi, lorsque la RFA soutient Israël en invoquant la Staatsraison , elle admet implicitement l’immoralité de sa politique. Aujourd’hui, le soutien inconditionnel de l’Allemagne à Israël compromet la culture, la pédagogie et la mémoire démocratiques qui se sont construites au cours de plusieurs décennies, et notamment après le « Historikerstreit » au milieu des années 1980.

    Cette politique jette une ombre sur le Mémorial de l’Holocauste qui se dresse au cœur de Berlin et qui n’apparaît plus comme l’expression d’une conscience historique tourmentée et des vertus du souvenir, mais plutôt comme un imposant symbole d’hypocrisie.
    (...)

    • 5 Questions à... Enzo Traverso | De l’usage politique de la mémoire collective de l’Holocauste
      CAREP Paris - 6 janv. 2024
      https://www.youtube.com/watch?v=iLLY7OjQZZQ

      Commémorer l’Holocauste est l’occasion de rappeler à la mémoire collective les six millions de victimes majoritairement juives de l’oppression nazie. Si la commémoration de cette mémoire invite à réfléchir aux idéologies et aux actions qui conduisent aux génocides ou à des crimes contre l’humanité, elle nous invite aussi à réfléchir de manière critique à son détournement à des fins politiques. Parce qu’elle fait appel aux émotions plutôt qu’à la raison, la mobilisation de la mémoire par des politiques s’avère une stratégie intéressante à analyser.
      Dans cet entretien, l’historien italien Enzo Traverso, spécialiste du totalitarisme et des politiques de la mémoires, revient pour nous sur les effets dévastateurs de cette instrumentalisation politique de la mémoire de l’Holocauste à l’aune du conflit israélo-palestinien.

  • Israel truly lost war in Gaza : Reserve general
    https://www.presstv.ir/Detail/2024/04/21/724103/Israel-defeat-Gaza-reserve-general-opinion

    Itzhah Brik remet le couvert.... (Curieusement on dirait que ce sont surtout les Iraniens qui reprennent l’info à l’international !)

    An Israeli reserve general says the regime must put an end to its aggression on Gaza as he admits that Israel has lost the war to the Palestinian resistance movement Hamas and the people in Gaza.

    Itzhak Brik said in an opinion piece published in the Israeli newspaper Maariv on Sunday that the Tel Aviv regime has no chance of winning the war against Hamas even by attacking the crowded city of Rafah in Gaza’s south where more than a million have been sheltering from the regime’s relentless airstrikes and ground attacks.

    “We really lost, in case you haven’t understood that yet ... Israel should declare the end of the war because it truly lost,” said Brik in the article.

    He said that the real threat to Israel is its prime minister, Benjamin Netanyahu, and members of his war cabinet, including Benny Gantz and Yoav Gallant, calling the group and their allies a real circus that endangered the regime.

    The general said that Netanyahu is not interested in ending the war in Gaza and rather seeks to preserve his regime.

  • Dématérialiser pour mieux régner : l’algorithmisation du contrôle CAF
    https://lvsl.fr/dematerialiser-pour-mieux-regner-lalgorithmisation-du-controle-caf

    On sait que grâce à la dématérialisation des dix dernières années, la CAF dispose de profils très fins des allocataires. Elle dispose des données collectées par les services sociaux, partagées et interconnectées avec d’autres nombreux services. La volonté politique affichée au moment de développement de l’algorithme était de lutter contre la fraude à la CAF, en définissant un profil-type de « fraudeur » social et en le comparant à chaque allocataire. Ce profil type est constitué de plusieurs variables, qui correspondent à des caractéristiques, qui permettent d’établir pour chaque personne allocataire un score de risque qui va de zéro à un.

    Plus la personne est proche du profil type, plus le score de risque est élevé ; et plus le score est élevé plus cette personne a une probabilité de subir un contrôle. Parmi ces critères, figurent par exemple le fait d’être un parent seul ou d’être né en dehors de l’UE. Pour mieux comprendre le fonctionnement et les critères de l’algorithme, on a fait des demandes d’accès à des documents administratifs auprès de la CNAF. [Voir le détail du fonctionnement de l’algorithme et la liste des critères pris en compte dans l’enquête de la Quadrature, n.d.r.].

    • Que faire pour se défendre ? Face à une suspension de droits, la première des choses est de faire une demande de motif pour la suspension. Généralement il n’y a pas de réponse, donc on essaie d’avoir des arguments pour organiser la défense sans réponse sur les motifs. Il faut d’abord faire un recours amiable devant la commission de recours amiable : c’est obligatoire pour aller au contentieux. Et les commissions de recours amiable ne répondent jamais. Au bout de deux mois sans réponse, on va aller au contentieux, soit devant le tribunal administratif, soit devant le pôle social du tribunal judiciaire. Et là se pose le problème des délais. Le recours est censé être suspensif, c’est-à-dire de rétablir le versement des droits, mais le fait de faire un recours n’interrompt pas la suspension et les allocataires restent toujours sans ressources, dans une situation véritablement d’impasse.

      Il faut compter quatre, six mois, voire un an dans une procédure normale pour avoir une audience. Et une fois devant la justice, les CAF sont très familières d’un procédé qui est le renvoi d’audience : dès lors qu’elles reçoivent une assignation et qu’une date d’audience est fixée, elles font généralement un rappel partiel ou total des droits pour lesquels l’allocataire a saisi la juridiction, avec une incitation vive à ce que l’allocataire se désiste.

      Si ce dernier ne le fait pas et qu’il va jusqu’à l’audience, un renvoi est systématiquement demandé – les renvois c’est encore trois, quatre cinq, six, huit mois – et les CAF vont utiliser des manœuvres dilatoires, elles vont par exemple redéclencher un contrôle. Je l’ai vu dans tous les cas qui sont passés au pôle social du tribunal judiciaire. A l’issue de ce laborieux processus, on peut arriver à terme à obtenir des bons jugements et à rétablir la situation des personnes allocataires, mais elles se seront trouvées pendant huit, neuf, dix mois, un an sans ressources. Je vous laisse imaginer les situations que ça peut générer…

  • Mise à jour matinale du 22 avril 2024 05:51 BST
    https://www.middleeasteye.net/live-blog/live-blog-update/morning-update-55?nid=357231&topic=Israel%2527s%2520war%2520on%2520Ga

    Des frappes israéliennes avant l’aube sur le centre et le sud de Gaza tuent et blessent plusieurs Palestiniens, rapporte l’agence de presse Wafa.
    Les raids israéliens sur les villes de Cisjordanie et les camps de réfugiés se poursuivent alors que les tensions se sont accrues au cours du week-end. Deux Palestiniens ont été arrêtés à Hébron et des affrontements ont eu lieu avec des jeunes Palestiniens au nord de la ville. Des Palestiniens ont également été blessés lors de raids près de Jérusalem
    Une attaque de colons israéliens à Burqa, à l’est de Ramallah, a blessé six Palestiniens.
    Le président américain Joe Biden a condamné ce qu’il a appelé une montée de « l’antisémitisme flagrant », y compris sur les campus universitaires.
    Des étudiants du Massachusetts Institute of Technology (MIT), d’Emerson et de Tufts ont établi leurs propres camps de protestation, exigeant que leurs institutions coupent les liens avec Israël.

    Récapitulatif de la soirée du 21 avril 2024 23:26 BST
    https://www.middleeasteye.net/live-blog/live-blog-update/evening-recap-99?nid=357231&topic=Israel%2527s%2520war%2520on%2520Gaz

    Les forces israéliennes ont tué au moins 48 Palestiniens et en ont blessé 79 autres au cours des dernières 24 heures, selon le ministère palestinien de la santé. Cela porte le nombre de morts palestiniens à plus de 34 097 en six mois, avec au moins 76 980 blessés et environ 7 000 personnes disparues et présumées mortes. Selon les autorités sanitaires, plus de 70 % des victimes sont des enfants et des femmes.

    Les équipes de la défense civile palestinienne ont continué à récupérer les corps de Palestiniens qui auraient été enterrés par les forces israéliennes dans des fosses communes dans la cour de l’hôpital Nasser à Khan Younis. Le bureau des médias du gouvernement de Gaza a déclaré que deux fosses communes avaient été découvertes jusqu’à présent et qu’au moins 200 corps avaient été récupérés. Selon les équipes de secours, certains corps avaient les mains liées dans le dos, ce qui laisse penser qu’ils ont été exécutés et enterrés sur place.

    Selon le ministère de la santé, au moins 485 Palestiniens ont été tués et 4 900 blessés lors d’attaques menées par les forces israéliennes et les colons en Cisjordanie occupée depuis le début de la guerre.

    D’autres événements majeurs ont eu lieu dimanche :

    Une femme palestinienne a été abattue par les forces israéliennes dimanche à un poste de contrôle en Cisjordanie occupée, selon le ministère palestinien de la santé. Plus tôt dans la journée, les forces israéliennes avaient abattu deux adolescents palestiniens à Ramallah.

    Les Palestiniens sont descendus dans la rue pour condamner le raid meurtrier mené pendant trois jours par Israël dans le camp de réfugiés de Nur Shams, en Cisjordanie occupée, au cours duquel au moins 14 personnes ont été tuées par les forces israéliennes. Les forces israéliennes ont arrêté 50 Palestiniens, dont certains ont été blessés, au cours de leur raid de trois jours sur le camp, a déclaré la Palestinian Prisoners Society (PPS) dans un communiqué.

    Les funérailles de Mohammed Awad Musa, secouriste bénévole de la Société du Croissant-Rouge palestinien (SCRP), ont eu lieu dimanche. Musa a été tué alors qu’il soignait des personnes blessées par les tirs d’un colon dans la ville de Sa’wiyah à Naplouse, selon la société.

    Les frappes aériennes israéliennes ont visé les villes de Naqoura, Majdel Zoun et Ayta ash-Shab, dans le sud du Liban.

    Le Hezbollah, groupe libanais soutenu par l’Iran, a déclaré dimanche avoir abattu un drone israélien qui effectuait une mission de combat dans le sud du Liban.

    Des responsables israéliens ont critiqué les États-Unis après la publication d’un article selon lequel l’administration Biden devait annoncer des sanctions à l’encontre d’un bataillon de l’armée israélienne accusé de violations des droits humains à l’encontre de Palestiniens en Cisjordanie. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a qualifié cette décision de « summum de l’absurdité et d’abaissement moral », tandis que le ministre du cabinet de guerre Benny Gantz a déclaré qu’il s’agissait d’un « dangereux précédent ».

    Tariq Ahmad, député conservateur et secrétaire d’État britannique au Commonwealth, s’est dit « consterné » par la frappe israélienne sur un appartement résidentiel à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, qui a fait au moins 19 morts, dont 14 enfants. « Nous devons arrêter ces combats immédiatement et mettre fin à ce conflit », a-t-il déclaré dans un message publié sur X.

    Le groupe d’aide britannique Medical Aid for Palestinians a indiqué que ses équipes avaient pu livrer de l’aide alimentaire aux personnes déplacées à l’intérieur de la bande de Gaza pour la première fois depuis le début de la guerre.

  • Olly Haynes, First Priorities — Sidecar
    https://newleftreview.org/sidecar/posts/first-priorities?pc=1597

    At present, LFI’s only strongholds are Paris, its surrounding banlieues, the peripheries of major cities such as Marseille, Toulouse and Lyon, and the French overseas territories. The party has struggled to attract support in the peri-urban areas that produced the gilets jaunes. For many activists, this signals a problem with its organizational culture. Since LFI was established in 2016, it has been dominated by a small group of parliamentarians and staffers close to Mélenchon. Stefano Palombarini has described it as a ‘pirate ship’ where all major decisions are taken by the captain. This nimble, centralized structure was partly what enabled its rapid ascent. Yet, today, some members have become convinced that the party will not break out of its Paris bubble unless it is thoroughly democratized. Clementine Autain, the deputy for Seine-Saint-Denis, argues that it is time to ‘throw open the doors’ and ‘become a mass movement’. The leadership and its supporters, however, believe that this cannot occur until robust internal mechanisms for mediating political disagreement have been developed. Since the membership has now expanded beyond the core of loyal Mélenchonistes, they warn, ‘throwing open the doors’ could mean abandoning political discipline and watering down their left-internationalist programme.

    Traduction (automatisée) : https://justpaste.it/ckhk7

  • 100 ans de #Total_Energies - #Extractivisme et #violences coloniales

    Le 25 mars dernier, à l’occasion du centième anniversaire de Total Énergie, Avis de Tempête a été invité à réaliser un enregistrement en direct d’un épisode. 🎙️

    La Fête à Total était organisée par Extinction Rébellion, dans le cadre de leur campagne Carnage Total. Au programme : des stands, des cantines, des tables rondes, des ateliers thématiques pour revenir sur 100 ans de pratiques criminelles de TotalEnergies, penser la lutte contre la #multinationale et rêver à un avenir débarrassé des #énergies_fossiles.

    https://audioblog.arteradio.com/blog/177155/podcast/226376/s3-episode-hors-serie-3-100-ans-de-total-energies-extractivisme

    #audio #podcast #TotalEnergies #Total #pétrole #industrie_pétrolière #colonialisme #néo-colonialisme #violence #multinationales #écologie_décoloniale

  • #Nantes, ville révoltée - Une contre visite de la cité des Ducs

    Ce livre n’est pas un manuel d’histoire ni un guide touristique mais une #dérive dans la ville de Nantes. Des grèves insurrectionnelles d’après-guerre aux récents débordements des cortèges de tête, de la Commune de Mai 68 aux journées fabuleuses contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, la Cité des Ducs se démarque par sa capacité à renverser l’ordre. Plus récemment, le gouvernement a tenté de dissoudre le média Contre Attaque, anciennement nommé Nantes Révoltée. Son équipe vous invite à travers ce livre à revisiter les #révoltes nantaises en parcourant une série de lieux emblématiques de la ville. Un « #contre-voyage à Nantes » hors des sentiers balisés, une madeleine de Proust saveur lacrymogène.

    https://www.editionsdivergences.com/livre/nantes-ville-revoltee-une-contre-visite-de-la-cite-des-ducs

    #livre #résistance #histoire #guide #contre-visite

  • Post de Utopia, 19.04.2024 :

    Avant la construction de ce mur il y a deux semaines, des centaines de personnes passaient sous ce pont pour accéder aux #distributions_alimentaires près de Grande-Synthe.

    Hier, un jeune homme a voulu passer en traversant la route, il est mort renversé par une voiture.

    https://twitter.com/Utopia_56/status/1781370600994361820

    #murs_intra-urbains #murs #Grande-Synthe #réfugiés #migrations #anti-migrants #barrières #France #Calais #frontières

  • #Fascisme & #Extrême-droite – siamo tutti antifascisti

    Depuis l’arrêt de mes articles « Dans mon historique » (https://lunatopia.fr/categories/historique), je réfléchi au format qui me conviendrait pour les remplacer. Je l’ai dit dans le dernier en date, je sature du format, et j’ai envie d’écrire plus, de donner mon avis, au lieu de me contenter de relayer celui des autres.

    Et pourtant, je n’ai presque rien publié depuis janvier 2022 : un article sur mes débuts en linogravure (https://lunatopia.fr/blog/premiers-pas-linogravure), et trois articles sur mes lectures du début (https://lunatopia.fr/blog/mes-lectures-5) et de la fin de l’année (https://lunatopia.fr/blog/mes-lectures-6), ainsi que sur Mon territoire de Tess Sharpe (https://lunatopia.fr/blog/mon-territoire-tess-sharpe), mon roman préféré de 2022. [Edit : j’ai mis tellement de temps à finir cet article que j’ai depuis repris la publication des Dans mon historique (https://lunatopia.fr/categories/historique). Mais le constat de mon ras le bol tient toujours.]

    En revanche, après une grosse période de ras le bol généralisé, j’ai recommencé à lire, à écouter, à me renseigner. Mais au lieu de me laisser porter par l’actualité et surtout par les paniques morales du moment, c’est-à-dire par l’agenda médiatique de la droite et l’extrême-droite ; j’ai décidé de me tourner vers des lectures de fond, plus théoriques, ou en tout cas qui conservent leur intérêt une fois passée la polémique du moment.

    Ce qui m’a donné l’idée d’un nouveau type d’article, #recueil de liens là encore, mais avec plus de commentaires de ma part, et surtout : thématique. L’idée étant de pouvoir y revenir et les compléter au fur et à mesure que j’engrange des #ressources et des #références sur un sujet précis, afin de me constituer une base de connaissance militante à laquelle me référer et à partager, à la façon d’un #vade-mecum en quelque sorte.

    Et on commence par un sujet léger : le fascisme & l’extrême-droite.

    https://lunatopia.fr/blog/fascisme-extreme-droite-siamo-tutti-antifascisti

    #vademecum #bibliographie #liste #playlist #livres #articles #podcasts #films #vidéos #ressources

  • Rüstungskonzern Serco betreibt auch Geflüchtetenunterküfte in Berlin : Senat will von Geschäften mit dem Tod nichts gewusst haben.

    Guten Morgen,

    seid dankbar, wenn ihr heute in einer Wohnung aufgewacht seid und auf freiem Fuß aus dem Haus gehen könnt: Nicht alle genießen diesen Luxus! Andere müssen abgekapselt von der Außenwelt oder eingesperrt in Flüchtlingsunterkünften oder Knästen leben. Und Deutschland ballert nicht nur 100 Milliarden Euro in die Remilitarisierung, sondern finanziert Rüstungsunternehmen auch auf anderem Wege: man lässt sie die Unterbringung von Geflüchteten organisieren.

    Anfang des Jahres wurde bekannt, dass die Serco-Gruppe über hundert Flüchtlingsunterkünfte in Deutschland von der #European_Homecare GmbH (#EHC) übernimmt. 2022 hatte das Dienstleistungs-Konglomerat schon die #ORS_Deutschland GmbH (ORS) geschluckt, welche auch Geflüchtetenunterkünfte betreibt. Eine schriftliche Anfrage von Elif Eralp (Linke) an den Berliner Senat hat nun ergeben, dass sich davon auch vier in Berlin befinden.

    Pikant ist, dass Serco in klassischer Konglomerats-Manier an geflüchteten Menschen praktisch entlang der gesamten Fluchtroute verdient: Von den Kriegen, vor denen Menschen fliehen, bis zum Schluss bei Unterbringung oder Inhaftierung. Das Unternehmen erwirtschaftete laut Stockholm International Peace Research Institute (SIPRI) in 2021 knapp ein Drittel seines Geldes mit Rüstung. Bei 5,7 Milliarden Euro Umsatz im vergangenen Jahr schlappe 1,9 Milliarden Euro. Bis dahin war das Unternehmen auch am britischen Atomwaffenprogramm beteiligt und arbeitet heute noch mit dem US-Militär an der Entwicklung neuer Waffen und dem Management der US-Luftwaffe in Nahost zusammen.

    Die Frage, wie es sein kann, dass ein Händler des Todes Geflüchtetenunterkünfte betreibt, umgeht der Senat, in dem er sich nur auf die EHC bezieht: Die GmbH sei auf soziale Dienstleistungen spezialisiert, Beteiligung an Rüstung und Abschiebegewahrsam sei nicht bekannt. Damit hat der Senat auch recht, allerdings muss die EHC im Kontext des Mutterkonzerns gesehen werden. Denn Waffenhandel ist nicht das einzige verwerfliche Geschäft des Milliardenunternehmens. Serco betreibt unter anderem auch »Insel-Abschiebegefängnisse« in Australien, wo tausende Asylsuchende, inklusive Kindern, auf kleinen Inseln inhaftiert und jahrelang einfach verwahrt werden wie im Knast.

    Wie in Berlin mit dem Betreiber umgegangen wird und welche Fragen die außerordentliche Kündigung der Verträge mit der ORS durch das Landesamt für Flüchtlingsangelegenheiten (LAF) weckt, lest ihr bei meinem Kollegen Patrick Volknant (https://www.nd-aktuell.de/artikel/1181591.asylpolitik-ruestungskonzern-profitiert-von-gefluechtetenunterkue).

    Auch wenn die Gewalt gegen Geflüchtete mal nicht privatisiert, sondern noch vom Staat selbst übernommen wird, ist trotzdem nicht mit mehr Transparenz oder Konsequenzen zu rechnen. Die Klage von Zaman Gatea, der Witwe des 2016 vor einer Geflüchtetenunterkunft in Moabit von Polizisten erschossenen Hussam Fadl, wurde vom Landgericht Berlin abgewiesen. Sie hatte Schadensersatz für den Unterhaltsausfall für sie und ihre drei Kinder gefordert.

    Die Polizei war zu der Unterkunft gerufen worden, da ein bewohner die Tochter von Fadl sexuell missbraucht hatte. Nach der Festnahme des Täters lief Fadl auf diesen zu, worauf vier Schüsse vielen. Die Todesschützen behaupten, Fadl sei mit einem masser auf den Täter zugestürmt, obwohl sich weder seine Fingerabdrücke auf der angeblichen Waffe finden ließen, noch andere Zeugen oder Polizisten ein Messer in seiner Hand erkannt hatten. Wie die zuständige Richterin zuvor schon im Verfahren auftrat und was die weiteren Aussichten der Klägerin sind, lest ihr bei meinem Kollegen David Rojas Kienzle.

    Die Zustände in Berlins Flüchtlingsunterkünften sind katastrophal. Und auch wem es formal erlaubt ist, in eine eigene Wohnung zu ziehen, wartet darauf auch mal mehrere Jahre. Denn die Angebotsmieten in der Hauptstadt steigen weiter ins Unermessliche: Eine Wohnung neu anzumieten war 2023 im Schnitt ganze 18,3 Prozent teurer als noch 2022, 13,60 Euro pro Quadratmeter fallen im Schnitt nun an. Das ergab der neu erschienene Wohnungsmarktbericht der Berlin Hyp und des Maklerhauses CBRE.

    Zwar fließen in den Bericht auch absurd hohe Neubaumieten mit ein. Dennoch sei dieser extreme Anstieg nur möglich, da die Mietpreisbremse »im großen Stil« umgangen wird, so die Geschäftsführerin des Berliner Mietervereins, Wibke Werner. Wieso weder teurer Neubau, noch die Verlängerung der Bremse allein vor enormen Preisanstiegen schützen, hat David Rojas Kienzle für euch aufgeschrieben.

    https://newsletter.nd-aktuell.de/muckefuck/editions/1036

    #Allemagne #SERCO #ORS #asile #migrations #réfugiés #business #logement #hébergement #privatisation #Berlin #complexe_militaro-industriel #armes #commerce_d'armes
    ping @_kg_

    –—

    ajouté à ce fil de discussion sur « #ORS facilities in #Germany » :
    https://seenthis.net/messages/883653

    elle-même ajoutée à la métaliste autour de #ORS, une #multinationale #suisse spécialisée dans l’ « #accueil » de demandeurs d’asile et #réfugiés

    • Rüstungskonzern profitiert von Geflüchtetenunterkünften in Berlin

      Töchter des umstrittenen Unternehmens Serco betreiben Unterkünfte für Geflüchtete in der Hauptstadt – und sorgen für Kritik am Senat

      Von Rüstung über Gefängnisse bis hin zu Abschiebeeinrichtungen – im Geschäftsmodell der global agierenden Serco Group hat so einiges Platz. Mit der European Homecare (EHC), einem Essener Sozialdienstleister, schluckte der umstrittene Konzern aus Großbritannien zuletzt den größten Betreiber von Geflüchtetenunterkünften in Deutschland. Weil Sercos Tochterfirmen auch in Berlin diverse Geflüchteteneinrichtungen unterhalten dürfen, gerät der schwarz-rote Senat nun unter Druck. In einer Schriftlichen Anfrage an den Senat hat die Linke-Abgeordnete Elif Eralp Auskunft über Sercos Aktivitäten verlangt. Die Antwort liegt »nd« vor Veröffentlichung vor.

      (#paywall)

      https://www.nd-aktuell.de/artikel/1181591.asylpolitik-ruestungskonzern-profitiert-von-gefluechtetenunterkue

  • Patrimoines immobiliers : comment l’espace creuse les inégalités
    https://metropolitiques.eu/Patrimoines-immobiliers-comment-l-espace-creuse-les-inegalites.html

    Tous les propriétaires ne sont pas égaux face aux évolutions des marchés immobiliers. Si certains savent tirer parti de marchés en croissance pour faire fructifier leur #patrimoine, d’autres deviennent propriétaires au prix d’un endettement croissant. Loïc Bonneval et Renaud Le Goix montrent comment l’espace joue désormais un rôle capital dans les trajectoires socio-économiques des ménages. Le récent ralentissement du marché #immobilier observé concomitamment à la hausse des taux d’intérêt a conduit à #Terrains

    / #Paris, immobilier, #inégalités, #Lyon, #Avignon, #marché_immobilier, patrimoine

    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met-bonneval-legoix.pdf

  • Les dépenses militaires mondiales augmentent dans un contexte de guerre, d’escalade des tensions et d’insécurité
    https://www.obsarm.info/spip.php?article649

    (Stockholm, 22 avril 2024) – Le total des dépenses militaires mondiales s’élève à 2 443 milliards de dollars en 2023, soit une augmentation de 6,8 % en termes réels par rapport à 2022. Il s’agit de la plus forte augmentation d’une année sur l’autre depuis 2009. Les 10 plus grands dépensiers en 2023 – avec en tête les États-Unis, la Chine et la Russie – ont tous augmenté leurs dépenses militaires, selon les nouvelles données sur les dépenses militaires mondiales publiées aujourd’hui par le (...) #Armements

    / Dépenses militaires / Budgets, #Guerres, #Industrie_d'armement

    #Dépenses_militaires_/_Budgets
    https://www.obsarm.info/IMG/pdf/milex_press_release_fre-5.pdf

  • « Une atteinte à la liberté d’expression » : le syndicat brestois Olivier Cuzon visé par une plainte de Gérald Darmanin - France Bleu
    https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/une-atteinte-a-la-liberte-d-expression-le-syndicat-brestois-olivier-cuzon

    Le professeur et syndicat brestois Olivier Cuzon est visé par une plainte pour diffamation à l’encontre de la police et la gendarmerie. Plainte déposée par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, indique Olivier Cuzon dans un communiqué. L’homme a été entendu ce vendredi 19 avril après-midi au commissariat de Brest.

    "C’est la publication d’un article sur le site de Sud éducation 29, dont je suis le « directeur de publication du journal » qui est à l’origine de cette plainte, lit-on dans le communiqué. Le paragraphe sur lequel est fondé la plainte est le suivant : « Ce questionnement est important quand on connait la culture droitière, misogyne et homophobe sous de trop nombreux képis. Les enquêtes de Médiapart révélant l’existence de groupuscules nazis dans certaines casernes, les groupes de discussions racistes des policiers et gendarmes, ou la participation récente de militaires en civil à la répression des dernières émeutes de banlieues ne plaident pas en faveur du républicanisme des militaires. ».

    Olivier Couzon poursuit : "Il y a dans cette plainte une atteinte intolérable à la liberté d’expression d’un journal syndical, qui par principe a une expression engagée." Et conclut : "Au delà, cette plainte s’inscrit dans un contexte plus global de tentatives de mettre un coup de pression contre des militant.es qui s’expriment librement pour faire connaître leurs analyses des politiques gouvernementales."

    #Police #Liberté_expression #Syndicalisme