marielle 🐱

« vivere vuol dire essere partigiani » Antonio Gramsci

  • La « classe moyenne » qui s’en prend aux « chĂŽmeurs » ne s’en prend qu’à elle-mĂȘme | Alternatives Economiques
    â–șhttps://www.alternatives-economiques.fr/mathieu-gregoire/classe-moyenne-sen-prend-aux-chomeurs-ne-sen-prend/00110237

    Pour vous, le RSA, c’est dans douze mois ? Oui : « vous ». C’est Ă  vous que je m’adresse. Vous qui ĂȘtes salariĂ©s dans le privĂ© (ou allez le devenir). En CDI ou en CDD, peu importe. Vous qui ĂȘtes un homme ou une femme. Vous qui ĂȘtes ouvrier, employĂ©, technicien, ingĂ©nieur, cadre
 Vous qui avez 20, 30, 40 ou 50 ans.

    Pour la plupart d’entre vous, le revenu de solidaritĂ© active (RSA), dans douze mois, ça ne rentrait pas, objectivement, dans l’univers des possibles. Mais le Premier ministre souhaite que ça le devienne en diminuant la durĂ©e maximale des indemnitĂ©s servies par l’assurance chĂŽmage Ă  12 mois.

    C’est la septiĂšme sĂ©quence de rĂ©forme de l’assurance chĂŽmage depuis 2017 que Gabriel Attal vient ainsi d’initier. On peut y voir un trouble obsessionnel de la part du gouvernement : depuis l’accession au pouvoir d’Emmanuel Macron, il n’y a pas eu une annĂ©e sans rĂ©forme (ou tentative de rĂ©forme) de l’assurance chĂŽmage, Ă  l’exception de l’annĂ©e 2020 du fait du Covid.

    • benjamin barthe
      @benjbarthe
      10:58 AM · 4 mai 2024
      ▻https://twitter.com/benjbarthe/status/1786681795208958180

      Le mĂ©decin palestino-britannique Ghassan Abu Sitta, qui a passĂ© un mois et demi dans la bande de Gaza au dĂ©but de la guerre et qui devait intervenir dans un colloque organisĂ© aujourd’hui au SĂ©nat, vient d’ĂȘtre refoulĂ© Ă  son arrivĂ©e Ă  l’aĂ©roport Charles de Gaulle. 1/5

      Raison invoquĂ©e par la police des frontiĂšres : les autoritĂ©s allemandes, qui lui ont elles aussi refusĂ© l’entrĂ©e sur leur territoire Ă  la mi-avril - il devait participer Ă  une confĂ©rence sur la Palestine Ă  Berlin - l’ont banni pour un an de tout l’espace Schengen. 2/5

      Ghassan Abu Sitta est actuellement dans un bureau de l’aĂ©roport et s’attend Ă  ĂȘtre escortĂ© par la police vers un vol qui le ramĂšnera Ă  Londres, oĂč il rĂ©side. Il a alertĂ© l’assistante de la sĂ©natrice Ă  l’origine du colloque, Raymonde Poncet Monge, mais sans rĂ©sultat. 3/5

      « La police a pris sa dĂ©cision, je ne peux plus rien faire, a-t-il dĂ©clarĂ© au Monde. C’est la mĂȘme chose qu’à Berlin, la criminalisation des victimes. Le gang complice du gĂ©nocide essaie de faire taire les tĂ©moins ». 4/5

      Le thĂšme du colloque auquel Ghassan Abu Sitta devait participer est « La France et sa responsabilitĂ© dans l’application du droit international Ă  Gaza ». 5/5

    • Demain verra la victoire des Palestiniens
      Par Ghassan Abu-Sittah | 12 avril 2024 – Mondoweiss – Traduction : Chronique de Palestine – Dominique Muselet
      â–șhttps://www.chroniquepalestine.com/demain-verra-la-victoire-des-palestiniens

      Le 12 avril, le gouvernement allemand a empĂȘchĂ© le Dr Ghassan Abu-Sittah d’entrer dans le pays pour participer Ă  une confĂ©rence Ă  Berlin oĂč il devait tĂ©moigner du gĂ©nocide Ă  Gaza. La veille, le 11 avril, M. Abu-Sittah avait pris ses fonctions de recteur de l’universitĂ© de Glasgow dans le Bute Hall, aprĂšs avoir Ă©tĂ© Ă©lu avec 80 % des voix. Voici la transcription du discours du Dr Abu-Sittah. (...)

      ▻https://seenthis.net/messages/1049814

    • Raymonde Poncet Monge đŸ‡”đŸ‡ž đŸ‡ș🇩
      @PoncetRaymonde
      12:27 PM · 4 mai 2024
      ▻https://twitter.com/PoncetRaymonde/status/1786704079609024712

      Ghassan Abu Sitta, chirurgien qui opĂ©rait Ă  l’hĂŽpital Al-Shifa Ă  Gaza et qui devait intervenir lors du colloque que j’organise aujourd’hui au SĂ©nat, a Ă©tĂ© placĂ© en zone d’attente Ă  l’aĂ©roport Charles de Gaulle et sera expulsĂ©. C’est une honte ! @GDarmanin
      que comptez-vous faire ?

    • Le mĂ©decin palestinien Ghassan Abu Sitta, tĂ©moin de l’enfer de Gaza, interdit d’entrĂ©e sur le territoire français
      Par Benjamin Barthe
      PubliĂ© aujourd’hui Ă  13h33
      ▻https://www.lemonde.fr/international/article/2024/05/04/le-medecin-palestinien-ghassan-abu-sitta-temoin-de-l-enfer-de-gaza-interdit-

      Le chirurgien, qui a officiĂ© pendant un mois et demi dans l’enclave palestinienne, au dĂ©but de la guerre, a Ă©tĂ© refoulĂ©, samedi 4 avril, Ă  son arrivĂ©e Ă  l’aĂ©roport Roissy-Charles-de-Gaulle. Il devait participer Ă  un colloque organisĂ© au SĂ©nat par une Ă©lue d’Europe Ecologie-Les Verts.

    • Venu tĂ©moigner des bombardements Ă  Gaza, le chirurgien palestinien Ghassan Abu Sitta reste bloquĂ© Ă  Roissy
      Mathias Thépot | 4 mai 2024 à 18h24 | Mediapart

      InvitĂ© au SĂ©nat pour tĂ©moigner de son expĂ©rience de mĂ©decin sous les bombardements Ă  Gaza, le docteur palestino-britannique s’est vu refuser l’accĂšs au territoire français. BloquĂ© Ă  l’aĂ©roport Roissy-Charles-de-Gaulle, samedi 4 mai, il a toutefois pu intervenir Ă  la confĂ©rence par tĂ©lĂ©phone.

      ▻https://www.mediapart.fr/journal/france/040524/venu-temoigner-des-bombardements-gaza-le-chirurgien-palestinien-ghassan-ab

      Ghassan Abu Sitta à Londres, le 3 mai 2024. © Photo Benjamin Cremel / AFP

      « Je suis Ă  l’aĂ©roport Charles-de-Gaulle. Ils m’empĂȘchent d’entrer en France. » Sur le rĂ©seau X, le chirurgien palestino-britannique Ghassan Abu Sitta, connu pour avoir tĂ©moignĂ© de l’horreur des bombardements israĂ©liens Ă  Gaza, a fait part de sa stupeur devant la dĂ©cision des autoritĂ©s françaises de lui interdire l’entrĂ©e sur le territoire français.

      Venu de Londres, il Ă©tait invitĂ©, samedi 4 mai, par la sĂ©natrice Les Écologistes Raymonde Poncet-Monge, afin de participer Ă  un colloque au Palais du Luxembourg sur « La France et sa responsabilitĂ© dans l’application du droit international en Palestine ».

      Mais Ghassan Abu Sitta est restĂ© bloquĂ© Ă  l’aĂ©roport francilien de Roissy-Charles-de-Gaulle. « Scandaleux, Ghassan Abu Sitta, chirurgien plasticien et reconstructeur intervenu Ă  Gaza, est empĂȘchĂ© de participer Ă  un colloque au SĂ©nat », s’est indignĂ© Ă  la mi-journĂ©e Guillaume Gontard, prĂ©sident du groupe Ă©cologiste au SĂ©nat, en appelant au chef du gouvernement, au ministre de l’intĂ©rieur et Ă  son collĂšgue des affaires Ă©trangĂšres.

      GrĂące Ă  la mobilisation d’avocat·es spĂ©cialisé·es en droit international, Ghassan Abu Sitta a finalement pu rĂ©cupĂ©rer son tĂ©lĂ©phone portable, confisquĂ© Ă  son arrivĂ©e en France. Il a ainsi participĂ© Ă  la confĂ©rence sĂ©natoriale en visio depuis l’aĂ©roport, peu aprĂšs 15 heures. « Nous sommes indigné·es qu’il ne puisse pas ĂȘtre parmi nous », a toutefois commentĂ© sur le rĂ©seau social X la sĂ©natrice Raymonde Poncet-Monge.

      ContactĂ©s par Mediapart, les cabinets des ministĂšres de l’intĂ©rieur et des affaires Ă©trangĂšres n’ont cessĂ© toute l’aprĂšs-midi de se renvoyer la balle, sans commenter la dĂ©cision française d’interdire au mĂ©decin palestino-britannique l’entrĂ©e sur le territoire national.
      La France suivrait une dĂ©cision de l’Allemagne

      Pourquoi la France a-t-elle agi de la sorte ? « Ils disent que les Allemands ont interdit mon entrĂ©e en Europe pendant un an », a lui-mĂȘme prĂ©cisĂ© Ghassan Abu Sitta sur X.

      En effet, le chirurgien aurait Ă©tĂ© signalĂ© pour « non-admission » dans le systĂšme d’information Schengen par l’Allemagne, alors qu’il devait participer mi-avril Ă  un « CongrĂšs palestinien » Ă  Berlin, Ă©vĂ©nement interrompu par la police allemande une heure aprĂšs son dĂ©marrage. Une source policiĂšre a confirmĂ© Ă  l’AFP qu’une « fiche d’interdiction de l’espace Schengen » Ă©mise par l’Allemagne empĂȘchait l’entrĂ©e de Ghassan Abu Sitta en France.

      L’avocate Sarah Sameur, qui a pu rejoindre le mĂ©decin Ă  l’aĂ©roport de Roissy-Charles-de-Gaulle, a confirmĂ© Ă  Mediapart que Paris avait appliquĂ© la dĂ©cision des autoritĂ©s allemandes de maniĂšre automatique. Selon elle, les autoritĂ©s auraient refusĂ© Ă  son client l’accĂšs au territoire français en vertu de l’article L341-1 du Code de l’entrĂ©e et du sĂ©jour des Ă©trangers et du droit d’asile.

      Celui-ci indique que « l’étranger qui arrive en France par la voie ferroviaire, maritime ou aĂ©rienne et qui n’est pas autorisĂ© Ă  entrer sur le territoire français peut ĂȘtre placĂ© dans une zone d’attente situĂ©e dans une gare ferroviaire ouverte au trafic international figurant sur une liste dĂ©finie par voie rĂ©glementaire, dans un port ou Ă  proximitĂ© du lieu de dĂ©barquement ou dans un aĂ©roport, pendant le temps strictement nĂ©cessaire Ă  son dĂ©part ».

      Dans un communiquĂ© s’indignant de la situation, le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) a de son cĂŽtĂ© assurĂ© que « rien n’obligeait la France Ă  exĂ©cuter l’ordre allemand. La France ne respecte ni le droit international, ni le droit français, ni mĂȘme le SĂ©nat. Quand il s’agit de la Palestine et des Palestinien·nes, seul compte le droit des plus forts ».
      Témoignage glaçant

      En janvier 2024, une interview de Ghassan Abu Sitta par l’AFP avait fait grand bruit. HabituĂ© des conflits armĂ©s et arrivĂ© le 9 octobre en Palestine via l’Égypte pour le compte de MĂ©decins sans frontiĂšres (MSF), le chirurgien tĂ©moignait de l’horreur extrĂȘme vĂ©cue par les Gazaoui·es :

      « La diffĂ©rence entre cette guerre et toutes les autres auxquelles j’ai assistĂ© est la mĂȘme qu’entre une inondation et un tsunami. Par son ampleur, son intensitĂ©, sa fĂ©rocitĂ©, le nombre de patients accueillis chaque jour, et le fait que 50 % des blessĂ©s soient des enfants, tout cela dĂ©passe tout ce que j’ai pu voir. La moitiĂ© de mes opĂ©rations quotidiennes concernait des enfants. Il s’agissait de blessures gaves et dĂ©vastatrices, de blessures qui changent la vie, soit des amputations avec perte de membre, soit des blessures au visage qui dĂ©figurent gravement », avait-il dĂ©clarĂ©.

      AprĂšs avoir exercĂ© plus de quarante jours sur place, notamment dans l’hĂŽpital Al-Shifa, il expliquait avoir Ă©tĂ© contraint de rentrer Ă  Londres, faute de matĂ©riel mĂ©dical pour poursuivre ses opĂ©rations. « TrĂšs vite aprĂšs le dĂ©but de la guerre, nous avons commencĂ© Ă  manquer de matĂ©riel et vers la fin, mĂȘme des produits de base comme la kĂ©tamine que nous utilisons pour l’anesthĂ©sie et tous les mĂ©dicaments anesthĂ©siques ont Ă©tĂ© Ă©puisĂ©s. MĂȘme les produits de base comme le dĂ©sinfectant, les compresses pour les patients brĂ»lĂ©s, tout cela Ă©tait en train de s’épuiser et n’était pas remplacĂ© Ă  cause du blocus », avait-il dit.

      Mathias Thépot

    • Au prochain coup, le gars prendra le train ; le travail de la PAF est probablement moins facile Ă  exĂ©cuter en gare que dans un aĂ©roport.

  • ChambĂ©ry. JournĂ©e « Ă©cole morte » rĂ©ussie en soutien Ă  une enseignante contrainte de changer d’école
    ▻https://revolutionpermanente.fr/Chambery-Journee-ecole-morte-reussie-en-soutien-a-une-enseignan

    Suite Ă  une journĂ©e de grĂšve dans les Ă©coles des Hauts-de-ChambĂ©ry, les parents ont rejoint la mobilisation en soutien Ă  une enseignante, contrainte de changer d’école Ă  la rentrĂ©e. Ce jeudi, prĂšs de 50 % des Ă©lĂšves Ă©taient absent∙es pour une journĂ©e « Ă©cole morte ». Une alliance parents-professeurs inĂ©dite, sur laquelle s’appuyer pour poursuivre et Ă©tendre la mobilisation.

    Le profilage des postes, un outil au service d’un management brutal

    En rĂ©ponse au courrier des parents d’élĂšves, envoyĂ© avant les vacances au DASEN et signĂ© par plus de 80 d’entre eux, ce dernier tente d’apaiser en rassurant les parents. Aussi, alors que la section savoyarde du Snuipp-FSU soutient la mobilisation, le dĂ©lĂ©guĂ© syndical du SE-UNSA approuve le profilage des postes – contre lequel se battent les parents d’élĂšves et les enseignant∙es – avec des arguments peu convaincants : « En effet, c’est plus compliquĂ© d’enseigner Ă  12 Ă©lĂšves qu’à 24. Il y a toute une gestion d’alternance de temps collectifs et d’accompagnement individuel, assez technique, qui nĂ©cessite certaines compĂ©tences. »

    Le fait que les postes pour les classes de CP, CE1 et Grande Section en REP et REP+ soient soumis Ă  un entretien permet Ă  l’administration de casser la stabilitĂ© des Ă©quipes (souvent assez combatives) dans des quartiers prioritaires oĂč le mĂ©pris de l’institution Ă  l’égard des classes populaires et des travailleur.euses en gĂ©nĂ©ral se fait le plus sentir.

    Face à l’offensive de l’institution, il n’y a rien à attendre des services de l’Education nationale, et c’est bien au renforcement de l’alliance entre les enseignant∙es et parents qu’il faut Ɠuvrer pour construire un vrai rapport de force, et les faire reculer.

    Vers un Ă©largissement des revendications

    Suite Ă  cette journĂ©e « Ă©cole morte » rĂ©ussie, les enseignant∙es du premier degrĂ© prĂ©parent une AG avec les parents, mais Ă©galement avec les professeur∙es du collĂšge de secteur, afin d’ouvrir les revendications au manque de personnels, ainsi qu’à la lutte contre les rĂ©formes « Choc des savoirs », qui exacerbent le tri social des Ă©lĂšves au dĂ©triment des classes populaires.

    Face aux mĂ©thodes managĂ©riales brutales, qui vont de paires avec les politiques rĂ©pressives en cours dans les facs et ailleurs, les parents, les enseignant∙es et les Ă©tudiant∙es voient la nĂ©cessitĂ© de s’organiser en rassemblant largement, pour mettre un coup d’arrĂȘt Ă  ces attaques.

  • Le symbole des mains rouges est citĂ© dans les deux articles de Le Monde aujourd’hui comme signe explicite de l’antisĂ©mitisme des manifestants qui dĂ©noncent le gĂ©nocide Ă  Gaza.

    Dans l’entretien avec Bertrand Badie, qui relativise
    Mobilisation propalestinienne Ă  Sciences Po : « Tout cela peut prendre feu s’il n’y a aucune attitude de dialogue », selon le politiste Bertrand Badie
    ▻https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/05/04/mobilisation-propalestinienne-a-sciences-po-tout-cela-peut-prendre-feu-s-il-

    En recourant au symbole des « mains rouges », qui rappelle le lynchage de deux rĂ©servistes israĂ©liens en Cisjordanie en 2000, sans savoir Ă  quoi il pouvait renvoyer ou en estimant qu’il avait un usage universel, ces Ă©tudiants font-ils preuve d’une mĂ©connaissance condamnable ?
    Je ne connais pas l’ñme profonde de chacun. Si j’avais trouvĂ© la moindre trace d’antisĂ©mitisme lors de mes Ă©changes avec les Ă©tudiants du comitĂ© Palestine, ils m’auraient entendu et j’aurais quittĂ© l’amphithĂ©Ăątre. Cela aurait gĂąchĂ© ce qu’il peut y avoir de noble dans leur mobilisation. Il est dangereux de faire des procĂšs d’intention Ă  ces Ă©tudiants car, dans le domaine de la politique internationale comme en politique de façon plus gĂ©nĂ©rale, tout est subjectif, tout dĂ©pend de la maniĂšre dont chacun vit les Ă©vĂ©nements et retranscrit sa rĂ©action : je suis convaincu que cette retranscription n’avait aucune visĂ©e malveillante. Qui peut se permettre de s’ériger en Ă©talon de ce que doit ĂȘtre un jeune de 20 ans ?

    Ainsi que dans la couverture de l’initiative de dialogue organisĂ©e Ă  la Sorbonne par l’UEJF

    Pour DaphnĂ© HubelĂ©, Ă©tudiante en arts, « le dialogue est plus que nĂ©cessaire quand on voit dans les mobilisations des appels Ă  une “troisiĂšme Intifada” [« soulĂšvement », en arabe] et des manifestants qui arborent des “mains rouges” ». « Il est possible qu’il y ait eu de l’ignorance [au sujet de ce symbole du massacre de deux soldats israĂ©liens, le 12 octobre 2000], mais maintenant que les choses sont dites, ils devraient dĂ©noncer ce symbole », insiste Samuel Lejoyeux [ce dernier est le prĂ©sident de l’UEJF].

    ▻https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/05/03/mobilisation-etudiante-propalestinienne-une-nouvelle-evacuation-de-sciences-

    Pour le contexte, cf. cet article de LibĂ©ration oĂč les Ă©tudiants de Sciences Po qui avaient effectivement peint leurs mains en rouge expliquent qu’ils ne connaissaient pas la signification de ce symbole, utilisĂ© par ailleurs par des mouvements Ă©cologistes comme Extinction Rebellion
    CheckNews
    Pourquoi le symbole des mains rouges, utilisĂ© par des Ă©tudiants de Sciences-Po Paris en soutien Ă  la Palestine, fait polĂ©mique ?
    ▻https://www.liberation.fr/checknews/pourquoi-le-symbole-des-mains-rouges-utilise-par-des-etudiants-de-science

    De son cĂŽtĂ©, Hubert Launois, membre du ComitĂ© Palestine et Ă©tudiant de Sciences-Po, a tentĂ© de se dĂ©fendre sur le plateau de BFM TV, en fin de journĂ©e, face Ă  la dĂ©putĂ©e Renaissance des Hauts-de-Seine Maud Bregeon qui a dĂ©noncĂ© des Ă©tudiants au « positionnement douteux », arborant « des slogans et des symboles qui flirtaient avec l’antisionisme et l’antisĂ©mitisme ». RĂ©ponse de l’étudiant, Ă  propos des mains rouges : « C’est un symbole qui peut ĂȘtre choquant, qui est controversĂ©, ça fait rĂ©fĂ©rence Ă  des Ă©vĂ©nements tragiques, effectivement, si ça fait rĂ©fĂ©rence Ă  cet Ă©vĂ©nement, alors c’est une dĂ©rive antisĂ©mite qu’il faut commettre
 » Avant de se corriger prĂ©cipitamment : « Qu’il faut combattre, pardon. »

    AuprĂšs de CheckNews ce dimanche, il prĂ©cise sa pensĂ©e : « Le symbole des mains rouges, c’est un symbole commun pour dĂ©noncer le fait que quelqu’un, ou qu’une institution, a du sang sur les mains. Il signifie qu’on dĂ©nonce une complicitĂ© de crimes, un laisser-faire, et c’était tout notre propos. Ce symbole est largement utilisĂ© dans les manifestations occidentales, notamment par des militants Ă©colos, ou mĂȘme Ă  l’ONU, par des diplomates. » Il est vrai qu’on retrouve souvent ce geste lors d’actions pour le climat. Par exemple, il Ă©tait repris par les Amis de la Terre pour alerter sur la sortie du rapport du Giec, en fĂ©vrier 2022. Les mains rouges sont aussi utilisĂ©es par des militants du mouvement Black Lives Matter, la mĂȘme annĂ©e. Ou encore, dĂšs la pĂ©riode 1998-1999, soit avant le lynchage de Ramallah, par les anti-Pinochet au Chili.

    Icham, lui aussi membre du ComitĂ© Palestine de Sciences-Po, explique que « plusieurs membres du comitĂ© ont militĂ© dans le collectif contre l’inaction climatique Extinction Rebellion, d’oĂč la reprise de ce mode d’action ». Il ajoute auprĂšs de CheckNews que « le 23 avril 2024, les familles des IsraĂ©liens otages ont Ă©galement utilisĂ© ce symbole ». De fait, on retrouve des images de familles d’otages, allongĂ©s au sol Ă  Tel-Aviv, les mains peintes en rouge dressĂ©es en l’air afin de marquer les deux cents jours depuis l’attaque du Hamas. Dans la presse israĂ©lienne, il est indiquĂ© que ces mains rouges reprĂ©sentent le sang. ContactĂ© par CheckNews, un confrĂšre du journal israĂ©lien Haaretz dit ignorer si ce geste prĂ©cis Ă©tait ou non une rĂ©fĂ©rence explicite au lynchage de Ramallah. NĂ©anmoins, une chose est certaine selon lui : « En tant qu’IsraĂ©lien cette image me rappelle le lynchage. Chaque IsraĂ©lien s’en souvient. »

    ▻https://www.liberation.fr/resizer/RHl-lQiAoYjo21N9pPbi8rsDOyM=/768x0/filters:format(jpg):quality(70)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/SYPRR7G52JCLHAG74ZVEU5TSSE.jpg
    Attention, l’article signalĂ© sur Seenthis dĂ©nonçant l’utilisation d’une image produite par une IA concernait le salut nazi attribuĂ© aux militants de Sciences Po, et non l’utilisation, effective, du symbole des mains rouges.
    ▻https://seenthis.net/messages/1051918
    #mains_rouges

  • « On a peur de mourir Ă  la derniĂšre minute »
    Rami Abou Jamous > 3 mai 2024 > Orient XXI
    ▻https://orientxxi.info/dossiers-et-series/on-a-peur-de-mourir-a-la-derniere-minute,7295

    Jeudi 2 mai 2024.

    Comme vous le savez, j’ai appris Ă  Walid Ă  applaudir quand il entend un bombardement, pour lui faire croire que c’est une sorte de jeu. Lundi, il a applaudi plusieurs fois, trĂšs fort. Cette fois, ça m’a vraiment fait peur. Les bombes tombaient tout autour de nous. Ça s’est intensifiĂ©. Ça m’a fait peur parce qu’on parle d’un cessez-le-feu qui se rapproche. Et on sait trĂšs bien que quand il y a une annonce de cessez-le-feu, la guerre s’intensifie dans les derniĂšres heures qui prĂ©cĂšdent. Ça bombarde trĂšs fort Ă  Rafah. (...)

  • La Terre au carrĂ©, Meurice, et les autres | Mediapart | 04.05.24

    ▻https://www.mediapart.fr/journal/culture-et-idees/030524/avis-de-tempete-france-inter-ou-la-redaction-subit-une-remise-au-pas-march

    l’émission quotidienne « La Terre au carrĂ© », axĂ©e sur l’écologie et l’environnement, va s’éteindre cette annĂ©e. La direction de France Inter souhaite « faire Ă©voluer le format de l’émission et lui donner une autre narration », a-t-elle signifiĂ© auprĂšs des intĂ©ressé·es. Mathieu Vidard conservera la tranche de 14 heures Ă  15 heures, mais sera sĂ©parĂ© de son binĂŽme, Camille Crosnier, coproductrice de l’émission et chargĂ©e d’une chronique qui mettait des dirigeant·es, patron·nes comme Ă©lu·es, face Ă  leurs contradictions sur l’écologie.

    « Je confirme que je ne serai plus aux cĂŽtĂ©s de Mathieu la saison prochaine dans “La Terre au carrĂ©” et que cette dĂ©cision ne procĂšde pas de ma volontĂ©. Je continue en revanche les “P’tits Bateaux” », confirme la journaliste. Les chroniques « Le jour oĂč » d’AnaĂ«lle Verzaux et les grands formats reportages de Giv Anquetil vont Ă©galement disparaĂźtre avec l’émission. C’est AdĂšle Van Reeth, directrice de l’antenne, qui a signifiĂ© Ă  chacune et chacun par un entretien la fin de leur collaboration, avant qu’ils ne reçoivent une lettre recommandĂ©e.
    [...]
    « Tout ce qui porte la marque du reportage est menacĂ©, prĂ©dit une reporter chevronnĂ©e de la station. Le reportage a le dĂ©faut de coller Ă  la rĂ©alitĂ© et n’est pas dogmatique. Il donne Ă  voir un pays fracturĂ©, qui va mal et s’appauvrit, et entre en contradiction avec le discours des ministres qui viennent en taxi pour nous rassurer sur le fait que la France est le pays le plus attractif d’Europe. »

    Charline et ses potes devraient se barrer sĂ©ance tenante et aller se faire mettre en onde chez les Belges, les Suisses ou chez LĂ  bas du j’y suis. La France Inter, tu l’aimes mais tu la quittes.

    • « Les mĂ©dias BollorĂ© et l’extrĂȘme droite [le FN] rabĂąchent Ă  longueur de journĂ©e qu’on est trop Ă  gauche, et on a le sentiment que la direction est trĂšs attentive Ă  ces critiques, alors qu’on n’a jamais Ă©tĂ© aussi peu de gauche », tĂ©moigne un rubricard.

      « Sibyle Veil accorde une importance extrĂȘme au compte @MediasCitoyens, elle est paniquĂ©e par ses posts », poursuit-il. En effet, ce compte anonyme favorable au gouvernement s’en prend rĂ©guliĂšrement sur X aux Ă©missions de France Inter, en particulier Ă  « La Terre au carrĂ© », qu’il accuse de porter un discours trop militant et « d’extrĂȘme gauche ». « Ă‡a nous inquiĂšte de voir notre direction surrĂ©agir Ă  ces attaques, en allant parfois jusqu’à les devancer, regrette un journaliste. En leur donnant cette importance, on les lĂ©gitime, alors qu’on devrait laisser ces commentaires lĂ  oĂč ils sont. »

      Cette attention portĂ©e aux critiques venant des rĂ©seaux sociaux notamment traduit pour beaucoup la crainte de la direction de dĂ©plaire au pouvoir. La rĂ©forme de l’audiovisuel public, qui prĂ©voit de rapprocher Radio France et France TĂ©lĂ©visions, met les cadres de la radio publique sous tension, chacun·e craignant de perdre sa place. « Les chefs doivent donner des gages pour s’assurer de ne pas faire les frais des arbitrages gouvernementaux, et la station est l’otage de ces stratĂ©gies individuelles », enrage une ponte de la Maison ronde. Le projet de loi de rapprochement des entitĂ©s publiques sera examinĂ© fin mai par les dĂ©puté·es.

    • « Aujourd’hui, le mot d’ordre, c’est d’ĂȘtre lisse et de se plier au discours dominant. On le voit sur notre traitement du conflit israĂ©lo-palestinien, oĂč on ne donne pratiquement pas la parole aux Palestiniens pour ne pas prĂȘter le flanc aux accusations d’islamo-gauchisme », dĂ©plore une cheffe de rubrique.

      La rĂ©daction, que ces coups de massue successifs ont considĂ©rablement ressoudĂ©e, n’entend pas laisser disparaĂźtre l’ADN de France Inter sans livrer bataille. Une rĂ©union de tous les personnels pourrait avoir lieu au courant de la semaine prochaine, selon les informations du Monde.

      Nah, une annexion gĂ©nĂ©rale salariale Ă  France Inter ?

  • se contrefiche qu’il fasse froid ou qu’il fasse chaud, que ce soit la saison des pluies ou la saison sĂšche ou mĂȘme qu’il n’y ait pas un souffle de vent ou que ce soit la tempĂȘte, MAIS DÉCIDEZ-VOUS UNE BONNE FOIS POUR TOUTES, vains dieux ! Ne changez pas toutes les cinq secondes ! LĂ  juste pour marcher dix mĂštres dans la cour elle a dĂ» amener Ă  la fois une tenue de plage, un passe-montagne, un Ă©ventail et un scaphandre « au cas-z-oĂč » !

    Zyva, quand on en est Ă  rĂ©diger des dazibaos Ă  caractĂšre mĂ©tĂ©orologique, c’est vraiment que ça sent le sapin.

  • Expression publique des enseignants-chercheurs | enseignementsup-recherche.gouv.fr
    ▻https://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/fr/bo/2024/Hebdo18/ESRH2407278V

    Dans le souci de prĂ©server la libertĂ© d’expression tout en Ă©vitant les abus et dĂ©rives, elle invite en consĂ©quence le CollĂšge Ă  rĂ©flĂ©chir Ă  une transposition aux enseignants-chercheurs des principes dĂ©gagĂ©s pour les chercheurs des Ă©tablissements publics Ă  caractĂšre scientifique et technologique. Elle souhaite pouvoir disposer de l’avis du collĂšge Ă  la fin du mois de mars 2024.

    Pour rĂ©pondre Ă  la demande d’avis, le CollĂšge a demandĂ© Ă  certains de ses membres d’avoir un Ă©change avec le prĂ©sident de France UniversitĂ©s et il a auditionnĂ©, en sĂ©ance plĂ©niĂšre, Mathias Vicherat, alors directeur de l’Institut d’études politiques (IEP) de Paris, chargĂ© par France UniversitĂ©s d’une mission sur la libertĂ© acadĂ©mique, accompagnĂ© de StĂ©phanie Balme, directrice de centre de recherche Ă  l’IEP, et de Marie-CĂ©cile Naves, dĂ©lĂ©guĂ©e gĂ©nĂ©rale de France UniversitĂ©s.

    Le CollĂšge s’est intĂ©ressĂ© Ă  la situation dans d’autres pays, en particulier en Europe. Il est conscient que la libertĂ© acadĂ©mique est actuellement menacĂ©e dans de nombreux pays, de façon parfois intense, mais aussi, et plus couramment, de façon diffuse, et qu’il est donc crucial d’en assurer la protection, particuliĂšrement lors des pĂ©riodes oĂč la vulnĂ©rabilitĂ© est particuliĂšrement importante, comme les recrutements et/ou le financement de l’activitĂ© scientifique et de formation.

    DĂšs lors, Ă  un moment oĂč le monde scientifique tend Ă  se polariser davantage, avec les tensions qui peuvent en rĂ©sulter, et oĂč de nombreux enseignants-chercheurs s’interrogent sur ce qu’ils peuvent lĂ©gitimement dire ou Ă©crire, mĂȘme s’ils savent avoir le droit de le dire ou de l’écrire, il est particuliĂšrement opportun de leur offrir des outils de rĂ©fĂ©rence.

  • A France Inter, journalistes et producteurs s’inquiĂštent pour leur libertĂ© d’expression
    ▻https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/05/03/a-france-inter-journalistes-et-producteurs-s-inquietent-pour-leur-liberte-d-

    Alors que plusieurs journalistes travaillant pour les programmes voient leurs collaborations diminuĂ©es ou supprimĂ©es, la direction de la station amirale de Radio France dĂ©fend des dĂ©cisions inspirĂ©es, pour certaines, par la nĂ©cessitĂ© de faire des Ă©conomies. En interne, l’argument ne convainc pas.

    Par Aude Dassonville

    La directrice de France Inter, AdĂšle Van Reeth, dans son bureau de Radio France, Ă  Paris, le 26 septembre 2023. JOEL SAGET / AFP
    Guillaume Meurice serait-il l’arbre qui cache la forĂȘt ? Alors que l’humoriste a rĂ©vĂ©lĂ©, jeudi 2 mai sur X, ĂȘtre convoquĂ© Ă  « un entretien prĂ©alable en vue d’une Ă©ventuelle sanction disciplinaire » − qui aura lieu jeudi 16 mai − pouvant aller jusqu’à son licenciement, plusieurs voix de France Inter ont Ă©tĂ© convoquĂ©es, ces derniers jours, pour apprendre que leurs Ă©missions ou chroniques Ă©taient supprimĂ©es.

    L’inquiĂ©tude et la colĂšre sont telles que la SociĂ©tĂ© des « producteurices » de France Inter (SDPI), officiellement recrĂ©Ă©e depuis un peu plus d’un mois, et la SociĂ©tĂ© des journalistes (SDJ) de la station se sont rĂ©unies en urgence, vendredi 3 mai, en fin de matinĂ©e. Entre la rĂ©daction et les programmes, « c’est une union inĂ©dite », souligne un participant, qui n’exclut pas une « immense mobilisation ».

    « Nous refusons ce qui nous apparaĂźt comme une atteinte grave au pluralisme de l’antenne de France Inter », revendique notamment leur trĂšs long communiquĂ© commun, envoyĂ© vendredi aprĂšs-midi en interne. La liste des griefs commence par « le signe trĂšs inquiĂ©tant pour la libertĂ© d’expression » envoyĂ© par la direction avec la convocation de Guillaume Meurice.

    Elle fait suite Ă  l’émission « Le Grand Dimanche Soir » du dimanche 28 avril, dans laquelle l’humoriste avait rĂ©pĂ©tĂ© sa boutade polĂ©mique sur le premier ministre israĂ©lien, Benyamin NĂ©tanyahou (qualifiĂ© de « sorte de nazi, mais sans prĂ©puce ») ; il avait alors ironisĂ© sur ce qu’il appelait « la premiĂšre blague autorisĂ©e par la loi française ».

    « L’effet d’un coup de massue »
    Sa consƓur, Charline Vanhoenacker, prĂ©sidente de la SDPI, « ne comprend pas comment une telle dĂ©cision a pu ĂȘtre prise », alors que les plaintes qui avaient Ă©tĂ© dĂ©posĂ©es contre M. Meurice viennent d’ĂȘtre classĂ©es sans suite par la justice, indique un proche. Selon lui, elle serait « trĂšs remontĂ©e », mais aussi « inquiĂšte pour le mĂ©tier de journaliste et de l’humour politique », et mĂȘme « pour l’avenir des mĂ©dias en France ».

    « La convocation de Guillaume nous a d’autant plus fait l’effet d’un coup de massue que les modifications de la grille pour [2025], qui nous arrivaient au fil de l’eau depuis quelques jours, nous inquiĂ©taient dĂ©jĂ  beaucoup », raconte la productrice d’une Ă©mission rĂ©currente. A la rentrĂ©e, en effet, les auditeurs n’entendront plus les portraits que Charlotte Perry dressait chaque samedi (Ă  23 h 50) dans « Des Vies françaises », pas plus que les reportages sur l’actualitĂ© des luttes et mobilisations sociales « C’est bientĂŽt demain », d’Antoine Chao (diffusĂ©s le dimanche Ă  14 h 40), les chroniques « Le Jour oĂč », qu’AnaĂ«lle Verzaux dĂ©livrait chaque vendredi dans l’émission « La Terre au carrĂ© » (elle conserve sa collaboration d’« On n’arrĂȘte pas l’éco », Ă©mission du samedi matin), ou encore les grands formats mensuels de Giv Anquetil pour l’émission de Mathieu Vidard.

    S’ils se sont entendu notifier la fin de ces collaborations pour des raisons Ă©conomiques, la direction de la station prĂ©fĂšre Ă©voquer un « souci de lisibilitĂ© de la grille », pour les deux premiers formats notamment. « Tous ces rendez-vous constituent pour nous l’identitĂ© de France Inter, reprennent la SDPI et la SDJ. Ils portent les valeurs du service public, de libertĂ© d’expression, de pluralisme auxquels nous sommes toutes et tous trĂšs attachĂ©.e.s, et rĂ©pondent Ă  la mission d’une radio d’offre, qualitative et exigeante ».

    Les quatre journalistes ont en commun d’avoir Ă©tĂ© formĂ©s Ă  l’école du reportage radiophonique qu’était « LĂ -bas si j’y suis », l’emblĂ©matique Ă©mission des luttes sociales prĂ©sentĂ©e, vingt-cinq ans durant, par Daniel Mermet. « Depuis la fin de LĂ -bas, en 2014, ces voix, plutĂŽt de gauche, ont Ă©tĂ© progressivement invisibilisĂ©es, fragilisĂ©es, regrette un producteur sous couvert d’anonymat. Cette fois, c’est le coup de grĂące. »

    « Gommer les aspĂ©ritĂ©s »
    A la direction de France Inter, on admet une « concomitance » et « un effet de sens », mais aucune volontĂ© de solder un quelconque hĂ©ritage. « Avec eux, c’est une culture du son radiophonique qui va disparaĂźtre », insiste pourtant l’un de leurs collĂšgues, tandis qu’un troisiĂšme, fier de ces reportages qui donnent « une voix aux sans-voix », fustige une volontĂ© « de gommer les aspĂ©ritĂ©s, ce retour au rĂ©el pas suffisamment en ligne avec les interviews de ministres » diffusĂ©es ailleurs sur l’antenne.

    C’est AdĂšle Van Reeth, la directrice de France Inter, qui leur a signifiĂ© la fin de ces collaborations, alors que le directeur des programmes depuis 2017, Yann Chouquet, venait de rejoindre France Bleu et que son successeur, Jonathan Curiel, recrutĂ© chez M6 en mars, n’était pas encore entrĂ© en fonctions. Le droit du travail impose en effet de signifier la fin des collaborations deux mois en amont, soit, en l’occurrence, avant le 30 avril.

    Mais le couperet ne s’arrĂȘte pas lĂ . « Je confirme que ma chronique quotidienne dans La Terre au carrĂ© disparaĂźt, et que cette dĂ©cision n’est pas mon choix », reconnaĂźt Camille Crosnier, l’adjointe au producteur Mathieu Vidard – par ailleurs prĂ©sentatrice des « P’tits Bateaux », chaque jour Ă  20 h 05. Ce rendez-vous, consacrĂ© Ă  l’actualitĂ© de la planĂšte, va d’ailleurs ĂȘtre complĂštement remodelĂ©, jusqu’à probablement changer de nom.

    « Comment justifier une telle dĂ©cision Ă  un moment oĂč les prĂ©occupations environnementales n’ont jamais Ă©tĂ© si importantes », s’insurgent les deux sociĂ©tĂ©s de personnels. « Mathieu Vidard souhaite faire Ă©voluer son Ă©mission vers davantage de rĂ©cits Ă©cologiques et scientifiques », assure un porte-parole de France Inter, pour qui il devenait nĂ©cessaire de mettre un terme Ă  l’« Ă©co-anxiĂ©tĂ© » dont souffriraient plusieurs personnes de l’équipe. ContactĂ©, le producteur prĂ©fĂšre garder le silence.

    « Sentiment de gĂąchis »
    Cependant, pour l’un de ses confrĂšres et soutiens, l’émission « paie sa libertĂ© d’expression et son engagement ». Les directions de France Inter et de Radio France, condamne-t-il, « tremblent devant les posts de @MediasCitoyens », le compte X anonyme qui a fait de la station publique, jugĂ©e trop critique envers le gouvernement, l’une de ses cibles prĂ©fĂ©rĂ©es et de « La Terre au carrĂ© », qualifiĂ©e « d’extrĂȘme gauche », son bouc Ă©missaire.

    « Ils ont un pouvoir phĂ©nomĂ©nal, alors qu’une maison aussi solide que la nĂŽtre ne devrait pas s’en prĂ©occuper, s’emporte-t-il. Parce que des populistes aboient, on envoie le reportage de terrain, l’écologie, et la satire avec Guillaume Meurice, Ă  la poubelle. On fragilise le service public de l’intĂ©rieur ». « Le sentiment de gĂąchis » serait tellement partagĂ© en interne, selon un producteur, qu’une rĂ©union de tous les personnels de la station pourrait se tenir la semaine du 6 mai pour en parler.

    Il pourrait y ĂȘtre question de cette quĂȘte d’économies qui touche aussi « Le Grand Dimanche Soir », l’émission accordĂ©e Ă  Charline Vanhoenacker et son Ă©quipe lorsque, Ă  la mĂȘme Ă©poque en 2023, on apprenait la suppression de « Jusqu’ici tout va bien ». Son budget va ĂȘtre rĂ©duit d’un tiers. « L’émission nous coĂ»te l’équivalent de trois quotidiennes, nous indique-t-on Ă  France Inter. Il s’agit de changer quelques sĂ©quences qui coĂ»tent particuliĂšrement cher. Mais il y a une vraie volontĂ© pour que l’émission continue. »

    « Supprimer les sketches collectifs de l’émission, c’est la priver de son essence mĂȘme », s’émeuvent les auteurs du communiquĂ©. « La librairie francophone » d’Emmanuel Kherad, l’émission littĂ©raire oĂč dialoguent, chaque samedi aprĂšs-midi, auteurs et libraires suisses, belges, canadiens et français, est, elle, bel et bien supprimĂ©e. Un autre rendez-vous consacrĂ© Ă  la francophonie, portĂ© par une nouvelle voix, pourrait lui ĂȘtre substituĂ©.

    Aude Dassonville

  • Les universitĂ©s israĂ©liennes sont un Ă©lĂ©ment clĂ© du rĂ©gime d’apartheid Maya Wind 2 avril 2024 - CONTRETEMPS
    ▻https://www.contretemps.eu/universites-israeliennes-element-cle-dapartheid

    Les opposants au boycott acadĂ©mique d’IsraĂ«l prĂ©tendent que ses universitĂ©s sont des havres de libertĂ©. En rĂ©alitĂ©, elles apportent un soutien vital au systĂšme d’apartheid israĂ©lien et sont complices de la rĂ©pression violente de la recherche palestinienne.

    Le texte qui suit est un extrait de Towers of Ivory and Steel : How Israeli Universities Deny Palestinian Freedom (« Tours d’ivoire et d’acier : comment les universitĂ©s israĂ©liennes font obstacle Ă  libertĂ© des Palestiniens »), paru aux Ă©ditions Verso. (...)

  • Initialement, « la mĂ©diatrice » de RadioFrance a publiĂ© un communiquĂ© de « la direction de France Inter » d’une lĂąchetĂ© sans nom concernant Nassira El Moaddem, sans aucun mot de soutien, mais indiquant en revanche « [nous] comprenons votre rĂ©action », et « ses propos [ne peuvent en aucun cas nous engager ».

    Chers auditeurs,

    Nous avons bien reçu vos messages et comprenons votre réaction.
    Nassira El Moaddem n’est ni journaliste sur France Inter, ni salariĂ©e de Radio France.

    Elle a ponctuellement collaborĂ© Ă  deux sĂ©ries d’étĂ© pour France Inter en 2021 et 2022, ceci prĂ©cĂ©dant de loin les propos concernĂ©s.

    DÚs lors, ses propos communiqués via son compte Twitter ne peuvent en aucun cas nous engager.

    Bien Ă  vous,
    La direction de France Inter

    Quelques heures plus tard, le message officiel a Ă©tĂ© discrĂštement modifiĂ© :
    ▻https://mediateur.radiofrance.com/non-classe/les-propos-de-nassira-el-moaddem-la-reponse-de-france-inter

    Chers auditeurs,

    Vous nous interrogez sur des propos tenus par Madame Nassira El Moaddem sur son compte Twitter rĂ©cemment. Madame El Moaddem n’est ni journaliste sur France Inter, ni salariĂ©e de Radio France. Elle a collaborĂ© Ă  deux sĂ©ries d’étĂ© pour France Inter en 2021 et 2022 : ceci prĂ©cĂ©dant les propos concernĂ©s, ils ne peuvent donc nous engager.

    Pour autant, nous tenons Ă  condamner les attaques violentes qu’elle subit ces derniĂšres heures sur les rĂ©seaux sociaux.

    Bien Ă  vous,
    La direction de France Inter

  • La meute des journalistes et animateurs du Club BollorĂ©-RN se dĂ©chaĂźne contre Nassira El Moaddem

    « J’en appelle aux autres confrĂšres et consoeurs. Ne laissez pas les gens comme moi seuls au front. J’ai le cuir solide mais je ne suis pas un paillasson. Parlez, Ă©crivez, dĂ©fiez en interne ou publiquement si vous le pouvez. Faites quelque chose ! »
    ▻https://threadreaderapp.com/thread/1785690700488523958.html

    Bonjour AdĂšle Van Reeth, mediatrice RF. Depuis 36h, je suis la cible d’une campagne de harcĂšlement raciste inouĂŻe, de menaces de mort, d’appels au viol, initiĂ©e par un dĂ©putĂ© d’extrĂȘme droite et vous n’avez pas un mot de soutien, ni de condamnation ?
    Votre texte est une honte absolue !
    Ne vous méprenez pas. Les mots qui ont été les miens ne sont pas le problÚme.

    Le problĂšme c’est qui je suis :
    mon nom
    mon visage
    ce que je représente.

    Les mĂȘmes propos dans la bouche d’une ValĂ©rie ou d’une PĂ©nĂ©lope n’auraient jamais provoquĂ© ce dĂ©ferlement de haine inouĂŻe.

    Je leur suis insupportable aussi car j’ai le privilĂšge de faire mon travail en toute indĂ©pendance et de rappeler dans mes Ă©missions #arretsurimages ce que l’extrĂȘme droite reprĂ©sente.

    Le procédé est de faire peur et que je me taise.
    Malheureusement pour eux, ils sont mal tombés
    Je ne suis à la recherche d’aucun poste, d’aucune lumiùre, d’aucune reconnaissance.
    Je fais mon travail simplement et je dis ce que je pense quand la situation est grave.
    Elle l’est.

    Ce pays sombre gravement tous les jours un peu plus dans sa complaisance avec l’extrĂȘme droite.
    TPMP, Hanouna, Cnews et toute la sphĂšre d’extrĂȘme droite BollorĂ© savent que je ne travaille plus pour Radio France depuis 2022
    La vĂ©ritĂ© n’est pas leur problĂšme
    Leur objectif, faire un strike : harceler une Arabe et s’en prendre au service public de l’information .

    Tout le monde semble avoir oubliĂ© une chose, la redevance audiovisuelle qui finançait le service public de l’information et garantissait son indĂ©pendance, a Ă©tĂ© supprimĂ©e par Emmanuel Macron sous la pression de l’extrĂȘme droite, de Marine Le Pen et d’Eric Zemmour.

    Leur cĂ©der le moindre centimĂštre aujourd’hui c’est creuser encore plus la tombe de toutes et tous demain.

    Si nous ne comprenons pas ça, nous fonçons dans le mur.

    Aujourd’hui, il s’agit de moi, demain ce sera d’autres. Ils continueront jusqu’à arriver à leurs fins, le pouvoir.
    Alors, j’accepte de prendre des coups, entrer dans la bataille parce que les gens comme moi n’ont pas le choix.

    Je me passerais volontiers de tout ça et moi, aussi, j’aimerais pouvoir ĂȘtre tranquille et me concentrer sur ma carriĂšre.
    Et je ne pense pas qu’à moi car je n’ai que des coups à prendre.
    Si l’extrĂȘme droite arrive au pouvoir, ce sont des millions de gens qui seront menacĂ©s juste pour ce qu’ils sont.
    Le pouvoir actuel leur donne chaque jour de la force.
    Le sursaut viendra de nous ou nous crĂšverons.

  • Ouin-ouin, le candidat PS qui tenait tant Ă  « marquer sa diffĂ©rence » sur le gĂ©nocide des palestiniens, parce qu’il faut pas dire « gĂ©nocide », s’est fait jeter du cortĂšge (par des gens aborant des drapeaux palestiniens, si on avait du mal Ă  piger). HĂ© ben voilĂ , comme ça tu l’as bien marquĂ©e, ta diffĂ©rence, gugusse.

  • Dans « Les Matins » de France culture de ce jour, Guillaume Ernert, dĂ©jĂ  mis en cause Ă  plusieurs reprises par les auditeurs de la chaĂźne publique pour son tropisme pro-israĂ©lien, invite Hicham, leader du ComitĂ© Palestine de Science Po Paris, et deux enseignants de cette institution, dont l’un enseigne aussi Ă  Columbia.

    Durant trois quarts d’heure Ernert Ă©grĂšne avec une insistance lamentable tous les poncifs de l’agenda dĂ©sormais bien connu (« Est-ce que vous condamnez le RAMAS et tutti frutti
 »), et se fait immanquablement renvoyer dans ses buts par notre Ă©tudiant et les deux profs.

    Aussi révélateur que réjouissant


    ▻https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/les-matins/programme-de-trump-anthropocene-manifestations-etudiantes-pour-la-palest

  • Ce que la Palestine fait au monde
    Orient XXI > 2 mai 2024 - Alain Gresh
    ▻https://orientxxi.info/lu-vu-entendu/ce-que-la-palestine-fait-au-monde,7291

    L’offensive israĂ©lienne contre Gaza depuis le 7 octobre montre plus que jamais l’impunitĂ© totale d’IsraĂ«l et un soutien inconditionnel apportĂ© Ă  Tel-Aviv par la majoritĂ© des pouvoirs occidentaux. En France, cette guerre a Ă©galement jouĂ© un rĂŽle d’accĂ©lĂ©rateur dans la rhĂ©torique d’une confrontation civilisationnelle avec les « barbares ». Un narratif auquel Alain Gresh rĂ©pond dans son dernier livre Palestine. Un peuple qui ne veut pas mourir qui sort en ce jeudi 2 mai. (...)

    • Alain Gresh, journaliste : « IsraĂ«l veut rendre Gaza invivable »
      PubliĂ© le : 02/05/2024
      Il n’y a toujours pas d’accord sur une trĂȘve dans la bande de Gaza. Mais est-il encore temps ?... Le gouvernement de Benjamin Netanyahu avait donnĂ© jusqu’à hier soir au Hamas pour se positionner sur la proposition de trĂȘve. L’attente se poursuit pour les civils palestiniens, comme pour les otages israĂ©liens dĂ©tenus dans l’enclave. La diplomatie amĂ©ricaine, elle, ne relĂąche pas la pression. Une trĂȘve Ă©ventuelle et aprĂšs ?... On en parle avec le journaliste Alain Gresh, qui publie « Palestine : un peuple qui ne veut pas mourir » (Ed. Liens qui libĂšrent), et notre chroniqueur Gauthier Rybinski.

      ▻https://www.youtube.com/watch?v=DlGhhQlUSY0

  • RaphaĂ«l Glucksmann expulsĂ© du 1er mai : et la violence du PS on en parle ?
    ▻https://www.frustrationmagazine.fr/glucksmann-mai-violence-ps

    Hier avait lieu le 1er mai, la grande fĂȘte des travailleuses et des travailleurs, qui cĂ©lĂšbre leurs luttes et leurs conquĂȘtes sociales. Comme tous les ans sous Macron, cette fĂȘte a Ă©tĂ© entachĂ©e par de nombreuses violences policiĂšres : nasses illĂ©gales, charges abusives, grenades lacrymogĂšnes lancĂ©es alĂ©atoirement, coups de matraques arbitraires
 Toutes et tous ceux [
]

    • RĂ©cupĂ©ration Ă©lectoraliste : Ă©pargner les communistes, accuser les insoumis

      À peine remis de ses Ă©motions, RaphaĂ«l Glucksmann, que l’on a jamais vu dans aucune lutte sociale, n’a pas oubliĂ© ce pourquoi il Ă©tait venu initialement : faire de la grosse rĂ©cup’ Ă©lectoraliste. Il s’est donc empressĂ© d’accuser “les insoumis” et RĂ©volution permanente.

      Oui sauf que voilĂ , l’action a Ă©tĂ© revendiquĂ©e par les Jeunes Communistes de la Loire. LĂ©on Deffontaines, tĂȘte de liste PCF pour les Ă©lections europĂ©ennes, a niĂ© l’implication des communistes et a dĂ©clarĂ© que les militants concernĂ©s seraient exclus le cas Ă©chĂ©ant. On comprend en effet que le Parti communiste, parti historiquement marxiste-lĂ©niniste et rĂ©volutionnaire, soit outrĂ© par quelques jets de peinture


      Le Parti socialiste est l’ennemi des travailleuses et des travailleurs

      Visiblement aprĂšs prĂšs d’un siĂšcle de trahisons, les socialistes sont toujours surpris de n’ĂȘtre pas les bienvenus Ă  la fĂȘte des travailleuses et des travailleurs.

      ChloĂ© Ridel, porte-parole du Parti Socialiste, constatant que son candidat est dĂ©testĂ© du peuple de gauche a par exemple dĂ©clarĂ© : “Cette « gauche » la plus bĂȘte du monde qui, le jour de la fĂȘte des travailleurs, s’en prend Ă  un candidat de gauche alors que l’extrĂȘme-droite est Ă  40% dans les sondages.” Si les personnes de gauche dĂ©testent un candidat ce n’est pas la faute du candidat, ce n’est pas lui qu’il faut changer, ce sont les personnes de gauche. Cela nous rappelle l’amusante citation de Bertolt Brecht : “Puisque le peuple vote contre le Gouvernement, il faut dissoudre le peuple”. Mais la gauche la plus bĂȘte du monde c’est le Parti Socialiste. Elle est si bĂȘte qu’elle ne comprend toujours pas pourquoi elle est honnie, pourquoi elle est obligĂ©e de partir en courant sous les huĂ©es pendant la fĂȘte des travailleurs. Petit rappel donc.

      Le Parti socialiste est notamment le parti auteur des Lois de SĂ©curisation de l’Emploi (2013), de la loi Rebsamen (2015) et de la loi El Khomri dite “Loi Travail” (2016) qui ont eu des consĂ©quences dĂ©sastreuses pour les travailleuses et les travailleurs en renforçant drastiquement le pouvoir patronal.

      Le Parti socialiste est notamment le parti auteur des Lois de SĂ©curisation de l’Emploi (2013), de la loi Rebsamen (2015) et de la loi El Khomri dite “Loi Travail” (2016) qui ont eu des consĂ©quences dĂ©sastreuses pour les travailleuses et les travailleurs en renforçant drastiquement le pouvoir patronal. Cette derniĂšre loi, dans la continuitĂ© des prĂ©cĂ©dentes, a en effet donnĂ© une primautĂ© aux “accords d’entreprises” vis-Ă -vis des “accords de branche” sur tout un ensemble de sujets, ce qui signifie concrĂštement qu’elle a rendu le rapport de force extrĂȘmement dĂ©favorable aux salariĂ©s. Elle a aussi crĂ©Ă© les “accords de prĂ©servation ou de dĂ©veloppement de l’emploi” (dĂ©sormais “contrats de performance collective”) qui, comme l’explique CĂ©line Verzeletti, secrĂ©taire confĂ©dĂ©rale de la CGT, permet Ă  l’entreprise en cas de ralentissement de son activitĂ©, “de modifier les contrats de travail en agissant sur la rĂ©munĂ©ration, la mobilitĂ© ou le temps de travail. En cas de refus, le salariĂ© rĂ©calcitrant s’expose Ă  un licenciement”. Sans surprise, selon elle, le bilan est celui d’un « usage trĂšs abusif de ces contrats de la part des employeurs » qui n’ont plus Ă  « justifier des difficultĂ©s Ă©conomiques de l’entreprise comme c’était le cas auparavant. »

      En prenant la dĂ©fense de son poulain, Carole Delga, prĂ©sidente PS de la rĂ©gion Occitanie, nous a elle appris que “nous sommes aux cĂŽtĂ©s des syndicats partout en France pour les droits sociaux”. On se demande ce qu’en pensent, par exemple, les syndicalistes de Goodyear qui furent condamnĂ©s pour l’exemple, en 2014, sous un gouvernement PS, Ă  de la prison ferme pour avoir retenu quelques heures des DRH, afin de les contraindre Ă  nĂ©gocier. Les DRH en question ayant retirĂ© leur plainte, c’est bien le parquet qui Ă©tait responsable de la condamnation. L’avocat des salariĂ©s l’expliquait : “je ne peux pas croire que le parquet, qui avait rĂ©clamĂ© de la prison ferme, ait Ă©laborĂ© son rĂ©quisitoire en dehors de tout cadre fixĂ© par le gouvernement”. La CGT Goodyear d’Amiens-Nord ne s’y Ă©tait pas trompĂ©e, voyant dans ce jugement une “arme avec laquelle Hollande, Valls, Taubira et l’ensemble du gouvernement ont dĂ©cidĂ© d’intimider tous les salariĂ©s qui se battent pour leurs droits et leurs emplois. Le but est de faire peur aux syndicalistes pour qu’ils cessent de se battre pendant que le gouvernement prĂ©pare la suppression de la moitiĂ© du Code du travail”.
      VoilĂ  pour le soutien du PS aux syndicalistes.

      “Hollande, Valls, Taubira et l’ensemble du gouvernement ont dĂ©cidĂ© d’intimider tous les salariĂ©s qui se battent pour leurs droits et leurs emplois. Le but est de faire peur aux syndicalistes pour qu’ils cessent de se battre”
      CGT goodyear d’amiens-nord, 2016

      Le Gouvernement PS est aussi celui qui, via son ministre de l’Interieur Bernard Cazeneuve, a profitĂ© de l’émotion suscitĂ©e par plusieurs horribles attentats, qu’il a Ă©tĂ© incapable d’empĂȘcher, pour renforcer son arsenal repressif, arsenal repressif dont toute la gauche sĂ©rieuse avait alertĂ© qu’il serait rapidement utilisĂ© contre l’opposition politique, ce qui n’a pas manquĂ© d’arriver. En France, des tas de personnalitĂ©s politiques de premier plan et des militants, sont en train d’ĂȘtre convoquĂ©s par la police pour s’ĂȘtre opposĂ©s au soutien inconditionnel du gouvernement français au massacre de masse commis par IsraĂ«l contre la population gazaouie. On peut notamment citer : Anasse Kazib, Mathilde Panot, Rima Hassan, un responsable CGT
 Ces convocations, voire pour certains ces condamnations, ont pu ĂȘtre faites sur la base de la loi Cazeneuve, intĂ©grĂ©e dans le code pĂ©nal en 2014 et passible de 5 ans de prison et de 75 000 euros d’amende.

      Sur la destruction des droits des travailleuses et des travailleurs, RaphaĂ«l Glucksmann, qui accompagnait son pĂšre, fidĂšle soutien de Nicolas Sarkozy, Ă  ses meetings en 2007, est aussi comptable de son propre bilan. Il fut en effet, de 2009 Ă  2012, le conseiller spĂ©cial du dictateur nĂ©olibĂ©ral gĂ©orgien MikhaĂŻl Saakachvili. Sa politique parle d’elle-mĂȘme : suppression du salaire minimum, licenciement de 60 000 fonctionnaires, abaissement de l’impĂŽt sur les dividendes Ă  5%


      Si le Rassemblement national est l’ennemi des travailleuses et des travailleurs, il n’est malheureusement pas le seul. Les macronistes et les socialistes le sont aussi.

      Les rares acquis sociaux obtenus sous des gouvernements socialistes sont avant tout le fruit de luttes sociales et pas de la bonne volontĂ© des gouvernements en question. Et pour cause, de nombreux autres acquis sociaux ont Ă©tĂ© obtenus sous des gouvernements de droite : salaire minimum, accords de Grenelle, droit Ă  l’avortement, RSA, prime d’activité 

      Pourtant cela n’a pas empĂȘchĂ© la sempiternelle rengaine du chantage Ă  l’extrĂȘme droite et du besoin “d’union”. Edwy Plenel, iconique journaliste de MĂ©diapart, est allĂ© jusqu’à comparer ces quelques jets d’oeufs Ă  “la violence stalinienne” (dont on croit utile de rappeler qu’elle fit entre 3 et 20 millions de morts
) et qui “fit le jeu du nazisme”. Dans le mĂȘme genre l’oubliĂ©e ancienne ministre de la culture PS AurĂ©lie Filippetti tente de faire peur en montrant les rassemblements fascistes ayant eu lieu en Italie ces derniers jours : “Ceux qui, Ă  gauche, prennent pour cible prioritaire la gauche sociale-dĂ©mocrate seront responsables de ce qui arrivera lorsque la France sera comme l’Italie, c’est Ă  dire dans les mains de l’extrĂȘme-droite, comme sur ces images”. Vous avez bien compris les gueux ? Si les nazis arrivent au pouvoir, ce ne sera pas la faute des personnes au pouvoir depuis une quinzaine d’annĂ©es mais de celles qui n’ont pas voulu de Glucksmann. Filippetti oublie Ă©galement que l’on a vu le mĂȘme genre de rassemblements nĂ©onazis en France sous Macron, parfaitement autorisĂ©s. La diffĂ©rence avec l’Italie de Meloni c’est qu’en Italie les rassemblements de gauche ne sont pas systĂ©matiquement pris d’assaut par la police et/ou interdits.

      Mais quel intĂ©rĂȘt d’arriver au pouvoir si c’est pour y arriver avec Glucksmann ? Est-ce intĂ©ressant pour les travailleuses et les travailleurs d’avoir un nouveau gouvernement Hollande ? Un nouveau gouvernement Macron ? Au seul prĂ©texte que ces derniers seraient labellisĂ©s “de gauche” ? Pour ensuite pleurnicher pendant 5 ans en disant que “ah mais ce n’est pas la VRAIE gauche” ?
      Aurore Lalucq, dĂ©putĂ©e europĂ©enne Place Publique qui soutient la liste PS-Place publique de Glucksmann aux europĂ©ennes, a par exemple dĂ©clarĂ© : “On ne fracture pas la gauche, notre adversaire c’est le Rassemblement national”. Mais il est temps d’ĂȘtre clair : si le Rassemblement national est l’ennemi des travailleuses et des travailleurs, il n’est malheureusement pas le seul. Les macronistes et les socialistes le sont aussi.

      La libertĂ© de manifester : parlons-en !

      En France, la libertĂ© de manifester est gravement menacĂ©e. De toute Ă©vidence, elle n’est pas menacĂ©e par les manifestantes et les manifestants qui jettent un peu de peinture mais par le pouvoir d’Etat et son immense arsenal rĂ©pressif. Amnesty International alerte rĂ©guliĂšrement Ă  ce sujet.

      AprĂšs son expulsion, RaphaĂ«l Glucksmann a dĂ©clarĂ© : “nous on est des dĂ©mocrates de combat, des dĂ©mocrates jusqu’au bout des ongles et on exclut a priori toutes formes de violences physiques”. Mais est-ce si vrai, que les socialistes et les apparatchiks affiliĂ©s au PS “excluent Ă  priori toutes formes de violences physiques” ?

      Est-ce si vrai, que les socialistes et les apparatchiks affiliĂ©s au PS “excluent Ă  priori toutes formes de violences physiques” ?

      Car ces graves atteintes au droit de manifester, par la violence physique, ont commencé à prendre une ampleur trÚs importante lors du dernier gouvernement PS.

      Ce fut en particulier le cas lors des protestations contre la Loi Travail en 2016. Une mission civile d’information avait menĂ© une enquĂȘte approfondie sur la rĂ©pression policiĂšre qui s’était exercĂ©e. Voici ce qu’en disait Reporterre : “Le rapport confirme que l’action de maintien de l’ordre a pris en France un tour trĂšs dangereux, qui menace l’intĂ©gritĂ© physique de nombreux citoyen(ne)s pacifiques, parfois de mineurs et mĂȘme d’enfants. L’usage des lanceurs de balles de dĂ©fense est devenu courant alors qu’il devrait ĂȘtre exceptionnel, voire interdit. Les tirs tendus de grenades se multiplient de maniĂšre inacceptable. L’utilisation de policiers en civil non identifiables pour des actions d’interpellation ou de rĂ©pression est devenue systĂ©matique. Le non-respect du droit des journalistes Ă  couvrir sans crainte les Ă©vĂ©nements est devenu habituel. De nombreux indices conduisent de surcroĂźt Ă  penser que le maintien de l’ordre est conduit de façon Ă  exciter les violences, dans l’intention de dĂ©tourner l’attention de l’opinion publique des questions que posent les manifestant(e)s.”

      “L’action de maintien de l’ordre a pris en France un tour trĂšs dangereux, qui menace l’intĂ©gritĂ© physique de nombreux citoyen(ne)s pacifiques, parfois de mineurs et mĂȘme d’enfants.”
      REporterre Ă  propos du rapport de la mission d’enquĂȘte civile sur les violences policiĂšres pendant le mouvement de 2016 contre la loi travail

      C’est autrement plus grave qu’un jet de peintures.
      Mais la violence physique contre les manifestants a atteint un point paroxystique en 2014 avec la mort d’un manifestant de 21 ans, RĂ©mi Fraisse, tuĂ© Ă  la suite d’une intervention de gendarme Ă  Sivens dans le Tarn, ce qui aurait dĂ», dans un gouvernement dĂ©mocratique normal, conduire, Ă  minima, Ă  la dĂ©mission du gouvernement. Il n’en a rien Ă©tĂ©. Au contraire, le ministre de l’IntĂ©rieur, Bernard Cazeneuve, Ă©tait allĂ© jusqu’à dĂ©clarer : “Ce ne sont pas les attentats qui m’ont fait gagner le respect de mes hommes, mais bien Sivens.”

      Evidemment, “la violence physique” de l’Etat ne se limite pas Ă  la violence contre les manifestants. LĂ  encore le PS a une responsabilitĂ© toute particuliĂšre. Bernard Cazeneuve, toujours lui, a eu le culot monstre de dĂ©clarer : “SolidaritĂ© avec RaphaĂ«l Glucksmann. Qui ne voit oĂč des semaines, des mois, des annĂ©es d’outrances, de dĂ©mesure, d’invectives, de violence, conduisent notre dĂ©mocratie” Mais n’est-ce pas lui qui est responsable “d’annĂ©es de violence” ?
      En fĂ©vrier 2017, Bernard Cazeneuve, alors Premier ministre de Hollande, a fait voter une loi qui, comme l’explique Le Monde, a “modifiĂ© le cadre de la lĂ©gitime dĂ©fense des policiers en leur permettant de tirer sur les vĂ©hicules en mouvement”. Ce permis de tuer a eu un effet trĂšs concret en multipliant par cinq le nombre de tirs mortels de la police. C’est en vertu de cette loi qu’un policier s’est cru autorisĂ© Ă  abattre Nahel M, 17 ans, Ă  Nanterre, en juin 2023.

      “Ce ne sont pas les attentats qui m’ont fait gagner le respect de mes hommes, mais bien Sivens”
      Bernard cazeneuve, ancien ministre de l’intĂ©rieur du gouvernement socialiste de François hollande

      Sous Macron, ancien ministre du gouvernement PS de François Hollande, les violences contre les personnes racisĂ©es et les violences contre les manifestants n’ont pas cessĂ©, bien au contraire, on se souvient des Gilets Jaunes et des protestations pour Nahel
 Elles ont donc, naturellement, continuĂ© hier lors du 1er mai.

      Se faire nasser contre un mur puis matraquer, Ă©clater le crĂąne par la police lorsque l’on manifeste est autrement plus dangereux pour la dĂ©mocratie (et plus douloureux) que quelques jets de peinture envers un candidat dĂ©testĂ©. Pourtant, la classe mĂ©diatique et politique ne s’en Ă©meut aucunement.

      Avant le 1er mai, RaphaĂ«l Glucksmann qui trouve inacceptable d’ĂȘtre expulsĂ© d’une manifestation, avait lui,demandĂ© Ă  ce que les manifestantes et manifestants de Sciences Po Paris, en lutte contre le massacre Ă  Gaza, soient expulsĂ©s.

      La libertĂ© de manifester c’est pas pour les autres !

      Ces types qui disent aimer le dĂ©bat dĂ©mocratique, qui “condamnent la violence”, ne sont pas moins violents que ceux qui envoient deux jets de peinture. Ils le sont dix fois plus. Simplement ils dĂ©lĂšguent leur violence aux CRS d’extrĂȘme droite qu’ils nous envoient quand on proteste.

      ROB GRAMS

    • Ce sont aussi les mĂȘmes qui ont fait passer l’apologie du terrorisme dans le droit commun en 2014, parfaite loi scĂ©lĂ©rate qui permet en ce moment de multiplier les procĂ©dures contre les soutiens Ă  la Palestine :
      ▻https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2024/04/30/comprendre-les-zones-de-flou-autour-du-delit-d-apologie-du-terrorisme_622986

      En 2014, la loi renforçant les dispositions relatives Ă  la lutte contre le terrorisme transfĂšre le dĂ©lit d’apologie du terrorisme dans le code pĂ©nal. Selon l’article 421-2-5, la peine encourue, cinq ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende, est allongĂ©e Ă  sept ans d’emprisonnement et 100 000 euros d’amende si les faits sont commis via Internet. Le passage du domaine de la libertĂ© de la presse Ă  celui du droit commun facilite le placement en garde Ă  vue ou les procĂ©dures de comparution immĂ©diate.

    • Macron est Ă  la fois le produit et le soutier du PS Hollandais, non ?

      Hollande pourrait dire « je suis ton pĂšre » ou s’appeler Palpatine, mais El Khomri c’était dĂ©jĂ  Macron, la vente d’Alstom aussi, et j’en passe...

      En vrai, c’était dĂ©jĂ  lui. Il opĂšre depuis plus de 10 ans.

      En 2017 dĂ©jĂ , @biggrizzly citait le cru 2015 des macronades anti-prudhom â–șhttps://seenthis.net/messages/629581

    • Ttttt mentir du temps des rĂ©seaux sociaux c’est pas trĂšs futĂ© ! On attrape plus vite un menteur qu’un boiteux !

  • HSE / IMP : Tout travail mĂ©rite salaire ! - SUD Ă©ducation
    ▻https://www.sudeducation.org/communiques/hse-imp-tout-travail-merite-salaire

    Les personnels de l’Éducation nationale ont appris le 30 avril la fermeture brutale de l’application ASIE, qui permet aux personnels de direction de saisir les heures supplĂ©mentaires effectuĂ©es par les personnels dans les acadĂ©mies de Paris, CrĂ©teil et Versailles afin de faire des ajustements sur la quantitĂ© d’heures supplĂ©mentaires effectives (HSE) encore disponibles pour rĂ©munĂ©rer entre autres “Devoirs faits” et les autres projets des Ă©tablissements. Les acadĂ©mies de Grenoble, Bordeaux et Toulouse devraient suivre la mĂȘme voie. Les personnels qui sont engagé·es dans les dispositifs payĂ©s en HSE n’ont pas la garantie de voir leurs heures effectuĂ©es aprĂšs le 2 mai ĂȘtre rĂ©munĂ©rĂ©es : aucune information n’a Ă©tĂ© diffusĂ©e de la part du ministĂšre sur la « hauteur » de ses ajustements.

    (Étonnant, non ?)

  • Quand Einstein et Arendt dĂ©nonçaient le « fascisme » en IsraĂ«l - Contre Attaque
    ▻https://contre-attaque.net/2024/04/30/quand-einstein-et-arendt-denoncaient-le-fascisme-en-israel

    DĂšs 1948, certains fondateurs d’IsraĂ«l Ă©taient dĂ©jĂ  dĂ©noncĂ©s, non seulement comme Ă©tant des criminels de guerre, mais aussi comme des fascistes. Un mot lourd de sens, Ă  la sortie immĂ©diate de la Seconde Guerre mondiale, de la part d’une gĂ©nĂ©ration qui connait dans sa chair le sens de la barbarie, au lendemain de la Shoah. L’usage du terme “fascisme” est encore plus fort puisqu’il est utilisĂ© par de grands intellectuels juifs, qui savent parfaitement de quoi ils parlent, notamment Albert Einstein, plus grand physicien du siĂšcle, et Hannah Arendt, spĂ©cialiste du totalitarisme.

    En effet, dans une tribune publiĂ©e dans le New York Times Ă  la fin de l’annĂ©e 1948, de grandes figures scientifiques et intellectuelles protestent contre la venue de Menahem Begin aux USA. Cette annĂ©e lĂ , l’État israĂ©lien vient de naĂźtre dans le sang des palestiniens et Begin, sioniste de droite qui sera plus tard Premier Ministre d’IsraĂ«l, vient affirmer son existence politique dans la premiĂšre puissance occidentale.

    Begin n’est pas n’importe qui : il est non seulement l’un des fondateurs d’IsraĂ«l, mais il est Ă  l’origine du Likoud, le parti actuellement au pouvoir, celui de Netanyahou. En 1948, tout semble dĂ©jĂ  dĂ©noncĂ© clairement dans cette tribune : les idĂ©es d’extrĂȘme droite, les mĂ©thodes « fascistes », le « mysticisme religieux » et le « suprĂ©macisme racial » de ce courant fondateur, qui s’est imposĂ© Ă  la tĂȘte d’IsraĂ«l par la suite. 76 ans aprĂšs, cette description semble plus vraie que jamais.

    Pourtant, aujourd’hui en France, utiliser les mots signĂ©s par Einstein et Arendt pourrait conduire Ă  des poursuites pour « apologie du terrorisme ».

    • Je pense que c’est pour ça, d’entrĂ©e de jeu, que la question qui nous a Ă©tĂ© posĂ©e Ă  toustes aprĂšs le 7 octobre a Ă©tĂ© : tu condamnes le hamas ? Dit : tu condamnes le hamas ! Nous savons comment IsraĂ«l a Ă©tĂ© fondĂ©. Pourtant, la premiĂšre chose qui te vient Ă  l’esprit aprĂšs un massacre c’est pas de condamner c’est d’ĂȘtre horrifiĂ©, abasourdi. Dans ce cas prĂ©cis, ce qui m’est venu aprĂšs c’est la terreur . Terreur de la rĂ©ponse qui allait ĂȘtre faite par IsraĂ«l. J’étais loin de penser que ça irait aussi loin. Le cynisme de Netanyahu dans ses allocutions est du haut de gamme, son but tuer tous les Palestiniens. C’est clair il a tous les droits.

    • 1er septembre 2021
      Quand Einstein appelait “fascistes” ceux qui gouvernent IsraĂ«l depuis 44 ans...
      â–șhttps://www.legrandsoir.info/quand-einstein-appelait-fascistes-ceux-qui-gouvernent-israel-depuis-44

      (...) Et quid de celui qui a occupĂ© le plus longtemps le poste de premier ministre d’IsraĂ«l, le prĂ©sident du Likoud Benyamin « Bibi » Netanyahou ? Sort-il lui aussi de la mĂȘme matrice « fasciste » qui a engendrĂ© Begin, Shamir et les autres dirigeants israĂ©liens d’extrĂȘme-droite ? Bien que beaucoup plus jeune d’eux, Netanyahou peut afficher des rapports directs et mĂȘme familiaux avec les tendances les plus extrĂ©mistes et carrĂ©ment fascistes – et plus tard, scissionnistes – du sionisme « RĂ©visionniste » dĂ©jĂ  trĂšs droitier, inspirĂ©, fondĂ© et dirigĂ© par Ze’ev Jabotinsky il y a un siĂšcle. En effet, le pĂšre de « Bibi », qui a servi de secrĂ©taire de Jabotinsky, a suivi Abba Ahimeir quand celui-ci est entrĂ© en conflit avec Jabotinsky qui a rejetĂ© sa proposition de devenir un... Mussolini juif a la tĂȘte d’un parti sioniste clairement fasciste (3). Étroit collaborateur de cet idĂ©ologue et thĂ©oricien fasciste, le pĂšre de « Bibi » a dirigĂ© les publications de l’organisation de Ahimeir, lequel a nouĂ© des liens assez Ă©troits avec l’Italie fasciste de Mussolini mais il n’a jamais rĂ©ussi la mĂȘme chose avec l’Allemagne nazie bien qu’il n’ait pas hĂ©sitĂ© Ă  faire l’éloge d’ Hitler en 1933 !

      Bien qu’il n’ait jamais eu une importante base populaire, Ahimeir a influencĂ© directement ou indirectement ceux qui ont façonnĂ© l’IsraĂ«l actuel. Ce n’était pas seulement que son culte de la violence la plus brute, son extrĂȘme nationalisme et ses thĂ©ories racistes aient imprĂ©gnĂ© des organisations comme l’Irgoun de Menahem Begin. C’est que le fondateur de l’organisation Stern a Ă©tĂ© son « enfant spirituel », comme d’ailleurs l’était aussi son chef militaire, le futur premier ministre d’IsraĂ«l Yitzhak Shamir. C’est que Benzion Netanyahou, qui a Ă©tĂ© « Ă©lĂšve » et Ă©troit collaborateur de Ahimeir, a influencĂ© comme nul autre son fils Benyamin. Et peut ĂȘtre pas seulement son fils mais aussi le fils de son fils, son tristement cĂ©lĂšbre petit-fils Yair Netanyahou qui dĂ©fraie la chronique par ses scandales, les caricatures antisĂ©mites qu’il publie et ses sympathies nĂ©ofascistes payĂ©es en retour par les nĂ©ofascistes Allemands et AmĂ©ricains qui l’appellent « frĂšre » et le considĂšrent comme leur hĂ©ros !
      (...)

      ▻https://seenthis.net/messages/928160
      ▻https://seenthis.net/messages/276721

  • La CPI va-t-elle Ă©mettre un mandat d’arrĂȘt contre NĂ©tanyahou ?
    ▻https://www.courrierinternational.com/article/conflit-la-cpi-va-t-elle-emettre-un-mandat-d-arret-contre-net

    IsraĂ«l Ă©tait dĂ©jĂ  visĂ© par une procĂ©dure lancĂ©e par l’Afrique du Sud devant la Cour internationale de justice. DĂ©sormais, les responsables politiques et militaires israĂ©liens craignent de faire sous peu l’objet de mandats d’arrĂȘt Ă©mis par la Cour pĂ©nale internationale. Le quotidien israĂ©lien “Ha’Aretz” fait le point.

    L’information selon laquelle Karim Khan, procureur gĂ©nĂ©ral de la Cour pĂ©nale internationale [CPI], Ă  La Haye, serait sur le point d’émettre des mandats d’arrĂȘt contre de hauts responsables israĂ©liens soupçonnĂ©s de crimes de guerre Ă  Gaza, n’aura sans doute pas surpris outre mesure Gali Baharav-Miara, la procureure gĂ©nĂ©rale d’IsraĂ«l. D’autant que cela fait plusieurs semaines que le ministĂšre de la Justice [israĂ©lien] et les juristes de Tsahal se dĂ©mĂšnent pour empĂȘcher que cela ne se produise.

    Le Premier ministre, Benyamin NĂ©tanyahou, le ministre des Affaires stratĂ©giques, Ron Dermer, les États-Unis et d’autres États occidentaux [alliĂ©s d’IsraĂ«l] s’efforcent eux-mĂȘmes et par des manƓuvres dilatoires de convaincre Karim Khan de reporter, voire d’empĂȘcher, l’émission de mandats d’arrĂȘt internationaux. Mais il n’est pas sĂ»r que ces efforts portent leurs fruits.

    En privĂ©, de nombreux dirigeants israĂ©liens admettent craindre que ces mandats d’arrĂȘt soient Ă©mis dĂšs cette semaine contre NĂ©tanyahou, le ministre de la DĂ©fense, Yoav Gallant, et le chef d’état-major de Tsahal, Herzi Halevi. Les responsables de rang infĂ©rieur seraient, quant Ă  eux, Ă©pargnĂ©s.

    Contrairement Ă  la Cour internationale de justice [CIJ], qui a entendu la plainte dĂ©posĂ©e par l’Afrique du Sud contre IsraĂ«l et qui traite les diffĂ©rends entre États, la CPI traite les procĂ©dures contre des personnes. À l’instar des États-Unis, de l’Inde, de la Chine, de la Russie, de l’Iran et de la plupart des États arabes, IsraĂ«l reconnaĂźt la compĂ©tence de la CIJ mais pas celle de la CPI.
    Pas moins de 124 États contre IsraĂ«l ?

    Si des mandats d’arrĂȘt sont Ă©mis, les États qui reconnaissent la compĂ©tence de la CPI seront thĂ©oriquement tenus d’apprĂ©hender les accusĂ©s s’ils entrent sur leur territoire et de les livrer Ă  La Haye. À ce jour, 124 pays reconnaissent la CPI, parmi lesquels tous les États membres de l’Union europĂ©enne, la plupart des États africains et latino-amĂ©ricains, l’Australie et la Nouvelle-ZĂ©lande, ainsi que deux États arabes : la Jordanie et la Tunisie.

    Aucun mandat d’arrĂȘt international n’a jamais Ă©tĂ© Ă©mis contre des responsables israĂ©liens. Mais, aujourd’hui, selon l’ancien procureur gĂ©nĂ©ral adjoint d’IsraĂ«l Roy Schondorf, “ce risque est devenu plus crĂ©dible et pourrait en outre dĂ©boucher sur des mesures concrĂštes Ă  l’encontre d’IsraĂ«l, comme un embargo sur les armes ou des sanctions Ă©conomiques”. (...)

    #CPI

    • Si Karim Khan fait ça, ça sera un splendide cas de « From Zero to Hero ». (MĂȘme si j’en doute un peu, le gars est inexistant sur Gaza depuis des mois.)

      J’ai du mal Ă  trouver des sources sur ces arrestations. Et mĂȘme quand c’est sourcĂ© (« des responsables israĂ©liens », les types disent plutĂŽt s’« attendre », « craindre » ou « se prĂ©parer », mais pas ĂȘtre au courant de maniĂšre dĂ©finitive).

    • Ils s’énervaient moins quand la CPI s’en prenait Ă  Poutine !

      ▻https://spanish.almanar.com.lb/965252

      Michael McCaul, presidente del Comité de Asuntos Exteriores de la Cåmara de Representantes, también anticipó la presentación de un proyecto de ley de la Cåmara que refleja la propuesta del senador Tom Cotton de imponer sanciones a los funcionarios de la CPI que forman parte de investigaciones dirigidas a EEUU y sus socios, dijo a Axios.

      El representante Brad Sherman tambiĂ©n dijo que EEUU deberĂ­a “pensar si seguimos siendo signatarios” del Estatuto de Roma, el tratado que estableciĂł la CPI. “Tenemos que pensar en hablar con algunos de los paĂ­ses que han ratificado (el tratado) para ver si quieren apoyar a la organizaciĂłn”, dijo.

      Los legisladores demócratas proisraelíes, el representante Ritchie Torres y el senador John Fetterman, también han expresado su preocupación por posibles órdenes judiciales, instando a que tanto el Congreso como el presidente estadounidense Joe Biden tomen medidas para bloquearlas.

      “SĂ© que el Congreso garantizarĂĄ consecuencias para una decisiĂłn tan absurda”, dijo Sherman en una publicaciĂłn en una plataforma de redes sociales.

      El presidente de la Cámara de Representantes de EEUU, Mike Johnson, ha criticado las posibles órdenes de arresto calificándolas de “vergonzosas” e “ilegales”, advirtiendo sobre graves repercusiones si no se abordan.

      “Si la administración Biden no la cuestiona, la CPI podría crear y asumir un poder sin precedentes para emitir órdenes de arresto contra líderes políticos, diplomáticos y personal militar estadounidenses”, dijo Johnson.

      Instó a la administración Biden a “exigir inmediata e inequívocamente que la CPI se retire” y “utilice todas las herramientas disponibles para prevenir tal abominación.”

  • ValĂ©rie PĂ©cresse suspend plus d’un million d’euros de subventions Ă  Sciences Po Paris
    ▻https://www.mediapart.fr/journal/france/290424/valerie-pecresse-suspend-plus-d-un-million-d-euros-de-subventions-sciences

    AprĂšs le week-end d’occupation par les Ă©tudiants de l’établissement parisien pour dĂ©noncer la politique menĂ©e par IsraĂ«l Ă  Gaza, la prĂ©sidente de la rĂ©gion Île-de-France a dĂ©cidĂ© de suspendre les subventions promises Ă  Sciences Po. « InĂ©dit » et « lunaire » pour son opposition.

    • Anne Sinclair s’est surpassĂ©e, Yvan Attal a vomi sa bĂȘtise stratosphĂ©rique, Badinter I est indĂ©trĂŽnable dans ses prĂ©jugĂ©s, Sfar J a pĂ©tĂ© un cĂąble, La rabbine DH vire Ă  l’extrĂȘme droite ! Fait pas bon ĂȘtre juifves aujourd’hui. Il faut arrĂȘter de les inviter Ă  la TV et Ă  la radio iels polluent nos esprits.

    • PĂ©cresse suspend les subventions de Sciences Po pour rĂ©primer la mobilisation pro-palestinienne
      ▻https://www.revolutionpermanente.fr/Pecresse-suspend-les-subventions-de-Sciences-Po-pour-reprimer-l

      Face Ă  la mobilisation Ă©tudiante, ValĂ©rie PĂ©cresse a annoncĂ© suspendre les subventions de la rĂ©gion Île-de-France accordĂ©es Ă  Sciences Po Paris, qui s’élĂšvent Ă  plus d’un million d’euros. Un pas de plus dans la censure des voix en soutien au peuple palestinien.

      AprĂšs la victoire obtenue par les Ă©tudiants de Sciences Po Ă  l’issue de leur occupation de jeudi, les RĂ©publicains (LR) ont souhaitĂ© appeler Ă  un « sursaut d’autoritĂ© » face Ă  ce qu’ils considĂšrent ĂȘtre une capitulation de la part de l’administration de l’École. Ainsi dans un tweet publiĂ© lundi 29 avril la prĂ©sidente de la rĂ©gion Ile-de France ValĂ©rie PĂ©cresse a annoncĂ© couper les subventions d’un millions d’euros Ă  l’établissement, accordĂ© es dans le cadre du contrat de plan État-rĂ©gion, en rĂ©ponse aux actions d’ « une minoritĂ© de radicalisĂ©s appelant Ă  la haine antisĂ©mite », « instrumentalisĂ©e par la LFI et ses alliĂ©s islamo-gauchistes ».

      " J’ai dĂ©cidĂ© de suspendre tous les financements de la RĂ©gion destinĂ©s Ă  @sciencespo tant que la sĂ©rĂ©nitĂ© et la sĂ©curitĂ© ne seront pas rĂ©tablies dans l’école. Une minoritĂ© de radicalisĂ©s appelant Ă  la haine antisĂ©mite et instrumentalisĂ©s par la LFI et ses alliĂ©s islamo-gauchistes,
"

      — ValĂ©rie PĂ©cresse (@vpecresse) April 29, 2024

      Outre la mobilisation d’un lexique longtemps cantonnĂ© aux pires pages de Valeurs Actuelles, cette menace incarne la dĂ©termination d’une bourgeoisie en pleine offensive autoritaire. En choisissant de couper les subventions de l’institution parisienne, aprĂšs avoir maintenu envers et contre tout celles accordĂ©es Ă  l’établissement ultra-rĂ©ac, homophobe et sexiste Stanislas, l’élue francilienne se veut claire : elle n’acceptera aucune dĂ©nonciation des massacres en cours actuellement Ă  Gaza.

      Une position qui fait consensus Ă  droite et Ă  l’extrĂȘme-droite, avec Gabriel Attal, comme SĂ©bastien Chenu, porte-parole du Rassemblement national, qui ont applaudi cette dĂ©cision. Dans le climat de criminalisation et de racisme ambiant, qu’illustre notamment le traitement mĂ©diatique dont Rima Hassan fait l’objet, ce front rĂ©actionnaire peut s’appuyer sur deux Ă©pouvantails pour ne pas assumer directement sa pleine complicitĂ© dans le gĂ©nocide en cours : l’épouvantail « wokiste » et celui de la « minoritĂ© isolĂ©e ».

      Une mobilisation de « wokistes », Ă  « l’idĂ©ologie venue d’outre-Atlantique »

      InterrogĂ© ce week-end sur la mobilisation des Ă©tudiants de Sciences Po en soutien Ă  la Palestine, Gabriel Attal a choisi de caractĂ©riser l’occupation comme le produit des « dĂ©rives d’une minoritĂ© agissante et dangereuse qui veut imposer Ă  la majoritĂ© des Ă©tudiants, des enseignants, une idĂ©ologie venue d’outre-Atlantique ».
      Une maniĂšre de reprendre Ă  son compte, sans la nommer, l’accusation aussi inepte que creuse en « wokisme » cette « idĂ©ologie venue d’outre-Atlantique » qui permet aux Ă©ditorialistes de nous alerter rĂ©guliĂšrement sur « les dĂ©rives du fĂ©minisme » de l’antiracisme, et dĂ©sormais du mouvement pour la Palestine.

      Une façon Ă©galement de nier l’autonomie des Ă©tudiants mobilisĂ©s. Ces derniers seront en effet bien heureux d’apprendre que leur mobilisation spontanĂ©e en rĂ©action aux massacres de 40.000 palestiniens sur la bande de Gaza n’est que l’expression d’une corruption idĂ©ologique en provenance de campus nords-amĂ©ricains. En rĂ©alitĂ©, comme le rappelle Yunnes Abzouz dans un article de MĂ©diapart : « Les premiĂšres structurations politiques pour le peuple palestinien ont Ă©mergĂ© dĂšs les annĂ©es 1960 en France, dans le sillage de la guerre d’AlgĂ©rie et des mouvements anticoloniaux ». C’est donc au sein d’une longue tradition de lutte anti-impĂ©rialiste que s’inscrit cette mobilisation, et cherche Ă  lui donner un second souffle dans le contexte actuel, oĂč la criminalisation des militants pour la Palestine fait figure de soutien au gĂ©nocide.

      Une minorité isolée et radicale

      Le deuxiĂšme Ă©ventail agitĂ© Ă  la fois par ValĂ©rie PĂ©cresse, Gabriel Attal, le directeur de Sciences Po mais aussi par la ministre de l’Enseignement supĂ©rieur Sylvie Retailleau, tient Ă  la caractĂ©risation de la mobilisation Ă©tudiante comme « isolĂ©e et radicale ». S’il existe en effet une radicalitĂ© et une dĂ©termination affichĂ©e, le narratif d’un prĂ©tendu isolement des Ă©tudiants mobilisĂ©s ne rĂ©siste pas longtemps Ă  l’épreuve des faits.

      D’une part, l’occupation de Sciences Po a pu s’appuyer sur le soutien d’une majoritĂ© d’étudiants, manifestant rue Saint-Guillaume devant l’institution. D’autre part, il faut aussi relever le soutien d’une large partie de la communautĂ© enseignante qui a Ă©tĂ© un appui pour la mobilisation, notamment suite Ă  l’intervention de CRS au cƓur mĂȘme du campus de Saint-Thomas mercredi dernier. Cette action policiĂšre autorisĂ©e par le nouveau directeur Jean BassĂšres au cours de laquelle les Ă©tudiants se sont fait dĂ©loger du site qu’ils occupaient n’a en effet pas manquĂ© de susciter l’indignation chez la majoritĂ© des enseignants-chercheurs de l’institution. A cet Ă©gard, on peut relever laa prise de position du Centre de Recherche Internationale de Sciences Po (CERI) dans un communiquĂ© : « Le mouvement Ă©tudiant actuel est d’envergure internationale, et il convient de l’apprĂ©hender Ă  cette Ă©chelle. Dans un Ă©tablissement d’enseignement supĂ©rieur trĂšs ouvert sur le monde, les prises de position des Ă©tudiant(e)s sur l’actualitĂ© internationale sont lĂ©gitimes, et la rĂ©ponse de l’institution ne saurait ĂȘtre l’intervention des forces de l’ordre. »

      MalgrĂ© la rĂ©pression et les calomnies, la mobilisation pour la Palestine tient Ă  Sciences Po, et s’élargit mĂȘme au-delĂ . Ce mardi, de nombreux instituts d’études politiques Ă©taient ains bloquĂ©s partout en France, et 500 Ă©tudiants Ă©taient rassemblĂ©s au campus de Tolbiac de l’universitĂ© Paris 1. Face Ă  l’offensive de PĂ©cresse et Attal, la mobilisation des Ă©tudiants dessine une issue contre l’autoritarisme, le soutien aux guerres des impĂ©rialistes et le gĂ©nocide en Palestine. Une voie Ă  suivre dĂšs ce 1er mai, pour exprimer la colĂšre d’une gĂ©nĂ©ration qui ne se taira pas face aux massacres en cours.

  • DĂ©cret chĂŽmage : comment Macron a mĂ©thodiquement saccagĂ© vos droits en six ans - Rapports de Force
    ▻https://rapportsdeforce.fr/chomage/decret-chomage-comment-macron-a-methodiquement-saccage-vos-droits-en

    C’est la troisiĂšme fois en sept ans que le gouvernement reprend la main sur le rĂ©gime d’assurance chĂŽmage pour le rĂ©former par dĂ©cret. Cette mĂ©thode Ă©tait jusque-lĂ  exceptionnelle puisque conditionnĂ©e Ă  l’échec des nĂ©gociations entre le patronat et les syndicats – avant 2018, la reprise en main de l’assurance chĂŽmage par l’État n’avait eu lieu qu’une seule fois, en 1983. « Depuis 2018, on est dans un jeu de dupes : l’État organise l’impossibilitĂ© de nĂ©gocier rĂ©ellement pour justifier son intervention », explique Claire Vives, sociologue au Centre d’étude de l’emploi et du travail.

    Depuis cette date, mĂȘme si l’assurance chĂŽmage reste, en thĂ©orie, un modĂšle assurantiel paritaire, gĂ©rĂ© par les reprĂ©sentants des travailleurs et du patronat (ce sont les salariĂ©s et les employeurs qui financent en grande partie, par leurs cotisations, l’assurance chĂŽmage), il en va tout autrement dans la rĂ©alitĂ©. De fait, l’État en change les rĂšgles Ă  volontĂ©, en se passant de tout contrĂŽle dĂ©mocratique. Le rĂ©sultat ? Une rĂ©gression des droits d’un niveau jamais constatĂ© depuis la crĂ©ation de l’assurance chĂŽmage en 1958, avec notamment la baisse de 25 % de la durĂ©e d’indemnisation pour tous et toutes, mais aussi la rĂ©duction drastique du montant de l’allocation, allant jusqu’à -50% pour les plus exposĂ©s.

    Emmanuel Macron n’a pourtant trompĂ© personne. DĂšs 2017, alors candidat Ă  l’élection prĂ©sidentielle, il expliquait dans les colonnes du Parisien sa volontĂ© de s’attaquer au paritarisme et de placer l’UnĂ©dic (gestionnaire de l’assurance chĂŽmage) sous contrĂŽle et sous financement de l’État.

  • DerriĂšre la « simplification » du bulletin de salaire, une offensive antisociale - L’HumanitĂ©
    ▻https://www.humanite.fr/social-et-economie/bruno-le-maire/derriere-la-simplification-du-bulletin-de-salaire-une-offensive-antisociale

    Lors de la présentation de son plan de simplification administrative, mercredi 24 avril, Bruno Le Maire avait convoqué Ubu et Kafka pour justifier son grand nettoyage des démarches des entreprises. Il aurait plutÎt dû se référer à Milton Friedman et Denis Kessler, tant le maßtre à penser du néolibéralisme et le pourfendeur du programme du Conseil national de la Résistance ont guidé les propositions du locataire de Bercy pour amoindrir les droits des salariés.