AnarSonore

La révolution ne sera pas télévisée, Ni retransmise en scène sur un i-pod de couleur. Elle ne sera pas non plus attisée par les socio-demo-quartz à l’urne transparente, Ni par les écrivains de plateau-télé-repas producteurs de Mac-book. Non, la révolution ne sera pas télévisée,... Elle ne s’invitera pas chez Pujadas, Ni ne savourera le Pernod du midi en montrant sa cuisse. Elle ne délivrera pas que le discours Et ouvrira d’autres grilles que celle des programmes. Elle sera à une autre place, en banlieue ou au centre-ville, Dans une ruelle peut-être, organisée et mobile, Eloquente enfin de silence, subtile, indétectée, avertie, avisée : La révolution ne sera pas télévisée !

  • Eoliennes et désastres climatiques

    Les désastres écologiques (dérèglements climatiques, effondrement de la bio-diversité, épuisement des ressources) consécutifs à la domination absolue du système capitaliste sur la planète, devenant de plus en plus évidents, les défenseurs à tout prix, membres de la classe dominante, de ce système mortifère proposent aujourd’hui de le relooker pour le rendre éco-compatible.

    De l’avis même des promoteurs de ce relookage, il n’est pas question de toucher aux fondamentaux du système. La recherche du profit maximum, l’exploitation de l’homme par l’homme, la division de la société en classes antagonistes, la sacralisation de la marchandise restent les idées maîtresses. Ce nouveau capitalisme vert toujours aussi violent, inégalitaire et injuste, se distingue simplement en ce qu’il se prétend respectueux de l’environnement. La rencontre lors de notre camping d’été (1) des membres de l’#Amassada (2), un comité d’habitants qui s’oppose à l’implantation sur leur communes d’habitation d’un transformateur électrique géant (7 hectares) et d’éoliennes industrielles, a nourri notre réflexion.

    Le remplacement des énergies fossiles par des énergies renouvelables est devenu le leitmotiv des gouvernants et des capitalistes, la solution aux problèmes cruciaux de dérèglements climatiques. L’implantation d’éoliennes géantes est donc présentée comme une alternative rendue nécessaire par l’urgence. Les membres de l’Amassada nous ont présenté la face cachée de cette solution. Les éoliennes industrielles, nous ont-ils dit, ne sont pas les aimables moulins à vent d’une autre époque, les plus modernes mesurent plus de 200 m. de haut, et leurs fondations nécessitent 2 000 tonnes de béton. Pour les édifier, il faut procéder à des défrichements massifs, à la construction de nouvelles routes etc.

    Chaque éolienne contient plus de 600 kgs de terre rare (du néodyme), 4 tonnes de cuivre, tous métaux dont l’extraction et le raffinage se font aux dépens des populations (Baotou, ville de Mongolie, centre de production principal du néodyme est surnommée «  la ville du cancer  », l’espérance de vie y est de 40 ans, les travailleurs d’Amérique du sud d’où est extrait le cuivre sont surexploités...). Enfin, ces engins qu’on nous présente comme le nec plus ultra de l’écologie, génèrent des nuisances pour les habitants (sonores et visuelles) et pour la faune (oiseaux tués par les pales en mouvement, malgré l’installation de radars), perturbations de la nidification des oiseaux et de leurs migrations, etc.). A l’évidence donc, les éoliennes géantes ne sont pas aussi écologiques qu’on nous le dit  : elles transforment le paysage, nuisent aux populations et perturbent gravement la faune.

    Mais alors pourquoi construire des éoliennes ? Pour l’argent pardi. A parler vrai, il n’est pas évident compte tenu de tous les coûts directs et indirects liés à la construction d’une éolienne que les bénéfices soient supérieurs aux coûts (quel est le bilan carbone final d’une éolienne  ?). Mais l’Etat (donc, Monsieur tout le monde) est là pour aider les promoteurs (essentiellement des grands groupes industriels et financiers qui se cachent derrière des noms charmants, évocateur de petites entreprises : Compagnie du Vent, Energie des Collines...) en rachetant l’électricité produite à prix d’or.

    En effet, EDF rachète le KWH renouvelable à un prix bien supérieur à celui du marché et, pour financer ces rachats, prélève une taxe (la Contribution au Service Public de l’Electricité) sur les consommateurs. Ainsi l’éolien est devenu une des activités les plus rentables du présent, surtout si l’on considère qu’il permet en plus d’accumuler des crédits carbone.

    Depuis le protocole de Kyoto, pour lutter contre le réchauffement climatique, les entreprises et les Etats sont censés limiter leur production de gaz à effet de serre, ce qui ne veut pas dire qu’ils doivent en produire moins  ! Ils peuvent dépasser les limites autorisées, à condition de compenser ce dépassement par l’acquisition de ces fameux crédits carbones  ; crédits que l’on peut acheter sur un marché international, ou en investissant dans des projets écologiques  : zones protégées (par exemple des monocultures d’eucalyptus) ou énergies dites vertes (par exemple des éoliennes industrielles). Les aérogénérateurs sont donc une solution parfaite pour les gros industriels qui peuvent acheter ainsi le droit de polluer tout en empochant des profits grâce à la «  générosité  » d’EDF  !

    L’énergie produite sur les montagnes aveyronnaises, ne servira même pas, nous dirent les membres de l’Amassada, aux populations locales, elle sera donc exportée vers l’Espagne ou le Maroc (pays, comme chacun le sait, où il n’y a ni vent, ni soleil !) et pour ce faire il faut construire des lignes à très haute tension  : 400 000 volts (ce qui permet de diminuer fortement les pertes lors du transport de l’électricité). Pour alimenter ces lignes monstrueuses, il faut beaucoup d’éoliennes (94 éoliennes actuellement en Aveyron, 121 autres se sont vu accorder un permis de construire et José Bové souhaite voir l’Aveyron couvert d’éoliennes) et des transformateurs adaptés. Bien entendu, les frais de construction des lignes THT et des transfos sont pris en charge par EDF et donc par le contribuable.

    En résumé, le consommateur va surpayer l’électricité qu’il consomme pour que des groupes industriels et financiers puissent engranger un maximum de profits, et cela grâce à l’aide de l’Etat. Nous constatons donc encore une fois que, quel que soit le parti politique au pouvoir, l’Etat et les puissances d’argent ont partie liée. L’Etat comme le reconnaît Joseph Stiglitz, prix Nobel d’économie, ancien conseiller du président Clinton (pas vraiment un anarchiste) soutient systématiquement les très riches et les aide à faire croître leur fortune sur le dos des pauvres.

    (1) - Voir http://seenthis.net/messages/410529

    (2) - Pour suivre les informations sur la lutte de l’Amassada, dans l’Aveyron, consulter le site : http://douze.noblogs.org

    @anarchosyndicalisme ! n°146

    ---- #Planète -----------------------

  • Du lait pour les enfants syriens réfugiés à #Toulouse
    https://www.facebook.com/Du-lait-pour-les-enfants-syriens-réfugiés-à-Toulouse-456473637872680/timeline

    Nous sommes à la recherche de sondes vésicales COLOPLAST * type speedicath enfant pour Zaeneb ,une petite réfugiée syrienne handicapée , âgée de 4 ans qui souffre de troubles urinaires chroniques , son père ne peut pas faire face à ce type de dépenses , la boite de 30 sondes vésicales qui coûte 86 euros ne dure que 7 jours car il faut pas moins de 4 sondes par jour , les parents ne sont pas remboursés à cause de leur situation administrative compliquée qui les plongent dans une précarité infernale .

    si vous pouvez faire quelque chose pour elle en contactant votre réseau personnel ou professionnel : laboratoires , pharmacies ....
    C’EST SCANDALEUX ! car une fois de plus les institutions sont aux abonnés absents , non seulement la petite n’est toujours pas scolarisée,elle risque de se retrouver à la rue à cause de la procédure d’expulsion inhumaine engagée par « Habitat Toulouse » ,mais pour rajouter à son malheur , elle risque en plus d’avoir des complications urinaires et rénales lourdes à cause de l’absence de soins médicaux appropriés !

    vous trouverez ci -joint l’ordonnance Zaeneb .

    En vous remerciant pour votre aide .

    #dulaitpourlesenfantssyriens

  • Nanterre, CASH et garde à vue : l’histoire vue par les réfugiés,
    #Réfugiés en #lutte, Blog d’informations alternatives

    http://refugiesenlutte.wix.com/newsblog#!Nanterre-CASH-et-garde-à-vue-lhistoire-vue-par-les-réfugiés/cjds/55fd62dd0cf2a7bb74b106f7

    Jeudi 17 Septembre, à 5h30, les campements d’Austerlitz et de Mairie du 18ème étaient évacués.
    Les réfugiés ont alors été transportés dans des bus, direction les centres d’accueils.
    Mais à Nanterre, au centre d’#hébergement et d’assistance aux personnes sans abri (CHAPSA, annexe du CASH, Centre d’Accueil de Soin et d’Hébergement de Nanterre), le « relogement » ne se passe pas comme prévu. 3 réfugiés sont arrêttés et mis en garde à vue.
    L’un d’eux n’en sortira que ce matin.[samedi 19/9]
    Voici le témoignage d’un réfugié, témoin de ce qui c’est vraiment passé à Nanterre.
     
    Évacuation des campements parisiens : de la rue à la mise au placard
    Nous réfugiés avons fuit des situations critiques, nos vies étaient menacées, nous avons migré dans des conditions catastrophiques et risqué nos vie chaque jour. Beaucoup d’entre nous sont morts en traversant le désert et la mer. Le peu qui est arrivé en France espérait une vie digne sur cette terre d’asile et des droits de l’homme comme elle est présentée dans les médias. Mais, l’#accueil a été la #misère des rues, la clochardisation, la pluie, le froid, et le dénuement.
    Après l’évacuation du campement de la mairie du 18ème, nous avons été amenés dans un centre d’hébergement d’urgence où tous les engagements des autorités et de l’administration se sont avérés faux. ...

  • Au Ramier, le DAL prélève 5 € d’adhésion par sans-abri - 19/09/2015 - ladepeche.fr
    http://www.ladepeche.fr/article/2015/09/19/2180008-ramier-dal-preleve-5-e-adhesion-abri.html

    « J’ai payé 5 € au DAL pour un logement. » Voilà ce que les services sociaux de la ville ont entendu, avec surprise, de la bouche d’une Rom du campement de l’île du Ramier ces derniers jours, avant de comprendre qu’il s’agissait de la cotisation à l’association. Porte-parole du comité Droit au logement à Toulouse, François Piquemal confirme que l’association d’aide aux sans-abri demande bien 5 € par personne aux intéressés qui souhaitent être défendus. Mais qu’il ne s’agit en aucun cas d’une promesse de relogement.

    Et hier, le DAL faisait défiler en centre ville les petits réfugiés syriens bardés de leurs autocollants.

    Ces méthodes me font vomir.

    • "Est-ce normal de demander de l’argent à des sans-abri ? « On fonctionne comme ça depuis toujours » , avance le militant qui fait valoir que le DAL ne reçoit aucune subvention et vit de ses seules adhésions "

      Le #DAL mentirait-il ?

      "Le député vert Yves Cochet, un peu plus « transparent » que ses collègues, a par exemple expliqué qu’avec les 2,6 millions de francs qui lui avaient été alloués en 1997 il avait financé une dizaine d’associations de sa circonscription, mais aussi le Mrap, le DAL et quelques ONG." http://www.lexpress.fr/actualite/societe/qui-touche-le-plus-de-subventions_496121.html

      _

      « Les ressources du Comité sont issues des cotisations ou des dons de ses adhérents, d’actions spécifiques organisées dans ce but, de dons de tiers apportant leur soutien ou de subventions à la condition de préserver l’indépendance d’action. » http://droitaulogement.org/la-charte-du-dal

  • #Accidents_du_travail
    1 277 morts par an, 74 393 handicapés
    Combien de lignes dans les journaux ? Combien de minutes à la télé ?
    http://www.cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article771

    En 2013, le travail a tué 1 277 personnes de tous les âges (541 par un accident sur les lieux du travail, 430 par une maladie professionnelle – donc contractée au travail – 306 par un accident de trajet – donc en se rendant au travail ou en revenant de celui-ci).

    74 393 autres personnes s’en sont tirées avec une «  incapacité permanente  » c’est-à-dire un handicap (39 078 après un accident sur les lieux de travail, 27 450 à la suite d’une maladie professionnelle, 7 865 après un accident de trajet) (1).

    Combien de lignes avez-vous lu dans votre quotidien, votre hebdomadaire ? Combien de minutes à la radio, à la télé ?

    Les médias organisent le black-out autour de ces homicides. L’insécurité, même mortelle, au travail ça ne les intéresse pas (contrairement à l’insécurité de droit commun, qui fait environ moitié moins de victime - 682 homicides en tout et pour tout en 2013 (2) - mais qui les passionne).

    Les principales victimes des accidents sont les ouvriers : 48 arrêts de travail par million d’heures travaillées (contre 3 arrêts de travail chez les cadres et chefs d’entreprises, toujours pour un million d’heures), et parmi eux, comme cela est spécifié dans « Les apprentis de plus en plus maltraités  » ( http://seenthis.net/messages/410384 ), les jeunes - dont les apprentis (3 fois plus que les adultes). Quelques exemples : Julien, 18 ans, apprenti agricole tué après avoir été happé par une herse rotative à Saint-Philippe-d’Aiguille (Gironde) ; Jordan, 17 ans, apprenti paysagiste, mort écrasé par son tracteur (qu’il n’avait pas, théoriquement, le droit de conduire, puisqu’il était mineur) à Buicourt, un apprenti de 19 ans mort écrasé sous le poids d’une machine dont il assurait la maintenance dans une scierie de Sainte-Florence,…Vous en aviez déjà entendu parler, vous ?

    (1) - Chiffres 2013 de l’Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles (INRS)
    http://www.inrs.fr/actualites/statistiques-ATMP-2013.html

    (2) - Soit 412 homicides en zone police plus 270 en zone gendarmerie.
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Homicide

    (3) - Etude 2007 de la DARES (Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques).

    @anarchosyndicalisme ! n°146

  • Apprentissage, une formation douteuse
    http://www.cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article770&artpage=4-4#outil_sommaire_3

    Loin d’être « la » grande solution, la panacée pour les jeunes qui n’ont plus envie d’aller à l’école, l’apprentissage est, pour une bonne part d’entre eux, une formation qualitativement assez douteuse.

    C’est pourquoi les apprentis «  ratent  » plus souvent leurs examens que les lycéens professionnels qui préparent le même diplôme  :

    « les taux de réussite aux examens restent encore très inférieurs pour les élèves de l’apprentissage ».

    L’écart est «  significatif » , c’est-à-dire important, entre les deux populations de jeunes ce qui

    « témoigne des difficultés que rencontrent parfois les apprentis pour valider »

    la formation qu’ils ont suivie. C’est particulièrement vrai pour les formations les moins basiques (24 % d’échecs en plus pour les brevets de technicien ou les brevets des métiers d’art).

    Ensuite, contrairement à l’idée reçue selon laquelle un patron forme un apprenti pour le « garder », plus d’un tiers

    « des jeunes apprentis… ne trouvent pas d’emplois à l’issue de leur formation  ».

    La sénatrice qui a écrit le rapport dont nos citations sont extraites, ajoute qu’il serait bon de

    « s’interroger sur les raisons qui conduisent un employeur sur trois à ne pas recruter son apprenti. »

    Ne vous fatiguez pas à vous interroger, Madame la sénatrice : c’est tout bonnement qu’un apprenti sur trois (au moins) est un jeune salarié kleenex.

    Les patrons le prennent parce qu’un apprenti ça ne coute rien (ou pas grand-chose suivant les cas) et que ça rapporte finalement pas mal d’argent. Quant à l’avenir de l’apprenti, les patrons-bousiers s’en moquent comme de leur première couche culotte.

    Enfin, si lorsqu’ils viennent d’achever leur formation, les apprentis

    « s’insèrent plus facilement que les diplômés sous statut scolaire »

    (il y a tout de même des patrons qui « gardent » leur ancien apprenti), cette différence est rapidement résorbée par la suite. Plus grave, avec un niveau plus faible dans les connaissances théoriques,

    « les apprentis sont souvent moins armés que les lycéens professionnels pour évoluer tout au long de leur carrière. »

    A une époque ou l’évolution technique est rapide, c’est là une grave lacune qui handicape le futur de ces jeunes.

    Les citations entre guillemets sont extraites d’un rapport sénatorial de 2009, http://www.senat.fr/rap/a08-100-5/a08-100-58.html#toc203

    @anarchosyndicalisme ! n°146

    ---- #Apprentissage --------------

  • Publicité (d’Etat) mensongère
    http://www.cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article770&artpage=3-4#outil_sommaire_2

    Voici le texte d’une des multiples publicités d’Etat concernant le travail des jeunes (1).

    « La réglementation sur le travail des jeunes est simplifiée.

    Le cadre réglementaire de mise en situation professionnelle des jeunes, apprentis, élèves, stagiaires a été simplifié tout en garantissant un niveau de protection inchangé pour les mineurs. Cet assouplissement permet de réaffirmer un engagement fort du gouvernement afin de favoriser l’insertion professionnelle des jeunes. Deux décrets du 17 avril entreront en vigueur le 2 mai :
    – le 1er décret introduit une simplification administrative importante pour l’accueil des jeunes en formation dans l’entreprise et en établissement d’enseignement : la procédure de demande d’autorisation à déroger auprès de l’inspecteur du travail pour les travaux interdits aux jeunes âgés de moins de 18 ans est remplacée par un régime déclaratif ;
    – le 2nd décret porte sur les travaux temporaires en hauteur des jeunes âgés de moins de 18 ans et permet l’utilisation des échelles, escabeaux et marchepieds lorsque les équipements de travail munis d’une protection collective ne peuvent pas être utilisés. Cela concerne notamment la cueillette et la récolte des fruits dans certaines configurations. »

    En quoi cette publicité est-elle mensongère ?

    En ce qu’elle prétend que les régressions annoncées à grands coups de trompette comme des simplifications (sous-entendu, des progrès) garantissent « un niveau de protection inchangé pour les mineurs » .

    Le 1er décret annule le contrôle préalable des dangers pouvant exister qui permettait à l’inspection du travail de vérifier :
    – d’une part que l’interdiction totale de certains travaux aux mineurs était bien respectée (par exemple, interdiction de conduire un tracteur),
    – d’autre part que les travaux pour lesquels une dérogation peut réglementairement être obtenue, étaient réalisés avec toutes les garanties de sécurité (en particulier pour l’utilisation de machines dangereuses, par exemple une herse rotative).

    Malgré ces contrôles, des patrons passaient outre, d’où de graves accidents.

    Ce contrôle est maintenant remplacé par une simple « déclaration » patronale. Or, nous avons rarement vu un patron, même lorsque les conditions d’insécurité sont désastreuses, déclarer qu’il y avait problème dans son entreprise… Le contrôle n’aura lieu, éventuellement, qu’après un accident… ce qui laisse au patron, avec un peu de pratique, le temps de se mettre « en règle », ni vu ni connu. Et ce n’est pas la parole du malheureux apprenti qui pèsera quelque chose dans la balance.

    Ce premier décret ne garantit donc pas un niveau équivalent de #sécurité, loin de là.

    Le deuxième décret autorise le travail en hauteur dans les pires conditions, puisqu’il permet maintenant d’utiliser du matériel dit sans protection passive (escabeaux, échelles) sur les terrains les plus accidentés (vergers…).

    Or, le travail en hauteur est déjà une des situations professionnelles les plus accidentogènes. On ne voit pas comment le fait d’utiliser maintenant un matériel sans protection sur des sols inadéquats pourrait garantir les mêmes conditions de sécurité que lorsque ces travaux étaient interdits aux mineurs.

    (1) - http://www.gouvernement.fr/action/le-plan-de-relance-de-l-apprentissage.

    @anarchosyndicalisme ! n°146

    ---- #Apprentissage --------------

  • Ne dîtes plus mon petit patron, dîtes mon petit bousier
    http://www.cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article770&artpage=2-4#outil_sommaire_1

    Vous n’avez pas pu échapper, sur les antennes radio, à la paire de spots publicitaires du gouvernement sur l’apprentissage, fruit de la cogitation des têtes d’œufs qui s’agitent dans les sphères ministérielles et de leurs copains des agences de publicité. Nous ne résistons pas au plaisir d’en reproduire intégralement, ci-après, l’un des deux :

    [Voix d’homme sur fond de musique pseudo-chinoise]

    « Enfin, petit #scarabée, à force de détermination tu es devenu chef accompli d’une petite entreprise. Mais qui saura suivre ton enseignement et celui de tes salariés ? Qui te fera gagner en compétitivité ? Oui un apprenti, et avec la nouvelle aide TPE jeune apprenti, sa formation te coutera 0 euro. Alors, agis maintenant petit scarabée ! »

    [Voix de femme sur quelques notes de Marseillaise]

    « Aide garantie et accompagnement. Chefs d’entreprises, c’est le moment de penser à l’apprentissage. L’apprentissage, c’est votre avenir. »

    [Voix d’homme sur fond de musique pseudo-chinoise]

    « Va petit scarabée va sur apprentissage.gouv.fr » (1)

    Comme les technocrates des cabinets ministériels et les piliers des agences de Com’ (qui facturent leurs misérables sottises à prix d’or) l’ignorent, mais comme tout paysan (ou apprenti biologiste) le sait, l’activité du scarabée le plus célèbre ( #Scarabaeus_sacer pour les intimes) est de rouler des boules de… caca. C’est d’ailleurs pour ça qu’on l’appelle affectueusement « #bousier ». De très nombreux autres scarabées se délectent de la même matière et considèrent

    « … la bouse comme un paradis : les adultes y trouvent à manger et des partenaires pour se reproduire… » (2)

    Les goûts et les couleurs, ça ne se discute pas. Nous ne discuterons donc pas des goûts patronaux. Mais, envoyer des adolescent(e)s qui n’ont rien demandé, chez des bousiers, tout de même, ça frise la #maltraitance

    Un ami des bêtes

    (1) - Vous pouvez l’entendre sur :
    http://travail-emploi.gouv.fr/IMG/mp3/Apprentissage_-_Radio_2.mp3

    (2) - http://typhaeus.chez-alice.fr/biologie.htm

    @anarchosyndicalisme ! n°146

    ---- #Apprentissage --------------

  • Les apprentis, de plus en plus maltraités
    http://www.cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article770#outil_sommaire_0

    Manuel Valls a fait sa rentrée. Il a promis un nouveau cadeau au patronat. Depuis le début, le gouvernement Hollande est en effet aux ordres des chefs d’entreprise. Il multiplie les mesures en leur faveur. Il diminue sans cesse les droits des travailleurs. Il se prépare maintenant à attaquer les plus faibles : les apprentis. Le statut d’apprenti a été plusieurs fois « retouché »par le passé. Le gouvernement actuel lui réserve une monstrueuse dégradation.

    La mesure essentielle de cette «  réforme  » de l’apprentissage, qui s’insère dans une grande campagne publicitaire de recrutement, laisse sans voix.

    Il s’agit, ni plus ni moins, d’augmenter le temps de travail des jeunes, de les exploiter encore plus  !

    Ce que Hollande, Valls, Macron, Gattaz et compagnie préparent, c’est la fin des 35 heures pour les apprentis.

    Cette attaque frontale contre les apprentis est monstrueuse pour deux raisons.

    LES APPRENTIS, SUREXPOSÉS AUX ACCIDENTS

    La première, c’est que les jeunes travailleurs sont déjà surexposés aux accidents du travail. Augmenter leur temps de travail, c’est multiplier les risques d’accident. Or, les chiffres prouvent que les jeunes (et donc les apprentis) ont déjà trois fois plus d’accident du travail que les adultes ! C’est l’INSEE (1) qui le démontre. En effet un rapport de cet institut (2) indique que les travailleurs de moins de 20 ans courent trois fois plus de risques d’avoir des accidents que ceux de 50 à 59 ans, ce qui est énorme. Pour ceux de 20 à 29 ans c’est deux fois plus, ce qui reste très élevé (3).

    La raison est simple : la connaissance des risques et encore plus la manière de les éviter (pour ainsi dire, les bons «  réflexes », les seuls qui vaillent) ne s’acquièrent qu’avec le temps.

    Donc, logiquement, pour compenser ce risque accru, les jeunes devraient avoir une durée de travail inférieure à celle de leurs aînés. En tout cas, c’est ce qu’un raisonnement rationnel nous permettrait de conclure. C’est l’inverse que le gouvernement prépare.

    Après ça, Hollande peut toujours claironner que la jeunesse est sa première priorité !

    LES APPRENTIS, UNE POPULATION FRAGILISÉE

    La deuxième grande raison c’est que, si la condition salariale ne fait que se dégrader depuis plusieurs années pour tout le monde, les jeunes (et singulièrement les apprentis) présentent une plus grande vulnérabilité face à l’exploitation du fait de relations sociales moins soutenantes (ils n’ont pas de bons «  carnet d’adresses » en cas de problème) et d’une absence d’organisation collective (4).

    A cela s’ajoute qu’augmenter le temps de travail, c’est bien sûr diminuer le temps de loisir (essentiel pour des jeunes de 16, 17 ou 18 ans) mais aussi entraver la partie « études » de leur formation : être fatigué entraîne obligatoirement moins de disponibilité pour les enseignements théoriques qui sont généralement la pierre d’achoppement pour eux.

    Pourquoi le gouvernement s’attaque-t-il aux apprentis qui vivent déjà une situation précaire (payes dérisoires, statut misérable, apprentissage non suivi d’insertion professionnelle…) ?

    C’est simple : il sait qu’ils n’ont pas les moyens de s’organiser pour se défendre eux-mêmes ; il sait tout autant que peu d’adultes élèveront la voix pour protéger cette partie la plus fragile de la jeunesse. Cette régression sociale, honteuse sur le plan éthique, est donc sans risque pour lui. Elle lui permet de faire, sur le dos de la jeunesse, un cadeau supplémentaire aux patrons-bousiers (des plus-values supplémentaire par apprenti tomberont dans leurs poches chaque semaine - déjà que l’apprenti est totalement « gratuit » pour le patron dans certains cas...) et surtout de progresser dans sa stratégie d’anéantissement par grignotage des 35 heures.

    Commencer par les catégories les plus fragiles et les moins organisées de la population, est en effet une tactique qui permet de mettre en œuvre une régression sociale facilement et sans faire de bruit.

    On voit quel est l’objectif final  : tout le monde sait que ça ferait très, très plaisir aux patrons, si les 35 heures étaient supprimées partout et que l’on repassait aux 40 heures (voire plus) sans (ou avec si peu) d’augmentation des salaires… C’est cet objectif nuisible que nos dirigeants, complices des patrons préparent. Comme le dit Emmanuel Macron, qui se voit déjà en grand fossoyeur des 35 heures :

    « La gauche a pu croire, il y a longtemps, que la France pourrait aller mieux en travaillant moins. Tout cela est désormais derrière nous  ».

    Macron ne dit pas tout : le pire, c’est que des travailleurs, des ouvriers ont pu croire en « la gauche », mais ça aussi, ça commence à être loin derrière nous.

    (1) - Institut national de la statistique et des études économiques

    (2) - http://www.anact.fr/web/actualite/essentiel?p_thingIdToShow=33953605

    (3) - Chiffres de l’année 2013 établis par l’INRS http://www.inrs.fr/actualites/statistiques-ATMP-2013.html

    (4) - Voir les travaux de Roland Gauthy , chercheur à l’Institut syndical européen pour la recherche, la formation et la santé-sécurité (ETUI-REHS).

    @anarchosyndicalisme ! n°146

    ---- #Apprentissage --------------

  • Du lait pour les enfants Syriens réfugiés à #Toulouse
    http://www.cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article772&artpage=3-3#outil_sommaire_2

    Août 2015 - Nous apprenons, bien tardivement, que des réfugiés Syriens se logeraient dans le quartier des Izards à Toulouse et qu’ils y survivraient péniblement. « Nous », à ce moment là, nous sommes dans notre camping militant, et c’est une copine qui apporte l’info. Elle l’a vue dans le journal local, La Dépêche.

    Après discussion, nous décidons d’aller à leur recherche dès que possible. Le 17 août nous parvenons à rencontrer R, un Syrien connaissant le français ainsi que quelques autres. Ils sont 42 familles à vivre dans une HLM, vouée à la démolition. Ils sont originaires, pour la plupart, de Homs, une ville complètement détruite par les bombardements.

    Ils nous racontent qu’au mois de juin, ils ont résisté à une tentative d’expulsion par des services rattachés ou proches de la mairie de Toulouse qui leur ont, au passage, coupé l’électricité. Maintenant, la nourriture vient à manquer. Quelque paquets de pâtes, voila leur maigres ressources, stockées dans leur local collectif. Et ils se trouvent seuls, bien seuls… les quelques aides qu’ils ont reçues ont été ponctuelles, leurs autres démarches n’ont pas abouti.

    Le samedi suivant, R. vient au local préciser la situation et surtout les besoins, nous réfléchissons ensemble. N’étant pas « spécialistes » de l’humanitaire, nous nous tournons « naturellement » vers des grandes associations connues de tous. Des compagnons de la #CNT-AIT appellent la Croix rouge, le Secours catholique… sans grand succès. Le Secours populaire nous demande de leur faire une liste des familles. On n’a pas encore tenté les restos du cœur. Le 24 août, nous y accompagnons 3 Syriens. Après avoir inspecté leurs papiers en long, en large et en travers, on leur répond tout bonnement qu’on ne peut rien pour eux, qu’ils ne sont pas inscrits, qu’ils ne dépendent pas de leur secteur,... Finalement, ils proposent un maigre colis d’urgence à chacun des 3 présents seulement, donc rien pour leurs enfants et conjoints restés à la maison et ce malgré notre insistance.

    Nous comprenons que ni les institutions associatives ni les services sociaux de l’Etat ne vont se bouger. Et nous, moralement, nous ne pouvons pas rester sans rien faire. Nos moyens humains et matériels ne nous permettent pas de faire tout ce qu’il faudrait. Nous décidons de centrer notre aide sur les enfants. Le 29 août, nous leur apportons une centaine de litres de lait et nous lançons une campagne avec le communiqué suivant  :

    «  Une quarantaine de familles de réfugiés Syriens sont arrivées à Toulouse. Elles se sont logées dans le quartier des Izards dans des HLM désaffectés, voués à la démolition. Il y a actuellement une soixantaine d’enfants et 6 bébés qui vivent là dans la plus grande précarité. Cette situation est la conséquence d’une crise humanitaire mondiale dont ces familles sont les premières victimes. A notre très modeste niveau, face à l’incurie des pouvoirs publics et à la mollesse des structures sociales (qui ont distribué quelques paquets de pâtes à ce jour), nous anarchosyndicalistes, avons commencé à organiser une solidarité concrète. La première urgence est alimentaire. Les enfants sont les premières victimes de la situation. C’est pourquoi nous avons commencé l’opération : «  Du lait pour les enfants Syriens réfugiés à Toulouse  ». Tous ceux qui veulent s’associer à cette démarche sont les bienvenus.  » http://seenthis.net/messages/403343

    Le 31 août, nous allons au Secours populaire avec la fameuse liste demandée (les familles étant d’accord), on nous affirme déjà les connaître, pour leur avoir fourni des bouteilles d’eau et des couvertures au mois de juin.

    De notre côté, les collectes commencent, la solidarité directe est là et ce sont des amis, bien sûr, mais aussi et surtout des gens ordinaires, des « vrais gens » (comme disent les « politiques ») qui répondent à cet appel en apportant leurs dons.

    Les 4, 5 et 6 septembre, nous livrons ce que nous avons collecté. Beaucoup de personnes leur apportent également directement des denrées alimentaires, des vêtements, des jouets et autres.

    D’autres collectes suivront les 8 et 9 septembre, dont une à la Fac du Mirail. Le soir même, nous ramenons une camionnette pleine de denrées alimentaires. Nous apprenons à notre arrivée, que le Secours populaire a finalement livré, pour la première fois, pas moins de 2,5 tonnes de nourriture aux familles. Bravo et tant mieux.

    En discutant avec les Syriens, nous apprenons que certaines familles ont reçu des avis d’expulsion, mais que ne sachant pas lire le français, elles avaient pensé que l’huissier, avec son caractère «  officiel », était venu pour les aider…

    Cynisme des politiciens, les premiers avis d’expulsion tombent le 3 septembre, le jour même où la photo du petit Aylan faisait le tour du monde et touchait le cœur de millions de gens. Manifestement, à Toulouse, les responsables politiques n’ont pas la même sensibilité que le reste de la planète…

    Début, alors, d’une bataille juridique, premier appel à la mobilisation pour défendre le droit de ces familles à vivre dignement dans l’immeuble qu’elles habitent jusqu’à ce que les institutions leur trouvent mieux. Premier procès le 11. Leur avocate, réussit à obtenir un report au 09 octobre. D’autre procès sont prévus le 18 et le 25 septembre pour d’autres familles. D’autres avis d’expulsion sont annoncés pour les autres… Après avoir fui la guerre, traversé les frontières au péril de leur vie et trouvé enfin un peu de répit dans cet immeuble désaffecté, voila que les pouvoirs publics s’acharnent à les menacer d’expulsion, à vouloir les jeter à la rue. Cette menace ne peut plus durer. Nous interpellons, par courriel, F. BIASSOTO adjoint au maire et président d’#Habitat_Toulouse (propriétaire de l’immeuble) le 10 sept. en ce sens. Nous demandons une annulation de ces procédures d’expulsion honteuses et inhumaines (comme pour toutes les expulsions locatives d’ailleurs). Nous ne lâcherons pas. Nous savons que beaucoup, vraiment beaucoup de personnes, à Toulouse, s’indignent de cette menace.

    Avec la nourriture et le logement, la «  chaleur humaine  » est capitale. Ce samedi 12 sept., nous avons organisé un goûter solidaire pour et avec les enfants Syriens. Une occasion de rencontrer les réfugiés, d’échanger avec eux pour tous ceux, nombreux, qui ont répondu présents, en participant à l’organisation, en apportant des gâteaux maison, des denrées alimentaires, des vêtements, des livres sur lesquels se sont jetés les enfants, ou tout simplement en passant un moment « ensemble ». Toutes et tous nous avons eu un bel après-midi, certains ont fait part de leur envie de s’investir dans le soutien en passant régulièrement sur le lieu, en donnant des cours d’alphabétisation et de français, d’autres réfléchissent à comment accueillir de futurs réfugiés. Nous avons abordé collectivement le problème des expulsions et l’importance de rester mobilisés, solidaires et vigilants à ce sujet.

    Il reste beaucoup à faire, toujours sur le plan alimentaire, toujours sur le plan du logement, mais aussi pour la scolarisation des enfants (les inscriptions en primaire devraient être finalisées ce lundi mais nous n’avons pas à ce jour connaissance d’avancées concernant les collèges) sans parler des « papiers » pour lesquels des démarches sont en cours dans la jungle administrative !

    La campagne de solidarité continue donc et continuera tant quelle sera nécessaire…

    Pour prendre contact et participer à la campagne courriel  : dulaitpourlesenfantssyriens@hotmail.com
    Pour être informé au jour le jour : https://www.facebook.com/Cnt-ait-toulouse-officiel-186830011469841/timeline (points de collecte, concerts de soutien...) ... et sur Seenthis : #dulaitpourlesenfantssyriens
    Pour soutien financier : chèques à l’ordre de CNT (7 rue St Rémésy Toulouse) en mentionnant «  Du lait pour les enfants Syriens »

    @anarchosyndicalisme ! n°146

  • Le code du travail remplacé par des « négociations » patrons / salariés ?
    http://www.cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article769

    Les français adorent rigoler. L’humour est, en France, une vertu nationale. Et bien sûr, nos gouvernants sont à notre image. En son temps, Alfred Jarry nous en a peint les caractères dans son célèbre « Ubu roi ». Grâce à lui, nos gouvernants ont un modèle. Ils s’y conforment avec conviction.

    Par exemple, ils parlent beaucoup ces mois-ci de réformer le « #Code_du_travail ». C’est vrai qu’avec le temps, il en a pris de l’embonpoint, ce bon vieux code (1). Le gouvernement se montre ainsi prévenant envers son personnel de justice même le plus modeste  : il ne voudrait pas que ses conseillers prud’hommes attrapent des tendinites et même des lombalgies à trimbaler ce code avec ses plus de 3000 pages. Forcément, des centaines de lois et de décrets, ça fait lourd.

    LE CODE DU TRAVAIL SIMPLIFIÉ

    « Pour définir les relations entre patrons et salariés, qui sont si simples dans le fond, tant de bla-bla est-il nécessaire, je vous le demande ? » , nous questionne benoîtement le gouvernement. « Salariés et patrons ne peuvent-ils s’accorder sans le secours de la loi, comme en famille, entre bons parents et enfants obéissants ? Supprimons (pardon pour ce lapsus, simplifions, quoique, il est vrai, la meilleure des simplifications n’est-elle pas la suppression ?) le code du travail, tout deviendra si simple. »

    « Certes, certes – ajoutent prudemment nos pères Ubu - les esprits chagrins vont dire qu’à n’en pas douter, les salaires diminueront, les charges sociales fondront, les cadences augmenteront, les licenciements pleuvront mais, oh miracle, parole de Hollande et de Valls certifiée par le #MEDEF, le chômage enfin diminuera puisque les entreprises qui gagneront beaucoup plus d’argent pourront enfin embaucher. »

    En France, c’est bien connu, tout se joue autour d’une bonne table, entre la poire et le fromage. C’est en gros ce qu’on nous propose de faire pour les relations au travail. Les rôles sont déjà bien clairs : les salariés seront les bonnes poires ; les patrons garderont tout le fromage.

    « Simplifions ! », c’est devenu la règle d’or. Le gouvernement donne l’exemple, normal. Voyez le document présentant la #loi_Valls-Macron (appelée abusivement partout loi Macron, alors que c’est au nom de Valls qu’elle est présentée par ce dernier). Il ne fait que 516 pages en petits caractères (2). Commentaires compris, il « pèse » à lui seul environ un sixième de ce Code du travail qu’il faut alléger d’urgence. Et qu’est-ce qu’elle fait, la loi Valls-Macron ? Elle impose plein de petits règlements (pris sans concertation avec les salariés) concernant le travail du dimanche, le transport en autocar, les indemnités en cas de licenciement et de mille autres « petites » choses qui se font flinguer au passage. Il n’y manque que les fameux ratons-laveurs, si chers au poète Jacques Prévert.

    C’est pas de la libéralisation (pardon, simplification) ça ?

    LA « VIE » DES LOUPS SIMPLIFIÉE

    Changeons de registre. Si le père Ubu est roi, la mère Ubu est reine. La France, a signé des conventions internationales pour la protection de la nature et la conservation des espèces protégées. A à ce titre, elle s’est engagée à protéger le loup, espèce emblématique s’il en est, essentielle à l’équilibre naturel des écosystèmes.

    Et alors ? Est-ce que cela peut empêcher notre sémillante ministre de l’Environnement d’ouvrir la chasse au loup ? Non. Vous voyez une contradiction quelque part vous ? Elle, pas !

    En toute quiétude, notre ministre recyclée vient d’autoriser, à la demande d’éleveurs (les loups mangent parfois des moutons) et au mépris le plus complet de l’environnement, l’abattage des loups. Bon, d’accord, ça «  simplifie  » définitivement la vie des loups, et puis, «  Moins de loups, moins de chômeurs  » nous dit, avec un clin d’œil complice, Ségolène. Non pas qu’elle compare les chômeurs à des loups, halte là ! Non, c’est que Ségolène a trouvé « le » truc pour inverser la courbe du chômage  : pour crever les loups, il faut du personnel. Pas moins de dix « emplois d’avenir » ont été créés. Si on crée autant pour chaque espèce protégée à abattre… le chômage en tremblera dans ses bottes. Ce n’est pas pour rien qu’elle a fait l’ENA, la Ségolène.

    Puisqu’on en est aux agriculteurs, ou, pour être exact aux industriels de l’agriculture, penchons-nous un peu sur les mœurs de ces gens-là. Partout en France, regroupés dans une sorte de tribu, la FNSEA, ils commettent régulièrement des violences et des saccages.

    LA VIE DÉJÀ SIMPLIFIÉE DE LA #FNSEA

    Des camions de fruits ou de légumes venus de « l’étranger » (c’est-à-dire des pays auxquels nos industriels agricoles vendent leurs céréales, leurs produits laitiers, leurs vins et tant d’autres choses) vidés sur la chaussée, des palettes enflammées faisant fondre le goudron de nos rues et routes, des tonnes de fumier et des barils de lisier déversés dans les sous-préfectures, des locaux de la MSA attaqués, des personnels molestés… La liste des exactions est infinie… ainsi que les sommes astronomiques de subventions (nationales ou européennes) avec lesquelles les pouvoirs publics les arrosent (3). Finalement, la vie de la FNSEA est déjà simplifiée depuis longtemps  : on hurle, on casse et on repart avec un bon paquet d’oseille.

    Cet été, au nom du « porc breton » ou des légumes (100 % engrais chimiques) bien de chez nous, ils se sont surpassés.

    En face, quelle mansuétude. Tout est permis à ces gens-là, ils ont pu démonter, sous les yeux de la maréchaussée, les portiques de l’écotaxe (ou de les faire flamber, c’est au choix) et ils en ont même vendu des morceaux aux enchères (ce qui porte juridiquement les beaux noms de destruction et vol de bien public, incendie volontaire, recel de vol, le tout en bande organisée, pour ne pas parler d’entreprise terroriste) (4).

    Les « forces de l’ordre » contemplent toujours ces violences d’un œil débonnaire. Elles ne réagissent que mollement quand un FNSEAste leur fonce dessus, tout dernièrement, en tracteur.

    Quel contraste saisissant avec le «  traitement » imposé à tant d’autres personnes (salariés licenciés qui manifestent un peu trop fort, défenseurs des droits de l’homme qui ont le mauvais goût de protester contre la venue de tel ou tel tyran, protecteurs de la nature qui s’opposent à un projet d’aéroport ou de barrage…).

    Rappelons comment ça s’est passé à Sivens. Tout d’abord, des commandos d’industriels de l’agriculture ont pu venir agresser violemment les zadistes sur le site. Ils ont passé les imposants barrages policiers dans un sens comme dans l’autre sans se faire «  appréhender  ». Comme s’ils étaient transparents. Ensuite, la moindre manifestation en défense du site a donné lieu à une répression féroce. On ne compte plus les blessés ni les condamnations à de lourdes amendes ou à des peines de prison, ni les interdictions. Pour finir, un jeune homme, un botaniste des plus pacifiques, a été tué par la police à bout portant.

    Pourtant les dégâts consécutifs à ces manifestations sont infiniment moindres que ceux causés par les agriculteurs, les conséquences économiques sont sans commune mesure.

    SIMPLIFIONS ENFIN LA VIE DES PATRONS ET DES POLITICARDS

    Et d’ici, nous revenons à notre problématique de départ  : les travailleurs doivent comprendre que le pouvoir les prend entre le marteau et l’enclume : l’enclume de la régression sociale incessante et le marteau de la répression pour ceux qui seraient tentés de se révolter. Et, là, ça ne rigole plus. Plus du tout.

    Il y a plus de trois siècles, au temps de l’oppression monarchique, du temps où il n’y avait que des « sujets » d’un maître absolu, Jean de La Fontaine l’écrivait fort bien :

    « Selon que vous serez puissant ou misérable, Les jugements de Cour vous rendront blanc ou noir. »

    C’était dans son fameux « Les animaux malades de la peste » . Les «  animaux  », c’est toujours nous  ; la peste, c’est le capitalisme. Mais la morale de La Fontaine est toujours d’actualité  : travailleurs, chômeurs, jeunes promis au chômage ou à l’exploitation, la seule solution pour ne pas nous faire écraser, c’est de devenir forts. Penser le devenir tout seul est une cruelle illusion. Dans notre classe sociale, on ne devient fort que par la solidarité, la réflexion et l’action constamment poursuivies. C’est ainsi seulement que nous pourrons simplifier la vie de nos patrons et dirigeants, en les mettant dans la poubelle de l’histoire.

    (1) - Le Code pénal en a pris encore plus, de l’embonpoint, mais là, pas question de simplifier. Les lois liberticides s’ajoutent aux lois liberticides dans un magma de textes sans que cela gêne du tout nos gouvernants.

    (2) - Voir « Macron : atomiser pour mieux exploiter ! » dans @anarchosyndicalisme ! N°145 http://seenthis.net/messages/385695 . Le « Projet de loi pour la croissance et l’activité présenté au nom de M. Manuel VALLS,... par M. Emmanuel MACRON,... » fait exactement 516 pages (texte de la proposition de loi et commentaires inclus). http://www.assemblee-nationale.fr/14/pdf/projets/pl2447.pdf

    (3) - Il faut reconnaître, et c’est une leçon que la classe ouvrière devrait méditer, qu’ils savent être unis.

    (4) - Voir plus de détails dans notre n°145 «  Autour de ‘Ethnorégionalisme & Ultralibéralisme, La Bretagne pour laboratoire’  » http://seenthis.net/messages/385698 .

    @anarchosyndicalisme ! n°146

    ---- #Société --------------------

  • Nos collectes de lait entier et pour bébés (couches, produits d’hygiène, ...) et de denrées non périssables (huile d’olive, sucre, café, thé, chocolat, biscuits, ...) continuent, voici nos prochains rendez-vous :

    Samedi 19 septembre de 18 a 20 h au local de la CNT-AIT, 7 rue Saint Rémésy ;

    Mercredi 23 septembre, faculté du Mirail, de 12 a 14 heures face la librairie « études ».

    #dulaitpourlesenfantssyriens réfugiés à #Toulouse

  • Réfugiés des Izards : Le point sur la situation

    A partir de mars 2015 une quarantaine de familles de réfugiés syriens, obligés de fuir leur villes totalement détruites, ont trouvé asile a Toulouse . Elles se sont autologés dans une barre HLM du quartier des Izards qui comprenait plusieurs dizaines d’appartements libres.

    La Société #HABITAT_TOULOUSE propriétaire des HLM a alors décidé de les expulser. Le seul motif avancé par HABITAT TOULOUSE pour justifier ces expulsions est « occupation sans droits ni titres » (comme indiqué sur le assignations remises par huissier). Plus encore la Société HABITAT TOULOUSE réclame dans ces assignations à chaque famille les arriérés des loyer mensuels d’un montant proche de 600 euros !

    Face au soutien direct apporté aux réfugiés syriens par de très nombreux toulousains puis face à l’émotion légitime soulevée par la photo du petit Aylan, les politiciens se sont vus obligés de changer leur fusil d’épaule. C’est pourquoi HABITAT TOULOUSE et la mairie de Toulouse ont sorti du chapeau un autre argument pour tenter de justifier leur procédure d’expulsion auprès de l’opinion publique.

    Cet argument ad-hoc, ce serait l’insalubrité, et même la dangerosité des locaux, le maire invoquait même « l’organisation électrique » (sic ) le samedi 12 septembre sur ITélé.

    Si ce bâtiment était réellement dangereux et insalubre, comment la société HLM ose-t-elle réclamer en justice des loyers impayés à des familles plongées dans la misère et la souffrance ?

    La vérité est bien plus simple, le bâtiment n’est pas insalubre et encore moins dangereux, peut être a-t-il besoin ici ou là d’un coup de pinceau ou de la réfection d’une installation électrique.

    Nous refusons l’expulsion des familles de réfugiés syriens des Izards et exigeons que leur statut de réfugiés leur soit accordé au plus vite.

    #CNT-AIT LE 16/09/2015

    #dulaitpourlesenfantssyriens réfugiés à #Toulouse

  • A paraître prochainement :
    @anarchosyndicalisme ! n°146 /// Octobre - Novembre 2015

    Abonnez-vous :
    Tarif normal : 10 euro
    Abonnement de soutien : 20 euro ou plus

    Chèques à l’ordre de : CDES - CCP 3 087 21 H Toulouse
    A l’adresse : CDES, 7 rue St Rémésy 31000 Toulouse

    Pour tout problème d’abonnement :
    abonnement@cntaittoulouse.lautre.net

  • Seine-Saint-Denis : les #enfants de #chômeurs devront obtenir une dérogation pour la #cantine
    http://www.rtl.fr/actu/societe-faits-divers/seine-saint-denis-les-enfants-de-chomeurs-devront-obtenir-une-derogation-pour-la

    La municipalité écologiste de l’île-Saint-Denis a mis un place un système où les enfants de chômeurs doivent obtenir une dérogation pour avoir le droit de manger à la cantine.
    Selon Rodrigo Arena, président de la Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE) de Seine-Saint-Denis, « dans (notre) département, plus de 30% des jeunes qui ont entre 18 et 25 ans sont en situation de chômage. Si ces jeunes couples ont des enfants, ils n’auront pas droit à la cantine scolaire. On est dans un système de masse, on n’est plus dans l’exception ».

    L’élu Michel Bourgain se défend de toute discrimination. Pour cette rentrée scolaire, il assure qu’aucun enfant de parents sans emploi n’a été refusé à la cantine. Ils ont dû faire des #demandes de dérogations. Il y en a eu 140 pour cette rentrée et toutes ont été acceptées. Mais le maire préfère tout simplement prioriser les écoliers dont les parents travaillent pour ne pas les pénaliser, sous-entendu, ceux qui sont au chômage auraient davantage le temps de faire à manger. Et si jamais la justice venait à s’en mêler, « on serait contraint de faire des tirages au sort, premier arrivé, premier servi. On aurait encore plus d’injustice », explique l’élu.

    #EELV #travail #93 #priorité_à_l'emploi

  • Comment la CAF de Haute-Garonne traque les fraudeurs
    https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/comment-la-caf-de-haute-garonne-traque-les-fraudeurs-1442326503

    691 fraudes aux allocations ont été détectées en 2014 par la #CAF de Haute-Garonne, soit un bond de 86% en un an ! Les services de la Caisse d’Allocations familiales utilisent des techniques de pointe, profilage et croisement des fichiers pour piéger les fraudeurs.

    #contrôle #allocataires #RSA #APL

  • Des appartements insalubres à Daste - 30/03/2015 - ladepeche.fr
    http://www.ladepeche.fr/article/2015/03/30/2076813-des-appartements-insalubres-a-daste.html

    « La chambre des deux enfants est condamnée à cause du froid et de l’humidité, je suis obligée de les faire dormir dans le séjour. Ils sont victimes de bronchiolites à répétition à cause de l’insalubrité. Mon mari et moi dormons dans l’autre chambre, qui est encore plus moisie », se plaint Nathalie, qui habite le Bâtiment 14 de la Cité HLM Daste, à #Empalot, depuis maintenant deux ans. « Au début, on n’avait rien vu car c’était caché par des papiers peints qui se sont décollés aujourd’hui, tout comme les plinthes en contreplaqué », ajoute la locataire, « des employés sont venus voir les dégâts mais, pour l’instant, rien n’a été fait. Ils ont juste repeint les façades sans isoler ».

    Comme Nathalie, plusieurs locataires se plaignent de logements devenus insalubres et une pétition circule dans les locaux, signée par de nombreux habitants qui réclament des travaux.

    Du côté d’#Habitat_Toulouse, l’office HLM, bailleur des logements sociaux de la Cité, on reconnaît que « 14 logements ont des problèmes d’humidités sur les 311 de la Cité, qui a bénéficié d’une réhabilitation thermique de mi-2012 à fin 2013 : ravalement des façades, isolation des planchers bas sur cave, remplacement des persiennes et des dernières menuiseries bois qui avaient survécu au changement des fenêtres après AZF. L’isolation extérieure a été refusée par l’architecte des Bâtiments de France qui souhaitait conserver l’esthétique d’origine des bâtiments ». Un souci esthétique que ne partagent guère les locataires qui préféreraient sans doute être bien chauffés et isolés plutôt que d’habiter un immeuble « vintage ».

    « Un bureau d’études vient de visiter les logements concernés et remettra son rapport d’analyse la semaine prochaine », précise-t-on chez Habitat Toulouse, « en fonction des causes identifiées, on décidera de travaux éventuels. Mais, souvent, ce type de problème vient de l’usage : VMC bouchée, manque d’aération ou de chauffage ».

    Les appartements que notre photographe a visités étaient parfaitement tenus et propres, on relevait des infiltrations d’eau sous les fenêtres et sur les murs, jusqu’au plafond.

    Ph. E.

    #Toulouse

  • Onfray et les « dictateurs laïcs » - Libération
    http://www.liberation.fr/politiques/2015/09/14/onfray-et-les-dictateurs-laics_1382555

    Lors de sa dernière conférence, vendredi au Mémorial de Caen, #Michel_Onfray s’est attaché à démontrer pourquoi le « 7 janvier est notre 11 septembre ». Il a renvoyé dos à dos deux « barbaries », celle d’Al-Qaeda et celle de l’Occident (et des Américains en particulier). Selon lui, nous vivons « un choc des civilisations » voulu par Ben Laden et validé par Bush. L’Occident judéo-chrétien, « la civilisation qui s’effondre, la nôtre », étant voué à subir des attaques incessantes de l’islam radical, d’une « civilisation en pleine forme ». « Les soldats américains meurent pour un salaire alors qu’en face, il y a une armée de gens prêts à mourir pour des idées », a-t-il déclaré. Pour éviter « cette forme de "petite guerre" théorisée par Clausewitz », il a appelé à se « désengager de toutes ces guerres contre des gens qui ne nous ont rien fait ». « Si nous voulons la paix, plutôt que de croire qu’il y a des bons et des méchants, il nous faudrait reprendre la diplomatie, les échanges, les discussions ». Après avoir fustigé BHL, l’accusant « d’être à l’origine de la destruction d’un pays, d’un peuple, de la Libye », il a fait l’éloge de la figure des « dictateurs laïcs » au Moyen-Orient. Se gardant bien de citer Al-Assad, il a jugé qu’ils permettaient d’équilibrer « les forces et les terreurs » et qu’il faudrait travailler avec les « moins méchants ».