• La courbe du 8 juillet :

    Hier je m’étais raté, il manquait la journée du samedi, dont les chiffres n’ont pas été communiqués. Aujourd’hui je corrige, en moyennant le samedi à partir du dimanche (pas super-grave, puisque de toute façon je travaille à partir du chiffre total de décès).

    La « pente » pour la France, sur 21 jours, est passée en positif, et les deux derniers jours sont très mauvais. Hier ils prétendaient que c’était parce qu’ils avaient intégré 21 ressuscités des Ehpad à la courbe de mortalité à l’hôpital (j’ai toujours pas compris), aujourd’hui je ne sais pas.

  • One in 10 people infected with the coronavirus suffers from fatigue...
    https://diasp.eu/p/11320747

    One in 10 people infected with the coronavirus suffers from fatigue, muscle aches or neurological disorders for weeks after surviving an infection. What long-term damage does the virus do to the body? Many Stay Sick After Recovering From Coronavirus - DER SPIEGEL - International #International #World #Coronavirus #Health #Medicine

  • Oh le beau cas ! Jair Bolsonaro est positif au coronavirus et est traité à la chloroquine.

    Bolsonaro da positivo por coronavirus y se trata con cloroquina
    https://www.elnacional.com/mundo/bolsonaro-da-positivo-por-coronavirus-y-se-trata-con-cloroquina


    Foto EFE

    El presidente de Brasil, uno de los más escépticos sobre la gravedad de la pandemia, confirmó estar infectado por covid-19. Y aunque declaró sentirse «perfectamente bien» permanecerá en cuarentena pero seguirá despachando mediante videoconferencias

    El presidente de Brasil, Jair Bolsonaro, de 65 años de edad y uno de los más escépticos del mundo sobre la gravedad del coronavirus, informó este martes de que dio positivo por covid-19 y comenzó a ser tratado con cloroquina.

    Comenzó el domingo con una breve indisposición”, dijo el propio mandatario a periodistas en su residencia oficial, quien aseguró que ahora se siente bien, al punto de que informó sobre el resultado del examen conversando con los reporteros a menos de dos metros de distancia, aunque con la máscara preceptiva.

    #ce_n'est_rien
    Henri IV, le 14/05/1610

  • The Highest Bidder Takes It All: The World Bank’s Scheme to Privatize the Commons

    The Highest Bidder Takes It All: The World Bank’s Scheme to Privatize the Commons details how the Bank’s prescribes reforms, via a new land indicator in the #Enabling_the_Business_of_Agriculture (#EBA) project, promotes large-scale land acquisitions and the expansion of agribusinesses in the developing world. This new indicator is now a key element of the larger EBA project, which dictates pro-business reforms that governments should conduct in the agricultural sector. Initiated as a pilot in 38 countries in 2017, the land indicator is expected to be expanded to 80 countries in 2019. The project is funded by the US and UK governments and the Bill and Melinda Gates Foundation.

    The EBA’s main recommendations to governments include formalizing private property rights, easing the sale and lease of land for commercial use, systematizing the sale of public land by auction to the highest bidder, and improving procedures for #expropriation. Countries are scored on how well they implement the Bank’s policy advice. The scores then help determine the volume of aid money and foreign investment they receive.

    Amidst myriad flaws detailed in the report is the Bank’s prescription to developing countries’ governments, particularly in Africa, to transfer public lands with “potential economic value” to private, commercial use, so that the land can be put to its supposed “best use.” Claiming that low-income countries do not manage public land in an effective manner, the Bank pushes for the privatization of public land as the way forward. This ignores the fact that millions of rural poor live and work on these lands, which are essential for their livelihoods while representing ancestral assets with deep social and cultural significance.

    The Highest Bidder Takes It All is released as part of the Our Land Our Business campaign, made up of 280 organizations worldwide, demanding an end to the Enabling Business of Agriculture program.


    https://www.oaklandinstitute.org/highest-bidder-takes-all-world-banks-scheme-privatize-commons
    #Banque_mondiale #privatisation #terres #commons #communs #rapport #agriculture #industrie_agro-alimentaire #agro-business #land_grabbing #accaparement_des_terres #réformes #aide_au_développement #développement #commodification #économie #marchandisation #valeur_économique #néo-libéralisme

    signalé par @fil
    cc @odilon

    • Thread sur twitter :
      https://twitter.com/Disclose_ngo/status/1279049745659559938

      Une enquête de @TBIJ, avec @Disclose_ngo et le @guardian révèle que 2,3 milliards d’euros ont été versés à l’industrie de la viande et du lait par la #BERD et #IFC, deux des principales banques d’aide au développement de @Banquemondiale.

      Principal bénéficiaire des financements de l’IFC et de la BERD : la filière laitière, avec plus de 890 millions d’euros investis en 10 ans. Les filières de la #volaille et du #porc ont obtenu 445 millions d’euros chacune.

      et ses partenaires ont découvert que ces #fonds_publics ont été largement mis au service de l’expansion de #multinationales. Des géants de l’#agrobusiness qui les ont utilisés pour construire des #abattoirs et des « #méga-fermes » industrielles à travers le monde.

      Parmi les bénéficiaires se trouve des poids lourds de l’agroalimentaire français. En 2010, la BERD a pris une participation dans les filiales d’Europe de l’Est et d’Asie centrale du groupe @DanoneFR – 25,3 milliards d’euros de CA en 2019.
      En 2016, c’est le @groupe_lactalis, n°1 mondial du lait, qui obtient un prêt de 15 millions d’euros de la part de la BERD. Les fonds ont bénéficié à #Foodmaster, la filiale de Lactalis au Kazakhstan.

      A l’époque, la #BERD annonce que « ce programme permettra à #Foodmaster d’augmenter la production et la qualité des produits laitiers » locaux. Ces dernières années, #Lactalis a été impliqué dans plusieurs scandales, dont la contamination de lait infantile à la salmonelle en 2017.
      Récemment, l’IFC a validé un prêt de 48M d’euros à la société indienne Suguna, le plus gros fournisseur de volaille du pays et l’un des dix plus gros producteurs mondiaux. En 2016, une ferme de Suguna a été accusée d’utiliser un antibiotique pointé du doigt par l’OMS.

      Autant d’investissements en contradiction avec les engagements de la BERD et de l’IFC en faveur de la lutte contre le changement climatique. Incohérence d’autant plus criante que l’élevage industriel est responsable de près de 15% des émissions de gaz à effets de serre.

      #Danone #France #Lactalis #Kazakhstan #produits_laitiers #lait_infantile #Suguna #antibiotiques

    • Le groupe #Carrefour complice de la #déforestation de l’#Amazonie

      Au #Brésil, les supermarchés Carrefour se fournissent en viande de #bœuf auprès d’un géant de l’agroalimentaire baptisé #Minerva. Une multinationale accusée de participer à la déforestation de l’Amazonie, et qui bénéficie du financement de la Banque mondiale.

      Chaque année, le Brésil exporte près de deux millions de tonnes de viande de boeuf. Pour assurer un tel niveau de production, l’élevage intensif est devenu la norme : partout à travers le pays, des méga-fermes dévorent la forêt amazonienne pour étendre les zones de pâturages.

      L’organisation internationale Trase, spécialisée dans l’analyse des liens entre les chaînes d’approvisionnement et la déforestation, a publié en 2019 une étude indiquant que l’industrie de la viande bovine au Brésil est responsable du massacre de 5 800 km2 de terres chaque année. Cette déforestation massive met en danger la faune et la flore, accélère les dérèglements climatiques et favorise les incendies, souvent localisés dans les zones d’élevage.

      Parmi les géants du bœuf brésilien qui sont aujourd’hui dans le viseur de plusieurs ONG : Minerva. Cette société inconnue en France est l’un des leaders de l’exportation de viande transformée, réfrigérée et congelée vers les marchés du Moyen-Orient, d’Asie ou d’Europe. Selon nos informations, l’un de ses principaux clients n’est autre que le groupe français Carrefour, qui a fait du Brésil son deuxième marché après la France.

      Fin 2019, après les incendies qui ont dévasté l’Amazonie, Noël Prioux, le directeur général de Carrefour au Brésil, s’est fendu d’une lettre à ses fournisseurs brésiliens, dont Minerva. Il souhaitait s’assurer que la viande de bœuf fournie par Minerva, mais aussi JBS et Marfrig, ne provenait pas d’élevages installés dans des zones déboisées. Quelques mois plus tôt, en juin, Carrefour s’était engagé à ce que « 100% de sa viande fraîche brésilienne » soit issue d’élevages non liés à la déforestation.

      Contacté par Disclose, Carrefour qualifie Minerva de fournisseur « occasionnel » au Brésil. Selon un responsable de la communication du groupe, Carrefour Brasil » a demandé à l’ensemble de ses fournisseurs de la filière bœuf un plan d’action pour répondre à l’engagement de lutte contre la déforestation. Dès que le groupe a connaissance de preuves de pratiques de déforestation, il cesse immédiatement d’acheter les produits dudit fournisseur. »

      https://www.youtube.com/watch?v=6ACsayFkw_Y&feature=emb_logo

      Le groupe continue pourtant à se fournir en viande bovine auprès de Minerva, mis en cause dans un rapport de Greenpeace Brésil au début du mois de juin. Selon l’ONG, l’entreprise aurait acheté des milliers de bovins à une exploitation appelée « Barra Mansa ». Laquelle est soupçonnée de se fournir auprès d’éleveurs accusés de déforestation. À l’image de la ferme de Paredão, installée dans le Parc national Serra Ricardo, dont la moitié des 4000 hectares de terrain auraient été déboisés illégalement. Barra Mansa, située à quelques kilomètres à peine, y a acheté 2 000 bovins, qui ont été achetés à leur tour par Minerva, le fournisseur de Carrefour au Brésil. Les analyses de données effectuées par Trase indiquent, elles aussi, qu’il existerait un lien direct entre les chaînes d’approvisionnement de Minerva et la déforestation de plus de 100 km2 de terres chaque année ; Minerva conteste ces conclusions.

      Minerva bénéficie du soutien de la Banque mondiale

      En décembre 2019, notre partenaire, The Bureau of Investigative Journalism (TBIJ), et le quotidien britannique The Guardian ont révélé que la Banque mondiale et son bras financier, la Société internationale financière (IFC), soutiennent directement l’activité de Minerva. Une participation financière initiée en 2013, date de la signature d’un prêt de 85 millions de dollars entre Minerva et l’IFC. Objectif affiché à l’époque : « Soutenir [le] développement [de Minerva] au Brésil, au Paraguay, en Uruguay et probablement en Colombie ». En clair, une institution d’aide au développement finance un géant mondial du bœuf soupçonné de participer à la déforestation de l’Amazonie. Le tout, avec de l’argent public.

      Selon des experts de l’ONU interrogés par le BIJ, la Banque mondiale doit absolument reconsidérer ses investissements au sein de Minerva. « Compte tenu de la crise climatique mondiale, la Banque mondiale devrait veiller à ce que tous ses investissements soient respectueux du climat et des droits de l’Homme et doit se retirer des industries qui ne respectent pas ces critères », a déclaré David Boyd, le rapporteur spécial des Nations Unies pour les droits de l’homme et l’environnement. Une position également défendue par son prédécesseur, le professeur de droit international John Knox : « Le financement international de projets contribuant à la déforestation et la détérioration du climat est totalement inexcusable ».

      Contactée, l’IFC explique avoir « investi dans Minerva afin de promouvoir une croissance pérenne (…) dans le but de créer une industrie bovine plus durable ». L’organisation assure que sa participation dans l’entreprise a permis à Minerva de prendre « des mesures pour améliorer la traçabilité de son approvisionnement auprès de ses fournisseurs directs », précisant qu’aujourd’hui « 100 % de ses achats directs proviennent de zones qui n’ont pas été déforestées. » Quid, dès lors, des fournisseurs indirects ? Ceux qui font naître et élèvent les bovins, avant qu’ils n’arrivent aux ranchs qui les enverront à l’abattoir ? Ils constituent de fait le premier maillon de la chaîne d’approvisionnement.

      Taciano Custódio, responsable du développement durable de Minerva, reconnaît lui-même qu’ « à ce jour, aucun des acteurs de l’industrie n’est en mesure de localiser les fournisseurs indirects ». Il en rejette la faute sur l’administration brésilienne et l’absence de réglementation en la matière, tout en justifiant la déforestation : « Les pays d’Amérique du Sud possèdent encore un grand pourcentage de forêts et de terres non défrichées qui peuvent être exploitées légalement et de manière durable. Certains pays invoquent notamment la nécessité d’agrandir leur territoire de production afin de pouvoir développer la santé et l’éducation publiques et investir dans des infrastructures. ».

      Depuis le début de l’année 2020, plus de 12 000km2 de forêt ont disparu. Soit une augmentation de 55% par rapport à l’année dernière sur la même période.

      https://disclose.ngo/fr/news/au-bresil-le-groupe-carrefour-lie-a-la-deforestation-de-lamazonie

  • La tentation écofasciste : migrations et écologie

    Pierre Madelin

    https://lavoiedujaguar.net/La-tentation-ecofasciste-migrations-et-ecologie

    En 2019, le nombre de migrants internationaux à l’échelle mondiale a atteint 272 millions selon l’ONU, soit une augmentation de 51 millions par rapport à 2010. Cette même année 2019, le jour du « dépassement écologique » mondial, soit la date à partir de laquelle l’humanité a consommé plus de ressources naturelles et émis plus de gaz à effet de serre que la Terre n’est capable d’en produire et d’en absorber au cours d’une année, a été atteint le 29 juillet. Quelques mois auparavant, le 25 avril, un rapport affirmait que 14 % des emplois des pays membres de l’OCDE allaient disparaître en raison de l’automatisation, et que 31,6 % des activités seraient quoi qu’il en soit transformées par celle-ci. Le 15 mars, à Christchurch, en Nouvelle-Zélande, un homme répondant au nom de Brenton Tarrant, équipé d’armes de guerre, tuait dans plusieurs mosquées 51 personnes et en blessait 49 autres. Enfin, le 3 août, à El Paso, ville frontalière du Texas, Patrick Crusius attaquait à l’arme automatique un supermarché fréquenté par des latinos, tuant 22 personnes et en blessant 26. Quatre phénomènes apparemment étrangers, mais néanmoins reliés les uns aux autres par la dynamique du capitalisme, qui tend à épuiser « en même temps les deux sources d’où jaillit toute richesse : la terre et le travailleur » (Marx). (...)

    #fascisme #écologie #capitalisme #extrême_droite #écofascisme #Ugo_Palheta #carbo-fascisme #André_Gorz #Bernard_Charbonneau

    • Or cette raréfaction conjointe du travail et des ressources entraîne logiquement la multiplication d’êtres humains « inutiles » [6] ou « non rentables » du point de vue de l’accumulation du capital ; « Ce n’est plus, écrit le groupe Krisis dans son Manifeste contre le travail, la malédiction biblique, “tu mangeras ton pain à la sueur de ton front”, qui pèse sur les exclus, mais un nouveau jugement de damnation encore plus impitoyable : “Tu ne mangeras pas, parce que ta sueur est superflue et invendable”. [7] » Ces humains « inutiles » sont qui plus est « encombrants », dans la mesure où, n’ayant pas renoncé au désir de vivre et de survivre, ils souhaitent malgré tout pouvoir obtenir leur part de ressources et de richesse. La crise du capitalisme provoque donc aussi un accroissement de la compétition pour l’accès au travail et aux ressources, tant chez les individus qui sont privés de cet accès que chez les personnes qui en bénéficient tout en le jugeant menacé.

      #surnuméraires #travail #automatisation

      Les trois sens de l’écofascisme :

      1. Au début des années 1990, ce concept a été utilisé à des fins diffamatoires par des idéologues « libéraux », notamment en France, pour suggérer que toute critique écologiste radicale de la modernité industrielle et capitaliste favoriserait l’avènement de régimes autoritaires. « Sous l’amour de la nature, la haine des hommes », écrivait par exemple Marcel Gauchet dans un célèbre article, peu avant que Luc Ferry ne publie son pamphlet Le Nouvel Ordre écologique, qui exerça une influence délétère sur la réception de la pensée écologiste anglo-saxonne dans les milieux intellectuels français [12].

      2. Dès les années 1970, divers penseurs de l’écologie politique soutinrent que la détérioration des milieux et la raréfaction des ressources provoquées par la croissance capitaliste entraîneraient à terme une gestion de plus en plus autoritaire (voire totalitaire) des territoires et des populations. « Les divers responsables de la ruine de la Terre, écrivait Bernard Charbonneau dans Le Feu vert, organiseront le sauvetage du peu qui en restera, et après l’abondance géreront la pénurie et la survie [13] », tandis qu’André Gorz, dans un texte célèbre, s’inquiétait de l’émergence d’une ingénierie écologique chargée de « déterminer scientifiquement les techniques et les seuils de pollution écologiquement supportables, c’est-à-dire les conditions et les limites dans lesquelles le développement de la technosphère industrielle peut être poursuivi sans compromettre les capacités autorégénératrices de l’écosphère » [14].

      3. Enfin, à partir des années 1980, dans le monde anglo-saxon, divers auteurs s’inquiétèrent des conclusions politiques que certains pourraient être tentés de tirer des positions éthiques dites écocentrées. Ils craignaient notamment que ces éthiques, lorsqu’elles accordent davantage de valeur aux communautés et aux touts qu’aux individus et aux parties qui les composent, ne puissent être invoquées pour légitimer, fût-ce à leur corps défendant, le sacrifice de certaines personnes et de certains groupes humains au nom de la préservation des écosystèmes. C’est cela qu’ils nommèrent écofascisme : la tendance à considérer que des populations spécifiques, dont on estime qu’elles perturbent les équilibres de la biosphère par leurs pratiques ou par leur nombre, doivent être éliminées, et qu’il peut être nécessaire de s’en débarrasser au nom du « bien commun » [15].

      […]

      Je souhaite pour ma part suggérer que l’écofascisme au sens 2 et l’écofascisme au sens 3 pourraient fusionner, en montrant que la gestion autoritaire de la pénurie et de la survie n’affecterait pas l’ensemble des êtres humains de manière indifférenciée, un point sur lequel Gorz ou Charbonneau ne se sont guère attardés. Elle pourrait à terme conduire, au nom de « l’intérêt général » et de la préservation des équilibres de la biosphère ou des écosystèmes nationaux, au sacrifice des groupes placés en bas de l’échelle sociale, restreignant dans un premier temps drastiquement leur accès aux ressources et aux richesses, et remettant finalement en cause leur droit à l’existence. Par écofascisme, il faudrait alors entendre une politique désireuse de préserver les conditions de la vie sur Terre, mais au profit exclusif d’une minorité.

      […]

      À la différence d’une option que l’on pourrait dire éco-socialiste, qui se proposerait de limiter par un procédé démocratique l’appropriation de la nature qui est au fondement de l’accumulation du capital, ainsi que sa captation par des groupes privilégiés, l’option écofasciste entendrait limiter la population par des méthodes autoritaires pour que ces mêmes groupes, définis suivant des critères ethno-raciaux toujours plus exclusifs, puissent continuer à s’approprier la nature comme bon leur semble, mais de façon à ce que l’abondance dont cette appropriation leur permet de jouir continue à être viable d’un point de vue écologique.

      #ethno-différencialisme

      En intégrant peu à peu la question écologique, l’ethno-différentialisme s’est en effet progressivement doublé de ce que l’on pourrait appeler un « éco-différentialisme ». Sans remettre en cause le caractère spécifiquement culturel de l’identité du groupe, il s’est efforcé, via un raisonnement analogique, de montrer que cette identité était en dernière instance tributaire d’un support naturel : l’écosystème, le milieu, ou la bio-région. À chaque ensemble culturel correspondrait ainsi un territoire, et l’intégrité de l’un ne pourrait être respectée qu’à condition de respecter l’intégrité de l’autre. Tout comme la biodiversité, l’ethno-diversité devrait être protégée, et à l’image des écosystèmes, les cultures seraient des entités fragiles dont il faudrait préserver les équilibres lorsque ceux-ci sont menacés par des perturbations extérieures.

      #éco-différentialisme #bio-région #nouvelle_droite #Alain_de_Benoist

      Si la décroissance et l’abolition des rapports sociaux capitalistes doivent demeurer des objectifs prioritaires, il serait donc malencontreux d’abandonner la question démographique aux idéologues d’extrême droite, qui en feront toujours un usage nauséabond et l’inscriront systématiquement dans le cadre de politiques autoritaires, eugénistes et racistes allant de la stérilisation forcée des femmes issues des populations subalternes à leur élimination pure et simple. Il vaudrait au contraire la peine de se demander dans quelles conditions une politique de décroissance démographique pourrait s’articuler à une visée émancipatrice. De ce point de vue, la pionnière française de l’éco-féminisme, Françoise d’Eaubonne, offre des perspectives intéressantes [34]. Dès la fin des années 1970, cette théoricienne avait en effet proposé d’articuler une politique de décroissance démographique, qu’elle jugeait indispensable, à la lutte des femmes contre le contrôle physique et juridique exercé par le patriarcat sur leurs capacités reproductives, et tout simplement contre leur assignation à une pure fonction reproductrice. En garantissant un accès universel aux moyens de contraception et au droit à l’avortement (aujourd’hui encore un enjeu majeur pour les mouvements féministes dans les pays du Sud, par exemple en Amérique latine), il était selon elle possible de faire coup double : promouvoir la liberté des femmes tout en réduisant les taux de natalité sans soulever le spectre de mesures coercitives (remarquons que ce principe est également au fondement des programmes de contrôle de la population des Nations unies). Dans cette perspective, il s’agirait en quelque sorte de dénaturaliser la croissance démographique et de montrer que celle-ci, loin d’être un phénomène purement biologique, est également la résultante du pouvoir exercé sur le corps des femmes par diverses institutions : la famille, l’Église ou encore l’État

      #démographie #femmes #contrôle_des_naissances #contraception

      et ping @antonin1 @monolecte @rezo un texte clair, bon résumé, très accessible

  • L’#écologie_municipale, ou la ville face à son histoire

    Les verts élus dans les grandes #villes doivent faire un #choix : se focaliser sur la qualité de vie de leurs administrés au risque de renforcer la #fracture entre #centres urbains et #périphéries, ou au contraire renouer avec les #territoires_fantômes que les #métropoles consomment et consument.

    Après le succès des candidatures et alliances écologistes dans certaines des plus grandes villes de France dimanche, une chose a très peu retenu l’attention des commentateurs politiques. C’est le paradoxe, au moins en apparence, d’une #métropolisation de l’écologie politique – le fait que les valeurs vertes semblent trouver dans les grands centres urbains leur principal lieu d’élection. Au lieu de s’interroger sur les motivations et les idéaux des personnes qui peuplent ces villes pour essayer d’y lire l’avenir, peut-être faut-il alors renverser la perspective et regarder l’objet même que constitue la #ville, sa réalité indissociablement écologique et politique.

    Au regard de l’#histoire, cette #urbanisation des #valeurs_vertes ne va pas du tout de soi. La ville a souvent été définie, en Europe au moins, par l’enveloppe protectrice des remparts qui tenait à distance les ennemis humains et non humains (animaux, maladies), et qui matérialisait la différence entre l’espace de la cité et son pourtour agraire et sauvage. En rassemblant les fonctions politiques, symboliques, sacerdotales, les villes engendrent des formes de socialité qui ont fasciné les grands penseurs de la modernisation. Saint-Simon, par exemple, voyait dans la commune médiévale italienne l’origine du développement matériel et moral propre à la #modernité. Durkheim, plus tard, faisait de la ville le prototype du milieu fait par et pour l’humain, le seul espace où pouvait se concrétiser le projet d’#autonomie.

    Aspirations urbaines

    Mais les villes sont également devenues, avec le processus d’#industrialisation, de gigantesques métabolismes matériels. L’explosion démographique des métropoles industrielles au XIXe siècle va de pair avec la concentration du travail, de l’énergie, et plus largement des flux de matière qui irriguent l’économie globale. Au cœur des transformations de la vie sociale, la ville est aussi au cœur de ses transformations matérielles : elle aspire d’immenses quantités de ressources, pour les relancer ensuite dans le commerce sous forme de marchandises. En laissant au passage les corps épuisés des travailleurs et des travailleuses, ainsi que des montagnes de déchets visibles ou invisibles, résidus non valorisés du processus productif.

    Ainsi la ville irradie le monde moderne de son prestige symbolique et culturel, mais elle tend aussi à déchirer le tissu des circularités écologiques. L’un ne va pas sans l’autre. Chaque ville, par définition, est tributaire de circuits d’approvisionnement qui alimentent ses fonctions productives, ou simplement qui la nourrissent et la débarrassent des contraintes spatiales. Chaque ville est entourée d’une périphérie fantôme qui l’accompagne comme son ombre, et qui est faite des #banlieues où vivent les exclus du #rêve_métropolitain, des champs cultivés et des sous-sols exploités. Chaque urbain mobilise malgré lui un espace où il ne vit pas, mais dont il vit.

    L’une des sources de la #sensibilité_écologique contemporaine se trouve justement dans la critique de l’avant-garde urbaine. Dans l’Angleterre victorienne, William Morris ou John Ruskin retournent à la #campagne pour démontrer qu’une relation organique au #sol est susceptible de régénérer la civilisation, sans pour autant compromettre les idéaux d’émancipation. Mais ils luttaient contre une tendance historique dont l’extraordinaire inertie a rapidement provoqué la disqualification de ces expériences. Surtout pour le #mouvement_ouvrier, qui avait en quelque sorte besoin des formes spécifiquement urbaines d’#aliénation pour construire la #solidarité_sociale en réponse.

    Si l’on replace dans cette séquence d’événements le phénomène d’urbanisation des attentes écologiques actuelles alors il y a de quoi s’interroger sur l’avenir. Deux trajectoires possibles peuvent s’esquisser, qui ont cela d’intéressant qu’elles sont à la fois absolument irréconciliables sur un plan idéologique et matériel, et quasiment impossibles à distinguer l’une de l’autre dans le discours des nouveaux édiles de la cité verte.

    Faire atterrir le #métabolisme_urbain

    D’un côté, on trouve le scénario d’une consolidation des #inégalités_sociales et spatiales à partir des valeurs vertes. Pour le dire de façon schématique, les grands pôles urbains poussent la #désindustrialisation jusqu’à son terme en éliminant les dernières nuisances et toxicités propres à la #ville_productive : elles se dotent de parcs, limitent les transports internes et créent des #aménités_paysagères (comme la réouverture de la Bièvre à Paris). C’est ce que la sociologie appelle la #gentrification_verte, dont #San_Francisco est le prototype parfois mis en avant par les prétendants écologistes aux grandes mairies. Au nom d’une amélioration difficilement critiquable de la qualité de vie, la ville des #parcs et #jardins, des boutiques bio, des #mobilités_douces et des loyers élevés court le risque d’accroître le #fossé qui la sépare des périphéries proches et lointaines, condamnées à supporter le #coût_écologique et social de ce mode de développement. #Paris est de ce point de vue caractéristique, puisque l’artifice administratif qui tient la commune à l’écart de sa banlieue est matérialisé par la plus spectaculaire infrastructure inégalitaire du pays, à savoir le #boulevard_périphérique.

    Mais si le vert peut conduire à consolider la #frontière entre l’intérieur et l’extérieur, et donc à faire de la qualité de vie un bien symbolique inégalement distribué, il peut aussi proposer de l’abolir – ou du moins de l’adoucir. Une réflexion s’est en effet engagée dans certaines municipalités sur le pacte qui lie les centres-villes aux espaces fantômes qu’elles consomment et consument. La #renégociation de la #complémentarité entre #ville et #campagne par la construction de #circuits_courts et de qualité, l’investissement dans des infrastructures de #transport_collectif sobres et égalitaires, le blocage de l’#artificialisation_des_sols et des grands projets immobiliers, tout cela peut contribuer à faire atterrir le #métabolisme_urbain. L’équation est évidemment très difficile à résoudre, car l’autorité municipale ne dispose pas entre ses mains de tous les leviers de décision. Mais il s’agit là d’un mouvement tout à fait singulier au regard de l’histoire, dans la mesure où il ne contribue plus à accroître la concentration du capital matériel et symbolique à l’intérieur de la cité par des dispositifs de #clôture et de #distinction, mais au contraire à alléger son emprise sur les #flux_écologiques.

    Le défi auquel font face les nouvelles villes vertes, ou qui prétendent l’être, peut donc se résumer assez simplement. Sont-elles en train de se confiner dans un espace déconnecté de son milieu au bénéfice d’une population qui fermera les yeux sur le sort de ses voisins, ou ont-elles engagé un processus de #décloisonnement_social et écologique ? L’enjeu est important pour notre avenir politique, car dans un cas on risque le divorce entre les aspirations vertes des centres-villes et la voix des différentes périphéries, des #ronds-points, des lointains extractifs, alors que dans l’autre, une fenêtre s’ouvre pour que convergent les intérêts de différents groupes sociaux dans leur recherche d’un #milieu_commun.

    https://www.liberation.fr/debats/2020/06/30/l-ecologie-municipale-ou-la-ville-face-a-son-histoire_1792880

    #verts #élections_municipales #France #inégalités_spatiales #mobilité_douce #coût_social ##décloisonnement_écologique

    via @isskein
    ping @reka @karine4

  • Nouvelle action à Toulouse de Génération Identitaire : « Leur objectif c’est de s’imposer dans l’agenda médiatique »
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/haute-garonne/toulouse/nouvelle-action-toulouse-du-groupe-extreme-droite-gener
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/image/FWZrV2ZqZV0gALQ3XjSWfonfCVw/930x620/regions/2020/07/05/5f019988e3cfa_whatsapp_image_2020-07-05_at_11.06.23-491

    « On aperçoit désormais des stickers de l’Action Française que l’on ne voyait pas auparavant, précise Paul Conge. Ils se sentent en position de force avec l’arrivée de Trump et les bons scores du Rassemblement National. Ils ont l’impression que l’opinion est de leur côté et d’avoir le pays derrière eux. » Conséquence : de plus en plus de face à face ont lieu avec les mouvements anti-fascistes toulousains. Ces derniers en « guerre contre ces groupuscules d’extrême-droite » s’y opposent de plus en plus régulièrement comme en février dernier lors d’une conférence où devait intervenir le maire de Béziers, Robert Ménard.

    Pour le spécialiste de l’extrême-droite « il ne faut pas les survaloriser. Il suffit de peu de personnes pour faire vivre un mouvement tel que Génération Identitaire. Ils cherchent avant tout à être reconnus par les médias grand public afin que leurs visions du monde, leurs positions soient aussi relayées lors des débats sur les chaines tout-info par des dirigeants, des éditorialistes. Cela leur permet d’exister. »

    Pour Samuel Bouron, Génération Identitaire est dans la roue du RN « Il y a une division du travail, détaille-t-il. Génération Identitaire occupe l’espace social et l’espace publique afin de faire parler d’eux. Ce qui représente une véritable aubaine pour le Rassemblement National qui peut faire valoir ses idées politiques. »

    #extrême_droite #identitaires

  • De l’utilité de la coquille Saint-Jacques et autres modestes espèces vivantes
    https://www.franceculture.fr/emissions/matieres-a-penser/de-lutilite-de-la-coquille-saint-jacques-et-autres-modestes-especes-vi


    Elle est belle et savoureuse, « un coffre-fort de nacre, l’espace compris entre nos mains jointes, l’une légèrement bombée. » Elle fabrique une strie par jour et aime reposer sur des fonds paisibles, elle a traversé les siècles et vécu sous toutes les latitudes. Aimée des pèlerins et des randonneurs, la coquille Saint-Jacques a beaucoup à apprendre à celui qui sait l’observer ; une véritable archive environnementale, « la sentinelle de la planète et des océans » ainsi que la nomme Laurent Chauvaud, directeur de recherches au CNRS, écologiste marin et plongeur qui se passionne pour elle depuis trente ans. Il en parle savamment et avec poésie.

    Je poste pour Dominique Rousset qui pose une question sur les circulations créées par l’homme d’espèces marines et les nouvelles espèces qui arrivent dans le port de San Francisco : petit crabe breton tout choupinou et méchant truc chinois qui conquiert le monde, évidemment.

  • Le nouveau Premier ministre, Jean Castex, touche-t-il plus de 200 000 euros d’argent public par an ?
    https://www.francetvinfo.fr/politique/jean-castex/gouvernement-de-jean-castex/le-nouveau-premier-ministre-jean-castex-touche-t-il-plus-de-200-000-eur

    Ses fonctions de délégué interministériel et ses mandats locaux lui ont bien rapporté 208 000 euros par an en 2018 et 2019. Toutefois, la rémunération de Jean Castex devrait baisser du fait de sa nomination à Matignon.

    Quelle abnégation !

  • Aux Pays-Bas, les cartes d’identité ne mentionneront plus le sexe des citoyens - Le Parisien
    https://www.leparisien.fr/international/au-pays-bas-les-cartes-d-identite-ne-mentionneront-plus-le-sexe-des-citoy

    Une inscription jugée « inutile ». Le sexe des citoyens néerlandais ne sera plus mentionné sur leur carte d’identité d’ici quelques années, annonce la ministre de l’Éducation, de la Culture et de la Science Ingrid van Engelshoven.

    Dans une lettre adressée au parlement et consultée samedi par l’AFP, la ministre, également chargée de l’Emancipation, a fait part de son intention de supprimer l’inscription du sexe sur les cartes d’identité « à partir de 2024-2025 ».

    Ingrid van Engelshoven souhaite « limiter dans la mesure du possible la mention inutile du sexe », qui restera cependant mentionné sur les passeports, rendu obligatoire par l’Union européenne.

    « Les Pays-Bas ne seraient pas le premier État membre à posséder une carte d’identité sans mention de genre. La carte d’identité allemande ne mentionne pas de sexe », écrit la ministre.
    « Façonner sa propre identité »

    Ingrid Van Engelshoven estime que les citoyens doivent pouvoir « façonner leur propre identité et la vivre en toute liberté et sécurité ».

    « C’est une excellente nouvelle pour les personnes qui éprouvent jour après jour des problèmes avec cette catégorie de genre sur leur carte d’identité », ont déclaré des organisations néerlandaises de défense des droits des homosexuels et autres minorités sexuelles.

    #genre #individualisation_du_genre

    cc @tetue puisqu’on avait parlé des mentions utiles et des mentions inutiles du genre.

  • VIDÉO. « 95 % des délits routiers, ce sont les hommes » : 3 clichés sur la femme au volant démontés
    https://www.ouest-france.fr/economie/automobile/video-95-des-delits-routiers-ce-sont-les-hommes-3-cliches-sur-la-femme-
    https://media.ouest-france.fr/v1/pictures/MjAyMDA3MmY5NzVhYjNkMTFiMGNjMjBhYjUxM2RlODgyOTJlNGY?width=1260&he

    1. Les femmes conduisent moins bien que les hommes

    Faux. D’ailleurs c’est incroyable que ce cliché perdure encore en 2020. Alors je ne voudrais pas décevoir les hommes qui se prennent pour des pilotes sur la route mais les filles conduisent mieux que les garçons. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. 95 % des délits routiers sont le fait des hommes. 67 % des retraits de point de permis de conduire, c’est encore les hommes. Alors je le concède, les filles ont un peu plus de petits accrochages. Bref, c’est plutôt aux hommes de prendre exemple sur les femmes. Messieurs, prenez en de la graine.

    2. Les femmes n’y connaissent rien en mécanique

    Pas faux. Mais la plupart des hommes non plus. Dans les stages de mécanique organisés dans certains centres autos, un client sur deux est une femme. Ce qui montre que les femmes mettent aussi les mains dans le cambouis.

    3. L’automobile est un domaine masculin

    Vrai. L’automobile reste machiste, c’est un milieu à dépoussiérer. Alors que pourtant, aujourd’hui, un conducteur sur deux est une femme.

    #genre #clichés #femmes #automobile

    Par Anne-Charlotte Laugier, journaliste et blogueuse automobile.

  • France - Monde | Affaire Matzneff : l’adjoint à la mairie de Paris Christophe Girard entendu
    https://www.ledauphine.com/france-monde/2020/03/04/affaire-matzneff-l-adjoint-a-la-mairie-de-paris-christophe-girard-entend

    L’adjoint à la culture de la maire de Paris Anne Hidalgo était entendu ce mercredi après-midi dans le cadre de l’affaire Matzneff, rapporte Le Parisien.

    Les enquêteurs s’intéressent notamment au soutien financier dont l’écrivain a bénéficié dans les années 80 de la part de la Maison Yves-Saint Laurent, dont M. Girard a été secrétaire général entre 1986 et 1987.

    Dans un article intitulé « Un écrivain pédophile sur le banc des accusés. Et les élites françaises aussi », le New York Times a rappelé le 11 février comment M. Girard avait, en 1987, apporté une aide financière à Gabriel Matzneff.

    L’auteur lui-même a écrit dans « La prunelle des mes yeux », son journal des années 1986-1987, que M. Girard, alors Secrétaire général de la Maison Yves-Saint Laurent, lui avait annoncé que la maison de couture financerait, « aussi longtemps qu’il le souhaite », les frais de l’hôtel dans lequel il vivait à l’abri des regards dans le quartier de Saint-Germain-des-Près.

    M. Matzneff, longtemps toléré voire encensé dans le monde littéraire parisien, voyait régulièrement dans cet hôtel Vanessa Springora, alors âgée de 15 ans.

    https://twitter.com/alicecoffin/status/1278752996487200771

    La Mairie de Paris doit nommer ce vendredi, lors du 1er Conseil de Paris,au poste de maire adjoint à la culture un homme dont les liens avec Gabriel Matzneff, qui sera jugé en 2021 pour apologie de viol aggravé, ont été avérés dans plusieurs articles ou livres.

    Il a été expressément demandé à la Mairie de renoncer à ce choix. Sans succès jusqu’ici.

    Trois ans après #MeToo
    , quelques mois après publication du livre Le Consentement et les César, la mairie de la capitale française ne voit pas le problème d’un tel choix.

    C’est éloquent sur la faiblesse de l’engagement des pouvoirs politiques et culturels français contre les violences sexuelles.

    #Christophe_Girard #affaire_Matzneff

    • Christophe Girard de retour à la Mairie de Paris
      https://www.lemonde.fr/politique/article/2021/01/19/christophe-girard-de-retour-a-la-mairie-de-paris_6066812_823448.html

      L’ancien adjoint à la culture, qui s’était mis en retrait à la suite d’accusations de viol, va de nouveau participer au Conseil de Paris, l’enquête ayant été classée sans suite.
      Par Denis Cosnard

      Le Comte de Monte-Cristo. Christophe Girard vient de ressortir de sa bibliothèque ce roman d’Alexandre Dumas pour se replonger dans l’histoire d’Edmond Dantès, ce héros réprouvé, banni et qui revient se venger méthodiquement. Christophe Girard aurait-il lui aussi des désirs de vengeance ?

      A 64 ans, l’ancien adjoint à la culture de Bertrand Delanoë puis d’Anne Hidalgo, qui s’était mis en retrait en août 2020 après des accusations de viol, revient en tout cas à la #Mairie_de_Paris. Il a participé, lundi 18 janvier, à une première réunion des élus de Paris en commun, le groupe qui réunit socialistes, communistes et membres de Génération·s. Il compte bien assister, mercredi, au conseil du 18e arrondissement, où il a été élu en juin, puis retrouver, le 2 février, son fauteuil dans l’hémicycle du Conseil de Paris, après presque six mois d’absence. « J’ai été élu, je me suis engagé à servir Paris, je suis rémunéré pour cela, c’est mon devoir de venir au conseil, déclare-t-il. Mon plaisir, aussi. » En revanche, il n’est pas question qu’il retrouve un mandat d’adjoint.

      Au sein de la majorité, certains élus se seraient bien passés de ce retour du « pestiféré ». Mais sur le papier, rien ne s’y oppose. Le 23 novembre, la justice a classé sans suite l’enquête préliminaire pour « viol par personne ayant autorité » qui avait été ouverte en août. Les faits reprochés à l’ancien adjoint ont été considérés comme prescrits. Ils remontaient aux années 1990. Aniss Hmaïd, un Tunisien, accusait Christophe Girard d’avoir abusé de lui quand il avait 16 ans, en 1990, et de l’avoir contraint à des rapports sexuels une vingtaine de fois les années suivantes.

      L’affaire Gabriel Matzneff

      Affaire classée, donc, pour la justice. Politiquement, la situation semble plus délicate. « Est-ce qu’il pourra vraiment revenir, sans provoquer de nouvelles tensions avec les écologistes ? », s’interroge un pilier de l’Hôtel de ville. En quelques mois, l’image de l’ex-adjoint s’est considérablement abîmée.

      Christophe Girard aurait bien sûr préféré que les juges écrivent qu’il n’a jamais violé quiconque. Et puis, il reste l’affaire Gabriel Matzneff, le dossier qui l’a amené dès juillet à démissionner de son poste d’adjoint. L’homme fort de la culture à Paris avait été mis en cause pour l’appui qu’il avait pu apporter au fil des ans à l’écrivain soupçonné d’actes pédocriminels. Là encore, même si rien ne peut être reproché à l’ancien adjoint sur le terrain judiciaire, il demeure considéré par certains comme l’un de ceux qui ont contribué à protéger un pédocriminel notoire.

      « J’avais demandé à Christophe Girard de se mettre en retrait du conseil après l’ouverture d’une enquête pour viol, rappelle Rémi Féraud, le patron des socialistes au Conseil de Paris. Maintenant que l’enquête est close et que Christophe souhaite exercer de nouveau son mandat, j’espère qu’il y aura une forme d’apaisement, de sérénité. »

      Il n’est pas dit, cependant, que tous les écologistes acceptent sans broncher que l’ancien adjoint dont ils avaient réclamé la démission siège de nouveau à côté d’eux. D’autant que, sans vouloir se venger comme Edmond Dantès, l’intéressé entend tout de même laver un peu l’affront. « Je veux rappeler qui je suis, quelles sont mes valeurs », annonce-t-il. Dès lundi, il a évoqué en réunion un épisode de 2010. « J’avais alors interdit aux moins de 18 ans l’accès à une exposition de Larry Clark, un photographe américain dont certaines œuvres avaient un caractère pédopornographique, se souvient-il. A l’époque, les écologistes m’avaient accusé de censure. Les marchands de vertu actuels doivent balayer devant leur porte. » Ambiance…

  • Paris, 1310 : les béguines, une communauté de femmes subversives et féministes
    https://www.franceculture.fr/conferences/ecole-nationale-des-chartes/paris-les-beguines-une-communaute-de-femmes-subversives-et-feministes

    Quartier du Marais. Au grand béguinage royal, elles sont des centaines de femmes à vivre, étudier ou travailler comme bon leur semble. Refusant le mariage comme le cloître, les béguines forment une communauté inclassable, mi-religieuse mi-laïque. Un Moyen Âge méconnu. Source : France Culture

  • @seenthis cadeau du jour, je crois avoir enfin réparé la détection des urls identiques dans les messages. En effet, suite à l’amélioration qui permet de détecter comme identiques une url en http et la même en https, j’avais introduit un bug qui faisait que la petite flèche noire n’apparaissait pas toujours dans les messages, c’est maintenant corrigé.

    Mes élucubrations à ce sujet sont dans le ticket dédié si ça t’intéresse https://github.com/seenthis/seenthis_squelettes/issues/130 :)

  • Qu’est-ce qu’un syndicat peut faire contre le racisme outre écrire des communiqués ?

    L’ILWU (syndicat de dockers aux USA et au Canada) a décidé de faire grève le 19 juin (date de l’abolition officielle de l’esclavage aux USA) pendant 8 heures :
    https://ilwu.ca/juneteenth-shutdown-june-19-2020

    Les dockers ferment les ports de la côté ouest contre les violences policières
    Révolution Permanente, le 21 juin 2020
    https://www.revolutionpermanente.fr/Etats-Unis-Les-dockers-ferment-les-ports-de-la-cote-ouest-contr

    A propos du ILWU, et contrairement à ce que dit la version française de wikipedia, c’est un syndicat combatif, qui s’est mis en grève entre autre contre la guerre en Irak en 2008, ou contre la guerre à Gaza en 2014...

    The Survival of the ILWU at Stake !
    Jack Heyman, Counterpunch, le 12 février 2020
    https://www.counterpunch.org/2020/02/12/the-survival-of-the-ilwu-at-stake

    #USA #syndicats #ILWU #dockers #grève #racisme #violence_policière #George_Floyd #ACAB #racisme_systémique

  • « L’arme la plus puissante des locataires est de ne pas payer leur loyer. » Entretiens autour des mobilisations de locataires et de la grève des loyers aux États-Unis (1/3)
    Par Lucile Dumont

    Partout dans le monde, la pandémie de Covid-19 agit comme un puissant révélateur des inégalités sociales. Aux États-Unis, elle s’articule notamment à la crise du logement que connaît le pays depuis de nombreuses années : la spéculation immobilière, la gentrification et la flambée des loyers ont conduit à une explosion du nombre de sans-abris. La crise sanitaire et les pertes d’emploi qu’elle a entraînées ont mis de très nombreux⋅ses locataires dans l’impossibilitéde payer leur loyer. Face à des mesures insuffisantes de la part des pouvoirs publics, les appels à la grève des loyers se sont multipliés, et les mobilisations autour des questions de logement ont nourri la dynamique existante des syndicats de locataires dans plusieurs grandes villes.

    Entretien avec Rob Wohl, qui participe à la campagne Stomp Out Slumlords à Washington, et Julian Francis Park, membre du Tenant and Neighborhood Councils à Oakland, dans la baie de San Francisco.

    https://www.jefklak.org/larme-la-plus-puissante-des-locataires-est-de-ne-pas-payer-leur-loyer

  • Policiers de Seine-Saint-Denis : la vidéo qui montre comment ils ont piégé une de leurs victimes
    par France Inter publié le 2 juillet 2020 à 21h38
    https://www.franceinter.fr/justice/policiers-de-seine-saint-denis-video-comment-ils-ont-piege-une-de-leurs-

    Document France Inter - En plein débat sur les violences policières, la compagnie de sécurisation et d’intervention (CSI) de Seine-Saint-Denis est visée par 17 enquêtes préliminaires. France Inter, à qui s’était confiée l’une de leurs victimes, s’est procuré la vidéo de son interpellation. Elle confirme son témoignage.

    #violences_policières

  • CAISSE DE GRÈVE
    « RÉFORME » DES RETRAITES
    Plus de 3 millions d’euros collectés et 99,3% des sommes redistribuées !

    Inédit, incroyable, du jamais vu : avec 3 253 061 € collectés, redistribués à 99,3 % aux grévistes de toute la France, la Caisse de solidarité de la CGT Info’Com et SUD Postes 92 a permis de rendre visible le soutien d’une large part de la population aux salarié(es) engagé(es), à l’hiver 2020, dans une grève de plusieurs mois contre une réforme moins-disante des retraites.

    Jamais une caisse de grève n’avait autant collecté pour soutenir et faire durer une lutte, partout où cela a été possible. La volonté de transmettre la solidarité à l’ensemble des acteurs opposés à la réforme des retraites Delevoye-Macron, sans critères d’adhésion ou de couleur syndicale, explique en partie le succès de cette initiative. Ainsi, plus de 130 dossiers collectifs et des dizaines de demandes individuelles ont été honorés, en cet hiver 2020, représentant, à ce jour, 99,3 % des dons. Parmi eux, des cheminots, des salariés de la RATP, des enseignants, des soignants, des personnels administratifs, des salariés de l’énergie, des femmes de chambre, des travailleurs du jeu vidéo et de nombreux autres grévistes du privé. Tous ont concrètement été aidés à boucler leurs fins de mois, malgré des fiches de paie approchant 0 €. Les modalités de distribution, notamment la volonté de confier au niveau local la définition des critères précis, ont concouru à rendre pertinent cet outil de solidarité pour les luttes à venir. Il n’est pas une fin en soi, mais un appui.

    Conforme à notre volonté de transparence, de nombreux indicateurs sont disponibles en temps réel sur le site internet dédié à la Caisse de grève ici :

    https://www.caisse-solidarite.fr
    (onglet « #Transparence » ou « #Dons Versés »).

    Évidemment, ce succès indéniable a été rendu possible par les quelque 40 000 donateurs, et nous tenons en cela à vous remercier. En coordonnant les « petits » et les « gros » dons, individuels et collectifs, nous avons réussi à donner un large écho à cette lutte emblématique, qui n’est d’ailleurs pas terminée. Aux dizaines de milliers de dons individuels d’anonymes, de personnalités ou d’organisations associatives, syndicales, etc., sont venues s’ajouter des dizaines d’initiatives diverses de collectifs de lutte ou de militant(es) qui ont alimenté ce fonds au service des salarié(es) en lutte. Nous pensons notamment au Stream reconductible, à la revue Plein le dos, au village Emmaüs de Pau, aux collectifs Attac, Stop Précarité, etc. Sans ces contributeurs, nous n’aurions pas pu aider autant de grévistes. Un grand merci à tous pour cette réussite collective.

    ET MAINTENANT ?
    Notre détermination à contrer la politique gouvernementale ou patronale et ses conséquences est intacte. Nous aurons, dans les jours et mois à venir, toujours besoin de faire vivre les solidarités et de soutenir les travailleurs en lutte. Aussi, cette caisse de solidarité continue son activité. N’hésitez pas à faire ou à refaire un don, en fonction de vos moyens, pour préparer et soutenir les prochaines luttes interprofessionnelles.

    LE BILAN COMPLET C’EST POUR QUAND ?
    Conformément à notre démarche, nous allons éditer une plaquette bilan, à la rentrée, afin d’assurer aux donateurs la transparence totale sur cette initiative. Même si beaucoup d’éléments sont en ligne en temps réel sur le site, nous vous enverrons ainsi un point plus précis de l’utilisation des sommes collectées et de leur répartition.

    AIDEZ-NOUS À FINANCER CETTE INITIATIVE MILITANTE
    Conformément à nos engagements, 100% des dons versés à cette Caisse de solidarité ont vocation à être redistribués. Aucun frais n’a été déduit des sommes collectées : tous ont été pris en charge par le syndicat Info’Com-CGT, sur son propre budget.

    Si vous avez apprécié cette initiative, sa transparence, son utilité, son efficacité, vous pouvez nous aider à assurer l’indépendance de ce dispositif, à assumer avec nous les frais inhérents au fonctionnement de cette Caisse de grève (dépenses de communication, d’affranchissement, de déplacements, les salariés qui ont absorbé un important travail pour assurer la logistique, le logiciel de gestion développé pour gérer les dons, le site internet... N’hésitez pas à verser un don libre ici :


    www.lepotcommun.fr/pot/infocomcgt

    Et si la prochaine fois on se payait plutôt le même truc que les ouvrières dans Louise Michel ?

  • mply021 [Mauvais pour les yeux]
    http://mauvaispourlesyeux.tk/mply021

    Actif entre 2003 et 2007. Entre en hibernation pour finalement ressortir les instruments du placard en Février 2019, suite à la trouvaille d’un Multipistes Enregistreur par terre dans une rue de son quartier.

    Personnage parcourant la ville, observant le monde environnant.

    « Tranches De Vie Et Miettes Du Quotidien » ce sont tous les titres bricolés pendant 1 an, dans leurs versions définitives et remasterisées.

    #musique #low_tech #anti-indus ? @rastapopoulos

  • I’m a Black Female Scientist. On My First Day of Work, a Colleague Threatened to Call the Cops on Me. – Mother Jones
    https://www.motherjones.com/anti-racism-police-protest/2020/06/blackintheivory-racism-academia-science-stem

    Over the past few weeks, a new hashtag has emerged on Twitter: #BlackintheIvory, a reference to being Black in the ivory tower of academia, which was first shared by two Black women in communications research. It has been posted thousands of times as the racial reckoning sparked by the police killing of George Floyd on May 25 spreads far beyond policing into industries like media, entertainment, food, tech, and more. Most of the tweets are from Black students, professors, researchers, and scholars sharing their stories of experiencing racism in the workplace and classroom: Getting passed over for jobs, or confused with maintenance staff, or called by the name of the one other Black person in their department.

    Among the most widely shared tweets were those from Raven Baxter. “Raven the Science Maven,” as she is known on the internet, is currently the director of collegiate STEM (Science, Technology, Engineering, and Math) initiatives at a charter school in Buffalo, New York, the founder of science advocacy organization STEMbassy, and a musician whose rap music, she hopes, inspires other Black women in science. (Her music video, “Big Ole Geeks,” is a treasure.)

    Here, in her own words, she recounts her time as a corporate research scientist at a drug company in western New York—a job she left in 2017 in part because of its toxic culture. Afterward, she went into academia as an assistant professor of biology at a community college, also in western New York, where on her first day a white co-worker threatened to call the police on her. Today, she is hopeful the uprising we’re seeing across the country will bring real, lasting change, including in higher education. Her story here has been edited and condensed.

    #racisme #STEM #academia #discrimination