Goom

Techno // Infos // Vidéo // Audio // Etc.

  • La France toujours plus moche | Slate.fr
    http://www.slate.fr/story/144466/france-zone-commerciale-geante

    Cernées par les zones commerciales, les villes moyennes se meurent. Les élus s’en inquiètent. Les médias s’y intéressent. Le groupe Casino demande un moratoire. Et pourtant, les promoteurs de centres commerciaux l’affirment haut et fort : il y a encore de la place en France pour des zones supplémentaires. Mais où ?

    #centres_commerciaux

    • Aujourd’hui, un mètre carré de #terre agricole vaut moins de un euro. Quand une collectivité se propose de le racheter pour dix euros il est rare que le propriétaire refuse, a fortiori s’il rencontre des difficultés ou s’il n’est plus très loin de la retraite. Devenu constructible, la valeur du mètre carré est multipliée par dix, puis encore une fois par dix, une fois le centre commercial construit. En un temps record, la valorisation du mètre carré a été multiplié par mille ! En plein champ, tout est tellement plus simple. Avec des marges aussi confortables, la #périphérie puisse constituer une très bonne affaire, sans les complications techniques et réglementaires inhérentes à la construction en milieu urbanisé. Et le risque est limité si on excepte l’opposition de quelques irréductibles amoureux des prés et des vaches toujours près à déposer recours sur recours devant les tribunaux. Mais quand on a de bons juristes et un patrimoine dont les loyers permettent de patienter, ce genre de perspectives n’effraie pas. De l’espace, une bonne desserte, pas trop de concurrence à proximité. De 1 euro à mille euros… Quel secteur d’activité offre de tels retours sur investissements ? Ne cherchez pas : il n’en existe pas.

      #artificialisation

    • v. aussi le reportage de Le Quatre Heures :

      Casse moyenne

      Villes moyennes, classes moyennes : il est une France que l’on ne voit pas. Des coins où l’on ne reste plus. Par manque d’horizon, parce que tout s’y délite.
      Industrie en friche, classes fermées, stores baissés : Vierzon, Nevers, Roanne ont en commun d’avoir perdu plus d’un quart de leur population.
      Ceux qui restent ne sont pourtant pas résignés.
      En cette période électorale, Le Quatre Heures est allé à la rencontre de Rémy, Amanda et Sophie qui luttent, chacun à leur manière, pour ne pas être rayés
      de la carte.

      https://lequatreheures.com/episodes/casse-moyenne
      #résistance

    • Depuis que le groupe Casino s’est désolidarisé de la profession, c’est le branle-bas de combat au syndicat des centres commerciaux. Mot d’ordre : il faut serrer les rangs ! Depuis l’élection de Donald Trump, la remontée des taux rend le loyer de l’argent plus élevé pour ces entreprises qui fondent leur développement sur l’emprunt. Affaiblie, Klépierre s’est même fait sortir du CAC 40. Face au traître, une seule voix est autorisée à s’exprimer celle du Délégué général du Centre National des Centres Commerciaux, Gontran Thuring. Celui-ci est chargé de multiplier les prises de parole pour défendre l’activité de ses adhérents dans les colonnes de Business Immo, la revue de la profession, et dans Les Echos. Pour justifier que tout continue comme avant, les professionnels agitent l’argument de l’emploi, de l’augmentation de la population en périphérie des villes et même… de la protection de l’environnement. Regrettant qu’il y ait « trop de préjugés sur les centres commerciaux », ils tentent surtout de mettre sur le même plan les centres commerciaux de centres-villes et ceux de périphérie. Or si les premiers sont trop nombreux, les seconds sont en revanche trop rares. Pour que Régis Schultz, président de Monoprix et membre du comité exécutif du groupe Casino, en vienne à réclamer un moratoire sur le développement commercial de la périphérie, c’est bien la preuve que tous les acteurs ne gagnent plus systématiquement sur les deux tableaux, à savoir les centres-villes et la périphérie. Ceci est peut-être un signe d’espoir pour des centres-villes exsangues.

  • Ridley Scott et la saga Alien : quand l’auteur devient son propre monstre… | Calimaq
    https://scinfolex.com/2017/05/14/ridley-scott-et-la-saga-alien-quand-lauteur-devient-son-propre-monstre

    Cette semaine est sorti sur les écrans le film Alien : Covenant qui ajoute un nouvel épisode de la saga initiée par Ridley Scott en 1979. Après le déjà très controversé Prometheus en 2012, Ridley Scott revient aux commandes d’un film qui est en train de déclencher parmi les fans un véritable torrent de critiques négatives, accusant le… Source : : : S.I.Lex : :

    • Viol de l’oeuvre par son propre auteur ?

      Ce qui était déjà en germe dans Prometheus devient cette fois encore plus problématique avec Alien : Covenant . Ridley Scott – peut-être comme le dit Durendal parce qu’il atteint l’âge canonique de 80 ans – paraît s’enfoncer dans un délire mystique à tendance créationniste et il plaque artificiellement ces nouvelles thématiques sur l’univers d’Alien. Ce qui était à la base avant tout un film d’horreur, caractérisé par la figure iconique du xénomorphe, devient à présent une sorte de réflexion pseudo-philosophique ampoulée sur les origines de la vie et de l’être humain. Dans Covenant , Ridley Scott s’attache à faire des révélations sur la création jusqu’alors inexpliquée de l’Alien, à laquelle il apporte une réponse… plus que surprenante (je vous épargne les spoils). Le problème, c’est que ce faisant, il introduit un nombre invraisemblable d’incohérences qui rejaillissent sur les films suivants (l’action de Covenant se déroulant avant le premier épisode de la saga). Or ici, on peut dire d’une certaine manière que Ridley Scott se comporte comme le xénomorphe avec sa propre création : avec ces nouvelles thématiques religieuses, il insémine l’histoire avec des corps étrangers qui la font muter et la boursouflent jusqu’à la faire littéralement exploser. Et du coup, j’ai rarement vu quelque chose qui mérite autant le qualificatif de « dénaturation de l’oeuvre », au sens d’une violation du droit moral, alors qu’elle est commise par l’auteur lui-même.

      L’auteur est littéralement devenu son propre monstre et c’est l’univers d’Alien qui en est la première victime !

    • Souvent, le spectateur est plutôt bienveillant envers l’œuvre qu’il découvre et accepte les présupposés de l’univers qui lui sont proposés tant qu’ils ne vont pas à l’encontre de leur propre cohérence.

      On accepte donc beaucoup de petites faiblesses, jusqu’au moment où l’on trouve le propos tellement con qu’on éclate de rire pendant une scène qui n’est manifestement pas destinée à déclencher cette réaction. Généralement, c’est là que le réalisateur me perd.
      Ça a déjà été très chaud avec la scène d’intro, que j’ai trouvée prétentieuse au possible, mais bon, on passe l’éponge. Mais ça tourne directement au slasher avec des personnages et des situations totalement risibles parce mal écrits ou montés, je ne sais pas.
      Grosso merdo, t’as un vaisseau colonisateur de première vague avec, globalement, aucun système redondant et un équipage de gens qui se révèlent parfaitement inaptes au moindre stress, alors que la moindre hôtesse de l’air chez nous est formée pour ça : gérer le merdier. Et très rapidement, le #WTF se laisse bouffer par sa propre entropie, jusqu’au moment où tu te retrouves avec des monstrasses sortis du slip (parce que tu y repenses bien, si tu suis le scénario, en dehors de vouloir faire un plan par plan d’une scène du premier opus, ben, le bestiau, il ne peut pas être là. Pas possible !)
      Y a deux ou trois plans jolis, mais rien qui justifie de s’infliger deux heures de #bullshit autour.

    • Pas aimé du tout le texte de S.I. Lex sur Ridley Scott :
      https://scinfolex.com/2017/05/14/ridley-scott-et-la-saga-alien-quand-lauteur-devient-son-propre-monstre

      Après avoir expliqué, apparemment sagement, qu’il ne veut pas faire un procès à Scott :

      Certes, il ne s’agit pas de dire que Ridley Scott devrait être traîné en justice pour avoir commis quelque chose d’aussi mauvais qu’Alien : Covenant

      dans le paragraphe suivant (et final), il assène :

      On en vient presque à se dire qu’il vaudrait mieux que Ridley Scott ne vive pas assez longtemps pour poursuivre ce massacre méticuleux de sa propre création

      Pas de procès, mais il faudrait qu’il meure, parce qu’il saccage l’« univers » que ses fans aiment ? Ah ah ah… Non mais c’est quoi la cohérence ?

      Autre difficulté je pense : qu’on dénonce les excès du droit moral de l’« auteur », qui ici passe par le droit de producteur (Scott a racheté ses droits, si je comprends bien), pour qu’ensuite on dénie totalement le droit moral de l’auteur pour carrément l’attribuer aux « fans », au motif génial que :

      c’est le public qui se fait le gardien de l’esprit d’une oeuvre

      Sérieusement, la logique de SILex, maintenant, c’est d’arriver à réclamer un « gardien de l’esprit de l’œuvre » tellement intransigeant que le contrevenant devrait mourir ? (C’est pas du tout ce que j’avais compris du principe du remix, moi.)

      J’ai détesté Prometheus, je pense que Scott est, de longue date, un idéologue réactionnaire, mais là, franchement, la pente de SILex m’inquiète. Qu’on dénonce la « posture d’auteur », ou ses excès, ou le fait que l’auteur monopolise légalement la vie de l’univers créé, oui ; mais si c’est pour que le public devienne non plus un créateur, mais un gardien de l’orthodoxie de l’œuvre qui souhaite qu’Untel meure parce qu’il aurait trahi l’« esprit », on tombe dans le pire de ce qui serait justement une posture d’auteur 2.0.

      Parce que ça veut dire quoi, « plaquer artificiellement de nouvelles thématiques » ?

      il plaque artificiellement ces nouvelles thématiques sur l’univers d’Alien

      Je déteste les foutaises de Scott sur la foi qu’on en a tous besoin et les croyants qu’on persécuterait , mais qu’il tente d’ajouter des trucs à un idée somme toute particulièrement basique (monstre-voit, monstre-tue), je suis très pour. Si j’allais dans le sens de SILex, ce serait pour qu’on autorise « les gens » à enrichir eux-même cet univers, quitte à se foirer eux aussi, quitte à détourner le truc, mais pas à se poser en « gardiens » au motif qu’ajouter des thématiques, ce serait « artificiel » (je veux dire, c’est quand même des conneries de série B avec des monstres violeurs, par définition tout ça c’est « artificiel » !).

      (Et puis, franchement franchement, je pense qu’on est en plein délire du moment sur ces « univers », qui sont très exactement le gros fantasme économique à la mode de Hollywood, avec le Marvel-Truc-Universe (« MCU » in Ingliche), le X-Men-Reboot-de-mes-Fesses, le rachat de l’« univers » Star Wars, etc. On est tout de même largement dans le divertissement pas grandiose à base de produits dérivés, hein. Réclamer que la « fanbase » de l’« œuvre » décide d’un truc qui, dans tous les cas, n’est fait que pour engranger les milliards de profits sur la vente de figurines en plastoque, ça me semble pas intéressant du tout comme indignation…)

    • Il y a par ailleurs un autre contre-sens ici, qui est de parler de « délire mystique à tendance créationniste ». Or le film n’est clairement pas créationniste, puisque la première scène de Prometheus montre un alien se sacrifier pour que son ADN se répande sur Terre et ainsi donner naissance à la race humaine. Il n’y a donc pas de Dieu (puisque c’est fondamentalement ça, le créationnisme américain), mais des extraterrestres. (Et dans un film de SF, imaginer que des extra-terrestres sont à l’origine de la vie sur Terre, c’est tout de même assez banal.)

      En revanche, c’est un discours beaucoup plus malsain qui est mis en avant (surtout à mon avis dans Prometheus, où c’est le sujet d’un bon tier des dialogues), et qui fait que @nidal avait considéré que Scott relevait du néo-conservatisme. Et que les critiques passent à côté, comme ils le font avec d’autres mouvements néo-fascistes (une partie de la alt-right, ou la nouvelle droite plus ancienne).

      Le besoin de conserver une foi « traditionnelle »

      C’est très clair dans Prometheus : au début on montre la vie humaine « créée » par les extra-terrestres (donc pas du tout du créationnisme typique du fondamentalisme religieux américain), mais ensuite l’héroïne qui, tout en étant celle qui développe la thèse des « Ingénieurs », revendique sa foi chrétienne. Et à la fin du film, alors que tout lui a contredit le récit biblique de la création, elle récupère sa croix avant d’aller bouter l’alien à l’autre bout de l’univers. Dans Covenant, c’est moins omniprésent, mais on a bien ce personnage du nouveau capitaine, qui aurait été écarté du commandement à cause de sa foi, et à qui l’héroïne (qui semble-t-il ne croit pas elle-même en Dieu), affirme que son équipage en difficulté a plus que jamais « besoin de sa foi ».

      C’est-à-dire qu’on a pour thèse très explicite que : (a) la foi traditionnelle est explicitement contredite par les faits, (b) « on » a besoin cependant de s’accrocher à cette foi pourtant démontrée comme fausse.

      C’est vraiment une idée tordue et cynique. Mais… ça me semble tout un courant de pensée, qu’on croise régulièrement dans la culture populaire américaine, qui affirme qu’il est nécessaire d’avoir la foi, alors même qu’on affirme que cette croyance se base sur des faits faux (genre : même les zombies finissent par ressentir le « besoin » d’aller à l’église…). Ce qui, à mon avis, est une tendance fascisante : « je » ne crois pas en Dieu, mais je crois qu’il est nécessaire qu’« on » continue de croire en Dieu, au moins dans la forme culturelle du christianisme. Ainsi des « intellectuels » rigoureusement athées réclament que le peuple continue de maintenir son « identité chrétienne ».

      On ne peut pas vivre ensemble

      Ce cynisme néo-conservateur se double d’un pessimisme d’ordre plus ou moins raciste. Là on se fait souvent promener parce que, dans d’autres films, Scott rappelle que les Chrétiens ont commis des massacres pendant les Croisades. Ce qui nous ramène à une erreur dans la critique des racistes, ou de la théorie du Choc des civilisations par exemple, qui est de les accuser de croire à l’inégalité des races ou des cultures, ce à qui ils rétorquent qu’ils n’en pensent rien (bon, je pense que si on creuse…), et que tout ce qu’ils disent, c’est le pessimisme profond selon lequel les cultures sont incompatibles, et quel la guerre est inévitable.

      Et ça aussi, c’est un élément très présent (et pénible) dans la culture populaire américaine, avec notamment l’omniprésence des histoire des massacres, de génocides, et plus récemment de torture systématique.

      Ce qui ressort d’ailleurs dans Prometheus de manière grotesque : comprenant que les « Ingénieurs » se préparaient à revenir sur Terre, on affirme sans plus se poser de question que c’était dans le but d’y détruire la race humaine (à aucun moment on ne dit ce qui justifie cette conclusion). Dans Convenant, David arrive sur la planète des Ingénieurs et, sans attendre, ouvre le sas de son vaisseau et éradique totalement leur civilisation en déversant sur eux une « arme de destruction massive ». Parce que, comme dans les références aux Croisades de Scott, ces massacres et ces génocides, c’est inévitable. C’est pas parce que ce serait justifié, c’est juste qu’on considère de manière extrêmement cynique que c’est inévitable.

      Bref je trouve que tout ça relève d’un proto-fascisme néo-conservateur, avec un vieux fond de guerre culturelle à la fois sceptique et cynique, et un pessimisme fondamental sur l’impossibilité des cultures et des races condamnées à la guerre et au génocide.

    • Tout est vrai ou prèsque de ce que vous dites. Ce qui m’a frappé au milieu du film après avoir assisté bouche bée les agitations des boulets décrits par Agnès c’est qu’il est construit autour de la peinture d’Arnold Böcklin L’Île des Morts .

      Ce n’est certainement par hasard qu’un set designer s’est décidé de faire ressembler exactement le le paysage où se trouve l’entrée dans la grotte du monstre à la peinture enblématique. On le découvre donc au milieu du film à un tournant de l’histoire.

      Une rapide vérification de cette découverte dans l’encyclopédie qui ment (en allemand seulement) me fait alors découvrir d’autres élements plausibles et révélateurs.

      https://de.wikipedia.org/wiki/Die_Toteninsel

      1977 zeichnete der Schweizer Künstler H. R. Giger seine Hommage an Böcklin. In dem Bild wird die Toteninsel im giger-typischen, biomechanischen Stil gezeigt.

      O.K. ca va, on comprend que l’équipe du film est tombée sur l’image à cause de le vénération de l’auteur de l’alien initial H. R. Giger pour Böcklin.

      Pourquoi alors lui donner une place au centre du récit ?

      Das Gemälde wird neben „Das Gestade der Vergessenheit“ von Eugen Bracht als eines der wichtigsten Werke des Symbolismus betrachtet. Kaiser Wilhelm II. besaß eine Version von beiden Werken.

      Ah, déjà le Kaiser admirait le génie de Böcklin. Après c’est le symbolisme qui nous mène droit vers le Gesamtkunstwerk et de là on tombe sur - vous l’avez deviné dès le début de mes remarques - sur Richard Wagner dont les airs hautement symboliques marquent le début et la fin du film.

      Mais il y a encore mieux :

      Die dritte Version entstand 1883 für Böcklins Galeristen Fritz Gurlitt. 1936 wurde diese Version auf dem Kunstmarkt angeboten und von Adolf Hitler erworben, der das Werk bewunderte. Er hängte es zunächst auf dem Berghof auf, ab 1940 in der Berliner Neuen Reichskanzlei.

      Tadaa, entrée du Führer qui nous emmène vers les portes du royaume des morts comme font toujours le fachos.

      Chemises noires ou brunes, le résultat est systématiquement le même, il ne varie que dans son ampleur touchant quelques africains, des européens sélectionnés d’après des critères loufoques ou la population entiére d’un monde semblable au notre.

      N’est pas mentionnée explicitement Friedrich Nietzsche, le charmant créateur de la célèbre phrase

      Gott ist tot.

      Pourtant c’est lui et son Zeitgeist dont les phantômes nourrissent l’imagination des neo-neo-neo-libres-penseurs amerloques alors que nous pauvres victimes allemands d’une éducation scolaire ratée et surchargée d’idées du dix-neuvième siècle nous n’avons pas le choix et sommes obligés de nous laisser emporter par un flux de pensées aux références éclectiques pendant que nos voisins de rang se crispent aux accoudoirs de leurs fauteuils à chaque apparition du monstre CGI.

      Passons sur l’histoire du Übermensch dont il ne reste que l’UBERtaxi , c’est encore une histoire à dormir debout à cause de son incohérence et banalité.

      Nietzsche’s idea of “the overman” (Ubermensch) is one of the most significant concept in his thinking

      https://seenthis.net/messages/391223

      En fin de compte Alien - Covenant n’est qu’un film pour tous sans réflexion particulièrement profonde, c’est un amalgame idéologique et éclectique dont la prétention ressemble à la cathédrale protestante de Berlin de 1894 avec son mélange de styles commandé par l’empereur Guillaume II .

      On aime ou on n’aime pas, ici tout est spectacle, même Richard Wagner reste sans défense contre la machine de recyclage d’idées fin de siècle entre les mains de Ridley Scott.

      #cinéma #film #hollywood #science-fiction #idéologie #nihilisme #nouvelle_droite

    • Le #Luberon, ses riches, ses célébrités. Au village d’Oppède, on peut croiser une actrice, des pédégés, une présentatrice TV, un chansonnier… Croiser ? Pas vraiment, car ces gens-là se vautrent rarement avec le commun des pézouilles. Et surtout personne ne doit résister à la puissance de leur #pognon.

      Mis à jour le :15 décembre 2009. Auteur : Anatole Istria.
      http://www.cequilfautdetruire.org/spip.php?article2122&var_recherche=ridley%20scott#nh1

    • http://www.cequilfautdetruire.org/spip.php?article2122&var_recherche=ridley%20scott#nh1

      « À Oppède, c’est Scott qui a quasiment fixé le prix de la terre, rappelle Christophe. Nos anciens étaient peut être plus influençables face à la célébrité et à l’argent, mais moi je n’en ai rien à foutre. Je ne partirai pas de mon terrain à moins de cinq millions d’euros ! Une somme extravagante pour 8000 m2, mais c’est pour me mettre au même niveau que lui. » Au fait, le prochain long-métrage de Ridley Scott est consacré à Robin Hood. Vous savez, le hors-la-loi qui volait les riches…

  • Paperwork - La gestion de documents rendue rapide et facile - OpenPaper
    https://openpaper.work/fr/#/slide_ocr

    Cliquez juste sur le bouton « Numériser »
    Votre ordinateur scanne et lit vos documents (ROC)
    Et vous permet de les retrouver rapidement

    Et un un mot... WAOUW !

    #Numérisation avec des fonctions de #calibrage #découpage, etc. mais #importation de #pdf « images » et puis aussi de l’#OCR avec marquage/#mots-clés et ça fonctionne bien ! (Moteur de recherche intégré)

    En python 3 => disponible dans toutes le crèmeries ? #Linux/#Win en tous cas et #GPLv3

    #reconnaissance_optique_de_caractères

  • Where have all the insects gone? | Science | AAAS
    http://www.sciencemag.org/news/2017/05/where-have-all-insects-gone

    No one can prove that the pesticides are to blame for the decline, however. “There is no data on insecticide levels, especially in nature reserves,” Sorg says. The group has tried to find out what kinds of pesticides are used in fields near the reserves, but that has proved difficult, he says. “We simply don’t know what the drivers are” in the Krefeld data, Goulson says. “It’s not an experiment. It’s an observation of this massive decline. The data themselves are strong. Understanding it and knowing what to do about it is difficult.”

    #insectes

  • The Maps of Matrakçı Nasuh, Ottoman Polymath | The Public Domain Review

    http://publicdomainreview.org/collections/the-maps-of-matrakci-nasuh-16th-century-polymath

    Merci @mona d’avoir signalé cet opus. Je mets ça là pour le retrouver

    In addition to his important writings in the fields of both mathematics and history, the Bosnian-born polymath and all-round genius Matrakçı Nasuh is best known for his exquisite miniatures depicting various landscapes and urban centres of 16th-century Persia. The images can be found spread across his four historic volumes, with perhaps the most important being Fetihname-i Karabuğdan — now at the library of Istanbul University — which addresses Suleiman the Magnificent’s Safavid War of 1532–1555. In the work Matrakçı Nasuh illustrates the cities encountered by the Ottoman army as they marched from Istanbul to Baghdad, then Tabriz (pictured above), and the return journey through Halab and Eskisehir.

    The name Matrakçı was not, in fact, his name by birth but rather a nickname referring to his invention of a kind of military lawn game called matrak (a word which means “cudgel” or “mace”, the main weapon at the heart of the game). The name stuck, and later would come to label its very own genre in Ottoman miniature art, the “Matrakçı style”, describing works echoing his penchant for detail and precision of execution, perhaps nowhere better encapsulated than in the famous image of Istanbul from 1536, the last image featured below.

    #cartographie #histoire #cartographie_historique #turquie

  • Le musée Guggenheim de la fondation Solomon R. vient d’ajouter à son catalogue en ligne plus de 200 livres d’art, que l’on peut télécharger librement .

    L’occasion d’explorer les travaux de Kandinsky, Paul Klee, Lichtenstein, Picasso ou encore de Rothko, mais aussi de se plonger dans différents mouvements, de l’avant-garde russe au pop art, en passant par l’héritage aztèque.
    https://archive.org/details/guggenheimmuseum?&sort=-downloads&page=1

  • 200+ Free Art Books Are Now Available to Download from the Guggenheim - Creators
    https://creators.vice.com/en_us/article/200-free-art-books-download-guggenheim

    The initiative to publish certain entries from The Guggenheim’s vast library began with 65 catalogs published in 2012, and has now grown to 205 titles. This joins 43 titles available in the Los Angeles County Museum of Art’s Online Reading Room, 281 from Getty Publications’ Virtual Library, and the Metropolitan Museum of Art MetPublications’s whopping 1,611 books you can download for free. That’s in addition to the 375,000+ high resolution images of the artworks themselves the Met dumped into the public domain earlier this year.

    #art

  • Pompes funestes

    Nous ne connaissons plus les personnes qui confectionnent nos chaussures. Et eux non plus ne nous connaissent pas. Ils ignorent le prix que nous paierons pour acheter « leurs » chaussures, tout comme nous ignorons combien ils reçoivent à la fin du mois pour les avoir produites.


    http://www.chaussures.publiceye.ch
    #Toscane #Italie #tannerie #travail #migrations #exploitation #pauvreté #maladie #santé #Tirana #Albanie
    #chaussures #globalisation #mondialisation #cartographie #visualisation #ressources_pédagogiques

    • Ainsi, ce sont des Polonaises, des Slovaques, des Roumaines, des Macédoniennes ou Bosniennes (la main-d’œuvre féminine est nettement majoritaire dans les usines) qui fabriquent chaque année des millions de paires de chaussures « allemandes » ou « italiennes ».
      Une enquête en Europe de l’Est coordonnée par Public Eye révèle les conditions de travail affligeantes de ces femmes qui gagnent un salaire insuffisant pour subvenir aux besoins de leur famille. C’est en Albanie que les salaires sont les plus misérables, dans des usines qui produisent essentiellement pour de prestigieuses marques italiennes.

      #femmes

  • Apple force les centres de recyclage à détruire les iPhones et les MacBooks
    https://motherboard.vice.com/fr/article/apple-force-les-centres-de-recyclage-a-detruire-les-iphones-et-les

    Selon des documents obtenus par Motherboard, Apple est le champion toutes catégories de l’hypocrisie et du greenwashing. Apple a publié son Rapport de responsabilité environnementale annuel mercredi dernier. Ce document incarne les efforts colossaux déployés par la compagnie pour se faire passer pour une entreprise progressiste et écolo. Pourtant, derrière le vernis de la sympathie pour les idées écologistes et la protection de l’environnement, Apple saborde volontairement toutes les initiatives (...)

    #Apple #greenwashing

  • Convertisseur franc-euro | Insee
    https://www.insee.fr/fr/information/2417794

    Convertisseur franc-euroPouvoir d’achat de l’euro et du franc

    Le convertisseur franc-euro mesure l’érosion monétaire due à l’inflation (convertisseur 1901-2017)

    Date de publication : 12/01/2017

    Il permet d’exprimer, sur la période 1901-2016, le pouvoir d’achat d’une somme en euros ou en francs d’une année donnée en une somme équivalente en euros ou en francs d’une autre année, corrigée de l’inflation observée entre les deux années.

    #monnaie #convertisseur 1901-2017

  • Un long article détaillé sur les questions de filtrage/modération/censure sur #Mastodon, qui ont récemment connu un regain d’intérêt avec l’afflux de nombreux japonais, aux critères différents des nôtres. Je pense que cet article ne plaira pas à beaucoup de monde sur SeenThis, vu les positions de l’auteur (par exemple la façon dont il décrit le GamerGate, où il « oublie » complètement de mentionner l’abominable comportement de ces trolls) mais il soulève des points nouveaux et rarement mentionnés, notamment sur les différences nationales (par exemple, la plupart des Codes of Conduct qu’on trouve pour des conférences internationales sont en fait très étatsuniens, surtout question puritanisme). Ici, son exemple principal est la question de la pédopornographie au Japon, et notamment de la différence entre ロリコン (légale et socialement acceptée au Japon, mais inacceptable et illégale, par exemple en France) et 児童ポルノ (illégale et répugnante au Japon).

    Je pense que le problème sera difficile à résoudre : il y a des différences nationales (c’est plutôt une bonne chose, d’ailleurs) et le réseau qui met tout le monde en contact crée forcément des frictions. Tans que les japonais publiaient leurs dessins uniquement dans des librairies physiques, le problème ne se manifestait pas trop, même si cela choquait les visiteurs de passage. Sur l’Intenet, tout à coup, ça se voit. Soit on suit la méthode étatsunienne (appliquer au monde entier les règles étatsuniennes, ce que font les GAFA), soit on développe des nouveaux mécanismes adaptés à l’Internet (ce qui ne va pas être facile).

    http://ansuz.sooke.bc.ca/entry/335

    #liberté_expression #pornographie #censure

  • J’ai testé les algorithmes de #Facebook et ça a rapidement dégénéré
    |-> ICI.Radio-Canada.ca
    (et, me concernant, pourquoi j’y hurle encore avant d’en disparaître)
    http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1029916/experience-facebook-algorithmes-bulle-desinformation?fromBeta=true

    Depuis quelques années, plusieurs observateurs - dont moi - s’inquiètent de l’effet que cela pourrait avoir sur l’information que nous consommons sur Facebook. Le danger est que, si nous cliquons « j’aime » sur un seul type d’information et que nous ignorons le reste, nous nous trouvons dans une « bulle » Facebook, où circulent seulement des informations qui se conforment à nos goûts.

    Sommes-nous alors vraiment informés, même si nous avons accès à tous les médias du monde sur notre fil d’actualité ? C’est ce que j’ai tenté de voir avec cette expérience.

    L’idée de l’expérience est de voir si, en cliquant « j’aime » sur des articles provenant de pages qui font de la désinformation ou qui partagent du contenu léger et peu informatif, et en ne le faisant pas pour des pages de médias fiables, je me retrouve avec un fil d’actualités Facebook rempli d’informations de sources peu fiables.

    D’autres médias ont déjà tenté des expériences pour mesurer l’effet des algorithmes de Facebook sur ce qui apparaît dans le fil d’actualité (liens en bas de page). Mais ces expériences chicotent mon esprit scientifique : il n’y a pas de groupe-contrôle. Et sans ça, on ne peut pas véritablement parler d’une expérience à proprement dit.

    #reseaux-sociaux #information #marketing #strategie #desinformation #bulle-de-confort

  • Lawrence Lessig (1/2) : “Dans le Net, où l’argent est roi, l’attitude désintéressée d’Aaron Swartz tranchait” - Le monde bouge - Télérama.fr
    http://www.telerama.fr/monde/lawrence-lessig-dans-le-net-ou-l-argent-est-roi-l-attitude-desinteressee-d-

    Nous voilà aujourd’hui au XXIe siècle, et à quoi assistons-nous ? D’abord à la mort du « broadcasting » : les sources potentielles se sont tellement multipliées que l’idée même de diffusion à grande échelle n’a plus cours. Nous revoici du coup dans un monde aussi fragmenté qu’au XIXe siècle – à chacun ses infos, ses potins, ses ragots –, mais avec une différence majeure : aujourd’hui, tout le monde aspire à donner son avis et être entendu.

    #Aaron_Swartz #internet

  • Lisa Hab - Photos
    https://www.facebook.com/pg/Lisa-Hab-1045232465622584/photos/?tab=album

    Bonjour, je lance une idée à l’attention de toutes les personnes qui ont décidé de ne pas aller voter cette année. Faites-en ce que vous voulez, mais ne me traitez pas d’idéaliste :) #jedonnemonvote #ouijevote #élections2017 #vote2017 #présidentielles

  • « Cherche freelance pour mission à temps plein dans nos locaux » : salariat déguisé mais bonne humeur garantie | A Contrario
    http://www.acontrario.fr/2016/09/02/mission-freelance-salariat-deguise-agences-web

    Qu’est-ce qu’un travailleur non salarié ? C’est une personne qui exerce son activité de façon indépendante, sans être lié à un employeur par un contrat de travail. À ce titre, il doit choisir la structure juridique qui conviendra le mieux à l’exercice de sa profession en fonction des possibilités légales, des contraintes, des attentes, des avantages et inconvénients de chacune. L’activité pourra donc être exercée dans le cadre d’une entreprise individuelle et c’est là qu’on parle le plus souvent de « freelance », ou elle pourra être exercée dans le cadre d’une société créée ad hoc : par exemple une EURL (entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée), une SAS (société par actions simplifiée)…

    Ce choix de la structure juridique déterminera le régime social du travailleur/dirigeant, sa responsabilité (limitée ou illimitée) et son régime fiscal. Si la création d’une société éloigne de la notion de « freelance » telle qu’entendue dans son acception courante, elle n’empêche cependant pas certaines structures unipersonnelles d’exercer en étant perçues comme freelances.

    Le travailleur non salarié est bien sûr redevable de différentes cotisations auprès des organismes compétents pour appeler ces cotisations et/ou les collecter : RSI, URSSAF, CIPAV… Il relève donc d’un régime de protection sociale et de retraite différents de ceux des salariés. Il paie également des impôts sur ses revenus d’activité. À titre d’exemple et pour avoir une idée de ce que ça recouvre, j’exerce en tant que profession libérale et une fois tout déclaré, payé, prélevé, déduit etc, la différence entre ce que je facture et ce qu’il me reste en « net » est d’environ 42 %. C’est un constat paisible. Il faut également compter les diverses primes d’assurances, et mettons de côté pour l’instant les spécificités liées à l’absence d’arrêts de travail pour maladie et à l’absence de congés payés

    Le cas particulier des auto-entrepreneurs mérite un petit focus, car il prête souvent à confusion : on a tendance à les considérer comme une catégorie à part de travailleurs indépendants alors que l’auto-entreprenariat constitue simplement un aménagement des modalités de l’entreprise individuelle, en simplifiant au maximum la création et la gestion de l’activité : déclaration de début d’activité, déclaration des chiffres d’affaire, paiement des cotisations, tout cela est facilité dans le cas de l’auto-entreprenariat puisque ce statut a été créé dans le but de répondre aux « difficultés de la réalité économique », entendez par là qu’il a instauré la possibilité pour des travailleurs salariés d’arrondir leurs fins de mois sans s’embarrasser d’un tas de démarches. Dans les faits, l’auto-entreprenariat a surtout instauré une nouvelle forme de précarité pour des travailleurs qui ne trouvaient pas de boulot, réduits à générer péniblement leur propre revenu sans bénéficier pour autant d’une protection sociale digne de ce nom.

    Mais revenons aux freelance. Pour une agence web un peu maligne, qu’est-ce qu’un freelance ? C’est très simple : le freelance, c’est cette personne dotée de compétences précises, dont une agence/une société a besoin de façon ponctuelle ou pour une durée précise, afin de répondre à un besoin précis sur un chantier précis. L’agence maligne va donc « recruter » le freelance pour la « mission » et va tranquillement attendre de ce dernier : une présence à plein temps dans les locaux, des horaires de travail précis, fixés par l’agence, ainsi qu’un très effectif lien de subordination qui placera le freelance « sous la responsabilité directe de » [insérer ici le supérieur hiérarchique effectif du freelance pendant toute la durée de la « mission »].

    En théorie, on appelle ça un accroissement temporaire d’activité et le besoin de main d’oeuvre pourrait tout à fait s’inscrire dans la signature d’un contrat à durée déterminée. Mais le recours au CDD est encadré, et puis ça impliquerait d’augmenter la masse salariale, de payer tout un tas de cotisations en plus du salaire, pfff, c’est chiant. Ou alors, on est là dans un besoin permanent de l’agence et le besoin de main d’oeuvre relève carrément du CDI, mais enfin ça va pas la tête ?

    En théorie toujours, on peut également envisager de combler le besoin de main d’oeuvre en confiant une vraie mission à un freelance. On aurait tort alors de parler de « mission en régie » pour justifier l’exigence de présence du freelance dans les locaux de l’agence. La mission en régie consiste à aller faire bosser des salariés d’une société de services directement chez le client en veillant à ce que le freelance ne tombe pas sous l’autorité du client, sous peine de délit de marchandage, interdit par l’article L125-1 du Code du travail.

    #travail #freelance

    • Le télétravail, ce joli mot appliqué à tort aux freelance

      Faisons un détour par la notion de télétravail, si chère à nos coeurs dans les métiers du web. Lorsqu’une agence web maligne cherche un « freelance » pour une « mission » à plein temps dans les locaux de l’agence avec horaires fixés par l’agence et lien de subordination hiérarchique, certains freelance posent tout de même gentiment cette question : « Le télétravail est-il envisageable pour cette mission ? ». Ce à quoi l’agence maligne répond en toute décontraction : « Non désolé, pas de possibilité de télétravail pour cette mission ! ? ».

      Une autre agence maligne, en plein fantasme visuel de freelance en pyjama vautré dans son canapé et tapotant paresseusement le clavier plein de miettes d’un MacBook, a même répondu à la question sur le télétravail : « Non désolé, pas de télétravail pour cette mission, mais je comprends que ce soit plus confortable de bosser de chez soi ». Ce à quoi le freelance a posément et très justement rétorqué : « Euh non, en fait en que travailleur indépendant je loue des bureaux pour mon activité professionnelle et il n’y a pas grand sens à la présence à plein temps chez le client. Bonne journée ».

      Reprenons cette notion de télétravail : en vérité, elle ne s’applique pas au freelance mais uniquement au travailleur salarié. Le télétravail est en effet régi par l’article L1222-9 et suivants du Code du travail et désigne « toute forme d’organisation du travail dans laquelle un travail qui aurait également pu être exécuté dans les locaux de l’employeur est effectué par un salarié hors de ces locaux de façon régulière et volontaire en utilisant les technologies de l’information et de la communication dans le cadre d’un contrat de travail ou d’un avenant à celui-ci. Le télétravailleur désigne toute personne salariée de l’entreprise qui effectue, soit dès l’embauche, soit ultérieurement, du télétravail tel que défini au premier alinéa. »

      Il n’y a donc pas de sens à parler de télétravail dans le cas d’un freelance : d’une part, il est travailleur indépendant et si les missions qu’il accomplit pour ses clients impliquent en effet des temps d’échange et de rencontre, des réunions et des sessions de travail en commun, il n’a pas à être réquisitionné à temps plein ou même partiel dans les locaux de son client, et surtout pas de façon impérative. Le freelance n’est pas assigné à résidence chez son client : il travaille dans son propre environnement et qu’il s’agisse de bureaux officiels ou du coin de sa table de salle à manger ne concerne que lui, ses coûts de structure et son organisation.

      D’autre part, le fait même que nous nous soyons mis à employer spontanément ce terme en posant la question du lieu de travail aux agences qui cherchent à nous mettre en situation de salariat déguisé prouve à quel point nous nous percevons déjà comme de potentiels subordonnés et comme des « candidats » à un « poste » plutôt que comme des prestataires de services face à un client potentiel, sur une mission précise.

      #salariat #télétravail

    • Quelques pistes pour se repositionner si on est en mesure de le faire

      Être travailleur indépendant, « freelance » peut relever d’un choix comme d’une contrainte. Dans tous les cas, cela implique des frais, de la précarité et une gestion autonome des prises de risques professionnels.

      Pour tenter de contrer les abus, on peut :

      ne pas aller aux rendez-vous avec des prospects comme on irait à un entretien d’embauche. Et une fois sur le lieu de rendez-vous, entamer l’échange sur un pied d’égalité : normalement le prospect parle de la mission. On pose des questions pertinentes, on fait des remarques brillantes, on lâche un peu de biscuit pour établir qu’on est calé.e et qu’on a préparé le rendez-vous, et on se vend dans le cadre d’une relation commerciale équilibrée.

      se souvenir que le salariat déguisé ouvre droit à une requalification de la mission en contrat de travail et que si on ne souhaite pas pousser l’agence dans ses retranchements, il y a tout de même pas mal d’indices qui permettent de flairer l’arnaque en amont. Des avocats expliquent en détail dans quelle mesure une « mission » confiée à un freelance peut en réalité constituer du salariat déguisé.

      prêter attention aux termes utilisés par l’agence dans l’annonce : « poste », « lieu de travail », « horaires », « temps plein », « directement rattaché au responsable de… »

      ne pas confondre « cahier des charges » et « consignes de travail ». Si le respect du cahier des charges fait partie intégrante de la mission, le freelance reste toutefois libre de son organisation et de son planning

      faire circuler cet article

      prier pour sa survie si une agence apprend qu’on l’a fait circuler.

    • Dans le dernier CQFD http://cqfd-journal.org/Des-livres-et-des-luttes
      « Travailler plus pour gagner moins »
      un entretien avec le collectif des correcteurs précaires de Paris.
      En plein mouvement contre la Loi Travail, des correcteurs et correctrices ont décidé de lancer une offensive contre les patrons de l’édition soit-disant de gauche. Avec une revendication des plus élémentaires : ne plus être payé à la tâche et bénéficier des mêmes garanties que les autres travailleurs. Après une fin de non-recevoir, la bataille recommence en septembre.

  • Les enfants ne savent pas se servir d’un ordinateur et vous devriez vous en inquiéter. | Nicolas Le Gland
    https://nicolaslegland.wordpress.com/2013/08/15/les-enfants-ne-savent-pas-se-servir-dun-ordinateur

    « Alors, qu’est-ce que vous enseignez, a-t-elle demandé pendant que je travaillais sur sa présentation ?
    -- L’informatique, répondis-je.
    -- Oh… Je suppose que de nos jours, vous devez trouver que les gamins en savent plus sur les ordinateurs que leurs professeurs… »

    (...)
    Il y a évidemment des variantes de la phrase, qui toutes, vantent les capacités techniques des enfants d’aujourd’hui. Ma préférée vient de parents. « Oh, Johnny n’aura aucun problème pour l’informatique au bac 6, il est toujours sur son ordinateur à la maison. » Les parents ont cette impression assez vague que les heures passées chaque soir sur Facebook et YouTube devraient se transformer, par une sorte d’osmose cybernétique, en compétence PHP, HTML, JavaScript et Haskell.

    #Informatique

    • L’école

      Quand il est devenu évident que les ordinateurs allaient prendre de l’importance, le gouvernement britannique a reconnu que les nouvelles technologies11 devraient probablement faire partie du tronc commun dans les écoles. Étant eux-mêmes un tas d’analphabètes, les politiciens et leurs conseillers se sont tournés vers l’industrie pour lui demander ce qu’il fallait inclure dans le nouveau programme. À l’époque, il n’y avait qu’une seule industrie, et c’était Microsoft et son monopole. <sarcasm>Microsoft a longuement réfléchi à ce qui devrait être inclus dans le cursus et, après mûre réflexion, ils ont conseillé que les élèves devraient apprendre à utiliser des logiciels de bureautique.</sarcasm> Et ainsi est né le programme. <sarcasm>Les écoles ont longuement réfléchi à quels logiciels de bureautique il serait le plus approprié d’enseigner et, après mûre réflexion, ils ont choisi Microsoft Office.</sarcasm> C’est ainsi que, depuis 2000, les écoles ont enseigné des compétences Microsoft à leurs élèves (des compétences Adobe ont été introduites peu après).

      Mais le programme n’est pas le seul domaine dans lequel nous nous sommes plantés. Les infrastructures réseau des écoles du Royaume-Uni sont tout autant à blâmer. Nous avons imité les réseaux d’entreprise, en empêchant les enfants et les enseignants d’accéder aux paramètres du système, à la ligne de commande et en exigeant des droits d’administrateur pour faire quoi que ce soit. Ils sont assis devant un ordinateur généraliste sans pouvoir faire de l’informatique générique. Ils ont accès à quelques applications et c’est tout. Les ordinateurs accédent à Internet au travers de serveurs proxy qui filtrent agressivement tout ce qui ne serait pas aussi insipide que Wikipédia, et la plupart des écoles ont un logiciel de filtrage supplémentaire de sorte qu’ils puissent maintenir une liste blanche de « sites appropriés ».

    • Je link avec les propos d’un phallosophe dont on a discuter ici :
      https://seenthis.net/messages/519528

      Plus intéressante est l’intelligence connective que les réseaux sociaux développent. Elle n’est pas ni l’intelligence individuelle d’érudition ni l’intelligence collective des manifestations et du syndicalisme... Des jeunes deviennent superintelligents parce qu’ils sont connectés et qu’ils échangent. Il y a une augmentation générale de l’intelligence humaine.

    • http://edunathon.org/index.php/dernieres-nouvelles

      LE COLLECTIF ÉDUNATHON DÉNONCE LE RECOURS AU « MÉCÉNAT » DES MULTINATIONALES POUR FINANCER LE NUMÉRIQUE À L’ÉCOLE.

      Les membres du collectif et leurs soutiens se félicitent de la tenue de l’audience en référé, le 8 septembre à Paris, opposant EduNathon au Ministère de l’Éducation Nationale, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche (MENESR) et Microsoft au sujet de la convention signée en fin novembre 2015.
      Elles attendent mantenant le rendu des délibérations prévu pour le jeudi 15 septembre.

  • Comment relancer l’économie de l’informatique par l’école
    Allons, z’enfants du numérique !

    http://cqfd-journal.org/Allons-z-enfants-du-numerique

    paru dans CQFD n°142 (avril 2016),
    par Ferdinand Cazalis, illustré par Etienne Savoye

    Comment réformer l’école de la République ? En formant mieux les enseignants ? En limitant le nombre d’élèves par classe ? En accompagnant les enfants vers la liberté, l’égalité et la fraternité ? Pas du tout. Pour le gouvernement, un seul plan de bataille : le tout numérique !

    « Nous avons besoin d’un plan ambitieux dans le domaine du numérique. Il n’est pas dans l’habitude de la France de passer à côté des révolutions. Nous ne raterons pas celle-ci. »

    Najat Vallaud-Belkacem. Salon international du numérique éducatif, 21 janvier 2016.

    On était prévenus : en manque d’idées pour l’éducation, François Hollande avait – dès 2009 – tout misé sur l’innovation technique. Après avoir distribué des ordinateurs portables, il prit la décision d’équiper collèges et lycées de sa région de Corrèze en tablettes numériques. Sitôt pensé, sitôt acheté, une commande de 13 000 iPads fut passée en 2010 pour 1,5 million d’euros aux frais du contribuable. À défaut de changer quoi que ce soit aux conditions de travail des enseignants et faute de donner de la consistance aux enseignements, une telle action avait au moins le mérite de relancer l’économie et de se la jouer moderne. Un an après les effets d’annonce, une enquête de l’Inspection générale de l’éducation nationale faisait le tour des classes de Corrèze pour constater les dégâts : « 
    Il est clair que la grande majorité des enseignants, d’une part ne recourt que rarement aux ordinateurs portables, affirmant préférer se servir des postes fixes, plus fiables, et d’autre part n’utilise presque pas la tablette numérique, voire, pour certains, la rejettent.
    [1] »

    Créer un marché du numérique éducatif

    Peu importe, dès son arrivée aux manettes suprêmes en 2012, le moi-président annonça son plan pour l’éducation : le passage au numérique pour toutes et tous. On allait débourser un milliard d’euros et équiper tous les bahuts en WiFi, avec des cours de code informatique, des tablettes, des ordis, des tableaux blancs interactifs. Deux ans après, en 2014, seuls quelques dizaines d’établissements en avaient bénéficié, et 5% des enseignants utilisaient le numérique dans leurs cours. Mais qui n’avance pas recule : Hollande annonça donc un « grand » plan numérique. Il s’agissait de créer « un marché du numérique éducatif », disait-on alors au ministère de l’Éducation [2]. C’est donc surtout à Bercy qu’on sabra le champagne : imaginez les 12 millions d’élèves français transformés en clients subventionnés pour relancer les ventes en gadgets électroniques...

  • #Onyva : quand la SNCF transforme un hashtag en aspirateur à droits… | Calimaq
    https://scinfolex.com/2016/08/26/onyva-quand-la-sncf-transforme-un-hashtag-en-aspirateur-a-droits

    Ce matin, on m’a signalé sur Twitter un cas particulièrement corsé de Copyright Madness qui est bien parti pour figurer dans le Worst of 2016. La SNCF a en effet lancé une opération intitulée « On y va » par laquelle elle invite ses utilisateurs à poster sur Instagram des photographies prises au cours (...)

  • Ga Bu Zo Meu : les Shadoks expliqués à ceux qui sont nés après 1990

    Quel meilleur écrin que le foutraque et délicieux #MIAM (Musée international des arts modestes) de #Sète (Hérault) pour accueillir la galaxie #Shadoks ? Dans ce lieu créé par l’artiste #Hervé_di_Rosa et le collectionneur Bernard Belluc, l’exposition « Shadoks ! Ga Bu Zo Miam » (jusqu’au 6 novembre) divise logiquement les visiteurs en deux catégories : ceux qui viennent replonger dans un univers loufoque qui leur est familier, et ceux, plus jeunes, qui découvrent un pan insolite de l’histoire de la télévision française. Rencontre de cet #ovni du petit écran.
    •La naissance des Shadoks
    Les aventures des Shadoks, créatures imaginées par
    #Jacques_Rouxel, font irruption à la télévision française en avril 1968, avec leur #graphisme simple et une voix off pleine d’emphase : celle du comédien #Claude_Piéplu. Elles ont donné lieu à deux cent huit épisodes et quatre saisons (trois de 1968 à 1973, puis une dernière en janvier 2000). Chaque épisode, de deux minutes trente, narre les péripéties fantaisistes de deux groupes antagonistes : les Shadoks et les #Gibis.
    •Qui sont les Shadoks ?
    Volatiles ronds hissés sur de longues pattes, les Shadoks sont
    #bêtes_et_méchants. Leur langue se compose de quatre mots monosyllabiques (combinables) : Ga, Bu, Zo, Meu, et leur activité principale consiste à construire des machines absurdes. Et à pomper.

    Ils habitent une planète aux formes changeantes, tant bien que mal occupée sur le dessus par les Shadoks dont les jambes vont vers le bas, et par le dessous par les Shadoks dont les jambes vont vers le haut. Certains tombent parfois dans le vide intergalactique. Leur objectif est de partir sur la Terre, ce qu’ils tentent de faire sans succès : leurs ailes sont trop petites pour voler, leurs inventions, ratées.
    Parmi la population shadok, quatre personnages se détachent : le chef shadok ; le professeur Shadoko (barbu et instruit) ; le devin Plombier (sorte de sorcier chevelu et à cornes, très respecté) ; et le marin shadok (ancien pirate, poète et porté sur la boisson).
    La reproduction des Shadoks est complexe. Alors qu’ils pondaient à l’origine des œufs classiques, ils ont dû opter pour des œufs en fer, car les coquilles se brisaient en tombant du haut de leurs longues pattes. Le problème des œufs en fer, c’est d’en perdre la clé. Lorsque c’est le cas, le parent (asexué) attend que l’œuf rouille pour que l’enfant puisse s’en extraire… mais avec un tel délai, les bébés sont déjà vieux à la naissance.
    •Qui sont les Gibis ?
    Contrairement aux Shadoks, dont ils ont pitié, les Gibis sont courts sur pattes, très gentils et intelligents. Plus précisément, ils portent des chapeaux melons qui les rendent intelligents (en cas de perte de cette coiffe, ils deviennent fous et stupides). Leur nom résonne d’ailleurs avec cet attribut si British : il découlerait de la prononciation anglaise du sigle G.B. (Great Britain).
    Les Gibis vivent sur une planète plate, qui n’est pas plus aisée à habiter que celle des Shadoks, vu qu’elle penche lorsqu’ils ne sont pas bien répartis sur sa surface – avec ici aussi quelques pertes dans l’espace pour ceux qui tombent. Entre leurs deux planètes se trouve la Terre, convoitée par les deux communautés, mais défendue par son seul habitant, un insecte hostile appelé #Gégène.

    Les Gibis sont également des inventeurs de machines, mais beaucoup plus performantes que celles de leurs voisins.
    •La polémique
    L’iconoclaste feuilleton d’animation n’a pas laissé les téléspectateurs des années 1960 indifférents, suscitant même l’une des premières grandes polémiques de la télévision nationale. En moins d’une semaine, la France se divisait entre shadokophiles, amusés par cette folie douce, et shadokophobes, choqués par une liberté de ton qui aura devancé de peu Mai 68.
    Chaque camp inonde alors la chaîne de courriers. Le phénomène est tel que la télévision d’Etat propose à #Jean_Yanne une savoureuse émission quotidienne sur le sujet : « Les Français écrivent aux Shadoks » – des extraits de cette émission, comme des dizaines de lettres, sont exposés au MIAM de Sète.
    •Les meilleurs aphorismes shadoks
    La logique shadok est aussi absurde qu’implacable. Florilège de leurs principes et proverbes :
    – Je pompe, donc je suis.

    – S’il n’y a pas de solution, c’est qu’il n’y a pas de problème.

    – Pour qu’il y ait le moins de mécontents possible, il faut toujours taper sur les mêmes.

    – En essayant continuellement, on finit par réussir… Donc plus ça rate, plus on a de chances que ça marche.

    – Il vaut mieux mobiliser son intelligence sur des conneries que mobiliser sa connerie sur des choses intelligentes.

    – Dans la marine on ne fait pas grand-chose, mais on le fait de bonne heure.

    – Je dis des choses tellement intelligentes que le plus souvent je ne comprends pas ce que je dis.

    – Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?

    – Si ça fait mal, c’est que ça fait du bien.

    – La vérité, c’est qu’il n’y a pas de vérité (y compris celle-ci).

    – Il faut pomper pour vivre et donc vivre pour pomper.

    – Si la solution n’est pas adaptée à la situation, adaptez la situation à la solution.

    – Il vaut mieux pomper, même s’il ne se passe rien, que de risquer qu’il se passe quelque chose de pire en ne pompant pas.

    – Pour guérir quelque chose qui ne marche pas ou qui fait trop de bruit, il faut et il suffit de taper dessus avec quelque chose qui marche mieux ou qui fait plus de bruit.

    – Quand on ne sait pas où l’on va, il faut y aller… Et le plus vite possible.

    Le Monde 18/08/16

    http://www.miam.org/telechargements/DP%20Shadoks.pdf

    Nous vivons dans un monde de shadoks. Bien sûr des voix s"élèvent parfois et nous interpellent : « Pourquoi on pompe ? »
    Pour faire de la croissance s’exclament-t-on en choeur ! Certes mais cette réponse appelle une autre question que certains ne manquent pas de soulever : « Pourquoi on fait de la croissance ? »
    « Pour qu’on puisse tous pomper ! » répondons nous plein d’aplomb.

    • Pionnier de l’électroacoustique et membre éminent du célèbre GRM (Groupe de recherches musicales, équivalent français du BBC Radiophonic Workshop), #Robert_Cohen-Solal a exploré la musique et le son aux côtés de personnalités telles que Bernard Parmegiani, Pierre Henry, Luc Ferrari et Iannis Xenakis, et est à l’origine de nombreux projets dans le domaine des musiques appliquées, des #bandes-son (documentaires, courts métrages, etc.) et des enregistrements expérimentaux. Son travail sur Les Shadoks est tout simplement extraordinaire - un collage fascinant et bizarre d’électro pop déjantée (à la Jean-Jacques Perrey), de drones, de musique concrète, de musique classique et d’expériences sonores dadaïstes se mêlant harmonieusement à une expérience d’écoute cohérente et cinématographique. La bande-son idéale pour ce qui restera l’une des plus étranges séries animées jamais créées !

      https://wrwtfww.com/album/les-shadoks-50th-anniversary-edition

  • Le syndrome de l’imposteur ou l’art de se dévaloriser - A la une - Destination Santé
    https://destinationsante.com/syndrome-de-limposteur-lart-de-se-devaloriser.html

    La sensation de tromper son entourage. C’est ainsi que pourrait être décrit le syndrome de l’imposteur. Le sujet concerné estime par conséquent que s’il réussit, ce n’est jamais grâce à ses propres qualités, mais par chance, par malentendu ou par hasard. Stéréotypes sociaux obligent, il semblerait que les femmes soient davantage touchées.