• Quel est le coût social de l’alcool, du tabac, des drogues « licites » et « illicites » ?
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/08/02/alcool-tabac-drogues-licites-et-illicites-quels-couts-pour-la-societe_618415

    Par an, le coût du tabac s’élève à 156 milliards d’euros, celui de l’alcool, à 102 milliards, quand celui des drogues illicites atteint 7,7 milliards, selon une étude menée pour l’Observatoire français des drogues. Par Mattea Battaglia

    Les calculs sont complexes mais ils donnent à voir, en quelques tableaux, une estimation de ce que coûtent à la société, chaque année, les drogues « licites » (alcool, tabac) et « illicites », selon la terminologie retenue par Pierre Kopp, professeur à l’université Paris-I-Panthéon-Sorbonne et avocat au barreau de Paris, auteur d’une note sur le sujet commandée par l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT), rendue publique lundi 31 juillet. Une porte d’entrée statistique, pour appréhender, autrement que par le prisme des faits divers, saisies et interpellations, les conséquences de la consommation, de la vente et du trafic de ces substances au sens large.
    Coût des vies perdues, coût des pertes de production (pour les entreprises), coût de la perte de qualité de vie (pour l’individu consommateur), mais aussi coût des soins, de la prévention, de la répression pour les finances publiques, rapportées aux économies faites sur les retraites non versées (aux personnes décédées) et sur les taxes prélevées (alcool et tabac)… L’équation telle que l’a posée l’auteur, prolongeant une précédente étude publiée en 2015, lui a permis d’obtenir trois chiffres-clés : par an, le « coût social » du tabac s’élève à 156 milliards d’euros, celui de l’alcool, à 102 milliards d’euros, quand celui des drogues illicites atteint 7,7 milliards d’euros.


    #tabac #alcool #drogues #économie #santé

  • Vous voyez cette carte ?
    https://piaille.fr/@charles@akk.de-lacom.be/110808035782655614

    Elle représente le trafic maritime tel qu’il était il y a quelques minutes (source : marinetraffic.com).
    L’immense majorité de ces bateaux tourne aux fossiles.
    Et vous voyez les rouges ?
    Ils servent à transporter des carburants fossiles 🤷


    #climat

    #transport_maritime #carte #carburant #énergies_fossiles

  • BALLAST • La forêt, l’incendie et la carte
    https://www.revue-ballast.fr/la-foret-lincendie-et-la-carte

    Depuis le début de l’é­té, chaque jour un nou­veau record de cha­leur est bat­tu. Les pro­jec­tions cli­ma­tiques les plus pes­si­mistes semblent se réa­li­ser sous nos yeux. Tout un lot de catas­trophes les accom­pagne, par­mi les­quelles des incen­dies de plus en plus récur­rents et des­truc­teurs : d’au­cuns parlent désor­mais de « pyro­cène » pour décrire l’his­toire récente de l’hu­ma­ni­té, à la fois dépen­dante du feu pour sa sur­vie et mena­cée dans sa péren­ni­té par les ravages que les incen­dies entraînent. On en vient à oublier les forêts que les flammes effacent. Le trai­te­ment qu’on leur réserve n’est pour­tant pas pour rien dans le pro­ces­sus qui a conduit à la situa­tion actuelle. Les incen­dies, l’in­dus­tria­li­sa­tion des forêts et leur ges­tion par­tagent un outil, une pra­tique : les cartes et la car­to­gra­phie. Nous avons récem­ment ren­con­tré l’ar­tiste et car­to­graphe Agnès Stienne à l’oc­ca­sion de la paru­tion de son pre­mier livre, Bouts de bois — Des objets aux forêts, aux édi­tions Zones. Les consé­quences de l’ex­ploi­ta­tion indus­trielle des forêts et, plus lar­ge­ment, des terres, appa­raissent, à l’é­cou­ter, comme une évi­dence : une grande sim­pli­fi­ca­tion du monde est en cours. ☰ Par Roméo Bondon

  • Le retour du travail des enfants est le dernier signe du déclin des Etats-Unis — Steve Fraser
    https://www.legrandsoir.info/le-retour-du-travail-des-enfants-est-le-dernier-signe-du-declin-des-et

    En 1906, un vieux chef amérindien visitait New York pour la première fois. Il était curieux de la ville et la ville s’intéressait à lui. Un journaliste d’un magazine demande au chef amérindien ce qui l’avait le plus surpris dans ses déplacements en ville. « Les petits enfants qui travaillent », répondit le visiteur. [...]

    Reprenez votre souffle et considérez ceci : le nombre d’enfants au travail aux Etats-Unis a augmenté de 37% entre 2015 et 2022. Au cours des deux dernières années, 14 États ont introduit ou promulgué des lois annulant les réglementations qui régissaient le nombre d’heures pendant lesquelles les enfants pouvaient être employés, réduisant les restrictions sur les travaux dangereux et légalisant les salaires minimums pour les jeunes.

    L’État de l’Iowa autorise désormais les jeunes de 14 ans à travailler dans des blanchisseries industrielles. A l’âge de 16 ans, ils peuvent occuper des emplois dans les domaines de la toiture, de la construction, de l’excavation et de la démolition, et ils peuvent utiliser des machines à moteur. Les jeunes de 14 ans peuvent même travailler de nuit et, dès l’âge de 15 ans, ils peuvent travailler sur des chaînes de montage. Tout cela était bien sûr interdit il n’y a pas si longtemps.

    #travail #enfant #enfance

    • l’accroche est moyenne. chez les peuples premiers, il n’y a (en général) pas de travail et les enfants sont dès que possible associés aux activités de subsistance et à tout ce qui concourt à la reproduction, y compris élargie à des besoins « non vitaux »(chasse, pêche, confection diverses) car ces activités ne sont pas séparées de la vie et n’ont d’ailleurs pas la production pour but, même si dès l’arrivée des européens elles ont pu avoir un but marchand (la traite des fourrures) mais bien plutôt la satisfaction des besoins (sociaux, et non pas strictement physiologiques). Mais sans doute s’agissait t-il aussi de souligner l’étrangeté du travail ...
      si ça amuse quelqu’un ici, mille récits le montrent dont Le peuple rieur - hommage à mes amis innus, de Serge Bouchard et Marie_Christine Lévesque (Lux, 2017)
      il n’en est pas de même chez les peuples à État (Incas), ou à mise en esclavage/servitude, mais chez les « amérindiens », je n’en sais pas assez mais j’en doute très fortement.

      #travail

    • C’est plus compliqué que ça. Il y a un choix politique assez évident : garder la suprématie mondiale en s’équipant du plus gros gourdin. Le reste est à l’avenant de ce constat : besoin de ressources quasi-illimitées pour soutenir l’effort de guerre perpétuelle, laquelle est précisément pensée dans le sens de l’accès prédateur aux ressources, mais aussi, besoin de chair à canon pour nourrir l’effort de guerre et prédation intérieure.

      Après, c’est une question de point de vue : les classes populaires encaissent (comme à peu près partout ailleurs) un gigantesque retour en arrière qui est totalement stratégique et délibéré (qui ne peut donc être considéré comme un déclin) alors que les hautes classes bourgeoises réinvestissent un niveau quasi aristocratique d’inégalités qui leur sont monstrueusement profitables.

      C’est aussi une tendance mondiale.

      Les indicateurs de bien-être de la population générale se cassent la gueule à peu près partout… mais ce ne serait un déclin que si cela arrivait malgré de fortes volontés politiques d’améliorer les conditions de vie du plus grand nombre. Ce qui n’est pas du tout le cas.

      Destruction des systèmes publics d’éducation et de soins… les USA sont juste à la pointe par rapport aux autres pays dits « industrialisés ».

      Après, si tu déplaces le curseur au niveau global, il est certain que l’épicentre économique se déplace très fort sur la zone Pacifique. T’as un bon tiers de l’humanité (35%) qui se répartit seulement entre la Chine et l’Inde et eux, ils investissent encore dans l’expansion intérieure.

      Les USA sont des nains dans ce jeu-là et les Européens font figure de vieille tante décatie toute fièrote dans ses vieilleries souvenir d’une gloire révolue… et c’est bien. Parce que dès qu’on regarde un peu plus loin que notre nombril, c’est juste avec une mentalité de coloniaux.

      D’où la politique du gourdin.

  • « Deux chefs de la police s’en prennent publiquement à nos principes républicains : l’égalité des citoyens devant la loi, l’indépendance de la justice et la séparation des pouvoirs.

    Dans le silence coupable du pouvoir politique. Le Président doit réaffirmer l’autorité politique de l’Etat. »

    https://video.twimg.com/amplify_video/1683133339929296900/vid/720x720/ZnuBFcjdayxZxfWs.mp4?tag=16

    Le silence de #Darmanin sur les propos du DGPN #Veaux et du préfet #Nunez, est réellement inquiétant. Soit il approuve [leurs] propos (...) et c’est grave. Soit il les désapprouve et c’est encore plus grave qu’ils aient osé les tenir. Pour le reste, ce qui se passe depuis 24h est terrible : la police ne peut pas déjuger la justice et oui un policier peut dormir en prison de façon provisoire s’il est soupçonné d’avoir commis une faute.

    Cousu de fil blanc : le porte parole de la police qui retweete l’interview lunaire de #FredericVeaux. On le répète : les policiers sont des justiciables ordinaires, surtout lorsqu’ils sont soupçonnés d’avoir tué à bout portant ou tabassé à mort. Personne n’est au dessus des lois, à fortiori ceux qui sont chargés de la faire respecter.

    https://twitter.com/francoisedegois/status/1683364689898622977

  • Débabéliser le monde avec l’Isotype - imago mundi
    https://www.imagomundi.fr/article34.html

    En 1936 paraît l’ouvrage International Picture Language. The First Rules of Isotype. Otto Neurath y présente une méthode de visualisation de l’information développée avec Marie Reidemeister au sein du Musée économique et social de Vienne depuis une dizaine d’années [1]. Voici quelques exemples illustrant cette entreprise de création d’un langage imagé - une révolution à l’époque - pour faciliter la compréhension immédiate au-delà des barrières de langue et de culture.
    par Nepthys Zwer, historienne et contre-cartographe

  • PEUT-ON CONSTRUIRE UNE THÉORIE DE LA MYTHANALYSE ? - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=yupPNT9RRGQ&list=TLPQMTUwNzIwMjMY5LGhQCwGSQ&index=4

    Artiste-philosophe multimédia, Hervé Fischer a initié l’art sociologique et pratique aujourd’hui le tweet art et la tweet philosophie. Son travail a été présenté dans de nombreux musées internationaux et biennales. Le centre Georges Pompidou lui a consacré une rétrospective, Hervé Fischer et l’art sociologique, en 2017. Pionnier du numérique au Québec, il a fondé en 1985 la Cité des arts et des nouvelles technologies de Montréal, le premier Café électronique au Canada, le Marché international du multimédia, la Fédération internationale des associations de multimédia, le festival Téléscience, Science pour tous. Ses recherches portent sur l’art, la sociologie des couleurs, le numérique, les imaginaires sociaux, l’hyperhumanisme. Il a conçu le médialab québécois Hexagram. Il a publié entre autres Théorie de l’art sociologique (1977), L’Histoire de l’art est terminée (1981), Le choc du numérique (2002), CyberProméthée, l’instinct de puissance (2003), La planète hyper, de la pensée linéaire à la pensée en arabesque (2004), La société sur le divan (2007), L’Avenir de l’art (2010), La divergence du futur (2014), La pensée magique du Net (2014), Market Art (2016), Les couleurs de l’Occident. De la Préhistoire au XXIe siècle (2019), L’Âge hyperhumaniste. Pour une éthique planétaire (2019). Il a fondé la Société internationale de mythanalyse.

    Conférence : Peut-on construire une théorie de la mythanalyse ?
    29 juin 2022, 16h45 - 17h30 — Amphi 34B

    Alors que la psychanalyse s’est construite sur l’écoute des biographies individuelles, en quête de nos malheurs, la mythanalyse tente de construire une analyse sociologique de nos imaginaires collectifs. Elle cherche à repérer et évaluer les mythes que nous habitons. Elle ne se construit pas sur une recherche érudite des mythologies du passé des sociétés, mais de leurs mythes les plus actuels. Il n’existe pas plus d’inconscient collectif (Jung), que d’inconscient individuel (Freud). La mythanalyse ne peut pas mettre les sociétés sur son divan. C’est donc dans la culture de chaque société, ses croyances idéologiques (progrès, démocratie, écologie, individualisme, économie, technoscience, numérique, identité, mondialisation, etc.), qu’elle élucide les configurations fondatrices de nos gouvernes collectives, qui sont aussi les matrices de nos valeurs individuelles. Et elle les soumet à une analyse critique. Car tout ce qui est réel est fabulatoire et tout ce qui est fabulatoire est réel, mais il faut savoir choisir ses fabulations et éviter les hallucinations. Elle ne vise pas à guérir les malades en les réintégrant dans le système de valeurs de leur société, mais elle questionne ces valeurs selon que nos imaginaires sont porteurs d’espoir (la liberté) ou toxiques (le posthumanisme). Et elle analyse les étapes de construction de nos facultés fabulatoires, postulant que ce n’est pas l’enfant qui vient au monde, mais le monde qui vient à l’enfant le réduisant à imaginer ce monde, d’abord sans concept (in-fans), selon ses émotions et l’influence de la société.

  • Bien être numérique et surveillance masquée

    Ah tiens, je me suis acheté un téléphone avec Android dessus. Rien de nouveau jusque là.
    Sauf que je suis allergique au traçage.

    Mon téléphone il fait quoi ? ben je veux juste qu’il téléphone, envoie des SMS et des MMS, enregistre mes photos et serve à ma demande de relais internet quand je n’ai pas de réseau. That’s all, et je trouve que c’est déjà suffisant.

    Donc, déballé et à peine allumé il veut absolument avoir ma carte SIM et une connexion WIFI, hé ben non mon petit coco, tu vas attendre que je désactive toutes les saloperies que tu veux me faire valider avant que je me connecte à quoi que ce soit.

    Et en avant pour le grand nettoyage du sournois
    – désactive la géolocoalisation mise d’office
    – désactive tout ce qui ne ressemble pas aux services que j’ai listé plus haut, pff, ça fait du monde.

    Petite pause, Montel me dit qu’il y a des MAJ disponibles, mais comment c’est possible alors qu’il est censé ne pas s’être connecté une seule fois !

    Mais alors le plus beau qui m’a donné envie de faire ce post, c’est une application qui se nomme « Bien-être numérique et contrôle parentale ». Tu n’as pas d’enfant ? qu’importe, c’est toi l’enfant, BigFather est là, qui sait déjà puisque c’est marqué, combien de minute j’ai passé sur telle ou telle application et l’a enregistré dans sa mémoire ! Sans que j’ai rien activé du tout :-/

    • J’ai tout comme toi ce type de préoccupations qd j’installe mon téléphone. Un jour on m’a fait découvrir qu’on pouvait avoir un pare-feu sur son Android pour couper l’accès réseau aux applications, application par application. Ça se nomme netguard, c’est gratuit et bien pratique. Ça n’empêche pas les app de communiquer en push via Google apps, mais les apps ne peuvent plus initier de communications.

    • J’ai réussi à me passer de « smartphone » jusqu’à présent et je crois que je vais continuer. En fait mon bouzin aurait pu devenir « smart » mais je l’ai assigné à rester un simple « phone ». J’ai juste un forfait à 2€/mois chez « frit » et, concernant ce terminal, j’ai bloqué chez lui toute velléité de se connecter à Internet. Je peux juste « téléphoner » et envoyer ou recevoir des texto ; même pas de MMS. Mais ce n’est peut-être plus possible avec les appareils récents.

    • @biggrizzly merci de l’info !
      @sombre, pas mal de jeunes font ça autour de moi aussi parce qu’ils étaient trop accrocs. Donc il y a les dumbphones maintenant :) mais cachés dans les magasins vu que ça rapporte pas grand chose en comparaison.
      J’ai remarqué aussi que les #téléphones_sniffeurs sont devenus énormes et longs. C’est la mode (parce que c’est la mode) sauf si tu es très riche et encore plus mode tu t’offres un moyen.

      Vu qu’il ne se connectera pas toutes les secondes à la CIA celui-là devrait me durer aussi longtemps que le précédent, ça doit lui permettre de tenir un allée retour lunaire à la voile (10 ans). :)

  • The simple ways cities can adapt to heatwaves - BBC Future

    A heat map shows land surface temperatures in Paris during a heatwave in June 2022 (Credit: European Space Agency)

    Satellite images reveal how green spaces, white roads and water features are helping keep cities cool during deadly heatwaves.
    R

    Ribbons of blue snake through the bird’s eye view of Prague, a cool relief from the intense patchwork of hot red, vivid orange, and bright yellow that dominates the satellite images.

    The blue marks the Vltava River, offering cool respite to the Czech Republic’s capital from the blazing heatwave that hit the city in June 2022, while interspersed green patches symbolise parks, another relief from the hot land surface temperatures, which measured up to 45C (113F) last summer.

    These are urban heat map images captured from space. They show the dramatic impact of green spaces, white road surfaces and water on cities, helping them cool in a natural way and resist the rise of deadly heat waves.

    Mapping these extreme hotspots are a vital asset to city planners as the world warms up and heat-related deaths continue to rise. In 2022, more than 20,000 people died of heat-related causes in Europe, with temperatures in the UK surpassing 40C (104F) for the first time in history. In June this year, areas in Spain registered 44C (111F) on the thermometer – and city dwellers across the pond in the US aren’t faring much better. There have been at least 13 heat-related deaths in Texas over the past two weeks, as meteorologists predict the extreme heatwave will spread over the southern US, and that temperatures exceeding 43C (110F) will be commonplace.

    Images that are constantly being captured by the International Space Station not only show extreme land surface temperatures in cities, but also dramatically cooler areas that are the result of having parks or water features in densely populated areas. One study found that neighbourhoods within a 10-minute walk of a park are as much as 3C cooler than areas outside that range.

    https://www.esa.int/Applications/Observing_the_Earth/Copernicus/City_heat_extremes

    #climat #temperature #urbanisme #cartographie #parcs_et_jardins #villes

  • Non, les #banlieues ne croulent pas sous l’argent public | Alternatives Economiques
    https://www.alternatives-economiques.fr/non-banlieues-ne-croulent-largent-public/00107565

    Au total, la Seine-Saint-Denis contribue beaucoup à la protection sociale (top 7 en France), et reçoit peu. C’est le département qui touche le moins de transferts sociaux. Non seulement les quartiers ne sont pas gorgés d’allocations, mais ils financent largement les prestations sociales dans des départements ruraux vieillissants.

    • Si l’on poursuit la logique d’Eric Zemmour, il est particulièrement intéressant de se pencher sur l’ensemble des volumes de transferts sociaux dont bénéficie chaque département. Le département métropolitain qui en touche le moins est… la Seine-Saint-Denis !

      Un passionnant rapport du Haut conseil du financement de la protection sociale datant de 2015 montrait ainsi qu’en moyenne, les habitants du 93 recevaient 8 403 euros de transferts de la protection sociale par an, contre 12 144 euros en moyenne dans le Var, le record national.

      Surprise ? Pas vraiment. Il s’agit là aussi d’un effet de composition. Le poids des retraites est très important dans le total des prestations sociales, et le Var accueille beaucoup plus de retraités que la Seine-Saint-Denis.

  • Appel à la rédaction d’un statut « d’objecteur·trice numérique » – Halte au contrôle numérique
    https://halteaucontrolenumerique.fr/?p=3053

    Face à une numérisation toujours plus massive et imposée de nombreux pans de notre vie quotidienne, nous lançons une réflexion collective par le biais d’événements (ouverts au public, en soirée, les 15 et 16 septembre) et de différents ateliers thématiques (groupes de travail fermés mais dont nous diffuserons publiquement des comptes-rendus du travail). Notre objectif est la rédaction de nouveaux droits, qui pourront être revendiqués par chacun.e et être portés par des actions collectives, afin de retrouver un pouvoir décisionnaire face à ces technologies.

    Nos observations :

    Systématiser le numérique revient de fait à exclure un certain nombre de personnes.
    La généralisation des algorithmes et des systèmes robotisés peut attenter aux libertés et entraîner des discriminations sociales, raciales, de genre...
    Les citoyen·ne·s sont exclu·e·s des prises de décision concernant le numérique, alors que ce sont les premier·e·s concerné·e·s.
    Le recours massif au numérique a des impacts en termes environnementaux, sanitaires et géopolitiques.

    Nos objectifs :

    Réfléchir à un cadre légal protecteur des citoyen·ne·s.
    Limiter le pouvoir des entreprises du numérique.
    Obtenir le droit à des solutions alternatives et humaines.
    Offrir la possibilité de dire non à un traitement ou à un outil numérique.

    L’organisation :

    Les ateliers se dérouleront sur une journée, le samedi 16/9/2023.
    Sept ateliers thématiques se dérouleront en parallèle pour réfléchir à l’impact du numérique dans ces domaines : agriculture, droits sociaux, éducation, migrant·e·s, police et justice, santé, travail.
    Des spécialistes dans chaque atelier, pour obtenir des droits pour tou·te·s.
    Ces ateliers ne sont pas ouverts au public, il s’agit de groupes de travail dont les membres sont sollicité·e·s par les organisateur·trices mais les comptes-rendus de leurs travaux seront diffusés.

    via @souriez
    #objecteur·trice_numérique

    • Question ergonomie web, les hyperliens du site du courrier international ne sont pas repérables. Je ne sais même pas comment j’ai cliqué sur ce lien qui mène aux études …

      Les adolescents des nations les plus grandes et les plus petites sont séparés par plus de 20 cm de hauteur

      https://ncdrisc.org

      Over 1.2 billion people have hypertension worldwide

      More than half of people with hypertension are not receiving treatment

      During school ages, children in many countries fail to achieve their potential for growing taller and gain too much weight

      Adolescents in the tallest and shortest nations are separated by more than 20 cm in height

      Emerging economies have achieved some of the largest improvements in children and adolescents’ height over recent decades

      High cholesterol is responsible for about 3.9 million worldwide deaths

      Non-optimal cholesterol had shifted from western countries to east and southeast Asia and Pacific island nations

      More than half of the global rise in BMI over the last three decades was due to increases in BMI in rural areas

      Our “Trends in children and adolescents body-mass index” article ranked number 7 in the Altmetric Top 100 list in 2017

      The rise in child and adolescent obesity has accelerated in low and middle income countries

      More than 124 million children and adolescents and 670 million adults are now obese

      More adults in the world are now obese than underweight
      422 million people have diabetes worldwide

      Middle-income countries experience
      the highest levels of adiposity and diabetes

      et en voila d’autres, dont celui du Times

      British five-year-olds up to 7cm shorter than western peers

      https://www.thetimes.co.uk/article/british-five-year-olds-up-to-7cm-shorter-than-western-peers-38csjnvz2

      et du Guardian

      Britain’s shorter children reveal a grim story about austerity, but its scars run far deeper

      https://www.theguardian.com/commentisfree/2023/jun/25/britains-shorter-children-reveal-a-grim-story-about-austerity-but-its-s

  • « Emmanuel Macron ne comprend rien aux banlieues » - POLITIS
    https://www.politis.fr/articles/2023/07/emmanuel-macron-ne-comprend-rien-aux-banlieues

    Il a fait du « Macron » : il a repris quelques éléments de ce qu’on racontait et il en fait un discours général. Il avait besoin d‘afficher qu’il avait les maires autour de lui, il nous a réunis en urgence pendant que les cendres sont brûlantes, ce qu’il a refusé de faire avant que ça n’explose. Et ce, malgré nos supplications. Pendant des mois, l’association Ville & Banlieue a harcelé le cabinet de Mme Borne pour que soit convoqué un Conseil interministériel des villes conformément à ce qu’avait promis le Président. Cela ne s’est jamais fait. Macron n’a pas tenu sa parole. On a eu du mépris, de l’arrogance et de l’ignorance. Il n’a pas écouté les nombreuses alertes des maires de banlieue parce qu’il pensait que nous étions des cassandres, des pleureuses qui réclament de l’argent. C’est sa vision des territoires. Elle rappelle celle qu’il a des chômeurs vus comme des gens qui ne veulent pas travailler alors qu’il suffirait de traverser la route. Emmanuel Macron n’a donc pas vu venir l’explosion. Fondamentalement, il ne comprend rien aux banlieues. Il ne comprend rien à ce qu’il s’est passé ces derniers jours.

    • Ali Rabeh, maire de Trappes (Yvelines), a participé à l’Élysée à la rencontre entre le chef de l’État et quelque 200 maires, le 4 juillet, pour évoquer la révolte des quartiers populaires. Il dénonce sans langue de bois l’incapacité du Président à comprendre ce qui se joue dans les banlieues et son manque de perspectives pour l’avenir.
      [...]
      Nous câliner [...] Puis ça a viré à la thérapie de groupe. On se serait cru aux alcooliques anonymes. Tout le monde était là à demander son petit bout de subvention, à se plaindre de la suppression de la taxe d’habitation, de la taille des LBD pour la police municipale ou de l’absence du droit de fouiller les coffres de voiture… Chacun a vidé son sac mais, à part ça et nous proposer l’accélération de la prise en charge par les assurances, c’est le néant.

  • L’#immobilier en France, porte d’entrée du blanchiment : 7,3 millions de #parcelles sans #propriétaire identifié
    https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2023/07/05/l-immobilier-en-france-porte-d-entree-du-blanchiment-7-3-millions-de-parcell

    En pleine incertitude sur l’avenir d’#Anticor, qui vient de perdre son agrément, voici une illustration concrète de l’utilité publique des #ONG #anticorruption. Alors que l’achat de biens immobiliers reste une voie royale pour blanchir de l’argent d’origine criminelle, mais qu’il n’existe aucune donnée macroéconomique pour étalonner le risque en #France, Transparency International et sa section française, associées au collectif #Anti-Corruption #Data Collective, comblent le vide. Ensemble, ils publient, mercredi 5 juillet, un rapport détaillé sur le sujet intitulé « Face au mur ».

    Cette radiographie inédite du territoire est riche en révélations. Elle montre que 11 % des parcelles cadastrales françaises – plus de 10 millions sur 98 millions – sont détenues par l’entremise de sociétés privées (sociétés civiles immobilières, sociétés anonymes, etc.), et que, dans trois quarts des cas, l’identité des propriétaires réels n’est pas renseignée dans les registres accessibles publiquement. Ce qui représente le chiffre choc de 7,3 millions de parcelles détenues anonymement, soit par des sociétés françaises, qui ne remplissent pas leurs obligations légales de déclaration de « bénéficiaires effectifs », soit par des sociétés étrangères, non tenues à cet exercice de transparence. Ces données manquantes empêchent la société civile d’exercer son rôle de vigie : les journalistes et les ONG sont en particulier privés d’informations précieuses pour nourrir leurs enquêtes ou révéler des scandales financiers.

    Pour parvenir à ces constats, plusieurs mois de travail ont été nécessaires à Transparency et Anti-Corruption Data Collective. Il a fallu compiler, agréger et comparer les données publiques existant sur les sociétés et sur les biens immobiliers (registre des bénéficiaires effectifs de sociétés, registre des actifs immobiliers détenus par des personnes morales, cadastre, etc.).

    « On est loin du “tout est sous contrôle” »

    Si cette #enquête force l’attention, c’est parce que le blanchiment à travers l’immobilier – secteur-clé de l’économie, avec 11 % du PIB et plus d’un million de transactions chaque année – constitue « une menace élevée » en France, ainsi que le signalait le Conseil d’orientation de la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme dans son « analyse nationale des risques » de janvier. Ce risque est maximal dans l’immobilier résidentiel de luxe, où la possibilité de recycler dans l’économie légale de très grosses sommes d’argent issues de crimes et de délits (trafic de drogue, fraude fiscale, corruption, traite d’êtres humains, etc.) s’ajoute à la difficulté pour les autorités à mener des contrôles, en raison de l’absence de référentiel de prix.

    Surtout, les chiffres de #Transparency révèlent un niveau d’opacité maximal lorsque les achats se font par l’entremise de sociétés, et en particulier celles immatriculées à l’étranger. C’est ainsi que les schémas de blanchiment régulièrement appréhendés par #Tracfin, la cellule #antiblanchiment de #Bercy, comportent immanquablement des sociétés écrans, créées à l’étranger, pour dissimuler l’origine des fonds.

    « On est loin du “tout est sous contrôle”, qui est le discours officiel des autorités, constate Sara Brimbeuf de Transparency International France. On est face à un véritable mur d’opacité, qui empêche le suivi des flux d’argent sale dans l’immobilier français. L’Etat doit réagir. » « Tout le monde sait que l’immobilier résidentiel de luxe français, dans l’Ouest parisien ou sur la Côte d’Azur, est prisé par les kleptocrates », ajoute Mme Brimbeuf.

  • Lettre à un souvenir qui résonne
    https://tagrawlaineqqiqi.wordpress.com/2023/07/06/lettre-a-un-souvenir-qui-resonne

    Chère Pélagie, Je me souviens si bien de ton arrivée ! Tu avais sur les paupières une épaisse couche de fard vert printemps qui convenait fort peu à tes jolis yeux bleu outremer, un fard à joue presque violet à force d’être rouge et un rouge à lèvres couleur framboises trop mûres. Je me suis tout […]

    #Portrait #Société #contrôle_social #Politique #portrait
    https://0.gravatar.com/avatar/cd5bf583a4f6b14e8793f123f6473b33bb560651f18847079e51b3bcad719755?s=96&d=

  • #Yassine_Bouzrou, #avocat : « Il n’y a pas de problème policier en France, il y a un problème judiciaire »
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/07/05/yassine-bouzrou-il-n-y-a-pas-de-probleme-policier-en-france-il-y-a-un-proble

    Pour moi, il n’y a pas de problème #policier en France, il y a un problème #judiciaire. Tant que la justice protégera d’une manière aussi flagrante les policiers, ils n’auront aucune raison de modifier leur comportement. La responsabilité est d’abord judiciaire. Si, demain, la justice décidait, comme elle le fait en matière de #violences_policières, de prononcer des non-lieux dans toutes les affaires de stupéfiants par exemple, on risquerait d’avoir une explosion du trafic de stupéfiants en France. Dans les faits, comme il y a une #impunité_judiciaire presque complète, il est logique que les actes de violences policières se multiplient. Or, il y a eu une #aggravation des violences policières illégitimes ces dernières années, avec l’impunité totale dans les dossiers de « #gilets_jaunes » éborgnés au #LBD [lanceur de balles de défense], avec l’augmentation du nombre de morts du fait de la loi de 2017 sur les refus d’obtempérer. La justice n’a jamais été aussi radicale dans l’#exonération des policiers.

    Pour moi, l’#IGPN, c’est un faux problème. Conduire des enquêtes pénales suppose de faire appel à des officiers de police judiciaire, eux seuls peuvent placer en garde à vue et conduire des investigations importantes. Remplacer l’IGPN signifiera qu’on changera de nom, c’est tout. Le problème, c’est que l’IGPN ne travaille pas pour les #avocats, mais pour les procureurs, et travaille surtout pour le ministère de l’intérieur. Comme l’IGPN a la double casquette, administrative et judiciaire, ils disent, dans leurs conclusions, s’il y a eu ou non une faute commise, donc ils portent un jugement. Ensuite, il est très facile pour un magistrat de se ranger derrière l’avis de l’IGPN, en expliquant qu’aucune faute n’a été commise, et donc de classer sans suite ou de rendre un non-lieu.

    • En quoi c’est un faux problème puisque dans pas mal de pays l’IGPN locale ne dépend pas du même ministère, c’est vraiment indépendant. C’est bien une énorme différence que juste le nom, de pas dépendre de la même hiérarchie du tout et d’avoir un organisme plus indépendant (dans la mesure du possible, ça reste le même gouvernement).

    • Des premières communications des parquets jusqu’à l’utilisation de l’#IGPN ou des expertises, tout est fait pour criminaliser nos clients et protéger les forces de l’ordre. Nous avons un mal fou à obtenir les dossiers des policiers. Cela serait pourtant important. Ont-ils déjà fait usage de leurs armes ? Ont-ils déjà été l’objet de plaintes ? D’enquêtes ? Dans l’affaire Traoré, il a fallu cinq ans pour obtenir, non pas les dossiers, mais une synthèse de l’#IGGN [inspection générale de la gendarmerie nationale] sur leur parcours. Dans l’affaire Zineb Redouane, nous n’avons rien. Dans un dossier de tir de LBD dans la tête d’une enfant à Chanteloup-les-Vignes (Yvelines), nous avons demandé que l’ADN soit prélevé sur le projectile – que la famille avait remis à la police. La justice a refusé. Puis elle a conclu à un classement sans suite pour défaut d’identification du tireur.

      Nous sommes aussi confrontés à des faux sur les procès-verbaux. Dans un dossier à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), par exemple, d’un homme tabassé par un policier, ce dernier avait rédigé un PV – complètement faux – sans savoir qu’il était filmé. Il avait été renvoyé devant le tribunal correctionnel et non devant la cour criminelle. Il a fallu se battre pour obtenir qu’il soit jugé pour faux en écriture. Les peines, lorsqu’il y a un procès, sont aussi, très souvent, trop légères. Même lorsqu’ils sont convaincus de la culpabilité des policiers, les magistrats ont tendance à requérir du sursis. Le slogan « Pas de justice, pas de paix » a du sens. Or, il n’y a aucune justice en matière de violences policières illégitimes.

      https://justpaste.it/bnl4t

      #Police #justice #impunité #immunité

    • ce qu’il dit, @rastapopoulos, c’est que si la justice ne sanctionne pas ces fonctionnaires (au moyen de peines diverses, y compris des interdictions d’exercer, des interdictions d’utilisation d’une arme) il n’y aura - sauf exception et a minima -pas de sanction dont l’institution policière elle-même serait à l’origine en cas d’excès de pouvoir, d’abus, de délit ou de crime à l’encontre des justiciables, que c’est à la justice de protéger les justiciables et de traiter les fonctionnaires de policiers comme des justiciables.

      il essaie de creuser une brèche dans et contre la justice comme institution policière, de tordre ce bras de la police. c’est du moins -peut-être est-ce « optimiste » -ce que je comprends.

    • @rastapopoulos
      il me semble que le discours s’entende, voire est même stratégique. L’idée, comme détaillée par @colporteur, est que tant que la justice ne punit pas les mauvais élève, il n’y a aucune raison que cela change, quand bien même les enquêtes seraient menées sérieusement ou que l’IGPN serait un organisme indépendant (les juges sont libres ensuite de suivre, ou non, ses recommandations).

      Il est peut-être d’autant plus stratégique de raisonner ainsi, que les magistrats pourraient être sensibles à ces critiques, issues de praticiens des cours de justice. En tant qu’avocat impliqué depuis plus de 15 ans sur ces cas de violences policières (avec notamment Arie Alimi), il estime en tout cas que c’est par cette brèche qu’il est plus probable de pouvoir avancer sur ces questions dans le cas français... je lui fait personnellement confiance et suis plutôt heureux de la médiatisation des arguments de la défense, qui est souvent relayée en second ordre.

    • Mort de Nahel : la troublante fiche de police qui relance la piste du mensonge
      https://www.leparisien.fr/faits-divers/mort-de-nahel-la-troublante-fiche-de-police-qui-relance-la-piste-du-menso

      Versée à l’enquête judiciaire, une fiche d’intervention mentionne que l’adolescent a foncé sur le policier auteur du tir mortel. Un comportement depuis remis en doute par la vidéo des faits. La famille de la victime y voit la preuve d’un mensonge policier.

      #Paywall... #faux_en_écriture_publique

    • Un comportement depuis remis en doute

      Même face à l’évidence, notre journaliste ne parvient pas à écrire « ...depuis remis en cause... ». Parce que la parole policière ne doit pas être remise en cause. Remise en doute, à la limite, mais encore faut-il qu’un juge se laisse convaincre, et alors, alléluia, on pourra passer à autre chose et faire comme si la vidéo n’avait jamais existé. Ou l’inverse. L’important étant de passer à autre chose, avec sursis.

    • la presse se fait fort de souligner que la défense Nahel avait pointé un « faux en écriture publique » de manière erronée puisque les premiers éléments policiers ne résultaient que d’échanges radios et de leur résumé (et non de PV). or voici que ce crime spécifique ressurgit mécaniquement. le travail de défense juridique des policiers impliqués avait commencé. il fallait étayer un scénario mensonger qui ne pouvait reposer sur les seules déclarations des concernés par une parole assermentée (qui prend valeur de preuve).
      pas de bol. la défense police s’est effondrée et doit se reconstruire.

      l’expression police criminelle désigne une caractéristique générale de l’institution.

  • Enfin le gouvernement prend une mesure forte en direction des quartiers :

    Émeutes après la mort de Nahel : les soldes prolongées d’une semaine - lindependant.fr
    https://www.lindependant.fr/2023/07/05/emeutes-apres-la-mort-de-nahel-les-soldes-prolongees-dune-semaine-11322

    La ministre déléguée aux PME et au Commerce annonce ce mercredi la prolongation de la durée des soldes d’été.

    « À la demande des commerçants, nous allons prolonger d’une semaine les soldes, jusqu’au 1er août », indique Olivia Grégoire, ce mercredi

    La ministre déléguée aux PME et au Commerce entend ainsi soutenir les commerçants touchés par les émeutes des derniers jours qui n’ont pu ouvrir leurs magasins et qui ont subi de sérieux dégâts.

    Le gouvernement va également « permettre aux commerçants qui le souhaitent d’ouvrir ce dimanche », ajoute-t-elle.

  • Comme un appel après Nahel
    https://blogs.mediapart.fr/nadia-mokaddem/blog/050723/comme-un-appel-apres-nahel

    Sans doute parce que désormais il va de soi que nous habitons des quartiers insensibles où de magnifiques terrasses de café et des parcs proprets et une consommation proprette noie et interdit l’accès à cette humanité sensible car rappelez vous on n’est pas là pour s’aimer et vivre en hommes et en femmes et en êtres de chair et de désirs et de rêves.

    On est là pour adorer le bleu : celui de nos cartes et de nos uniformes et des coups que nous infligeons avec grâce et empressement à nos humanités en acceptant de poser un genou à terre chaque jour en hommage au capitalisme triomphant.

  • « Il n’y a pas de justice pour nous » : à Pontoise, l’écrasement judiciaire de la révolte se poursuit
    https://www.revolutionpermanente.fr/Il-n-y-a-pas-de-justice-pour-nous-a-Pontoise-l-ecrasement-judic

    Quand vient le moment des délibérés, des policiers envahissent les petites salles d’audience du Tribunal de Pontoise et enserrent de façon anxiogène les rangs du public. Un homme noir, installé dans le public, regarde un instant son téléphone, un policer le menace immédiatement de le poursuivre pour outrage. Du côté des détenus aussi, derrière les vitres, le nombre de policiers est doublé, faisant pressentir à tout le monde la lourdeur des peines à venir et la colère que l’institution judiciaire est consciente qu’elle va déclencher.

    Le couperet tombe enfin et comme partout, les peines sont insoutenables. Pourtant la plupart sont sans casier, les dossiers vides, les preuves très faibles, comme le répètent les avocats, mais la plupart prennent des peines de prison ferme. Le groupe d’adolescents de 18 ans, poursuivis pour « groupement… », obtient une peine de 8 mois d’emprisonnement à domicile avec bracelet électronique. « On est soulagés qu’ils ne retournent pas en prison ce soir même si une peine de 8 mois d’emprisonnement à domicile, c’est énorme pour des gens sans casier et pour des faits comme ceux-là. Ils écopent aussi d’une interdiction de paraître à Argenteuil, alors qu’ils y vivent… » conclut Louisa.

    Partout les familles et les amis sont brisés par les condamnations. Un lycéen de 18 ans, sans casier prend 12 mois de prison ferme avec mandat de dépôt (départ en prison depuis l’audience). Il est accusé d’avoir fourni le briquet qui aurait servi à l’incendie d’une voiture. A la lecture du délibéré, sa mère s’effondre. Dans une autre salle, on annonce qu’un chauffeur de bus, père de famille, part en prison lui aussi pour 12 mois ferme. On lui reproche d’avoir transporté des feux d’artifice et d’avoir été interpellé avec du cannabis sur lui.

    Dans la foulée, un jeune homme est condamné lui aussi à 12 mois ferme avec mandat de dépôt pour conduite sans permis et refus d’obtempérer, sans participation aux émeutes. A la nouvelle, sa compagne, enceinte, s’effondre par terre et fait une crise d’épilepsie. Derrière la vitre, son mari la voit, paniqué, et est violemment immobilisé par les policiers autour de lui. Pendant ce temps la juge s’époumone en hurlant sur la famille de quitter la salle, alors même que la jeune femme est inanimée par terre face à elle. Une femme de la famille, est en pleurs : « On a moins quand on est un violeur aujourd’hui en France ».

  • Communiqué de la FNCS : L’AME n’est pas un instrument de politique migratoire

    https://syndicat-smg.fr/communique-de-la-fncs-l-ame-n-est-pas-un-instrument-de-politique-migrat

    Publié le mardi 4 juillet 2023, par Fédération nationale des centres de santé FNCS

    Le SMG s’associe complètement aux propos de la FNCS tenus dans ce communiqué de presse. L’accès aux soins doit être garanti pour chacun·e, quelle que soit sa situation personnelle, administrative ou économique.

    Fédération Nationale des Centres de Santé : L’AME n’est pas un instrument de politique migratoire

    Restreindre l’AME : un non-sens en termes de santé publique et économique

    Un projet de loi sur l’immigration est actuellement discuté. Il pourrait faire disparaitre l’AME (Aide médicale d’état) au profit uniquement d’une prise en charge des « soins urgents ». Cela permettrait, soi-disant, une économie de 350 millions d’euros.

    L’accès aux soins et à la prévention sont des droits pour toutes et tous quel que soit son statut.
    Soumis à des polémiques récurrentes, l’aide médicale d’Etat répond à cet objectif public et sanitaire comme l’indique le rapport Igas [1]. Elle assure aux étrangers en situation irrégulière le droit fondamental d’être soignés et de rester en bonne santé. Elle permet aussi de protéger toute la population contre les maladies transmissibles non repérées à temps. (…)

    #AME #soins

  • « La Déferlante » : l’inceste commis par des mineurs, un impensé majeur
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/06/30/la-deferlante-l-inceste-commis-par-des-mineurs-un-impense-majeur_6179880_323

    Bien qu’il n’existe pas de statistiques fiables, la journaliste estime, en croisant les rares données disponibles, que les violences commises par des mineurs (à 92 % des garçons, estime la sociologue Marie Romero) représenteraient entre un quart et un tiers des cas d’inceste, soit environ deux millions de personnes en France. Or, « l’indifférence, la minimisation et le déni conduisent à une silenciation écrasante de ce phénomène », estime Sarah Boucault, qui s’attache à démontrer qu’il s’agit là d’un « fait social majeur ».

    Tabou massif

    Elle dépeint la manière dont le voile du déni recouvre tout ou presque et les formes qu’il emprunte. En particulier dans l’imaginaire collectif, au travers de formules telles que « jeux d’enfants », « touche-pipi » ou la notion d’« inceste heureux », qui permettent d’esquiver la violence et, avec elle, la question du consentement. Au sein des familles incestueuses, l’inceste se propage par la « contamination du silence sur la pratique », comme l’explique l’anthropologue Dorothée Dussy : « Les enfants viennent au monde avec des parents, des oncles, des tantes socialisés avec l’inceste. » Cette « contamination » touche aussi la littérature scientifique, peu bavarde sur ce sujet, et la justice, quasi muette : « La loi ne dit rien ou presque des agressions sexuelles commises par des mineurs, constate Sarah Boucault. Encore moins lorsqu’elles sont intrafamiliales. »

    #femmes #enfance #inceste #agressions_sexuelles #viols #violences_intrafamiliales