Rumor

sur Mastodon : @erverd@sciences.re

  • Quitter Twitter, et garder l’espoir d’un usage académique des réseaux sociaux | The politics of religion / Les politiques du religieux
    https://politicsofreligion.hypotheses.org/1054

    Quand je me suis inscrit sur twitter, j’avais fini ma thèse de doctorat, j’étais jeune chercheur précaire et j’étais dans une démarche « d’empowerment numérique ». L’idée était de prendre au sérieux nos identités numériques et d’investir les réseaux sociaux qui existaient à l’époque : Facebook, Twitter, Academia pour nous faire connaître professionnellement et prendre les rênes de ce que le web allait faire de nous. C’était donc il y a bien longtemps (aka en 2008). Mes usages se sont modifiés au fil du temps : j’ai beaucoup plus utilisé Twitter pour ma vie professionnelle, privilégié Facebook pour les collègues et ami.e.s, et j’ai abandonné progressivement Academia (sans pour autant supprimer mon compte) au profil de HAL-SHS[1].

    Cela n’aurait pas de sens de raconter mon histoire et mon rapport à Twitter, mais en revanche je voudrais montrer dans ce billet comment j’ai pu utiliser le réseau à des fins majoritairement académiques. En gros, Twitter m’a permis de développer 4 aspects qui correspondent plus ou moins à ce qu’on peut faire au quotidien dans l’enseignement supérieur et la recherche.

    Réseauter, se faire connaître, diffuser ses recherches
    Mettre en place une veille scientifique extrêmement performante
    Faire de la recherche
    Plonger avec délice dans les abîmes des réseaux sociaux (#MyStudents).

  • L’Anthropocène qui se fabrique sous nos yeux : visite du site de valorisation des terres excavées de Villeneuve-sous-Dammartin | Éric Verdeil
    https://rumor.hypotheses.org/5434

    L’occasion d’observer directement la fabrique ces transformations périurbaines, et par là même celle des nouveaux reliefs de l’anthropocène, cette époque géologique où l’humanité est devenue un moteur de la transformation de la forme de la croute terrestre, au même titre que la tectonique ou l’érosion. Source : Relevé sur le Net...

  • Le Haaretz publie des données sur les victimes israéliennes qui semblent contredire les informations précédentes sur le nombre de morts comme sur leurs âges

    Sulaiman Ahmed sur X : « BREAKING : ISRAEL HAVE RELEASED THEIR OWN UNVERIFIED STATS ABOUT DEATH - NO BABIES HAVE BEEN KILLED https://t.co/Bg8Ac8FhuB » / X
    https://twitter.com/ShaykhSulaiman/status/1715801373735018695

    Sulaiman Ahmed

    @ShaykhSulaiman
    Souscrire
    BREAKING: ISRAEL HAVE RELEASED THEIR OWN UNVERIFIED STATS ABOUT DEATH - NO BABIES HAVE BEEN KILLED

    Source : https://www.haaretz.com/israel-news/2023-10-19/ty-article-magazine/israels-dead-the-names-of-those-killed-in-hamas-massacres-and-the-israel-hamas-war/0000018b-325c-d450-a3af-7b5cf0210000 (#paywall)

    • Déjà rien que sur le nombre total ya mensonge dès le départ

      western media reporting that Hamas allegedly killed around 1,400 Israeli

      the news outlet has released information on 683 Israelis killed during the Hamas-led offensive, including their names and locations of their deaths on 7 October

      Moins de la moitié donc de ce qui était annoncé pendant des jours (et encore récemment).

      Of these, 331 casualties – or 48.4 percent - have been confirmed to be soldiers and police officers, many of them female. Another 13 are described as rescue service members, and the remaining 339 are ostensibly considered to be civilians.

      Donc 352 civils, dont 16 enfants.

      The numbers and proportion of Palestinian civilians and children among those killed by Israeli bombardment over the past two weeks – over 5,791 killed, including 2,360 children and 1,292 women, and more than 18,000 injured - are far higher than any of these Israeli figures from the events of 7 October.

    • sauf erreur, il semble que ce chiffrage concerne les morts identifiés et dont l’identité et l’âge sont rendus publics. en ce qui concerne les français morts là bas, ce chiffre augmente quotidiennement (aujourd’hui on lit 30). en revanche, pour ce chiffrage, la proportion de militaire et personnel de sécurité est bien plus élevée qu’attendu et contredit la com israélienne reprise par les gouvernements elles média occidentaux

      #Israël #7_octobre_2023 #Hamas #civils_israéliens #propagande #propagande_de_guerre #palestiniens

  • La stratégie à quitte ou double du Hamas - Sophie Pommier
    https://orientxxi.info/magazine/la-strategie-a-quitte-ou-double-du-hamas,6788

    A propos de l’interview du chef du Hamas au Qatar Ibrahim Haniyeh, le 7 octobre dernier

    Le 7 octobre 2023, Ismaïl Haniyeh est apparu sur les écrans de la chaîne qatarie Al-Jazeera dans son bureau de Doha. Il a prononcé un discours d’une vingtaine de minutes exposant les causes et les objectifs de l’opération « Déluge d’Al-Aqsa », lancée depuis Gaza le jour même. Ce texte mérite d’être étudié de près. Il est en effet très instructif sur le plan politique et au final plutôt mesuré. Antérieur aux massacres de civils en Israël, le discours d’abord diffusé sur Youtube, a ensuite été censuré.

    À écouter attentivement le discours, on verra que Ismaïl Haniyeh ne ferme pas la porte à un éventuel règlement politique. D’abord l’ennemi n’est pas stigmatisé en tant que non musulman, il n’est pas identifié en tant que « juif » mais bien en tant qu’« Israélien ». L’existence d’Israël n’est donc pas remise en cause, ce qui reflète l’évolution du Hamas par rapport au texte de sa charte de 1988 qui appelait à remplacer Israël par un État islamique, et prônait le djihad contre les juifs. Un nouveau texte publié en 2017 adoptait déjà une position plus réaliste.

    Haniyeh n’appelle pas à la destruction d’Israël comme l’avait fait par exemple le président iranien Mahmoud Ahmadinejad en 2005. Alors qu’il avait lui-même déclaré en 2012 à Téhéran que le Hamas ne reconnaîtrait jamais Israël, il se contente ici de demander le départ des Israéliens des terres palestiniennes, le pendant du sort que ceux-ci avaient réservé aux Palestiniens. Mais il reste assez vague sur sa vision de la Palestine, laissant de fait la porte ouverte à la solution des deux États. Le temps n’est plus où le mouvement ambitionnait de rétablir la Palestine « de la Méditerranée au Jourdain ». Quand le chef du Hamas évoque les territoires occupés en 1948, c’est surtout pour dénoncer la discrimination dont sont victimes les Palestiniens de l’intérieur : « Combien de fois nous vous avons avertis sur ce que vous commettez et perpétrez dans les territoires occupés en 1948, et vos tentatives d’y isoler notre peuple ? »

    De même, les versets coraniques choisis ne sont pas de ceux qui appellent à combattre « les infidèles », mais bien plutôt à s’élever contre l’injustice et à témoigner du courage et de la dignité des croyants.
    [...]
    L’analyse de ce discours fait apparaître deux points essentiels. Le premier est la volonté de dissuader les États arabes, et tout particulièrement l’Arabie saoudite, de poursuivre le rapprochement avec Israël. Le choix du support n’est d’ailleurs pas anodin : Al-Jazeera s’est fait une spécialité du soutien à la cause palestinienne. Alors que le Qatar a payé de plusieurs années d’isolement sa proximité avec les Frères musulmans – obédience à laquelle se rattache le Hamas – et son enthousiasme pour les « printemps arabes », il avait été plus ou moins réintégré en 2021 dans « la famille golfienne ». En relayant la parole de Haniyeh qui a installé les bureaux du Hamas à Doha en 2016, le petit émirat persiste et signe, relayant la voix des peuples arabes face à leurs dirigeants.
    [...]
    Paradoxalement, et c’est là le deuxième point, l’offensive déclenchée par le Hamas ambitionne peut-être de rouvrir les négociations. Il n’est pas anodin qu’elle ait été lancée au lendemain de la célébration de la guerre de 1973. Haniyeh établit d’ailleurs le parallèle en parlant de « traversée » (« oubour ») pour qualifier la percée des lignes israéliennes, suivant la terminologie employée à l’époque, à propos de la traversée des troupes égyptiennes du canal de Suez. En prenant l’initiative de l’attaque, le président Sadate avait alors rétabli une forme d’équilibre avec l’ennemi lui permettant d’engager des négociations et un processus de normalisation avec Israël, sans être en position de trop grande infériorité et sans perdre la face. Le dirigeant islamiste le dit explicitement : les Israéliens ont sous-estimé les Palestiniens. Ceux-ci restent des interlocuteurs de poids, que l’on ne saurait contourner, la mise en place d’un futur règlement de la question palestinienne restant le préalable indispensable à l’établissement d’une paix régionale et à la fin du cycle des violences et des deuils.

    #Hamas #Qatar #Palestine #Haniyeh

  • « A l’approche des JO, il est impératif que la France se tourne vers des pratiques de gestion des foules plus à jour »
    https://www.lemonde.fr/sciences/article/2023/10/20/a-l-approche-des-jo-il-est-imperatif-que-la-france-se-tourne-vers-des-pratiq

    Les chercheurs Mehdi Moussaïd et Pascal Viot déplorent, dans une tribune au « Monde », le retard pris par le pays dans l’intégration des avancées scientifiques sur le comportement des foules et leurs incidences sur l’organisation des grands événements.
    [...]
    la France semble avoir pris du retard en raison d’un certain isolement culturel et d’une sous-estimation de l’importance d’adaptation des méthodes au regard des savoirs aujourd’hui disponibles.

    Cette incurie est à rapprocher du management belliqueux des manifestations, où la police se montre également incapable de développer un modèle de gestion apaisée et ne cesse au contraire d’ajouter de l’huile sur le feu.
    Question : comment comprendre cet "isolement culturel" ? Une formation inadaptée ? Une culture belligène alimentée par un complexe de supériorité, et aussi peut être l’ignorance de l’anglais, langue scientifique de ces avancées ?

  • Quitte à toucher la mort, nous travaillerons pour la vérité - L’Orient-Le Jour Par Mountasser Abdallah, journaliste
    https://www.lorientlejour.com/article/1354045/quitte-a-toucher-la-mort-nous-travaillerons-pour-la-verite.html

    Quand les affrontements dans le camp de réfugiés palestiniens de Aïn el-Heloué ont cessé en septembre dernier, je pensais pouvoir enfin me reposer. Après un mois et demi sur le terrain, j’espérais prendre quelques jours de vacances dans mon village natal de Khiam, à la frontière sud du Liban. Ce n’est qu’à partir de l’an 2000, lors du retrait des troupes israéliennes du Liban-Sud, que j’avais à nouveau pu m’y rendre. Khiam a tout connu : déplacements de population, bombardements, destruction et vingt-deux ans d’occupation. Les souvenirs de la guerre planent sur chaque événement heureux.

    Rien ne pouvait laisser présager que, très vite, Khiam soit aussi au cœur d’une nouvelle tempête. Mais l’attaque du 7 octobre a aiguisé ma vigilance, considérant les répercussions que cela pourrait avoir sur le Liban, particulièrement sur le front sud. Comme attendu, dès le lendemain, le Hezbollah attaquait des positions de l’armée israélienne sur les collines occupées de Kfarchouba, affichant ainsi son soutien au Hamas. Une nouvelle fois, j’anticipais une escalade de la situation.

    Le Hamas et le Jihad islamique ont commencé à lancer des roquettes du Liban-Sud, et jour après jour, les opérations contre Israël ont augmenté. Les contre-attaques israéliennes se sont étendues, ciblant des villages frontaliers et parfois des habitations. Les images de la guerre de 2006 et les images de bombardements, de destructions, de morts et de blessés me sont revenues. La peur de revivre de telles scènes était palpable.

    Mes 44 ans d’expérience à couvrir des conflits m’y avaient pourtant préparé : l’invasion de 1982, les guerres de 1993, 1996 et 2006. Je sais que je ferai à nouveau face à la peur, au déplacement, à la destruction et à la mort. Même 14 jours après le début de l’escalade dans le sud, il ne suffit pas de téléphoner à ses nombreuses sources pour couvrir une situation de conflit. Il faut se rendre sur place, regarder, écouter, surveiller et attendre. Vous devez être présent pour rapporter la réalité et la vérité, et donc prendre des risques. Parfois, vous regardez un bombardement depuis une colline, vous entendez les clashes et vous observez. Vous parcourez les villages frontaliers, passez voir les gens.

    À Kfar Kila, une localité frontalière, certains, toujours hantés par les souvenirs de 2006, quittent leur maison par peur de les revivre. Mohammad, 60 ans et père de 5 enfants, me dit : « La guerre de 2006 nous a pris par surprise. Nous avions quitté la maison pieds nus, sans vêtements. Maintenant, je suis préparé. Tout le monde annonce que la guerre va arriver, alors avant qu’elle ne commence, je pars avec ma famille vers un endroit plus sûr ». Abou Hussein, un autre résident, est déterminé à rester chez lui. Il cite un poème de Mahmoud Darwish. « En temps de guerre, nous sommes les victimes sur qui chaque forme de tuerie a été essayée, même avec les armes les plus récentes. Pourtant, nous sommes le miracle qui ne meurt pas et ne peut être tué ».

    Pendant les guerres, les émotions parfois disparaissent, notamment quand on parle avec les victimes, les apeurés, les déplacés ou les blessés. Si nous pouvions parler aux morts, nous le ferions. Un instant, vous parlez avec ceux qui ont fui leur maison sans remarquer leur peur. Puis avec les blessés sans ressentir leur peine. Enfin, avec les morts sans les regarder dans les yeux. C’est comme si il n’y avait plus de vie, plus d’humanité. Comme si nous étions dans un rêve. Mais quand on termine un reportage et que le calme autour de nous reprend la main, soudain c’est comme se réveiller de ce rêve. Nos souvenirs nous envahissent. Nos émotions nous transpercent. Nous pleurons. Nous réalisons enfin ce qu’il vient de se passer. Il n’y a qu’un fil entre notre profession et notre humanité. Il vaut mieux ne laisser aucune dominer l’autre.

    En apprenant la mort de Khalil Hashem et de son épouse Rabab el-Akoum à Kfarchouba, mon premier souci a été de confirmer ou d’infirmer l’information, sans ressentir d’émotion. Une fois leur mort confirmée, quand le toit de leur maison s’est effondré sur eux après un bombardement israélien, j’ai enfin saisi la mort de ces deux êtres humains et je les ai pleurés.

    La guerre est terrifiante. Les humains, tristement, n’y deviennent que des nombres. La guerre peut vous coûter votre vie. C’est ce qui s’est passé avec mon ami, le vidéographe de Reuters, Issam Abdallah, lui aussi originaire de Khiam. Le 13 octobre, la voiture de son équipe a été bombardée par un missile israélien, la détruisant, tuant Issam sur le coup et blessant les autres. Du haut de ses 37 ans, Issam a couvert de nombreuses guerres. Sa mort m’a profondément affecté. Lors de ses funérailles, nos yeux se sont remplis de larmes et la tristesse nous a enveloppés. Nous pleurions doucement jusqu’à en étouffer. Sa sœur nous disait : « Ne haussez pas la voix pour ne pas la réveiller ». Chuchotant, nombreux de ses collègues se demandaient lequel d’entre eux suivra Issam.

    Notre métier n’est pas de nous mettre dans le pétrin, mais nous touchons au danger, nous touchons à la mort. Comme toi, tu l’as touchée, Issam. La guerre n’est pas encore là. Qu’importe, nous travaillerons pour la vérité. Nous essaierons d’apaiser les douleurs. Mais si la guerre devait commencer, alors seuls les morts pourront témoigner quand elle finira.

    #journalisme #droit_à_l'information #guerre #crime

  • Guerre Israël-Hamas : à la faveur de la guerre, les colons israéliens accélèrent le dépeuplement de collines de Cisjordanie

    Des centaines de #Bédouins #palestiniens sont chassés de leurs terres. Une stratégie de déplacement orchestrée par les colons depuis 2017 et qui s’accélère de façon quasiment invisible depuis le 7 octobre.

    Il est parti à pied avec sa chemise sur le dos pour tout bagage, un chapeau en toile, son épouse, leurs enfants et leurs chèvres. Abed Kaabneh a abandonné sa demeure et ses biens : les colons et les soldats israéliens qui l’ont chassé avec ses voisins palestiniens du hameau de Wadi Al-Sik, en _Cisjordanie_occupée, le 12 octobre, ne leur ont pas laissé le temps d’emporter quoi que ce soit. Ce fut un petit déplacement forcé de population, presque invisible : 180 Bédouins palestiniens guidant 1 700 bêtes à travers les collines, jusqu’à la première ville qui les accueillerait.

    Leur sort ne pèse rien en #Israël, qui se consume dans son deuil après l’attaque menée par le Hamas, le 7 octobre. Quant aux Palestiniens, leurs yeux sont rivés sur #Gaza sous les bombes, ils ont peu de temps pour plaindre ces frères infortunés. « Les #colons se sont vengés contre nous de ce que le Hamas a fait dans le Sud, juge M. Kaabneh, et nous avons revécu l’histoire de nos grands-parents », le traumatisme fondateur de ces familles, la Nakba (« catastrophe »), durant laquelle près de la moitié des Palestiniens ont été chassés ou ont fui leurs terres, durant la guerre qui a accompagné la naissance de l’Etat d’Israël, en 1948.

    Le hameau d’Abed Kaabneh n’est pas un cas isolé. Depuis le 7 octobre, des colons israéliens, protégés et parfois assistés par l’armée, profitent du désordre actuel pour dépeupler des collines de #Cisjordanie. Ils ont presque achevé de vider de leur population clairsemée des crêtes montagneuses qui plongent dans la vallée du Jourdain à l’est de la route Allon, une traînée d’asphalte d’une trentaine de kilomètres, qui serpente dans ces paysages contorsionnés de calcaire blanc et d’épineux, et d’où la vue porte très loin, vers les montagnes de Jordanie. La première communauté avait été chassée dès l’été 2022. Cinq autres ont suivi, durant l’été, puis après l’attaque du Hamas.

    « Un militaire nous a donné une heure pour partir »

    Les mêmes agressions sont perpétrées, à un rythme inédit, dans le nord de la vallée du Jourdain et dans les collines du sud d’Hébron : des régions reculées, difficilement accessibles et contrôlées par l’armée israélienne. Depuis le début de la guerre, 545 personnes issues de 13 communautés d’éleveurs bédouins ont été contraintes au départ en Cisjordanie, selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies. Le 19 octobre, plusieurs organisations de défense des droits humains israéliennes ont adressé une lettre à des diplomates occidentaux les appelant à aider « à stopper le nettoyage ethnique de bergers et fermiers palestiniens dans la vallée du Jourdain ».

    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/10/21/guerre-israel-hamas-a-la-faveur-de-la-guerre-les-colons-israeliens-acceleren
    https://archive.ph/EJgmi

    #expulsions #colonisation #nettoyage_ethnique

    • « Les gens n’en peuvent plus » : à Jénine, « la petite Gaza », épicentre des tensions en Cisjordanie
      https://www.francetvinfo.fr/monde/palestine/reportage-les-gens-n-en-peuvent-plus-a-jenine-la-petite-gaza-epicentre-

      Au moment où les regards du monde entier sont tournés vers Gaza, avec la question des otages et d’une possible opération terrestre, Israël mène un autre front de la guerre. Des combats ont régulièrement lieu au nord des Territoires palestiniens, en particulier à Jénine, surnommée « la petite Gaza ». Car cette ville de Cisjordanie est un haut lieu de la résistance armée palestinienne, où l’armée israélienne effectue des incursions permanentes. Depuis le début de l’année, plus de 60 personnes ont été tuées, aussi bien des militants que des civils.

      Le cimetière « des martyrs du camp de réfugiés de #Jénine » est devenu malgré lui un passage obligé. Des pierres tombales encore blanches sont posées au sol, avec des drapeaux palestiniens et des portraits de jeunes gens armés. Ismail, un jeune habitant du camp, nous fait visiter. Il l’assure : tout le monde, ici, vient pleurer un père, un frère, un cousin ou une connaissance.
      « Je connais celui-ci, celui-là. Lui, nous étions dans la même équipe de foot, énumère Ismail. Ici, les Palestiniens sont en deuil permanent, surtout depuis deux ans. Il n’y a même plus de place pour que les martyrs soient enterrés. Alors un autre cimetière a dû être construit un peu plus bas. » Certaines des tombes ont même été creusées en avance, pour anticiper.

      « Quand ils viennent ici, ils se vengent » : en Cisjordanie, les #camps de #réfugiés palestiniens pris pour cible par l’armée israélienne
      https://www.francetvinfo.fr/monde/proche-orient/israel-palestine/reportage-quand-ils-viennent-ici-ils-se-vengent-en-cisjordanie-les-camp

  • #Etienne_Balibar : #Palestine à la #mort

    L’instinct de mort ravage la terre de Palestine et #massacre ses habitants. Nous sommes dans un cercle d’#impuissance et de calcul dont on ne sortira pas. La #catastrophe ira donc à son terme, et nous en subirons les conséquences.

    Les commandos du #Hamas, enfermés avec deux millions de réfugiés dans ce qu’on a pu appeler une « prison à ciel ouvert », se sont enterrés et longuement préparés, recevant le soutien d’autres puissances régionales et bénéficiant d’une certaine complaisance de la part d’Israël, qui voyait en eux son « ennemi préféré ».

    Ils ont réussi une sortie offensive qui a surpris Tsahal occupée à prêter main forte aux colons juifs de Cisjordanie, ce qui, de façon compréhensible, a engendré l’enthousiasme de la jeunesse palestinienne et de l’opinion dans le monde arabe.

    À ceci près qu’elle s’est accompagnée de #crimes particulièrement odieux contre la population israélienne : assassinats d’adultes et d’enfants, tortures, viols, enlèvements. De tels crimes ne sont jamais excusables par la #légitimité de la cause dont ils se réclament.

    Malgré le flou de l’expression, ils justifient qu’on parle de #terrorisme, non seulement à propos des actions, mais à propos de l’organisation de #résistance_armée qui les planifie. Il y a plus : il est difficile de croire que l’objectif (en tout cas le risque assumé) n’était pas de provoquer une #riposte d’une violence telle que la #guerre entrerait dans une phase nouvelle, proprement « exterministe », oblitérant à jamais les possibilités de #cohabitation des deux peuples. Et c’est ce qui est en train de se passer.

    Mais cela se passe parce que l’État d’Israël, officiellement redéfini en 2018 comme « État-nation du peuple juif », n’a jamais eu d’autre projet politique que l’#anéantissement ou l’#asservissement du peuple palestinien par différents moyens : #déportation, #expropriation, #persécution, #assassinats, #incarcérations. #Terrorisme_d'Etat.

    Il n’y a qu’à regarder la carte des implantations successives depuis 1967 pour que le processus devienne absolument clair. Après l’assassinat de Rabin, les gouvernements qui avaient signé les #accords_d’Oslo n’en ont pas conclu qu’il fallait faire vivre la solution « à deux États », ils ont préféré domestiquer l’#Autorité_Palestinienne et quadriller la #Cisjordanie de #checkpoints. Et depuis qu’une #droite_raciste a pris les commandes, c’est purement et simplement de #nettoyage_ethnique qu’il s’agit.

    Avec la « #vengeance » contre le Hamas et les Gazaouis, qui commence maintenant par des massacres, un #blocus_alimentaire et sanitaire, et des #déplacements_de_population qu’on ne peut qualifier autrement que de génocidaires, c’est l’irréparable qui se commet. Les citoyens israéliens qui dénonçaient l’instrumentalisation de la Shoah et se battaient contre l’#apartheid ne sont presque plus audibles. La fureur colonialiste et nationaliste étouffe tout.

    Il n’y a en vérité qu’une issue possible : c’est l’intervention de ladite communauté internationale et des autorités dont elle est théoriquement dotée, exigeant un #cessez-le-feu immédiat, la libération des #otages, le jugement des #crimes_de_guerre commis de part et d’autre, et la mise en œuvre des innombrables résolutions de l’ONU qui sont restées lettre morte.

    Mais cela n’a aucune chance de se produire : ces institutions sont neutralisées par les grandes ou moyennes puissances impérialistes, et le conflit judéo-arabe est redevenu un enjeu des manœuvres auxquelles elles se livrent pour dessiner les sphères d’influence et les réseaux d’alliances, dans un contexte de guerres froides et chaudes. Les stratégies « géopolitiques » et leurs projections régionales oblitèrent toute légalité internationale effective.

    Nous sommes dans un cercle d’impuissance et de calcul dont on ne sortira pas. La catastrophe ira donc à son terme, et nous en subirons les conséquences.

    https://blogs.mediapart.fr/etienne-balibar/blog/211023/palestine-la-mort

    #7_octobre_2023 #génocide #colonialisme #nationalisme

  • Forensic Architecture sur X :

    Preliminary analysis by FA, alhaq_org & @earshot_ngo into the #AlAhli hospital blast in Gaza casts significant doubt on IOF claims that the source of the deadly explosion was a Palestinian-fired rocket travelling west to east.

    https://twitter.com/ForensicArchi/status/1715422493274427414

    Là encore @threadreaderapp refuse de dérouler pour l’instant.

  • Lettre ouverte au président de la République française - L’Orient-Le Jour
    https://www.lorientlejour.com/article/1354010/lettre-ouverte-au-president-de-la-republique-francaise.html

    Lettre ouverte au président de la République française
    OLJ / Par Dominique EDDÉ, le 20 octobre 2023 à 10h30

    Monsieur le Président,

    C’est d’un lieu ruiné, abusé, manipulé de toutes parts, que je vous adresse cette lettre. Il se pourrait qu’à l’heure actuelle, notre expérience de l’impuissance et de la défaite ne soit pas inutile à ceux qui, comme vous, affrontent des équations explosives et les limites de leur toute puissance.

    Je vous écris parce que la France est membre du Conseil de sécurité de l’ONU et que la sécurité du monde est en danger. Je vous écris au nom de la paix.

    L’horreur qu’endurent en ce moment les Gazaouis, avec l’aval d’une grande partie du monde, est une abomination. Elle résume la défaite sans nom de notre histoire moderne. La vôtre et la nôtre. Le Liban, l’Irak, la Syrie sont sous terre. La Palestine est déchirée, trouée, déchiquetée selon un plan parfaitement clair : son annexion. Il suffit pour s’en convaincre de regarder les cartes.

    Le massacre par le Hamas de centaines de civils israéliens, le 7 octobre dernier, n’est pas un acte de guerre. C’est une ignominie. Il n’est pas de mots pour en dire l’étendue. Si les arabes ou les musulmans tardent, pour nombre d’entre eux, à en dénoncer la barbarie, c’est que leur histoire récente est jonchée de carnages, toutes confessions confondues, et que leur trop plein d’humiliation et d’impotence a fini par épuiser leur réserve d’indignation ; par les enfermer dans le ressentiment. Leur mémoire est hantée par les massacres, longtemps ignorés, commis par des Israéliens sur des civils palestiniens pour s’emparer de leurs terres. Je pense à Deir Yassin en 1948, à Kfar Qassem en 1956. Ils ont par ailleurs la conviction – je la partage – que l’implantation d’Israël dans la région et la brutalité des moyens employés pour assurer sa domination et sa sécurité ont très largement contribué au démembrement, à l’effondrement général. Le colonialisme, la politique de répression violente et le régime d’apartheid de ce pays sont des faits indéniables. S’entêter dans le déni, c’est entretenir le feu dans les cerveaux des uns et le leurre dans les cerveaux des autres. Nous savons tous par ailleurs que l’islamisme incendiaire s’est largement nourri de cette plaie ouverte qui ne s’appelle pas pour rien « la Terre sainte ». Je vous rappelle au passage que le Hezbollah est né au Liban au lendemain de l’occupation israélienne, en 1982, et que les désastreuses guerres du Golfe ont donné un coup d’accélérateur fatal au fanatisme religieux dans la région.

    Qu’une bonne partie des Israéliens reste traumatisée par l’abomination de la Shoah et qu’il faille en tenir compte, cela va de soi. Que vous soyez occupé à prévenir les actes antisémites en France, cela aussi est une évidence. Mais que vous en arriviez au point de ne plus rien entendre de ce qui se vit ailleurs et autrement, de nier une souffrance au prétexte d’en soigner une autre, cela ne contribue pas à pacifier. Cela revient à censurer, diviser, boucher l’horizon. Combien de temps encore allez-vous, ainsi que les autorités allemandes, continuer à puiser dans la peur du peuple juif un remède à votre culpabilité ? Elle n’est plus tolérable cette logique qui consiste à s’acquitter d’un passé odieux en en faisant porter le poids à ceux qui n’y sont pour rien. Écoutez plutôt les dissidents israéliens qui, eux, entretiennent l’honneur. Ils sont nombreux à vous alerter, depuis Israël et les États-Unis.

    Commencez, vous les Européens, par exiger l’arrêt immédiat des bombardements de Gaza. Vous n’affaiblirez pas le Hamas ni ne protégerez les Israéliens en laissant la guerre se poursuivre. Usez de votre voix non pas seulement pour un aménagement de corridors humanitaires dans le sillage de la politique américaine, mais pour un appel à la paix ! La souffrance endurée, une décennie après l’autre, par les Palestiniens n’est plus soutenable. Cessez d’accorder votre blanc-seing à la politique israélienne qui emmène tout le monde dans le mur, ses citoyens inclus. La reconnaissance, par les États-Unis, en 2018, de Jérusalem capitale d’Israël ne vous a pas fait broncher. Ce n’était pas qu’une insulte à l’histoire, c’était une bombe. Votre mission était de défendre le bon sens que prônait Germaine Tillion « Une Jérusalem internationale, ouverte aux trois monothéismes. » Vous avez avalisé, cette même année, l’adoption par la Knesset de la loi fondamentale définissant Israël comme « l’État-Nation du peuple juif ». Avez-vous songé un instant, en vous taisant, aux vingt et un pour cent d’Israéliens non juifs ? L’année suivante, vous avez pour votre part, Monsieur le Président, annoncé que « l’antisionisme est une des formes modernes de l’antisémitisme. » La boucle était bouclée. D’une formule, vous avez mis une croix sur toutes les nuances. Vous avez feint d’ignorer que, d’Isaac Breuer à Martin Buber, un grand nombre de penseurs juifs étaient antisionistes. Vous avez nié tous ceux d’entre nous qui se battent pour faire reculer l’antisémitisme sans laisser tomber les Palestiniens. Vous passez outre le long chemin que nous avons fait, du côté dit « antisioniste », pour changer de vocabulaire, pour reconnaître Israël, pour vouloir un avenir qui reprenne en compte les belles heures d’un passé partagé. Les flots de haine qui circulent sur les réseaux sociaux, à l’égard des uns comme des autres, n’exigent-ils pas du responsable que vous êtes un surcroît de vigilance dans l’emploi des mots, la construction des phrases ? À propos de paix, Monsieur le Président, l’absence de ce mot dans votre bouche, au lendemain du 7 octobre, nous a sidérés. Que cherchons-nous d’autre qu’elle au moment où la planète flirte avec le vide ?

    Les accords d’Abraham ont porté le mépris, l’arrogance capitaliste et la mauvaise foi politique à leur comble. Est-il acceptable de réduire la culture arabe et islamique à des contrats juteux assortis – avec le concours passif de la France – d’accords de paix gérés comme des affaires immobilières ? Le projet sioniste est dans une impasse. Aider les Israéliens à en sortir demande un immense effort d’imagination et d’empathie qui est le contraire de la complaisance aveuglée. Assurer la sécurité du peuple israélien c’est l’aider à penser l’avenir, à l’anticiper, et non pas le fixer une fois pour toutes à l’endroit de votre bonne conscience, l’œil collé au rétroviseur. Ici, au Liban, nous avons échoué à faire en sorte que vivre et vivre ensemble ne soient qu’une et même chose. Par notre faute ? En partie, oui. Mais pas seulement. Loin de là. Ce projet était l’inverse du projet israélien qui n’a cessé de manœuvrer pour le rendre impossible, pour prouver la faillite de la coexistence, pour encourager la fragmentation communautaire, les ghettos. À présent que toute cette partie du monde est au fond du trou, n’est-il pas temps de décider de tout faire autrement ? Seule une réinvention radicale de son histoire peut rétablir de l’horizon.

    En attendant, la situation dégénère de jour en jour : il n’y a plus de place pour les postures indignées et les déclarations humanitaires. Nous voulons des actes. Revenez aux règles élémentaires du droit international. Demandez l’application, pour commencer, des résolutions de l’ONU. La mise en demeure des islamistes passe par celle des autorités israéliennes. Cessez de soutenir le nationalisme religieux d’un côté et de le fustiger de l’autre. Combattez les deux. Rompez cette atmosphère malsaine qui donne aux Français de religion musulmane le sentiment d’être en trop s’ils ne sont pas muets.

    Écoutez Nelson Mandela, admiré de tous à bon compte : « Nous savons parfaitement que notre liberté est incomplète sans celle des Palestiniens, » disait-il sans détour. Il savait, lui, qu’on ne fabrique que de la haine sur les bases de l’humiliation. On traitait d’animaux les noirs d’Afrique du Sud. Les juifs aussi étaient traités d’animaux par les nazis. Est-il pensable que personne, parmi vous, n’ait publiquement dénoncé l’emploi de ce mot par un ministre israélien au sujet du peuple palestinien ? N’est-il pas temps d’aider les mémoires à communiquer, de les entendre, de chercher à comprendre là où ça coince, là où ça fait mal, plutôt que de céder aux affects primaires et de renforcer les verrous ? Et si la douleur immense qu’éprouve chaque habitant de cette région pouvait être le déclic d’un début de volonté commune de tout faire autrement ? Et si l’on comprenait soudain, à force d’épuisement, qu’il suffit d’un rien pour faire la paix, tout comme il suffit d’un rien pour déclencher la guerre ? Ce « rien » nécessaire à la paix, êtes-vous sûrs d’en avoir fait le tour ? Je connais beaucoup d’Israéliens qui rêvent, comme moi, d’un mouvement de reconnaissance, d’un retour à la raison, d’une vie commune. Nous ne sommes qu’une minorité ? Quelle était la proportion des résistants français lors de l’occupation ? N’enterrez pas ce mouvement. Encouragez-le. Ne cédez pas à la fusion morbide de la phobie et de la peur. Ce n’est plus seulement de la liberté de tous qu’il s’agit désormais. C’est d’un minimum d’équilibre et de clarté politique en dehors desquels c’est la sécurité mondiale qui risque d’être dynamitée.

    Par Dominique EDDÉ. Écrivaine.

  • Immigration, sécurité : « Darmanin sait qu’il a l’opinion publique derrière lui »
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/10/18/gerald-darmanin-symptome-et-acteur-du-lent-durcissement-de-l-opinion-publiqu

    un député macroniste s’inquiète de cette « logique sécuritaire », une « mécanique redoutable » contribuant à affaiblir l’Etat de droit et les libertés individuelles, le court terme (légiférer et durcir) prenant le pas sur la hauteur de vue (préserver nos valeurs et nos fondamentaux). « Un jour, prédit-il, on se retournera, et on verra qu’on ne vit plus dans le même monde et qu’on en est responsables. » On lui demande s’il est d’accord pour être cité on the record. « Surtout pas ! », s’alarme-t-il, jugeant que « tout cela est indicible aujourd’hui ». « C’est triste, résume cet élu Renaissance, mais c’est comme ça. » Nous en sommes là.

    Darmanin fait avec Macron comme Sarkozy avec Chirac : surenchère par la droite

    • moyennant quoi les identitaires sont poussés aux oubliettes , Civitas exilé en belgique ( « et toi tu n’as rien dit etc... ») , pour la surenchère on ne sait plus de quel coté se tourner !

    • ... dans une étude de l’Institut français des relations internationales (Ifri), intitulée « 137 nuances de terrorisme. Les djihadistes en France face à la Justice » et publiée en avril 2018, le chercheur Marc Hecker analyse les profils et parcours de 137 individus condamnés en France dans des affaires de djihadisme : sur les 130 dont il a pu obtenir la nationalité, 90 sont Français, 29 binationaux et seulement 11 étrangers (l’auteur ne précise pas s’ils sont en situation irrégulière).

      https://www.mediapart.fr/journal/politique/191023/depuis-l-attentat-d-arras-le-one-man-show-de-gerald-darmanin

    • « Surtout pas ! », s’alarme-t-il, jugeant que « tout cela est indicible aujourd’hui ». « C’est triste, résume cet élu Renaissance, mais c’est comme ça. »

      Et il risque quoi le monsieur s’il dit ce qu’il pense ? Une réprimande ? C’est un député, au pire il se fait virer du groupe et il va à celui d’à côté ? Big deal ?

  • Alain Gresh sur FB relaie un commentaire de Jad Tabet Comment Isra.l dément... | Facebook
    https://www.facebook.com/permalink.php?story_fbid=pfbid02MwywFMKZZ32vExXRNmUgrVoXbDQMzAs9xEcB1abmAe

    ·
    A lire de Jad Tabet
    Comment Isra.l dément systématiquement les massacres qu’il commet
    Sarra Grira Jean Stern Pierre Prier Jad Tabet
    En 1982 : massacre de sabra chatila. Israël commence par nier toute responsabilité jusqu’a ce que la commission Kahane confirme que l’armée israélienne avait coordonné avec les forces libanaises leur entrée dans le camp encerclé par Tsahal et que les hauts gradés israéliens observaient les massacres depuis les immeubles qui entouraient la scène du massacre.
    1996 : massacre de 106 civils libanais réfugiés dans une base des nations unis dans le village de cana au sud liban. L’armée israélienne commence par imputer le massacre à une roquette du Hezbollah avant de convenir après plusieurs semaines qu’il s’agissait d’un bombardement israelien dans le cadre de l’opération dite les Raisins de la colère.
    2022 : la journaliste palestino américaine Shirine abou Akleh est tuee en couvrant une opération de l’armée israélienne en Cisjordanie. Israel commence par accuser les tirs d’éléments palestiniens avant de devoir convenir après plusieurs mois de la responsabilité de Tsahal. Etc… etc…

    • dans la discussion qui suit ce post, une affirmation de Roger Wrembel attire mon attention. Ce premier communiqué isra.lien ensuite effacé est il documenté qq part ?

      il y a eu un communiqué officiel israélien revendiquant cet acte pour se féliciter d’avoir tué des membres du Hamas se trouvant dans cet hôpital.... communiqué vite retiré devant les proportions prises par ce crime inqualifiable....alors, comme d’habitude les assassins , comme ont pu l’être aussi , ailleurs , les Russes, Iraniens, américains etc, vont chercher à diffuser le brouillard le plus épais pour fuir leurs responsabilités.... réflexe systématique lorsqu’on se trouve du côté des agresseurs, rarement du côté des victimes..

      https://www.facebook.com/permalink.php?story_fbid=pfbid02MwywFMKZZ32vExXRNmUgrVoXbDQMzAs9xEcB1abmAe

    • https://www.lemonde.fr/international/article/2023/10/18/des-centaines-de-civils-tues-dans-un-hopital-de-gaza-toujours-sous-blocus_61

      ❝L’armée israélienne accuse l’allié du Hamas, le Jihad islamique, d’être « responsable du tir de roquette raté qui a touché l’hôpital ». Le porte-parole, Daniel Hagari, a affirmé, mercredi matin, devant la presse « qu’aucun cratère ni aucun autre élément » n’ont été constatés qui indiqueraient qu’une frappe aérienne est à l’origine de l’explosion et a assuré qu’« aucun tir israélien n’avait touché l’hôpital ». Le Jihad islamique a démenti ces accusations. Pour le chef du Hamas en exil au Qatar, Ismaël Haniyeh, la responsabilité d’Israël et « des Etats-Unis qui ont offert un soutien inconditionnel à cet ennemi [Israël] pour commettre ces massacres » ne fait aucun doute.
      [...]
      Le 14 octobre, l’hôpital Al-Ahli avait déjà été endommagé par un bombardement israélien ; quatre membres du personnel avaient été blessés, rapportait alors Justin Welby, archevêque de Canterbury au nom de l’Eglise anglicane, à laquelle est rattachée l’Eglise épiscopalienne de Jérusalem. Le lendemain, l’armée israélienne avait appelé le directeur de l’hôpital pour lui dire que ces deux tirs étaient des avertissements pour évacuer, a rapporté, mardi soir, le sous-secrétaire du ministère de la santé locale, Yousef Abu Al-Rish, lors d’une conférence de presse, entouré des corps de victimes. En onze jours, seize soignants ont été tués lors de l’exercice de leur métier dans la bande de Gaza, selon l’Organisation mondiale de la santé. Quatre hôpitaux sont hors service.

    • Qui croire ?
      https://contre-attaque.net/2023/10/18/hopital-bombarde-guerre-de-propagande

      Concernant l’hôpital frappé à Gaza, il n’y a donc aucune certitude. En revanche, il est absolument impossible que les 111 infrastructures médicales attaquées, selon les chiffres de l’OMS, et les dizaines d’ambulances bombardées aient chacune été touchées “par erreur” par des “roquettes défaillantes”. Et les milliers de victimes civiles depuis 11 jours, dont un tiers d’enfants, n’ont pas non plus été tuées par erreur, mais avec une volonté de vengeance et de terreur contre une population. Et ces évidences, aucun média français ne les rappellera.

  • Contre Attaque

    Un discours à la fois génocidaire et messianique en direct sur I24.

    I24, c’est la chaine du milliardaire franco-israélien Patrick Drahi, qui possède BFM.

    Ce sont des chaînes de propagande de l’armée israélienne en France.

    La chaine russe RT a été supprimée pour moins que ça.

    https://video.twimg.com/amplify_video/1714010463447416832/vid/avc1/740x444/H3hXmSeQwQ9pkBWr.mp4?tag=14

    Qu’est qu’un néo-nazi israélien ? Un apprenti génocidaire qui affirme, sur un ton suave, qu’il n’en a rien à faire des 2 millions de Palestiniens et qu’Israël va récupérer Gaza, car Gaza appartient à Israël. [Sur i24, chaîne fondés par Patrick Drahi, propriété d’Altice Europe]

    https://twitter.com/ContreAttaque_/status/1714559699196977330

  • Les panneaux solaires comme seule source d’#électricité à #Gaza #PV
    Jour IX de la guerre Hamas - Israël - L’Orient-Le Jour
    https://www.lorientlejour.com/article/1353079/washington-envoie-un-second-porte-avions-en-mediterranee-orientale-jo
    https://s.lorientlejour.com/storage/attachments/1354/WhatsAppImage2023-10-

    16:17 heure de Beyrouth

    Témoignage de Gaza : « Les bombardements continuent. Des milliers de personnes fuient les lieux pour aller vers le sud. Nous n’avons ni électricité ni eau ni internet. Nous chargeons tous nos portables grâce à un magasin qui utilise l’énergie solaire », indique Saïd, la trentaine d’années, depuis le camp de réfugiés de Deir el-Balah - le plus petit de toute l’enclave - au sud de la ville de Gaza.

    (Sur cette photo envoyée à L’Orient-Le Jour, des téléphones portables branchés dans une prise électrique sont en train d’être rechargés)

  • Israël : Ursula von der Leyen, la bourde permanente – Libération
    https://www.liberation.fr/international/europe/israel-ursula-von-der-leyen-la-bourde-permanente-20231015_24YINO2VDZAH3G4
    https://www.liberation.fr/resizer/MMUWd9MAXfdvJT6EEeCWbZCht0U=/1200x630/filters:format(jpg):quality(70):focal(3450x1227:3460x1237)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/IKSQQKWC2FDSHH5IGRFMLSQ62Q.jpg

    Lors de sa visite improvisée en soutien à Israël vendredi 13 octobre, la présidente de la Commission européenne a largement dépassé ses fonctions, sans aucun mandat des Vingt-Sept.

    Si quelqu’un a la suite de l’article ?

    • l’Europe « hongroise »

      #Benyamin_Nétanyahou n’en a sans doute pas cru ses oreilles lorsqu’#Ursula_von_der_Leyen a proclamé, urbi et orbi, à l’issue de leur rencontre à Tel-Aviv, vendredi 13 octobre, qu’#Israël avait « le droit » et « même le devoir de défendre et de protéger sa population » après l’attaque terroriste des islamistes du #Hamas. C’est peu dire que les capitales européennes, mais aussi les responsables communautaires soigneusement tenus à l’écart, se sont étranglés de fureur en découvrant ces propos qui ne reflètent que « la sensibilité personnelle » de Von der Leyen, selon les mots d’un ambassadeur, et absolument pas la position de l’Union, la présidente de la Commission n’ayant aucune compétence en matière de politique étrangère. Mais le mal est fait : pour l’ensemble du monde, et notamment le monde arabe, peu au fait des subtilités de l’architecture institutionnelle communautaire, l’#UE a proclamé son alignement sans réserve sur un gouvernement israélien dirigé par un boutefeu de droite radicale engagé dans une opération de représailles sanglantes. D’autant que ce dérapage intervient après la tentative de la Commission de suspendre l’aide européenne aux #Palestiniens en début de semaine [revirement : vu les besoins actuels tout à faits... croissants, l’aide a depuis été multipliée par 5 -humanitaire only ?, l’UE ayant pour habitude de financer des pansements de la destructice politique israélienne, ndc]. Un cauchemar diplomatique.

      Pis encore, l’ancienne ministre allemande de la Défense n’a manifesté aucune compassion pour les civils palestiniens pris dans la tourmente de cette guerre éternelle [c’est Jean Quatremer..., ndc]. Elle s’est même abstenue de tout appel à la retenue dans la riposte, comme l’ont [très vaguement, ndc] fait les Etats-Unis [qui outre de nouvelles livraison d’armes à Israël, envoient un 2eme porte avions et préparent des forces d’élite en appui, officiellement pour dissuader Hezbollah et Iran, ndc] alors que le nombre de morts et de blessés ne cesse d’augmenter dans la bande de Gaza. « Je souscris pleinement à votre appel au Hamas pour qu’il libère immédiatement tous les otages et qu’il renonce totalement à prendre des civils comme boucliers, ce que le Hamas fait constamment », a-t-elle affirmé, rendant ainsi implicitement responsable des morts à venir le seul Hamas qui « constitue une menace non seulement pour Israël, mais aussi pour le peuple palestinien ».

      A #Bruxelles, #Eric_Mamer, le porte-parole de la Commission ou de Nétanyahou – on ne sait plus trop –, en a remis une couche sur les propos guerriers de sa patronne en expliquant à quel point #Tsahal respecte le #droit_humanitaire : « Les civils doivent être prévenus et alertés de l’imminence des opérations militaires, ce qui leur permet de partir. C’est ce que fait Israël. » Bien sûr, si le Hamas « empêche les gens de partir et les utilise comme bouclier humain », ça ne sera pas bien, mais que peut-on y faire ? Fermez le ban !

      Plantage

      Le problème est qu’Ursula von der Leyen a franchi une ligne rouge en interférant ainsi dans la politique étrangère de l’Union et dans celle des Etats membres . En effet, elle s’est non seulement rendue en Israël sans aucun mandat des Vingt-Sept, mais sans prévenir qui que ce soit [et pourtant, elle n’est pas hongroise, ndc] : Josep Borrell, le chef de la diplomatie de l’Union, et Charles Michel, le président du Conseil européen des chefs d’Etat et de gouvernement, les deux seules personnes ayant des compétences dans le domaine de la politique étrangère, ont appris son déplacement par des rumeurs puis par la presse. Selon nos informations, Von der Leyen, apprenant que la Maltaise Roberta Metsola, la présidente du Parlement européen, allait se rendre en Israël à l’invitation de la Knesset, s’est imposée dans son avion…

      Le téléphone a manifestement chauffé au rouge entre les capitales et Bruxelles. Samedi en fin d’après-midi, elle a donc annoncé que l’UE allait augmenter son aide humanitaire de 50 millions d’euros, et a enfin fait un peu de diplomatie : « La Commission soutient le droit d’Israël de se défendre contre les terroristes du Hamas, [mais] dans le plein respect du droit humanitaire international. Nous mettons tout en œuvre pour que les civils innocents de Gaza reçoivent un soutien dans ce contexte. »

      Ce plantage de Von der Leyen n’est pas le premier, mais c’est sans aucun doute le plus monumental. Car, depuis le début de son mandat, elle se prend pour la présidente de l’Union, ce qu’elle n’est pas, et a donc lancé une OPA sur les compétences de Charles Michel et de Josep Borrell, qu’elle déteste (mais on se demande qui elle ne déteste pas). Elle n’a manifestement pas compris qu’il n’y a pas de politique étrangère autonome de la Commission et que l’Union n’a une politique étrangère que dans les domaines où il y existe un consensus, comme sur l’Ukraine, mais pas sur le Proche-Orient.

      Il faut cependant reconnaître que l’Espagne, qui n’a toujours pas de gouvernement, est largement responsable de ce cafouillage : dès le lendemain des massacres du 7 octobre, Madrid, qui exerce la présidence tournante du Conseil des ministres, aurait dû convoquer les 27 ambassadeurs de l’Union pour arrêter les grandes lignes de la réponse européenne. Ou un Conseil européen des chefs d’Etat et de gouvernement comme la présidence française l’a fait deux jours après le début de la guerre en Ukraine. Ce que l’#Espagne n’a pas fait, en dépit des demandes de plusieurs Etats membres, laissant ainsi la Commission libre de se livrer à des improvisations catastrophiques. Reste à savoir si les Etats s’en souviendront en juin, lorsqu’il faudra renouveler le mandat de Von der Leyen.

      #Europe (la phénicienne a mal tourné)

    • Le déplacement de von der Leyen en Israël provoque une nouvelle tempête au sein de l’UE
      https://www.lefigaro.fr/international/le-deplacement-de-von-der-leyen-en-israel-cree-une-nouvelle-tempete-au-sein

      « Je convoque un Conseil européen extraordinaire pour définir une position commune et une ligne d’action claire et unifiée ». Charles Michel a annoncé samedi soir une réunion en urgence des Vingt-Sept. Elle aura lieu mardi, en fin d’après-midi, par visio.

      C’est une réponse directe au récent déplacement d’Ursula von der Leyen en Israël. Sur place vendredi, lors de ses entretiens avec le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou ni lors de ses prises de parole publique, la présidente de la Commission européenne n’avait pas évoqué la question brûlante de l’évacuation risquée de Gaza ordonnée par Israël et plus largement le devoir d’Israël de respecter le droit international, n’insistant que sur le droit de ce pays à répliquer aux « atrocités commises par le Hamas ».

    • @kassem l’article cité est de Ration. Outre celui du Figaro également cité, Les échos semble rester allusif (mais #paywall)
      Israël-Hamas : les Vingt-Sept cherchent à unifier leurs positions
      https://www.lesechos.fr/monde/europe/israel-hamas-les-vingt-sept-cherchent-a-unifier-leurs-positions-1987194

      https://media.lesechos.com/api/v1/images/view/652be35debce0a406947f8d7/1024x576-webp/0902817241173-web-tete.webp
      (c’est du webp... sur fond de mur ocre criblé d’impacts elle est entourée, l’air pincé, de gradés de Tsahal équipé et en gilets pare balle)

      Le 13 octobre, Les présidentes du Parlement européen et de la Commission européenne, Roberta Metsola et Ursula von der Leyen, se sont rendues en Israël pour une visite qui a créé la polémique. (Union Européenne/Hans Lucas/AFP)

      Le Président du Conseil européen convoque une réunion extraordinaire des leaders de l’UE pour mardi 17 octobre. Il s’agit d’envoyer un message commun qui resserre les rangs après une semaine de cacophonie.

      @arno la dame semble plutôt en campagne pour un deuxième mandat : Union européenne : la discrète entrée en campagne d’Ursula von der Leyen
      https://www.lemonde.fr/international/article/2023/04/22/union-europeenne-la-discrete-entree-en-campagne-d-ursula-von-der-leyen_61705

  • Un premier mort israélien dans une attaque du Hezbollah à la frontière entre Israël et le Liban
    https://www.lemonde.fr/international/live/2023/10/14/en-direct-guerre-hamas-israel-la-france-appelle-les-libanais-et-le-hezbollah

    10:42
    Un mort et plusieurs blessés en Israël après des tirs en provenance du Liban, Israël ferme la zone frontalière avec le Liban aux civils
    Un homme a été tué à Shtula, dans le nord d’Israël par un missile antichar en provenance du Liban, annonce l’armée israélienne. « L’armée a riposté en ouvrant le feu et a détruit des positions du Hezbollah et la source des tirs », a déclaré Daniel Hagari, un porte-parole de l’armée, à des journalistes. Selon le site du quotidien Haaretz, trois autres personnes blessées et évacuées vers un hôpital de Nahariya.

    Dans la foulée, l’armée israélienne a annoncé la fermeture de la zone frontalière avec le Liban aux civils.

  • Maître Pandaï sur X :

    #Raz_Segal, historien israélien spécialiste des génocides : « L’attaque sur Gaza peut être également être comprise en d’autres termes : comme un cas d’école de génocide se déroulant sous nos yeux. »

    « Je le dis en tant que savant sur le génocide qui a passé de nombreuses années à écrire à propos de la violence de masse israélienne contre les Palestiniens »

    « En droit international, le crime de génocide est défini par "l’intention de détruire, en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux en tant que tel," comme noté dans la Convention des Nations Unies de décembre 1948 pour la prévention et la répression du crime de génocide. Dans son attaque meurtrière sur Gaza, Israël a proclamé haut et fort cette intention. »

    « La Convention sur le Génocide liste 5 actes qui tombent sous cette définition. Israël commet actuellement 3 de ceux-là à Gaza :

    1. Meurtre de membres du groupe ;
    2. Atteintes graves à l’intégrité physique ou mentale de membres du groupe ;
    3. Soumission intentionnelle du groupe à des conditions d’existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle ;

    "Les forces aériennes israéliennes, de leur propre aveu, ont largué plus de 6000 bombes sur Gaza, l’une des zones les plus densément peuplées du monde — plus de bombes que les États-Unis ont largué sur tout l’Afghanistan en une année de guerre là-bas."

    "L’attaque génocidaire d’Israël sur Gaza est assez explicite, ouverte, et sans honte. Les auteurs de génocide n’expriment habituellement pas leurs intentions si clairement , bien qu’il y ait des exceptions."

    https://twitter.com/Panda31808732/status/1713301730761257349

  • Unprovoked Narratives — Palestine Film Institute
    https://www.palestinefilminstitute.org/en/unprovoked-narratives

    A series of films celebrating the beauty of Gaza, its people, its struggle and its survival. The program aims to resist the demonisation of this beautiful place.

    Ces films ont été placés en libre-accès ces jours ci, par solidarité avec les civils de #Gaza qui endurent un épouvantable siège et une nouvelle destruction, d’ampleur jamais atteinte, de leurs espaces de vie.
    J’en ai profité pour voir One more jump, de Emanuele Gerosa, qui revient sur les espoirs et les difficultés des athlètes de la discipline sportive du parkour, qu’ils pratiquent dans les ruines de la ville. A la fois discipline collective, cadre d’instruction et d’éducation de la jeunesse qui échappe à l’enrégimentement militaire et religieux, ces jeunes y voient la possibilité d’un échappatoire, dont le film souligne toutefois les obstacles pour y parvenir, entre impossible billet de sortie et désillusions en Europe...
    https://palestinefilminstitute.org/en/pfp/archive/one-more-jump

    • Derrière les fronts, Alexandra Dols, en libre-accès jusqu’au 31 octobre sur Viméo
      https://vimeo.com/335921208?share=copy

      Derrière les fronts, résistances et résiliences en Palestine, est un road-movie dans nos esprits et sur les routes de Palestine, en compagnie de la psychiatre psychothérapeute et écrivaine palestinienne la Dr Samah Jabr. Dans le sillage du Dr. Frantz Fanon, psychiatre anticolonialiste, elle témoigne des stratégies et conséquences psychologiques de l’occupation et des outils des palestinien-nes pour y faire face.
      Dans ce film aux multiples voix, des interviews et des chroniques dansent aux corps-à-corps et font apparaître l’invisible des rues et paysages palestiniens. De cette Palestine fragmentée, des femmes et des hommes aux identités plurielles partagent leurs résistances et résiliences.
      Parce que la colonisation au quotidien n’est pas seulement celle des terres, du ciel des logements et de l’eau, elle ne cherche pas simplement à s’imposer par les armes, mais travaille aussi les esprits, derrière les fronts !

  • « Nous sommes tous.tes des Palestinien.ne.s », le communiqué du syndicat des professeur.e.s et des employé.e.s de l’Université de Birzeit - Agence Media Palestine
    https://agencemediapalestine.fr/blog/2023/10/13/nous-sommes-tous-tes-des-palestinien-ne-s-le-communique-du-synd

    Nous sommes tous.tes des Palestinien.ne.s

    On se souviendra de 2023 comme de l’année historique lors de laquelle les Palestinien.ne.s ont fait courageusement face au fascisme colonial, se battant pour défendre leurs maisons, leur humanité et leurs vies. Le peuple palestinien subit depuis plus d’un siècle la violence coloniale. Mais notre peuple s’est développé et va continuer de le faire. Il n’est pas nécessaire de parler de notre droit à résister, car ce n’est pas un droit mais une manière d’être et de survivre pour nous Palestinien.ne.s.

  • Dans le livre de \Le Monde\ ils ont enfin qu’il y avait des morts en Cisjordanie

    Au moins 44 Palestiniens ont été tués en Cisjordanie depuis le 7 octobre, date de l’offensive du Hamas dans le sud d’Israël, selon le ministère palestinien de la santé.

    Au moins neuf Palestiniens ont été tués vendredi dans des affrontements avec les forces israéliennes en Cisjordanie occupée, à l’occasion de rassemblements de soutien aux habitants de la bande de Gaza, selon un nouveau bilan du ministère de la santé palestinien.

    Des heurts ont notamment éclaté à Ramallah, Tulkarem, Naplouse et Hébron. Le Croissant-Rouge palestinien a fait état de plusieurs dizaines de blessés, dont certains dans un état critique.

    A Beit Furik, près de Naplouse, un adolescent de 14 ans a été tué, selon des sources médicales citées par l’Agence France-Presse. L’agence palestinienne WAFA avait déjà signalé sa mort.

    https://www.lemonde.fr/international/live/2023/10/13/guerre-israel-hamas-en-direct-l-armee-israelienne-largue-des-tracts-demandan

  • Analyse de la (non-) fourniture d’#eau à #Gaza par Israël comparée à la situation en #Cisjordanie
    Thread by jan_selby on Thread Reader App – Thread Reader App
    https://threadreaderapp.com/thread/1712540135932440742.html

    Jan Selby
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    @jan_selby
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    One thing I will comment on is this from Israeli Energy Minister Israeli Katz: ’For years we supplied #Gaza with ... water ... instead of saying thank you, they sent 1000s of human animals to slaughter, murder, rape & kidnap babies, women & elderly’ 1/
    I won’t comment on the last bit, just on the point about water - as I know something about it ...2/
    First, Israel hardly supplies any water to Gaza even in normal times. The big issues as far as water supplies are concerned at the moment are not these supplies from Israel (only 10 mcm annually) but no power supplies, the destruction of Gaza’s power plant, 3/
    and the wider destruction of water and wastewater infrastructure. No power is crucial - no power for water delivery or wastewater treatment. No power is much more important than no water - with electricity/fuel Gaza’s can desalinate and get water from wells. Without it not. 4/
    The question of why Gaza gets so little water from Israel is also worth commenting on, as it perfectly illustrate much about Israel-Gaza-West Bank dynamics. It’s not because it doesn’t need it. It obviously does - it doesn’t rain that much in Gaza, 5/
    and there’s no way it should be self-sufficient in water. The reason it doesn’t receive much water from Israel is that Israel’s water networks bypass it, going round it to supply Israeli communities to the east and south. Just as in relation to ’security’, so also water: ...6/
    longstanding Israeli policy has been to cut Gaza off and hope that it sinks into the sea. 7/
    In case you are wondering why Israel should even supply Gaza with water, then also consider this: thr situation on the West Bank is the exact reverse! 8/
    It rains plenty in most of the West Bank, and as s result the West bank has plentiful groundwater resources. But there, Palestinians are forced to import water from Israel! The city of Ramallah now gets all of its water supplied by pipe from Israel. Annaul rainfall in Ramallah 9/
    is higher than London’s! But Israeli restrictions on Palestinian well drilling in the West Bank have meant that Palestinians have turned to Israel for piped supplies. And in this case, Israel has been happy to oblige. 10/
    There thus exists a crazy situation (even before recent events) where Gaza, which has meagre water resources and cannot be self-sufficient, hardly receives any water from Israel, whereas the West Bank, with its heavy rains, is compelled to import it - and uphill! 11/
    As final points, it’s also worth noting that this water isn’t just ’given’ by Israel, in two regards. First, it is paid for. The water received by the West Bank and Gaza alike is paid for by the Palestinian Authority. And second, ...12/
    much of this is water which, first in 1948-9 and then 1967 and by Israeli settlers, has been taken by force. Water is the conflict in microcosm. 13/
    This and related stuff is discussed in my book published last year. I don’t want to use this to self-publicise. But here it is anyway. With Gaza’s power plant on the cover, it seems appropriate to share right now. end 14/

    Divided Environments
    Cambridge Core - International Relations and International Organisations - Divided Environments
    https://www.cambridge.org/core/books/divided-environments/0621F20A4464C4E05BF76980BBF25D3F
    One last thing, as I should have been clear on why Israel is happy to supply water to the West Bank. 3 reasons: first, because Israel has got plenty of water and is happy to find markets for it; 15/
    Second because the water is supplied to West Bank Palestinian communities through water networks constructed for Israeli settlements; West Bank settlements and Palestinian towns and villages there have both been integrated into Israel’s national water supply network, ... 16/
    as part of its policy of de facto annexation. And third, because Israeli policy has been to try to keep the PA and Palestinian elites in the West Bank happy, to co-opt them, e.g. by providing a basic amount of water. The 2nd and 3rd factors do not apply in the case of Gaza. 17/
    As with water, so with the conflict’s overall political geography: Israeli policy to the West Bank has been to colonise and co-opt; whereas to Gaza it has been to isolate, imprison. And as a footnote: Whatever happens next, it’s hard to imagine this continuing. End 18/

  • Quelques éléments sur le secteur de l’électricité à Gaza et les conséquences du blocus électrique
    par Elai Rettig, Assistant Professor
    @BIUPolitics (Bar-Ilan University) | Head of Energy Division @BESA_Center
    | Post-Doc @wustl | Former lecturer @Rice_Biz | Former fellow @INSSisrael + @HMSstrategy
    https://threadreaderapp.com/thread/1712399625380905089.html

    Elai Rettig
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    @ElaiRettig
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    Following #Israel ’s decision to cut the #electricity supply to #Gaza, I’m sharing a short informational thread with background on Gaza’s electricity sector and the consequences of the supply cut: In times of peace, 50% of the electricity in Gaza is provided by Israel for free ->

    –> Gaza also has an independent diesel-fueled power plant that generates 25% of its needs, and the rest is generated through a vast deployment of private diesel generators, and one of the largest share of rooftop solar PV panels in the world. ->

    Gaza residents are used to outages and have an average of 4 hours of electricity per day. Hamas has not bothered to restore the electrical infrastructure in Gaza since it was damaged in Operation Protective Edge in 2014, despite the many foreign aid funds that were provided ->

    –> Residents of Gaza who can afford it have already found independent solutions (diesel generators and solar panels). In a tactical sense, the underground Hamas bunkers and HQ will likely still have electricity because they would have stockpiled diesel fuel for months ahead ->

    –> The broader impact of the power outage will be mainly on the water supply, water desalination, and sewage treatment in Gaza, which needs an electricity supply to operate and can create a crisis if not eventually addressed. /end

    Since I can’t share long videos on this platform, for a more detailed 3-minute video I made on the issue, you can visit my LinkedIn page:

    Or Facebook page: linkedin.com/posts/elai-ret…

    Elai Rettig on LinkedIn: Following Israel’s decision to cut the electricity supply to Gaza, I’m…
    Following Israel’s decision to cut the electricity supply to Gaza, I’m sharing a short informational briefing I gave with background on Gaza’s electricity…
    https://www.linkedin.com/posts/elai-rettig-80642339_following-israels-decision-to-cut-the-electricity-act

    Regarding free Israeli electricity to Gaza. Technically the Palestinian Authority is billed for it, but that’s just a workaround to satisfy domestic Israeli politics. The PA doesn’t pay the bill, it accumulates the debt for Gaza and every few years the debt is forgiven/erased.

    [...]
    Here’s a recent report about an attempt by the Israeli government to collect some of the debt from the PA for years of unpaid electricity supply to Gaza. Every few years Israel claims it will demand payment, and each time the debt is eventually forgiven: https://timesofisrael.com/smotrich-says-israel-to-withhold-millions-from-pa-to-repay-electricity-debt/amp

    [...]
    Johnny 🤖
    @bosco_irl
    ·
    12h
    Hamas actually damaged the power lines to Gaza which Israel must repair now.
    Elai Rettig
    @ElaiRettig
    ·
    12h
    Yes, Hamas rocket attacks on Saturday damaged several of the electricity links leading into Gaza. This time Israel refused to repair the links, unlike with previous rocket attacks. Hamas essentially damaged its own electricity supply.

    [...]

    Elai Rettig
    @ElaiRettig
    ·
    9h
    Hamas indeed reported that the power station has already ran out of fuel, but the plant’s diesel storage capacity is designed to last for at least two weeks. This means that Hamas emptied the storage itself. Most likely to power its own generators in the bunkers to last longer.

  • Comment qualifier les opérations du Hamas ? Crimes de guerre, terrorisme, crimes contre l’humanité ?
    On peut constater un certain flottement entre les éditorialistes, ici du journal Le Monde et d’autres analystes et observateurs, tels que les participants à un débat organisé par Médiapart, évoqué ici : https://seenthis.net/messages/1020625#message1020637 et et encore ici https://seenthis.net/messages/1020623 par @marielle

    Ainsi, Sylvie Kaufmann semble implicitement considérer les massacres et les kidnappings opérés par le Hamas comme des crimes de guerre : https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/10/11/rip-jus-in-bello-le-droit-de-la-guerre-est-bafoue-dans-l-ensemble-des-confli
    « Le droit de la guerre est bafoué dans l’ensemble des conflits récents »

    Le Hamas n’est pas un Etat, les territoires palestiniens non plus – c’est bien le problème. Mais le Hamas, de facto, dirige la bande de Gaza et en assure les fonctions militaires, ce qui l’assimile à un acteur étatique dans l’esprit d’Erdogan et d’autres dirigeants. Ce n’est pas la première guerre entre le Hamas et Israël, mais c’est la première fois que ce mouvement armé attaque directement des civils dans une offensive d’une telle envergure, les massacre par centaines, les kidnappe par dizaines. Israël, de son côté, par la politique d’annexion de l’extrême droite, par la transformation de Gaza en prison à ciel ouvert et par la nature de sa riposte à l’attaque du Hamas, fait également fi du droit : « couper l’eau, l’électricité et la nourriture à une population civile massive est contraire au droit international », a relevé Josep Borrell, chef de la diplomatie européenne, citant l’ONU.

    Les normes, « toutes les parties sont tenues de s’y conformer », dit le président turc. Tenues par qui ? Il n’y a plus de gendarme du monde et, d’ailleurs, quel ordre serait-il chargé d’appliquer ? Qui a accordé depuis samedi une quelconque attention aux efforts de l’envoyé spécial de l’ONU pour le processus de paix au Moyen-Orient, Tor Wennesland ? L’effondrement du système international « fondé sur des règles », selon la formule consacrée, s’est opéré sous nos yeux, laissant libre cours à l’expression désinhibée de la haine et du désir de vengeance. Et à la guerre totale, primaire, meurtrière, menée dans des tranchées ou à moto, loin de la conflictualité « propre » promise par la haute technologie et la doctrine du « zéro mort ».

    A l’inverse, Alain Frachon, autre éditorialiste des questions géopolitiques, utilise les termes de terrorisme et de crime contre l’humanité.
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/10/12/le-hamas-a-dechaine-contre-des-civils-une-barbarie-singuliere-faite-de-meurt

    Aussi fondées qu’elles puissent être, les analyses « contextuelles » de l’événement ne doivent pas empêcher de nommer les choses, précisément pour ne pas ajouter à la tragédie. Dans la gamme du terrorisme de masse, le Hamas a déchaîné contre une population civile une barbarie singulière, faite de meurtres indiscriminés et de prises d’otages qui constituent autant de crimes contre l’humanité.

    Question aux juristes : peut-il y avoir des actes terroristes dans un contexte de guerre entre des organisations militaires belligérantes ? Quand une tuerie de masse peut elle être qualifiée de crime contre l’humanité ? Loin de toute casuistique, on voit bien que l’utilisation d’une qualification ou d’une autre a des conséquences politiques. L’expression médiatique passe très vite sur ces nuances qui mériteraient une discussion plus claire.

    • Sans oublier les pressions extraordinaires visant à interdire aux Palestiniens de poursuivre Israël devant un tribunal international, et sous Trump ils menaçaient même les procureurs des nations unies.

      Il me semble que dans un des récents packages américains (sous Biden donc) pour soutenir l’Ukraine, il y avait tout une partie qui rappelait l’interdiction absolue faite aux Palestiniens de poursuivre Israël devant un tribunal international.

    • Julien Coupat : « La prolongation de ma détention est une petite vengeance »

      Entretien exclusif avec le principal suspect dans l’affaire des sabotages contre la SNCF. (25/05/2009)

      https://www.lemonde.fr/societe/article/2009/05/25/julien-coupat-la-prolongation-de-ma-detention-est-une-petite-vengeance_11974

      Que signifie pour vous le mot terrorisme ?

      Rien ne permet d’expliquer que le département du renseignement et de la sécurité algérien suspecté d’avoir orchestré, au su de la DST, la vague d’attentats de 1995 ne soit pas classé parmi les organisations terroristes internationales. Rien ne permet d’expliquer non plus la soudaine transmutation du « terroriste » en héros à la Libération, en partenaire fréquentable pour les accords d’Evian, en policier irakien ou en « taliban modéré » de nos jours, au gré des derniers revirements de la doctrine stratégique américaine.

      Rien, sinon la souveraineté. Est souverain, en ce monde, qui désigne le terroriste. Qui refuse d’avoir part à cette souveraineté se gardera bien de répondre à votre question. Qui en convoitera quelques miettes s’exécutera avec promptitude. Qui n’étouffe pas de mauvaise foi trouvera un peu instructif le cas de ces deux ex – "terroristes"devenus l’un premier ministre d’Israël, l’autre président de l’Autorité palestinienne, et ayant tous deux reçus, pour comble, le Prix Nobel de la paix.

      Le flou qui entoure la qualification de « terrorisme », l’impossibilité manifeste de le définir ne tiennent pas à quelque provisoire lacune de la législation française : ils sont au principe de cette chose que l’on peut, elle, très bien définir : l’antiterrorisme dont ils forment plutôt la condition de fonctionnement. L’antiterrorisme est une technique de gouvernement qui plonge ses racines dans le vieil art de la contre-insurrection, de la guerre dite « psychologique », pour rester poli.

      L’antiterrorisme, contrairement à ce que voudrait insinuer le terme, n’est pas un moyen de lutter contre le terrorisme, c’est la méthode par quoi l’on produit, positivement, l’ennemi politique en tant que terroriste. Il s’agit, par tout un luxe de provocations, d’infiltrations, de surveillance, d’intimidation et de propagande, par toute une science de la manipulation médiatique, de l’"action psychologique", de la fabrication de preuves et de crimes, par la fusion aussi du policier et du judiciaire, d’anéantir la « menace subversive » en associant, au sein de la population, l’ennemi intérieur, l’ennemi politique à l’affect de la terreur.

      L’essentiel, dans la guerre moderne, est cette « bataille des cœurs et des esprits » où tous les coups sont permis. Le procédé élémentaire, ici, est invariable : individuer l’ennemi afin de le couper du peuple et de la raison commune, l’exposer sous les atours du monstre, le diffamer, l’humilier publiquement, inciter les plus vils à l’accabler de leurs crachats, les encourager à la haine. « La loi doit être utilisée comme simplement une autre arme dans l’arsenal du gouvernement et dans ce cas ne représente rien de plus qu’une couverture de propagande pour se débarrasser de membres indésirables du public. Pour la meilleure efficacité, il conviendra que les activités des services judiciaires soient liées à l’effort de guerre de la façon la plus discrète possible », conseillait déjà, en 1971, le brigadier Frank Kitson [ancien général de l’armée britannique, théoricien de la guerre contre-insurrectionelle], qui en savait quelque chose.

    • Pourquoi la BBC ne qualifie pas le Hamas de groupe « terroriste »

      https://www.lemonde.fr/international/article/2023/10/13/pourquoi-la-bbc-ne-qualifie-pas-le-hamas-de-groupe-terroriste_6194133_3210.h

      Pris à partie par le fils d’une otage, jeudi, le radiodiffuseur public britannique est l’objet de nombreuses critiques du personnel politique, en particulier à droite. L’institution met en avant son principe historique de neutralité.

      [...]

      « Le terrorisme est un mot chargé, que les gens utilisent pour désigner un groupe qu’ils désapprouvent moralement, a expliqué ce journaliste chevronné, habitué des zones de guerre. Ce n’est pas le rôle de la BBC de dire aux gens qui soutenir et qui condamner – qui sont les bons et qui sont les méchants. Nous soulignons régulièrement le fait que le gouvernement britannique et d’autres ont condamné le Hamas comme une organisation terroriste, mais c’est leur affaire. Nous organisons également des entretiens avec des invités et citons des contributeurs qui qualifient le Hamas de terroriste. »

    • Terrorisme ou crimes de guerre ?
      par Vincent Sizaire, juriste
      https://theconversation.com/terrorisme-ou-crimes-de-guerre-215541

      On pourrait certes s’en tenir au fait que le Hamas est considéré comme une organisation terroriste par un grand nombre d’États pour étendre mécaniquement cette qualification à chacun de ses actes.

      L’analyse juridique rigoureuse des actes des belligérants, qui constitue l’une des conditions de la résolution du conflit (fut-elle aujourd’hui particulièrement improbable à court ou moyen terme), nous invite toutefois à d’autres conclusions. La qualification de crimes de guerre s’avère en effet sensiblement plus adéquate que celle de terrorisme, et ce pour au moins deux raisons.
      Saisir la réalité du conflit
      En premier lieu, elle est celle qui permet de saisir de la façon la plus précise la réalité du conflit sous-jacent à la commission de ce massacre. La qualification terroriste se caractérise en effet par sa dimension inéluctablement subjective.
      [...]
      C’est la nature des actes qui doit être jugée
      Par ailleurs, on ne peut s’en tenir au terrorisme sans constater que sa définition juridique pourrait s’appliquer à d’autres acteurs. Ainsi cela peut-être le cas pour certains actes commis par les autorités israéliennes à l’encontre de civils palestiniens, en particulier depuis la constitution, en janvier 2023, d’un gouvernement d’extrême droite.
      ertains actes ne pourront jamais être justifiés
      La notion de crimes de guerre a précisément pour objet de rappeler que, quel que soit la finalité revendiquée par les autorités civiles ou militaires, il est certains actes qui ne pourront jamais être justifiés. L’article 8 du statut de la Cour pénale internationale, dit Statut de Rome, du 17 juillet 1998 prohibe en particulier :

      « le fait de diriger intentionnellement des attaques contre la population civile en tant que telle ou contre des civils qui ne participent pas directement aux hostilités », « les prises d’otages » ou encore « le pillage d’une ville ou d’une localité, même prise d’assaut ».
      Soit directement les crimes perpétrés par le Hamas du 7 au 9 octobre derniers.

      En second lieu, la qualification de crimes de guerre apparaît préférable à celle de terrorisme en ce qu’elle permet de restituer aux faits toute leur gravité. Faut-il le rappeler, les crimes de guerre, notion consacrée au procès de Nuremberg au lendemain des atrocités perpétrées par le régime nazi, comptent au nombre des infractions les plus graves qui puissent être commises et, à ce titre, justiciables de la Cour pénale internationale et déclarés imprescriptibles par l’article 29 de son statut. À l’inverse, les crimes terroristes relèvent de la compétence des seuls États et sont soumis à la prescription (certes longue) de l’action publique.

      Une banalisation du terme terroriste
      Surtout, l’extension continue de la notion de terrorisme à laquelle nous assistons depuis le début du siècle a conduit, paradoxalement, à banaliser et ainsi édulcorer les actes recevant aujourd’hui cette qualification.

      #crimes_de_guerre #terrorisme

  • Guerre Israël-Hamas : « La question palestinienne revient au centre, dans les pires conditions »
    À l’air libre | 10 octobre 2023 | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/international/101023/guerre-israel-hamas-la-question-palestinienne-revient-au-centre-dans-les-p

    Impossible de ne pas voir ces images, insoutenables, de l’attaque terroriste du Hamas, inédite par son ampleur, en territoire israélien. À ce stade, au moins 900 personnes ont été tuées en Israël, plus de 800 à Gaza. Rien ne paraît désormais devoir arrêter l’escalade meurtrière. Le choc, la guerre, les implications régionales : on tente d’y voir plus clair avec nos invité·es.

    Jean-Paul Chagnollaud, président de l’Institut de recherche et d’études Méditerranée Moyen-Orient (iReMMO) ;
    Joseph Confavreux, journaliste à Mediapart ;
    Stéphanie Latte Abdallah, directrice de recherche au CNRS ;
    Muzna Shihabi Barthe, ancienne membre de l’équipe de négociation palestinienne ;
    Marius Schattner, journaliste franco-israélien, depuis Jérusalem.

    • JP-Chagnollaud : « on est dans un schéma de guerre entre peuple pas de criminels qui viennent assassiner des jeunes à Paris ou ailleurs »
      « vous avez utilisé le terme attentat terroriste moi j’utilise pas ce terme »
      « Ce sont des crimes de guerre »

      Muzna Shihabi Barthe : « quand on parle de guerre, les palestiniens sont déjà en guerre ; Israël fait la guerre aux palestiniens tous les jours, et ça on en parle pas c’est comme si ça commence maintenant parce qu’il y a du sang israélien qu’on commence à dire qu’il y a la guerre »

      Marius Schattner : « je suis d’accord le terme crime de guerre qui va d’ailleurs pour les deux camps est bien meilleur que le terme terroriste »

      Jérôme Guedj va-t-il le dénoncer à l’arc politicien macrono-lepeno-zemouro-républicain ?

    • Guerre Hamas-Israël : « La cause palestinienne risque d’être ensevelie pour longtemps sous les cendres d’actes effroyables »
      Tribune de Jean-Paul Chagnollaud

      https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/10/12/guerre-hamas-israel-la-cause-palestinienne-risque-d-etre-ensevelie-pour-long

      « Vous vous intéressez encore à cette question ? », me disait, il y a quelques mois, un important diplomate, alors que je lui demandais où en était la politique de la France à l’égard du conflit israélo-palestinien. Avec le ton aimablement affligé de celui qui essaie de faire comprendre à son interlocuteur à quel point il est en retard d’une séquence. En d’autres termes : ce problème n’en est plus un, il suffit de le gérer, les enjeux sont ailleurs. Fin de l’histoire.

      [Entre le début, ci-dessus, de la tribune, et sa fin, ci-dessous, est résumé combien, depuis 2014, aucun pourparlers n’a eu lieu et combien, sous Trump, la situation s’est aggravée pour les palestiniens.]

      Dans un premier temps, presque éphémère, cette initiative a été un succès. En quelques heures, la question palestinienne est revenue au premier plan, infligeant un revers cinglant à tous ceux qui avaient pensé pouvoir l’enterrer ou l’ignorer. Mais elle s’est déroulée de la pire des façons, puisqu’elle a été immédiatement entachée par d’odieux massacres de centaines de civils israéliens et par des prises d’otages. Rien, absolument rien, ne peut justifier de telles atrocités qui ne peuvent qu’être fermement condamnées. Au-delà de la qualification de terroristes qui écrase toute contextualisation et entretient la confusion entre des situations très différentes, ces actes commis dans une guerre entre deux peuples sont des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité, au sens du statut de la Cour pénale internationale (articles 7 et 8).

      Ainsi, la cause palestinienne – infiniment légitime –, qui rejaillit au premier plan dans toute sa centralité, risque-t-elle, au moment même de sa réapparition, d’être ensevelie pour longtemps sous les cendres de ces actes effroyables. Le destin des Palestiniens se trouve à nouveau à la croisée des chemins : ou bien il entre dans une longue période de malheurs et de souffrances, ou bien l’intelligence politique des responsables des grandes puissances transforme cette tragédie en un sursaut politique pour aborder sur le fond le conflit israélo-palestinien. En ces temps troubles et dangereux, dominés de plus en plus par l’usage de la force et la négation du droit, envisager la seconde hypothèse est un pari nécessaire mais bien incertain.