• #Coronavirus : Samuel Eto’o ulcéré par un échange entre deux professeurs - Foot - Coronavirus - L’Équipe
    https://www.lequipe.fr/Football/Actualites/Coronavirus-samuel-eto-o-ulcere-par-un-echange-entre-deux-professeurs/1124465

    Dans leur échange, le Pr Jean-Paul Mira, chef du service de réanimation de l’hôpital Cochin (Paris), et le Pr Camille Locht, directeur de recherche à l’Inserm, ont évoqué la nécessité de faire des #tests en #Afrique pour vérifier l’éventuelle capacité du vaccin BCG à réduire les symptômes du Covid-19. « Fils de P... Vous n’êtes que de la #merde, n’est-ce pas l’Afrique est votre terrain de jeu », a commenté Eto’o.

  • Data visualization heuristics for the physical sciences - ScienceDirect
    https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0264127519303065

    We enumerate six general rules and provide examples of bad and improved data graphics, and provide source code to illustrate the generation of the improved figures.

    The six rules we enumerate are:
    (1) Generate figures programmatically;
    (2) Multivariate data calls for multivariate representation;
    (3) Showing the data beats mean ± standard deviation;
    (4) Choose colormaps that match the nature of the data;
    (5) Use small multiples; and
    (6) Don’t use vendor exports naïvely.

    #visualisation #science #bonnes_pratiques

  • Alors, je sais que c’est pas nouveau de parler de l’Afrique comme si c’était un pays, mais pour le COVID-19, j’ai l’impression de ne voir AUCUN titre sur un pays en particulier, et uniquement « l’Afrique » qui n’est pas prête, « l’Afrique » où la situation est dramatique, « l’Afrique » où aucun test n’a été prévu...

  • Coronavirus : la France accepte des médecins cubains dans ses départements d’outre-mer
    http://www.rfi.fr/fr/france/20200331-coronavirus-la-france-accepte-m%C3%A9decins-cubains-d%C3%A9partements-d

    Des médecins cubains posent devant le portrait de Fidel Castro avant leur départ pour l’Italie, le 21 mars 2020. (Image d’illustration) Yamil LAGE / AFP

    Le gouvernement français vient finalement d’accepter par décret l’envoi de médecins cubains dans ses départements d’outre-mer. Un renfort bienvenu pour les médecins antillais pour lutter contre le nouveau coronavirus, mais surtout pour combler les déserts médicaux français. Et pour Cuba, cette crise est une occasion supplémentaire de promouvoir sa médecine internationaliste.

    De notre correspondante à La Havane, Domitille Piron (...)

    #CUBA #FranceCuba #Coronavirus

  • Sur ce genre de carte, on a l’impression que certains départements sont miraculeusement épargnés...

    https://www.arcgis.com/apps/opsdashboard/index.html#/5df19abcf8714bc590a3b143e14a548c

    En parlant avec mes parents qui vivent dans les #Ardennes (je vous laisse chercher où c’est), la raison est plus simple : il n’y a pas de gros hôpital dans le département et tout le monde va à Reims (Marne).

    • Idem, dans la Nièvre (oué le gros blanc au milieu là entre les ronds rouges), un gros hôpital reste ouvert, mais l’Yonne ou le Cher (et si nous faisions un tour de France des trous perdus), un peu plus

  • Hier, l’élément de langage complaisamment colporté partout, c’était « sortie du confinement », « préparer la sortie », « déconfinement »… C’est vraiment très impressionnant comment, d’un jour à l’autre, on se tire un sujet du chapeau, et ça te me remplit toute ta page Gougoule Niouze, et oh là là, admire-moi un peu la sagesse et la modestie de ce gouvernement qui te déblatère sur ce sujet et démontre sa capacité à anticiper malgré les données parcellaires dont il dispose.

    À chaque fois, cette façon d’imposer des sujets qui ne te seraient pas venus à l’esprit, et en une journée ça te sature l’espace médiatique, moi j’en reste comme deux ronds de flanc (et après je m’énerve, mais ça c’est moi).

    • Ce #déconfinement est permanent, rampant : on maintient des activités productives sans aucun intérêt à l’heure actuelle (on essaie de #gérer_une_courbe de la contamination, pas d’éviter la propagation du virus), et il semble que nombre de ces activités qui avaient pu être empêchées (droit de retrait, arrête de travail, employeurs inquiets de leur responsabilité juridique) soient en train de redémarrer (article de presse éco sur les difficultés de ce redémarrage, photos de foule dans les transports en commun).

      Le rêve du gouvernement c’est que les tests sérologiques et d’autres moyens (data) permettent de mieux trier qui est déconfiné pour le bien de l’économie, qu’il faut sauver (fabriquons des Airbus pendant que Boeing n’y est pas, et les bagnoles à vendre pour l’après). On veut éviter que les grèves et le nombre de morts imposent cet arrêt, comme ça a été le cas en Italie. On verra sans doute bien des évolutions des « autorisations de sortie », selon le statut sérologique ou la proximité avec des contaminés.

      #économie #crime

    • Te plaint pas, avant-hier, ils ont essayé de colporter que le confinement avait sauvé xxx vies. (si, si, sans blague, ils caracolent malgré leurs 3000 morts ces salopards)

    • Avec la temporalité encore mal connue de la contamination (on peut couver longtemps la maladie) et toujours pas d’infos sur l’immunité de la population (pas de tests, pas d’infos), avec la courbe italienne pas franchement encourageante malgré ses dix jours d’avance sur nous, je n’ai pas l’impression que le confinement soit une réussite... il le sera sûrement au final mais quand ? Ça me semble un peu tôt de crier victoire mais j’imagine comme @colporteur que les intérêts économiques stratégiques qui nous ont valu les décisions de janvier-février sont encore le principal critère de ceux qui nous gouvernent.

      Vu de mon (nouveau) boulot, il semble que Quo Vadis ait recommencé à produire des agendas qui vont rester des semaines à l’entrepôt parce que leurs client·es attendent la fin du confinement. Tu parles d’une activité vitale !

    • La victoire du confinement ne peut-être que relative : ralentir le « tsunami » viral (et la submersion des services de santé). Des simulations sur les effets du confinement, puis des analyses ex post montrent ou montreront que cette mesure ralentit l’épidémie et donc sauve des vies. Idem il serait possible, ou il sera possible par aproximation ce que des dépistages de masse (avec extrapolations de résultats singnificatifs) ou/et port de masques ffp2 généralisés peuvent sauver de vies. Ces analyses ne seront-elles faites (spécialement pour le dépistage et les masques) alors qu’elles demanderaient des moyens en même temps qu’elles desserviraient les gouvernements concernés ?
      Il y a confinement général (avec des exceptions plus ou moins massives pour le travail, l’économie, et la police) en France, en Italie et en Espagne car c’est la seule mesure « générale » qui puisse donner l’impression dune action et parce que d’autres mesures qui elles auraient du être géniales n’ont pas été possible. Mais la question du confinement reste comment ? Selon les nécessités productives ou économiques mais lesquelles ? Par régions épidémiques ? par statut sérologiques. Par exemple, à part diminuer à la marge les accidents ou les malaises de voie publique, interdire la présence de personnes qui veilleraient à s’isoler dans l’espace public, seuls ou par foyer viral potentiel d’élection (famille, couple, autre groupe restreint), des forêts aux plages en passant par les rues des villes, relève fondamentalement de l’arbitraire, pas de la nécessité. A contrario, il suffit en ville d’endosser le costume du jogger pour être un danger public légalement (il doivent respecter les 1 mètre là où il en faudrait au moins trois vu l’expectoration augmentée). On nous apprend à respecter des mesures arbitraires, sans fournir les moyens d’adopter ou participer à celles qui comptent. Les comportements policiers relevés ici ou là sont la pointe plus ou moins visible de cette énième glaciation des comportements.
      Les décideurs ont besoin du déconfinement. Ils n’ont confinés qu’à reculons, et mal. Mais ils le craignent. Ils savent qu’après avoir massivement redouté la mort - en partie par leur faute, et avoir été contraints de vivre en fonction de cette menace, c’est eux qui feront moins peur. Si le gouvernement par la peur triomphe, personne ne sait comment il pourrait tenir après cette acmé.

  • Alors si j’ai bien suivi : après avoir expliqué que (1) le coronavirus est moins dangereux que les trottinettes et pas plus que la grippe saisonnière, (2) tue assez peu, 90% des gens ne nécessitant même pas de prise en charge médicale, (3) de toute façon, Trump est celui qui a raison de dire que ça allait certainement s’arrêter tout seul avec le printemps… le Dude et ses soutiens nous expliquent que : (1) c’est pas la peine de faire des groupes test, parce que si les gens vont bien avec le traitement, c’est forcément à cause de leur traitement, et pas parce que 98% des gens ne meurent pas du Covid-19, (2) l’urgence et la gravité de la situation est telle qu’il faut faire fi de toutes les méthodes et procédures éthiques.

    J’aime aussi l’argument « Si on m’avait écouté… », de la part de quelqu’un qui se vante d’être une super-star de la médecine, avec une influence mondiale, d’avoir l’oreille du Président et du ministre, et qui a passé son temps à prédire que l’épidémie n’arriverait pas en Europe, qu’elle ne serait pas grave, et que de toute façon au printemps ce serait certainement terminé. Je ne serais pas loin de penser qu’au contraire, les politiques l’ont bien entendu jusqu’à la veille de la catastrophe sanitaire, et que si le pays est dans un tel état d’impréparation, c’est peut-être en partie parce qu’une super-star mondiale de la médecine leur a fait savoir qu’il ne fallait pas s’inquiéter…

    • J’en était aussi à ce genre de conclusion. Est-ce qu’il y a des sources pour documenté l’écoute dont à bénéficié ce #grand_homme auprès de Jupiter avant confinement ?
      J’ai vu qu’il a claqué la porte de Jupiter mais avant cela, depuis combien de temps etait-il conseillé des marcheurs blancs ?

    • Une fondation est adossée à l’IHU Méditerranée Infection.
      On retrouve dans le conseil d’administration :
      10 personnalités, dont : Geneviève Fioraso, ancienne ministre de la recherche, Philippe Douste-Blazy, ancien ministre de la santé,Philippe Archinard, PDG de la société TransgeneBernard Delord, président de Medi HandTraceGeorges Léonetti, doyen de lafaculté de médecine, Claudine Rigal, DG du laboratoire CERBA.
      D’ou aussi le retour de douste blazy dans la promotioin de raoult depuis qq jours-

    • Oui mais il a de l’entregent.
      N’oublie pas non plus fabius sur le maintient du premier tour des élections.
      "Municipales : Larcher et Fabius en travers de Macron

      Par soucis de cohérence avec ses mesures de confinement, Emmanuel Macron a souhaité reporter les élections municipales… Avant d’être contraint d’y renoncer.2

    • C’est pas pour excusé Larcher ni Fabius dont je me fiche pas mal, mais depuis quand Jupiter écoute quelqu’une d’autre que sa personne ? Bon peut etre qu’il écoute sa Brigitte mais ca s’arrete là. A mes yeux le fait qu’il reporte sa responsabilité sur Larcher ou Fabius est encore une nouvelle démonstration de la pourriture ignoble qu’il est. Le seul résponsable de la tenu de ses éléctions c’est Macron puisqu’il à démontré depuis quelques années qu’il gouverne sans aucun partage.

    • A propos de Raoult et des politiques, pas mal d’infos dans cet article de Médiapart :

      Didier Raoult, homme de réseaux et enfant terrible de la recherche
      Benoît Gilles (Marsactu), Médiapart, le 27 mars 2020
      https://www.mediapart.fr/journal/france/270320/didier-raoult-homme-de-reseaux-et-enfant-terrible-de-la-recherche

      Depuis plusieurs semaines, Didier Raoult est au cœur d’une polémique aux dimensions planétaires sur les meilleures stratégies pour combattre la pandémie. Loin d’être un chercheur qui fait soudain irruption sur la scène médiatique, le Marseillais a construit patiemment son ascension en jouant de ses réseaux d’amitiés et des travers de la science moderne. Une enquête de notre partenaire Marsactu.

      Depuis la longue file de patients qui mène à l’Institut hospitalo-universitaire (IHU) Méditerranée Infection, on entend de temps à autre quelques salves d’applaudissements. Les gens venus se faire dépister ont reconnu la silhouette désormais mondialement célèbre du professeur Didier Raoult. L’homme salue brièvement, ne s’arrête pas, tête baissée et mèches au vent. Il a de quoi faire avec des centaines de malades à dépister, d’autres à traiter, sans compter la controverse internationale qui met soudainement son travail au-devant de la scène et son visage à la une de tous les journaux.

      La polémique, Raoult adore. Faire trembler l’establishment. Même ses cheveux longs, sa barbe éparse et ses chemises colorées sont un pied de nez permanent aux apôtres de la norme, fussent-ils du bon goût. Son look improbable est devenu un mème sur les réseaux sociaux où tout le monde s’écharpe entre pro et anti. Lui, se place ailleurs, au-dessus forcément. « Il a un comportement de chef de meute, c’est vrai. Pour lui, la science est un sport de haut niveau. Elle ne supporte pas la médiocrité », explique un journaliste qui l’a longuement côtoyé.

      Les 144 pages de son curriculum vitae parlent pour lui. Didier Raoult est un géant de la recherche en infectiologie. Lui et ses équipes cumulent les records du monde. Forcément, le colosse fait de l’ombre. Il charrie une cohorte de polémiques et n’en a cure. Sabre au clair, il fait de la science comme Louis Pasteur ou Marie Curie en leur temps. Dépasser Darwin ne lui fait pas peur, assure-t-il. Il est le mâle alpha qui mène sa troupe de médecins. Il en fait même son dogme pour dynamiser la recherche en France.

      En revanche, il n’est pas ce savant, génial ou fou, qui fait irruption sur la scène politique et médiatique à l’occasion d’une crise majeure. Chroniqueur au Point, adepte des vidéos d’auto-promo, il cultive depuis longtemps les réseaux politiques et sait jouer à plein des travers de la science pour tenir la ligne qu’il pense juste.

      L’équipe qu’il a constituée autour de lui est d’une fidélité sans faille, parfois depuis des décennies. Ce sont eux ces professeurs, médecins, chercheurs qui signaient ce dimanche un communiqué défiant les préconisations du ministère de la santé en précisant qu’il n’était pour eux « pas moral que cette association [de molécules, utilisée par l’IHU – ndlr] ne soit pas incluse systématiquement dans les essais thérapeutiques concernant le traitement de l’infection par le Covid-19 ».

      Bras de fer au ministère

      Le ministre de la santé prend un arrêté pour limiter la prescription de l’hydroxychloroquine ? Qu’importe, il claque la porte du comité scientifique qui conseille le gouvernement depuis le début de l’épidémie et poursuit ses prescriptions. Au point d’obtenir du ministre qu’il maintienne celle-ci pour les médecins en première ligne face à l’épidémie.

      Une position qui lui revient forcément, et confortée par la vue des centaines de personnes qui, malades, inquiètes ou simplement fébriles, patientent à la porte de son institut. Elles espèrent savoir si elles sont atteintes et peuvent avoir accès au traitement censé faire chuter la charge virale, sans preuve scientifique de cette efficience (lire l’article à ce sujet).

      L’ami des politiques

      Parmi les thuriféraires parfois béats, il y a aussi les élus majoritairement LR qui sont venus se faire dépister et soigner par les équipes du professeur Raoult avant et surtout après le premier tour des municipales. La députée LR Valérie Boyer multiplie les plateaux TV pour soutenir la thèse du professeur Raoult, faisant fi des méthodes scientifiques et de la rigueur nécessaire à la mise en œuvre d’un traitement médicamenteux, non sans effets secondaires.

      Ces élus, Didier Raoult les connaît bien. Il les fréquente depuis de longues années. Médecin, ancien ministre et président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Renaud Muselier fait partie du conseil d’administration de l’institut hospitalo-universitaire que Didier Raoult porte à bout de bras depuis plusieurs dizaines d’années. L’homme politique ne tarit pas d’éloges pour « son ami » et a marqué son soutien dès le début de l’épidémie. Le maire de Nice, Christian Estrosi, monte lui aussi au créneau sur les réseaux sociaux. Lui est un intime du professeur depuis leurs années communes au lycée à Nice.

      L’ancien journaliste de La Provence Hervé Vaudoit décrit ce réseau de relations dans l’ouvrage qu’il a consacré à l’homme et son institut, L’IHU Méditerranée Infection - Le défi de la recherche et de la médecine intégrées (Robert Lafon). Outre son indéniable talent, Didier Raoult doit son ascension éclair au sein de la faculté de médecine à un baron du gaullisme local, Maurice Toga, que Renaud Muselier considère comme son « père politique », raconte dans son bouquin le journaliste..

      Ce député (1986-1988) lui met le premier le pied à l’étrier et lui permet de devenir professeur de médecine puis chef de service dès 1988. Mais l’idée de l’IHU naît vraiment avec la peur du bio-terrorisme et les attentats à l’anthrax qui ont effrayé le monde après ceux du 11-Septembre. « Les politiques avaient une trouille bleue, se souvient Didier Raoult dans l’ouvrage d’Hervé Vaudoit. Pour leur faire péter les plombs, il suffisait de prononcer un mot : bioterrorisme. »

      Plus de 100 millions pour bâtir l’IHU

      Il profite de l’arrivée au gouvernement Chirac du Marseillais Jean-François Mattéi pour pousser le pion d’un infectiopôle destiné à lutter contre ce risque médical et militaire. En 2003, il écrit un rapport sur ce thème qui finit par convaincre les hauts fonctionnaires et les politiques de la nécessité d’un soutien à ses recherches. Car loin de l’image véhiculée du Marseillais mal-aimé contre le reste du monde, Didier Raoult a des réseaux bien implantés.

      À l’orée des années 2010, son projet de pôle d’infectiologie rencontre les programmes d’investissement d’avenir portés par le président Sarkozy. Son entregent lui permet d’obtenir des soutiens dans les ministères. Pour défendre son IHU devant le jury chargé de faire le tri parmi les projets présentés, Didier Raoult est accompagné par Yvon Berland, qui deviendra quelques années plus tard président de l’université unique, et Jean-Paul Segade, le directeur général de l’AP-HM d’alors. L’infectiopôle du professeur Raoult emporte la mise et le précieux financement d’État.

      Son IHU est le plus gros investissement public dans la recherche des vingt dernières années avec plus de 48 millions de l’Agence nationale de la recherche uniquement pour le bâtiment high tech qui borde le Jarret. Il a aussi pris soin de réunir autour de table la plupart des collectivités locales pour un investissement colossal. Dans la mise de départ, 1,5 million pour la Région, quatre pour le département, un million de la Ville de Marseille et autant de la communauté urbaine d’alors.

      Même chose pour les équipements où les collectivités remettent gentiment au pot au nom du rayonnement international de ce chercheur et de ses équipes. Récemment, Renaud Muselier a annoncé que la participation de la Région était de 16 millions alors qu’elle était de 11 millions en 2018.

      Changement de gouvernance

      Avec le débarquement de Jean-Paul Segade, en 2012, étrillé par un rapport de la Chambre régionale des comptes, Raoult perd un soutien. Cela correspond aussi au changement politique à la tête de l’État où Didier Raoult doit refaire ses contacts.

      En 2014, avec le changement de gouvernance à l’AP-HM, l’enthousiasme connaît des hauts et des bas. Le successeur de Segade à la tête de l’AP-HM, Jean-Jacques Romatet, est beaucoup moins partant. Il voit dans ce projet un formidable outil qui s’installe au sein de l’assistance publique comme un virus qui prospère à son détriment. Les deux hommes ne s’entendent pas, s’accrochent dur tant sur la question du loyer que l’AP-HM devra payer à l’IHU en fonction des lits d’hospitalisation qu’il abrite, mais aussi sur celui de l’autorisation d’occupation temporaire qui lie la fondation de droit privé qui pilote l’IHU au propriétaire du terrain.

      Même chose pour le permis de construire, délivré sans aucun aller et retour avec le service d’urbanisme. L’élue chargée de l’urbanisme, Danielle Servant, découvre un projet juché sur un haut escalier, au lieu d’être de plain-pied. Maître d’ouvrage du chantier, Raoult n’est pas ouvert à la discussion. Il appelle directement le maire qui somme son élue de donner un avis positif au permis.

      Défections

      Aujourd’hui, Jean-Jacques Romatet refuse de s’exprimer publiquement sur ces années de tension autour du projet d’IHU. Mais, à certains, il confie volontiers que son départ anticipé de la direction de l’AP-HM en 2015 est aussi dû aux capacités de nuisance et à l’entregent politique de Didier Raoult. Lequel ne le nie pas. Lorsque les négociations piétinent avec l’AP-HM, c’est la ministre socialiste de la recherche Geneviève Fioraso qui vole à son secours. Comme son prédécesseur Philippe Douste-Blazy avant elle, elle en est remerciée en siégeant au conseil d’administration de l’IHU.

      Ce que regrette Romatet, c’est la violence dont Didier Raoult fait preuve dans sa volonté de voir aboutir son projet. Car, en cumulant la recherche et les soins en infectiologie, l’IHU aspire les services qui, éparpillés dans les différents sites de l’AP-HM, traitent de bactériologie, de virologie ou de parasitologie. Ainsi les médecins qui, depuis des décennies, travaillent auprès des malades du sida à l’hôpital Nord sont contraints de rejoindre le bâtiment de la Timone. Avec le risque de perdre le lien avec des patients des quartiers Nord. Il faudra qu’ils bataillent en interne pour conserver une consultation à l’hôpital Nord.

      D’autres ne se sont pas contentés de faire le dos rond. Chef du service parasitologie à la Timone, le spécialiste du choléra Renaud Piarroux a fini par claquer la porte des hôpitaux marseillais pour rejoindre la Pitié-Salpêtrière, à Paris. « J’ai du mal à obéir lorsque je ne suis pas d’accord avec la façon dont les choses sont gérées », dit-il au Monde en 2016. Son service en pointe sur les questions de parasitologie et mycologie a tout simplement été aspiré par l’IHU, quittant ainsi le seul giron de l’AP-HM pour se retrouver sous la tutelle de Didier Raoult et de ses équipes. Effrayés par la réputation du bonhomme, la moitié des techniciens de laboratoire n’ont pas rejoint l’IHU, préférant parfois quitter le CHU.

      « De la science comme on mène une bataille »

      « Didier Raoult est un guerrier, explique ainsi un de ses adversaires à l’AP-HM. Il fait de la science comme on mène une bataille. Ceux qui ne sont pas avec lui sont contre lui. Il fout une trouille terrible parce qu’il peut vous détruire professionnellement. » Nombreux sont ceux qui contestent ces méthodes, toujours à mots couverts. Co-découvreurs des virus géants en 2003 avec Didier Raoult, Jean-Michel Claverie et sa femme, Chantal Abergel, ont construit une association scientifique fructueuse avant de rompre brutalement. Contacté par Marsactu en 2018, il refusait de commenter les causes de cette rupture. « On a travaillé ensemble, on a fait de belles publications ensemble et puis on s’est engueulés très fort », confie-t-il au Monde le 25 mars tout en saluant le brio scientifique du professeur Raoult.

      Comme Hervé Vaudoit le décrit dans son ouvrage, Didier Raoult est un des premiers à Marseille à comprendre comment l’indexation scientifique des publications permet de rationaliser la compétition entre les savants. Soudain la réputation ne relève plus de la subjectivité mais de données statistiques, objectives. Le mandarinat vole en éclats, remplacé par des algorithmes qui évaluent les chercheurs en fonction du nombre de publications, de leur impact scientifique mais aussi du nombre de fois où le chercheur est cité par d’autres.

      3 000 articles scientifiques en huit ans

      Depuis le début des années 1990, Didier Raoult a fait du séquençage génomique l’une des bases de ses recherches pour dénombrer et identifier de nouvelles bactéries parmi la multitude qu’abrite le corps humain. Ouvert sur le monde, ses unités de recherche comme son institut accueillent de nombreux doctorants venus d’Afrique ou d’Asie qui sont les petites mains de son système.

      Même s’il publie dans des revues prestigieuses, parmi les plus reconnues au monde, la grande partie des milliers de publications qu’il co-signe ont un « faible impact scientifique ». Une recherche récente sur le portail PubMed qui dépend de la Bibliothèque nationale de médecine américaine évalue à plus de 3 000 les articles scientifiques signés par lui. Le double de la même recherche effectuée en 2012 par une journaliste de la revue Science dans un article critique sur Didier Raoult.

      « Son fonctionnement est très simple, explique un de ses adversaires. Un chercheur apparaît comme auteur d’un article à partir du moment où il y a contribué. Dans un cycle normal de travail, on peut cosigner 10 à 20 articles par an de 3 500 mots chacun. Lui, il génère de la matière première en faisant travailler ses doctorants notamment sur du séquençage de gènes de bactéries et il co-signe tout. Il arrive ainsi à un nombre de publications annuel absolument dément. Il est impossible qu’il puisse toutes les vérifier. »

      « Je rapporte 11 millions par an »

      Or, ce nombre de publications pléthoriques compte aussi financièrement. Ainsi la dotation annuelle attribuée à chaque CHU repose-t-elle sur les publications de ses chercheurs et praticiens, les fameux Sigaps, pour Système d’interrogation de gestion, d’analyse des publications scientifiques. Mis en place par le CHU de Lille, il a été étendu à l’ensemble des centres hospitaliers en 2006. Or, Didier Raoult et ses équipes pèsent lourd. « Je rapporte au moins onze millions d’euros par an à l’AP-HM », lançait-il à Marsactu en 2018, lors de l’inauguration de son IHU. La même année, Hervé Vaudoit évalue ce poids relatif à 25 % des crédits de recherche attribués à l’AP-HM.

      « Je pense que sans Raoult et ses équipes, Aix-Marseille Université serait placée moins haut dans le classement de Shanghai », affirme le journaliste. Pour le coup, Didier Raoult étend son influence sur l’AP-HM et l’université, l’une des tutelles de l’IHU dont les personnels et étudiants dépendent.

      Compagnon de route scientifique, professeur d’université, médecin et président d’université comme lui, Yvon Berland a suivi de très près l’ascension de son collègue. Quand les histoires de mal-être au travail et de harcèlement finissent par éclabousser l’université, il n’hésite pas à appeler Didier Raoult en déplacement à Dakar pour que ce dernier réponde aux journalistes qui souhaitent recueillir son point de vue.

      Retrait de labels

      Si Didier Raoult a mal vécu cet épisode que Marsactu a longuement détaillé en son temps (lire notre article sur la visite des comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail des quatre tutelles), c’est qu’il venait éclairer son navire amiral au moment où son unité de recherche historique, l’Urmite, devait se transformer en deux unités sœurs.

      Or, après des avis négatifs des conseils scientifiques de l’Inserm et du CNRS, les deux principales institutions de la recherche française dans le champ bio-médical ont retiré leur label à Vitrome et Mephi, les deux unités « filles » de l’Urmite. Les personnels CNRS ont été maintenus dans une structure provisoire, FRE, avant d’acter la séparation. « C’est embêtant. Je ne peux pas bien l’accueillir », reconnaissait Yvon Berland, président d’Aix-Marseille Université en 2018. Les deux unités continueront d’avoir le label AMU, et donc le personnel et les financements universitaires.

      L’affaire des risques psychosociaux et le contrôle des CHSCT ne sont qu’un élément périphérique dans les décisions des conseils scientifiques de l’Inserm et du CNRS. Dans celle du CNRS que nous avons pu consulter, l’accent est mis sur les aspects scientifiques qui ne convainquent pas suffisamment les pairs réunis à titre consultatif. « Je crois savoir qu’ils reprochent une approche de la recherche, pas assez fondamentale », commente encore Yvon Berland.

      Conflits d’intérêts à la tête

      Pour Didier Raoult qui s’en explique longuement dans l’ouvrage d’Hervé Vaudoit, cette crise est un règlement de comptes venu de tout en haut : le PDG de l’Inserm, par ailleurs époux de l’ancienne ministre de la santé, Agnès Buzyn, ne croit pas au modèle des IHU et aurait tout fait pour qu’une nouvelle génération d’instituts ne voie pas le jour. « Nous allons perdre 400 000 euros de dotations que nous versaient l’Inserm et le CNRS, précise-t-il à Hervé Vaudoit en 2018. C’est un mauvais coup mais nous ne sommes pas inquiets : des solutions de financement existent ailleurs. Et, à la fin, ce seront peut-être eux les grands perdants de l’histoire. »

      Pour assurer sa survie, Didier Raoult croit en son modèle. Il s’appuie aussi sur des amitiés indéfectibles comme celle de l’ancien président de l’IRD Jean-Paul Moatti. Époux de la présidente de la fondation de l’IHU, Yolande Obadia, il a renouvelé son soutien financier à l’IHU en dépit du conflit d’intérêts patent de signer une convention financière avec sa propre épouse (lire notre article sur ce conflit d’intérêts).

      Selon nos informations, cette question figurait dans la liste des sujets soumis à l’inspection des magistrats de l’agence française anticorruption lors de son contrôle de l’IRD en 2018. Ce rapport n’a pas vocation à être rendu public. Tout comme celui de l’inspection générale de l’éducation nationale et de la recherche sur les cas de harcèlement moral et sexuel au sein des unités de recherche abritées par l’IHU. En 2018, Didier Raoult balayait tout ça d’un « ça se dégonfle ». Depuis, le Covid-19 achève de gonfler sa renommée.

    • Je ne pense pas que l’étude de Raoult soit à jeter. Il parvient à faire tomber au 5ème jour de traitement la charge virale (mesurée, au niveau des fosses nasales) pour 97,5% des patients qu’il traite. Sur 80 patients cette fois.
      C’est assez tôt par rapport à l’évolution généralement observée de la maladie.
      C’est intéressant si ça peut réduire le nombre de patients qui passent en phase d’inflammation aigüe qui est à haut risque de mourir.

      Que Raoult soit un mandarin avec un ego surdimensionné ne doit pas entrer en ligne de compte dans le jugement sur ses travaux.

      La dernière étude observationnelle de Raoult sur 80 patient est ici :

      https://www.mediterranee-infection.com/wp-content/uploads/2020/03/COVID-IHU-2-1.pdf

      #Didier-Raoult #Raoult #Covid-19 #Coronavirus

    • Aucun groupe témoin, patients choisis au pif (certains sans symptôme), prélèvements seulement dans le nez, amélioration de la plupart des patients en 6 jours, soit comme la moyenne constatée... Une autre étude, chinoise celle-ci, avait un groupe témoin et n’a constaté aucune différence (ah si, le groupe avec chloroquine a eu de moins bon résultats mais statistiquement c’était insignifiant)... Il faut se souvenir qu’environ 98% des malades guérissent spontanément depuis le début de la pandémie. Si on cumule les 2 études de Raoult, il a un taux de mortalité de 2%, si on en croit ses résultats « miraculeux »... Non vraiment je ne suis pas sûr que cette étude démontre quelque chose, sinon que les équipes de Raoult sont incapables de faire une vraie étude clinique. Il faut donc encore attendre d’avoir d’autres études plus sérieuses pour pouvoir affirmer quoique ce soit et en attendant les publications de Raoult ne sont malheureusement que du buzz.

    • @alexcorp

      J’ignore l’efficacité du traitement de Raoult.

      Mais raconter n’importe quoi sur Seenthis est ennuyeux.

      Quand on étudie les patients que l’on traite, on ne fait pas de groupe témoin. C’est une étude observationnelle :
      https://www.eupati.eu/fr/glossary/etude-observationnelle

      Raoult compare les données sur ses patients, à celles d’un échantillon de patients publiées par les médecins chinois.

      Quand au comptage des jours pour obtenir une réduction de la charge virale, je vous trouve très péremptoire, quand vous ne donnez aucune source. Et que la manière dont on fait le décompte de ce délai dépend évidemment de ce qu’on prend comme point de départ (test de diagnostic positif, ou début des symptômes, ou début du traitement ... ). Il n’est pas toujours évident de comprendre ce dont parle telle ou telle publication.

    • @stephane_m

      J’ignore l’efficacité du traitement de Raoult.

      Ah, vous n’avez pas lu l’étude que vous avez mis en lien juste au dessus ? Qu’est-ce que vous pensez de mon résumé ? Il est faux ? Parlons des faits, pas de ce que vous pensez que je suis ou de vos états d’âme.

      Pour mes sources, en voici une : https://www.sciencesetavenir.fr/sante/la-chloroquine-contre-covid-19-pas-plus-efficace-qu-un-traitement-c
      Si on pouvait admettre que la première étude de Raoult n’ait pas de groupe témoin (urgence, tout ça), il n’y avait aucune raison de ne pas en avoir un pour la deuxième, c’est juste le b.a.-ba. Conclusion, qui n’engage que moi : il se fout de notre gueule et joue sur la nullité de nos médias qui voient ça comme un match de catch et non un débat scientifique.

    • Mais dites moi où est-ce que j’ai faux au lieu de répéter « péremptoire » à tout bout de champ, c’est pénible depuis 3 semaines tous ces gens qui sont incapables de discuter sur le fond de l’affaire.

      On va y aller phrase par phrase si vous voulez :
      Selon les 2 études de Raoult, le taux de mortalité des patients qui ont reçu son traitement est de 2% en moyenne. Par ailleurs, la moyenne mondiale du taux de mortalité constaté tourne autour de 2%, voire un peu moins.
      Alors, vrai ou faux ? Si faux, merci de m’apporter chiffres et preuves à l’appui.

    • @fahrenheit92
      Je suis absolument d’accord qu’il peut y avoir des biais.

      La publication de Raoult n’est pas pour autant sans intérêt, si on s’intéresse à ce covid-19, et aux pistes pour réduire le nombre de victimes.

      Voir aussi ici, pour ceux que cela intéressent, l’hypothèse sur l’effet envisageable de la vaccination par le BCG. Ce ne sont que des corrélations qui sont mises en évidence, et il faudra une étude systématique des liens entre vaccination/non par le BCG, délai depuis la vaccination, et infection/non par le covid-19 :

      https://seenthis.net/messages/836238

    • Le fait que l’article de « Science et Avenir » ne donne pas le lien vers la publication qu’il commente est un indicateur qu’il s’agit de vulgarisation basique (c’est bien que ça existe la vulgarisation, mais pour discuter de rigueur scientifique, il vaut mieux s’appuyer sur des publications réellement scientifiques).

    • Mais ce dont tu parles là (et depuis le début), « des médecins étudient les effets » (description qui ne signifient pas grand chose au passage) ce n’est PAS pour prouver l’effet d’un remède, mais pour signaler des problèmes par exemple (effets secondaires etc).

      À aucun moment la preuve de l’efficacité d’un produit n’est faite comme ça, puisque ce n’est justement pas une preuve, en terme de critère scientifique. Comme le rappel la définition de WP : « c’est la base de la médecine fondée sur les faits. »
      https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89tude_randomis%C3%A9e_en_double_aveugle

    • Beaucoup de médecins étudient les effets de certains des médicaments qu’ils prescrivent sur leurs patients. Ce n’est ni randomisé, ni en double aveugle, mais cela leur permet de vérifier et d’améliorer leur pratique.

      Beaucoup de médecin·es sont aussi par ailleurs homéopathes et en prescrivent à leurs patient·es.

  • Le gouvernement appelle les Français « qui n’ont plus d’activité » à aider les agriculteurs en allant « dans les champs » (Guillaume) - RFI
    http://www.rfi.fr/fr/ticker/le-gouvernement-appelle-les-fran%C3%A7ais-n-ont-plus-d-activit%C3%A9-%C3%A0-aide

    Le ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume, a lancé, mardi, « un appel à l’armée de l’ombre des hommes et des femmes » qui « n’ont plus d’activité » en raison de la crise du coronavirus, « à rejoindre la grande armée de l’agriculture française », en quête de main-d’oeuvre.

    #crétin_abyssal qui fantasme l’état de guerre
    via @fil

  • Coronavirus : Pourquoi il faut agir immédiatement | Tomas Pueyo (traduction collaborative en cours) - Google Docs
    https://docs.google.com/document/d/1m7jB9dE5WCjc3Cke1NkM2rEvpcxck9n_lxJlhSaYQbY/edit#

    Voici les questions que je vais aborder dans cet article, enrichi de nombreux graphiques, données et modèles provenant de multiples sources : Combien de cas de coronavirus allez-vous avoir dans votre région ? Que va-t’il se passer lorsque ces cas vont être avérés ? Que devriez-vous faire ? Et quand ? Source : Relevé sur le Net...

    • la même approche faite par des chercheur·es en épidémio (ça donne les même résultats mais encore plus flippant/convaincant)
      https://www.theguardian.com/world/2020/mar/11/research-finds-huge-impact-of-interventions-on-spread-of-covid-19

      if the interventions could have been brought in a week earlier, 66% fewer people would have been infected, the analysis found. The same measures brought in three weeks earlier could have reduced cases by 95%.

      The study suggests it was crucial to move fast with the interventions China used to contain the outbreak. If testing, isolation and travel bans were brought in one, two or three weeks later than they were, the number of cases could have rocketed three, seven and 18-fold respectively.

    • Je trouve ce débat intéressant. Nicolas Martin a raison de soulever des points effectivement problématiques dans cet article (et pourquoi pas dans le pédigree de son auteur, personnellement je ne suis pas allé chercher de poux dans la tête de ce Martin), mais il dit ça mais d’une manière cassante et supérieure qui n’aide pas vraiment (sur une chaîne qui programme Finkielkraut, un peu d’humilité ne serait pas superflue). Et quand ton argument c’est « déjà le ton », bon…

      Mais par ailleurs, sur le plan des données et des extrapolations, l’article de Pueyo n’est pas pire ou moins informé que beaucoup d’articles de presse (et de loin). Si on regarde un peu les différents modèles élaborés par divers scientifiques, on voit qu’il y a énormément de scénarios, avec des ordres de grandeur très variés car il y a tant d’incertitudes, mais en général assez catastrophistes.

      L’article de Pueyo est certes « alarmiste », au sens où il est dans la tranche haute très haute des courbes, et on l’espère (et on prie toutes les Vierge Marie de Nice et d’ailleurs), infondé. Le 13 mars, valait-il mieux avoir tort avec Pueyo que tort avec Macron-allez-y-les-petits-vieux-allez-voter ?

      PS : Le papier de Martin oublie toute une partie de l’article de Pueyo, qui donnait aussi un moyen d’évaluer le risque d’une réunion de x personnes dans une population où on sait qu’il y a eu n morts. Et ça c’était utile, et pas aberrant ni dans l’intention, ni dans la méthode proposée. On aurait aimé avoir ces conseils à la radio, plutôt qu’un « éloge du déni » (chronique de février sur FC).

      Sur la traduction collaborative, les traducteurs avaient déjà signalé :

      ATTENTION : l’auteur de ce texte n’est pas virologue, et certains de ses calculs ont été critiqués. Il porte aussi une position que certains, y compris parmi les traducteurs en Français, ont trouvée polémique. Il nous a néanmoins paru suffisamment stimulant pour mériter d’être traduit.

    • We’re Reading the Coronavirus Numbers Wrong - The New York Times
      https://www.nytimes.com/2020/02/18/opinion/coronavirus-china-numbers.html

      Some of the reporting has amounted to a set of contradictory pronouncements, confusing at best. Journalists could display more critical distance and a modicum of skepticism toward the data they relay, instead of turning the media coverage into a hall of mirrors.

      (encore un article scientifique rubriqué « Opinion »)

    • oui moi j’ai lu l’article de Pueyo avec la mise en garde des traducteurs, et les commentaires sur l’article d’origine (après quand t’es pas toi-même fort en maths, que t’as pas les compétences ou le temps de t’assurer du sérieux des graphes présentés, faut dire que voir qui parle inspire pas spécialement confiance)

    • La suite :
      https://medium.com/@tomaspueyo/coronavirus-the-hammer-and-the-dance-be9337092b56

      avec quelques erreurs qui me sautent aux yeux : il parle du président de l’Espagne, il dit qu’en France les loyers ont été supprimés (sans préciser que c’est uniquement … pour certaines entreprises)…

      Et de nouveau des projections très « alarmistes » (et donc crédibles hélas vu le train où ça va).

      Quant à la scientificité là aussi il va se faire taper sur les doigts ; il y a même un graphe qui dit :

      This chart is made up because it doesn’t exist today. Nobody has done enough research about this or put together all these measures in a way that can compare them.

      Mais ce qui est très positif dans cet article c’est, encore une fois, qu’il décrit et agence les enchaînements de causes et conséquences d’une façon très claire, en tenant compte des connaissances « grand public » qu’on trouve ici et là.

      Ça n’est pas super contrôlé, mais ça donne un récit plus ou moins cohérent qui aide à réfléchir aux options, y compris à ne pas être d’accord avec la stratégie qu’il suggère d’un tableau de bord coût/efficacité de mesures de confinement différenciées. C’est de la prospective-science-fiction.

    • C’est là que vous pouvez voir l’impact massif de politiques comme celles de Singapour ou de la Corée du Sud :

      – Si les personnes sont soumises à des tests massifs, elles peuvent être identifiées avant même d’avoir des symptômes. Quarantaine , Ils ne peuvent pas se propager quoi que ce soit .
      – Si les gens sont formés pour identifier leurs symptômes plus tôt, ils réduisent le nombre de jours en bleu, et donc leur contagiosité globale
      – Si les personnes sont isolées dès qu’elles présentent des symptômes, les contagions de la phase orange disparaissent.
      – Si les gens sont éduqués sur la distance personnelle, le port de masque, le lavage des mains ou la désinfection des espaces, ils propagent moins de virus tout au long de la période.

      Voila, voila, à l’encontre total de ce que les politiques en France préconisent. Est-ce faute d’avoir dépensé plus en LBD contre la population et les soignants que pour des masques ?

  • Je rappelle l’outil de @fil pour visualiser les dernières données dans chaque pays :
    https://observablehq.com/@fil/covid-19-derived-chart

    Si on regarde la tendance sur les 7 derniers jours,
    – la France double le nombre de morts tous les 2,6 jours
    – l’Italie double le nombre de morts tous les 4,2 jours.
    – l’Allemange, malgré les articles enthousiastes qui circulent, est sur un rythme d’un doublement des décès tous les 2,1 jours.

    Si on superpose les courbes des 3 pays à partir du jour où elles ont franchi les 7 morts, on obtient une superposition très nette des courbes. Dans cette logique, l’Allemagne ne semble pas présenter de différence dans le progression des morts par rapport à la France et l’Italie.

    En revanche, on aurait tout de même un infléchissement des courbes au fur et à mesure du temps (qu’il ne me semble pas évident d’expliquer tout de suite : début d’efficacité des mesures de confinement ? amélioration des prises en charge hospitalières ?).

    • C’est très compliqué car il y a beaucoup de facteurs à prendre en compte : par exemple
      – temporels : dans l’hypothèse où la population la plus à risque (les vieux) aurait été rapidement infectée, on voit ses morts apparaître progressivement après 5 à 15 jours, et ce même si l’épidémie arrête de se propager
      – les exponentielles (cf note) peuvent décrire le début d’une courbe épidémique, mais pas la suite — car la population n’est pas infinie. Les courbes à modéliser sont donc plutôt des courbes logistiques (courbes en S avec un début de type exponentiel, puis un plateau).
      – le ralentissement lié au confinement devrait inch’allah commencer à se faire sentir
      – l’hôpital sait sans doute un peu mieux prendre les gens en charge qu’au début (meilleure connaissance de la maladie) mais a moins de ressources (lits, personnels) par patient.

      [note] loin de moi l’idée de dénigrer les épidémiologistes amateurs que nous sommes tous ici, mais il semble bien (merci Prof. @simplicissimus) que la première mise en garde des modélisateurs est que il faut éviter d’employer des données agrégées et cumulées :

      Avoidable errors in the modelling of outbreaks of emerging pathogens, with special reference to Ebola | Proceedings of the Royal Society B : Biological Sciences
      https://royalsocietypublishing.org/doi/abs/10.1098/rspb.2015.0347

      (1) models should be fit to raw, disaggregated data whenever possible and never to temporally accumulated data;

      Par conséquent il faut rester très modeste sur ce que racontent ces courbes.

    • Question que vous avez peut-être déjà abordé ici : est-ce que ce ne serait pas intéressant de présenter ces courbes sous forme de pourcentage de hausse (ou simplement la dérivée) histoire de voir quand la courbe commence à s’infléchir ?

    • Je ne pense pas que les pourcentages eux-mêmes t’indiquent grand chose directement. En fait, la copie d’écran que tu as ci-dessus te donne un peu l’indication que tu suggères, parce que les 3 pays, avec leur décalage dans le temps, ont jusque là suivi la même évolution. Si ça n’a pas forcément valeur prédictive, ça te montre en gros l’évolution de la courbe italienne sur 3 périodes successives d’une semaine :
      – première semaine, l’Italie était presque identique de la pente allemande de cette semaine, avec un doublement en 2,1 jours ;
      – deuxième semaine, l’Italie était presque identique à la pente française de cette semaine (plutôt : avec un décalage d’une dizaine de jours), avec un doublement à peine ralentit ;
      – dernière semaine, l’Italie a désormais un doublement tous les 4,2 jours, ce qui suggère un net infléchissement de la courbe.

      Mais en même temps, comme le rappelle @fil : c’est pas évident d’en tirer des conclusions pratiques.

      Note : je suis fainéant alors j’utilise le rendu que j’ai déjà posté ci-dessus en prétendant que les 3 pays sont suffisamment proches de la courbe italienne. Mais pour être plus précis, l’outil de Fil permet d’afficher cette droite d’approximation en choisissant le nombre de jours (ici : 7), mais aussi un décalage par rapport à aujourd’hui. Tu peux donc directement faire « glisser » cette courbe d’approximation en direct, sur le pays de ton choix, en faisant bouger le curseur, et tu vois ainsi « visuellement » la courbe qui s’infléchit.

  • Espoir prudent en Italie : le nombre de nouvelles contaminations est en baisse, et le nombre de décès du jour est nettement inférieur à celui d’hier (651 nouveaux décès contre 793 hier) :
    https://www.repubblica.it/cronaca/2020/03/22/news/coronavirus_situazione_italia-251998943

    Le directeur du conseil supérieur de la santé, Franco Locatelli, indique qu’il faut évidemment être très prudent, mais indique qu’on arrive à un moment où ils espéraient commencer à voir les effets du confinement (instauré le 11 mars). La semaine qui vient sera donc cruciale pour évaluer l’effacité (ou l’inefficacité) des mesures de confinement.

  • Deux sujets qui frémissent sur Twitter (c’est-à-dire que j’en vois passer, mais ce n’est pas encore « systématique », à la façon des violences policières contre les GJ par exemple) :

    – les mesures de confinement rendues de plus en plus intolérantes et pas clairement rationnelles, dont la justification pue la moraline ; j’ai vu passer un témoignage d’une italienne racontant à quel point l’ambiance de chasse aux sorcières et d’intolérance lui pesait, à base d’arguments moralistes typique des vagues d’indignation facebookées et de piété religieuse, sans prendre en compte les besoins réels des gens enfermés chez eux dans des situations très très différentes ;

    – des flics en roue libre, en mode milice fasciste, et les excès qui, désormais, touchent carrément les gens qui n’ont rien fait d’autre que d’essayer de faire marcher leur gamin devant chez eux… je vois quelques témoignages de gens, mais là encore, comme c’est plus sur le ton de la grossièreté policière bas-du-front (insultes, tutoiement) que des violences physiques, ça n’a pas l’air de choquer plus que ça (« c’est pour ton bien, connard irresponsable » ou « ah ah le petit bourgeois qui découvre la vie, il disait rien quand les GJ se faisaient tabasser »).

    • Tout à fait d’accord avec la moraline.

      J’écrivais quelque part ici que ça m’évoquait les tensions de la guerre de 14 entre le front et l’arrière (les #embusqués) où la vie continue.

      Sachant que ce n’étaient (sont) pas forcément les «  combattants  » qui étaient (sont) les plus virulents mais les #planqués qui dirigent qui font régner l’ordre et la morale, se plaçant en représentants respectueux du front.

    • Tu as aussi toute une cohorte d’individus qui se déchainent et dénoncent à la police ceux qui sont allés se promener sans chiens ni jogging. Hier, on est pas allés marcher assez tôt sur les digues un peu en dehors de la ville et dès 8h00 il y a avait des enfants (ce matin à 6h30 presque personne) un type fou furieux à vélo nous a insulté comme d’autres marcheurs en nous promettant le pire.
      Je pense à la libération où les bons français dénonçaient leurs voisins pour connivence avec l’envahisseur.
      On est rentré plombé, d’autant que le mec qui dort sur le banc à qui on amène du café chaud et de la bouffe nous a servi un discours patriote et raciste (surtout avec ses dreads et sa couleur de peau, ça fait mal).

  • Les services de #réanimation se préparent à trier les patients à sauver

    Les #hôpitaux se préparent à la #vague_épidémique et, en cas de #saturation des #services_de_réanimation, aux dilemmes éthiques pour « trier » les patients accédant aux soins. En #Alsace, ces #arbitrages sont déjà d’actualité ; d’autres régions anticipent. Avec des consignes plus ou moins explicites.

    https://www.mediapart.fr/journal/france/200320/les-services-de-reanimation-se-preparent-trier-les-patients-sauver
    #tri #France #sélection #éthique #évitable #inévitable #inacceptable #acceptable

  • Comment ont fait l’#Allemagne et la #Corée_du_Sud pour éviter le cadenassage de la population et par conséquent l’effondrement productif ?

    D’abord ce sont deux pays où le nombre de #lits de soin intensif est très élevé.


    https://www.latribune.fr/economie/france/covid-19-la-france-n-a-que-trois-lits-en-soins-intensifs-pour-1-000-habita

    Probablement parce que les élites françaises (les hauts fonctionnaires, les corps) n’ont aucune #formation_scientifique (merci les Grandes Ecoles), l’#urgence de produire des #tests en masse n’est pas apparue ici. En Allemagne oui :

    https://www.welt.de/vermischtes/article206504969/Coronavirus-Fast-20-000-Infektionen-in-Deutschland.html

    Pendant que la France lisait dans les entrailles de poulet, l’Allemagne pariait sur des tests en grand nombre permettant de conserver l’activité sociale du pays…

    Elle pariait aussi sur la #réquisition d’un palais des congrès pour isoler les malades :
    https://www.berlin.de/special/gesundheit-und-beauty/nachrichten/berlin/6114250-5504681-coronavirus-krankenhaus-auf-messegelaend.html

    A nouveau, on ne peut que constater la pertinence de la politique de prévention opérée et la capacité de production qui va avec, et une recherche qui tourne. Or leur système idéologique est identique.

    La médiocrité du personnel politique et de la haute fonction publique ?

    « L’école, la caste, la tradition, avaient bâti autour d’eux un mur d’ignorance et d’erreur. » (L’Etrange Défaite, Marc Bloch).

    La France paye le vieil héritage technocratique napoléonien qui tient les #élites éloignées de la #science et du #raisonnement.

    https://twitter.com/Gjpvernant/status/1241136586454155264
    #soins_intensifs #système_de_santé #hôpitaux #France #dépistage

    ping @reka @fil @simplicissimus

    • En gardant l’esprit :

      – l’évolution en Allemagne suit apparemment une courbe exponentielle comme ailleurs, mais peut-être avec plusieurs jours de retard. Comme il est difficile de comparer le nombre de cas positifs entre un pays qui teste et un pays qui ne teste presque pas, au moins on peut regarder le nombre de décès :

      I y a eu 68 morts en Allemagne hier, contre 78 en France (et, certes, 108 le jour précédent).

      – aujourd’hui même un article avertissant que le système hospitalier allemand risquait d’être submergé d’ici 10 à 15 jours :

      Germany : The Big Wave of Corona Cases Will Hit Hospitals in 10 to 14 Days
      https://www.spiegel.de/international/germany/the-big-wave-of-corona-cases-will-hit-german-hospitals-in-10-to-14-days-a-45

      The bad news is that large parts of this system are already overwhelmed. Depending on how fast the number of infections increases in the days and weeks to come, we could experience a collapse and failure of the system. And it will be deemed to have failed if people have to die because of a shortage in staff, beds and equipment — and not because this illness is incurable.

      […]

      In recent days, a chief physician from the Rhineland had to admit to a colleague that he only has seven ventilators at his hospital. He said he needs 13 in order to get through a major wave of serious infections.

      And that wave will come - that much is certain. “We expect that things will really heat up in the next two weeks, also here in Germany,” says Axel Fischer, managing director of the München Klinik, a Munich-based chain of hospitals. His hospital treated the first patients infected with the coronavirus in January. He fears the crisis will have a "massive impact.”

      The coronavirus is mercilessly exposing the problems that have been burdening the German health-care system for years: the pitfalls of profit-driven hospital financing. The pressure to cut spending. The chronic shortage of nursing staff. The often poor equipping of public health departments. The lag in digitalization.

      "We are preparing for imminent catastrophe,” says Rudolf Mintrop, head of the Dortmund Klinikum, the city’s main hospital. He calculates that the wave of sick will hit hospitals at full force in 10 to 14 days. The chancellor has warned that German hospitals will be “completely overwhelmed” if too many patients with serious coronavirus infections have to be admitted within a very short period.

    • #Coronavirus : en #Allemagne, le faible taux de mortalité interroge
      https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/03/21/en-allemagne-le-faible-taux-de-mortalite-interroge_6033957_3244.html

      Dans un premier temps, il est possible que le grand nombre de tests pratiqués ait introduit un biais statistique. Par rapport à l’Italie, où la plupart des personnes détectées positives sont âgées et présentent déjà des problèmes de santé, l’Allemagne compte davantage d’individus plus jeunes et moins vulnérables parmi ceux qui se sont fait tester. En Italie, l’âge moyen des malades est de 63 ans. En Allemagne, il est de 47 ans. Le virus tuant très majoritairement les personnes âgées, le fait qu’il ait été détecté chez nombre de personnes assez jeunes explique pourquoi le taux de létalité enregistré jusqu’à présent outre-Rhin est si faible.

      #paywall

    • Le Financial Times évoque « une anomalie du coronavirus » en Allemagne - Sputnik France
      https://fr.sputniknews.com/sante/202003211043347643-le-financial-times-evoque-une-anomalie-du-coronav

      « C’est difficile à démêler (...) Nous n’avons pas de vraie réponse et c’est probablement une combinaison de différents facteurs », a indiqué Richard Pebody, responsable à l’OMS.

    • En Allemagne, le faible taux de mortalité interroge

      Outre-Rhin, un grand nombre de tests a été pratiqué de manière précoce par rapport au degré d’avancement de l’épidémie.

      Chaque matin, quand l’institut de santé publique Robert-Koch publie les chiffres de l’épidémie de Covid-19 en Allemagne, le constat est à la fois alarmant, rassurant et intrigant. Alarmant car le nombre de malades augmente tous les jours un peu plus vite outre-Rhin. Rassurant car celui des morts y est toujours particulièrement bas. Intrigant car l’écart considérable entre les deux courbes pose la question d’une singularité allemande qui reste en partie énigmatique.

      Avec 13 957 cas de coronavirus répertoriés par l’institut Robert-Koch, l’Allemagne était, vendredi 20 mars, le cinquième pays le plus touché après la Chine, l’Italie, l’Espagne et l’Iran. Avec 31 décès, en revanche, elle restait loin derrière plusieurs autres comptant pourtant moins de personnes détectées, comme la Corée du Sud (8 652 cas, 94 morts) ou le Royaume-Uni (4 014 cas, 177 décès). Le taux de létalité au Covid-19, calculé en divisant le nombre de morts par celui des malades repérés, est actuellement de 0,3 % en Allemagne, contre 3,6 % en France, 4 % en Chine et 8,5 % en Italie.

      Pourquoi un taux si faible ? L’explication tiendrait au grand nombre de tests ainsi qu’à leur précocité par rapport au degré d’avancement de l’épidémie. Selon la Fédération allemande des médecins conventionnés, 35 000 personnes ont été testées dans la semaine du 2 mars, alors qu’aucun mort n’avait encore été répertorié outre-Rhin, et 100 000 pendant la suivante, lors de laquelle ont été enregistrés les premiers décès. A ces chiffres s’ajoutent ceux des tests réalisés dans les hôpitaux et cliniques, qui ne sont pas connus.

      Lors de son point-presse quotidien, mercredi, le président de l’institut Robert-Koch, Lothar Wieler, a annoncé que l’Allemagne pouvait dépister désormais 160 000 personnes par semaine, soit presque autant que celles testées en Italie jusqu’à présent. « Depuis le début, nous avons encouragé les médecins à tester les personnes présentant des symptômes, ce qui nous a permis d’intervenir alors que l’épidémie était encore dans une phase peu avancée en Allemagne », avait expliqué M. Wieler, le 11 mars. Seuls trois décès liés au Covid-19 avaient alors été répertoriés en Allemagne.

      Dans un premier temps, il est possible que le grand nombre de tests pratiqués ait introduit un biais statistique. Par rapport à l’Italie, où la plupart des personnes détectées positives sont âgées et présentent déjà des problèmes de santé, l’Allemagne compte davantage d’individus plus jeunes et moins vulnérables parmi ceux qui se sont fait tester. En Italie, l’âge moyen des malades est de 63 ans. En Allemagne, il est de 47 ans. Le virus tuant très majoritairement les personnes âgées, le fait qu’il ait été détecté chez nombre de personnes assez jeunes explique pourquoi le taux de létalité enregistré jusqu’à présent outre-Rhin est si faible.

      Même s’ils espèrent que cette détection à grande échelle a incité ceux qui se savaient porteurs du virus de s’isoler pour éviter d’en contaminer d’autres, les spécialistes ne se font guère d’illusion dans un pays où les écoles et la plupart des commerces ont été fermés cette semaine mais où la population n’est pas encore confinée, sauf en Bavière et dans la Sarre depuis samedi 21 mars. Or, la vitesse de progression de l’épidémie s’accélère rapidement en Allemagne, où le nombre de cas double tous les deux jours, une croissance qualifiée d’ « exponentielle » par le président de l’institut Robert-Koch.

      « Nous n’allons pas pouvoir augmenter notre capacité en tests aussi vite que l’épidémie progresse, explique Christian Drosten, chef du département de virologie à l’hôpital de la Charité, à Berlin, dans entretien à Die Zeit, paru vendredi. Une partie de ceux qui sont déjà malades vont mourir du Covid-19. Ensuite, puisque nous ne pourrons plus tester tout le monde, nous n’aurons plus tout le monde dans les statistiques. Le taux de létalité va alors augmenter. On aura l’impression que le virus est devenu plus dangereux (...). Cela va seulement refléter ce qui se passe déjà, à savoir que nous passons à côté de plus en plus de cas d’infections. »

      Respirateurs artificiels

      Si les spécialistes s’accordent pour dire que le très faible taux de létalité au Covid-19 va bientôt augmenter en Allemagne, nul ne sait, en revanche, jusqu’où il augmentera. La réponse dépendra de la capacité du système de santé à résister à la vague de nouveaux cas qui s’annonce. Pour cela, l’Allemagne mise d’abord sur ses 28 000 lits de soins intensifs, soit 6 pour 1 000 habitants, ce qui la classe au 3e rang mondial derrière le Japon et la Corée du Sud, très loin devant la France (3,1 pour 1 000, 19e rang) ou l’Italie (2,6 pour 1 000, 24e).

      Le deuxième facteur-clé est le nombre de respirateurs artificiels. Le gouvernement allemand vient d’en commander 10 000 à l’entreprise Dräger, mais ce n’est qu’à la fin de l’année que la plupart seront livrés. Sur ce point, le virologue Christian Drosten, qui s’est imposé comme l’expert de référence sur le Covid-19 grâce à son podcast vidéo quotidien, est plus sceptique.

      S’il salue le plan d’urgence annoncé, mercredi, par le gouvernement, qui prévoit notamment l’installation d’unités de soins intensifs dans des hôtels et des centres de congrès, il craint qu’il n’arrive bien tard alors que l’Allemagne, selon lui, « devra au moins doubler ses capacités pour pouvoir ventiler tous ceux qui en auront besoin .

      @kassem : j’ai trouvé ce texte dans la base de données mise à disposition par mon université... le titre est le même, mais le contenu un peu différent...

    • l’Allemagne mise d’abord sur ses 28 000 lits de soins intensifs, soit 6 pour 1 000 habitants,

      6 pour mille pour 83 millions d’habitants ça fait 498000 lits de soins intensifs.

      « Le Monde » confond lits de soins intensifs (6 pour 1 000 habitants ) et lits de réanimation (28000 lits).

    • L’Allemagne frappe par le nombre plutôt faible de décès liés au Covid-19

      Depuis le début de la crise du nouveau coronavirus, une chose est frappante en Allemagne : le nombre de décès dus à la pandémie est extrêmement bas. Plusieurs explications sont avancées, dont le nombre de tests réalisés.

      Le nombre de cas confirmés de contamination atteint 36’508 jeudi en Allemagne, selon les chiffres annoncés par l’institut Robert-Koch (autorité fédérale de la Santé). Le nombre de morts s’élève désormais à 198 pour une population d’environ 83 millions d’habitants.

      La pandémie progresse donc dans le pays, mais moins qu’ailleurs. Le ministère allemand de la Santé dit qu’il ne faut pas surinterpréter cette situation, mais le phénomène peut s’expliquer par plusieurs facteurs.
      Politique de tests précoce

      En premier lieu, l’Allemagne teste beaucoup de monde. Avec désormais 500’000 tests par semaine, c’est le deuxième pays derrière la Corée du Sud à pratiquer cette politique. Et Berlin l’a fait très tôt dans l’épidémie, ce qui a permis d’imposer plus de quarantaines, donc de barrières au virus.

      Une deuxième explication avancée est liée aux capacités d’accueil dans les hôpitaux : il y a plus de lits en soins intensifs avec assistance respiratoire qu’en France ou en Italie, et le système sanitaire n’est pas encore débordé. Tous les patients peuvent donc être correctement soignés.

      Troisième facteur qui semble jouer un rôle : les personnes atteintes sont en majorité des jeunes entre 20 et 50 ans. Il y a eu un nombre important de contaminations en février dans les régions de ski, en Autriche et dans le nord de l’Italie où vont beaucoup d’Allemands. Cela concernait donc des gens plutôt jeunes et en bonne santé, qui ont sans doute mieux résisté au virus.
      Juste un calendrier décalé ?

      Mais tout cela ne fait pas pour autant de l’Allemagne une exception. Le calendrier de l’épidémie a quelques jours de retard par rapport à la Suisse, l’Italie, l’Espagne et même la France. La vague se prépare ici aussi. Il y a également beaucoup de personnes âgées en Allemagne qui risquent d’être touchées dans les semaines qui viennent. Donc la situation pourrait bien s’aggraver.

      https://www.rts.ch/info/monde/11197940-lallemagne-frappe-par-le-nombre-plutot-faible-de-deces-lies-au-covid19.

    • A German Exception? Why the Country’s Coronavirus Death Rate Is Low

      The pandemic has hit Germany hard, with more than 92,000 people infected. But the percentage of fatal cases has been remarkably low compared to those in many neighboring countries.

      They call them corona taxis: Medics outfitted in protective gear, driving around the empty streets of Heidelberg to check on patients who are at home, five or six days into being sick with the coronavirus.

      They take a blood test, looking for signs that a patient is about to go into a steep decline. They might suggest hospitalization, even to a patient who has only mild symptoms; the chances of surviving that decline are vastly improved by being in a hospital when it begins.

      “There is this tipping point at the end of the first week,” said Prof. Hans-Georg Kräusslich, the head of virology at University Hospital in Heidelberg, one of Germany’s leading research hospitals. “If you are a person whose lungs might fail, that’s when you will start deteriorating.”

      Heidelberg’s corona taxis are only one initiative in one city. But they illustrate a level of engagement and a commitment of public resources in fighting the epidemic that help explain one of the most intriguing puzzles of the pandemic: Why is Germany’s death rate so low?

      The virus and the resulting disease, Covid-19, have hit Germany with force: According to Johns Hopkins University, the country had more than 92,000 laboratory-confirmed infections as of midday Saturday, more than any other country except the United States, Italy and Spain.

      But with 1,295 deaths, Germany’s fatality rate stood at 1.4 percent, compared with 12 percent in Italy, around 10 percent in Spain, France and Britain, 4 percent in China and 2.5 percent in the United States. Even South Korea, a model of flattening the curve, has a higher fatality rate, 1.7 percent.

      “There has been talk of a German anomaly,” said Hendrik Streeck, director of the Institute of virology at the University Hospital Bonn. Professor Streeck has been getting calls from colleagues in the United States and elsewhere.

      “‘What are you doing differently?’ they ask me,” he said. “‘Why is your death rate so low?’”

      There are several answers experts say, a mix of statistical distortions and very real differences in how the country has taken on the epidemic.

      The average age of those infected is lower in Germany than in many other countries. Many of the early patients caught the virus in Austrian and Italian ski resorts and were relatively young and healthy, Professor Kräusslich said.

      “It started as an epidemic of skiers,” he said.

      As infections have spread, more older people have been hit and the death rate, only 0.2 percent two weeks ago, has risen, too. But the average age of contracting the disease remains relatively low, at 49. In France, it is 62.5 and in Italy 62, according to their latest national reports.

      Another explanation for the low fatality rate is that Germany has been testing far more people than most nations. That means it catches more people with few or no symptoms, increasing the number of known cases, but not the number of fatalities.

      “That automatically lowers the death rate on paper,” said Professor Kräusslich.

      But there are also significant medical factors that have kept the number of deaths in Germany relatively low, epidemiologists and virologists say, chief among them early and widespread testing and treatment, plenty of intensive care beds and a trusted government whose social distancing guidelines are widely observed.

      Testing

      In mid-January, long before most Germans had given the virus much thought, Charité hospital in Berlin had already developed a test and posted the formula online.

      By the time Germany recorded its first case of Covid-19 in February, laboratories across the country had built up a stock of test kits.

      “The reason why we in Germany have so few deaths at the moment compared to the number of infected can be largely explained by the fact that we are doing an extremely large number of lab diagnoses,” said Dr. Christian Drosten, chief virologist at Charité, whose team developed the first test.

      By now, Germany is conducting around 350,000 coronavirus tests a week, far more than any other European country. Early and widespread testing has allowed the authorities to slow the spread of the pandemic by isolating known cases while they are infectious. It has also enabled lifesaving treatment to be administered in a more timely way.

      “When I have an early diagnosis and can treat patients early — for example put them on a ventilator before they deteriorate — the chance of survival is much higher,” Professor Kräusslich said.

      Medical staff, at particular risk of contracting and spreading the virus, are regularly tested. To streamline the procedure, some hospitals have started doing block tests, using the swabs of 10 employees, and following up with individual tests only if there is a positive result.

      At the end of April, health authorities also plan to roll out a large-scale antibody study, testing random samples of 100,000 people across Germany every week to gauge where immunity is building up.

      One key to ensuring broad-based testing is that patients pay nothing for it, said Professor Streeck. This, he said, was one notable difference with the United States in the first several weeks of the outbreak. The coronavirus relief bill passed by Congress last month does provide for free testing.

      “A young person with no health insurance and an itchy throat is unlikely to go to the doctor and therefore risks infecting more people,” he said.

      Tracking

      On a Friday in late February, Professor Streeck received news that for the first time, a patient at his hospital in Bonn had tested positive for the coronavirus: A 22-year-old man who had no symptoms but whose employer — a school — had asked him to take a test after learning that he had taken part in a carnival event where someone else had tested positive.

      In most countries, including the United States, testing is largely limited to the sickest patients, so the man probably would have been refused a test.

      Not in Germany. As soon as the test results were in, the school was shut, and all children and staff were ordered to stay at home with their families for two weeks. Some 235 people were tested.

      “Testing and tracking is the strategy that was successful in South Korea and we have tried to learn from that,” Professor Streeck said.

      Germany also learned from getting it wrong early on: The strategy of contact tracing should have been used even more aggressively, he said.

      All those who had returned to Germany from Ischgl, an Austrian ski resort that had an outbreak, for example, should have been tracked down and tested, Professor Streeck said.

      A Robust Public Health Care System

      Before the coronavirus pandemic swept across Germany, University Hospital in Giessen had 173 intensive care beds equipped with ventilators. In recent weeks, the hospital scrambled to create an additional 40 beds and increased the staff that was on standby to work in intensive care by as much as 50 percent.

      “We have so much capacity now we are accepting patients from Italy, Spain and France,” said Prof. Susanne Herold, the head of infectiology and a lung specialist at the hospital who has overseen the restructuring. “We are very strong in the intensive care area.”

      All across Germany, hospitals have expanded their intensive care capacities. And they started from a high level. In January, Germany had some 28,000 intensive care beds equipped with ventilators, or 34 per 100,000 people. By comparison, that rate is 12 in Italy and 7 in the Netherlands.

      By now, there are 40,000 intensive care beds available in Germany.

      Some experts are cautiously optimistic that social distancing measures might be flattening the curve enough for Germany’s health care system to weather the pandemic without producing a scarcity of lifesaving equipment like ventilators.

      “It is important that we have guidelines for doctors on how to practice triage between patients if they have to,” Professor Streeck said. “But I hope we will never need to use them.”

      The time it takes for the number of infections to double has slowed to about eight days. If it slows a little more, to between 12 and 14 days, Professor Herold said, the models suggest that triage could be avoided.

      “The curve is beginning to flatten,” she said.

      Trust in Government

      Beyond mass testing and the preparedness of the health care system, many also see Chancellor Angela Merkel’s leadership as one reason the fatality rate has been kept low.

      Ms. Merkel has communicated clearly, calmly and regularly throughout the crisis, as she imposed ever-stricter social distancing measures on the country. The restrictions, which have been crucial to slowing the spread of the pandemic, met with little political opposition and are broadly followed.

      The chancellor’s approval ratings have soared.

      “Maybe our biggest strength in Germany,” said Professor Kräusslich, “is the rational decision-making at the highest level of government combined with the trust the government enjoys in the population.”

      https://www.nytimes.com/2020/04/04/world/europe/germany-coronavirus-death-rate.html?action=click&module=Top%20Stories&pgtyp

      via @fil

  • C’est une blague ou bien ?
    https://www.marianne.net/societe/c-est-confirme-la-loi-urgence-coronavirus-va-revenir-sur-les-droits-aux-co

    A la guerre comme à la guerre, répète le gouvernement. D’où l’idée d’introduire dans la loi « urgence coronavirus », qui doit être votée définitivement ce vendredi 20 mars, une réforme importante du droit de travail. Et surprise, le texte adopté par le Sénat ce jeudi dans la nuit ne prévoit aucun caractère « provisoire » ou « exceptionnel » pour la nouvelle loi. En clair, les mesures prises prendront un caractère définitif. Plusieurs acquis sociaux pourraient être rognés, comme le droit aux congés payés ou la durée hebdomadaire de travail. Le tout sous la pression du patronat.

    #coronavirus #autoritarisme #droits_sociaux #droit_du_travail #patronat #saloperie #travail

  • OSCOUR…
    si, si, c’est le nom du dispositif de suivi de l’activité des urgences
    (sur une idée de @fil)

    Réseau OSCOUR® - Organisation de la surveillance coordonnée des urgences
    https://www.santepubliquefrance.fr/surveillance-syndromique-sursaud-R/reseau-oscour-R-organisation-de-la-surveillance-coordonnee-des-u

    Il existe en France environ 700 unités d’urgence qui assurent 18 millions de passages annuels (source : Sae 2013), soit près de 52 000 passages par jour en moyenne. Cette activité et le recours croissant à ces unités de première intention donnent aux urgences une position d’observatoire de la santé des populations unique dans le système sanitaire français.
    […]
    Le recueil de données repose sur l’extraction directe, et sans surcharge de travail pour les professionnels des urgences, d’informations anonymisées, issues du dossier médical informatisé du patient constitué lors de son passage aux urgences. Sont ainsi collectées des variables démographiques (sexe, âge), administratives et médicales (diagnostic principal, diagnostics associés, degré de gravité, mode de transport…).

    Chaque matin, les données sont envoyées automatiquement du service d’urgence à l’InVS, directement ou par le biais de serveurs régionaux. L’analyse de ces données repose sur une approche quantitative (flux de passages), complétée par une approche qualitative (analyse de certains groupes de population et de catégories syndromiques sensibles) permettant de mieux comprendre les variations observées. Une alerte peut être déclenchée après validation du signal par les établissements.

    Au 1er février 2015, environ 86 % des passages aux urgences en France sont enregistrés dans la base, soit en moyenne 35 000 passages de patients adultes et 11 000 passages d’enfants par jour. Depuis 2004, plus de 71 millions de passages ont ainsi été recueillis.

    Un bulletin hebdomadaire est produit par l’InVS chaque mardi. Il décrit l’activité globale en termes de fréquentation des services d’urgences adultes et pédiatriques et d’hospitalisations, et permet de suivre, en termes de diagnostics, l’évolution des 10 pathologies les plus fréquents par tranches d’âge...

    Différents indicateurs syndromiques sont suivis selon les saisons et sous certaines conditions météorologiques identifiées. En cas de survenue d’un évènement particulier, une surveillance spécifique est immédiatement mise en place sur des regroupements syndromiques pertinents.

  • Ça fait quarante ans qu’on bouffe du darwinisme social à tous les repas. Et ça fait quelques années qu’on bouffe systématiquement, au cinéma et dans les séries américaines, l’idée que la crise écologique n’est pas due au mode de vie des pays riches, mais à la surpopulation des pays pauvres.

    Si la crise Covid-19 part en sucette, je suis assez persuadé que nos médias basculeront allègrement en mode « eugénisme social », voire « eugénisme tout court ». Une partie des éléments de langage du jour du gouvernement vont d’ailleurs dans ce sens : s’il y a des morts, c’est un peu la faute des gens. La focalisation médiatique de l’action de la flicaille sur les quartiers basanés de Paris, où les gens ne respecteraient décidément rien à l’ordre républicain, aussi (avant ils méritaient bien d’être énucléés, maintenant ils pourraient tout aussi bien mériter de crever). Les quelques remarques sur le fait que la crise, au moins, réduit la pollution et pourrait sauver la planète, c’est pas loin d’y être.

    J’attends avec impatience que quelqu’un vienne défendre l’idée qu’une épidémie qui ratiboise les plus de 65 ans, c’est plutôt une bonne nouvelle pour nos caisses de retraite.

  • Coronavirus : la confession d’Agnès Buzyn suscite une double polémique
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2020/03/18/coronavirus-la-confession-d-agnes-buzyn-suscite-une-double-polemique_6033469

    « Si nous n’avions pas pris au sérieux cet événement sanitaire, je n’aurais pas organisé une réunion dès le mois de janvier » ni « pris des décisions lourdes », a fait valoir M. Philippe sur France 2. Quant à l’alerte d’Agnès Buzyn sur la tenue des élections, il convient qu’elle a eu lieu le 30 janvier. Mais précise habilement qu’« à l’époque, beaucoup de médecins n’étaient pas d’accord avec elle ».

    #in_retrospect

    (Par décisions « lourdes » je suppose qu’il parle du poids de la matraque ?)

    « Qu’Agnès Buzyn ait alerté sur les dangers du coronavirus quand elle était ministre, c’est faux, assure de son côté une source gouvernementale. En public et en privé, elle tenait les mêmes propos. Elle disait qu’il n’y avait pas de risques. »

    En effet c’est la panique à bord !

    PS :

    Un cadre local [de LREM] envoie un SOS aux dirigeants : « Peut-on avoir d’urgence des éléments de langage sur cet article ? Vu la violence des réactions sur nos boucles et les réseaux sociaux, c’est une bombe si on n’arrête pas ça tout de suite. »

    (ici insultes censurées)

    • Ce que j’aime bien, c’est que dès le chapeau, la préoccupation est de savoir si la REM va devoir « changer à nouveau de candidat à Paris » (c’est ça leur « double polémique » ?) :

      Les regrets de l’ancienne ministre de la santé provoquent un débat sur la gestion de la crise du coronavirus, et sèment le trouble sur la suite des municipales. Le parti présidentiel pourrait devoir changer à nouveau de candidat à Paris.

      Manière de noyer le poisson : est-ce qu’on s’interroge sur la responsabilité criminelle d’un gouvernement d’abrutis incompétents (appelons ça une « débat sur la gestion de la crise », ou est-ce qu’on se lance dans d’interminables digressions sur la candidature à la mairie de Paris d’un parti qui de toute façon n’a aucune chance de remporter l’élection ?

      (Accessoirement, au Monde on te merde l’écriture inclusive, parce qu’on a tout de même des choses plus importantes à faire en ce moment – comme savoir si on va limoger la candidate du parti.)

    • Je suis d’accord avec Fil sur la question des injures bien que j’avoue qu’il est extrêmement difficile de ne pas les en couvrir jusqu’à ce qu’ils disparaissent dans les poubelles nauséabondes de l’histoire (c’est mon défi quotidien mais j’ai des progrès à faire, je passe encore le point Godwin au bout de trois secondes, je pense pouvoir mieux faire).

      Mais je pense vraiment utile de références les comportement de ces crapules et de leurs ânes pour quand on en fera l’archéologies (novlangue, comportements, « éléments de langage », collaboration au sens propre du terme, mépris, mensonge, mode de gouvernement, violence, etc...).

    • J’écrivais ceci au soir du dernier discours de TdQ1er. Le confinement ne nous protégera pas d’une épidémie de cette maladie là...

      Nous sommes en guerre ! (si je vous dis que ça y est, je suis malade, je suis atteint. Par le syndrome de la tourette. J’ai écouté le discours. Et paf. Syndrome Gilles de la tourette. « Je veux remercier les soignants et les pompiers et toutes les professions essentielles... » qui se sont mangées des tirs de LBD pendant des semaines... Je vous dis. J’arrête pas. Gilles de la tourette...

    • Ce qui est intéressant dans cette histoire, c’est que le personnel « non-politique » de LREM, pseudo-parti qui a abusé de la volonté d’un paquet de gens de se payer un trip de pouvoir ou d’être utile, cette société civile bourgeoise qui constitue la moitié des députés et de ses recrues, est très indisciplinée. Elle ne comprend visiblement pas qu’on réussit en politique en réservant ses coups de poignards pour les coins sombres. Et d’une certaine manière, c’est rassurant, cette candeur !

      La tribune de Maxime Combes est parfaite au sujet de l’incurie du gouvernement et de son incurie et de la nécessité de faire le contraire du programme de LREM pour s’en sortir...

      https://seenthis.net/messages/831616

    • "On aurait dû tout arrêter" : les confidences lunaires d’Agnès Buzyn
      https://www.marianne.net/politique/aurait-du-tout-arreter-les-confidences-lunaires-d-agnes-buzyn


      Interrogée par Le Monde, l’ex-ministre de la Santé a affirmé qu’elle était devenue candidate macroniste à la mairie de Paris « en sachant que les élections n’auraient pas lieu ».
      JULIEN DE ROSA/POOL/SIPA

      Interrogée par Le Monde, l’ex-ministre de la Santé a affirmé qu’elle était devenue candidate macroniste à la mairie de Paris « en sachant que les élections n’auraient pas lieu ». Des déclarations qui pourraient entacher l’action de tout le gouvernement.

      Agnès Buzyn vient de lâcher une nouvelle bombe dans un contexte déjà rendu fortement anxiogène par l’épidémie de coronavirus qui sévit dans le pays, et les mesures de confinement décidées en conséquence par le gouvernement. Le 16 février dernier, la ministre de la Santé créait une première polémique en lâchant son poste pour succéder à Benjamin Griveaux comme candidate de La République en marche à Paris : était-ce le moment, alors que le COVID-19 progressait en France ? Toujours est-il que ce choix controversé n’a pas payé dans les urnes : avec seulement 17,26% des voix au premier tour des municipales, Agnès Buzyn a fini en troisième position loin derrière Anne Hidalgo et Rachida Dati.

      Ce mardi 17 mars, la stupeur a succédé à l’agacement. En cause, un article publié par Le Monde dans lequel l’ancienne hématologue se livre à de stupéfiantes confidences : relatant s’être effondrée en larmes chez elle à l’issue du premier tour, Agnès Buzyn explique : « Quand j’ai quitté le ministère, je pleurais parce que je savais que la vague du tsunami était devant nous. Je suis partie en sachant que les élections n’auraient pas lieu. » Un peu plus loin, l’éphémère candidate affirme n’avoir jamais été pleinement investie dans la campagne électorale : « Depuis le début, je ne pensais qu’à une chose : au coronavirus. On aurait dû tout arrêter, c’était une mascarade. La dernière semaine a été un cauchemar. J’avais peur à chaque meeting. J’ai vécu cette campagne de manière dissociée. » Dans un autre passage, Agnès Buzyn relate avoir lancé l’alerte très tôt au sujet du coronavirus, le 11 janvier auprès d’Emmanuel Macron, le 30 du même mois auprès d’Edouard Philippe.

      GRAVES IMPLICATIONS
      Ces déclarations laissent interdit, et entraînent de nombreuses implications. Si l’ancienne ministre ment, c’est une bien piètre technique de communication pour tenter de justifier l’abandon de son poste au gouvernement dans une circonstance critique, puis son échec aux municipales. Si elle dit vrai, au contraire, cela pourrait signifier que l’exécutif, alerté à plusieurs reprises sur la gravité de la crise, a sous-estimé le danger, et qu’Agnès Buzyn elle-même a joué double-jeu : le 24 janvier, elle déclarait publiquement que « le risque de propagation du coronavirus dans la population [était] très faible ». Puis elle a accepté de participer aux élections. Quant à Emmanuel Macron, il s’était rendu au théâtre avec son épouse le 6 mars pour inciter les Français à ne pas « modifier [leurs] habitudes de sortie ».

      Au sein de la Macronie, les premiers échos relatent une réelle colère des fidèles de l’exécutif à l’encontre d’Agnès Buzyn après ce qui ressemble à un "lâchage" en bonne et due forme. Dans l’opposition, on tonne : « Y a-t-il eu dissimulation de la véritable gravité de la situation aux Français ? Nous sommes peut-être à l’aube d’un scandale sanitaire majeur », a déclaré Marine Le Pen. Jean-Luc Mélenchon se demande de son côté si Agnès Buzyn « se rend compte qu’elle engage sa responsabilité pénale et celle des autres personnes qu’elle dit avoir prévenues. »

      Devant le tollé provoqué par ses déclarations, l’ex-ministre de la Santé a réagi dans un communiqué précisant que « les formulations employées relèvent de perceptions et d’intuitions personnelles ». « Ces propos, recueillis en pleine crise, doivent être pris dans leur contexte. La formulation de ’mascarade’ traduit en particulier le ressenti à posteriori d’Agnes Buzyn face au décalage de la campagne menée et de l’enjeu sanitaire présent », précise le texte, qui ajoute : « Agnès Buzyn regrette la tonalité de cet article et l’utilisation qui en est fait en cette actualité où tout le pays doit être tourné vers la gestion de crise. Elle considère que le gouvernement a été pleinement à la hauteur des défis pour affronter ce virus. »

      Invité du journal de 20 heures sur France 2, le Premier ministre Edouard Philippe pourrait réagir aux propos de son ancienne ministre.

    • tiens c’est marrant, au détour de cet article sur le comité scientifique on apprend que

      « Le président a été très clair, ces comités ne doivent pas conduire à la République des experts » (…)
      Selon plusieurs sources, l’exécutif a par exemple recadré, le 12 mars, les membres du conseil scientifique qui s’étaient interrogés sur le bien-fondé politique du maintien ou non du premier tour des élections municipales. Une véritable ligne de crête.

      Source : Coronavirus : comment Emmanuel Macron s’appuie sur les experts pour gouverner en temps de crise sanitaire
      https://www.lemonde.fr/politique/article/2020/03/26/coronavirus-comment-macron-s-appuie-sur-les-experts-pour-gouverner-en-temps-

      alors qu’à la télé il nous a bien dit qu’il suivait l’avis des experts et qu’on pouvait aller voter sans aucun risque…

  • John Burn-Murdoch sur Twitter : “NEW chart on #coronavirus: we’re now tracking death toll trajectories as well as cases • Deaths in Italy & Spain now growing much faster than they did in China at same stage • More deaths in Italy in last 24h than on any day in Wuhan Live version here: https://www.ft.com/content/a26fbf7e-48f8-11ea-aeb3-955839e06441” / Twitter
    https://twitter.com/jburnmurdoch/status/1239276487062233089

    • si je comprends bien (il n’y a pas beaucoup d’explications), SWP ne fait pas d’estimation de taux de croissance tant que (et uniquement parce que ?) il n’a pas résolu les problèmes de censure.

      • censure à gauche : il y a des décès dont on ne connait pas la date de manière précise
      • censure à droite : il y a encore des cas dont on ne connait pas l’issue, c’est je crois le but du 3ème graphique qui montre qu’une partie des cas ont été réhospitalisés, donc peut-être des décès à venir
      pour calculer le taux de mortalité (CFR case fatalité rate), il connait le dénominateur (nb de cas) mais au numérateur, certains cas sont encore en suspens
      (pour la censure à gauche, je ne vois pas trop comment il peut faire, j’imagine attendre des infos plus précises)

    • Je pensais bêtement que les stats, c’était essayer de faire parler les enregistrements (ou « obtenues ») dont on dispose, pas attendre que les données se conforment à nos conditions de validité.

      Mais surtout ce qui me chagrine c’est de comprendre pourquoi on poserait comme interdit un modèle log pour des valeurs cumulatives. (A priori et naïvement, vu que l’intégrale de l’exponentielle est une exponentielle, ce n’est pas le fait d’additionner avant de passer à la moulinette log qui pose en soi problème.)

    • Oui, c’est bizarre, il utilise un graphique qui te dit : c’est exponentiel accompagné de l’injonction de ne pas ajuster d’exponentielle. Sans autre commentaire.

      Ah, Sang Woo Park vient de donner des explications :
      • sur la censure
      https://twitter.com/sang_woo_park/status/1234123118932889600

      Left-censoring: we don’t know when most cases were infected or symptomatic (not reported).
      Right-censoring: we don’t know the outcomes of most cases yet.
      For example, here’s a list of cases whose onset dates or outcomes are known (and have been transcribed)

      • sur l’injonction de ne pas ajuster une exponentielle
      https://twitter.com/sang_woo_park/status/1239720261387194368

      Unrelated to CFR. I used the log scale for visualization purposes. Naively fitting exponential growth curves to cumulative cases (without accounting for autocorrelated residual structures) leads to biased estimates with narrow confidence intervals. See https://royalsocietypublishing.org/doi/full/10.1098/rspb.2015.0347

      On peut ajouter que dans tous les cas, les exponentielles, comme les arbres, ne montent pas jusqu’au ciel. Ce dont on s’aperçoit d’ailleurs empiriquement sur le graphique du FT pour la Chine et la Corée du Sud. Et n’aident pas à prédire le moment où on atteint la saturation (immunité de troupeau…)

    • Le noyau dur de la référence :

      Avoidable errors in the modelling of outbreaks of emerging pathogens, with special reference to Ebola | Proceedings of the Royal Society B: Biological Sciences
      https://royalsocietypublishing.org/doi/abs/10.1098/rspb.2015.0347

      2. Deterministic models fit to cumulative incidence curves: a recipe for error and overconfidence
      […]
      Although in general one expects that violation of model assumptions will introduce some degree of bias, in this case since both the raw and cumulative incidence curves generically grow exponentially at a rate determined by R0, estimates of this parameter are fairly accurate, on average, when data are drawn, as here, from the early phase of an outbreak. Figure 1b is the corresponding plot of estimated overdispersion of measurement noise. Using the raw incidence data, one recovers the true observation variability. When fitted to cumulative data, however, the estimates display extreme bias: far less measurement noise is needed to explain the relatively smooth cumulative incidence. The data superficially appear to be in very good agreement with the model.

    • Il y a la limite à l’extrapolation, mais ce qu’il dit est autre chose.

      Cumuler lisse… C’est une remarque empirique assez classique mais c’est la première fois que je vois traiter ça aussi officiellement. Il suffit d’avoir essayé avec des séries chronologiques mensuelles saisonnières assez bruitées : quand tu compares la courbe de la série avec les cumuls annuels, le deuxième graphique est beaucoup plus « joli » (ben oui, en moyenne les bruits successifs se compensent…)

      Au passage, si on fait un peu de théorie à pas cher quand tu ajustes en vue de la prévision, tu fais toujours (au moins implicitement…) l’hypothèse d’un bruit blanc (ou du moins pas trop structuré - indépendance, hétéroscédasticité, toussa, toussa (dans le coude of course). Quand tu cumules ta série, tu introduit un processus MA (moyennes mobiles) sur le bruit (puisque ton nouveau bruit est une somme de bruits). Or ce sont les résultats en prévision qui sont de loin les moins robustes au non respect des hypothèses.

      Bon, on va dire que c’est la faute à Twitter et son nombre de signes limités ;-)

    • je ne suis pas en mesure d’entrer dans ces considérations statistiques mais pour comparer ces courbes de mortalité liées au COVID 19, il faudrait intégrer l’age médian des populations concernées, non ? Car l’age moyen est assez élevé en Italie.

  • Coronavirus : les simulations alarmantes des épidémiologistes pour la France
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/03/15/coronavirus-les-simulations-alarmantes-des-epidemiologistes-pour-la-france_6

    « Le Monde » a pris connaissance d’estimations sur l’impact du virus, effectuées par les scientifiques qui conseillent l’Elysée. Cette projection évalue le scénario le plus sombre, avec les hypothèses de mortalité les plus élevées et en l’absence de mesures radicales de prévention.

    Le #Covid-19 sera-t-il au XXIe siècle ce que la grippe espagnole a été au XXe siècle ? C’est en tout cas le scénario le plus alarmiste sur lequel a travaillé le conseil scientifique, ce groupe de dix experts mis en place mercredi 11 mars à la demande du président de la République « pour éclairer la décision publique ». Selon ces modélisations confidentielles, dont Le Monde a eu connaissance, l’épidémie de Covid-19 pourrait provoquer en France, en l’absence de toute mesure de prévention ou d’endiguement, de 300 000 à 500 000 morts. Précision extrêmement importante : ce scénario a été calculé en retenant les hypothèses de transmissibilité et de mortalité probables les plus élevées, et ce en l’absence des mesures radicales de prévention et d’éloignement social qui viennent d’être prises. Dans ce cas de figure, entre 30 000 et 100 000 lits de soins intensifs seraient nécessaires pour accueillir les patients au pic de l’épidémie. (...)

    Dans les #hôpitaux, la tension est palpable. « Nous avons déjà 61 patients Covid hospitalisés, dont 20 en réanimation. Tous les lits sont occupés », constate le professeur Xavier Lescure. Lundi, il ouvrira la dernière aile de son service, soit 18 lits, pour accueillir les nouveaux malades. Les six derniers lits de réanimation seront aussi ouverts, et d’autres sont en train d’être installés dans d’autres secteurs de l’hôpital. « Le facteur limitant, ce ne sont pas les lits, mais le personnel soignant. Nous ne comptons pas les heures, mais nous manquons de médecins, d’infirmières et d’infirmiers », s’inquiète l’infectiologue. « Les personnes souffrant d’un syndrome de déficit respiratoire aigu requièrent une grande surveillance. », précise-t-il. Certains patients sont déjà sortis et bénéficient d’une surveillance à distance, mais l’hôpital est confronté à un afflux de patients de plus en plus sévères, dont l’hospitalisation pourra se prolonger sur plusieurs semaines. (...)

    Dans son établissement, le nombre de patients Covid augmente de 20 à 30 % par jour, et rien que dans la journée de samedi quatre nouveaux cas ont été hospitalisés en réanimation. « Nous sommes armés pour affronter la vague dans les deux trois jours qui viennent. L’enjeu est de tenir dans la durée », insiste-t-il.

    D’autant que les mesures prises par le gouvernement ne régleront pas sans doute pas la totalité du problème « Avec des mesures fortes comme celles qui ont été prises samedi et une très forte implication de la population, on peut potentiellement éteindre la première vague », explique Simon Cauchemez. « Mais dans la mesure où il n’y aura pas suffisamment d’immunité, qui ne peut être conférée que par la vaccination ou par une infection naturelle, il peut y avoir une seconde vague, et la question des mesures à prendre se reposera, poursuit-il. C’est toute la difficulté de cette stratégie, qui n’avait jusqu’à présent jamais été envisagée pour un virus circulant de façon globalisée, en raison de son coût économique et social. »

    #hôpital #simulations