• Gaza : plus de 200 corps exhumés d’une fosse commune à Khan Younès
    https://www.courrierinternational.com/article/conflit-gaza-plus-de-200-corps-exhumes-d-une-fosse-commune-a-

    La défense civile à Gaza poursuit ses recherches de corps et de restes humains enterrés dans un charnier découvert dans la ville de l’enclave palestinienne, d’où les troupes israéliennes se sont retirées le 7 avril. Il s’agit de la deuxième grande fosse commune découverte en une semaine.

    Les équipes de la défense civile à Gaza continuent d’exhumer des dépouilles et des restes humains d’une fosse commune découverte, le samedi 20 avril, dans l’enceinte de l’hôpital Nasser, dans la ville de Khan Younès, dans le sud de l’enclave palestinienne, rapporte ce lundi 22 avril Al-Jazeera.

    Au moins 210 corps ont été retrouvés jusqu’à présent, selon les secours, tandis que des proches de personnes disparues continuent d’affluer sur le site dans l’espoir de retrouver celui de leur mère, père, tante ou enfant parmi les dizaines de dépouilles enveloppées dans des linceuls blancs.

    Certains rentrent bredouille, raconte le site de la chaîne qatarie. “Umm Mohammed Al-Harazeen est venue à l’hôpital dans l’espoir de trouver le corps de son mari. Il a disparu depuis que les forces israéliennes sont entrées à Khan Younès, il y a quelques mois. ‘Nous l’avons recherché, mais en vain’”, affirme-t-elle à Al-Jazeera.

    “Preuves évidentes du génocide”

    La découverte du charnier survient après que l’armée israélienne a retiré ses troupes de la ville, le 7 avril. Une grande partie de Khan Younès est en ruine, après des mois de bombardements incessants et de violents combats. “Ces charniers sont des preuves évidentes du génocide et des crimes de guerre les plus impensables”, a dénoncé sur X l’ONG Campagne américaine pour les droits des Palestiniens, citée par Al-Jazeera.

    La semaine dernière, une autre fosse commune a été découverte à l’hôpital Al-Chifa, le plus grand établissement médical de l’enclave, situé dans la ville de Gaza, après un siège de deux semaines.
    Lire aussi : Décision. La Cour internationale de justice épingle Israël sur la guerre à Gaza

    Israël est accusé de crimes de guerre et de génocide par les Palestiniens et plusieurs pays, dont l’Afrique du Sud, qui a saisi en décembre dernier la Cour internationale de justice (CIJ). Celle-ci a ordonné fin janvier à Israël de “prévenir et punir” l’incitation au “génocide”.

    La guerre, qui dure depuis plus de six mois, a tué plus de 34 000 Palestiniens, selon le Hamas, et détruit une grande partie de Gaza.

  • Des Gazaouis racontent l’assaut israélien de l’hôpital Al-Shifa : « Si on sortait, on était tués »
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/04/22/des-gazaouis-racontent-l-assaut-israelien-de-l-hopital-al-shifa-si-on-sortai

    Le plus grand hôpital de la bande de #Gaza a été entièrement détruit par une attaque israélienne et par les combats autour du centre hospitalier. Trois semaines plus tard, les Palestiniens continuent d’exhumer des corps.

    #génocide #impunité #complicité #communauté_internationale

    • Tous les jours depuis trois semaines, Maha Souilem, une infirmière de 38 ans, se mêle aux habitants et aux secouristes qui fouillent les talus de sable dans la cour de l’hôpital Al-Shifa, au cœur de la ville de #Gaza, et dans les ruines alentour. La silhouette déchirée du bâtiment principal, troué par les explosions et carbonisé, se détache dans le ciel printanier bleu azur. Maha cherche son mari.
      Après quatorze jours de siège, l’armée israélienne s’est retirée de la zone le 1er avril, laissant derrière elle un paysage de dévastation et l’odeur âcre des corps en décomposition. Les Palestiniens n’en finissent pas d’exhumer des cadavres : la défense civile a indiqué au média américain NPR en avoir trouvé 381 dans et autour d’Al-Shifa. Environ 160 corps seraient encore sous les décombres des immeubles du quartier, selon les secouristes.

      Un lieu de mort
      Un millier d’immeubles auraient été incendiés ou endommagés aux alentours, selon le Hamas, une évaluation reprise par le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA). L’assaut de l’hôpital est la plus importante opération de l’armée israélienne menée dans l’enclave, depuis le début de la guerre déclenchée après l’attaque du Hamas contre Israël, le 7 octobre 2023. Al-Shifa, qui signifie « la guérison » en arabe, est devenu un lieu de mort. Le plus grand hôpital de la bande de Gaza est aujourd’hui entièrement détruit. A distance et sur place avec l’aide d’un collaborateur, Le Monde a recueilli des témoignages de Palestiniens qui ont vécu l’assaut. La presse internationale est toujours interdite d’accès dans l’enclave par les autorités israéliennes.
      Dans la cour, deux fosses communes ont été découvertes – trente cadavres en tout, certains dans un état de décomposition avancée. Douze seulement ont été identifiées ; des proches ont reconnu ici une chaussure, là un lambeau de vêtement. La semaine dernière, l’un des collègues de Maha, qui pensait que son fils avait été arrêté, l’a finalement retrouvé parmi les corps. « J’en ai été sidérée », dit l’infirmière. Depuis que leur maison avait été bombardée, elle vivait avec son époux, ambulancier, et leurs deux filles de 2 et 6 ans, dans l’hôpital Al-Shifa. Le couple s’oubliait dans le travail. « Vingt-quatre heures sur vingt-quatre, au service de notre peuple. »

      Le 18 mars, l’attaque israélienne les a surpris, au milieu de la nuit. L’hôpital s’est mis à résonner de « coups de feu et explosions d’une intensité inouïe ». « Ils ont fait exploser la salle à côté de nous », raconte Maha. Un haut-parleur a annoncé le siège de l’établissement. « Tout le monde doit se rendre. Personne ne sort, les portails sont fermés », a répété une voix sans visage. Patients, médecins, déplacés, se cognaient dans la cohue. Ceux qui s’approchaient des fenêtres se faisaient tirer dessus.
      Quand les militaires israéliens sont enfin apparus, ils ont d’abord évacué les femmes déplacées, puis le personnel de santé. Il ne faut pas s’inquiéter, leur ont-ils assuré. Sur la cinquantaine de soignants qui étaient avec elle, 35 ont été arrêtés. « C’est à ce moment-là que mon mari a disparu. Ils l’ont embarqué, l’ont déshabillé, dit Maha, la voix tremblante. Je ne sais rien de lui, s’il a été détenu, exécuté, s’il est enterré… Je ne sais pas où il est. » Parmi les quinze membres du personnel restés avec elle, les soldats « en ont fait sortir quatre ». « Ils les ont laissés s’éloigner, et on a entendu des coups de feu », se souvient-elle.

      Arrêté et violemment battu
      Ses collègues ont retrouvé la trace deux d’entre eux à l’hôpital Al-Ahli. Pour les deux autres, personne ne sait. Le directeur du centre d’urgence sanitaire d’Al-Shifa, Moatassem Saleh, a indiqué au Monde avoir perdu la trace de quarante-deux soignants. Au moins quatre membres du personnel de l’hôpital ont été tués, parmi eux, le chirurgien plastique Ahmed Al-Maqdameh. La mère de ce dernier, Yousra, médecin, a également été retrouvée morte.

      Taha Marzouq, qui travaillait dans le département de radiologie au moment de l’assaut, a plusieurs fois pensé qu’il allait y mourir. « Le 18 mars est le pire jour de ma vie. C’était la première fois que je voyais des chars, des Jeep, des soldats israéliens », se souvient-il. Le soignant, âgé de 33 ans, est arrêté, détenu deux jours, en sous-vêtements, les yeux bandés. Il dit avoir été violemment battu par les soldats israéliens et les avoir vus frapper des patients. Il goûte un semblant de joie quand les militaires lui retirent ses entraves ; il va quitter l’hôpital – l’enfer. « Là, explique-t-il, je suis sorti. J’ai alors vu des cadavres qui gisaient sur le sol. Parmi eux, il y avait le corps de mon collègue, le docteur Mohammed Al-Nounou. J’étais dévasté. »
      L’armée israélienne avait déjà mené une large attaque contre l’hôpital Al-Shifa, en novembre 2023. Depuis, l’établissement n’était plus que partiellement opérationnel. Les militaires accusent le Hamas d’y avoir installé une base militaire – ce que nie le mouvement islamiste. L’armée a diffusé, début avril des images d’un tunnel, de « grandes quantités » d’armes saisies, ainsi que d’importantes sommes en liquide ou des documents retraçant des réunions du mouvement islamiste palestinien au sein d’Al-Shifa, autour de questions de gestion et de paie de militants.

      Du 18 mars au 1er avril, les forces israéliennes et les combattants palestiniens se sont affrontés, dans et autour de l’hôpital. Les militaires revendiquent avoir tué 200 hommes armés gazaouis, dont des cadres du Hamas et du Jihad islamique, et en avoir arrêté 500 autres. Aux questions précises du Monde concernant les morts de civils, les forces israéliennes ont renvoyé au communiqué publié après leur retrait, le 1er avril. Il y est affirmé que le combat a été « engagé en évitant de blesser le personnel médical et les patients ». L’armée assure avoir mené une « opération précise ». Aucun des soignants ayant témoigné n’a été pris dans des échanges de tirs entre Palestiniens et Israéliens. Les soldats ont en outre montré des images de ravitaillement de l’hôpital et des équipes préparant des lits pour les malades ; les soignants affirment pourtant avoir eu faim et ne pas avoir reçu les médicaments nécessaires. L’ONU n’a pas été autorisée à apporter de l’aide.

      L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a recensé 21 patients morts faute de soins, lors de l’opération militaire. Le 5 avril, après six tentatives infructueuses, l’ONU a pu faire parvenir une mission dans l’hôpital ; l’équipe a « vu au moins cinq corps partiellement recouverts sur le sol, exposés à la chaleur. La sauvegarde de la dignité, même dans la mort, est un acte d’humanité indispensable », rapportait un communiqué de l’OMS. Un employé de l’OCHA raconte avoir dû, avec ses collègues, ramasser des « corps sur le bord de la route ». 

      Des corps déchiquetés
      En étudiant une partie des dépouilles mortelles retrouvées, le ministère de la santé a identifié une large part de patients, certains corps arborant encore des bandages ou des cathéters, rapporte M. Saleh. « Des traces de blessure par balle étaient visibles sur certains cadavres, uniquement vêtus de leurs sous-vêtements », poursuit-il, suggérant de possibles exécutions sommaires. D’autres corps, enfin, ont été retrouvés déchiquetés, plusieurs morceaux éparpillés – certains probablement en partie dévorés par les chiens ou profanés par les lames des bulldozers qui ont labouré la cour d’Al-Shifa.
      Trois semaines après l’attaque, Amira Al-Safadi se réveille souvent avec l’impression d’être « encore là-bas ». « J’entends les voix des soldats, le bruit des chars, des missiles, des explosions », raconte-t-elle. Cette femme, médecin volontaire de 26 ans, se souvient avoir eu faim et surtout très soif. Ils étaient assiégés. Vers la fin du siège, dit-elle : « Seize patients sont morts. Pendant quatre jours, on a dû dormir avec les corps : l’armée ne nous a pas laissés les sortir ni les enterrer. »
      Le quotidien est gouverné par l’incertitude et la peur : l’hôpital est plongé dans le noir, les soldats changent les instructions, il faut transporter les patients d’un département à l’autre et, à chaque déplacement, se faire fouiller. « Tous ceux qui bougeaient ou avançaient [sans en avoir reçu l’ordre] se faisaient tirer dessus », se rappelle la docteure Al-Safadi. Elle accuse les soldats de s’être servis de certains soignants « comme de boucliers humains ». « Ils demandaient aux infirmiers de rentrer dans certains endroits et de fouiller, tandis qu’ils restaient derrière eux », poursuit-elle.

      Autour de l’hôpital, les habitants racontent les mêmes scènes de siège, d’une rare brutalité. La plupart étaient déjà des déplacés : leur maison avait été bombardée, et ils s’étaient installés non loin d’Al-Shifa, se croyant protégés. La femme de Mohammed Abou Sidou, enseignant de 31 ans, venait d’accoucher, elle avait dû subir une opération. Leur fils avait 5 jours quand l’armée a attaqué. La jeune mère s’est mise à saigner abondamment. Le bâtiment où ils vivaient a été partiellement détruit par des tirs d’artillerie – eux n’ont été que légèrement blessés par des éclats de verre. Tout autour, la plupart des immeubles ont été détruits ou incendiés. Les maisons se sont effondrées sur leurs occupants. Les équipes de la défense civile n’ont pas assez d’équipements pour retrouver les corps prisonniers des gravats.

      « J’entendais les cris »
      « J’ai vu que la maison de mon voisin était en flammes, et je n’ai pas pu ouvrir la fenêtre ni intervenir, raconte M. Sidou, qui demeure hanté par ces images. Les gens blessés mouraient dans la rue, et je ne pouvais pas descendre, ne serait-ce que sur le seuil de la maison. J’entendais les cris des femmes, des enfants, des voisins. Si on sortait, on était tués à notre tour, même ceux qui se tenaient juste à leur fenêtre. »
      Saadia Abou Elnada se souvient surtout du bruit des explosions et des tirs incessants, si proches. Elle habite dans la rue principale, en face de l’hôpital Al-Shifa. Avec son mari, ses enfants et ses petits-enfants, ils se sont retrouvés à dix, terrés dans une pièce. « On mettait des couvertures et des cartons aux fenêtres, de peur que, voyant de la lumière, [les soldats] se mettent à tirer, raconte la mère de famille au visage émacié et anxieux. Ils tiraient au hasard. On étouffait avec l’odeur des explosions et des incendies tout autour. » La famille survit en faisait bouillir de l’eau salée et en mangeant du zaatar, un mélange d’épices. Cela fait longtemps qu’il n’y a plus de pain. Depuis l’assaut, les enfants mouillent leur lit la nuit. « Ils crient, pleurent, ont peur d’aller aux toilettes, se désole-t-elle. On est tous extrêmement abattus. »

      Elle s’interrompt soudain, se corrige : « On dit les “environs d’Al-Shifa”, mais il n’y a plus d’Al-Shifa ni de quartier autour. » En dévastant ce district, en plein cœur de la ville de Gaza, l’armée israélienne a réduit à néant cette institution opérant depuis 1946 : un hôpital de 750 lits, où naissaient plus de 2 000 enfants chaque mois, avant le 7 octobre. Al-Shifa était le cœur du système de santé gazaoui, qui, visé par des attaques israéliennes, s’est effondré depuis des mois. Des générations de médecins s’étaient formées dans cet hôpital universitaire. Sa destruction oblitère encore un peu plus le futur de Gaza.

      Clothilde Mraffko (Jérusalem, envoyée spéciale)

      #Israël

    • La prise de l’hôpital Al-Shifa, ultime refuge de Gaza [16 novembre 2023]
      https://www.lemonde.fr/international/article/2023/11/16/la-prise-de-l-hopital-al-shifa-ultime-refuge-de-gaza_6200461_3210.html

      L’armée israélienne a pénétré mercredi dans l’hôpital où s’étaient abrités de nombreux civils, sans pour l’instant fournir la preuve que l’établissement avait un usage militaire.

      https://archive.ph/oAEQp

  • Aucune preuve pour l’instant confirmant certaines allégations d’Israël contre l’#UNRWA (rapport Colonna) | ONU Info
    https://news.un.org/fr/story/2024/04/1144986

    Les autorités israéliennes n’ont pour l’instant fourni aucune preuve après avoir affirmé il y a trois mois qu’un nombre important d’employés de l’agence des Nations Unies chargée des réfugiés palestiniens (UNRWA) étaient membres d’organisations terroristes, selon le rapport final du groupe d’examen indépendant dirigé par l’ancienne ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna.

  • Le massacre de Gaza sape la culture de la démocratie
    Par Enzo Traverso – Jacobin le 6 avril 2024 - traduction rédaction A l’Encontre
    source : https://jacobin.com/2024/04/gaza-genocide-holocaust-memory-democracy
    http://alencontre.org/moyenorient/palestine/le-massacre-de-gaza-sape-la-culture-de-la-democratie.html

    (...) Israël viole le droit international depuis des décennies et perpètre aujourd’hui un génocide à Gaza avec des armes fournies par les Etats-Unis et plusieurs pays européens. Ces puissances occidentales pourraient arrêter la guerre en quelques jours, mais elles sont incapables de refuser leur soutien à un gouvernement corrompu, d’extrême droite, composé de criminels de guerre, car ce gouvernement fait partie d’elles-mêmes, alors elles se contentent de recommandations et d’appels à la modération.

    Tous les grands médias occidentaux ont endossé sans réserve un récit sioniste qui célèbre sans vergogne l’histoire des uns et ignore ou nie celle des autres. En Europe et aux Etats-Unis, comme l’a fait remarquer Saïd, Israël n’est jamais traité comme un Etat, mais plutôt comme « une idée ou un talisman quelconque », intériorisé pour légitimer les pires abus au nom de principes moraux élevés.

    Des décennies d’occupation militaire, de harcèlement et de violence apparaissent ainsi comme l’autodéfense d’un Etat menacé, et la résistance palestinienne comme une manifestation de haine antisémite. Réinterprétée dans une perspective orientaliste, l’histoire juive se déroule comme un long martyre dans l’attente d’une rédemption bien méritée, et les Palestiniens deviennent un peuple sans histoire.

    Raison d’Etat

    Les étudiants pro-palestiniens sont dépeints comme des antisémites enragés dans la plupart des médias grand public. Dans plusieurs universités états-uniennes, ils ont été mis sur liste noire ou menacés de sanctions en raison de leur participation à des manifestations contre le génocide de Gaza. En Allemagne [interview d’Emily Dische-Becker, dans Jacobin le 23 mars 2024] et en Italie, des rassemblements ont été brutalement réprimés, tandis que le premier ministre français Gabriel Attal a annoncé des mesures sévères contre des militants pro-palestiniens.

    La mémoire de l’Holocauste est rituellement célébrée comme une religion civile dans l’Union européenne, et la défense d’Israël est devenue, comme Angela Merkel et Olaf Scholz l’ont affirmé à plusieurs reprises, la « Staatsraison » de la République fédérale d’Allemagne (RFA). Aujourd’hui, l’Allemagne invoque cette mémoire pour justifier le massacre des Palestiniens à Gaza. Après le 7 octobre, le pays est traversé par une atmosphère de chasse aux sorcières contre toute forme de solidarité avec la Palestine.

    Mais l’Allemagne n’est que l’expression paroxystique d’une tendance plus large. Cela explique pourquoi, notamment aux Etats-Unis, de nombreux Juifs ont élevé la voix pour dire « pas en mon nom ».

    Les références à la « raison d’Etat » sont à la fois curieuses et révélatrices d’un aveu implicite d’ambiguïté morale et politique. Comme le savent tous les spécialistes de la théorie politique, ce concept rappelle les côtés sombres et cachés du pouvoir politique. Habituellement identifiée à la pensée de Niccolo Machiavel, même si le terme lui-même n’apparaît pas dans ses écrits, la raison d’Etat signifie la transgression de la loi au nom d’impératifs supérieurs de sécurité de l’Etat.
    (...)
    Derrière la raison d’Etat , ce n’est pas la démocratie qui se profile, mais Guantanamo.
    Ainsi, lorsque la RFA soutient Israël en invoquant la Staatsraison , elle admet implicitement l’immoralité de sa politique. Aujourd’hui, le soutien inconditionnel de l’Allemagne à Israël compromet la culture, la pédagogie et la mémoire démocratiques qui se sont construites au cours de plusieurs décennies, et notamment après le « Historikerstreit » au milieu des années 1980.

    Cette politique jette une ombre sur le Mémorial de l’Holocauste qui se dresse au cœur de Berlin et qui n’apparaît plus comme l’expression d’une conscience historique tourmentée et des vertus du souvenir, mais plutôt comme un imposant symbole d’hypocrisie.
    (...)

    • 5 Questions à... Enzo Traverso | De l’usage politique de la mémoire collective de l’Holocauste
      CAREP Paris - 6 janv. 2024
      https://www.youtube.com/watch?v=iLLY7OjQZZQ

      Commémorer l’Holocauste est l’occasion de rappeler à la mémoire collective les six millions de victimes majoritairement juives de l’oppression nazie. Si la commémoration de cette mémoire invite à réfléchir aux idéologies et aux actions qui conduisent aux génocides ou à des crimes contre l’humanité, elle nous invite aussi à réfléchir de manière critique à son détournement à des fins politiques. Parce qu’elle fait appel aux émotions plutôt qu’à la raison, la mobilisation de la mémoire par des politiques s’avère une stratégie intéressante à analyser.
      Dans cet entretien, l’historien italien Enzo Traverso, spécialiste du totalitarisme et des politiques de la mémoires, revient pour nous sur les effets dévastateurs de cette instrumentalisation politique de la mémoire de l’Holocauste à l’aune du conflit israélo-palestinien.

  • Solidarité avec Gaza : une « procédure purement policière », selon l’avocat de Solidaires Étudiant·e·s à l’EHESS - L’Humanité
    https://www.humanite.fr/societe/attaque-du-hamas/solidarite-avec-gaza-une-procedure-purement-policiere-selon-lavocat-de-soli

    Plusieurs étudiants, élues dans les instances de l’EHESS, sont entendues en audition libre. L’une d’entre elles a déjà été reconvoquée une deuxième fois. « C’est vraiment très compliqué de comprendre ce qu’on nous reproche précisément, témoigne-t-elle auprès de l’Humanité. Pour nous, c’est fatigant, cela correspond à une forme de harcèlement qui nous oblige à ne nous occuper que de notre défense, sans plus pouvoir militer librement… »

    Pour Me Antoine Comte, avocat des membres de Solidaires Étudiant·e·s à l’EHESS, « nous sommes face à une procédure policière où on ne nous dit rien… L’enquête préliminaire permet de ne pas donner connaissance des faits réellement reprochés aux personnes entendues ou à leur avocat. On nous parle de l’éternelle apologie du terrorisme. Je dis » éternelle « car elle n’est jamais définie. Quels sont les mots, les actes qui posent problème ? On ne nous dit pas. Si un juge d’instruction était saisi, il aurait l’obligation de désigner les propos ou des actes précis. Ce qui permettrait à la défense de s’exprimer dans les conditions contradictoires maximales. »

  • Israel truly lost war in Gaza : Reserve general
    https://www.presstv.ir/Detail/2024/04/21/724103/Israel-defeat-Gaza-reserve-general-opinion

    Itzhah Brik remet le couvert.... (Curieusement on dirait que ce sont surtout les Iraniens qui reprennent l’info à l’international !)

    An Israeli reserve general says the regime must put an end to its aggression on Gaza as he admits that Israel has lost the war to the Palestinian resistance movement Hamas and the people in Gaza.

    Itzhak Brik said in an opinion piece published in the Israeli newspaper Maariv on Sunday that the Tel Aviv regime has no chance of winning the war against Hamas even by attacking the crowded city of Rafah in Gaza’s south where more than a million have been sheltering from the regime’s relentless airstrikes and ground attacks.

    “We really lost, in case you haven’t understood that yet ... Israel should declare the end of the war because it truly lost,” said Brik in the article.

    He said that the real threat to Israel is its prime minister, Benjamin Netanyahu, and members of his war cabinet, including Benny Gantz and Yoav Gallant, calling the group and their allies a real circus that endangered the regime.

    The general said that Netanyahu is not interested in ending the war in Gaza and rather seeks to preserve his regime.

  • Mise à jour matinale du 22 avril 2024 05:51 BST
    https://www.middleeasteye.net/live-blog/live-blog-update/morning-update-55?nid=357231&topic=Israel%2527s%2520war%2520on%2520Ga

    Des frappes israéliennes avant l’aube sur le centre et le sud de Gaza tuent et blessent plusieurs Palestiniens, rapporte l’agence de presse Wafa.
    Les raids israéliens sur les villes de Cisjordanie et les camps de réfugiés se poursuivent alors que les tensions se sont accrues au cours du week-end. Deux Palestiniens ont été arrêtés à Hébron et des affrontements ont eu lieu avec des jeunes Palestiniens au nord de la ville. Des Palestiniens ont également été blessés lors de raids près de Jérusalem
    Une attaque de colons israéliens à Burqa, à l’est de Ramallah, a blessé six Palestiniens.
    Le président américain Joe Biden a condamné ce qu’il a appelé une montée de « l’antisémitisme flagrant », y compris sur les campus universitaires.
    Des étudiants du Massachusetts Institute of Technology (MIT), d’Emerson et de Tufts ont établi leurs propres camps de protestation, exigeant que leurs institutions coupent les liens avec Israël.

    Récapitulatif de la soirée du 21 avril 2024 23:26 BST
    https://www.middleeasteye.net/live-blog/live-blog-update/evening-recap-99?nid=357231&topic=Israel%2527s%2520war%2520on%2520Gaz

    Les forces israéliennes ont tué au moins 48 Palestiniens et en ont blessé 79 autres au cours des dernières 24 heures, selon le ministère palestinien de la santé. Cela porte le nombre de morts palestiniens à plus de 34 097 en six mois, avec au moins 76 980 blessés et environ 7 000 personnes disparues et présumées mortes. Selon les autorités sanitaires, plus de 70 % des victimes sont des enfants et des femmes.

    Les équipes de la défense civile palestinienne ont continué à récupérer les corps de Palestiniens qui auraient été enterrés par les forces israéliennes dans des fosses communes dans la cour de l’hôpital Nasser à Khan Younis. Le bureau des médias du gouvernement de Gaza a déclaré que deux fosses communes avaient été découvertes jusqu’à présent et qu’au moins 200 corps avaient été récupérés. Selon les équipes de secours, certains corps avaient les mains liées dans le dos, ce qui laisse penser qu’ils ont été exécutés et enterrés sur place.

    Selon le ministère de la santé, au moins 485 Palestiniens ont été tués et 4 900 blessés lors d’attaques menées par les forces israéliennes et les colons en Cisjordanie occupée depuis le début de la guerre.

    D’autres événements majeurs ont eu lieu dimanche :

    Une femme palestinienne a été abattue par les forces israéliennes dimanche à un poste de contrôle en Cisjordanie occupée, selon le ministère palestinien de la santé. Plus tôt dans la journée, les forces israéliennes avaient abattu deux adolescents palestiniens à Ramallah.

    Les Palestiniens sont descendus dans la rue pour condamner le raid meurtrier mené pendant trois jours par Israël dans le camp de réfugiés de Nur Shams, en Cisjordanie occupée, au cours duquel au moins 14 personnes ont été tuées par les forces israéliennes. Les forces israéliennes ont arrêté 50 Palestiniens, dont certains ont été blessés, au cours de leur raid de trois jours sur le camp, a déclaré la Palestinian Prisoners Society (PPS) dans un communiqué.

    Les funérailles de Mohammed Awad Musa, secouriste bénévole de la Société du Croissant-Rouge palestinien (SCRP), ont eu lieu dimanche. Musa a été tué alors qu’il soignait des personnes blessées par les tirs d’un colon dans la ville de Sa’wiyah à Naplouse, selon la société.

    Les frappes aériennes israéliennes ont visé les villes de Naqoura, Majdel Zoun et Ayta ash-Shab, dans le sud du Liban.

    Le Hezbollah, groupe libanais soutenu par l’Iran, a déclaré dimanche avoir abattu un drone israélien qui effectuait une mission de combat dans le sud du Liban.

    Des responsables israéliens ont critiqué les États-Unis après la publication d’un article selon lequel l’administration Biden devait annoncer des sanctions à l’encontre d’un bataillon de l’armée israélienne accusé de violations des droits humains à l’encontre de Palestiniens en Cisjordanie. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a qualifié cette décision de « summum de l’absurdité et d’abaissement moral », tandis que le ministre du cabinet de guerre Benny Gantz a déclaré qu’il s’agissait d’un « dangereux précédent ».

    Tariq Ahmad, député conservateur et secrétaire d’État britannique au Commonwealth, s’est dit « consterné » par la frappe israélienne sur un appartement résidentiel à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, qui a fait au moins 19 morts, dont 14 enfants. « Nous devons arrêter ces combats immédiatement et mettre fin à ce conflit », a-t-il déclaré dans un message publié sur X.

    Le groupe d’aide britannique Medical Aid for Palestinians a indiqué que ses équipes avaient pu livrer de l’aide alimentaire aux personnes déplacées à l’intérieur de la bande de Gaza pour la première fois depuis le début de la guerre.

  • Contre la solidarité avec la Palestine, un maccarthysme à la française - Edwy Plenel
    https://www.mediapart.fr/journal/france/200424/contre-la-solidarite-avec-la-palestine-un-maccarthysme-la-francaise

    La solidarité avec la Palestine est devenue un délit. Vouloir l’exprimer par la parole, l’écrit ou la manifestation, est passible de convocation policière, de condamnation pénale ou d’interdiction préalable. Tous les démocrates devraient s’en inquiéter.

    #paywall

  • L’obsession occidentale pour Netanyahou est déplacée. La plupart des Israéliens veulent que la guerre continue
    Antony Loewenstein | Lundi 22 avril 2024 | Middle East Eye édition française
    https://www.middleeasteye.net/fr/opinion-fr/lobsession-occidentale-pour-netanyahou-est-deplacee-la-plupart-des-is

    Israël a un « problème de réfugiés ». C’est ce qu’a écrit le rédacteur en chef du journal israélien Haaretz dans un article récent.

    Aluf Benn a expliqué que le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou était sur le point de devoir décider comment gérer le grand nombre de Palestiniens déplacés de force du nord de Gaza à la suite de l’invasion de la région par Israël après le 7 octobre 2023.

    « La question », écrit Benn, « est de savoir si Israël permettra aux Palestiniens de retourner dans le nord de la bande de Gaza, d’où ils ont été expulsés au début de la guerre, ou s’ils en seront définitivement déplacés, laissant la zone sous contrôle israélien. »

    Notez le langage utilisé et la passivité dans la description du nettoyage ethnique (même s’il n’est pas clair si Benn lui-même a une opinion bien arrêtée sur le sujet).

    Haaretz est un opposant de premier plan et quotidien à Netanyahou, mais le journal semble déchiré entre la vision israélienne dominante de l’assaut sur Gaza (il a publié une multitude d’articles nationalistes et militaristes au cours des six derniers mois) et une position plus humaine qui comprend correctement qu’Israël commet d’horribles violations des droits de l’homme à Gaza qui entacheront à jamais le pays. (...)

  • « Une atteinte à la liberté d’expression » : le syndicat brestois Olivier Cuzon visé par une plainte de Gérald Darmanin - France Bleu
    https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/une-atteinte-a-la-liberte-d-expression-le-syndicat-brestois-olivier-cuzon

    Le professeur et syndicat brestois Olivier Cuzon est visé par une plainte pour diffamation à l’encontre de la police et la gendarmerie. Plainte déposée par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, indique Olivier Cuzon dans un communiqué. L’homme a été entendu ce vendredi 19 avril après-midi au commissariat de Brest.

    "C’est la publication d’un article sur le site de Sud éducation 29, dont je suis le « directeur de publication du journal » qui est à l’origine de cette plainte, lit-on dans le communiqué. Le paragraphe sur lequel est fondé la plainte est le suivant : « Ce questionnement est important quand on connait la culture droitière, misogyne et homophobe sous de trop nombreux képis. Les enquêtes de Médiapart révélant l’existence de groupuscules nazis dans certaines casernes, les groupes de discussions racistes des policiers et gendarmes, ou la participation récente de militaires en civil à la répression des dernières émeutes de banlieues ne plaident pas en faveur du républicanisme des militaires. ».

    Olivier Couzon poursuit : "Il y a dans cette plainte une atteinte intolérable à la liberté d’expression d’un journal syndical, qui par principe a une expression engagée." Et conclut : "Au delà, cette plainte s’inscrit dans un contexte plus global de tentatives de mettre un coup de pression contre des militant.es qui s’expriment librement pour faire connaître leurs analyses des politiques gouvernementales."

    #Police #Liberté_expression #Syndicalisme

  • Four Israelis were kicked out of Canary Nungwi Hotel in Zanzibar, Tanzania, for complaining about the free Palestine badge on the manager’s car
    https://www.kossyderrickent.com/2024/04/hot-four-israelis-were-kicked-out-of.html

    The Canary Nungwi Hotel in Zanzibar kicked out four Israelis who interrogated a receptionist about a vehicle parked outside the premise with stickers that read “Free Palestine.” 

    The Israelis were told the vehicle belonged to the manager of the hotel, and they were eventually kicked out after complaining that the vehicle was causing them « concern ».

  • « Comme tous les pouvoirs coloniaux, Israël ne veut pas d’une société éduquée »
    Rami Abou Jamous > 19 avril 2024 > Orient XXI
    https://orientxxi.info/dossiers-et-series/comme-tous-les-pouvoirs-coloniaux-israel-ne-veut-pas-d-une-societe-eduqu

    Mercredi 17 avril 2024.

    C’est officiel : pour la première fois, il n’y aura pas d’examen du baccalauréat à Gaza cette année, a annoncé le ministère de l’éducation à Ramallah. Il faut savoir que même après la prise du pouvoir par le Hamas dans la bande de Gaza en 2007, les examens sont restés unifiés dans tous les territoires palestiniens, en Cisjordanie et à Gaza. C’est important pour la Palestine et pour les Palestiniens que malgré, la division entre Gaza et la Cisjordanie, et entre le Fatah et le Hamas, nous ayons la même éducation. Mais aujourd’hui, on ne voit pas comment on pourrait tenir des examens dans la bande de Gaza, avec le nord presque entièrement rasé et la moitié des Gazaouis déplacés au sud sous des tentes de fortune.

    De toute façon, la plupart des écoles et des universités ont été entièrement ou partiellement détruites. On avait sept universités à Gaza, sans compter les instituts d’enseignement professionnel postbac. L’université de Palestine vient de publier un communiqué interne avertissant les professeurs et les employés qu’elle ne pouvait plus payer leurs salaires, et qu’ils étaient libres de chercher du travail ailleurs. Une façon de déclarer que l’Université est en faillite. Il s’agit d’une université privée, la plus récente de la bande de Gaza. Fondée en 2007, elle accueillait des milliers d’étudiants et proposait de nombreux cursus : ingénierie, architecture, médecine, etc. (...)

  • Dans nos universités, on interdit pour des motifs plus que fallacieux la tenue de débats politiques actant ainsi comme une sorte de retour du #délit_d'opinion :

    L’Université d’Angers interdit un événement antifasciste | Réseau Angevin Antifasciste
    https://raaf.noblogs.org/post/2024/04/13/luniversite-dangers-interdit-un-evenement-antifasciste

    L’administration de l’Université se cache derrière des arguments techniques : plan Vigipirate, manque de vigiles pour tenir une telle soirée, manque d’une convention.
    La réalité sur ce discours de pure forme, tenu indirectement en refusant de nous recevoir, c’est que le plan Vigipirate c’est tous les jours. Cela ne gène aucunement l’Université pour organiser des soirées-débats où même l’extrême-droite est présente ; des fêtes et soirées à grande échelle sans plus de vigiles pour protéger des attaques de djihadistes. Le manque de convention : que nenni, nous étions dans les temps impartis par les services de l’Université.Nous avions même la capacité de protéger le lieu par notre propre sécurité et allions même au-delà des demandes en mettant en place une vigilance des violences sexistes et sexuelles en milieu festif.

    Nous sommes persuadé•es que cette annulation fait suite à la campagne lancée sur les réseaux sociaux par l’extrême droite, la Cocarde et l’UNI en tête. Campagne reprise par la députée Les Républicains Anne-Laure Blin.

    Une conférence, menée par l’historienne et universitaire Ludivine Bantigny est donc annulée par l’Université d’Angers, tout comme des concerts et expositions artistiques.

    Que penser de cette annulation, surtout dans une université dont la maison des sciences humaines porte le nom de Germaine Tillon, scientifique et résistante qui s’est battue contre le fascisme en son temps ?
    Quel message envoyé à ces groupuscules d’extrême droite qui, d’un simple tweet et d’une pétition en ligne foireuse, obtiennent satisfaction ?

    https://seenthis.net/messages/1050157

    https://www.bfmtv.com/politique/la-france-insoumise/annulation-de-la-conference-de-lfi-par-l-universite-de-lille-on-avait-un-risq
    (BFMTV et son talent inimitable pour orienter son « auditariat » vers CNEWS)

  • Genocidio | La Flotilla de la Libertad se prepara para zarpar hacia Gaza e intentar romper el bloqueo israelí - El Salto - Edición General
    https://www.elsaltodiario.com/genocidio/flotilla-libertad-zarpar-gaza-romper-bloqueo-israeli

    La flotille de la liberté partirait bientôt pour Gaza. A son bord, entre autres militants, des journalistes et quelques figures (espagnoles) de premier plan telle l’ancienne maire de Barcelone, Ada Colau. Après de nombreux faux-départs, celui-ci sera-t-il le bon ?

    La expedición partirá “en breve” desde Estambul (Turquía) y estará compuesta por un carguero con 350 contenedores y 5.500 toneladas de ayuda humanitaria a bordo, junto a tres barcos con “cientos de internacionalistas”, entre ellos observadores de derechos humanos, personal médico, representantes políticos y profesionales de los medios de comunicación.

    Según ha hecho público este miércoles Rumbo a Gaza, varias delegaciones de observadores de derechos humanos viajarán en los próximos días a la capital turca desde Madrid, Barcelona y Bilbao para participar en la navegación. Entre las participantes en la acción hay una veintena de personas del Estado español, entre ellas la ex alcaldesa de Barcelona, Ada Colau; la diputada y secretaria general de Podemos Andalucía, Martina Velarde; y el concejal de Podemos en el Ayuntamiento de Málaga, Nicolás Sguiglia. También subirán a bordo de los barcos de la Flotilla una docena de periodistas de medios españoles.
    Petición de protección

    Rumbo a Gaza se ha reunido recientemente en el Congreso con representantes de varios partidos —Sumar, Podemos, ERC, Junts, Bildu y BNG— para informar de la acción y solicitar que estos trasladen al Gobierno su “petición de protección”, así como para pedirle al Gobierno que apoye “la libre circulación hacia Gaza, presione a Israel para cesar el genocidio y abra con urgencia los pasos para que entre la ayuda tan vital para la población”. Asimismo, tienen prevista una reunión con el ministerio de Asuntos Exteriores.

    La Flotilla denuncia que Israel está usando el hambre como arma de guerra, “imponiendo un bloqueo casi absoluto de entrada de ayuda a través de los pasos terrestres, acción que está provocando una terrible hambruna entre los gazatíes”. La coalición señala que, tanto la ayuda lanzada por aire como el corredor marítimo desde Chipre, que han conseguido romper escasos barcos, entre ellos el español Open Arms, no han servido para paliar las necesidades en la Franja, “suponiendo una forma de distracción ya que Israel impide operar a la UNRWA, la Agencia de Naciones Unidas para la población refugiada palestina, responsable durante décadas de proporcionar ayuda al 80% de la población de Gaza, la mayoría refugiados, y al resto de las organizaciones de ayuda”.

  • Rima Hassan, candidate LFI aux européennes, convoquée par la police pour apologie du terrorisme
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2024/04/19/rima-hassan-candidate-lfi-aux-europeennes-convoquee-par-la-police-pour-apolo

    Ca vient de sortir...

    Après les annulations en série des conférences de Jean-Luc Mélenchon, l’interdiction d’une conférence sur la Palestine de La France insoumise à Lille, jeudi 18 avril, voilà Rima Hassan, candidate en septième position sur la liste aux européennes du mouvement, convoquée par la police pour apologie du terrorisme.

    Dans un courrier reçu vendredi 19 avril, la juriste franco-palestinienne se trouve convoquée le 30 avril « afin d’être entendue librement sur des faits d’apologie publique d’un acte de terrorisme, commise au moyen d’un service de communication au public en ligne ». Des faits survenus, selon la police, entre le 5 novembre et le 1er décembre 2023, soit avant qu’elle ne soit candidate sur la liste de LFI.

    Pour son avocat, Vincent Brengarth, cette convocation, que Le Monde a pu consulter, « est proprement ahurissante. Elle criminalise les expressions de Rima Hassan alertant sur l’urgence de la situation à Gaza. Chacun voit bien qu’elle intervient en pleine campagne électorale et qu’elle vise à affaiblir Rima Hassan, dans un contexte de pressions multiples ». Contacté, le parquet n’a pas répondu à nos questions.

    « Confiante et prête à coopérer »

    Dans un texte transmis au Monde, Rima Hassan se dit « sereine, confiante et prête à coopérer pleinement avec les agents de la police judiciaire, en laquelle [elle a] pleinement confiance ».

    « Je saisis cette opportunité pour dire mon inquiétude du climat ambiant qui pèse sur les voix militantes et politiques sur le sujet palestinien », poursuit la candidate LFI, condamnant « les pressions politiques visant à compromettre [sa] liberté d’expression. Ces pressions menacent nos libertés et l’état de notre démocratie et interviennent surtout dans le cadre des élections européennes, un moment politique crucial pour l’avenir des Français ».

    En novembre, la militante des droits des Palestiniens avait notamment qualifié l’armée israélienne d’armée « la plus immorale du monde », au-dessus d’une photo de missiles israéliens lui étant apparemment dédicacés, sur X.

    Le 5 novembre, celle qui a longtemps été partisane d’un Etat binational écrivait aussi : « From the river to the sea. On veut libérer TOUS les Palestiniens. Ceux des camps, ceux de Gaza, ceux de Jérusalem, ceux de la Cisjordanie, ceux d’Israël et tous ceux de la diaspora. Ce n’est qu’à cette condition que l’on pourra parler d’Etat palestinien, de peuple palestinien. Prétendre offrir un Etat palestinien sur une enclave qui de fait empêchera tous les Palestiniens de s’unir et de déterminer leur destin commun, c’est, je vous le dis d’avance, faire Gaza 2. » Tout en ayant reconnu le « mode opératoire terroriste » du Hamas et sa qualification comme groupe terroriste par l’Union européenne, la candidate aux européennes, cible de menaces de mort, concentre les critiques des adversaires politiques de LFI, qui lui reprochent d’attiser la haine d’Israël.

  • Le légal face à l’arbitraire : que peut le droit dans la lutte de libération nationale des Palestiniens ? »
    Posted on avril 19, 2024 | Centre arabe de recherches et d’études politiques de Paris (CAREP Paris)
    PANEL 1 (en français) – 8 avril 2024 – Aurdip
    https://aurdip.org/le-legal-face-a-larbitraire-que-peut-le-droit-dans-la-lutte-de-liberation-na

    Que peuvent les Cours internationales ?

    Modération : Leila Seurat, CAREP Paris
    Intervenants :

    Francesca Albanese, Rapporteuse spéciale des Nations unies sur les TPO
    Emilio Dabed, Professeur adjoint, Osgoode Hall Law School
    Rima Hassan, Juriste
    Gilles Devers, Avocat
    https://www.youtube.com/watch?v=QSe4DUcZ7Hc&t=67s

  • Arrestation et persécution de la Professeure Nadera Shalhoub-Kevorkian de l’Université hébraïque de Jérusalem - UJFP Atteintes aux libertés
    Raz Segal 18/04/24
    https://ujfp.org/arrestation-et-persecution-de-la-professeure-nadera-shalhoub-kevorkian-de-luni

    La police israélienne a arrêté la professeure Nadera Shalhoub-Kevorkian pour incitation à la haine.
    La police israélienne est arrivée aujourd’hui (18 avril 2024) au domicile de la professeure Nadera Shalhoub-Kevorkian à Jérusalem. Ils ont confisqué son ordinateur, d’autres documents et des livres du poète palestinien Mahmoud Darwish.

    Selon son avocat, Alaa Mahajna, elle a été arrêtée pour incitation à la haine, et a fait l’objet d’une enquête. Elle est actuellement détenue pour la nuit jusqu’à une audience judiciaire dans la matinée.

    La persécution de la professeur Nadera Shalhoub-Kevorkian remonte au 29 octobre, 2023, lorsque les professeurs Asher Cohen et Tamir Scheafer, président et recteur de l’HUJI, lui ont envoyé une lettre en lui demandant de démissionner. La raison de cette injonction était la signature par la professeure Shalhoub Kevorkian d’une pétition intitulée “Les chercheurs et les étudiants sur l’enfance appellent à un cessez-le-feu immédiat à Gaza. » Selon la lettre envoyée par les Profs. Cohen et Scheafer, deux points les ont amenés à demander que la professeure Shalhoub-Kevorkian démissionne : La caractérisation de la campagne militaire israélienne à Gaza comme un génocide et l’affirmation qu’Israël occupe la Palestine depuis 1948 et non depuis 1967. (...)

    • https://www.middleeastmonitor.com/20240419-israel-police-contest-court-decision-to-release-palestin

      Israeli police have defied a magistrate court’s rulings regarding the release of Palestinian Professor Nadera Shalhoub, who was arrested on Thursday on charges of “incitement”, Anadolu Agency reports.

      Shalhoub appeared before the court in East Jerusalem after Israeli police requested a seven-day extension of her detention.

      “Following a session where the defence team of Shalhoub investigated the police representative, the judge decided to release her on the condition of 10,000 shekels ($2,640) bail and a third-party bail in the same amount,” the Legal Centre for Arab Minority Rights in Israel said in a statement.

      However, the Israeli police requested a freeze on the execution of the decision as a prelude to appealing it later Friday.

      The Centre noted that the police informed the magistrate judge to appeal to the Central Court against the decision. Therefore, the execution of the decision will be suspended, and Shalhoub will not be released until a session is held in the Central Court to consider the police request for an extension of detention pending investigation.

  • L’Ambassadeur de France en Israël, Frédéric Journès, à l’Université de Tel-Aviv.
    Par Israelvalley Desk|18 Avr 2024|
    https://israelvalley.com/2024/04/18/lambassadeur-de-france-en-israel-frederic-journes-a-luniversite-de-tel

    (...) Vitalité des échanges avec la France, malgré le BDS

    Le Prof. Milette Shamir a souligné la vitalité des échanges entre l’Université de Tel-Aviv et les universités françaises, qui jusqu’à présent, n’ont pas été affectés par le BDS : « L’Université de Tel-Aviv a une trentaine d’accords actifs avec des universités françaises, et nous continuons les échanges d’étudiants et de professeurs et essayons même de les renforcer. Au cours des cinq dernières années près de 300 étudiants français sont venus étudier à l’UTA, et un plus petit nombre d’étudiants Israéliens ont été étudier en France. Par ailleurs, au cours des dix dernières années il y a eu plus de 2 500 publications conjointes entre des chercheurs de l’Université de Tel-Aviv et des universités françaises, soit environ 200 à 250 par an, ce qui place la France dans les quatre premiers pays à cet égard ». (...)

    #IsraelFrance #BDS

  • ’We’re not like the Nazis’: Netanyahu reportedly bickered with German FM over ’famine’ in Gaza | The Times of Israel
    https://www.timesofisrael.com/liveblog_entry/were-not-like-the-nazis-netanyahu-reportedly-bickered-with-german-fm-

    A conversation between Prime Minister Benjamin Netanyahu and Germany’s foreign minister yesterday over the humanitarian situation in the Gaza Strip reportedly heated up when Annalena Baerbock charged that Israel is “heading towards famine in Gaza.”

    Channel 13 reports that when the Baerbock offered to show Netanyahu and Strategic Affairs Minister Ron Dermer “photos of hungry [Gazan] children on my phone,” Netanyahu told the German official, “Come and see the pictures of the markets in Gaza, the beaches in Gaza, there’s no famine there.”

    The report comes as photos circulating on social media show stocked market stalls and Gazans enjoying a hot day on the beach, after the Israel Defense Forces withdrew all of its maneuvering ground forces from the Strip two weeks ago, prompting displaced Palestinians to attempt to return to their homes.

    Baerbock reportedly recommended that Israel stop circulating the photos of life supposedly returning to normal in the Palestinian enclave “as they don’t portray the real situation in Gaza. There is hunger in Gaza.”

    At this point, Netanyahu is said to have raised his voice and insisted, “It’s real. It’s reality. It’s not like what the Nazis staged, we’re not like the Nazis who produced fake images of a manufactured reality.”

    According to the Channel 13 report, the German foreign minister responded, “Are you saying that our doctors in the field in Gaza aren’t telling the truth? Are you saying that the international media is lying?”

    • « Famine » à Gaza : « Nous ne sommes pas comme les nazis », répond Netanyahu à Baerbock - The Times of Israël
      https://fr.timesofisrael.com/famine-a-gaza-nous-ne-sommes-pas-comme-les-nazis-repond-netanyahu-

      l’Allemagne dénonce des fuites d’information « dénaturées »

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      Interrogée sur le sujet après une rencontre des ministres des Affaires étrangères du G7 qui a été organisée sur l’île italienne de Capri, Baerbock a indiqué que « nous ne commenterons pas des discussions confidentielles ».

      « L’ambassadeur allemand a été en contact avec le personnel du Premier ministre et il a établi clairement ce que nous pensons de publications si faussées par rapport à la réalité », a-t-elle expliqué. « Des regrets nous ont été exprimés concernant ces récits dont la source reste trouble ».

      « L’ambassadeur allemand en Israël, Steffen Seibert, a écrit sur X, anciennement Twitter, que « des points déterminants » présents dans les médias étaient « mensongers et trompeurs », sans donner de détail.

  • Mise à jour matinale du 19 avril 2024 06:26 BST
    https://www.middleeasteye.net/live-blog/live-blog-update/morning-update-52?nid=357231&topic=Israel%2527s%2520war%2520on%2520Ga

    Les médias d’État iraniens rapportent que les systèmes de défense aérienne ont été activés au-dessus de la ville d’Ispahan et ont abattu trois drones, tandis que les responsables américains affirment qu’Israël a lancé une attaque de représailles « limitée » contre l’Iran
    Les deux principaux aéroports de Téhéran ont repris leurs vols après la suspension due à l’attaque israélienne signalée
    L’Australie a demandé à ses citoyens de quitter Israël et les territoires palestiniens « s’ils peuvent le faire en toute sécurité ».
    Al Jazeera rapporte que les attaques israéliennes de la nuit sur la bande de Gaza ont tué neuf personnes et que 15 sont portées disparues sous les décombres

    Récapitulatif de la soirée du 18 avril 2024 23:51 BST
    https://www.middleeasteye.net/live-blog/live-blog-update/evening-recap-96

    Le ministère de la santé de Gaza a déclaré que 71 personnes ont été tuées par les attaques israéliennes sur l’enclave au cours des dernières 24 heures, ce qui porte le total à 33 970 depuis le 7 octobre.

    En outre, 76 770 personnes ont été blessées depuis le début de la guerre.

    Autres développements :

    Jeudi, les États-Unis ont utilisé leur droit de veto au Conseil de sécurité des Nations unies, empêchant ainsi les Nations unies d’accorder le statut de membre à part entière à l’Autorité palestinienne et bloquant ainsi la reconnaissance d’un État palestinien.
    L’Autorité palestinienne a fermement condamné le veto américain à un projet de résolution du Conseil de sécurité prônant l’adhésion à part entière d’un État palestinien aux Nations unies.
    Les États-Unis et le Royaume-Uni ont imposé de nouvelles sanctions à l’Iran après son attaque de missiles et de drones contre Israël au cours du week-end.
    Le ministre italien des affaires étrangères a déclaré jeudi qu’Israël riposterait probablement à l’attaque de missiles et de drones menée par l’Iran le 13 avril.
    Le porte-parole adjoint du département d’État, Vedant Patel, a déclaré jeudi que la situation humanitaire à Gaza restait critique, soulignant la nécessité pour Israël de redoubler d’efforts pour faciliter l’entrée de l’aide dans la zone et de collaborer avec les organisations humanitaires sur les mesures de déconfliction.
    Lors d’une réunion entre des responsables israéliens et américains sur l’invasion prévue de Rafah par Israël, ce dernier a déclaré qu’il tiendrait compte des préoccupations américaines concernant l’opération imminente.

    #Bilan

  • Les Etats-Unis mettent leur veto à l’admission de la Palestine comme Etat membre de plein droit à l’ONU
    18 avril 2024 | ONU Info
    https://news.un.org/fr/story/2024/04/1144941

    Le projet de résolution présenté par l’Algérie a reçu 12 voix pour, 1 voix contre (Etats-Unis) et 2 abstentions (Royaume-Uni et Suisse).

    Pour être adoptée, la résolution devait recueillir au moins 9 voix pour et il fallait qu’aucun membre permanent du Conseil n’utilise son veto. Les membres permanents sont la Chine, les Etats-Unis, la France, le Royaume-Uni, et la Russie.

    VOTES POUR Algérie, Chine, Corée du Sud, Equateur, France, Guyana, Japon, Malte, Mozambique, Russie, Sierra Léone, Slovénie.
    #ONU

  • À Lille, l’écœurement des étudiants après l’interdiction d’une conférence de LFI
    Mathieu Dejean | 19 avril 2024 | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/politique/190424/lille-l-ecoeurement-des-etudiants-apres-l-interdiction-d-une-conference-de

    (…) Le noyau dur de l’association Libre Palestine, qui a organisé une conférence de Jean-Luc Mélenchon et de Rima Hassan, annulée par l’université de Lille, est sous pression – raison pour laquelle ses membres préfèrent garder l’anonymat.(...)

    « L’ampleur que ça a pris nous a totalement dépassés. On ne compte plus les propos diffamatoires tenus à notre propos », disent-ils à l’unisson, rejetant formellement l’accusation qui leur est faite de « nier l’État d’Israël » du fait de leur logo – une carte de la région israélo-palestinienne, similaire à celle de l’Union des étudiants juifs de France (UEJF), arguent les Insoumis.

    (…) le préfet du Nord interdit par cet arrêté la conférence déjà déplacée. Il invoque des « risques de trouble à l’ordre public en raison des appels à la mobilisation lancés par plusieurs organisations pouvant entraîner des rassemblements, des attroupements et des heurts sur la voie publique, dans un climat de tensions géopolitiques accrues ».

    (...) Accoudé à la rambarde qui protège la scène, improvisée en quelques heures, le sociologue Saïd Bouamama, originaire de Roubaix, contemple avec satisfaction la foule grossir. Pour le fondateur du Front uni des immigrations et des quartiers populaires (FUIQP), la séquence est si grave qu’elle oblige à la convergence : « Pour préparer de futures élections, ce pouvoir illégitime cherche à invalider des forces politiques qui lui sont opposées pour se présenter comme la seule opinion respectable, quitte à inventer des accusations, analyse-t-il. C’est un moment très dangereux qui s’est déjà produit dans l’histoire, où la société peut basculer. Il faut donc que chacun d’entre nous mette de côté les divergences qu’il peut avoir, car si pour l’instant ceux qui peuvent signifier un symbole sont attaqués, c’est le droit de penser tout entier qui est menacé. »

  • « Apologie du terrorisme » : un syndicaliste du Nord écope d’un an de prison avec sursis | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/economie-et-social/180424/apologie-du-terrorisme-un-syndicaliste-du-nord-ecope-d-un-de-prison-avec-s

    Le secrétaire général de la CGT du Nord a été condamné jeudi par le tribunal correctionnel de Lille à une peine de prison avec sursis. En cause, la publication d’un tract de soutien à la Palestine en octobre 2023. La CGT fait appel.

  • Solidarité avec Gaza : une « procédure purement policière », selon l’avocat de Solidaires Étudiant·e·s à l’EHESS - L’Humanité
    https://www.humanite.fr/societe/attaque-du-hamas/solidarite-avec-gaza-une-procedure-purement-policiere-selon-lavocat-de-soli

    Plusieurs étudiants, élues dans les instances de l’EHESS, sont entendues en audition libre. L’une d’entre elles a déjà été reconvoquée une deuxième fois. « C’est vraiment très compliqué de comprendre ce qu’on nous reproche précisément, témoigne-t-elle auprès de l’Humanité. Pour nous, c’est fatigant, cela correspond à une forme de #harcèlement qui nous oblige à ne nous occuper que de notre défense, sans plus pouvoir militer librement… »

    Pour Me Antoine Comte, avocat des membres de Solidaires Étudiant·e·s à l’EHESS, « nous sommes face à une procédure policière où on ne nous dit rien… L’enquête préliminaire permet de ne pas donner connaissance des faits réellement reprochés aux personnes entendues ou à leur avocat. On nous parle de l’éternelle apologie du terrorisme. Je dis » éternelle « car elle n’est jamais définie. Quels sont les mots, les actes qui posent problème ? On ne nous dit pas. Si un juge d’instruction était saisi, il aurait l’obligation de désigner les propos ou des actes précis. Ce qui permettrait à la défense de s’exprimer dans les conditions contradictoires maximales. »