• [31] Un jour, une archive – 31 juillet : Des goûts du voyage

    https://visionscarto.net/des-gouts-du-voyage

    Un voyage introspectif au cœur de l’œuvre de madmeg, une artiste qui nous est chère, et que visionscarto aime particulièrement.

    Les œuvres de madmeg sont des dessins de très grande envergure et infiniment détaillés. Ludiques, et subtilement teintés d’humour noir — noir comme l’encre de Chine qui fait son trait —, ces détails poussent à une lecture proche de celle d’une carte. L’œil embrasse une vue panoramique avant de plonger sur une saynète animée de personnages étranges, puis s’aventure le long de traces disposées avec le plus grand soin pour provoquer le voyage…

    Retrouver deux autres de ses œuvres ici : https://visionscarto.net/_madmeg_ et beaucoup d’autres ici http://madmeg.org

  • L’Assemblée adopte l’activation à distance des appareils électroniques
    https://www.laquadrature.net/2023/07/25/lassemblee-adopte-lactivation-a-distance-des-appareils-electroniques

    La semaine dernière, l’Assemblée nationale a adopté le projet de loi d’orientation et de programmation du ministère de la justice pour les années 2023-2027. Parmi de multiples dispositions, ce texte prévoit l’introduction dans le…

    #Surveillance

    • Quelque chose que je ne vois jamais explicité : est-ce que les flics français ont déjà des outils pour faire ça systématiquement ? Si oui, lesquels ?

      Est-ce que je dois comprendre qu’on est en train de légaliser Pegasus ? (Oui mais tu vois, il y a le bon Pegasus, et il y a le mauvais Pegasus, c’est pas pareil.)

    • @arno , juste histoire de donner mon avis non-informé : on est en fRance, Pegasus sucks, on a certainement nos propres outils bien propres à nous, depuis quelques temps déjà, on vient juste d’en légaliser l’utilisation par la police :-) Prends Qosmos...

    • De mémoire c’était le processus aux US aussi non ? C’est-à-dire que
      1) les outils techniques existent déjà depuis longtemps pour le faire, et sont réellement utilisés
      2) ya des scandales genre Snowden etc
      3) en réponse à ces scandales et ces inquiétudes de la population, les États (US en premier lieu puis les autres) écrivent des lois pour… autoriser légalement ce qu’ils faisaient en cachette avant
      4) fin de l’histoire maintenant c’est dans les clous

  • [25] Un jour, une archive – 25 juillet :Michael Golz and the Fabulous World of Athosland
    https://visionscarto.net/athosland-the-imaginary-world-of-michael-golz

    a review by Alice Hertzog

    Michael Golz has created a magical world called Athosland, he’s spent his life mapping out this utopian space and documenting the monsters creeping around inside it. Golz is an artist and an outsider who suffers from learning difficulties, he created Athosland as a child’s game but today it encompasses an ever-expanding universe, taking us to the edges of cognitive mapping and providing glimpses into his incredibly mind. The Musée de l’Art Brut in Lausanne recently hosted a solo exhibition of his work.

  • Encore un hôtel trouvé par hasard, par une encore-déviation ! Peuchère, c’est à croire qu’il faudrait quasiment s’obliger à des inhabitudes et des déviations ubuesques, parce que là cet hôtel comme dirait mon frère : il dépote sa mémé (ça ne se dit pas, ah bon, allez…) Bon bref c’était un jour de retour ; je faisais les courses de dernière minute pour ma petite Ava, le lieu inhabituel, vraiment. Retour au plus court, une campagne isolée à tel point que les toponymies me sont même inconnues, et là… il se dresse seul sur son croisement routier : l’hôtel désaffecté sur aucune carte. Ah mais non j’ai un rendez-vous… Tant pis j’y vais !

    L’intérieur révèle un hôtel très-très à l’ancienne, tel qu’on peut l’imaginer dans les terres les plus reculées de l’Aubrac ou du Cézallier. Ce qui m’a le plus choqué, c’est la présence d’un poêle à charbon dans chaque chambre, comme si l’on se projetait dans une curieuse période de l’après-guerre, un monument figé comme ça, une petite magie étoilée de bonheur.

    Le documentaire complet est disponible ici : https://tchorski.fr/23/joseph.htm

    Nous ne possédons aucune documentation solide – comme bien souvent dans les petites structures civiles – mais par contre des suppositions solides. L’hôtel appartenait à Joseph. Il a pris sa retraite en 1968. Un courrier du Maire du village, s’excusant par avance de son absence, en témoigne. Par la suite, tout laisse à penser que Joseph a habité au rez-de-chaussée, l’étage s’est par contre retrouvé pétrifié, plus rien n’a bougé. Donc les chambres… dernier voyageur, il y a 55 ans… D’accord, il se trouve une certaine forme de logique à voir ce que l’on voit.

    Joseph pourrait être décédé en 1996, cela reste à vérifier. Je dois encore me rendre au cimetière du village pour honorer sa tombe de quelques fleurs des champs. Les volets de la maison ont été fermés et puis voilà, plus rien durant très longtemps, quelques souris affairées sous les toitures, jusqu’au jour inévitable où a eu lieu le classique pillage. Ils n’ont pas dû trouver grand-chose ; idiotie habituelle, on ne changera pas le monde d’un coup de baguette magique.

    Dans le grenier, des papiers en pagaille sont éparpillés dans les monceaux de poussière. Je dispose d’une photo de Joseph, mais celle-ci est récente, je ne la poste pas. Par contre, il se trouvait un album comportant quelques collodions humides, vous voyez cette méthode bon marché de 1920 – 1930, qui donne ces photos assez pâles. Les portraits, sans nul doute de Joseph enfant et sa petite sœur. On ressent tout de suite la dureté âpre de ce lieu de campagne reculée (je ne vous raconte pas l’hiver là-haut), le côté un peu rêche, frustre, des visages : pauvreté banale d’une paysannerie de l’arrière-France, des gens de grande valeur.

    C’est de la sorte que je referme la porte de l’hôtel, ah bah non il n’y en a plus, elle est brisée. Je suis en retard à mon rendez-vous, un inévitable grand classique ; est-ce là ce qui me fait tant aimer cette vie débridée ? Dehors nous sommes en 2023, dedans, juste derrière cinquante ans en arrière et ce lieu que je quitte avec beaucoup de respect. Nous sommes au printemps, les bergeronnettes envahissent la route sans se préoccuper de quoi que ce soit. J’arrive, Ava est là toute belle, les chèvres se sont barrées, Taïro a bouffé deux lapereaux. Une autre vie, un saut : dès lors sautons vite, mais avant de partir, merci.

  • Dans le Nord, une communauté Emmaüs accusée de traite d’êtres humains et de travail dissimulé
    https://www.streetpress.com/sujet/1687272147-nord-communaute-emmaus-traite-etres-humains-travail-dissimul

    Ils sont sans-papiers, pas déclarés et indemnisés à peine 150 euros par mois pour un temps-plein épuisant. Mardi 13 juin, la communauté Emmaüs de la Halte Saint-Jean, accusée de traite des êtres humains et travail dissimulé a été perquisitionnée.

    L’affaire pourrait entacher la réputation du mouvement humaniste fondé il y a plus de 70 ans par l’Abbé Pierre. Ce mardi 13 juin, la communauté Emmaüs de la Halte Saint-Jean, de Saint-André-lez-Lille (59), a été perquisitionnée par l’Office central de lutte contre le travail illégal (Oclti). L’association est, selon nos informations, sous le coup d’une enquête préliminaire ouverte par le parquet pour traite des êtres humains et travail dissimulé.

    Dans cette grande bâtisse, des personnes en situations précaires récoltent, trient, reconditionnent et revendent des objets de seconde main. Mais Anne Saingier, la responsable de la communauté et présidente Emmaüs du Nord-Pas-de-Calais, est soupçonnée d’avoir mis en place un système d’exploitation de plusieurs dizaines de travailleurs sans-papiers, jamais déclarés et recrutés sur la base d’une fausse promesse : le statut de compagnon, qui en plus d’offrir une indemnité ouvre une perspective de régularisation.

    StreetPress enquête sur cette affaire depuis de nombreux mois et a recueilli les témoignages de dix victimes qui ont accepté de s’exprimer malgré la peur des représailles. Au moins 21 personnes sans-papiers seraient encore sous le joug de la communauté, dont cinq depuis plus de trois ans. Parmi elles, plusieurs hommes et femmes âgés, malades et blessés, contraints de travailler à temps plein sous la menace d’être remis à la rue. Ils dénoncent des conditions de travail insupportables et des violences psychologiques permanentes. « Nous avons été sacrifiés pendant des années mais d’autres personnes vont arriver. C’est pour les prochains que nous devons parler », pose Yacin (1) d’une voix tremblotante, un bonnet enfoncé jusqu’aux yeux. Après quatre années de mensonges et d’humiliations, il n’a plus aucun doute :

    « Elle veut nous bloquer ici car on ne coûte pas cher mais on rapporte gros. »

    #emmaus #esclavage #travail

    • en 2015 ;

      Et Emmaüs inventa les compagnons esclaves
      https://www.loi1901.com/association-loi-1901/et-emmaus-inventa-les-compagnons-esclaves.php

      Pris entre le marteau et l’enclume, et comme beaucoup de structures de lutte contre la précarité, Emmaüs a dû se « professionnaliser » à la va-vite, entre 2002 et 2007 sous la présidence d’un certain Martin Hirsch. L’homme n’est pas mauvais, mais est-il bon ? Il est à l’origine du Revenu de solidarité active (RSA) dont on sait aujourd’hui à la fois les méfaits et les limites...

      Lorsqu’il en prend la présidence en 2002, il n’a qu’une obsession : réformer, réformer et encore réformer. Ses méthodes de management sont profondément contestées en interne et l’association est alors au bord de l’implosion.

      Malgré les très fortes oppositions, il parvient à mettre en place une nouvelle organisation qui repose sur un regroupement en 3 branches réparties selon le type d’activité :
      – La branche communautaire,
      – La branche action sociale et logement,
      – La branche Économie solidaire et Insertion.

      C’est la branche communautaire qui souffre le plus de cette réorganisation. Avant les changements, les communautés étaient regroupées en sept fédérations indépendantes et libres de leur fonctionnement. Est-ce cette liberté qui gênait ? Toujours est-il qu’à partir de 2008, la réforme porte ses fruits et entraîne la disparition de ces fédérations et leur fusion au sein de la branche communautaire.

      Mais ce qui était accepté par les compagnons, parce qu’étant l’oeuvre du « vieux », passe mal avec la nouvelle réorganisation. De nombreux compagnons commencent à exiger la reconnaissance d’un statut de travailleur au sein de la structure.

      En 2007, Martin Hirsch quitte la présidence du mouvement pour entrer dans le gouvernement Fillon en tant que Haut-commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté et à la Jeunesse. Il est celui que Nicolas Sarkozy a choisi pour mettre en place le RSA.

      Il en profitera pour rajouter, dans la loi RSA, un chapitre relatif au « statut des personnes accueillies dans des organismes d’accueil communautaire et d’activités solidaires ».

      Ce statut, unique en France, autorise les organismes concernés à faire participer ces personnes à des activités d’économie solidaire afin de favoriser leur insertion sociale et professionnelle. Mais dans les faits, il empêche de considérer les compagnons en tant que salariés au motif qu’il n’existerait pas dans ce type de relation de « lien de subordination » nécessaire à l’établissement d’un contrat de travail.

      De fait, les députés qui votent ce texte dans la foulée du RSA, ne se rendent pas compte que ce nouveau statut juridique est un frein à la réinsertion sociale des compagnons d’Emmaüs et qu’il les bloquera dans un espace clos, entre exclusion totale et réinsertion très partielle, alors même qu’une bonne partie d’entre eux exercent une réelle tâche professionnelle à finalité économique.

      Et le résultat ne se fait pas attendre, les « compagnons » qui gagnent un « pécule » de 200 euros par mois pour 40h par semaine travaillent dans des conditions indignes d’une société avancée. Ils sont certes logés, mais sans contrat de travail, le toit devient un piège en cas de réclamation. L’expulsion est la règle contre tous ceux qui « demandent », plus qu’ils n’exigent, une amélioration de leur situation.

      Dès leur création, les communautés d’Emmaüs ont souhaité être autosuffisantes et ne recevoir aucune subvention de fonctionnement. La réalité est un peu différente... Un compagnon ne coûte quasiment rien à la communauté accueillante. La chambre mise à sa disposition est payée par une allocation logement versée par la CAF, les denrées pour les repas sont données par les banques alimentaires et les vêtements par les bénévoles...

      Voici la définition de l’esclavage « moderne » : « Un esclave est un individu privé de sa liberté ou d’une partie de celle-ci par les règles en vigueur dans le pays et l’époque considérés. Il est un instrument économique sous la dépendance d’un maître et ne bénéficie pas d’une personnalité juridique propre. »

  • Comment répondre au sealioning – Nonoche
    https://nonoche.wordpress.com/2021/04/13/comment-repondre-au-sealioning

    Mais qu’est-ce que le sealioning exactement ? La pratique commençant à être assez notoirement connue et les ressources pédagogiques sur le sujet ne manquant pas, fais tes propres recherches 😉 Blague à part, pour le dire sommairement, il s’agit d’une forme particulière d’injonction à la pédagogie où l’interlocuteur harcèle sa victime de questions faussement ingénues (notamment des questions tendancieuses) en particulier sur des concepts aussi notoires que solides (du type « avez-vous des preuves de l’existence du patriarcat ?« ), ce qui finit par la pousser à l’énervement, moment auquel l’adepte du sealioning déplore l’agacement de sa victime et s’en prévaut comme d’un manque déplorable d’argument, qui démontrerait qu’elle a donc tort. En d’autres termes, le sealioning fait passer pour un désir sincère de comprendre la recherche d’une opportunité de vous contredire, et le fait même que son objectif soit de vous pousser à l’énervement en fait un troll politique (sérieusement, de nombreux articles se penchent en détail sur cette pratique, mais comme ça n’est pas l’objet de cet article je vous encourage à vous documenter si vous découvrez le concept et désirez en savoir plus).

  • Half of U.S. beaches are contaminated with poop
    https://www.zmescience.com/science/news-science/half-of-u-s-beaches-are-contaminated-with-poop

    Thankfully, steps are being taken to address the issue. In 2021, Congress passed the Infrastructure Investment and Jobs Act, also referred to as the bipartisan infrastructure law. This significant legislation allocates nearly $25 billion toward sewage and stormwater projects aimed at protecting our water. However, it may not be enough. To put this into perspective, the Environmental Protection Agency (EPA) estimates that the actual requirement for wastewater infrastructure is a substantial $271 billion.

    #états-unis #plages #caca

  • Face aux canicules, les leçons bioclimatiques d’une ville antique d’Iran Mme Montazer - time of israel

    Yazd est l’une des villes les plus chaudes au monde mais ses habitants ont appris à s’y adapter, Avec des méthodes inventées il y a plus de 2 500 ans, au temps de l’empire perse

    En plein cœur de l’Iran, le thermomètre dépasse souvent les 40 degrés. Mais ces températures extrêmes restent supportables grâce aux tours à vent, les ancêtres écologiques de la climatisation, qui intéressent de nouveau les architectes.

    Située non loin de la Route de la soie, Yazd est l’une des villes les plus chaudes au monde. Entourée de deux déserts, ses étés sont brûlants et les pluies extrêmement rares.


    Un guide conduit des touristes au jardin Dowlat Abad dans la ville centrale de Yazd, en Iran, le 3 juillet 2023. (Crédit : ATTA KENARE / AFP)

    Ses habitants ont appris à s’y adapter. Avec des méthodes inventées il y a plus de 2 500 ans, au temps où l’empire perse dominait le Moyen-Orient.

    Yazd est « le témoignage vivant de l’utilisation intelligente des ressources disponibles limitées nécessaires à la survie dans le désert », résume l’Unesco, qui l’a inscrite dès 2017 sur la liste du Patrimoine mondial.

    Cette cité de 530 000 habitants est « une source d’inspiration pour la nouvelle architecture confrontée aux défis de la durabilité », ajoute cette organisation de l’ONU.

    Yazd est notamment réputée pour ses quelque 700 badguirs (« attrape-vent » en persan), des tours traditionnelles et élégantes qui surmontent les toits plats du centre historique.


    Cette photo prise le 3 juillet 2023 montre une vue de l’ouverture en bas à l’intérieur du capteur de vent (« badir » en persan) du jardin Dowlat Abad, le plus haut du monde avec ses 33,8 mètres, dans la ville centrale de Yazd, en Iran. (Crédit : ATTA KENARE / AFP)

    « Les badguirs ont joué un rôle capital dans la prospérité de la ville. Durant des siècles, avant l’invention de l’électricité, elles ont permis de rafraîchir les logements. Grâce à elles, les gens vivaient à l’aise », explique Abdolmajid Shakeri, responsable du ministère du Patrimoine pour la province de Yazd.

    Similaires à des cheminées droites à quatre côtés, les badguirs sont dotées de grandes fentes verticales et de plusieurs conduits à l’intérieur. Elles laissent entrer le moindre souffle d’air frais dans le logement tandis que, sous la pression, l’air chaud est poussé à en sortir.

    Cette méthode de réfrigération est « totalement propre car elle n’utilise ni électricité ni matériaux polluants », souligne Majid Oloumi, directeur du jardin de Dowlat-Abad, où se situe une badguir de 33 mètres, la plus haute au monde.


    Cette photo prise le 3 juillet 2023 montre une vue de capteurs de vent (« badir » en persan) dans la ville centrale de Yazd, en Iran. De hautes tours ressemblant à des cheminées s’élèvent sur des maisons en pisé vieilles de plusieurs siècles dans l’ancienne ville iranienne de Yazd, attirant une brise agréable pour les habitants de l’une des villes les plus chaudes de la planète. (Crédit : ATTA KENARE / AFP)

    « Simplicité »
    Cet exemple d’architecture bioclimatique inspire un nombre croissant d’architectes dans le monde, comme le Franco-Iranien Roland Dehghan Kamaraji, basé à Paris, qui a longuement étudié le fonctionnement des badguirs.

    Elles « démontrent que la simplicité peut être un attribut essentiel de la durabilité, démentant l’idée répandue que les solutions durables doivent nécessairement être complexes ou high-tech », défend-il.

    Parmi les projets les plus représentatifs, il cite celui de la Masdar City, aux Emirats arabes unis, dont « les bâtiments sont conçus pour tirer parti de la ventilation naturelle pour le refroidissement, à l’instar des badguirs. »

    A Melbourne, en Australie, le Council House 2 est aussi un immeuble au système de refroidissement passif, comme le Eastgate Centre à Harare (Zimbabwe), qui « s’inspire des termitières, une démarche similaire à celle des badguirs ».

    A Yazd, les tours et les maisons traditionnelles sont construites en pisé, fait d’argile et de terre crue, d’efficaces isolants thermiques.

    Bien préservée, la Vieille ville est en outre organisée autour d’étroites ruelles et « sabats », ces passages en partie couverts qui protègent du soleil. Le contraste est saisissant avec les avenues de la ville moderne, larges et rectilignes.


    Un homme montre une carte du qanat (aqueduc souterrain) de Zarch accrochée sur le site de la ville centrale de Yazd, en Iran, le 3 juillet 2023. (Crédit : ATTA KENARE / AFP)

    « Malheureusement, l’héritage transmis par nos ancêtres a été oublié », surtout depuis l’apparition des climatiseurs, regrette Majid Oloumi. « Aujourd’hui, l’architecture des maisons, venue d’autres pays, et les méthodes de construction, à base de ciment, ne correspondent pas au climat de Yazd. »

    A l’international, M. Dehghan Kamaraji constate que nombre de projets d’architecture bioclimatique restent entravés « par les exigences économiques et les normes établies par l’industrie », qui privilégie encore majoritairement l’utilisation de matériaux gourmands en énergies fossiles.

    Assèchement
    Les spécialistes s’intéressent aussi à une autre spécialité de Yazd : les « qanats », ces étroites galeries souterraines qui acheminent l’eau des montagnes ou des nappes souterraines vers les lieux de vie.


    Cette photo prise le 3 juillet 2023 montre une vue d’un couloir de la citerne Bagh Gandom Ab-Anbar, datant de l’époque safavide (15011736), dans la ville de Yazd, au centre de l’Iran.L’une des caractéristiques architecturales durables de l’ancienne ville iranienne de Yazd est son système d’aqueducs souterrains appelés qanats, qui transportent l’eau depuis des puits souterrains, des aquifères ou les montagnes. On estime que l’Iran compte aujourd’hui environ 33 000 qanats opérationnels, ce qui représente une baisse significative par rapport aux 50 000 qanats utilisés au milieu du XXe siècle.Selon l’UNESCO, le déclin des qanats est en partie dû à l’assèchement des sources d’eau souterraines causé par la surconsommation. (Crédit : ATTA KENARE / AFP)

    Construits il y a plus de 2 000 ans pour certains, « ces aqueducs souterrains constituent une source d’approvisionnement en eau et permettent de rafraîchir les habitations et de conserver la nourriture à une température idéale », explique Zohreh Montazer, spécialiste des qanats de Yazd.

    Le nombre de qanats en Iran est estimé à 33.000, contre 50.000 au milieu du XXe siècle, une baisse liée en partie à l’assèchement des nappes phréatiques en raison de la surconsommation d’eau, selon l’Unesco.

    Soucieux de préserver cet héritage, l’Etat iranien a réhabilité le plus long et ancien qanat du pays, celui de Zarch, qui s’étend sur plus de 70 km dans la province de Yazd.

    Cet étroit boyau est partiellement ouvert à la visite, une façon de sensibiliser les habitants aux défis à venir. « Le jour où les énergies fossiles s’épuiseront, nous devrons retourner vers les méthodes » qui ont déjà fait leurs preuves à Yazd, avertit Mme Montazer.

    #Iran #Yazd #vent #climatisation #badguirs #Bagdad #climatisation #climatiseurs #architecture_bioclimatique #qanats #aqueducs #eau #nappes_phréatiques

    Source : https://fr.timesofisrael.com/face-aux-canicules-les-lecons-bioclimatiques-dune-ville-antique-di

  • ‘Floating Prisons’: The 200-year-old family business behind the Bibby Stockholm
    https://corporatewatch.org/floating-prisons-the-200-year-old-family-business-behind-the-bibby-s

    Bibby Line Group Limited is a UK company offering financial, marine and construction services to clients in at least 16 countries around the world. It recently made headlines after the government announced one of the firm’s vessels, Bibby Stockholm, would be used to accommodate asylum seekers on the Dorset coast. In tandem with plans to house migrants at surplus military sites, the move was heralded by Prime Minister Rishi Sunak and Home Secretary Suella Braverman as a way of mitigating the £6m-a-day cost of hotel accommodation amid the massive ongoing backlog of asylum claims, as well as (...) Source: Corporate (...)

  • Israeli Antiquities Are Stranded at Trump’s Florida Estate as Authorities Fail to Retrieve Them
    https://www.haaretz.com/israel-news/2023-07-18/ty-article/.highlight/israeli-antiquities-remain-stranded-at-trumps-estate-as-authorities-fail-to-retrieve/00000189-6448-dc6b-a3f9-ee593e850000

    Antiquities belonging to Israel have been kept for the past several months at former U.S. President Donald Trump’s Mar-a-Lago estate, and senior Israeli figures have unsuccessfully tried to have them returned to Israel.

    Gaffe : la dernière fois qu’un facho a voulu ouvrir une antiquité israélienne, ça c’est pas bien passé…

  • Opinion | Exploitation minière des fonds marins : la menace se concrétise | Les Échos
    https://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/opinion-exploitation-miniere-des-fonds-marins-la-menace-se-concretise-19605

    Dès aujourd’hui [10/07/2023], une entreprise peut demander à l’Autorité internationale des fonds marins (AIFM) une licence provisoire d’exploitation commerciale des grands fonds. Cette aberration, rendue possible par une faille dans les procédures de l’AIFM, intervient alors que les négociations sur le cadre réglementaire de ces activités n’ont pas encore abouti.

    Les entreprises minières, la canadienne The Metal Company en tête, se frottent les mains et pourraient bien imposer l’exploitation de ce patrimoine commun à toute l’humanité au mépris de l’esprit du multilatéralisme.

    Negotiators Just Missed a Deadline to Regulate Deep-Sea Mining
    https://gizmodo.com/negotiators-missed-deadline-regulate-deep-sea-mining-1850640271

    In the summer of 2021, the Pacific Island nation of Nauru gave the ISA notice that a subsidiary of the [Canadian] firm [The Metals Company], which Nauru is backing as a state sponsor, intended to submit an application to begin deep-sea mining.

    In announcing The Metals Company’s plan to become the first, Nauru activated the “two-year rule,” an obscure legal provision that obligates the ISA to finalize mining regulations within that time frame, or consider any applications if the deadline passes before the rules are done.

    #folie

  • Des #températures dépassant la #limite_génétique de toutes les espèces méditerranéennes sont prévues dans le sud de l’Europe dès mardi :

    ➡️ 40 à 44°C en #Italie (jusqu’à 45-47+°C en Sardaigne et Sicile)
    ➡️ 40 à 45°C en #Espagne
    ➡️ 40 à 42°C en #France


    Conséquences agricoles :
    ➡️la floraison des légumes « maraîchage » risque d’être fortement perturbée (brulures et pertes de fleurs).
    ➡️l’#olivier risque de voir une partie de ses fruits se dessécher.
    ➡️des brûlures peuvent concerner la #vigne (voire un dessèchement de grappe) dans le cas où la canicule dure plusieurs jours.
    ➡️souffrance extrême des animaux d’élevage.
    L’Italie est le pays qui sera le plus concerné par ses conséquences agricoles. Je tiens à préciser qu’il s’agit ici d’un #stress_thermique. Il ne peut pas être entièrement résolu par l’irrigation (#stress_hydrique).
    Voici un énième exemple des conséquences du changement climatique.

    https://twitter.com/SergeZaka/status/1680522007585214464

    #canicule #agriculture #cartographie #visualisation

    • Jean-claude Vannier à propos de l’histoire de Mélody Nelson
      http://www.jeanclaudevannier.fr/#/fr/musique

      J’ai rencontré Serge Gainsbourg à Londres.

      Il logeait dans une petite maison à Chelsea avec Jane, et moi dans une chambre sans dessus dessous à l’hôtel Caddogan, là où Oscar Wilde, un de mes auteurs préférés, passa ses dernières heures de liberté avant d’être jeté en prison.

      A l’époque c’était un lieu totalement décadent, mais les lits de travers, les rideaux déchirés, les escaliers branlants, les portes impossible à ouvrir ni à fermer, le bar mythique fréquenté par Edouard VII et ses maîtresses, et où le garçon ratait une fois sur deux le mélange instable et subtil des Irish coffe, m’enchantaient. Aujourd’hui le Caddogan est un palace, et ses riches occupants ignorent certainement qu’un pauvre forçat a dormi là.

      Après l’enregistrement de la musique d’un film de Robert Benayoun, que nous avions écrite ensemble, Serge me parle d’un projet, « Melody Nelson ».
      Comme j’attends les détails, il me dit : « Je n’ai que le titre. Pas de musiques, pas de paroles, rien. As-tu quelque chose dans tes tiroirs ? »
      Je me souviens exactement de l’expression, car j’avais alors compris « As-tu quelque chose de méritoire ? »
      J’ai écrit certaines musiques, Serge d’autres, et nous avons conçu toute une suite de chansons.
      Il y en avait même une qui s’appelait « Melody au zoo ». C’était un peu « Bécassine à la plage ».
      Serge me disait : « à nous deux on est Cole Porter, les paroles et la musique, je suis Cole et tu es Porter ».
      Alors nous sommes allé au studio, avec une rythmique composée de Big Jim Sullivan, Vic Flick, Dougie Wright et Herbie Flowers.
      Je jouais les claviers et nous avons enregistré une heure de musique.
      Toujours pas de texte.
      Rentrés à Paris nous avons sélectionné les meilleurs moments, sur lesquels j’ai écrit des cordes, que nous avons enregistrées au studio des Dames avec des musiciens de l’Opéra de Paris.
      Ensuite Serge à conçu le texte, l’histoire de Melody Nelson, en s’inspirant de la musique et des cordes.
      Il était à l’époque très impressionné par les sonnets héroïques de José Maria de Heredia, et je crois qu’il en reste un parfum, principalement dans « Cargo culte ».
      Comme nous n’y connaissions rien ni l’un ni l’autre en automobiles, et à fortiori en Rolls Royce, mon père nous à fourni une liste de noms, où Serge a puisé « Silver Ghost », évidemment.
      La sortie du disque a été un échec.

      Il y a d’autres documents avec Birkin sur son site.

  • How fast are the seas rising? » Yale Climate Connections
    https://yaleclimateconnections.org/2023/07/how-fast-are-the-seas-rising

    A May 2023* paper in PNAS found that glaciers that end in the ocean are subject to much greater melting than previously assumed. This could be a major Scooby-Doo “ruh-roh” finding for people living on the coast – in an interview with axios.com, University of California professor Eric Rignot, co-author of the study, said, “We have reasons to believe that the current [sea level rise] projections are too low, not too high. They could be as much two times too low.”

    *https://doi.org/10.1073/pnas.2220924120

  • When Orson Welles Denounced Elia Kazan as a Traitor for Giving Other Filmmakers’ Names to Joe McCarthy (1982) | Open Culture
    https://www.openculture.com/2023/01/when-orson-welles-denounced-elia-kazan-as-a-traitor-1982.html

    The shame of McCarthyism was not only ‘the shame of America’ but the shame of a bunch of newly rich people who were eager to advise the world on moral and political matters and who, faced with a test, informed on their friends — and, as Orson Welles put it, not even to save their lives but to save their swimming pools.”

  • Dans l’ombre de l’#antitsiganisme : un podcast à écouter en ligne | France Culture
    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/serie-vivre-dans-l-ombre-de-l-antitsiganisme

    Pour LSD, Perrine Kervran va à la rencontre de Voyageurs, de chercheurs, et d’activistes pour comprendre ce qu’est l’antistsiganisme en France, comment il se manifeste, comment il est vécu et comment il s’est construit.

    Au départ il y a des dénominations culturelles : Gitans, Sintés, Manouches, Roms, Yéniches et Voyageurs. Mais il y a aussi des catégories administratives typiquement françaises : « nomades » et « gens du voyage » et puis il existe d’autres termes, le plus souvent péjoratifs ou qui le sont devenus : bohémiens, romanichels ou tziganes... Et la plupart du temps on mélange tout, alors que ces mots recoupent des choses qui n’ont rien à voir.

    Mais ce qu’on comprend assez vite, et c’est terrible, c’est qu’il y a un mot qui rassemble ces populations et ces catégories si différentes et ce mot c’est l’antitsiganisme. Or, souvent, ce qu’on ne sait pas nommer, c’est ce qu’on ne connaît pas. Alors, à partir de cette notion, c’est toute la complexité d’une histoire culturelle française, du Moyen Âge à une réalité quotidienne d’aujourd’hui, en passant par l’internement des « nomades », que nous allons tenter de déplier ; et on va le faire en écoutant autant que possible ceux et celles qui la vivent, (ou qui en ont fait l’objet de leur recherche) et ceux et celles qui militent pour défendre les droits et la diversité de ces groupes autant qu’ils sont.

    #excellent et totalement #déprimant.

  • À propos du syndrome d’Asperger…, sur FB

    En guise de préambule, si une personne vous dit qu’elle est aspie ou qu’elle a le syndrome d’asperger, VOUS NE LA FAITES PAS CHIER ET VOUS LA LAISSEZ TRANQUILLE. merci 🙂
    Si cette personne autiste vous fait suffisamment confiance, vous pouvez lui raconter ce que j’écris ci-dessous.
    Depuis 2018 et après 35 ans d’usage, un nouveau consensus a émergé sur la définition de ce qu’est l’autisme, les critères de validités du diagnostic dans le cadre d’un protocole de recherche, et les méthodes de prises en charge et d’accompagnement. J’expliquerai le détail plus tard.
    Pour les adeptes de la lecture trop rapide, Hans Asperger était un nazi. Il avait pour mission de trier les enfants handicapés afin de décider qui allait vivre librement et qui allait finir sa courte vie dans un camp ou une chambre à gaz. C’est en étudiant ces enfants là qu’il « découvrit » une forme d’autisme et qu’il publia un papier dessus en ~1941.
    Si tu es une personne trop pressée, voilà, c’est fini 😉
    Sauf que …
    Hans Asperger a menti. Il n’a rien découvert, au mieux il a affiné les travaux du Dr Grunya Sukhareva de l’université de Moscou qui a publié en 1925 sur l’autisme en général et le dit syndrome d’Asperger en russe. Puis en 1926, elle a publié une version en allemand complétée. dois je précisée qu’elle est une femme juive ukrainienne ?
    Arrive 1981 c’est à dire en l’an 3 du Tatcherisme, Dr Lorna Wing, une psychiatre et chercheuse dans un hôpital de Londres, redécouvre les descriptions historiques de l’autisme.
    Je rappelle que nous sommes à une époque de guerre froide, où l’effacement des femmes dans l’histoire des sciences est un sport olympique, et où l’antisémitisme était toléré …
    Donc, pour nommer ma découverte, je choisis comme psychiatre à valoriser :
    A. une femme juive bolchévique
    B. un homme catholique ayant combattu les bolchéviques et au passé trouble entre 1935 et 1945.
    vous avez le temps que vous voulez pour vous convaincre de répondre la réponse B.
    Maintenant, parlons de ce qui est nommé depuis 2018 « trouble du spectre autistique ».
    Actuellement, il y a 2 critères pour identifier une personne autiste :
    1. restrictions comportementales
    2. difficultés sociales
    mais avant toute chose parlons auto-diagnostic et souffrance …
    une personne qui ne souffre pas n’a pas besoin d’un diagnostic, une personne qui souffre et qui aimerait souffrir moins a besoin d’un diagnostic. Si la personne en souffrance ne sait pas identifier ses propres symptômes, elle ne pourra pas les décrire autrement que comme « je vais pas bien ».
    Pour faire une analogie, imaginez que vous n’ayez comme concept à votre disposition pour le corps humain que de « boule haute », « boule centrale », « tige haute gauche », « tige basse gauche », « tige basse droite », « tige haute droite », et que des concepts « agréable » et « désagréable ».
    comment énoncer la différence entre « entorse du genou » et « fracture de la cheville », ou entre « diarrhée hémorragique » et « inconfort respiratoire » ?
    dès que vous savez la différence entre une migraine, une céphalée de tension, une névralgie d’arnold, une névralgie du trijumeau, un saddam, une algie vasculaire de la face, le mot « mal à la tête » disparait. mais sans cette connaissance, vous ne savez que dire « j’ai mal à la tête » sans pouvoir préciser la nature de votre souffrance.
    dit autrement, vous faites la différence uniquement parce que vous avez appris à faire cette différence et qu’à partir de là, vous avez réinterprété votre passé, faisant ainsi disparaitre l’existence même de votre ignorance passée.
    Et c’est là, l’importance de l’auto-diagnostic : être capable d’identifier ce qu’est un symptôme pour pouvoir solliciter l’aide un professionnel en cas de besoin.
    Donc au niveau psy si vos seuls mots sont « ça ne va pas » et « ça va », et que votre connaissance symptomatique se limite aux conneries diffusées au cinéma, à la télé, dans les jeux vidéos, dans la littérature, et dans la presse, alors tant que vous n’êtes pas persuadée d’être Napoléon alors tout va bien, et si vous n’arrivez pas à sortir du lit c’est que vous êtes un sale gauchiasse assisté qui n’a aucune motivation.
    Pour en revenir à l’autisme, l’autisme est caractérisée par 2 classes d’anomalies appelé la dyade autistique :
    – difficultés sociales&communicationnelles
    – restrictions comportementales
    les difficultés sociales et communicationnelles vont de truc légers comme :
    – « j’ai envie de faire des activités en groupe mais je n’y arrive pas »
    – « j’ai envie de communiquer des choses au gens mais je n’y arrive pas »
    – « souvent il faut qu’on m’explique les blagues »
    – « je n’arrive pas à jeter/vendre des objets qui m’encombrent »
    à des situations beaucoup plus compliquées comme :
    – « je me fais souvent frapper ou insulter et je ne comprends pas pourquoi »
    – « parler avec des gens est fatiguant »
    – « dès qu’il y a un problème, du stress autour de moi, je panique et je n’arrive plus à parler »
    – « j’aimerai sortir mais c’est trop difficile d’interagir avec les gens »
    – « j’arrive pas à parler en présence de gens et cela m’attriste »
    – « l’idée de parler à des gens me donne des pensées suicidaires »
    – « si je reste trop longtemps dans un groupe, je finis par avoir des hallucinations ou une très forte envie de hurler et pleurer »
    – « j’ai un stock de déchets chez moi dont je n’arrive pas à me séparer »
    pour résumer, la personne en souffrance a conscience qu’il y a quelque chose qui l’empeche (plus ou moins intensément) de comprendre et/ou s’exprimer auprès de certaines personnes.
    Sans accompagnement, cela conduit à des difficultés d’apprentissage, des stratégies d’évitement, de la procrastination, de l’anxiété, des dépressions aux long-cours, voire un risque suicidaire élevé.
    les restrictions comportementales vont des choses simples comme :
    – « je ne mange pas de certains d’aliments »
    – « j’aime collectionner tel ou tel objet »
    – « j’aime parler de tel ou tel sujet et raconter plein de chose »
    – « j’aime répéter des mots/sons dans certaines circonstance »
    – « j’aime répéter certains mouvements »
    – « j’aime que mes pieds suivent les joints, ou soient au centre d’une dalle, dans des rues pavées »
    – « j’aime faire X ou Y après avoir fait quelque chose »
    – « j’aime être entourée de telle forme ou telle couleur »
    à des formes plus compliquées comme :
    – « je ne peux manger que d’un seul aliment préparé d’une seule façon »
    – « je ne peux que répéter un son ou un mot »
    – « je ne peux traverser la rue qu’en marchant sur les bandes blanches »
    – « je ne peux que manger des aliments en quantité paire »
    – « dès qu’une chose me stresse, j’ai besoin d’acheter tel ou tel truc pour me sentir mieux »
    Pour résumer, la personne éprouve un besoin qui peut potentiellement être plus ou moins envahissant, de choses dont elle sait qu’elle va apporter un bien être pour compenser les difficultés sociales et communicationnelles.
    Une chose importante, cela évolue dans le temps : tu peux passer des années à manger la même chose puis du jour au lendemain, ne plus pouvoir manger cette même chose jusqu’à la fin de ta vie.
    Tu peux passer des années à te passionner pour les dinosaures, puis passer des années à te passionner pour les trains ou les objectifs photos.
    Encore une fois, ce qui fait la différence entre le normal et le pathologique est l’intensité et la souffrance.
    Si la personne n’éprouve aucune souffrance à rester seule chez elle pour reproduire avec des allumettes des bâtiments, alors la personne n’est pas autiste.
    Par contre, si la personne aimerait rencontrer des gens mais fini par stresser et pour se calmer/rassurer construit avec des allumettes en bambou uniquement sa 235e réplique de la tour eiffel au 1:1000 , alors oui, il est évident que la personne est en souffrance et qu’elle a besoin d’aide meme si elle n’en a pas nécessairement conscience.
    J’ajoute que le syndrome de Diogène colle bien à la description d’une personne autiste en détresse extrême, et que le syndrome de Diogène n’existe pas dans la littérature scientifique au sens où il n’a aucune description clinique permettant d’inclure une cohorte dans un protocole de recherche (c’est le rôle du DSM et du CIM). Le syndrome de Diogène peut avoir plusieurs causes, il faut d’abord identifier les causes sous jacentes (dépression, autisme, sénilité précoce, …).
    Enfin, je voudrais parler d’un truc super important : le masking et l’érosion.
    En gros, vous n’êtes pas stupides, et vous avez toutes et tous appris par vos parents, vos profs, vos amis, les inconnus que certaines choses sont socialement acceptables et d’autres ne sont pas socialement acceptables. Donc vous vous pliez à ces règles et vous les respectez.
    Sauf que faire la bise ou serrez la main, ça vous angoisse, ça vous donne envie de vous gratter, et qu’apres vous avez envie de faire X ou Y pour vous sentir mieux.
    Alors vous allez masquer votre inconfort pour paraitre normal, et en cas de nécessité, vous allez compenser par des stratégies comme « après, je vais m’offrir tel ou tel récompense ».
    Sauf qu’au fil du temps, il va se produire des situations compliquées, des situations stressantes, et cela va fissurer voire éroder le masque de « comportements à avoir pour qu’on me foute la paix en société ».
    Progressivement, au fil des années et décennies, on va sortir de moins en moins, on va avoir de plus en plus de mal à se forger de nouvelles amitiés, on va avoir une réputation de personne pas méchante mais solitaire, grognonne, rude, désagréable.
    Vous allez même cumuler des périodes de chômages, vous avez créé une ou plusieurs entreprises en étant toujours en galère permanente.
    Malgré votre bonne volonté, la phobie administrative devient de plus en plus grande, au moins d’accepter de ne pas demander de remboursement ou de payer des choses indues juste parce que l’idée de devoir parler à quelqu’un ou de remplir à un formulaire vous épuise pour la semaine.
    Puis un jour, ça craque et vous allez voir un psychiatre. c’est un burnout ou une dépression. mais cela dure. Puis ça re-craque encore plus fort, et ça re-re-craque encore plus fort. Si vous avez du pognon, vous pouvez acheter votre tranquillité, si vous n’en avez pas, alors la spirale d’effondrement s’installe.
    A titre personnel, je vois des psy depuis l’âge de mes 6 ans, après avoir vu une orthophoniste à partir de mes 2 ans. J’ai été identifié comme « surdouée » mais pas comme « autiste ». J’ai eu plein de craquage. j’ai fait des tentatives de suicide, j’ai été hospitalisée, pour des dépressions atypiques ou des crises d’angoisses atypiques. J’ai une ALD psy.
    Depuis ~7 ans, j’avais une suspicion pour l’autisme et le TDAH, mais avec des lésions cérébrales suite à un trauma cranien et un histoire de violences subies, les toubibs me disaient « peut etre mais ça va être compliqué ».
    Puis vint le nouveau consensus sur l’autisme et sa lente diffusion auprès des praticiens.
    De mon coté, il y a eu un COVID et tout un tas de galère qui m’ont mise quasiment completement hors service.
    Et c’est seulement début 2023 qu’un psychiatre hospitalier m’a dit « Pour moi, vous êtes autiste et vos réponses déjà apportées le confirme. Donc on va organiser les évaluations pour savoir comment vous aider mais ça prend du temps ».
    Donc si par hasard, vous dites que certaines choses que j’ai décrit vous parle, n’hésitez pas à vous renseigner sur l’autisme, contactez le CRA (centre ressource autisme) de votre région, et surtout parlez en à votre médecin avec les documentations officielles car votre médecin n’est peut etre pas encore au courant du consensus 2018.

    • Causes possibles des troubles du comportement :
      3. Communication
      · a fait ce qui ´etait demand´e et ne comprend pas notre irritation (compr´ehension
      concr`ete)
      · n’a pas compris la consigne :
      – ne sait pas qu’il faut dire qu’il (ou elle) n’a pas compris la consigne
      – ne sait pas comment dire qu’il (ou elle) n’a pas compris la consigne
      · a besoin d’aide (ne sait pas faire ou organiser une tˆache) :
      ne sait pas qu’il faut demander de l’aide pour l’obtenir
      – ne sait pas comment demander de l’aide pour l’obtenir
      · doit interrompre une tˆache en cours pour faire ce qui est demand´e
      · a mal compris ou il y a eu une mauvaise transmission de l’information (on dit qu’on
      va au supermarch´e, mais on s’arrˆete `a la poste en chemin)
      · n’a pas compris qu’on plaisante

       :/

    • rapport d’information du Sénat de 2018 sur les violences sexuelles en institution qui cite Marie Rabatel directrice de l’AFFA et le taux de 90% des femmes autistes agressées sexuellement dans l’enfance.

      https://www.senat.fr/notice-rapport/2018/r18-529-1-notice.html

      page 19

      Marie Rabatel, cofondatrice et présidente de
      l’Association francophone des femmes autistes (AFFA), a mis en avant le fait,
      qui ne peut laisser indifférent, que les enfants en situation de handicap,
      en particulier mental, ont quatre fois plus de risques de subir des
      violences sexuelles que les autres. Selon elle, les enfants aveugles,
      malentendants, ceux qui s’inscrivent dans le spectre de l’autisme et les
      déficients intellectuels et ceux qui sont atteints d’un trouble de
      communication sociale sont plus touchés que les autres. En outre, parmi les
      enfants présentant des troubles autistiques, les filles ont, dans 90 % des cas,
      été victimes de violences sexuelles dans l’enfance2. Marie Rabatel a expliqué
      que cette proportion très élevée tenait à l’extrême vulnérabilité des
      victimes, qui sont aussi aisément manipulables. De surcroît, ces enfants sont
      rarement entendus, du fait de leur handicap. Enfin, la multiplicité des
      personnels intervenant dans les institutions d’accueil constitue un facteur de
      risque supplémentaire pour ces enfants
      +++

      Cf vidéo de l’audition sur le site de l’assemblée nationale du 6 décembre dernier du travail remarquable de la Délégation aux droits des enfants avec M. Édouard Durand, co-président de la commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (CIIVISE), également juge pour enfants.

      https://videos.assemblee-nationale.fr/video.12587236_638f33e637080.delegation-aux-droits-des-en

      J’ai fait une retranscription écrite des passages que j’ai trouvés les plus marquants, notamment à 00:19:30

      « … la commission Sauvé avait montré que (…) 5,5 millions de personnes adultes avaient été victimes de viols et d’agressions sexuelles dans leur enfance, 1 personne sur 10, et c’est notamment à partir de ce chiffre si considérable que nous pouvons dire que dans une classe de 30 enfants il y a au moins 1, 2, ou 3 enfants victimes de viols ou d’agressions sexuelles.
      Et la CIIVISE le dit depuis sa création à partir des données du ministère de l’intérieur et des grandes enquêtes de victimation chaque année 160.000 enfants sont victimes de violences sexuelles notamment et principalement dans la famille par l’inceste qui représente au moins 2/3 de l’ensemble des violences sexuelles faites aux enfants … »

      … cela veut dire que la société a progressé, que la CIIVISE est la cristallisation d’un progrès social et politique même, qui fait qu’aujourd’hui vous ou la société toute entière nous demande de recueillir des témoignages, 19000 à ce jour, et donc nous sommes capables de dire « nous vous croyons, nous aurions dû vous protéger » (…) il faut la croire et faire le constat de l’absence de protection, il faut faire le constat de l’impunité des agresseurs …

  • L’Organisation météorologique mondiale annonce le début de l’épisode #El_Niño | Organisation météorologique mondiale
    https://public.wmo.int/fr/medias/communiqu%C3%A9s-de-presse/l%E2%80%99organisation-m%C3%A9t%C3%A9orologique-mondiale-annonce-le-d%C3

    Selon les rapports de l’OMM sur l’état du climat mondial, 2016 est l’année la plus chaude jamais enregistrée en raison d’un épisode El Niño très puissant et d’un réchauffement d’origine humaine dû aux gaz à effet de serre. L’effet sur les températures mondiales se manifeste généralement dans l’année qui suit son développement et sera donc probablement plus apparent en 2024.

  • [13] Un jour, une archive - 13 juillet : Les hackers de La Paz s’organisent pour libérer internet https://visionscarto.net/hackers-de-bolivie – octobre 2015

    par Philippe Rivière

    À 3 700 mètres d’altitude, dans la capitale administrative de la Bolivie, le visiteur s’essouffle rapidement à monter la cinquantaine de marches qui conduit à la r00thouse, la grande maison qui sert de quartier général aux militants du logiciel libre. Un drapeau noir à tête de mort flotte sur la façade rose. Il est un peu défraîchi : cela fait déjà sept ans qu’ils se sont installés ici. Le très modeste budget qu’ils parviennent à rassembler est essentiellement consacré à un projet phare, le réseau mesh. Car les hackers de La Paz rêvent en grand : déployer, sur toute la ville, un accès internet public.

  • La nomination d’une Américaine à un haut poste de la Commission européenne fait débat
    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/07/12/la-nomination-d-une-americaine-a-un-haut-poste-de-la-commission-europeenne-f

    « Situation surréaliste »

    « Au-delà du message politique pathétique qu’on envoie en embauchant une Américaine, comme si on n’avait personne en Europe, on a recruté quelqu’un dont on devra se passer pour les cas les plus emblématiques », s’étrangle un haut fonctionnaire européen, qui voit dans cette décision le signe du tropisme transatlantique de Margrethe Vestager, la commissaire à la concurrence. A l’heure où l’#UE vient de se doter d’une nouvelle régulation du #numérique, le signal n’est pas des plus heureux. « On ne va pas laisser une #lobbyiste américaine des #Gafam réguler les plates-formes en #Europe, quel que soit son pedigree académique », s’insurge un autre. « Fiona Scott Morton a beaucoup moins de #conflits_d’intérêt » que le Belge Pierre Régibeau, à qui elle succédera le 1er septembre, répond une autre source.

    #sans_vergogne #vassalité

  • “L’école est un lieu d’étouffement qui conforte l’ordre social
    https://www.frustrationmagazine.fr/ecole-ordre-social

    Il y a quelques semaines, Eric, enseignant, nous parlait de l’importance croissante et démesurée de l’orientation scolaire dans le quotidien des élèves, dès leur plus jeune âge. Quentin, animateur périscolaire, a voulu réagir à cet article, qui ne va pas, selon lui, au bout des choses : pour lui, l’école est intrinsèquement un lieu d’enfermement […]