• Les IA vont-elles nous ATOMISER ?
    https://www.youtube.com/watch?v=IScPYr1NP1Y

    –---
    Les enjeux éthiques et sociaux de l’intelligence artificielle - BNF
    https://www.youtube.com/watch?v=Iygdo-UDTA4


    (pas encore vu)

    –—
    IA : quels enjeux quand les algorithmes remplacent l’humain ? Épisode#1 : Véronique Steyer
    https://www.youtube.com/watch?v=rVyEoBBWh54


    (pas encore vu)

    –—
    Enjeux épistémologiques et éthiques de l’IA en santé
    https://www.youtube.com/watch?v=6r5PHisTyCs


    (pas encore vu)

    –—
    Comprendre l’Intelligence Artificielle : enjeux et applications par Customs Bridge
    https://www.youtube.com/watch?v=wbPk3xts2qI


    (pas encore vu)

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    Table ronde - IA et création visuelle, les nouveaux enjeux du numérique - avec Samuel Bianchini
    https://www.youtube.com/watch?v=015TzuzvX98


    (pas encore vu)

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    GPT-4 est-il incontrôlable ?
    https://www.youtube.com/watch?v=dDhTMIao-fM


    (pas encore vu)

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    Je centralise des ressources pour un éventuel dessin sur le sujet.

    #IA #le_tartare

  • Premier jour des vacances, on a bien fait tourner les boîtes de jeu (les nouvelles, parce qu’on a une collection maintenant)…

    Akropolis - Alors ça tu peux y aller, c’est tout public. Règles simples, stratégies pas trop usantes, mais excellent équilibre, ça se joue donc à la fois simplement et de manière efficace (au sens où on ne gagne pas totalement par hasard, mais en même temps on ne se fait pas d’énormes nœuds au cerveau). Les gamins adorent, on tourne en boucle là-dessus depuis le début de la semaine.

    Les hauts fourneaux - C’est un incontournable (2021). Les règles sont plutôt simples, il faut collection une série de cartes (carrières, usines) pour extraire et transformer du fer, du charbon, du pétrole et des machines, pour au final amasser de l’argent, dans une ambiance Bourgeoisie du XIXe siècle (C’est pas vraiment un jeu avec des préoccupations écolo-égalitaristes, donc.) Le fait qu’on complète ses cartes sur seulement 4 tours de jeu, ça impose un rythme et des changements de stratégie assez étonnants. Par contre, si les règles sont simples, rapidement on se met à se faire des nœuds au cerveau pour essayer d’optimiser sa succession de cartes. Du coup c’est recommandé à partir de 14 ans. Les petits (11 ans) n’ont pas de mal avec les règles, par contre pour la stratégie c’est plus compliqué (mais on a tout de même bien joué). Les parties sont courtes, mais c’est moins « casual », ça demande une bonne concentration.

    • Sinon on joue toujours beaucoup à Splendor, ça reste notre préféré en famille. (Je mettrais ça au niveau d’Akropolis : jeu accessible, explicable aux joueurs débutants, mais qui permet tout de même d’avoir de la stratégie – on ne gagne pas par hasard.)

      Comme mes petits ont plus de temps que la grande, on a récemment pris le Splendor Duel, qui vient de sortir, pour des parties à deux. C’est en gros le même principe, mais avec quelques mécaniques de jeu nouvelles pour rendre le jeu à deux un peu plus varié. En plus, dans ces jeux « Duels » à la mode, tout est beaucoup plus petit, donc plus facilement transportable. On a fait notre première partie sur une table de bistrot au Bouchon Saint-Roch, avec une assiette de charcuterie et des boissons…

      On continue à beaucoup aimer Skull comme jeu de bluff. Je suppose que les adultes l’utilisent comme jeu à boire, mais nous non.

      Toujours dans le jeu de bluff, mais beaucoup plus bavard, Time Bomb est toujours très marrant et efficace. (C’est le jeu avec lequel on s’amuse le plus à s’insulter gentiment, puisqu’on s’accuse mutuellement d’être le méchant, surtout si on est soi-même un méchant.)

      Et sinon, Citadelles, indémodable, pour le plaisir de se faire des coups en traître… Mais tout en faisant des coups en traître, il n’est pas pour autant facile de systématiser qui est la victime (il y a des jeux où c’est tellement « Tous contre papa » que c’est pas marrant – pour papa, s’entend ; mais avec Citadelles c’est pas une bonne idée, puisqu’on devient alors prévisible).

    • Et j’allais oublier Skyjo, en jeu de carte jusqu’à 8 joueurs, le phénomène de l’été dernier. Règles ultra-simples, parties rapides, mais micro-choix tout le temps. Et là on peut faire jouer les adultes avec les enfants sans aucun problème (même les réfractaires aux jeux « modernes », ceux qui tiennent absolument à rester au Scrabble et à la belote, y trouvent leur compte).

  • L’artiste Boris Eldagsen révèle que sa photo, récompensée par un Sony Award, est l’œuvre d’une IA et veut ouvrir le débat
    https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/l-etoile-du-jour/l-artiste-boris-eldagsen-revele-que-sa-photo-recompensee-par-un-sony-aw

    Et c’est là que ça devient vertigineux : désormais seule une intelligence artificielle peut dire si une photo a été produite par un humain ou par un ordinateur. D’où l’importance du message de Boris Eldagsen sur l’urgence de s’interroger sur ce qui est en train de se passer, pas simplement de constater les progrès de la technologie mais de se poser des questions. Que veut-on faire de ces intelligences artificielles ? Que voulons-nous voir ? Que voulons-nous montrer ? Ça concerne les institutions, les gouvernements, les médias, le monde de l’éducation, clairement bien plus que le petit comité d’un prix de photographie.

  • #Pénurie de #médecins : à Sedan, un drôle de remède
    https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2023/04/21/a-sedan-le-drole-de-remede-au-manque-de-medecins_6170407_4500055.html

    Faute de praticiens, la maternité de cette ville des Ardennes est menacée de fermeture. La mairie a donc imaginé une campagne de recrutement originale : tout docteur embauché aura une rue à son nom.

  • Mariage pour tous : Gérald Darmanin reconnaît s’être « trompé » en s’opposant à la loi Taubira
    https://www.francetvinfo.fr/societe/mariage/mariage-et-homoparentalite/mariage-pour-tous-gerald-darmanin-reconnait-s-etre-trompe-en-s-opposant

    « Je me suis trompé. » Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a reconnu qu’il avait commis une erreur en s’opposant il y a dix ans à la loi autorisant le mariage pour tous, dans un entretien publié vendredi 21 avril par La Voix du Nord. « Si c’était à refaire, je voterais le texte », affirme l’ancien maire de Tourcoing, qui avait déclaré en 2013 qu’il ne marierait pas de couples de même sexe. « Dix ans après, j’ai pu constater que le mariage homosexuel, comme l’adoption par les couples homosexuels, ne changent rien et que les craintes qui avaient été exposées par la droite, et notamment dans ma famille politique, étaient infondées », ajoute l’ex-membre des Républicains dans cet entretien.

    Après MachinTruc dans Têtu, Machine dans Playboy, Tintin dans Pif avant d’aller chanter Heili-Heilo sur Tik-Tok… je me demandais combien de temps ça prendrait avant que Darmanin fasse à son tour son coming out et nous annonce qu’en fait, désormais, il s’identifie comme personne queer.

    La semaine prochaine Jean-Michel Blanquer tente son grande retour en annonçant qu’il est très partisan de l’écriture inclusive, surtout du point médian qu’il met absolument partout·e.

    #pinkwashing

  • Cuisine Generation et Tech Génération
    https://www.cuisine-generation.fr
    https://www.tech-generation.fr

    Deux sites gérés à 100% par des IA (#chatGPT notamment) : tout est généré sans interventions humaines...
    Voir https://twitter.com/arikouts/status/1649163855375769613 pour les explications

    Les 2 fonctionnent aujourd’hui sans aucune intervention humaine, et crées du contenus « original », en choisissant leurs sujets.
    [...]
    Un site de cuisine, qui crées de nouvelles recettes originales chaque jour, ainsi que les photos (qui n’existent donc pas non plus).
    Géré par 4 chefs (qui n’existent pas donc) eux-mêmes inventés par des IA.

    ...même si les titres et textes des recettes sont assez consternants, il y a de quoi s’inquiéter pour ce que le web peut (va ?) devenir...
    (et c’est le référencement des sites qui va prendre une claque aussi...)

    #bot #site_web #IA #chatGPT #cuisine #référencement

  • Les toilettes Art nouveau de la Madeleine enfin restaurées - La Tribune de l’Art
    https://www.latribunedelart.com/les-toilettes-art-nouveau-de-la-madeleine-enfin-restaurees

    Les toilettes Art nouveau de la Madeleine, dont nous dénoncions l’état d’abandon depuis des années [1] (voir notamment cet article de 2018) ont enfin été restaurées et ont rouvert au public en février.

    (J’ai pensé que, au regard de la passion de Seenthis pour les histoires de #toilettes, il était bon que tu le sachiasses.)

  • Rosa-Parks ou Angela-Davis ? #Valérie_Pécresse et #Pap_Ndiaye se querellent sur le nom d’un #lycée à #Saint-Denis

    Face à un début de polémique, la présidente du conseil régional d’Ile-de-France a saisi le ministre de l’Education sur le choix du nom d’un lycée à Saint-Denis. Dans un courrier, consulté par « le Monde », Pap Ndiaye refuse d’y répondre, avançant des arguments historiques.

    L’affaire est partie d’une décision du conseil régional d’Ile-de-France : celle de changer le nom d’un lycée de Saint-Denis. Face à une polémique naissante, la présidente LR de la région, Valérie Pécresse, a demandé au ministre de l’Education nationale, Pap Ndiaye, de se déterminer sur ce changement de dénomination, indique le Monde dans un article paru mardi 18 avril. La réponse du ministre de l’Education nationale ne s’est pas fait attendre. Dans un courrier, consulté par le quotidien du soir, l’ancien universitaire a adressé « une fin de non-recevoir » à Pécresse. Une décision en partie fondée sur une « question de droit », mais surtout sur des considérations historiques.

    Au cœur de cette polémique : le lycée polyvalent de la Plaine, à Saint-Denis. Inauguré il y a six ans, l’établissement scolaire de 1 200 élèves « n’a toujours pas de nom officiel », rappelle l’article. Depuis son ouverture pourtant, élèves, enseignants et habitants, « tout comme le site de l’Education nationale », « le désignent du nom de l’écrivaine et militante américaine Angela Davis ». Une dénomination non prise en compte par la région Ile-de-France, seule autorité à pouvoir décider du nom officiel de l’établissement selon le code de l’éducation.

    Une figure « trop conflictuelle »

    Fin mars, Valérie Pécresse a alors relancé le débat. Elle a proposé de baptiser l’établissement du nom de Rosa Parks, une autre figure du mouvement des droits civiques aux Etats-Unis. Une personnalité, selon elle, « plus consensuelle », écrit le Monde. « Le conseil d’administration du lycée avait pourtant validé le nom d’Angela Davis dès mai 2018, soutenu par le maire de Saint-Denis de l’époque », développe le quotidien. La proposition a fait réagir les enseignants de l’établissement, « choqués » de ne pas y avoir été associés. Face à ce début de controverse, l’ancienne candidate à la présidentielle a saisi le ministre de l’Education nationale et le préfet de la région pour trancher.

    Dans une lettre du 31 mars destinée à Pap Ndiaye, Valérie Pécresse avance notamment la « radicalité d’ex-Black Panthers » d’Angela Davis pour justifier son choix. Les prises de position de la militante sont, d’après l’élue, trop « conflictuelle[s] pour incarner la sérénité qui doit prévaloir dans un établissement scolaire ». Des arguments balayés par Pap Ndiaye dans sa réponse. Semblant « délaisser sa casquette de ministre pour reprendre celle de l’universitaire », note le Monde, le spécialiste de l’histoire sociale des Etats-Unis et des minorités estime que l’opposition suggérée entre Rosa Parks et Angela Davis est « trop simple ». Il rappelle aussi que de nombreux établissements scolaires puisent leur nom dans des références « qui ne font pas nécessairement consensus ».

    Une réponse loin de satisfaire la présidente du conseil régional d’Ile-de-France. Interrogée par le Monde, Valérie Pécresse a affirmé donner deux mois à la communauté éducative du lycée de Saint-Denis pour lui soumettre un nouveau nom. Faute de quoi, celui de Rosa Parks sera gardé.

    https://www.liberation.fr/societe/education/rosa-parks-ou-angela-davis-valerie-pecresse-et-pap-ndiaye-se-querellent-s
    #toponymie #toponymie_politique #dénomination #Rosa_Parks #Angela_Davis

    • Ile-de-France : sur l’impulsion de #Pécresse, la région débaptise le lycée Angela-Davis de Saint-Denis

      Malgré la demande de la région de changer de nom, le conseil d’administration de l’établissement avait conforté le 21 juin celui d’Angela-Davis. Puisque la région a autorité sur les lycées, la majorité de droite a voté ce mercredi 5 juillet : Angela-Davis sera remplacée par Rosa-Parks.

      Epilogue d’une polémique insensée. Le changement de nom d’un lycée de Saint-Denis avait fait du bruit dans la presse il y a déjà quelques mois. Valérie Pécresse, présidente de la région Ile-de-France, s’opposait à la décision du conseil régional d’entériner le nom de l’établissement scolaire en hommage à Angela Davis, pourtant choisi depuis 2018. La région a enterré le débat en débaptisant le lycée ce mercredi 5 juillet. La majorité de droite a en effet voté en commission permanente pour que le nom d’Angela-Davis soit plutôt remplacé par celui de Rosa-Parks.

      En guise de justification, l’ex-candidate LR à la présidentielle avait déjà donné le ton fin mars lorsqu’elle avait refusé une première fois d’entériner le nom de la militante, pourtant choisi dès 2018 par le conseil d’administration du lycée et validé par le maire de l’époque. En résumé : pas question pour elle qu’un lycée prenne le nom d’Angela Davis, dont elle fustige les positions « contraires aux lois de la République ». Il est notamment reproché à l’universitaire, aujourd’hui âgée de 79 ans, une tribune cosignée en 2021 dans laquelle elle déplorait la « mentalité coloniale [qui] se manifeste dans les structures de gouvernance de la France, en particulier vis-à-vis des citoyens et des immigrés racisés ».
      « Course à l’échalote »

      Saisi par Valérie Pécresse à ce sujet, le ministre de l’Education Pap Ndiaye a estimé en avril qu’il n’était « pas opportun de changer le nom du lycée Angela-Davis », une « grande figure du mouvement pour les droits civiques, dont personne n’est obligé de partager tous les points de vue, mais qui peut cependant figurer sur les frontons de nos écoles ». « De très nombreuses écoles et établissements portent déjà le nom d’Angela-Davis », avait ajouté Pap Ndiaye pour qui « le nom de l’établissement » de Saint-Denis est aussi « entré dans l’usage » depuis son ouverture en 2017.

      Qu’importe : la région Ile-de-France a décidé de n’en faire qu’à sa tête, jugeant que le ministre « a détourné les yeux de cette question et s’en est remis au choix de la région ». Et ajoute que le conseil d’administration du lycée a conforté le 21 juin le nom Angela-Davis. « Faute d’avoir reçu une nouvelle proposition », la région, qui a autorité sur les lycées, choisit donc de le nommer Rosa-Parks, « figure emblématique de la lutte contre la ségrégation aux Etats-Unis, qui faisait également partie de la présélection du lycée ». L’opposition communiste a dénoncé dans un communiqué une « nouvelle démonstration de la course à l’échalote qu’une partie de la droite se livre avec l’extrême droite dans la quête de marqueurs identitaires et réactionnaires ».

      https://www.liberation.fr/societe/education/la-region-ile-de-france-change-le-nom-du-lycee-angela-davis-de-saint-deni

    • Au nom de la « #laïcité » et contre l’avis de Pap Ndiaye, Valérie Pécresse débaptise le lycée Angela-Davis

      Le conseil régional d’Île-de-France a voté, mercredi, pour débaptiser le lycée Angela-Davis, en Seine-Saint-Denis, et le renommer Rosa-Parks, malgré l’avis contraire émis par le ministre de l’éducation nationale.

      LaLa région Île-de-France, dirigée par Valérie Pécresse, a finalement baptisé Rosa-Parks le lycée de Saint-Denis qui avait choisi le nom d’Angela Davis, à l’occasion d’un vote en commission permanente, mercredi 5 juillet. Le motif de cette décision : les positions de l’universitaire américaine, jugées « contraires aux lois de la République », à cause notamment d’une tribune de 2021 dans laquelle Angela Davis fustigeait la « mentalité coloniale [qui] se manifeste dans les structures de gouvernance de la France, en particulier vis-à-vis des citoyens et des immigrés racisés ».

      Devant la bronca de l’opposition, la majorité de droite avait, dans un premier temps, suspendu le processus et annoncé, en mars dernier, saisir au préalable le ministère de l’éducation nationale. En avril, Pap Ndiaye a estimé qu’il n’était « pas opportun de changer le nom du lycée Angela-Davis », une « grande figure du mouvement pour les droits civiques, dont personne n’est obligé de partager tous les points de vue, mais qui peut cependant figurer sur les frontons de nos écoles ». Le 21 juin dernier, de nouveau, le conseil d’administration du lycée a appuyé le choix de nommer le lycée Angela-Davis.

      Mais Valérie Pécresse et sa majorité estiment aujourd’hui que, « faute d’avoir reçu une nouvelle proposition » de l’établissement et puisque la région a autorité sur les lycées, le nom Rosa-Parks, « figure emblématique de la lutte contre la ségrégation aux États-Unis », doit être entériné.

      L’opposition communiste a aussitôt fustigé dans un communiqué une « nouvelle démonstration de la course à l’échalote qu’une partie de la droite se livre avec l’extrême droite dans la quête de marqueurs identitaires et réactionnaires ».

      Nous republions notre article du 28 mars 2023, intitulé « Au nom de la “laïcité ”, Valérie Pécresse veut débaptiser le lycée Angela-Davis ».

      *

      Valérie Pécresse a fait marche arrière. Mercredi 29 mars, la présidente du conseil régional d’Île-de-France a finalement renoncé à soumettre au vote une délibération relative aux lycées franciliens. Sur le bâti scolaire, dont l’état est calamiteux par endroits ? Sur les agents techniques, en sous-effectif constant ? Sur les neuf lycées parisiens qui doivent fermer à la rentrée de septembre ? Rien de tout cela. Il s’agissait de changer le nom du lycée Angela-Davis de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), inauguré en 2017 et dont le titre n’avait jamais été entériné par la collectivité régionale.

      Devant l’indignation de l’opposition, Valérie Pécresse a annoncé vouloir d’abord saisir le ministère de l’éducation nationale et la préfecture « au titre du contrôle de légalité ». Ils devront déterminer si le nom d’Angela Davis répond à toutes les exigences d’une circulaire de 1988 « sur la dénomination des établissements » et à la jurisprudence administrative (notamment sur le trouble à l’ordre public).

      Voilà pourtant presque cinq ans que le conseil d’administration de l’établissement a voté cette dénomination à une très large majorité et que le nom d’Angela-Davis figure sur tous les documents du lycée, de la Région et de l’Éducation nationale.

      Mais pourquoi Angela Davis dérange-t-elle autant la présidente LR de la Région ? L’amendement préparé par le groupe majoritaire, essentiellement composé d’élu·es Les Républicains (LR), listait la « défense de la laïcité » et des « valeurs républicaines » ainsi que de la lutte contre « l’obscurantisme ».

      Dans l’exposé des motifs de cet amendement, la droite régionale détaille ses griefs à l’encontre de la militante américaine, figure de la lutte pour les droits civiques aux États-Unis. Elle se voit reprocher d’avoir signé une tribune en 2013 contre l’interdiction du voile dans les crèches associatives ou d’avoir déclaré qu’une femme voilée pouvait être « plus féministe » qu’une femme qui ne l’est pas.

      « On considère qu’un certain nombre de ses prises de position ne sont pas acceptables, pointe l’entourage de Valérie Pécresse. Dans un lycée, on doit essayer de rassembler les élèves. » « Dans un lycée français, on doit apprendre à aimer la France », a expliqué mercredi la présidente.

      Vincent Jeanbrun, le président du groupe majoritaire au conseil régional, avance aussi auprès de Mediapart : « On peut retenir énormément de choses positives sur le parcours d’Angela Davis mais il y a aussi quelques zones d’ombre. On était loin d’un engagement universaliste dans la deuxième partie de sa vie. Elle a aussi été très proche des dictatures en URSS et à Cuba. »

      À la place, Valérie Pécresse et ses soutiens proposent d’attribuer au lycée le nom de Rosa Parks, une autre figure de la lutte contre la ségrégation aux États-Unis. « Elle incarne tout aussi bien le combat contre la ségrégation raciale et elle s’est battue toute sa vie pour les droits de la femme et l’universalisme », justifie Vincent Jeanbrun. À l’inverse, conserver le nom d’Angela Davis – qui est toujours en vie – enverrait « un message désastreux à notre jeunesse et particulièrement aux jeunes femmes », estime-t-il dans l’amendement déposé.

      La position de la droite régionale est d’autant plus surprenante que depuis cinq ans, elle n’a pas exprimé la moindre réticence à l’égard du nom choisi par la communauté éducative du lycée. Début mars 2020, elle en avait même soumis l’approbation à l’assemblée régionale. Avant de retirer le rapport de l’ordre du jour, invoquant de simples vérifications administratives. « Pour moi, il n’y a aucun sujet, assurait Valérie Pécresse face aux inquiétudes des groupes de gauche. Le lycée s’appelle Angela-Davis, il a été nommé Angela-Davis, il n’y a pas de sujet. »

      En septembre 2019, l’ancienne ministre allait même plus loin. Interpellée à ce sujet par l’écologiste Bénédicte Monville, elle affirmait : « À aucun moment nous n’avons refusé d’entériner le nom d’une personnalité donnée à un lycée et cela ne nous viendrait pas à l’esprit, sauf si on appelait un lycée Adolf-Hitler. Là, nous aurions un droit de réserve et une opposition à formuler. » Et Valérie Pécresse de conclure : « Dites au proviseur du lycée de nous en saisir et nous entérinerons ces noms [sic]. »

      Trois ans plus tard, les promesses ont fait long feu. Valérie Pécresse a visiblement changé d’avis, même si son entourage assure qu’elle « donnera sa position demain [mercredi] après avoir écouté les arguments de chacun ». Alors que le code de l’éducation impose de recueillir leur avis, la droite régionale n’a averti ni la communauté éducative du lycée ni le maire de Saint-Denis, Mathieu Hanotin, qui s’en est vivement ému sur Twitter.
      Le corps enseignant « profondément choqué »

      L’indignation est plus grande encore parmi les enseignant·es mobilisé·es, qui se sont dit « profondément choqué·es » dans un communiqué. « Quelle vision des responsabilités et du fonctionnement démocratique peut découler d’une décision qui passe outre les engagements pris, les procédures officielles et l’expression collective et souveraine d’un vote ? », pointe le texte, cosigné par les sections Snes-FSU, Sud Éducation et CGT de l’établissement, qui dénonce par ailleurs les « incohérences » et le « jeu politique » d’une « droite en quête de symboles ».

      « Pour tenter d’exister politiquement, la droite régionale joue la diversion, commente Céline Malaisé, présidente du groupe communiste au conseil régional. Elle provoque une énième panique identitaire et attise la concurrence mémorielle entre deux femmes combattantes contre la discrimination raciale aux États-Unis. Cet amendement inacceptable et honteux doit être retiré. Ce lycée s’appelle Angela-Davis, c’est un état de fait, il est temps que la droite l’accepte. »

      À l’unisson, le conseiller régional socialiste Yannick Trigance dénonce un choix « absolument scandaleux » et « extrêmement choquant ». « Que le Rassemblement national se prononce contre la dénomination en hommage à Angela Davis, ça ne nous surprend pas, pointe le secrétaire national du PS sur les questions d’éducation. Mais que la droite se rallie à cette position… Ça traduit une dérive de la droite vers la radicalité et l’extrémisme et Valérie Pécresse n’y échappe pas. »

      Et Pap Ndiaye, qu’en pense-t-il ? Le ministre de l’éducation nationale connaît le sujet de près, lui qui a écrit Les Noirs américains : en marche pour l’égalité en 2009 et travaillé depuis trente ans sur la condition noire aux États-Unis et en France et la lutte contre les discriminations raciales. Contacté par Mediapart, il n’avait pas donné suite à l’heure où cet article a été publié. C’est maintenant à lui de se prononcer.

      https://www.mediapart.fr/journal/france/050723/au-nom-de-la-laicite-et-contre-l-avis-de-pap-ndiaye-valerie-pecresse-debap

    • La région Ile-de-France change le nom du lycée Angela-Davis en raison des critiques de l’icône des droits civiques contre la France

      Valérie Pécresse a refusé d’entériner ce nom en pointant des prises de position des positions « contraires aux lois de la République ». Pap Ndiaye avait défendu une « grande figure du mouvement pour les droits civiques, dont personne n’est obligé de partager tous les points de vue ».

      La région Ile-de-France dirigée par Valérie Pécresse a baptisé mercredi 5 juillet Rosa-Parks le lycée de Saint-Denis qui avait lui-même choisi le nom d’Angela Davis, en raison des positions de cette dernière, jugées « contraires aux lois de la République ». La majorité de droite a voté en commission permanente cette dénomination officielle, « faute d’avoir reçu une nouvelle proposition » de la part de la communauté éducative du lycée, explique l’exécutif régional dans l’amendement adopté.

      A la fin de mars, la candidate LR à la présidentielle avait refusé d’entériner le nom d’Angela Davis, pourtant choisi dès 2018 par le conseil d’administration du lycée et validé par le maire de l’époque, en raison de prises de position critiques vis-à-vis de la France. En cause notamment, une tribune cosignée en 2021 par l’universitaire, aujourd’hui âgée de 79 ans, dans laquelle elle fustigeait la « mentalité coloniale [qui] se manifeste dans les structures de gouvernance de la France, en particulier vis-à-vis des citoyens et des immigrés racisés ».

      Saisi par Mme Pécresse à ce sujet, le ministre de l’éducation, Pap Ndiaye, avait estimé en avril qu’il n’était « pas opportun de changer le nom du lycée Angela-Davis », une « grande figure du mouvement pour les droits civiques, dont personne n’est obligé de partager tous les points de vue, mais qui peut cependant figurer sur les frontons de nos écoles ». « De très nombreuses écoles et établissements portent déjà le nom d’Angela Davis », avait ajouté M. Ndiaye, pour qui « le nom de l’établissement » de Saint-Denis est aussi « entré dans l’usage » depuis son ouverture, en 2017.

      Le ministre « a détourné les yeux de cette question et s’en est remis au choix de la région », estime cette dernière, qui annonce que le conseil d’administration du lycée a conforté le 21 juin le nom Angela-Davis. « Faute d’avoir reçu une nouvelle proposition », la région, qui a autorité sur les lycées, choisit donc de le nommer Rosa-Parks, « figure emblématique de la lutte contre la ségrégation aux Etats-Unis, qui faisait également partie de la présélection du lycée ».

      L’opposition communiste a fustigé dans un communiqué une « nouvelle démonstration de la course à l’échalote qu’une partie de la droite se livre avec l’extrême droite dans la quête de marqueurs identitaires et réactionnaires ».

      https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/07/05/la-region-ile-de-france-change-le-nom-du-lycee-angela-davis-de-saint-denis_6

    • Lycée Angela-Davis : les enseignants dénoncent un « coup de force nauséabond »

      La région Ile-de-France a voté pour rebaptiser un lycée « Rosa-Parks » contre l’avis du conseil d’administration de l’établissement. Une cinquantaine d’enseignants dénonce une instrumentalisation politique de Valérie Pécresse et demande aux intellectuels et aux citoyens un soutien massif.

      C’est par voie de communiqué que nous avons appris, le mercredi 5 juillet, la décision de la majorité de droite de la région Ile-de-France de renommer le lycée Angela-Davis en lycée Rosa-Parks, justifiée dans un amendement invoquant la « défense de la laïcité », des « valeurs républicaines » ainsi que de la lutte contre « l’obscurantisme ».

      Le 21 juin, le conseil d’administration de l’établissement avait pourtant bien, suivant les prérogatives transmises directement par le rectorat et le ministère, répondu à l’ultimatum posé par Valérie Pécresse. A la question de savoir si nous souhaitons que notre lycée se nomme « Angela-Davis » ou « Rosa-Parks », l’écrasante majorité des élu·e·s du personnel, des parents et des élèves a répondu « Angela-Davis ». Pour la deuxième fois, dans une sorte de sentiment d’absurdité, nous avons réaffirmé notre nom. Ce que la majorité régionale nomme une « absence de réponse » est en réalité une réponse qu’elle ignore volontairement.

      Lors de ce même conseil d’administration, et comme c’est le cas depuis maintenant près de cinq ans, aucun·e représentant·e de la région n’était présent·e. Or nous pouvions légitimement attendre des explications d’un membre de cette institution devant la représentation élue du lycée.

      Nous aurions aussi saisi cette occasion pour ré-alerter la région, parmi tant d’autres choses, sur l’état de délabrement des toilettes de notre établissement, qui, mal construites, sont constamment inutilisables pour les élèves, et ce depuis l’ouverture du lycée. Ou le niveau d’effondrement de la structure de notre lycée fleuron, dont certaines poutres tombent déjà au milieu des élèves. Si la majorité régionale souhaite tant nous aider dans nos missions, qu’elle commence par répondre à nos courriers et à nos multiples appels à l’aide sur ce délabrement de l’établissement.
      De l’instrumentalisation du lycée

      Ce changement de nom est le signe d’une priorité politique qui nous dépassent et nous consternent, mais ne nous laissent pas dupes : les enjeux éducatifs sont secondaires, Valérie Pécresse qui fustige les positions « contraires aux lois de la République » d’Angela Davis, instrumentalise notre lycée pour donner des gages à son électorat dans la course à la surenchère avec l’extrême droite. En rejetant cette icône, il s’agit ici de répondre au « wokisme » présumé d’un nom en le remplaçant par un autre jugé plus consensuel.

      Au-delà de l’absurdité historique et politique qui consiste à opposer Angela Davis à Rosa Parks, deux femmes noires féministes et antiracistes, nous refusons de défendre une vision tronquée des valeurs de la République qui opère un tri partisan parmi les figures de l’histoire et ignore ouvertement l’expression démocratique des élèves, des parents et des enseignant·e·s.

      Nous refusons cette décision justifiée comme souvent par la droite au nom d’une défense d’une conception dévoyée de la laïcité. Nous refusons d’être les victimes de cette basse manœuvre politique, et nous refusons que les quartiers populaires soient, d’autant plus dans le contexte actuel de mobilisation de la jeunesse après la mort du jeune Nahel de la main de la police à Nanterre, à nouveau stigmatisés et instrumentalisés par cette droite bourgeoise et conservatrice.

      Encore une fois, c’est la voix de notre jeunesse qui est ignorée : alors que les élèves, avec les parents et l’entière communauté éducative, avaient voté pour Angela Davis, on piétine leur expression comme si elle n’était rien. Alors que les élèves ont choisi une figure militante noire et féministe pour représenter leur lycée, on leur oppose l’argument odieux que leur choix n’est pas assez « français » ou « républicain ». En imposant une décision autoritaire et absurde à la jeunesse du quartier de La Plaine Saint-Denis, madame Pécresse ne fait que jeter de l’huile sur le feu et affiche clairement son mépris pour nous, nos élèves, et leurs familles.

      Nous sollicitons donc l’intervention de notre ministre Pap Ndiaye, garant des libertés démocratiques de notre communauté éducative, qui s’est déjà exprimé en avril en faveur du nom Angela Davis, pour s’opposer à ce coup de force nauséabond. Nous appelons également les intellectuel·le·s et citoyen·ne·s à exprimer publiquement leur opposition à ce qui pourrait constituer un dangereux précédent, qui dit quelque chose de la droitisation extrême d’une partie de notre société.

      https://www.liberation.fr/idees-et-debats/tribunes/lycee-angela-davis-les-enseignants-denoncent-un-coup-de-force-nauseabond-

    • Lycée Angela Davis débaptisé : sur France Inter, la militante américaine tacle Valérie Pécresse

      Durant l’été, Valérie Pécresse avait demandé de changer le nom d’un lycée de La Plaine Saint-Denis car des déclarations d’Angela Davis avaient été jugées « contraires aux lois de la République ».

      Une intervention inattendue, mais salutaire. Invitée de la matinale de France Inter ce lundi 20 novembre, l’activiste américaine et universitaire Angela Davis n’a pas manqué d’égratigner la présidente Les Républicains de la Région Île-de-France lors de ce passage en France.

      Il faut dire que la militante aujourd’hui âgée de 79 ans s’était bien malgré elle retrouvée au cœur d’une polémique politique durant l’été lorsque Valérie Pécresse avait refusé que le nom d’Angela Davis soit associé à un lycée de La Plaine Saint-Denis à cause de positions de cette dernière jugées « contraires aux lois de la République ».

      La décision avait alors été prise de remplacer le nom d’Angela Davis par celui de Rosa Parks, autre grande figure marquante de la lutte pour les droits civiques aux États-Unis. Interrogée par Sonia Devillers ce lundi sur cette décision votée en commission permanente par la majorité de droite, Angela Davis a taclé poliment la droite française et Valérie Pécresse.

      « Je ne peux pas dire que le lycée ne doit pas être nommée Rosa Parks », a-t-elle d’abord expliquée après avoir rappelé que Rosa Parks « a participé à la campagne pour (s)a liberté » et qu’elle a fait « beaucoup plus que refuser de céder sa place dans un bus » en tant que « militante et progressiste ».

      « Pourquoi Rosa Parks convient à la droite française, mais pas Angela Davis ? », lui demande alors la journaliste. « Parce que la droite française ne sait pas qui est Rosa Parks », glisse alors Angela Davis en souriant.

      « C’est au fond lui donner raison »

      Une pique délicate mais qui a le mérite de mettre l’élue des Républicains face à l’absurdité de sa décision. En effet, le 5 juillet, Valérie Pécresse avait motivé cette décision en condamnant des déclarations d’Angela Davis sur la France. « Dans ces conditions et compte tenu du fait qu’Angela Davis est toujours vivante et qu’elle peut continuer de s’exprimer de manière très positive sur l’État français (...) Je crois qu’il est nécessaire que nous rejetions la dénomination du lycée Angela Davis », avait ironisé la présidente de région.

      À la place, Valérie Pécresse avait proposé le nom de Rosa Parks, « figure emblématique de la ségrégation aux États-Unis, qui faisait partie de la présélection » pour renommer le lycée.

      Parmi les propos relevés par Valérie Pécresse pour échanger le nom d’Angela Davis : « le racisme systémique de l’État français » dénoncé par la militante. Une phrase extraite d’une tribune cosignée par Angela Davis en 2021 sur la « mentalité coloniale dans les structures de gouvernance de la France ».

      Le changement de nom avait toutefois été épinglé par Éric Coquerel, député LFI de la circonscription du lycée. « Débaptiser le lycée Angela-Davis à Saint-Denis, dans ma circonscription, parce que cette grande figure de la lutte pour les droits civiques aux États-Unis aurait dénoncé une certaine forme de racisme en France, c’est au fond lui donner raison », s’était-il permis de souligner.

      Tout comme l’opposition communiste au sein de la région Île-de-France, qui avait déploré dans un communiqué cette « nouvelle démonstration de la course à l’échalote qu’une partie de la droite se livre avec l’extrême droite dans la quête de marqueurs identitaires et réactionnaires ».

      Le ministre de l’Éducation au moment de la polémique, Pap Ndiaye, avait lui même jugé inopportun de procéder à un changement de nom de l’établissement quelques mois plus tôt et alors que le lycée porte ce nom depuis 2017.

      https://www.huffingtonpost.fr/france/article/lycee-angela-davis-debaptise-sur-france-inter-la-militante-americaine

  • Emmanuel Macron accueilli par des huées lors de son arrivée à Sélestat en Alsace
    https://twitter.com/BFMTV/status/1648685030846210049

    https://video.twimg.com/amplify_video/1648684919168679936/vid/1280x720/gtB_0vKC89ddABP_.mp4

    C’est étonnant, parce qu’habituellement quand Macron rencontre spontanément des vrais français, ils sont super-contents et même à la fin ils poussent la chansonnette ensemble.

    Ceux-là ça doit être des RMIstes islamo-gauchistes qui font rien qu’à envoyer leur pognon de dingue au Maghreb. (Ces gens-là devraient éviter d’aller en Angleterre pendant quelques temps.)

  • Service national universel : des accusations de harcèlement sexuel et de racisme, la justice saisie
    https://www.ouest-france.fr/societe/service-national-universel/service-national-universel-des-accusations-de-harcelement-sexuel-et-de-

    Selon ce rapport d’incidents, transmis, selon Politis, au Service départemental à la jeunesse, à l’engagement et aux sports (SDJES), ce commandant aurait notamment dit « en s’adressant à des volontaires, mineures, qui se plaignent de ne pas avoir de toilettes dans leur chambre : les filles, j’ai des toilettes dans ma chambre, si vous voulez passer, vous êtes bientôt majeures ».

    À un autre moment, il est précisé qu’« une tutrice s’est penchée afin de ramasser un stylo par terre, à ce moment-là, ce commandant lui a mis un coup de ventre au niveau du postérieur en disant « fais gaffe à pas te baisser comme ça tu pourrais te prendre des coups ».

    Le commandant appelait par ailleurs « les encadrantes de couleur noire « la cousine » et disait qu’elles étaient toutes cousines entre elles puisqu’elles sont noires » et « s’agissant des autres encadrantes (de peau blanche) il s’adressait à elles en disant « la princesse », est-il indiqué.

    Concernant le lieutenant-colonel, le rapport relate des incidents dont une « punition collective sportive sur la piste d’athlétisme » en pleine nuit, au cours de laquelle un jeune se serait retrouvé « allongé au sol totalement inconscient ».

    Confier l’éduction de nos gamins à des bidasses de carrière, dont tout le monde sait bien qu’ils sont sexistes, racistes, homophobes, validistes, facilement fachos… qui aurait pu prévoir que ça se passerait pas bien ?

    À moins, évidemment, que ce soient justement les « valeurs » qu’on souhaite transmettre…

  • Retour d’expérience, entretien d’embauche et ChatGPT

    Au moment de recevoir en entretien les candidats, on leur demande de passer un test au préalable et de nous le transmettre.
    Il s’avère qu’ils ont presque tous un accès à ChatGPT.

    Le plus jeune et le plus geek n’a pas hésité à l’utiliser pour toutes les questions. Même la question où on demande à rédiger des emails.
    Les emails étaient parfaits. Vraiment.

    La correction du code PHP était impeccable, y compris les propositions de correction pour être conforme aux styles d’écriture. Le gars est développeur front, alors PHP, il n’en a pas vraiment l’expérience. Mais il a des remarques d’une finesse impressionnante.

    Et cette histoire de mot de passe en clair sur le site https, là aussi, parfait. Il aurait pu supprimer ce saut de ligne en milieu de phrase sur chacun des deux paragraphes de la réponse, ça aurait évité de donner à penser qu’il a juste copié-collé la réponse.

    Dans l’énoncé, on indique « si vous n’avez pas d’expérience sur un sujet, ne répondez pas ».

    Pendant l’entretien, je pose la question « Avez-vous utilisé ChatGPT ? ». En général, ils répondent oui. Et disent qu’ils l’utilisent un peu. Et pas pour tout.

    On a un test sur Angular. Pour ce candidat jeune et motivé, on s’est dit en lisant sa réponse : « c’est exactement la réponse qu’on attendait ». C’était la première fois que ce test obtenait une réponse conforme. Le candidat m’explique pendant l’entretien que ses expériences sont centrées sur React, et qu’il aimerait bien gagner en expérience sur Angular.

    A plusieurs reprises, je lui demande de m’expliquer sa réponse. Sur le https et le mot de passe en clair en particulier. Mais en fait, il ne sait pas comment fonctionne une requête http, et comment on diagnostique un dialogue entre navigateur et serveur.

    Sur un test en plusieurs étapes, le candidat m’explique que pour obtenir une réponse complète, il faut ruser, y aller progressivement en saucissonnant les questions d’une autre façon que l’énoncé. C’est en effet une vraie compétence que de savoir extraire du bot les réponses attendues. Comme de savoir utiliser un moteur de recherche en fait. Rien que pour ça en définitive, ça pourrait démontrer la valeur d’un candidat. Son potentiel.

    Le conseil que je donne : si vous utilisez ChatGPT, assurez-vous d’être en mesure d’expliquer ce que le bot vous propose comme réponse.

    • Témoignage 1
      J’ai eu un dev, ingénieur de formation (et pas une école pile ou face française) ; il avait à coder un adapteur d’entrées sorties vers un binaire legacy. Il a fait ca plutot bien, en respectant à la fois le domaine, les notions, les pattern imposés, les structures...
      Mais un jour, on a découvert qu’il ne connaissait pas la notation hexadécimale. Pourtant, il avait fait un produit propre et fonctionnel, en manipulant des data binaires tout le long.

      Témoignage 2
      Depuis que j’ai entendu des jeunes dans un bus en 2016 qui allaient passer le Bac et se demandaient s’ils n’allaient pas faire Info... alors qu’à côté, vu leurs conversations, ils ignoraient tout d’une carte mère, d’un langage, de l’étendu des possibles ou de tout esprit « nerd ».
      Je me dis que c’est aux formations de tout construire, et plus comme avant, aux profils de correspondre à la formation ("j’ai codé mon premier jeu sur Commodore"). C’est fini cette époque où les écoles n’ont qu’à nourrir des passions déjà existantes.

  • A la soirée de « Valeurs actuelles », Manuel Valls s’inquiète du « risque civilisationnel » devant le gratin de l’extrême droite
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/04/14/a-la-soiree-de-valeurs-actuelles-manuel-valls-s-inquiete-du-risque-civilisat

    Dans les couloirs, on ne croise pas uniquement Jean-Eudes Gannat, ce militant angevin dont le collectif fut dissous pour violences, et dont Valeurs actuelles s’est attaché les services charcutiers. Il y a aussi des grappes de députés du Rassemblement national (RN), venus faire la claque pour le président Bardella ; nombre d’artisans de la campagne présidentielle d’Eric Zemmour ; les vedettes de CNews ; la pasionaria identitaire et masculiniste Thaïs d’Escufon ; le dessinateur réactionnaire Marsault ; et Manuel Valls.

  • La photo de Stéphane Mahé est hallucinante :
    https://twitter.com/paul_denton/status/1646533190285160448

    Les gendarmes mobiles déployés devant le Conseil constitutionnel face aux manifestants contre la réforme des retraites. Incroyable photo prise par @stephanemahe pour Reuters

    Stéphane Mahé est notamment l’auteur de la photo « Le crayon guidant le peuple » en 2015 :
    https://www.lefigaro.fr/culture/2015/01/13/03004-20150113ARTFIG00081-qui-est-stephane-mahe-l-auteur-du-crayon-guidant-

  • Sur le bord des chemins noirs…
    https://www.sophie-drouvroy.com/blog/sur-le-bord-des-chemins-noirs

    Je vérifie sur le site internet CinéST qui recense tous les films français sous-titrés en français. Personne jusqu’à ce jour n’a eu l’idée de sponsoriser ce site CinéST qui est pourtant d’utilité publique comme l’était Medias-soustitres.com il y a un moment. Ce sont des sites internet qui permettent d’informer les personnes sourdes et malentendantes quels sont les films et médias accessibles.

    […]

    Serait-il possible de faire quelque chose pour que votre film soit sous-titré en version française quelle que soit la plate-forme de diffusion utilisée pour les personnes malentendantes et sourdes ?

  • Pour payer moins d’impôts, Patrick Drahi a fait semblant de quitter sa femme
    https://www.streetpress.com/sujet/1681199665-drahi-fait-semblant-quitter-femme-fiscalite

    Retour en arrière : au mitan des années 2000, le couple bat de l’aile au point de se séparer. C’est en tout cas ce qu’il affirme aux services fiscaux helvètes. Le 16 septembre 2005, les Drahi officialisent l’affaire par la signature d’un « contrat de séparation de biens (…) en vue de la procédure de divorce qui sera prochainement introduite ».

    […]

    Voilà pour la version officielle. Sauf que l’administration fiscale genevoise n’est pas vraiment convaincue. Comme l’ont révélé nos confrères d’Heidi News, elle soupçonne le couple d’avoir raconté une fable pour échapper aux impôts. Si Patrick Drahi est toujours en couple avec Lina Drahi, monsieur doit lui aussi être imposé dans le canton de Genève où madame réside.

    Le fisc ouvre une première enquête sur la période 2009-2016, avant de l’étendre jusqu’à 2019. Les fonctionnaires montent un épais dossier (198 pages) visant à démontrer que le couple a simulé sa séparation. Et leur demande de passer à la caisse. L’addition est salée : l’administration réclame presque 7,5 milliards d’euros (7,4 milliards de francs suisses). Il s’agirait pour moitié d’arriéré d’impôts, et pour l’autre moitié, de pénalités. Là, ça pique, même pour un multimilliardaire.

    • chez Mediapart : https://www.mediapart.fr/journal/france/120423/patrick-drahi-multiplie-les-subterfuges-pour-accroitre-son-immense-fortune

      Le milliardaire français, propriétaire de SFR et BFMTV, est connu pour avoir bâti un véritable empire en ayant recours à l’emprunt bancaire. Les dettes bancaire et obligataire du groupe Altice sont estimées aujourd’hui à près de 70 milliards d’euros. L’agence de notation Moody’s s’inquiète de ce très fort endettement, mais aussi du management d’Altice, selon les Drahi Leaks.

      Les documents analysés par les journalistes de Reflets, StreetPress et Blast révèlent par ailleurs les méthodes acrobatiques mises en œuvre par Patrick Drahi et ses lieutenants pour réduire drastiquement les coûts et les effectifs des entreprises qu’il contrôle, mais aussi pour en siphonner les ressources financières.

      Plans de départ volontaires, délocalisations, recours à des prestataires extérieurs filialisés, tout est bon pour réduire les effectifs chez SFR, passée de 15 000 salarié·es quand Drahi rachète l’entreprise en 2014, à 7 000 à peine en 2021. L’externalisation permettant un ruissellement inversé des richesses, qui remontent vers les dirigeants quand les salariés, eux, sont pressurisés.

  • Laurent Joffrin va lancer son propre média mercredi
    https://www.europe1.fr/medias-tele/laurent-joffrin-va-lancer-son-propre-media-mercredi-4177225

    Le média lancé par Laurent Joffrin sera un média en ligne, selon les informations recueillies par Europe 1. Il va s’appeler Le Journal. Objectif pour l’ancien patron de Libération : faire entendre la voix d’une autre gauche. Une gauche qu’il entend sortir de sa radicalité actuelle. C’est ce qu’il a dévoilé en avant-première ce matin sur Europe 1.

    « Ce journal est né d’une colère, une colère devant l’évolution de notre démocratie », assure-t-il au micro de Culture Médias. « La démocratie tourne à la cacophonie. Les arguments rationnels sont sans cesse couverts par les invectives des extrêmes. Cela vaut notamment pour la gauche. La gauche française a perdu sa boussole », estime Laurent Joffrin. « Elle obéit platement aux oukases de la France insoumise. La gauche est en train de s’enfermer dans la radicalité et il faut donc en sortir. Et c’est pourquoi nous créons ce nouveau média. Il sera fait d’une lettre quotidienne que j’aurai l’honneur de rédiger et d’un site qui sera un quotidien numérique et qui sera autant que possible vif, réactif, polémique aussi, mais également ouvert et constructif », poursuit-il.

    Génial, j’ai trop hâte.

    • Non mais c’est bien d’avoir au moins un média qui soutienne les politiques économiques néolibérales, parce que ça manque tout de même cruellement dans notre paysage médiatique (dans lequel, notoirement, on sait qu’ils sont tous d’extrême-gauche inféodés à Mélenchon).

    • Le Figaro lance une chaîne de télévision et une station de radio
      https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/info-medias/le-figaro-lance-une-chaine-de-television-et-une-station-de-radio_573877

      Il est loin le temps où Le Figaro n’était qu’un titre de presse écrite. Après s’être déployé sur les réseaux sociaux et en podcasts, la marque se lance dans l’audiovisuel. À partir du lundi 17 avril, le Figaro TV Ile-de-France sera diffusé sur le canal 34 de la TNT en région parisienne, sur tout le territoire via le câble, le satellite et les fournisseurs d’accès à Internet, et sur l’appli et le site du Figaro.

      Au programme : du décryptage, de l’analyse à travers des débats animés par des journalistes de la rédaction, avec un prisme pour l’actualité francilienne.

      Quant au Figaro Radio, il est déjà disponible en DAB+ à Paris, Marseille et Nice, et sur la plateforme Radio Player. « Notre objectif est de candidater à de nouvelles fréquences radio et télé », explique Bertrand Gié, le directeur du pôle news du Figaro, invité médias de Célyne Baÿt-Darcourt.

      Ouf, enfin un peu de pluralisme dans les médias… Il était temps qu’on change un peu de toutes ces journalopes gauchiasses.

  • Je pense que l’interaction principale que nous aurons avec ChatGPT et ses clones, ce sera d’essayer de faire comprendre que la décision de l’IA est débile et qu’il faut qu’elle nous rétablisse les droits qu’elle vient de nous supprimer, ou bien que certes on a fait une erreur mais que ce serait bien qu’un peu d’humanité entre en jeu, ou bien que non, on n’a pas commis l’épouvantable precrime que cet abruti d’IA est persuadé qu’on va commettre...

    Tu te souviens, quand tu essayais, totalement bourré au milieu de la nuit, de convaincre le digicode de te laisser entrer dans ton immeuble, parce que tu habites bien là mais juste tu as oublié le code ? Bientôt ce sera ça, notre vie, tout le temps.

  • Elisée Reclus ou la géographie sensible
    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/geographie-a-la-carte/elisee-reclus-ou-la-geographie-sensible-4977726

    Comment écrire le monde ? Comment représenter la Terre ? Comment transmettre la géographie au plus grand nombre ? Telles sont les questions qui ont hanté le parcours du géographe Elisée Reclus, qui illustre à sa manière une certaine « voix du beau ».

    https://le-tripode.net/livre/isabelle-louviot/elisee-reclus

    #Élisée_Reclus #audio #radio #France_Culture #géographie #histoire

  • Admire un peu qui ils interrogent sur le sujet « mobiliser la gauche » : Fabien Roussel peut-il vraiment mobiliser à gauche ? En toute subjectivité
    https://www.youtube.com/watch?v=OtHt6U53gjs

    Avec Guillaume Roquette, directeur de la rédaction du Figaro Magazine.

    Moi je peux aussi venir vous donner mon avis sur les meilleurs placements financiers du moment, est-ce qu’il vaut mieux domicilier sa boîte en Suisse ou au Luxembourg, mais je sens que vous allez me trouver un peu léger, sur le sujet.

    • Sinon, Roussel comme grand rassembleur à gauche, pour rappel : 1er tour Présidentielle 2022 :
      – Mélenchon : 21,95%
      – Roussel : 2,28%
      – Hidalgo : 1,75%

      Alors l’emballement médiatique pour Roussel et pour les dissidents socialistes, c’est pas parce que les médias et les gens de droite adoreraient les voir au pouvoir, c’est juste parce qu’ils représentent les quelques pourcents de votes qui garantissent un duel entre un clone de Macron et La Pen en 2027.

  • Je ne vais pas rentrer dans un débat sur le vol, je soutiens même un peu cette pratique, en vrai.

    Mais vu le nombre de vélos volés, ils en font quoi ?
    Ils doivent remplir des stades de foot avec.

    J’ai tendance à croire qu’on vole parce qu’on a un besoin. Si on manquait de vélos, il suffirait d’en construire pleins, un peu comme on construit si biens des voitures.
    Et un vélo, ca n’a pas vraiment de « fin de vie », ca s’entretient si facilement.
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2023/04/06/le-vol-de-velos-un-obstacle-a-la-pratique_6168515_3234.html

    • « On vole parce qu’on en a besoin », je comprends ça comme « si on a besoin de l’utiliser ». Mais le vol de vélo, c’est pas pour utiliser, c’est pour la revente.

      Cherche « vélo électrique clé perdue » ou « vélo électrique sans batterie » sur Leboncoin, le résultat va t’étonner (non…).

    • Et apparemment, on ne « manque » pas de vélos :
      https://www.bfmtv.com/auto/les-francais-depensent-en-moyenne-566-euros-pour-un-velo-neuf_AN-202005060167

      S’ils reculent sur le marché du neuf face aux vélos électriques, ces vélos traditionnels représentent tout de même toujours le gros des ventes, que l’on estime à 3 millions de vélos par an en France, dont 388.100 VAE en 2019. Difficile en revanche d’évaluer les transactions entre particuliers de vélos d’occasion. Le parc total est estimé à 30 millions de bicyclettes en France.

      Avec 30 millions de bicyclettes pour, certainement, le même nombre de gens valides en situation de faire du vélo, c’est presque étonnant qu’on ait encore besoin d’en voler :-))

    • Booh, entre te faire voler 100€ à chaque plein +400€ par an pour l’assurance et 1000€ de garagiste, rajoute à cela l’achat du tank tueur à roulettes qui ne vaut plus rien au bout de dix ans … Je suppose ne pas être la seule prête à acheter un nouveau vélo chaque année si besoin. Le mien m’a coûté 50€ (un mois de tickets de bus) et je l’utilise depuis 10 ans, certes l’antivol m’a coûté plus cher parce que c’est pénible de se faire voler son véhicule. Mais comme celui-ci est un vieux pijo personne n’a envie de me le voler.