• Attention : Véran affirme que le Rassemblement nationale est l’héritier du Front National, et que Marine Le Pen est l’héritière de Jean-Marie Le Pen. En Macronie, ça passe pour du courage politique.

    RN et FN : pour Olivier Véran, « seul le nom changé »
    https://www.bfmtv.com/politique/front-national/rn-et-fn-pour-olivier-veran-seul-le-nom-change_AN-202306200450.html

    « Pour moi, seul le nom a changé. Les équipes sont les mêmes, les idées aussi ». Interrogé par CNews au sujet du Rassemblement national, le porte-parole du gouvernement Olivier Véran a préféré le qualifier de « FN » - pour Front national - soit l’ancien nom de la formation cofondée par Jean-Marie Le Pen en 1972.

  • « Attachés aux libertés fondamentales dans l’espace numérique, nous défendons le droit au chiffrement de nos communications »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/06/14/attaches-aux-libertes-fondamentales-dans-l-espace-numerique-nous-defendons-l

    Le chiffrement des communications est un droit indissociable de la protection de la vie privée. Un collectif de cent vingt signataires, à l’initiative de l’association La Quadrature du Net, s’insurge, dans une tribune au « Monde », contre la criminalisation de cette pratique, que ce soit par la police française ou au niveau européen et international.

    Chiffrer ses communications est une pratique banale qui permet qu’une correspondance ne soit lue par personne d’autre que son destinataire légitime. Le droit au chiffrement est le prolongement de notre droit à la vie privée, protégé par l’article 8 de la Convention européenne des droits de l’homme, qui garantit à chacun le « droit au respect de sa vie privée et familiale, de son domicile et de sa correspondance ».
    Toute personne qui souhaite protéger sa vie privée peut chiffrer ses communications. Cela concerne aussi bien des militants, des défenseurs des droits humains, des journalistes, des avocats, des médecins… que de simples parents ou amis. Dans le monde entier, le chiffrement est utilisé pour enquêter sur la corruption, s’organiser contre des régimes autoritaires ou participer à des transformations sociales historiques. Le chiffrement des communications a été popularisé par des applications comme WhatsApp ou Signal.
    En 2022, ce sont ainsi plus de deux milliards de personnes qui chiffrent quotidiennement leurs communications pour une raison simple : protéger sa vie privée nous renforce toutes et tous. Pourtant, le droit au chiffrement est actuellement attaqué par les pouvoirs policiers, judiciaires et législatifs en France, mais aussi dans l’Union européenne, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis. En tant que société, nous devons choisir. Acceptons-nous un futur dans lequel nos communications privées peuvent être interceptées à tout moment et chaque personne considérée comme suspecte ?

    Criminaliser les technologies de protection de la vie privée

    La Quadrature du Net a récemment révélé des informations relatives à l’affaire dite du « 8 décembre » (2020) dans laquelle neuf personnes de l’« ultragauche » – dont l’une avait précédemment rejoint la lutte contre l’organisation Etat islamique aux côtés des combattants kurdes des Unités de protection du peuple (YPG) – ont été arrêtées par la DGSI et le RAID. Sept ont été mises en examen pour « association de malfaiteurs terroristes », et leur procès est prévu pour octobre 2023. Ces éléments démontrent, de la part de la police française, une volonté sans précédent de criminaliser l’usage des technologies de protection de la vie privée.

    Le chiffrement des communications est alors utilisé comme « preuve » d’un comportement clandestin… donc terroriste ! Des pratiques de sécurité numérique parfaitement légales et responsables – dont le chiffrement des communications qui est pourtant soutenu, et recommandé, par de nombreuses institutions, comme les Nations unies, la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL), l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi), l’Agence européenne pour la cybersécurité (Enisa) ou la Commission européenne – sont criminalisées à des fins de mise en scène d’un « groupuscule clandestin » vivant dans « le culte du secret ».

    Outre l’usage de messageries chiffrées sont aussi incriminées des pratiques telles que le recours à des services comme Proton Mail pour chiffrer ses e-mails, l’utilisation d’outils permettant de protéger la confidentialité de sa navigation sur Internet (VPN, Tor, Tails), de se protéger contre la surveillance des Gafam, le simple chiffrement d’ordinateurs personnels ou encore l’organisation de formations à la protection numérique (chiffro-fêtes).
    Rejet de l’amalgame entre protection des données et terrorisme
    Par la criminalisation du chiffrement et de pratiques répandues de sécurité informatique, la police française vise à construire un récit selon lequel les sept personnes mises en examen vivraient « dans la clandestinité ». En l’absence d’un projet terroriste prouvé et avéré, cette prétendue « clandestinité » devient une preuve de l’existence cachée d’un projet inconnu.
    Nous, journalistes, activistes, fournisseurs de services tech ou simples citoyens attentifs à la protection des données à l’ère numérique, sommes profondément révoltés de voir qu’un tel amalgame entre la protection basique des données et le terrorisme puisse être alimenté par les services de renseignement et la justice antiterroriste française.

    Nous sommes scandalisés que des mesures nécessaires à la protection des données personnelles et de la vie privée soient désignées comme des « actions conspiratives » de personnes vivant supposément dans le « culte du secret ».
    Nous dénonçons le fait qu’une formation classique et bienveillante au numérique, portant sur Tails, un système d’exploitation grand public développé pour la protection de la vie privée et la lutte contre la censure, puisse constituer un des « faits matériels » caractérisant « la participation à un groupement formé (…) en vue de la préparation d’actes de terrorisme ».

    Sous prétexte de terrorisme, le système judiciaire français incrimine des pratiques basiques de sécurité. Mais l’exemple français ne représente malheureusement pas l’unique tentative d’affaiblir le droit au chiffrement. A Bruxelles, la Commission européenne a proposé en 2022 le règlement Child Sexual Abuse Regulation (CSAR). Au nom de la lutte contre la pédopornographie, ce texte veut obliger les fournisseurs de messageries chiffrées à donner accès à chacun de nos messages pour les vérifier.

    Pour un numérique émancipateur, libre et décentralisé

    De nombreuses voix se sont élevées contre cette proposition, parmi lesquelles celles de cent trente organisations internationales. Elles dénoncent notamment l’absence de considération pour la mise en place d’autres moyens qui permettraient de lutter contre ces graves infractions de manière moins liberticide. De récentes fuites ont d’autre part révélé que des pays comme l’Espagne veulent purement et simplement interdire le chiffrement de bout en bout.

    En Grande-Bretagne, le projet de loi Online Safety Bill et, aux Etat-Unis, le projet EARN IT s’ajoutent à cette inquiétante guerre contre le chiffrement. Attachés à promouvoir et défendre les libertés fondamentales dans l’espace numérique, nous défendons le droit au chiffrement et continuerons à utiliser et à créer des outils protégeant la vie privée.

    Nous refusons que les services de #renseignement, les juges ou les fonctionnaires de #police puissent criminaliser nos activités au motif qu’elles seraient « suspectes ». Nous continuerons de nous battre pour un numérique émancipateur, libre et décentralisé afin de bâtir une société plus digne pour toutes et tous. Le combat pour le #chiffrement est un combat pour un futur juste et équitable.

    Parmi les signataires : Vincent Brengarth, avocat au barreau de Paris ; Vanessa Codaccioni, maître de conférences, université Paris-VIII ; Isabela Dias Fernandes, directrice exécutive de Tor ; Emmanuel Poupard, premier secrétaire général du Syndicat national des journalistes ; Dominique Pradalié, présidente de la Fédération internationale des journalistes ; Raquel Radaut, porte-parole de La Quadrature du Net ; Vanina Rochiccioli, coprésidente du Gisti ; Serge Slama, professeur de droit public, université Grenoble-Alpes ; Emmanuel Thomé, chercheur à l’Inria ; Meredith Whittaker, présidente de Signal.

  • A la soirée de « Valeurs actuelles », Manuel Valls s’inquiète du « risque civilisationnel » devant le gratin de l’extrême droite
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/04/14/a-la-soiree-de-valeurs-actuelles-manuel-valls-s-inquiete-du-risque-civilisat

    Dans les couloirs, on ne croise pas uniquement Jean-Eudes Gannat, ce militant angevin dont le collectif fut dissous pour violences, et dont Valeurs actuelles s’est attaché les services charcutiers. Il y a aussi des grappes de députés du Rassemblement national (RN), venus faire la claque pour le président Bardella ; nombre d’artisans de la campagne présidentielle d’Eric Zemmour ; les vedettes de CNews ; la pasionaria identitaire et masculiniste Thaïs d’Escufon ; le dessinateur réactionnaire Marsault ; et Manuel Valls.

  • Un aspect tout de même sidérant des incendies canadiens et de l’air orange à New York, c’est la capacité des Républicains à continuer à produire du bullshit face à l’évidence.

    Parce là, tout de même (et encore une fois), tu te dis que cette fois, c’est pas possible que les gens ne prennent pas un peu conscience de la situation. Et non, on a des Sénateurs qui viennent expliquer que l’air n’est pas toxique, parce qu’il y a des pays c’est toute l’année comme ça et les gens vivent très bien ; ça gueule qu’il ne faut pas « politiser » les feux de forêt ; et Fox News a carrément un bandeau titré « Climate cult uses canadian fire to co-opt freedom ».

    Chomsky a bien raison de déclarer que l’organisation la plus dangereuse du monde c’est le parti républicain :

    https://www.youtube.com/watch?v=jeHOCId5T-w

    • Les feux de forêt sont une diversion.
      Les pandémies sont des diversions.
      Pour nous priver de notre Liberté.
      Dans un pays où les prisons sont remplies comme nulle part ailleurs.
      C’est bien le signe que la Liberté est importante à leurs yeux.
      Il faudrait juste préciser de quelle Liberté on cause à un moment.

  • « Je m’attendais à cette entrée en matière » : Saint-Brevin a une nouvelle maire, l’extrême droite s’invite à la soirée d’élection – Libération
    https://www.liberation.fr/politique/apres-la-demission-de-yannick-morez-menace-par-lextreme-droite-saint-brev


    Dorothée Pacaud reçoit l’écharpe de maire, vendredi soir, à Saint-Brevin.
    Sébastion Salom-Gomis/AFP

    Dans la ville de Loire-Atlantique, Dorothée Pacaud succède à Yannick Morez, devenu le symbole des menaces grandissantes envers les élus. Une dizaine de militants d’extrême droite sont venus perturber la réunion du conseil municipal vendredi 9 juin au soir.

    Un mois après la démission choc de Yannick Morez, les conseillers municipaux de Saint-Brevin, en Loire-Atlantique, ont élu ce vendredi 9 juin leur nouveau maire. Il s’agit d’une nouvelle maire, puisque la première adjointe Dorothée Pacaud a été choisie, sans surprise. Cette enseignante de 45 ans, sans étiquette, devient la première femme à prendre la tête de cette station balnéaire de 14 800 habitants. Son prédécesseur avait démissionné avec fracas après des mois de tensions autour du déplacement d’un centre d’accueil pour demandeurs d’asile (Cada).

    Après l’incendie volontaire de son domicile, le 22 mars, l’ancien maire avait dénoncé « l’abandon » des services de l’Etat face aux graves menaces venues de l’extrême droite. Il avait fini par démissionner le 10 mai. Auditionné au Sénat puis reçu par la Première ministre Elisabeth Borne à la mi-mai, Yannick Morez ne cachait pas son amertume, dans un contexte où les menaces contre les élus se multiplient.

    Une dizaine de militants d’ultra-droite
    La réunion du conseil municipal, vendredi en début de soirée, s’est tenue dans une ambiance un peu tendue. Une dizaine de jeunes militants d’ultra-droite se sont présentés devant les vitres du conseil municipal en brandissant des fumigènes et criant « Hier Annecy, demain Saint-Brevin », avant d’être repoussés par les gendarmes. Ces militants n’étaient pas originaires de la commune, selon les gendarmes.

    « Je m’attendais à cette entrée en matière et j’y étais préparée », a déclaré à la presse Dorothée Pacaud, 45 ans, ceinte de son écharpe tricolore. « Pour autant, j’aborde avec beaucoup de sérénité les trois années qui viennent », a-t-elle ajouté. « Je pense que la parole de mon prédécesseur a porté haut et j’ai bon espoir d’être davantage soutenue. »

    Depuis l’acceptation de la démission du maire par le préfet, Dorothée Pacaud exerçait la fonction de maire par intérim. Mère de trois enfants, jamais encartée dans un parti, cette professeure d’histoire-géographie en collège a été élue pour la première fois à Saint-Brevin en 2014. D’abord en charge de l’environnement, elle était devenue première adjointe en 2017. Elle était jusqu’à présent chargée de la culture, du patrimoine et du jumelage.

    Le centre d’accueil de demandeurs d’asile toujours sur les rails
    Vendredi, devant l’entrée du conseil municipal, quelques habitants opposés au Cada avaient distribué un tract signé de Bernard Germain, porte-parole de la « Coordination Partout Callac », faisant lui aussi référence au drame d’Annecy. Interpellée par deux habitants anti-Cada à l’issue du conseil municipal, elle a dénoncé un « amalgame scandaleux » avec le drame d’Annecy, soulignant que « le racisme n’est pas une opinion politique mais un délit ».

    Elle a précisé que les travaux du Cada allaient se poursuivre et qu’il ouvrirait comme prévu à la fin de l’année. « Je suis persuadé qu’une fois qu’il sera ouvert, tout va se calmer », a commenté Yannick Morez. « Depuis 2016 et l’arrivée des premiers migrants, nous n’avons jamais eu aucun problème à Saint-Brevin », a-t-il ajouté.

    Courageuse !

  • Comment les injonctions à la réussite sociale favorisent l’anorexie
    https://www.frustrationmagazine.fr/anorexie

    Maxime est infirmier à l’hôpital public en unité pédopsychiatrique. Il prend en charge des adolescentes souffrant d’anorexie. Si cette maladie affecte majoritairement une population féminine (entre 9 et 10 filles pour 1 garçon), ce qui fait d’elle une conséquence de la division genrée des rôles et de la pression qui pèse sur les femmes, un […]

  • Agression de Jean-Baptiste Trogneux : un prévenu relaxé, douze et quinze mois de prison ferme pour les deux autres
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/06/05/agression-de-jean-baptiste-trogneux-trois-hommes-juges-a-amiens_6176200_8234


    propret, n’est-il point ?

    Agés de 20, 22 et 34 ans, ces prévenus aux profils de marginaux (...) comparaissent donc lundi, alors qu’ils sont en détention provisoire, un placement justifié par le président du tribunal en raison « du risque de réitération des faits ».

    [...] Jean-Baptiste Trogneux, 30 ans, a été molesté le 15 mai devant son domicile, situé au-dessus de son commerce, à Amiens, par plusieurs personnes qui participaient à une manifestation non déclarée, selon son père, Jean-Alexandre. De source policière, il a reçu quatre jours d’incapacité totale de travail (ITT).
    Selon son avocat, Franck Delahousse, il voulait ¨« défendre la vitrine de son magasin, déjà visée à plusieurs reprises ». La chocolaterie bénéficie d’une surveillance policière à chaque manifestation ces dernières années.

    #bourgeoisie #marginaux #justice #prison

  • DOCUMENTAIRE. Des jeunes de lycée abordent le sexe et l’amour autrement avec le Dr Kpote
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/grand-est/bas-rhin/strasbourg-0/documentaire-des-jeunes-de-lycee-abordent-le-sexe-et-l-
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/image/dl_qcKDgdKh1Bn7p-aEVEAFnuSg/930x620/regions/2023/05/22/646b6605602be_classe-libre-credit-ts-productions-15-31-

    Ils sont lycéens à Strasbourg et ils ont accepté de participer à une « classe libre ». Pendant une année scolaire, ils vont apprendre, ils vont devoir s’écouter et débattre autour des thèmes qui touchent à la sexualité et à la vie amoureuse : les sentiments, le respect de l’autre, le désir, la contraception ou l’identité de genre, tout passe à la moulinette de ces jeunes esprits, encore façonnés par leur éducation ou déjà en révolte face aux visions du passé.

    #éducation #sexualité #documentaire #adolescent #Dr_Kpote

  • Transmission de la Covid19 : le rôle central des enfants et des écoles confirmé
    https://www.vidal.fr/actualites/30183-transmission-de-la-covid-19-le-role-central-des-enfants-et-des-ecoles-co

    Des données épidémiologiques obtenues en 2022 lors de la vague massive d’infections à Omicron en Nouvelle-Zélande révèlent que, en huit mois, les deux tiers des enfants et adolescents âgés de 5 à 19 ans ont été infectés, la plus forte incidence dans ce pays, suivie de près par celle observée chez les enseignants (40 % des personnes infectées).

    Ces chiffres ont été obtenus dans un contexte particulier, lors de l’ouverture du pays après deux années d’isolement. Ils sont à comparer avec celui que la plupart des pays, dont la France, ont connu en 2020 et 2021.

    Ceci confirme que, pour l’infection à SARS-CoV-2 à l’instar d’autres viroses respiratoires (grippe saisonnière, bronchiolite ou rougeole), les enfants et les établissements scolaires jouent un rôle central dans la transmission communautaire. Comme pour la grippe saisonnière, la logique voudrait que les autorités sanitaires recommandent désormais la vaccination de tous les enfants, dans une optique de protection de leur entourage vulnérable.

    (...) en huit mois, deux tiers de la population infantile et adolescente ont été infectés par Omicron !

    SARS-CoV-2, un virus respiratoire finalement assez classique

    [...]

    De plus, en 2022, une étude américaine [15] a montré que, dans un contexte où l’incidence du SARS-CoV-2 était supérieure dans les écoles à celle des communautés environnantes, le port du masque par les élèves était rapidement capable de renverser ce ratio, montrant ainsi le poids des infections infantiles dans la transmission.

    euh, alors ça ! on nous aurait menti !

    #covid-19 #enfants #écoles #vaccin #RdR

  • En ce moment Eric Woerth pense que son avis intéresse le public et permettrait de sauver la démocratie. Ça tombe bien, parce que justement on parlait de Woerth le 11 mai dernier :
    https://www.francetvinfo.fr/politique/affaire/financement-de-la-campagne-de-sarkozy/soupcons-de-financement-libyen-de-la-campagne-presidentielle-de-2007-le

    Le PNF demande aussi à ce que soient jugés en procès les anciens ministres de Nicolas Sarkozy Claude Guéant et Brice Hortefeux, ainsi qu’Eric Woerth. Le parquet national financier veut aussi que soient jugés le sulfureux homme d’affaires Ziad Takiedine, l’ancien haut fonctionnaire Thierry Gaubert et l’intermédiaire Alexandre Djouhri. Pour Brice Hortefeux, le PNF souhaite qu’il soit jugé pour « association de malfaiteurs en vue de commettre une infraction punie de 10 ans d’emprisonnement et complicité de financement de campagne électorale ». Le PNF demande pour Eric Woerth un procès pour « complicité de financement illégal de campagne électorale ».

  • Carré Sator
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Carr%C3%A9_Sator


    Le carré Sator est un carré magique contenant le palindrome latin SATOR AREPO TENET OPERA ROTAS. Ce carré figure dans plusieurs inscriptions latines, la plus ancienne connue qui a été trouvée à Pompéi ne pouvant être postérieure à l’an 79.

    L’énigme formée par le sens de cette inscription a intrigué de nombreux savants et suscité diverses hypothèses, utilisant des interprétations exégétiques juive ou chrétienne et provoquant le scepticisme sur une signification de l’inscription de la part d’historiens de la Rome antique.

    (Et non, je n’ai toujours pas vu le film Tenet.)

    • La littérature concernant ce carré palindrome est assez abondante et dévoile bon nombre d’interprétations. La plus courante serait celle d’un signe de reconnaissance codé pour d’éventuelles communautés chrétiennes dans l’Empire Romain. Cette théorie a donné lieu à une controverse plutôt bien argumentée de la part de l’historien Paul Veyne (1930-2022)

      https://nunc.ch/carre-sator/#_ftn6

      Statistiques à l’appui, l’auteur démontre que les contraintes pour réaliser un palindrome parfait comme celui du carré SATOR sont telles, qu’elles rendent impossible l’intention d’y cacher en plus une anagramme. Preuve de cette complexité, le fait que l’inventeur du carré ait dû y placer un mot qui n’existe pas, AREPO, comme bouche-trou. Et les lettres utilisées sont nécessairement très courantes en latin, en particulier le A, le O, le E, le R et le T, chacune répétée quatre fois dans le palindrome. Enfin, le carré à cinq lettres marque les limites de l’exercice : on ne connaît pas de palindrome parfait à six lettres[7]. Quant à la croix, elle apparaît inévitablement dès que le carré comporte un nombre impair de cases.

      Cette tentative de démystification a curieusement fait apparaître d’autres interprétations hasardeuses liées aux possibilités de constituer des anagrammes avec les lettres du carré.

      La démonstration de Veyne n’aura cependant pas refroidi les ardeurs imaginatives. En 2006, une nouvelle théorie est publiée, faisant du carré une marque de reconnaissance non plus des chrétiens, mais des juifs. Son auteur[8] tente d’établir des correspondances entre le carré SATOR et les instructions très précises données par Dieu à Moïse pour construire un autel [...] La critique rationnelle de Paul Veyne s’applique pourtant pleinement à cette nouvelle tentative interprétative.
      [...]
      Avec le même type de procédé, on n’aurait sans doute aucun mal à « prouver » que le carré SATOR est un témoignage de la présence des extra-terrestres sur terre…

      #antiquité #carré_magique #carré_sator #religions #ésotérisme #théories_du_complot

  • Sécheresse : la crise des sources que personne n’a vu venir

    Des dizaines de milliers de foyers français, dont l’habitation n’a jamais été reliée au réseau public d’eau potable, mais utilisaient une source située sur leur propriété ou à proximité, risquent de voir celle-ci se tarir avant l’été. Déjà nombre d’entre eux appellent leur mairie au secours. Dans le même temps, en application d’une directive européenne tout juste transcrite en droit français, les collectivités locales doivent désormais fournir de l’eau potable à ceux qui en sont privés. Une véritable bombe à retardement. Reportage.

    https://blog.mondediplo.net/secheresse-la-crise-des-sources-que-personne-n-a

    • Si le coût apparaît prohibitif, on proposera au demandeur de participer financièrement via un « fonds de concours », qui est une contribution financière à des travaux publics destinés à des administrés (réponses ministérielles) avec un maximum de 80 % demandé à l’usager et 20 % à la collectivité. En montagne, vu l’éloignement des habitations, ce n’est pas gagné…

      (vu des cas bien moins éloignés du réseau, ça chiffre vite hénaurme)

      l’ordonnance n°2022-1611 du 22 décembre 2022 relative à l’accès et à la qualité des eaux cause de nouvelles difficultés

      ...on passe sur les joyeusetés de l’établissement du tarif et la facturation. Un forfait ou un coût au m3 qui intègre le coût d’usage du véhicule, le carburant par rapport au dernier point d’eau (km), le temps des agents du service, le linéaire entre la route d’accès et le réservoir, etc.

      #eau #eau_potable #sécheresse #sources #mairies

    • En résumé la collectivité peut refuser de relier au réseau, soit une construction « non autorisée », soit un hameau « trop éloigné » (Conseil d’État, 30 mai 1962, « Parmentier », Lebon p. 912). Mais qu’est-ce que ça veut dire, « trop éloigné » ?

      En outre, le fameux arrêt Carrère de 1991 stipulait que la collectivité doit prendre le coût en charge seulement si c’est elle qui décide de l’extension, et donc de la délivrance des permis de construire (3)…

      Résultat : sur le terrain, jusqu’ici les collectivités refusaient le plus souvent le raccordement, soit au motif de l’absence d’un zonage, soit parce que la parcelle du demandeur était trop éloignée de l’extrémité du réseau déjà existant, et que le raccordement aurait généré un coût excessif pour la collectivité.

      Mais tout ça c’était avant. Avant la crise et la sécheresse qui menace à nouveau pour l’été prochain. Car c’est un peu partout en France que les sources se tarissent. Que peuvent faire les collectivités ?

      Notre jeune responsable de service cévenole a interpellé l’ARS et la Préfecture, qui lui ont répondu fin avril. Sur le principe, si le pétitionnaire réside à l’intérieur du zonage il faudra le raccorder. Si le coût apparaît prohibitif, on proposera au demandeur de participer financièrement via un « fonds de concours », qui est une contribution financière à des travaux publics destinés à des administrés (réponses ministérielles) avec un maximum de 80 % demandé à l’usager et 20 % à la collectivité. En montagne, vu l’éloignement des habitations, ce n’est pas gagné…

      Y a des survivalistes qui vont faire la gueule.

      Cela dit, c’est juste le premier étage de la fusée du désespoir  : que va-t-il se passer quand les réseaux se retrouveront à sec aussi  ? Ça risque d’arriver très très vite dans le sud-est.
      Pendant un temps, tu peux envisager de transporter la flotte par camions depuis les voisins… mais je pense que beaucoup de voisins vont se retrouver eux-mêmes en tension.

  • “Marxisme noir” de Cedric Robinson, ou la généalogie de la conscience révolutionnaire africaine
    https://www.philomag.com/articles/marxisme-noir-de-cedric-robinson-ou-la-genealogie-de-la-conscience-revolut

    #Marxisme noir, du théoricien politique afro-américain Cedric Robinson (1940-2016), est disponible en français. Paru pour la première fois il y a une quarantaine d’années, ce livre-somme est un classique de la théorie critique de la fin du XXe siècle. Démesurément ambitieux, il offre à la fois une histoire longue de l’éveil du racisme européen moderne et, comme en vis-à-vis, une genèse de l’activisme et de la pensée révolutionnaires noires.

    Si l’ouvrage, épais et dense, au style allusif et labyrinthique, fascine depuis longtemps étudiants et jeunes chercheurs aux États-Unis ou en Grande-Bretagne, c’est en partie du fait des malentendus et des querelles d’interprétation qu’il rend possible. Son titre lui-même n’est pas sans embarras. Le marxisme noir dont il sera question n’est en effet pas à proprement parler l’objet du livre, mais plutôt l’annonce d’un paradoxe.

    #communisme #livres #édition

  • Le vrai coût des bagnoles
    https://blogs.mediapart.fr/geographies-en-mouvement/blog/300523/le-vrai-cout-des-bagnoles

    La question qui fâche : peut-on garder sa vieille voiture ? La réponse claire et nette : « contrairement au CO2, la pollution chimique n’est pas compensable. » Plus nous fabriquons de voitures, plus nous empoisonnons le vivant. Garder sa vieille guimbarde est « plus écologique que d’en changer. »

    (Note : je n’ai pas d’avis sur la question. Si vous avez des données là-dessus, ça m’intéresse.)

    • En tant que mauvais citoyen-consommateur, garder une « vieille bagnole » est pour moi un « idéal ».
      Cependant, un véhicule qui vieillit représente un coût non négligeable en réparations, à moins de tout faire soi-même (ce dont je suis bien incapable) et d’avoir un réseau pour des pièces reconditionnées pas trop chères. De plus, avec les contrôles techniques qui te mettent la barre de plus en plus haut, ça devient de plus en plus chaud pour juste avoir le droit de faire quelques petits trajets (simplement pour le ravitaillement hebdomadaire). Et comme je suis un « blédard », je vis ces dispositifs coercitifs de plus en plus mal.

      Concernant quelques données sur la question, j’ai trouvé cette page (à mon avis la moins pire) où on t’explique qu’une voiture électrique utilisée en Allemagne a un bilan carbone plus élevée qu’en France. Bah oui, en Allemagne, l’électricité est produite avec du charbon.

      https://www.aramisauto.com/aide/faq?question=combien-demissions-co2-fabriquer-voiture-electrique

      Ainsi, le calcul du bilan carbone lors de l’utilisation de ce type de voiture électrique est le suivant :

      En France, il est de 41 + (0.13 x 90) = 53 g/km.
      En Allemagne, il est de 41 + (0.13 x 600) = 119 g/km, soit l’équivalent d’une voiture moyenne thermique diesel et plus élevé par rapport à une petite citadine essence.

      Après, ils te balancent des formules (plus ou moins) magiques pour la comparaison du bilan eqCO2 de la fabrication et du recyclage (c’est drôle, ils ne parlent pas du recyclage des véhicules thermiques) :

      Le coût en CO2 de fabrication et de recyclage d’une voiture électrique
      Il faut ajouter à cela le coût de fabrication et de recyclage écologique d’une batterie pour voiture électrique. Les études précitées estiment que la fabrication de cette dernière correspond à un coût de 12.5 g/km, sur l’ensemble de la durée de vie, ce chiffre étant doublé pour intégrer l’émission polluante induite par le recyclage, soit un total de 25 g/km.
      L’économie de CO2 réalisée lors de l’utilisation d’une voiture électrique par rapport à la voiture thermique

      Les calculs ci-dessus montrent le rapport suivant :
      Les voitures thermiques coûtent ⅕ de CO2 en fabrication et ⅘ en utilisation.
      Les véhicules électriques coûtent ⅘ de CO2 en fabrication et recyclage et ⅕ en utilisation.

      (Suis-je bête, on ne parle que du seul recyclage des batteries)...

    • Quelqu’un de ma connaissance a une vieille 806, l’intérêt c’est que cette personne qui se sert assez peu de sa voiture peut dormir dedans quand elle part se balader et que c’est assez économique. Au bout de 25 ans, certes elle est toute cabossée, mais vu que c’est encore une voiture sans trop d’informatique, elle peut être réparée et révisée régulièrement.

      Pour celleux que je connais qui roule avec de l’huile de friture récupérée à la sortie des restos, les moteurs diesel à injections plus récents se bouchent trop rapidement. Il te faut plutôt une voiture diesel début des années 2000, et diluer l’huile de frite avec un peu d’essence pense à changer ton filtre à huile régulièrement vu que l’amidon des frites bouche un peu tout ça…

    • Il y a la solution du retrofit électrique aussi qui pourrait être intéressante pour recycler toutes les vieilles (petites) bagnoles (cf notamment le projet Lormauto qui veut retaper des vieilles Twingo à relativement grande échelle). Cela étant dit la problématique principale est de se débarrasser de l’addiction à la bagnole et pour le moment je trouve pas que ça avance des masses, qui plus est je trouve que le sujet reste encore un gros angle mort chez pas mal d’écolos.

    • Addiction à la bagnole ? Désolé. Quand tu es à 15 bornes de tout point de ravitaillement, tu as du mal à te reconvertir à la bicyclette, même électrique.

      Par contre, on ferait bien de s’intéresser au transport du fret qui lui présente une forte addiction aux camions. Voir circuler pour des dessertes locales des semi-remorques de 36 t sur des routes permettant à peine que deux voitures se croisent, là je crois qu’on a le droit de parler d’une sombre gabegie,

    • @sombre

      Désolé. Quand tu es à 15 bornes de tout point de ravitaillement, tu as du mal à te reconvertir à la bicyclette, même électrique.

      Désolé également parce que c’est exactement le genre de réactions que je pointe, la voiture ne serait donc pas un sujet écologique parce qu’on serait tous à au moins 15 bornes de tout, qu’on transporterait des armoires normandes et qu’on aurait tous 5 gosses aussi, sans compter les pentes à 15% de dénivelé à chaque coin de rue et donc on aurait pas le « choix »... Donc parlons des camions ou des bateaux svp.
      Je veux quand même rappeler que la bagnole est juste une abomination écologique à tout point de vue (et est loin d’être aussi efficace qu’on le dit), que dans le bilan carbone du français moyen c’est ce qui a souvent le plus de poids.
      Pourtant la réalité c’est que la plupart des gens habitent et travaillent en ville et peuvent se passer de voiture au moins 90% du temps. Et quand je vois des collègues qui font le choix de se barrer de la ville pour aller à la campagne (le fameux « à 15 bornes » donc) par confort, pas par contrainte, et parfois ironiquement pour habiter une maison « écolo » (avec chauffage au bois et panneaux solaires + autres trip à moitié survivalistes) me dire ensuite qu’ils n’ont pas le « choix » de prendre la voiture, ça me fait gentiment marrer parce que quand j’ai décidé d’acheter ma baraque y a 2 ans mon premier critère de « choix » c’était justement de ne pas dépendre de la voiture (que je n’ai pas), et que si ça n’avait pas été possible je serais resté locataire. Bonne nouvelle cela dit, je vois de plus en plus de personnes (jeunes) autour de moi qui commencent à raisonner comme ça aussi.

    • @alexcorp faut décentrer le propos peut-être. pas certain de rester en ville, j’ai observé ce qu’il en est, dès l’instant où par exemple tu souhaite avoir accès à un terrain en plus d’une maison, ou au luxe de pouvoir prendre ton café ou lire à l’extérieur sans avoir forcément affaire aux meilleur cotés de notre civilisation (flics, fachos, commerçants et beaufs). pour ma part ce que je connais comme personnes vivants loin des transports collectifs, des gares, des bus et des villes, c’est des fauchés qui ne peuvent pas payer les loyers urbains où se refusent à continuer à taffer mal payés pour engraisser des proprios, parmi eux, la voiture est le premier poste de dépense contraint (souvent mal estimé avant installation) : achat d’un véhicule d’occase, carburant, entretien (pneus, courroie de transmission, etc.) assurance, réparations, et passages au contrôle technique qui imposent des frais hors de proportion avec le revenu disponible. parmi les mieux socialisés, le choix d’une voiture dont les frais sont collectivement pris en charge progresse (une préfiguration de ce qui pourrait s’organiser à un niveau plus large : éradiquer autant que faire se peut la voiture individuelle)
      à moins d’être ultra fauché, tu vas pas chaque semaine à 15 ou 25 bornes en stop pour faire le marché, trouver une pharmacie, une librairie, une poste, un rade où voir du monde, un ciné, un hosto, and so on

      ça se vérifie bien lorsque son regarde une carte de france avec le prix de location au mètre carré, c’est centre "villes pourris ou cambrousse qui intéresse pas le parigot et la creative class.

      #moneymakethewordgoround

    • @colporteur pourquoi parler des gens fauchés (ce qui est évidemment un vrai sujet, mais la plupart vivent en ville et non à la campagne contrairement à ce qu’on peut penser, quand j’étais en grosse galère de thunes ça aurait bien été la dernière idée que j’aurais eu d’aller m’enfermer à la campagne, sachant bien que ça m’aurait coûté beaucoup plus et apporté que des emmerdes, et je précise que je viens de la campagne) quand une grosse majorité de la classe moyenne pourrait parfaitement faire d’autres choix ? J’ai l’impression que le sujet ne peut pas être abordé, on me sort toujours tous les exemples possibles de « pas le choix » (qui existent évidemment, je le nie pas) alors que le vrai sujet c’est bien de se demander si t’as besoin d’autant de terrain pour prendre ton café dehors et d’autant de m² pour te loger (est-ce que en gros la maison/appart de 100m² en ville serait pas suffisante plutôt que celle de 200m² à la campagne pour le même nombre de personnes ?). Moi c’est ça que je vois autour de moi, des « je veux beaucoup de terrain, je veux une grande maison, en ville c’est trop petit, et pourquoi pas avoir une piscine tiens, bref je veux du confort++ et l’environnement bah on va installer un panneau solaire pour chauffer l’eau tu vois etc. ». Et je le vois l’étalement urbain délirant dans les petits bleds aux alentours. Pourtant à partir du moment où ta priorité c’est de faire en sorte de ne pas avoir besoin d’une voiture pour la moindre activité, tu fais d’autres choix. Et clairement cette priorité y a pas grand monde qui l’a, voire la majorité s’en fout complètement parce qu’avoir une bagnole et l’utiliser tous les jours, dans la tête des gens c’est juste normal ("on peut pas faire autrement" = « j’ai pas réfléchi à faire autrement et je m’en fous »), alors qu’en vrai la voiture individuelle pour tout le monde est un truc complètement aberrant, c’est juste l’une des causes premières du massacre total de notre environnement (mais c’est tellement pratique hein). Je ne dédouane pas pour autant les politiciens de tous bords qui ont promu le modèle pavillonnaire et l’accession à la propriété comme l’alpha et l’omega d’une vie réussie et j’entends bien que dire tout ça alors qu’on a l’impression d’être déjà assez bouffé par le système ça peut mal passer, mais j’aimerais juste qu’à un moment les gens réfléchissent à ce truc, juste pour se demander s’ils feraient les mêmes choix avec les mêmes contraintes en intégrant ce sujet.

    • @alexcorp

      Désolé également parce que c’est exactement le genre de réactions que je pointe, la voiture ne serait donc pas un sujet écologique parce qu’on serait tous à au moins 15 bornes de tout

      Notre situation personnelle (et loin de moi l’intention de faire de mon cas une généralité) : nous habitions à 15 bornes d’une grande ville. Sauf que à quelque 5 km de chez moi, on avait le terminal du tram accessible aisément en vélo justement.
      Les raisons de notre déménagement : propriétaire indélicat qui refuse toute amélioration du logement (du chauffage et de l’isolation notamment + d’autres problèmes liés à la présence de nuisibles vu que la maison jouxtait une exploitation agricole).
      J’habite désormais à 50 km de là, (vieil) immeuble dans un centre bourg (600 habitants) avec un peu de terrain et quelques dépendances. La raison principale de ce choix : le prix du bien et la possibilité d’emprunter limitée à 10 ans vu nos âges (+ de 60).

      Nous assumons ce choix. par contre, là où ça me « titille », c’est de voir à quel point certains défenseurs de l’environnement sont prompts à donner des « leçons d’écologie » à celleux qui auraient « fait le choix » de s’exiler à plus 15 bornes des « commodités urbaines ». Parce que, en fait de choix, c’est vite vu : c’est le capital disponible et la possibilité de financement (liée aux revenus et à l’âge) qui fait l’arbitrage.
      De plus en ce qui concerne notre « accession à la propriété », c’était la seule possibilité de protéger le conjoint survivant en cas de décès de l’un·e d’entre nous : conserver l’usufruit du bien acquis.

      Pour reparler vite fait des camions : il existait pourtant (et j’emploie sciemment l’imparfait) une alternative au « tout par route » pour le fret : ça s’appelait le chemin de fer. Fin de l’histoire.

    • Ce que je constate c’est que dès qu’on parle de la bagnole ça part dans les tours (mais y a pas d’addiction, tout va bien), je n’ai fait la leçon à personne et mon propos vise principalement les personnes qui ont les moyens de faire autrement (soit au moins 50% de la population en estimation approximative).

    • Justement non, l’addiction n’évoque pas vraiment le plaisir pour moi mais plutôt la dépendance et l’usage effréné, sans limite. Du reste j’ai déjà possédé une voiture et je sais à quel point c’est dur de ne pas l’utiliser même quand on peut faire autrement (par exemple 5 ou 6 km ça se fait en vélo très facilement mais quand on a une voiture et un peu la flemme on ne peut qu’être tenté...). Depuis je loue quand j’ai vraiment besoin, je sais que je l’utilise quand c’est utile.

    • L’automobile et les accès aux équipements ont été nos principaux arbitrages sur les 10 dernières années.
      Le problème de l’accès aux villes est réel  : la spéculation immobilière tape autant sur les loyers que le foncier. Par-dessus, la couche Boutin (l’assurance impayés de loyer qui transforme des compagnies d’assurances en arbitres ultimes de qui peut payer le loyer [pas grand monde selon leurs critères très restrictifs]) qui surfe sur le mythe des locataires mauvais payeurs (en pourcentage, c’est anecdotique, les défauts de paiement et c’est souvent ponctuel, mais faire peur aux petits proprios permet de faire de bonnes affaires sur leur dos), puis les changements d’indexation des loyers et surtout la sous-location saisonnière sont venus amplifier une crise du logement déjà aigüe qui rend grosso-merdo insolvable 80% des ménages.

      Du coup, on doit aller vers des logements toujours plus pourris et éloignés des commodités, c’est-à-dire les merdes pour lesquelles il n’y a pas (trop) compétition.

      On s’est retrouvés totalement coincés, dans un sous-hameau où, même pour tes poubelles, tu dois prendre ta caisse.
      Mais avec des loyers qui grimpent quand même #LesPropriosSontDesParasites et l’énergie qui flambe.

      Même avec un petit héritage (pas de mon côté, je vous rassure), la location nous restait fermée, sauf du pourri en gré à gré  : personne ne loue du règlementaire à des familles sans salarié à bord.

      On a eu du cul de trouver une petite ville super équipée et pas dans le viseur des prédateurs, avec du logement encore correct et abondant. Même si l’explosion énergétique nous a fait très mal, on peut théoriquement répondre à tous nos besoins à pied.

      Et c’est super bien.

      Sauf que… on ne peut pas liquider la bagnole, vu qu’il n’y a plus de médecin généraliste… dans le département.

      Donc, on déprise la bagnole autant qu’on peut, mais on reste prisonniers de contingences extérieures.

    • C’est sans doute une contrainte, mais sans doute la moins «  contraignante  » de toutes.

      Maintenant situé sur le littoral du Morbihan, j’ai fait le choix de ne pas avoir de voiture. Je n’en ai jamais eu, mais, avant c’était, effectivement très facile et même parfaitement rationnel, habitant à Paris 14ème.

      Dans le coin, je suis l’exception absolue.
      - T’as pas le permis ?
      - Ben si, pourquoi ?
      Je joue au maximum du covoiturage, notamment, lors des diverses réunion auxquelles je participe et dépend sinon des transports en commun. Ma dernière année d’activité, brutalement interrompue par le covid, j’allais bosser 2 jours par semaine à Vannes (40 km) en bus. Jouable, mais très contraignant, pas de RV avant 9h15 (on est en province, donc la journée commence à 8h) et rien après 17h30. Parmi mes collègues, seuls quelques uns étaient dans le champ d’action du réseau de bus de la ville, les autres étaient majoritairement dans les bourgs dortoirs entre Vannes et Auray. Le résultat : la N165 (4 voies) est matin et soir à la limite de la thrombose (de ce que je connais, c’est le cas au minimum entre Lorient et Vannes tous les jours de boulot) avec une croissance du trafic de +3,5 % par an… et une population qui croît (et vieillit…) Les têtes qui pensent (il y en a) se disent que les questions de « mobilité » vont rapidement devenir un contrepoids important à l’attractivité perçue du territoire. Pour les salariés – même pas pauvres – il y aussi, et surtout, le coût du foncier.

      Ma voisine, mère célibataire, deux enfants à l’école élémentaire de la commune et dans deux équipes différentes du club de foot (dans la commune voisine, 6 bornes…), boulot à 50 bornes, et papa des enfants à 400 km dans le Val de Loire,… (on n’est pas dans le buffet à trimbaler mais dans le quotidien et l’hebdomadaire). Chacun dans sa bulle, avec ses contraintes, le boulot, etc. organiser du covoiturage ça se planifie et ça supporte mal le moindre incident ou retard (cf. ci-dessus) Et comme, aujourd’hui, on ne supporte plus les intervalles de temps interstitiel (attendre 5-10 minutes entre deux activités/trajets/…) la « liberté » (sous toutes ces contraintes), c’est encore la bagnole.

      Pour être complet - et honnête – je dois avouer que, en désespoir de cause, je peux disposer du véhicule n° 3 de mon voisin (dit entre nous, la « moisiture », du fait, entre autres, de la culture de mousses sur les joints de fenêtre). En gros, 2 ou 3 fois par mois, sur des trajets de 20 à 40 km, mais surtout à des horaires où il n’y a quasiment plus personne sur les routes.

    • complément, à la lecture, du commentaire de Monolecte.
      J’ai, moi aussi, la chance d’être dans un cadre exceptionnel en centre bourg avec tous commerces à 5 minutes à pied (y compris généralistes, mais pas de super-marché…) Pour les spécialistes, en revanche, ça devient tout de suite galère. Même la dermato, à Belle-Île !, à force, ne prend plus de rendez-vous…

  • Victoire de l’extrême droite au Chili : comment en est-on arrivé là ? - CONTRETEMPS
    https://www.contretemps.eu/victoire-extreme-droite-chili-kast-boric

    La victoire de l’extrême droite aux élections du Conseil constitutionnel pourrait sonner le glas de toute perspective d’une constitution progressiste au Chili. Il s’agit également d’un vote sanction pour la gauche de Gabriel Boric au pouvoir. Éléments d’analyse avec l’historien Marcelo Casals.

    Les gauchistes n’ont que ce qu’ils méritent. Ils sont tous tellement nuls que même les vrais gauchistes les conchient à longueur de temps.

  • « Fluidifier le trafic » en construisant des routes : obsession du XXe siècle, fausse route du XXIe siècle - Le Temps
    https://www.letemps.ch/opinions/debats/fluidifier-trafic-construisant-routes-obsession-xxe-siecle-fausse-route-xxie

    A quelques jours d’intervalle, deux annonces ont fait couler beaucoup d’encre dans les médias suisses. Le Conseil fédéral a dit souhaiter l’élargissement de l’autoroute A1 à 6 voies, entre Genève et Lausanne et entre Berne et Zurich. Cette annonce s’ajoute à une autre très bonne nouvelle pour le trafic carboné : la suppression, par les CFF, de la ligne directe Genève-Neuchâtel, accompagnée de mesures dégradant la qualité de l’offre ferroviaire en Suisse romande. Tout cela alors que, pour réussir à atteindre le zéro carbone en 2050, nous sommes censés passer de 4,7 millions de voitures individuelles aujourd’hui à 3,6 millions en 2050.

    • En tant qu’historienne, je considère ces deux mesures comme tout à fait anachroniques.

      Car ce n’est plus l’apanage des écologistes que de tenter de réduire la dépendance automobile : il s’agit d’une tendance générale et essentielle face à l’enjeu du réchauffement climatique. Des villes, des Etats même, essaient de se défaire sinon de la « bagnole », du moins d’habitudes obsolètes du XXe siècle telles que le financement massif des autoroutes par les pouvoirs publics. Ce n’est pas chose aisée ! Comme l’analyse le chroniqueur québécois Stéphane Laporte au sujet de l’abandon du projet de tunnel entre Lévis et Québec (décidé par une ministre de centre droit) : « L’automobile est la cigarette de la prochaine décennie. On roule partout comme on fumait partout. Ça achève. Dans les villes, il y aura des sections autos, comme il y avait des sections fumeurs. Qui rétréciront jusqu’à disparaître. Pour le bien de tous. Il faut en faire notre deuil. [...] Ce ne sera pas facile, je sais. Notre char est beaucoup plus que notre char [...] Le char ne sera plus l’objet de nos désirs. Au contraire. Il sera l’objet de notre raison. »

      Certaines nations comme le Pays de Galles et les Pays-Bas ont récemment décidé le gel de tout (nouveau) projet de construction de route dédiée au transport motorisé pour soutenir le transfert modal et réduire les émissions de carbone. L’idée est simple et doit évidemment être accompagnée de mesures fortes en faveur des transports publics. Elle fait écho à un phénomène connu depuis les années 1960 : l’évaporation du trafic. Quand un axe est bloqué, parce qu’en travaux par exemple, les analystes de la mobilité constatent qu’un pourcentage important des déplacements réalisés en voiture « disparaît ». Une partie des pendulaires et des autres usagers de ces axes trouvent d’autres solutions (à la condition qu’elles existent !) : c’est le fameux report modal, si difficile à réaliser en temps normal. Certes, une partie des autos ont parfois sans doute pris une autre route, mais d’autres ont été tout bonnement laissées au garage. Récemment, la sociologue Pauline Hosotte mettait en évidence le grand potentiel de l’application de ce concept dans les politiques de mobilité et en faveur du transport modal. Ne pas planifier de nouvelles routes entre dans ce calcul pour autant, nous le répétons, que l’offre de transports en commun soit solide.

      Dans une démarche anachronique, en France et en Suisse, les pouvoirs publics soutiennent massivement des projets de construction d’autoroutes à rebours des objectifs climat. A69 Castres-Toulouse, A133-134 en Normandie, troisième voie sur l’A1 en Suisse : autant de projets d’un autre temps orientés vers la « solution » voiture. En France, plusieurs dizaines de groupes se battent contre des projets de routes inutiles et bien souvent « écocidaires ». « Inutiles » ? Oui, car ce n’est vraiment pas un scoop et on le sait depuis désormais depuis quelque cinquante ans : construire des routes ne « fluidifie » pas le trafic. Toutes les études le montrent : la disponibilité de nouvelles routes amène toujours plus de voitures qui surchargent à leur tour ces nouvelles voies. Un seul exemple parmi des milliers : l’autoroute de contournement de Genève devait décongestionner le pont du Mont-Blanc où passaient 60 000 voitures par jour en 1982. Aujourd’hui, on avoisine toujours les 60 000 passages par jour sur ce même pont.

      La Suisse, qui a déjà l’un des réseaux de routes et d’autoroutes les plus denses du monde, a annoncé le lancement d’extensions sur le réseau des routes nationales pour un montant avoisinant les 11,6 milliards de francs (!) d’ici à 2030. Dans un message qui s’apparente plus à un texte de 1963 que de 2023, le Conseil fédéral annonce qu’il entend ainsi « fluidifier le trafic » et dit souhaiter ainsi « accroître davantage la disponibilité et la sécurité des routes nationales ». Nous sommes en 2023, la maison brûle à cause du CO2. Sans même parler de toutes les autres nuisances liées à l’utilisation massive du transport motorisé individuel (qu’il soit à essence, hybride ou électrique) telles qu’embouteillages, consommation démesurée d’espace dans les villes, bruit, pollution atmosphérique, risques constants pour les piétons, etc., il est temps de se débarrasser des héritages néfastes du XXe siècle dont fait partie le financement massif des routes. Que la route semble longue.

      HISTORIENNE, SPÉCIALISTE DE L’HISTOIRE DE LA VOITURE, UNIDISTANCE SUISSE

    • L’automobile est la cigarette de la prochaine décennie. On roule partout comme on fumait partout. Ça achève. Dans les villes, il y aura des sections autos, comme il y avait des sections fumeurs. Qui rétréciront jusqu’à disparaître. Pour le bien de tous. Il faut en faire notre deuil.

    • On le sait depuis désormais quelque cinquante ans : construire des routes ne « fluidifie » pas le trafic. Toutes les études le montrent : la disponibilité de nouvelles routes amène toujours plus de voitures qui surchargent à leur tour ces nouvelles voies.

      Du coup, construire des routes, ça fluidifie le trafic d’argent vers les poches des vendeurs de voitures, de pétrole/gaz/électricité, d’accès aux autoroutes. Eux vont pas faire leur deuil de si tôt :-)

    • et donc, bien entendu, PAF, la même ou presque, tribune sur Libé :

      https://www.liberation.fr/idees-et-debats/tribunes/mettons-les-projets-routiers-en-deroute-20230523_TXJVIDESXJD4NMQ7ESWQBIWL

      Pour respecter ses engagements climatiques et garantir à tous des transports à faibles coûts, l’Etat français doit abandonner tout projet autoroutier et investir dans des mobilités vertes, alerte un collectif d’associations écologistes soutenu par des personnalités politiques et des chercheurs.

      ça prétend qu’il y a une pétition, avec 10 000 signatures, mais ça dit pas où.

  • Jean-François Lhuillier, ex-DGSE : « Kadhafi a été abattu et la #Libye abandonnée aux forces prédatrices » - Invité Afrique
    https://www.rfi.fr/fr/podcasts/invit%C3%A9-afrique/20230522-jean-fran%C3%A7ois-lhuillier-kadhafi-a-%C3%A9t%C3%A9-abattu-et-la-libye

    Il n’y a pas eu de révolution libyenne. J’étais sur le terrain donc j’avais les sources un petit peu dans tous les niveaux de la société. Bien sûr qu’il y avait des foyers de mécontentement, mais ça ne prenait pas une ampleur incroyable.

    Quelle est la dynamique de ce qui s’est passé dans ce cas, si ça n’est pas une révolution libyenne ?

    La Cyrénaïque a toujours eu, par rapport à Tripoli, un réflexe presque d’indépendance. Et les islamistes évidemment jouent sur cet aspect-là, les islamistes sont très bien implantés, très forts là-bas. Et donc tout ça, ça s’agrège et les mécontentements explosent.

    La #France va donc prendre résolument le parti des insurgés. Vous allez au fil des jours devenir vous-même témoin et même acteur de cette aide. Comment se traduit-elle cette aide, concrètement ?

    La France envoie des armes aux rebelles. C’est la principale aide qu’on apporte aux rebelles en fait : armes et munitions. C’est le service action qui met en œuvre ça. C’est-à-dire que le service action est chargé de former les rebelles sur le plan militaire.

    • Jean-François Lhuillier a été chef de poste des services secrets français, la DGSE, en Libye de 2009 à 2012. Il fait partie de ces hommes de l’ombre qui ont informé les gouvernants français sur le contexte libyen avant, pendant et après la chute de Mouammar Kadhafi. Il vient de publier un livre de mémoires. Et ne soutient pas, loin de là, les options que les politiques parisiens ont retenues sur le dossier libyen.

  • Le #climat, victime collatérale des dépenses militaires (TNI-Stop Wapenhandel-Tipping Point North South - traduction GRIP) - Groupe de recherche et d’information sur la paix et la sécurité
    https://www.grip.org/climat-victime-collaterale

    Résumé

    Lors du sommet annuel sur le climat (COP27) qui s’est tenu en Égypte en novembre 2022, de nombreuses questions ont été abordées, mais les dépenses militaires ne figuraient pas à l’ordre du jour officiel. Pourtant, comme le montre ce rapport, les dépenses militaires et les ventes d’armes ont un impact profond et durable sur les capacités de faire face à la crise climatique, et plus encore, pour le faire d’une manière qui favorise la justice. Chaque dollar dépensé pour l’armée augmente non seulement les émissions de gaz à effet de serre (GES), mais détourne aussi les ressources financières de la lutte contre l’une des plus grandes menaces existentielles que l’humanité ait jamais connue, ainsi que les compétences et l’attention que celle-ci requiert.

    En outre, l’augmentation constante des flux d’#armes dans le monde entier jette de l’huile sur le feu climatique, attise la violence et les conflits et aggrave les souffrances des communautés les plus vulnérables à la dégradation du climat.

    Les dépenses militaires et les émissions de GES suivent la même courbe ascendante, et celle-ci est abrupte. Les dépenses militaires mondiales sont en hausse depuis la fin des années 1990, bondissant depuis 2014 pour atteindre le montant record de 2 000 milliards USD en 2021. Pourtant, les pays même qui affichent les plus grandes dépenses militaires sont incapables de trouver ne serait-ce qu’une fraction des ressources nécessaires pour lutter contre le réchauffement climatique ni de prendre le moindre engagement en ce sens.

  • Un quart des oiseaux disparus en Europe en près de quarante ans : « L’agriculture intensive est la principale responsable » – Libération
    https://www.liberation.fr/environnement/biodiversite/800-millions-doiseaux-disparus-en-europe-lagriculture-intensive-est-la-pr

    Pour la première fois, une vaste étude démontre la responsabilité des engrais et pesticides dans l’effondrement des populations d’oiseaux en Europe. Pour le chercheur Vincent Devictor, il est urgent de repenser notre mode de production alimentaire.

    Cette fois, le doute n’est plus permis. L’agriculture intensive est bel et bien la principale responsable de la sidérante disparition des oiseaux en Europe, dont les populations se sont effondrées de 25 % en près de 40 ans, voire de près de 60 % pour les espèces des milieux agricoles. C’est la principale conclusion de l’étude la plus vaste et la plus complète à ce jour sur les oiseaux en Europe, publiée ce lundi 15 mai dans la revue scientifique Pnas. Pour l’écologue et directeur de recherche au CNRS Vincent Devictor, coauteur de ce travail, il est urgent de repenser le mode de production alimentaire actuel.

    • Farmland practices are driving bird population decline across Europe | PNAS
      https://www.pnas.org/doi/10.1073/pnas.2216573120


      Temporal change in bird abundance in Europe between 1996 and 2016 for countries participating in the PanEuropean Common Bird Monitoring Scheme (PECBMS) (n = 28, non-PECBMS countries in gray). For each country, the color represents the slope (red for decline, blue for increase) and the black line corresponds to the time series of the multispecies index (MSI) between 1996 and 2016 (species lists by country in SI Appendix, Appendix 5). (A) Change in abundance of farmland species (MSI by country on 19 species) showing an overall sharp while decelerating decline. (B) Change in abundance of woodland species (MSI by country on 25 species) showing an overall linear decline. (C) Change in abundance of urban dwellers (MSI by country on 22 species) showing an overall stable trajectory. (D) Change in abundance of cold dwellers (light gray, MSI by country on 35 species) showing an overall linear decline. Change in abundance of hot dwellers (dark gray, MSI by country on 35 species) showing an overall stable trajectory. Color for hot dweller trends on the southern part of countries and color for cold dwellers on the northern part of countries.

      Significance
      Using the most recent and largest empirical dataset ever assembled for Europe to investigate the effect of anthropogenic pressures, we highlighted the predominant detrimental impact of agriculture intensification on avian biodiversity at a continental scale over climate change, urbanization, and forest cover changes. Our results do not simply quantify correlations, but our analytical design is meant to strive for more quasicausal responses of bird populations to global change drivers. This paper contributes to the highest political and technical challenge faced by agricultural policy in Europe, struggling to balance high productivity from intensive agricultural practices with environmental protection, and the results are therefore crucial to policymakers, scientists, and the general public concerned for biodiversity and global change issues.

      Abstract
      Declines in European bird populations are reported for decades but the direct effect of major anthropogenic pressures on such declines remains unquantified. Causal relationships between pressures and bird population responses are difficult to identify as pressures interact at different spatial scales and responses vary among species. Here, we uncover direct relationships between population time-series of 170 common bird species, monitored at more than 20,000 sites in 28 European countries, over 37 y, and four widespread anthropogenic pressures: agricultural intensification, change in forest cover, urbanisation and temperature change over the last decades. We quantify the influence of each pressure on population time-series and its importance relative to other pressures, and we identify traits of most affected species. We find that agricultural intensification, in particular pesticides and fertiliser use, is the main pressure for most bird population declines, especially for invertebrate feeders. Responses to changes in forest cover, urbanisation and temperature are more species-specific. Specifically, forest cover is associated with a positive effect and growing urbanisation with a negative effect on population dynamics, while temperature change has an effect on the dynamics of a large number of bird populations, the magnitude and direction of which depend on species’ thermal preferences. Our results not only confirm the pervasive and strong effects of anthropogenic pressures on common breeding birds, but quantify the relative strength of these effects stressing the urgent need for transformative changes in the way of inhabiting the world in European countries, if bird populations shall have a chance of recovering.

    • Alors la disparition des oiseaux, c’est comme pour le réchauffement climatique. C’est un complot wokiste pour empêcher les paysans de travailler et de nourrir la planète. Personne ne parle de la matière noire qui réchauffe la galaxie et qui est à l’origine du réchauffement actuel ? Pourquoi ? Qui en profite ? Les écoterroristes pardi ! Et c’est pareil pour les oiseaux. S’ils disparaissent, ce qui reste à prouver, c’est à priori parce que la matière noire de l’univers n’aime pas les oiseaux, et que les oiseaux préfèrent se cacher. En conséquence, les écoterroristes ne peuvent plus compter les oiseaux, et on finit par croire qu’ils ont disparus à cause des paysans ukrainiens qui nourrissent les habitants du Sahel et du Biafra et qu’on voudrait empêcher de travailler pour de mauvaises raisons.

      (désolé)

    • Ça fait 50 ans maintenant qu’il est scientifiquement « urgent de… » et que chaque année il y a une nouvelle étude majeure, avec des chiffres et des graphiques et des projections, qui conclue que non vraiment là ce n’est plus possible, et qu’il est encore plus urgent de…

      Et rien.

      La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent.
      – comme dirait l’autre

      Du coup la méthode scientifique, même produisant des choses vraies, est-elle vraiment la bonne solution ? Ya de quoi légitimement se poser la question, après 50 ans d’échecs évidents (le monde est bien bien pire et bien bien plus détruit qu’en 1972).

    • Preuve en est seulement que les sciences et leurs progrès ne sont pas indépendants des rapports sociaux de production dans lesquels ils prennent place. Dans une société dont l’économie obéit aux seules logiques de la recherche de profit, les sciences ne seront jamais une solution.

    • Un centre d’étude de l’UQAM (université du Québec à Montréal) fait paraître une revue sur le thème de l’éducation relative à l’environnement (ERE). Dans une de ses productions (volume 17-1 de 2022), les auteurs passent au crible les problématiques qui impactent les actions contre le changement climatique et contre la dégradation de l’environnement en général. Abordé sous l’angle de la psycho-sociologie, cette analyse tente de répondre aux questions posées par l’inaction (on le sait pourtant depuis longtemps, mais on ne fait toujours rien).
      Plan de l’exposé :

      -Sciences cognitives et changements climatiques
      –Défi de la compréhension
      –Le défi de l’action climatique
      –Le défi du déni climatique
      –Limites méthodologiques et épistémologiques de certaines approches psychologiques
      –La crise de reproductibilité associée aux approches expérimentales
      –Validité externe
      –Déterminisme de l’inaction et du déni
      –Limites des explications individualistes
      –Limites politiques
      –Pathologisation du déni
      –« Nudging » et marketing social
      –Post-démocratie
      –Discussion
      –Conclusion

      Le lien : https://journals.openedition.org/ere/8307

      (Pas encore pris le temps de tout lire mais ça a l’air honnête)

  • #Framalistes affiche complet, aidez-nous à ouvrir #Framagroupes !
    https://framablog.org/2023/05/23/framalistes-affiche-complet-aidez-nous-a-ouvrir-framagroupes

    Et si on dorlotait un peu nos services Dégooglisons Internet ? Ce travail de soin constant, quotidien, avec des temps forts et des coups de bourre, #Framasoft ne peut pas le faire seule. Pour le mener à bien, nous avons besoin … Lire la suite­­

    #Outils_émancipateurs #Services_en_ligne #Degooglisons #Dorlotons_Dégooglisons #Framaccueil

  • Depuis Macron, la police n’exclut plus les fonctionnaires violents - FLAGRANT DENI
    https://www.flagrant-deni.fr/depuis-macron-la-police-nexclut-plus-les-fonctionnaires-violents

    Exclu Flagrant déni. Depuis 2018, il n’y a plus du tout d’exclusions disciplinaires pour les policiers violents. Brutalement, les sanctions ont été divisées par dix. Sébastian Roché (CNRS) y voit un véritable « changement de standards ». Décryptage.

    #police #impunité_policière

  • Drones : qui fera atterrir le ministère de l’Intérieur ?
    https://www.laquadrature.net/2023/05/23/drones-qui-fera-atterrir-le-ministere-de-linterieur

    Mardi dernier, nous avons participé à une audience au Conseil d’État pour demander la suspension du décret autorisant la police nationale à déployer des drones sur le territoire. La décision devrait être rendue dans quelques…

    #Surveillance

    • Toujours plus inquiétant : les préfets et le ministère ne se satisfont déjà plus des drones. Dans les échanges lors de l’audience ou pendant la procédure écrite (comme l’a soulevé Mediapart), le ministère fait déjà part de ses velléités pour le futur : drones équipés de lampes puissantes, pilotes de drones à moto, et drones équipés de dispositifs de produits de marquage codés (spray ou billes tirées à partir de fusils à air comprimé permettant de marquer certains individus lors de manifestations). Où s’arrêtera le ministère de l’Intérieur ?

    • faut choisir son terrain d’entrainement loi des lacrymos ; et loin des agriculteurs :

      4./ Sur la qualité de l’air, le secteur agricole est devenu le principal pollueur en Europe.

      En France, les émissions de tous les gaz fortement toxiques baissent, sauf l’ammoniac NH3 (issu à 90% par l’élevage), faute de régulation du secteur

      https://seenthis.net/messages/1004173

    • drones : Il s’agit en fait d’une pratique ancienne, tardivement encadrée par le législateur. Elle a de beaux jours devant elle, puisque mardi le Conseil d’Etat a rejeté un référé demandant la suspension du décret du 19 avril.
      [...]
      En 2008, Beauvau précisait que son drone – ou engin léger de surveillance aérienne (ELSA) était « expérimenté exclusivement sur des espaces clos lors d’exercices de formation ». En 2015, En septembre, le ministère de l’Intérieur passe un accord-cadre de plus de 300 000 euros avec l’entreprise Syans, située à Angoulême (Charente), pour des « nano-drones » à destination de la gendarmerie, la police et la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). En décembre, le ministère passe un autre marché, pour près de 500 000 euros, avec Novadem, domiciliée à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), pour des « micro-drones […] de taille réduite et compacte, facilement transportables et très discrets ». Les engins ont beau voler dans un « brouillard législatif », relève alors le Monde, le ministère poursuit sa politique d’achat : un nouveau marché de 300 000 euros est passé en novembre 2016 avec Novadem pour des « drones tactiques » à destination de la gendarmerie nationale.

      https://www.liberation.fr/societe/police-justice/drones-les-quinze-annees-qui-ont-rendu-addict-le-ministere-de-linterieur-

    • la conclusion de l’article de Libé (similaire à celle de LQDN) :

      les différents retours d’expérience des préfectures sur l’utilisation de drones, le 1er mai (qui font partie de la défense du ministère de l’Intérieur devant le Conseil d’Etat), affichent des satisfecit : « Le bilan est clairement très positif », conclut d’une note manuscrite le patron de la sécurité publique de la Seine-Maritime ; « le dispositif a donc largement contribué à l’efficacité du service d’ordre, et à l’exercice dans les meilleures conditions du droit à manifester par les manifestants pacifiques », renchérit son homologue girondin. Et la direction de l’ordre public et de la circulation (DOPC) de la préfecture de police de Paris d’aller plus loin, en espérant un jour agrémenter les drones de « haut-parleur », de produit marquant codé ou encore de « lampes à forte puissance ».

  • 70 % des haies ont disparu depuis 1950 en France alors qu’elles sont indispensables Karine Durand - futura-sciences.com

    Un rapport du ministère de l’Agriculture, paru le 27 avril, dresse un bilan dramatique sur la disparition des haies en France. Ces réservoirs de biodiversité, indispensables à la régulation du climat et à l’épuration des eaux, sont en train d’être complètement effacés du paysage français.

    Depuis 1950, 70 % des haies ont disparu des bocages français, soit 1,4 million de kilomètres de végétaux indispensables à la nature. Le rapport pointe du doigt la volonté de cultiver le moindre mètre carré disponible : l’agriculture intensive moderne considère en effet les haies comme un espace inutile responsable d’un manque à gagner. Mais les haies ont des bénéfices inestimables : elles sont un réservoir de biodiversité en fournissant un habitat à de nombreuses espèces (merle, tourterelle, lapin, etc.), elles protègent les cultures et animaux domestiques du vent, elles permettent de stocker le carbone et donc d’atténuer le réchauffement climatique, elles régulent les crues et filtrent l’eau. 

    Les bocages et haies les plus étendus et les mieux conservés se situent en Normandie, Bretagne, Pays de la Loire, Centre-Val de Loire et Bourgogne Franche-Comté selon l’Office français de la biodiversité.


    En vert foncé et bleu, les plus grandes densités de haies en France. © Office français de la biodiversité

    Plus de 20 000 km de haies disparaissent chaque année
    La prise de conscience commence à peine à émerger, mais celle-ci ne se traduit pas de manière concrète. Si quelques kilomètres de haies sont replantés tous les ans, la destruction de celles existantes s’est accélérée ces dernières années : 23 571 kilomètres de haies ont été retirés chaque année, en moyenne, entre 2017 et 2021 selon le rapport. Entre 2006 et 2014, cela tournait autour de 10 400 kilomètres en moyenne par an, la destruction des haies s’est donc nettement accélérée depuis cinq ans.


    Le rythme de disparition des haies a atteint un niveau record depuis 2017. Ici, des haies dans la Meuse. © Capnord, Adobe Stock

    Rappelons que la taille des haies est totalement déconseillée entre le 15 mars et le 15 août pour ne pas nuire à la reproduction des oiseaux.

    #Haies #France #Biodiversité #Arbre #Agriculture

    Source : https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/biodiversite-70-haies-ont-disparu-depuis-1950-france-alors-quelles-

    • Pour nourrir sa famille Bruno Le Maire obligé d’improviser avec des restes de saumon Le Gorafi - La Rédaction

      Le ministre de l’Économie et des Finances s’est une fois de plus épanché sur son rôle de père de famille nombreuse et les difficultés à « boucler les fins de mois ».

      Comme beaucoup de Français, Bruno Le Maire subit de plein fouet l’augmentation des prix en France. Lui qui déclarait lors de son passage dans l’émission Quelle Époque attendre avec impatience une baisse des prix sur les produits de première nécessité a de nouveau pris la parole pour évoquer ses difficultés financières.

      « Je ne gagne que 11 000 euros par mois. Quand on enlève les charges, les courses et les impôts qui nous prennent un bras, il ne reste plus que quelques milliers d’euros à la fin du mois »

      Pour nourrir sa famille, le ministre affirme avoir changé ses habitudes et être devenu un fervent défenseur du système D. « Nous nous privons de viande deux jours par semaine. Et pas plus tard qu’hier, j’ai dû improviser avec les moyens du bord. Un gratin à base de restes de saumon, quelques morceaux de truffe récupérés au fond d’un tiroir » raconte le ministre. Des privations à répétition qui ont des effets concrets sur sa morphologie. « Ajouter un point à une ceinture Gucci est un vrai crève-cœur » déclare-t-il en ajoutant avoir perdu deux tailles de pantalon depuis le début de l’inflation en France.

      Pour éviter d’être dans le rouge, le ministre affirme rogner sur tous les budgets de la famille. Chez les le maire, toute la famille est mise à contribution. Le ministre admet avoir même été obligé de demander, la mort dans l’âme, à ses enfants de choisir entre leur cour de harpe et leur club de voile.

      #France #bruno_le_maire #Inflation #prix

  • L’Inde est la première démocratie à interdire massivement les applications de messagerie chiffrée, en raison de leur utilisation par des « terroristes »
    https://securite.developpez.com/actu/344556/L-Inde-est-la-premiere-democratie-a-interdire-massivement-les-a

    Le gouvernement indien a interdit 14 applications de messagerie chiffrées ou peer-to-peer, dont certaines open source, pour des raisons de sécurité nationale. Il affirme que ces applications étaient utilisées par des « terroristes » dans la région du Jammu-et-Cachemire, un territoire disputé entre l’Inde et le Pakistan. Parmi les applications interdites figurent Element, Wickrme, Mediafire, Briar, BChat, Nandbox, Conion, IMO et Zangi. La communauté du logiciel libre en Inde a critiqué cette décision, estimant qu’elle témoignait d’un manque de compréhension du fonctionnement de ces applications et qu’elle n’empêcherait pas les groupes violents d’utiliser d’autres moyens de communication. Elle a également souligné l’importance de ces applications pour la communication pendant les catastrophes et dans les lieux de travail.