La Rotative

Site collaboratif d’informations locales - Tours et alentours

  • Grève dans la santé : « On bosse, on bosse, et on bosse dans de très mauvaises conditions »
    http://larotative.info/greve-dans-la-sante-on-bosse-on-1938.html

    http://larotative.info/home/chroot_ml/ml-tours/ml-tours/public_html/local/cache-vignettes/L700xH525/arton1938-be78d-de59c.jpg?1478642724

    Ce mardi 8 octobre, des centaines de soignants et soignantes ont manifesté à Tours à l’appel des organisations syndicales. Paroles de manifestant-es.

    Une autre infirmière, qui travaille dans un service de chirurgie, confirme cette dégradation des conditions de travail :

    « Les absences ne sont pas remplacées. Alors les cadres rappellent les agents sur leurs repos, leurs RTT, leurs congés. On nous met la pression : si on ne vient pas, nos collègues seront dans la merde, on n’a pas d’esprit d’équipe... On se sent obligées de revenir, même si la direction est incapable de nous redonner nos repos derrière. On bosse, on bosse, on bosse, et on bosse dans de très mauvaises conditions. »

    (...)

    A propos de l’impact de la situation à l’hôpital sur la santé des agents, cette même infirmière explique :

    « On est de plus en plus en souffrance. Récemment, on a entendu parler de cinq collègues qui se sont suicidés en lien avec leurs conditions de travail [1]. A mon avis, il doit y en avoir beaucoup plus. Comme on est des soignants, on a honte d’être en souffrance. Moi, je travaille en psychiatrie, j’ai déjà fait une dépression... c’est la honte. On ose pas le dire, c’est caché tout ça. Mais on en peut plus, on sait que nos patients souffrent, et qu’on les maltraite. Alors on craque. On ramène ça chez nous, et on culpabilise, on rumine. Moi j’ai pas fait ce métier pour faire souffrir les gens. Le burn out nous pend au nez. »

    #soins #santé #syndicalisme #souffrance_au_travail

  • 1917-1918 : les ouvrières tourangelles en grève
    https://larotative.info/1917-1918-les-ouvrieres-1886.html

    https://larotative.info/home/chroot_ml/ml-tours/ml-tours/public_html/local/cache-vignettes/L650xH487/confection_pour_l_armee__atelier_de__._agence_rol_btv1b53003781n-ba42f.

    Pendant la Première guerre mondiale, c’est moins par patriotisme que par nécessité que les femmes sont entrées dans les ateliers et ont lutté pour leurs conditions de travail. Retour sur les grèves des ouvrières tourangelles, en particulier celles de l’habillement en 1917-1918.

    Dès mai 1917, un an avant que les grandes grèves démarrent chez Renault à Paris et n’affectent toutes les grandes usines parisiennes et le bassin industriel de la Loire, à Tours comme dans beaucoup de villes qui assurent le ravitaillement du front, les ouvrières manifestent leur mécontentement face aux conditions de travail qu’on leur impose. Loin du geste pacifique de 1918 (« la grève jusqu’à la paix »), ces mouvements souvent spontanés relèvent de ce qui a été appelé aussi les grèves « de femmes » (« midinettes », « cousettes », ou encore « munitionnettes »). Tours, base logistique de l’Intendance militaire, connut ainsi plusieurs mouvements de grève entre 1917 et 1918.

    En mai 1917, dix-sept ouvrières travaillant pour l’Intendance [2] à la confection de pantalons de toile pour l’armée se mettent en grève. Payées à la pièce, elles gagnent à peine de quoi vivre en raison des tarifs imposés par l’entreprise. Rapidement, les autorités donnent satisfaction aux revendications des piqueuses à la machine, qui reprennent le travail le 4 juin. Le préfet d’Indre-et-Loire informe les autorités militaires que les tarifs payés pour les pantalons et les sacs de couchage sont insuffisants [3] .

    Quelques jours plus tard, ce sont 35 ouvrières de l’habillement, dont près de 25 sont employées par l’Intendance, qui se mettent grève du 5 au 17 juin. Elles demandent elles aussi une hausse de salaire, et le passage à la « semaine anglaise » — qui consiste dans l’arrêt du travail le samedi à midi [4]. Au bout des douze jours de grève, elles obtiennent une augmentation de 33 centimes et une indemnité d’1 franc par jour. Pour 9 des 10 ouvrières qui ne travaillaient pas pour l’Intendance, c’est le chômage à la fin du mouvement.

    #syndicalisme #textile #grève #ouvrières

  • De Calais à Saint-Pierre-des-Corps : « Je n’ai pas de contrôle sur ma vie »
    http://larotative.info/de-calais-a-saint-pierre-des-corps-1927.html

    A propos du centre d’accueil et d’orientation de Saint-Pierre-des-Corps, où sont accueillis 46 hommes en provenance de Calais.

    Ils sont arrivés de Calais le lundi 24 octobre. 46 hommes, essentiellement des Soudanais. Le foyer dans lequel ils ont été installés est situé en bordure de la voie de chemin de fer. Un hasard sans doute : le nom de l’avenue, Stalingrad, évoque la station du métro parisien où des centaines d’autres réfugiés survivent dans des campements de fortune [1].

    H., 27 ans, est passé par ces campements de La Chapelle et Stalingrad, à Paris, avant de rejoindre Calais. Avant cela, il y a eu la traversée de la Méditerranée, l’arrivée en Italie, le passage de la frontière à Vintimille. Puis quatre jours de marche pour rejoindre Cannes.

    « Pendant la journée, je me cachais pour éviter les contrôles de police ; je marchais la nuit. »

    Certains des hommes accueillis dans le CAO ont passé plus d’un an à Calais. « La vie était horrible là-bas ». Ils évoquent ceux qui ont réussi à rejoindre l’Angleterre, et ceux qui sont morts en essayant. Pour les Soudanais, vouloir passer de l’autre côté de la Manche est presque une évidence : l’anglais est l’une des langues officielles dans leur pays d’origine, et beaucoup ont de la famille installée là-bas. Mais aujourd’hui, la frontière leur apparaît comme complètement fermée [2].

    C’est l’entreprise Adoma qui gère le CAO de Saint-Pierre-des-Corps. Un vigile est présent jour et nuit, deux travailleurs sociaux sont là pour accompagner les résidents dans leurs démarches administratives. Un travailleur social pour 23 résidents, c’est mieux que ce qui était fixé par l’État, qui a prévu un ratio de 1 pour 30, et un budget de 25 euros par personne et par jour pour le fonctionnement de ces centres. Mais aux yeux de certaines structures d’hébergement qui ont refusé de participer au dispositif, le montant de cette dotation est insuffisante pour permettre un fonctionnement satisfaisant. Le blog Passeurs d’hospitalité, qui documente la situation à Calais, évoque « un système d’accueil au rabais pour les demandeur-se-s d’asile (...) le budget de fonctionnement alloué par l’État aux CAO est insuffisant pour assurer un accueil et un encadrement satisfaisant ».

    #migrations #calais #CAO #rezo

  • « La direction de La Poste s’est radicalisée »
    https://larotative.info/la-direction-de-la-poste-s-est-1898.html

    Fermetures de bureaux de poste, suppressions d’emplois, souffrance au travail… Au sein du groupe La Poste, les objectifs de rentabilité ont pris le pas sur les missions de service public, et la stratégie d’entreprise s’appuie sur l’intensification du travail. Entretien avec Laurent, postier en Indre-et-Loire, syndiqué à la CGT Fapt (fédération des activités postales et de télécommunications).

    La nouveauté à laquelle on assiste, c’est que ces fermetures/transformations de bureaux de poste atteignent la ville. Avant, c’était essentiellement les territoires ruraux qui étaient touchés. Mais aujourd’hui, la direction souhaite se concentrer sur les activités bancaires (La Banque Postale) et de téléphonie (La Poste Mobile [1]). Elle regroupe donc son activité au sein des « agences principales » comme celle de Tours Béranger, qui sont de plus en plus tournées vers le bancaire et la téléphonie. Les bureaux de poste annexes sont voués à la fermeture si leur activité bancaire ou téléphonie est jugée insuffisante au regard des critères de la boîte. C’est ça qui guide le maintien du réseau !

    https://larotative.info/home/chroot_ml/ml-tours/ml-tours/public_html/local/cache-vignettes/L650xH476/_1923_poste_centrale_rue_du__._agence_rol_btv1b53115995w-04faf.jpg?1476

    Les temps nécessaires pour réaliser les tournées sont calculés depuis le siège, sans tenir compte de la réalité du terrain. La Poste a calculé le temps nécessaire pour réaliser chaque opération, au dixième de seconde près, de la réexpédition d’un courrier à la remise d’une lettre recommandée. Mais les temps calculés ne tiennent pas compte des sens de circulation, de la hauteur des trottoirs, de l’âge de l’usager auquel le facteur doit faire signer le recommandé, ou même de l’âge du facteur. Pour les plus âgés des facteurs, les fins de carrière sont difficiles ; même chez les jeunes, on observe des inaptitudes liées au travail, tant le travail s’est intensifié.

    Les pratiques dont tu témoignes, et les nombreux cas de suicides de postiers dont les médias se sont faits l’écho, font penser à la situation qui a existé chez France Telecom, avec la mise en place d’un management pensé pour « casser » les agents.

    Tout à fait. Nous sommes confrontés à une situation semblable. Et les cas de suicides qui sont médiatisés, avec un lien clair entre la situation de travail et le passage à l’acte, occultent les tentatives de suicides ou les suicides d’agents pour lesquels le lien avec le travail est moins évident à établir [4]. De plus, la souffrance au travail ne se réduit pas à la question des suicides. Et le climat social est tellement délétère à La Poste que cette souffrance, physique ou mentale, est la réalité quotidienne de nombreux postiers.

    Si l’on peut se féliciter que la situation soit de nouveau médiatisée, il faut bien comprendre que ça n’est pas d’aujourd’hui. La mission Kaspar, conduite en 2012, faisait déjà suite à de nombreux cas graves, dont le suicide d’un cadre en charge de la communication du groupe – ce suicide a depuis été reconnu comme accident du travail [5]. On a alors tenté de nous faire croire que des mesures seraient mises en place, notamment sur le dialogue social, mais dans les faits rien n’a changé : les réorganisations entraînant des suppressions de postes et une intensification du travail ont continué.

    Si je parle de radicalisation, c’est parce qu’auparavant, même si on pouvait connaître des formes de management très dures au niveau local – comme à Amboise ou à Tours-Marceau –, il y avait des pratiques beaucoup plus édulcorées au niveau du siège. Aujourd’hui, la direction ne veut plus rien entendre et passe en force sur tous les dossiers. Cette radicalisation au niveau managérial explique la situation de souffrance dans l’entreprise, et s’exprime notamment par une forte répression syndicale. Seule la lutte collective pourra nous sortir de tout ça.

    #laposte #souffrance_au_travail #intensification #rezo

  • Manifestation de policiers à Tours : les flics, ça ose tout...
    https://larotative.info/manifestation-de-policiers-a-tours-1902.html

    https://larotative.info/home/chroot_ml/ml-tours/ml-tours/public_html/local/cache-vignettes/L700xH591/arton1902-15c37-349a2.jpg?1476961288

    Comme à Paris, des policiers se sont rassemblés le 19 octobre à Tours pour exprimer leur « ras-le-bol ». Mais leur discours ne colle pas avec la réalité vécue par celles et ceux qui ont affaire à eux.

    Les policiers prétendent ainsi « avoir des ordres pour ne plus intervenir dans certains quartiers sensibles comme au Sanitas à Tours ou la Rabière à Joué-les-Tours », qu’ils qualifient de « zones de non-droits ». Ils y interviennent pourtant régulièrement, et d’une manière qui laisse penser que, si le droit ne s’applique pas dans ces zones, c’est au bénéfice des flics, qui y font ce qu’ils veulent.

    Par exemple au Beffroi, où des habitants décrivaient ainsi un contrôle subi :

    « Le contrôle se passe dans le calme, malgré les injures et les menaces dont les jeunes témoignent : « Vas-y, palpe-lui lui la bite », lance un policier à son collègue ; « Si vous vous retournez, on vous tire dessus » ; « Maintenant c’est qui les fils de putes ? On va vous la mettre ! ». L’un des jeunes, qui était au téléphone au moment du contrôle, reçoit un coup de la part d’un flic avant d’être aligné contre la vitrine. »

    Ou alors à La Rabière :

    « Le ton est monté pendant le contrôle d’un homme handicapé, qui s’est plaint des conditions du contrôle. Son fils s’est interposé, avant de fuir sous la menace des policiers. Un flic a tiré avec son flashball, apparemment sans toucher sa cible, avant que retentisse un cri : "Chargez, allez, on se met en rang !" »

    Les policiers dénonçaient aussi une justice « trop laxiste », une « délinquance (...) impunie ». L’un d’eux déclarait : « quand on est victime, il n’y aucune réponse pénale ! ». Pourtant, dans le cadre du mouvement contre la loi Travail, un jeune manifestant a écopé de neuf mois de prison ferme pour avoir lancé un caillou en direction des flics. Plus globalement, quand les policiers se sentent outragés ou insultés, ils trouvent toujours un juge pour se pencher sur leurs états d’âme et leur accorder de confortables dommages et intérêts.

    #manifsdeflics #police #répression

  • Nouvelle arme des CRS : quand Libé repompe (mal) une enquête publiée sur Rebellyon
    https://rebellyon.info/Nouvelle-arme-CRS-Libe-Rebellyon-16973

    En juin, l’apparition d’un fusil entre les mains des CRS inquiétait les manifestant·es contre la Loi Travail. Pour évaluer la menace, des membres du collectif Contrib avaient alors cherché son nom. Un article de Libération publié trois mois après reprend l’ensemble des infos publiées sur Rebellyon, sans lien ni citation, mais avec un gros oubli.

    #Médias

    / #Répression_-_prisons, #Médias, Une

  • Centre de Pontourny : « On peut faire le pari de la rencontre »
    http://larotative.info/beaumont-en-veron-on-peut-faire-le-1854.html

    Entretien avec un éducateur du centre de Pontourny qui, après avoir accueilli des mineurs étrangers isolés pour le compte de l’ASE de Paris, accueille désormais des jeunes majeurs "radicalisés". Un discours qui change du ton anxiogène qu’on veut plaquer sur ce phénomène.

    Ce qui s’est passé avec la fermeture du CEFP de Pontourny est proprement scandaleux. Les besoins en termes d’accueil et de prise en charge des mineurs étrangers isolés sont là : à Calais, il y aurait 700 mineurs étrangers en attente de solution ! Et dans le même temps, on ferme les établissements spécialisés. Dans la loi française, un mineur étranger isolé est considéré comme un mineur en danger, et doit normalement être pris en charge dans le cadre de la protection de l’enfance. Mais l’État et les départements ont toujours recours à des tests osseux complètement obsolètes pour échapper à leurs obligations de prise en charge.

    Les jeunes qui vont arriver à Beaumont-en-Véron ne savent pas ce qu’ils vont y trouver. On fait le pari d’une rencontre. Ils sont engagés dans un processus mortifère ; nous, notre pari, c’est de faire en sorte qu’ils rencontrent une autre structure, d’autres personnes qui pourront peut-être les orienter, les engager dans une autre voie. Tout est à construire, mais en tant qu’éducateur, je n’ai pas le sentiment que cela soit très différent des missions que l’on peut mener auprès d’autres jeunes en manque de repères.

    Peut-être que ces jeunes ne seront pas vraiment volontaires, qu’ils viendront là poussés par leur famille, ou pour éviter d’autres mesures. Mais c’est un levier comme un autre, et dans nos boulots on voit souvent des gens intégrer des dispositifs par défaut, ou un peu par contrainte. Ce qui peut faire changer les choses, pour la population que l’on va accueillir comme avec d’autres, c’est la rencontre. On peut faire ce pari-là.

    Je ne sais pas si c’est bien l’idée des gens qui ont pensé ce projet-là, mais c’est ce qui me fait penser qu’il y a des possibles. Nous faisons face à une population en errance, que les rabatteurs islamistes parviennent très bien à toucher, en exploitant leurs difficultés. Peut-être pouvons nous, nous aussi, les toucher à notre façon, pour les inviter à pencher du côté de la vie. Il faut y croire. Nous aussi, nous avons des choses à proposer. J’espère qu’on ne nous demandera pas d’adopter une approche comportementaliste [3], avec une logique de contre-embrigadement ou de lavage de cerveau. Dans de telles conditions, je ne pourrais pas rester. Je crois à la possibilité d’offrir à ces jeunes le choix d’une autre voie, dans le cadre d’une rencontre humaine.

    #migration #enfance #radicalisation #éducation #rezo

  • Sans Canal Fixe : chronique de la naissance d’une utopie télévisuelle (épisode 1)

    http://larotative.info/sans-canal-fixe-chronique-de-la-1614.html

    Lancement d’une série sur Sans Canal Fixe, une télé libre née à #Tours en 1999 et qui survit encore aujourd’hui

    A la fin des années 90 se créent, à l’image des radios libres, deux décennies auparavant, des médias d’expression libre, dont le credo est « On filme, on monte, on montre. » Ces télés libres se revendiquent comme non-commerciales, totalement indépendantes et non alignées sur des pouvoirs économiques, politiques ou religieux.

    C’est également la naissance des télé-brouettes. Le principe est simple, amener la télévision dans les endroits encore inaccessibles pour les canaux hertziens, proposer une alternative locale réalisée de manière participative, diffuser vite en accompagnant les projections.

    A Tours, Sans Canal Fixe se crée autour de journalistes reporters d’images et de cinéastes. L’idée est de confronter le regard documentaire à l’expérience du petit écran. Lutter contre la télé-poubelle en revendiquant un autre regard sur le monde. SCF est alors définie par ses créateurs comme une « espèce de télé » qui fabrique des programmes qui ne passent pas à la télévision. Un laboratoire qui ne passe pas par les stations obligatoires de la télévision (écriture, pré-achats, commissions de sélection). 
Libre, donc.

    De 1999 à 2001 sont créés et diffusés des programmes de courts-métrages, qui évoquent la vie locale (mais pas seulement), en croisant la culture, la politique, le quotidien, avec, avouons-le, une très nette propension à ridiculiser la droite. Les projections se font dans les cafés tourangeaux et des lieux plus interlopes (une chapelle par exemple). Il faut une télé, un magnétoscope, des flyers distribués dans divers lieux, du public, et les réalisateurs. On regarde, on échange, on boit. On vit. La première transformation se fait précisément dans cette réalité : les spectateurs viennent à la télé.

    http://larotative.info/home/chroot_ml/ml-tours/ml-tours/public_html/local/cache-vignettes/L650xH505/btv1b90182601-57ca2.jpg?1474271532

    #mediaslibres #télé

  • Mobilisation paysanne à Blois : « Nous ne voulons pas être la variable d’ajustement de l’agroalimentaire »

    https://larotative.info/mobilisation-paysanne-a-blois-nous-1834.html

    Les paysans rassemblés s’accordaient sur l’urgence d’une réponse globale à la crise actuelle qui touche, les uns après les autres, tous les secteurs de l’agriculture et met gravement en péril l’agriculture paysanne et l’environnement, au profit de l’industrie agroalimentaire mondiale et des spéculateurs. Retour sur diverses prises de paroles, qui ont porté sur la crise du lait, l’impact de la mondialisation du marché agricole, et la situation en région Centre.

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    #paysannerie #TAFTA #lactalis #agriculture

  • EHPAD de La Membrolle : « Il n’est question que de chiffres, jamais d’humain »

    https://larotative.info/ehpad-de-la-membrolle-il-n-est-1822.html

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    Les salariées des EHPAD de La Membrolle et Semblançay, dans le nord de l’agglomération de Tours, sont en lutte depuis la fin du mois de mai. Le point de départ, ça a été le traitement des contractuelles. Depuis, les aides soignantes et ASH ne cessent de dénoncer des conditions de travail incompatibles avec la qualité des soins et la dignité des résidents. Une situation qu’on observe dans de nombreux autres établissements du département.

    La direction prétend vouloir faire de la qualité, mais ce n’est pas possible avec un personnel non-qualifié et en nombre insuffisant. En négociation, la direction se montre très méprisante. Il n’est question que de chiffres, jamais d’humain : les résidents sont un « prix de journée », nous sommes un « ratio ». Cela génère de la souffrance parmi les salariées, ce qui peut se traduire par de nouveaux arrêts de travail, et nous entraîne dans un cercle vicieux.

    On a des conditions de travail extrêmement dégradées, alors que nous intervenons auprès d’une population très âgée. Aujourd’hui, les gens arrivent très tard en maison de retraite, souvent avec des pathologies multiples, ce qui induit une grosse dépendance.

    Récemment, en raison de nombreux arrêts, nous n’avons pas été en mesure de donner des douches à certains résidents pendant toute la semaine. Et apparemment, cela n’effraie personne. Alors que ça pose un vrai problème de dignité de la personne. Heureusement, beaucoup de familles de résidents nous soutiennent : elles voient bien que nous souffrons… Souvent, faute de personnels, le ménage ne peut pas être fait, les toilettes des résidents sont réalisées à la va-vite. Pourtant, on nous en demande toujours plus. Certaines salariées se mettent à pleurer quand elles apprennent qu’une collègue est en arrêt. Tout le monde vient travailler à reculons. Même si c’est un métier qu’on a choisi, il n’y a plus d’engouement.

    #soins #vieillesse #care #grève #rezo

  • Après Nice, les gesticulations sécuritaires du préfet d’Indre-et-Loire
    http://larotative.info/apres-nice-les-gesticulations-1793.html

    http://larotative.info/home/chroot_ml/ml-tours/ml-tours/public_html/local/cache-vignettes/L700xH511/arton1793-34100-b0204.jpg?1469876878

    Le préfet Louis Le Franc semble avoir rendossé son uniforme d’officier. Le 29 juillet, il a commandé une petite troupe de journalistes aux avants-postes du front, place Plumereau, pour admirer la poignée de militaires censés « renforcer la sécurité » sur le territoire. Quelques jours avant, il déléguait aux patrons du coin une partie de la surveillance des populations.

    (...)Apparemment, les patrouilles de flics armés de fusil d’assaut G36 — comme on a pu en voir à l’occasion de la foire à l’ail et au basilic le 26 juillet — ne suffisent pas à protéger la population. Mais on comprend mal comment un effectif de seulement 70 soldats supplémentaires pourra « renforcer la sécurité » dans un territoire de 6 000 km² comptant 600 000 habitants. Les milliers de bidasses déployées dans les villes de France depuis des années (dans le cadre de Vigipirate, puis de Sentinelle), n’ont pas empêché les précédents attentats.

    (...) Au cours de cette même réunion, le préfet a mis en garde les patrons présents :

    « Regardez vos personnels (...) Si vous avez un doute partagez-le... Si il y a un comportement suspect, signalez-le ... Le pire serait l’attentisme. »

    Et au micro de France Bleu Touraine, il ajoutait :

    « Parmi [les] personnels, il y a des possibilités de failles. Des personnels qui pourraient ne pas être sûrs. Confier à des personnels en charge de la sécurité une mission si eux-mêmes ne sont pas sûrs... ça ne va pas. Alors je leur ai demandé d’avoir un regard aussi sur ces personnels. »

    De là à penser que le préfet encourage la discrimination à l’embauche et au travail, il n’y a qu’un pas. Car sur quels critères les patrons sont-ils censés s’appuyer pour estimer que des salariés ou des candidats à l’embauche ne seraient « pas sûrs » ? Devront-ils signaler une barbe trop longue ? Un patronyme douteux ? Une pratique religieuse trop visible ? Des propos « pas Charlie » ? Une jupe trop longue ?

    http://larotative.info/home/chroot_ml/ml-tours/ml-tours/public_html/local/cache-vignettes/L650xH469/terrasse-bf531.jpg?1470047742

    #discrimination #étatdurgence #rezo

  • Préparation à la violence, épisode 2 : « La mode des incendiaires s’est propagée »

    https://larotative.info/preparation-a-la-violence-episode-1594.html

    https://larotative.info/home/chroot_ml/ml-tours/ml-tours/public_html/local/cache-vignettes/L700xH439/arton1594-8b9b2-21e82.jpg?1463472668

    Deuxième épisode d’une chouette série d’anticipation qui revient sur "la lutte civile", époque révolutionnaire qui s’est ouverte avec la contestation de la loi El~Khomri.

    Mon Eugène avait une passion pour le feu. Il était… inspiré, dirais-je. Vous l’auriez entendu en parler… écoutez, ça va vous paraître bizarre, mais ça lui est venu en faisant un barbecue, on habitait à Saint Pierre, rue Marcel Cachin où on avait un jardin, et il était là, un beau jour, halluciné devant les braises quand je l’ai entendu marmonner : « Faut tout cramer ! ». J’ai eu peur sur le coup parce qu’un honnête homme, vous savez, ça peut-être sanguin, et … allons bon, je ne sais plus où j’en étais… (...) Il s’était procuré les plans, les codes, il savait désactiver les caméras, les dispositifs anti-incendie, il avait tout révisé comme pour un examen, ou pour « un braquage », comme il disait. Un soir, il s’est laissé enfermer avec une bonbonne de gaz, du type camping, avec un petit bec de chalumeau et il s’est pris pour Néron, vous savez l’empereur romain. Vous imaginez ça, vous, rue Edouard Vaillant, la nuit rouge et jaune, la gare à côté tout éclairée, et puis les gyrophares, les pompiers, les gens sortaient de chez eux pour voir ça, j’y étais, pensez, je m’en souviens comme si c’était hier… quelle flambée !

  • Le 1er Mai, la journée des ambassadeurs de la faim
    https://larotative.info/le-1er-mai-la-journee-des-1543.html

    https://larotative.info/home/chroot_ml/ml-tours/ml-tours/public_html/local/cache-vignettes/L650xH882/e96fd7709a0d054a71e3a9ccae5e4f-6ef9f.jpg?1462007549

    Vous comprendrez, dès lors, combien le 1er Mai, loin d’être une bête« fête du travail », expression dont le sens prête à confusion, s’inscrit dans une logique de lutte, pour une société nouvelle ! Cette journée est un appel très concret, non à fêter, mais à s’émanciper du travail ! La fête viendra après.

    (...)

    A Tours, le 1er Mai 1890 commence la veille au soir, quand rue Royale [1], à hauteur du café de la poste, une barricade se monte. Il y a là une dizaine de personnes, au plus. Pierres et boiseries trouvées à droite et à gauche sont réutilisées. Alors que tout ça s’annonce sous les meilleurs auspices, une bonne âme va prévenir les forces de l’ordre. La barricade n’est pas prête, les protagonistes se replient.

    Durant la journée, nulle manifestation de prévue ; quelques tourangeaux ont pris le train pour monter sur Paris. Le matin, six ouvriers ont été arrêté pour des "cris séditieux", et relâché dans la soirée. A 14h, quatre nouveaux ouvriers sont arrêtés : ils avaient lancé un piquet de grève sur un des chantiers de Tours. Il faut attendre le soir pour voir les ouvriers se réunir : la salle du Manège est plus que comble. Plus de 1 000 personnes assistent à la première conférence du 1er Mai à Tours. Georges Rétif [2] prends la parole :

    « La liberté du travail n’en est pas une ! Non, non ! Non ! Vous n’êtes pas libres ! »

  • Pourquoi l’autonomie d’un mouvement passe par l’abandon de tous rapports avec les flics
    https://larotative.info/pourquoi-l-autonomie-d-un-1534.html

    https://larotative.info/home/chroot_ml/ml-tours/ml-tours/public_html/local/cache-vignettes/L700xH504/arton1534-d492c-03932.jpg?1461747953

    Il y a quelques années Victor Serge écrivait « Ce que tout révolutionnaire doit savoir de la répression ». Aujourd’hui, v’là qu’on badine avec la renifle... et on va même jusqu’à flatter quelques pognes ! Avec bonne humeur, je vous prie ! C’est sûr, vous me direz, il y a beaucoup moins de révolutionnaires à Tours aujourd’hui qu’en Russie à l’époque, c’est certain, mais le bon bougre doit tout de même bien se retourner dans la tombe, hein !

    Faudrait pas oublier une chose, les camaros, la machine à étrangler toutes nos saines révoltes, ça s’appelle un flic. C’est pas l’seul, vous m’direz, sûr ! mais c’est le premier à nous tomber sur l’rable quand on sort. Attention donc !

    « Tout militant devrait se considérer en permanence comme filé ; et ne jamais cesser de prendre par principe les précautions voulues pour empêcher la filature. » V. Serge

    Tenez, l’autre jour, en plein cortège, il y avait nos copains de la Brigade d’Intervention sur la Voie Publique, la BIVP de son p’tit nom, de chouette types ces rossards, vraiment, et vas-y que ça sourit par devant et que ça te repasse par derrière. Sans aller très loin, y’a qu’à se souvenir, 2006, CPE et Cie, qui faisaient rapports sur rapports et dénonciations sur dénonciations ? Grâce à qui les copains ont été logé, agrippé et sapé ? Eh bien ? Nos contre-coups, tiens ! Et, pardi ! Les mêmes qui descendaient la rue avec nous ces dernières manifs. Quand on pense qu’il y a encore des bourriques pour leur serrer la paluche et les saluer comme Monsieur-tout-l’monde... En attendant, c’est au garde-à-vous qu’ils nous font le coup de Jarnac – Et fiers comme Artaban nos en-bourgeois !

    C’est déjà assez qu’ils s’infiltrent dans nos cortèges pour qu’en plus on vienne leur tenir la chandelle !

    « Devant les policiers et les juges, ne jamais oublier qu’ils sont les domestiques, préposés aux plus viles besognes, des riches (…) En principe : ne rien dire. » V. Serge

    La question, c’est à partir de quand les aminches ont-ils commencé à croire qu’être bonne poire avec nos amis les roussins était sinon nécessaire au moins normal ?… Fichtre ! ce sont les mêmes vaches qui viennent nous gazer et nous matraquer à tous les coins de rue ! Et encore, ça c’est dans leurs bons jours !

    #police #répression #rezo

  • A Pôle Emploi, des services civiques sous-payés et non-formés pour accueillir les chômeurs
    http://larotative.info/a-pole-emploi-des-services-1471.html

    https://larotative.info/home/chroot_ml/ml-tours/ml-tours/public_html/local/cache-vignettes/L650xH300/service_civique-70221.png?1459262102

    Depuis plusieurs mois, des centaines de jeunes sont apparus dans les agences Pole Emploi pour aider les chômeurs et chômeuses à utiliser les outils numériques. Si le discours officiel évoque un engagement volontaire au service de l’intérêt général, la réalité dont témoignent les jeunes est bien différente.

    Affublés de gilets bleus, Marion, Ethan et Loïc sont en première ligne face aux chômeurs. Depuis plusieurs mois, ils réalisent un service civique au sein de Pôle Emploi en Indre-et-Loire. Sur le papier, chacun d’entre eux est venu « vivre de nouvelles expériences, acquérir de nouvelles compétences, augmenter sa confiance en lui et s’ouvrir à d’autres horizons », dans le cadre d’un « engagement volontaire au service de l’intérêt général ». Dans les faits, le recours à des services civiques au sein de Pôle Emploi soulève de nombreuses critiques, et les volontaires ne sont pas les derniers à s’en plaindre. Le mot « exploitation » revient souvent. Certains parlent d’une « main d’œuvre gratuite » utilisée abusivement.

    L’après-midi, il arrive à Loïc d’animer des ateliers d’écriture de CV. Comme c’est le cas pour de nombreuses tâches que les volontaires sont amenés à effectuer, il n’a pas été formé. Il explique sa frustration : « On n’est pas censés le faire : on est accompagnateurs, pas animateurs ». Depuis que les agences sont fermées l’après-midi, sauf pour les chômeurs ayant rendez-vous avec leur conseiller, il doit aussi ouvrir la porte de l’agence. Au passage, il doit refuser l’entrée à celles et ceux qui n’ont pas de rendez-vous mais sont passés faire une photocopie, ou dans l’espoir d’obtenir un renseignement. C’est donc lui qui se fait engueuler par les demandeurs d’emploi laissés à la porte par la nouvelle organisation des agences.

    En janvier, François Hollande annonçait une augmentation du nombre de jeunes qui devraient être amenés à réaliser un service civique, avec un objectif de 350 000 volontaires par an en 2018. L’objectif 2016 s’élève à 110 000 volontaires, et le patron de Pôle Emploi annonçait en juillet 2015 dans L’Opinion que 2 000 services civiques seraient « embauchés » (sic). Marc, qui travaille régulièrement au contact de volontaires en service civique, est très critique de cette politique :

    « Il y a des objectifs complètement hallucinants en ce qui concerne le nombre de jeunes qui doivent faire un service civique. Le gouvernement cherche à en placer un maximum à travers de grands programmes nationaux, comme Pôle Emploi, la CAF, l’Education Nationale... C’est fait à la va-vite, sans préparation, sans explication de ce qu’est le service civique. Ce dispositif peut être intéressant, mais là ils inversent le mécanisme : on n’est pas face à des besoins qui émergent d’associations ou de structures locales, mais face à des objectifs nationaux qui s’imposent. »

    Concernant les services civiques à Pôle Emploi, il explique :

    « Ce dispositif s’inscrit dans le contexte d’une casse du service public de l’emploi : on confie à des jeunes non qualifiés des missions qui relèvent normalement d’agents formés. Le fait de mettre des jeunes non formés face à des demandeurs d’emploi qui peuvent être en souffrance ou en difficulté, ça n’est pas une réponse satisfaisante. »

    Pour recruter des services civiques, Pôle Emploi peut même recourir au chantage. C’est ce à quoi Marion affirme avoir été confrontée. Inscrite à Pôle Emploi depuis un an, elle ne s’était encore jamais vu proposer d’offre de boulot. Quand la proposition de faire un service civique lui est parvenue, elle n’a pas pu dire non : son conseiller lui a indiqué que si elle refusait, la formation qu’elle avait démarrée ne serait pas financée. Et tant pis pour le caractère « volontaire » du service civique.

    #service_civique #pole_emploi #chômage #jeunesse #rezo

  • Procès de Farida Belghoul : « cette histoire est symptomatique des attaques qui visent l’école publique »

    http://larotative.info/proces-de-farida-belghoul-cette-1346.html

    https://larotative.info/home/chroot_ml/ml-tours/ml-tours/public_html/local/cache-vignettes/L700xH524/arton1346-4a9ee-e1e66.jpg?1458657428

    Le 24 mars, Farida Belghoul passera en procès à Tours pour complicité de diffamation, dans le cadre de l’affaire qui avait vue une enseignante de Joué-lès-Tours faussement accusée d’organiser des attouchements entre élèves. Celle qui est à l’origine des « journées de retrait de l’école » (JRE) visant à dénoncer l’enseignement de la théorie du genre à l’école avait appuyé les fausses accusations d’une de ses militantes. Entretien avec SUD Education 37, qui a soutenu l’institutrice au moment des faits.

    Dans le cas de l’affaire de l’école Blotterie, Mme Hassan évoque deux enfants, dont un particulièrement traumatisé par les faits. Il s’agit d’un petit garçon, d’origine tchétchène. La famille ne maîtrise pas le français, et ce sont des interprètes des JRE qui s’occupent d’expliquer à la famille ce qui s’est produit. Ils utilisent des familles ayant une faible connaissance du fonctionnement des écoles françaises (arrivés depuis peu en France, leur petit garçon était, rappelons-le en petite section, sa toute première année dans le système scolaire). Dans ce cas de figure, on imagine assez aisément les stratagèmes mis en place pour inventer de toutes pièces des actes n’ayant pas eu lieu.

    La réelle intention des JRE est de viser, par l’intermédiaire d’une propagande de choc, l’égalité des sexes, la liberté de conscience, la laïcité et l’État de droit. Ce type de groupuscule regroupe des extrémistes de tout bord, et surfe sur les grands thèmes à la mode, les grandes angoisses populaires. Cela rappelle les techniques du FN face aux migrants « dangereux », ou celle des catholiques de l’Opus Dei face à l’avortement, entre autres exemples... Ce type de manipulation est assez fréquent dans le modus operandi de ce genre d’activisme, car cela s’avère payant médiatiquement...

    #genre #JRE #Belghoul #école

  • Pour leur installation à Tours, les Assises internationales du Journalisme recrutent le fils du maire
    http://larotative.info/pour-leur-installation-a-tours-les-1432.html

    http://larotative.info/home/chroot_ml/ml-tours/ml-tours/public_html/local/cache-vignettes/L400xH415/arton1432-19adc-61ceb.jpg?1457623388

    C’est une belle aide que Serge Babary avait fait voter pour les Assises du Journalisme lors du conseil municipal du 6 juillet 2015 : 50 000 euros . Une jolie somme qui représente près de deux fois celle accordée en 2014 par la ville de Metz pour le même événement, et qui s’ajoute au soutien de la communauté d’agglo, du département et de la région. Les restrictions budgétaires municipales touchent pourtant bien des associations présentes au quotidien : en comparaison, le Planning familial 37 touchera ainsi 17 fois moins cette année.

    On peut se consoler en se disant que Journalisme & Citoyenneté, l’association parisienne organisatrice, a recruté local : on compte en effet au moins un Tourangeau parmi les trois salariés chargés de l’organisation présentés sur son site. Et pas n’importe lequel. C’est la lettre professionnelle PresseNews qui a en effet révélé en janvier que le fiston de Serge Babary avait été recruté pour six mois au sein de l’association.

    (...)

    « Tours, capitale du journalisme » ? La formule a été complaisamment reprise par La Nouvelle République. Mais la dernière fois qu’un média de la ville s’est illustré nationalement, c’est quand la NR a été condamnée pour harcèlement sexuel. Au quotidien, le journalisme qui s’y pratique se distingue surtout par sa connivence avec les notables, comme illustré ici, ou là, ou encore là. On peut d’ailleurs s’étonner qu’aucun média local n’ait songé à informer son public de l’embauche du fils du maire par les organisateurs des Assises. Une proposition de débat inédit pour les prochaines Assises ? Presse régionale et collusion avec les pouvoirs locaux.

    #journalisme #pqr #rezo

  • Les grands équipements sportifs en question
    http://larotative.info/les-grands-equipements-sportifs-en-1377.html

    http://larotative.info/chroot/mediaslibres/ml-tours/ml-tours/public_html/local/cache-vignettes/L700xH540/arton1377-4f3d8-91f81.jpg?1454066101

    Alors que la France s’apprête à accueillir l’Euro 2016 de football, pendant lequel Tours fera office de ville d’accueil pour l’équipe de République tchèque, réflexion sur les stades, « où l’ordre social se donne à voir et se reproduit en paraissant se dissoudre ».

    Mais pourquoi depuis le début du XXe siècle les sociétés contemporaines construisent-elles des stades de plus en plus nombreux et de plus en plus grands ? On estime à plusieurs milliers ceux de plus de 20 000 places, à quelques centaines ceux de plus de 60 000 places déjà édifiés et plusieurs dizaines de stades de plus de 30 000 places sont en construction. Ces stades rassemblent des dizaines de millions de spectateurs chaque semaine dans les quatre coins du monde. Ainsi, en à peine plus d’un siècle, ils ont remplacé les cathédrales du Moyen-Age comme espace de mobilisation des foules. Au-delà des chiffres, ce phénomène récent et massif mérite attention, d’autant que les études qui leur sont consacrées éludent souvent la question du sens et de la fonction qu’ils jouent en limitant les propos à l’œuvre architecturale ou à leur place dans l’urbanisme des villes.

    Dans les perspectives urbanistiques les plus récentes, le stade n’est pas seulement une prouesse architecturale, mais s’inscrit dans un projet urbain, ou mieux encore, dans un projet de ville. Il doit accompagner la valorisation d’un vaste secteur en favorisant les activités économiques, en améliorant les transports, en s’ouvrant sur des espaces publics et en tenant compte des exigences du développement durable. Les stades construits pour l’Euro-foot 2016 en France, comme ceux d’autres grandes manifestations, tentent de s’intégrer dans ces tendances et ces exigences. Mais les promoteurs, pour des raisons économiques et sociétales, négligent souvent la diversification des publics : l’offre proposée n’est pas assez susceptible de favoriser le mélange social, d’attirer d’autres classes d’âge et une plus grande diversité des sexes. On est loin du compte, et les stades restent des lieux de masculinité renforçant les effets de genre et sont trop peu accessibles aux classes populaires. Comment mieux intégrer les stades dans la ville en utilisant leur puissance symbolique pour en faire vraiment des lieux d’urbanité, de mélange social, de célébration pacifiée où les processus emblématiques d’identification communautaire puissent s’affirmer dans des limites tolérables ? Autant de questions faciles à poser et de réponses complexes à imaginer en raison des tensions multiples entre le local et le global, l’autonomie et l’hétéronomie, le public et le privé, le gouvernement et la gouvernance des lieux ; ces dernières tensions alimentent des débats récurrents sur le financement des stades et leur gestion. Si l’on admet que la ville et ses équipements ne sont pas seulement des faits déjà là, mais des réalités en construction, il convient de poursuivre les recherches et les expérimentations dans une perspective critique et constructive dévoilant les enjeux sociaux, économiques et politiques, et imaginant de nouvelles formes d’actions collectives.

    #sport #urbanisme #stade

  • Transports : signaler des contrôleurs pourrait bientôt coûter 2 mois de prison et 3 750 € d’amende
    https://paris-luttes.info/criminalisation-des-mutuelles-de-4703

    La commission du développement durable et de l’aménagement du territoire entend aussi pénaliser la création même de mutuelles de fraudeurs en proposant une peine de 2 mois de prison et de 3750 euros d’amende (article 13) ; cette peine sanctionnerait aussi le fait de signaler la présence de contrôleurs.

  • La Halle aux Vêtements, liquidation totale
    http://larotative.info/la-halle-aux-vetements-liquidation-1350.html

    En novembre 2015, le magasin La Halle aux Vêtements de Saint-Pierre-des-Corps a fermé ses portes, dans le cadre d’un vaste plan qui a entraîné la suppression de 1 600 postes et de 220 points de vente sur tout le territoire.

    La Halle aux Vêtements appartient au groupe Vivarte, qui comprend également André, Kookai, Naf-Naf, etc. Le groupe est l’un des leaders français de l’habillement, et affichait en 2014 un chiffre d’affaires de 2,9 milliards d’euros. En juillet 2012, c’est un ancien dirigeant de Lancel, Marc Lelandais, qui en prend la tête. Il lance une stratégie de montée en gamme des enseignes La Halle (vêtements et chaussures), s’appuyant notamment sur une énorme campagne publicitaire, avec Tony Parker et la chanteuse Jenifer en guise d’égéries. Le groupe va aussi ouvrir des magasins La Halle dans le quartier des grands magasins à Paris, boulevard Haussmann, mais aussi à Saint-Tropez. « Dès la présentation de la stratégie de montée en gamme de l’entreprise, les élu-es avaient alerté la direction. Finalement, ces alertes se sont révélées juste », note une responsable de la fédération Commerce de la CGT.

    Un élu de l’entreprise précise : « C’était voué à l’échec. Tu ne retournes pas une entreprise de 30 ans en 2 ans, ça n’existe pas ». Alors que l’enseigne est plutôt implantée sur des zones commerciales périphériques, les magasins de centre-ville vont se transformer en gouffres financiers. Depuis, ils ont tous été revendus. Sans parvenir à attirer de nouveaux clients, la nouvelle stratégie a détourné l’entreprise de sa clientèle traditionnelle, plus populaire. Comme l’explique le même élu :

    « La clientèle qu’on avait, on leur a dit : "on veut plus de vous, vous pouvez partir, on a d’autres clients qui sont plus riches que vous". »

    Au mois de juin, quelques jours de grèves au début des soldes ont permis de faire pression sur les négociations du « plan de sauvegarde de l’emploi » (PSE) et de décrocher une prime supra-légale. Mais les indemnités sur lesquelles pouvaient compter les salarié-es licenciées sont restées faibles. Avec 80 % de temps partiels dans l’entreprise, souvent sur des contrats de 25 heures par semaine, le salaire brut moyen d’un-e employé-e impacté-e par le projet s’élevait à 1 077 euros par mois. Pour une salariée avec cinq ans d’ancienneté, les projections effectuées par les syndicats annonçaient une prime totale de licenciement de 7 154 euros.

    Pour la plupart des salarié-es impacté-es par les fermetures de magasin, la suite est décrite par Christophe, le délégué syndical CGT :

    « Des reclassements, il y en a eu, mais peu. Pour une personne qui travaille 25 heures par semaine, si il n’y a pas de poste dans la zone commerciale où elle travaille, on lui dit qu’elle peut être reclassée, par exemple à Bordeaux alors qu’elle habite Tours. Donc tu sais pertinemment que la personne à 25h, même si tu lui offres un 35h à Bordeaux, elle n’ira pas. Parce qu’elle a construit sa vie à Tours, elle ne va pas la construire à Bordeaux. C’est souvent des femmes qui sont à mi-temps, et qui ont des enfants scolarisés, donc c’est le mari la plupart du temps qui ramène le plus gros salaire. Systématiquement, elles refusent donc le reclassement interne et la mobilité. Du coup, elles vont partir sur un congé de reclassement [1], et puis c’est tout. »

    Le plus formidable ? L’entreprise a touché 4 millions d’euros au titre du Crédit Impôt Compétitivité Emploi (CICE), censé encourager l’emploi, comme son nom l’indique. Au niveau du groupe Vivarte, ce sont 15 millions d’euros qui ont perçus au titre du CICE. Sans compter 30,4 millions d’euros « d’allègements Fillon ». Au final, le plan de licenciement, qui devrait coûter 40 millions d’euros au groupe, sera financé en bonne part de l’argent public. « C’est quasiment une opération blanche », relève un élu.

    #travail #précarité #habillement #la_halle

  • #COP21 : reportage au cœur des beaux quartiers climatiques
    http://larotative.info/cop21-reportage-au-coeur-des-beaux-1331.html

    Choses vues à l’occasion de la promenade d’une chorale révolutionnaire dans Paris.

    En tout cas pas sans les nerfs, tant Pantruche s’est transformé en une immense baraque à flics. Les flics et la cybernétique ça promet de beaux moments. Crois pas que je fasse une rubrique pour PMO [3] pour autant. Imagine s’il te plait, un instant dans tes rêves, une grosse chorale sur l’avenue de la Grande armée chantant rageusement Le Père Duchêne, un hymne révolutionnaire à dépoiler tous les écolos de leur masque socialo. Autrefois, t’aurais vu du populo qui serait venu s’égailler les esgourdes rien que pour que le plaisir d’entendre des piques saignantes sur la canaille gouvernementale. Là, nib, c’est rien que des caméras de merdeux qui viennent capter de l’inédit, du boule de neige médiatique, de l’historique comme l’accord de mes deux qu’ont signé les pollueurs avec les larbins de la finance.

    Le Bourget, parlons en, un ramassis de pisse-froids et de fils-à-papa s’auto-félicitant de s’échanger des morceaux de gaz puants de schiste contre du solaire chinois tout déglingué. La priorité c’est toujours le commerce, pas le climat. Tonton Hollande te l’a bien seriné. D’ailleurs pour vendre des glaces, faut qu’il fasse chaud ! On avance, on avance…se félicite la canaille en veston Gucci, qui a occupé un peu moins la scène que la grande blonde fasciste. Faut dire que la catastrophe en ce moment on ne sait plus d’où elle vient. Mais j’va te dire quelque chose, moi qui ai traversé les beaux quartiers de Paname avec une bande de gueux chantant la Semaine Sanglante, c’est que pour sûr, ils étaient là les massacreurs de la Commune, les portefeuilles d’actions qui squattent rue de la Paix, les beaux salauds qui à bord de leurs Mercedes puent le fric comme les vieux de la maison de retraite sentent la pisse ; du pèze dont on ne verra jamais la couleur, une oseille qui transpirait par tous les pores de ces quartiers de rupins.

  •  ? Terrible moment pour les #médias_libres et les copains ; deux jours après @moderne, c’est @pedro qui nous quitte, et pour les mêmes raisons.

    Le #crabe c’est bon quand c’est en boîte.

    Pedro c’était (entre autres) @samizdat, les bagarres pour la #liberté_d'expression (Altern). Un de mes modèles, quand j’ai commencé les mailing-listes politiques en 1995. Un antifa de choc. Un organisateur des conférences #Zelig dans les années 2000 ; un des premiers utilisateurs de #SPIP. On le voyait encore récemment, au CICP, à Ritimo, dans des débats sur l’usage de la crypto et d’internet dans les associations. C’était aussi un des piliers de certaine mailing-liste clandestine de soutien juridique aux #hébergeurs_indépendants. L’aiguillon du projet d’#archivage_militant. (C’était aussi un mec généreux, un copain, etc. Mais ce n’est pas mon propos ici de faire un portrait.)

    Quelques pistes dans ce vieil article d’@aris
    http://www.persee.fr/doc/mat_0769-3206_2005_num_79_1_1043

    ou dans les traces des zelig
    https://web.archive.org/web/20050210115056/http://www.zelig.org

  • Sanitas, Rabaterie, Rabière : abstention massive dans les quartiers populaires de l’agglomération
    http://larotative.info/sanitas-rabaterie-rabiere-1324.html

    Dans les « quartiers prioritaires » de l’agglomération tourangelle, les chiffres de la participation aux #élections régionales des 6 et 13 décembre sont parfois inférieurs de plus de 20 points à la moyenne du département. Cette non-participation s’explique notamment par la ségrégation dont ces quartiers font l’objet.

    « Forte #abstention » au premier tour de l’élection, « sursaut de la participation » au second tour... Tous les médias nationaux se sont penchés sur ce phénomène, qui revient à chaque scrutin : une forte proportion de la population ne se mobilise pas les jours d’élections.

    En Indre-et-Loire, une personne inscrite sur deux ne s’est pas déplacée jusqu’à son bureau de vote au premier tour des élections régionales. Au deuxième tour, la participation a progressé de 10 points, passant à près de 60 %. Des chiffres en ligne avec ceux observés au niveau national.

    Mais ces grandes moyennes masquent de fortes disparités en fonction des territoires. Dans l’agglomération tourangelle, l’examen des résultats des bureaux de vote situés dans les « quartiers prioritaires » montre des taux de participation parfois inférieurs de plus de 20 points à la moyenne départementale. Et même si la participation y a progressé au second tour, dans la même proportion qu’à l’échelle nationale, elle reste fortement en retrait.

    Dans le bureau 16-26, on a donc un taux d’abstention de 78,8 %, contre 50,65 % au niveau du département. (...) Au premier tour, le taux d’abstention dans les bureaux de vote de La Rabaterie est de 65,5 %, 15 points au-dessus du taux d’abstention dans le canton (51,5 %).❞

    Durement touchés par le chômage et la précarité, ces quartiers connaissent une ségrégation sociale qui se traduit également par une une « ségrégation électorale ». C’est ce que notent Céline Braconnier et Jean-Yves Dormagen dans un article du Monde diplomatique intitulé Ce que s’abstenir veut dire :

    « Avec leur population jeune et défavorisée, les quartiers de grands ensembles et d’habitat social connaissent ainsi une non-participation (non-inscription et abstention) qui peut atteindre des proportions impressionnantes. (...) Plus jeunes, moins diplômés, plus affectés que la moyenne par le chômage, les habitants interrogent l’utilité d’un geste qui ne conduit pas à améliorer leurs conditions d’existence. »

    « Les territoires où la participation a été la plus faible au premier tour de 2014 (..) dessinent une France des grands ensembles, de l’immigration et de la précarité au sein de laquelle la ségrégation sociale et ethnique produit une ségrégation électorale. Villiers-le-Bel (où l’abstention atteignait 62,2 %), Vaulx-en-Velin (62,1 %), Evry (61,3 %), Stains (61 %), Clichy-sous-Bois (60,2 %) et Bobigny (59,4 %) — cinq banlieues de Paris et une de Lyon — comptent parmi les dix villes les plus abstentionnistes de France. »

    Avec des tableaux et du @mdiplo dedans.

    #quartiers_populaires

  • Une histoire emblématique du traitement des quartiers populaires par les médias.

    http://larotative.info/interpellations-a-tours-nord-apres-1321.html

    Des flics se font semer par le conducteur d’un scooter, puis s’en prennent à des jeunes installés à proximité, et enfin à une famille du quartier. Insultes, coups, interpellations... Et les médias locaux évoquent une « interpellation musclée » ou un « groupe d’excités », se contentant de reprendre l’argumentaire des flics. Les témoignages des habitants sont très différents.

    Ils sont tous alignés, les mains sur la vitrine [1]. Le contrôle se passe dans le calme, malgré les injures et les menaces dont les jeunes témoignent : « Vas-y, palpe-lui lui la bite », lance un policier à son collègue ; « Si vous vous retournez, on vous tire dessus » ; « Maintenant c’est qui les fils de putes ? On va vous la mettre ! ». L’un des jeunes, qui était au téléphone au moment du contrôle, reçoit un coup de la part d’un flic avant d’être aligné contre la vitrine. Après vérification des téléphones et palpations, les flics embarquent l’un des jeunes pour contrôle d’identité. Un autre jeune témoigne, dégoûté : « Les flics font ce qu’ils veulent, avec l’état d’urgence ils ont carte blanche, et ils savent qu’ici il n’y aura pas de rébellion ».

    Un homme est frappé au visage, puis poursuivi jusque devant La Poste. Plaqué au sol, il reçoit des coups des policiers — sur la vidéo, on voit clairement un policier de la BAC porter un coup de pied dans le haut du corps de l’homme au sol [2]. Bilan : des points de suture au crâne, des hématomes sur tout le corps et deux côtes fêlées. Interpellé, il est au passage insulté, y compris avec des injures à caractère raciste, et finira en garde à vue pour outrage et rébellion... « Les policiers étaient déchaînés », assure un témoin. Le face-à-face aurait duré une vingtaine de minutes, le temps que les flics ressortent de l’immeuble des parents D, embarquant la sœur de H. qui sera également placée en garde à vue pour outrage.

    #violences_policières #quartiers_populaires #Tours #médias

  • Résistance forestière ! Une semaine d’occupation à l’ONF
    http://larotative.info/resistance-forestiere-une-semaine-1305.html

    150 salarié(e)s de l’ONF occupent le centre formation de Velaine-en-Haye (54), qui doit être vendu par les domaines. Ce lieu est unique, sa vente traduit la volonté de l’État français de réduire la gestion des forêts à un lieu de vente de bois. L’abandon de cette structure devait se faire durant la COP21, c’était sans compter sur la résistance sociale.

    La Direction de l’ONF et l’État entendent entériner la fermeture du campus national de formation situé prés de Nancy, en Meurthe-et-Moselle à Velaine-en-Haye. Sur ce site travaillent encore 39 personnes, qui ne sont pas informées de leur devenir. La direction, sans proposer d’alternative, invoque la vétusté des locaux, ce que réfute le comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT). Il y a, certes, un besoin de rénovation, chiffré à 5 millions d’euros pour une structure nationale qui dispose d’un budget de 800 millions.
    Pour l’anecdote, la direction de l’ONF communique largement sur son initiative francilienne, construire une maison en bois à Paris intramuros. Chic et classe.

    (...)

    La déforestation dans le monde n’est pas une vue de l’esprit, c’est 13 millions d’hectares à l’année, 40 terrains de football par minute, sous la pression des OGM, de l’huile de palme, des « bio » carburants. La France n’est pas concernée par ce carnage, mais la volonté de marchandiser la forêt, la volonté de limiter les essences à des arbres rapidement commercialisables hypothèquent le rôle essentiel de la forêt à long terme.
    Il faut aussi maintenir des forêts à long terme, contre l’agriculture intensive, contre la rente immobilière, contre le tourisme dévastateur de type Center parcs.

    (...)

    Les grévistes de l’ONF ont appris que la majorité PS de la région Lorraine vient de voter une subvention de 600 000 euros à un autre campus. Comme quoi la formation ne les laisse pas indifférent. Sauf que là, il s’agit du groupe Cockerill Maintenance Ingénierie (CMI), qui est spécialisé dans le maniement d’armes !

    Ce site disposera de prestations hôtelières, de restauration, des équipements nécessaires à la formation, mais aussi d’un auditorium, de salles de cours, d’un gymnase, de salles de réception, de simulateurs... Bref, une école, même une belle école. Le projet représente un investissement de 70 millions d’euros.

    Ce groupe signe des contrat avec des fabricants d’armes et forme les futurs acheteurs. Ainsi, des militaires saoudiens vont être instruit du fonctionnement de tourelles de chars produit par l’Américain General Dynamics.

    #forêts #ONF #CenterParcs #Lorraine #armes