• ESA - Apophis
    https://www.esa.int/Space_Safety/Planetary_Defence/Apophis

    On 13 April 2029, the asteroid (99942) Apophis will pass less than 32 000 km from Earth’s surface.

    Roughly 375 m across on average, Apophis will, for a short time, be closer to Earth than telecommunications satellites in geostationary orbit and visible in the night sky to the naked eye from much of Europe, Africa and Asia.

    When Apophis was discovered in 2004, the initial observations indicated a small chance that it could impact Earth in 2029, 2036 or 2068. A collision could have been devastating, and so the asteroid was named after the Egyptian god of chaos and destruction.

    Later observations ruled out any chance of impact for at least the next 100 years.

    Nevertheless, the close approach of Apophis in 2029 represents a unique scientific and public outreach opportunity. Space agencies and scientific institutes around the world are planning to use the flyby to explore Apophis from the ground using telescopes and up-close using spacecraft.


    Apophis orbit diverted by Earth’s gravity
    NEO Toolkit

  • n’en peut plus, là, la gueusaille ! Faut toujours que vous interprétiez tout de travers ! On ne veut pas vous retirer le droit de grève, pensez, on y tient comme à la prunelle ou la fantasio de nos yeux ! L’actuel projet de Loi des sénateurices, c’est juste pour vous le supprimer pendant les moments où les bourges partent en vacances, les moments où les bourges vont au ski, les moments où les bourges vont à la plage, les moments où les bourges vont voir des bourges taper dans une baballe, les moments où les bourges ont besoin de leur avion ou de leur automobile pour aller planquer leur pognon en Suisse, les moments où les bourges se débarrassent de leurs mioches dans les écoles, les moments où...

    Enfin bref, le trente février entre minuit et minuit une vous pouvez faire la grève comme vous voulez, mais pas plus de deux personnes à la fois, pas dans la rue, sans hurler trop fort et sans faire griller des merguez sur votre balcon parce qu’à cette heure-ci il y a des bourgeois·es qui dorment.

    Le problème, avec les pauvres, c’est qu’iels ne comprennent jamais rien à la pensée complexe.

    #MamieNicoleEnfonceDesPortesOuvertes.

  • l’aime tout de même bien, cette information (déjà ancienne mais vérifiée) : Trump a fait enterrer son ex-femme sous son terrain de golf pour l’unique raison qu’aux Tas-Unis les cimetières sont exemptés d’impôts.

    La classe ! Question pragmatisme, même l’excellent Kim Jong-un est battu.

  • L’habitat léger, nouvelle cible des préfectures | Mediapart | 07.04.24

    https://www.mediapart.fr/journal/ecologie/070424/la-cabanisation-du-territoire-nouvelle-cible-des-prefectures

    L’habitat léger est dans la ligne de mire des services de l’État, qui voient dans leur développement un menaçant chaos. Ses défenseurs rappellent son bénéfice écologique ainsi que son utilité sociale en pleine crise du logement.

    [...] ces constructions légères sont énergétiquement sobres et écologiquement vertueuses. Alors que des propriétaires de forêts denses n’arrivent pas à les entretenir, favoriser l’installation de ces habitants qui font un travail de débroussaillage peut s’avérer, par exemple, bien utile pour éviter les feux.

    Dans un contexte où les élus opposent souvent leurs besoins de nouveaux logements et la loi sur le zéro artificialisation nette (ZAN), l’habitat léger est un modèle précieux. « Face à la bétonnisation, la légalisation de l’habitat léger est une vraie solution », avance la sociologue Geneviève Pruvost, qui vient de publier une enquête très fouillée sur les habitants d’une yourte, La Subsistance au quotidien (Seuil, 2024). « On ne réussira pas non plus à faire des ceintures maraîchères autour des villes sans l’habitat léger », plaide-t-elle, en référence à l’objectif également affiché par les pouvoirs publics de relocaliser la production agricole.

    Pour elle, les blocages sont fortement culturels. « L’administration est peuplée de gens de la génération des Trente Glorieuses qui ont grandi avec l’idée que le désirable, c’est le pavillon en parpaing. Ils ont une conception complètement misérabiliste de ces habitats », regrette-t-elle.

    Au pays de Galles, lorsque les habitants de ce type de constructions éphémères font la preuve que leur installation produit une empreinte carbone réduite, ils sont régularisés.

  • Un crime de possession : épisode • 1/4 du podcast Féminicides, la guerre mondiale contre les femmes
    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/lsd-la-serie-documentaire/un-crime-de-possession-7888885
    https://www.radiofrance.fr/s3/cruiser-production-eu3/2024/04/59a7ae7f-0ce4-4e21-b7e3-18be98537b00/560x315_sc_ciudad-juarez.webp

    La première colonie de l’humanité, c’est le ventre des femmes. Le crime féminicidaire remonte au moins au néolithique et structure toutes les sociétés patriarcales.
    Dans ce système, les hommes considèrent les femmes, leurs corps, leurs ventres comme leurs propriétés. L’anthropologue argentine Rita Laura Segato compare le féminicide à une sorte d’écriture, de signature de ces auteurs, sous la forme du “surmeurtre” (overkilling), c’est-à-dire que ces hommes tuent au-delà de la mort, profanent, violent, démembrent les corps de ces femmes qu’ils chosifient. Son travail et ses enquêtes démontrent pour elle “la féminisation de la guerre, c’est-à-dire qu’aujourd’hui les nouvelles guerres se réalisent au travers du corps des femmes. C’est une forme de guerre où l’ennemi est vaincu sur le corps des femmes… en le détruisant, en l’utilisant, en le capturant, en le violant ou en le prostituant.”

    Car le féminicide recèle toujours le même message de possession. Qu’il s’agisse dans le cadre des féminicides conjugaux d’une menace pour la conjointe qui souhaiterait retrouver sa liberté (si tu me quittes, je te tue), ou bien encore d’une déclaration de guerre dans les conflits entre ethnies, pays ou cartels : les femmes sont le champ de bataille sur lequel les hommes marquent leur territoire. Mais c’est aussi là où les femmes résistent à l’accaparement de leurs terres, que la violence exercée contre elles est la plus forte, aboutissant aujourd’hui aux nouvelles chasses aux sorcières. Pour la chercheuse étatsunienne Silvia Federici : c’est avec la naissance de la modernité que les femmes doivent renoncer à la propriété de terres pour devenir la propriété des hommes.

    Quant à l’historienne Christelle Taraud, elle explique : “Le féminicide n’est jamais un acte spontané. Comme les génocides, ils font l’objet d’une très longue préparation. Il faut donc saisir le spectre de violences qui autorise des hommes à tuer. Pendant très longtemps, le féminicide restait impuni, donc ça acclimatait le droit du propriétaire.”

    Une série de 4 émissions exceptionnelles.
    Attention les faits relatés sont pour certains d’une violence extrème, et les témoignages plus qu’éprouvants.
    #patriarcat #féminicide

  • Reconnaissance faciale : Gérald Darmanin veut enterrer « l’affaire Briefcam »
    https://disclose.ngo/fr/article/reconnaissance-faciale-gerald-darmanin-veut-enterrer-laffaire-briefcam

    En novembre, à la suite des révélations de Disclose sur l’utilisation par la police du logiciel de reconnaissance faciale Briefcam, Gérald Darmanin annonçait le lancement d’une enquête indépendante dont les conclusions devaient être rendues « sous trois mois ». Alors que le ministère de l’intérieur refuse de communiquer sur le sujet, un rapport confidentiel démontre que la fonction reconnaissance faciale est « activée par défaut » depuis 2018. Lire l’article

  • La Déclaration – Observatoire de la diversité et des droits culturels
    https://droitsculturels.org/observatoire/la-declaration-de-fribourg

    La Déclaration de Fribourg sur les droits culturels

    Texte fondateur, daté de 1993

    La Déclaration de Fribourg sur les droits culturels est le fruit d’un travail de 20 ans d’un groupe international d’experts, connu sous le nom de “Groupe de Fribourg”.

    La Déclaration de Fribourg s’inscrit à la suite de consultations et de travaux menés par les membres du Groupe, entre autres auprès de l’UNESCO, du Conseil de l’Europe, de l’Organisation internationale de la Francophonie. Un projet de déclaration avait été co-édité en 1998 avec l’UNESCO, avec son commentaire article par article. La version actuelle se présente comme un texte issu de la “société civile”, amélioré grâce au travail de nombreux observateurs de divers continents, réunis dans l’Observatoire de la diversité et des droits culturels , lié à l’Organisation internationale de la Francophonie et à l’UNESCO. Cette Déclaration sur les droits culturels rassemble et explicite les droits qui sont déjà reconnus, mais de façon dispersée dans de nombreux instruments.

    Le lancement de la Déclaration a eu lieu les 7 et 8 mai 2007, respectivement au sein de l’Université de Fribourg et au Palais des Nations à Genève, Suisse. Le texte proposé est parrainé par une cinquantaine de personnalités reconnues dans le domaine des droits de l’homme, ainsi que par la plate-forme d’ONG.

  • Puisque je vous dis qu’entre Delga et Moudenc, les mégalos de la région toulousaine se régalent d’imposer leurs projets pharaoniques non seulement inutiles mais dangereux.

    Un énorme centre commercial de plus de 25.000 m² va pouvoir sortir de terre après 20 ans de controverse
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/image/M3MscUppkPdIuVTAsgQCX2xUZCE/862x475/regions/2023/11/23/sodec-enzo-et-rosso-architectes-associes-perspective-01

    https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/haute-garonne/toulouse/un-enorme-centre-commercial-de-plus-de-25-000-m-va-pouv

    C’était la dernière opportunité pour entraver la création d’un vaste centre commercial à Muret, près de Toulouse. Le Conseil d’État a rejeté, le 4 avril 2024, le dernier recours en justice contre la société Porte des Pyrénées.

    C’est sans doute le dernier épisode judiciaire qui aurait pu empêcher le lancement des travaux. Ce 4 avril 2024, le Conseil d’État a rejeté l’ultime recours en justice contre le projet de création d’un nouveau centre commercial sur la commune de Muret, près de Toulouse. La zone de la Porte des Pyrénées va pouvoir s’étoffer.

    #honte_écologique #immobilier #hyper_marchands

    Et les laquets de france3 avec ce « va pouvoir » et le reste de cet article où tout sonne comme une victoire alors que ce n’est pas moins qu’une défaite de l’intelligence et de la raison.

    #Alain_Mandement maire de Muret a signé le permis de construire en novembre 2023.

  • Assurer la création de nouvelles coalitions nationales et de sites web nationaux dans les États membres
    https://aides-territoires.beta.gouv.fr/aides/digital-europe-plateforme-des-competences-numeriques-et-

    Nom initial de l’aide

    « DIGITAL EUROPE - Plateforme des compétences numériques et de l’emploi - 2024 »

    Description
    Programme pour une Europe Numérique 2021-2027

    Budget total de l’appel : 2 millions d’euros
    Montant de la subvention : 2 millions d’euros
    Taux de financement : 100% du total des coûts éligibles

    (…)

    Autres critères d’éligibilité :

    – Être une personne morale (organisme public ou privé)
    – Être établi dans l’un des pays éligibles : États membres de l’UE (y compris les pays et territoires d’outre-mer (PTOM)), pays non membres de l’UE : pays de l’EEE énumérés et pays associés au programme Europe numérique
    – Un consortium composé d’au moins 5 entités, établies dans au moins 4 États membres de l’UE différents ou pays associés au programme, doit être constitué. Au moins 4 candidats doivent être des coalitions nationales financées dans le cadre des appels CEF-TC-2019-2 et CEF-TC-2020-2

    Un appel d’offre qui ne parle pas de logiciel libre. Et je ne connais pas le marché mais un consortium composé d’au moins 5 entités ça doit être encore un gros requin privé bien gourmand.

  • New research harnesses AI and satellite imagery to reveal the expanding footprint of human activity at sea
    https://globalfishingwatch.org/press-release/new-research-harnesses-ai-and-satellite-imagery-to-reveal-the-ex

    L"exploitation des océans est catatrophique. Avec 75% des flottes de la pêche industrielle invisible les conventions pour la protection de la faune marine sont caduques tant qu’il n’y a pas de mécanisme pour éliminer cette pêche au noir. Et il n’y a pas que la pêche.

    Press Release / By Global Fishing Watch / January 3, 2024 / 5 minutes of reading
    Study reveals 75 percent of the world’s industrial fishing vessels are hidden from public view

    WASHINGTON, D.C. – A new study published today in the journal Nature offers an unprecedented view of previously unmapped industrial use of the ocean and how it is changing.

    The groundbreaking study, led by Global Fishing Watch, uses machine learning and satellite imagery to create the first global map of large vessel traffic and offshore infrastructure, finding a remarkable amount of activity that was previously “dark” to public monitoring systems.
    Global Fishing Watch uses AI and satellite imagery to map vessel traffic and offshore infrastructure to provide an unprecedented view of previously unmapped industrial use of the ocean, as seen here in the North Sea. ⓒ 2023 Global Fishing Watch

    “A new industrial revolution has been emerging in our seas undetected—until now,” said David Kroodsma, director of research and innovation at Global Fishing Watch and co-lead author of the study. “On land, we have detailed maps of almost every road and building on the planet. In contrast, growth in our ocean has been largely hidden from public view. This study helps eliminate the blind spots and shed light on the breadth and intensity of human activity at sea.”

    Researchers from Global Fishing Watch, the University of Wisconsin-Madison, Duke University, UC Santa Barbara and SkyTruth analyzed 2 million gigabytes of satellite imagery spanning 2017-2021 to detect vessels and offshore infrastructure in coastal waters across six continents where more than three-quarters of industrial activity is concentrated.

    By synthesizing GPS data with five years of radar and optical imagery, the researchers were able to identify vessels that failed to broadcast their positions. Using machine learning, they then concluded which of those vessels were likely engaged in fishing activity.

    “Historically, vessel activity has been poorly documented, limiting our understanding of how the world’s largest public resource—the ocean—is being used,” said co-lead author Fernando Paolo, senior machine learning engineer at Global Fishing Watch. “By combining space technology with state-of-the-art machine learning, we mapped undisclosed industrial activity at sea on a scale never done before.”

    While not all boats are legally required to broadcast their position, vessels absent from public monitoring systems, often termed “dark fleets,” pose major challenges for protecting and managing natural resources. Researchers found numerous dark fishing vessels inside many marine protected areas, and a high concentration of vessels in many countries’ waters that previously showed little-to-no vessel activity by public monitoring systems.

    “Publicly available data wrongly suggests that Asia and Europe have similar amounts of fishing within their borders, but our mapping reveals that Asia dominates—for every 10 fishing vessels we found on the water, seven were in Asia while only one was in Europe,” said co-author Jennifer Raynor, assistant professor of natural resource economics at the University of Wisconsin-Madison. “By revealing dark vessels, we have created the most comprehensive public picture of global industrial fishing available.”

    The study also shows how human activity in the ocean is changing. Coinciding with the COVID-19 pandemic, fishing activity dropped globally by about 12 percent, with an 8 percent decline in China and a 14 percent drop elsewhere. In contrast, transport and energy vessel activity remained stable.

    Offshore energy development surged during the study period. Oil structures increased by 16 percent, while wind turbines more than doubled. By 2021, turbines outnumbered oil platforms. China’s offshore wind energy had the most striking growth, increasing ninefold from 2017 to 2021.
    Two million gigabytes of satellite imagery from 2017-2021 were analyzed to detect offshore infrastructure in coastal waters across six continents where more than three-quarters of industrial activity is concentrated. ⓒ 2023 Global Fishing Watch

    “The footprint of the Anthropocene is no longer limited to terra firma,” said co-author Patrick Halpin, professor of marine geospatial ecology at Duke University. “Having a more complete view of ocean industrialization allows us to see new growth in offshore wind, aquaculture and mining that is rapidly being added to established industrial fishing, shipping and oil and gas activities. Our work reveals that the global ocean is a busy, crowded and complex industrial workspace of the growing blue economy.”

    The study highlights the potential of this new technology to tackle climate change. Mapping all vessel traffic will improve estimates of greenhouse gas emissions at sea, while maps of infrastructure can inform wind development or aid in tracking marine degradation caused by oil exploration.

    “Identifying offshore infrastructure is critical for understanding offshore energy development impacts and trends, and is crucial data for our work to detect marine pollution events and hold responsible parties to account,” said co-author Christian Thomas, a geospatial engineer at SkyTruth.

    The open data and technology used in the study can help governments, researchers and civil society to identify hotspots of potentially illegal activity, determine where industrial fishing vessels may be encroaching on artisanal fishing grounds, or simply better understand vessel traffic in their waters.

    “Previously, this type of satellite monitoring was only available to those who could pay for it. Now it is freely available to all nations,” concluded Kroodsma. “This study marks the beginning of a new era in ocean management and transparency.”

    The study was made possible thanks to the generous support of Bloomberg Philanthropies, National Geographic Pristine Seas and Oceankind, and our technology partner, Google. As an awardee of The Audacious Project, a collaborative funding initiative that is catalyzing social impact on a grand scale, Global Fishing Watch is able to further the application of this innovative work.

    Heise online : Dank Satellitenbildern und KI : Bislang unbekannte Fischereiflotten entdeckt
    https://www.heise.de/news/Dank-Satellitenbildern-und-KI-Bislang-unbekannte-Fischereiflotten-entdeckt-958

    #pêche #océans #environnement

  • DE CÉSAR À MACRON : L’EMPIRE N’A JAMAIS PRIS FIN
    https://www.youtube.com/watch?v=fW3DbKYSkpg

    Bienvenue dans L’Empire n’a jamais pris fin.

    Ce nouveau programme pour Blast sera comme un voyage dans le temps. Nous pouvons retourner en arrière, mais nous ne pouvons pas modifier le passé. C’est la règle de tous les voyages dans le temps, il faut éviter le paradoxe temporel.

    Cependant, nous pouvons changer notre regard sur celui-ci. Et en changeant notre regard sur celui-ci, nous pouvons peut-être changer le visage de notre présent.

    Mon nom est Pacôme Thiellement, je ne suis pas historien, je suis un exégète.

    Et j’aimerais aujourd’hui faire l’exégèse de l’histoire de notre vie sur ce territoire que nous nous sommes habitués à appeler la France. Mais ce serait une autre histoire. Une histoire de notre lutte, extérieure et intérieure, contre toutes les formes de pouvoirs politiques et religieux.

    Une histoire de la reconnaissance aux droits de disposer de nous-mêmes et aux devoirs de ne pas disposer des autres.
    Une histoire de nos tentatives d’émancipation, de nos combats, de nos échecs et de nos victoires. Comment nous avons vécu ? Comment nous sommes morts ? Comment nous sommes revenus ? Comment nous avons dû continuer à nous battre ? Bienvenue dans une histoire alternative de la France, une histoire de France dont vous êtes le héros.

    Bienvenue dans L’Empire n’a jamais pris fin, épisode 1 : Jules César, l’homme qui nous inventa.

    Avec la collaboration philosophique de Mazarine Albert.

    #Pacôme_Thiellement #Histoire #empire #impérialisme #César #France #Gaule #gaulois

    • JÉSUS CONTRE LE CHRISTIANISME - ÉPISODE 2
      https://www.youtube.com/watch?v=fg9KvtkCDnE

      Le roman nationalement, la France n’a jamais été chrétienne. Si l’on parle d’une manière d’être et de vivre, qui soit la mise en pratique collective de la parole d’un certain Jésus, né à Nazareth, la France n’a pas été plus chrétienne que le christianisme n’a existé.

      Le christianisme est un mot. Un mot qui recouvre un très vilain récit. Celui du détournement de la parole émancipatrice, révolutionnaire, d’un homme ou d’un dieu, afin de la faire servir à une mission exactement contraire, la reconduction de la domination impériale la plus exclusive jusque dans l’intimité des cœurs et le secret des âmes, l’Église.

      L’Église chrétienne ment, l’Église chrétienne est romaine.

      Et pourtant... Et pourtant la parole de Jésus est également une porte vers autre chose, car l’être invisible auquel cette religion visible n’a cessé d’adresser ses prières était initialement celui qui possédait le fil d’Ariane, susceptible de nous guider hors du labyrinthe de la prison impériale.

      C’est à partir de Jésus que l’Empire, dans un premier temps, va commencer à se fissurer. Mais c’est aussi autour du culte du Christ que l’Empire va se reconstruire, de façon plus forte, plus intense, plus impitoyable encore.

      Le christianisme, le culte du Christ crucifié, a été la plus grande insulte faite à sa personne comme au contenu de sa parole.
      Si nous les confrontons, parole contre parole, Jésus et le christianisme ne sont pas contradictoires, ils sont incompatibles.
      C’est ce que nous allons essayer de faire aujourd’hui.

      L’histoire de Jésus et celle du christianisme sont inscrites si intimement dans le parcours de l’humanité depuis 2000 ans que l’histoire de France, fille aînée de l’Église, est incompréhensible si nous ne nous penchons pas sur cet abîme.

      L’histoire que nous allons vous raconter est une des plus dingues de toute l’histoire de l’humanité.

      Elle va chercher si profondément dans nos cœurs qu’elle nous fait mal à chaque fois qu’elle nous fait rire.

      Parce que dans le fond, ça n’est pas drôle.

      Bienvenue dans l’Empire n’a jamais pris fin, je m’appelle Pacôme Thiellement, je ne suis pas historien, je suis exégète. Dans ce programme pour Blast, je fais l’exégèse de notre histoire sur ce territoire que nous nous sommes habitués à appeler la France. Celle-ci est subjective et même très subjective, même si nous essayerons d’être le plus rigoureux possible. Alors, comme dirait l’autre, si vous n’aimez pas mon histoire de France, écrivez la la vôtre.

      Bienvenue dans l’Empire n’a jamais pris fin, épisode 2, Jésus contre le christianisme.

      MARIE-MADELEINE, OU COMMENT L’ÉGLISE EST DEVENUE L’EMPIRE - ÉPISODE 3
      https://www.youtube.com/watch?v=vhvRqU0_6Jw

      « Le roman national ment. L’identité française ne résulte pas de l’alliance de la bravoure gauloise et de l’administration romaine, le tout couronné par la bonté chrétienne. Pas seulement. Non seulement la France n’a pas seulement été gauloise et romaine, mais la France n’a pas seulement été chrétienne. Même dans son rapport à Jésus.

      Même dans son rapport à Jésus, le roman national ment. Par omission. Par oubli.

      L’histoire qui suit se situe à la fois après la mort de Jésus à Jérusalem, un siècle et demi plus tard à Lyon, et au IVe siècle après le baptême de l’Empereur Constantin, alors que le christianisme devenait la religion officielle de l’Empire. Ces trois moments sont indissociables. Ces trois moments nouent entre eux des relations qui donneront un fruit très particulier dans l’avenir. C’est une histoire qui frappe très mystérieusement à la porte de notre temps. Le sujet de cette histoire est l’amour.

      Et, au cœur de cette histoire, il y a une femme : Marie-Madeleine.


      Bienvenue dans L’Empire n’a jamais pris fin. Je m’appelle Pacôme Thiellement. Je ne suis pas historien. Je suis exégète. Dans ce programme pour Blast, je fais l’exégèse de notre histoire sur ce territoire que nous nous sommes habitués à appeler la France. Celle-ci est subjective, et même très subjective, même si nous essayons d’être le plus rigoureux possible. Alors, comme dirait l’autre, si vous n’aimez pas mon Histoire de France, écrivez la vôtre.

      L’Empire n’a jamais pris fin.

      Épisode 3 : Marie-Madeleine et les États Généraux de l’Amour »

      HISTOIRE DE FRANCE : CLOVIS, CHARLEMAGNE, LES ROIS DE L’ARNAQUE - ÉPISODE 4
      https://www.youtube.com/watch?v=J99oFBtEsAE

      "La France, qui n’a pris ce nom qu’à partir de 1190 environ, n’a jamais été composée de Francs, sauf son gouvernement, ses dirigeants, ses chefs. La France est un pays de non France occupée, dirigée, gouvernée par une bande de Francs. La France est née comme un territoire occupé et elle l’est toujours.
      Elle n’a pas cessé de l’être. Les commencements de l’histoire de France font de celle ci une histoire de deux conquêtes et occupations successives, l’une administrative par les Romains, suivie d’une autre exécutive par les Francs. Un jour donc, nous sommes devenus la France. Mais qu’est ce que ça veut dire ? C’était qui les Francs ? C’est quoi un franc ? Et tout d’abord, qui était le premier d’entre eux, le premier roi de tous les Francs, Clovis ?"

      Erratum :
      À 8:59 : Aurelius Victor évoque deux hommes nommés Aelianus et Amandus, qui ont « levé en Gaule une troupe de paysans et de brigands (les habitants les appellent les Bagaudes) ».

      À 51:40 : La femme d’Hector n’est pas Antigone, mais Andromaque.

      CATHARES : LA VRAIE RAISON DERRIÈRE LEUR EXTERMINATION - ÉPISODE 5
      https://www.youtube.com/watch?v=V2yr9N2jK-0

      L’Empire n’a jamais pris fin. C’est une phrase qui est apparue dans un rêve de l’écrivain de science-fiction Philip K. Dick. Il était dans une librairie et il cherchait des vieux numéros d’une revue nommée : L’Empire n’a jamais pris fin. S’il réunissait toute la collection, l’histoire politique et spirituelle de l’humanité serait enfin lisible. Nous pourrions sortir de l’amnésie, de la « prison de fer noire ».

      Philip K. Dick savait quel sens symbolique avait ce titre, L’Empire n’a jamais pris fin. Il l’écrira dans L’Exégèse, ce journal rédigé toutes les nuits de 1974 à sa mort en 1982 :

      « Rome a toujours été là, est et sera toujours là. Le christianisme que nous voyons de manière exotérique est en réalité romain, infiltré par Rome. »

      C’est même Rome au carré. César deux points zéro. Puisque, infiltrant le christianisme, l’Empire allait faire passer son entreprise de domination pour une aventure spirituelle. Et ses conquêtes matérielles pour des combats du Bien contre le Mal.

      « On juge l’arbre par ses fruits » a dit Jésus. Cette parole, lorsqu’on doit l’appliquer à celle qui s’en est prétendue l’héritière légitime, l’Église, fait mal. Si on doit juger l’Histoire de l’Église et celle de la France, sa « fille aînée », non par ce qu’elles disent d’elles-mêmes mais par ce qu’elles ont fait, l’arbre n’est pas plaisant à voir. C’est le moins qu’on puisse dire.

      Cette alliance, nouée lors du baptême de Clovis à la fin du Ve siècle, devait culminer au XIIIe dans un crime que la France et l’Église réaliseront en commun : La Croisade contre les Albigeois. Le massacre de ces hérétiques que l’on a dit « cathares » et la conquête des territoires des seigneurs qui les protégeaient. S’il fallait un seul événement pour démontrer que l’Empire romain, neuf siècles après sa fin apparente, n’avait cessé de dominer le monde, ce serait celui-là. Comme dit Simone Weil :

      « On peut trouver dans l’histoire des faits d’une atrocité aussi grande, mais non plus grande, sauf peut-être quelques rares exceptions, que la conquête par les Français des territoires situés au sud de la Loire, au début du XIIIe siècle. »

      Ce qui va suivre est de l’Histoire et n’en est pas. Pas vraiment. Pas seulement. Parce qu’un tel récit déborde de sa seule réalité historique. C’est un événement d’une autre nature.

      Ce récit de chevaliers français et d’inquisiteurs catholiques exterminant des « hérétiques » situés dans le Sud-Ouest est aussi l’histoire d’un monde parallèle.

      Un monde étrange et familier, avec une mentalité si moderne qu’elle nous semble presque anachronique et une mythologie qui semble venir de loin, de très loin, dans le temps comme dans l’espace, et dont on se demande comment elle a pu coexister avec la France chrétienne médiévale. Car avec eux, auprès d’eux, se continue imperturbablement pour nous la Geste secrète des Sans Roi.

      L’Extermination des Cathares n’est pas seulement un épisode sanglant, c’est un récit mystérieux. Il nous emporte, qu’on le veuille ou non, sur une autre rive. Il se situe, comme ces hommes qui furent tués, de l’autre côté du miroir de l’Histoire.

      Avec la collaboration philosophique de Franc Bardou.

  • RENCONTRE AVEC LUDIVINE BANTIGNY

    https://www.youtube.com/watch?v=_etcJVSQjAk

    LES UTOPIALES || FESTIVAL INTERNATIONAL DE SCIENCE-FICTION || DU 29 OCTOBRE AU 1ER NOVEMBRE 2022
    Utopiales 2021 - Rencontre avec Ludivine Bantigny
    Ludivine Bantigny est historienne et enseignante-chercheuse. Elle travaille sur les engagements, l’histoire des mouvements sociaux, des insurrections et des révolutions. Elle a notamment analysé trois grands moments de l’histoire contemporaine : la Commune de Paris, la guerre d’Algérie et Mai 1968. Du décolonialisme au féminisme, rencontre avec celle qui scrute nos révolutions…

    #la_commune #commune_de_paris

  • L’eau plus chère l’été de 42% : « fausse bonne idée, mesure injuste », la tarification saisonnière crée la polémique
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/haute-garonne/toulouse/l-eau-plus-chere-l-ete-a-la-baisse-en-hiver-fausse-bonn

    Toulouse (Haute-Garonne) va devenir le 1er juin la première métropole de France à appliquer une tarification saisonnière de l’eau : plus chère en été, moins en hiver. La mesure votée ce jeudi par les élus est loin de faire l’unanimité. Les associations et les partis d’opposition dénoncent un non-sens environnemental et social.

    Et tu sais qui a remporté le marché de l’#eau à #Toulouse ? mais non non, non, c’est pas Toulouse Métropole comme la mairie te le fait croire, car derrière ce joli nom qui sent l’eau public se cache en fait Véolia de notre bon maitre Bolloré. Ils ont commencé par installer de gré ou de force des compteurs intelligents sur des installations qui coûtent un bras. J’en ai fait les frais, ce sont de sacrés menteurs prêts à tout pour se remplir les poches avec l’assentiment de cette mairie de droite pourrie jusqu’à l’os.

  • Qualité de vie des femmes : notre classement général des 50 grandes villes de France : Femme Actuelle Le MAG
    https://www.femmeactuelle.fr/actu/dossiers-d-actualite/qualite-de-vie-des-femmes-notre-classement-general-des-50-grandes-vill

    Pour distinguer les plus égalitaires des 50 plus grandes municipalités françaises, nous avons fait appel aux chiffres – de la santé, des transports publics, de la délinquance, du logement, de la petite enfance, de la pollution ou, plus insaisissable, de la bonne et forte volonté politique. Nous les avons répartis en quatre grands chapitres : l’offre de soins spécifiques, la sécurité, le cadre de vie et l’action des autorités municipales.

    Le Mans 27e

    • Bon, en même temps c’est accompagné d’autres articles, avec la ville la plus /agréable/dangereuse/etc … avec un classement mondial où tokyo est presque en tête (sur les villes où il fait bon vivre). C’est pas très sérieux hein, on doit pas avoir les mêmes critères, ou le même porte monnaie.

  • Romans ne se laisse pas instrumentaliser
    https://ricochets.cc/Romans-ne-se-laisse-pas-instrumentaliser-7450.html

    Annoncée à peine 24h à l’avance, Marion Maréchal Le Pen est venue faire sa campagne raciste à Romans sous prétexte de « rendre hommage » aux personnes victimes d’une attaque au couteau il y a 4 ans. En quelques heures s’est organisé un groupe de résistance face à cette nouvelle tentative de récupération de l’évènement et son instrumentalisation par l’extrême-droite. #Les_Articles

    / #Initiatives_d'habitant.e.s, #Romans_sur_Isère

  • #France : une #statue de #Bigeard, le tortionnaire des Algériens, déclenche la polémique

    Alors que l’Algérie continue de réclamer la reconnaissance et la condamnation de la torture coloniale française, le projet d’ériger une statue à #Toul (Meurthe-et-Moselle, nord-est de la France) en l’honneur du colonel Marcel Bigeard suscite une colère légitime chez les Algériens et les Français qui ont conscience des crimes de la #colonisation.

    Bigeard, symbole de la cruauté et de la barbarie de la guerre d’Algérie, est accusé d’avoir commandité et pratiqué la torture contre des Algériens. Son nom est gravé dans la mémoire collective comme synonyme de terreur et de répression.

    Les témoignages poignants des victimes et de leurs familles, ainsi que les documents historiques, accablent Bigeard. Son Manuel de contre-guérilla, véritable manuel de torture, justifie et encourage l’utilisation de cette pratique barbare.

    Le refus de Bigeard de reconnaître ses crimes et son arrogance face aux accusations ne font qu’amplifier la douleur et la colère des Algériens.

    « Comment pouvons-nous envisager d’ériger une statue du parachutiste Marcel Bigeard, comme le souhaite la municipalité de Toul ? Est-il concevable de glorifier la pratique de la torture coloniale dont il est l’un des symboles ? »
    L’association Union Algérienne menace de saisir la justice pour « apologie de crime de guerre »

    C’est ainsi que s’interrogent les historiens français Fabrice Riceputi et Alain Ruscio dans une longue pétition cosignée par les deux hommes et publiée samedi (16 mars) sur le site « Histoire coloniale » (lancé en 2017 par des chercheurs et des enseignants en histoire en France). La pétition est adressée au public français.

    Les historiens annoncent que l’Association française d’histoire coloniale a l’intention de faire pression sur la municipalité de Toul, d’où est originaire Bigeard (décédé en 2010), pour l’empêcher d’ériger la statue.

    La pétition souligne que « l’acte que la municipalité de Toul s’apprête à accomplir intervient au moment où les municipalités de Paris et de Marseille ont retiré les plaques commémorant le maréchal Bugeaud, bourreau du peuple algérien pendant la conquête coloniale ».

    Alors que la France s’engage timidement à reconnaître son passé colonial, glorifier un tortionnaire comme Bigeard est une insulte à la mémoire des victimes algériennes et un obstacle à la réconciliation entre les deux pays.

    De son côté, l’association Unions Algérienne compte saisir la justice pour « apologie de crime de guerre » si la statue de #Marcel_Bigeard est érigée à Toul.

    https://www.algerie360.com/france-une-statue-de-bigeard-le-tortionnaire-des-algeriens-declenche-la-
    #Algérie #monument #toponymie #toponymie_politique #torture #guerre_d'Algérie

    ping @cede

    • Scandale à Toul, une statue pour honorer le général Bigeard, tortionnaire en Algérie

      Dans la sous-préfecture de Meurthe-et-Moselle, l’érection d’une statue en #hommage au général Marcel Bigeard, accusé de torture en Algérie, oppose la mairie, pourtant de gauche, à un collectif citoyen d’historiens, d’associatifs, de communistes et d’insoumis.

      La statue en bronze, haute de plus de deux mètres, dort pour le moment dans un entrepôt de caserne du 516e régiment du train. À moins de deux kilomètres de la vive controverse qu’elle suscite dans cette sous-préfecture de Meurthe-et-Moselle, peuplée de 15 000 habitants.

      Elle représente, glorieux dans son uniforme de parachutiste, Marcel Bigeard. Général multidécoré, résistant, ancien député et secrétaire d’État à la Défense. Né à Toul, élu à Toul, mort à Toul. Bref un « enfant du pays », dont la statue devait être érigée le 18 juin prochain, pour l’anniversaire de l’appel de Charles de Gaulle et celui de la mort de Bigeard.

      Mais le général, décédé en 2010, n’a pas que des thuriféraires. Car l’homme est aussi, bien qu’il l’ait nié toute sa vie, l’un des artisans du système de torture institutionnalisé durant la guerre d’Algérie, notamment durant la « bataille d’Alger ».

      Lorsque l’armée française se livre à des exécutions sommaires, coulant les pieds de ses prisonniers dans le béton avant de les jeter à la mer depuis des hélicoptères, les Algériens surnomment cette technique sordide « les crevettes Bigeard ». Un collectif toulois, « Histoire et mémoire dans le respect des droits humains », s’est donc créé pour protester contre l’érection de la statue, votée deux fois par le conseil municipal, pourtant dirigé par la gauche, en 2018 et en 2023.
      « La mettre à côté d’un monument aux morts, c’est une honte ! »

      Le 26 mars, une centaine de Toulois, communistes, insoumis, militants de la Ligue des droits de l’homme ou d’associations antiracistes ont bravé le crachin qui mouille les pavés du vieux centre, non loin de l’hôtel de ville, pour protester à nouveau contre cette décision.

      L’initiateur du collectif, Philippe Champouillon, 88 ans et lui-même vétéran d’Algérie, monte à la tribune. Il s’est longtemps battu seul contre la mairie. Sa voix usée peine à contenir son émotion : « Cette statue glorifierait un passé qui salit la France, et ternirait le patrimoine culturel de Toul. La mettre à côté d’un monument aux morts, c’est une honte ! »

      La sculpture doit en effet prendre place dans un ensemble mémoriel, située à l’entrée de la ville pour qui arrive par la gare de Toul. Un imposant édifice commémorant les morts de l’invasion prussienne de 1870 y toise les grandes plaques en hommage aux morts des deux guerres mondiales.

      Derrière, coule une petite rivière, à l’ombre des remparts de la vieille ville, réminiscence de la fonction militaire de cette commune, qui accueille depuis plusieurs siècles des garnisons. Durant l’entre-deux-guerres, il y vivait plus de militaires que de civils. Dans cette commune où l’on peut croiser l’ancienne ministre Nadine Morano, qui fit un mandat de députée dans la circonscription, les soldats ont bonne presse, et la fibre patriote est vive.

      « Nous ne sommes pas dans une ville ouvrière, marquée par des luttes syndicales, confirme Patrick Bretenoux, secrétaire de la section PCF de Toul. C’est plutôt une ville marquée par son passé militaire, et l’ancrage de la religion catholique. Il y a un fort vote RN. » Marine Le Pen a recueilli 49,4 % des suffrages à Toul, au second tour de la présidentielle 2022. Le député actuel est toutefois socialiste. Mais Dominique Potier n’a pas souhaité, pour le moment, s’exprimer sur l’affaire de la statue de Toul. Le maire, Alde Harmand, lui, « assume ».
      Une décision en plusieurs étapes

      Rembobinons. En 2018, la Fondation Général-Bigeard, dépositaire de sa mémoire, propose d’offrir à Toul une statue du général, tous frais payés. Anne-Marie Quenette préside cet organisme. Outre son combat en faveur du gradé, cette ancienne avocate, aujourd’hui très âgée, s’est battue pour réhabiliter la mémoire de son père, Jean Quenette, un préfet « vichysto résistant » déclaré inéligible après la Libération pour avoir voté les pleins pouvoirs à Pétain. Le conseil municipal met la proposition au vote.

      Elle est acceptée. Les communistes, qui siégeaient dans la majorité et y siègent encore, s’abstiennent lors de ce premier scrutin. Cinq ans et une pandémie mondiale plus tard, en 2023, le maire organise un second scrutin. Les communistes votent cette fois contre, mais l’installation de la statue est à nouveau adoptée.

      Ses promoteurs s’appuient sur le fait qu’il n’y a pas de preuve directe que Marcel Bigeard se soit livré lui-même à des actes de torture, et sur ses dénégations tout au long de sa vie. En 2000, dans les colonnes du journal d’extrême droite Minute, le général en retraite assurait être « incapable d’écraser un poulet sur la route ou d’égorger un lapin. »

      Bigeard n’a rien avoué ni regretté, tout juste a-t-il évoqué un « mal nécessaire », contrairement à ses compagnons d’armes Aussaresses ou Massu. Ce dernier avait d’ailleurs déclaré, sans qu’on puisse prouver ses dires : « la première fois que j’ai vu une gégène, c’était chez Bigeard. »

      Le général Bigeard a aussi rédigé sept autobiographies pour parler de ses « hauts faits ». « De nombreux participants de la guerre d’Algérie ont éprouvé le besoin d’écrire sur eux-mêmes, de se mettre en scène, relève l’historien spécialiste de la période coloniale Alain Ruscio, qui a fait le déplacement à Toul pour épauler le collectif anti-statue. Bigeard, qui écrit souvent à la troisième personne en parlant de lui-même, se raconte comme le grand vainqueur de la « bataille d’Alger ». »

      En 1957, dix mille parachutistes sont largués sur la capitale coloniale, pour briser les revendications d’indépendance. « Ce n’était pas une bataille, mais une militarisation de la répression, voulue par le pouvoir politique, socialiste en l’occurrence, rappelle l’historien Fabrice Riceputi, présent également à Toul.

      L’objectif n’est pas de combattre les poseurs de bombe, mais de briser une grève anticoloniale déclarée par le FLN. Pour ça, les paras ont carte blanche pour enfermer, torturer, exécuter. C’est à ça qu’a participé le régiment commandé par Marcel Bigeard. Sa responsabilité est évidente. »

      Au vu de son grade d’officier parachutiste pendant la « bataille d’Alger », le fait qu’il ait cautionné et commandé l’utilisation de la gégène ou du supplice de la noyade ne souffre donc aucune contestation. Auprès de l’Humanité, le maire de Toul, Alde Harmand, ex-socialiste, balaie pourtant : « c’est le point de vue de certains, ce n’est pas à la collectivité de juger. Nous recevons autant de courriers de gens pour la statue que de gens contre. »

      L’élu concède qu’il « eut été plus heureux qu’il soit représenté en général ou en civil, plutôt qu’en para. Mais cet uniforme, ce n’est pas que l’Algérie, c’est aussi Dien Bien Phu ». Avant Alger, Marcel Bigeard a en effet opéré en Indochine, sans que l’on comprenne bien en quoi c’est une bonne nouvelle. Alde Harmand s’agace de cette controverse qui dépasse maintenant la seule politique locale : « c’est quelqu’un d’important pour Toul, il y est né, il y est mort.
      Nostalgérie

      C’est un des généraux les plus décorés de France, si on avait estimé qu’il avait commis des actes condamnables, il aurait été déchu. » « Dire qu’il y aurait encore un débat sur l’utilisation de la torture comme système en Algérie, cela relève du négationnisme », tranche l’historien Fabrice Riceputi.

      À Toul, difficile de « déboulonner » l’aura du général Bigeard. Le militaire a déjà une avenue à son nom qui, en longeant la Moselle, permet de rejoindre l’autoroute. Elle fut inaugurée de son vivant, en 1979, en présence de Valéry Giscard d’Estaing, qui l’avait nommé au gouvernement.

      Au village de Lucey, à quelques kilomètres de là, tous les 1er mai, des petits groupes de retraités, anciens d’Algérie, crapahutent dans la campagne lors du traditionnel « rallye Bigeard ». Une promenade au vert, prétexte à un gueuleton nostalgique, où on mange du couscous « comme là-bas ». Il fut un temps où le général Bigeard y participait lui-même. En 2022, sa fille en était l’invitée d’honneur.

      « Au niveau de la commune, on peine à rassembler et surtout à intéresser les jeunes, qui ne connaissant pas Bigeard ou bien s’en fichent », reconnaît le communiste toulois Patrick Bretenoux. Au niveau national, la pétition contre la statue a été signée entre autres par le secrétaire national du PCF Fabien Roussel et les députés insoumis Antoine Léaument et Thomas Portes. Elle totalise un peu plus de 1200 signatures.

      La statue sera-t-elle révélée en grande pompe le 18 juin 2024, comme prévu à l’origine ? Le bras-de-fer continue. D’autant que le nom du sculpteur choisi par la Fondation Marcel-Bigeard n’a pas échappé aux détracteurs du projet. Boris Lejeune est un collaborateur régulier de la revue Catholica, proche de l’ultra-droite catholique.

      L’artiste a à son actif une statue de Jeanne d’Arc livré à la mairie de Saint-Pétersbourg en 2021. Et, à Orange, ville dirigée de longue date par l’extrême droite, c’est sa signature qu’on retrouve en bas du Mémorial de la Terreur, dédié aux religieux tués lors de la Révolution française.

      https://www.humanite.fr/politique/guerre-dalgerie/scandale-a-toul-une-statue-pour-honorer-le-general-bigeard-tortionnaire-en-

  • « Il n’existe aucun scénario de transition qui n’implique des changements profonds dans notre relation aux animaux »

    Dans la seconde moitié du mois de mars, quelque part sur la côte qui s’étire entre Kerpape et Larmor-Plage, dans le Morbihan, une laie a pris la mer. Elle s’est jetée dans les flots, sans doute poussée vers l’océan par une battue organisée sur le territoire des deux communes. Mue par une force mystérieuse dont nul ne saura jamais rien, elle a affronté le large. Elle a nagé près de dix kilomètres avant d’accoster sur les rivages de l’île de Groix, au terme d’une épreuve d’autant plus rude qu’elle s’apprêtait à mettre bas.

    L’étrangeté de cette prouesse, son incongruité radicale nous portent à des questions non moins inhabituelles. A quoi pense un sanglier seul, perdu en pleine mer, bousculé par la houle ? Par quelles émotions est-il traversé ? A-t-il peur, et comment ? Hésite-t-il, après un moment, à faire demi-tour ? Quelque chose qui ressemble à de la joie lui passe-t-il par l’esprit lorsqu’il aperçoit enfin une terre à l’horizon ?

    L’épopée de cette laie nous renvoie à ce que nous pourrions projeter de plus humain sur l’animal : la singularité des individus, l’audace exploratrice, la confrontation avec l’inconnu, l’âpreté avec laquelle on lutte pour sa vie et, plus encore, pour celle qu’on s’apprête à donner. Sitôt arrivée à Groix, la laie s’est cachée dans un roncier et y a mis au monde trois petits. Lundi 25 mars, à peine le quotidien Ouest-France avait-il eu le temps de raconter l’histoire que des membres de l’amicale des chasseurs du coin sont tranquillement venus tuer tout ce petit monde – la mère et ses trois marcassins.

    Faits politiques majeurs

    Nul besoin d’être encarté au Parti animaliste pour ressentir un trouble à la lecture de ce fait divers. D’ailleurs, Ouest-France n’a pu l’évacuer en une brève, mais y a consacré pas moins de trois articles. Ce qui trouble, bien sûr, c’est le profond hiatus entre l’énergie déployée par la laie pour survivre et sauver ses petits – et par laquelle elle s’humanise en quelque sorte aux yeux de certains d’entre nous – et la brutalité désinvolte, irréfléchie, avec laquelle la mort, en définitive, lui est administrée.

    Ce n’est pas une histoire pour faire pleurnicher dans les chaumières. Derrière la manière dont nous traitons les #animaux, derrière les motifs et les modalités de leur mort, se cachent souvent des faits politiques majeurs. Et d’autant plus majeurs que nous savons désormais avec certitude qu’il n’existe aucun scénario de transition qui n’implique des changements profonds dans notre relation aux animaux.
    C’est vrai, on le sait, pour ce qui est du #bétail. Outre les questions éthiques qu’elles posent, l’intensification et l’industrialisation de la « production animale » ont des effets catastrophiques sur l’ensemble des #écosystèmes et sur la #santé humaine. La pression sur les #terres_agricoles, dont les deux tiers en Europe sont consacrés à nourrir porcs, bovins et volailles, la disponibilité de la ressource en #eau, la #pollution par les nitrates des cours d’eau, des aquifères et des écosystèmes côtiers, la #déforestation forcenée pour faire place aux monocultures de soja… à des degrés divers, la surconsommation de viande génère ou aggrave tous les grands périls environnementaux et sanitaires.
    Tout cela est directement indexé sur le nombre d’animaux que nous nous permettons de tuer chaque jour : d’une certaine manière, nous payons, et paierons toujours plus, le pouvoir sans limite ni partage que nous nous sommes donné sur leur vie.

    Pour saisir le lien avec notre laie groisillonne, il faut lire un bref et remarquable ouvrage des écologues et géographes Raphaël Mathevet et Roméo Bondon (Sangliers. Géographies d’un animal politique, Actes Sud, 2022). Ils y expliquent comment, et pourquoi, en l’espace d’un demi-siècle, le sanglier est passé du statut d’animal forestier discret à celui d’espèce proliférante et invasive, colonisant tous les milieux. Au début des années 1970, on tuait 35 000 sangliers par an en France. Aujourd’hui, ils sont environ 800 000 par an à être tués, sans que cela semble entamer sérieusement la magnitude des dégâts de toutes sortes qu’ils causent à l’environnement et aux activités humaines.

    Prolifération des sangliers

    Avec le remembrement agricole, l’arrachage des haies et la mise à l’équerre des paysages de nos campagnes, la raréfaction du petit gibier a peu à peu laissé les chasseurs orphelins de leurs proies. Pour perpétuer la chasse et le plaisir de tenir une vie au bout de son fusil, la prolifération des sangliers a été organisée par l’agrainage (nourrissage hivernal), l’#élevage et l’hybridation avec des cochons domestiques plus fertiles, des méthodes de #chasse sélectives, etc. « Alors que, par le passé, le chasseur exerçait un droit de souveraineté qui reposait sur l’alternative “faire mourir ou laisser vivre” le gibier, écrivent les deux auteurs, la chasse du XXe siècle se saisit d’un droit inverse, qui est double : celui de “pouvoir faire vivre et laisser mourir” le gibier. » Ce redoublement du pouvoir que nous nous octroyons sur la vie du gibier vient, là encore, avec un fardeau : subir sa pullulation.

    Mais est-il bien sérieux, alors que le monde traverse tant de drames, et que la famine est redevenue une arme de guerre, de s’appesantir sur le sort des bêtes ? L’indifférence à leur égard, répondent en général les militants de la cause animale, est l’antichambre de celle envers le malheur qui frappe nos semblables les plus fragiles.

    « Des cruautés que l’on voit dans les campagnes commettre sur les animaux, de l’aspect horrible de leur condition, date avec ma pitié pour eux la compréhension des crimes de la force, écrivait Louise Michel dans ses Mémoires, en 1886. C’est ainsi que ceux qui tiennent les peuples agissent envers eux ! »

    Stéphane Foucart
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/03/31/ecologie-il-n-existe-aucun-scenario-de-transition-qui-n-implique-des-changem

    #indifférence #écologie

  • Acharnement : l’État porte plainte contre une lycéenne qui avait dénoncé une agression islamophobe
    Eugénie Tobhnom | 29 mars | Révolution permanente

    https://www.revolutionpermanente.fr/Acharnement-l-Etat-porte-plainte-contre-une-lyceenne-qui-avait-

    Le mercredi 28 février, deux élèves du lycée Maurice Ravel à Paris ont été interpellées par leur proviseur parce qu’elles portaient en partie leur voile en quittant l’établissement. L’une d’entre elle avait alors dénoncé une agression, en témoignant auprès de nombreux médias dont Révolution Permanente peu de temps après les faits : « Il vient, me crie dessus, alors que je lui disais que j’allais l’enlever. Il crie encore une fois de manière agressive que je dois l’enlever et me frappe violemment le bras ».

    L’élève en BTS, choquée de la violence de l’altercation, avait alors porté plainte contre la direction de son établissement pour « violences n’ayant pas entraîné d’incapacité de travail ». Les élèves de l’établissement s’étaient de leur côté mobilisés en soutien à leur camarade quelques jours plus tard. Finalement, la plainte de l’étudiante a été classée sans suite, jugée « insuffisamment caractérisée » par le parquet.

    Alors que le gouvernement et la droite s’étaient déjà saisis de l’affaire pour lancer une campagne médiatique réactionnaire, cherchant à opposer lycéens et personnel de l’éducation et à attiser l’ambiance répressive à l’école, le Premier ministre a profité de cette décision pour aller plus loin dans l’acharnement. Mercredi soir, Gabriel Attal a évoqué sur TF1 un « entrisme islamiste » à l’école, reprenant ainsi le vocabulaire de l’extrême-droite, avant d’annoncer que l’État déposerait plainte contre la jeune fille pour « dénonciation calomnieuse ». (...)

  • 75% des auteurs et autrices de BD installé·es à Angoulême sont RSA.

    Comme eux, beaucoup de professionnels de la création tels que les graphistes, photographes, graphistes, peintres, designers, illustratrice, écrivains, traductrices et j’en passe, possède des droits sociaux au rabais.

    Ils cotisent comme tout le monde, mais n’ont pas les mêmes droits que des salariés. C’est pour en finir avec cette injustice que le député communiste Pierre Dharréville ainsi que plusieurs syndicats et associations (SNAP CGT, STAA CNT-SO, La Buse, la SRF, l’AFD) ont rédigé un projet de loi visant à intégrer les artistes-auteur·ices dans la caisse commune de l’assurance chômage.

    Une pétition en faveur de ce projet de loi a été signé près de 15.000 fois. N’hésitez pas à y participer !

    http://www.continuite-revenus.fr/tribune.php