marielle 🐱

« vivere vuol dire essere partigiani » Antonio Gramsci

  • Judith Butler : contre l’antisĂ©mitisme, pour la paix rĂ©volutionnaire en Palestine.
    7 mars 2024
    ▻https://www.youtube.com/watch?v=rlQNBJOq-0E

    POUR QUI S’INTERESSE D’AVANTAGE A LA PENSEE ET A LA CONFRONTATION D’ARGUMENTS QU’A LA POLEMIQUE, VOICI L’ENTIERETE DE LA COMMUNICATION DE JUDITH BUTLER.
    THE ENTIRETY OF JUDITH BUTLER’S INTERVENTION FOR THOSE WHO ARE MORE INTERESTED IN THOUGHT AND THE CONFRONTATION OF ARGUMENTS RATHER THEN POLEMICS.

  • j’dis ça j’dis rien ⏚ sur X : « C’est Ă  peine croyable. Le type compte Ă  la volĂ©e et tente de truquer le vote, refusant un recomptage prĂ©cis. Faut voir sa tronche Ă  la fin quand il tente de garder la face... La conception de la democratie par la macronie c’est trĂšs trĂšs trĂšs spĂ©cial. ▻https://t.co/YZ4Z8jWug4 » / X
    ▻https://twitter.com/jdicajdisrien/status/1765409956503724058

  • l’a dĂ©jĂ  avouĂ©, ça ? Un des plus grands regrets de toute sa vie restera de n’ĂȘtre point devenue sĂ©riale killeuse — c’est d’autant plus ballot qu’en toute immodestie elle se plaĂźt Ă  penser que c’est un mĂ©tier dans lequel elle n’aurait pas Ă©tĂ© mauvaise, en tout cas Ă  chaque fois qu’elle a thĂ©orisĂ© la chose elle s’en sortait plutĂŽt bien et produisait des rĂ©sultats assez artistiques. Las ! le hic est qu’elle a toujours fonciĂšrement Ă©tĂ© une nĂ©vropathe et non une psychopathe, et comme pour la plupart des autres pans de son existence sa carriĂšre criminelle n’a donc jamais dĂ©passĂ© le stade de l’expĂ©rience de pensĂ©e.

    Quand on rĂ©flĂ©chit qu’à quelques lettres prĂšs (« psycho- » ou « nĂ©vro- ») elle aurait peut-ĂȘtre pu devenir l’égale d’une Giulia Tofana, d’une Élisabeth BĂĄthory, d’une La Voisin ou d’une Margaret Thatcher, on ne peut s’empĂȘcher de conclure que sa vie ressembla quand mĂȘme Ă  un immense ratage.

    Enfin bon, la bonne nouvelle c’est que normalement elle n’en a plus que pour dix à douze minutes à se supporter.

    #ConfessionsExtimes.

  • Budget 2025 : Bercy annonce 20 milliards d’économies, les collectivitĂ©s dans le viseur
    ▻https://www.la-croix.com/economie/budget-2025-bercy-annonce-20-milliards-d-economies-les-collectivites-dans-

    Vous avez aimĂ© les agriculteurs qui ne pourront plus vivre que grĂące Ă  l’agrivoltaĂŻsme et leurs hangars ? Vous adorerez les collectivitĂ©s dont la courbe d’IFER va croĂźtre Ă  mesure de la dĂ©crue des dotations de l’Etat . Les ENR ne se substitueront pas aux fossiles, en revanche elles permettront le maintien encore quelques temps du systĂšme...

    • ▻https://www.economie.gouv.fr/entreprises/imposition-forfaitaire-entreprises-reseaux-ifer#

      L’imposition forfaitaire des entreprises de rĂ©seaux (IFER) est une taxe prĂ©levĂ©e au profit des collectivitĂ©s territoriales ou d’organismes divers. Quelles sont les entreprises concernĂ©es ? Quel est le montant de l’IFER ? Voici tout ce qu’il faut savoir.

      ▻https://www.collectivites-locales.gouv.fr/finances-locales/imposition-forfaitaire-des-entreprises-en-reseau

    • Parmi les secteurs oĂč des Ă©conomies sont envisagĂ©es figurent les aides aux entreprises, les dispositifs en faveur de la jeunesse, les politiques de l’emploi, les affections de longue durĂ©e, les aides au secteur du cinĂ©ma ou encore l’absentĂ©isme dans la fonction publique


      « Cure de dĂ©sintoxication de la dĂ©pense publique »
      « Est-il vraiment lĂ©gitime et pouvons-nous encore nous permettre que le nombre de jours d’absence parmi les personnels des collectivitĂ©s locales soit de 17 par an, quand il est de 12 dans le privĂ©, et de 10 dans les services de l’État ? », s’est interrogĂ© Bruno Le Maire, qui veut aussi s’attaquer Ă  l’« empilement d’échelons d’administrations locales ».

    • merci @sombre pour les prĂ©cisions sur les IFER
      quel bazar que ces IFER ! dans le REI (Recensement des Ă©lĂ©ments d’imposition) qui compile la totalitĂ© des impĂŽts locaux au niveau de la commune, il y a 77 colonnes (!) concernant l’IFER dans toutes ses composantes.

      Par rapport Ă  la remarque de @RoiNu, il y a de la marge de progression pour les IFER : dans mon EPCI, seules 3 communes (sur 24) prĂ©lĂšvent de l’IFER pour un total d’un peu moins de 13 k€ au profit de l’EPCI et un peu plus de la moitiĂ© de ce montant au profit du dĂ©partement
 Pour l’ensemble de la rĂ©gion (Bretagne) 28 M€ en 2022.

      Pour les Ă©oliennes en mer qui nous concernent directement (voir mon post prĂ©cĂ©dent ;-), pour le moment, pas d’imposition au profit des communes littorales. Mais, la redistribution de la manne fait partie des Ă©lĂ©ments en discussion (assez opaque, il faut bien le dire)


    • Dans mon bled de 300 habitants, quand un Engie Green (sic) dĂ©barque avec un projet de 10ha d’agrivoltaĂŻque, ils nous mettent cash sous le nez 16K€ annuels d’IFER pour la commune. Pour ordre de grandeur, la dotation globale de fonctionnement (DGF) est +/- 60K€. Bref, je ne doute pas que la pression s’accroisse sur les petites communes rurales pour accepter de devenir des pourvoyeuses Ă©nergĂ©tiques pour les villes (comme pour la bouffe). Dans ma commune de 1500 ha, la moitiĂ© est en forĂȘt, l’autre en agricole (Ă©levage principalement), donc en mettant 40ha en agrivoltaĂŻque (soit 5% de la surface agricole) on parvient Ă  remplacer la DGF par de l’IFER. Sauf qu’une fois qu’on y aura pris goĂ»t et que les panneaux seront lĂ  dans 5% de toutes les campagnes (dans 10 ans), mon petit doigt me dit qu’on fera affaisser tranquillement le ratio d’IFER communal au profit des structures interco et rĂ©gionales.

    • Ah ! je crois que je localise
 ce n’est pas lĂ  que Mme Royal a Ă©tĂ© dĂ©putĂ©e ? Si c’est le cas, j’avais Ă©tĂ© faire un tour (rapide
) Ă  l’usine qui, Ă  l’époque, Ă©tait RhĂŽne-Poulenc.
      62 communes dans la comm’ comm’ dont 40 de moins de 600 habitants. Et ça, c’est aprùs les fusions de 2019


    • Non, je suis 100 km au sud-est de Melle. Et Ă  Melle, ils ont du maĂŻs, des Ă©oliennes et des mĂ©gabassines. M’enfin c’est la mĂȘme logique...

  • Perfect days : l’art de la soumission heureuse
    ▻https://www.frustrationmagazine.fr/perfect-days

    Perfect days est l’exemple parfait du bourgeois gaze tel qu’analysĂ© par Rob Grams. Ce film m’avait Ă©tĂ© conseillĂ© en ces mots : « c’est fantastique ! Le personnage vient d’une bonne famille, et il a dĂ©cidĂ© de devenir nettoyeur de toilettes publiques en s’appliquant et en jouissant du moment prĂ©sent ». En effet. Perfect Days [
]

    • D’abord, la thĂšse centrale du film est celle-ci : on peut trouver le bonheur partout, y compris et surtout dans les choses simples, les jobs les plus pĂ©nibles, les situations les plus dĂ©sagrĂ©ables. Ainsi, il correspond tout Ă  fait Ă  la tendance actuelle du capitalisme contemporain Ă  nous inviter Ă  la pleine conscience, Ă  vivre le moment prĂ©sent. On ne compte plus les workshops et teambuildings qui y sont consacrĂ©s : il s’agit d’apprendre Ă  vivre le moment prĂ©sent, pour mieux fermer sa gueule et bosser.

      Ensuite, tout est Ă©dulcorĂ© dans le film : c’est vraiment le film de la bonne conscience bourgeoise. « Vous voyez, ce n’est pas si horrible de nettoyer les toilettes, il suffit du bon mindset ». A aucun moment dans le film, on n’aperçoit un problĂšme de corps, une douleur Ă  la hanche ou au dos, que rencontrent toutes les femmes de mĂ©nage – puisque ce sont essentiellement des femmes – Ă  force de gestes quotidiens et rĂ©pĂ©titifs.

      L’acteur principal lui-mĂȘme est une incarnation de cette Ă©dulcoration. Sa dentition ressemble Ă  celle des acteurs amĂ©ricains, son visage ne porte aucune marque.

  • Le dĂ©rapage du dĂ©ficit oblige l’exĂ©cutif Ă  trouver 20 milliards d’économies en plus
    ▻https://www.lefigaro.fr/conjoncture/le-derapage-du-deficit-oblige-l-executif-a-trouver-20-milliards-d-economies


    Oh, là là, on serre le kiki des gueux et on file le blé récupéré aux riches sans condition et ça fait chuter les recettes. Vraiment on comprend pas.
    Ben on va faire deux fois pire pour voir si ça va mieux ! đŸ€„

    Les prochains mois promettent aux Français des choix douloureux, alors que ce dĂ©but d’annĂ©e ressemble Ă  une vĂ©ritable descente aux enfers pour les comptes publics. Chaque semaine apporte son lot de mauvaises nouvelles. Mercredi, face Ă  des dĂ©putĂ©s effarĂ©s, Bruno Le Maire, auditionnĂ© Ă  l’AssemblĂ©e nationale avec Thomas Cazenave, ministre des Comptes publics, a prĂ©venu que la France dĂ©passerait « significativement » son objectif de dĂ©ficit fixĂ© Ă  4,9 % pour 2023. Ce dĂ©rapage intervient alors que le ministre de l’Économie a dĂ©jĂ  annoncĂ© il y a deux semaines sur TF1 une importante rĂ©vision de la prĂ©vision de croissance pour 2024, abaissĂ©e de 1,4 % Ă  1 %. Bruno Le Maire a aussi corrigĂ© la prĂ©vision de croissance pour 2023 (0,9 % plutĂŽt que 1 %) en raison de la chute inattendue des recettes, infĂ©rieures de plus de 7 milliards au montant attendu.

    • AustĂ©ritĂ© : 10 milliards de coupes budgĂ©taires en 2024, 12 milliards en 2025
      ▻https://contre-attaque.net/2024/03/07/austerite-10-milliards-de-coupes-budgetaires-en-2024-12-milliards-en

      Dimanche 18 janvier, le renflement brun qui nous sert de Ministre de l’Économie a annoncĂ© 10 milliards d’euros « d’économies » Ă  faire exclusivement sur le budget de l’État. Cela s’appelle un plan d’austĂ©ritĂ© gigantesque qui passe par le saccage terminal du service public. Voici le dĂ©tail du massacre :

      Enseignement : 8000 postes en moins alors qu’il manque dĂ©jĂ  des centaines d’enseignants dans les classes et que les Ă©tablissements tombent pour certains en ruine. Ce sont 691 millions d’euros qui vont ĂȘtre retirĂ©s au budget de l’Éducation !

      Recherche : 7500 postes en moins. Macron dĂ©truit l’universitĂ© et la recherche, dĂ©jĂ  en crise depuis des annĂ©es. Ce sont des milliers de futur-es universitaires privĂ©-es de carriĂšre. 904 millions d’euros arrachĂ©s Ă  ce secteur essentiel.

      Écologie : 2,1 milliards d’euros en moins pour la transition Ă©cologique ! Macron se dĂ©barrasse dĂ©finitivement des derniĂšres touches de greenwashing et assume un gouvernement Ă©codicaire.

      Dans le secteur de l’agriculture et de l’alimentation pourtant crucial : 1200 postes en moins.

      Pour la diplomatie : 400 postes supprimĂ©s, dans un contexte de crise gĂ©opolitique mondiale, alors qu’un rĂ©seau diplomatique efficace est dĂ©cisif pour construire la paix. Mais Macron veut la guerre : 174 millions en moins pour la politique extĂ©rieure.

      Le gouvernement enlÚve aussi 78 millions pour les Outre-Mers, pourtant en grande difficulté sociale, 70 millions à la Santé, 232 millions pour le MinistÚre des solidarités, 307 millions pour le Sport, en pleine année olympique, 1,1 milliard pour le ministÚre du travail, donc de nouveaux reculs pour les droits des travailleur-euses et le chÎmage


      Un seul secteur n’aura aucun poste supprimĂ© : la police. Macron a mĂȘme dĂ©bloquĂ© des milliards pour l’armer jusqu’aux dents et augmenter les salaires de sa milice.

      Mais ce n’était qu’un dĂ©but. Dans un entretien au Monde, Bruno Le Maire a expliquĂ© qu’il comptait organiser des coupes encore plus importantes : au moins 12 milliards d’euros d’économies supplĂ©mentaires en 2025. Ce n’est mĂȘme plus l’austĂ©ritĂ©, c’est une vĂ©ritable purge de l’État au profit du privĂ©.

      Pour rappel, en France chaque annĂ©e, l’État vers sous forme « d’aide aux entreprises » entre 150 et 200 milliards d’euros aux patrons. Depuis 20 ans, ces aides aux entreprises augmentent de 7% par an contre 3% pour les aides sociales, de l’argent public dilapidĂ© de façon non Ă©valuĂ©e et non conditionnĂ©e. L’évasion fiscale est Ă©valuĂ©e autour de 100 milliards par an. Pour la guerre en Ukraine : 3 milliards ont Ă©tĂ© dĂ©bloquĂ©s il y a quelques jours.

      Pourtant, il n’est toujours pas question pour le renflement brun d’augmenter les impĂŽts des plus fortunĂ©s ou des grandes entreprises. « Je suis opposĂ© depuis sept ans Ă  toute augmentation des impĂŽts. Dans un pays qui a un des niveaux de pression fiscale les plus Ă©levĂ©s au monde, c’est une impasse », a rappelĂ© le ministre.

      En 2023, les entreprises du CAC 40 ont encore réalisé des bénéfices records et versé des sommes inédites sous formes de dividendes à leurs actionnaires parasites.

      Au moment oĂč Bruno annonçait sa cure d’austĂ©ritĂ©, le bilan de l’annĂ©e 2023 rĂ©vĂ©lait que les 31 entreprises du CAC40 avaient engrangĂ© plus de 150 milliards d’euros de bĂ©nĂ©fices nets cumulĂ©s, dont 11 milliards pour BNP Paribas, plus de 18 milliards pour Stellantis, plus de 21 milliards pour TotalEnergies
 Largement de quoi compenser les prĂ©tendus dĂ©ficits publics.

  • « Grande journaliste politique, libre, sincĂšre » : les confrĂšres au secours de Nathalie Saint- Cricq
    ▻https://www.acrimed.org/Grande-journaliste-politique-libre-sincere-les

    Non-dits, confusion et aveuglement

    Ce puissant rĂ©flexe de corps – et de classe – pourrait faire sourire s’il n’était pas symptomatique des tares du journalisme politique dominant.

    De sa futilitĂ©, d’abord, et de sa dĂ©fense Ă  gĂ©omĂ©trie variable de « la libertĂ© de la presse ». A-t-on lu ou entendu un mouvement collectif de protestations comparable face au sort des journalistes massacrĂ©s Ă  Gaza ? « Au moins 94 journalistes », dont « la majoritĂ© [...] (89) Ă©taient des Palestiniens tuĂ©s par l’armĂ©e israĂ©lienne », comme on peut le lire dans une lettre signĂ©e d’une trentaine de mĂ©dias internationaux le 29 fĂ©vrier, Ă  laquelle seule s’est jointe l’AFP du cĂŽtĂ© des mĂ©dias français, et qui n’a par ailleurs reçu aucun Ă©cho de la part de nos grands indignĂ©s ? Les Ă©ditocrates qui ignorent superbement d’authentiques combats Ă  mener en faveur d’une libertĂ© effective de la presse – et ils ne manquent pas ! –, se mobilisent courageusement pour pilonner quiconque ose se moquer d’une consƓur. VoilĂ  qui est « juste et sain » et renforce Ă  coup sĂ»r la « dĂ©mocratie ».

    De son impudence, ensuite, mĂ©lange de cynisme et d’arrogance : s’estimant outragĂ©es par une pointe sarcastique contre l’une des leurs, les vedettes de la profession n’hĂ©sitent pas Ă  sortir le bazooka, les comparaisons injurieuses, les grands mots et les grandes leçons, usant d’une violence et d’une outrance dont ils ne supporteraient pas le quart.

    De son aveuglement, enfin, quant Ă  ses propres partis pris : ceux de gardiens de l’ordre social, qui Ă©pousent l’idĂ©ologie dominante au point de ne pas s’en apercevoir, et dont Nathalie Saint-Cricq, en mission politique permanente, n’est qu’un exemple. Certes criant, comme le relevaient il y a peu... des journalistes, Ă  l’occasion de la mobilisation contre la rĂ©forme des retraites :

    À chaque apparition en plateau, l’éditorialiste politique de France TĂ©lĂ©visions dĂ©verse sa dĂ©fĂ©rence, plutĂŽt que son indĂ©pendance. Courtiser plutĂŽt qu’analyser, voilĂ  la vĂ©ritable honte du service public. Dans quel autre pays peut-on entendre une journaliste expliquer la rĂ©volte populaire par la personnalitĂ© d’un prĂ©sident qui "rĂ©ussit, qui est jeune, qui est diplĂŽmĂ© et qui est riche". [...] Cette dĂ©connexion effarante contribue pleinement Ă  la montĂ©e de la dĂ©fiance des tĂ©lĂ©spectateurs envers nos Ă©ditions et Ă©missions d’information. [...] Le traitement partisan et orientĂ© parisien n’est plus tolĂ©rable sur nos antennes. Le public est en droit d’attendre autre chose que des opinions de la part de ceux qui s’expriment au nom de France-tĂ©lĂ©visons. La France est excĂ©dĂ©e par la violence de l’exĂ©cutif macroniste. Ceux et celles qui ne le voient pas, et ne le comprennent pas, n’ont rien Ă  faire sur les plateaux de la tĂ©lĂ© publique.

    PubliĂ© le 28 mars 2023 par la section CGT de France TĂ©lĂ©visions, ce communiquĂ© salutaire – et autrement plus brutal qu’une affiche constatant simplement que l’éditorialiste « vote » – n’avait alors suscitĂ© aucune indignation chez tous les gardiens de l’ordre prĂ©cĂ©demment citĂ©s : il est vrai qu’il Ă©manait de journalistes, fussent-ils encartĂ©s Ă  la CGT.

    Manifestement, et c’est lĂ  le plus amusant de cette affaire, nos Ă©ditocrates ne semblent pas toujours comprendre le « sous-entendu », pourtant fort simple – et difficilement contestable – de l’affiche : Nathalie Saint-Cricq a des opinions politiques qui, pour n’ĂȘtre pas affichĂ©es explicitement par l’intĂ©ressĂ©e, n’en sont pas moins parfaitement identifiables, et clairement opposĂ©es Ă  celles dĂ©fendues par LFI.

    Exemple avec Gilles Bornstein, qui convoque Manuel Bompard sur France Info le 1er mars, pour lui faire la leçon, six minutes durant, sur l’affiche de la discorde. L’éditorialiste se fĂąche tout rouge : « Moi ce que je trouve hallucinant, c’est que d’une certaine maniĂšre, vous faites des chasses aux sorciĂšres en fait ! C’est du maccarthysme ! Vous dĂ©signez les bons et les mauvais journalistes ! » Et de lui poser la question, qui suppose que la rĂ©ponse n’a rien d’une Ă©vidence : « Nathalie Saint-Cricq, elle est votre adversaire comme Vincent BollorĂ© ou comme les racistes ?! »

    Sur la mĂȘme chaĂźne un peu plus tard, face Ă  Manon Aubry, Jean-François Achilli fait Ă©tat de la mĂȘme incomprĂ©hension :

    Jean-François Achilli : On a bien compris que vous la classez, notre consƓur, au rayon de quoi ? Des opposants ?! [...] LĂ  vous ciblez une journaliste ! [...] Non mais une journaliste ! Je comprends que vous pensiez aux grands patrons qui sont vos ennemis de classe habituels, mais une journaliste de France TĂ©lĂ©visions !

    On se permettra de regretter que Manon Aubry n’ait pas pu ou voulu expliquer simplement qu’en effet, Nathalie Saint-Cricq est une opposante, et mĂȘme une militante politique. Quiconque a dĂ©jĂ  subi un de ses Ă©ditoriaux ou s’est infligĂ© une de ses interviews de reprĂ©sentants de La France insoumise [3] dĂ©cĂšlera sans mal le rĂŽle qu’elle y joue sous couvert de « contradiction »... et la mission indue qu’elle s’arroge : dĂ©crĂ©ter le pĂ©rimĂštre de l’acceptable et disqualifier celles et ceux qui auraient l’outrecuidance de ne pas vouloir s’y soumettre. Mais cela est invisible aux yeux de Jean-François Achilli, pour la bonne raison qu’il partage peu ou prou la mĂȘme position sociale [4], les mĂȘmes positionnements politiques... et la mĂȘme illusion que ce positionnement (qu’ils s’imaginent indĂ©chiffrable) n’a rien Ă  voir avec la position qu’ils occupent.

    C’est sans doute ce qui explique que le radicalisĂ© Pascal Praud ou l’autoproclamĂ© macroniste Christophe Barbier [5], pourtant « journalistes » eux aussi, n’ont pas trouvĂ© autant de dĂ©fenseurs : la faute Ă  leurs partis pris plus assumĂ©s [6]. Sous-entendre que Nathalie Saint-Cricq serait, au fond, faite du mĂȘme bois, voilĂ  qui vient fracasser le grand mythe de la « neutralitĂ© » journalistique, nĂ©cessaire Ă  la bonne conscience des journalistes pataugeant dans l’idĂ©ologie dominante.

    PS : Et pendant ce temps, sur CNews


    CoutumiĂšre d’attaques ad hominem autrement plus violentes, CNews ne recule devant rien. « Mettre des cibles dans le dos, c’est quand mĂȘme assez dĂ©rangeant », feint de s’inquiĂ©ter le prĂ©sentateur Éliot Deval (2/03). « ExtrĂȘmement malsain », renchĂ©rit Philippe Guibert, avant de partir en croisade contre le « discours populiste [...] de La France insoumise, qui est de dire les pouvoirs mĂ©diatiques sont contre nous ». L’hĂŽpital qui se fout de la charitĂ© ? Il semblerait. Pierre Gentillet : « Quel est le camp politique en France qui attaque les journalistes, qui attaque la presse ? Maintenant, on le sait. C’est clairement l’extrĂȘme gauche . » Et le commentateur de la chaĂźne de la rĂ©alitĂ© alternative de conclure : « Regardez le peu de rĂ©actions mĂ©diatiques par rapport Ă  cette campagne ! Si ça avait Ă©tĂ© un autre camp politique, [...] il est Ă©vident que toutes les chaĂźnes de tĂ©lĂ©visions, le 20h de France 2, tout le monde en parlerait en disant que la libertĂ© est menacĂ©e ! »

    Maxime Friot, Pauline Perrenot et Olivier Poche

  • Gaza : « Ce n’est pas une catastrophe, c’est un crime », estime Ghassan SalamĂ© - YouTube
    ▻https://www.youtube.com/watch?v=0Ds-WqBmGn4

    Ghassan SalamĂ© est l’auteur de “La tentation de Mars. Guerre et paix au XXIe siĂšcle”, publiĂ© aux Ă©ditions Fayard. Le professeur Ă©mĂ©rite de relations internationales Ă  Sciences Po Paris et ancien ministre libanais, revisite le tiers de siĂšcle Ă©coulĂ© depuis 1990 et tente d’imaginer le monde des prochaines annĂ©es. InvitĂ© de France Inter, il rĂ©agit Ă  la mort de plusieurs dizaines de personnes jeudi Ă  Gaza, lors d’une distribution d’aide humanitaire.
    "C’est un crime, parce qu’il y a eu une espĂšce de bousculade, que nous connaissons quand les gens sont affamĂ©s", estime ce spĂ©cialiste des relations internationales. "Il y a dĂ©jĂ  eu une dizaine d’enfants qui sont morts de famine. Cela est prouvĂ©. Les gens sont en compĂ©tition pour les maigres rations qui leur arrivent, mais de surcroĂźt, il a Ă©tĂ© Ă©tabli par les AmĂ©ricains, et non pas par les Gazaouis, qu’on a tirĂ© sur eux. Et que la plupart des victimes (...) sont mortes par balle", souligne Ghassan SalamĂ©.

  • Tous incompĂ©tents ! - Tract contre France Travail et l’insertion professionnelle - Des Chiens d’la casse
    ▻https://paris-luttes.info/tous-incompetents-tract-contre-17948

    Face au refus des tire-aux-flancs qui ne veulent pas aller au charbon, #France_Travail va bien Ă©videmment continuer la fameuse « mission d’insertion professionnelle » qu’avait Pole Emploi. Et cette #insertion, qui est un business Ă  part entiĂšre avec ses acteurs, son marchĂ©, son Ă©conomie, passe de maniĂšre assez centrale par l’acquisition progressive d’une multitude de #compĂ©tences, qui n’en sont d’ailleurs pas vraiment, et qui peuvent ĂȘtre rĂ©sumĂ©es par le rĂ©flexe pavlovien de tout bon conseiller en rĂ©insertion : le savoir-ĂȘtre professionnel. Tout un arsenal de concepts Ă©vanescents Ă©tablis par des chercheurs en sciences de l’éducation (qui trouvent lĂ  un dĂ©bouchĂ© formidable pour leurs recherches) est mis en Ɠuvre pour rendre soi-disant transparent le cadre dans lequel se retrouve pris l’allocataire en insertion. Des cohortes d’agents d’insertions travaillent Ă  expliquer Ă  des petits groupes de futurs insĂ©rĂ©s, Ă  coups de stabilo sur des tableaux veleda, la diffĂ©rence fondamentale entre savoir, savoir-ĂȘtre et savoir-faire, savoir transversal et savoir relationnel, catĂ©gories nĂ©buleuses qui ne servent qu’à faire croire que tout ça est pour le mieux dans le meilleur des mondes bien pensĂ© et bien rangĂ©... et faire avaler la couleuvre qui est : aucune qualification n’est nĂ©cessaire ni prise en compte pour travailler, la seule vertu, le seul apprentissage, la seule formation, c’est l’obĂ©issance.

    Dans les chantiers d’insertion par exemple, sorte de contrat prĂ©caire de 4 mois renouvelables 5 fois, on vous fait signer un contrat de « salariĂ© polyvalent » Ă  disposition de votre employeur (bien souvent la communautĂ© de communes ou une autre entitĂ© administrative, qui peut vous envoyer faire ce qu’il veut). En quelques mois, il est possible d’enchaĂźner un bon nombre de tĂąches diffĂ©rentes, surtout dans les secteurs les plus difficiles (BTP, aide Ă  la personne, secteur du nettoyage industriel, manutention
) oĂč vous ĂȘtes la plupart du temps en aucun cas qualifiĂ© et dans des conditions de travail difficiles ou dangereuses. Peu importe, on apprend en faisant pour PĂŽle Emploi, et vous ressortez de ces quelques mois ou annĂ©es avec un CV bien rempli, bardĂ© de plein de nouveaux « savoir-ĂȘtre » et perclu de nouveaux « savoir-faire » transversaux et relationnels que vous, et surtout votre conseiller, pourrez mobiliser pour vous trouver un emploi ! Et vous voilĂ  chair Ă  canon de la remobilisation, nouvel Ouvrier SpĂ©cialisĂ© de la restructuration actuelle du capital, la chaĂźne se diversifie, vous ĂȘtes prĂȘt Ă  tout accepter, votre contrat le stipule : vous ĂȘtes POLYVALENT.

    Cette obsession pour les compĂ©tences et les savoirs-ĂȘtres est un leitmotiv pour les patrons et l’État, qui se voit de maniĂšre criarde dans le systĂšme scolaire. DĂšs le plus jeune Ăąge, les Ă©lĂšves sont jugĂ©s en fonction de compĂ©tences qu’ils ont acquises ou pas, et qui peuvent dĂ©passer les disciplines strictement scolaires pour dĂ©border sur les fameuses « compĂ©tences psycho-sociales ». Plus de mauvais Ă©lĂšves : tout le monde acquiert les compĂ©tences en question puisqu’elles sont pour l’État la clĂ© de votre employabilitĂ© polyvalente : le systĂšme se veut formidablement inclusif et intĂ©grateur. Couronnement du parcours d’acquisition de compĂ©tences « de la maternelle au marchĂ© de l’emploi » que se veut maintenant l’école, le #SNU viendra apporter aux adolescents son surplus d’apprentissage de l’obĂ©issance, du respect des institutions et du sacrifice de la vie pour la Nation, avec sa dose de caserne et sa dose de service civil pour fabriquer les petits soldats bardĂ©s de compĂ©tences de la remobilisation. L’objectif est bien de conformer tout un chacun Ă  ce que les patrons et l’État veulent de nous : arriver Ă  l’heure, bien bosser, bien respecter, bien fermer sa gueule face Ă  la hiĂ©rarchie et repartir chez soi, heureux d’avoir contribuĂ© au « #plein-emploi » et au « rĂ©armement Ă©conomique de la nation » si possible !

    #Ă©cole #RSA

  • Russie : dĂ©gager Macron pour ne pas finir en cendres
    ▻https://www.frustrationmagazine.fr/russie-guerre

    Le 26 fĂ©vrier dernier, Emmanuel Macron a dĂ©clarĂ© que “rien ne doit ĂȘtre exclu” Ă  propos de l’envoi de troupes au sol en Ukraine contre la Russie. C’est une dĂ©claration d’une gravitĂ© inĂ©dite. Depuis, de trĂšs nombreuses personnalitĂ©s politiques de premier plan se succĂšdent pour nous dire de nous prĂ©parer Ă  l’éventualitĂ© d’une troisiĂšme guerre [
]

  • Constitutionnalisation de l’IVG : Un leurre grossier - Le SAF
    ▻https://lesaf.org/constitutionnalisation-de-livg-un-leurre-grossier

    Certes, le Conseil d’État est d’avis que droits et libertĂ©s ont le mĂȘme sens au regard du droit constitutionnel. Mais force est de constater qu’il a Ă©tĂ© dĂ©cidĂ© de choisir ici libertĂ© plutĂŽt que droit.

    Le SAF le dĂ©plore car la notion de droit qui, renvoie Ă  l’idĂ©e d’une vĂ©ritable crĂ©ance vis-Ă -vis de l’État, qui imposerait l’effectivitĂ© de l’accĂšs Ă  l’avortement.

    Les opposant·es Ă  la constitutionnalisation d’un droit fondamental Ă  l’avortement se prononcent d’ailleurs toujours pour le voir qualifier de simple libertĂ©, dans le contexte d’un accĂšs Ă  l’IVG trĂšs contraint en pratique.

    La libertĂ© peut ĂȘtre restreinte lĂ  oĂč le droit doit ĂȘtre garanti.

  • Il fait sombre avant l’aube, mais le colonialisme israĂ©lien touche Ă  sa fin | Ilan PappĂ©
    ▻https://www.contretemps.eu/colonialisme-israel-sionisme-palestine-pappe

    Dans ce texte, Ilan PappĂ© analyse la difficultĂ© croissante de lĂ©gitimation de la logique d’extermination et de dĂ©shumanisation inhĂ©rente au colonialisme de peuplement mis en Ɠuvre par le projet sioniste. Il la situe dans le cadre de la crise interne de la sociĂ©tĂ© israĂ©lienne et conclut Ă  la fin de ce projet en tant qu’il s’incarne dans un État juif qui se veut Ă  la fois dĂ©mocratique et colonisateur. Mais la fin de ce projet est aussi un moment de danger maximal, qui voit se combiner une guerre gĂ©nocidaire Ă  Gaza et une escalade de violence en Cisjordanie. Face Ă  cette catastrophe, l’auteur en appelle Ă  l’élaboration de visions alternatives pour l’avenir de la Palestine, diffĂ©rentes du modĂšle occidental d’État-nation.

    Le sionisme comme colonialisme de peuplement

    L’idĂ©e que le sionisme est un colonialisme de peuplement n’est pas nouvelle. Dans les annĂ©es 1960, les universitaires palestiniens qui travaillaient Ă  Beyrouth au centre de recherche de l’OLP avaient dĂ©jĂ  compris que ce Ă  quoi ils Ă©taient confrontĂ©s en Palestine n’était pas un projet colonial classique. Ils ne considĂ©raient pas IsraĂ«l comme une simple colonie britannique ou amĂ©ricaine, mais comme un phĂ©nomĂšne existant dans d’autres parties du monde, dĂ©fini comme un colonialisme de peuplement.

    Il est intĂ©ressant de noter que pendant 20 Ă  30 ans, la notion de sionisme en tant que colonialisme de peuplement a disparu du discours politique et universitaire. Elle est rĂ©apparue lorsque des universitaires d’autres rĂ©gions du monde, notamment d’Afrique du Sud, d’Australie et d’AmĂ©rique du Nord, ont reconnu que le sionisme Ă©tait un phĂ©nomĂšne similaire au mouvement des EuropĂ©ens qui ont crĂ©Ă© les États-Unis, le Canada, l’Australie, la Nouvelle-ZĂ©lande et l’Afrique du Sud. Cette idĂ©e nous aide Ă  mieux comprendre la nature du projet sioniste en Palestine depuis la fin du 19e siĂšcle jusqu’à aujourd’hui, et nous donne une idĂ©e de ce Ă  quoi il faut s’attendre Ă  l’avenir.

    Je pense que cette idĂ©e particuliĂšre des annĂ©es 1990, qui reliait si clairement les actions des colons europĂ©ens, en particulier dans des endroits tels que l’AmĂ©rique du Nord et l’Australie, aux actions des colons venus en Palestine Ă  la fin du 19e siĂšcle, a permis d’élucider clairement les intentions des colons juifs qui ont colonisĂ© la Palestine et la nature de la rĂ©sistance palestinienne locale Ă  cette colonisation. Les colons ont suivi la logique la plus importante adoptĂ©e par les mouvements coloniaux, Ă  savoir que pour crĂ©er une communautĂ© coloniale rĂ©ussie en dehors de l’Europe, il faut Ă©liminer les indigĂšnes du pays oĂč l’on s’est installĂ©. Cela signifie que la rĂ©sistance indigĂšne Ă  cette logique Ă©tait une lutte contre l’élimination, et pas seulement une libĂ©ration. Ce point est important si l’on pense Ă  l’opĂ©ration du Hamas et aux autres opĂ©rations de rĂ©sistance palestinienne depuis 1948.

    Les colons eux-mĂȘmes, comme c’est le cas de nombreux EuropĂ©ens venus en AmĂ©rique du Nord, en AmĂ©rique centrale ou en Australie, Ă©taient des rĂ©fugiĂ©s et des victimes de persĂ©cutions. Certains d’entre eux Ă©taient moins malchanceux et cherchaient simplement une vie meilleure et de meilleures opportunitĂ©s. Mais la plupart d’entre eux Ă©taient des parias en Europe et cherchaient Ă  crĂ©er une Europe dans un autre endroit, une nouvelle Europe, au lieu de l’Europe qui ne voulait pas d’eux. Dans la plupart des cas, ils ont choisi un endroit oĂč quelqu’un d’autre vivait dĂ©jĂ , les peuples indigĂšnes. Ainsi, le noyau le plus important parmi eux Ă©tait constituĂ© par leurs dirigeants et idĂ©ologues, qui ont fourni des justifications religieuses et culturelles Ă  la colonisation de la terre d’autrui.

    On peut ajouter Ă  cela la nĂ©cessitĂ© de s’appuyer sur un empire pour commencer la colonisation et la maintenir, mĂȘme si, Ă  l’époque, les colons se sont rebellĂ©s contre l’empire qui les avait aidĂ©s et ont exigĂ© et obtenu l’indĂ©pendance, qu’ils ont souvent obtenue et ont ensuite renouvelĂ© leur alliance avec l’empire. La relation anglo-sioniste qui s’est transformĂ©e en alliance anglo-israĂ©lienne en est un exemple.

    L’idĂ©e que l’on peut expulser par la force les habitants du pays que l’on veut est probablement plus comprĂ©hensible – et non justifiĂ©e – dans le contexte des 16e, 17e, et 18e siĂšcles, parce qu’elle allait de pair avec une approbation totale de l’impĂ©rialisme et du colonialisme. Elle a Ă©tĂ© alimentĂ©e par la dĂ©shumanisation commune des autres peuples non occidentaux et non europĂ©ens. Si vous dĂ©shumanisez les gens, vous pouvez plus facilement les Ă©liminer.

    La particularitĂ© du sionisme en tant que mouvement colonial de peuplement est qu’il est apparu sur la scĂšne internationale Ă  une Ă©poque oĂč, partout dans le monde, on commençait Ă  s’interroger sur le droit de supprimer les peuples indigĂšnes, d’éliminer les indigĂšnes et les peuples autochtones, et de ne pas se prĂ©occuper de leurs droits. Nous pouvons donc comprendre les efforts et l’énergie dĂ©ployĂ©s par les sionistes et, plus tard, par l’État d’IsraĂ«l pour tenter de dissimuler le vĂ©ritable objectif d’un mouvement de colonisation tel que le sionisme, Ă  savoir l’élimination de la population autochtone...

  • Punitions collectives, par BenoĂźt BrĂ©ville (Le Monde diplomatique, mars 2024)
    ▻https://www.monde-diplomatique.fr/2024/03/BREVILLE/66629

    Jadis apanage de l’extrĂȘme droite, l’idĂ©e a rĂ©cemment conquis le camp du prĂ©sident Emmanuel Macron. « Il faudrait qu’à la premiĂšre infraction, on arrive Ă  sanctionner financiĂšrement et facilement les familles, une sorte de tarif minimum dĂšs la premiĂšre connerie », prĂ©conisait le chef de l’État au lendemain des Ă©meutes de l’étĂ© 2023, dans une logique digne de la mafia : un individu se montrerait d’autant plus obĂ©issant qu’il sait ses proches menacĂ©s. ChargĂ©e d’affiner ce projet, la ministre des solidaritĂ©s a promis la mise en place de travaux d’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral pour les « parents dĂ©faillants », une sanction pĂ©nale assortie d’une menace d’emprisonnement en cas de non-exĂ©cution.

    Les amateurs de kataskaphĂȘ inventent un nouveau contrat social : en haut de l’échelle, tout succĂšs mĂ©rite rĂ©compense individuelle ; en bas, tout Ă©chec appelle une punition collective.

  • Ce projet de nouveau livret d’épargne qui Ă©vite de piocher dans le Livret A pour financer l’armĂ©e
    ▻https://www.moneyvox.fr/livret/actualites/96620/ce-projet-de-nouveau-livret-epargne-qui-evite-de-piocher-dans-le-livret-a-p

    Piocher dans le Livret A pour financer les entreprises de la dĂ©fense ? L’idĂ©e ne plaĂźt pas, y compris aux plus hauts Ă©tages de Bercy. Alors une proposition de loi PS vise Ă  trouver une solution consensus : le livret d’épargne dĂ©fense souverainetĂ© (LEDS)...

  • Je me connecte subrepticement sur seenthis pour partager la triste nouvelle du dĂ©cĂšs de RĂ©mi Gendarme-Cerquetti qui autrefois contribuait ici, rĂ©alisateur Ă©mĂ©rite, notamment de « Fils de Garches », petit bijou de documentaire. DĂ©solĂ© d’ĂȘtre le porteur de mauvaises nouvelles.

    Amicalement

  • Élections aux États-Unis : un duel rĂ©actionnaire sur fond de crise du rĂ©gime
    ▻https://revolutionpermanente.fr/Elections-aux-Etats-Unis-un-duel-reactionnaire-sur-fond-de-cris

    Le duel Trump-Biden est façonnĂ© par une crise du rĂ©gime politique Ă©tats-unien, nĂ©cessitant Ă  la fois l’intervention du judiciaire et de la bureaucratie syndicale. La course pour la prĂ©sidence apparaĂźt comme une lutte pour convaincre la classe ouvriĂšre et sur quelle approche impĂ©rialiste est la meilleure pour rivaliser avec la Chine et rĂ©tablir l’hĂ©gĂ©monie amĂ©ricaine. Comme Ă  leur habitude, les DĂ©mocrates brandissent le bĂąton des droits dĂ©mocratiques afin de rallier les Ă©lecteurs mĂ©contents.

    L’élection de 2024 s’annonce comme une rĂ©pĂ©tition de celle de 2020, avec deux candidats incroyablement impopulaires se disputant la prĂ©sidence. D’un cĂŽtĂ©, Donald Trump Ă©limine facilement ses adversaires RĂ©publicains, avec seulement Nikki Haley encore en lice ; la base de Trump, le mouvement dit « MAGA », a pris le contrĂŽle du Parti rĂ©publicain et semble indĂ©boulonnable, malgrĂ© les dĂ©fis lĂ©gaux qui planent au-dessus du candidat. D’un autre cĂŽtĂ©, le prĂ©sident Joe Biden est Ă©branlĂ© et affaibli, faisant face non seulement Ă  des inquiĂ©tudes gĂ©nĂ©ralisĂ©es concernant ses facultĂ©s mentales, mais aussi Ă  un mouvement social pour la Palestine qui l’a surnommĂ© « Genocide Joe ». Contrairement Ă  2020, la voie pour Biden de mener le mouvement aux urnes est bien plus Ă©troite, et son statut de prĂ©sident en exercice plutĂŽt que de challenger le place dans une position bien plus prĂ©caire.

    DerriĂšre cette Ă©lection se cache une crise dans le rĂ©gime politique amĂ©ricain – un exemple de ce que le marxiste italien Antonio Gramsci a appelĂ© la « crise organique », une crise dans laquelle les populations ne se sentent plus reprĂ©sentĂ©es par leurs gouvernants. Les crises organiques affaiblissent les rĂ©gimes et amĂšnent les partis politiques traditionnels Ă  faire face Ă  de nouveaux phĂ©nomĂšnes politiques, tandis que les masses perdent confiance dans les partis politiques traditionnels et dans les institutions du rĂ©gime. La crise organique actuelle aux États-Unis a atteint son apogĂ©e le 6 janvier 2021, aprĂšs une annĂ©e de crise accrue exacerbĂ©e par le COVID et le soulĂšvement du mouvement Black Lives Matter, puis elle s’est attĂ©nuĂ©e lorsque Biden a contenu la crise durant les premiĂšres annĂ©es de son mandat. Biden, cependant, a Ă©tĂ© incapable de rĂ©soudre la crise, et, comme nous l’avions prĂ©dit au dĂ©but de 2023, la crise est rĂ©apparue et joue un rĂŽle de plus en plus important dans la politique nationale. La rĂ©Ă©mergence de Trump en est un signe...

  • LÉON LANDINI
    PANTHÉONISATION : COMMENT MACRON A REFUSÉ D’INVITER LE DERNIER CAMARADE VIVANT DE MANOUCHIAN - YouTube
    ▻https://www.youtube.com/watch?v=-Z9ixgPo36M

    Il y a quelques semaines, Ibrahim Benaissa et Hamza Chennaf sont partis Ă  la rencontre de LĂ©on Landini. Cet ancien rĂ©sistant et membre de la FTP MOI (Francs-tireurs et partisans, main-d’Ɠuvre immigrĂ©e) n’a pas perdu de sa combativitĂ©, malgrĂ© ses 97 ans. Pour Blast, il revient sur son histoire oĂč se croise Jean Moulin, Charles de Gaulle, ou encore le nouveau locataire du PanthĂ©on, Missak Manouchian.

    • MACRON ET LÉON LANDINI AU PANTHÉON : LES COULISSES D’UNE IMPROVISATION
      ▻https://www.youtube.com/watch?v=lfaLoMJBRWU

      De Bagneux au PanthĂ©on, Ibrahim Benaissa a accompagnĂ© LĂ©on Landini, dernier membre des FTP-MOI vivant, Ă  la panthĂ©onisation de Missak Manouchian. Retour sur l’improvisation d’une rencontre avec Emmanuel Macron.
      Journaliste : Ibrahim Benaissa

  • Chronique lecture sur la vie de larbin - Contre Attaque
    ▻https://contre-attaque.net/2024/02/26/chronique-lecture-sur-la-vie-de-larbin

    ComplĂštement ignorĂ©-es par les grands mĂ©dias et les politiques, les employĂ©-es au service du public, pourtant essentiel-les, subissent la violence du capitalisme, du racisme et du sexisme en pleine face, et dans le plus grand des silences. MĂ©pris de classe, humiliation, harcĂšlement, agression au travail, infantilisation
 l’autrice Racha Belmehdi, ayant elle-mĂȘme expĂ©rimentĂ© la violence de ces conditions de travail, partage Ă©galement Ă  travers cet ouvrage diffĂ©rents tĂ©moignages dans le monde du service, que ce soit dans la vente, l’assistance Ă  la personne, la restauration, l’accueil
 Elle met en parallĂšle les recherches et analyses statistiques qui permettent de dresser un constat accablant et loin d’ĂȘtre anecdotique : « Travailler dans le service est devenu ma vision personnelle de l’enfer ».