marielle 🐱

« vivere vuol dire essere partigiani » Antonio Gramsci

  • L’armĂ©e d’occupation a-t-elle encore les moyens d’envahir Rafah ?
    Par Abdel Bari Atwan | 18 mars 2024 – RaĂŻ al-Yaoum – Traduction : Chronique de Palestine
    ▻https://www.chroniquepalestine.com/armee-occupation-a-t-elle-encore-moyens-envahir-rafah

    Massacrer des civils sans dĂ©fense est une chose
 Envahir Rafah et y rester en est une autre. Depuis plus de deux mois, le Premier ministre israĂ©lien Benjamin Netanyahu brandit presque quotidiennement la menace d’envahir la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.

    Dimanche, il a jurĂ© qu’aucune pression internationale ne l’empĂȘcherait de mener Ă  bien l’offensive terrestre qu’il a planifiĂ©e pour atteindre ses objectifs de guerre : Ă©radiquer le Hamas, libĂ©rer tous les otages et s’assurer que Gaza ne reprĂ©sente plus jamais une menace pour IsraĂ«l.

    Si Netanyahu Ă©tait capable de mener une telle opĂ©ration, il n’aurait pas tergiversĂ© un seul jour. Mais il est parfaitement conscient que, pour un certain nombre de raisons, cela pourrait sceller sa fin et le dĂ©but de la fin de l’État d’occupation israĂ©lien.

    L’armĂ©e israĂ©lienne est Ă©puisĂ©e, dĂ©moralisĂ©e et Ă  bout de souffle au bout de six mois d’une guerre qui ne lui a pas permis d’atteindre un seul de ses objectifs. Elle a subi des pertes de plus en plus grandes dans ses rangs et des centaines de ses soldats ont refusĂ© de servir Ă  Gaza pour Ă©viter d’ĂȘtre ramenĂ©s Ă  leurs familles dans des sacs mortuaires. (...)

  • GĂ©nocide Ă  Gaza : boycottons les produits israĂ©liens, bloquons ici les usines d’armement
    ▻https://ricochets.cc/Genocide-a-Gaza-tueries-d-enfants_boycottons-produits-israeliens-bloquons-

    Massacres insoutenables Ă  Gaza, propos insoutenables en faveur du gĂ©nocide des palestiniens sur de nombreux mĂ©dias français, rien ne change, ici comme lĂ -bas. En france la domination et l’alliance « extrĂȘme centre » macroniste / extrĂȘme-droite / droite extrĂȘme empĂȘche toute rĂ©elle inflexion de politique vis Ă  vis des carnages commis par l’Etat israĂ©lien. L’armĂ©e israĂ©lienne tue des dizaines d’affamĂ©s Ă  Gaza et dĂ©ploie des robots. MalgrĂ© les protestations, y compris venant de nombreuses (...) #Les_Articles

    / Autoritarisme, régime policier, démocrature..., #Guerres

    #Autoritarisme,_régime_policier,_démocrature...
    ▻https://renverse.co/infos-locales/article/action-contre-axa-a-geneve-4377
    ▻https://mars-infos.org/monsieur-le-president-la-france-7385
    ▻https://lundi.am/Pisser-du-haut-du-plongeoir-L-Etat-d-Israel-contre-les-Juifs
    ▻https://paris-luttes.info/questions-aux-israeliens-apres-150-18004
    ▻https://mars-infos.org/le-7-octobre-un-massacre-7402
    ▻https://iaata.info/Israel-assassin-Thales-complice-6523.html
    ▻https://rebellyon.info/Genocide-a-Gaza-Gideon-Levy-et-Amira-Hass-25750
    ▻https://paris-luttes.info/israel-palestine-colonialisme-18012

  • « Coco, ton dessin nous dĂ©peint comme des sauvages » - Rami Abou Jamous
    ▻https://orientxxi.info/dossiers-et-series/coco-ton-dessin-nous-depeint-comme-des-sauvages,7157

    Je me plains parce que mon fils n’a pas de poulet, mais au moins il a des boĂźtes de conserve. Mais il y en a beaucoup comme Walid Ă  Gaza au nord de la bande de Gaza qui ne trouvent rien Ă  manger. Et la faim commence Ă  arriver Ă  Rafah. Si je regarde la photo de Walid avant et aprĂšs l’offensive israĂ©lienne, je vois vraiment la diffĂ©rence. Pareil avec mes autres enfants.

    Et c’est Ă  ce moment-lĂ  que je dĂ©couvre cette caricature publiĂ©e dans LibĂ©ration de la dessinatrice Coco, qui montre des gens en train de courir derriĂšre des rats pendant le ramadan, pour manger. Je vais considĂ©rer qu’elle veut dĂ©noncer la famine Ă  Gaza. Mais je peux te dire Coco, ce n’est pas du tout professionnel ce que tu as fait.

    Ton dessin, il nous dĂ©peint comme des sauvages qui mangent des rats et qui attendent l’iftar [le repas pour la rupture du jeĂ»ne] pour le faire. Mais mĂȘme si je considĂšre que c’est de l’humour noir, tu ne t’es pas dit qu’il fallait parler de tous les facteurs ? Dans ton dessin, tu n’as pas mis ceux qui sont derriĂšre tout ça, qui empĂȘchent de faire rentrer les sacs de farine et qui sont en train de tuer 2,3 millions de personnes. Si tu ne sais pas ce qui se passe Ă  Gaza, c’est un vrai problĂšme. Si tu le sais, c’est encore pire.

  • 18/03/2024:

    À Washington, le Premier ministre irlandais rĂ©clame un cessez-le-feu Ă  Gaza - The Times of IsraĂ«l
    ▻https://fr.timesofisrael.com/a-washington-le-premier-ministre-irlandais-reclame-un-cessez-le-fe

    Plus de cinq mois aprĂšs le dĂ©but de la guerre entre IsraĂ«l et le Hamas, alors que le bilan humain ne cesse de s’alourdir, « le peuple irlandais est profondĂ©ment bouleversĂ© par la catastrophe qui se dĂ©roule sous nos yeux Ă  Gaza », a dĂ©clarĂ© Leo Varadkar. « Nous voyons notre histoire dans leurs yeux : une histoire de dĂ©placement, de dĂ©possession et (dans laquelle) les questions d’identitĂ© nationale sont niĂ©es. L’émigration forcĂ©e, la discrimination et maintenant la faim », a-t-il Ă©numĂ©rĂ©, en rĂ©fĂ©rence Ă  la lutte passĂ©e, menĂ©e par son pays contre l’occupant britannique.

    Irish prime minister highlights Gaza during Saint Patrick’s Day shamrock ceremony at White House - YouTube
    ▻https://www.youtube.com/watch?v=FVHWyXy6nRA&t=5s&pp=2AEFkAIB

  • RATP, Ligne 8 : “Ils ont tout pour rĂ©ussir”
    ▻https://academia.hypotheses.org/55809

    RATP, Ligne 8, 14 mars 2024 : Autocollant “Pour l’éducation dans le 93, on veut un plan d’urgence” apposĂ© sur une publicitĂ© de l’entreprise privĂ©e de soutien scolaire Acadomia dont le slogan est “Ils ont tout pour rĂ©ussir” ;

    #Billets

  • Argentine. Les « assemblĂ©es de quartier », pointe avancĂ©e de la lutte contre Milei- RP Dimanche
    ▻https://www.revolutionpermanente.fr/Argentine-Les-assemblees-de-quartier-pointe-avancee-de-la-lutte

    En Argentine, les assemblĂ©es de quartier ont Ă©mergĂ© comme un acteur central de la lutte contre les offensives de Milei. Retour sur leur fonctionnement et leur rĂŽle dans l’auto-organisation des travailleurs et de la jeunesse contre le gouvernement d’extrĂȘme-droite.International / Argentine / (...) @Mediarezo ActualitĂ© / #Mediarezo

  • LCI cherche les images qui « contredisent l’idĂ©e d’une famine » Ă  Gaza - Par Pauline Bock | ArrĂȘt sur images
    ▻https://www.arretsurimages.net/articles/lci-cherche-les-images-qui-contredisent-lidee-dune-famine-a-gaza
    ▻https://api.arretsurimages.net/api/public/media/e5e37db4-ef4d-4fcc-b41f-4d101e1d2bbc/action/show?format=thumbnail&t=2024-03-20T17:24:22+01:00

    À propos de la famine Ă  Gaza, "nous avons voulu nous faire
 euh, vous permettre de vous faire votre opinion", a bafouillĂ© David Pujadas, dans son Ă©mission 24H Pujadas du 18 mars. "Est-ce qu’il est temps de tirer la sonnette d’alarme, parce qu’on est effectivement en situation de famine, ou bien est-ce qu’il y a exagĂ©ration, ou bien est-ce qu’il y a, notamment dans les images qui sont mises en avant, une forme de manipulation ?" Un journaliste a "menĂ© l’enquĂȘte" pour la chronique "Les indispensables" promet le prĂ©sentateur.

    À l’appui de plusieurs sĂ©quences vidĂ©os (montrant notamment des images de nourriture vendue sur un marchĂ©), le journaliste - Quentin BĂ©richel - estime que la situation Ă  Gaza, Ă  certains endroits au moins, "paraĂźt assez Ă©loignĂ©e des alertes de famille dĂ©crites par les organisations internationales et notamment l’ONU". La chronique est suivie d’un "dĂ©bat" en plateau sur l’usage du mot "famine" par rapport Ă  la situation sur place. "« Famine » : ce que rĂ©vĂšlent vraiment les images", indique le bandeau affichĂ© Ă  l’écran. Sur les rĂ©seaux sociaux, la chaĂźne emploie encore le terme entre guillemets. "Information et dĂ©sinformation sur la « famine »."

  • En pleine crise de recrutement, le gouvernement Zelensky se prĂ©pare Ă  mobiliser les prisonniers ukrainiens - World Socialist Web Site
    ▻https://www.wsws.org/fr/articles/2024/03/13/lkwl-m13.html

    Les forces armĂ©es ukrainiennes, armĂ©es et soutenues par l’OTAN, luttent actuellement pour maintenir leur territoire face Ă  l’avancĂ©e des forces russes dans la rĂ©gion du Donbass, dans un contexte de grave pĂ©nurie d’hommes et de munitions. À la suite de la perte par l’Ukraine de la ville stratĂ©gique d’Avdeevka le 17 fĂ©vrier, les forces russes ont avancĂ© 5 km plus Ă  l’est.

    Comme l’a admis le Washington Post dans un article intitulĂ© « Zelensky dans l’impasse sur la façon de recruter plus de troupes face Ă  l’avancĂ©e des troupes russes », la question de la mobilisation « alimente de profondes divisions au sein du parlement ukrainien et plus largement dans la sociĂ©tĂ© ukrainienne ».

  • (VidĂ©o) RaphaĂ«l GluckSmann : non il n’est pas un camarade – Coup de griffe
    ▻https://www.frustrationmagazine.fr/video-glucksmann-coup-de-griffe

    “Coup de griffe” C’est notre nouveau programme. Un contenu un peu spĂ©cial puisqu’il s’agit d’une collaboration avec 
. Le MĂ©dia. RĂ©guliĂšrement, l’équipe du MĂ©dia (au montage et au graphisme) et les auteurs de Frustration (Ă  l’écriture et Ă  la voix) feront le portrait d’un.e personnalitĂ© politique, mĂ©diatique ou Ă©conomique qui nous agace, qu’on souhaite piquer, [
]

  • La pluie de dividendes ne tombe pas du ciel
    ▻https://www.frustrationmagazine.fr/la-pluie-de-dividendes-ne-tombe-pas-du-ciel

    Chaque annĂ©e, les records de versement de dividendes explosent. Les mĂ©dias ne savent plus oĂč aller chercher de nouveaux adjectifs : « annĂ©e record », « pluie de dividendes », « les dividendes poursuivent leur ascension », « montants inĂ©galĂ©s », etc. Ils prĂ©sentent les dividendes Ă  la maniĂšre des rĂ©sultats sportifs ou de la [
]

  • Contre la dĂ©croissance nĂ©o-mathusienne, dĂ©fendre le marxisme
    ▻https://lvsl.fr/contre-la-decroissance-neo-malthusienne-defendre-le-marxisme

    Face au dĂ©sastre Ă©cologique provoquĂ© par la croissance, il faut ralentir. Face aux dĂ©gĂąts gĂ©nĂ©rĂ©s par les grands projets industriels, il faut se recentrer sur l’échelon local. Contre un techno-solutionnisme promĂ©thĂ©en, il faut oeuvrer Ă  la sobriĂ©tĂ© par le bas. Ces slogans sont emblĂ©matiques de la pensĂ©e « dĂ©croissante », en particulier telle que la thĂ©orise l’auteur Ă  grand succĂšs Kohei Saito. Son oeuvre, au retentissement considĂ©rable, prĂ©tend s’inscrire dans l’hĂ©ritage marxiste. Mais bien loin de prolonger le Capital, elle reconduit les postulats malthusiens des adversaires de Karl Marx. Et contient des directives stratĂ©giques catastrophiques pour les Ă©cologistes. Par Matt Huber, professeur de gĂ©ographie Ă  l’UniversitĂ© de Syracuse, auteur de Climate Change as Class War (Verso, 2022) et Leigh Philipps, journaliste et auteur de Austerity Ecology [1].

    NDLR : cet article, critique de la dĂ©croissance, ne reflĂšte pas l’opinion de l’ensemble de la rĂ©daction du Vent Se LĂšve en la matiĂšre – un article favorable Ă  cette notion a notamment Ă©tĂ© publiĂ© ici. De mĂȘme, les analyses de John Bellamy Foster et de Kohei Saito, critiquĂ©es dans l’article qui suit, ont Ă©tĂ© analysĂ©s de maniĂšre approbative ici et ici.

    Presque chaque jour, les gros titres nous livrent de nouvelles manifestations de la chertĂ© de la vie quotidienne pour des millions de personnes – de l’inflation (tirĂ©e par les profits) Ă  la crise du logement en passant par l’envolĂ©e des coĂ»ts de l’éducation et de la santĂ©. Dans le monde capitaliste avancĂ©, depuis plus de quatre dĂ©cennies, les travailleurs ont souffert des attaques contre les services publics, de la dĂ©sindustrialisation, d’emplois de plus en plus prĂ©caires, de salaires en stagnation.

    Pourtant, un nombre croissant d’écologistes en viennent Ă  affirmer qu’en raison de la crise climatique, les travailleurs consommeraient
 trop. Qu’ils devraient se serrer la ceinture pour permettra la « dĂ©croissance » de l’économie occidentale afin de respecter les limites planĂ©taires. Les partisans de la « dĂ©croissance » mettent en avant les compensations qu’ils obtiendraient en Ă©change : une multitude de nouveaux programmes sociaux et une rĂ©duction de la semaine de travail.

    Pour autant, puisque les travailleurs des pays riches sont des acteurs du « mode de vie impĂ©rialiste » – partenaires, avec la classe capitaliste, de l’exploitation des travailleurs et des ressources du Sud – ils devront, selon le thĂ©oricien japonais du « communisme dĂ©croissant » Kohei Saito, abandonner « leur style de vie extravagant ». Ils ne sont pas exploitĂ©s et prĂ©caires, mais plutĂŽt « protĂ©gĂ©s par l’invisibilitĂ© des coĂ»ts de [leur] mode de vie ».

    Il semble Ă  premiĂšre vue incohĂ©rent de souhaiter une organisation victorieuse des travailleurs pour conquĂ©rir des salaires plus Ă©levĂ©s, tout prĂ©cisant que leur mode de vie est non seulement extravagant, mais carrĂ©ment impĂ©rial. Aussi cet enthousiasme pour l’idĂ©ologie de la dĂ©croissance ne semble-t-il compatible ni avec un horizon socialiste, ni avec une perspective syndicale, et encore moins avec la critique marxiste du capitalisme.

    Pourtant, les idĂ©es de Saito – qui ne se contente pas de suggĂ©rer une hybridation entre dĂ©croissance et marxisme, mais proclame Ă©galement que Marx Ă©tait le thĂ©oricien originel de la dĂ©croissance ! -, ont trouvĂ© un grand Ă©cho parmi la gauche Ă©cologiste non marxiste, et mĂȘme les « Ă©co-marxistes » auto-proclamĂ©s.

    Doit-on rĂ©ellement abandonner la critique marxiste du malthusianisme (que l’on dĂ©finira ici comme une adhĂ©sion Ă  la thĂšse de limites fixes Ă  la croissance), ainsi que l’horizon marxiste d’une « libĂ©ration de la production » des contraintes irrationnelles du marchĂ© ? La popularitĂ© des thĂšses de Saito impose d’interroger ces lignes directrices. Et de constater l’incompatibilitĂ© entre une perspective dĂ©croissante et une perspective marxiste traditionnelle – qui apparaĂźt bien plus clairement que les assertions selon lesquelles les travailleurs des pays dĂ©veloppĂ©s auraient un mode de vie « impĂ©rialiste » et participeraient Ă  la dĂ©gradation Ă©cologique...

  • Michel Droit, pour mĂ©moire | Pierre Tevanian
    ▻https://lmsi.net/Michel-Droit-pour-memoire

    À chaque gĂ©nĂ©ration, des Ăąmes distinguĂ©es hurlent au scandale ou prennent des poses ricanantes quand un·e mal-né·e, mal-baptisé·e et/ou mal-coloré·e (ou les trois ensemble) profane un monument musical national. Que les indignĂ©s d’aujourd’hui soient de grands amateurs de Serge Gainsbourg (ou surtout de grands nostalgiques de ses « provocs » salement sexistes Ă  l’heure oĂč « on ne peut plus rien dire »), et que par ailleurs Aya Nakamura incarne une dynamique sociale bien plus engageante ne change pas grand chose au fond de l’affaire : la racaille Vieille-France fascisante d’aujourd’hui est la digne hĂ©ritiĂšre de celle d’hier. Source : Les mots sont (...)

  • Les 7 leçons de 30 ans de « fausse paix » | Le Club
    ▻https://blogs.mediapart.fr/muzna-shihabi/blog/180324/les-7-lecons-de-30-ans-de-fausse-paix

    L’expansion constante des colonies en Cisjordanie, l’augmentation du nombre de leurs habitants, passĂ© de 250.000 en 1993 Ă  plus de 700.000 en 2023, et les plus de 700 checkpoints qui quadrillent la Cisjordanie, un territoire de 5600 km2 (taille de l’ArdĂšche) ont brisĂ© la fabrique sociale palestinienne, Ă©cartelĂ© les familles et rendu leur quotidien de plus en plus oppressant. Les amoureux, avant de songer Ă  s’engager dans une relation, savent qu’ils ont intĂ©rĂȘt Ă  vĂ©rifier la compatibilitĂ© de leurs papiers d’identitĂ©.

    Par exemple, une Palestinienne qui dĂ©tient la carte de JĂ©rusalem rĂ©flĂ©chira Ă  deux fois avant de se mettre en couple avec un Palestinien de Ramallah car, dans l’hypothĂšse oĂč ils marieraient, leur vie commune, sous un mĂȘme toit, serait quasiment impossible. Lui n’aurait pas l’autorisation d’aller habiter Ă  JĂ©rusalem et elle, perdrait son statut de « rĂ©sidente » de la ville sainte - et donc la possibilitĂ© d’aller voir, par exemple ses parents - si elle partait s’installer Ă  Ramallah.

    Ce systĂšme de ghettoĂŻsation des Palestiniens passe sous le radar de nombreux mĂ©dias occidentaux, qui peinent Ă  comprendre que le rĂ©gime d’occupation israĂ©lien est intrinsĂšquement violent. En l’absence de riposte palestinienne faisant des victimes juives, ces mĂ©dias auront tendance Ă  parler de « retour au calme », trahissant un dĂ©sintĂ©rĂȘt et encourageant une indiffĂ©rence pour le vĂ©cu des Palestiniens. Cette attitude contribue Ă  les invisibiliser.

  • 9 octobre 2023 :

    Gallant : Un "siĂšge complet" de Gaza, pas d’électricitĂ©, ni nourriture ni carburant - The Times of IsraĂ«l
    ▻https://fr.timesofisrael.com/liveblog_entry/gallant-un-siege-complet-de-gaza-pas-delectricite-ni-nourriture-ni

    « J’ai ordonnĂ© un siĂšge complet de la Bande de Gaza. Il n’y aura pas d’électricitĂ©, pas de nourriture, pas de carburant, tout est fermĂ© », a dĂ©clarĂ© Gallant Ă  l’issue d’une Ă©valuation au Commandement du Sud de l’armĂ©e israĂ©lienne Ă  Beer Sheva.

    FĂ©vrier 2024 :
    HRW accuse IsraĂ«l de bloquer l’aide destinĂ©e aux Palestiniens - Le Granby Express
    ▻http://syndication.thecanadianpress.com/rss/f3fda833-3eb7-4134-8551-3f6435a0a952/8682b544-6e28-5a7f-c641-c9f869df93fa

    IsraĂ«l nie avec vĂ©hĂ©mence les accusations portĂ©es contre lui, affirmant qu’il mĂšne une guerre d’autodĂ©fense.

    Donc l’état sioniste exĂ©cute les crimes qu’il dĂ©clare ouvertement vouloir exĂ©cuter puis nie « avec vĂ©hĂ©mence » qu’il les ait exĂ©cutĂ©.

  • Emmanuel Macron interpellĂ© Ă  Marseille sur l’action de la France Ă  Gaza
    19 mars 2024
    ▻https://www.france24.com/fr/moyen-orient/20240319-%F0%9F%94%B4-en-direct-des-frappes-isra%C3%A9liennes-font-plusieu

    Emmanuel Macron a dĂ» longuement se justifier, mardi matin, face Ă  un habitant de la citĂ© de la Castellane de Marseille qui lui reprochait de pratiquer « deux poids, deux mesures » dans son action en Ukraine et Ă  Gaza.

    « On a donnĂ© tous les moyens qu’il faut Ă  l’Ukraine pour pouvoir dĂ©fendre ses droits. Aujourd’hui, qu’est ce qu’on fait pour la Palestine, M. Macron ? », s’est indignĂ© cet habitant, Ahmed SaĂŻd, en l’accusant de « verser de l’eau dans le sable » avec l’action humanitaire de la France.

    « Nous faisons avec les moyens qui sont les nĂŽtres, qui sont ceux de la diplomatie, de l’action humanitaire », a rĂ©pondu Emmanuel Macron. « Je partage votre dĂ©tresse et je l’ai entendue », a rĂ©pondu le prĂ©sident Ă  une femme en pleurs qui a insistĂ© sur le sort des enfants palestiniens.

    « On a soignĂ© 1 000 Palestiniens sur le bĂątiment militaire (Dixmude) (...) On a livrĂ© des mĂ©dicaments et des vivres avec les Jordaniens et les Égyptiens », a plaidĂ© le prĂ©sident devant son premier interlocuteur.

  • Une victime de VSS et le syndicaliste qui la dĂ©fend rĂ©primĂ©s par la SNCF : 200 personnes rĂ©unies en soutien- RP Dimanche
    ▻https://www.revolutionpermanente.fr/Une-victime-de-VSS-et-le-syndicaliste-qui-la-defend-reprimes-pa

    Cheminot.es, syndicalistes, Ă©tudiant.es, militant.es politiques et fĂ©ministes : plus de 200 personnes Ă©taient prĂ©sentes devant la gare de Strasbourg pour soutenir Marion, menacĂ©e de licenciement par la direction de la SNCF pour avoir dĂ©noncĂ© une agression sexuelle qu’elle a subi !Notre Classe / Genre (...) @Mediarezo ActualitĂ© / #Mediarezo

  • Le NPA-B, la guerre et l’adhĂ©sion de l’Ukraine Ă  l’UE- RP Dimanche
    â–șhttps://www.revolutionpermanente.fr/Le-NPA-B-la-guerre-et-l-adhesion-de-l-Ukraine-a-l-UE

    L’échec de l’accord pour les Ă©lections europĂ©ennes entre LFI et le NPA a ouvert un dĂ©bat autour de leurs divergences sur une Ă©ventuelle adhĂ©sion de l’Ukraine Ă  l’UE. Une discussion qui tĂ©moigne d’un saut dans l’adaptation du NPA-B Ă  la pression guerriĂšre et impĂ©rialiste.DĂ©bats / NPA / Emmanuel Macron / (...) @Mediarezo ActualitĂ© / #Mediarezo

    • Selon lui, la moitiĂ© des habitants de ce quartier populaire arrive Ă  la retraite invalide. « Ce sont des travailleurs qui ont des conditions de travail difficiles, explique Dominique Tribillac. Jusqu’à 45 ans, ils n’ont pas d’arrĂȘt, et aprĂšs ça commence.

      L’usure se dĂ©clare Ă  cause de mouvements rĂ©pĂ©titifs qui sollicitent les mĂȘmes membres ou muscles. « On arrive donc Ă  une situation bancale en fin de carriĂšre. Le patient peut-il encore travailler ou non, faire le mĂȘme job
 »

      Le mĂ©decin pointe aussi le manque de spĂ©cialistes dont les dĂ©lais d’attente pour un rendez-vous sont de plus en plus Ă©levĂ©s : « Les gens ne peuvent donc pas reprendre leur travail sans les avoir vus. »
      Un mĂ©decin dans l’illĂ©galitĂ©

      Mais tous ces arguments n’ont pas convaincu l’Assurance maladie. Ainsi, le docteur Tribillac a Ă©tĂ© sanctionnĂ© malgrĂ© un avis favorable d’une commission consultative pour le laisser exercer sereinement. C’était sans compter sur la direction de la CPAM de Seine-Maritime qui en a dĂ©cidĂ© autrement. Cette derniĂšre n’a d’ailleurs pas souhaitĂ© rĂ©pondre Ă  nos questions au sujet du mĂ©decin du Val-Druel.

    • Quand un membre de l’ordre mĂ©dical se solidarise avec les patients il est systĂ©matiquement rĂ©primandĂ© puis annihilĂ© s’il continue Ă  lutter du cĂŽtĂ© des patients.

      Unit 731
      â–șhttps://en.m.wikipedia.org/wiki/Unit_731


      L’exemple historique qui a dĂ©fini cette logique de classe sont les aides soignants et mĂ©decins tuĂ©s par leurs pairs dans les camps de la mort japonais parce qu’ils ne supportaient plus de participer aux vivisections et expĂ©rimentations quotidiennes. Ces mĂ©decins trop humains subissaient le mĂȘme sort que les autres victimes des mĂ©decins japonais.


      Shirƍ Ishii / 石äș• 曛郎, mĂ©decin chef et directeur du camp de recherche mĂ©dicale l’unitĂ© 731
      â–șhttps://en.m.wikipedia.org/wiki/Unit_731
      On traite le sujet des Mengele et Ishii dans le cadre de la documentation des crimes de guerre japonais et du gĂ©nocide des juifs d’Europe par les nazis.

      ▻https://en.m.wikipedia.org/wiki/Japanese_war_crimes
      ▻https://en.m.wikipedia.org/wiki/German_war_crimes

      C’est faux car la shoa n’était pas un crime de guerre mais une politique d’extermination conçue indĂ©pendamment de la stratĂ©gie militaire. L’holocauste a Ă©tĂ© possible Ă  cause du contexte de la guerre. La Endlösung Ă©tait gĂ©rĂ©e par une administration indĂ©pendante de l’appareil militaire allemand.


      Berlin, Unter den Eichen 135, l’ancien SS-Wirtschafts- und Verwaltungshauptamt

      Elle. constituait un Ă©lĂ©ment clĂ© de l’organisation criminelle nazie sans aucune place dans les actions et stratĂ©gies militaires. Dans une logique administrative il faudrait la placer au niveau policier qui est diffĂ©rent du domaine militaire.

      La raison d’ĂȘtre des camps de la mort japonais Ă©tait la recherche mĂ©dicale et biologique dans un but et contexte militaire. A la diffĂ©rence des camps nazis ils faisaient partie de l’organisation militaire et les mĂ©decins y avaient des grades militaires japonais.

      Pourtant le rĂŽle des mĂ©decins dans ces mĂ©caniques meurtriĂšres constitue un sujet particulier qu’on fait disparaĂźtre derriĂšre le brouillard idĂ©ologique des discussions du racisme et nationalisme. Parfois on Ă©voque mĂȘme l’idĂ©ologie du surhomme nazi et de la race suprĂȘme japonaise.

      La vérité cachée du rÎle central des médecins dans les organisations de la mort

      L’élĂ©ment commun Ă  toutes ces horreurs et Ă  l’histoire du gentil mĂ©decin de famille qui paie de sa poche les indemnitĂ©s de.ses patients est le pouvoir de sĂ©lection, de triage Ă  la rampe d’Auschwitz comme dans le cabinet ou le mĂ©decin accepte ou refuse d’accorder un arrĂȘt de travail pour cause de maladie.

      Les mĂ©decins participent Ă  la rentabilisation des investissements dans le capital humain en limitant les arrĂȘts maladie au minimum nĂ©cessaire. Ce triage concerne tous les assurĂ©s et condamne Ă  la souffrance et la mort un plus grand nombre de travailleurs que celui des pauvres victimes du triage Ă  la rampe d’Auschwitz. Au fond c’est la mĂȘme chose.

      Il y a une diffĂ©rence remarquable entre les deux systĂšmes :

      L’extermination des juifs et opposants politiques n’était pas rentable immĂ©diatement. On comptait sur l’effet Ă  long terme dans un monde sans parasites et sous-hommes. La recherche des mĂ©decins japonais, plus « sĂ©rieuse » et efficace que les sordides expĂ©rimentations farfelues du cĂŽtĂ© allemand, misait sur sa rentabilisation par le succĂšs des armes chimiques dans les guerres ĂĄ venir. A partir de 1945 les meÂŽdecins japonais ont d’alleurs rĂ©ussi Ă  acheter leur impunitĂ© contre la communication de leurs donnĂ©es aux mĂ©decins proches du gĂ©nĂ©ral MacArthur.

      Le mĂ©decin dans un pays dĂ©mocratique par contre exerce un mĂ©tier qui doit contribuer Ă  la rentabilitĂ© immĂ©diate de la coĂ»teuse ressource humaine. Il doit rĂ©aliser l’équilibre entre les dĂ©penses pour le bien aller des individus et le profit qu’ils sont censĂ©s produire pour la classe Ă©conomique au pouvoir.

      Les expĂ©rimentations meurtriĂšres des Mengele/Ishii ne font d’ailleurs que confirmer la vĂ©racitĂ© de la dĂ©finition du mĂ©decin comme maĂźtre incontestĂ© des dĂ©cisions sur la vie et la mort des patients.

      #iatrocratie #mafia_médicale #médecine_de_classe
      #unit_731 #Auschwitz #médecine #crimes_de_guerre #armes_biologiques

  • Sciences Po, UniversitĂ© bananiĂšre ? | Jean-François Bayart

    ▻https://blogs.mediapart.fr/jean-francois-bayart/blog/160324/sciences-po-universite-bananiere?at_medium=custom3&at_campaign=67

    « Le poisson pourrit toujours par la tĂȘte », a rappelĂ© Gabriel Attal au conseil d’administration de Sciences Po, le 13 mars. VoilĂ  au moins un point sur lequel on peut ĂȘtre en accord avec lui. C’est peu dire que l’irruption inopinĂ©e du Premier ministre constitue en soi un Ă©vĂ©nement stupĂ©fiant et inacceptable.

    SciencesPo Paris, l’alma mater des Ă©lites de la RĂ©publique, se veut « UniversitĂ© de recherche ».

    Bien que son directeur soit nommĂ© en Conseil des ministres cet Ă©tablissement d’enseignement supĂ©rieur est censĂ© bĂ©nĂ©ficier de l’autonomie institutionnelle qui sied en la matiĂšre et dont se gargarisent les gouvernants depuis la rĂ©forme de l’UniversitĂ© en 2008. Il relĂšve Ă©galement du « bloc constitutionnel » qui garantit la libertĂ© d’enseignement et de recherche (article 57 de la loi du 26 janvier 1984).

    C’est donc peu dire que l’irruption inopinĂ©e du Premier ministre et de la ministre de la Recherche et de l’Enseignement supĂ©rieur dans la sĂ©ance exceptionnelle de son conseil d’administration, le 13 mars, Ă  la suite de la dĂ©mission de son directeur, Mathias Vicherat, et de l’occupation du mythique amphithĂ©Ăątre Boutmy par des Ă©tudiants pro-Palestiniens, constitue en soi un Ă©vĂ©nement stupĂ©fiant et inacceptable.

    Encore plus scandaleux et intolĂ©rables sont les propos menaçants qu’a tenus en cette enceinte Gabriel Attal, sans mĂȘme parler du ridicule de la situation et de son illĂ©galitĂ© qui semblent Ă©chapper Ă  son entendement. En effet, quelle est la base juridique de la prĂ©sence du Premier ministre et de la Ministre dans ce conseil, sans mĂȘme qu’elle ait Ă©tĂ© portĂ©e Ă  la connaissance de ses membres dans l’ordre du jour ?

    La prĂ©sidente de la Fondation nationale des sciences politiques s’est contentĂ©e de leur annoncer en dĂ©but de sĂ©ance la venue d’un « invitĂ© imprĂ©vu » – un invitĂ© qui s’est trĂšs mal comportĂ© en l’occurrence.

    Le prĂ©texte de ce coup de force a Ă©tĂ© la montĂ©e en Ă©pingle d’un incident qui s’est produit le mĂȘme jour dans l’amphithĂ©Ăątre Boutmy. Les organisateurs de son occupation en ont interdit l’accĂšs Ă  une Ă©tudiante qualifiĂ©e de « sioniste », et ont expliquĂ© par la suite que celle-ci filmait rĂ©guliĂšrement les manifestants pro-Palestiniens, ce qui Ă©tait susceptible de les mettre en danger.

    L’accusation est plausible dans la mesure oĂč des groupes comme la « Brigade juive » (rĂ©cemment rebaptisĂ©e « Dragons cĂ©lestes »), « Swords of Salomon » ou « AmIsraĂ«l-Team Action » pratiquent le doxing Ă  l’encontre de militants, de journalistes, d’élus, d’avocats jugĂ©s pro-Palestiniens en publiant leurs coordonnĂ©es personnelles sur les rĂ©seaux sociaux pour dĂ©clencher une campagne de harcĂšlement tĂ©lĂ©phonique contre eux et leurs proches[1].

    La direction de Sciences Po, le Premier ministre, puis le prĂ©sident de la RĂ©publique soi-mĂȘme, en Conseil des ministres (!), tous relayĂ©s par une dĂ©ferlante mĂ©diatique, ont criĂ© Ă  l’antisĂ©mitisme.

    Faut-il rappeler qu’ĂȘtre antisioniste (ou pro-Palestinien ou critique de la politique de l’Etat israĂ©lien) n’est pas ĂȘtre antisĂ©mite, quoi qu’en pensent la propagande israĂ©lienne et un nombre croissant de Français abusĂ©s par son matraquage ?

    AntisĂ©mites, Victor Klemperer, Pierre-Vidal-Naquet, Maxime Rodinson, Etienne Balibar, Rony Brauman, pour nous en tenir Ă  des intellectuels juifs ?

    Par ailleurs les organisateurs de l’occupation de l’amphithĂ©Ăątre, rĂ©cusant tout propos et comportement antisĂ©mites de leur part, font valoir que des Ă©tudiants juifs, certains d’entre eux ne cachant pas leurs opinions sionistes, ont pu y entrer. Ce qu’atteste une pĂ©tition d’étudiant(e)s juifs et juives de Sciences Po qui refusent d’ĂȘtre « instrumentalisĂ©s » par la direction de l’établissement et les autoritĂ©s politiques .

    De mĂȘme la mobilisation des Ă©tudiants pro-Palestiniens de l’amphithĂ©Ăątre a reçu le soutien de doctorants de Sciences Po, bientĂŽt suivis par des chercheurs de l’établissement et d’ailleurs.

    On peut admettre que la direction d’un Ă©tablissement s’émeuve de l’occupation d’un amphithĂ©Ăątre, en contradiction avec le rĂšglement intĂ©rieur et au dĂ©triment des cours qui y sont programmĂ©s. De lĂ  Ă  dĂ©former les faits, il y a un pas qui n’aurait pas dĂ» ĂȘtre franchi, pas plus que le pouvoir politique n’aurait dĂ» dramatiser et dĂ©voyer un Ă©pisode somme toute mineur dans la vie universitaire, pour de sombres raisons Ă©lectoralistes ou pour entourer d’un nuage de fumĂ©e toxique la piteuse dĂ©confiture de ses ingĂ©rences rĂ©pĂ©tĂ©es dans la nomination des responsables de Sciences Po depuis l’affaire Olivier Duhamel, en 2021.

    Lieu majeur de la formation et de la reproduction des Ă©lites politiques du pays, et donc de leurs luttes factionnelles, Sciences Po est devenu un vrai enjeu de la guerre culturelle que l’extrĂȘme-droite identitariste a enclenchĂ©e dĂšs la fin des annĂ©es 1970 et dans laquelle Emmanuel Macron a choisi son camp en 2020, en s’appuyant sur Jean-Michel Blanquer, FrĂ©dĂ©rique Vidal et Jean Castex. Quitte Ă  Ă©riger cette trĂšs vieille maison en bastion du « wokisme », de l’intersectionnalitĂ© et des Ă©tudes post- ou dĂ©coloniales, au mĂ©pris des Ă©vidences et mĂȘme de la vraisemblance.

    Par ailleurs l’occupation de l’amphithĂ©Ăątre Boutmy s’est inscrite dans le cadre d’une journĂ©e europĂ©enne de soutien acadĂ©mique au peuple palestinien Ă  laquelle a appelĂ© la Coordination universitaire europĂ©enne contre la colonisation en Palestine (CUCCP). La systĂ©matisation de la rĂ©pression universitaire, politique, administrative, policiĂšre et judiciaire de toute forme de solidaritĂ© avec la population de Gaza ou la cause palestinienne, dont procĂšde l’occupation par le Premier ministre du conseil d’administration de Sciences Po, devient de moins en moins lĂ©gitime et comprĂ©hensible alors que le nombre de morts civils par bombardements, tirs et privations de la part de l’armĂ©e israĂ©lienne – dont une majoritĂ© d’enfants – dĂ©passe Ă  Gaza les 30 000 et fait l’objet de condamnations de la Justice internationale et des Nations-unies. Lesquelles obligent les gouvernements, dont celui de la France. Derechef, ce n’est pas faire fi des atrocitĂ©s du Hamas, le 7 octobre, que de s’émouvoir de celles de Tsahal.

    Et sur le fond et dans la forme, le raid de Gabriel Attal Ă  Sciences Po constitue une atteinte grossiĂšre Ă  la libertĂ© de la recherche et de l’enseignement universitaire. Au mĂȘme titre que la mise en cause par Elisabeth Borne de la Ligue des droits de l’Homme, l’annĂ©e derniĂšre, il confirme que le macronisme a perdu le Nord dĂ©mocratique.

    À dire vrai, en cinquante ans d’analyse des situations autoritaires de par le monde, en tant que chercheur du CNRS puis professeur d’UniversitĂ©, je n’ai jamais relevĂ© une ingĂ©rence aussi outranciĂšre et grotesque du pouvoir politique dans la sphĂšre du savoir.

    Les rĂ©gimes autoritaires patentĂ©s y mettent plus de convenances. Ubu-Roi n’est pas loin. « Le poisson pourrit toujours par la tĂȘte », a rappelĂ© Gabriel Attal au conseil d’administration de Sciences Po, le 13 mars. VoilĂ  au moins un point sur lequel on peut ĂȘtre en accord avec lui.

    [1] Christophe Ayad, Samuel Laurent, « La guĂ©rilla virtuelle d’activistes pro-IsraĂ«l en France », Le Monde, 4-5 fĂ©vrier 2024, p. 10.

    • RĂ©volte acadĂ©mique et rappel des principes pour un cadre de travail et d’études serein Ă  #SciencesPo :

      Nous, doyennes et doyens des Écoles, directrices et directeurs des centres de recherche, des départements de Sciences Po ainsi que les membres élus de la faculté permanente du conseil d’administration (CA) de la Fondation nationale des sciences politiques (FNSP), exprimons de manière unie et solidaire notre profonde émotion à la suite de la visite inopinée du Premier ministre lors de la séance du CA du 13 mars 2024.

      À la lumière de cet événement, nous tenons à exprimer les éléments suivants :

      1- Aucun responsable politique ne saurait s’arroger le droit de dévaloriser les principes fondamentaux d’indépendance et de liberté académiques, tels qu’ils sont consacrés par les lois de la République. Rappelons que la liberté académique garantit le droit d’enseigner et de mener des recherches en toute indépendance, sous le contrôle et la supervision des pairs mais sans ingérence de quelque autorité extérieure que ce soit, y compris l’État. Tout comme la liberté de la presse pour les journalistes, ce principe garantit la légitimité du travail des universitaires, fondé sur des preuves et des raisonnements réfutables. Les allusions à une éventuelle « reprise en main » de notre établissement lors du CA du 13 mars, contreviennent ostensiblement à ce principe cardinal. Or, dans une démocratie libérale, la défense de la liberté universitaire doit être une priorité absolue, en particulier pour recentrer le débat public autour des faits et du savoir.

      2- Nous dénonçons sans équivoque toutes les formes d’exclusion, de discrimination, d’antisémitisme, de racisme, d’islamophobie et de violence. Nous avons également à cƓur que soient assurés la protection et la sérénité de nos étudiantes et de nos étudiants, et le respect de leurs sensibilités souvent directement éprouvées aujourd’hui.

      3- Nous tenons à rappeler que Sciences Po est régi par des règles précises concernant l’organisation de la vie étudiante. Conformément au Code de l’éducation, tout non-respect de ces règles déclenche une enquête interne dont les éléments sont, le cas échéant, transmis à une section disciplinaire. Cette procédure, qui ne se substitue pas à l’enquête judiciaire, a été suivie dès le lendemain de l’occupation de l’amphithéâtre Boutmy le 12 mars 2024. A l’heure où cet événement fait l’objet de désinformations et de récupérations politiques, il est indispensable de laisser les instances compétentes mener à bien cette mission sans ingérence extérieure, qu’elle soit gouvernementale ou médiatique.

      4- Aux antipodes de ce que veulent suggérer des polémiques récurrentes, largement orchestrées sur les réseaux sociaux et exprimées sur le mode de la diffamation, notre université participe pleinement à la vitalité de la vie démocratique. Notre projet académique, fondé sur la pluridisciplinarité et l’ouverture à l’international, offre aux étudiantes et étudiants venus de toute la France et du monde entier, l’excellence de la recherche actuelle pour nourrir leurs réflexions, les former et les responsabiliser face aux immenses défis auxquels leur génération est confrontée.

      5- Nous affirmons notre attachement au respect des valeurs humanistes qui fondent notre université, soit la transmission des savoirs, la formation au débat argumenté, l’ouverture sur le monde et un engagement renouvelé en faveur de la liberté de la connaissance. Notre liberté académique repose sur une tradition philosophique ancienne des universités françaises et européennes, une éthique professionnelle et une responsabilité que nous exerçons pleinement en promouvant la rigueur scientifique et l’expression du pluralisme dans le respect de l’échange contradictoire. Devant la gravité absolue de la guerre au Proche-Orient ainsi que dans d’autres zones de conflits à travers le monde, il est impératif de laisser les universités rétablir le chemin du débat d’idées et du dialogue.

      Ce sont ces principes fondamentaux que nous porterons auprès de l’administration provisoire de l’Institut d’Etudes Politiques de Paris, en travaillant aux côtés de la présidente de la FNSP et de la présidente du conseil de l’Institut.

  • ne l’ayant lue nulle part lors de ses matutinales revues de presse, elle va user de ses prĂ©rogatives de dictateuse cruelle et sanguinaire (donc rompue aux subtilitĂ©s politiques) pour vous la donner, elle, son explication de texte.

    Alors voilĂ  : quand l’autre kĂ©kĂ© des plages, lĂ , le dĂ©jĂ  tristement cĂ©lĂšbre prĂ©sident de RĂ©publique bananiĂšre, prend ses airs de scrogneugneu pour glisser comme ça dans une conversation qu’il a bien envie d’envoyer quelques pioupious se faire dĂ©monter la tronche en Zaporoguie, ça ne signifie pas que le ceusse croit un seul instant ce qu’il dit lui-mĂȘme : en annonçant un truc pareil il sait pertinemment qu’il va instantanĂ©ment susciter un tollĂ© au sein de l’autoproclamĂ©e « communautĂ© internationale » et qu’en Europe personne ou presque ne va appuyer ou oser appuyer ses dĂ©clarations, du moins dans l’immĂ©diat. Il se met dans la position du gringalet qui se trouve face Ă  un malabar et qui dit Ă  ses potes « Retenez-moi ou je vais lui casser la gueule » — tout en ayant la certitude que ses potes vont effectivement le retenir, ne serait-ce que parce que la rĂ©action Ă  avoir face Ă  ce type de fanfaronnades est vaguement prĂ©vue par la Constitution europĂ©enne qui bien que trĂšs orientĂ©e n’est PAS UNIQUEMENT un tissu d’ñneries.

    Donc, en dĂ©clarant ce qu’il dĂ©clare le roitelet bouffi d’orgueil est gagnant Ă  tous les coups : dans le cas oĂč ça tourne vinaigre (aux yeux des petites-bourgeoisies occidentales) et oĂč Vladimir finit par Ă©crabouiller Volodymyr il pourra dire « Ha ha, vous voyez bien, si vous m’aviez laissĂ© faire ça ne serait pas arrivĂ© », et dans le cas oĂč c’est Volodymyr qui renvoie Vladimir valdinguer dans la taĂŻga il pourra arguer que c’est grĂące Ă  lui parce que lui au moins « il est un homme, un vrai » (sic), qu’il est le seul Ă  l’avoir soutenu Ă  donf et qu’il est tellement impressionnant que ses simples menaces de coups de poing ont rĂ©ussi Ă  flanquer la pĂ©toche Ă  Cortisone 1er. Bref : « pile je gagne, face tu perds ».

    Évidemment dans toutes les configurations le ceusse a quelque chose Ă  vendre : soit des flingots, soit du bĂ©ton — c’est comme dans les dessins animĂ©s, dĂšs qu’il y a du flouze Ă  escroquer quelque part il a les yeux qui affichent le signe « $ ». Bien entendu ce pognon de dingue n’allez pas croire qu’il sera pour vous ou vos dĂ©funts services publics, hein, la gueusaille ! Faut pas confondre : vous, la guerre, vous ĂȘtes lĂ  pour la payer, pas pour en rĂ©colter les dividendes.
    Voyez jeunes gens, ce qui Ă©nerve la vieille Garreau, ce sont toutes les publications ou tous les commentaires haineux oĂč le locataire de l’ÉlysĂ©e se fait traiter de dĂ©bile sur Internet. Parce que ce n’est pas lui, l’imbĂ©cile : le crĂ©tin c’est plutĂŽt « le bon peuple de la RĂ©publique » qui par son incroyable inculture politique permet Ă  ce style de margoulins d’accĂ©der Ă  de telles fonctions.

    Allez, on termine par le rappel de deux petites citations : « Le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuĂ©e porte l’orage » (© Jean JaurĂšs) et « On croit mourir pour la patrie ; on meurt pour des industriels » (© Anatole France).

    #VotezGarreau.

  • Technique du « parechoquage » : la police tue Ă  nouveau pour un « refus d’obtempĂ©rer » - Contre Attaque
    ▻https://contre-attaque.net/2024/03/14/technique-du-parechoquage-la-police-tue-a-nouveau-pour-un-refus-dobt

    14 mars 2024Technique policiĂšre, Violences policiĂšres

    Dans la nuit du mercredi 13 au jeudi 14 mars, un jeune homme qui circulait Ă  scooter, Ă  Aubervilliers en Seine-Saint-Denis, est mort aprĂšs avoir Ă©tĂ© percutĂ© par une voiture de police. Il n’avait que 18 ans et Ă©tait originaire de La Courneuve. Il a Ă©tĂ© dĂ©clarĂ© mort quelques heures aprĂšs les faits, qui ont eu lieu en dĂ©but de soirĂ©e. Il avait Ă©tĂ© victime d’un premier arrĂȘt cardiaque, puis avait Ă©tĂ© rĂ©animĂ© et transportĂ© Ă  l’hĂŽpital oĂč il est dĂ©cĂ©dĂ©.

    Selon un tĂ©moin de la scĂšne, « il y avait 2 personnes sur le scoot’ et la voiture de police a coupĂ© la route, ils ont tamponnĂ© le mec et aprĂšs il est rentrĂ© dans la camionnette ».

    Cette technique, appelĂ©e « parechoquage », consiste Ă  percuter une personne pour l’arrĂȘter. Sa lĂ©galisation est rĂ©clamĂ©e par les syndicats policiers depuis des annĂ©es. Eric Zemmour avait ainsi dĂ©clarĂ© : « Je suis favorable Ă  ce que les Anglais font depuis quelques mois, c’est-Ă -dire ce qu’ils appellent le contact tactique ».

    MĂȘme si elle n’est pas lĂ©gale en France, cette technique est utilisĂ©e par les policiers. Le 6 septembre dernier, Ă  Élancourt, en banlieue parisienne, un adolescent de 16 ans est dĂ©cĂ©dĂ© aprĂšs avoir Ă©tĂ© pris en chasse par une voiture de police. Un deuxiĂšme vĂ©hicule de police s’est mis sur son chemin et l’a percutĂ©.

    Jeudi 13 avril 2023 à Paris, trois adolescents sur un scooter étaient percutés par une voiture de police. Une jeune fille de 17 ans avait été placée dans le coma et un jeune de 14 ans était hospitalisé dans un état grave. Les policiers avaient ouvert leur portiÚre pour déstabiliser le scooter. Grùce aux images, trois policiers avaient été mis à pied.

    En 2007 dĂ©jĂ , deux jeunes avaient Ă©tĂ© tuĂ©s Ă  Villiers-le-Bel de la mĂȘme maniĂšre, provoquant d’importantes Ă©meutes.

    Pour rappel, les policiers ne peuvent engager une course-poursuite que pour les dĂ©lits les plus graves. Et pas pour des refus d’obtempĂ©rer, qui sont exclus des consignes officielles. Les agents disent avoir poursuivi le jeune homme parce qu’il n’avait pas son casque. Justification encore plus absurde : on ne fonce pas sur une personne qui est particuliĂšrement exposĂ©e car non protĂ©gĂ©e. D’ailleurs, les enfants d’Eric Zemmour et de Nadine Morano, qui commettaient des dĂ©lits routiers sous l’emprise de drogue, ont Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©s tranquillement et sans ĂȘtre blessĂ©s.

    La police ne se contente pas de tuer ou mutiler avec ses armes ou ses mĂ©thodes d’arrestation, elle est aussi un danger sur la route. Le 12 dĂ©cembre, en plein Paris, un homme de 84 ans Ă©tait dĂ©cĂ©dĂ© aprĂšs avoir Ă©tĂ© percutĂ©, en plein jour, alors qu’il traversait sur un passage piĂ©ton au vert, par une colonne de policiers Ă  moto de la BRAV. Le 18 dĂ©cembre, Ă  Senlis dans l’Oise, un homme ĂągĂ© de 82 ans est mort aprĂšs avoir Ă©tĂ© renversĂ© par des gendarmes au niveau d’une station service. C’était Ă  16h30, alors qu’il faisait jour et que l’octogĂ©naire traversait la rue. Samedi 23 dĂ©cembre Ă  Saint-Pierre-des-Corps, un jeune homme a Ă©tĂ© percutĂ© par une voiture de police dans des circonstances troubles. DĂ©cĂ©dĂ© lui aussi.
    Ces morts, par nĂ©gligence ou par envie de « parechoquer » des ĂȘtres humains, s’ajoutent Ă  la longue liste des vies volĂ©es par la police française.

    • Mort dans une collision avec la police en Seine-Saint-Denis : la famille du jeune homme dĂ©cĂ©dĂ© dĂ©pose plainte contre les policiers de la BAC
      ▻https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/police/mort-dans-une-collision-avec-la-police-en-seine-saint-denis-la-famille-

      La famille du jeune homme dĂ©cĂ©dĂ© mercredi soir dans une collision avec une voiture de police Ă  Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis, dĂ©pose plainte contre les policiers, a appris vendredi 15 mars franceinfo auprĂšs de son avocat Yassine Bouzrou, confirmant une information du Parisien. Le jeune homme est mort aprĂšs avoir Ă©tĂ© percutĂ© Ă  scooter par une voiture de la BAC Ă  la suite d’un refus d’obtempĂ©rer. La plainte sera dĂ©posĂ©e « du chef de violences volontaires, ayant entraĂźnĂ© la mort sans intention de la donner et de violences volontaires aggravĂ©es ».

      La famille, par la voix de leur avocat, conteste la version des policiers. Selon le parquet de Bobigny, « l’ensemble des vidĂ©os de voie publique ont Ă©tĂ© rĂ©cupĂ©rĂ©es » et « les premiĂšres exploitations confirment que le vĂ©hicule de police a dĂ» se dĂ©porter de sa file de circulation, en raison d’une prioritĂ© non respectĂ©e d’un vĂ©hicule en cours d’identification ». C’est ainsi que le vĂ©hicule de police « s’est retrouvĂ© face au scooter qui arrivait en sens inverse Ă  vive allure aprĂšs avoir dĂ©boĂźtĂ© pour doubler ». Une version Ă©galement confirmĂ©e par les images de vidĂ©osurveillance de l’accident diffusĂ©es jeudi soir par France 2.

      Le préfet de police de Paris soutient les policiers

      Le prĂ©fet de police de Paris, Laurent Nuñez, affirme quant Ă  lui que « cette vidĂ©o corrobore en tout point ce que m’ont dĂ©crit mes effectifs » et qu’il n’a donc « aucune raison de remettre en cause la version de [ses] policiers ». Le prĂ©fet de police se dit « en totale solidaritĂ© avec [ses] effectifs » et ne laissera « pas dire que c’est un acte volontaire ».

    • « C’est la loi qui a permis Ă  la police de tuer nos frĂšres ! »
      ▻https://www.flagrant-deni.fr/cest-la-loi-qui-a-permis-a-la-police-de-tuer-nos-freres

      Neuf mois aprĂšs la mort de Nahel, l’AssemblĂ©e planche sur l’article L435-1 du Code de sĂ©curitĂ© intĂ©rieure, largement dĂ©noncĂ© comme offrant un permis de tuer Ă  la police. Interview croisĂ©e d’Amal Bentounsi, Mahamadou Camara et Issam El Khalfaoui, qui dĂ©noncent le racisme institutionnalisĂ© derriĂšre ce texte de loi.

      Marche 21 Avril 2024
      ▻https://marche21avril2024.my.canva.site/appelmarchecontreracismes

    • Racisme d’État
      Mort de Wanys : les personnels de l’éducation de la Courneuve dĂ©noncent « un crime policier »
      ▻https://www.revolutionpermanente.fr/Mort-de-Wanys-les-personnels-de-l-education-de-la-Courneuve-den

      En grĂšve depuis maintenant 4 semaines, les personnels d’éducation de la Courneuve ont votĂ© ce mardi un communique de solidaritĂ© envers les proches de Wanys, tuĂ© par la police. Un exemple important face au racisme d’État.

      Alors que le personnel de l’Éducation nationale est en grĂšve depuis prĂšs de 4 semaines dans le 93 et que la mobilisation commence Ă  s’étendre dans le 94 et le 95, Wanys, un jeune de 18 ans a Ă©tĂ© tuĂ© par la police ce 13 mars Ă  Aubervilliers. Dans le cadre de la journĂ©e nationale de grĂšve dans la fonction publique, la communautĂ© Ă©ducative de la Courneuve, rĂ©unie en assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale, a communiquĂ© son soutien Ă  la famille de Wanys et a appelĂ© Ă  participer Ă  leur combat. Une dĂ©monstration de solidaritĂ© exemplaire.

      Ce 19 mars fut une journĂ©e de mobilisation contrastĂ©e dans la fonction publique. De fait, si 100 000 personnes ont dĂ©filĂ© ce mardi dans les rues, la mobilisation de l’Éducation nationale enregistre un recul dans par rapport Ă  la journĂ©e nationale de grĂšve du 1er fĂ©vrier. Ainsi, tandis que 47 % des professeurs du secondaire Ă©taient en grĂšve le 1er fĂ©vrier, ils Ă©taient 30 % de grĂ©vistes dans le secondaire ce 19 mars.

      Pour autant, la situation nationale contraste fortement avec la dynamique de grĂšve du personnel de l’éducation dans le 93 qui dure depuis le 26 fĂ©vrier pour exiger un plan d’urgence face au manque de moyens. En effet, depuis maintenant 4 semaines les travailleurs de l’éducation s’organisent avec les parents d’élĂšves dans des assemblĂ©es de quartiers, mĂšnent des actions coup de poing en envahissant le rectorat de Versailles ou encore, s’organisent avec leurs Ă©lĂšves en manifestation et en faisant des vidĂ©os sur TikTok.

      C’est dans ce contexte, que dans la nuit du 13 mars, Ă  Aubervilliers, Wanys, un jeune de 18 ans a perdu la vie aprĂšs avoir Ă©tĂ© percutĂ© par une voiture de police qui le poursuivait. Si les policiers se sont empressĂ©s de qualifier sa mort d’accident survenu Ă  la suite d’un « refus d’obtempĂ©rer », ils ont rapidement Ă©tĂ© contredits par une vidĂ©o circulant sur internet. Dans la nuit de dimanche, une cinquantaine de jeunes ont attaquĂ© le commissariat de la Courneuve pour exprimer leur colĂšre. Alors que depuis 4 semaines, l’État refuse la mise en place d’un plan d’urgence comme le rĂ©clament les professeurs en grĂšve, il lui aura fallu moins de 24 heures pour dĂ©ployer des blindĂ©s et des snipers en urgence face Ă  la nouvelle vague de colĂšre.

      Pour ceux qui sont ses anciens enseignants ou ses voisins, l’injustice est frappante. Ainsi, ce 19 mars la communautĂ© Ă©ducative de la Courneuve, rĂ©unie en assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale, a communiquĂ© son soutien Ă  la famille de Wanys et a appelĂ© Ă  participer Ă  leur combat. Une dĂ©monstration de solidaritĂ© qui est Ă  suivre, car on aurait tort de penser que la mort de Wanys est sans rapport avec le manque de moyens pour l’éducation dans le 93. Ce sont tous les deux des expressions d’un racisme d’Etat qui opprime les quartiers populaires et qui doit ĂȘtre combattu par un front large comme nous le montre le personnel d’éducation de la Courneuve.

      Communiqué de la communauté éducative de La Courneuve réunie en assemblée générale le 19 mars

      Nous avons appris la mort de Wanys Rahou, tuĂ© par une voiture de police la semaine derniĂšre Ă  Aubervilliers. Ce nouveau crime policier endeuille toute la ville : Wanys Ă©tait pour beaucoup d’entre nous un ancien Ă©lĂšve, un voisin, un proche de nos Ă©lĂšves ou enfants. Les vidĂ©os choquantes qui ont circulĂ© sur les rĂ©seaux sociaux montrent la brutalitĂ© de l’action des forces de l’ordre, qui a amenĂ© Ă  la blessure grave d’un autre jeune, Ă©galement sur le scooter de Wanys.

      Nous partageons nos condolĂ©ances et notre soutien Ă  leurs proches. Nous souhaitons rappeler une vĂ©ritĂ© simple : aucun‱e jeune ne mĂ©rite de voir sa vie fauchĂ©e, pour quelque raison que ce soit. Cette mort s’inscrit dans une continuitĂ© de violences et de discriminations racistes que vivent nos Ă©lĂšves et enfants dĂšs le plus jeune Ăąge, de l’orientation scolaire subie aux contrĂŽles policiers abusifs, contre laquelle nous nous insurgeons et que nous dĂ©nonçons pour beaucoup depuis longtemps. Combien encore d’élĂšves, d’ancien‱nes Ă©lĂšves, de jeunes devront nous encore pleurer avant que cela ne cesse ?

      Nous revendiquons une Ă©cole de la justice sociale, une Ă©cole Ă©mancipatrice, une Ă©cole qui permette Ă  chaque jeune de vivre sa vie pleinement en grandissant. Nous revendiquons pour cela un plan d’urgence depuis plusieurs semaines dĂ©jĂ , dans un dĂ©partement qui cumule les difficultĂ©s sociales et la stigmatisation raciste de sa jeunesse. Face Ă  cela, c’est Ă  une nouvelle preuve de la violence policiĂšre que nous assistons.

      Depuis la mort de Wanys, tant de questions se posent Ă  nous, personnel‱les d’éducation et parents : comment protĂ©ger les jeunes ? Comment Ă©couter leur colĂšre ? Comment les accompagner et les soutenir face Ă  ces violences ? Comment leur transmettre des valeurs essentielles comme la justice et l’égalitĂ© ? Les mots nous manquent souvent, et nous dĂ©nonçons qu’aucune mesure n’ait Ă©tĂ© prise par beaucoup de directions d’établissement en direction de la communautĂ© Ă©ducative depuis le 13 mars (communication aux familles, cellule psychologique, temps banalisĂ©,...). L’école que nous souhaitons et que nous vivons n’est pas fermĂ©e sur elle-mĂȘme, impermĂ©able Ă  la vie de nos Ă©lĂšves et enfants.

      Nous dĂ©nonçons la rĂ©ponse de l’État depuis la semaine derniĂšre, qui a jugĂ© opportun de mobiliser toujours plus de force policiĂšre dans la ville : 50 interpellations de jeunes pacifiques dimanche soir, 9 garde-Ă -vues. Nous demandons que le rĂŽle des personnel‱les d’éducation et des parents comme Ă©ducateurs et Ă©ducatrices soit remis au centre. Une nouvelle dĂ©bauche de violence n’attĂ©nuera jamais la colĂšre lĂ©gitime des enfants et adolescent‱es de La Courneuve, et ne rĂ©parera en rien le choc de la mort de Wanys. Nous nous Ă©tonnons que lorsqu’il s’agit de moyens policiers dĂ©mesurĂ©s (chars blindĂ©s, sniper,...), le plan d’urgence se rĂ©alise plus vite que lorsque des Ă©tablissements s’effondrent et qu’il manque des personnel‱les d’éducation face aux jeunes.

      Enfin, nous exprimons notre soutien Ă  la famille de Wanys dans leur quĂȘte de vĂ©ritĂ© et de justice, et notamment Ă  la plainte dĂ©posĂ©e auprĂšs du tribunal. Nous appelons Ă  participer aux cagnottes en soutien Ă  leur deuil et Ă  leur combat. Nous participerons, en recueillement, Ă  la marche blanche de jeudi, au dĂ©part de la mairie de la Courneuve.

      La communauté éducative de La Courneuve réunie en assemblée générale le 19 mars

    • Marche pour Wanys : « Personne ne devrait mourir comme ça » - Bondy Blog
      ▻https://www.bondyblog.fr/societe/marche-pour-wanys-personne-ne-devrait-mourir-comme-ca

      Huit jours aprĂšs le dĂ©cĂšs de Wanys R. dans une collision avec une voiture de police Ă  Aubervilliers, prĂšs d’un millier de personnes ont participĂ© Ă  une marche blanche Ă  La Courneuve, sa ville d’origine, pour rĂ©clamer justice.

  • L’Afrique du Sud poursuit ses citoyens qui ont servi dans l’armĂ©e israĂ©lienne
    Par Middle East Eye, le 13 mars 2024 - Agence Media Palestine
    ▻https://agencemediapalestine.fr/blog/2024/03/14/lafrique-du-sud-poursuit-ses-citoyens-qui-ont-servi-dans-larmee

    La ministre sud-africaine des relations internationales et de la coopĂ©ration, Naledi Pandor, a dĂ©clarĂ© que les ressortissants sud-africains ayant servi dans l’armĂ©e israĂ©lienne seraient poursuivis Ă  leur retour dans le pays, alors qu’IsraĂ«l poursuit sa guerre dĂ©vastatrice contre la bande de Gaza pour le sixiĂšme mois.

    « J’ai dĂ©jĂ  publiĂ© une dĂ©claration pour alerter ceux qui sont sud-africains et qui combattent aux cĂŽtĂ©s ou dans les forces de dĂ©fense israĂ©liennes. Nous sommes prĂȘts. Lorsque vous rentrerez chez vous, nous vous arrĂȘterons », a dĂ©clarĂ© Mme Pandor lors d’une rĂ©union du CongrĂšs national africain en dĂ©but de semaine.

    Dans son discours rĂ©affirmant la solidaritĂ© de son pays avec la Palestine, la ministre sud-africaine a fait rĂ©fĂ©rence Ă  ses dĂ©clarations antĂ©rieures de dĂ©cembre, dans lesquelles elle avertissait que les citoyens sud-africains qui servent dans l’armĂ©e israĂ©lienne pourraient ĂȘtre traduits en justice. (...)

  • Guerre en Ukraine : la mĂ©tamorphose d’Emmanuel Macron, colombe devenue faucon
    ▻https://www.lemonde.fr/politique/article/2024/03/14/guerre-en-ukraine-la-metamorphose-d-emmanuel-macron-colombe-devenue-faucon_6

    « De toute façon, dans l’annĂ©e qui vient, je vais devoir envoyer des mecs Ă  Odessa », lĂąche, d’un air dĂ©gagĂ©, le chef de l’Etat devant une poignĂ©e d’invitĂ©s.

    RĂ©armement dĂ©mographique âžĄïž envoyer des mecs Ă  Odessa.

    • Il veut sa guerre de CrimĂ©e Ă  lui.

      Il veut ses rues, ses boulevards et ses statues. Il veut ses monuments aux morts. Sa vitrification aussi ? Qui sait.

      ▻https://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_de_Crim%C3%A9e

      La guerre de CrimĂ©e oppose de 1853 Ă  1856 l’Empire russe Ă  une coalition formĂ©e de l’Empire ottoman, de l’Empire français, du Royaume-Uni et du royaume de Sardaigne. ProvoquĂ© par l’expansionnisme russe et la crainte de l’effondrement de l’Empire ottoman, le conflit se dĂ©roule essentiellement en CrimĂ©e autour de la base navale de SĂ©bastopol. Il s’achĂšve par la dĂ©faite de la Russie, entĂ©rinĂ©e par le traitĂ© de Paris de 1856.

      Il pense sereinement que l’on va pouvoir tranquillement se battre avec des armes conventionnelles jusqu’au bout, sur le territoire ukrainien, sans toucher aux territoires de l’OTAN. Il pense vraiment qu’il va ĂȘtre possible de crĂ©er un pont logistique suffisant jusqu’aux cĂŽtes de la Mer Noire, et supplanter l’armĂ©e russe, et que tant qu’on est d’accord pour Ă©viter les coups bas sur le territoire rĂ©ciproque, on peut se faire la guerre.

      En fait, ce n’est pas que ça sera un Ă©chec. Ça sera que ça n’aura pas marchĂ©. Et on passera Ă  autre chose. En envoyant des lacrymos et des grenades sur tous les pacifistes en France qui rĂąleront que bon, tous ces morts pour Odessa, on aurait aimĂ© les Ă©viter. Mais il continuera de s’en contrefoutre.