François Isabel

Ni dieu, ni maître, nirvana

  • Mégabassines : la justice annule les projets de quinze retenues d’eau en Nouvelle-Aquitaine
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2023/10/03/megabassines-la-justice-annule-les-projets-de-quinze-retenues-d-eau-en-nouve

    Les réserves, d’une capacité totale d’environ 3 millions de mètres cubes, devaient être installées dans la Charente, la Charente-Maritime, les Deux-Sèvres ainsi que la Vienne, où le tribunal administratif a considéré que « le projet n’est pas associé à de réelles mesures d’économie d’eau ».

  • Blocage du lycée Colbert après la convocation d’une élève pour une « jupe trop longue »
    https://www.revolutionpermanente.fr/Blocage-du-lycee-Colbert-apres-la-convocation-d-une-eleve-pour-

    Ce matin 3 octobre, les lycéens de Colbert à Paris ont bloqué leur établissement pour contester l’interdiction des abayas dans les écoles, dernière offensive islamophobe du gouvernement. Une élève aurait été convoquée pour une jupe trop longue. En réponse, les lycéens ont barricadé les grilles de l’établissement et ont déployé des banderoles autour du bâtiment : « Stop Islamophobie d’État » et « Islamophobie =/= Laïcité ». « A bas l’État islamophobe ! » scandaient des centaines de lycéens devant les portes de leur établissement. Vers midi, des policiers de la CSI sont intervenus pour débloquer le lycée.

    • la position de Amnesty International :

      Ce que nous dénonçons :  

      cette interdiction limite la liberté d’expression et de religion, particulièrement des femmes et des filles musulmanes, ainsi que leurs droits à ne pas être discriminées à l’école en fonction de leur race, leur religion ou leur genre ; 
      cette interdiction, par son étendue sur tout le territoire et son imprécision (quant à savoir ce que sont réellement une abaya et un qamis), mais aussi et surtout par sa mise en place dans un contexte de discours de personnalités politiques discriminatoires à l’encontre des musulman.es (ou personnes perçues comme telles) fait craindre à de graves discriminations ;
      l’État ne démontre pas en quoi l’interdiction de l’abaya et du qamis est nécessaire pour protéger les enfants ou la sécurité nationale.  

      Explications. ⬇
      Une limitation de la liberté d’expression et de religion 

      Premier problème : l’État ne démontre pas en quoi l’interdiction de l’abaya et du qamis est nécessaire pour protéger les enfants ou la sécurité nationale.  
      En effet, toute restriction aux droits à la liberté d’expression et de religion ou de conviction doit répondre à un critère rigoureux en trois volets. Elle doit :  

      - être prescrite par la loi ;  

      - viser un objectif légitime spécifique autorisé par le droit international, à savoir : la protection de la sécurité nationale, l’ordre public, la santé publique, la morale ou la protection des droits d’autrui ; 

      - être manifestement nécessaire et proportionnée à cette fin. 

      - En outre, il incombe à l’État, lorsqu’il adopte et met en œuvre des restrictions à ces droits, de fournir les preuves nécessaires de leur légitimité, de leur nécessité et de leur proportionnalité et d’évaluer l’impact discriminatoire que ces restrictions peuvent avoir sur des groupes spécifiques. Les autorités françaises ont jusqu’à présent omis de le faire en ce qui concerne l’interdiction de l’abaya et du qamis.

      https://www.amnesty.fr/actualites/notre-position-sur-linterdiction-du-port-de-labaya-dans-les-ecoles-publiques

    • Rappel à la loi du 2004-228 du 15 mars 2004 par le CCIE (Collectif contre l’islamophobie en Europe) :

      https://ccieurope.org/2023/07/28/tenues-vestimentaires-a-l-ecole-publique
      entre autre :

      Ainsi, la loi du 15 mars 2004 ne s’oppose pas au port de jupes ou robes longues, de tenues amples ou d’accessoires, qui ne sont pas par nature des tenues religieuses et qui sont communément portées. Les vêtements ordinaires tels que robes ou jupes longues ne sont en principe pas assimilés à une tenue religieuse. Interdire le port de jupes longues ou vêtements amples, quelles que soient leurs couleurs, est une atteinte à l’identité personnelle et à la liberté d’expression. Les vêtements peuvent, en effet, être portés par goût personnel, sans connotation religieuse.

      Mais bon, après, pour les petits salopards et les gros faisans qui « drivent » la Ve République, la loi n’existe que pour être contournée, voire durcie. Ne pas oublier non plus que, depuis 2015, nous sommes dans un régime d’exception.

  • Pris dans un piège, un sous-marin nucléaire chinois aurait sombré en août avec 55 membres d’équipage
    https://www.courrierinternational.com/article/mer-jaune-pris-dans-un-piege-un-sous-marin-nucleaire-chinois-

    Ayant eu accès à un rapport confidentiel des services de renseignement britanniques, “The Daily Mail” raconte qu’un sous-marin nucléaire chinois aurait coulé fin août en mer Jaune. Pris dans un piège dressé par la marine chinoise et destiné aux sous-marins étrangers. Pékin dément.

    The Daily Mail parle de scoop : dans la soirée du mardi 3 octobre, le journal britannique a rapporté le naufrage d’un sous-marin nucléaire chinois avec 55 membres d’équipage à bord, dont 22 officiers. Le submersible “aurait été pris dans un piège en mer Jaune destiné aux sous-marins britanniques”. Ou plus généralement aux sous-marins ennemis.

    Selon le rapport des services de renseignement britanniques sur lequel s’appuie The Daily Mail, “le sous-marin a heurté une chaîne et une ancre utilisées par la marine chinoise comme piège”. Toujours selon le rapport, l’accident aurait eu lieu le 21 août, “à 8 h 12, heure locale”, au large de la province du Shandong, au nord de Shanghai.

  • Le prix Nobel de physique 2023 attribué aux Français Pierre Agostini et Anne L’Huillier, ainsi qu’à l’Autrichien Ferenc Krausz
    https://www.lemonde.fr/sciences/article/2023/10/03/le-prix-nobel-de-physique-2023-attribue-aux-francais-pierre-agostini-et-anne

    Anne L’Huillier, qui enseigne à l’université de Lund en Suède, avait déjà remporté le prestigieux prix Wolf en 2022, parfois annonciateur du Nobel, conjointement avec Ferenc Krausz et le Canadien Paul Corkum. Pierre Agostini est professeur à l’Ohio State University aux Etats-Unis. Ferenc Krausz est lui directeur de l’Institut Max Planck en Allemagne.

    Avant Anne L’Huillier, quatre femmes seulement avaient obtenu le prix Nobel de physique, depuis 1901 : Marie Curie (1903), Maria Goeppert-Mayer (1963), Donna Strickland (2018) et Andrea Ghez (2020).

  • Alain Soral condamné à 60 jours de prison ferme pour avoir traité une journaliste de « grosse lesbienne » - Le Parisien
    https://www.leparisien.fr/faits-divers/alain-soral-condamne-a-60-jours-de-prison-ferme-pour-avoir-traite-une-jou

    Cette fois, Alain Soral n’a pas échappé à une peine d’emprisonnement ferme. L’essayiste franco-suisse d’extrême droite a été condamné en appel à 60 jours de prison ferme par un tribunal cantonal suisse, pour des propos homophobes à l’encontre d’une journaliste, ont rapporté les médias suisses. S’il peut encore faire appel auprès du tribunal fédéral, celui qui réside à Lausanne depuis fin 2019 avait traité une journaliste du quotidien de La Tribune de Genève de « grosse lesbienne ».

    Soral, de son vrai nom Alain Bonnet, avait écopé d’une amende pour diffamation pour des propos injurieux en décembre 2022, sans devoir passer par la case prison. Le parquet cantonal vaudois avait fait appel. Il avait estimé que les faits reprochés, outre la diffamation pour laquelle il avait été condamné, sont bien constitutifs d’infraction de discrimination et incitation à la haine et requiert à ce titre une peine privative de liberté ferme de trois mois.
    « Une avancée significative dans la lutte contre la haine et l’intolérance »

    Lors de son procès en appel fin septembre à Lausanne, l’avocat d’Alain Soral, Me Pascal Junod, avait de nouveau réfuté toute homophobie. Le tribunal cantonal a néanmoins suivi les arguments du parquet, le condamnant cette fois pour discrimination et incitation à la haine pour ses propos homophobes.

  • Santé | Le petit Lucas, 12 ans, pourrait être le premier à guérir d’un cancer incurable du cerveau | La Provence
    https://www.laprovence.com/article/sante/29132637857274/le-petit-lucas-12-ans-pourrait-etre-le-premier-a-guerir-dun-cancer-incur

    Photo Nicolas Vallauri
    Un jeune Belge de 12 ans soigné à Paris a éliminé les symptômes d’un « gliome infiltrant du tronc cérébral », annoncé comme incurable, lors de son diagnostic il y a 6 ans

    « Les médecins étaient clairs. Ils nous ont donné les statistiques, qui n’étaient pas bonnes, pas bonnes du tout... » Et pourtant, malgré ce pronostic donné à son papa que rapportent Le Parisien et BFM TV, le petit Lucas, 12 ans, soigné dans le Val-de-Marne a quasiment guéri d’un cancer incurable du cerveau.

    En 2017, les médecins diagnostiquaient à l’enfant venu de Belgique un « gliome infiltrant du tronc cérébral ». Un cancer extrêmement agressif qui touche plusieurs dizaines d’enfants chaque année.

    Soigné au sein du centre de lutte contre le cancer Gustave-Roussy de Villejuif (Val-de-Marne), il a progressivement éliminé la maladie, et ce sans traitement. Celui-ci a même été totalement arrêté il y a un an.

    « On pense que Lucas a eu une forme particulière de la maladie. On doit comprendre quoi et pourquoi pour réussir à reproduire médicalement chez d’autres patients ce qui s’est passé naturellement chez lui. Ça, ce serait formidable », tente d’expliquer le docteur Jacques Grill de l’hôpital Gustave-Roussy.

    Le Parisien indique que huit autres enfants suivis à l’hôpital Gustave-Roussy dans le cadre de l’essai clinique Biomede, sont « considérés comme longs répondants » et sans rechute. Et ce trois ans après leur diagnostic.

  • Norvège : la fonte des glaces dévoile une flèche « très rare » datant de l’âge de bronze - Geo.fr
    https://www.geo.fr/histoire/norvege-la-fonte-des-glaces-devoile-une-fleche-tres-rare-datant-de-lage-de-bronz

    C’est une trouvaille qui a ravi les scientifiques et qui ne devrait pas laisser indifférents les passionnés de cette période de l’histoire. En Norvège, une équipe de spécialistes en archéologie glaciaire a mis au jour une flèche « très rare » datant de l’âge de bronze et d’une longueur de 90 cm.

    Cette découverte, faite le 13 septembre par un archéologue du nom d’Espen Finstad, est directement liée à la fonte des glaces, imputée au dérèglement climatique d’origine anthropique. L’artefact est resté piégé dans la neige et dans la glace pendant 3 000 ans.

    La pointe de ladite flèche, qui ne s’est pas décrochée de l’arme en dépit du temps qui s’est écoulé (grâce à la glace), est faite de quartzite : une roche siliceuse massive et constituée de cristaux de quartz soudés.

    Par ailleurs, ses empennages (qui servent à guider la flèche une fois en vol) sont en plumes, détaille Live Science jeudi 28 septembre.


  • Alerte ! Révolution physique : ils pensent avoir découvert la cinquième force fondamentale de la nature !
    https://www.tameteo.com/actualites/science/alerte-revolution-physique-ils-pensent-avoir-decouvert-la-cinquieme-force-f

    Dans un article publié dans Physical Review Letters, les chercheurs, qui font tous partie de la collaboration internationale Muon g-2 (Muon g moins 2) du Fermilab, affirment avoir trouvé de nouvelles preuves que les muons, particules similaires aux électrons mais 200 fois plus lourdes, ne se comportent pas comme ils le devraient selon les théories actuelles.
    Et cette différence, disent-ils, pourrait être due à l’action d’une cinquième force de la nature, qui nous est encore inconnue.

    Bien que les preuves soient solides, l’équipe admet qu’elle ne dispose pas encore de preuves concluantes pour valider son hypothèse.

  • « Aucun groupe n’est prêt à voter ce texte » du coup je vous crache à la figure.

    Borne déclenche un 49.3 sur la programmation des finances publiques, la gauche annonce une motion de censure
    https://www.huffingtonpost.fr/politique/article/borne-declenche-un-49-3-sur-la-programmation-des-finances-publiques-l

    Élisabeth Borne a engagé ce mercredi 27 septembre devant l’Assemblée nationale la responsabilité de son gouvernement sur le projet de loi de programmation des finances publiques en utilisant, pour la première fois de la saison parlementaire, le 49.3.

    « Aucun groupe n’est prêt à voter ce texte essentiel à notre pays. Ce texte a déjà été rejeté en première lecture. Nous avons besoin de cette loi de programmation de nos finances publiques. Nous ne pouvons pas prendre le moindre risque », a déclaré la Première ministre, peu avant minuit, au terme de débats démarrés à 21H30.

  • Echantillon d’astéroïde ramené sur Terre : une « poussière noire » trouvée dans la capsule Osiris-Rex
    https://fr.news.yahoo.com/echantillon-dast%C3%A9ro%C3%AFde-ramen%C3%A9-terre-poussi%C3%A8re-053

    Le gros de l’échantillon n’a pas encre été ouvert. La Nasa a commencé à ouvrir la capsule de la mission Osiris-Rex ayant collecté des morceaux d’astéroïde, et a annoncé mardi avoir trouvé à l’intérieur « de la poussière noire et des débris. » Sept ans après son décollage, la capsule a atterri dimanche sur Terre, dans le désert américain, au terme d’une manœuvre à haut risque.

    La Nasa estime avoir réussi à ramasser en 2020 environ 250 grammes de matière sur l’astéroïde Bennu, soit le plus gros échantillon d’astéroïde jamais collecté.
    Premier couvercle ouvert mardi

    À l’époque de cette opération, l’agence spatiale s’était rendu compte que le clapet du compartiment de collecte ne parvenait pas à se refermer. Mais la cargaison avait finalement réussi à être sécurisée en étant transférée comme prévu jusque dans la capsule.

    À cause de cette fuite, les scientifiques s’attendaient toutefois à ce que des résidus soient retrouvés à l’extérieur du compartiment de collecte, dans la boîte où il a été placé. Un premier couvercle a été ouvert mardi, dans une chambre hermétique du Centre spatial Johnson, à Houston, au Texas.

    Les équipes de la Nasa ont alors immédiatement « trouvé de la poussière noire et des débris », a annoncé la Nasa, sans dire s’il s’agissait bien de morceaux d’astéroïde.
    Conférence de presse le 11 octobre

    Cette matière va être analysée, et le « minutieux processus de désassemblage » du compartiment de collecte va avoir lieu, « afin d’accéder à l’échantillon principal à l’intérieur » de celui-ci, a écrit l’agence spatiale. Une conférence de presse est prévue le 11 octobre pour « dévoiler l’échantillon ».

    L’analyse de la composition de l’astéroïde Bennu doit permettre aux scientifiques de mieux comprendre la formation du système solaire, et comment la Terre est devenue habitable.

  • L’origine des singes du Nouveau Monde de plus en plus déroutante | INEE
    https://www.inee.cnrs.fr/fr/cnrsinfo/lorigine-des-singes-du-nouveau-monde-de-plus-en-plus-deroutante

    Une équipe internationale de paléontologues et de géologues (France, Brésil et Argentine), mobilisant notamment des chercheurs et doctorants de l’Institut des Sciences de l’Évolution de Montpellier, relate la découverte au fin fond de l’Amazonie brésilienne d’un minuscule primate qui bouscule les origines des singes du Nouveau Monde. Révélée par une seule dent fossile, cette espèce nous renseigne notamment sur la taille et le régime alimentaire des primates ayant colonisé l’Amérique du Sud il y a plus de 35 millions d’années (Ma), à partir de l’Afrique. Un détail déroutant toutefois, ce nouveau primate est bien un proche parent de formes primitives... mais d’Asie du Sud.

  • Hausse de la taxe foncière : les accusations de Macron ne passent pas auprès des maires - Capital.fr
    https://www.capital.fr/economie-politique/hausse-de-la-taxe-fonciere-les-accusations-de-macron-ne-passent-pas-aupres-d

    L’attaque présidentielle a froissé les élus locaux. Coutumier des formules à l’emporte-pièce, Emmanuel Macron s’en est pris aux maires pendant son entretien à TF1 et France 2. “Quand vous avez votre taxe foncière qui augmente, c’est pas le gouvernement. C’est votre commune qui le décide. Et c’est un scandale quand j’entends des élus qui osent dire que c’est la faute du gouvernement”, a lâché le président de la République. “Cette polémique, créée de toutes pièces, a surpris et choqué les maires par son caractère injuste. Aucun élu local ne pense, ni ne dit, que la taxe foncière est un impôt d’Etat”, n’a pas tardé à réagir par communiqué l’Association des maires de France (AMF).

  • Le profilage de nos données personnelles a de réelles conséquences sur nos vies
    https://www.courrierinternational.com/long-format/technologie-le-profilage-de-nos-donnees-personnelles-a-de-ree

    Pourquoi cette offre d’emploi n’est-elle jamais arrivée jusqu’à vous ? Pourquoi n’obtenez-vous pas ce crédit ? La faute à vos données personnelles. Au-delà du profilage publicitaire, elles sont désormais utilisées pour déterminer votre façon de travailler, votre profil psychologique ou si vous êtes trop dépensier. Il est temps de reprendre le contrôle, affirme cette journaliste dans “New Scientist”.

  • Le RN revient, Renaissance chute : ce qu’il faut retenir des élections sénatoriales
    https://www.ouest-france.fr/politique/au-senat-le-rn-revient-et-les-verts-se-renforcent-a2865568-5b00-11ee-bf

    La seule membre du gouvernement en lice est battue

    Sonia Backès, la secrétaire d’État à la Citoyenneté, seul membre de l’exécutif à avoir été en lice à ces sénatoriales, a été battue chez elle en Nouvelle-Calédonie. C’est le candidat du Front de libération kanak, Robert Xowie, qui va rejoindre le Palais du Luxembourg. Une première pour un indépendantiste. Les grands électeurs rebattent donc les cartes sur « le Caillou » à l’heure où un nouveau statut de l’île est en pleine négociation.

    • Sénatoriales : comment les centristes ont eu la peau de la secrétaire d’Etat Sonia Backès en Nouvelle-Calédonie
      https://www.marianne.net/politique/gouvernement/senatoriales-comment-les-centristes-ont-eu-la-peau-de-la-secretaire-detat-

      Résumons donc. Quatre candidats loyalistes, dont deux sortants, un LR, un centriste, éliminés dès le premier tour ; un dissident LR élu ; une ex-LR devenue macroniste et membre du gouvernement, qui reste sur le banc de touche. Ajoutez à cela le fait que les perdants ne soient pas si mécontents d’envoyer un indépendantiste au Sénat, qui plus est modéré, maire de Lifou, facteur de normalisation des relations entre les kanaks et Paris.

      Et pour cause, selon notre sénateur cité plus haut : « Celui qui n’est pas à l’aise là-dedans, c’est Darmanin. Il a soutenu Backès, ce qui a donné l’impression aux indépendantistes d’avoir face à eux un État partial. Pour discuter le bout de gras, ça risque d’être compliqué. Il aurait pu laisser les partis se débrouiller sur place. »

      Il reste désormais deux énigmes. La première concerne la secrétaire d’État : peut-elle rester place Beauvau, en sachant que les ministres battus aux dernières législatives ont dû faire leurs cartons ? La seconde : dans quel groupe siégera Robert Xowie au palais du Luxembourg ? Forts d’une solide moisson ce dimanche, les Verts voudront sûrement empêcher les communistes – traditionnel refuge des indépendantistes au Parlement – de mettre le grappin dessus. Un marchandage en chasse un autre.

  • La députée de la Somme Barbara Pompili démissionnaire pour la troisième fois - Courrier picard
    https://www.courrier-picard.fr/id451310/article/2023-09-23/barbara-pompili-ou-la-position-demissionnaire

    La députée de la Somme, ex-numéro 3 du gouvernement, n’achèvera pas davantage son troisième mandat que les deux précédents. Une opportune prolongation de mission propulse sa suppléante Ingrid Dordain à l’Assemblée sans passer par la case « élection partielle ».

  • Le Soleil se réveille
    https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-billet-sciences-du-week-end/le-soleil-se-reveille_6052208.html

    Le billet sciences du weekend avec Mathilde Fontez, rédactrice en chef du magazine scientifique Epsiloon s’intéresse aux spécialistes du Soleil qui sonnent l’alerte  : notre étoile est très active en ce moment.

    franceinfo : L’activité du Soleil est plus intense que prévu ?

    Mathilde Fontez : Oui, et ça commence à se voir sur Terre  : en mars dernier, une tempête solaire a provoqué des aurores boréales dans 30 états américains. Fin février, on avait même pu voir une aurore au Mont-Saint-Michel. Normalement, elles ne se forment seulement qu’aux hautes latitudes. Le fait qu’on puisse en observer jusqu’en Normandie, ça indique des tempêtes solaires très intenses.

    Et il y a aussi les taches à la surface du Soleil, que surveillent les chercheurs, parce qu’elles traduisent l’activité de l’étoile. Elles vont dans le même sens  : il y en avait 159 en juillet, 115 en août, c’est beaucoup, c’est un niveau jamais vu depuis 20 ans. Donc oui, le soleil se réveille. On semble être en train de s’acheminer vers un maximum d’activité, d’ici un an. Voire d’ici la fin de l’année 2023, selon certains chercheurs.

    Un maximum solaire, ça veut dire plus de tempêtes solaires  ?

    Plus d’éruptions solaires oui  : le plasma à la surface du soleil s’agite et propulse des jets de matière et de radiations dans l’espace, qui arrivent parfois jusqu’à la Terre. Ce phénomène est normal  : on sait depuis longtemps que le Soleil suit un cycle d’à peu près 11 ans, où il passe d’un minimum à un maximum d’activité.

    Le premier cycle répertorié, a eu lieu entre 1755 et 1766. Là, nous sommes dans le cycle 25, qui a commencé en 2019. Sauf que les chercheurs s’attendaient à ce que le pic soit atteint en 2025, ça va plus vite que prévu. Ce cycle semble aussi très intense, en particulier par rapport au précédent, qui avait été très doux.

    Qu’est-ce qui se passe  ?

    On ne sait pas. Je vous rassure, personne ne soupçonne que le Soleil se détraque. Ce qu’on voit surtout, c’est que les spécialistes ont encore du mal à prédire l’intensité, le rythme de l’activité du Soleil. On ne comprend pas assez finement la physique de l’étoile, pour faire des prédictions fiables. Même avec les modèles les plus pointus qui cumulent toutes les données un peu comme le font les modèles climatiques, ça ne marche pas.

    Ce maximum qui arrive, va donc être particulièrement scruté par les chercheurs, pour essayer d’améliorer les modèles. En croisant les doigts pour que les plus fortes éruptions ne partent pas vers la Terre. Parce que c’est ça l’enjeu  : ces bouffées de particules peuvent ioniser la haute atmosphère terrestre, et créer des pannes de radio et de satellites à grande échelle. D’où l’importance de les prévoir.

  • Comme dans Star Wars, cette nouvelle machine chinoise serait capable de déplacer des objets à distance
    https://www.science-et-vie.com/ciel-et-espace/comme-dans-star-wars-cette-nouvelle-machine-chinoise-serait-capable-

    À l’instar de Star Wars, X-Men ou les pouvoirs télékinésiques de sorciers, une nouvelle machine créant des champs magnétiques, développée par des scientifiques chinois, serait capable de déplacer des objets à distance. Explications.

    D’après le média South China Morning Post, le prototype chinois, peut faire bouger des objets grâce à la force magnétique. À l’aide des anneaux de plasma, cette espèce de canon pourrait aider à la récupération et au lancement de satellites ou encore, à changer leur trajectoire. Le dispositif a été développé par une équipe de l’Université nationale de technologie de défense en Chine et publié dans le journal scientifique chinois Systems Engineering and Electronics.

    Le canon magnétique aurait une marge de manœuvre allant jusqu’à un kilomètre et pourrait commencer à déplacer les objets justes après quelques minutes d’activation, affirme le média chinois.

    Comment fonctionne ce dispositif magnétique déplaçant les objets à distance ?

    La machine chinoise génère d’abord des vagues de gaz chauds à haute énergie, riches en électrons. Le canon coaxial (partageant un même axe), produit ainsi des anneaux de plasma en forme de tore (forme de tube courbé) avec ce gaz. Les anneaux de plasma, chargés d’une forte force magnétique, sont ensuite lancés vers l’objet ciblé.


    Credit photo : National University of Defence Technology/SCMP Diagramme montrant comment le pistolet coaxial magnétisé génère un anneau de plasma à grande vitesse

    La décharge des anneaux de plasma, contenant des ions et des électrons, crée un champ magnétique. Or, plusieurs champs magnétiques, s’opposant les uns aux autres, sont déclenchés par ce processus, arrivant ainsi à un stade, où les champs magnétiques deviennent « gelés ». Dès lors, la somme de cette force magnétique peut être projetée à distance par les anneaux de plasma et, lorsqu’elle s’approche de la cible, peut alors la déplacer. D’après l’étude, le canon serait capable de produire jusqu’à huit anneaux de plasma par seconde à une vitesse de 10 mille mètres par seconde.

    L’utilisation militaire du dispositif n’est pas abordée dans l’étude, même si sa conception est liée à l’industrie de la défense. Pour l’heure, l’étude se concentre sur son développement technique et son application dans l’industrie spatiale. En effet, utiliser un tel dispositif au lieu de bras robotiques peut réduire les risques d’accidents et représenter une utilité majeure dans l’exploration spatiale et la manipulation des objets spatiaux, notamment dans leur livraison et leur correction de trajectoire en cas de dysfonctionnement.

  • Un texte écrit dans une langue inconnue découvert sur une tablette en argile
    https://www.maxisciences.com/archeologie/un-texte-ecrit-dans-une-langue-inconnue-decouvert-sur-une-tablette-en-

    Les Hittites avaient coutume d’inscrire de nombreux textes (formules magiques, décrets, prières) sur des tablettes en argile et aimaient inscrire des rituels dans des langues étrangères. Dans un communiqué de l’Université de Würzburg, on apprend ainsi que :

    “La plupart des textes sont rédigés en hittite, la plus ancienne langue indo-européenne attestée et la langue dominante sur le site. Mais les fouilles de cette année ont réservé une surprise. Dans un texte rituel cultuel écrit en hittite se cache une récitation dans une langue inconnue jusqu’alors.”

    Selon l’équipe à l’origine de cette trouvaille, ce texte cunéiforme est “largement incompréhensible”. Il serait toutefois écrit dans une langue proche du Louvite, baptisée "Langue de Kalasma", et ferait partie de la grande famille des langues indo-européennes. D’autres études vont être menées afin de décrypter le texte et de comprendre sa proximité avec le Louvite.

  • Starlink aurait perdu cet été plus de 200 satellites d’une valeur totale estimée à 250 millions de dollars, le nombre de satellites perdus correspond à au moins neuf lancements de la fusée Falcon 9
    https://reseau.developpez.com/actu/348587/Starlink-aurait-perdu-cet-ete-plus-de-200-satellites-d-une-valeur

    De récentes données de suivi des satellites suggèrent que SpaceX d’Elon Musk a perdu plus de 200 satellites Starlink en seulement deux mois cet été. Cette perte est estimée à 250 millions de dollars. Il est difficile d’estimer le coût d’un lancement de la fusée Falcon 9, mais un lancement permet désormais de placer en orbite en moyenne 22 satellites Starlink de nouvelle génération. Par conséquent, au moins neuf lancements ont été anéantis. L’on ignore ce qui a occasionné ces pertes et SpaceX est restée silencieuse sur le sujet, mais certains experts suggèrent que cela pourrait être dû à une tempête solaire et d’autres pensent que les satellites sont peut-être arrivés à la fin de leur vie.

    Les données de suivi des satellites ont été compilées par le site "satellitemap.space". SpaceX aurait perdu au total 212 satellites entre le 18 juillet et le 18 septembre 2023. C’est la première fois que Starlink perd un nombre aussi important de satellites sur une courte période. Les satellites précédemment perdus étaient généralement influencés par des éruptions solaires qui provoquent des changements d’orbite et endommagent les engins spatiaux. Les données montrent que le nombre de satellites Starlink détruits a augmenté régulièrement au cours des trois dernières années, mais un pic significatif peut être observé à partir du mois de juillet de cette année.

    On ne sait pas encore exactement de quel type de satellite il s’agit, en matière de modèle. S’il s’agit des nouveaux satellites Starlink régulièrement lancés par SpaceX, les experts indiquent que la société devra effectuer au moins 9 lancements de Falcon 9 pour compenser les satellites perdus. Les nouveaux satellites Starlink, connus sous le nom de "Starlink V2 Mini", sont plus grands et offriraient une capacité à large bande quatre fois supérieure à celle des anciens satellites. Les nouveaux Starlink V2 Mini sont équipés d’antennes à réseau de phase améliorées et d’un système de propulsion électrique à l’argon plus efficace et plus puissant qu’auparavant.

    Starlink, un projet ambitieux lancé en 2018 par SpaceX, la société de fusée du milliardaire Elon Musk, a rapidement construit la plus grande constellation de satellites Internet en orbite terrestre basse et la plus grande constellation de satellites au monde en les lançant à l’aide de la fusée Falcon 9. Mais les améliorations apportées au vaisseau spatial et les contraintes liées à la fusée Falcon 9 ont réduit le nombre de satellites que l’entreprise peut lancer. Lors des derniers lancements, 22 satellites environ ont été lancés. Cela représente une réduction de près d’un tiers par rapport aux 60 satellites lancés par SpaceX au début de la mise en place de la constellation.

    Les satellites les plus récents sont des engins spatiaux de deuxième génération pour lesquels SpaceX a reçu l’autorisation de lancement il y a moins d’un an. Ils sont plus puissants et donc plus grands et plus lourds que les premiers satellites, ce qui limite la capacité du Falcon 9 à en contenir un grand nombre dans un seul carénage de charge utile. Le dernier lancement remonte au 16 septembre 2023 depuis Cap Canaveral, en Floride, et SpaceX a annoncé que la fusée Falcon 9 a placé 22 satellites en orbite terrestre basse avec succès. Cependant, l’entreprise n’a pas communiqué sur les pertes évoquées par les sites Web de suivi des satellites.

    L’on ignore exactement ce qui est à l’origine de la destruction des satellites. Mais certains experts évoquent la piste des éruptions solaires. Pour rappel, les satellites en orbite terrestre basse ou sur des orbites beaucoup plus éloignés doivent faire face à divers dangers qui peuvent les endommager ou les mettre hors service. SpaceX a dû faire face à un tel événement en février 2022, lorsqu’une éruption solaire a endommagé au moins 40 des satellites Starlink qu’elle venait de lancer. L’entreprise de fusée a confirmé que la chaleur de l’éruption solaire avait augmenté la densité de l’atmosphère et empêché les satellites Starlink de maintenir leur trajectoire.

    Pour atténuer ces risques, SpaceX a déployé des mesures telles que des panneaux solaires rétractables, qui permettent aux satellites de se replier en cas de collision. L’orbite basse des satellites réduit les risques de pollution par les débris spatiaux, car ceux-ci brûlent dans l’atmosphère terrestre au lieu de rester en orbite pendant une longue période avant de perdre de l’altitude en raison de la gravité. D’un autre côté, certains experts suggèrent que les satellites Starlink qui ont brûlé ont peut-être été retirés de leur orbite par SpaceX elle-même après qu’ils ont atteint leur fin de vie. Les satellites Starlink auraient une durée de vie moyenne de cinq ans.

    Cela signifie que les premiers satellites Starlink lancés en 2019 arrivent à leur fin de vie. « Les satellites Starlink sont conçus pour durer 5 ans et les premiers lots ont été lancés il y a maintenant 4 ans. Au fur et à mesure que la constellation arrivera à maturité, les satellites Starlink seront désorbités à peu près aussi vite qu’ils sont lancés. Il me semble que la viabilité à long terme de Starlink (si elle n’est pas déjà rentable) sera assurée si la fusée Starship d’Elon Musk atteint ses objectifs. Ainsi, SpaceX sera en mesure de lancer beaucoup plus de satellites à la fois. Les lancements deviendraient moins chers et les délais plus courts », a écrit un critique.

    Plus de 5 000 satellites Starlink ont été envoyés en orbite terrestre basse depuis lors. Parmi eux, environ 4 500 seraient actifs. Par ailleurs, certains experts ont mis en doute l’exactitude des chiffres liée aux récentes pertes, affirmant qu’ils semblaient anormalement élevés. Selon le site de suivi "satellitemap.space", ses données sont basées sur les informations publiques de suivi des satellites publiées sur "space-track.org" et ailleurs. Les données montrent qu’au 15 juillet 2023, 353 satellites Starlink s’étaient consumés dans l’atmosphère, et que ce chiffre a augmenté de plus de 200 engins spatiaux pour atteindre 568 satellites lors des derniers relevés.

    À titre de comparaison, seuls 248 satellites auraient brûlé au début de l’année. Le nombre de satellites détruits au cours des deux derniers mois est donc supérieur à celui des sept premiers mois de l’année. Bien que SpaceX informe régulièrement la Federal Communications Commission (FCC) des États-Unis de l’état de santé de la constellation Starlink, les rapports sont déposés sur une base semestrielle. Il est donc peu probable que les informations sur les satellites récemment brûlés soient disponibles rapidement. Les entreprises de Musk sont également connues pour leur silence assourdissant face aux demandes de commentaires des médias.

    Alors que son futur rival, Kuiper, filiale d’Amazon, s’apprête à lancer ses propres satellites expérimentaux, SpaceX s’est engagée à respecter les délais de la FCC pour lancer une partie de ses satellites de deuxième génération afin d’éviter les amendes.

  • L’Arabie saoudite se « dotera » de l’arme nucléaire si jamais l’Iran le fait en premier
    https://www.lefigaro.fr/international/l-arabie-saoudite-se-dotera-de-l-arme-nucleaire-si-jamais-l-iran-le-fait-en

    Netanyahou "pourrait Accepter" Que L’Arabie Saoudite Enrichisse De L’uranium Pour Parvenir À Une Normalisation - I24NEWS
    https://www.i24news.tv/fr/actu/israel/diplomatie-defense/1695271229-netanyahou-pourrait-accepter-que-l-arabie-saoudite-enrichisse-de-

    L’Arabie saoudite et Israël se rapprochent d’un accord de normalisation
    https://www.lepoint.fr/monde/l-arabie-saoudite-et-israel-se-rapprochent-d-un-accord-de-normalisation-21-0

  • La découverte de la plus ancienne structure en bois en Zambie bouleverse notre connaissance des premiers hommes
    https://www.francetvinfo.fr/culture/patrimoine/archeologie/la-decouverte-de-la-plus-ancienne-structure-en-bois-en-zambie-boulevers

    Cette découverte change notre regard sur les premiers hommes. Des archéologues ont mis au jour la plus ancienne structure en bois jamais façonnée par des humains. Cette construction complexe suppose des capacités techniques avancées, selon l’étude publiée mercredi 20 septembre dans la revue Nature . Exceptionnellement bien préservée, la pièce a été découverte sur le site préhistorique des chutes de Kalambo dans l’actuelle Zambie, et date d’au moins 476 000 ans. C’est bien avant l’apparition supposée de notre propre espèce, Homo sapiens. En effet, l’homme moderne est apparu il y a environ 300 000 ans.

    La pièce en bois qui a été découverte consiste en deux rondins emboîtés, reliés transversalement par une entaille pratiquée intentionnellement. Elle devait servir à construire une structure, probablement la fondation d’une plate-forme surélevée, d’un passage ou d’un habitat. Une collection d’outils en bois, dont un bâton de fouille, a également été mise au jour sur le site. Des photos des différents éléments sont visibles sur le site de Nature.

    L’utilisation du bois par l’homme à des âges aussi anciens avait déjà déjà prouvée, mais pour un usage limité : faire du feu, ou tailler en pointe des bâtons pour la chasse ou la cueillette.
    La précédente plus ancienne structure en bois remontait à 9 000 ans

    La plus ancienne structure en bois connue à ce jour remonte, elle, à seulement 9 000 ans, précise Larry Barham, professeur à l’Université britannique de Liverpool, premier auteur de l’étude. L’archéologue ne s’attendait pas à trouver un tel trésor en fouillant le site préhistorique de Kalambo, situé au bord sur la rivière du même nom, au-dessus de chutes d’eau hautes de 235 mètres. « Il est rare de trouver du bois dans des sites aussi anciens car généralement il pourrit et disparaît. Mais aux chutes de Kalambo, des niveaux d’eau élevés en permanence l’ont préservé », expliquent les auteurs dans un communiqué.

    Les nouvelles pièces, découvertes en 2019, ont livré leur âge avec la datation par luminescence des dépôts entourant les objets. Cette méthode permet de déterminer quand ils ont été exposés pour la dernière fois à la lumière du Soleil avant d’être enfouis, détaille le professeur Geoff Duller de l’Université d’Aberystwyth au Pays de Galles, co-auteur.
    Capacité d’abstraction

    Larry Barham confie que la découverte a « changé sa vision » de nos premiers ancêtres. « Ils ont utilisé leur intelligence pour transformer leur environnement et se faciliter la vie, ne serait-ce qu’en fabriquant une plate-forme pour s’asseoir en bord de rivière », décrypte l’archéologue.

    Les auteurs de cette structure ont réussi à fabriquer « quelque chose qu’ils n’avaient jamais vu auparavant » : contrairement à la taille d’un bâton, facilement observable et imitable, la création de deux pièces en vue de leur assemblage montre selon lui des facultés d’abstraction. « Le fait qu’ils aient pu travailler le bois à grande échelle suppose des capacités cognitives comme la planification, la visualisation du produit fini avant sa conception, le déplacement des objets mentalement dans l’espace », observe la préhistorienne Sophie Archambault de Beaune, professeure à l’Université Jean Moulin Lyon 3, qui n’a pas participé aux travaux.

    • Découverte des restes d’une construction en bois vieille de 476 000 ans, un record - Le Parisien
      https://www.leparisien.fr/sciences/decouverte-des-restes-dune-construction-en-bois-vieille-de-476-000-ans-un

      Cette découverte remettrait en cause l’idée que nos ancêtres de l’âge de pierre étaient forcément nomades. L’environnement propice des chutes de Kalambo, avec une eau disponible en permanence et une forêt grouillant de nourriture, aurait incité certains à poser leurs baluchons à cet endroit.

      Les chercheurs ne s’aventurent pas à dire quelle espèce homo serait à l’origine de la construction en bois. « Comme pour de nombreux sites anciens, il n’y a aucun reste humain associé, les auteurs ont donc tout à fait raison de ne pas nommer d’espèce d’hominidés pour les chutes de Kalambo », approuve Annemieke Milks, archéologue à l’université de Reading (Royaume-Uni).

      Ces travaux suggéreraient, en outre, de réécrire l’histoire de l’utilisation des arbres. Dans un communiqué, Larry Barham, l’auteur principal de l’étude, professeur à l’université de Liverpool, s’enthousiasme : « Cette découverte a changé la manière dont je vois nos lointains ancêtres. Oubliez l’étiquette Âge de pierre, regardez ce que ces gens ont fait : ils ont fabriqué quelque chose de nouveau, et massif, avec du bois. Ils ont utilisé leur intelligence, leur imagination, et leurs compétences pour créer quelque chose qu’ils n’avaient jamais vu avant, quelque chose qui n’avait jamais existé auparavant. »

    • Découverte historique de la plus ancienne structure en bois, vieille de 476 000 ans
      https://www.lemonde.fr/sciences/article/2023/09/20/decouverte-historique-de-la-plus-ancienne-structure-en-bois-vieille-de-476-0

      C’est donc presque un demi-million d’années dans le passé que nous catapulte cette structure en bois. Mais à quoi pouvait-elle bien servir ? « Le dire n’est pas si évident car seule une petite partie a été préservée, répond prudemment Veerle Rots. Une hypothèse que nous avons émise s’appuie sur ce que l’on voit souvent dans les zones humides, où les humains utilisent des plates-formes pour rester au sec quand la rivière déborde. » L’étude évoque également la possibilité d’une passerelle ou d’une structure liée à l’habitat. Dans tous les cas, cela remet en partie en cause l’idée de populations complètement nomades : « Comme il s’agit de chasseurs-cueilleurs, soit ils structurent un habitat et ne sont pas aussi nomades qu’on le croyait, soit ils aménagent une zone où ils reviennent régulièrement », avance la préhistorienne.
      Lire aussi notre archive de 2017 : La découverte qui bouleverse l’histoire d’« Homo sapiens »

      Mais qui sont ces « ils » ? « Les traces les plus anciennes d’Homo sapiens datent de 300 000 ans, au Maroc, rappelle Veerle Rots. Au-delà, on est dans les hommes archaïques ou bien dans l’espèce Homo heidelbergensis, mais c’est difficile à dire car plusieurs espèces humaines étaient présentes en Afrique à cette époque et aucun reste anatomique n’a été retrouvé aux chutes du Kalambo. Les contextes humides ne sont pas forcément favorables à la conservation des os… »

      En plus de l’assemblage de deux rondins, les auteurs de l’étude ont exhumé d’autres éléments ou outils en bois, un peu plus récents puisque leur datation est comprise entre 324 000 et 390 000 ans. Il y a là ce que les chercheurs interprètent comme un coin, un bâton fouisseur doté d’une pointe, une bûche et une branche entaillée. Tout cela est moins étonnant car d’autres exemples existaient déjà, comme les épieux vieux de 300 000 ans découverts à Schöningen (Allemagne) dans les années 1990. Cela enrichit néanmoins la panoplie des objets en bois tout en soulignant en creux à quel point les industries préhistoriques en matériaux périssables échappent aux archéologues.

      Pour Christelle Lahaye, la découverte effectuée aux chutes du Kalambo « fait passer un seuil car on est dans quelque chose qui semble être une structure. Cela s’inscrit dans la lignée d’études sur les capacités cognitives et les compétences de nos ancêtres ou de nos cousins. Cela montre des compétences et un savoir-faire qu’on n’avait pas imaginés pour des périodes aussi anciennes. »

      Premier signataire de l’étude publiée par Nature, Larry Barham, professeur d’archéologie à l’université de Liverpool, se trouve dans le même état d’esprit : « Cette découverte a changé ma vision de nos premiers ancêtres, déclare-t-il dans un communiqué. Oubliez l’étiquette “âge de pierre”, regardez ce que ces gens faisaient : ils fabriquaient quelque chose de nouveau, et de grand, à partir du bois. Ils ont utilisé leur intelligence, leur imagination et leurs compétences pour créer quelque chose qu’ils n’avaient jamais vu avant, quelque chose qui n’avait jamais existé auparavant. »

      Le chercheur conclut ainsi : « Ils ont transformé leur environnement pour se faciliter la vie, ne serait-ce qu’en fabriquant une plate-forme sur laquelle s’asseoir au bord de la rivière pour accomplir leurs tâches quotidiennes. Ces gens nous ressemblaient plus que nous le pensions. »

  • Le Canada et l’Inde en pleine crise diplomatique après l’assassinat d’un leader sikh
    https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/un-monde-d-avance/le-canada-et-l-inde-en-pleine-crise-diplomatique-apres-l-assassinat-d-u

    L’accusation des uns, le déni des autres, des diplomates de haut rang expulsés de chaque côté. En à peine 24 heures, la tension entre l’Inde et le Canada est très rapidement montée d’un cran, mardi 19 septembre. À l’origine de la colère canadienne, l’assassinat d’un leader de la communauté sikh, Hardeep Singh Nijjar, dans l’ouest du pays. Crime qu’Ottawa a sans hésiter attribué au gouvernement indien.

    >> Un diplomate européen est détenu en Iran depuis plus de 500 jours, annonce le chef de la diplomatie de l’UE

    Ce qui est surprenant, c’est la rapidité avec laquelle le Premier ministre Justin Trudeau a pointé du doigt les autorités indiennes. L’assassinat date du mois de juin. Ce prédicateur séparatiste sikh, recherché par la police indienne, a été abattu devant son temple près de Vancouver par deux hommes. Des « agents du gouvernement » selon le Premier ministre canadien qui affirme que ses services de sécurité disposent de preuves crédibles. L’Inde répond que tout cela est « absurde », dément tout acte de violence au Canada et se déclare inquiète pour ses ressortissants compte tenu de l’activité anti-indienne sur le territoire canadien. Une sérieuse crise diplomatique.
    Russie, Corée du Nord... les Etats et les assassinats ciblés

    Le gouvernement indien n’est pas vraiment coutumier de ce genre de méthode. Une méthode, une politique même, d’assassinats ciblés, de moins en moins dissimulée par les Etats qui la pratiquent tout en refusant d’assumer leurs actes.

    Les maîtres en la matière restent les Russes qui ont travaillé pendant des décennies pour élaborer des poisons incolores, inodores : le novitchok sur les vêtements de l’ancien agent du renseignement militaire russe, Sergueï Skripal, assassiné en Grande-Bretagne, ou le polonium, toujours au Royaume-Uni, pour l’opposant Alexandre Litvinenko.

    Mais d’autres nations se livrent à ce genre de pratiques en violation du droit international, comme la Corée du Nord avec l’assassinat en Malaise de Kim Jong-Nam, le demi-frère du leader nord-coréen, la Turquie lorsqu’elle cible les opposants kurdes ou encore l’Arabie Saoudite avec le meurtre du journaliste Jamal Khashoggi au consulat saoudien d’Istanbul.
    Le droit international encadre les exécutions dans le cas d’un conflit armé

    Pour le droit international, les Etats peuvent parfois justifier de telles exécutions s’ils parviennent à convaincre qu’ils agissent dans le cadre d’un conflit armé. Un argument souvent utilisé par les États-Unis pendant la traque d’Oussama Ben Laden, par exemple, ou lors de la frappe contre le général iranien Soleimani.

    Même si le gouvernement indien considérait le leader sikh comme un terroriste, l’Inde n’est pas en conflit avec le Canada, ni même en conflit armé avec des militants vivant au Canada. Mais Justin Trudeau a tout de même pris certaines précautions dans son intervention mardi. Le Premier minsitre canadien a lourdement insisté sur l’atteinte à la souveraineté de son pays et demande des comptes mais reste vague sur la nature juridique du crime. « Je continue d’insister auprès du gouvernement indien pour qu’il coopère avec le Canada dans l’optique de faire la lumière sur cette affaire. J’attends aussi qu’il réaffirme que sa position sur les opérations extrajudiciaires dans un autre pays est clairement en conformité avec le droit international » a déclaré Justin Trudeau. « Opération extrajudiciaire » et non pas « exécution », le terme reste suffisamment vague et flou laissant à l’Inde la possibilité soit de présenter les preuves de son innocence soit de verser une compensation qui conviendrait au Canada.

  • (1) 🔦 [Jacqueline Bloch] Dompter la lumière - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=xF0n4xO5EjY

    La lumière se propage dans le vide à la vitesse la plus grande permise par la physique et tel un animal sauvage, il peut sembler impossible de stopper sa course, de la contrôler. Et pourtant on peut la piéger dans des petites cavités, la faire passer d’une cavité à l’autre à volonté, et modifier complètement ses propriétés. Avec Jacqueline Bloch, directrice de recherche au CNRS et membre de l’Académie des Sciences.

  • Quand un patron mayennais sauvait de la faillite le milliardaire américain Elon Musk
    https://www.francebleu.fr/infos/economie-social/elon-musk-sauve-de-la-faillite-par-l-ancien-patron-de-sotira-a-meslay-du-

    Il s’appelle Jean Py, entrepreneur né en Sarthe et ancien président du club de foot du Stade Lavallois au début des années 90. Il a fondé Sotira, un fabriquant de pièces automobiles qui a compté, au plus fort de sa croissance, sept usines à Meslay-du-Maine, à Pouancé dans le Maine-et-Loire et Saint-Méloir-des-Ondes en Ille-et-Vilaine avant sa liquidation judiciaire en 2017.
    « J’ai vu descendre de l’avion un jeune homme en jean-basket avec un grand sourire »

    10 ans plus tôt, Jean Py a sauvé de la faillite un autre entrepreneur qui n’était pas encore très connu en 2007 : Elon Musk. Son contrat avec Tesla a commencé par un simple coup de téléphone. Au bout du fil, celui qui deviendra un des hommes les plus riches du monde est en panique. Son fournisseur anglais l’a planté et il ne peut plus fabriquer les panneaux de carrosserie pour sa toute première voiture électrique.

    Le fournisseur lui conseille alors de passer par Sotira, spécialisée dans les carrosseries automobiles en composite. Alors Elon Musk veut rencontrer Jean Py. Le rendez-vous est pris à Dinard, sur la côte bretonne. Elon Musk arrive de Los Angeles en jet privé Space X, l’autre société d’Elon Musk. « J’ai vu descendre un jeune homme en jean-basket avec un grand sourire » se souvient Jean Py. Le patron de l’entreprise mayennaise accepte de collaborer avec l’entrepreneur américain. « Il s’était engagé sur des délais et des quantités de voitures à produire et il n’en produisait pas une seule [...] Il est clair que s’il n’avait pas trouvé de solution pour la carrosserie, je pense que ça aurait été un fiasco total », affirme Jean Py.
    Elon Musk propose à Jean Py le poste de n°2 chez Tesla

    Pendant le déjeuner Elon Musk lui propose même le poste de directeur général de Tesla. Jean Py refuse poliment, il a déjà mille employés à gérer dans sept usines. Mais le patron de Sotira accepte quand même de reprendre toute la fabrication des fameux panneaux de carrosserie dans l’usine de Saint-Méloir-des-Ondes, en Ille-et-Vilaine.

    Pendant plusieurs années, un millier de Tesla par an seront fabriquées avec des pièces de Sotira. Elon Musk vient pour sa part régulièrement visiter les usines du groupe français. Jean Py le récupère à la gare de Rennes et ensemble ils visitent les chaînes de production. Si le chef d’entreprise, aujourd’hui à la retraite, reste modeste, ce coup de téléphone en 2007 a bien sauvé Elon Musk de la faillite.