marielle 🐱

« vivere vuol dire essere partigiani » Antonio Gramsci

  • La pluie de dividendes ne tombe pas du ciel
    ▻https://www.frustrationmagazine.fr/la-pluie-de-dividendes-ne-tombe-pas-du-ciel

    Chaque annĂ©e, les records de versement de dividendes explosent. Les mĂ©dias ne savent plus oĂč aller chercher de nouveaux adjectifs : « annĂ©e record », « pluie de dividendes », « les dividendes poursuivent leur ascension », « montants inĂ©galĂ©s », etc. Ils prĂ©sentent les dividendes Ă  la maniĂšre des rĂ©sultats sportifs ou de la [
]

  • Contre la dĂ©croissance nĂ©o-mathusienne, dĂ©fendre le marxisme
    ▻https://lvsl.fr/contre-la-decroissance-neo-malthusienne-defendre-le-marxisme

    Face au dĂ©sastre Ă©cologique provoquĂ© par la croissance, il faut ralentir. Face aux dĂ©gĂąts gĂ©nĂ©rĂ©s par les grands projets industriels, il faut se recentrer sur l’échelon local. Contre un techno-solutionnisme promĂ©thĂ©en, il faut oeuvrer Ă  la sobriĂ©tĂ© par le bas. Ces slogans sont emblĂ©matiques de la pensĂ©e « dĂ©croissante », en particulier telle que la thĂ©orise l’auteur Ă  grand succĂšs Kohei Saito. Son oeuvre, au retentissement considĂ©rable, prĂ©tend s’inscrire dans l’hĂ©ritage marxiste. Mais bien loin de prolonger le Capital, elle reconduit les postulats malthusiens des adversaires de Karl Marx. Et contient des directives stratĂ©giques catastrophiques pour les Ă©cologistes. Par Matt Huber, professeur de gĂ©ographie Ă  l’UniversitĂ© de Syracuse, auteur de Climate Change as Class War (Verso, 2022) et Leigh Philipps, journaliste et auteur de Austerity Ecology [1].

    NDLR : cet article, critique de la dĂ©croissance, ne reflĂšte pas l’opinion de l’ensemble de la rĂ©daction du Vent Se LĂšve en la matiĂšre – un article favorable Ă  cette notion a notamment Ă©tĂ© publiĂ© ici. De mĂȘme, les analyses de John Bellamy Foster et de Kohei Saito, critiquĂ©es dans l’article qui suit, ont Ă©tĂ© analysĂ©s de maniĂšre approbative ici et ici.

    Presque chaque jour, les gros titres nous livrent de nouvelles manifestations de la chertĂ© de la vie quotidienne pour des millions de personnes – de l’inflation (tirĂ©e par les profits) Ă  la crise du logement en passant par l’envolĂ©e des coĂ»ts de l’éducation et de la santĂ©. Dans le monde capitaliste avancĂ©, depuis plus de quatre dĂ©cennies, les travailleurs ont souffert des attaques contre les services publics, de la dĂ©sindustrialisation, d’emplois de plus en plus prĂ©caires, de salaires en stagnation.

    Pourtant, un nombre croissant d’écologistes en viennent Ă  affirmer qu’en raison de la crise climatique, les travailleurs consommeraient
 trop. Qu’ils devraient se serrer la ceinture pour permettra la « dĂ©croissance » de l’économie occidentale afin de respecter les limites planĂ©taires. Les partisans de la « dĂ©croissance » mettent en avant les compensations qu’ils obtiendraient en Ă©change : une multitude de nouveaux programmes sociaux et une rĂ©duction de la semaine de travail.

    Pour autant, puisque les travailleurs des pays riches sont des acteurs du « mode de vie impĂ©rialiste » – partenaires, avec la classe capitaliste, de l’exploitation des travailleurs et des ressources du Sud – ils devront, selon le thĂ©oricien japonais du « communisme dĂ©croissant » Kohei Saito, abandonner « leur style de vie extravagant ». Ils ne sont pas exploitĂ©s et prĂ©caires, mais plutĂŽt « protĂ©gĂ©s par l’invisibilitĂ© des coĂ»ts de [leur] mode de vie ».

    Il semble Ă  premiĂšre vue incohĂ©rent de souhaiter une organisation victorieuse des travailleurs pour conquĂ©rir des salaires plus Ă©levĂ©s, tout prĂ©cisant que leur mode de vie est non seulement extravagant, mais carrĂ©ment impĂ©rial. Aussi cet enthousiasme pour l’idĂ©ologie de la dĂ©croissance ne semble-t-il compatible ni avec un horizon socialiste, ni avec une perspective syndicale, et encore moins avec la critique marxiste du capitalisme.

    Pourtant, les idĂ©es de Saito – qui ne se contente pas de suggĂ©rer une hybridation entre dĂ©croissance et marxisme, mais proclame Ă©galement que Marx Ă©tait le thĂ©oricien originel de la dĂ©croissance ! -, ont trouvĂ© un grand Ă©cho parmi la gauche Ă©cologiste non marxiste, et mĂȘme les « Ă©co-marxistes » auto-proclamĂ©s.

    Doit-on rĂ©ellement abandonner la critique marxiste du malthusianisme (que l’on dĂ©finira ici comme une adhĂ©sion Ă  la thĂšse de limites fixes Ă  la croissance), ainsi que l’horizon marxiste d’une « libĂ©ration de la production » des contraintes irrationnelles du marchĂ© ? La popularitĂ© des thĂšses de Saito impose d’interroger ces lignes directrices. Et de constater l’incompatibilitĂ© entre une perspective dĂ©croissante et une perspective marxiste traditionnelle – qui apparaĂźt bien plus clairement que les assertions selon lesquelles les travailleurs des pays dĂ©veloppĂ©s auraient un mode de vie « impĂ©rialiste » et participeraient Ă  la dĂ©gradation Ă©cologique...

  • Michel Droit, pour mĂ©moire | Pierre Tevanian
    ▻https://lmsi.net/Michel-Droit-pour-memoire

    À chaque gĂ©nĂ©ration, des Ăąmes distinguĂ©es hurlent au scandale ou prennent des poses ricanantes quand un·e mal-né·e, mal-baptisé·e et/ou mal-coloré·e (ou les trois ensemble) profane un monument musical national. Que les indignĂ©s d’aujourd’hui soient de grands amateurs de Serge Gainsbourg (ou surtout de grands nostalgiques de ses « provocs » salement sexistes Ă  l’heure oĂč « on ne peut plus rien dire »), et que par ailleurs Aya Nakamura incarne une dynamique sociale bien plus engageante ne change pas grand chose au fond de l’affaire : la racaille Vieille-France fascisante d’aujourd’hui est la digne hĂ©ritiĂšre de celle d’hier. Source : Les mots sont (...)

  • Les 7 leçons de 30 ans de « fausse paix » | Le Club
    ▻https://blogs.mediapart.fr/muzna-shihabi/blog/180324/les-7-lecons-de-30-ans-de-fausse-paix

    L’expansion constante des colonies en Cisjordanie, l’augmentation du nombre de leurs habitants, passĂ© de 250.000 en 1993 Ă  plus de 700.000 en 2023, et les plus de 700 checkpoints qui quadrillent la Cisjordanie, un territoire de 5600 km2 (taille de l’ArdĂšche) ont brisĂ© la fabrique sociale palestinienne, Ă©cartelĂ© les familles et rendu leur quotidien de plus en plus oppressant. Les amoureux, avant de songer Ă  s’engager dans une relation, savent qu’ils ont intĂ©rĂȘt Ă  vĂ©rifier la compatibilitĂ© de leurs papiers d’identitĂ©.

    Par exemple, une Palestinienne qui dĂ©tient la carte de JĂ©rusalem rĂ©flĂ©chira Ă  deux fois avant de se mettre en couple avec un Palestinien de Ramallah car, dans l’hypothĂšse oĂč ils marieraient, leur vie commune, sous un mĂȘme toit, serait quasiment impossible. Lui n’aurait pas l’autorisation d’aller habiter Ă  JĂ©rusalem et elle, perdrait son statut de « rĂ©sidente » de la ville sainte - et donc la possibilitĂ© d’aller voir, par exemple ses parents - si elle partait s’installer Ă  Ramallah.

    Ce systĂšme de ghettoĂŻsation des Palestiniens passe sous le radar de nombreux mĂ©dias occidentaux, qui peinent Ă  comprendre que le rĂ©gime d’occupation israĂ©lien est intrinsĂšquement violent. En l’absence de riposte palestinienne faisant des victimes juives, ces mĂ©dias auront tendance Ă  parler de « retour au calme », trahissant un dĂ©sintĂ©rĂȘt et encourageant une indiffĂ©rence pour le vĂ©cu des Palestiniens. Cette attitude contribue Ă  les invisibiliser.

  • 9 octobre 2023 :

    Gallant : Un "siĂšge complet" de Gaza, pas d’électricitĂ©, ni nourriture ni carburant - The Times of IsraĂ«l
    ▻https://fr.timesofisrael.com/liveblog_entry/gallant-un-siege-complet-de-gaza-pas-delectricite-ni-nourriture-ni

    « J’ai ordonnĂ© un siĂšge complet de la Bande de Gaza. Il n’y aura pas d’électricitĂ©, pas de nourriture, pas de carburant, tout est fermĂ© », a dĂ©clarĂ© Gallant Ă  l’issue d’une Ă©valuation au Commandement du Sud de l’armĂ©e israĂ©lienne Ă  Beer Sheva.

    FĂ©vrier 2024 :
    HRW accuse IsraĂ«l de bloquer l’aide destinĂ©e aux Palestiniens - Le Granby Express
    ▻http://syndication.thecanadianpress.com/rss/f3fda833-3eb7-4134-8551-3f6435a0a952/8682b544-6e28-5a7f-c641-c9f869df93fa

    IsraĂ«l nie avec vĂ©hĂ©mence les accusations portĂ©es contre lui, affirmant qu’il mĂšne une guerre d’autodĂ©fense.

    Donc l’état sioniste exĂ©cute les crimes qu’il dĂ©clare ouvertement vouloir exĂ©cuter puis nie « avec vĂ©hĂ©mence » qu’il les ait exĂ©cutĂ©.

  • Emmanuel Macron interpellĂ© Ă  Marseille sur l’action de la France Ă  Gaza
    19 mars 2024
    ▻https://www.france24.com/fr/moyen-orient/20240319-%F0%9F%94%B4-en-direct-des-frappes-isra%C3%A9liennes-font-plusieu

    Emmanuel Macron a dĂ» longuement se justifier, mardi matin, face Ă  un habitant de la citĂ© de la Castellane de Marseille qui lui reprochait de pratiquer « deux poids, deux mesures » dans son action en Ukraine et Ă  Gaza.

    « On a donnĂ© tous les moyens qu’il faut Ă  l’Ukraine pour pouvoir dĂ©fendre ses droits. Aujourd’hui, qu’est ce qu’on fait pour la Palestine, M. Macron ? », s’est indignĂ© cet habitant, Ahmed SaĂŻd, en l’accusant de « verser de l’eau dans le sable » avec l’action humanitaire de la France.

    « Nous faisons avec les moyens qui sont les nĂŽtres, qui sont ceux de la diplomatie, de l’action humanitaire », a rĂ©pondu Emmanuel Macron. « Je partage votre dĂ©tresse et je l’ai entendue », a rĂ©pondu le prĂ©sident Ă  une femme en pleurs qui a insistĂ© sur le sort des enfants palestiniens.

    « On a soignĂ© 1 000 Palestiniens sur le bĂątiment militaire (Dixmude) (...) On a livrĂ© des mĂ©dicaments et des vivres avec les Jordaniens et les Égyptiens », a plaidĂ© le prĂ©sident devant son premier interlocuteur.

  • Une victime de VSS et le syndicaliste qui la dĂ©fend rĂ©primĂ©s par la SNCF : 200 personnes rĂ©unies en soutien- RP Dimanche
    ▻https://www.revolutionpermanente.fr/Une-victime-de-VSS-et-le-syndicaliste-qui-la-defend-reprimes-pa

    Cheminot.es, syndicalistes, Ă©tudiant.es, militant.es politiques et fĂ©ministes : plus de 200 personnes Ă©taient prĂ©sentes devant la gare de Strasbourg pour soutenir Marion, menacĂ©e de licenciement par la direction de la SNCF pour avoir dĂ©noncĂ© une agression sexuelle qu’elle a subi !Notre Classe / Genre (...) @Mediarezo ActualitĂ© / #Mediarezo

  • Le NPA-B, la guerre et l’adhĂ©sion de l’Ukraine Ă  l’UE- RP Dimanche
    â–șhttps://www.revolutionpermanente.fr/Le-NPA-B-la-guerre-et-l-adhesion-de-l-Ukraine-a-l-UE

    L’échec de l’accord pour les Ă©lections europĂ©ennes entre LFI et le NPA a ouvert un dĂ©bat autour de leurs divergences sur une Ă©ventuelle adhĂ©sion de l’Ukraine Ă  l’UE. Une discussion qui tĂ©moigne d’un saut dans l’adaptation du NPA-B Ă  la pression guerriĂšre et impĂ©rialiste.DĂ©bats / NPA / Emmanuel Macron / (...) @Mediarezo ActualitĂ© / #Mediarezo

    • Selon lui, la moitiĂ© des habitants de ce quartier populaire arrive Ă  la retraite invalide. « Ce sont des travailleurs qui ont des conditions de travail difficiles, explique Dominique Tribillac. Jusqu’à 45 ans, ils n’ont pas d’arrĂȘt, et aprĂšs ça commence.

      L’usure se dĂ©clare Ă  cause de mouvements rĂ©pĂ©titifs qui sollicitent les mĂȘmes membres ou muscles. « On arrive donc Ă  une situation bancale en fin de carriĂšre. Le patient peut-il encore travailler ou non, faire le mĂȘme job
 »

      Le mĂ©decin pointe aussi le manque de spĂ©cialistes dont les dĂ©lais d’attente pour un rendez-vous sont de plus en plus Ă©levĂ©s : « Les gens ne peuvent donc pas reprendre leur travail sans les avoir vus. »
      Un mĂ©decin dans l’illĂ©galitĂ©

      Mais tous ces arguments n’ont pas convaincu l’Assurance maladie. Ainsi, le docteur Tribillac a Ă©tĂ© sanctionnĂ© malgrĂ© un avis favorable d’une commission consultative pour le laisser exercer sereinement. C’était sans compter sur la direction de la CPAM de Seine-Maritime qui en a dĂ©cidĂ© autrement. Cette derniĂšre n’a d’ailleurs pas souhaitĂ© rĂ©pondre Ă  nos questions au sujet du mĂ©decin du Val-Druel.

    • Quand un membre de l’ordre mĂ©dical se solidarise avec les patients il est systĂ©matiquement rĂ©primandĂ© puis annihilĂ© s’il continue Ă  lutter du cĂŽtĂ© des patients.

      Unit 731
      â–șhttps://en.m.wikipedia.org/wiki/Unit_731


      L’exemple historique qui a dĂ©fini cette logique de classe sont les aides soignants et mĂ©decins tuĂ©s par leurs pairs dans les camps de la mort japonais parce qu’ils ne supportaient plus de participer aux vivisections et expĂ©rimentations quotidiennes. Ces mĂ©decins trop humains subissaient le mĂȘme sort que les autres victimes des mĂ©decins japonais.


      Shirƍ Ishii / 石äș• 曛郎, mĂ©decin chef et directeur du camp de recherche mĂ©dicale l’unitĂ© 731
      â–șhttps://en.m.wikipedia.org/wiki/Unit_731
      On traite le sujet des Mengele et Ishii dans le cadre de la documentation des crimes de guerre japonais et du gĂ©nocide des juifs d’Europe par les nazis.

      ▻https://en.m.wikipedia.org/wiki/Japanese_war_crimes
      ▻https://en.m.wikipedia.org/wiki/German_war_crimes

      C’est faux car la shoa n’était pas un crime de guerre mais une politique d’extermination conçue indĂ©pendamment de la stratĂ©gie militaire. L’holocauste a Ă©tĂ© possible Ă  cause du contexte de la guerre. La Endlösung Ă©tait gĂ©rĂ©e par une administration indĂ©pendante de l’appareil militaire allemand.


      Berlin, Unter den Eichen 135, l’ancien SS-Wirtschafts- und Verwaltungshauptamt

      Elle. constituait un Ă©lĂ©ment clĂ© de l’organisation criminelle nazie sans aucune place dans les actions et stratĂ©gies militaires. Dans une logique administrative il faudrait la placer au niveau policier qui est diffĂ©rent du domaine militaire.

      La raison d’ĂȘtre des camps de la mort japonais Ă©tait la recherche mĂ©dicale et biologique dans un but et contexte militaire. A la diffĂ©rence des camps nazis ils faisaient partie de l’organisation militaire et les mĂ©decins y avaient des grades militaires japonais.

      Pourtant le rĂŽle des mĂ©decins dans ces mĂ©caniques meurtriĂšres constitue un sujet particulier qu’on fait disparaĂźtre derriĂšre le brouillard idĂ©ologique des discussions du racisme et nationalisme. Parfois on Ă©voque mĂȘme l’idĂ©ologie du surhomme nazi et de la race suprĂȘme japonaise.

      La vérité cachée du rÎle central des médecins dans les organisations de la mort

      L’élĂ©ment commun Ă  toutes ces horreurs et Ă  l’histoire du gentil mĂ©decin de famille qui paie de sa poche les indemnitĂ©s de.ses patients est le pouvoir de sĂ©lection, de triage Ă  la rampe d’Auschwitz comme dans le cabinet ou le mĂ©decin accepte ou refuse d’accorder un arrĂȘt de travail pour cause de maladie.

      Les mĂ©decins participent Ă  la rentabilisation des investissements dans le capital humain en limitant les arrĂȘts maladie au minimum nĂ©cessaire. Ce triage concerne tous les assurĂ©s et condamne Ă  la souffrance et la mort un plus grand nombre de travailleurs que celui des pauvres victimes du triage Ă  la rampe d’Auschwitz. Au fond c’est la mĂȘme chose.

      Il y a une diffĂ©rence remarquable entre les deux systĂšmes :

      L’extermination des juifs et opposants politiques n’était pas rentable immĂ©diatement. On comptait sur l’effet Ă  long terme dans un monde sans parasites et sous-hommes. La recherche des mĂ©decins japonais, plus « sĂ©rieuse » et efficace que les sordides expĂ©rimentations farfelues du cĂŽtĂ© allemand, misait sur sa rentabilisation par le succĂšs des armes chimiques dans les guerres ĂĄ venir. A partir de 1945 les meÂŽdecins japonais ont d’alleurs rĂ©ussi Ă  acheter leur impunitĂ© contre la communication de leurs donnĂ©es aux mĂ©decins proches du gĂ©nĂ©ral MacArthur.

      Le mĂ©decin dans un pays dĂ©mocratique par contre exerce un mĂ©tier qui doit contribuer Ă  la rentabilitĂ© immĂ©diate de la coĂ»teuse ressource humaine. Il doit rĂ©aliser l’équilibre entre les dĂ©penses pour le bien aller des individus et le profit qu’ils sont censĂ©s produire pour la classe Ă©conomique au pouvoir.

      Les expĂ©rimentations meurtriĂšres des Mengele/Ishii ne font d’ailleurs que confirmer la vĂ©racitĂ© de la dĂ©finition du mĂ©decin comme maĂźtre incontestĂ© des dĂ©cisions sur la vie et la mort des patients.

      #iatrocratie #mafia_médicale #médecine_de_classe
      #unit_731 #Auschwitz #médecine #crimes_de_guerre #armes_biologiques

  • Sciences Po, UniversitĂ© bananiĂšre ? | Jean-François Bayart

    ▻https://blogs.mediapart.fr/jean-francois-bayart/blog/160324/sciences-po-universite-bananiere?at_medium=custom3&at_campaign=67

    « Le poisson pourrit toujours par la tĂȘte », a rappelĂ© Gabriel Attal au conseil d’administration de Sciences Po, le 13 mars. VoilĂ  au moins un point sur lequel on peut ĂȘtre en accord avec lui. C’est peu dire que l’irruption inopinĂ©e du Premier ministre constitue en soi un Ă©vĂ©nement stupĂ©fiant et inacceptable.

    SciencesPo Paris, l’alma mater des Ă©lites de la RĂ©publique, se veut « UniversitĂ© de recherche ».

    Bien que son directeur soit nommĂ© en Conseil des ministres cet Ă©tablissement d’enseignement supĂ©rieur est censĂ© bĂ©nĂ©ficier de l’autonomie institutionnelle qui sied en la matiĂšre et dont se gargarisent les gouvernants depuis la rĂ©forme de l’UniversitĂ© en 2008. Il relĂšve Ă©galement du « bloc constitutionnel » qui garantit la libertĂ© d’enseignement et de recherche (article 57 de la loi du 26 janvier 1984).

    C’est donc peu dire que l’irruption inopinĂ©e du Premier ministre et de la ministre de la Recherche et de l’Enseignement supĂ©rieur dans la sĂ©ance exceptionnelle de son conseil d’administration, le 13 mars, Ă  la suite de la dĂ©mission de son directeur, Mathias Vicherat, et de l’occupation du mythique amphithĂ©Ăątre Boutmy par des Ă©tudiants pro-Palestiniens, constitue en soi un Ă©vĂ©nement stupĂ©fiant et inacceptable.

    Encore plus scandaleux et intolĂ©rables sont les propos menaçants qu’a tenus en cette enceinte Gabriel Attal, sans mĂȘme parler du ridicule de la situation et de son illĂ©galitĂ© qui semblent Ă©chapper Ă  son entendement. En effet, quelle est la base juridique de la prĂ©sence du Premier ministre et de la Ministre dans ce conseil, sans mĂȘme qu’elle ait Ă©tĂ© portĂ©e Ă  la connaissance de ses membres dans l’ordre du jour ?

    La prĂ©sidente de la Fondation nationale des sciences politiques s’est contentĂ©e de leur annoncer en dĂ©but de sĂ©ance la venue d’un « invitĂ© imprĂ©vu » – un invitĂ© qui s’est trĂšs mal comportĂ© en l’occurrence.

    Le prĂ©texte de ce coup de force a Ă©tĂ© la montĂ©e en Ă©pingle d’un incident qui s’est produit le mĂȘme jour dans l’amphithĂ©Ăątre Boutmy. Les organisateurs de son occupation en ont interdit l’accĂšs Ă  une Ă©tudiante qualifiĂ©e de « sioniste », et ont expliquĂ© par la suite que celle-ci filmait rĂ©guliĂšrement les manifestants pro-Palestiniens, ce qui Ă©tait susceptible de les mettre en danger.

    L’accusation est plausible dans la mesure oĂč des groupes comme la « Brigade juive » (rĂ©cemment rebaptisĂ©e « Dragons cĂ©lestes »), « Swords of Salomon » ou « AmIsraĂ«l-Team Action » pratiquent le doxing Ă  l’encontre de militants, de journalistes, d’élus, d’avocats jugĂ©s pro-Palestiniens en publiant leurs coordonnĂ©es personnelles sur les rĂ©seaux sociaux pour dĂ©clencher une campagne de harcĂšlement tĂ©lĂ©phonique contre eux et leurs proches[1].

    La direction de Sciences Po, le Premier ministre, puis le prĂ©sident de la RĂ©publique soi-mĂȘme, en Conseil des ministres (!), tous relayĂ©s par une dĂ©ferlante mĂ©diatique, ont criĂ© Ă  l’antisĂ©mitisme.

    Faut-il rappeler qu’ĂȘtre antisioniste (ou pro-Palestinien ou critique de la politique de l’Etat israĂ©lien) n’est pas ĂȘtre antisĂ©mite, quoi qu’en pensent la propagande israĂ©lienne et un nombre croissant de Français abusĂ©s par son matraquage ?

    AntisĂ©mites, Victor Klemperer, Pierre-Vidal-Naquet, Maxime Rodinson, Etienne Balibar, Rony Brauman, pour nous en tenir Ă  des intellectuels juifs ?

    Par ailleurs les organisateurs de l’occupation de l’amphithĂ©Ăątre, rĂ©cusant tout propos et comportement antisĂ©mites de leur part, font valoir que des Ă©tudiants juifs, certains d’entre eux ne cachant pas leurs opinions sionistes, ont pu y entrer. Ce qu’atteste une pĂ©tition d’étudiant(e)s juifs et juives de Sciences Po qui refusent d’ĂȘtre « instrumentalisĂ©s » par la direction de l’établissement et les autoritĂ©s politiques .

    De mĂȘme la mobilisation des Ă©tudiants pro-Palestiniens de l’amphithĂ©Ăątre a reçu le soutien de doctorants de Sciences Po, bientĂŽt suivis par des chercheurs de l’établissement et d’ailleurs.

    On peut admettre que la direction d’un Ă©tablissement s’émeuve de l’occupation d’un amphithĂ©Ăątre, en contradiction avec le rĂšglement intĂ©rieur et au dĂ©triment des cours qui y sont programmĂ©s. De lĂ  Ă  dĂ©former les faits, il y a un pas qui n’aurait pas dĂ» ĂȘtre franchi, pas plus que le pouvoir politique n’aurait dĂ» dramatiser et dĂ©voyer un Ă©pisode somme toute mineur dans la vie universitaire, pour de sombres raisons Ă©lectoralistes ou pour entourer d’un nuage de fumĂ©e toxique la piteuse dĂ©confiture de ses ingĂ©rences rĂ©pĂ©tĂ©es dans la nomination des responsables de Sciences Po depuis l’affaire Olivier Duhamel, en 2021.

    Lieu majeur de la formation et de la reproduction des Ă©lites politiques du pays, et donc de leurs luttes factionnelles, Sciences Po est devenu un vrai enjeu de la guerre culturelle que l’extrĂȘme-droite identitariste a enclenchĂ©e dĂšs la fin des annĂ©es 1970 et dans laquelle Emmanuel Macron a choisi son camp en 2020, en s’appuyant sur Jean-Michel Blanquer, FrĂ©dĂ©rique Vidal et Jean Castex. Quitte Ă  Ă©riger cette trĂšs vieille maison en bastion du « wokisme », de l’intersectionnalitĂ© et des Ă©tudes post- ou dĂ©coloniales, au mĂ©pris des Ă©vidences et mĂȘme de la vraisemblance.

    Par ailleurs l’occupation de l’amphithĂ©Ăątre Boutmy s’est inscrite dans le cadre d’une journĂ©e europĂ©enne de soutien acadĂ©mique au peuple palestinien Ă  laquelle a appelĂ© la Coordination universitaire europĂ©enne contre la colonisation en Palestine (CUCCP). La systĂ©matisation de la rĂ©pression universitaire, politique, administrative, policiĂšre et judiciaire de toute forme de solidaritĂ© avec la population de Gaza ou la cause palestinienne, dont procĂšde l’occupation par le Premier ministre du conseil d’administration de Sciences Po, devient de moins en moins lĂ©gitime et comprĂ©hensible alors que le nombre de morts civils par bombardements, tirs et privations de la part de l’armĂ©e israĂ©lienne – dont une majoritĂ© d’enfants – dĂ©passe Ă  Gaza les 30 000 et fait l’objet de condamnations de la Justice internationale et des Nations-unies. Lesquelles obligent les gouvernements, dont celui de la France. Derechef, ce n’est pas faire fi des atrocitĂ©s du Hamas, le 7 octobre, que de s’émouvoir de celles de Tsahal.

    Et sur le fond et dans la forme, le raid de Gabriel Attal Ă  Sciences Po constitue une atteinte grossiĂšre Ă  la libertĂ© de la recherche et de l’enseignement universitaire. Au mĂȘme titre que la mise en cause par Elisabeth Borne de la Ligue des droits de l’Homme, l’annĂ©e derniĂšre, il confirme que le macronisme a perdu le Nord dĂ©mocratique.

    À dire vrai, en cinquante ans d’analyse des situations autoritaires de par le monde, en tant que chercheur du CNRS puis professeur d’UniversitĂ©, je n’ai jamais relevĂ© une ingĂ©rence aussi outranciĂšre et grotesque du pouvoir politique dans la sphĂšre du savoir.

    Les rĂ©gimes autoritaires patentĂ©s y mettent plus de convenances. Ubu-Roi n’est pas loin. « Le poisson pourrit toujours par la tĂȘte », a rappelĂ© Gabriel Attal au conseil d’administration de Sciences Po, le 13 mars. VoilĂ  au moins un point sur lequel on peut ĂȘtre en accord avec lui.

    [1] Christophe Ayad, Samuel Laurent, « La guĂ©rilla virtuelle d’activistes pro-IsraĂ«l en France », Le Monde, 4-5 fĂ©vrier 2024, p. 10.

    • RĂ©volte acadĂ©mique et rappel des principes pour un cadre de travail et d’études serein Ă  #SciencesPo :

      Nous, doyennes et doyens des Écoles, directrices et directeurs des centres de recherche, des départements de Sciences Po ainsi que les membres élus de la faculté permanente du conseil d’administration (CA) de la Fondation nationale des sciences politiques (FNSP), exprimons de manière unie et solidaire notre profonde émotion à la suite de la visite inopinée du Premier ministre lors de la séance du CA du 13 mars 2024.

      À la lumière de cet événement, nous tenons à exprimer les éléments suivants :

      1- Aucun responsable politique ne saurait s’arroger le droit de dévaloriser les principes fondamentaux d’indépendance et de liberté académiques, tels qu’ils sont consacrés par les lois de la République. Rappelons que la liberté académique garantit le droit d’enseigner et de mener des recherches en toute indépendance, sous le contrôle et la supervision des pairs mais sans ingérence de quelque autorité extérieure que ce soit, y compris l’État. Tout comme la liberté de la presse pour les journalistes, ce principe garantit la légitimité du travail des universitaires, fondé sur des preuves et des raisonnements réfutables. Les allusions à une éventuelle « reprise en main » de notre établissement lors du CA du 13 mars, contreviennent ostensiblement à ce principe cardinal. Or, dans une démocratie libérale, la défense de la liberté universitaire doit être une priorité absolue, en particulier pour recentrer le débat public autour des faits et du savoir.

      2- Nous dénonçons sans équivoque toutes les formes d’exclusion, de discrimination, d’antisémitisme, de racisme, d’islamophobie et de violence. Nous avons également à cƓur que soient assurés la protection et la sérénité de nos étudiantes et de nos étudiants, et le respect de leurs sensibilités souvent directement éprouvées aujourd’hui.

      3- Nous tenons à rappeler que Sciences Po est régi par des règles précises concernant l’organisation de la vie étudiante. Conformément au Code de l’éducation, tout non-respect de ces règles déclenche une enquête interne dont les éléments sont, le cas échéant, transmis à une section disciplinaire. Cette procédure, qui ne se substitue pas à l’enquête judiciaire, a été suivie dès le lendemain de l’occupation de l’amphithéâtre Boutmy le 12 mars 2024. A l’heure où cet événement fait l’objet de désinformations et de récupérations politiques, il est indispensable de laisser les instances compétentes mener à bien cette mission sans ingérence extérieure, qu’elle soit gouvernementale ou médiatique.

      4- Aux antipodes de ce que veulent suggérer des polémiques récurrentes, largement orchestrées sur les réseaux sociaux et exprimées sur le mode de la diffamation, notre université participe pleinement à la vitalité de la vie démocratique. Notre projet académique, fondé sur la pluridisciplinarité et l’ouverture à l’international, offre aux étudiantes et étudiants venus de toute la France et du monde entier, l’excellence de la recherche actuelle pour nourrir leurs réflexions, les former et les responsabiliser face aux immenses défis auxquels leur génération est confrontée.

      5- Nous affirmons notre attachement au respect des valeurs humanistes qui fondent notre université, soit la transmission des savoirs, la formation au débat argumenté, l’ouverture sur le monde et un engagement renouvelé en faveur de la liberté de la connaissance. Notre liberté académique repose sur une tradition philosophique ancienne des universités françaises et européennes, une éthique professionnelle et une responsabilité que nous exerçons pleinement en promouvant la rigueur scientifique et l’expression du pluralisme dans le respect de l’échange contradictoire. Devant la gravité absolue de la guerre au Proche-Orient ainsi que dans d’autres zones de conflits à travers le monde, il est impératif de laisser les universités rétablir le chemin du débat d’idées et du dialogue.

      Ce sont ces principes fondamentaux que nous porterons auprès de l’administration provisoire de l’Institut d’Etudes Politiques de Paris, en travaillant aux côtés de la présidente de la FNSP et de la présidente du conseil de l’Institut.

  • ne l’ayant lue nulle part lors de ses matutinales revues de presse, elle va user de ses prĂ©rogatives de dictateuse cruelle et sanguinaire (donc rompue aux subtilitĂ©s politiques) pour vous la donner, elle, son explication de texte.

    Alors voilĂ  : quand l’autre kĂ©kĂ© des plages, lĂ , le dĂ©jĂ  tristement cĂ©lĂšbre prĂ©sident de RĂ©publique bananiĂšre, prend ses airs de scrogneugneu pour glisser comme ça dans une conversation qu’il a bien envie d’envoyer quelques pioupious se faire dĂ©monter la tronche en Zaporoguie, ça ne signifie pas que le ceusse croit un seul instant ce qu’il dit lui-mĂȘme : en annonçant un truc pareil il sait pertinemment qu’il va instantanĂ©ment susciter un tollĂ© au sein de l’autoproclamĂ©e « communautĂ© internationale » et qu’en Europe personne ou presque ne va appuyer ou oser appuyer ses dĂ©clarations, du moins dans l’immĂ©diat. Il se met dans la position du gringalet qui se trouve face Ă  un malabar et qui dit Ă  ses potes « Retenez-moi ou je vais lui casser la gueule » — tout en ayant la certitude que ses potes vont effectivement le retenir, ne serait-ce que parce que la rĂ©action Ă  avoir face Ă  ce type de fanfaronnades est vaguement prĂ©vue par la Constitution europĂ©enne qui bien que trĂšs orientĂ©e n’est PAS UNIQUEMENT un tissu d’ñneries.

    Donc, en dĂ©clarant ce qu’il dĂ©clare le roitelet bouffi d’orgueil est gagnant Ă  tous les coups : dans le cas oĂč ça tourne vinaigre (aux yeux des petites-bourgeoisies occidentales) et oĂč Vladimir finit par Ă©crabouiller Volodymyr il pourra dire « Ha ha, vous voyez bien, si vous m’aviez laissĂ© faire ça ne serait pas arrivĂ© », et dans le cas oĂč c’est Volodymyr qui renvoie Vladimir valdinguer dans la taĂŻga il pourra arguer que c’est grĂące Ă  lui parce que lui au moins « il est un homme, un vrai » (sic), qu’il est le seul Ă  l’avoir soutenu Ă  donf et qu’il est tellement impressionnant que ses simples menaces de coups de poing ont rĂ©ussi Ă  flanquer la pĂ©toche Ă  Cortisone 1er. Bref : « pile je gagne, face tu perds ».

    Évidemment dans toutes les configurations le ceusse a quelque chose Ă  vendre : soit des flingots, soit du bĂ©ton — c’est comme dans les dessins animĂ©s, dĂšs qu’il y a du flouze Ă  escroquer quelque part il a les yeux qui affichent le signe « $ ». Bien entendu ce pognon de dingue n’allez pas croire qu’il sera pour vous ou vos dĂ©funts services publics, hein, la gueusaille ! Faut pas confondre : vous, la guerre, vous ĂȘtes lĂ  pour la payer, pas pour en rĂ©colter les dividendes.
    Voyez jeunes gens, ce qui Ă©nerve la vieille Garreau, ce sont toutes les publications ou tous les commentaires haineux oĂč le locataire de l’ÉlysĂ©e se fait traiter de dĂ©bile sur Internet. Parce que ce n’est pas lui, l’imbĂ©cile : le crĂ©tin c’est plutĂŽt « le bon peuple de la RĂ©publique » qui par son incroyable inculture politique permet Ă  ce style de margoulins d’accĂ©der Ă  de telles fonctions.

    Allez, on termine par le rappel de deux petites citations : « Le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuĂ©e porte l’orage » (© Jean JaurĂšs) et « On croit mourir pour la patrie ; on meurt pour des industriels » (© Anatole France).

    #VotezGarreau.

  • Technique du « parechoquage » : la police tue Ă  nouveau pour un « refus d’obtempĂ©rer » - Contre Attaque
    ▻https://contre-attaque.net/2024/03/14/technique-du-parechoquage-la-police-tue-a-nouveau-pour-un-refus-dobt

    14 mars 2024Technique policiĂšre, Violences policiĂšres

    Dans la nuit du mercredi 13 au jeudi 14 mars, un jeune homme qui circulait Ă  scooter, Ă  Aubervilliers en Seine-Saint-Denis, est mort aprĂšs avoir Ă©tĂ© percutĂ© par une voiture de police. Il n’avait que 18 ans et Ă©tait originaire de La Courneuve. Il a Ă©tĂ© dĂ©clarĂ© mort quelques heures aprĂšs les faits, qui ont eu lieu en dĂ©but de soirĂ©e. Il avait Ă©tĂ© victime d’un premier arrĂȘt cardiaque, puis avait Ă©tĂ© rĂ©animĂ© et transportĂ© Ă  l’hĂŽpital oĂč il est dĂ©cĂ©dĂ©.

    Selon un tĂ©moin de la scĂšne, « il y avait 2 personnes sur le scoot’ et la voiture de police a coupĂ© la route, ils ont tamponnĂ© le mec et aprĂšs il est rentrĂ© dans la camionnette ».

    Cette technique, appelĂ©e « parechoquage », consiste Ă  percuter une personne pour l’arrĂȘter. Sa lĂ©galisation est rĂ©clamĂ©e par les syndicats policiers depuis des annĂ©es. Eric Zemmour avait ainsi dĂ©clarĂ© : « Je suis favorable Ă  ce que les Anglais font depuis quelques mois, c’est-Ă -dire ce qu’ils appellent le contact tactique ».

    MĂȘme si elle n’est pas lĂ©gale en France, cette technique est utilisĂ©e par les policiers. Le 6 septembre dernier, Ă  Élancourt, en banlieue parisienne, un adolescent de 16 ans est dĂ©cĂ©dĂ© aprĂšs avoir Ă©tĂ© pris en chasse par une voiture de police. Un deuxiĂšme vĂ©hicule de police s’est mis sur son chemin et l’a percutĂ©.

    Jeudi 13 avril 2023 à Paris, trois adolescents sur un scooter étaient percutés par une voiture de police. Une jeune fille de 17 ans avait été placée dans le coma et un jeune de 14 ans était hospitalisé dans un état grave. Les policiers avaient ouvert leur portiÚre pour déstabiliser le scooter. Grùce aux images, trois policiers avaient été mis à pied.

    En 2007 dĂ©jĂ , deux jeunes avaient Ă©tĂ© tuĂ©s Ă  Villiers-le-Bel de la mĂȘme maniĂšre, provoquant d’importantes Ă©meutes.

    Pour rappel, les policiers ne peuvent engager une course-poursuite que pour les dĂ©lits les plus graves. Et pas pour des refus d’obtempĂ©rer, qui sont exclus des consignes officielles. Les agents disent avoir poursuivi le jeune homme parce qu’il n’avait pas son casque. Justification encore plus absurde : on ne fonce pas sur une personne qui est particuliĂšrement exposĂ©e car non protĂ©gĂ©e. D’ailleurs, les enfants d’Eric Zemmour et de Nadine Morano, qui commettaient des dĂ©lits routiers sous l’emprise de drogue, ont Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©s tranquillement et sans ĂȘtre blessĂ©s.

    La police ne se contente pas de tuer ou mutiler avec ses armes ou ses mĂ©thodes d’arrestation, elle est aussi un danger sur la route. Le 12 dĂ©cembre, en plein Paris, un homme de 84 ans Ă©tait dĂ©cĂ©dĂ© aprĂšs avoir Ă©tĂ© percutĂ©, en plein jour, alors qu’il traversait sur un passage piĂ©ton au vert, par une colonne de policiers Ă  moto de la BRAV. Le 18 dĂ©cembre, Ă  Senlis dans l’Oise, un homme ĂągĂ© de 82 ans est mort aprĂšs avoir Ă©tĂ© renversĂ© par des gendarmes au niveau d’une station service. C’était Ă  16h30, alors qu’il faisait jour et que l’octogĂ©naire traversait la rue. Samedi 23 dĂ©cembre Ă  Saint-Pierre-des-Corps, un jeune homme a Ă©tĂ© percutĂ© par une voiture de police dans des circonstances troubles. DĂ©cĂ©dĂ© lui aussi.
    Ces morts, par nĂ©gligence ou par envie de « parechoquer » des ĂȘtres humains, s’ajoutent Ă  la longue liste des vies volĂ©es par la police française.

    • Mort dans une collision avec la police en Seine-Saint-Denis : la famille du jeune homme dĂ©cĂ©dĂ© dĂ©pose plainte contre les policiers de la BAC
      ▻https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/police/mort-dans-une-collision-avec-la-police-en-seine-saint-denis-la-famille-

      La famille du jeune homme dĂ©cĂ©dĂ© mercredi soir dans une collision avec une voiture de police Ă  Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis, dĂ©pose plainte contre les policiers, a appris vendredi 15 mars franceinfo auprĂšs de son avocat Yassine Bouzrou, confirmant une information du Parisien. Le jeune homme est mort aprĂšs avoir Ă©tĂ© percutĂ© Ă  scooter par une voiture de la BAC Ă  la suite d’un refus d’obtempĂ©rer. La plainte sera dĂ©posĂ©e « du chef de violences volontaires, ayant entraĂźnĂ© la mort sans intention de la donner et de violences volontaires aggravĂ©es ».

      La famille, par la voix de leur avocat, conteste la version des policiers. Selon le parquet de Bobigny, « l’ensemble des vidĂ©os de voie publique ont Ă©tĂ© rĂ©cupĂ©rĂ©es » et « les premiĂšres exploitations confirment que le vĂ©hicule de police a dĂ» se dĂ©porter de sa file de circulation, en raison d’une prioritĂ© non respectĂ©e d’un vĂ©hicule en cours d’identification ». C’est ainsi que le vĂ©hicule de police « s’est retrouvĂ© face au scooter qui arrivait en sens inverse Ă  vive allure aprĂšs avoir dĂ©boĂźtĂ© pour doubler ». Une version Ă©galement confirmĂ©e par les images de vidĂ©osurveillance de l’accident diffusĂ©es jeudi soir par France 2.

      Le préfet de police de Paris soutient les policiers

      Le prĂ©fet de police de Paris, Laurent Nuñez, affirme quant Ă  lui que « cette vidĂ©o corrobore en tout point ce que m’ont dĂ©crit mes effectifs » et qu’il n’a donc « aucune raison de remettre en cause la version de [ses] policiers ». Le prĂ©fet de police se dit « en totale solidaritĂ© avec [ses] effectifs » et ne laissera « pas dire que c’est un acte volontaire ».

    • « C’est la loi qui a permis Ă  la police de tuer nos frĂšres ! »
      ▻https://www.flagrant-deni.fr/cest-la-loi-qui-a-permis-a-la-police-de-tuer-nos-freres

      Neuf mois aprĂšs la mort de Nahel, l’AssemblĂ©e planche sur l’article L435-1 du Code de sĂ©curitĂ© intĂ©rieure, largement dĂ©noncĂ© comme offrant un permis de tuer Ă  la police. Interview croisĂ©e d’Amal Bentounsi, Mahamadou Camara et Issam El Khalfaoui, qui dĂ©noncent le racisme institutionnalisĂ© derriĂšre ce texte de loi.

      Marche 21 Avril 2024
      ▻https://marche21avril2024.my.canva.site/appelmarchecontreracismes

    • Racisme d’État
      Mort de Wanys : les personnels de l’éducation de la Courneuve dĂ©noncent « un crime policier »
      ▻https://www.revolutionpermanente.fr/Mort-de-Wanys-les-personnels-de-l-education-de-la-Courneuve-den

      En grĂšve depuis maintenant 4 semaines, les personnels d’éducation de la Courneuve ont votĂ© ce mardi un communique de solidaritĂ© envers les proches de Wanys, tuĂ© par la police. Un exemple important face au racisme d’État.

      Alors que le personnel de l’Éducation nationale est en grĂšve depuis prĂšs de 4 semaines dans le 93 et que la mobilisation commence Ă  s’étendre dans le 94 et le 95, Wanys, un jeune de 18 ans a Ă©tĂ© tuĂ© par la police ce 13 mars Ă  Aubervilliers. Dans le cadre de la journĂ©e nationale de grĂšve dans la fonction publique, la communautĂ© Ă©ducative de la Courneuve, rĂ©unie en assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale, a communiquĂ© son soutien Ă  la famille de Wanys et a appelĂ© Ă  participer Ă  leur combat. Une dĂ©monstration de solidaritĂ© exemplaire.

      Ce 19 mars fut une journĂ©e de mobilisation contrastĂ©e dans la fonction publique. De fait, si 100 000 personnes ont dĂ©filĂ© ce mardi dans les rues, la mobilisation de l’Éducation nationale enregistre un recul dans par rapport Ă  la journĂ©e nationale de grĂšve du 1er fĂ©vrier. Ainsi, tandis que 47 % des professeurs du secondaire Ă©taient en grĂšve le 1er fĂ©vrier, ils Ă©taient 30 % de grĂ©vistes dans le secondaire ce 19 mars.

      Pour autant, la situation nationale contraste fortement avec la dynamique de grĂšve du personnel de l’éducation dans le 93 qui dure depuis le 26 fĂ©vrier pour exiger un plan d’urgence face au manque de moyens. En effet, depuis maintenant 4 semaines les travailleurs de l’éducation s’organisent avec les parents d’élĂšves dans des assemblĂ©es de quartiers, mĂšnent des actions coup de poing en envahissant le rectorat de Versailles ou encore, s’organisent avec leurs Ă©lĂšves en manifestation et en faisant des vidĂ©os sur TikTok.

      C’est dans ce contexte, que dans la nuit du 13 mars, Ă  Aubervilliers, Wanys, un jeune de 18 ans a perdu la vie aprĂšs avoir Ă©tĂ© percutĂ© par une voiture de police qui le poursuivait. Si les policiers se sont empressĂ©s de qualifier sa mort d’accident survenu Ă  la suite d’un « refus d’obtempĂ©rer », ils ont rapidement Ă©tĂ© contredits par une vidĂ©o circulant sur internet. Dans la nuit de dimanche, une cinquantaine de jeunes ont attaquĂ© le commissariat de la Courneuve pour exprimer leur colĂšre. Alors que depuis 4 semaines, l’État refuse la mise en place d’un plan d’urgence comme le rĂ©clament les professeurs en grĂšve, il lui aura fallu moins de 24 heures pour dĂ©ployer des blindĂ©s et des snipers en urgence face Ă  la nouvelle vague de colĂšre.

      Pour ceux qui sont ses anciens enseignants ou ses voisins, l’injustice est frappante. Ainsi, ce 19 mars la communautĂ© Ă©ducative de la Courneuve, rĂ©unie en assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale, a communiquĂ© son soutien Ă  la famille de Wanys et a appelĂ© Ă  participer Ă  leur combat. Une dĂ©monstration de solidaritĂ© qui est Ă  suivre, car on aurait tort de penser que la mort de Wanys est sans rapport avec le manque de moyens pour l’éducation dans le 93. Ce sont tous les deux des expressions d’un racisme d’Etat qui opprime les quartiers populaires et qui doit ĂȘtre combattu par un front large comme nous le montre le personnel d’éducation de la Courneuve.

      Communiqué de la communauté éducative de La Courneuve réunie en assemblée générale le 19 mars

      Nous avons appris la mort de Wanys Rahou, tuĂ© par une voiture de police la semaine derniĂšre Ă  Aubervilliers. Ce nouveau crime policier endeuille toute la ville : Wanys Ă©tait pour beaucoup d’entre nous un ancien Ă©lĂšve, un voisin, un proche de nos Ă©lĂšves ou enfants. Les vidĂ©os choquantes qui ont circulĂ© sur les rĂ©seaux sociaux montrent la brutalitĂ© de l’action des forces de l’ordre, qui a amenĂ© Ă  la blessure grave d’un autre jeune, Ă©galement sur le scooter de Wanys.

      Nous partageons nos condolĂ©ances et notre soutien Ă  leurs proches. Nous souhaitons rappeler une vĂ©ritĂ© simple : aucun‱e jeune ne mĂ©rite de voir sa vie fauchĂ©e, pour quelque raison que ce soit. Cette mort s’inscrit dans une continuitĂ© de violences et de discriminations racistes que vivent nos Ă©lĂšves et enfants dĂšs le plus jeune Ăąge, de l’orientation scolaire subie aux contrĂŽles policiers abusifs, contre laquelle nous nous insurgeons et que nous dĂ©nonçons pour beaucoup depuis longtemps. Combien encore d’élĂšves, d’ancien‱nes Ă©lĂšves, de jeunes devront nous encore pleurer avant que cela ne cesse ?

      Nous revendiquons une Ă©cole de la justice sociale, une Ă©cole Ă©mancipatrice, une Ă©cole qui permette Ă  chaque jeune de vivre sa vie pleinement en grandissant. Nous revendiquons pour cela un plan d’urgence depuis plusieurs semaines dĂ©jĂ , dans un dĂ©partement qui cumule les difficultĂ©s sociales et la stigmatisation raciste de sa jeunesse. Face Ă  cela, c’est Ă  une nouvelle preuve de la violence policiĂšre que nous assistons.

      Depuis la mort de Wanys, tant de questions se posent Ă  nous, personnel‱les d’éducation et parents : comment protĂ©ger les jeunes ? Comment Ă©couter leur colĂšre ? Comment les accompagner et les soutenir face Ă  ces violences ? Comment leur transmettre des valeurs essentielles comme la justice et l’égalitĂ© ? Les mots nous manquent souvent, et nous dĂ©nonçons qu’aucune mesure n’ait Ă©tĂ© prise par beaucoup de directions d’établissement en direction de la communautĂ© Ă©ducative depuis le 13 mars (communication aux familles, cellule psychologique, temps banalisĂ©,...). L’école que nous souhaitons et que nous vivons n’est pas fermĂ©e sur elle-mĂȘme, impermĂ©able Ă  la vie de nos Ă©lĂšves et enfants.

      Nous dĂ©nonçons la rĂ©ponse de l’État depuis la semaine derniĂšre, qui a jugĂ© opportun de mobiliser toujours plus de force policiĂšre dans la ville : 50 interpellations de jeunes pacifiques dimanche soir, 9 garde-Ă -vues. Nous demandons que le rĂŽle des personnel‱les d’éducation et des parents comme Ă©ducateurs et Ă©ducatrices soit remis au centre. Une nouvelle dĂ©bauche de violence n’attĂ©nuera jamais la colĂšre lĂ©gitime des enfants et adolescent‱es de La Courneuve, et ne rĂ©parera en rien le choc de la mort de Wanys. Nous nous Ă©tonnons que lorsqu’il s’agit de moyens policiers dĂ©mesurĂ©s (chars blindĂ©s, sniper,...), le plan d’urgence se rĂ©alise plus vite que lorsque des Ă©tablissements s’effondrent et qu’il manque des personnel‱les d’éducation face aux jeunes.

      Enfin, nous exprimons notre soutien Ă  la famille de Wanys dans leur quĂȘte de vĂ©ritĂ© et de justice, et notamment Ă  la plainte dĂ©posĂ©e auprĂšs du tribunal. Nous appelons Ă  participer aux cagnottes en soutien Ă  leur deuil et Ă  leur combat. Nous participerons, en recueillement, Ă  la marche blanche de jeudi, au dĂ©part de la mairie de la Courneuve.

      La communauté éducative de La Courneuve réunie en assemblée générale le 19 mars

    • Marche pour Wanys : « Personne ne devrait mourir comme ça » - Bondy Blog
      ▻https://www.bondyblog.fr/societe/marche-pour-wanys-personne-ne-devrait-mourir-comme-ca

      Huit jours aprĂšs le dĂ©cĂšs de Wanys R. dans une collision avec une voiture de police Ă  Aubervilliers, prĂšs d’un millier de personnes ont participĂ© Ă  une marche blanche Ă  La Courneuve, sa ville d’origine, pour rĂ©clamer justice.

  • L’Afrique du Sud poursuit ses citoyens qui ont servi dans l’armĂ©e israĂ©lienne
    Par Middle East Eye, le 13 mars 2024 - Agence Media Palestine
    ▻https://agencemediapalestine.fr/blog/2024/03/14/lafrique-du-sud-poursuit-ses-citoyens-qui-ont-servi-dans-larmee

    La ministre sud-africaine des relations internationales et de la coopĂ©ration, Naledi Pandor, a dĂ©clarĂ© que les ressortissants sud-africains ayant servi dans l’armĂ©e israĂ©lienne seraient poursuivis Ă  leur retour dans le pays, alors qu’IsraĂ«l poursuit sa guerre dĂ©vastatrice contre la bande de Gaza pour le sixiĂšme mois.

    « J’ai dĂ©jĂ  publiĂ© une dĂ©claration pour alerter ceux qui sont sud-africains et qui combattent aux cĂŽtĂ©s ou dans les forces de dĂ©fense israĂ©liennes. Nous sommes prĂȘts. Lorsque vous rentrerez chez vous, nous vous arrĂȘterons », a dĂ©clarĂ© Mme Pandor lors d’une rĂ©union du CongrĂšs national africain en dĂ©but de semaine.

    Dans son discours rĂ©affirmant la solidaritĂ© de son pays avec la Palestine, la ministre sud-africaine a fait rĂ©fĂ©rence Ă  ses dĂ©clarations antĂ©rieures de dĂ©cembre, dans lesquelles elle avertissait que les citoyens sud-africains qui servent dans l’armĂ©e israĂ©lienne pourraient ĂȘtre traduits en justice. (...)

  • Guerre en Ukraine : la mĂ©tamorphose d’Emmanuel Macron, colombe devenue faucon
    ▻https://www.lemonde.fr/politique/article/2024/03/14/guerre-en-ukraine-la-metamorphose-d-emmanuel-macron-colombe-devenue-faucon_6

    « De toute façon, dans l’annĂ©e qui vient, je vais devoir envoyer des mecs Ă  Odessa », lĂąche, d’un air dĂ©gagĂ©, le chef de l’Etat devant une poignĂ©e d’invitĂ©s.

    RĂ©armement dĂ©mographique âžĄïž envoyer des mecs Ă  Odessa.

    • Il veut sa guerre de CrimĂ©e Ă  lui.

      Il veut ses rues, ses boulevards et ses statues. Il veut ses monuments aux morts. Sa vitrification aussi ? Qui sait.

      ▻https://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_de_Crim%C3%A9e

      La guerre de CrimĂ©e oppose de 1853 Ă  1856 l’Empire russe Ă  une coalition formĂ©e de l’Empire ottoman, de l’Empire français, du Royaume-Uni et du royaume de Sardaigne. ProvoquĂ© par l’expansionnisme russe et la crainte de l’effondrement de l’Empire ottoman, le conflit se dĂ©roule essentiellement en CrimĂ©e autour de la base navale de SĂ©bastopol. Il s’achĂšve par la dĂ©faite de la Russie, entĂ©rinĂ©e par le traitĂ© de Paris de 1856.

      Il pense sereinement que l’on va pouvoir tranquillement se battre avec des armes conventionnelles jusqu’au bout, sur le territoire ukrainien, sans toucher aux territoires de l’OTAN. Il pense vraiment qu’il va ĂȘtre possible de crĂ©er un pont logistique suffisant jusqu’aux cĂŽtes de la Mer Noire, et supplanter l’armĂ©e russe, et que tant qu’on est d’accord pour Ă©viter les coups bas sur le territoire rĂ©ciproque, on peut se faire la guerre.

      En fait, ce n’est pas que ça sera un Ă©chec. Ça sera que ça n’aura pas marchĂ©. Et on passera Ă  autre chose. En envoyant des lacrymos et des grenades sur tous les pacifistes en France qui rĂąleront que bon, tous ces morts pour Odessa, on aurait aimĂ© les Ă©viter. Mais il continuera de s’en contrefoutre.

    • L’État s’attaque Ă  l’évasion fiscale (spoiler : non)
      La chronique de Waly Dia - 10 mars 2024
      ▻https://www.youtube.com/watch?v=jebqxDgDn2g

      Waly Dia commente l’actualitĂ©, entre l’IVG inscrite dans la Constitution, le dĂ©compte des morts Ă  Gaza, Macron qui veut la guerre avec la Russie ou Aya Nakamura aux JO. Mais l’information la plus importante Ă  retenir, selon lui, c’est la rĂ©duction des dĂ©penses de l’État concernant tous les secteurs.

  • Questions aux IsraĂ©liens : « AprĂšs 150 jours de mort et de destruction Ă  Gaza, IsraĂ«l est-il plus fort et plus sĂ»r ? »
    Gideon levy | Haaretz le 7 mars 2024 ; traduction rĂ©daction A l’Encontre
    ▻http://alencontre.org/moyenorient/palestine/questions-aux-israeliens-apres-150-jours-de-mort-et-de-destruction-a-gaz
    source : ▻https://www.haaretz.com/opinion/2024-03-07/ty-article-opinion/.premium/after-150-days-of-death-and-destruction-in-gaza-israel-is-neither-stronger-nor-safer/0000018e-14d7-d7d3-abce-74ff8b640000

    HĂŽpital Al-Najjar Ă  Rafah.

    (...) Avec 100 morts palestiniens par jour, les IsraĂ©liens semblent convaincus que 30 000 morts supplĂ©mentaires feront de Gaza un paradis, ou du moins un endroit sĂ»r. Il est difficile de se remĂ©morer un tel aveuglement, mĂȘme en IsraĂ«l. Il est Ă©galement difficile de se souvenir d’un tel Ă©tat de stupiditĂ© morale. Les laisser affamĂ©s et sans eau, les laisser suffoquer, les laisser mourir – mĂȘme la gauche et les mĂ©dias israĂ©liens ont adoptĂ© ce mode de pensĂ©e. EmmenĂ©s les yeux fermĂ©s, personne ne s’arrĂȘte pour demander oĂč l’on va. L’essentiel est de poursuivre la guerre parce que le Hamas veut qu’elle s’arrĂȘte et que nous sommes lĂ  pour lui montrer de quoi il en retourne.

    Nous avons le devoir de dresser un bilan – « Qu’est-ce qu’IsraĂ«l a retirĂ© de la guerre » – et de nous interroger ensuite courageusement : fallait-il entrer en guerre ? Laissons de cĂŽtĂ© les slogans (justifiĂ©s) sur le fait qu’aucun pays n’aurait tolĂ©rĂ© une attaque aussi cruelle contre son peuple, sur le droit d’un pays Ă  se protĂ©ger et sur ce que les gens auraient voulu qu’IsraĂ«l accomplisse. AprĂšs 150 jours au cours desquels il n’y a rien Ă  inscrire dans la colonne bĂ©nĂ©fices de ce bilan, si ce n’est des coĂ»ts Ă©levĂ©s, nous pouvons commencer Ă  douter de sa sagesse du strict point de vue d’IsraĂ«l.

    Nous n’avons encore rien dit du prix exorbitant, bouleversant par Gaza et ses habitants qui, dans les tĂ©nĂšbres de la guerre, subissent plus de violences que jamais.

    La plupart des IsraĂ©liens – ceux pour qui le sort des Palestiniens n’a que peu d’intĂ©rĂȘt et ceux qui s’en rĂ©jouissent mĂȘme, et ils sont nombreux dans ce cas – doivent s’interroger : hormis la satisfaction que procure la destruction de Gaza, qu’avons-nous obtenu d’autre de cette guerre ? Regardez les rĂ©sultats. Les choses ne feront qu’empirer. Est-ce vraiment ce que vous voulez ?

  • Train : explication d’un foutage de gueule - Contre Attaque
    ▻https://contre-attaque.net/2024/03/12/train-explication-dun-foutage-de-gueule

    Les nĂ©o-libĂ©raux français sacrifient le train tandis que l’État subventionne l’aviation. Il n’y a pas de taxe sur le kĂ©rosĂšne et la TVA est rĂ©duite. L’argent public finance un moyen de transport trĂšs polluant au dĂ©triment du train. On marche sur la tĂȘte.

  • La CGT dĂ©pose un prĂ©avis de grĂšve pour les JO : Ă  quand un plan de bataille ?
    ▻https://www.revolutionpermanente.fr/La-CGT-depose-un-preavis-de-greve-pour-les-JO-a-quand-un-plan-d


    Sophie Binet a annoncĂ© le dĂ©pĂŽt d’un prĂ©avis de grĂšve dans la fonction publique pour les Jeux olympiques. Un changement de ton qui ne doit pas constituer un simple « coup de pression » mais se traduire dans la construction d’un vĂ©ritable plan de bataille.

    Jeudi dernier sur le plateau de France Info, la secrĂ©taire gĂ©nĂ©rale de la CGT a annoncĂ© le dĂ©pĂŽt d’un prĂ©avis de grĂšve dans la fonction publique (Etat, territoriale, hospitaliĂšre) couvrant la pĂ©riode des Jeux olympiques. « Ă‡a fait des mois qu’on rĂ©pĂšte la mĂȘme chose et que tout le monde s’en fiche » a-t-elle dĂ©clarĂ© avant de faire part de son inquiĂ©tude au sujet de l’encadrement et des conditions de travail de « centaines de milliers de travailleuses et travailleurs qui sont percutĂ©s par les Jeux ».
    Un changement de ton mais toujours pas de plan de bataille à l’horizon

    Face Ă  cette situation, la centrale revendique surtout l’obtention de primes pour ceux qui travailleront ainsi que l’organisation d’une rĂ©union Ă  Matignon sur « le dĂ©fi social » des JO. « Nous voulons que le gouvernement prenne les mesures immĂ©diatement pour assurer la rĂ©ussite des Jeux Ă  laquelle la CGT travaille depuis des annĂ©es. Pour cela, il faut enfin que nos alertes soient entendues et que les jeux soient prĂ©parĂ©s d’un point de vue social », a synthĂ©tisĂ© Sophie Binet.

    AprĂšs avoir dĂ©cernĂ© « un carton rouge » au gouvernement, le dĂ©pĂŽt d’un prĂ©avis de grĂšve signale un changement de ton de la part de la numĂ©ro un de la CGT. Alors qu’en dĂ©cembre 2023, Sophie Binet appelait Ă  ne « pas gĂącher la fĂȘte », le mĂ©pris total du gouvernement Attal et la volontĂ© de surexploiter toujours plus les travailleurs exigeaient de la direction de la confĂ©dĂ©ration de la CGT qu’elle rĂ©agisse.

    Seulement, ce changement de ton est somme toute relatif. Un dĂ©pĂŽt de prĂ©avis ne signifie pas un appel Ă  la grĂšve, tandis que les travailleurs du privĂ©, eux, ne sont pas concernĂ©s par ces prĂ©avis. Dans le mĂȘme temps, la principale prĂ©occupation de la direction confĂ©dĂ©rale reste de ne « pas gĂącher fĂȘte » et d’ouvrir, en l’occurrence, le « dialogue » pour que les Jeux Olympiques se passent le mieux possible. C’est ce que montrent les derniĂšres rĂ©actions de la confĂ©dĂ©ration qui semble se satisfaire globalement des annonces de Stanislas Guerini pour les agents de la fonction publique : « Enfin des discussions vont reprendre sĂ©rieusement », Ă©crivait en ce sens sur X (anciennement Twitter) CĂ©line Verzleti de la CGT, tout en demandant Ă  ce que les primes soient relevĂ©es Ă  1900 euros.
    Le gouvernement est craintif, il faut un plan de bataille pour une hausse gĂ©nĂ©rale des salaires !

    Les Jeux olympiques, pourtant, pourraient ĂȘtre l’occasion d’aller chercher bien plus que des primes pour les travailleurs. S’il est Ă  l’offensive, le gouvernement reste trĂšs fragile et craint plus que tout que la colĂšre sociale n’explose comme en tĂ©moigne la rĂ©ponse immĂ©diate de GuĂ©rini Ă  la suite du « coup de pression » de la CGT. Et pour cause, alors que les agences de notations s’inquiĂštent du climat social français, les Jeux olympiques constituent, pour Macron, une occasion Ă  ne pas manquer de redorer son image aux yeux du patronat.

    En tĂ©moigne l’inquiĂ©tude du gouvernement et de ses sbires qui martĂšlent dans les grands mĂ©dias qu’une grĂšve pendant les Jeux est impossible. Sans doute trop sĂ»r de lui pour ĂȘtre crĂ©dible, Stanislas Guerini affirmait ainsi, durant le week-end, que « tout le pays souhaite qu’il n’y ait pas de grĂšves », entre autres voix qui appellent les travailleurs Ă  ne pas « gĂącher la fĂȘte » des Jeux et Ă  faire la promotion de la fameuse « trĂȘve sociale ».

    Pour le gouvernement, les enjeux sont lourds et la crainte d’ĂȘtre une nouvelle fois ridiculisĂ© sur la scĂšne internationale se fait sentir. La CGT ne peut se contenter d’un tel coup de pression et son action ne doit pas se rĂ©duire Ă  un prĂ©avis de grĂšve. Les Jeux olympiques offrent une occasion de taper trĂšs fort et d’exiger de vĂ©ritables augmentations de salaire et leur indexation sur l’inflation. AprĂšs six mois d’offensives gouvernementales sur tous les fronts (immigration, Ă©ducation, Ă©conomie), c’est aussi l’occasion d’inverser la tendance pour repartir Ă  l’offensive.

    Les appels Ă  la grĂšve pour les JO dans les secteurs des transports, tout comme la multiplication des grĂšves dans le contexte des NAO (NĂ©gociations Annuelles Obligatoire), tĂ©moignent d’une colĂšre au sein de la population qui voit son niveau de vie chuter d’annĂ©e en annĂ©e. DerriĂšre la force que le gouvernement feint d’avoir en conduisant une offensive rĂ©pressive trĂšs importante contre le mouvement ouvrier, il reste faible : sa base sociale est toujours plus minoritaire tandis que les Ă©lections europĂ©ennes s’annoncent ĂȘtre une dĂ©bandade. Dans cette situation, le mouvement ouvrier doit se saisir de toutes les crises potentielles et Ă  venir et pousser son avantage. Pour cela, il faut rompre avec la passivitĂ© et en finir avec l’illusion qu’il est possible de gagner par le « dialogue » sans construire un vĂ©ritable rapport de force.

  • Cerveaux non disponibles
    @CerveauxNon
    ▻https://twitter.com/CerveauxNon/status/1767100096015974713

    "Nous refusons que notre judĂ©itĂ© et l’Holocauste soient rĂ©cupĂ©rĂ©s pour justifier une occupation qui a conduit Ă  des conflits pour tant d’innocents
 »

    TrĂšs fort discours du rĂ©alisateur Jonathan Glazer aprĂšs son Oscar du meilleur film Ă©tranger pour "La Zone D’intĂ©rĂȘt"

    ▻https://video.twimg.com/ext_tw_video/1767100053812813824/pu/vid/avc1/320x568/xogGJE6lYpwcieWR.mp4?tag=12


    ▻https://www.youtube.com/watch?v=CsRm8tPROv8

    #Oscar

    • Et bien sĂ»r l’incomparable malhonnĂȘtetĂ© sioniste en roue libre

      Batya Ungar-Sargon sur X :
      ▻https://twitter.com/bungarsargon/status/1767002321051955202

      I simply cannot fathom the moral rot in someone’s soul that leads them to win an award for a movie about the Holocaust and with the platform given to them, to accept that award by saying, “We stand here as men who refute their Jewishness.”

      Jusqu’à mettre un point aprùs le dernier mot.

    • Pour rappel, et pour la bonne bouche, voici comment Le Monde avait Ă©voquĂ© le fait que des gens avaient osĂ© dĂ©noncer le gĂ©nocide Ă  Gaza lors du festival de Berlin, fin fĂ©vrier 2024 :

      â–șhttps://www.lemonde.fr/culture/article/2024/02/26/la-berlinale-dans-la-tourmente-apres-des-propos-sur-israel-lors-de-la-remise

      La controverse a Ă©tĂ© alimentĂ©e notamment par des dĂ©clarations de cinĂ©astes samedi soir, lors de la cĂ©rĂ©monie du palmarĂšs, accusant IsraĂ«l de gĂ©nocide en raison des bombardements qui ont fait prĂšs de 30 000 morts Ă  Gaza, en majoritĂ© des civils, selon le ministĂšre de la santĂ© du Hamas – un chiffre non vĂ©rifiable de source indĂ©pendante, qui inclurait civils comme combattants.

      Dans le mĂȘme temps, ces metteurs en scĂšne n’ont pas mentionnĂ© que l’offensive israĂ©lienne avait Ă©tĂ© dĂ©clenchĂ©e par une attaque sans prĂ©cĂ©dent menĂ©e le 7 octobre par le Hamas contre IsraĂ«l, causant la mort d’au moins 1 160 personnes, en majoritĂ© des civils.

      On avait un fil lĂ -dessus ici :
      â–șhttps://seenthis.net/messages/1043347

      Du coup, je suis curieux de savoir si Jonathan Glazer avait dĂ©jĂ  fait connaĂźtre sa position sur Gaza auparavant, ou bien si c’est une « surprise » pour les Oscars.

    • Jonathan Glazer Was Right: Jewishness and the Holocaust Have Been Hijacked by the Occupation
      Haaretz Editorial | Mar 13, 2024
      ▻https://www.haaretz.com/opinion/editorial/2024-03-13/ty-article-opinion/jonathan-glazer-was-right-jewishness-and-the-holocaust-were-hijacked-by-the-occupation/0000018e-3477-d9f7-a5ee-f6ff5da40000

      Every few days the country is rocked by the remarks of some person or another condemning Israel’s actions. The latest storm was provoked by the British Jewish director Jonathan Glazer, whose film “The Zone of Interest” won the Oscar this week for best international film.

    • La remise des Oscars permet un sursaut d’humanitĂ© face au gĂ©nocide Ă  Gaza
      ▻https://www.chroniquepalestine.com/remise-oscars-permet-sursaut-humanite-face-genocide-gaza
      13 mars 2024 | Par Jonathan Cook | 11 mars 2024 – Transmis par l’auteur – Traduction : Chronique de Palestine – Dominique Muselet

      C’est pourquoi les influenceurs juifs se sont empressĂ©s de salir Glazer en le qualifiant de juif qui se hait lui-mĂȘme et en dĂ©formant ses propos – en supprimant notamment les Ă©lĂ©ments qui ne correspondaient pas Ă  leur programme intĂ©ressĂ© et anti-universel.

      Faisant rĂ©fĂ©rence aux victimes du 7 octobre et de l’attaque israĂ©lienne contre Gaza, Glazer a dĂ©clarĂ© au public des Oscars : « En ce moment, nous sommes ici en tant qu’hommes et en tant que femmes : En ce moment mĂȘme, nous sommes ici en tant qu’hommes qui s’opposent au dĂ©tournement de leur judĂ©itĂ© et de l’Holocauste par un rĂ©gime d’occupation qui a provoquĂ© la mort de tant d’innocents ».

      Il s’opposait expressĂ©ment Ă  ce que sa judĂ©itĂ© soit utilisĂ©e pour soutenir un gĂ©nocide.

      Il s’est dĂ©marquĂ© de nombreux dirigeants et personnalitĂ©s influentes de la communautĂ© juive qui ont utilisĂ© leur propre judĂ©itĂ© pour justifier la violence contre les civils. Il nous rappelait que la leçon de l’Holocauste est que les idĂ©ologies ne doivent jamais l’emporter sur notre humanitĂ©, ne doivent jamais ĂȘtre utilisĂ©es pour rationaliser le mal.

      Tout cela reprĂ©sente une Ă©norme menace pour les membres de la communautĂ© juive qui, depuis des dĂ©cennies, utilisent prĂ©cisĂ©ment leur judĂ©itĂ© Ă  des fins politiques, pour servir IsraĂ«l et son projet d’expulser le peuple palestinien de sa patrie historique.
      La vraie dépravation morale

      Dans un Ă©lan de pure inversion accusatoire, par exemple, le rabbin Shmuley Boteach, surnommĂ© par les mĂ©dias « le rabbin le plus cĂ©lĂšbre d’AmĂ©rique », a fustigĂ© Glazer pour avoir soi-disant « exploitĂ© l’Holocauste » et pour avoir banalisĂ© « la mĂ©moire des 6 millions de victimes grĂące auxquelles il a trouvĂ© la gloire Ă  Hollywood ».

      Boteach ne peut apparemment pas comprendre que c’est lui, et non Glazer, qui exploite l’Holocauste – dans son cas, depuis des dĂ©cennies pour protĂ©ger IsraĂ«l de toute critique, mĂȘme maintenant qu’il commet un gĂ©nocide.

      Batya Ungar-Sargon, journaliste d’opinion Ă  Newsweek, a, quant Ă  elle, rompu avec toutes les rĂšgles dĂ©ontologiques du journalisme pour dĂ©former complĂštement le discours de Glazer, l’accusant d’ĂȘtre une « pourriture morale » pour avoir soi-disant reniĂ© sa judĂ©itĂ©.

      Alors qu’en fait, comme il l’a trĂšs bien expliquĂ©, il rejetait, au contraire, la façon dont son appartenance Ă  la communautĂ© juive et l’Holocauste ont Ă©tĂ© dĂ©tournĂ©s par des apologistes du gĂ©nocide tels qu’Ungar-Sargon pour promouvoir un programme idĂ©ologique violent.

      La rĂ©dactrice en chef de Newsweek sait que le discours de Glazer a Ă©tĂ© le moment le plus Ă©coutĂ© et le plus discutĂ© de la cĂ©rĂ©monie des Oscars. La plupart de ceux qui ont lu le commentaire de Ungar-Sargon sur Twitter avaient entendu ce que Glazer a dit dans son discours et savaient qu’elle mentait.

      De pareilles accusations mensongĂšres auraient dĂ» avoir des consĂ©quences destructrices sur sa carriĂšre professionnelles. Elles auraient dĂ» ĂȘtre une tache sombre sur sa crĂ©dibilitĂ© journalistique. Et pourtant, Mme Ungar-Sargon a fiĂšrement maintenu son tweet, alors mĂȘme que X l’avait assorti d’une humiliante note de bas de page : « Les lecteurs ont ajouté  », qui mettait en lumiĂšre sa malhonnĂȘtetĂ©.

  • Pourquoi le “boom de l’apprentissage” est une mauvaise nouvelle
    ▻https://www.frustrationmagazine.fr/apprentissage-consequences

    Chaque annĂ©e, la presse cĂ©lĂšbre un rĂ©sultat trĂšs marquant de la politique macroniste : l’apprentissage est en plein boom. En 2023, « la barre symbolique du million de jeunes en apprentissage a Ă©tĂ© franchie » nous informe Le Parisien en illustrant son article d’une photo de jeune femme assise en tailleur, souriante et les bras [
]

  • « C’est ramadan, mais le cƓur n’y est pas »
    > Rami Abou Jamous > 11 mars 2024 > Orient XXI
    ▻https://orientxxi.info/dossiers-et-series/c-est-ramadan-mais-le-coeur-n-y-est-pas,7130


    Des personnes sont assises prÚs du feu dans un camp de déplacés palestiniens à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, à la veille du premier jour du mois de ramanda, le 10 mars 2024.
    MOHAMMED ABED / AFP

    (...) Les États-Unis envoient de l’aide humanitaire, et en mĂȘme temps ils envoient des armes Ă  IsraĂ«l. Je n’arrive pas Ă  comprendre s’ils se moquent de nous. C’est beaucoup plus que de l’hypocrisie. Biden peut, sur un simple coup de tĂ©lĂ©phone Ă  Netanyahou, faire passer cinq cents ou mĂȘme mille camions dans la bande de Gaza par les terminaux qui existent. Dans les pĂ©riodes « normales » avant la guerre, il passait entre cinq cents et six cents camions par jour. On dit qu’il y a du marchĂ© noir Ă  Gaza, que les gens confisquent les produits. Tout cela est vrai. Mais pourquoi les gens font-ils cela ? Parce qu’ils manquent de tout. Cela cessera si on fait entrer des quantitĂ©s normales de marchandises. Plus personne n’attaquera de camion, plus personne ne revendra de l’aide humanitaire sur les marchĂ©s. Mais ce que cherchent les IsraĂ©liens c’est le chaos, c’est l’humiliation. Ce qui me fait mal, c’est de voir que cette guerre s’est transformĂ©e en un « problĂšme humanitaire ». Mais c’est d’abord un problĂšme politique. Les IsraĂ©liens veulent se dĂ©barrasser des Palestiniens. Ils veulent toute la terre. À Gaza, ils ont sorti l’épouvantail du Hamas, mais en Cisjordanie, le Hamas n’est pas prĂ©sent, et les incursions n’arrĂȘtent pas. Ils ne veulent pas la paix, et tout cela se passe sous les yeux des États-Unis. Cette aide humanitaire, c’est de l’arnaque. ArrĂȘtez de vous moquer de nous. Nous ne sommes pas des idiots, nous sommes un peuple conscient et Ă©duquĂ©. Nous savons trĂšs bien ce que vous voulez. Toute la population est dans la misĂšre, nous avons perdu nos enfants, nos maisons, nous avons tout perdu. Mais nous n’avons pas perdu notre raison. Ils veulent nous enlever la raison et casser notre dignitĂ©, mais ça n’aura pas lieu.

  • Chronique lecture : “Et mon pĂšre un oiseau ?”
    ▻https://contre-attaque.net/2024/03/03/chronique-lecture-et-mon-pere-un-oiseau


    Au printemps 2020, en plein Ă©tat d’urgence sanitaire et confinement de la population, Jean Le Dantec, pĂšre de l’auteur-narrateur, dĂ©cĂšde seul et triste dans une chambre d’hĂŽpital quelconque. DĂ©placĂ© au sein d’une clinique privĂ©e aprĂšs l’annulation de son opĂ©ration contre une tumeur qui le ravageait, il s’éteint sans avoir pu revoir les siens depuis prĂšs d’un mois.

    Pendant son hospitalisation, Bruno tente de pĂ©nĂ©trer l’enceinte oĂč il rĂ©side, mais aucun visiteur n’est autorisĂ© en raison des restrictions imposĂ©es par le gouvernement, alors mĂȘme qu’on lui annonce que son pĂšre n’en a plus pour trĂšs longtemps. Face Ă  cet Ă©chec, il dĂ©cide d’au moins parvenir Ă  le saluer Ă  travers une vitre, en vain. Jean, abandonnĂ© Ă  son sort, se sent dĂ©laissĂ©, il ne comprend pas pourquoi ceux qu’il aime l’oublient ainsi, et la solitude l’emporte : “Une chose est claire : mon pĂšre n’est pas mort du coronavirus, mais de tristesse.”

    Au cours d’une longue ballade dans les rues dĂ©sertĂ©es de Marseille et au cƓur de sa mĂ©moire, Bruno Le Dantec, journaliste dans l’excellent mensuel CQFD, raconte le confinement, les Ăąmes de ceux qui demeurent, sa ville. Ce livre autobiographique est fait de moments de vie fugaces que le lecteur retrace au grĂ© des souvenirs au parfum mĂ©lancolique de l’écrivain au Mexique, en Andalousie, de sa jeunesse. Il dessine le portrait d’inconnus et d’évĂ©nements si banals qu’ils nous plongent dans une poĂ©sie de la simplicitĂ©, Ă©mouvante dans ce contexte pourtant si cruel.

    Ce roman est aussi un hommage Ă  l’amour, celui qu’il porte Ă  son pĂšre et qu’il n’a pas toujours su lui montrer, que l’on Ă©prouve via des bribes de la personnalitĂ© de Jean, comme sa passion pour la nature et les oiseaux qui ponctue tout le rĂ©cit. Il est question des liens familiaux en gĂ©nĂ©ral, entre ses deux parents, leur rencontre, les Ă©preuves de la vie, ainsi que ceux qui l’unissent Ă  sa fille adolescente au moment du confinement et qu’il observe vivre cette pĂ©riode inĂ©dite.

    “Et mon pĂšre, un oiseau ?” est l’illustration d’une Ăšre houleuse dont on comprend peu Ă  peu les ressorts alors que notre regard sur le passĂ© s’aiguise. Si nous n’avons pas tous compris, dĂšs les premiers instants, l’inhumanitĂ© et l’autoritarisme de cette sĂ©quence, aujourd’hui enfouie comme si elle n’avait jamais Ă©tĂ©, ce livre est un rappel de ce qu’il s’est passĂ©. Rappel de l’abandon de certains, et de rĂšgles de vie que l’on n’aurait certainement jamais pu imaginer quelques annĂ©es auparavant.

    Abandonner nos aĂźnĂ©s ? Les priver de rĂ©confort dans leur dernier souffle, les laisser mourir seuls pour privilĂ©gier ceux qui auraient le “plus de chances de survivre” ?

    Le Dantec n’a pas non plus eu l’autorisation de faire une cĂ©rĂ©monie pour son pĂšre dĂ©funt. Interdire de voir un proche agonisant et, pire encore, prohiber les rituels funĂ©raires au nom de prĂ©textes sanitaires est un tournant anthropologique majeur. L’humanitĂ© rend hommage Ă  ses morts depuis qu’elle est humanitĂ©.

    En mars 2020 en Normandie, quatre personnes avaient Ă©galement Ă©tĂ© verbalisĂ©es pour « non-respect des rĂšgles de confinement » aprĂšs avoir assistĂ© Ă  l’enterrement d’une de leurs proches. Selon la famille, les gendarmes avaient indiquĂ© que « le motif de dĂ©placement n’était pas valable ». Face Ă  cela nous devons nous interroger : quel niveau de barbarie civilisĂ©e avons-nous atteint sans mĂȘme nous en horrifier ?

    Comme l’écrivait Guy Debord, citĂ© par l’auteur : “Et cette absence sociale de la mort est identique Ă  l’absence sociale de la vie”. La maniĂšre que nous avons eu de ne pas honorer la mort alors qu’elle a toujours Ă©tĂ© d’une telle importance dans nos cultures reflĂšte la dĂ©gĂ©nĂ©rescence d’une sociĂ©tĂ© qui n’accorde plus aucune estime Ă  ses aĂŻeux ou aux Ă©motions humaines. Car c’est bien cela dont il est question : d’humanitĂ©. La dĂ©personnalisation des gens comme s’ils n’étaient plus que des corps sans Ăąme et sans sensibilitĂ© propre est accablante dans ce livre. Le Dantec Ă©voque ses dĂ©boires administratifs infinis aprĂšs le dĂ©part de son pĂšre, le mĂ©decin qui envoie un simple mail sans aucune forme en guise de certificat de dĂ©cĂšs, les galĂšres pour rĂ©silier son forfait tĂ©lĂ©phonique ou rĂ©cupĂ©rer son dossier mĂ©dical


    Ainsi, nous ne pouvons que vous conseiller de lire cet ouvrage qui apporte un regard lucide et sensible sur des mois chaotiques dont nous n’avons pas toutes et tous la mesure. Un livre qui ouvre aussi la porte Ă  une poĂ©sie de la beautĂ© de la vie qui, aujourd’hui encore, nous manque cruellement. À lire.
    Et mon pĂšre un oiseau ?, Bruno Le Dantec, Éditions Hors d’Atteinte, 2024