marielle 🐱

« vivere vuol dire essere partigiani » Antonio Gramsci

  • Maya Wei-Haas, Ph.D. sur X 
    ▻https://twitter.com/WeiPoints/status/1736918160312291701

    Iceland finally cracked open to unleash torrents of lava. While tourists have flocked to to see past eruptions, officials are warning this new eruption is not “tourist-friendly” and seems to be significantly larger than the Fagradalsfjall in 2021

    Here’s what to knowđŸ§”

    fissure de 4 km de long (pour le moment
)

  • Double emploi au Parlement et au DĂ©partement : les collaborateurs d’Eric Ciotti Ă©pinglĂ©s par la Cour des comptes - Nice-Matin
    ▻https://www.nicematin.com/politique/double-emploi-au-parlement-et-au-departement-les-collaborateurs-d-eric-ci

    Les magistrats de la chambre régionale des comptes ont passé en revue le fonctionnement du conseil départemental des Alpes-Maritimes sur les exercices 2016 à 2021. Plusieurs observations portent sur la gestion des ressources humaines au sein de la collectivité.

    On pourrait se dire que c’est OK, la justice s’en mĂȘle enfin, ce crĂ©tin malveillant va enfin ĂȘtre mis hors d’état de nuire. Mais en fait, c’est tout le contraire. Il faut considĂ©rer ces pĂ©ripĂ©ties comme les Ă©tapes de l’entretien d’embauche. Il a des casseroles ? C’est parfait, on en fera un excellent collaborateur, parfaitement obĂ©issant, comme les autres.

  • imagine que dans un « pays idĂ©al » il n’y aurait pas du tout de ces abominables et rĂ©trogrades Ă©lections de « miss », et que si dans un « pays seulement semi-idĂ©al » il y en avait on y trouverait au moins des candidates de toutes les formes et de toutes les couleurs, des longilignes, des sphĂ©riques, des rectangulaires, des noires, des blanches, des vertes avec des rayures bleues, des Brobdingnagiennes et des Lilliputiennes, des obĂšses et des squelettiques, des prĂ©pubĂšres et des subclaquantes, des cis et des trans, des handicapĂ©es et des valides, des gnangnans et des butchs, des 200 de QI et des suffisamment stupides pour ĂȘtre de droite.

    Maintenant que la moitiĂ© de la France fasse un c**a nerveux et parle de cataclysme juste parce qu’une des candidates a les cheveux courts, ça en dit quand mĂȘme beaucoup sur la moisissure intellectuelle d’une sociĂ©tĂ©.

    #EnvoyezMoiToutÇaCasserDesCaillouxEnSibĂ©rie.

  • Seul le BahreĂŻn comme pays arabe .
    18 dĂ©cembre 2023 – 21:45 GMT
    â–șhttps://www.aljazeera.com/news/liveblog/2023/12/18/israel-hamas-war-live-israeli-strikes-on-jabalia-refugee-camp-kill-90

    US launches multinational operation in response to Houthi attacks

    US Secretary of Defense Lloyd Austin has announced the formation of the coalition while on a visit to Bahrain after speaking about it earlier in the day during a press conference with his Israeli counterpart.

    The UK, Bahrain, Canada, France, Italy, Netherlands, Norway, Seychelles and Spain will be participating in the operation, he said, which will include conducting joint patrols in the Red Sea and the Gulf of Aden.

    It will be called Operation Prosperity Guardian.

    Houthi attacks on what they say are Israeli-linked ships in the Red Sea have been ongoing during Israel’s war on Gaza. Earlier, we reported on attacks on two commercial vessels – the Swan Atlantic and MSC Clara – claimed by the Yemeni group. The UK also reported an attempted attack on a ship northeast of Djibouti.

    Multiple multinational shipping and oil companies have either rerouted cargo or suspended shipping through the Red Sea altogether, driving fears of the negative effect the attacks could have on the global economy.

    • 19 dĂ©cembre 2023 - 12h - RFI
      L’Espagne participera à la Coalition en mer Rouge, mais dans le cadre de l’Otan et de l’UE
      â–șhttps://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20231219-en-direct-washington-continuera-%C3%A0-fournir-des-armes-%C3%A0-isra%C3

      L’Espagne a soulignĂ© mardi que sa participation Ă  la coalition militaire en mer Rouge pour prĂ©venir les attaques des rebelles yĂ©mĂ©nites Houthis contre les navires marchands se ferait dans le cadre de l’Otan et de l’UE, pas de maniĂšre unilatĂ©rale. « L’Espagne dĂ©pend des dĂ©cisions de l’Union europĂ©enne et de l’Otan et, par consĂ©quent, ne participera pas unilatĂ©ralement » Ă  cette opĂ©ration, a indiquĂ© le ministĂšre de la DĂ©fense dans une dĂ©claration Ă  l’AFP.

    • Les Houthis sont les seuls Ă  appliquer le Droit international humanitaire (qui COMMANDE d’empĂȘcher un gĂ©nocide). Ils sont les seuls Ă  agir efficacement : la limitation du trafic en Mer Rouge va rĂ©ellement handicaper Ă©conomiquement IsraĂ«l.

      Il faut donc que les pays occidentaux les attaquent

    • 19 dĂ©cembre 2023 - 9h50
      â–șhttps://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20231219-en-direct-washington-continuera-%C3%A0-fournir-des-armes-%C3%A0-isra%C3

       : PremiĂšre rĂ©union de travail de la coalition contre les Houthis, indique Paris

      La coalition destinĂ©e Ă  faire face aux attaques rĂ©pĂ©tĂ©es des rebelles yĂ©mĂ©nites Houthis contre des navires marchands en mer Rouge a organisĂ© sa premiĂšre visio-confĂ©rence, a indiquĂ© mardi Ă  l’AFP le ministĂšre français des ArmĂ©es. La rĂ©union s’est dĂ©roulĂ©e « ce matin, au niveau des services », a prĂ©cisĂ© le ministĂšre sans prĂ©ciser le nombre de reprĂ©sentants ni les conclusions des discussions.

      Un porte-parole de l’état-major des ArmĂ©es a par ailleurs indiquĂ© que la France n’avait pas Ă  ce stade prĂ©vu d’envoyer de moyens supplĂ©mentaires dans la rĂ©gion. La frĂ©gate multi-missions (FREMM) Languedoc « est dĂ©jĂ  sur place et c’est un moyen associĂ© », a-t-il prĂ©cisĂ©.

      Le ministre amĂ©ricain de la DĂ©fense a annoncĂ© lundi la formation en mer Rouge d’une coalition de dix pays, afin de faire face aux attaques rĂ©pĂ©tĂ©es des Houthis contre des navires que ces rebelles considĂšrent comme « liĂ©s Ă  IsraĂ«l ». Outre les États-Unis, Lloyd Austin a indiquĂ© dans un communiquĂ© que la France, le Royaume-Uni, BahreĂŻn, le Canada, l’Italie, les Pays-Bas, la NorvĂšge, l’Espagne, et les Seychelles prendraient part Ă  cette coalition. Les rebelles, soutenus par l’Iran, ont rĂ©pondu mardi n’avoir aucune intention de cesser leurs attaques.

    • 19 dĂ©cembre 2023 - 12h - AJE - 10:05 GMT
      â–șhttps://www.aljazeera.com/news/liveblog/2023/12/19/israel-hamas-war-live-multinational-red-sea-force-announced-after-attacks

      Houthis say will continue Red Sea attacks

      A senior official says the Yemeni group will continue targeting Israel-linked ships in the Red Sea, “even if America succeeds in mobilising the entire world” to stop them.

      Mohammed al-Bukhaiti issued the statement as the US announced the launch of a new multinational naval task force to patrol Red Sea shipping lanes, which have been rocked by Houthi attacks on more than a dozen vessels during the Gaza war.

      Writing on X, al-Bukhaiti said the Houthis would only halt attacks on Israel-linked vessels if “crimes in Gaza stop and food, medicines and fuel are allowed to reach its besieged population”.

  • Le « projet secret » de Decathlon pour continuer ses affaires en Russie
    ▻https://disclose.ngo/fr/article/le-projet-secret-de-decathlon-pour-continuer-ses-affaires-en-russie

    ​​SociĂ©tĂ©-Ă©cran Ă  DubaĂŻ, filiale Ă  Singapour
 MalgrĂ© son dĂ©part annoncĂ© du pays, le gĂ©ant français du sport a mis en place un systĂšme opaque pour continuer Ă  vendre, en toute discrĂ©tion, ses produits en Russie. Des documents internes obtenus par Disclose rĂ©vĂšlent que ce contrat secret a dĂ©jĂ  permis Ă  Decathlon d’empocher au moins 12 millions de dollars. Lire l’article

  • Covid-19 : les sĂ©quelles du virus commenceraient Ă  apparaĂźtre dans la mortalitĂ© française – LibĂ©ration
    ▻https://www.liberation.fr/societe/sante/covid-19-les-sequelles-du-virus-commenceraient-a-apparaitre-dans-la-morta

    TroisiĂšme cause de mortalitĂ© en 2021, le coronavirus pourrait aussi ĂȘtre responsable de la hausse de la mortalitĂ© des maladies vasculaires, selon une Ă©tude publiĂ©e par la Drees ce mardi 19 dĂ©cembre.

    Mais Ă  20h, ils t’ont dit que la population française vivait de plus en plus vieux, et que ça justifiait toutes les atteintes aux retraites et aux assurances chĂŽmage !

    • BigGrizzly, tu racontes n’importe quoi. Les statisticiens de l’OFCE te parlaient de leur prĂ©vision Ă  2050, et il se peut tout Ă  fait qu’ils aient pris en compte les baisses conjoncturelles, qui Ă  n’en pas douter ne sont que conjoncturelles, et pas du tout appelĂ©es Ă  suivre la tendance de court terme observĂ©e.

      C’est comme le climat. On fait les prĂ©visions de tempĂ©ratures en prolongeant les courbes de tendance, puis on conclut qu’on n’a pas besoin de faire quoi que ce soit, parce que tout ira bien en 2050.
      Pour l’espĂ©rance de vie, on prolonge sur la base des 50 derniĂšres annĂ©es, et on dit que ça va continuer, mĂȘme si la tendance semble ĂȘtre modifiĂ©e depuis 5 ans.
      En fait, les stats, tu en fais ce que tu veux, quand tu parles au 20h.

    • Quatre ans aprĂšs son apparition, les dĂ©gĂąts causĂ©s par le Covid sur le corps humain restent incertains. Les chiffres commencent toutefois Ă  parler Ă  travers l’étude des #causes_de_mortalitĂ© en France, publiĂ©s par SantĂ© publique France (#SPF) ce mardi 19 dĂ©cembre, au moment oĂč une Ă©niĂšme vague de Covid dĂ©ferle Ă  l’approche de NoĂ«l. En 2021, le pays a enregistrĂ© la mort de 660 168 personnes – environ 7 000 de moins que l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente –, dont 60 895 dues au Covid-19, ce qui en fait la troisiĂšme cause de mortalitĂ© derriĂšre les tumeurs et les maladies cardiovasculaires, note la Direction de la recherche, des Ă©tudes, de l’évaluation et des statistiques (Drees) dans une Ă©tude parue ce mardi 19 dĂ©cembre.

      Mais les effets du coronavirus ne se rĂ©sumeraient ni aux dĂ©cĂšs directs ni aux affections de longue durĂ©e appelĂ©es Covid long. _« Les dĂ©cĂšs dus aux maladies cardio-neurovasculaires, aux maladies de l’appareil digestif et aux #maladies_endocriniennes, nutritionnelles et mĂ©taboliques augmentent en 2021 », note la Drees. Avant la survenue de la #pandĂ©mie, la tendance Ă©tait plutĂŽt Ă  la baisse du nombre de dĂ©cĂšs pour ces pathologies, de 2015 Ă  2019. Quel est donc le rĂŽle du Sars-Cov-2 dans ces hausses ? Plusieurs rĂ©sultats pointent les consĂ©quences Ă  terme du Covid sur le #diabĂšte ou encore les vaisseaux sanguins.

      « Le virus continue Ă  avoir une atteinte vasculaire »

      Les indices sont particuliĂšrement probants pour ces derniers. DĂšs 2021, le suivi des vĂ©tĂ©rans amĂ©ricains mettait Ă  jour le #risque_cardiovasculaire un mois aprĂšs l’infection. « On fait semblant que la crise du #Covid est rĂ©solue. Mais ce n’est pas le cas. MĂȘme si les infections n’ont plus de consĂ©quences directes massives sur les hospitalisations, le virus continue Ă  avoir une #atteinte_vasculaire. Sur le long terme, quand on a un patient qui dĂ©veloppe une #maladie_cardiovasculaire, les lĂ©sions engendrĂ©es par le Covid participent probablement Ă  cette aggravation », avance auprĂšs de LibĂ©ration David Smadja, professeur d’hĂ©matologie Ă  l’universitĂ© Paris-CitĂ© et Ă  l’hĂŽpital Georges-Pompidou. Le scientifique connaĂźt bien le sujet, pour avoir dĂ©jĂ  mis en Ă©vidence que les patients aux vaisseaux sanguins les plus touchĂ©s par le virus Ă©taient ceux ayant le plus de risque de dĂ©cĂ©der Ă  l’hĂŽpital.

      Piste similaire dans le bulletin Ă©pidĂ©miologique hebdomadaire de SPF publiĂ© ce mardi 19 dĂ©cembre. La hausse des dĂ©cĂšs due aux pathologies circulatoire, digestive ou endocrine « pourrait ĂȘtre liĂ©e Ă  des effets indirects de l’épidĂ©mie de Covid-19 (retard de prise en charge, isolement social plus important jouant sur les comportements, hausse de la consommation nocive d’alcool, difficultĂ©s d’#accĂšs_aux_soins, sĂ©quelle pour ceux dont la Covid-19 est en cause associĂ©e, etc.) », pointe l’institution.

      Cette interprĂ©tation est renforcĂ©e par les premiĂšres analyses des morts de 2022 qui confirment ces tendances. Avec 675 000 dĂ©cĂšs, l’Institut national de la statistique et des Ă©tudes Ă©conomiques anticipe une #surmortalitĂ© de 54 000 dĂ©cĂšs par rapport aux chiffres estimĂ©s en l’absence d’épidĂ©mie de Covid-19 ou d’autres Ă©vĂ©nements inhabituels. Les morts dus aux maladies circulatoires et endocriniennes seraient toujours en hausse.

      Port du masque tombé en désuétude

      Une tendance de fond est-elle en train de s’installer ? « La question se pose. Ce #surrisque qu’on observe est-il constant au cours du temps, auquel cas on va avoir une accumulation, ou bien est-ce que cet effet va s’estomper au fur et Ă  mesure ? » s’interroge Ă  haute voix l’épidĂ©miologiste Mircea Sofonea.

      Pourtant, l’idĂ©e que le Covid favorisait l’apparition d’autres pathologies, y compris plusieurs mois aprĂšs l’infection, est une hypothĂšse qui n’a jamais suffi pour engendrer une #politique publique de rĂ©duction de la circulation virale Ă  long terme. Le gouvernement n’a pas pris de mesures pour assainir l’#air intĂ©rieur des lieux collectifs. Le port du #masque est tombĂ© en dĂ©suĂ©tude, y compris en cas de symptĂŽmes. Le suivi de l’épidĂ©mie a Ă©tĂ© abandonnĂ© avec la politique de #tests massifs. Les chercheurs ont les pires difficultĂ©s pour financer leurs Ă©tudes sur le virus. DĂ©but dĂ©cembre, Emmanuel Macron a prononcĂ© un discours « pour prĂ©senter sa vision pour l’avenir de la recherche française », oĂč il a surtout Ă©tĂ© question d’« enjeux de gouvernance », de « modĂšle Ă©conomique » et de « contrats d’objectifs ».

      Olivier Monod

      Existe-t-il en matiĂšre de covid des calculs sur les coĂ»ts comparĂ©s de diffĂ©rentes politiques de santĂ© ? À vue d’oeil, on sait que des tests et un suivi Ă©pidĂ©miologique, des purificateurs d’air, des masques, des soignants, des arrĂȘts de travail pour s’isoler en cas d’infection, c’est trop cher. Mais structurer tranquillement la politique pour faire mourir moins vieux et faire mourir plus vite (ce qu’on commence Ă  expĂ©rimenter en grand avec la dĂ©glingue est-il possible sans trop d’arrĂȘts maladie, de prise en charge de handicaps, de pathologies ? Sans trop de consĂ©quences financiĂšres ? Un processus dans lequel tous les paramĂštres sont variables, ça se calculerait comment ?

      #mortalité #économie #recherche #santé #médecine #covid_long #RDR #post-covid

    • Une amie coiffeuse Ă  domicile, mĂȘme Ăąge que nous, qui nous raconte son dĂ©but d’automne, avec une perte de parole et de vue d’un oeil, pendant 20 minutes, en pleine nuit. AprĂšs passage aux urgences (sans se presser, elle n’était pas au courant qu’un AVC, c’est urgence sans tarder...). PlutĂŽt qu’AVC, ils ont requalifiĂ© ça en AIT. Dans le mĂȘme temps, un lupus (maladie autoimmune) qui se dĂ©clare, grosse fatigue et tout et tout... elle trouve un traitement qui lui permet de remonter la pente. Ouf. Elle n’a obtenu le traitement que parce qu’elle a insistĂ©... le mĂ©decin voulait lui demander de revenir au printemps pour cela... apparemment, on peut vivre 6 mois sans traitement de ce bidule.

      Aucun rapport avec le Covid, Ă©videmment. Et ça ne sert Ă  rien d’en parler, les gens te disent qu’il faut arrĂȘter de tout expliquer par le Covid. Ils n’ont pas tort. Hier, quand la moitiĂ© de l’équipe m’annonçait avoir manger qq chose d’avariĂ© la veille, du fait de leurs indispositions de ventre, on m’a dit la mĂȘme chose, la grippe, la gastro, le rhume, le VRS... MĂȘme quand tu leurs expliques que dans les labos, malgrĂ© les tests capables de tout dĂ©tecter en un test, ils ne trouvent que du Covid (normal, c’est le plus contagieux, les autres maladies n’ont pas la possibilitĂ© de se diffuser).

      Et comme en plus, plus personne ne peut aller voir un médecin... Personne ne sait jamais de quoi il est tombé malade. Et quand ils vont voir un médecin, il ne dit rien.

      Ceci dit, il semble que les derniers variants fonctionnent mieux avec les derniers tests. Parce que malgrĂ© tout, je vois quelques personnes qui disent qu’ils sont positifs, et qu’ils le disent parce qu’ils se sont testĂ©s.

  • Une nouvelle digue vient de sauter ...

    Loi immigration : cette concession fait glisser la Macronie vers la prĂ©fĂ©rence nationale
    ▻https://www.huffingtonpost.fr/politique/article/loi-immigration-cette-concession-fait-glisser-la-macronie-vers-la-pre

    POLITIQUE - C’est l’histoire d’un principe rĂ©publicain qui, malgrĂ© quelques entailles, perdurait : l’universalitĂ© des allocations familiales. Une vision des prestations sociales qui permet, entre autres, Ă  une famille Ă©trangĂšre vivant en situation rĂ©guliĂšre et cotisant comme n’importe quelle famille française de pouvoir percevoir des aides.

    • En 1988 dĂ©jĂ , le RMI conditionnait l’ouverture de droit Ă  deux ans de sĂ©jour lĂ©gal sur le territoire. Le PS avait prĂ©vu 3 ans d’un tel stage probatoire. C’est le seul point que la mobilisation de l’époque - 2000 manifestants Ă  Paris, quand mĂȘme - avait partiellement fait modifier, laissant inentamĂ© un Ă©tat de minoritĂ© sociale des moins de 25 ans qui dure encore (droit de travailler Ă  16 ans, revenu minimum Ă  25, lĂ  le stage probatoire dure 9 ans...). La durĂ©e de sĂ©jour exigĂ©e pour ouvrir droit Ă  Ă©tĂ© portĂ©e Ă  5 ans lors de l’instauration du RSA.

      On mythifie la citoyennetĂ© pendant que selon diffĂ©rentes modalitĂ©s les droits sont balkanisĂ©s. L’égalitĂ© est dĂ©finie par la propriĂ©tĂ© dont l’État est le garant.

      #préférence_nationale #droits_sociaux #étrangers

    • Lettre ouverte Ă  votre dĂ©putĂ©.e macroniste qui a votĂ© une loi lepĂ©niste
      ▻https://blogs.mediapart.fr/maxime-combes/blog/201223/lettre-ouverte-notre-depute-macroniste-qui-vote-une-loi-lepeniste#at

      Madame, Monsieur la/le député.e macroniste,

      Jamais je n’aurais imaginĂ© Ă©crire un tel courrier.

      Jamais je n’aurais imaginĂ© qu’une majoritĂ© de dĂ©putĂ©s macronistes acceptent de voter une loi qui fait de l’étranger l’ennemi public et qui entĂ©rine « une victoire idĂ©ologique » de l’extrĂȘme-droite.

      Non, tant que la droite extrĂȘme et l’extrĂȘme-droite restaient minoritaires dans l’hĂ©micycle, jamais je ne l’aurais imaginĂ©. Vous l’avez fait.

      Sans doute suis-je trop naĂŻf. J’accorde beaucoup trop de crĂ©dit aux engagements pris, aux paroles Ă©noncĂ©es, aux Ă©crits publiĂ©s. Je croyais qu’il y avait des valeurs inĂ©branlables que vous n’oseriez dĂ©pouiller. J’ai eu tort.

      Vous avez Ă©tĂ© Ă©lu en vous proclamant « ni de droite ni de gauche ».

      Vous avez Ă©tĂ© Ă©lu pour faire advenir « une RĂ©publique exemplaire ».

      Vous avez Ă©tĂ© Ă©lu en soutien d’un PrĂ©sident de la RĂ©publique qui, aprĂšs avoir promis en 2017 tout faire pour qu’il n’y ait plus de raison de voter pour l’extrĂȘme-droite, avait reconnu que le rĂ©sultat de 2022 « l’obligeait ». Autant de paroles en l’air

      Qu’avez-vous donc fait ?

      Vous vous ĂȘtes faits Ă©lire contre l’extrĂȘme-droite, votre mandat Ă©tait de faire barrage Ă  ses idĂ©es et vous avez finalement votĂ© son programme. Oui, vous avez votĂ© un projet de loi inspirĂ© par l’extrĂȘme-droite et vous l’avez votĂ© avec l’extrĂȘme-droite. Vous ĂȘtes devenus les porte-voix des idĂ©es du Rassemblement national. Vous ĂȘtes des dĂ©putĂ©s qui ont votĂ© une loi lepĂ©niste.

      Vos dĂ©nĂ©gations infondĂ©es n’y pourront rien. Vous avez votĂ© un texte infĂąme qui :

      fait revenir la prĂ©fĂ©rence nationale dans le droit français, restreignant l’accĂšs aux prestations sociales aux Ă©trangers parce qu’étrangers ;
      instaure une rupture d’égalitĂ© entre citoyens habitant ce pays ;
      supprime des droits Ă  des enfants français nĂ©s sur le sol français de parents Ă©trangers ;
      met fin Ă  l’automaticitĂ© du droit du sol, premiĂšre fois sous la 5Ăšme RĂ©publique ;
      restreint l’accĂšs Ă  l’hĂ©bergement d’urgence qui Ă©tait inconditionnel ;
      rĂ©tablit la dĂ©chĂ©ance de nationalitĂ© ;
      conditionne la venue d’étudiants Ă©trangers si essentiels Ă  notre systĂšme de recherche ;
      limite les possibilitĂ©s de regroupement familial ;
      instaure le dĂ©lit de sĂ©jour irrĂ©gulier ;
      rĂ©tablit la double peine ;

      Quelle honte.

      Le bouquet de l’ignominie ? Le gouvernement que vous soutenez a dĂ» se soumettre Ă  la droite radicalisĂ©e en promettant une rĂ©vision de l’AME dĂšs dĂ©but 2024.

      Toutes les lignes rouges ont été franchies.

      Vous avez cédé à tout.

      Vous avez tout cĂ©dĂ© Ă  la droite radicalisĂ©e et Ă  l’extrĂȘme-droite.

      C’est sur un plateau d’argent que vous avez livrĂ© au Rassemblement national sa plus grande victoire politique. Toutes les digues ont sautĂ©. Vous avez Ă©parpillĂ© façon puzzle le barrage rĂ©publicain. Vous ĂȘtes devenu un danger pour la RĂ©publique et ses valeurs. Pour les Ă©trangers habitant ce pays.

      C’est un point de non-retour.

      Quelles que soient les dĂ©cisions du Conseil Constitutionnel in fine, vous avez rĂ©pandu le venin de la haine de l’étranger jusqu’au cƓur de l’hĂ©micycle et du droit national : vous aviez la possibilitĂ© de prĂ©server la RĂ©publique et ses valeurs, vous les avez salies de votre vote ignoble. Il y a des lois qui font l’Histoire de France. Vous avez choisi d’ĂȘtre du cĂŽtĂ© de ceux qui font voler en Ă©clat des principes et des valeurs qui ont fait de la France ce qu’elle est.

      Liberté, égalité, fraternité.

      Contrairement à vos compromissions, notre devise républicaine est là pour durer.

      Il faut aujourd’hui en relever le drapeau.

      Un sursaut républicain viendra.

      Cela ne fait aucun doute.

      Vous n’en serez pas, vous avez votĂ© une loi lepĂ©niste.

      VoilĂ  ce que l’Histoire de notre pays retiendra de cet Ă©pisode honteux.

      Je vous prie, Madame, Monsieur la/le dĂ©putĂ©.e macroniste, de recevoir mes salutations et de vous dĂ©mettre : vous avez sali la RĂ©publique et trahi vos engagements.

      Maxime Combes, Ă©conomiste et auteur de Sortons de l’ñge des fossiles ! Manifeste pour la transition (Seuil, 2015) et co-auteur de « Un pognon de dingue mais pour qui ? L’argent magique de la pandĂ©mie » (Seuil, 2022).

  • Israel: Starvation Used as Weapon of War in Gaza
    December 18, 2023 | Human Rights Watch
    ▻https://www.hrw.org/news/2023/12/18/israel-starvation-used-weapon-war-gaza

    The Israeli government is using starvation of civilians as a method of warfare in the Gaza Strip, which is a war crime.
    Israeli officials have made public statements expressing their aim to deprive civilians in Gaza of food, water, and fuel – statements reflected in Israeli forces’ military operations.
    The Israeli government should not attack objects necessary for the survival of the civilian population, lift its blockade of the Gaza Strip, and restore electricity and water.

    (Jerusalem) – The Israeli government is using starvation of civilians as a method of warfare in the occupied Gaza Strip, which is a war crime, Human Rights Watch said today. Israeli forces are deliberately blocking the delivery of water, food, and fuel, while willfully impeding humanitarian assistance, apparently razing agricultural areas, and depriving the civilian population of objects indispensable to their survival. (...)

    #génocide

  • Ces juifs partisans d’une vision universaliste
    Orient XXI > Dominique Vidal > 16 décembre 2023
    ▻https://orientxxi.info/lu-vu-entendu/ces-juifs-partisans-d-une-vision-universaliste,6922

    Si vous avez prĂ©vu d’offrir un cadeau de NoĂ«l Ă  Emmanuel Macron, voici une bonne idĂ©e : un excellent livre intitulĂ© Antisionisme, une histoire juive (Syllepse, Paris, 2023). À peine Ă©lu Ă  la prĂ©sidence, il innova en effet, dans son discours pour le 75e anniversaire de la rafle du Vel’ d’Hiv’, le 16 juillet 2017, en assurant : « Nous ne cĂšderons rien Ă  l’antisionisme, car il est la forme rĂ©inventĂ©e de l’antisĂ©mitisme. » Sur cette lancĂ©e, le Conseil reprĂ©sentatif des institutions juives de France (CRIF) exigea que cette phrase se transforme en une loi. La polĂ©mique qui s’ensuivit dura jusqu’à ce que, le 19 fĂ©vrier 2019, le prĂ©sident renonce Ă  cette lĂ©gislation.

    Si Macron dut rĂ©tropĂ©daler, c’est, expliquai-je alors (1)
    , pour deux raisons principales. La premiĂšre, sans doute dĂ©cisive, est qu’une telle lĂ©gislation aurait introduit un dĂ©lit d’opinion dans le droit français, qui n’en connaĂźt pas. Ce qui fit tousser bien des juristes, y compris macronistes. La seconde choqua surtout les historiens : comment dĂ©noncer comme « antisĂ©mite » l’« antisionisme » qui est, comme le titre joliment le livre en question, « une histoire juive » ?

    Qu’un Soral ou un DieudonnĂ© aient parfois drapĂ© leur antisĂ©mitisme dans un charabia antisioniste n’y change rien : c’est bien de l’opposition au projet d’« Ă‰tat des juifs » de Theodor Herzl qu’est nĂ© l’antisionisme, courant amplement majoritaire parmi les juifs jusqu’à la seconde guerre mondiale. AprĂšs la naissance d’IsraĂ«l, les antisionistes se fixĂšrent progressivement pour but de le transformer en « Ă‰tat de tous ses citoyens », comme la plupart des États du monde


    C’est de cette pensĂ©e et de ses cheminements que tĂ©moignent BĂ©atrice OrĂšs, MichĂšle Sibony et Sonia Fayman : elles ont choisi une cinquantaine d’extraits de textes d’auteurs juifs reprĂ©sentatifs de ce courant dans sa diversitĂ©, de Hannah Arendt Ă  Ella Shohat, de Karl Kraus Ă  Michel Warschawski, de Martin Buber Ă  Abraham Serfaty, de LĂ©on Trotski Ă  Daniel BensaĂŻd
. (...)

    • «  Confondre antisionisme et antisĂ©mitisme, c’est trahir ce qui Ă©tait la majoritĂ© des juifs du monde d’avant la DeuxiĂšme Guerre mondiale »
      ▻https://lanticapitaliste.org/actualite/antiracisme/confondre-antisionisme-et-antisemitisme-cest-trahir-ce-qui-etait-l

      MichĂšle Sibony, porte-parole de l’UJFP, l’Union juive française pour la paix, rĂ©pond Ă  nos questions sur l’actualitĂ© de l’antisĂ©mitisme, les moyens de lutter contre celui-ci et son instrumentalisation par les classes dominantes.

      L’Anticapitaliste : Tu as co-dirigĂ© avec BĂ©atrice OrĂšs et Sonia Fayman, Antisionisme : une histoire juive , rĂ©cemment paru chez Syllepse. S’agit-il d’un projet dĂ©jĂ  ancien ? Y a-t-il un dĂ©clencheur particulier de cette initiative ?

      MichĂšle Sibony : Ce projet de livre a commencĂ© Ă  nous intĂ©resser aprĂšs la dĂ©claration du prĂ©sident Macron lors de la commĂ©moration de la rafle du Vel d’hiv, avec IsraĂ«l comme invitĂ© d’honneur en la personne de son Premier ministre Benyamin Netanyahou. Cette dĂ©claration a Ă©tĂ© le point culminant d’une campagne Ă©laborĂ©e dĂšs la deuxiĂšme Intifada, pour conjurer la critique de la politique israĂ©lienne qui s’exprimait de façon grandissante dans les opinions. Cette campagne a consistĂ© Ă  fusionner deux notions diffĂ©rentes. L’antisĂ©mitisme, une forme de racisme antijuif, et l’antisionisme idĂ©ologie politique critique du sionisme. Il s’agissait d’éteindre le feu des critiques, le vote de condamnation du Parlement europĂ©en rĂ©clamant des sanctions en 2002, l’avis de la Cour internationale de justice condamnant la construction du mur de sĂ©paration en 2004, les grandes manifestations de soutien Ă  la Palestine qui voient pour la premiĂšre fois une gĂ©nĂ©ration de jeunes arabes musulman·nes arriver en politique avec le sujet de la Palestine, l’enquĂȘte des diplomates europĂ©ens commanditĂ©e en 2008 par l’UE et enterrĂ©e dĂšs sa publication sur l’état de JĂ©rusalem Est
 Contre tout ceci l’amalgame est lancĂ© qui servira Ă  tout disqualifier. En 2003, le rapport Ruffin commandĂ© par Nicolas Sarkozy crĂ©Ă©e une catĂ©gorie, un antisionisme radical, qui serait celui de l’extrĂȘme gauche et de l’altermondialisme. Le rapport propose dĂ©jĂ  une loi qui sanctionnerait « ceux qui porteraient sans fondement Ă  l’encontre de groupes, institutions ou États, des accusations de racisme, et utiliseraient Ă  leur propos des comparaisons injustifiĂ©es avec l’apartheid ou le nazisme ».

      On retrouvera ces mĂȘmes termes dans les exemples chargĂ©s d’illustrer la dĂ©finition de l’antisĂ©mitisme produite en 2016 par l’IHRA (Alliance internationale pour la mĂ©moire de l’holocauste) et que les groupes sionistes s’emploient Ă  faire voter État par État.

      La dĂ©claration suivante du prĂ©sident Macron nous a violemment interpellĂ©s : « Nous ne cĂ©derons rien aux messages de haine, nous ne cĂ©derons rien Ă  l’antisionisme, car il est la forme rĂ©inventĂ©e de l’antisĂ©mitisme ». Tout d’abord parce qu’elle constitue une nĂ©gation de l’histoire, et de l’histoire juive : l’antisionisme est d’abord une histoire juive, celle de tous les juifs qui se sont opposĂ©s Ă  une idĂ©ologie qui voulait changer leur destin. Et jusqu’à la DeuxiĂšme Guerre mondiale, il a concernĂ© l’essentiel des juifs du monde. Confondre antisionisme et antisĂ©mitisme pour des raisons de basse politique, c’était trahir ce qui Ă©tait la majoritĂ© des juifs du monde d’avant la DeuxiĂšme Guerre mondiale, et nier leur apport Ă  une discussion devenue essentielle aujourd’hui.

    • AprĂšs plus d’un mois de bombardements et de ravages Ă  Gaza et d’agressions coloniales mortifĂšres quotidiennes en Cisjordanie, la rĂ©quisition du judaĂŻsme et de la judĂ©itĂ© par le sionisme semble atteindre des niveaux d’intensitĂ© inĂ©galĂ©s, notamment pour attaquer la gauche en gĂ©nĂ©ral dĂšs lors que la question IsraĂ«l-Palestine en trace une dĂ©limitation assez nette. Mais comment apprĂ©cies-tu cette situation, toi-mĂȘme, pour commencer ?

      Effectivement la propagande israĂ©lienne a trĂšs vite mobilisĂ© ses rĂ©seaux gouvernementaux mĂ©diatiques et autres autour de l’identification entre juifs et israĂ©liens. Ramener ce qui s’était passĂ© Ă  un pogrom antisĂ©mite permettait d’effacer immĂ©diatement, dans la conscience europĂ©enne, tout le contexte colonial qui a fabriquĂ© cette explosion. C’était le but. Pourtant ce contexte colonial et impĂ©rialiste Ă©tait clairement revendiquĂ© par les premiers sionistes et il est Ă©voquĂ© dans notre ouvrage.

      Mais surtout, on doit se poser la question : est-ce vraiment ainsi qu’on « lutte contre l’antisĂ©mitisme » ? Il suffit de voir comment LFI a Ă©tĂ© attaquĂ©e en France, pour comprendre qu’il n’y avait aucune place autorisĂ©e Ă  une quelconque analyse. C’est avec nous ou contre nous. Une colĂšre s’exprime mĂȘme dans la gauche israĂ©lienne contre la gauche internationale, celle du moins qui n’a pas marchĂ© dans l’identification et qui continue de dĂ©noncer le siĂšge de Gaza par exemple. Une grande partie de la gauche israĂ©lienne se disent « les déçus de la gauche », c’est devenu une expression, par le manque d’empathie rencontrĂ© dans cette catĂ©gorie.

      En te posant ces questions, on pense aussi Ă  la maniĂšre dont circule une certaine imputation que la gauche aurait finalement un problĂšme irrĂ©solu avec l’antisĂ©mitisme ; par non-dit, par sous-estimation de la question, par complicitĂ© mĂȘme. C’est un scĂ©nario que l’on a beaucoup vu outre-Manche durant les annĂ©es Corbyn et qui a produit des dĂ©gĂąts assez considĂ©rables. Ce soupçon, qui peut virer Ă  l’incrimination pure et simple, vient lui-mĂȘme parfois de personnes, voire, de personnalitĂ©s, situĂ©es Ă  gauche. Alors plusieurs questions viennent Ă  l’esprit. La premiĂšre est de savoir ce que tu penses de ce dĂ©bat et du crĂ©dit qu’il faut lui accorder, surtout dans le contexte actuel ?

      Une certaine mouvance se dessine rĂ©cemment constituĂ©e de trois ou quatre petits groupes juifs qui se disent de gauche. Tout en se dĂ©clarant critiques d’IsraĂ«l – mais en gĂ©nĂ©ral ils demeurent silencieux sur ce point – l’objectif qu’ils se donnent est d’interpeller la gauche sur son manque de rĂ©activitĂ© Ă  l’antisĂ©mitisme ; cette mouvance revient activement Ă  la charge en ce moment.

      Il est urgent pour ces groupes qui ne remettent pas le sionisme en question, de verrouiller partout oĂč c’est possible la parole de soutien au peuple palestinien. Il suffit pour cela de proclamer que la gauche est insensible Ă  l’antisĂ©mitisme, voire serait antisĂ©mite, pour l’obliger Ă  recentrer le dĂ©bat, lĂ  oĂč il ne peut y avoir de dĂ©bat justement : le racisme, et lui faire abandonner le terrain politique oĂč ses positions gĂȘnent IsraĂ«l. Pourtant sur quelle base objective, quels faits quels textes s’appuie cette accusation ? Il s’agit plutĂŽt d’un Ă©noncĂ© performatif, qui fait exister ce qu’il dit juste parce qu’il le dit.

      Des syndicats, des mĂ©dias et des associations sont travaillĂ©s au corps, de l’intĂ©rieur, afin d’inflĂ©chir leurs positions sur la guerre d’IsraĂ«l contre Gaza. Cela se traduit par des communiquĂ©s qui mettent en avant l’antisĂ©mitisme et relativisent la solidaritĂ© si nĂ©cessaire en ce moment avec les Palestiniens.

      Ceux qui accusent la gauche d’antisĂ©mitisme, premiĂšrement veulent ignorer les ressorts du ressentiment antijuif liĂ© Ă  IsraĂ«l, ainsi que l’instrumentalisation des juifs français qui alimente et cultive ce ressentiment. De fait, ils assument cette instrumentalisation, alors que la gauche tente de la refuser. Ils font en rĂ©alitĂ© le travail de l’État raciste Ă  l’intĂ©rieur de la gauche. Ils contribuent Ă  bĂąillonner ou rĂ©frĂ©ner la critique politique lĂ©gitime de la gauche contre la politique israĂ©lienne.

      Ils sont au fond dans la mĂȘme posture que tous ceux, plus Ă  droite, qui continuent d’exiger une totale empathie pour les victimes du 7 octobre, sans jamais mĂȘme Ă©voquer les milliers de morts et le risque gĂ©nocidaire encouru par la population gazaouie. Pire encore, ils exigent cette empathie pour bloquer toute empathie ultĂ©rieure sur les victimes de la vengeance revendiquĂ©e par le gouvernement israĂ©lien. Cette empathie revendiquĂ©e a un implicite : vous ĂȘtes avec nous ou contre nous.

      Une Ă©tude attentive des textes de ces groupes juifs de gauche qui investissent les syndicats partis mĂ©dias, de cette question de l’insuffisante empathie pour les juifs, montre dans ses replis l’emprise sioniste sur ces dĂ©bats. Il s’agit de ramener Ă  plus de modĂ©ration la critique d’IsraĂ«l, et ça marche !

      Cela signifie-t-il qu’il ne faudrait pas parler d’antisĂ©mitisme ? Certainement pas, d’ailleurs cette question est trĂšs prĂ©sente au sein des dĂ©bats de l’UJFP. Le problĂšme c’est comment on pose le cadre du dĂ©bat et ses critĂšres : soit l’antisĂ©mitisme est un racisme Ă  part, qui mĂ©rite une distinction spĂ©ciale de toutes les autres formes du racisme, et on voit bien lĂ  l’hĂ©ritage en France de la Seconde Guerre mondiale, mais cette hiĂ©rarchie favorise l’« unicitĂ© » de la question juive, sa mise au-dessus et toutes les autres formes du racisme agglomĂ©rĂ©es en un magma indistinct, son apprĂ©hension comme exception.

      Soit on acte que le racisme travaille les sociĂ©tĂ©s europĂ©ennes depuis longtemps, non seulement sous sa forme antisĂ©mite, mais aussi sous sa forme coloniale, esclavagiste, impĂ©rialiste, et sa persistance dans nos sociĂ©tĂ©s (une persistance d’autant plus visible que les fils et filles des colonies et du sud sont aussi ici et françaisEs depuis la dĂ©colonisation. On voit bien que la question dĂ©coloniale a beaucoup divisĂ© et divise toujours les syndicats, les partis les militants de gauche. La color-blindness assumĂ©e, la haine parfois de ceux qui ont osĂ© se revendiquer indigĂšnes, la dispute qui traverse les universitĂ©s entre ce qu’ils appellent universalisme Ă  la française et communautarisme, autant de questions qui rencontrent beaucoup de rĂ©sistances. Cette seconde façon d’aborder et d’articuler le racisme dans ses diffĂ©rentes formes a le mĂ©rite de rechercher des convergences humanistes et politiques, alors que la premiĂšre hiĂ©rarchise sĂ©pare, et isole les juifs.

      Y-a-t-il urgence Ă  « former » les militantEs Ă  gauche aux dangers de l’antisĂ©mitisme ?

      Il y a urgence Ă  mobiliser les militants sur le racisme en gĂ©nĂ©ral, sur les questions dĂ©coloniales, l’anti-impĂ©rialisme et l’internationalisme. Et l’antisĂ©mitisme fait intĂ©gralement partie de toutes ces questions, il n’est ni ailleurs ni au-dessus.

      Ou une meilleure connaissance de la tradition juive antisioniste ne serait-elle pas le meilleur prĂ©alable Ă  toute discussion relative Ă  ces questions ?

      La tradition juive antisioniste a eu le mĂ©rite dĂšs son dĂ©but d’alerter sur ce que le sionisme produirait dans cette rĂ©gion. Les antisionistes ont dĂšs la premiĂšre heure pris en compte la prĂ©sence sur la terre sans peuple, d’un peuple autochtone qui ne supporterait pas d’ĂȘtre dĂ©possĂ©dĂ©.

      Puis avec la progression du peuplement juif du territoire, et l’installation d’une souverainetĂ© juive sur ce mĂȘme territoire, ils ont cherchĂ© et cherchent toujours des issues humanistes Ă  l’affrontement inĂ©vitable. Ces pages sont en rĂ©alitĂ© Ă  la fois d’une justesse profonde quant au diagnostic, et pleines d’espoir pour une possible guĂ©rison.

  • Gaza ou la fin de l’humanitĂ©
    ▻https://reporterre.net/Gaza-ou-la-fin-de-l-humanite

    DĂ©calons autrement le regard. Dans un livre marquant paru en 2009, Les guerres du climat (Ă©d. Gallimard), l’anthropologue allemand Harald Welzer alertait sur le risque que la crise Ă©cologique conduise Ă  une guerre gĂ©nĂ©ralisĂ©e. Mais l’auteur allait plus loin : alors que le chaos Ă©cologique — si on le laisse s’aggraver — crĂ©era de plus en plus de dĂ©sordre gĂ©opolitique et de mouvements de population, les populations des pays riches tendront Ă  accepter, pour protĂ©ger leur confort, l’abandon, voire la rĂ©pression brutale des populations livrĂ©es Ă  un sort misĂ©rable et leur demandant de l’aide. Comme le formule bien Pablo Servigne, « Welzer montre comment une sociĂ©tĂ© peut lentement et imperceptiblement repousser les limites du tolĂ©rable au point de remettre en cause ses valeurs pacifiques et humanistes, et sombrer dans ce qu’elle considĂ©rait comme inacceptable quelques annĂ©es auparavant. (
) Les habitants des pays riches s’habitueront aussi probablement Ă  des politiques de plus en plus agressives envers les rĂ©fugiĂ©s ou envers d’autres États, mais surtout ressentiront de moins en moins cette injustice que ressentent les populations touchĂ©es par les catastrophes. C’est ce dĂ©calage qui servira de terreau Ă  de futurs conflits ». L’inhumanitĂ© avec laquelle nous acceptons des milliers de noyĂ©s en MĂ©diterranĂ©e fait ici Ă©cho au silence que fait rĂ©sonner le drame de Gaza.

    Mais prenons garde. Nul ne se relĂšvera de la barbarie oĂč conduit l’égoĂŻsme ou la lĂąchetĂ©. Ce qui se passe en Palestine se dĂ©roule « aujourd’hui dans un contexte de fascisation mondialisĂ©e » constate le chercheur Omar Jabary Salamanca Lemire, citĂ© par Mediapart. Accepter le massacre perpĂ©trĂ© par l’État d’IsraĂ«l, c’est prĂ©parer d’autres drames Ă  venir, dans une course inextinguible Ă  l’horreur menĂ©e par des monstres convaincus que la force est la seule puissance.

    Plus que jamais, la paix s’impose. Il faut le dire, calmement, sans crainte d’aucun discours de haine. La paix, maintenant. Et dire l’espoir, qui vaut pour la Palestine comme pour une humanitĂ© confrontĂ©e au destin Ă©cologique. Le mot nous en vient d’une Ă©crivaine libanaise, Dominique EddĂ© : « En dehors d’une utopie, il n’y a pas de solution possible. » Nous appelons Ă  l’utopie de la paix.

    • Soyons encore plus clair : ce qui se passe actuellement Ă  Gaza signifie que plus aucun humain n’est en sĂ©curitĂ©.
      Il n’y a plus de droit international, plus de droits de l’homme, il n’y a plus que la loi du plus fort, de celu qui a le plus gros gourdin et peut donc s’approprier sans peine ce qu’il veut, quand il le veut.

      Tout le monde regarde ce qui se passe et il devient clair que c’est le moment de ressortir les vieux dossiers des appĂ©tits colonisateurs.

      Qui va arrĂȘter les Chinois s’ils envahissent TaĂŻwan (on sait qu’ils y pensent trĂšs fort) ?
      DĂ©jĂ , on laisse tomber sans vergogne les Ukrainiens qui Ă©taient la grande cause de l’axe de bien .
      Personne n’a levĂ© le petit doigt pour les ArmĂ©niens du Haut-Karabagh, alors qu’eux aussi sont survivants d’un gĂ©nocide.

      Je pense que tout le monde est en train de sortir les couteaux.

    • Ça sourd de partout. Le dernier exemple local en date est la maniĂšre dont notre Darmanin revendique de s’asseoir sur les arrĂȘts de la CEDH ou vante les mĂ©rites d’un projet de loi immigration qui -prometteuse amorce- permettrait l’expulsion immĂ©diate de 4000 « dĂ©linquants Ă©trangers ».

      Si nous avions encore des dents, ça ouvrirait de l’espace pour d’autres couteaux.

      #droit #droit_international #droit_du_travail #droit_au_séjour #droit_pénal #droits_sociaux #droits #barbarisation

    • Les suites de la premiĂšre guerre d’Irak (1991) auraient pu nous mettre la puce Ă  l’oreille (embargo). Puis la guerre de Serbie, et la façon dont l’OTAN a pris pour cible les infrastructures civiles. Puis la seconde guerre d’Irak, phosphore blanc, et uranium appauvri. Tout du long, le conflit en Palestine et au Liban a dĂ©montrĂ© notre totale inhumanitĂ©. Avec nĂ©anmoins le reste du monde qui prenait plus ou moins au sĂ©rieux la bonne volontĂ© occidentale de mettre en oeuvre des organisations multilatĂ©rale pour encadrer ces abus. L’OMC, qui avait pour charge de rĂ©duire les barriĂšres au commerce pourrait sans doute ĂȘtre qualifiĂ© par les historiens comme le cheval de troie d’un multilatĂ©ralisme fantasmĂ©, auquel l’empire occidental n’a jamais eu l’intention honnĂȘte d’adhĂ©rer que tant qu’il en Ă©tait le bĂ©nĂ©ficiaire ultime.

      Le niveau de dĂ©gueulasserie de l’Occident, qu’il s’agisse de Frontex, de la Libye, ou de l’Ukraine est insupportable. Mais apparemment, comme il est Ă©crit dans cet article, nos populations s’en contrefoutent.

    • La PremiĂšre Guerre du Golfe, nom arabe de l’article sur la Guerre Iran-Irak

      ۭ۱ۚ Ű§Ù„ŰźÙ„ÙŠŰŹ Ű§Ù„ŰŁÙˆÙ„Ù‰ - ÙˆÙŠÙƒÙŠŰšÙŠŰŻÙŠŰ§

      ▻https://ar.wikipedia.org/wiki/%D8%AD%D8%B1%D8%A8_%D8%A7%D9%84%D8%AE%D9%84%D9%8A%D8%AC_%D8%A7%D9%84%D

      La PremiĂšre Guerre du Golfe (ۭ۱ۚ Ű§Ù„ŰźÙ„ÙŠŰŹ Ű§Ù„ŰŁÙˆÙ„Ù‰) ou La Guerre Iran-Irak, que le gouvernement irakien de l’époque appelait Qadisiyah de Saddam (Ù‚Ű§ŰŻŰłÙŠŰ© Ű”ŰŻŰ§Ù…), tandis qu’en Iran, elle Ă©tait connue sous le nom de La Sainte DĂ©fense (En persan : DĂ©fense sacrĂ©e ŰŻÙŰ§Űč Ù…Ù‚ŰŻŰł)

      Le lien WP derriĂšre Qadisiyah de Saddam renvoie Ă  un article Utilisation moderne du nom Qadisiyah.

    • et donc, trĂšs logiquement,
      ‱ la premiĂšre guerre du Golfe WP[fr] se traduit en arabe par la seconde guerre du Golfe WP[ar] et en persan par guerre du Golfe Persique WP[fa]
      ‱ la guerre d’Irak WP[fr] (ou seconde guerre du Golfe) se traduit par la guerre d’Irak WP[ar] et WP[fa]

    • Le niveau de dĂ©gueulasserie de l’Occident, qu’il s’agisse de Frontex, de la Libye, ou de l’Ukraine est insupportable. Mais apparemment, comme il est Ă©crit dans cet article, nos populations s’en contrefoutent.

      Certes mais le problĂšme fondamental pour les assigné·es Ă  la misĂšre c’est le choix entre la fin du monde ou la fin du mois. La populace (euh pardon) la population n’en a effectivement rien Ă  carrer de la politique Ă©trangĂšre des nations de l’Occident.
      #nimby

    • PrĂ©cision tout de mĂȘme : je ne cautionne pas la passivitĂ© de la « population » par le fait qu’elle a bien trop d’autres soucis Ă  gĂ©rer. Je rajouterai mĂȘme que cette passivitĂ© (ce manque de « compassion », terme que je rĂ©prouve car beaucoup trop consensuel Ă  mon goĂ»t) est sciemment entretenu par le discours extrĂȘmement droitisĂ© qui a cours depuis 2007 (Sarkozy) et qui veut nous convaincre que nous avons (nous aussi) des « valeurs » Ă  dĂ©fendre (la « civilisation »). La terminologie est d’ailleurs Ă©loquente puisque les mĂ©dias ont banalisĂ© la notion de « Forteresse Europe ». Tout comme pour les citoyens de l’état hĂ©breu, tout est fait pour que nous dĂ©veloppions une mentalitĂ© d’assiĂ©gĂ©s.
      Maintenant, quand on se tourne vers « la population » qui est confrontĂ©e Ă  des problĂšmes de prĂ©caritĂ© de plus en plus prĂ©gnants (comment faire bouillir la marmite jusqu’au 30 du mois sans risquer le dĂ©pĂŽt de bilan) ne nous Ă©tonnons pas du manque d’empathie par rapport aux problĂšmes du Proche-Orient. C’est une illustration flagrante de ce qui est dit ici :

      « Welzer montre comment une sociĂ©tĂ© peut lentement et imperceptiblement repousser les limites du tolĂ©rable au point de remettre en cause ses valeurs pacifiques et humanistes, et sombrer dans ce qu’elle considĂ©rait comme inacceptable quelques annĂ©es auparavant. (
) Les habitants des pays riches s’habitueront aussi probablement Ă  des politiques de plus en plus agressives envers les rĂ©fugiĂ©s ou envers d’autres États, mais surtout ressentiront de moins en moins cette injustice que ressentent les populations touchĂ©es par les catastrophes. C’est ce dĂ©calage qui servira de terreau Ă  de futurs conflits ».

      Donc, Ă  mon avis, la situation crĂ©Ă©e par la crise climatique (pandĂ©mies incluses), due Ă  une surexploitation des ressources planĂ©taires ne va aller qu’en empirant. En attendant, observons les parties Ă©mergĂ©s des gros icebergs qui se rapprochent (inflation, effondrement des services publics, corruption en tous genres). Ça nous permettra encore un temps d’oublier que ce qui se passe lĂ -bas risque d’arriver en Europe et beaucoup plus rapidement qu’on ne saurait l’envisager. En fait, si les gros salopards aux manettes ont dressĂ© leurs nervis Ă  bien fracasser du contestataire, ce n’était pas par soucis d’esthĂ©tique idĂ©ologique. Non. C’est que ça va leur servir Ă  maintenir leurs privilĂšges. Cela prouvera aussi leur capacitĂ© d’anticipation sur l’avĂšnement du #capitalisme_de_dĂ©sastre.

    • IsraĂ«l perd cette guerre | Tony Karon et Daniel Levy
      ▻https://www.contretemps.eu/israel-perd-cette-guerre

      Tony Karon et Daniel Levy analysent – dans cet article d’abord publiĂ© par The Nation – les logiques politiques et militaires de l’opĂ©ration du 7 octobre et de la guerre menĂ©e Ă  Gaza, en interrogeant les effets Ă  moyen terme sur IsraĂ«l et ses soutiens, ainsi que sur la rĂ©sistance palestinienne. Ils considĂšrent que malgrĂ© la violence dĂ©chaĂźnĂ©e contre les Palestiniens, IsraĂ«l ne parvient pas Ă  atteindre ses objectifs politiques. Et que si les effets de la situation prĂ©sente sont catastrophiques pour les vies palestiniennes, IsraĂ«l ne s’oriente pas vers une victoire ni vers une stabilisation de la situation.

    • BĂ©ligh Nabli : " Cette guerre est perdue d’avance pour #IsraĂ«l car :
      1/le #Hamas ne sera jamais totalement détruit ou prendra une autre forme
      2/ Avec la diffusion des images des milliers de morts de civils, le coĂ»t politique et symbolique de la guerre affecte l’image d’IsraĂ«l
      ▻https://video.twimg.com/ext_tw_video/1736452226170732544/pu/vid/avc1/640x360/wE6OokWAcazeOY99.mp4?tag=12


      ▻https://twitter.com/Chronikfr/status/1736452816539881717

    • Il ne s’agit plus dĂ©sormais de savoir qui va perdre ou gagner la guerre. L’essentiel, c’est qu’il y ait la guerre, et surtout qu’elle soit permanente, cruelle, dĂ©vastatrice en vies humaines, qu’elle crĂ©e un Ă©tat d’urgence illimitĂ© et totalitaire grĂące une Ă©conomie administrĂ©e par les classes dominantes qui elles, absorberont la totalitĂ© des richesses produites par le travail des #surnumĂ©raires.

  • Ascension et chute d’une petite raclure mĂ©diatique sous couverture de « syndicalisme » policier.

    Le médiatique Matthieu Valet se voit retirer son mandat de porte-parole du syndicat des commissaires SICP - Le Parisien
    ▻https://www.leparisien.fr/faits-divers/le-mediatique-matthieu-valet-se-voit-retirer-son-mandat-de-porte-parole-d

    AprĂšs six ans d’exercice, Matthieu Valet s’est vu retirer ce vendredi son mandat de porte-parole du Syndicat indĂ©pendant des commissaires de police (SICP), a appris Le Parisien de sources concordantes. Une dĂ©cision votĂ©e Ă  l’unanimitĂ© par le bureau national du syndicat policier, aprĂšs la publication de plusieurs « articles de presse » prĂȘtant Ă  leur secrĂ©taire national adjoint des « ambitions politiques pour les Ă©lections europĂ©ennes de 2024 », prĂ©cise le SICP, dans un communiquĂ© transmis au Parisien.

    Selon Le Canard EnchaĂźnĂ©, Jordan Bardella aurait approchĂ© le trĂšs mĂ©diatique commissaire, chef adjoint de la BAC du Val-de-Marne, pour lui proposer de rejoindre sa liste. Dans nos colonnes, Matthieu Valet avait contestĂ© le 16 novembre toute vellĂ©itĂ© politique. Devant le bureau national, vendredi, Matthieu Valet a de nouveau fermement dĂ©menti avoir Ă©tĂ© approchĂ© par le Rassemblement national. « Ce sont des rumeurs. On ne m’a rien proposĂ©, et je n’ai rien demandĂ© », martĂšle ce samedi Matthieu Valet, contactĂ© par nos soins.

    Menteeeeeur !!!

    « Bardella veut faire une liste CNews de gens vus Ă  la tĂ©lĂ© »

    Parmi les noms qui circulent, celui de l’ancien prĂ©sident du Printemps rĂ©publicain et ex-PS Amine El Khatmi qui indique que « Ă§a n’a jamais Ă©tĂ© d’actualitĂ© » mĂȘme si des cadres RN ont tĂątĂ© le terrain auprĂšs de lui. Ou encore d’un autre habituĂ© des plateaux, le porte-parole du syndicat indĂ©pendant des commissaires de police Matthieu Valet qui prĂ©cise que « pour l’instant, ce n’est pas du tout d’actualitĂ© ». « Bardella veut faire une liste CNews de gens vus Ă  la tĂ©lĂ© », croit savoir une source parlementaire. « Les seuls Ă  avoir les noms, c’est Jordan Bardella et Marine Le Pen. Personne d’autre n’est au courant », Ă©vacue-t-on dans l’entourage du chef.

    ▻https://www.leparisien.fr/amp/elections/europeennes/europeennes-le-casse-tete-de-la-composition-de-la-liste-pour-jordan-barde

  • A la recherche de combattants du Hamas, l’armĂ©e israĂ©lienne enterre vivants des dĂ©placĂ©s dans un hĂŽpital (Images horribles) – Site de la chaĂźne AlManar-Liban
    ▻https://french.almanar.com.lb/2816937

    Pour mĂ©moire, s’il y en aura un jour une pour les victimes en Palestine (le site n’est pas accessible depuis la France attachĂ©e Ă  une libertĂ© de l’information qui ne profite pas aux organisations terroristes.)

    Une horreur de plus s’ajoute aux atrocitĂ©s commises par IsraĂ«l contre la bande de Gaza depuis 70 jours.

    Selon des tĂ©moins oculaires, l’armĂ©e d’occupation a enterrĂ© vivants des dizaines de dĂ©placĂ©s et de malades dans la cour de l’hĂŽpital Kamal Adwan, au terme de l’offensive menĂ©e contre lui depuis 9 jours. La ministre de la SantĂ© du gouvernement de Gaza May al-Kayla a rĂ©clamĂ© l’ouverture d’une enquĂȘte internationale.

    Cet hĂŽpital situĂ© Ă  Beit Lahia dans le nord de la bande de Gaza, le seul en service, faisait aussi l’objet d’un siĂšge depuis 9 jours, interdisant l’arrivĂ©e des approvisionnements et le bombardant Ă  plusieurs reprises.

    Selon l’Observatoire Euro-Med des droits de l’hommes l’armĂ©e israĂ©lienne a bombardĂ© le service des naissances de l’hĂŽpital tuant deux femmes et leurs deux nourrissons et amputant les jambes d’une troisiĂšme.

    L’observatoire a rĂ©pertoriĂ© le cas d’un homme ĂągĂ© qui est mort de faim dans l’hĂŽpital et la mort d’un deuxiĂšme lorsque les soldats ont lĂąchĂ© leur chien contre lui.

    Le directeur gĂ©nĂ©ral du ministĂšre de la SantĂ© Ă  Gaza Mounir al-Barech a dĂ©clarĂ© ce samedi que pendant ses jours, l’armĂ©e israĂ©lienne a transformĂ© l’hĂŽpital Kamal Adwan en une caserne militaire, humiliant son cadre mĂ©dical et ses patients et dĂ©truisant son aile sud.

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    Selon lui, elle a contraint les malades Ă  descendre dans la cour et en arrĂȘtĂ© 5 ce matin et refusĂ© d’évacuer les malades de l’hĂŽpital.

    « 12 enfants se trouvent toujours dans le service pour enfants sans eau ni nourriture et l‘armĂ©e a interdit leur Ă©vacuation », a-t-il ajoutĂ©.

    Il rapportĂ© que leurs soldats ont fouillĂ© les bĂątiments de l’hĂŽpital utilisant son personnel comme boucliers humains.

    Ils ont mĂȘme ouvert le feu sur les ambulances dans l’hĂŽpital et son entourage, toujours selon al-Barech.

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    Une infirmiĂšre a rĂ©vĂ©lĂ© que les membres du cadre mĂ©dical ont Ă©tĂ© soumis Ă  un interrogatoire par les militaires israĂ©liens qui insistaient pour savoir oĂč se trouvent les combattants du Hamas.

    Une secouriste a rapportĂ© que les soldats leur ont demandĂ© de sortir les armes alors qu’il n’y avait pas d’arme. Elle a assurĂ© que les images publiĂ©es sont mensongĂšres.

    La seule pharmacie au nord a été réduite en miettes.

    C’était avant le massacre.

    Ce samedi, rapportent des tĂ©moins oculaires, « Les bulldozers ont Ă©crasĂ© les tentes dans la cour de l’hĂŽpital avec barbarie et les gens qui se trouvaient Ă  l’intĂ©rieur ont Ă©tĂ© ensevelis sous terre ».

    Selon le journaliste Imad Zaqout, il y a plus de 20 cadavres de ces victimes écrasées et enterrées par les bulldozers israéliens.

    Il a assuré avoir vu des chats manger les cadavres des martyrs.

    Dans sa version, l’armĂ©e d’occupation qui a affirmĂ© avoir mis fin Ă  son opĂ©ration dans l’hĂŽpital a prĂ©tendu que cette rĂ©gion est utilisĂ©e par le Hamas comme centre de commandement et de surveillance, assurant avoir capturĂ© 90 membres du Hamas dans l’entourage de l’hĂŽpital et trouvĂ© des armes.

    • Raniero Panzieri, Mario Tronti, Gaspare De Caro, Toni Negri (Turin, 1962)

      ConfĂ©rence de Potere operaio Ă  l’UniversitĂ© de Bologne en 1970.

      Manifestation de Potere operaio Ă  Milan en 1972.

      Negri lors de son procĂšs aprĂšs la rafle du 7 avril 1979

      #Toni_Negri
      â–șhttps://fr.wikipedia.org/wiki/Toni_Negri

      Lénine au-delà de Lénine, Toni Negri (extrait de 33 Leçons sur Lénine), 1972-1973
      ▻http://revueperiode.net/lenine-au-dela-de-lenine

      Domination et sabotage - Sur la méthode marxiste de transformation sociale, Antonio Negri (pdf), 1977
      ▻https://entremonde.net/IMG/pdf/a6-03dominationsabotage-0-livre-high.pdf

      L’Anomalie sauvage d’Antonio Negri, Alexandre Matheron, 1983
      ▻https://books.openedition.org/enseditions/29155?lang=fr

      Sur Mille Plateaux, Toni Negri, Revue ChimĂšres n° 17, 1992
      ▻https://www.persee.fr/doc/chime_0986-6035_1992_num_17_1_1846

      Les coordinations : une proposition de communisme, Toni Negri, 1994
      ▻https://www.multitudes.net/les-coordinations-une-proposition

      Le contre-empire attaque, entretien avec Toni Negri, 2000
      ▻https://vacarme.org/article28.html

      [#travail #multitude_de_singularitĂ©s Ă  18mn] : Toni Negri, 2014
      â–șhttps://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/les-chemins-de-la-philosophie/actualite-philosophique-toni-negri-5100168

      Ă  l’occasion de la parution du Hors-SĂ©rie de Philosophie Magazine sur le thĂšme, les philosophes et le #communisme.

      Socialisme = soviets + électricité, Toni Negri, 2017
      â–șhttp://revueperiode.net/les-mots-dordre-de-lenine

      L’appropriation du capital fixe : une mĂ©taphore ?
      Antonio Negri, Multitudes 2018/1 (n° 70)
      ▻https://www.cairn.info/revue-multitudes-2018-1-page-92.htm

      Domination et sabotage - Entretien avec Antonio Negri, 2019
      ▻https://vacarme.org/article3253.html

    • Les nĂ©cros de Ration et de L’imMonde ont par convention une tonalitĂ© vaguement Ă©logieuse mais elles sont parfaitement vides. Celle de l’Huma parait plus documentĂ©e mais elle est sous paywall...

      edit L’Huma c’est encore et toujours la vilaine bĂȘtise stalinienne :

      Figure de prou de "l’opĂ©raĂŻsme" dans les annĂ©es 1960, arrĂȘtĂ© durant les annĂ©es de plomb en Italie, penseur de la "multitude" dans les annĂ©es 2000, le thĂ©oricien politique, spĂ©cialiste de la philosophie du droit et de Hegel, est mort Ă  Paris Ă  l’ñge de 90 ans.
      Pierre Chaillan

      (...) Figure intellectuelle et politique, il a traversĂ© tous les soubresauts de l’histoire de l’Italie moderne et restera une grande Ă©nigme au sein du mouvement communiste et ouvrier international . NĂ© le 1er aoĂ»t 1933 dans l’Italie mussolinienne, d’un pĂšre communiste disparu Ă  la suite de violences infligĂ©es par une brigade fasciste, Antonio Negri est d’abord militant de l’Action catholique avant d’adhĂ©rer en 1956 au Parti socialiste italien, qu’il quittera rapidement.

      Le thĂ©oricien, animateurs de “l’opĂ©raĂŻsme”

    • Un journaliste du Monde « Gauchologue et fafologue / Enseigne @sciencespo » diffuse sur X des extraits de l’abject "Camarade P38" du para-policier Fabrizio Calvi en prĂ©tendant que cette bouse « rĂ©sume les critiques ».
      Mieux vaut se rĂ©fĂ©rer Ă  EMPIRE ET SES PIÈGES - Toni Negri et la dĂ©concertante trajectoire de l’opĂ©raĂŻsme italien, de Claudio Albertani ▻https://infokiosques.net/spip.php?article541

    • #opĂ©raĂŻsme

      ▻http://www.zones-subversives.com/l-op%C3%A9ra%C3%AFsme-dans-l-italie-des-ann%C3%A9es-1960

      Avant l’effervescence de l’Autonomie italienne, l’opĂ©raĂŻsme tente de renouveler la pensĂ©e marxiste pour rĂ©flĂ©chir sur les luttes ouvriĂšres. Ce mouvement politique et intellectuel se dĂ©veloppe en Italie dans les annĂ©es 1960. Il dĂ©bouche vers une radicalisation du conflit social en 1968, et surtout en 1969 avec une grĂšve ouvriĂšre sauvage. Si le post-opĂ©raĂŻsme semble relativement connu en France, Ă  travers la figure de Toni Negri et la revue Multitudes, l’opĂ©raĂŻsme historique demeure largement mĂ©connu.

      Mario Tronti revient sur l’aventure de l’opĂ©raĂŻsme, Ă  laquelle il a activement participĂ©. Son livre articule exigence thĂ©orique et tĂ©moignage vivant. Il dĂ©crit ce mouvement comme une « expĂ©rience de pensĂ©e - d’un cercle de personnes liĂ©es entre elles indissolublement par un lien particulier d’amitiĂ© politique ». La conflictualitĂ© sociale et la radicalisation des luttes ouvriĂšres doit alors permettre d’abattre le capitalisme.

    • IL SECOLO BREVE DI TONI NEGRI, Ago 17, 2023,
      di ROBERTO CICCARELLI.

      ▻http://www.euronomade.info/?p=15660

      Toni Negri hai compiuto novant’anni. Come vivi oggi il tuo tempo?

      Mi ricordo Gilles Deleuze che soffriva di un malanno simile al mio. Allora non c’erano l’assistenza e la tecnologia di cui possiamo godere noi oggi. L’ultima volta che l’ho visto girava con un carrellino con le bombole di ossigeno. Era veramente dura. Lo Ăš anche per me oggi. Penso che ogni giorno che passa a questa etĂ  sia un giorno di meno. Non hai la forza di farlo diventare un giorno magico. È come quando mangi un buon frutto e ti lascia in bocca un gusto meraviglioso. Questo frutto Ăš la vita, probabilmente. È una delle sue grandi virtĂč.

      Novant’anni sono un secolo breve.

      Di secoli brevi ce ne possono essere diversi. C’ù il classico periodo definito da Hobsbawm che va dal 1917 al 1989. C’ù stato il secolo americano che perĂČ Ăš stato molto piĂč breve. È durato dagli accordi monetari e dalla definizione di una governance mondiale a Bretton Woods, agli attentati alle Torri Gemelle nel settembre 2001. Per quanto mi riguarda il mio lungo secolo Ăš iniziato con la vittoria bolscevica, poco prima che nascessi, ed Ăš continuato con le lotte operaie, e con tutti i conflitti politici e sociali ai quali ho partecipato.

      Questo secolo breve Ăš terminato con una sconfitta colossale.

      È vero. Ma hanno pensato che fosse finita la storia e fosse iniziata l’epoca di una globalizzazione pacificata. Nulla di piĂč falso, come vediamo ogni giorno da piĂč di trent’anni. Siamo in un’etĂ  di transizione, ma in realtĂ  lo siamo sempre stati. Anche se sottotraccia, ci troviamo in un nuovo tempo segnato da una ripresa globale delle lotte contro le quali c’ù una risposta dura. Le lotte operaie hanno iniziato a intersecarsi sempre di piĂč con quelle femministe, antirazziste, a difesa dei migranti e per la libertĂ  di movimento, o ecologiste.

      Filosofo, arrivi giovanissimo in cattedra a Padova. Partecipi a Quaderni Rossi, la rivista dell’operaismo italiano. Fai inchiesta, fai un lavoro di base nelle fabbriche, a cominciare dal Petrolchimico di Marghera. Fai parte di Potere Operaio prima, di Autonomia Operaia poi. Vivi il lungo Sessantotto italiano, a cominciare dall’impetuoso Sessantanove operaio a Corso Traiano a Torino. Qual ù stato il momento politico culminante di questa storia?

      Gli anni Settanta, quando il capitalismo ha anticipato con forza una strategia per il suo futuro. Attraverso la globalizzazione, ha precarizzato il lavoro industriale insieme all’intero processo di accumulazione del valore. In questa transizione, sono stati accesi nuovi poli produttivi: il lavoro intellettuale, quello affettivo, il lavoro sociale che costruisce la cooperazione. Alla base della nuova accumulazione del valore, ci sono ovviamente anche l’aria, l’acqua, il vivente e tutti i beni comuni che il capitale ha continuato a sfruttare per contrastare l’abbassamento del tasso di profitto che aveva conosciuto a partire dagli anni Sessanta.

      Perché, dalla metà degli anni Settanta, la strategia capitalista ha vinto?

      PerchĂ© Ăš mancata una risposta di sinistra. Anzi, per un tempo lungo, c’ù stata una totale ignoranza di questi processi. A partire dalla fine degli anni Settanta, c’ù stata la soppressione di ogni potenza intellettuale o politica, puntuale o di movimento, che tentasse di mostrare l’importanza di questa trasformazione, e che puntasse alla riorganizzazione del movimento operaio attorno a nuove forme di socializzazione e di organizzazione politica e culturale. È stata una tragedia. Qui che appare la continuitĂ  del secolo breve nel tempo che stiamo vivendo ora. C’ù stata una volontĂ  della sinistra di bloccare il quadro politico su quello che possedeva.

      E che cosa possedeva quella sinistra?

      Un’immagine potente ma giĂ  allora inadeguata. Ha mitizzato la figura dell’operaio industriale senza comprendere che egli desiderava ben altro. Non voleva accomodarsi nella fabbrica di Agnelli, ma distruggere la sua organizzazione; voleva costruire automobili per offrirle agli altri senza schiavizzare nessuno. A Marghera non avrebbe voluto morire di cancro nĂ© distruggere il pianeta. In fondo Ăš quello che ha scritto Marx nella Critica del programma di Gotha: contro l’emancipazione attraverso il lavoro mercificato della socialdemocrazia e per la liberazione della forza lavoro dal lavoro mercificato. Sono convinto che la direzione presa dall’Internazionale comunista – in maniera evidente e tragica con lo stalinismo, e poi in maniera sempre piĂč contraddittoria e irruente -, abbia distrutto il desiderio che aveva mobilitato masse gigantesche. Per tutta la storia del movimento comunista Ăš stata quella la battaglia.

      Cosa si scontrava su quel campo di battaglia?

      Da un lato, c’era l’idea della liberazione. In Italia Ăš stata illuminata dalla resistenza contro il nazi-fascismo. L’idea di liberazione si Ăš proiettata nella stessa Costituzione cosĂŹ come noi ragazzi la interpretammo allora. E in questa vicenda non sottovaluterei l’evoluzione sociale della Chiesa Cattolica che culminĂČ con il Secondo Concilio Vaticano. Dall’altra parte, c’era il realismo ereditato dal partito comunista italiano dalla socialdemocrazia, quello degli Amendola e dei togliattiani di varia origine. Tutto Ăš iniziato a precipitare negli anni Settanta, mentre invece c’era la possibilitĂ  di inventare una nuova forma di vita, un nuovo modo di essere comunisti.

      Continui a definirti un comunista. Cosa significa oggi?

      Quello che per me ha significato da giovane: conoscere un futuro nel quale avremmo conquistato il potere di essere liberi, di lavorare meno, di volerci bene. Eravamo convinti che concetti della borghesia quali libertĂ , uguaglianza e fraternitĂ  avrebbero potuto realizzarsi nelle parole d’ordine della cooperazione, della solidarietĂ , della democrazia radicale e dell’amore. Lo pensavamo e lo abbiamo agito, ed era quello che pensava la maggioranza che votava la sinistra e la faceva esistere. Ma il mondo era ed Ăš insopportabile, ha un rapporto contraddittorio con le virtĂč essenziali del vivere insieme. Eppure queste virtĂč non si perdono, si acquisiscono con la pratica collettiva e sono accompagnate dalla trasformazione dell’idea di produttivitĂ  che non significa produrre piĂč merci in meno tempo, nĂ© fare guerre sempre piĂč devastanti. Al contrario serve a dare da mangiare a tutti, modernizzare, rendere felici. Comunismo Ăš una passione collettiva gioiosa, etica e politica che combatte contro la trinitĂ  della proprietĂ , dei confini e del capitale.

      L’arresto avvenuto il 7 aprile 1979, primo momento della repressione del movimento dell’autonomia operaia, Ăš stato uno spartiacque. Per ragioni diverse, a mio avviso, lo Ăš stato anche per la storia del «manifesto» grazie a una vibrante campagna garantista durata anni, un caso giornalistico unico condotto con i militanti dei movimenti, un gruppo di coraggiosi intellettuali, il partito radicale. Otto anni dopo, il 9 giugno 1987, quando fu demolito il castello di accuse cangianti, e infondate, Rossana Rossanda scrisse che fu una «tardiva, parziale riparazione di molto irreparabile». Cosa significa oggi per te tutto questo?

      È stato innanzitutto il segno di un’amicizia mai smentita. Rossana per noi ù stata una persona di una generosità incredibile. Anche se, a un certo punto, si ù fermata anche lei: non riusciva a imputare al Pci quello che il Pci era diventato.

      Che cosa era diventato?

      Un oppressore. Ha massacrato quelli che denunciavano il pasticcio in cui si era andato a ficcare. In quegli anni siamo stati in molti a dirglielo. Esisteva un’altra strada, che passava dall’ascolto della classe operaia, del movimento studentesco, delle donne, di tutte le nuove forme nelle quali le passioni sociali, politiche e democratiche si stavano organizzando. Noi abbiamo proposto un’alternativa in maniera onesta, pulita e di massa. Facevamo parte di un enorme movimento che investiva le grandi fabbriche, le scuole, le generazioni. La chiusura da parte del Pci ha determinato la nascita di estremizzazioni terroristiche: questo Ăš fuori dubbio. Noi abbiamo pagato tutto e pesantemente. Solo io ho fatto complessivamente quattordici anni di esilio e undici e mezzo di prigione. Il Manifesto ha sempre difeso la nostra innocenza. Era completamente idiota che io o altri dell’Autonomia fossimo considerati i rapitori di Aldo Moro o gli uccisori di compagni. Tuttavia, nella campagna innocentista che Ăš stata coraggiosa e importante Ăš stato perĂČ lasciato sul fondo un aspetto sostanziale.

      Quale?
      Eravamo politicamente responsabili di un movimento molto piĂč ampio contro il compromesso storico tra il Pci e la Dc. Contro di noi c’ù stata una risposta poliziesca della destra, e questo si capisce. Quello che non si vuol capire Ăš stata invece la copertura che il Pci ha dato a questa risposta. In fondo, avevano paura che cambiasse l’orizzonte politico di classe. Se non si comprende questo nodo storico, come ci si puĂČ lamentare dell’inesistenza di una sinistra oggi in Italia?

      Il sette aprile, e il cosiddetto «teorema Calogero», sono stati considerati un passo verso la conversione di una parte non piccola della sinistra al giustizialismo e alla delega politica alla magistratura. Come Ú stato possibile lasciarsi incastrare in una simile trappola?

      Quando il Pci sostituĂŹ la centralitĂ  della lotta morale a quella economica e politica, e lo fece attraverso giudici che gravitavano attorno alla sua area, ha finito il suo percorso. Questi davvero credevano di usare il giustizialismo per costruire il socialismo? Il giustizialismo Ăš una delle cose piĂč care alla borghesia. È un’illusione devastante e tragica che impedisce di vedere l’uso di classe del diritto, del carcere o della polizia contro i subalterni. In quegli anni cambiarono anche i giovani magistrati. Prima erano molto diversi. Li chiamavano «pretori di assalto». Ricordo i primi numeri della rivista Democrazia e Diritto ai quali ho lavorato anch’io. Mi riempivano di gioia perchĂ© parlavamo di giustizia di massa. Poi l’idea di giustizia Ăš stata declinata molto diversamente, riportata ai concetti di legalitĂ  e di legittimitĂ . E nella magistratura non c’ù piĂč stata una presa di parola politica, ma solo schieramenti tra correnti. Oggi, poi abbiamo una Costituzione ridotta a un pacchetto di norme che non corrispondono neanche piĂč alla realtĂ  del paese.

      In carcere avete continuato la battaglia politica. Nel 1983 scriveste un documento in carcere, pubblicato da Il Manifesto, intitolato «Do You remember revolution». Si parlava dell’originalitĂ  del 68 italiano, dei movimenti degli anni Settanta non riducibili agli «anni di piombo». Come hai vissuto quegli anni?

      Quel documento diceva cose importanti con qualche timidezza. Credo dica piĂč o meno le cose che ho appena ricordato. Era un periodo duro. Noi eravamo dentro, dovevamo uscire in qualche maniera. Ti confesso che in quell’immane sofferenza per me era meglio studiare Spinoza che pensare all’assurda cupezza in cui eravamo stati rinchiusi. Ho scritto su Spinoza un grosso libro ed Ăš stato una specie di atto eroico. Non potevo avere piĂč di cinque libri in cella. E cambiavo carcere speciale in continuazione: Rebibbia, Palmi, Trani, Fossombrone, Rovigo. Ogni volta in una cella nuova con gente nuova. Aspettare giorni e ricominciare. L’unico libro che portavo con me era l’Etica di Spinoza. La fortuna Ăš stata finire il mio testo prima della rivolta a Trani nel 1981 quando i corpi speciali hanno distrutto tutto. Sono felice che abbia prodotto uno scossone nella storia della filosofia.

      Nel 1983 sei stato eletto in parlamento e uscisti per qualche mese dal carcere. Cosa pensi del momento in cui votarono per farti tornare in carcere e tu decidesti di andare in esilio in Francia?

      Ne soffro ancora molto. Se devo dare un giudizio storico e distaccato penso di avere fatto bene ad andarmene. In Francia sono stato utile per stabilire rapporti tra generazioni e ho studiato. Ho avuto la possibilitĂ  di lavorare con FĂ©lix Guattari e sono riuscito a inserirmi nel dibattito del tempo. Mi ha aiutato moltissimo a comprendere la vita dei Sans Papiers. Lo sono stato anch’io, ho insegnato pur non avendo una carta di identitĂ . Mi hanno aiutato i compagni dell’universitĂ  di Parigi 8. Ma per altri versi mi dico che ho sbagliato. Mi scuote profondamente il fatto di avere lasciato i compagni in carcere, quelli con cui ho vissuto i migliori anni della mia vita e le rivolte in quattro anni di carcerazione preventiva. Averli lasciati mi fa ancora male. Quella galera ha devastato la vita di compagni carissimi, e spesso delle loro famiglie. Ho novant’anni e mi sono salvato. Non mi rende piĂč sereno di fronte a quel dramma.

      Anche Rossanda ti criticĂČ


      SĂŹ, mi ha chiesto di comportarmi come Socrate. Io le risposi che rischiavo proprio di finire come il filosofo. Per i rapporti che c’erano in galera avrei potuto morire. Pannella mi ha materialmente portato fuori dalla galera e poi mi ha rovesciato tutte le colpe del mondo perchĂ© non volevo tornarci. Sono stati in molti a imbrogliarmi. Rossana mi aveva messo in guardia giĂ  allora, e forse aveva ragione.

      C’ù stata un’altra volta che lo ha fatto?

      SĂŹ, quando mi disse di non rientrare da Parigi in Italia nel 1997 dopo 14 anni di esilio. La vidi l’ultima volta prima di partire in un cafĂ© dalle parti del Museo di Cluny, il museo nazionale del Medioevo. Mi disse che avrebbe voluto legami con una catena per impedirmi di prendere quell’aereo.

      Perché allora hai deciso di tornare in Italia?

      Ero convinto di fare una battaglia sull’amnistia per tutti i compagni degli anni Settanta. Allora c’era la Bicamerale, sembrava possibile. Mi sono fatto sei anni di galera fino al 2003. Forse Rossana aveva ragione.

      Che ricordo oggi hai di lei?

      Ricordo l’ultima volta che l’ho vista a Parigi. Una dolcissima amica, che si preoccupava dei miei viaggi in Cina, temeva che mi facessi male. È stata una persona meravigliosa, allora e sempre.

      Anna Negri, tua figlia, ha scritto «Con un piede impigliato nella storia» (DeriveApprodi) che racconta questa storia dal punto di vista dei vostri affetti, e di un’altra generazione.

      Ho tre figli splendidi Anna, Francesco e Nina che hanno sofferto in maniera indicibile quello che ù successo. Ho guardato la serie di Bellocchio su Moro e continuo ad essere stupefatto di essere stato accusato di quella incredibile tragedia. Penso ai miei due primi figli, che andavano a scuola. Qualcuno li vedeva come i figli di un mostro. Questi ragazzi, in una maniera o nell’altra, hanno sopportato eventi enormi. Sono andati via dall’Italia e ci sono tornati, hanno attraversato quel lungo inverno in primissima persona. Il minimo che possono avere ù una certa collera nei confronti dei genitori che li hanno messi in questa situazione. E io ho una certa responsabilità in questa storia. Siamo tornati ad essere amici. Questo per me ù un regalo di una immensa bellezza.

      Alla fine degli anni Novanta, in coincidenza con i nuovi movimenti globali, e poi contro la guerra, hai acquisito una forte posizione di riconoscibilità insieme a Michael Hardt a cominciare da «Impero». Come definiresti oggi, in un momento di ritorno allo specialismo e di idee reazionarie e elitarie, il rapporto tra filosofia e militanza?

      È difficile per me rispondere a questa domanda. Quando mi dicono che ho fatto un’opera, io rispondo: Lirica? Ma ti rendi conto? Mi scappa da ridere. PerchĂ© sono piĂč un militante che un filosofo. FarĂ  ridere qualcuno, ma io mi ci vedo, come Papageno


      Non c’ù dubbio perĂČ che tu abbia scritto molti libri


      Ho avuto la fortuna di trovarmi a metĂ  strada tra la filosofia e la militanza. Nei migliori periodi della mia vita sono passato in permanenza dall’una all’altra. CiĂČ mi ha permesso di coltivare un rapporto critico con la teoria capitalista del potere. Facendo perno su Marx, sono andato da Hobbes a Habermas, passando da Kant, Rousseau e Hegel. Gente abbastanza seria da dovere essere combattuta. Di contro la linea Machiavelli-Spinoza-Marx Ăš stata un’alternativa vera. Ribadisco: la storia della filosofia per me non Ăš una specie di testo sacro che ha impastato tutto il sapere occidentale, da Platone ad Heidegger, con la civiltĂ  borghese e ha tramandato con ciĂČ concetti funzionali al potere. La filosofia fa parte della nostra cultura, ma va usata per quello che serve, cioĂš a trasformare il mondo e farlo diventare piĂč giusto. Deleuze parlava di Spinoza e riprendeva l’iconografia che lo rappresentava nei panni di Masaniello. Vorrei che fosse vero per me. Anche adesso che ho novant’anni continuo ad avere questo rapporto con la filosofia. Vivere la militanza Ăš meno facile, eppure riesco a scrivere e ad ascoltare, in una situazione di esule.

      Esule, ancora, oggi?

      Un po’, sĂŹ. È un esilio diverso perĂČ. Dipende dal fatto che i due mondi in cui vivo, l’Italia e la Francia, hanno dinamiche di movimento molto diverse. In Francia, l’operaismo non ha avuto un seguito largo, anche se oggi viene riscoperto. La sinistra di movimento in Francia Ăš sempre stata guidata dal trotzkismo o dall’anarchismo. Negli anni Novanta, con la rivista Futur antĂ©rieur, con l’amico e compagno Jean-Marie Vincent, avevamo trovato una mediazione tra gauchisme e operaismo: ha funzionato per una decina d’anni. Ma lo abbiamo fatto con molta prudenza. il giudizio sulla politica francese lo lasciavamo ai compagni francesi. L’unico editoriale importante scritto dagli italiani sulla rivista Ăš stato quello sul grande sciopero dei ferrovieri del ’95, che assomigliava tanto alle lotte italiane.

      PerchĂ© l’operaismo conosce oggi una risonanza a livello globale?

      PerchĂ© risponde all’esigenza di una resistenza e di una ripresa delle lotte, come in altre culture critiche con le quali dialoga: il femminismo, l’ecologia politica, la critica postcoloniale ad esempio. E poi perchĂ© non Ăš la costola di niente e di nessuno. Non lo Ăš stato mai, e neanche Ăš stato un capitolo della storia del Pci, come qualcuno s’illude. È invece un’idea precisa della lotta di classe e una critica della sovranitĂ  che coagula il potere attorno al polo padronale, proprietario e capitalista. Ma il potere Ăš sempre scisso, ed Ăš sempre aperto, anche quando non sembra esserci alternativa. Tutta la teoria del potere come estensione del dominio e dell’autoritĂ  fatta dalla Scuola di Francoforte e dalle sue recenti evoluzioni Ăš falsa, anche se purtroppo rimane egemone. L’operaismo fa saltare questa lettura brutale. È uno stile di lavoro e di pensiero. Riprende la storia dal basso fatta da grandi masse che si muovono, cerca la singolaritĂ  in una dialettica aperta e produttiva.

      I tuoi costanti riferimenti a Francesco d’Assisi mi hanno sempre colpito. Da dove nasce questo interesse per il santo e perchĂ© lo hai preso ad esempio della tua gioia di essere comunista?

      Da quando ero giovane mi hanno deriso perchĂ© usavo la parola amore. Mi prendevano per un poeta o per un illuso. Di contro, ho sempre pensato che l’amore era una passione fondamentale che tiene in piedi il genere umano. PuĂČ diventare un’arma per vivere. Vengo da una famiglia che Ăš stata miserabile durante la guerra e mi ha insegnato un affetto che mi fa vivere ancora oggi. Francesco Ăš in fondo un borghese che vive in un periodo in cui coglie la possibilitĂ  di trasformare la borghesia stessa, e di fare un mondo in cui la gente si ama e ama il vivente. Il richiamo a lui, per me, Ăš come il richiamo ai Ciompi di Machiavelli. Francesco Ăš l’amore contro la proprietĂ : esattamente quello che avremmo potuto fare negli anni Settanta, rovesciando quello sviluppo e creando un nuovo modo di produrre. Non Ăš mai stato ripreso a sufficienza Francesco, nĂ© Ăš stato presa in debito conto l’importanza che ha avuto il francescanesimo nella storia italiana. Lo cito perchĂ© voglio che parole come amore e gioia entrino nel linguaggio politico.

      *

      Dall’infanzia negli anni della guerra all’apprendistato filosofico alla militanza comunista, dal ’68 alla strage di piazza Fontana, da Potere Operaio all’autonomia e al ’77, l’arresto, l’esilio. E di nuovo la galera per tornare libero. Toni Negri lo ha raccontato con Girolamo De Michele in tre volumi autobiografici Storia di un comunista, Galera e esilio, Da Genova a Domani (Ponte alle Grazie). Con Mi chael Hardt, professore di letteratura alla Duke University negli Stati Uniti, ha scritto, tra l’altro, opere discusse e di larga diffusione: Impero, Moltitudine, Comune (Rizzoli) e Assemblea (Ponte alle Grazie). Per l’editore anglo-americano Polity Books ha pubblicato, tra l’altro, sei volumi di scritti tra i quali The Common, Marx in Movement, Marx and Foucault.

      In Italia DeriveApprodi ha ripubblicato il classico «Spinoza». Per la stessa casa editrice: I libri del rogo, Pipe Line, Arte e multitudo (a cura di N. Martino), Settanta (con Raffaella Battaglini). Con Mimesis la nuova edizione di Lenta ginestra. Saggio sull’ontologia di Giacomo Leopardi. Con Ombre Corte, tra l’altro, Dall’operaio massa all’operaio sociale (a cura di P. Pozzi-R. Tomassini), Dentro/contro il diritto sovrano (con G. Allegri), Il lavoro nella costituzione (con A. Zanini).

      A partire dal prossimo ottobre Manifestolibri ripubblicherĂ  i titoli in catalogo con una nuova prefazione: L’inchiesta metropolitana e altri scritti sociologici, a cura di Alberto De Nicola e Paolo Do; Marx oltre Marx (prefazione di Sandro Mezzadra); TrentatrĂ© Lezioni su Lenin (Giso Amendola); Potere Costituente (Tania Rispoli); Descartes politico (Marco Assennato); Kairos, Alma Venus, moltitudo (Judith Revel); Il lavoro di Dioniso, con Michael Hardt (Francesco Raparelli)

      #autonomie #prison #exil

    • Le philosophe italien Toni Negri est mort

      Inspirant les luttes politiques en Italie dans les annĂ©es 1960 et 1970, son travail a Ă©galement influencĂ© le mouvement altermondialiste du dĂ©but du XXIe siĂšcle.


      Toni Negri, Ă  Rome (Italie), en septembre 2010. STEFANO MONTESI - CORBIS / VIA GETTY IMAGES

      Il Ă©tait nĂ© dans l’Italie fasciste. Il disparaĂźt alors que l’extrĂȘme droite gouverne Ă  nouveau son pays. Le philosophe Toni Negri, acteur et penseur majeur de plus d’un demi-siĂšcle de luttes d’extrĂȘme gauche, est mort dans la nuit du 15 au 16 dĂ©cembre Ă  Paris, Ă  l’ñge de 90 ans, a annoncĂ© son Ă©pouse, la philosophe française Judith Revel.

      « C’était un mauvais maĂźtre », a tout de suite rĂ©agi, selon le quotidien La Repubblica, le ministre de la culture italien, Gennaro Sangiuliano. « Tu resteras Ă  jamais dans mon cƓur et dans mon esprit, cher MaĂźtre, PĂšre, ProphĂšte », a Ă©crit quant Ă  lui, sur Facebook, l’activiste Luca Casarini, l’un des leaders du mouvement altermondialiste italien. Peut-ĂȘtre aurait-il vu dans la violence de ce contraste un hommage Ă  la puissance de ses engagements, dont la radicalitĂ© ne s’est jamais affadie.

      NĂ© le 1er aoĂ»t 1933 Ă  Padoue, Antonio Negri, que tout le monde appelle Toni, et qui signera ainsi ses livres, commence trĂšs tĂŽt une brillante carriĂšre universitaire – il enseigne Ă  l’universitĂ© de Padoue dĂšs ses 25 ans –, tout en voyageant, en particulier au Maghreb et au Moyen-Orient. C’est en partageant la vie d’un kibboutz israĂ©lien que le jeune homme, d’abord engagĂ© au parti socialiste, dira ĂȘtre devenu communiste. Encore fallait-il savoir ce que ce mot pouvait recouvrir.

      Cette recherche d’une nouvelle formulation d’un idĂ©al ancien, qu’il s’agissait de replacer au centre des mutations du monde, parcourt son Ɠuvre philosophique, de Marx au-delĂ  de Marx (Bourgois, 1979) Ă  l’un de ses derniers livres, Inventer le commun des hommes (Bayard, 2010). Elle devient aussi l’axe de son engagement militant, qui va bientĂŽt se confondre avec sa vie.

      Marxismes hétérodoxes

      L’Italie est alors, justement, le laboratoire des marxismes dits hĂ©tĂ©rodoxes, en rupture de ban avec le parti communiste, en particulier l’« opĂ©raĂŻsme » (de l’italien « operaio », « ouvrier »). Toni Negri le rejoint Ă  la fin des annĂ©es 1960, et s’en fait l’un des penseurs et activistes les plus emblĂ©matiques, toujours prĂ©sent sur le terrain, dans les manifestations et surtout dans les usines, auprĂšs des ouvriers. « Il s’agissait d’impliquer les ouvriers dans la construction du discours thĂ©orique sur l’exploitation », expliquera-t-il dans un entretien, en 2018, rĂ©sumant la doctrine opĂ©raĂŻste, particuliĂšrement celle des mouvements auxquels il appartient, Potere Operaio, puis Autonomia Operaia.

      Des armes circulent. Le terrorisme d’extrĂȘme droite et d’extrĂȘme gauche ravage le pays. Bien qu’il s’oppose Ă  la violence contre les personnes, le philosophe est arrĂȘtĂ© en 1979, soupçonnĂ© d’avoir participĂ© Ă  l’assassinat de l’homme politique Aldo Moro, accusation dont il est rapidement blanchi. Mais d’autres pĂšsent sur lui – « association subversive », et complicitĂ© « morale » dans un cambriolage – et il est condamnĂ© Ă  douze ans de prison.
      Elu dĂ©putĂ© du Parti radical en 1983, alors qu’il est encore prisonnier, il est libĂ©rĂ© au titre de son immunitĂ© parlementaire. Quand celle-ci est levĂ©e [par un vote que le parti Radical a permis de rendre majoritaire, ndc], il s’exile en France. RentrĂ© en Italie en 1997, il est incarcĂ©rĂ© pendant deux ans, avant de bĂ©nĂ©ficier d’une mesure de semi-libertĂ©. Il est dĂ©finitivement libĂ©rĂ© en 2003.

      Occupy Wall Street et les Indignés

      Il enseigne, durant son exil français, Ă  l’Ecole normale supĂ©rieure, Ă  l’universitĂ© Paris-VIII ou encore au CollĂšge international de philosophie. Ce sont aussi des annĂ©es d’intense production intellectuelle, et, s’il porte tĂ©moignage en publiant son journal de l’annĂ©e 1983 (Italie rouge et noire, Hachette, 1985), il dĂ©veloppe surtout une pensĂ©e philosophique exigeante, novatrice, au croisement de l’ontologie et de la pensĂ©e politique. On peut citer, entre beaucoup d’autres, Les Nouveaux Espaces de libertĂ©, Ă©crit avec FĂ©lix Guattari (Dominique Bedou, 1985), Spinoza subversif. Variations (in)actuelles (KimĂ©, 1994), Le Pouvoir constituant. Essai sur les alternatives de la modernitĂ© (PUF, 1997) ou Kairos, Alma Venus, multitude. Neuf leçons en forme d’exercices (Calmann-LĂ©vy, 2000).
      Ce sont cependant les livres qu’il coĂ©crit avec l’AmĂ©ricain Michael Hardt qui le font connaĂźtre dans le monde entier, et d’abord Empire (Exils, 2000), oĂč les deux philosophes s’efforcent de poser les fondements d’une nouvelle pensĂ©e de l’émancipation dans le contexte crĂ©Ă© par la mondialisation. Celle-ci, « transition capitale dans l’histoire contemporaine », fait Ă©merger selon les auteurs un capitalisme « supranational, mondial, total », sans autres appartenances que celles issues des rapports de domination Ă©conomique. Cette somme, comme la suivante, Multitude. Guerre et dĂ©mocratie Ă  l’époque de l’Empire (La DĂ©couverte, 2004), sera une des principales sources d’inspiration du mouvement altermondialiste, d’Occupy Wall Street au mouvement des IndignĂ©s, en Espagne.

      C’est ainsi que Toni Negri, de l’ébullition italienne qui a marquĂ© sa jeunesse et dĂ©cidĂ© de sa vie aux embrasements et aux espoirs du dĂ©but du XXIe siĂšcle, a traversĂ© son temps : en ne lĂąchant jamais le fil d’une action qui Ă©tait, pour lui, une forme de pensĂ©e, et d’une pensĂ©e qui tentait d’agir au cƓur mĂȘme du monde.
      Florent Georgesco
      ▻https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2023/12/16/le-philosophe-italien-toni-negri-est-mort_6206182_3382.html

      (article corrigé trois fois en 9 heures, un bel effort ! il faut continuer !)

    • Pouvoir ouvrier, l’équivalent italien de la Gauche prolĂ©tarienne

      Chapeau le Diplo, voilĂ  qui est informĂ© !
      En 1998, le journal avait titrĂ© sur un mode mĂ©diatico-policier (« Ce que furent les “annĂ©es de plomb” en Italie »). La rĂ©Ă©dition dans un ManiĂšre de voir de 2021 (long purgatoire) permis un choix plus digne qui annonçait correctement cet article fort utile : Entre « compromis historique » et terrorisme. Retour sur l’Italie des annĂ©es 1970.
      Diplo encore, l’iconographie choisit d’ouvrir l’oeil... sur le rĂ©troviseur. J’identifie pas le leader PCI (ou CGIL) qui est Ă  la tribune mais c’est Ă©videment le Mouvement ouvrier instituĂ© et son rĂŽle (historiquement compromis) d’encadrement de la classe ouvriĂšre qui est mis en avant.

      #média #gauche #Italie #Histoire #Potere_operaio #PCI #lutte_armée #compromis_historique #terrorisme

      edit

      [Rome] Luciano Lama, gli scontri alla Sapienza e il movimento del ’77
      ▻https://www.corriere.it/foto-gallery/cultura/17_febbraio_16/scontri-sapienza-lama-foto-6ad864d0-f428-11e6-a5e5-e33402030d6b.shtml

      «Il segretario della Cgil Luciano Lama si Ăš salvato a stento dall’assalto degli autonomi, mentre tentava di parlare agli studenti che da parecchi giorni occupano la cittĂ  universitaria. Il camion, trasformato in palco, dal quale il sindacalista ha preso la parola, Ăš stato letteralmente sfasciato e l’autista Ăš uscito dagli incidenti con la testa spaccata e varie ferite». E’ la cronaca degli scontri alla Sapienza riportata da Corriere il 18 febbraio del 1977, un giorno dopo la “cacciata” del leader della CGIL Luciano Lama dall’ateneo dove stava tenendo un comizio. Una giornata di violenza che diventerĂ  il simbolo della rottura tra la sinistra istituzionale, rappresentata dal Pci e dal sindacato, e la sinistra dei movimenti studenteschi. Nella foto il camion utilizzato come palco da Luciano Lama preso d’assalto dai contestatori alla Sapienza (Ansa)

    • ENTRE ENGAGEMENT RÉVOLUTIONNAIRE ET PHILOSOPHIE
      Toni Negri (1933-2023), histoire d’un communiste
      ▻https://www.revolutionpermanente.fr/Toni-Negri-1933-2023-histoire-d-un-communiste

      Sans doute est-il compliquĂ© de s’imaginer, pour les plus jeunes, ce qu’a pu reprĂ©senter Toni Negri pour diffĂ©rentes gĂ©nĂ©rations de militant.es. Ce qu’il a pu symboliser, des deux cĂŽtĂ©s des Alpes et au-delĂ , Ă  diffĂ©rents moments de l’histoire turbulente du dernier tiers du XXĂšme siĂšcle, marquĂ© par la derniĂšre poussĂ©e rĂ©volutionnaire contemporaine – ce « long mois de mai » qui aura durĂ© plus de dix ans, en Italie – suivie d’un reflux face auquel, loin de dĂ©poser les armes, Negri a choisi de rĂ©sister en tentant de penser un arsenal conceptuel correspondant aux dĂ©fis posĂ©s par le capitalisme contemporain. Tout en restant, jusqu’au bout, communiste. C’est ainsi qu’il se dĂ©finissait.

    • À Toni Negri, camarade et militant infatigable
      ▻https://blogs.mediapart.fr/les-invites-de-mediapart/blog/181223/toni-negri-camarade-et-militant-infatigable

      Toni Negri nous a quittĂ©s. Pour certains d’entre nous, c’était un ami cher mais pour nous tous, il Ă©tait le camarade qui s’était engagĂ© dans le grand cycle des luttes politiques des annĂ©es soixante et dans les mouvements rĂ©volutionnaires des annĂ©es soixante-dix en Italie. Il fut l’un des fondateurs de l’opĂ©raĂŻsme et le penseur qui a donnĂ© une cohĂ©rence thĂ©orique aux luttes ouvriĂšres et prolĂ©tariennes dans l’Occident capitaliste et aux transformations du Capital qui en ont rĂ©sultĂ©. C’est Toni qui a dĂ©crit la multitude comme une forme de subjectivitĂ© politique qui reflĂšte la complexitĂ© et la diversitĂ© des nouvelles formes de travail et de rĂ©sistance apparues dans la sociĂ©tĂ© post-industrielle. Sans la contribution thĂ©orique de Toni et de quelques autres thĂ©oriciens marxistes, aucune pratique n’aurait Ă©tĂ© adĂ©quate pour le conflit de classes.
      Un MaĂźtre, ni bon ni mauvais : c’était notre tĂąche et notre privilĂšge d’interprĂ©ter ou de rĂ©futer ses analyses. C’était avant tout notre tĂąche, et nous l’avons assumĂ©e, de mettre en pratique la lutte dans notre sphĂšre sociale, notre action dans le contexte politique de ces annĂ©es-lĂ . Nous n’étions ni ses disciples ni ses partisans et Toni n’aurait jamais voulu que nous le soyons. Nous Ă©tions des sujets politiques libres, qui dĂ©cidaient de leur engagement politique, qui choisissaient leur voie militante et qui utilisaient Ă©galement les outils critiques et thĂ©oriques fournis par Toni dans leur parcours.

    • Toni Negri, l’au-delĂ  de Marx Ă  l’épreuve de la politique, Yann Moulier Boutang
      ▻https://www.liberation.fr/idees-et-debats/tribunes/toni-negri-lau-dela-de-marx-a-lepreuve-de-la-politique-20231217_Z5QALRLO7

      Il n’est guĂšre de concepts hĂ©ritĂ©s du marxisme qu’il n’ait renouvelĂ©s de fond en comble. Contentons-nous ici de quelques notions clĂ©s. La clĂ© de l’évolution du capitalisme, ne se lit correctement que dans celle de la composition du travail productif structurĂ© dans la classe ouvriĂšre et son mouvement, puis dans les diverses formes de salariat. Le Marx le plus intĂ©ressant pour nous est celui des Grundrisse (cette esquisse du Capital). C’est le refus du travail dans les usines, qui pousse sans cesse le capitalisme, par l’introduction du progrĂšs technique, puis par la mondialisation, Ă  contourner la « forteresse ouvriĂšre ». Composition de classe, dĂ©composition, recomposition permettent de dĂ©terminer le sens des luttes sociales. Negri ajoute Ă  ce fond commun Ă  tous les operaĂŻstes deux innovations : la mĂ©thode de la rĂ©alisation de la tendance, qui suppose que l’évolution Ă  peine perceptible est dĂ©jĂ  pleinement dĂ©ployĂ©e, pour mieux saisir Ă  l’avance les moments et les points oĂč la faire bifurquer. DeuxiĂšme innovation : aprĂšs l’ouvrier qualifiĂ© communiste, et l’ouvrier-masse (l’OS du taylorisme), le capitalisme des annĂ©es 1975-1990 (celui de la dĂ©localisation Ă  l’échelle mondiale de la chaĂźne de la valeur) produit et affronte l’ouvrier-social.

      C’est sur ce passage obligĂ© que l’idĂ©e rĂ©volutionnaire se renouvelle. L’enquĂȘte ouvriĂšre doit se dĂ©placer sur ce terrain de la production sociale. La question de l’organisation, de la dispersion et de l’éclatement remplace la figure de la classe ouvriĂšre et de ses alliĂ©.e.s. L’ouvrier social des annĂ©es 1975 devient la multitude. Cela paraĂźt un diagramme abstrait. Pourtant les formes de lutte comme les objectifs retenus, les collectifs des travailleuses du soin, de chĂŽmeurs ou d’intĂ©rimaires, les grĂšves des Ubereat tĂ©moignent de l’actualitĂ© de cette perspective. Mais aussi de ses limites, rencontrĂ©es au moment de s’incarner politiquement. (1)

      ▻https://justpaste.it/3t9h9

      edit « optimisme de la raison, pessimisme de la volontĂ© », T.N.
      Ration indique des notes qui ne sont pas publiées...

      Balibar offre une toute autre lecture des apports de T.N. que celle du trÚs recentré YMB
      â–șhttps://seenthis.net/messages/1032920

      #marxisme #mouvements_sociaux #thĂ©orie #compostion_de_classe #refus_du_travail #luttes_sociales #analyse_de_la tendance #ouvrier_masse #ouvrier_social #enquĂȘte_ouvriĂšre #production_sociale #multitude #puissance #pouvoir

    • DĂ©cider en Essaim, Toni Negri , 2004
      ▻https://www.youtube.com/watch?app=desktop&v=pqBZJD5oFJY

      Toni Negri : pour la multitude, Michael Löwy
      â–șhttps://www.en-attendant-nadeau.fr/2023/12/18/toni-negri

      Avec la disparition d’Antonio Negri – Toni pour les amis – la cause communiste perd un grand penseur et un combattant infatigable. PersĂ©cutĂ© pour ses idĂ©es rĂ©volutionnaires, incarcĂ©rĂ© en Italie pendant de longues annĂ©es, Toni est devenu cĂ©lĂšbre grĂące Ă  ses ouvrages qui se proposent, par une approche philosophique inspirĂ©e de #Spinoza et de #Marx, de contribuer Ă  l’émancipation de la multitude

      .

    • Un congedo silenzioso, Paolo Virno
      ▻https://ilmanifesto.it/un-congedo-silenzioso


      Toni Negri - Tano D’Amico /Archivio Manifesto

      Due anni fa, credo, telefona Toni. Sarebbe passato per Roma, mi chiede di vederci. Un’ora insieme, con Judith, in una casa vuota nei pressi di Campo de’ Fiori (un covo abbandonato, avrebbe pensato una canaglia dell’antico Pci). Non parliamo di niente o quasi, soltanto frasi che offrono un pretesto per tacere di nuovo, senza disagio.

      Ebbe luogo, in quella casa romana, un congedo puro e semplice, non dissimulato da nenie cerimoniose. Dopo anni di insulti pantagruelici e di fervorose congratulazioni per ogni tentativo di trovare la porta stretta attraverso cui potesse irrompere la lotta contro il lavoro salariato nell’epoca di un capitalismo finalmente maturo, un po’ di silenzio sbigottito non guastava. Anzi, affratellava.

      Ricordo Toni, ospite della cella 7 del reparto di massima sicurezza del carcere di Rebibbia, che piange senza ritegno perché le guardie stanno portando via in piena notte, con un «trasferimento a strappo», i suoi compagni di degnissima sventura. E lo ricordo ironico e spinoziano nel cortile del penitenziario di Palmi, durante la requisitoria cui lo sottopose un capo brigatista da operetta, che minacciava di farlo accoppare da futuri «collaboratori di giustizia» allora ancora bellicosi e intransigenti.

      Toni era un carcerato goffo, ingenuo, ignaro dei trucchi (e del cinismo) che il ruolo richiede. Fu calunniato e detestato come pochi altri nel Novecento italiano. Calunniato e detestato, in quanto marxista e comunista, dalla sinistra tutta, da riformatori e progressisti di ogni sottospecie.

      Eletto in parlamento nel 1983, chiese ai suoi colleghi deputati, in un discorso toccante, di autorizzare la prosecuzione del processo contro di lui: non voleva sottrarsi, ma confutare le accuse che gli erano state mosse dai giudici berlingueriani. Chiese anche, perĂČ, di continuare il processo a piede libero, giacchĂ© iniqua e scandalosa era diventata la carcerazione preventiva con le leggi speciali adottate negli anni precedenti.

      Inutile dire che il parlamento, aizzato dalla sinistra riformatrice, votĂČ per il ritorno in carcere dell’imputato Negri. C’ù ancora qualcuno che ha voglia di rifondare quella sinistra?

      Toni non ha mai avuto paura di strafare. NĂ© quando intraprese un corpo a corpo con la filosofia materialista, includendo in essa piĂč cose di quelle che sembrano stare tra cielo e terra, dal condizionale controfattuale («se tu volessi fare questo, allora le cose andrebbero altrimenti») alla segreta alleanza tra gioia e malinconia. NĂ© quando (a metĂ  degli anni Settanta) ritenne che l’area dell’autonomia dovesse sbrigarsi a organizzare il lavoro postfordista, imperniato sul sapere e il linguaggio, caparbiamente intermittente e flessibile.

      Il mio amico matto che voleva cambiare il mondo
      Toni non Ăš mai stato oculato nĂ© morigerato. È stato spesso stonato, questo sĂŹ: come capita a chi accelera all’impazzata il ritmo della canzone che ha intonato, ibridandolo per giunta con il ritmo di molte altre canzoni appena orecchiate. Il suo luogo abituale sembrava a molti, anche ai piĂč vicini, fuori luogo; per lui, il «momento giusto» (il kairĂČs degli antichi greci), se non aveva qualcosa di imprevedibile e di sorprendente, non era mai davvero giusto.

      Non si creda, perĂČ, che Negri fosse un bohĂšmien delle idee, un improvvisatore di azioni e pensieri. Rigore e metodo campeggiano nelle sue opere e nei suoi giorni. Ma in questione Ăš il rigore con cui va soppesata l’eccezione; in questione Ăš il metodo che si addice a tutto quel che Ăš ma potrebbe non essere, e viceversa, a tutto quello che non Ăš ma potrebbe essere.

      Insopportabile Toni, amico caro, non ho condiviso granchĂ© del tuo cammino. Ma non riesco a concepire l’epoca nostra, la sua ontologia o essenza direbbe Foucault, senza quel cammino, senza le deviazioni e le retromarce che l’hanno scandito. Ora un po’ di silenzio benefico, esente da qualsiasi imbarazzo, come in quella casa romana in cui andĂČ in scena un sobrio congedo.

  • Droit du travail : les prochaines saloperies du gouvernement
    ▻https://www.frustrationmagazine.fr/droit-du-travail-prochaines-reformes

    Dans la lutte des classes, les deux camps agissent. Lorsque notre camp, celui des classes populaires et laborieuses, se rĂ©volte et met la pression Ă  la bourgeoisie, celle-ci se tient Ă  carreau, ou du moins Ă©vite les provocations. Mais lorsque tout est calme et que le dĂ©bat mĂ©diatique est entiĂšrement monopolisĂ© par l’extrĂȘme droite, ses [
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    #DĂ©crypter_-_Travail

  • Alexis Potschke : « J’ai lu le message du ministre et j’ai peur »
    ▻https://www.cafepedagogique.net/2023/12/12/alexis-potschke-jai-lu-le-message-du-ministre-et-jai-peur

    J’ai lu le message du ministre tout Ă  l’heure, et j’ai peur maintenant, trĂšs peur de ce qui vient : ça faisait longtemps que je n’avais pas eu peur comme ça.

    Il y a un passage qui m’a plongĂ© dans une angoisse terrible. Tenez, c’est ce morceau-lĂ  :

    « Ă€ compter de la rentrĂ©e prochaine, les Ă©lĂšves de 6Ăšme et de 5Ăšme seront donc dĂ©sormais rĂ©partis en 3 groupes de niveaux pour leurs enseignements de français et de mathĂ©matiques. »

    Ça n’a l’air de rien, comme ça, et quiconque ne sait pas vraiment ce qu’est une classe pourrait mĂȘme hausser des Ă©paules, trouver cela normal, se dire que j’en rajoute, passer outre. Ah ! ces profs, ils se plaignent tout le temps !

    C’est malgrĂ© tout la mise Ă  mort d’une certaine vision de l’enfance. C’est la fin de l’idĂ©e des classes hĂ©tĂ©rogĂšnes ou chacun peut apprendre Ă  chacun et de chacun, oĂč les Ă©lĂšves en rĂ©ussite peuvent venir en aide aux Ă©lĂšves en difficultĂ©, et oĂč les Ă©lĂšves en difficultĂ© peuvent prendre confiance en eux, s’appuyer sur leurs pairs ; se sentir un peu, de temps en temps, membre d’un groupe qui n’est ni bon ni mauvais, juste un groupe ; savourer leurs prises de parole rĂ©ussies, travailler ensemble : apprendre des autres et leur apprendre des choses.

    C’est la fin d’un mĂȘme postulat d’éducabilitĂ©. Tous les Ă©lĂšves sont Ă©gaux, mais certains sont plus Ă©gaux que d’autres ! À dix ans, le rouage se met en marche : les uns Ă  droite, les autres Ă  gauche, le bĂ©nĂ©fice du doute pour le ventre mou, tout ça, ça se rangera plus tard. Hop ! On classe, on trie ! Mais ce qu’il faut bien avoir Ă  l’esprit, c’est que c’est pour le pire. Que ça ne marche pas.

    Imaginez-vous, dix ans fraĂźchement rĂ©volus, faire votre entrĂ©e au collĂšge. Le couperet est tombĂ© quelques semaines plus tĂŽt, vous ne le saviez peut-ĂȘtre mĂȘme pas, mais : vous ĂȘtes un Ă©lĂšve en difficultĂ©. Alors voilĂ  : vos camarades seront des Ă©lĂšves en difficultĂ©. Votre enseignant vous fera des cours pour Ă©lĂšves en difficultĂ©. Vous aurez un emploi du temps d’élĂšve en difficultĂ©. Vous avez dix ans, votre avenir a dĂ©jĂ  un nom.

    Autour de vous, aussi : essentiellement des garçons. À cet Ăąge, les groupes de niveaux sont aussi, malheureusement, des groupes de genre.

    Vous ne pourrez pas profiter des remarques brillantes de vos camarades, travailler avec eux, apprendre d’eux : non, ce n’est pas la place qui vous a Ă©tĂ© assignĂ©e. Vous ĂȘtes en difficultĂ©. Vous aurez toujours l’impression que vos enseignants vous parlent plus lentement qu’aux autres, et de la suspicion en lisant les apprĂ©ciations sur votre bulletin.

    Le groupe classe, c’est fini. Bienvenue dans le sĂ©pulcre des ambitions. Mais que voulez-vous ? C’est ainsi que fonctionne la fabrique des Ă©lites. On vous laissera prendre la forme qu’on attend de vous. Vous n’apprendrez que ce qu’on a dĂ©cidĂ© de vous apprendre – Ă  vous, parce que vous ĂȘtes : en d-i-f-f-i-c-u-l-t-Ă©. Tant pis pour le reste !

    #école #élÚves #éducation #groupes_de_niveau #ségrégation

    • On arrive au tri classiste et Ă  la sĂ©grĂ©gation mise en place dĂ©jĂ  au lycĂ©e il y a 10 ans. Ça n’était pas clairement Ă©crit, mais j’ai vu celleux qui avaient une bourse relĂ©guĂ©s dans des classes diffĂ©renciĂ©es, avec des profs et un programme diffĂ©rent et surtout un discours de la direction Ă  leur Ă©gard de type « Ah mais non, tu ne peux pas aller dans cette classe, iels ont beaucoup plus d’assurance que toi. » Et j’aurai aimĂ© vous montrer une photo des classes, de ceux avec l’assurance de leur avenir et celleux qui n’en avaient pas, la diffĂ©rence de leurs fringues, leur façon altiĂšre de se tenir, de se sentir bien dans leur peau, de s’échanger leur rĂ©seau. Les soldats et leurs maitres.

    • Le groupe le plus performant sera affublĂ© du doux nom de « castor » et avec le second groupe, appelĂ©s « les chasseurs », ils formeront l’Arc RIP aux Blicains. Quant aux Ă©lĂšves du troisiĂšme (et dernier) groupe dĂ©nommĂ© « les sauvageons », ils se verront imposer un SNU Ă  vie avec lever du drapeau en pyjama rayĂ© tous les matins jusqu’au bout de leur vie. Par contre, les ceusses qui appartiennent Ă  l’élite castorienne seront eux exemptĂ©s de service national universel et, promus aux mĂ©rites de leurs gĂ©niteurs, ils pourront aller directement pantoufler dans des cabinets de conseil aprĂšs avoir obtenu leur bac avec mention.

      #école-caserne #saloperies #privilÚges_de_classe #classes_ghettos #Gabriel_Attal #consanguinité #endogamie

    • Plus sĂ©rieusement, ceci est la consĂ©quence fatale (dans le sens oĂč ça devait arriver un jour) d’un dĂ©litement de l’institution #Ă©ducation_nationale initiĂ© par Sarkozy et finalisĂ© par Blanquer : effectifs plĂ©thoriques dans les classes. Des missions toujours plus nombreuses assignĂ©es aux personnels soumis Ă  un feu roulant d’injonctions contradictoires. RĂ©sultats : les enseignants se barrent. Le recrutement se tarit. Les relations entre familles et l’institution deviennent de plus en plus conflictuelles. La hiĂ©rarchie (du sommet de la pyramide au plus mĂ©diocre sous-fifre) va essayer de dissimuler la poussiĂšre sous le tapis avec l’idĂ©ologie patriotico-laĂŻcarde mais l’illusion fait rapidement long feu.
      Ce processus fait partie d’un dispositif idĂ©ologique qui a fait ses preuves dans les pays anglo-saxons, le fameux « starving the beast ».
      A mon avis, les familles « castoriennes » n’hĂ©siteront pas un seul instant et scolariseront leurs progĂ©nitures dans le privĂ©, cette attitude Ă©tant dĂ©jĂ  une tendance lourde. Quant aux deux autres groupes de niveau, ils s’affronteront sur les bancs de l’école publique, les uns zĂ©lateurs impĂ©nitents de l’idĂ©ologie libertarienne, les autres au mieux regarderont par la fenĂȘtre pour faire passer le temps, au pire mettront le feu aux Ă©tablissements. On fera croire aux familles « chasseurs » que leurs enfants sont l’avenir de la nation et on les enjoindra de faire rĂ©gner l’ordre raie-pue-blicain au sein de leurs Ă©tablissements (en dĂ©nonçant par exemple les comportements idĂ©ologiquement dĂ©viants des familles sauvageo-wokistes.
      L’école a toujours Ă©tĂ© une interface d’une grande porositĂ© entre la sociĂ©tĂ© et le pouvoir. Ça ne fait que se confirmer.
      Mon messages aux (ex) collĂšgues qui y croiraient encore : courage, fuyez ou rĂ©sistez !

    • Un copain de 40 ans, y-a 10 ans : « mais les budgets n’ont jamais Ă©tĂ© aussi Ă©levĂ©s, faut arrĂȘter de vouloir faire grĂšve ou de dire qu’on n’a pas les moyens ». Les budgets Ă  l’époque augmentaient pour prendre en compte l’augmentation du nombre d’élĂšves si mes souvenirs sont bons. Mais les profs n’étaient pas remplacĂ©s, et le pli Ă©tait donnĂ©. 10 ans plus tard, plus personne ne veut devenir prof.

    • Les Ă©lĂšves du groupe « chasseurs » issus en majoritĂ© des familles de la classe moyenne dĂ©classĂ©e auront bientĂŽt un joli uniforme et s’ils se tiennent sages, ils pourront effectuer leur SNU aux Antilles (ou tout autre DOM-TOM).
      NB : ces familles « chasseurs » auront plĂ©biscitĂ© le RN aux prĂ©sidentielles de 2027.

    • Les jeunes parents, trĂšs Ă©colos et socio-conscientisĂ©s qui approchent de la 40aine ont vite mis leurs discours sous le boisseau quand il s’est agit de scolariser leur prĂ©cieuse progĂ©niture lĂ  oĂč les prolos autrement glorifiĂ©s n’ont pas d’autres choix que de laisser la leur et les « pĂ©dagogies alternatives » ont Ă©tĂ© lĂ  bonne excuse toute trouvĂ©e et toute offerte, en vrai, pour justifier leur cavalcade vers le privĂ©, bien moins couteuse, socialement que les stratĂ©gies anciennes de contournement de la carte scolaire.

    • Ayant bossĂ© (sur un poste adaptĂ©) Ă  Angers avec la crĂšme des pĂ©dagos dans « l’ingĂ©nierie Ă©ducative », les collĂšgues ne se cachaient mĂȘme pas de scolariser leurs rejetons dans le privĂ© catho, parce que bon, hein, le collĂšge (public) de secteur avait « clairement pas le niveau » ... Bel euphĂ©misme en tout cas.

    • « Les groupes de niveau viennent percuter la motivation et l’estime de soi, et donc la rĂ©ussite scolaire »
      ▻https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/12/17/les-groupes-de-niveau-viennent-percuter-la-motivation-et-l-estime-de-soi-et-

      Les Ă©conomistes Yann Algan [HEC] et Elise Huillery [Dauphine] estiment, dans un entretien au « Monde », que, pour faire face Ă  l’hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© des niveaux, il faudrait investir davantage dans la formation des enseignants et dans les compĂ©tences sociales et comportementales des Ă©lĂšves.

      .... Ă  partir des Ă©valuations de 6e de 2021, 50 % des Ă©lĂšves de classes sociales dĂ©favorisĂ©es se retrouveraient dans le groupe des Ă©lĂšves faibles contre seulement 13 % des Ă©lĂšves de classes sociales trĂšs favorisĂ©es. Les inĂ©galitĂ©s de genre seraient Ă©galement marquĂ©es : le groupe des Ă©lĂšves forts en français compterait 57 % de filles et celui des forts en maths 56 % de garçons.

      ▻https://archive.is/DwC84

      #PISA #économie #pédagogie_verticale #hétérogénéité #coopération

      "un choc d’ignorance"
      â–șhttps://seenthis.net/messages/1032763

  • « Tu seras tondue Ă  la LibĂ©ration » : Ă  l’AssemblĂ©e, la patronne des Ă©colos demande des sanctions aprĂšs les « menaces » d’un macroniste
    ▻https://www.lefigaro.fr/politique/tu-seras-tondue-a-la-liberation-a-l-assemblee-la-patronne-des-ecolos-demand

    Cyrielle Chatelain a Ă©crit Ă  YaĂ«l Braun-Pivet pour dĂ©noncer la trĂšs vive altercation qui l’a opposĂ©e Ă  Jean-RenĂ© Cazeneuve. L’intĂ©ressĂ© nie les propos qui lui sont reprochĂ©s par plusieurs tĂ©moins de l’incident survenu mardi.

    #Finis_Ă _la_pisse

    Désolé pour le tag. Que ces gens aient été choisis pour nous représenter est un désespoir de chaque minute.

  • Affaire #depardieu : quand la #Bourgeoisie rĂ©ac s’offusque
    ▻https://www.frustrationmagazine.fr/depardieu

    AprĂšs un Ă©pisode somme toute dĂ©cevant consacrĂ© Ă  Hanouna, l’émission ComplĂ©ment d’EnquĂȘte a sorti, dans la foulĂ©e, une heure d’enquĂȘte trĂšs embarrassante sur Depardieu, dont un extrait de sa visite en CorĂ©e du Nord, filmĂ©e par l’inĂ©narrable Yann Moix. Suite aux propos, gestes et insultes tenus par l’acteur, nous avons pu voir la fine fleur [
]

    #DĂ©crypter_-_FĂ©minisme

  • Encore un Ă©chec pour Darmanin : vivement la dĂ©mission
    ▻https://contre-attaque.net/2023/12/11/encore-un-echec-pour-darmanin-vivement-la-demission

    âžĄïž Coup de thĂ©Ăątre ce lundi 11 dĂ©cembre Ă  l’AssemblĂ©e. Les dĂ©putĂ©s ont adoptĂ© la motion de rejet du projet de loi sur l’immigration. Sur 548 votants, 270 ont votĂ© pour rejeter le texte et 265 contre. ConsĂ©quence : l’examen de cette loi est immĂ©diatement interrompu. C’est une Ă©norme claque pour le Ministre qui faisait de cette loi son projet phare, et pour Macron qui voulait asseoir son pouvoir trĂšs contestĂ© par une loi bien raciste pour ressouder le bloc de droite derriĂšre lui.

    âžĄïž Du cĂŽtĂ© de Darmanin, ça pue la dĂ©faite : il a annulĂ© une Ă©mission prĂ©vue sur la chaĂźne d’extrĂȘme droite Cnews, il a Ă©tĂ© convoquĂ© Ă  l’ÉlysĂ©e oĂč il a proposĂ© sa dĂ©mission au prĂ©sident. Macron a refusĂ©. En mĂȘme temps, qui mettre Ă  la place ? Manuel Valls ? Il est carbonisĂ©, il fait pitiĂ© Ă  tout le monde et mĂȘme Cnews hĂ©site Ă  l’utiliser comme serpilliĂšre. PĂ©tain ? Il est putrĂ©fiĂ©. Le syndicat Alliance ? Les candidats au poste ne se bousculent pas


    âžĄïž Darmanin se rĂȘve en futur prĂ©sident mais il enchaĂźne les Ă©checs. Il avait provoquĂ© une honte mondiale lors de la finale de la Champions League en mai 2022 : la police française avait tabassĂ© les supporters de Liverpool et Darmanin avait menti aux mĂ©dias du monde entier, crĂ©ant un incident diplomatique entre la France et l’Angleterre. Il s’est aussi cassĂ© les dents sur plusieurs dissolutions : Nantes RĂ©voltĂ©e, les SoulĂšvements de la Terre ou le collectif Palestine Vaincra. Il enchaĂźne les mythos plus gros que l’ego de Macron entre deux Ă©pisodes de rĂ©pression sanguinaires. Les plus grandes Ă©meutes de l’histoire ont eu lieu cet Ă©tĂ©. Bref, c’est compliquĂ©.

    âžĄïž Pas forcĂ©ment de quoi se rĂ©jouir pour autant. Face Ă  l’humiliation sur la loi immigration, la macronie risque de droitiser encore plus son projet pour qu’il soit votĂ© par l’extrĂȘme droite. Macron pourrait ĂȘtre tentĂ© de faire un rĂ©fĂ©rendum sur des questions raciste ou mĂȘme de faire une dissolution de l’AssemblĂ©e qui mĂšnerait probablement, vu l’ambiance mĂ©diatique, Ă  une dĂ©ferlante fasciste lors d’élections anticipĂ©es.

    #PJLimmigration

    • Le vote de la motion de rejet contre la loi immigration retentit loin et fort. Évidemment. Comment comprendre ce vote ? C’est le premier choc frontal pour lequel le gouvernement ne disposait pas de ses deux armes traditionnelles : le 49.3 ou bien les jeux d’alliances Ă  gĂ©omĂ©trie variable avec le RN ou LR.

      Pour le 49.3, on comprend le blocage, puisqu’il n’en est permis qu’un (dĂ©jĂ  utilisĂ©), en dehors des textes budgĂ©taires oĂč cependant le droit d’abuser n’a pas de limite.

      La question se concentre donc sur l’échec des combines habituelles des macronistes avec la droite et l’extrĂȘme droite. Sans doute la personnalitĂ© de GĂ©rald Darmanin a-t-elle jouĂ© un rĂŽle nĂ©gatif particulier, dans la mesure oĂč il a semblĂ© mettre en jeu sa crĂ©dibilitĂ© personnelle avec en vue la prĂ©sidentielle de 2027. C’était une raison d’agir pour le RN. Pas pour LR, dont les soucis sont diffĂ©rents. Ce groupe n’était ni homogĂšne sur le sujet, comme l’ont montrĂ© les votes (11 se sont abstenus et 2 ont votĂ© contre), ni prĂȘt Ă  s’embarquer dans une logique oĂč il lui faudrait soutenir en fin de parcours la macronie, comme pour la retraite Ă  64 ans. Enfin il a manquĂ© cinq voix Ă  la macronie.

      Davantage Ă©tait nĂ©cessaire si chacun Ă©tait restĂ© dans son rĂŽle. En effet la macronie avait picorĂ© large dans les autres groupes. Ainsi a-t-on vu tous les membres du groupe LIOT voter Darmanin, Ă  l’exception de deux membres, dont l’une de ses figures de proue : Charles AmedĂ©e de Courson. Une voix du groupe EELV a Ă©galement rompu la discipline de vote et votĂ© Darmanin : l’ex-PS Delphine Batho. Il manquait encore trois voix de plus au PS, auxquelles il faut ajouter les dĂ©putĂ©s PS de Delga, qui ont tous votĂ© Darmanin depuis les bancs non-inscrits et LIOT, oĂč ils siĂšgent.

      Dans une vue plus large, cette situation est un concentrĂ© du moment parlementaire. La macronie n’a pas la majoritĂ© Ă  l’AssemblĂ©e, on vient de voir clair et net ce que cela implique. AprĂšs un rejet comme celui-ci, cela se traduirait dans n’importe quelle dĂ©mocratie par une dĂ©mission du gouvernement, et sans doute par un retour aux urnes. Mais nous ne sommes plus vraiment dans un fonctionnement dĂ©mocratique. D’une part, nous sommes installĂ©s dans l’enfilade des 49.3 sur les deux grands budgets, celui de l’État et de la sĂ©curitĂ© sociale. D’autre part, nous sommes en monarchie prĂ©sidentielle. Le ministre Darmanin battu a prĂ©sentĂ© sa dĂ©mission mais elle a Ă©tĂ© refusĂ©e.

      Mais Ă  qui l’a-t-il prĂ©sentĂ© ? Au prĂ©sident de la RĂ©publique et rien Ă  la PremiĂšre ministre qui est son chef de gouvernement et qui a proposĂ© sa nomination. Ce seul fait nous enseigne la suite prĂ©visible. La PremiĂšre ministre s’en tiendra Ă  son rĂŽle d’accessoire sans consistance politique, muette comme depuis l’évĂšnement. Tout va dĂ©pendre du monarque prĂ©sidentiel et de lui seul. Il va tergiverser des heures durant. Puis il tranchera seul et hors de toute logique de compromis, comme d’habitude. Il ne peut en ĂȘtre autrement.

      La Ve rĂ©publique Ă©tait jusque-lĂ  un cĂ©sarisme. Il faut au monarque prĂ©sidentiel surplomber les parties prenantes pour mieux Ă©touffer leur choc. Encore faut-il le pouvoir le faire. Ce n’est pas le cas, puisqu’il n’a ni majoritĂ© ni Premier ministre pour prendre en charge la situation. Nous parlerons donc d’un cĂ©sarisme sans les moyens.

      Si Macron est certes moins audacieux et plus confus qu’au premier mandat, il n’en reste pas moins toujours aussi absolument impermĂ©able aux logiques de la dĂ©mocratie parlementaire. Il va vouloir passer en force. C’est-Ă -dire faire comme si l’AssemblĂ©e n’avait pas votĂ© le rejet. C’est ce que signifierait le retour au texte du Senat.

      Rappelons la rĂšgle constitutionnelle : c’est l’AssemblĂ©e qui a le dernier mot. Elle l’a dit, en mĂȘme temps que le premier. N’a-t-elle pas rejetĂ© le texte tel qu’il Ă©tait sorti de sa propre commission des lois, aprĂšs correction de celui du SĂ©nat ? NĂ©gocier en commission entre une dĂ©lĂ©gation des sĂ©nateurs venant avec leur texte et les dĂ©putĂ©s les mains vides, aprĂšs avoir rejetĂ© le leur, est absurde. Cela revient Ă  rĂ©pondre au message du vote de l’AssemblĂ©e : « il ne s’est rien passĂ© », ou bien « ferme ta gueule » comme dirait GĂ©rard Larcher. Darmanin serait chargĂ© d’expĂ©dier cette comĂ©die. Tout cela alors qu’il n’y a aucune urgence migratoire qui le justifie.

      Oublions un instant le parcours bringuebalant qui attend encore ce texte. Il Ă©tait coincĂ© dans les tuyaux de la macronie depuis janvier dernier. Voyons le « bougĂ© » dans le bloc des trois que sont les trois groupes : macronistes, « Les RĂ©publicains », RN. En votant la motion de rejet prĂ©sentĂ©e par le groupe EELV-NUPES, le RN a fait preuve de beaucoup d’audace. Il fallait que le jeu en vaille vraiment la chandelle. C’est le cas. Ici le centre de gravitĂ© de ce « bloc bourgeois » (comme le nomme le politologue Palombarini) a soudain montrĂ© un nouveau centre de gravitĂ©. Olivier Marleix avait pris la main, avec la dĂ©cision de voter la motion de rejet. Le Pen ne pouvait la lui laisser et croupir dans le rĂŽle d’ultime soutien Ă  Macron.

      DĂšs lors la dĂ©monstration s’est faite : RN et LR, quand ils s’entendent, abandonnent les macronistes pieds et poings liĂ©s aux coups de la gauche. La leçon se rĂ©sume bien : qui commande ? Ce n’est plus Macron, mais les deux autres quand ils sont d’accord.

      Je donne mon avis personnel au dĂ©bottĂ©, mais aprĂšs consultation. Faire simple et comprĂ©hensible par tout le monde. Car l’image d’une dĂ©mocratie parlementaire tortueuse n’arrangera rien dans le contexte glauque du moment. Bien sĂ»r, la vraie solution ce serait le retour devant le peuple souverain. Mais personne n’imagine Macron tenant compte d’un dĂ©saveu de l’AssemblĂ©e. Et si ni Darmanin ni Borne ne veulent partir, comme ce serait le cas dans une dĂ©mocratie parlementaire normale ?

      Alors qu’au moins le texte rejetĂ© par la majoritĂ© de l’AssemblĂ©e soit retirĂ© ! S’il ne le fait pas et que le circuit de la navette reprend : rendez-vous au prochain passage du train ! Une belle occasion de continuer Ă  dĂ©montrer Ă  tout le monde ce qu’est le soi-disant « pĂŽle modĂ©rĂ© », dĂ©jĂ  fait d’éborgneurs, soutien inconditionnel, forceur Ă  coup de 49.3, laĂŻque Ă  Ă©clipses, fouetteurs de familles pauvres et ainsi de suite.

      Le début de la fin est engagé pour le gouvernement Borne. La transition commence en terrain trÚs glissant pour Macron.

      ▻https://melenchon.fr/2023/12/11/la-loi-est-rejetee-mais-ses-auteurs-la-maintiennent

    • On savait que Darmanin Ă©changeait des faveurs sexuelles forcĂ©es contre un appui, un logement, un emploi


      On apprend aujourd’hui qu’il Ă©change aussi des effectifs de forces de l’ordre contre des votes de dĂ©putĂ©s LR !

      ▻https://twitter.com/Fakir_/status/1734517654398837097

  • Un mur et une tour de guet : pourquoi IsraĂ«l va-t-il d’échec en Ă©chec ?
    Par Ilan Pappe – 8 dĂ©cembre 2023 – The Palestine Chronicle – Traduction : Chronique de Palestine – Dominique Muselet
    ▻https://www.chroniquepalestine.com/mur-et-tour-de-guet-pourquoi-israel-va-echec-en-echec

    (...) Murs et tours de guet

    Ces deux Ă©lĂ©ments Ă©taient considĂ©rĂ©s comme les points de repĂšre les plus importants du « retour » des juifs sur une terre supposĂ©e vide, et ils sont toujours prĂ©sents dans chaque colonie sioniste jusqu’à aujourd’hui.

    À l’époque, les villages palestiniens n’avaient ni murs ni tours de guet, et ils n’en ont toujours pas aujourd’hui.

    Les gens entraient et sortaient librement, profitant de la vue sur les villages le long de la route, ainsi que de la nourriture et de l’eau disponibles pour chaque passant.

    Les colonies sionistes, au contraire, gardaient religieusement leurs vergers et leurs champs et considéraient quiconque y touchait comme des voleurs et des terroristes.

    C’est pourquoi, dĂšs le dĂ©but, elles n’ont pas construit des habitats humains normaux, mais des bastions avec des murs et des tours de guet, brouillant ainsi la diffĂ©rence entre les civils et les soldats dans les villes, les villages et les avant-postes des colons.

    Pendant un court moment, les colonies sionistes ont reçu le soutien des mouvements socialistes et communistes du monde entier, simplement parce que le communisme y était expérimenté aussi fanatiquement que vainement.

    La nature de ces colonies est toutefois un indicateur de ce que le sionisme signifiait pour la terre et son peuple dĂšs son origine.

    Quiconque arrivait en tant que sioniste, pensant trouver une terre vide d’habitants ou dĂ©terminĂ© Ă  vider la terre de ses habitants, Ă©tait enrĂŽlĂ© dans une sociĂ©tĂ© militaire de colons, dont le rĂȘve de la terre vierge ne pouvait se rĂ©aliser que par la force pure et simple.

    La population autochtone a dĂ©clinĂ© l’offre de « disparaitre » *, telle qu’exprimĂ©e par ThĂ©odore Herzl. (...)

  • Paris 2024 : « La CGT ne va pas s’amuser Ă  gĂącher la fĂȘte pour des millions de Françaises et de Français », avance Sophie Binet
    ▻https://www.francetvinfo.fr/les-jeux-olympiques/paris-2024/paris-2024-la-cgt-ne-va-pas-s-amuser-a-gacher-la-fete-pour-des-millions

    Face Ă  la menace de grĂšves, notamment dans les transports en commun, pendant les Jeux olympiques de Paris 2024, Sophie Binet assure sur franceinfo lundi 11 dĂ©cembre que « la CGT ne va pas s’amuser Ă  gĂącher la fĂȘte pour des millions de Françaises et de Français ». La secrĂ©taire gĂ©nĂ©rale du syndicat ne peut pas certifier qu’il n’y aura pas de grĂšve, « ce n’est pas Ă  moi de garantir quoi que ce soit », explique-t-elle.

    Une chose est sĂ»re, et c’est regrettable, il n’est pas prĂ©vu de rĂ©clamer un retour Ă  la retraite Ă  60 ans Ă  cette occasion.

    (pourquoi ai-je Ă  ce point envie que ces JO n’aient pas lieu, alors mĂȘme que les journalistes te disent en continu que des millions de français sont en attente de ce spectacle ?)

    • Exploitation sur les chantiers, surcharge de travail, limitation du droit de grĂšve : les JO ne sont pas une « fĂȘte » des travailleurs

      En plus de promettre un climat liberticide pour les classes populaires, ces Jeux Olympiques vont particuliĂšrement mettre Ă  l’épreuve les travailleurs. Pour assurer la tenue des JO et la construction des infrastructures sportives d’abord, les travailleurs sans papiers des chantiers des jeux sont confrontĂ©s Ă  des conditions de travail particuliĂšrement indignes pour des salaires de misĂšre, comme nous le racontaient plusieurs d’entre eux, avec de nombreux manquements Ă  la sĂ©curitĂ© au travail et un ouvrier de 51 ans mort au travail.

      Pour garantir la fĂȘte aux touristes du monde entier, le gouvernement et la rĂ©gion Ăźle de France ne comptent pas non plus s’embarasser de mouvements sociaux, et prĂ©voient de limiter le droit de grĂšve des cheminots et leurs droits de congĂ©s, et ce alors que les travailleurs des transports seront particuliĂšrement sollicitĂ©s pendant les jeux.

      Des attaques particuliĂšrement dures qui montrent que les JO n’auront rien d’une fĂȘte pour les travailleurs, comme semble l’oublier Sophie Binet. Alors que les JO sont pensĂ©s comme un grand moment pour le gouvernement, afin de « rassembler la Nation » et de rayonner Ă  l’international, la responsabilitĂ© de la direction de la centrale syndicale est plutĂŽt de lutter contre l’application de ces mesures liberticides et anti-ouvriĂšres. Pendant que les regards du monde entier seront tournĂ©s vers la France, le gouvernement sera particuliĂšrement craintif Ă  chaque menace de grĂšve. Dans ce cas, plutĂŽt que donner des gages de bonne tenue, ces Jeux peuvent surtout ĂȘtre une occasion en or pour faire sa fĂȘte Ă  Macron.

      ▻https://www.revolutionpermanente.fr/JO-2024-malgre-les-attaques-Sophie-Binet-ne-veut-pas-gacher-la-

  • Entre trĂȘve et fuite en avant, un tournant dans la guerre gĂ©nocidaire menĂ©e par IsraĂ«l | Stathis KouvĂ©lakis
    ▻https://www.contretemps.eu/treve-guerre-genocidaire-israel-gaza-palestine

    La trĂȘve n’aura donc durĂ© qu’une semaine. SitĂŽt rompue, IsraĂ«l a repris l’opĂ©ration exterminatrice menĂ©e depuis le 7 octobre. Pourtant, il serait erronĂ© de croire qu’elle n’aura Ă©tĂ© qu’une parenthĂšse sans consĂ©quences sur la suite. En effet, la conclusion de la trĂȘve en elle-mĂȘme Ă©tait un premier revers pour IsraĂ«l, produit (temporaire) d’une dĂ©gradation du rapport de forces interne et externe, un revers que ses dirigeants essaient d’effacer en s’engageant dans une fuite en avant d’autant plus meurtriĂšre et aveugle que les buts affichĂ©s par IsraĂ«l (Ă©radiquer le Hamas, et, de façon de plus en plus explicite, vider Gaza de sa population) apparaissent hors d’atteinte. (...)

    La fuite en avant exterministe
 et les moyens de l’arrĂȘter

    La trĂȘve n’a jamais Ă©tĂ© acceptĂ©e par l’extrĂȘme droite la plus radicale du cabinet israĂ©lien mais aussi par les secteurs militaires et du renseignement les plus exposĂ©s par le dĂ©sastre du 7 octobre, le tout sur fond d’affaiblissement politique de Netanyahou. Face Ă  un Anthony Blinken venu l’implorer de mener Ă  Gaza-Sud une guerre plus « propre » (i.e. faisant moins de victimes civiles), le ministre de la dĂ©fense Yoav Gallant, « vĂȘtu de noir de la tĂȘte au pied
 a assĂ©nĂ© le message qu’il rĂ©pĂšte depuis le dĂ©but des hostilitĂ©s : “C’est une guerre juste pour le futur du peuple juif, pour le futur d’IsraĂ«l. Nous combattrons le Hamas jusqu’à ce que nous gagnions. Peu importe le temps que cela prendra” ». Trois jours avant la reprise de la guerre, Itamar Ben Gvir, ministre de la SĂ©curitĂ© et dirigeant d’une formation radicale d’extrĂȘme droite, menaçait de quitter le gouvernement si l’assaut contre Gaza ne reprenait pas immĂ©diatement : « ArrĂȘter la guerre Ă©quivaut Ă  la dissolution du gouvernement ». Le ministre des Finances, Bezalel Smotrich, son concurrent dans l’extrĂȘme droite radicale, dĂ©clarait de son cĂŽtĂ© que l’arrĂȘt de la guerre en Ă©change de la libĂ©ration de tous les dĂ©tenus Ă  Gaza Ă©tait un « plan visant Ă  dĂ©truire IsraĂ«l ».

    L’objectif actuel de Tsahal est d’avancer vers le sud de Gaza, d’organiser un nouveau dĂ©placement forcĂ© de la population vers la frontiĂšre Ă©gyptienne, vers une sorte de « zone tampon », en rĂ©alitĂ© une zone de mort et une antichambre vers une dĂ©portation massive. L’idĂ©e Ă  peine voilĂ©e est de faire un chantage Ă  l’Egypte et Ă  d’autres pays arabes pour qu’ils acceptent le transfert massif de la population gazaouie. Selon « le journal Israel Hayom », rapportent les correspondants du Monde, Benyamin NĂ©tanyahou a demandĂ© Ă  son conseiller Ron Dermer un plan pour « rĂ©duire la population de Gaza au niveau le plus bas possible », etautoriser l’ouverture des frontiĂšres maritimes de l’enclave, pour permettre « une fuite massive vers les pays europĂ©ens et africains ».

    L’imagination gĂ©nocidaire des stratĂšges de l’État sioniste semble ne connaĂźtre aucune limite. Comme le rapporte l’hebdomadaire britannique (de centre-gauche) The Observer, des travailleurs humanitaires ont averti qu’IsraĂ«l a commencĂ© Ă  utiliser son nouveau systĂšme de quadrillage pour les avertissements d’évacuation, qui divise Gaza en plus de 600 blocs, et qui est accessible grĂące Ă  un QR code figurant sur les tracts et les messages diffusĂ©s sur les mĂ©dias sociaux. Ce systĂšme risque de transformer la vie dans le territoire en un « macabre jeu de bataille navale », prĂ©cisent-ils.

    Y a-t-il un moyen de contrer ces plans gĂ©nocidaires ? Incontestablement, la force essentielle demeure la rĂ©sistance palestinienne, Ă  la fois sur le front militaire et celui de la capacitĂ© de la population civile Ă  prĂ©server sa vie et son courage dans cette Ă©preuve terrifiante. Mais, l’expĂ©rience historique l’a montrĂ©, l’issue de conflits coloniaux ne se dĂ©cide pas seulement, voire mĂȘme pas principalement, sur le champ de bataille. La lutte de libĂ©ration du Vietnam a Ă©tĂ© gagnĂ©e autant dans la mĂ©tropole impĂ©riale, et grĂące Ă  l’immense mouvement mondial de solidaritĂ©, que sur le terrain.

    En ce sens, la reprise des manifestations pour la libĂ©ration des otages en IsraĂ«l mĂȘme, qui, pour la premiĂšre fois, sont rejointes par des militants anti-guerre est un signe encourageant. Il en est de mĂȘme, bien entendu, de la poursuite et de l’amplification du mouvement international de solidaritĂ© avec le peuple palestinien, qui, malgrĂ© la rĂ©pression et une campagne incessante de diffamation, a dĂ©jĂ  mobilisĂ© des millions de personnes dans des centaines de villes de par le monde. La pression de ces mobilisations sur les gouvernements, y compris celui des États-Unis (oĂč le soutien inconditionnel de Biden Ă  IsraĂ«l pourrait lui coĂ»ter sa rĂ©Ă©lection), peut s’avĂ©rer dĂ©cisive pour arracher un vĂ©ritable cessez-le feu, sanctionner IsraĂ«l et obtenir la reconnaissance effective des droits du peuple palestinien Ă  l’autodĂ©termination.

    Car une partie importante se joue bien sĂ»r au niveau des relations internationales. Au sein mĂȘme du camp occidental, des voix discordantes commencent Ă  s’élever, notamment du cĂŽtĂ© de l’Espagne et de l’Irlande. MĂȘme Emmanuel Macron s’est senti obligĂ© d’inflĂ©chir sa ligne de soutien inconditionnel Ă  IsraĂ«l, qui a dĂ©jĂ  dĂ©truit le peu de crĂ©dibilitĂ© qu’il restait Ă  la France sur la scĂšne internationale. Confirmant la fracture avec le Nord dĂ©jĂ  manifeste lors du conflit ukrainien, le Sud global affiche des positions qui vont de la dĂ©sapprobation d’IsraĂ«l Ă  l’affirmation de la solidaritĂ© avec la cause palestinienne – Ă  l’exception notable des pays dirigĂ©s par des forces d’extrĂȘme droite ou de droite radicale (comme l’Inde de Modi, l’Argentine de Milei, le Paraguay ou le Guatemala). Des pays comme la Colombie et le Chili ont rappelĂ© leur ambassadeur en IsraĂ«l, la Bolivie et l’Afrique du Sud ont rompu les relations diplomatiques avec Tel Aviv.

    Disons-le une fois de plus. Ce qui se passe en Palestine va bien au-delĂ  d’un conflit rĂ©gional et ne concerne en rien un diffĂ©rend religieux. La Palestine est aujourd’hui le nom d’un lieu oĂč se joue une part dĂ©cisive de notre humanitĂ©. Un sursaut collectif peut mettre en Ă©chec la mĂ©canique gĂ©nocidaire dĂ©ployĂ©e par IsraĂ«l et ses soutiens et faire advenir une nouvelle conscience internationaliste. Plus que jamais, le combat du peuple palestinien est celui de la libertĂ© et de la dignitĂ© humaines.

  • AprĂšs l’enquĂȘte Pisa, le ministre de l’Éducation rend une copie « hors sujet »
    ▻https://blogs.mediapart.fr/collectif-nos-services-publics/blog/061223/apres-l-enquete-pisa-le-ministre-de-l-education-rend-une-copie-hors-

    En se focalisant sur les contenus et les savoirs enseignĂ©s, et plus particuliĂšrement sur le français et les mathĂ©matiques, le ministre semble oublier une donnĂ©e essentielle que l’on retrouve annĂ©e aprĂšs annĂ©e dans les enquĂȘtes Pisa : la France est l’un des pays oĂč les inĂ©galitĂ©s sociales dĂ©terminent le plus les inĂ©galitĂ©s de rĂ©ussite scolaire. Source : Le Club de MĂ©diapart