• Traitement anti-covid : Xenothera arrête son essai européen, malgré des résultats positifs [Interview exclusive] - Coronavirus - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/france/traitement-anti-covid-xenothera-arrete-son-essai-europeen-malgre-des-re

    Xenothera, la start-up nantaise qui a développé un traitement contre la covid-19, a dû stopper son essai clinique européen, le 12 décembre. Dans une interview exclusive au Télégramme, sa présidente, Odile Duvaux, se dit néanmoins « confortée dans l’idée que (son) produit est intéressant ».

    Vous avez décidé de mettre un terme prématuré à votre essai clinique européen de phase 3 et donc à la possibilité d’obtenir un feu vert européen pour votre traitement anti-covid, le XAV-19. Pour quelles raisons ?
    Oui, malheureusement, nous sommes obligés d’arrêter cet essai clinique, à l’instar de beaucoup d’autres entreprises qui travaillent, elles aussi, sur la covid-19. Il est en effet de plus en plus difficile de recruter des patients. Dans les premiers mois de notre essai Euroxav (ouvert depuis fin avril 2021 en Espagne, Grèce, Bulgarie, Roumanie et Turquie), nous avons inclus 200 patients. Puis, voyant que nous en recrutions moins de 20 en six mois sur un total nécessaire de 700, nous avons constaté que ça ne fonctionnait pas et qu’il fallait que nous arrêtions. Il nous aurait fallu plusieurs années pour conclure l’essai et ce n’était pas acceptable d’un point de vue éthique pour les patients.

    Pourquoi a-t-il été si difficile de recruter des patients pour votre essai ces derniers mois ?
    Le recrutement se faisait au niveau de l’hôpital. Or, on compte moins de personnes hospitalisées pour covid-19, et tant mieux. Mais nous avons surtout été confrontés au ralentissement de l’épidémie et à une moindre motivation des gens. Ils sont désormais moins inquiets, considérant qu’en l’absence de comorbidité particulière, la covid-19 ne représente pas un risque immense.

  • L’audition choquante d’une femme en #demande_d’asile par un officier de l’#Ofpra
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes-cote-d-azur/alpes-maritimes/nice/l-audition-choquante-d-une-femme-en-demande-d-asile-par

    Un enregistrement, que France 3 Côte d’Azur a pu consulter, brise le huis clos de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra). Révélations autour d’un entretien entre un agent de l’Etat et une jeune femme en demande d’asile.

    "Les mots me manquent quand je veux parler", balbutie Rose (*). La jeune femme bredouille quelque chose au sujet d’un AVC, mais les syllabes se bousculent dans sa bouche. "Je... ça... ça..." L’officier de protection l’interrompt : "Bon, écoutez, vous inquiétez pas." ....

    Comme le veut la loi, cet entretien avec l’agent de l’Ofpra est enregistré : il dure tout juste 50 minutes. Le premier quart d’heure est consacré au parcours migratoire de Rose. Partie du Cameroun, elle rejoint la Côte d’Ivoire, puis remonte vers le Niger et enfin la Libye, où elle demeure pendant trois ans.

    Puis vient l’examen des motifs de la demande d’asile déposée par Rose, qui raconte avoir "fui un mariage forcé" au Cameroun. Mais la jeune femme peine à formuler une phrase complète, elle ne comprend pas toujours les questions et répond souvent à côté.

    Il faut dire que Rose souffre de « troubles la parole » depuis l’accident vasculaire cérébral qu’elle a subi en 2019, tandis qu’elle se trouvait en Libye, comme l’atteste un certificat médical du CHU de Nice que nous avons pu consulter. ....

    • Mon cul sur la commode  : j’ai personnellement croisé un agent qui était manifestement très à droite et qui avait volontairement postulé pour «  faire barrage aux métèques  ».
      Agent qui était fier d’avoir récupérer les dossiers des mineurs isolés et d’arriver à en débouter un max en les harcelant et en falsifiant les retranscriptions, le tout avec les félicitations de sa hiérarchie…

      Le conseil de Rose, Me Pauline Soubié-Ninet, dénonce la « violence institutionnelle » subie, selon elle, par sa cliente durant cet entretien à l’Ofpra. L’avocate insiste sur « le parcours traumatique » de Rose, qui raconte avoir été réduite « en esclavage » par un homme « polygame », dont « elle était la quatrième épouse ».

      « Cet entretien est contraire à la dignité humaine et au respect d’autrui, qui sont des pierres angulaires de notre État de droit et qui doivent guider les actions des personnes qui le représentent », conclut Me Soubié-Ninet, qui a saisi la Cour nationale du droit d’asile pour faire réexaminer la demande de Rose.

      « On connait l’importance du récit pour les demandeurs d’asile qui, la plupart du temps, n’ont pas de preuves matérielles de leur vécu. L’audition par l’Ofpra devait justement favoriser la verbalisation », plaide-t-elle.

      Contacté, le directeur général de l’Ofpra, Julien Boucher, estime que l’office est « particulièrement attentif à la bonne prise en compte de la vulnérabilité des demandeurs d’asile et a beaucoup développé son expertise en la matière ». L’office souligne que « de nombreuses protections sont ainsi accordées, chaque année, à des fillettes menacées d’excision ou encore à des femmes fuyant un mariage forcé ou des violences conjugales ».

      Mais, l’institution admet qu’il « peut y avoir, à l’échelle d’un établissement comme l’Ofpra et des très nombreux entretiens qui y sont réalisés chaque année (pour mémoire, environ 113 000 personnes ont été convoquées à un entretien en 2021), des manquements à ces bonnes pratiques. »

  • COVID Vaccine Hesitancy and Risk of a Traffic Crash - The American Journal of Medicine
    https://www.amjmed.com/article/S0002-9343(22)00822-1/abstract


    Figure 1 Cumulative incidence plots of absolute risk of a serious traffic crash. X-axis shows days following start of follow-up. Y-axis shows cumulative incidence of events per million individuals. Blue line denotes those vaccinated against coronavirus disease (COVID) and red line denotes those not vaccinated against COVID. Counts in square brackets indicate cumulative total patients in each group with an event at corresponding time. Relative risk ratio based on logistic regression model. Results show substantial incidence of serious traffic crashes that is increased for those who are not vaccinated relative to those who are vaccinated.

    Abstract

    Background
    Coronavirus disease (COVID) vaccine hesitancy is a reflection of psychology that might also contribute to traffic safety. We tested whether COVID vaccination was associated with the risks of a traffic crash.

    Methods
    We conducted a population-based longitudinal cohort analysis of adults and determined COVID vaccination status through linkages to individual electronic medical records. Traffic crashes requiring emergency medical care were subsequently identified by multicenter outcome ascertainment of all hospitals in the region over a 1-month follow-up interval (178 separate centers).

    Results
    A total of 11,270,763 individuals were included, of whom 16% had not received a COVID vaccine and 84% had received a COVID vaccine. The cohort accounted for 6682 traffic crashes during follow-up. Unvaccinated individuals accounted for 1682 traffic crashes (25%), equal to a 72% increased relative risk compared with those vaccinated (95% confidence interval, 63-82; P < 0.001). The increased traffic risks among unvaccinated individuals extended to diverse subgroups, was similar to the relative risk associated with sleep apnea, and was equal to a 48% increase after adjustment for age, sex, home location, socioeconomic status, and medical diagnoses (95% confidence interval, 40-57; P < 0.001). The increased risks extended across the spectrum of crash severity, appeared similar for Pfizer, Moderna, or other vaccines, and were validated in supplementary analyses of crossover cases, propensity scores, and additional controls.

    Conclusions
    These data suggest that COVID vaccine hesitancy is associated with significant increased risks of a traffic crash. An awareness of these risks might help to encourage more COVID vaccination.

  • You May Be Early, but You’re Not Wrong: A Covid Reading List
    https://jessicawildfire.substack.com/p/you-may-be-early-but-youre-not-wrong

    Here are the key points:

    You can catch #Covid multiple times.

    Reinfections are common, not rare.

    Breakthrough infections are common.

    Covid can kill you months after you recover.

    It can cause brain damage.

    It can cause blood clots and heart attacks.

    It doesn’t spare children.

    Vaccines help, but only some.

    Masks work.

  • Moi aussi !

    Après une 4è dose de vaccin Covid toute fraîche le 2 décembre, une quantité écumée et non remboursée d’auto-tests et de masques FFP2 en 3 ans, j’ai enfin l’immense joie, bien en travers de la gorge, qui me fait bien tousser, d’être testé positif ! Un auto-test hier soir a brulé de peur (négatif la veille), un PCR ce matin qui confirme…

    Je sais pas où je l’ai choppé, peut être à la musique (je suis un soufflant, difficile d’avoir un masque en permanence), ou en croisant des mômes… et je suis bien amer.

    Amer après le Gouvernement qui n’a jamais tenu ses promesses de mesurer le CO2 des classes, d’y avoir des systèmes de ventilation efficace, de n’avoir pas imposé les masques en intérieur…

    Amer d’une majorité de la population qui aurait pu s’imposer d’elle-même de porter des masques en intérieur… et de ventiler si nécessaire. Qui aurait pu s’informer correctement aussi.

    On aurait pu ne pas en être là à tous·tes se le refiler pour un oui pour un non… C’est pas comme si les études épidémiologiques de son impact avaient de quoi réjouir…

    Bref, fatigue…

    Ça me questionne aussi sur mes loisirs musicaux… j’ai déjà arrêté la danse… faut il ne faire que des jeux vidéos ? et être dans un entre-soi en-cocooné ? C’est dur socialement quand même aussi, il faut le dire, à la longue.

    #covid #pcr #usure #communauté

  • « L’humain a créé les conditions de la surpopulation de sangliers » | CNRS Le journal
    https://lejournal.cnrs.fr/articles/lhumain-a-cree-les-conditions-de-la-surpopulation-de-sangliers

    À la fin des années 1960, la chasse était devenue une véritable activité de loisirs et ne comptait pas moins de 2 millions de pratiquants, un record. Mais la disparition du petit gibier, cible de prédilection des chasseurs, menaçait la pérennité de l’activité. L’idée est alors apparue de développer les populations de grand gibier, tout particulièrement de sangliers, afin de proposer de nouvelles proies aux chasseurs.

    Pour ce faire, plusieurs mesures ont été mises en place. Tout d’abord l’élevage, qui a permis de faire des lâchers d’individus dans des milieux où le sanglier n’était pas ou plus présent, mais aussi le nourrissage des animaux : du grain et des légumes abîmés ont été mis à leur disposition, ainsi que de l’eau pour s’abreuver. Une chasse dite « conservatrice » s’est aussi mise en place, qui évitait de tuer les mâles reproducteurs et les laies dominantes, garantes de la cohésion des compagnies (groupes) de sangliers.

    Dans le livre, vous évoquez également l’hybridation volontaire de sangliers avec des cochons domestiques...

    R. M. En effet. Pour augmenter la capacité reproductive des populations de sangliers, on a encouragé l’hybridation de sangliers mâles avec des porcs domestiques femelles – produisant ce qu’on appelle communément des « cochongliers ». La truie, la femelle du porc domestique, met en effet bas de 8 à 10 petits, contre 4 à 6 seulement pour la laie... À travers toutes ces pratiques, le sanglier a été pour ainsi dire « cynégétisé » : on a fait de lui, non plus une espèce sauvage, mais une espèce-gibier transformée par la chasse et pour la chasse.

    C’est marrant (non), parce que justement à Montpellier, ce sont régulièrement des cochongliers qui sont aperçus en ville (notamment à la Mosson).

    Et lorsque la nouvelle mairie (alliance socialistes et écolos) a annoncé qu’elle n’autoriserait plus la chasse sur les terrains municipaux, en rétorsion les chasseurs ont fait savoir qu’ils cesseraient de « réguler » les sangliers et qu’on verrait bien la catastrophe (dont cet article du CNRS explique qu’elle a donc été créée… par les chasseurs eux-mêmes). Ici aussi on a donc affaire à un lobby de salopards.

  • Un vaccin ARNm contre le cancer prouve son efficacité, une première | Les Echos
    https://www.lesechos.fr/industrie-services/pharmacie-sante/un-vaccin-contre-le-cancer-prouve-son-efficacite-une-premiere-1888774

    Les tests de phase 2 du vaccin à ARN messager de Moderna et Merck MSD ont réduit de 44 % le taux de récidive et de mortalité de patients ayant des mélanomes de stades avancés. La phase 3 des essais est prévue l’an prochain.

  • GitHub - libvips/libvips : A fast image processing library with low memory needs.
    https://github.com/libvips/libvips

    Une lib pour retailler les images (JPEG, PNG, WebP) ultra-rapide sur les gros fichiers.
    Open-source, disponible pour Linux / MacOS / Windows.

    Voir aussi :
    – implémentation en Node.js : https://sharp.pixelplumbing.com + repo Git : https://github.com/lovell/sharp
    – implémentation en PHP : https://github.com/libvips/php-vips

    #libvips #vignette #Node.js #PHP #ImageMagick #SPIP

  • Cyclisme : Et puis un jour tu pars sur la route pour mourir | 24 heures
    https://www.24heures.ch/et-puis-un-jour-tu-pars-sur-la-route-pour-mourir-856068851841

    Moi aussi je roule. Du dimanche comme on dit. Je ne pense jamais à la mort mais je fais gaffe, très gaffe, toujours. Je ne fais aucune confiance à aucun·e automobiliste. La plupart ne regardent pas. La plupart téléphonent. La plupart pensent à autre chose. La plupart voient la voiture comme une extension de leur maison et quand il faut ralentir pour une ou un cycliste, la plupart le voient comme une violation de domicile. Lorsqu’on me coupe la route (si souvent), on me dit (avec sincérité) : « Oh, je ne vous avais pas vu. » Ah ben je suis en rose fluo, ça doit être pour ça. La plupart pensent que tu (leur) encombres la route, que tu gênes leurs arabesques pétaradantes (Porsche) ou sournoisement silencieuses (Tesla). Les automobilistes râlent contre les cyclistes qui font des erreurs (ça arrive), mais les automobilistes ne meurent jamais à cause des erreurs des cyclistes. Ou bien ?

  • Le communisme rendait son jeu vidéo « trop facile » : le développeur de « Victoria 3 » corrige le tir
    https://www.radiofrance.fr/franceinter/le-communisme-rendait-son-jeu-video-trop-facile-le-developpeur-de-victor

    Un joueur explique en quelques points comment gagner à presque tous les coups : après avoir instauré un système de « coopérative ouvrière » où les travailleurs possèdent leur entreprise, « les capitalistes ne touchent rien, et toute la richesse supplémentaire va aux ouvriers, qui deviennent plus riches. Leur pouvoir d’achat augmente, la demande augmente, leur niveau de vie augmente, l’immigration augmente. » Le tout donne (dans le jeu, en tout cas) une économie florissante grâce à un cercle vertueux quasi-miraculeux.

  • La vengeance de la bouillotte | LOW←TECH MAGAZINE
    https://solar.lowtechmagazine.com/fr/2022/12/the-revenge-of-the-hot-water-bottle.html

    Ces alternatives semblent inutilement complexes quand on les compare avec les bouillottes. Il y a plusieurs manières de réchauffer l’eau de façon high-tech comme low-tech, et les récipients peuvent être fabriqués dans des matériaux locaux.

    Néanmoins, ces études montrent que les sources de chaleur personnelles avec des effets similaires de ceux de la bouillotte pourraient permettre d’économiser beaucoup d’énergie tout en gardant et souvent en améliorant le confort thermique. Par exemple, une étude a révélé que baisser la température dans un bureau de 20,5°C à 18,8°C et donner à des salariés une chaise chauffante pour compenser la perte de confort, augmentait le confort thermique et diminuait l’usage de l’énergie de 35 %.

  • Des septuagénaires jugés pour avoir menacé de mort une enseignante « islamo-gauchiste »

    Lors de la polémique qui visait Sciences Po Grenoble en mars 2021, certains journalistes à l’instar de Pascal Praud et Caroline Fourest, avaient accusé à tort une enseignante. Après avoir subi une vague de #cyber-harcèlement, celle-ci avait porté #plainte contre dix personnes.

    « Je vais tenter de parler bien fort », prévient le président de la 24e chambre du tribunal judiciaire de Paris. L’audience a en effet quelque chose de peu banal. Les prévenus présents ce vendredi et poursuivis pour « #harcèlement au moyen d’un service de communication » et « #menaces_de_mort » sont majoritairement très âgés. Il fallait donc s’imaginer des personnes de plus de 70 ans saisir leur clavier, se connecter à leur compte Facebook et lâcher des #insultes et des menaces d’une extrême violence. Leur cible ? Une enseignante-chercheuse accusée de n’être rien d’autre qu’« une islamo-gauchiste ». 

    « Pour bien situer le contexte », le président résume la situation en lisant un article de presse. Il rappelle le début de cette affaire médiatisée en mars 2021 lorsque deux enseignants, #Klaus_Kinzler et #Vincent_T, sont la cible d’affiches placardées sur la façade de l’#IEP de Grenoble : « Des fascistes dans nos amphis Vincent T. […] et Klaus Kinzler démission. L’islamophobie tue. » Le syndicat étudiant Unef relaie l’action sur les réseaux sociaux, avant de tout supprimer. 

    Comme le racontait Mediapart (https://www.mediapart.fr/journal/france/110321/accusations-d-islamophobie-la-direction-de-sciences-po-grenoble-laisse-le-), ce #collage, condamné unanimement, venait après d’intenses tensions entre ces deux professeurs et une autre enseignante, Claire M., autour d’une journée de débats nommée « Racisme, antisémitisme et islamophobie » et organisée dans le cadre d’une « semaine pour l’égalité et la lutte contre les discriminations ». Rapidement, Klaus Kinzler fait le tour des plateaux télé pour livrer une version comportant de nombreuses omissions. Il affirme, à tort, avoir été viré de ce groupe préparatoire pour s’être opposé à l’utilisation du terme « islamophobie ». En plus de l’enseignante, il accuse Anne-Laure Amilhat Szary, patronne du laboratoire Pacte, rattaché à l’IEP, d’avoir livré son nom en pâture et d’avoir contribué à ce que des gens placardent des affiches sur les murs de l’institut. 

    Une victime ciblée par #Pascal_Praud et #Caroline_Fourest 

    L’accusation est rapidement reprise par Marianne, BFMTV et par l’essayiste Caroline Fourest. « D’après ce témoignage, c’est une enseignante et le laboratoire de recherche Pacte (CNRS) qui ont excité les étudiants contre ces deux professeurs et lâché la meute contre le droit de questionner un mot qui a tué. Affligeant. Elle a bon dos la “liberté académique” », tweete cette dernière le 6 mars 2021. Tout est faux comme l’a révélé Mediapart, mais qu’importe, l’accusation se propage en même temps que naît l’emballement médiatique. 

    Sur CNews, Pascal Praud va beaucoup plus loin et tient à être le premier à donner le nom et le prénom de la patronne du labo. « Puis intervient ce laboratoire Pacte avec cette dame, je vais citer son nom, Anne-Laure Amilhat Szary. Cette dame-là, c’est la directrice du laboratoire, cette dame c’est une militante […] qui avance avec le sentiment d’impunité, et c’est très révélateur parce qu’on voit le #terrorisme_intellectuel qui existe dans l’#université à travers leurs exemples », déclare-t-il le 9 mars 2021. 

    Il n’en fallait pas plus pour que la directrice en question reçoive des centaines de messages d’insultes et de menaces de mort. Entre le 12 et le 17 mars 2021, on veut « la buter », « l’éliminer » ou lui « trancher la gorge ». 

    Première invitée à la barre, Anne-Laure Amilhat Szary veut d’abord laver son honneur en rappelant les vérités bafouées par certains journalistes. Non, elle n’a jamais publié un communiqué officiel pour livrer le nom des deux enseignants mentionnés sur les affiches de l’IEP. Il s’agissait d’un simple courrier pour défendre une membre du laboratoire prise pour cible par ces deux professeurs. « Je suis intervenue pour assurer le respect de la laïcité et défendre une collègue », explique-t-elle tout en précisant avoir immédiatement « affirmé sa solidarité » avec ces deux enseignants lorsqu’elle a pris connaissance des affiches. Klaus Kinzler s’attaquait violemment à Claire M. et n’hésitait pas à fustiger les musulmans et hiérarchiser les religions en disant préférer le christianisme. 

    Très émue, elle détaille ensuite les conséquences de cette haine virtuelle. « Je craignais pour ma sécurité et d’être suivie dans la rue, raconte-t-elle. Je me suis mise à passer mes nuits sur les réseaux sociaux pour voir ce qui tombait. » Dans le même temps, plusieurs posts Facebook la ciblent directement et reprennent l’idée amorcée par Caroline Fourest. « L’islamo-gaucho Anne Laure Amilhat Szary est une instigatrice de la “fatwa” lancée contre deux professeurs à Sciences Po Grenoble ! Comme elle a trouvé normal de diffuser les photos des professeurs… rien ne va déranger à ce que l’on diffuse la sienne », peut-on lire dans un post accompagné de la photo de la directrice et publié le 12 mars par un certain Jean-Luc.

    Dans les commentaires, on peut lire un flot de #haine et d’#insultes. Et les messages des dix personnes poursuivies ce vendredi. 

    - Jacques L., 79 ans : « Quand ils la violent elle aura compris à moi que ça lui plaise !! […] Déjà pour la violer, il faut vraiment le vouloir beurk !! »
    - Alain B., 73 ans : « Qu’elle crève le cul bourré de chiffon rouge et la gueul ouvert. »
    - Annick L., 73 ans : « Horrible nana !! Le caillou rasé ! Pauvre tâche. Un jour viendra où tu devras te repentir ! »
    - Jean-Marie C., 60 ans : « Saloupe à butté »
    - Dominique B., 74 ans : « Il faut lui trancher la gorge »
    - Wilfrid B, 65 ans : « A l’échafaud (…) Regardez la gueule de la bavure. A expédier au pays du Maghreb »
    - Christian D., 58 ans : « Pauvre conne ton tour viendra »
    - Ronan M., 56 ans : « Grosse connasse on va te butter »
    - Dominique V., 56 ans : « Il faut tondre cette collabo de merde. »

    Seul Maxence D., 32 ans, se démarque en lâchant sur Twitter : « Potence + corde pas trop épaisse pour lui lacérer le coup à cette p*** ». 

    Des prévenus âgés et amnésiques 

    Très sûrs d’eux sur les réseaux sociaux, les quatre prévenus présents à l’audience sont désormais beaucoup moins fiers. Presque tous se disent amnésiques et affirment ne pas se souvenir de toute la polémique liée à Sciences Po Grenoble. Certains minimisent aussi la teneur de leur propos. « J’ai vu le post Facebook, j’ai lu deux trois commentaires et j’ai mis le mien, mais c’est juste une insulte, pas une menace de mort », lâche Alain B, qui contraint le tribunal à se répéter du fait de ses graves problèmes d’audition. « Qu’elle crève », ne serait pas une menace de mort selon cet ancien plombier aujourd’hui retraité. Tout juste « une connerie ». 

    Les mains dans les poches, il considère que « ce qui est fait est fait » et tarde à s’excuser, sans vraiment penser à la principale intéressée. « Je regrette bien sûr, si j’avais su que ça allait me ramener des ennuis comme ça… » Et d’insister face à une assemblée quelque peu médusée : « Je n’ai pas dit “je vais la crever”, j’ai dit “qu’elle crève”. Comme si elle tombait et que je la laissais par terre sans la ramasser. »

    Dominique B, secrétaire de direction à la retraite, qui voulait « trancher la gorge » d’Anne-Laure Amilhat Szary, aurait tout oublié. « C’est parti de mon ordinateur, mais je ne me rappelle pas avoir marqué ces propos », justifie-t-elle tout en expliquant ne pas vraiment maîtriser Facebook. Wilfrid B, 65 ans et ancien ouvrier, tente d’expliquer en quoi « À l’échafaud » n’est pas une menace de mort « puisque cela n’existe plus ». 

    « Je débutais avec Facebook et je ne savais pas comment ça fonctionnait », avance-t-il avant de reconnaître : « J’ai lu qu’on instaurait une fatwa contre ces profs. Je répondais à ça, mais je ne la visais pas particulièrement. » Même dénégation de Christian D., 58 ans, qui tente d’expliquer en quoi écrire « ton tour viendra » n’est pas une menace de mort. Pourquoi la phrase était-elle accompagnée par trois emojis « crotte » et trois emojis « flammes » ? « J’utilise l’emoji flamme pour tout, pour les anniversaires par exemple », tente-t-il avant de laisser sa place à Annick L. 

    Cette femme de 72 ans se déplace difficilement et dit avoir été « traumatisée » par sa garde à vue. « Depuis je suis sous antidépresseurs », confie-t-elle. « Y a rien à faire, je n’ai aucun souvenir de cette histoire. J’ai vu mon nom qui apparaissait sur Facebook mais je ne comprends pas. Je ne conteste pas l’avoir écrit mais je ne m’en souviens pas », poursuit-elle. Elle aurait donc oublié qu’elle voulait voir cette « traître », l’ex-directrice du laboratoire Pacte, clouée « au pilori » « le caillou rasé ». 

    Des sympathisants de Zemmour et Le Pen 

    Les quatre prévenus semblent aussi sincères que vulnérables et aucun d’entre eux ne veut laisser d’indice sur ses accointances politiques. Tant mieux puisque le président du tribunal ne souhaite pas en savoir plus et tient à rappeler qu’il « se fiche » de savoir ce « qu’ils pensent sur le fond ». Il faut attendre la plaidoirie de Raphaël Kempf, l’avocat d’Anne-Laure Amilhat Szary, pour avoir un profil politique un peu plus précis. 

    Lors de leur garde à vue en effet, la plupart ont confessé leur colère contre les « islamo-gauchistes », qu’ils définissent tantôt comme des « musulmans de gauche », tantôt comme des « gens de gauche pro-islam ». À la lecture de son audition, on découvre que Christian D « adore » Éric Zemmour et qu’il est, comme d’autres prévenus, membre du groupe « L’avenir France avec Éric Zemmour ». « Les gens de gauche sont des pro-islam et immigration qui organisent des réunions interdites aux gens de type caucasien et amènent des idées nauséabondes au sein des établissements publics français », déclare quant à lui Jean-Marie C, 60 ans et sous curatelle. 

    « Grâce à cette procédure, il devient évident que je voterai à tout jamais Marine Le Pen et que j’inciterai ma famille à faire de même », lâche de son côté Dominique V. aux enquêteurs. Annick L., enfin, a plus de mal à disserter sur ses opinions politiques. Lorsqu’on lui demande si elle connaît le groupe « Marion Maréchal-Le Pen, on t’aime » qu’elle suit sur Facebook, la réponse est évasive : « J’ai peut-être déjà mis un pouce, mais sans plus. »

    L’exploitation de son téléphone portable révèle pourtant de très nombreux commentaires virulents et des termes parfaitement explicites du type « nous les Français de souche ». « Ma belle-fille est chinoise, mon mari est d’origine polonaise. On n’est pas raciste », jure-t-elle. Elle affirme avoir répondu sans réfléchir et ne pas connaître Anne-Laure Amilhat Szary. Interrogée pour savoir ce qu’elle a contre les islamo-gauchistes , elle déroule les arguments déployés par certaines chaînes d’info en continu : « Y a cette histoire de Samuel Paty qui avait été égorgé, vous ne trouvez pas ça horrible ? Les gens qui sont poignardés pour rien, c’est affreux, c’est inhumain. Y a pas que ça. Tous les faits divers qu’on entend franchement c’est horrible, toutes ces jeunes femmes qui se font tuer. On ne vit plus dans un monde serein. »

    Une vie « bouleversée » pour Anne-Laure Amilhat Szary 

    Les avocats de la défense insistent sur l’âge des prévenus qui ne sauraient pas vraiment utiliser les réseaux sociaux et ne sauraient pas vraiment qu’un commentaire publié sur le réseau est lisible par tous dès lors que l’option privée n’est pas cochée. L’un des conseils, l’avocat de Jean-Marc C., tient tout de même à évoquer la responsabilité de certains journalistes dans cette affaire. « Les chaînes d’info en continu peuvent avoir une vraie influence tout comme certains journalistes, estime-t-il. Mon client a pu se dire que Caroline Fourest , qui elle, est journaliste , a recoupé ses sources avant de tweeter. Pour beaucoup de personnes et pour mon client, son tweet était une information. »

    Les prévenus, sorte de #fachosphère du troisième âge, ont en effet en commun de considérer les réseaux sociaux comme des sources à part entière et de ne rien vérifier. Ils confondent « article de presse » et « post-Facebook », et baignent dans des groupes qui s’affranchissent de toute réalité et qui partagent la même obsession que leurs journalistes préférés : la lutte contre des supposés islamo-gauchistes. 

    Lors de sa plaidoirie, Me Kempf livre sa déception de ne pas avoir eu « les explications » qu’il espérait. « Je regrette l’absence totale de prise en compte de ce que Anne-Laure Amilhat Szary a pu dire », enchaîne-t-il. Il rappelle donc les conséquences de ces mots sur la vie de sa cliente. Les quatre jours d’ITT, l’arrêt maladie, les troubles du sommeil et la dépression qui ont suivi. Il insiste aussi sur le « bouleversement professionnel » que cette victime collatérale de l’affaire de Sciences Po a dû subir.

    Peu de temps après ces attaques, l’ex-patronne du laboratoire rattaché au CNRS et renommé dans le milieu scientifique a préféré renoncer à son mandat. Si elle enseigne de nouveau depuis peu, elle dit ne plus pouvoir prendre un poste de direction. Il revient sur le rôle de Caroline Fourest qui a contribué à relayer « la légende » selon laquelle Anne-Laure Amilhat Szary aurait contribué à ce que deux professeurs de l’IEP soient pris pour cible. Il n’oublie pas non plus « la communauté d’intérêt politique » qui lie tous ces prévenus et demande qu’ils soient condamnés solidairement à une peine de 20 000 euros d’amende.

    La procureure, elle aussi déçue par la plupart des justifications, s’étonne que tous ces gens qui prétendent dénoncer ce qui est arrivé à Samuel Paty déploient la même mécanique « qui a tué Samuel Paty ». Pour les dix prévenus, elle a requis des peines avoisinant les mille euros d’amende à payer dans les 90 jours sous peine d’incarcération. La décision sera rendue le 13 janvier 2023.

    https://www.mediapart.fr/journal/france/021222/des-septuagenaires-juges-pour-avoir-menace-de-mort-une-enseignante-islamo-

    #affaire_de_Grenoble #justice #réseaux_sociaux

    –—

    ajouté à la métaliste atour de ce qu’on a surnommé l’#affaire_de_Grenoble :
    https://seenthis.net/messages/943294

    ping @_kg_ @karine4 @isskein

    • Cyberharcèlement d’une enseignante de l’IEP de Grenoble : « Ils critiquent le meurtre de Samuel Paty, mais appellent eux-mêmes au meurtre »

      Dix prévenus ont comparu vendredi à Paris pour des accusations de #harcèlement_en_ligne et des menaces de mort à l’encontre d’une enseignante, dans le cadre d’une polémique médiatique à Sciences-Po Grenoble en mars 2021.

      Des cyberharceleurs aux cheveux blancs. Dix personnes comparaissaient vendredi au #tribunal_correctionnel de Paris, accusées de harcèlement en ligne et de menace de mort à l’encontre d’Anne-Laure Amilhat Szary, professeure des universités, dans le cadre de la polémique sur l’Institut d’études politiques de Grenoble en mars 2021. Les cinq prévenus présents n’ont pourtant pas le profil attendu dans une affaire de ce type. Ils sont nés entre 1948 et 1964. L’une d’entre eux à du mal à se lever pour venir jusqu’à la barre.

      Alain B., Corrézien de 74 ans, a écrit sur son compte Facebook, à propos d’Amilhat Szary, « qu’elle crève le cul bourré de chiffons rouges et la gueule ouverte ». Une « connerie », reconnaît-il devant le tribunal. Mais pas une menace de mort pour autant, selon lui. « Oui, c’est violent », mais « « qu’elle crève », c’est différent de « Je vais la crever » », tente-t-il d’argumenter. Le président de la séance lui demande s’il regrette son acte. « Bien sûr, si j’avais su que cela allait m’amener des ennuis comme ça… » L’avocat de la plaignante, maître Raphaël Kempf, dira dans sa plaidoirie qu’il s’attendait à « des excuses » de la part des prévenus, mais qu’« à une ou deux exceptions près, cela n’a pas été pas le cas ».

      « Ce n’est pas dans mes habitudes »

      Le procès était celui des fausses informations et du mécanisme de meutes engendré par les réseaux sociaux. Anne-Laure Amilhat Szary, 52 ans, est l’ancienne directrice du laboratoire de sciences sociales de Grenoble. Son nom a été propulsé dans le débat public il y a un an et demi, après l’affichage sur les murs du campus de l’IEP de Grenoble par des étudiants du nom de deux professeurs taxés de fascisme et d’islamophobie. Une démarche irresponsable quelques mois seulement après l’assassinat de Samuel Paty, enseignant de géographie accusé à tort d’islamophobie sur les réseaux sociaux.

      L’un des deux enseignants grenoblois mis en cause, Klaus Kinzler, avait alors décidé de répondre médiatiquement et jeté en pâture, avec la complicité de Pascal Praud sur CNews, le nom d’Anne-Laure Amilhat Szary. Il lui reprochait de l’avoir recadré après un échange de mail dans lequel il remettait en cause la présence du mot « islamophobie » sur le même plan que « racisme » et « antisémitisme », dans l’intitulé d’un séminaire sur les discriminations. Klaus Kinzler a par la suite été suspendu en décembre 2021 pour avoir tenu « des propos diffamatoires dans plusieurs médias contre l’établissement d’enseignement supérieur dans lequel il est en poste ».

      De cette polémique à tiroirs, nos prévenus ne savent quasiment rien. Certains ont lu un simple message sur Facebook – que certains appellent « un article » –, selon lequel Anne-Laure Amilhat Szary aurait notamment lancé une fatwa contre deux professeurs et aurait diffusé leur photo. Rien de tout cela n’est vrai, mais le post déclenche une avalanche de commentaires haineux.

      Wilfried B., 65 ans, reconnaît avoir écrit « A l’échafaud » et « Regardez-moi la gueule de la bavure » sous la publication. « Ce n’est pas dans mes habitudes, assure-t-il. Mais après ce qui s’était passé avec l’assassinat de Samuel Paty… C’est pour ça que j’ai répondu ce genre de commentaire. » Il s’excuse maintenant auprès de sa victime. Reste une incohérence relevée par la procureure : « Ils critiquent le meurtre de Samuel Paty, mais ils appellent eux-mêmes au meurtre et à la violence », pointe-t-elle dans son réquisitoire. Elle réclame des amendes allant de 630 à 1 350 euros selon les prévenus.

      « Ce sont des gens qui ne connaissent rien à Facebook »

      L’audience faisait aussi office de révélateur sur l’effet d’entraînement dans le cyberharcèlement. Plusieurs prévenus disent avoir publié leur message pour aller dans le même sens d’autres commentaires lus auparavant, sans vraiment se renseigner sur le fond de l’affaire. « Ce sont des gens qui ne connaissent rien à Facebook », glisse un proche d’une prévenue dans la salle. De fait, le procès a parfois tourné à la leçon sur les réseaux sociaux. « Quand vous publiez sur Facebook, tout le monde ne fait pas attention que s’il y a une petite planète, le post est visible par tous », tente le président de la séance.

      Mais l’absence de maîtrise des outils numériques n’excuse pas la violence des propos. Quand Jacques L., 79 ans, absent mais excusé par lettre, écrit « Quand ils la violeront, elle comprendra », il n’a probablement pas conscience de raviver un souvenir traumatisant de la vie de sa victime. Il n’en reste pas moins qu’il a rouvert « un gouffre », « une blessure béante », déplore Anne-Laure Amilhat Szary.

      Si Dominique B., 74 ans, pull en laine vert et écharpe rose, affirme ne pas se souvenir d’avoir écrit « Il faut lui trancher la gorge » à la barre, les conséquences dans la vie de la plaignante n’en sont pas moins tragiques. Redevenue simple enseignante-chercheuse, Anne-Laure Amilhat Szary ne se sent plus capable de reprendre des responsabilités dans sa carrière après avoir quitté la direction du laboratoire de sciences sociale de l’IEP Grenoble, en octobre 2021. Elle « s’autocensure » si elle doit prendre la parole publiquement et même sa vie personnelle s’est « effondrée », d’après la procureure.

      « Le système judiciaire est capable de réagir »

      Malgré ce déversement de violence, Anne-Laure Amilhat Szary ne regrette « ni ses engagements ni ce procès ». Elle le fait « pour les autres enseignants et chercheurs victimes de harcèlement ». « Comme la philosophe Sophie Djigo, à qui on reproche de vouloir emmener ses étudiants voir des migrants », pointe-t-elle, en référence à cette enseignante valenciennoise dont la sortie scolaire à Calais a été annulée sous la pression de l’extrême droite. La parole scientifique dans le débat public est loin d’être simple. Et le combat est bien politique, selon elle.

      Si le président de la chambre n’a pas voulu s’aventurer sur ce terrain vendredi, les publications Facebook incriminées ont pourtant bien souvent été vues par les prévenus sur des groupes de soutien à Eric Zemmour ou Marion Maréchal-Le Pen. La critique sans mesure des universitaires a été lancée par Jean-Michel Blanquer et Frédérique Vidal (alors respectivement ministre de l’Education nationale et de l’Enseignement supérieur) quand ils sont partis en croisade contre un supposé #islamo-gauchisme à l’université. Elle a été largement reprise par Zemmour à la présidentielle 2022.

      Cette audience laisse donc un goût doux-amer. Dix prévenus sur les milliers de messages reçus, cela semble bien faible. « On a sélectionné les messages les plus outrageants », reconnaît maître Kempf. Mais le mieux est l’ennemi du bien. « Quand on porte plainte, je ne suis pas certain qu’elle aboutisse », nous glisse-t-il.

      « Cette audience montre que le système judiciaire est capable de réagir », positive aussi Anne-Laure Amilhat Szary, qui a remercié la cour de sa rapidité. Cette audience participe à faire reculer le sentiment d’impunité en ligne. Dominic V., un prévenu de 56 ans absent à l’audience, a revendiqué ses propos lors de sa garde à vue, croyant que « seuls des rappels à la loi sont prononcés » dans ce genre de cas. La procureure a enjoint la cour à « lui donner tort ». Réponse le 13 janvier.

      https://www.liberation.fr/societe/police-justice/cyberharcelement-dune-enseignante-de-liep-de-grenoble-ils-critiquent-le-m

    • C’est à cause de la #télévision :
      https://contre-attaque.net/2022/12/03/le-profil-des-trolls-dextreme-droite-enfin-devoile

      Au procès, ces personnes âgées disent qu’elles ne se souviennent plus. Pourtant, lors de leurs arrestations, plusieurs avaient déclaré leur haine contre les « islamo-gauchistes » et leur proximité avec Zemmour ou Le Pen. Annick, 73 ans, avait parlé des « gens poignardés pour rien » et des « faits divers » qu’elle voyait : « franchement c’est horrible, toutes ces jeunes femmes qui se font tuer ». Bref, les prévenus sont des seniors rivés devant leurs télés, intoxiqués par les horreurs et la désinformation quotidienne de chaînes en continu. D’ailleurs l’avocat d’un prévenu dénonce à l’audience la responsabilité des journalistes : « Mon client a pu se dire que Caroline Fourest, qui elle, est journaliste, a recoupé ses sources avant de tweeter. » Pourtant, ni Pascal Praud ni Fourest ni les patrons de ces médias semeurs de haine ne sont sur le banc des accusés. Impunité totale.

      Voilà donc le profil mystérieux de ces milliers de trolls fascistes. Des personnes vulnérables, séniles, parfois sous curatelle, qui se font pourrir le cerveau par les chaînes d’extrême droite. Ce pays bascule à cause d’une poignée de milliardaires qui ont fait main basse sur l’information. Nous sommes beaucoup à connaître un oncle, un grand-père, un ami d’ami âgé ou des parents retraités à avoir vrillé progressivement ces dernières années, à force de regarder ces chaînes. Parlons-leur, proposons-leur de sortir, aidons-les à se désintoxiquer. Et organisons-nous pour mettre hors d’état de nuire Bolloré et ses amis.

      Le #PAF en état d’insalubrité publique ?
      Petite histoire de la « régulation audiovisuelle » :
      https://www.csa.fr/Informer/Toutes-les-actualites/Actualites/Histoire-de-la-regulation-audiovisuelle

      Le saviez-vous ? Le « pendant » internet du PAF s’appelle le #PIF. Étonnant, non ?

    • Sciences Po Grenoble : dix personnes condamnées pour avoir menacé de mort une enseignante « islamo-gauchiste »

      Lors de la polémique qui visait Sciences Po Grenoble en mars 2021, certains journalistes, à l’instar de Pascal Praud et Caroline Fourest, avaient accusé à tort une enseignante qui avait ensuite subi une vague de cyberharcèlement. Dix personnes ont été condamnées ce vendredi. 

      Ils croyaient, à tort, pouvoir insulter et menacer en toute impunité. En pleine polémique sur Sciences Po Grenoble, accusée d’être un repaire d’« islamo-gauchistes », les journalistes Caroline Fourest et Pascal Praud avaient fait circuler plusieurs mensonges pour dénoncer le rôle d’Anne-Laure Amilhat Szary, directrice du laboratoire de sciences sociales Pacte, rattaché à l’institut d’études politiques (IEP) de Grenoble. L’animateur de CNews avait même révélé son identité dans son émission « L’heure des pros ». 

      Dans la foulée, la chercheuse avait reçu de nombreuses insultes et menaces de mort sur les réseaux sociaux et avait fini par porter plainte contre dix personnes. Ces dernières viennent d’être condamnées ce vendredi par le tribunal judiciaire de Paris pour « cyberharcèlement » à une amende de 3 000 euros avec sursis chacune et à une peine de un an d’inéligibilité. L’une d’entre elles a également été reconnue coupable d’« injures à caractère sexiste ». Les dix prévenus sont également condamnés solidairement à verser à la victime 4 000 euros en réparation de son préjudice moral, et 1 500 euros au titre de ses frais d’avocat.

      https://www.mediapart.fr/journal/france/130123/sciences-po-grenoble-dix-personnes-condamnees-pour-avoir-menace-de-mort-un

    • Cyberharcèlement d’une enseignante de l’IEP de Grenoble : les auteurs condamnés à une amende

      La sanction est tombée pour les seniors coupables de harcèlement à l’encontre d’#Anne-Laure_Amilhat_Szary. Ils écopent de 3 000 euros d’amende avec sursis et d’un an d’inéligibilité.

      La justice ne laisse plus le cyberharcèlement impuni, même quand ses auteurs sont des seniors jusqu’à présent sans histoire. Les 10 prévenus accusés de harcèlement en ligne et de menace de mort à l’encontre d’Anne-Laure Amilhat Szary, professeure des universités, dans le cadre de la polémique sur l’Institut d’études politiques de Grenoble en mars 2021, ont été reconnus coupable par le tribunal correctionnel de Paris ce vendredi 13 janvier. L’un d’entre eux est également condamné pour injure sexiste. Ils écopent tous de 3 000 euros d’amende avec sursis et d’un an d’inéligibilité. Ils doivent également collectivement verser à la victime 4 000 euros pour préjudice moral et 1 500 euros pour ses frais d’avocat.

      De quoi donner tort à l’un d’entre eux, Dominic V., 56 ans absent lors de l’audience le 2 décembre et qui avait déclaré lors de sa garde à vue que « seuls des rappels à la loi sont prononcés » dans ce genre de cas. Les condamnés se sont retrouvés acteurs d’une polémique à tiroir complexe dont ils ne savaient souvent rien, ou pas grand-chose. Pour rappel, leur victime, Anne-Laure Amilhat Szary, 52 ans, est l’ancienne directrice du laboratoire de sciences sociales de Grenoble. Son nom a été propulsé dans le débat public il y a un an et demi, après l’affichage sur les murs du campus de l’IEP de Grenoble par des étudiants du nom de deux professeurs taxés de fascisme et d’islamophobie. Une démarche irresponsable quelques mois seulement après l’assassinat de Samuel Paty, enseignant de géographie accusé à tort d’islamophobie sur les réseaux sociaux.

      L’un des deux enseignants grenoblois mis en cause, Klaus Kinzler, avait alors décidé de répondre médiatiquement et jeté en pâture, avec la complicité de Pascal Praud sur CNews, le nom d’Anne-Laure Amilhat Szary. Il lui reprochait de l’avoir recadré après un échange de mail dans lequel il remettait en cause la présence du mot « islamophobie » sur le même plan que « racisme » et « antisémitisme », dans l’intitulé d’un séminaire sur les discriminations. Klaus Kinzler a par la suite été suspendu en décembre 2021 pour avoir tenu « des propos diffamatoires dans plusieurs médias contre l’établissement d’enseignement supérieur dans lequel il est en poste ».

      Raphaël Kempf, l’avocat de la victime, rappelle à Libération que « l’enquête a démontré que ces enquêtes provenaient de l’extrême droite [beaucoup des messages incriminés ont été posté sur des groupes Facebook de soutien à Eric Zemmour ou Marion Maréchal Le Pen, ndlr]. Le danger de ce courant politique est tel aujourd’hui qu’il met en danger des universitaires et des enseignants ».

      https://www.liberation.fr/societe/police-justice/cyberharcelement-dune-enseignante-de-liep-de-grenoble-les-auteurs-condamn

  • « Merci pour ce foisonnement, cette pluie, ce camaïeu, ce dégradé de #49.3 qui donne tant de saveur à nos débats. »
    par #Pierre-Dharréville
    https://video.twimg.com/ext_tw_video/1598632301331611649/pu/vid/720x720/lgY4Kx2dLSclciAo.mp4?tag=12


    https://twitter.com/caissesdegreve/status/1598632407179186176?cxt=HHwWgMC-xYrtva8sAAAA

    J’ai suivi beaucoup trop de séances à l’Assemblée ces dernières années et c’est sans conteste un des meilleurs moments…
    🎥 caissesdegreve

    Belote, rebelote et dix de der…
    #DirectAN #Attal

  • « Il n’y pas de raison que les scientifiques fassent une cession exclusive gratuite de leurs œuvres aux éditeurs » | CNRS
    https://www.cnrs.fr/fr/cnrsinfo/il-ny-pas-de-raison-que-les-scientifiques-fassent-une-cession-exclusive-gratuit

    Le CNRS demande désormais à ses chercheurs et chercheuses d’appliquer la stratégie de non-cession des droits d’auteur lors du dépôt de leurs articles auprès d’éditeurs.

    En quoi consiste la stratégie de non-cession des droits d’auteur ?
    Alain Schuhl : Les scientifiques sont propriétaires de leurs œuvres : il n’y a pas de raison qu’ils en fassent une cession exclusive gratuite aux éditeurs, se privant ainsi eux-mêmes de la possibilité de réutiliser leurs propres publications. Avec la stratégie de non-cession des droits d’auteur, il est désormais possible de diffuser le manuscrit auteur accepté (MAA) en accès ouvert immédiat dans une archive ouverte, notamment le MAA d’un article publié dans une revue sous abonnement. Cela permet de développer l’accès ouvert immédiat sans payer de frais de publication (également appelés, de manière trompeuse, article processing charges ou APC).
    […]
    Que reste-t-il à accomplir pour la science ouverte ?
    A. S. : Avec la stratégie de non-cession des droits, nous permettons le développement en accès ouvert immédiat des manuscrits auteurs acceptés. La prochaine étape serait de développer l’accès ouvert immédiat des versions mises en page par l’éditeur (dites aussi « version of record » – VoR – , ou « PDF éditeur »). Il nous reste à poursuivre les efforts pour développer dans toutes les disciplines une édition scientifique dite « diamant », qui permet de publier en accès ouvert immédiat sans payer d’APC. Il s’agit d’une édition qui ne peut perdurer qu’avec le soutien des institutions publiques. D’ici à ce qu’une telle édition se développe et se généralise, le message du CNRS est clair : privilégiez les revues sous abonnement, évitez de payer des APC, appliquez la stratégie de non-cession des droits et surtout déposez votre manuscrit auteur accepté dans HAL.

  • Port du #masque obligatoire par Michael Rochoy
    https://threadreaderapp.com/thread/1598578486234546176.html

    Je vous déteste @EmmanuelMacron @Elisabeth_Borne @FrcsBraun @olivierveran.
    Je vous déteste parce que vous êtes incapables de réinstaurer le masque en lieu clos.
    Vous êtes nuls, et derrière votre prétendue stratégie ne se cache que la peur de perdre votre popularité minable.
    « Nous sommes en guerre » qu’il disait. Ahahahahahahah très drôle @EmmanuelMacron.
    Vous vous prenez pour un fin stratège mais devant un échiquier, vous demanderiez comment faire rentrer les 4 chevaux sur la case 6…
    Rendez obligatoire le masque en lieu clos.
    #RendezObligatoireLeMasqueEnLieuClos
    Rendez. Obligatoire. Le. Masque. En. Lieu. Clos.
    Il faut vous le dire de 1000 façons car je doute qu’il y ait des gens de votre basse-cour 2.0 sur Telegram qui osent vous le dire @EmmanuelMacron
    Arrêtez d’inventer des concepts sur la dette immunitaire, sur la fatigue vaccinale, sur la fatalité pour cacher votre peur d’impopularité.
    On vous déteste déjà.
    Le masque ne fera pas disparaître le virus, mais réduira les cas, Covid long, l’absentéisme, la pression sur les soins
    J’en peux plus de votre table de merde qui croule sous les options qui pourraient alléger la pression du COVID et autres viroses sur la santé. Et @FrcsBraun qui fait le tour des pédiatries avec son air tout triste. Mais Francois, utilise les options, elles sont là, sur la table.
    Venez pas nous faire chier non plus avec l’absence de majorité à l’Assemblée qui vous empêcherait d’agir.
    @Elisabeth_Borne a utilisé plus de 49.3 que de doudounes cette année. L’intérêt collectif du moment c’est pas les retraites ou les costards en hémicycle.
    Et les autres partis, tentez pas trop la récup non plus. Je sais que dans votre PDF semi-privé, page 117, y’a un mot sur le masque mais vous vous en foutez. Vous savez bien porter un sujet quand il en agit de vouloir pourrir la santé en réintégrant 3 complotistes antivax… 🤡
    Bref, #OuEstLaGaucheSanitaire qui balancera ses 4 vérités au YouTubeur @EmmanuelMacron et le mettra devant ses responsabilités passées, présentes et futures ?
    Où sont les seuils pour le port de masque ? Où est la stratégie pour l’année à venir, si ce n’est dsc ?
    Voilà. Si vous voulez que le masque devienne politique et non plus scientifique, @EmmanuelMacron, on peut jouer à ce jeu. Image

    • Hier soir le tram (bondé) : une personne avec un masque chirugical, et un vieux avec un masque en tissu taillé dans un vieux slip distendu.

      Et pis c’est tout.

      Pendant ce temps les absences de gamins se multiplient au collège. La directrice (qui se réjouissait des nouvelles consignes en début d’année, parce qu’on ne fermerait plus les classes) a envoyé un mail aux parents pour s’excuser des absences de profs, « notamment à cause du Covid ». Elle s’excuse mais depuis mars-avril dernier, on n’a plus jamais été prévenu par le collège que nos gamins étaient cas contact ; quand j’ai demandé à la pharmacie personne ne savait si on avait encore droit à des autotests gratuits avec un papier du collège (j’insiste : même à la pharmacie personne ne savait !). Mais comme on ne reçoit plus jamais de papier du collège…

      En attendant dans le grand centre commercial du centre-ville, il y a toujours ce grand panneau qui te récapitule les « gestes barrière », dans lequel ne figure pas le port du masque. Alors à l’entrée de chaque magasin il y a un beau pot de gel pour te laver les mains (en France on est cons comme des bites mais on a le cul propre). Et évidemment à la FNAC je n’ai croisé rigoureusement personne avec un masque.

      À ce point, je n’arrive pas à comprendre si vraiment tout le monde n’en a plus rien à foutre, persuadé que c’est pas grave d’attraper le MildEndemic. Ou si c’est la pression sociale et tout le monde a peur de se choper la honte en portant un masque.

      M’enfin comme ça semble intelligent de dire d’un air entendu « Ouais, hein, ils nous font chier avec leur Covid »… (je comprends pas comment c’est possible de croire collectivement que ça donne l’air intelligent de dire un truc aussi con)

    • On a convaincu les gens que le seul problème avec le #covid, c’est la #mort.
      Et que là, la mort, c’est plus que pour les faibles (donc, jamais toi  !) et les vioques.

      Donc le covid n’est plus un problème, c’est un rhume saisonnier comme les autres. J’entends les gens dire qu’ils ont eu le covid sur même ton qu’ils achètent une paire de chaussettes  : c’est la nouvelle normalité.

      Les gus qui ne veulent absolument pas être enrhumés, c’est des tarés ou des fragiles.

      Manière, avoir le covid est un pass d’immunité de 3 mois.

      Comment ils arrivent à cette connerie  ? Ben, ils sont logiques  : avoir eu le covid retarde la vaccination de 3 mois, donc le covid protège du covid pendant 3 mois. Et s’ils le rechoppent plus vite (ce qui a l’air d’être massivement le cas des gosses), ben c’est que leur immunité naturelle avait besoin d’être renforcée, donc, c’est bien. Ou alors, c’est pas le covid (fastoche  : on ne teste pas les gosses et plein de MG refusent de tester ce genre de symptômes et filent des antibios en préventifs 🤦‍♀️ = je ne vois vraiment pas ce qui pourrait mal se passer  !), ou alors, c’est bien, ça leur fait l’immunité avec le nouveau variant. Et comme y a plus aucune directive, selon si ça arrange les parents, le gosse va en classe ou pas.

      Je me souviens que quand ma fille avait un pet de travers, il fallait aller la chercher même à 140 km au lycée.
      Depuis le covid, les toux caverneuses et les nez fontaine, c’est open bar partout, c’est la nouvelle normalité.

      Alors dans cette merde généralisée, les gens à masques, ce sont au mieux des charlots  !

      Et le covid long, c’est un truc de feignasses et de tarés…

      Cela dit, dans mon département le plus touché de France, il recommence à y avoir des masques, peut-être 5% des gens croisés. Et ce matin, à la pharmacie de Palavas, il y avait bien 20% de vioques masqués.

      Et voici la photo de couv’ de ce matin du canard de chez toi, @arno :

    • J’ai fait trois concerts cette semaine, et j’étais le SEUL à être masqué ou presque (non hier on était deux, sur des centaines). Dans le tram pareil, on doit être deux ou trois sur un tram entier à chaque fois. Et quand yen a c’est au mieux du chirurgical. Même si c’était remis obligatoire dans certain cas, ils imposeraient même pas du FFP2.

      Hier je me suis même fait tenir la jambe par une meuf qui me demandent à la fin du concert pourquoi je fais ça, pourquoi je mets un masque. Et quand j’ai répondu « bah parce qu’on est encore en pleine pandémie dans une salle fermée non aérée bondée de monde », ça a été « ah ouaiiis d’acooord » avec le ton exact de « ah ouais super d’accord toi putain tu crois la propagande big pharma gouvernement » (alors que non le gouvernement s’en branle). Et d’insister que n’importe quoi etc, de parler des pays pauvres j’ai même pas compris pourquoi, et quand j’ai répondu « mais dans plein d’autres pays pauvres ils font des manifs importantes pour avoir plus de vaccins et plus de masques pendant qu’on fait n’importe quoi ici »… là je l’ai perdu elle a fini par tourner le dos et se barrer.

      C’est pas qu’un problème que d’en haut ou d’en bas, c’est vraiment les deux mélangés, dans une additions de raisons à la con. Après des décennies d’apprentissage de l’individualisme, de casse de toute solidarité, de tradition antivax de longue date, d’eugénisme viriliste etc, etc. Quand tu vois qu’au Japon ils désespèrent des touristes (européens, français…) qui mettent pas le masque alors qu’eux le mettent même sans obligation légale… « nous on est fort ounga ounga »

    • @monolecte C’est vrai que le coup de la « dette immunitaire », c’est le dernier clou dans le cercueil obscurantiste (je suis optimiste en disant que c’est le dernier…). Parce qu’avec ça, tu es censé carrément culpabiliser d’avoir essayé d’éviter que tes gamins tombent malade, et d’avoir ainsi (parent indigne !) diminué leurs défenses immunitaires.

      Mais comme dit @rastapopoulos : y’a quand même un terrain lourd « en bas » pour que ces discours soient acceptés avec autant de facilité.

      Le dernier argument que je vois encore, c’est l’article sur les financements de tous ces discours « rassuristes » par les milliardaires néo-fascistes américains (Koch et compagnie). Les mêmes qui finançaient l’islamophobie de masse, les soutiens hystériques à Israël, la post-vérité trumpiste, etc. À un moment, les gens de gauche, leur dire d’où leur viennent leurs belles idées sur le sujet au lieu de les laisser jouer les rebelles libertaires… Ils n’aiment pas se faire traiter de complotistes : je sais pas, p’têt que constater qu’ils sont exactement sur la ligne des Koch brothers, ça les fera plus tiquer.

      Comment l’argent de l’extrême-droite libertarienne structure le débat sur la protection des enfants face au Covid | Alex Kotch, Walker Bragman
      https://cabrioles.substack.com/p/comment-largent-de-lextreme-droite

  • Le site « France-Soir » n’est plus reconnu comme un service de presse en ligne | Les Echos
    https://www.lesechos.fr/tech-medias/medias/le-site-france-soir-nest-plus-reconnu-comme-un-service-de-presse-en-ligne-1

    En perdant ce statut, le média déchu ne pourra plus bénéficier d’aides publiques et d’avantages fiscaux dédiés aux publications de presse, a indiqué l’instance à l’origine de cette décision.

  • L’Assemblée générale de l’ONU vote en faveur de la commémoration de la « Nakba »
    1er décembre 2022 - Par Luke Tress - The Times of Israël
    https://fr.timesofisrael.com/lassemblee-generale-de-lonu-vote-en-faveur-de-la-commemoration-de-

    NEW YORK – L’Assemblée générale des Nations unies a voté mercredi l’adoption d’une résolution pro-palestinienne pour commémorer la « Nakba », terme palestinien qui signifie « catastrophe » pour désigner la création d’Israël.

    La résolution de l’ONU appelle à une « commémoration du 75e anniversaire de la Nakba, notamment en organisant un événement de haut niveau dans la salle de l’Assemblée générale » en mai 2023. Elle préconise également la « diffusion d’archives et de témoignages pertinents ».

    L’initiative, parrainée par l’Égypte, la Jordanie, le Sénégal, la Tunisie, le Yémen et les Palestiniens, a été adoptée par un vote de 90 voix pour, 30 contre et 47 abstentions. (...)

    #Nakba

  • À Saint-Étienne, le maire et le poison de la calomnie | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/301122/saint-etienne-le-maire-et-le-poison-de-la-calomnie

    Dans une enquête que Gaël Perdriau a tenté de faire censurer, Mediapart révèle que le maire de Saint-Étienne a lancé une rumeur criminelle, dont il reconnaît aujourd’hui qu’il s’agit d’une pure calomnie, contre le président de région Laurent Wauquiez. À l’hôtel de ville, des anciens collaborateurs décrivent un quotidien empoisonné par la rumeur, utilisée comme un instrument politique.

    #paywall

    Voilà la fameuse enquête, dont le tribunal a levé l’interdiction de publication cet après-midi, en définitive...

    • mais Monsieur le maire (LR lui aussi) ne démissionnera pas, paske voyez vous, les électeurs lui ont confié un mandat :-)

      https://seenthis.net/messages/981468

      [lundi 28.11.22 - conseil municipal à St-Étienne (42)]

      Depuis son pupitre d’opposant, Pierrick Courbon interpelle le maire : « Si demain, après-demain ou dans quelques mois, vous êtes mis en examen, que ferez-vous ? » La réponse de Gaël Perdriau est sans ambiguïté. « Je vous rappelle qu’un mis en examen est toujours présumé innocent et donc si ce statut devait arriver, il ne changerait absolument rien à la façon que j’ai aujourd’hui de conduire le travail que les Stéphanois m’ont confié. »

      et juste après :

      Il est 17 h 30. À l’intérieur du conseil, les élu·es ont attaqué enfin les soixante-quinze points de l’ordre du jour. Dehors, devant l’hôtel de ville de Saint-Étienne, comme lors du dernier conseil municipal du 26 septembre, une centaine de manifestant·es se sont rassemblé·es pour réclamer la démission du maire. « La honte », « Perdri’au cachot », peut-on lire sur les banderoles et les pancartes. Le visage de Gaël Perdriau, détourné, moqué, est partout.

      Organisateur de la manifestation, le « Comité défaite », un collectif citoyen qui prône « l’humour radical », propose aux passant·es une soupe aux choux et une tombola. Debout sur les marches de l’hôtel de ville, Margo, 18 ans, étudiante en art, estime que cette situation est « révoltante et choquante ». « Les politiques sont nos représentants, ils sont censés être clean », s’indigne-t-elle, bol de soupe en main.

  • Changement climatique : le temps de l’action - Ingenius
    https://ingenius.ecoledesponts.fr/articles/attenuation-du-changement-climatique-le-temps-de-laction

    Atténuation du changement climatique : le temps de l’action

    3000 pages, plus de 18 000 articles académiques évalués, 278 auteurs principaux et des milliers de contributeurs, le rapport du GIEC, paru en avril dernier, représente la somme la plus à jour des connaissances scientifiques sur l’atténuation [1] du changement climatique. Si vous n’avez pas le temps de vous plonger dans ce rapport foisonnant, voici ses principaux messages en quelques lignes, en espérant qu’elles vous donneront envie d’aller plus loin…

    #climat #atténuation #résumé

  • « Equium » : une pompe à chaleur acoustique sobre et durable
    https://www.radiofrance.fr/franceculture/equium-une-pompe-a-chaleur-acoustique-sobre-et-durable-6365377

    La jeune entreprise nantaise conçoit des pompes à chaleur qui fonctionnent avec l’énergie du son. Cette technologie sortie des laboratoires de recherche du CNRS promet de chauffer et rafraîchir les logements de manière sobre, écologique et sans gaz réfrigérants fluorés nocifs pour l’environnement.

    « Sans combustion, ni aucune pièce en mouvement, nous pouvons produire du chaud et du froid. »

    Considérée comme une technologie de rupture, le cœur de la pompe à chaleur thermo-acoustique conçue par la jeune entreprise, change en effet totalement la donne. Car c’est en s’appuyant sur un phénomène naturel d’autogénération d’ondes acoustiques par gradients de température, étudié depuis de nombreuses années dans les laboratoires du CNRS, qu’elle parvient à produire de la chaleur et du froid.

    https://www.radiofrance.fr/s3/cruiser-production/2022/11/1102d576-6c51-42a4-869d-efd97afcfa61/860_equium-moteur.webp
    #pompe_à_chaleur_acoustique #thermo-acoustique

  • Ça fait une petite semaine que je joue avec Stable Diffusion (avec DiffusionBee sur Mac). Quelques idées :

    – il faut vraiment se rendre compte à quel point ça commence déjà à être exploitable dans un cadre professionnel ; je ne suis pas certain que ça puisse déjà remplacer un·e illustrateur·ice dans les situations où, réellement, on paie un·e illustrateur·ice (réaliser la production finale) ; mais pour tous ces moments du boulot où de toute façon on « bidouillait » pour faire des scénarios, des proof of concept, sans passer par un·e pro du dessin (perso je faisais parfois moi-même des petits croquis aquarellés, juste pour donner une idée au client ; cette semaine j’ai monté quelques images réalisées avec Stable Diffusion, ça m’a pris dix fois moins de temps et ça rend vachement mieux)… ;

    – les progrès sont juste fulgurants ; ça faisait très longtemps que je n’avais pas été confronté à une évolution technologique tellement rapide qu’elle semble « magique » (je parle de ces moments, très rares, où je vois réellement quelque chose se produire sur mon ordinateur, que je n’imaginais même pas techniquement possible avant).

    – ce que je veux dire ici, c’est que les productions AI sont déjà souvent exploitables dans les situations où, de toute façon, il n’y avait pas réellement un marché professionnel pour ces productions. Mais qu’à la vitesse où ça va, très bientôt ce sera largement exploitable pour un produit final, en concurrence directe avec la production qui, normalement, demande un travail spécifiquement rémunéré.

    – les illustrateur·ices vont prendre très cher, et très vite : il faut vraiment envisager tout de suite la reconversion, parce que c’est pas en dessinant des personnages et des scénettes qu’il va encore y avoir moyen de vivre : même les gens avec une identité graphique identifiée, je pense que ça va être difficile. Pour les autres (pour qui c’est déjà pas facile), je crains que là c’est mort. Après quelques heures avec Stable Diffusion, j’ai déjà produit en quelques minutes une dizaine de personnages illustrés totalement crédibles et parfaitement utilisables pour un jeu en ligne, par exemple : alors certes de mon côté je n’en ai pas l’utilité (pour l’instant), mais ça veut dire que ça c’est quasiment plus un marché pour les vrais gens qui font des vrais dessins. À quel moment l’édition jeunesse va basculer ? Ben à mon avis ça va arriver très très vite, sans doute en commençant par l’entrée de gamme (mais la disparition du « tout venant » finit par assécher la possibilité de survie du qualitatif).

    – je lis que non, c’est pas la disparition du métier, c’est juste une évolution : il faudra travailler autrement, car maîtriser ces outils avec goût et savoir-faire restera un métier. Certainement, mais ce métier existe déjà, il est déjà largement saturé, c’est le métier de graphiste (les graphistes ne sont pas des illustrateur·ices, il·elles ne dessinent pas), qui désormais pourra se passer des illustrateur·ices et largement réaliser le poduit final en dictant ses ordres à une AI plutôt qu’en payant quelqu’un.

    – c’est pas la peine d’en faire une question morale (« ah oui mais il suffit de refuser ») : c’est un marché déjà difficile, les gens y sont largement des prestataires indépendants, ça va être terrible, on a une technologie qui progresse à une vitesse sidérante, et qui va percuter de plein fouet un milieu de travailleurs indépendants déjà souvent en limite de paupérisation ;

    – ne pas compter sur le droit pour protéger le métier traditionnel. Je vois bien qu’il y a des histoires de propriété intellectuelle en ce moment, ça joue sur les illustrateur·ices déjà établis dont on utilise la production pour entraîner les modèles, mais c’est temporaire, à mon avis ça va se résoudre rapidement, et il n’y aura aucun moyen de poursuivre des productions par AI sur la base du plagiat (il est très difficile de poursuivre quelqu’un qui produit dans « le même style que » s’il n’y a pas plagiat direct). Et comme c’est un milieu de petits producteurs indépendants, il n’y aura même pas d’outils de financements « socialisés » façon racket des ayants-droits de la musique.

    • Oui, c’est pour ça que je parle d’abord de l’« entrée de gamme », le « tout venant ». Mais ces « boulots alimentaires » sont ceux qui font (sur)vivre l’immense majorité des professionnels dans l’illustration.

      Et même les gens reconnus, je ne suis pas certain qu’ils y seraient parvenus sans passer par ces boulots alimentaires avant de devenir des noms, ni même s’ils n’ont pas encore besoin des boulots alimentaires en plus de la création plus créative… Si tu assèches le « tout venant », l’alimentaire, je crains même que ça devienne compliqué de faire émerger des noms reconnus, parce qu’il n’y aura plus vraiment moyen d’« entrer » dans la profession.

      Et pour préciser : je ne vois pas le problème arriver « dans quelques années ». Je le vois arriver maintenant. D’ici un an, les « boulots alimentaires » des illustrateurs, je pense que ça va déjà être compliqué. (En plus je suis déjà pessimiste en jouant avec Stable Diffusion : les progrès d’une version à l’autre de Midjourney sont encore plus invraisemblables.)

    • Alors pour qu’on se comprenne bien, « tout venant » et « entrée de gamme », je parle tout de même pas de « persos à la con » non plus : je parle d’un type de maison d’édition, qui ne tiendrait pas particulièrement à continuer à travailler avec des êtres humains (par conviction, pour son modèle économique, pour son image…) ; mais la qualité des images produites est déjà difficilement qualifiable de « tout venant ». Quelques images Midjourney trouvées sur Prompthero par exemple :
      https://prompthero.com/midjourney-prompts

      Je veux dire : si ta pratique professionnelle reposes sur le fait que tu parviens à produire quelque chose de ce niveau en peinture numérique, voilà : il y a déjà une IA qui produit ça en quelques secondes.

    • Oui mais pour moi ça c’est des « persos à la con », je veux dire par là que une personne qui saurait faire ça à la main, bah oui ya une qualité de réalisation, mais il n’y a à peu près aucune originalité, aucune création, c’est le type de choses qu’on voit depuis 40 ans dans les jeux de rôles etc puis dans des millions de posts de deviantart ya 15 ans. Donc bah oui ya clairement des éditeurs, des domaines qui n’utilisent que ce genre d’illustrations (les jeux de société aussi tiens) et qui peuvent/vont se « contenter » de ça.

    • Parce que ces modèles sont largement entraînés sur les bibliothèques en ligne à la DeviantArt (je suspecte que les « problèmes légaux » évoqués avec la version 2.0 de Stable Diffusion viennent de là), et parce que les gens qui postent sur ces sites d’AI pensent que c’est ça qui plaît (puisque c’est ce qui leur plaît).

      Mais franchement, faire le pari de l’originalité et de l’intention, alors que cela reste des outils eux-mêmes manipulés par des humains, je n’y crois pas. On aura des êtres humains qui vont se mettre à produire des images originales avec ces outils. Mais ce n’est plus des « illustrateurs », ça me semble plus proche du métier de graphiste (avoir des idées, du goût, une culture visuelle, justement une originalité, mais sans forcément savoir dessiner/illustrer).

      Et encore une fois, si tu retires le tout-venant, les boulots alimentaires et les illustrations pas-super-originales, ça devient très difficile d’en vivre pour la plupart des gens dont c’est actuellement le métier. Si tu regardes les images qui t’entourent, dans les journaux, dans le journal de la mairie, les bouquins scolaires, la « communication visuelle » (d’entreprise, publique, humanitaire…), etc., c’est pas super-glorieux (ni honteux, hein), mais surtout c’est énormément de travail en permanence qui fait vivre énormément de monde, dans chaque coin du pays, et franchement, l’essentiel est faisable avec une AI en quelques lignes de texte. Je pense que ça va devenir très difficile pour tous ces types de boulots.

    • Les traducteurs et traductrices ont-elles souffert avec DeepL ? Question honnête car je n’ai pas idée de la réponse.

    • @fil un client m’a dit qu’à priori il prévoyait de traduire en anglais ses articles (qui peuvent être longs) avec deepl à recoller dans des vrais articles SPIP ensuite, car c’était largement exploitable, donc sans traduire lui-même ou par des gens payés pour ça… du coup je suppose que oui une partie des traductions passent par là maintenant… (mais un peu comme pour les illustrations on parle là de trucs « rapidos »)

    • Il y a une caractéristique différente avec les illustrations par AI : il n’est pas nécessaire de savoir faire le job (illustrer) pour juger de la qualité. Je peux sortir 10 illustrations en quelques poignées de secondes, choisir celle qui va bien, celle qui n’a pas trois bras, etc., et je peux juger que c’est exploitable. Je suis en situation de juger de la qualité du résultat.

      Avec une traduction automatique, je suis à poil : je lance la traduction et je n’ai pas de moyen de vérifier que c’est correct. Donc le seul moyen de garantir la qualité du résultat, c’est de passer par une traduction humaine. Ce sont deux situations automatisées totalement différentes : dans un cas je suis parfaitement capable de juger que le résultat est satisfaisant, dans l’autre je n’en ai aucun. Et dans un cadre professionnel, c’est un critère particulièrement important.

      Après, je pense que ça joue tout de même, parce qu’il y a des situations où certes je ne peux pas garantir la qualité fine de la traduction (est-ce que c’est élégant, est-ce que c’est le meilleur choix…), mais où, si je ne peux traduire moi-même, je peux quand même juger que ce n’est pas en train de raconter strictement n’importe quoi. Ça doit être le cas de l’anglais pour pas mal de gens (en gros ce que dit Rasta). (Et sinon, est-ce que j’ai déjà vu des institutions culturelles ajouter un bouton « Google Translate » sur leur site Web au lieu de proposer de véritables versions multilingues de leur site ? Hum je voudrais pas cafter…)

      Mais cette histoire d’enjeu est important à considérer, parce que ça rend la comparaison avec d’autres automatisations très injuste. Je peux beaucoup m’amuser à produire des dizaines d’images avec des gens à trois bras, les yeux qui déconnent, les mains qui ne ressemblent à rien, les épaules au niveau du nombril… Mais je m’en fous des erreurs, parce que dans le lot je vais choisir l’image qui n’a pas de problème, et les image ratées n’ont aucun impact sur ce que je vais sortir au final. Alors qu’une erreur dans une traduction, elle restera dans la version finale publiée. Mais surtout : une voiture qui se conduit toute seul va tuer des gens. Un algorithme qui envoie les gens en prison est très problématique, et les « erreurs » sont (devraient être) des injustices insupportables. Et une AI qui devrait détecter des maladies graves qui se tromperait, ben c’est un peu chiant aussi… Alors que les erreurs et les fautes de goût d’une AI de dessin n’ont aucun impact dans le résultat final, même dans un cadre professionnel.

    • Tant qu’à faire, l’interview de David Holz chez Forbes:

      Midjourney Founder David Holz On The Impact Of AI On Art, Imagination And The Creative Economy

      Did you seek consent from living artists or work still under copyright?

      No. There isn’t really a way to get a hundred million images and know where they’re coming from. It would be cool if images had metadata embedded in them about the copyright owner or something. But that’s not a thing; there’s not a registry. There’s no way to find a picture on the Internet, and then automatically trace it to an owner and then have any way of doing anything to authenticate it.

      Can artists opt out of being including in your data training model?

      We’re looking at that. The challenge now is finding out what the rules are, and how to figure out if a person is really the artist of a particular work or just putting their name on it. We haven’t encountered anyone who wants their name taken out of the data set that we could actually find in the data set.

      Can artists opt out of being named in prompts?

      Not right now. We’re looking at that. Again, we’d have to find a way to authenticate those requests, which can get complicated.

      What do you say to commercial artists concerned this will destroy their livelihood? At a certain point, why would an art director hire an illustrator to produce work like concept art, production design, backgrounds – those sorts of things – when they can just enter prompts and get useful output much more quickly and at much lower cost?

      It’s a lot of work still. It’s not just like “make me a background.” It might be ten times less work, but it is way more work than than a manager is going to do.

      I think there’s kind of two ways this could go. One way is to try to provide the same level of content that people consume at a lower price, right? And the other way to go about it is to build wildly better content at the prices that we’re already willing to spend. I find that most people, if they’re already spending money, and you have the choice between wildly better content or cheaper content, actually choose wildly better content. The market has already established a price that people are willing to pay.

      I think that some people will try to cut artists out. They will try to make something similar at a lower cost, and I think they will fail in the market. I think the market will go towards higher quality, more creativity, and vastly more sophisticated, diverse and deep content. And the people who actually are able to use like the artists and use the tools to do that are the ones who are going to win.

      These technologies actually create a much deeper appreciation and literacy in the visual medium. You might actually have the demand, outstrip the ability to produce at that level, and then maybe you’ll actually be raising the salaries of artists. It could be weird, but that’s what’s going to happen. The pace of that demand increase for both quality and diversity will lead to some wonderful and unexpected projects getting made.

      A generation of students graduated art schools, many of them heavily in debt, counting on relatively well-paid jobs in entertainment production, videogame production, commercial art and so on. How does the emergence of AI text-to-image platforms impact their future?

      I think some people will try to cut costs, and some people will try to expand ambitions. I think the people who expand ambitions will still be paying all those same salaries, and the people who try to cut costs, I think will fail.

      Ai is typically used at scale for stuff like call centers or checking bags at airports and the sort of the jobs that people don’t really care to do. And the value proposition is that it frees people up to do more rewarding, more interesting kinds of jobs. But art jobs are rewarding and interesting. People work their entire lives and develop their skills to get these kind of jobs. Why would you point this technology at that at that level of the economy as a as kind of a business focus and priority for the stuff that you’re doing?

      Personally, I’m not. My stuff is not made for professional artists. If they like to use it, then that is great. My stuff is made for like people who, like, there’s this woman in Hong Kong, and she came to me, and she goes, “The one thing in Hong Kong that your parents never want you to be is an artist, and I’m a banker now. I’m living a good banker life. But with Midjourney now I’m actually starting to get a taste of this experience of being the person I actually wanted to be.” Or a guy at the truck stop who’s making his own baseball cards with wild Japanese styles, just for fun. It’s made for those people, because, like most people, they don’t ever get to do these things.

      It’s important to emphasize that this is not about art. This is about imagination. Imagination is sometimes used for art but it’s often not. Most of the images created on Midjourney aren’t being used professionally. They aren’t even being shared. They’re just being used for these other purposes, these very human needs.

      Nevertheless, the output of your product is imagery, which has commercial value in professional context in addition to all of those other properties. And this is very disruptive of that economy.

      I think it’s like we’re making a boat, and somebody can race with the boat, but it doesn’t mean that the boat’s about racing. If you use the boat to race then maybe like, yeah, sure. In that moment it is. But the human side really matters, and I think that we’re not… We want to make pictures look pretty. Like how flowers try to be beautiful for the bees. It’s the beauty of nature, not the beauty of art. There’s no intention in the machine. And our intention has nothing to do with art. We want the world to be more imaginative and we would rather make beautiful things than ugly things.

      Do you believe that any government body has jurisdiction or authority to regulate this technology? And if so, do you think they should?

      I don’t know. Regulation is interesting. You have to balance the freedom to do something with the freedom to be protected. The technology itself isn’t the problem. It’s like water. Water can be dangerous, you can drown in it. But it’s also essential. We don’t want to ban water just to avoid the dangerous parts.

      Well, we do want to be sure our water is clean.

      Yes, that’s true.

  • ☢️ Le CONFINEMENT des centrales nucléaires ! - Monsieur Bidouille

    https://www.youtube.com/watch?v=yqVOC_4dsZA

    Nous allons visiter un lieu unique et très important pour l’avenir des centrales Françaises : le laboratoire VeRCoRs d’EDF lab les Renardières.

    Une maquette d’une enceinte de confinement à l’échelle 1/3, l’occasion de découvrir la technique qui se cache derrière ces immenses dômes en béton.

    J’ai trouvé ça fort intéressant, sur l’étude du béton précontraint, à quoi ça sert, son vieillissement…

    #béton_précontraint #traction #fluage

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Fluage

  • Expertise scientifique collective : la diversité végétale, une solution agroécologique pour la protection des cultures | INRAE INSTIT
    https://www.inrae.fr/actualites/expertise-scientifique-collective-diversite-vegetale-solution-agroecologique-p

    Dans ce cadre, les ministères en charge de l’agriculture, de la transition écologique et de la recherche ont confié à INRAE, fin 2019, le pilotage d’une expertise scientifique collective sur les bénéfices de la diversité végétale pour la protection des cultures. Les conclusions de cette expertise, présentées ce 20 octobre, montrent notamment que la diversification végétale des parcelles et des paysages agricoles est une solution naturelle efficace pour protéger les cultures et garantir des niveaux de rendement égaux voire supérieurs aux systèmes peu diversifiés. Il s’agit d’un levier majeur pour préserver l’environnement et la santé humaine.

    #agroécologie