enuncombatdouteux

NI ACTUALITÉS NI COMMENTAIRES, ..... DU COPIER-COLLER ET DES LIENS... Un blog de « curation de contenu » : 82 LIVRES , 171 TEXTES et 34 DOCUMENTAIRES :

  • Selon l’#ONU, Julian #Assange présente des symptômes de « #torture #psychologique » - Le Point
    https://www.lepoint.fr/monde/selon-l-onu-julian-assange-presente-des-symptomes-de-torture-psychologique-3

    Le rapporteur de l’ONU sur la torture, qui a rencontré le #lanceur_d'alerte, estime qu’il a été « exposé à des formes graves de peines ou de traitements inhumains ».

    [...]

    En plus de maux physiques [...]

    #whistleblower

  • La #Tanzanie, 34e pays africain à bannir les sacs en #plastique | FRAN BLANDY | Environnement
    https://www.lapresse.ca/actualites/environnement/201905/31/01-5228258-la-tanzanie-34e-pays-africain-a-bannir-les-sacs-en-plastique.php

    Des pays comme les États-Unis, le Canada ou l’Australie n’ont aucune règlementation nationale pour les sacs en plastique, même si certains États américains, dont Hawaii et la Californie, les ont bannis.

    En mars, le Parlement européen a entériné la fin des produits en plastique à usage unique dans l’Union européenne à partir de 2021.

    #Afrique

  • Baltimore paralysée par un virus informatique en partie créé par la NSA
    https://www.lemonde.fr/pixels/article/2019/05/29/la-ville-de-baltimore-paralysee-par-un-virus-informatique-en-partie-cree-par

    Le problème, c’est que, trois semaines plus tard, l’affaire n’est toujours pas résolue. Les serveurs et les e-mails de la ville restent désespérément bloqués. « Service limité », indiquent les écriteaux à l’entrée les bâtiments municipaux. Les équipes municipales, le FBI, les services de renseignement américains et les firmes informatiques de la Côte ouest s’y sont tous mis : impossible de débarrasser les dix mille ordinateurs de la ville de ce virus, un rançongiciel. Et pour cause : selon le New York Times, l’un des composants de ce programme virulent a été créé par les services secrets américains, la National Security Agency (NSA), qui ont exploité une faille du logiciel Windows de Microsoft. L’ennui, c’est que la NSA s’est fait voler en 2017 cette arme informatique devenue quasi impossible à contrôler.

    Alors, beaucoup de bruit pour rien ? Non, à cause du rôle trouble de la NSA. Selon le New York Times, celle-ci a développé un outil, EternalBlue (« bleu éternel »), en cherchant pendant plus d’une année une faille dans le logiciel de Microsoft.

    L’ennui, c’est que l’outil a été volé par un groupe intitulé les Shadow Brokers (« courtiers de l’ombre »), sans que l’on sache s’il s’agit d’une puissance étrangère ou de hackeurs américains. Les Nord-Coréens l’ont utilisé en premier en 2017 lors d’une attaque baptisée Wannacry, qui a paralysé le système de santé britannique et touché les chemins de fer allemands. Puis ce fut au tour de la Russie de s’en servir pour attaquer l’Ukraine : code de l’opération NotPetya. L’offensive a atteint des entreprises, comme l’entreprise de messagerie FedEx et le laboratoire pharmaceutique Merck, qui auraient perdu respectivement 400 millions et 670 millions de dollars.

    Depuis, EternalBlue n’en finit pas d’être utilisé, par la Chine ou l’Iran, notamment. Et aux Etats-Unis, contre des organisations vulnérables, telle la ville de Baltimore, mais aussi celles de San Antonio (Texas) ou Allentown (Pennsylvanie). L’affaire est jugée, à certains égards, plus grave que la fuite géante d’informations par l’ancien informaticien Edward Snowden en 2013.

    Le débat s’ouvre à nouveau sur la responsabilité de la NSA, qui n’aurait informé Microsoft de la faille de son réseau qu’après s’être fait voler son outil. Trop tard. En dépit d’un correctif, des centaines de milliers d’ordinateurs n’ayant pas appliqué la mise à jour restent non protégés. Un de ses anciens dirigeants, l’amiral Michael Rogers, a tenté de dédouaner son ancienne agence en expliquant que, si un terroriste remplissait un pick-up Toyota d’explosifs, on n’allait pas accuser Toyota. « L’outil qu’a développé la NSA n’a pas été conçu pour faire ce qu’il a fait », a-t-il argué.

    Tom Burt, responsable chez Microsoft de la confiance des consommateurs, se dit « en total désaccord » avec ce propos lénifiant : « Ces programmes sont développés et gardés secrètement par les gouvernements dans le but précis de les utiliser comme armes ou outils d’espionnage. Ils sont, en soi, dangereux. Quand quelqu’un prend cela, il ne le transforme pas en bombe : c’est déjà une bombe », a-t-il protesté dans le New York Times.

    #Virus #NSA #Baltimore #Cybersécurité

  • High radiation levels found in giant clams near U.S. nuclear dump in Marshall Islands - Los Angeles Times
    https://www.latimes.com/science/environment/la-me-marshall-islands-dome-is-leaking-radiation-20190528-story.html

    Researchers have found high levels of radiation in giant clams near the Central Pacific site where the United States entombed waste from nuclear testing almost four decades ago, raising concerns the contamination is spreading from the dump site’s tainted groundwater into the ocean and the food chain.

    The findings from the Marshall Islands suggest that radiation is either leaking from the waste site — which U.S. officials reject — or that authorities did not adequately clean up radiation left behind from past weapons testing, as some in the Marshall Islands claim.

    #déchets #nucléaire #contamination #chaine_alimentaire

  • La solidarité avec les journalistes convoqués à la DGSI en un chiffre
    | Reflets.info : https://reflets.info/articles/la-solidarite-avec-les-journalistes-convoques-a-la-dgsi-en-un-chiffre

    Rendez-vous avait été donné par le SNJ-CGT à 11 heures « square de la Libération » à Levallois-Perret, à côté de la DGSI où devait être entendue Arianne Chemin du Monde. Premier couac, le square de la Libération n’existe pas, il s’agit de la place de la Libération. Cet obstacle surmonté, il a fallu se faire une place dans le cortège monstrueux de... 7 personnes. Au plus fort de la manif des journalistes et des lecteurs, en lutte contre l’exécutif qui cherche à identifier les sources des journalistes, il y avait à peu près 10 personnes, dont la moitié, membres du collectif de pigistes Extra Muros. Même France-Info avait parlé de cette manif. On aurait pu s’attendre à un peu plus de confrères présents...

    #journalisme #pression #syndicat #solidarité_mon_cul

  • Mémoires de Nestor Makhno

    Didier Giraud

    https://lavoiedujaguar.net/Memoires-de-Nestor-Makhno

    Dans la société dominante actuelle, après la débâcle spectaculaire du communisme à la sauce marxiste-léniniste, les têtes pensantes du capitalisme libéral s’évertuent à nous persuader que toutes les révolutions ont conduit à des impasses et des bains de sang. Ils oublient volontairement de mentionner les expériences communistes libertaires du XXe siècle — en Ukraine en 1917-1921 et en Espagne en 1936-1939 — où des anarchistes locaux avaient aboli les rapports marchands et créé des communautés où chacun participait en toute liberté selon ses moyens et recevait selon ses besoins, prouvant par là qu’une autre société et qu’une vie meilleure étaient possibles. Malheureusement, ces révolutionnaires avaient sous-estimé le danger des démagogues étatistes, lesquels n’avaient reculé devant aucune scélératesse pour les anéantir. Les Mémoires et écrits de notre compagnon Nestor Makhno démontrent ainsi, par son expérience personnelle sur plus de trente ans, la validité du projet révolutionnaire, à condition d’être sans cesse vigilant contre tous les parasites amateurs de pouvoir d’État et d’être précis sur les objectifs à atteindre, sans pour cela faire des promesses sans lendemains. Cette parution est donc un événement, attendu de longue date et promis depuis 1982 par Alexandre Skirda dans sa monographie Nestor Makhno, le cosaque libertaire. Ici, la parole et la plume appartiennent à Makhno lui-même (...)

    #Makhno #révolution_russe #Ukraine #Mémoires #Alexandre_Skirda

  • Au Sénat, quasi-unanimité sur le #cannabis_thérapeutique | Public Senat
    https://www.publicsenat.fr/article/parlementaire/au-senat-quasi-unanimite-sur-le-cannabis-therapeutique-141627
    https://www.publicsenat.fr/sites/default/files/styles/pse_accueil_entete/public/medias/2019/05/dailymotion-x79q2qy.jpg?itok=udsBUpWY

    Mardi après-midi, dans un hémicycle clairsemé, Esther Benbassa a introduit le débat sur le cannabis thérapeutique comme enjeu de santé publique.

    La sénatrice EELV du Val-de-Marne a commencé par rappeler les grands enjeux liés au cannabis thérapeutique. Entre 300 000 et 1 million de patients pourraient être concernés, et plus de 82 % des Français sont favorables à une utilisation dans un cadre médical. « Il n’y a aucune raison d’exclure une molécule, sous prétexte que c’est du cannabis, alors qu’elle peut être intéressante », a-t-elle expliqué.

    Esther Benbassa a souligné les avancées dans le monde à propos de cette question (21 pays en Europe ont légalisé le cannabis thérapeutique). Le comité de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) se réunit jusqu’à juin afin d’étudier les modalités de mises à disposition dans le cadre de la phase expérimentale du cannabis en France.

  • Pourquoi le déploiement de la 5G ne suscite-t-il aucun débat de société ? | Mais où va le Web
    http://maisouvaleweb.fr/deploiement-de-5g-ne-suscite-t-debat-de-societe

    Cependant, s’il fallait résumer la situation, hormis quelques Khmers verts inaudibles, tout va bien madame la Marquise. Un nouveau marché s’ouvre et avec lui toutes les perspectives de bonheur, de croissance, d’emplois. En France, on ne sait pas encore combien mais aux Etats-Unis, on nous en promet 22 millions et une « quatrième révolution industrielle » – ça faisait longtemps – parce que bien sûr, les trois premières c’était la panacée. Et oui, ce sont les vainqueurs qui écrivent l’histoire, pas les luddites. Pour ajouter au tableau, I’MTech nous assure que la 5G sera une technologie « moins coûteuse en énergie », même si les défis sont grands, voyez plutôt : « la 5G devra supporter dans les dix prochaines années une augmentation de trafic de données d’un facteur 1000, avec une consommation énergétique réduite de moitié par rapport à ce que les réseaux consomment aujourd’hui. Le challenge est donc grand, puisqu’il s’agit d’augmenter l’efficacité énergétique des réseaux mobiles d’un facteur 2000. » On croise les doigts, vraiment.

    Je sais, lorsqu’on critique l’introduction d’une nouvelle technologie, on passe forcément pour un obscurantiste, un rigolo, un forcené de la bougie voire même, un australopithèque en mal de grotte. Rien de nouveau sous les ondes, les luddites eux aussi étaient discrédités par leurs propres syndicats. Le progrès, ça ne s’arrête pas. Les critiques subissent un autre affront de taille : on les réduit souvent aux seules questions sanitaires, que l’on s’empresse de résoudre à peu près, tout en balayant d’un revers de main les autres considérations plus philosophiques qui devraient nous interroger. Par exemple, le rapport au temps, à la consommation, aux autres. Des questions que l’on ouvre volontiers avec quelques livres de philosophie qui font bien sur l’étagère (par exemple Hartmut Rosa, auteur de « Remède à l’accélération ») mais que l’on s’empresse de refermer dès qu’il s’agit de réellement revoir nos modes de vie[3]. Conséquence : il est probable que vous en lisiez plus sur le fait que la 5G puisse faire « chauffer les antennes des insectes », les éventuels risques de cancer ou d’électro-sensibilité (qui n’ont fait l’objet d’aucune validation scientifique jusqu’à présent), que sur les effets sociaux et environnementaux réels d’un tel déploiement. Si je devais faire un pari tout à fait personnel, je dirais que la 5G ne créera pas de problèmes de santé directs, pas plus en tout cas que ce que les technologies actuelles peuvent représenter comme risques. Je dirais même que c’est se tromper de combat.

    C’est peut-être surprenant, mais le véritable combat est en fait démocratique. Quand des journaux titrent en toute décomplexion « Ce que la 5G va changer pour vous : on récapitule », c’est que par définition, vous n’avez rien vu passer de cette nouvelle norme qui va effectivement reconfigurer votre quotidien. Or en démocratie, les citoyens devraient avoir leur mot à dire sur ces sujets très structurants, sans doute plus directement.

    #5G #Internet_société #Démocratie

  • EPR de Flamanville : au bout du chantier, le fiasco
    https://reporterre.net/EPR-de-Flamanville-au-bout-du-chantier-le-fiasco

    Jeudi 11 avril, l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) a rendu public un avis dans lequel il réclame la « remise en conformité » de huit soudures défectueuses très difficiles d’accès, ce qui pourrait repousser de deux ans — au moins — la mise en service du réacteur nucléaire d’un nouveau type. Le groupe permanent d’experts sur les équipements sous pression nucléaires (GPESPN), réuni mardi 9 et mercredi 10 avril, a également exigé à l’unanimité la réparation de ces huit soudures.
    Le revers est de taille pour l’exploitant, qui a quasiment terminé son réacteur et espérait se sortir de cette situation par une série de tests démontrant que les soudures défectueuses restaient suffisamment solides pour être conservées en l’état.

    #Flamanville #nucléaire #EPR #soudure

    • C’est peut-être surprenant, mais le véritable combat est en fait démocratique. Quand des journaux titrent en toute décomplexion « Ce que la 5G va changer pour vous : on récapitule », c’est que par définition, vous n’avez rien vu passer de cette nouvelle norme qui va effectivement reconfigurer votre quotidien. Or en démocratie, les citoyens devraient avoir leur mot à dire sur ces sujets très structurants, sans doute plus directement.

      .

      Soyons honnêtes, il est tout à fait illusoire de croire que nous pourrons ralentir en accélérant tout. La vitesse, quand elle optimise ce qui ne marche pas, ne fait que nous rendre plus dépendant d’un système technique qui, en soi, fait aussi partie du problème. Il est sans doute possible que dans certaines circonstances, la 5G puisse nous aider à réellement réduire notre facture énergétique. A vrai dire, je n’en sais rien. Vous n’en savez rien. Les experts n’en savent rien. Et quand bien même une personne saurait tout, aurait toutes les réponses, rien ne dit que son grand projet pour l’humanité fasse réellement consensus, car nous n’en n’avons pas parlé, car nous n’avons aucun réel projet sinon la technologie elle-même.

  • Atteinte à la vie privée : le cabinet de Schiappa a-t-il fait bloquer des comptes Twitter ?
    https://www.liberation.fr/checknews/2019/05/29/atteinte-a-la-vie-privee-le-cabinet-de-schiappa-a-t-il-fait-bloquer-des-c

    Plusieurs internautes ont vu leur compte suspendu après avoir partagé un article de CheckNews qui montrait, dans un premier temps, une photo non floutée du domicile de la ministre.

    [...]

    Que s’est-il passé ? Plusieurs membres du cabinet de Marlène Schiappa ont bien signalé à Twitter un certain nombre d’internautes qui avaient partagé notre article. Comme nous l’a confirmé ce matin le cabinet de la ministre, par téléphone. Comment s’y sont-ils pris ? Via la procédure classique, qui permet à tout internaute de signaler n’importe quel tweet, au motif que celui-ci pourrait enfreindre les règles d’utilisation de Twitter. D’abord en indiquant le genre d’incident :

    [...]

    Le cabinet de Schiappa indique aussi à CheckNews avoir été en contact avec Twitter France hier. « On les a prévenus qu’on signalait tous les tweets qui ne respectaient pas la vie privée et la sécurité de la ministre », détaille simplement un membre du cabinet. Comment les internautes dont le compte a été temporairement suspendu, ont-ils été avertis ? Par un mail, leur expliquant que leur publication avait « enfreint les règles de Twitter ».

    L’idée que tu te fasses bloquer ton compte simplement parce que tu as partagé un article du site « anti-fake news » de Libération, c’est assez miraculeux...

  • Parution de Ne travaillez jamais. La critique du travail en France de Charles Fourier à Guy Debord, d’Alastair Hemmens ; préface d’Anselm Jappe (éditions Crise & Critique)
    http://www.palim-psao.fr/2019/05/parution-de-ne-travaillez-jamais.la-critique-du-travail-en-france-de-char

    Un vrai seen à part pour la parution de ce livre.

    Qu’est-ce que le travail ? Pourquoi travaillons-nous ? Depuis des temps immémoriaux, les réponses à ces questions, au sein de la gauche comme de la droite, ont été que le travail est à la fois une nécessité naturelle et, l’exploitation en moins, un bien social. On peut critiquer la manière dont il est géré, comment il est indemnisé et qui en profite le plus, mais jamais le travail lui-même, jamais le travail en tant que tel. Dans ce livre, Hemmens cherche à remettre en cause ces idées reçues. En s’appuyant sur le courant de la critique de la valeur issu de la théorie critique marxienne, l’auteur démontre que le capitalisme et sa crise finale ne peuvent être correctement compris que sous l’angle du caractère historiquement spécifique et socialement destructeur du travail. C’est dans ce contexte qu’il se livre à une analyse critique détaillée de la riche histoire des penseurs français qui, au cours des deux derniers siècles, ont contesté frontalement la forme travail : du socialiste utopique Charles Fourier (1772-1837), qui a appelé à l’abolition de la séparation entre le travail et le jeu, au gendre rétif de Marx, Paul Lafargue (1842-1911), qui a appelé au droit à la paresse (1880) ; du père du surréalisme, André Breton (1896-1966), qui réclame une « guerre contre le travail », à bien sûr, Guy Debord (1931-1994), auteur du fameux graffiti, « Ne travaillez jamais ». Ce livre sera un point de référence crucial pour les débats contemporains sur le travail et ses origines.

    #travail #critique_du_travail #critique_de_la_valeur #wertkritik #France #Alastair_Hemmens

  • « Je me suis senti agressé » : un architecte en guerre contre le street art sur ses barres à Paris
    https://www.lemonde.fr/culture/article/2019/05/28/street-art-et-architecture-en-conflit-sur-la-dalle_5468800_3246.html

    La justice a interdit l’extension d’un parcours de fresques dans le 13e arrondissement de Paris.


    Vue sur les fresques des artistes Shepard Fairey (« Delicate Balance » ; « Rise above Rebel » ; « Liberté, Egalité, Fraternité »), Add Fuel (« Envolvente ») et Invader (« PA_240 »), dans le 13e arrondissement de Paris.

    C’est l’histoire d’une greffe ratée entre un parcours de street art momumental et un site des années 1970 avec cinq barres de logements sociaux sur dalle, implanté au beau milieu du boulevard Vincent-Auriol (Paris 13e). Après une procédure en référé lancée le 7 mai par l’architecte Gilles Béguin et la designer graphique Isabelle Jégo, la justice a tranché le 20 mai : le duo a obtenu l’interdiction, sans leur accord préalable écrit, de toute intervention de street art sur les pignons de l’îlot Say, tout juste rénové par leurs soins et propriété de la Régie immobilière de la Ville de Paris (RIVP). « C’est une décision exceptionnelle sur le fondement du droit moral », commente l’avocate Agnès Tricoire, leur conseil.

    Porté par la mairie du 13e, Boulevard Paris 13 est un parcours de fresques orchestré par la galerie Itinerrance, qui avait déplacé les foules en 2013 avec son projet éphémère de Tour Paris 13 – des dizaines d’artistes de la scène street art avaient été invités à intervenir dans un immeuble voué à la destruction. Ces dernières années, son directeur, Mehdi Ben Cheikh, s’est attelé à transformer la portion du boulevard Vincent-Auriol traversée par le métro aérien (ligne 6) en un « musée à ciel ouvert » en constante expansion. Les curieux peuvent y découvrir un enchaînement de muraux de grandes signatures, de l’Américain Shepard Fairey (Obey) au Français Invaders.

    Le conflit survenu sur l’îlot Say est inhabituel et, du côté de la RIVP, les mots sont durs. « Depuis onze ans que je suis à la direction de la RIVP, avec des centaines d’opérations de complexité variable, je n’ai jamais vu un architecte se comporter aussi mal. Je suis un grand défenseur des architectes, mais là, il y a eu un manque de loyauté », réagit Serge Contat, son directeur général. Il estime que, depuis trois ans, Gilles Béguin les « a baladés dans une espèce d’ambiguïté sans jamais contester le projet de street art ».

    « Nous avons tous perdu du temps »

    Même son de cloche du côté du maire. « Je n’ai jamais voulu mettre architectes et artistes en concurrence, et je ne souhaite pas polémiquer, assure Jérôme Coumet (PS). Nous faisons toujours des demandes d’intervention très en amont, et dans ce cas, nous avons prévenu dès 2016 que nous souhaitions faire intervenir des artistes sur des pignons. L’architecte avait accepté le principe, il n’a pas tenu sa parole, et nous avons tous perdu du temps. »

    Gilles Béguin, architecte : « J’ai voulu que la rénovation soit sensible à l’histoire ouvrière du quartier, dont il a été fait table rase dans les années 1970 »

    Gilles Béguin, lui, défend la cohérence de son travail. « Mon projet de rénovation a été retenu par la RIVP en 2012, études et permis avaient été déposés en 2013. En 2016, le projet était déjà très avancé quand le maire a organisé une rencontre avec le galeriste », résume l’architecte. Il défend son approche des lieux, basée sur l’histoire du site, qui était une vaste raffinerie de sucre jusqu’en 1968 : « J’ai voulu que la rénovation soit sensible à l’histoire ouvrière du quartier, dont il a été fait table rase dans les années 1970. » Il a fait appel, dès 2015, à la designer graphique Isabelle Jégo. « Il y a eu un travail de recherche à partir des archives et de la mémoire des habitants », avec l’idée « de réinterpréter l’esprit d’origine des parements en béton cannelé », avec des pictogrammes et des phrases moulés dans des plaques de béton en composite blanc. Avec, comme effet recherché, une « vibration de la lumière évoquant une pluie de sucre », détaille l’architecte.


    « Madre Secular 2 », par Inti et « Etreinte et Lutte », par Conor Harrington aux 81 et 85, boulevard Vincent-Auriol (Paris 13e).

    « Lors de cette rencontre de 2016, nous avons dit OK pour un pignon, mais pas pour de la peinture recouvrante, plutôt une intervention discrète comme une mosaïque d’Invader, et en collaboration avec nous. Notre projet était déjà très cohérent, je ne voyais pas l’intérêt d’ajouter des fresques, surtout sans lien avec l’histoire des lieux. Ils ont voulu passer en force », estime-t-il, visiblement affecté.

    « Mépris » pour son travail

    Pendant trois ans, l’incompréhension grandit. D’un côté, les tenants du street art estiment que le message a été passé et que les pignons sont à disposition ; de l’autre, l’équipe architecturale se réjouit du rendu de son revêtement et espère que le projet d’intervention n’est plus d’actualité. Gilles Béguin explique avoir appris à la mi-avril que des fresques étaient finalement programmées sur neuf pignons sur dix. Puis des nacelles sont apparues au pied du revêtement fraîchement posé. « Ils ont estimé que la question des fresques n’était pas mon problème. Je me suis senti agressé, et je me suis juste défendu face à un manque de respect pour notre travail, qui n’offre pas une esthétique spectaculaire, mais respecte le contexte », confie-t-il.

    « Il y a quand même une trentaine de fresques déjà réalisées à fêter », rappelle le maire, Jérôme Coumet

    Ce même « mépris » pour son travail, selon les termes de l’avocate, a été ressenti concernant l’annonce de la pose sur l’un des toits-terrasses de l’ensemble d’une sculpture du street artiste français Seth, l’un des lauréats du concours Embellir Paris. L’ajout de cette silhouette enfantine sur un toit constitue-t-elle aussi une atteinte au droit moral ? La justice a estimé que oui. Avouant être réticent à l’esthétique de l’œuvre, l’architecte reconnaît que l’essentiel s’est joué sur la manière : « Tout s’est organisé sans me demander mon avis, et alors que je n’avais même pas encore fait réceptionner le bâtiment. »

    « Tant pis, on trouvera un autre endroit », commente Mehdi Ben Cheikh, qui précise qu’il était prévu qu’une fresque du même Seth soit réalisée sur le pignon à l’aplomb de la sculpture. L’inauguration officielle du parcours, le 13 juin, qui devait accompagner l’arrivée des nouvelles interventions, est maintenue, avec un « banquet populaire » qui s’étirera sous le métro aérien entre les stations Nationale et Chevaleret. « Il y a quand même une trentaine de fresques déjà réalisées à fêter », rappelle le maire, tandis qu’une « solution de secours » a été imaginée pour Seth, précise le galeriste : il a agrandi sa fresque précédente sur un immeuble situé de l’autre côté du boulevard.

    • Perso je dirais pas ca @val_k c’est l’application du droit moral des artistes sur leurs création (droit français), rien à voire avec le copyright (droit US) qui ne reconnais pas ce droit moral aux artistes. L’architecte explique bien qu’il n’était pas opposé sur le principe (il etait ok pour certains artistes) mais demande à être consulté sur le choix et le nombre des fresques. Il dit avoir souhaiter faire une intervention en rapport à l’histoire ouvrière du lieu (assez light je reconnais, l’effet pluie de sucre semble être un peu de la rigolade) et ne voulais pas d’un motif seulement décoratif et dépolitisé. Il précise avoir en plus fini de restauré le revetement et avoir été surpris de voire que la ville efface ce travail en voulant recouvrir 9 des 10 facades. Ici on a un architecte qui prétend à une démarche politisé avec un respect du lieu dans lequel il est implanté et en face des galeristes et agents municipaux qui surf sur la mode du street art et se servent des artistes sans prise en compte de l’histoire du lieu, des batiments, des habitants. Ces fresques font monté la cotes des artistes et de l’immobilier, c’est pas si altruiste qu’on pourrait le pensé comme démarche et je dirait pas qu’il y a un méchant architecte qui fait du copyright madness contre des gentils peintres qui font une jolie ville avec des belles couleurs et leur grand cœurs si généreux. Ca semble plus à une bataille d’ego et d’intérêts politique entre promoteurs.

    • En effet à la lecture de l’article hier je me suis demandée dans quelle mesure ce combat était « douteux ». Etait-ce la bataille d’un architecte mégalo qui ne laisse pas vivre ses façades, ou celui d’un artiste qui oeuvre pour un peu de mieux pour les résidents des tours (qui en grande partie seraient des locataires , par conséquent non intéressés par la plus value immobilière qu’apporterait un musée de street art à ciel ouvert, les transformant par la même occasion en sorte de « bêtes de foire »), sans considérer l’avis des politiques . Je me suis Donc permis, par acquis de conscience, de contacter en direct M.Gilles BEGUIN, et ai recu reponse a mes questions dans la journée ! Magnifique :) et au final, en substance, en espėrant ne pas déformer ou edulcorer ses propos, je trouve au final que l’article n’est pas tout à fait objectif (mon avis uniquement) bien qu’il permette de se poser des questions ; car le présenterait plutot comme un produit de la première option, alors que la démarche releve au contraire plutot de la seconde a ce que je comprends. Bref je crois que tous les éléments du débat ne sont pas présentés ici, comme en premier lieu l’avis détaillé de l’artistE qui a signé les façades de la rénovation ainsi que peut être et surtout les résultats des consultations de résidents ! Apres on peut toujours relever le fait que ca fait beaucoup d’énergie dépensée, qui n’aurait certainement pas été perdue si les personnes de l’asso en question et les architectes étaient simplement allés boire un coup ensemble au préalable :) ah la communication..

    • @goujon n’hésite pas à partagé les infos qui nous manque si tu en as de première main.
      En dehors de cette histoire je me demande quel est le ratio d’artistes femmes. Je vais voire, je reviens
      de retour, il n’y a que 1,5 femmes sur les 30, 1,5 car l’une est en fait un couple...

  • "L’acte d’accusation d’Assange est un projet visant à transformer les journalistes en criminels " par Glenn Greenwald
    http://enuncombatdouteux.blogspot.com/2019/05/lacte-daccusation-dassange-est-un.html

    Justifier les poursuites contre Assange au motif qu’il n’est « pas un journaliste » révèle une grande et sombre ironie : déclarer que publier des documents pertinents sur des acteurs puissants est un droit que seuls ceux qui sont désignés par le gouvernement comme de « vrais journalistes » constituent en soi un droit. C’est une menace évidente pour la liberté de la presse. C’est le danger historique que le premier amendement cherchait à éviter.

    Le premier amendement n’a pas de sens s’il ne protège que les personnes que le gouvernement reconnaît en tant que journalistes.

     Le gouvernement américain a dévoilé jeudi un acte d’accusation portant sur 18 chefs d’accusation contre le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, le mettant en accusation en vertu de la loi de 1917 sur l’espionnage pour son rôle dans la publication en 2010 d’une multitude de documents secrets relatifs aux guerres en Irak et en Afghanistan et de communications diplomatiques concernant des dizaines de personnes. nations. Les théories juridiques et les conséquences probables de l’acte d’accusation sont si extrêmes et sans précédent qu’il a choqué et alarmé même nombre des critiques les plus virulents d’Assange.

  • Chagos : l’ONU somme Londres de rendre l’archipel de l’océan Indien à l’île Maurice
    https://www.francetvinfo.fr/monde/afrique/maurice/chagos-l-onu-somme-londres-de-rendre-l-archipel-de-l-ocean-indien-a-l-i


    Au milieu de l’océan Indien, Diego Garcia, la plus grande des îles de l’archipel des Chagos, est devenue en 1966 une base militaire conjointe britannique et américaine d’importance, au détriment des habitants.
    STRINGER . / X80002

    Les Chagos se trouvent au cœur d’un litige vieux de cinq décennies, depuis la décision britannique de séparer en 1965 cet archipel de l’île Maurice et d’y installer une base militaire commune avec les Etats-Unis sur l’île principale de Diego Garcia.

    Cinglant revers pour le Royaume-Uni. Le 22 mai 2019, à l’Assemblée générale de l’ONU, une majorité de pays lui a demandé de rétrocéder l’archipel des Chagos à l’île Maurice, d’ici au mois de novembre. L’ensemble, constitué de 55 îles, abrite une base conjointe britannique et américaine, stratégique.

    Initiée par les autorités mauriciennes de Port-Louis, une résolution de rétrocession, non contraignante, mais à forte valeur politique, a été adoptée par 116 pays, six s’exprimant contre, dont le Royaume-Uni, les Etats-Unis, l’Australie et la Hongrie. Cinquante-six Etats ont choisi l’abstention. Les pays africains ont, en revanche, voté massivement en faveur de la résolution.

  • Y a-t-il des déchets nucléaires près de chez vous ? - Greenpeace France
    https://www.greenpeace.fr/dechets-nucleaires-pres-de-chez-vous

    Avec ses 58 réacteurs et 60 ans d’existence, l’industrie électronucléaire française produit des déchets radioactifs en masse, qui s’accumulent au fil des ans. Que deviennent-ils ? Où sont-ils stockés ? Par où transitent-ils ? Notre carte des déchets nucléaires vous permet d’en savoir plus et découvrir les sites et lieux de passages de matières et déchets radioactifs à proximité de votre commune.


    #nucléaire

  • Silvia Federici : « Le capitalisme est structurellement sexiste » par Olivier Doubre | Politis
    https://www.politis.fr/articles/2019/05/silvia-federici-le-capitalisme-est-structurellement-sexiste-40458

    Silvia Federici : Non, je ne peux pas dire cela ! J’ai beaucoup lu Marx et je considère qu’il est l’auteur absolument fondamental pour comprendre le #capitalisme jusqu’à aujourd’hui, ce système fondé sur l’exploitation du travail humain, le travail aliéné et le travail non payé. Je reconnais également sa contribution à la théorie féministe, avec sa conception de la nature humaine comme produit social et historique. J’admets tout cela, mais je demeure en désaccord avec lui sur bien des points. En particulier, le fait qu’il considère le capitalisme comme un mal nécessaire et que celui-ci aurait même une mission historique (par rapport aux périodes précédentes) de libération de l’humanité, avec le développement de l’industrie et de la productivité du travail. Mais je crois que cette conception s’est révélée ensuite tout à fait aveugle, puisqu’on sait aujourd’hui que l’industrialisation est en train de détruire la richesse sociale et non de produire la base matérielle d’une société plus juste.

    De même, la croyance de Marx dans le développement du capitalisme comme un facteur d’unification de la population mondiale et de nivellement des inégalités sociales est erronée : il n’a pas été capable de comprendre que le capitalisme est structurellement raciste et sexiste. Car il ne s’agit pas d’une ­anomalie ou d’une période temporaire lors d’une phase de son développement. Le capitalisme, ou plutôt l’accumulation capitaliste, est une accumulation de hiérarchies et d’inégalités intrinsèquement nécessaires à l’organisation et à la division du travail dans la production. Et celles-ci sont nécessaires au capitaliste pour son accumulation du travail non payé, qui n’existe pas seulement durant la journée de travail rémunérée. Car, au moyen du salaire qui fait vivre tout un foyer, le capitalisme parvient à mobiliser et à exploiter les non-salariés (dont les femmes sont une grande part) dans toute l’économie productive. Pour toutes ces raisons, je ne peux pas me définir comme marxiste !

  • Les antibiotiques polluent désormais les rivières du monde entier
    https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/energie-environnement/les-antibiotiques-polluent-les-rivieres-du-monde-entier-818590.html


    Crédits : Pixabay

    Quatorze antibiotiques ont été retrouvés dans les rivières de 72 pays, d’après une étude britannique inédite révélée lundi 27 mai. Les concentrations d’antibiotiques trouvés dépassent jusqu’à 300 fois les niveaux « acceptables ». Un risque majeur puisque ce phénomène accentue le phénomène de résistance aux antibiotiques qui deviennent moins efficaces pour traiter certains symptômes.

    Aucune n’est épargnée. Une étude présentée lundi 27 mai révèle que, de l’Europe à l’Asie en passant par l’Afrique, les concentrations d’antibiotiques relevées dans certaines rivières du monde dépassent largement les niveaux acceptables. La nouveauté de cette étude résulte du fait qu’il s’agit désormais d’un « problème mondial » car si, autrefois, les niveaux tolérés étaient le plus souvent dépassés en Asie et en Afrique - les sites les plus problématiques se trouvent au Bangladesh, Kenya, Ghana, Pakistan et Nigeria - l’Europe et l’Amérique ne sont plus en reste, note le communiqué de l’équipe de chercheurs de l’université britannique de York responsable de l’étude.

    Les scientifiques ont ainsi analysé des prélèvements effectués sur 711 sites dans 72 pays sur six continents et ont détecté au moins un des 14 antibiotiques recherchés dans 65% des échantillons. Les chercheurs, qui présentaient leurs recherches lundi à un congrès à Helsinki, ont comparé ces prélèvements aux niveaux acceptables établis par le groupement d’industries pharmaceutiques AMR Industry Alliance, qui varient selon la substance.

    Résultat, le métronidazole, utilisé contre les infections de la peau et de la bouche, est l’antibiotique qui dépasse le plus ce niveau acceptable, avec des concentrations allant jusqu’à 300 fois ce seuil sur un site au Bangladesh. Le niveau est également dépassé dans la Tamise. La ciprofloxacine est de son côté la substance qui dépasse le plus souvent le seuil de sûreté acceptable (sur 51 sites), tandis que le triméthoprime, utilisé dans le traitement des infections urinaires, est le plus fréquemment retrouvé.

    • Est-ce que c’est des antibiotiques qu’on prescrit aux humain·es ou aux non-humain·es ?
      J’ai trouvé une liste des médicaments réservé aux humains et la métronidazole et la ciprofloxacine n’en font pas partie.

      ANNEXEII -MEDICAMENTS HUMAINS CLASSES AIC NON AUTORISES EN MEDECINE VETERINAIREFAMILLE D’APPARTENANCE DE LA SUBSTANCENOM DE LA SUBSTANCECéphalosporinesdetroisièmeoudequatrièmegénérationCeftriaxoneCéfiximeCefpodoximeCéfotiamCéfotaximeCeftazidimeCéfépimeCefpiromeCeftobiproleAutrescéphalosporinesCeftarolineQuinolones de deuxième génération (fluoroquinolones)LévofloxacineLoméfloxacinePéfloxacineMoxifloxacineEnoxacinePénèmesMéropènèmeErtapénèmeDoripénemImipénème+inhibiteurd’enzymeAcidesphosphoniquesFosfomycineGlycopeptidesVancomycineTeicoplanineTélavancineDalbavancineOritavancineGlycylcyclinesTigécyclineLipopeptidesDaptomycineMonobactamsAztréonamOxazolidonesCyclosérineLinézolideTédizolideRiminofenazinesClofaziminePénicillinesPipéracillinePipéracilline+inhibiteurd’enzymeTémocillineTircacillineTircacilline+inhibiteurd’enzymeSulfonesDapsoneAntituberculeux/antilépreuxRifampicineRifabutineCapréomycineIsoniazideEthionamidePyrazinamideEthambutolClofazimineDapsone+ferreuxoxalate

      http://www.ordre.pharmacien.fr/content/download/346633/1695541/version/2/file/Fiches-pratiques_pharmacie-v%C3%A9t%C3%A9rinaire.pdf

    • Le site de l’équipe qui a coordonné les travaux, Université d’York

      Antibiotics found in some of the world’s rivers exceed ‘safe’ levels, global study finds - News and events, The University of York
      https://www.york.ac.uk/news-and-events/news/2019/research/antibiotics-found-in-some-of-worlds-rivers
      https://www.york.ac.uk/media/news-and-events/pressreleases/2019/Global rivers feat.jpg

      Concentrations of antibiotics found in some of the world’s rivers exceed ‘safe’ levels by up to 300 times, the first ever global study has discovered.
      […]
      Researchers looked for 14 commonly used antibiotics in rivers in 72 countries across six continents and found antibiotics at 65% of the sites monitored.

      Metronidazole, which is used to treat bacterial infections including skin and mouth infections, exceeded safe levels by the biggest margin, with concentrations at one site in Bangladesh 300 times greater than the ‘safe’ level.

      In the River Thames and one of its tributaries in London, the researchers detected a maximum total antibiotic concentration of 233 nanograms per litre (ng/l), whereas in Bangladesh the concentration was 170 times higher.

      Trimethoprim
      The most prevalent antibiotic was trimethoprim, which was detected at 307 of the 711 sites tested and is primarily used to treat urinary tract infections.

      The research team compared the monitoring data with ‘safe’ levels recently established by the AMR Industry Alliance which, depending on the antibiotic, range from 20-32,000 ng/l.

      Ciproflaxacin, which is used to treat a number of bacterial infections, was the compound that most frequently exceeded safe levels, surpassing the safety threshold in 51 places.

      Global problem
      The team said that the ‘safe’ limits were most frequently exceeded in Asia and Africa, but sites in Europe, North America and South America also had levels of concern showing that antibiotic contamination was a “global problem.”

      Sites where antibiotics exceeded ‘safe’ levels by the greatest degree were in Bangladesh, Kenya, Ghana, Pakistan and Nigeria, while a site in Austria was ranked the highest of the European sites monitored.

      The study revealed that high-risk sites were typically adjacent to wastewater treatment systems, waste or sewage dumps and in some areas of political turmoil, including the Israeli and Palestinian border.

      Monitoring
      The project, which was led by the University of York, was a huge logistical challenge – with 92 sampling kits flown out to partners across the world who were asked to take samples from locations along their local river system.

      Samples were then frozen and couriered back to the University of York for testing. Some of the world’s most iconic rivers were sampled, including the Chao Phraya, Danube, Mekong, Seine, Thames, Tiber and Tigris.

    • Le résumé de la présentation à Helsinki, le 28 mai

      Tracks & Sessions – SETAC Helsinki
      https://helsinki.setac.org/programme/scientific-programme/trackssessions

      3.12 - New Insights into Chemical Exposures over Multiple Spatial and Temporal Scales
      Co-chairs: Alistair Boxall, Charlotte Wagner, Rainer Lohmann, Jason Snape 

      Tuesday May 28, 2019 | 13:55–15:30 | Session Room 204/205 

      Current methods used to assess chemical exposures are insufficient to accurately establish the impacts of chemicals on human and ecosystem health. For example, exposure assessment often involves the use of averaged concentrations, assumes constant exposure of an organism and focuses on select geographical regions, individual chemicals and single environmental compartments. A combination of tools in environmental scientists’ toolbox can be used to address these limitations.

      This session will therefore include presentations on experimental and modelling approaches to better understand environmental exposures of humans and other organisms to chemicals over space and time, and the drivers of such exposures. We welcome submissions from the following areas:
      1) Applications of novel approaches such as source apportionment, wireless sensor networks, drones and citizen science to generate and understand exposure data over multiple spatial and temporal scales,
      2) Advancements in assessing exposures to multiple chemicals and from different land-use types, as well as the impact of an organism’s differing interactions with its environment, and
      3) Quantification of chemical exposures at regional, continental and global geographical scales.

      This session aims at advancing efforts to combine models and measurement to better assess environmental distribution and exposure to chemical contaminants, reducing ubiquitous exposures and risks to public and environmental health.

  • Elections européennes 2019 : les « Pirates » et les défenseurs des libertés numériques renforcés au Parlement
    https://www.lemonde.fr/pixels/article/2019/05/27/elections-europeennes-2019-les-pirates-et-les-defenseurs-des-libertes-numeri

    Et de quatre. Malgré des résultats globalement faibles lors des élections européennes de 2019, le Parti pirate a obtenu, dimanche 26 mai, quatre élus dans le nouveau Parlement européen. Soit trois de plus qu’en 2014.

    Si, avec 0,14 % des voix seulement, le mouvement (qui défend les libertés numériques et le libre partage des savoirs) n’a obtenu aucun élu en France, ses représentants ont fait cent fois mieux en République tchèque : la liste du Parti pirate y a obtenu 13,95 % des suffrages et trois élus.

    En Allemagne, le Parti pirate a en outre réussi à conserver le siège qu’il occupait déjà dans la précédente législature. Il sera occupé par Patrick Breyer, qui remplace l’eurodéputée Julia Reda comme représentant du mouvement. La campagne des Pirates allemands avait pourtant été entachée par un scandale, après l’exclusion du parti du numéro deux de la liste, pour des faits de harcèlement sexuel. Julia Reda avait alors annoncé qu’elle quittait le parti, pour siéger avec les écologistes.
    Lors de son mandat, Julia Reda s’était notamment illustrée en incarnant l’opposition au projet de directive sur le droit d’auteur, finalement adoptée par le Parlement européen en mars après une longue bataille politique.

    Dynamique tchèque

    En République tchèque, les 13,95 % de voix et trois sièges obtenus par le Piratska Strana sont certes en dessous des attentes du mouvement, mais viennent couronner une nette progression du parti et de ses combats politiques des dernières années. Des manifestations contre la directive droit d’auteur ont eu lieu un peu partout dans le pays à son appel, l’an dernier et au printemps. En novembre, et grâce à une alliance atypique, la capitale, Prague, a élu un maire sous la bannière du Parti pirate, Zdenek Hrib, alors que le parti disposait déjà de 22 députés au Parlement national.

  • BD : case prison pour des contrefaçons de Tintin ?
    https://www.lemonde.fr/culture/article/2019/05/24/bd-case-prison-pour-des-contrefacons-de-tintin_5466701_3246.html

    Six mois d’emprisonnement ont été requis contre l’illustrateur Pascal Somon. Verdict mardi 28 mai au tribunal correctionnel de Reims.

    Dessiner Tintin peut-il conduire en prison ? Pour cocasse qu’elle paraisse, telle est la menace qui pèse sur Pascal Somon, 58 ans, illustrateur et auteur de BD. Attendu mardi 28 mai, le verdict du tribunal correctionnel de Reims pourrait provoquer un certain remous dans le milieu du 9e art, si la cour décidait de suivre le parquet qui, fin avril, a requis contre lui six mois d’emprisonnement ferme pour contrefaçon en récidive. Poursuivi par Moulinsart, la société de droit belge chargée de protéger l’œuvre d’Hergé, Pascal Somon n’en est pas à son coup d’essai. En 2015, la cour d’appel de Reims l’avait condamné à cinq mois de prison avec sursis et deux ans de mise à l’épreuve, pour les mêmes faits.

    Qu’est-il reproché à ce dessinateur peu connu, auteur de quelques albums, dans un style franco-belge, au tournant des années 1980 et 1990 ? De faire commerce de représentations de Tintin, signées de sa main, à travers la vente de dessins originaux et l’impression d’affiches. Propriétaire du personnage et de son exploitation sous la forme de produits dérivés, Moulinsart mène une lutte acharnée contre ceux qui reprennent à leur compte l’image de Tintin, même quand il s’agit de réalisations artistiques, comme c’est le cas ici.
    Sa condamnation, il y a quatre ans, n’a pas empêché Pascal Somon de poursuivre dans la même voie

    On ne fera pas insulte à Pascal Somon en disant qu’il n’a pas le coup de patte du maître bruxellois, mort en 1983. Ses « Tintin » s’apparentent à des posters mettant en scène le jeune reporter dans des situations ne figurant dans aucune de ses aventures. Tintin joue ici au golf, là au base-ball ; on le voit tatouer un explicite « Hommage à Hergé » sur le bras du capitaine Haddock, conduire une moto, poser devant un avion de chasse, passer du bon temps avec une femme… Si certaines illustrations font clairement référence aux albums les plus fameux de la collection, elles ne sont jamais des copies de cases ou de couvertures existantes.

    « Aucune confusion possible »

    « Il s’agit d’interprétations. J’ajoute des éléments supplémentaires afin qu’il n’y ait aucune confusion possible. En aucun cas, je ne dégrade l’œuvre d’Hergé pour laquelle j’ai beaucoup de respect », se défend le dessinateur dans son atelier du centre de Reims. Réalisés pour le compte de tintinophiles et de collectionneurs, ses dessins mêlant gouache et crayons de couleur font également évoluer Tintin dans les univers graphiques d’auteurs de BD admirés, tels que Bilal, Moebius, Druillet, ou encore l’illustrateur américain Norman Rockwell. Sa dernière réalisation montre le héros à la houppe dans le costume d’Arzach, personnage de SF mutique créé par Jean Giraud, alias Moebius, dans les pages de Métal Hurlant.

    Tout a commencé en 1988 avec une affiche inspirée des Cigares du pharaon, quatrième album de la série. « Au départ, j’ai dessiné Tintin par plaisir. Et puis des particuliers ont commencé à me passer des commandes. Je n’aurais sans doute pas dû imprimer des affiches et les vendre. Ceci étant, je n’ai pas fait fortune avec cela. Je ne roule pas en Porsche », précise-t-il.

    Les problèmes ont, eux, débuté il y a une dizaine d’années. Découvrant des « Tintin » de Pascal Somon sur les murs de la librairie spécialisée Album, à Paris, Moulinsart les fera décrocher et renvoyer à leur auteur, avant d’engager un recours contre ce dernier. Le plagiat ne fait aucun doute pour la société belge qui accuse également le dessinateur rémois de porter atteinte au vœu d’Hergé, qui ne voulait pas que son héros lui survive, d’une façon ou d’une autre.

    Sa condamnation, il y a quatre ans, n’a pas empêché Pascal Somon de poursuivre dans la même voie. En 2017, de nouvelles affiches représentant Tintin et portant sa signature sont découvertes par Moulinsart chez un antiquaire d’Annecy. Le dessinateur est à nouveau assigné en justice, avec, cette fois, l’épée de Damoclès que fait peser la récidive.

    « On ne va quand même pas jeter au trou quelqu’un sous prétexte qu’il dessine des Tintin », s’emporte l’illustrateur. Mais si cela devait arriver ? « Alors apportez-moi des oranges. Bleues de préférence », dit-il dans un clin d’œil au deuxième long-métrage en prises de vue réelle des aventures de Tintin, Tintin et les oranges bleues (1964).

  • La Commission européenne prévoit de multiplier par 22 ses financements à l’industrie de l’armement - Basta !
    https://www.bastamag.net/La-Commission-europeenne-prevoit-de-multiplier-par-22-ses-financements-a-l
    https://www.bastamag.net/IMG/arton7349.jpg?1558670962

    Les nouveaux députés européens auront la responsabilité de se prononcer sur une augmentation sans précédent des subventions européennes à l’industrie de l’armement. La Commission souhaite consacrer 13 milliards d’euros jusqu’à 2027 pour financer des technologies militaires « de rupture ». Cette politique pose de nombreuses questions sur les exportations futures de ces armes vers les zones de conflit et sur le respect des engagements internationaux de l’Union et de ses Etats membres.

    C’est qui qui maintient le flux RSS de @bastamag ? Il semble à l’arrêt...

  • Russie. Des milliards envolés : détournements astronomiques dans le secteur spatial
    https://www.ouest-france.fr/europe/russie/russie-des-milliards-envoles-detournements-astronomiques-dans-le-secteu


    Un lanceur russe Soyouz.
    POOL / REUTERS

    Le secteur spatial russe se trouve au cœur de détournements de fonds astronomiques qui entachent les ambitions de grandeur retrouvée de la Russie dans l’espace.

    Des milliards envolés, des responsables en prison et un dirigeant en fuite à l’étranger... Depuis des années, la Russie cherche à redresser l’industrie de son secteur spatial, source d’une immense fierté à l’époque soviétique et dont elle reste un acteur mondial incontournable, mais qui s’est retrouvée ruinée après la chute de l’URSS et qui a essuyé plusieurs humiliants échecs récemment.
    Mais les scandales de corruption continuent d’éclater et éclipsent les annonces de projets scientifiques de nouvelles fusées ou stations lunaires. Et le domaine spatial se retrouve aujourd’hui au cœur de détournements de fonds astronomiques qui viennent ruiner les ambitions de grandeur retrouvée de la Russie dans l’espace.

    « Des milliards sont volés » au sein du conglomérat public Roskosmos qui regroupe les entreprises de la filière, a résumé à la mi-mai le chef du Comité d’enquête Alexandre Bastrykine, cité par l’agence Ria Novosti. Des enquêtes sont en cours « depuis au moins cinq ans et sont loin d’être achevées », a-t-il ajouté.

    Récent épisode de ce feuilleton : en avril, le directeur général de l’Institut des recherches de la construction des équipements spatiaux Iouri Iaskine, a quitté la Russie pour un pays européen d’où il a annoncé sa démission, selon le quotidien Kommersant.
    Un audit venait d’être lancé au sein de son entreprise et il craignait la découverte de malversations, selon les sources du journal.
    Roskosmos a confirmé la démission de Iouri Iaskine, dont la société participe à la mise au point du système de navigation satellitaire russe Glonass, censé concurrencer le GPS américain, sans expliquer la raison.

    Des détournements ont notamment touché les deux projets majeurs du secteur de la décennie écoulée : Glonass et la construction d’un nouveau cosmodrome, Vostotchny, en Extrême-Orient russe, censé remplacer Baïkonour, au Kazakhstan.

    Au-delà, presque toutes les entreprises principales du secteur, dont les constructeurs de fusées Khrounitchev et Progress, ont été touchées par des scandales financiers, aboutissant parfois à des peines de prison pour escroquerie à grande échelle.

    La Cour des comptes a chiffré les diverses malversations financières au sein de Roskosmos à 760 milliards de roubles (plus de 10 milliards d’euros) en 2017, ce qui représente près de 40 % des infractions découvertes dans tous les secteurs de l’économie russe.
    Roskosmos affirme régulièrement coopérer avec les investigations en cours. « L’éradication de la corruption est l’un des objectifs principaux de la direction », a assuré le conglomérat à l’AFP.

    À la mi-avril, le président Vladimir Poutine a appelé à « résoudre progressivement les problèmes évidents qui freinent le développement du secteur spatial » : « Les prix et les délais qui sont fixés pour réaliser des projets spatiaux n’ont souvent pas de fondement ».

    Redresser le secteur spatial constitue une question de prestige pour le Kremlin, symbolisant sa fierté retrouvée et sa capacité à occuper les premiers rangs mondiaux, surtout dans un contexte de nouvelle Guerre froide avec les États-Unis.

    Ruiné dans les années 90, le secteur se maintenait à flot grâce aux contrats commerciaux étrangers. « Mais il restait encore des cadres d’un très haut niveau professionnel et il y avait moins d’accidents pendant les lancements », estime M. Egorov.

    Le premier module de la Station Spatiale Internationale (ISS), Zarya, a été fabriqué en Russie et lancé en 1998 en dépit des difficultés financières.
    Paradoxalement, la situation s’est dégradée au début des années 2000, lorsque ces problèmes ont été réglés. L’afflux de fonds publics a alimenté les fraudes et la recherche spatiale a cessé d’avancer, selon les experts.

    « Aujourd’hui, le secteur spatial fonctionne avec le principe : donnez-nous de l’argent et nous lancerons quelque chose… un jour », explique Vitali Egorov, auteur d’un blog populaire sur l’espace, le Chat Vert (zelenyikot.com).

    Seule l’ISS - la Station spatiale internationale - constitue « une tour d’ivoire inébranlable », mais elle joue plutôt « un rôle politique » pour maintenir la coopération internationale et n’apporte rien de nouveau pour la recherche scientifique, estime l’expert.

    Les analystes estiment que le directeur général de Roskosmos Dmitri Rogozine, ex-vice-Premier ministre connu pour ses déclarations anti-occidentales et nommé il y a un an, a du mal à gérer les problèmes du secteur.

    Les milieux scientifiques reprochent à ce diplômé en journalisme sa méconnaissance du secteur.
    « Il aurait pu être un excellent porte-parole de Roskosmos », ironise M. Egorov, tout en relativisant : « Même Superman n’aurait pu gérer cette avalanche de problèmes ».

  • « L’entrepôt », bâtiment ultrasécurisé et outil essentiel du renseignement français
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/04/24/l-entrepot-un-outil-essentiel-du-renseignement-qui-fonctionne-sans-cadre-leg

    Il centralise les données collectées par les différents services mais fonctionne, depuis sa création en 2016, en toute illégalité.

    Près de la porte des Lilas, à Paris, sur l’emprise de la direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), siège des services secrets, les autorités de l’Etat ont fait bâtir, entre 2016 et 2017, ce que les initiés appellent entre eux « l’entrepôt ». Un bâtiment ultrasécurisé, des ordinateurs, de puissants moyens techniques et des agents habilités secret-défense. Sa création et son financement ont été validés le 14 janvier 2016 par François Hollande, lors d’un Conseil national du renseignement, à l’Elysée.

    Décrit, au sein du gouvernement, comme une pièce essentielle de la lutte contre le terrorisme, il centralise les données collectées par les principaux services de renseignement, dont la DGSE, la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) ou encore la direction du renseignement militaire (DRM). Un partage d’informations entre les services secrets qui doit notamment permettre de réagir plus vite à la menace terroriste.

    Le souci, c’est que ce précieux outil de renseignement fonctionne, depuis 2016, en toute illégalité. Si d’aventure une juridiction, Conseil d’Etat ou Conseil constitutionnel, était saisie, son existence même pourrait être remise en cause. Cet imbroglio trouve son origine au cœur de la loi du 21 juillet 2016 prorogeant l’état d’urgence. Le gouvernement y avait introduit l’article L. 863-2 qui dispose que les services de renseignement « peuvent partager toutes les informations utiles à l’accomplissement de leurs missions ».

    Aucun décret publié

    Cela signifie qu’en théorie « l’entrepôt » agit comme une gigantesque base commune alimentée par les services de renseignement sur l’ensemble des « missions » qui leur sont confiées par la loi renseignement de 2015, soit « sept finalités », dont le terrorisme, les intérêts économiques, la sécurité nationale ou encore le crime organisé.

    La faille de ce dispositif réside dans le dernier alinéa de cet article qui indique que « les modalités et les conditions d’application du présent article sont déterminées par décret en Conseil d’Etat. » Or, trois ans plus tard, aucun décret n’a encore été publié, ce qui fait de « l’entrepôt » un objet non identifié par la loi et sans encadrement légal. Interrogé, le secrétaire général du gouvernement, Marc Guillaume, n’a pas souhaité répondre à nos questions. Mais dans ses services, sous le couvert de l’anonymat, on explique qu’il n’y a pas de décret « pour défaut de base constitutionnelle ».

    Les réunions interministérielles n’ont pas réussi à résoudre certaines équations juridiques. Ainsi, comment concilier le régime de droit applicable à la collecte de données confiées, par la loi, à un seul service pour une seule cible, et la mutualisation des données avec d’autres services de renseignement ? C’est la base du droit qui est mise à mal. L’interception et l’utilisation de la collecte sont des mesures individualisées. De plus, en versant dans un pot commun des données collectées par différentes agences de renseignement, qui ne sont pas toutes tenues aux mêmes obligations légales en matière d’interceptions, on offre la possibilité à certains services de contourner les interdictions qui leur sont faites pour accéder à des données personnelles.

    Enfin se pose la question de la légalité d’un fichier non identifié au sein de l’Etat. « A ce jour, aucun traitement de données à caractère personnel constitué sur le fondement de cet article [L. 863-2] n’a fait l’objet de formalités auprès de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) », a indiqué au Monde l’institution. « Si un nouveau traitement de données, pérenne et structuré, s’avérait avoir été créé sur la base de ces informations, poursuit la CNIL, ce dernier devrait obligatoirement faire l’objet des formalités préalables requises par la réglementation en vigueur. En l’espèce, les informations transmises ne permettent pas de déterminer si cet “entrepôt” constitue un traitement de données à caractère personnel ad hoc des traitements déjà mis en œuvre. »

    Le secret-défense ne peut être, en aucune manière, opposé à la CNIL. Mais au sein de l’Etat, les questions sur « l’entrepôt » restent lettre morte. Matignon refuse de répondre au Monde sur l’existence ou non d’un décret. Même fin de non recevoir à la direction des libertés publiques et des affaires juridiques du ministère de l’intérieur pour une information pourtant légale. C’est la politique de l’autruche. Pourtant, alors que pour la CNIL « l’entrepôt » demeure inconnu, la commission nationale de contrôle des techniques de renseignement, l’autorité chargée de viser les demandes de collecte de données, aurait accès à ce fichier. Sans doute un pis-aller, à défaut de cadre légal.