• 10 Revolutionary Ways to Enhance Your Pleasure and Sexual Performance

    https://www.youtube.com/watch?v=ASMPgs4hR6E

    Le titre est bêtement aguicheur (il n’y a rien de révolutionnaire déjà), mais le contenu est bien plus attentionné et apporte conseils pour des relations intimes agréables pour les partenaires.

    Chapitres :

    00:00 Intro
    00:06 How to increase sexual pleasure
    00:25 Communicate
    03:08 Be open to masturbating
    05:31 Stimulate the clitoris
    06:30 Increase foreplay
    08:11 Use lubrication
    09:59 Don’t take performance issues personally
    10:18 Increase relaxation
    11:38 Schedule time for intimacy
    13:58 Be mindful during sex
    14:42 Exercise
    15:22 Conclusion

    #sexe #sexualité #relation

  • Le financement quadratique des biens publics

    https://scienceetonnante.substack.com/p/le-financement-quadratique-des-biens

    Une formule mathématique bizarre pour mieux financer ces choses qui profitent à tous, mais que personne ne veut payer.

    [...]

    Avec le financement quadratique, si des agents souhaitent financer un certain bien public, ils peuvent faire une contribution de leur choix. L’organisme central collecte ces contributions volontaires et finance alors le bien public avec le montant suivant : on prend la racine carrée de chaque contribution, on les ajoute, et on met le tout au carré.

    [...]

    En particulier, on voit que si N personnes sont intéressées et mettent toutes la même contribution X, le niveau de financement total sera

    F = N²X

    et augmente donc avec le carré du nombre de personnes impliquées !

    Si on revient à l’exemple du financement d’un parc municipal ou d’un logiciel, 100 personnes qui contribuent chacune 10€ engendreront un abondement 10 fois plus important que 10 personnes qui contribuent chacune 100€.

    [...]

    Alors il est vrai que ce mécanisme a l’air plutôt sympathique, mais pourquoi cette formule quadratique bizarre ? Eh bien parce que c’est la meilleure possible ! Au moins…en théorie !

    [...]

    L’article est intéressant (il y a aussi la démonstration mathématique), et une petite conclusion sur les difficultés d’implémentations.

    #science_étonnante #mathématiques #financement_quadratique #bien_public

  • Sur Mac, comme navigateur j’ai toujours eu mes habitudes avec Safari, et j’utilise assez peu Chrome, et très peu Firefox.

    Mais depuis quelques mois, j’ai nettement basculé sur Arc, de la Browser Company. Au début j’ai eu un peu de mal à m’y faire, mais comme j’y trouvais le meilleur bloqueur de pubs à mon goût, je me suis accroché, et maintenant j’ai pris le coup.
    https://thebrowser.company

  • Enquête de Blast : STMicroelectronics et Lynred continuent à contourner l’embargo sur la Russie en 2023
    https://www.obsarm.info/spip.php?article616

    Dans notre communiqué du 24 septembre 2023, nous avons documenté le fait que les deux entreprises grenobloises avaient poursuivi leurs exportations de composants électroniques en 2022, à la veille du conflit ou pendant celui-ci. Fin février 2022, l’Union européenne renforçait les sanctions tout en laissant des failles nombreuses dans lesquelles s’engouffrent encore les entreprises françaises. L’enquête « Russian Papers #1 : invasion sous perfusion française » de Benjamin Jung, dont le premier volet (...) #Armements

    / #Biens_à_double_usage, Transferts / exportations, #Industrie_d'armement, #Guerres, La (...)

    #Transferts_/_exportations #La_une

  • Des pics de crises cardiaques chez les jeunes suivent les vagues de COVID-19 | Erin McLaughlin, Maura Hohman [Video]
    https://cabrioles.substack.com/p/des-pics-de-crises-cardiaques-chez

    Une étude récente a montré que les crises cardiaques chez les personnes âgées de 25 à 44 ans ont augmenté de 30 % par rapport au nombre attendu au cours des deux premières années de la pandémie de COVID-19. Pour les survivant·es du #COVID-19, le risque de développer une maladie cardiaque même un an après l’infection, quelle que soit la gravité des symptômes, est « substantiel », selon une étude réalisée en février 2022 sur plus de 150 000 personnes atteintes de COVID-19. Le risque augmente même pour les personnes qui ne présentent aucun autre facteur de risque de maladie cardiaque.

    Erin McLaughlin est correspondante pour NBC News. Elle réalise des reportages pour l’ensemble de NBC News, MSNBC et les plateformes numériques, notamment « Nightly News », « The Today Show » et « NBC NewsNow ». Elle couvre la guerre entre l’Ukraine et la Russie depuis l’Ukraine et l’Europe de l’Est depuis janvier 2022. Elle a également assuré une couverture approfondie de la pandémie de COVID-19. Avant de rejoindre NBC News, Erin McLaughlin était correspondante internationale pour CNN Londres.

    Maura Hohman est rédactrice en chef de la rubrique santé de TODAY.com et couvre les actualités et les tendances en matière de santé et de bien-être depuis 2015. Ses articles ont été publiés sur TODAY, NBC News, US News & World Report, People, Everyday Health, WhatToExpect.com, History.com et bien d’autres encore. Elle s’intéresse notamment à la santé des femmes, aux disparités raciales en matière de santé, à la santé mentale et au COVID-19.

    #maladie_cardiaque #crises_cardiaques #post-covid

  • Armes illégales, cibles interdites, crimes de guerre : comment la Russie viole le droit humanitaire

    https://www.youtube.com/watch?v=hT65lKUKAPo

    En temps de guerre, le droit humanitaire joue un rôle essentiel en préservant l’humanité, en atténuant les souffrances et en établissant des normes de comportement pour toutes les parties en conflit.

    En respectant ces règles, la communauté internationale peut contribuer à minimiser les ravages de la guerre sur les civils innocents, renforçant ainsi les valeurs fondamentales de l’humanité même dans les moments les plus sombres.

    Il est de la responsabilité de tous les acteurs impliqués dans un conflit de respecter et de promouvoir ces principes, car c’est là que réside l’espoir d’un avenir plus pacifique et plus humain pour tous.

    00:00 : Qu’est-ce qui est autorisé dans le cadre d’un conflit armé ?
    02:04 : Armes et objectifs permis
    04:05 : Le problème des armes à sous-munitions
    10:20 : Les munitions incendiaires
    12:35 : Des installations civiles peuvent-elles être visées ?
    18:50 : Les critères du génocide russe en Ukraine
    25:10 : Peut-on agir pour protéger les civils ukrainiens

    Interview intéressante sur des points de droit international des conflits armés…

    #droit #guerre

  • Les glaciers suisses ont autant fondu ces deux dernières années qu’entre 1960 et 1990
    https://www.ouest-france.fr/europe/suisse/les-glaciers-suisses-ont-autant-fondu-ces-deux-dernieres-annees-quentre

    Les conséquences du réchauffement climatique continuent de se manifester. Sur les deux dernières années, les glaciers suisses ont perdu 10 % de leur volume, 6 % en 2023 et 4 % l’année dernière. C’est autant qu’entre 1960 et 1990, révèle une étude publiée jeudi 28 septembre 2023 et consultée par l’Agence France-Presse.

  • How many animals get slaughtered every day? - Our World in Data
    https://ourworldindata.org/how-many-animals-get-slaughtered-every-day

    The scale of humanity’s meat consumption is enormous. 360 million tonnes of meat every year.

    This number is so large that I find it impossible to comprehend. What helps me to make these numbers more relatable is to turn them from the weight of meat to the number of animals, and from the yearly total to the daily number. This is what I have done in the graphic below. It shows how many animals are slaughtered on any average day.

  • Matilda, un nouveau moteur de recherche de publications scientifiques
    https://www.nextinpact.com/lebrief/72529/matilda-nouveau-moteur-recherche-publications-scientifiques

    Une équipe de recherche française, impliquant notamment des personnels du CNRS, a mis en ligne un nouveau service de recherche de publications scientifiques, du type de Google Scholar, appelé Matilda.

    L’outil, fondé sur des données ouvertes et du logiciel libre, veut « redonner une place équitable aux contenus académiques exclus des outils propriétaires actuellement utilisées, WoS et Scopus, en adoptant un principe d’égal traitement de l’ensemble des textes scientifiques et de leurs métadonnées ». Il souhaite aussi « donner aux milieux académiques et aux chercheurs le plus grand contrôle possible sur la façon dont ils recherchent les informations textuelles et les métadonnées ».

    Matilda se revendique de l’héritage de Google Scholar mais aussi du moteur de recherche en sciences humaines et sociales ISIDORE.

    Son objectif est de « de compléter/remplacer ces différentes utilisations, ainsi que celles des bases de données commerciales, qui sont utilisées de manière quasi-exclusive dans certaines disciplines ».

    L’outil se base pour l’instant sur la littérature scientifique depuis 2019 indexée sur les plateformes CrossRef, PubMed et sur les serveurs de preprints RePeC et arXiv et les données sur les auteurs venant d’Orcid et des articles venant de la base de données d’articles en open access Unpaywall. Il est, par exemple, possible de retrouver les publications récentes d’une chercheuse comme Alexandra Elbakyan et de les suivre via un flux RSS.

  • Le secret du bonheur enfin révélé ! - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=0wtOJ_fCefk

    Un résumé vidéo du « World Happiness Report »(https://worldhappiness.report)

    #bonheur #société

    (je découvre en passant que Yt propose les transcriptions, pratique, alors je colle le résumé)

    Si on résume, le World Happiness Report nous apprend que le bonheur s’explique bien plus par 6 facteurs communs à l’ensemble de l’humanité que par des différences culturelles.

    Parmi ces 6 facteurs, 3 sont principaux et expliquent souvent les 3 quarts du bonheur de chaque pays, et sûrement de chaque individu. Ce sont :
    – avoir suffisamment d’argent pour ne pas vivre dans la misère ;
    – passer du temps avec ses proches et entretenir des bonnes ;
    relations qui permettent de compter sur les autres en cas de difficulté
    – et enfin être en bonne santé.

    Les 3 facteurs suivants sont secondaires. Ce sont :
    – le sentiment de choisir sa vie ;
    – venir en aide aux autres ;
    – et vivre avec un gouvernement et des entreprises non-corrompues.

    Puisque vous regardez cette vidéo, c’est probablement que vous payez un abonnement internet et avez acheté un écran pour la voir. Il est donc probable que vous ne soyez pas dans la misère et donc, gagner plus d’argent ne ferait augmenter que marginalement votre bonheur, voire pas du tout, voire même le ferait baisser.

    Là où vous pouvez vraiment gagner en revanche, c’est justement en
    passant moins de temps sur des écrans, et plus de temps en présentiel avec les personnes que vous aimez.

    Prenez aussi soin de votre santé, notamment en dormant assez et en faisant du sport, qui sont les 2 activités qui augmentent le plus le bonheur dans nos sociétés qui en manquent cruellement.

    Éduquez-vous pour vous permettre d’avoir plus de liberté de choix. Rendez-vous utile pour les autres, en donnant de votre temps et de votre argent pour des causes utiles. Et contribuez à un monde plus juste.

    • Voici un argument caricatural :

      Puisque vous regardez cette vidéo, c’est probablement que vous payez un abonnement internet et avez acheté un écran pour la voir. Il est donc probable que vous ne soyez pas dans la misère et donc, gagner plus d’argent ne ferait augmenter que marginalement votre bonheur, voire pas du tout, voire même le ferait baisser.

      Dans une société sans bureaux de PTT où tu ne peux plus faire ta demande d’allocations sociales sans passer par l’’internet la présence d’écrans et la disponibilité d’un accès internet n’excluent pas que tu fasse partie des misérables. Les vidéos transmises par les naufragés de la mer méditerranée en témoignent.

      L’argument était vrai avant l’an 2000 quand il fallait équiper son ordinateur Windows avec un trumpet ip stack afin de pouvoir accéder à l’internet et c’est sans doute toujours vrai pour les acheteurs du dernier produit Apple .

      Winsock Programmer’s FAQ ;-)
      https://tangentsoft.com/wskfaq

      Mis apart ce cas particulier l’argument est aussi valable que le sens de la caricature classique des dictateurs consensuels qui fait exprès d’omettre les véritables forces derrière la deuxième guerre mondiale.

      A l’époque l’auteur de la caricature d’Hitler et de Staline exprimait l’opinion que la guerre n’en était pas une entre pouvoirs impérialistes et contre le socialisme à la fois mais une guerre entre le bien (la démocratie) et le mal (les dictatures sanglantes).

      Là ces pickup-artists du bonheur font croire aux consommateurs sous-priviligiés à la recherche d’un peu de joie pour leurs vies tristes qu’au fond ils n’ont pas à se plaindre et si leur santé n’est pas excellente c’est à cause de leur mauvaises décisions individuelles.

      Pickup artist
      https://en.m.wikipedia.org/wiki/Pickup_artist

      La notion de bonheur même est une construction idéologique individualiste occidentale assez différente par exemple de la notion plus complexe et plus concrète du bien aller en Asie confucéenne. En fin de compte tous ces indexes et définitions du bonheur ne sont jamais précis et constituent une source de bonheur par leur risibilité plutôt que par leur bien-fondé.

      #idéologie #néo-libéralisme #bonheur #individualisme

    • @klaus @monolecte bé non il explique pourtant bien le procédé scientifique au début : on ne pose pas tant, ou pas juste, la question du bonheur aux gens (qui pourraient effectivement différer suivant les cultures), mais bien des questions variées et précises, et ce à une population importante et très représentative dans chaque pays. Du coup ton argument sur la différence culturelle du bonheur tombe un peu à l’eau, puisque c’est tout l’objet de ces études de construire un cadre d’enquête qui va au-delà des différences culturelles !

      En revanche ce qui n’est pas abordé, et qui pourrait faire croire implicitement que c’est « individuellement à chacun » d’augmenter les différents critères listés, c’est l’aspect politique que c’est bien des choix de sociétés de valoriser et permettre certains de ces points.

      Notamment le tout premier, si on comprend bien au final ce n’est pas du tout « avoir de l’argent » ni « le PIB » qui compte, mais bien « ne pas être dans la misère = subvenir à tous les besoins de base ». Donc manger à sa faim, avoir des habits, avoir un toit, pouvoir se laver… ET d’autres choses suivant les sociétés : en effet la notion de « besoins de base » étant en partie construite socialement. Il y a des impondérables comme « manger à sa faim », mais d’autres choses qui changent suivant les sociétés (comme « avoir internet » dans nos pays par ex). C’est là où la simplification en « avoir assez d’argent au regard du PIB de mon pays de résidence », est à la fois vraie et trompeuse. Vraie car effectivement quand on a une quantité d’argent correcte par rapport au PIB de son pays, alors on a un niveau de vie décent au regard des besoins attendus dans ce pays là. Mais trompeuse car à aucun moment il n’est dit que tout ça est construit socialement, et qu’on peut parfaitement imaginer un mode de vie qui 1) promeut moins les besoins matériels au delà du socle de base et 2) permet de subvenir plus facilement à ces besoins y compris au delà de la nourriture, de manière collective, et sans besoin d’argent (que ce soit par services publics, par travaux collectifs, ou autre, peu importe). En résumé le premier point n’est pas réellement une question d’argent et de PIB, si on est révolutionnaire. :p

      Dans tous les cas ce premier point n’explique pas tout, il y a aussi les autres critères, qui sont intéressants à connaitre aussi.

  • Crainte et invasive, la fourmi de feu est arrivée en Europe
    https://reporterre.net/Crainte-et-invasive-la-fourmi-de-feu-est-arrivee-en-Europe

    Une étude publiée lundi 11 septembre révèle que la fourmi de feu a été identifiée en Sicile. C’est l’une des espèces les plus invasives au monde, qui peut rendre certains milieux « infréquentables ».

    Tu trouvais le moustique tigre insupportable ? Tu vas adorer la fourmi de feu.

  • écoute mollement un bulletin d’informations radiophoniques : un président de République bananière veut « doper la croissance », des responsables de collectivités locales cherchent de nouvelles idées pour « développer le tourisme », des retraité(e)s en camping-car diesel trouvent rudement agréable que l’eau de mer soit à soixante-dix degrés Celsius, les ventes d’automobiles à piles vont dépasser celles de véhicules à huile de pierre, l’IPhone 9887447704® rend complètement obsolète l’IPhone 9887447703®, c’est enfin bientôt l’ouverture de la chasse alors interviewons Raymond qui pense que les promeneuses(-eurs) n’auront que ce qu’iels cherchent et que s’iels ne sont pas jouasses iels n’auront qu’à rester chez elleux.

    Zyva, mais alors, pas une seule mauvaise nouvelle aujourd’hui ? Ah si : les fiiiiiiilles mettent l’humanité en péril à s’habiller comme elles le veulent. Décidément, depuis le coup du serpent et de la pomme, les filles c’est bien du souci.

  • Couple et argent : il faut lever le tabou !
    https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/en-toute-subjectivite/en-toute-subjectivite-du-vendredi-21-octobre-2022-1733016

    De couple et d’argent ! Parce que plus tabou que le sexe, ce sont les sous ! Je viens de lire un nouveau livre passionnant sur le sujet celui de Titiou Lecoq intitulé « Le couple et l’argent ». On parle avec tout le monde d’argent, sauf avec son conjoint. C’est en tout cas ce que démontre avec brio la fabuleuse Titiou Lecoq.

    Dans le couple hétéro, les femmes, par ignorance, par pudeur, pour éviter un conflit, ou peur d’avoir l’air vénale, n’aiment pas en parler ni se le dire. Après tout, les femmes sont censées tout donner : la vie, le lait, le temps, donc elles ne comptent pas, c’est tabou ! Le résultat est pourtant bien là. Si les inégalités salariales sont en passe de se réduire, les inégalités de patrimoine entre hommes et femmes, elles, ont doublé en 20 ans.
    Et le couple serait l’une des causes de cette inégalité ?

    Oui… l’un de ces mécanismes, c’est ce que Titiou Lecoq appelle la théorie du pot de yaourt. Dans les couples qui n’ont pas de compte joint, il arrive souvent que le gros salaire paie les grosses dépenses : voiture, maison... Le petit salaire paie les petites : le quotidien, les courses d’alimentation. Jusque-là, la démarche peut même être généreuse.. Lorsque tout va bien, tout va bien, mais en cas de séparation, si on est pas mariés et sous le régime de la communauté de biens, monsieur repart avec la voiture, et madame avec le pot de yaourt.., vide. Une manière simple d’expliquer comment, au sein du couple et sans s’en apercevoir, Monsieur consolide son patrimoine pendant que madame s’appauvrit.

    Titiou nous dit qu’il faut lever le tabou. Parler avec son conjoint de son rapport à l’argent, et du sien. Ensuite il faut compter. Que payez-vous et que paie-t-il ? Les montants mais aussi les types de dépenses. Autre chose : ayez votre propre compte en banque, utile en cas de séparation et surtout si violences. Mais ne négligez pas un compte joint pour toutes les dépenses de votre vie en commun, nourri par un versement mensuel de chacun.

    Enfin, peut-être le plus difficile, il faut évaluer et comparer : prenez conscience de ce que chacun apporte au couple. A l’arrivée des enfants, beaucoup de femmes font des choix professionnels pour gérer cette nouvelle vie et cela impacte fortement leurs revenus. Rares sont les hommes qui compensent le moment venu. Pourtant, ils gagnent à ne pas payer le travail gratuit de leur femme, et à avoir le temps de progresser dans leur carrière ! J’ai fait le calcul, à 3 euros la chemise repassée par jour travaillé, pour 40 ans de vie commune on en est a 25 000 euros économisés ! Oui, mesdames, la chaussette sale est politique !
    Pourquoi politique ?

    Le problème est politique parce qu’il est collectif aussi. Le passage au prélèvement à la source en est un exemple, dans cette réforme, le taux d’imposition commun est appliqué aux deux salaires, par défaut.. Le gros salaire paie donc un pourcentage moins élevé qu’il ne l’aurait payé seul, et le petit salaire un plus gros. Pour le modifier et rééquilibrer, il faut le signifier.

    Déconjugaliser, nos politiques n’y ont pas pensé d’emblée ! Impôts allocations, tout est fait comme si nous étions à l’époque où tout le monde était marié, comme si le patrimoine était fusionné, et ce sont les femmes qui sont en train de le payer. D’autres avantages comme la pension de réversion, la compensation lors des séparations, avec le pacs ou l’union libre sont perdus. À l’Etat, à nouveau de faire le boulot, sinon dans quelques années la retraite venue, la catastrophe est en vue !

    Mieux qu’un col roulé, à l’heure de la fin de l’abondance, le couple aussi mérite quelques mesures de sobriété conjugale !

    #sexisme #femmes #discrimination #argent #divorce #patrircapitalisme #backlash


    • Le couple et l’argent
      Titiou Lecoq | Essais
      https://editions-iconoclaste.fr/livres/le-couple-et-largent

      Après le best-seller Les Grandes oubliées, une plongée féministe et édifiante dans nos porte-monnaies

      Des inégalités omniprésentes et croissantes

      Enfants, les filles reçoivent moins d’argent de poche que les garçons et ne bénéficient souvent d’aucune éducation financière. En couple, leur salaire est affecté le plus souvent aux dépenses courantes, alors que celui des hommes s’investit dans les biens durables (logement, travaux, voiture). Au supermarché, les mêmes objets sont jusqu’à 15% plus chers quand ils sont destinés aux femmes:on appelle cela la « taxe rose » ! Après chaque grossesse, l’inégalité salariale triple, passant de 7% à 23 %. La notion de ménage fiscal leur est souvent défavorable… Résultat : en France, entre 1998 et 2015, l’inégalité de patrimoine entre femmes et hommes est passée de 9 % à 16 % alors même que si l’on additionne leur travail salarié et leur travail domestique, elles travaillent pourtant beaucoup plus que les hommes… Tout au long de la vie d’une femme, les inégalités financières et économiques s’installent et se creusent inexorablement.

      Remonter aux racines du problème pour apporter des solutions

      Pour mieux comprendre le rapport des femmes à l’argent, les mécanismes toujours à l’œuvre dans leur appauvrissement et proposer des clés pour les déjouer, Titiou Lecoq remonte l’Histoire qui les a si longtemps exclues des mondes de l’argent et s’appuie sur de nombreuses études économiques contemporaines et des analyses d’experts.

    • Déconjugaliser, nos politiques n’y ont pas pensé d’emblée ! Impôts allocations, tout est fait comme si nous étions à l’époque où tout le monde était marié, comme si le patrimoine était fusionné, et ce sont les femmes qui sont en train de le payer.

      Et ça n’a pas l’air de changer ! Cela me fait penser au nouveau système pour les transports en commun dans ma ville : avant c’était simple (bien que pas parfait), demandeur d’emploi = tarif réduit.. mais depuis la rentrée, revoilà le fameux palier du quotient familial, il suffit donc qu’un des deux dans le couple (sans enfant) gagne à peine plus que le smic pour que le tarif réduit ne soit plus possible, on passe donc de 69€/an à... 453€ ! Ma compagne n’a aucun revenu pour le moment mais j’ai le malheur de gagner un peu de sous, fini le tarif réduit donc, la voilà maintenant dépendante de ma bonne volonté pour se déplacer... Le pire que c’est que ce genre de décisions est pris en affirmant que c’est pour « donner un plus large accès au tarif réduit » (et des bureaucrates doivent sûrement en être convaincus).

    • Toujours la question à qui cela profite. Quel courage de résister au capitalisme et au système de destruction moderne bien assis sur son patriarcat. Vouloir isoler chacun·e, pousser à mentir constamment jusqu’à déclarer habiter ailleurs pour espérer suivre son chemin avec quelques maigres sous, survivre, (le nombre de potes en couple dans ce cas augmente toujours caf/impots/transports/ etc) se sentir en désaccord avec soi et surtout avec une société injuste, qui désigne constamment ceux qui doivent avoir honte de leur pauvreté jusqu’à les culpabiliser de ne pas être conforme à un modèle qui n’existe plus, être dénoncé·es, être poussé·es à renoncer. Quand finalement l’instabilité de la situation financière emporte tout, couple, éthique, envie de vivre tandis que se gavent les financiers de l’extrême droite morale d’un monde qui ne tient que sur l’inversion des valeurs. Vivre de menaces sociales, tenter désespérément de se mettre en accord avec soi, vivre seule, isolée et trébucher encore de voir ce qu’est d’être une femme avec un môme, seule.

      Revenez dans 300 ans.

  • Il restait un billet de cinéma dans le carnet « Été jeune » de ma grande, hier on est allés voir Oppenheimer de Nolan.

    – Le premier souci en sortant du film, c’est de me dire qu’il ne se passe quasiment rien pendant 3 heures. Alors oui, ils inventent la bombe atomique, et le film ne se prive pas de te rappeler que ce n’est pas rien, mais au niveau rebondissements et événements, c’est quasiment tout. Il n’y a rien qu’on apprenne, la découverte se passe de manière très linéaire et sans véritable contrariété sur le chemin. À la rigueur, le talent du film c’est qu’on ne s’ennuie pas vraiment alors qu’au final il ne se passe pas grand chose. Le film est constitué, presque exclusivement, de scènes de gens qui discutent.

    – Du coup j’opposerais Oppenheimer, par exemple, à l’Étoffe des héros (1983) : des films historiques sur des événements scientifiques, du namedropping de vedettes du genre (scientifiques ou astonautes), avec plein d’hommes qui pissent sur le test de Bechdel dans le désert, confrontés à un immense défi scientifique, pour raconter un événement qu’on connaît déjà, et dont on sait déjà comment ça se termine. Et ça dure 3 heures. Sauf que dans l’Étoffe des héros, il se passe plein de choses, il y a une foule de rebondissements et d’événements qu’on ne connaissait pas, il y a des contretemps, des anecdotes et des difficultés à surmonter tous les 20 minutes.

    Pour dire autrement : autant The Right stuff c’est du film à grand spectacle qui te laisse des images dans la tête pendant des années après, alors qu’Openheimer je vois déjà pas trop quoi te raconter.

    – Mais surtout, le gros point pénible : c’est encore cette spécialité américaine qui consiste à expliquer à quel point nos bons américains souffrent moralement d’avoir commis des crimes de guerre. Et de faire comme si on devait se passionner pendant 3 heures pour les souffrances morales qui se posent à eux. Ah là là qu’est-ce qu’on souffre d’avoir commis des crimes de guerre au Vietnam.. Ah là là qu’est-ce qu’on souffre d’avoir commis des crimes de guerre en Irak… Ah là là… (Les israéliens sont, également, internationalement admirés dans Télérama pour ces films exposant leur souffrance d’avoir envahi le Liban.)

    – Et pour faire passer l’idée que réellement Openheimer est un homme très complexe et qui souffre beaucoup d’avoir inventé l’arme de destruction massive, il y a en particulier deux moments du film qui m’ont dérangé (écœuré, même) :

     · il y a la scène avec les généraux où il soutient le fait de bombarder deux villes japonaises, et il est clair qu’il s’agit de faire une exemple ; la scène non seulement montre une salle d’Américains qui visiblement rechigent énormément à prendre une telle décision, mais surtout c’est rempli d’arguments pour justifier le crime. Et le premier est de rappeler le bombardement de Tokyo à la bombe incendiaire, en énonçant qu’il a fait 100 000 morts (c’est je crois la phrase introduisant la scène). Histoire qu’on comprenne qu’un bombardement atomique sur une autre ville serait grosso modo du même acabit. C’est assez admirable de justifier un crime de guerre en utilisant, comme premier argument, les crimes de guerre que l’on commet déjà.

     · l’autre scène c’est le jour du premier bombardement sur Hiroshima, Oppenheimer fait un petit discours devant son équipe, ils sont tous extatiques, et Oppenheimer tient un discours très martial et assez indéfendable (de mémoire, quelque chose de genre « nous avons frappé un grand coup et j’espère que les Japonais l’ont bien ressenti »). Et je suppose qu’il s’agit dans le film d’un passage plus ou moins verbatim de sa déclaration ce jour-là. Mais dans le même temps, le film montre Oppenheimer soudainement pris d’un malaise intérieur, il est pris d’hallucinations, dans un état second… On a donc un fait basé sur des déclarations que je suppose historiques, mais comme elles sont rétrospectivement assez indéfendables, on greffe immédiatement dans le film une description totalement invérifiable du fait qu’intérieurement, le gars souffrait déjà de la gravité de ce qui venait de se passer.

    Ce qui, ensuite, autorise à tenir une bonne heure de plus sur les affres d’Oppenheimer.

    – et malgré la prétention toute ricaine à exposer la souffrance morale étasunienne à commettre des crimes de guerre, ni sur Tokyo, ni sur Hiroshima, on n’aura le point de vue des gens qui sont on the receiving end. C’est pas le Tombeau des Lucioles (1988)… Faut pas déconner, il y a des limites à l’auto-flagellation.

    Vers la fin, le méchant politicien (Lewis Strauss) s’énerve et accuse Oppenheimer de s’acheter une bonne conscience en affichant, après coup, ses doutes sur les armes nucléaires. C’est à ce moment-là que ça m’a frappé : ah mais c’est exactement comme tous ces films américains ! Je me suis même demandé si c’était pas un blague cachée là par Nolan…

  • Covid : solidarité, humanité, responsabilité

    _Un fil de Jacques Caplat publié sur twitter https://twitter.com/nourrirlemonde/status/1696080159911100741 et sur mastodon https://piaille.fr/@JacquesCaplat@eldritch.cafe/110966999186302514
    enregistrement via @karacole à venir_

    « Lors de mes conférences et réunions, la plupart des participant·e·s s’étonnent de me voir porter un masque. J’en suis extrêmement déçu et préoccupé, venant de militant·e·s paysan·ne·s et écolo. »

    Explications cruciales 🔽​🔽​🔽​

    Je vais commencer par un peu d’anthropologie, avant de revenir à l’épidémiologie et à la responsabilité politique.

    1) Ce qui fonde l’humain

    Depuis notamment les travaux du paléoanthropologue kenyan Richard Leakey, il est admis que l’un des facteurs clefs dans l’évolution du primate vers Sapiens a été le soin solidaire : le groupe prend soin des plus faibles, des malades, des blessés, des bébés, des vieux. J’insiste : la vie en société et la solidarité envers les plus faibles est un des préalables au développement de l’humanité en tant que telle, c’est consubstantiel à l’humain. Cela n’a pas à être « expliqué » puisque c’est un facteur initial, une condition préalable.

    Sans solidarité envers les vulnérables, nous perdons notre humanité.

    Or cette solidarité signifie par définition refuser la simple « sélection naturelle ». Permettre aux myopes d’avoir une vie normale grâce à des lunettes, et donc d’avoir des familles et des enfants, c’est refuser que les myopes soient éliminés de l’humanité. Permettre aux bébés malades de survivre aux maladies infantiles (raison principale de « l’augmentation de l’espérance de vie » qui est une moyenne), c’est refuser que certains profils génétiques soient éliminés de l’humanité.

    Il faut donc le dire clairement : celleux qui pensent qu’il faut laisser mourir les personnes vulnérables à telle ou telle maladie se placent, fondamentalement et par définition, en dehors de l’humanité. C’est précisément pourquoi l’eugénisme est une abomination.

    2) Le Covid est actuellement endémique

    Du fait de l’irresponsabilité insoutenable de la plupart des gouvernements, particulièrement en France, le Covid s’est installé profondément.

    Je sais qu’un grand nombre d’entre vous pensent qu’il est maintenant mineur. Soyez honnêtes : si vous le pensez, vous vous mentez à vous-même pour éviter de changer vos habitudes de vie (exactement comme le font les climatonégationnistes : même mécanisme de déni). Car qui peut réellement et sérieusement penser que supprimer le thermomètre suffirait à éliminer la fièvre ?!? Soyez honnêtes (bis) : vous savez bien que tous les indicateurs de suivi du Covid ont été éliminés (quasiment plus de tests PCR, plus de remontées statistiques) et que c’est la SEULE raison de sa disparition du paysage médiatique.

    En acceptant cette mystification, vous jouez le jeu du gouvernement, que le Covid dérange à la fois parce qu’il montre son incompétence gravissime et parce qu’il perturbe l’économie.

    Les médias partagent une responsabilité, en acceptant de ne plus parler du sujet, en jouant le jeu de son invisibilisation artificielle.

    La réalité, très facile à vérifier via les publications scientifiques ou le suivi de la présence du SARS-Cov-2 dans les eaux usées (indicateur indiscutable et édifiant), est que le Covid continue à circuler constamment à un haut niveau – et en plus avec une nouvelle « vague » qui débute. Le Covid n’est pas une maladie saisonnière comme la grippe, il circule toute l’année.

    Et la rentrée scolaire va amplifier la nouvelle vague actuelle, puisque le brassage des enfants à l’école est le premier facteur de diffusion (ce fait, totalement admis et évident dans la littérature scientifique mondiale depuis deux ans, a été nié en France par les irresponsables qui nous dirigent : ce déni français est un motif supplémentaire de colère extrême).

    3) Les conséquences sanitaires et humaines du Covid

    Bien sûr, le Covid tue, et ce fait suffit déjà à ce que nous mettions en œuvre tous les moyens possibles pour le limiter. Mais c’est d’une certaine façon bien pire : il handicape à un taux très supérieur à sa létalité. S’il ne tue que 0,1% des personnes atteintes, il laisse des séquelles gravissimes chez 5 à 10% (voire 20%) des malades. Ces séquelles (notamment neurologiques et cardiaques) sont très bien documentées par les épidémiologistes et virologues à l’échelle mondiale, mais scandaleusement étouffées en France, selon la logique de déni que j’évoquais précédemment.

    Ce que l’on appelle les « Covid-longs » touchent environ 2 millions de personnes en France, provoquant plusieurs centaines de milliers d’arrêts de travail prolongés – ce qui explique d’ailleurs l’apparente baisse actuelle du chômage, qui correspond en fait tout simplement au remplacement des salarié·e·s en arrêts-maladie !
    https://www.nature.com/articles/s41579-022-00846-2

    Le Covid se transmet par la respiration (aérosols) mais ce n’est pas une maladie « respiratoire » comme on l’a cru au tout-début : c’est une maladie qui s’installe dans l’organisme entier et dont les affections les plus graves touchent le cœur et le système nerveux (notamment le cerveau).

    Par ailleurs, du fait de ces séquelles, les systèmes immunitaires fragilisés sont plus sensibles à d’autres maladies. À moyen et long terme, de nombreuses morts vont être attribuées à des « grippes », « crises cardiaques », « maladies auto-immunes », « AVC », etc., alors qu’elles ne seraient pas advenues sans une infection préalable de la personne par le Covid. Ça n’apparaît pas dans les statistiques des « morts du Covid » mais c’est bien une mortalité due au Covid !

    Pour votre info, plus souvent vous attrapez le Covid, plus vous risquez de telles fragilisations immunitaires et un Covid-long.

    Certains ici vont hausser les épaules et grogner « catastrophisme » alors que je cite les travaux internationaux indiscutables et faisant consensus. Si vous poussez ce soupir condescendant, vous réagissez exactement comme les climatonégationnistes.

    4) Un virus aéroporté

    Il n’y a plus aucune discussion scientifique sur la transmission du Covid : il est aéroporté.

    Oubliez les consignes simplistes de 2020 sur la « distanciation », car nous ne parlons pas ici de gouttelettes projetées à un mètre (postillons, toux, éternuements). Ces projections sont certes concentrées en SARS-Cov-2 et doivent être évitées, mais elles sont dérisoires par rapport au mode principal de transmission : la respiration.

    Les aérosols de respiration se diffusent comme la fumée de cigarette. Même si le malade vous tourne le dos, même s’il est à 20 mètres de vous à l’autre bout de la salle, ses aérosols finiront par vous atteindre si vous restez plusieurs dizaines de minutes dans la même pièce fermée.

    Dès lors, la protection ne s’obtient pas par la distanciation mais par l’aération et par le port d’un masque.

    Dans un monde idéal où le gouvernement serait responsable et compétent, un grand programme d’aération des salles publiques aurait été lancé depuis deux ans (écoles, hôpitaux, restaurants, cinémas, salles de réunion, EHPAD…). En l’absence d’une telle aération, il n’y a qu’une seule solution pour éviter de diffuser le Covid dans une pièce fermée : porter un masque. Et par pitié : un masque FFP2, car les masques chirurgicaux protègent très peu (uniquement si 100% des gens le portent, et très rigoureusement ajusté).

    Est-il vraiment nécessaire de rappeler que les trois-quart des porteurs du Covid sont asymptomatiques ? Est-il vraiment nécessaire de rappeler que même si vous n’avez aucun symptôme vous pouvez en être porteur et qu’il faut donc que VOUS portiez un masque même si vous ne pensez pas être malade ?

    5) Les « vulnérables » n’ont plus de vie sociale

    En l’absence de politique partagée de protection solidaire contre le Covid, les personnes dites « vulnérables » sont en danger de mort. En effet, les personnes immunodéprimées (notamment du fait des soins contre un cancer, ou ayant bénéficié d’une greffe, etc.), avec handicap génétique, dialysées, avec grave affection cardiaque, âgées, etc., ont un risque considérable de mourir si elles développent un Covid. Elles doivent donc absolument éviter de l’attraper. La question de la transmission est cruciale.

    Dans une salle fermée, si ces personnes vulnérables portent un masque mais que tous les autres n’en portent pas, il n’y a pas de protection suffisante. Pour que les masques protègent les vulnérables, il faut que tout le monde porte un masque.

    L’argument « portez le masque si vous avez peur mais laissez moi ne pas en porter » est une ignominie. D’une part parce qu’il place sur le terrain de la « peur » le fait de ne pas vouloir mourir (c’est abject), ensuite parce qu’il s’agit d’une insulte à l’épidémiologie et à la responsabilité médicale. Non, il ne suffit pas que les vulnérables portent un masque. Il faut que nous portions tou·te·s un masque.

    Comme ce n’est pas le cas, les personnes vulnérables n’ont pas d’autre solution que de s’interdire toute vie sociale. Iels ne peuvent plus aller au ciné, au restaurant, dans des réunions, dans des conférences, à des concerts, etc.

    https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/face-au-covid-19-la-vie-en-pointille-des-immunodeprimes-ca-fait-trois-a

    6) Être humains et responsables

    Admettre cet état de fait, c’est abdiquer notre humanité. Ne pas porter de masque, c’est soit considérer comme « normal » que les personnes vulnérables n’aient plus de vie sociale, soit encore pire et considérer comme « pas grave » qu’une partie de l’humanité meurt alors qu’on pourrait facilement l’éviter. 😱​

    Car nous ne parlons pas ici d’un dilemme du tramway. Il ne s’agit pas de choisir entre « X morts » ou « Y morts ». Il s’agit juste de choisir entre « X morts » ou « mon confort personnel ». Celleux qui osent invoquer leur « liberté de ne pas porter de masque » placent leur confort personnel devant les vies humaines. Iels disent explicitement préférer que des gens meurent plutôt que de faire un effort qui ne coûte pourtant presque rien. C’est juste intolérable, inexcusable. C’est très précisément se placer en dehors de l’histoire humaine (cf. mon point 1 ci-dessus).

    Incidemment, ces cyniques sont très mal placés pour donner la leçon sur l’inaction climatique puisqu’iels font exactement la même chose : préférer « ne rien changer à nos habitudes de vie » plutôt que faire preuve de solidarité humaine. Nous aimerions tou·te·s que « la crise climatique soit finie ». Nous aimerions tou·te·s que « le Covid soit fini ». Mais nier la crise climatique ou le Covid ne servira à rien.

    7) Pallier l’inaction politique

    Alors bien sûr, les premiers irresponsables sont les gouvernements populistes, à commencer par le gouvernement français.

    Début 2022, Emmanuel Macron a promis un grand programme d’aération des écoles et lieux public. Depuis : rien, rien, rien.

    En 2020, le gouvernement avait nié l’importance des masques pour ne pas avoir à affronter sa responsabilité dans leur pénurie en France à l’époque, et cette turpitude a encore des conséquences aujourd’hui par la minimisation de l’importance des masques.

    Depuis un an, les hôpitaux n’imposent plus le masque, y compris dans des services dont les malades sont particulièrement vulnérables au Covid (cardiologie) : c’est un niveau d’irresponsabilité effroyable et criminelle.

    D’une manière générale, pour le Covid comme pour la crise climatique, le gouvernement cherche à culpabiliser les Français·es et à leur demander des efforts individuels (voire à les brimer), au lieu d’assumer sa responsabilité politique.

    OK. Mais cette critique politique ne nous autorise pas à la politique du pire, ne nous autorise pas à ne rien faire et laisser mourir les vulnérables.

    Certains réseaux anarchistes et syndicaux agissent heureusement et mettent en place des procédures sanitaires responsables. C’est le cas par exemple ici de « Révolution permanente » (cf. image).

    Des comptes et sites partagent les ressources sur « l’autodéfense sanitaire » pour lutter contre les maladies aéroportées, tels @/arra ou @/cabrioles

    L’aération des lieux publics limiterait considérablement la transmission et permettrait donc une vie sociale pour tou·te·s, mais aurait également un effet d’atténuation des vagues et du « niveau endémique constant », ce qui réduirait le taux de mutation (plus on laisse circuler le virus avec le mythe délirant de « l’immunité collective » qui signifie en fait « abjection eugéniste », plus on favorise le nombre de mutations et la vitesse d’apparition de nouveaux variants) et qui réduirait progressivement la pandémie jusqu’à l’éteindre peu à peu.

    À défaut d’une telle action politique collective, nous avons une responsabilité humaine élémentaire : porter un masque dans les lieux clos. Cela ne se discute pas, sauf à nier toutes les valeurs humaines.

    #Covid #OuiAuMasque #AutoDéfenseSanitaire #CovidIsAirborne #CovidIsNotOver
    archivage https://web.archive.org/web/20230829205538/https://eldritch.cafe/@JacquesCaplat/110966999112891150

  • « Dans les cours de yoga, on retrouve toujours les mêmes codes très bourgeois, des salles aseptisées, aucune mixité » - Basta !
    https://basta.media/Dans-les-cours-de-yoga-toujours-les-memes-codes-tres-bourgeois-salles-asept

    C’est la manière dont il est aujourd’hui enseigné et promu, dans ces salles de sport comme dans les ateliers en entreprise, ou dans les écoles, les hôpitaux, etc. On met d’abord en avant la façon dont le yoga va nous permettre d’améliorer notre existence, en prenant soin de notre corps tout en soignant notre esprit. Cette dimension sotériologique (science théologique relative au salut, à la rédemption, ndlr) est parfaitement assumée. Le yoga est devenu l’instrument parfait de la « réalisation de soi ».

    C’est ce qui en fait un outil à la fois très dépolitisant, puisqu’il annihile toute référence à la mobilisation collective pour changer concrètement la structure du système. Mais la portée de ce discours n’en est pas moins politique, dans le sens où il réalise justement ce grand dessein néolibéral visant à réduire la société à une somme d’individualités. Si, tel que Pierre Bourdieu l’avait défini, le néolibéralisme consiste en « un programme de destruction des structures collectives [encore] capables de faire obstacle à la logique du marché pur », alors on peut considérer que le yoga y participe, à sa façon, aujourd’hui.

    Cela n’empêche pas une bonne partie des pratiquants d’être animés par des convictions très critiques contre l’ordre établi, avec des discours volontiers anticonsuméristes. Car le yoga entretient cet imaginaire de transformation sociale, la plupart des yogis pensent qu’ils agissent pour changer le monde. Il y a beaucoup d’idéalistes dans ces milieux.

    #yoga #néolibéralisme #bien-être

  • Victime blaming casquée – Carnet de notes
    https://n.survol.fr/n/victime-blaming-casquee

    Le fond c’est qu’on a un vrai problème en France concer­nant la sécu­rité des cyclistes en ville et sur les routes. Ouest France se faisait encore l’écho il y a quelques jours d’un cycliste qui, caméra à l’ap­pui, fait état en 1000 km parcou­rus, d’une mise en danger toutes les 9 minutes, 658 sur le seul mois de juin.

    Là dessus nos auto­ri­tés sont le plus souvent silen­cieuses. On adore­rait des campagnes d’af­fi­chage pour le respect bandes cyclables ⁽¹⁾ et des sas vélo ⁽²⁾, pour le respect des distances lors des dépas­se­ments, pour infor­mer de la prio­rité aux voies cyclables croi­sées lorsqu’un véhi­cule tourne à gauche ou à droite au carre­four, etc.

    À la place d’ai­der à dimi­nuer ces compor­te­ments dange­reux, nos auto­ri­tés rabâchent conti­nuel­le­ment des messages blâmant les cyclistes parce qu’ils ne se protègent pas assez.

    Forcé­ment, ça agace.

  • n’ayant strictement rien à rédiger ce matin elle se contente de faire mollement défiler les actualités... voyons voyons... Poursuite des bastons en Désunion Soviétique... comme c’est étonnant... Grand concours nigérien de celui qui fait pipi le plus loin... mmmmoui... Barbecues géants à Hawaï mais pas de panique puisque Magnum et Higgins vont s’en charger... bah, c’est plein de bourges et c’est loin... Autre incendie en Alsace mais là c’est plus grave puisque ce sont Borne et Darmanin qui vont s’en occuper... pauvres victimes, double peine... À Marseille et ailleurs on fait semblant de découvrir que les milices du Capital sont juste une bande de petites frappes... pfffffff... décidément l’ingénuité de Sapiens Sapiens est gigantesque et il ne se passe jamais rien de nouveau sur cette planète.

    Ah si, quand même : deux candidat(e)s de téléréalité sont interloqué(e)s en comprenant qu’iels vont devoir vidanger elleux-mêmes les toilettes de leur camping-car. Pourquoi est-ce qu’il faut toujours aller en dernière page pour trouver des informations intéressantes ?

    #LaRevueDePresseDeMamieNicole.