Frustration_mag

Le magazine de la guerre des classes

  • Raphaël Glucksmann expulsé du 1er mai : et la violence du PS on en parle ?
    https://www.frustrationmagazine.fr/glucksmann-mai-violence-ps

    Hier avait lieu le 1er mai, la grande fête des travailleuses et des travailleurs, qui célèbre leurs luttes et leurs conquêtes sociales. Comme tous les ans sous Macron, cette fête a été entachée par de nombreuses violences policières : nasses illégales, charges abusives, grenades lacrymogènes lancées aléatoirement, coups de matraques arbitraires… Toutes et tous ceux […]

    • Récupération électoraliste : épargner les communistes, accuser les insoumis

      À peine remis de ses émotions, Raphaël Glucksmann, que l’on a jamais vu dans aucune lutte sociale, n’a pas oublié ce pourquoi il était venu initialement : faire de la grosse récup’ électoraliste. Il s’est donc empressé d’accuser “les insoumis” et Révolution permanente.

      Oui sauf que voilà, l’action a été revendiquée par les Jeunes Communistes de la Loire. Léon Deffontaines, tête de liste PCF pour les élections européennes, a nié l’implication des communistes et a déclaré que les militants concernés seraient exclus le cas échéant. On comprend en effet que le Parti communiste, parti historiquement marxiste-léniniste et révolutionnaire, soit outré par quelques jets de peinture…

      Le Parti socialiste est l’ennemi des travailleuses et des travailleurs

      Visiblement après près d’un siècle de trahisons, les socialistes sont toujours surpris de n’être pas les bienvenus à la fête des travailleuses et des travailleurs.

      Chloé Ridel, porte-parole du Parti Socialiste, constatant que son candidat est détesté du peuple de gauche a par exemple déclaré : “Cette « gauche » la plus bête du monde qui, le jour de la fête des travailleurs, s’en prend à un candidat de gauche alors que l’extrême-droite est à 40% dans les sondages.” Si les personnes de gauche détestent un candidat ce n’est pas la faute du candidat, ce n’est pas lui qu’il faut changer, ce sont les personnes de gauche. Cela nous rappelle l’amusante citation de Bertolt Brecht : “Puisque le peuple vote contre le Gouvernement, il faut dissoudre le peuple”. Mais la gauche la plus bête du monde c’est le Parti Socialiste. Elle est si bête qu’elle ne comprend toujours pas pourquoi elle est honnie, pourquoi elle est obligée de partir en courant sous les huées pendant la fête des travailleurs. Petit rappel donc.

      Le Parti socialiste est notamment le parti auteur des Lois de Sécurisation de l’Emploi (2013), de la loi Rebsamen (2015) et de la loi El Khomri dite “Loi Travail” (2016) qui ont eu des conséquences désastreuses pour les travailleuses et les travailleurs en renforçant drastiquement le pouvoir patronal.

      Le Parti socialiste est notamment le parti auteur des Lois de Sécurisation de l’Emploi (2013), de la loi Rebsamen (2015) et de la loi El Khomri dite “Loi Travail” (2016) qui ont eu des conséquences désastreuses pour les travailleuses et les travailleurs en renforçant drastiquement le pouvoir patronal. Cette dernière loi, dans la continuité des précédentes, a en effet donné une primauté aux “accords d’entreprises” vis-à-vis des “accords de branche” sur tout un ensemble de sujets, ce qui signifie concrètement qu’elle a rendu le rapport de force extrêmement défavorable aux salariés. Elle a aussi créé les “accords de préservation ou de développement de l’emploi” (désormais “contrats de performance collective”) qui, comme l’explique Céline Verzeletti, secrétaire confédérale de la CGT, permet à l’entreprise en cas de ralentissement de son activité, “de modifier les contrats de travail en agissant sur la rémunération, la mobilité ou le temps de travail. En cas de refus, le salarié récalcitrant s’expose à un licenciement”. Sans surprise, selon elle, le bilan est celui d’un « usage très abusif de ces contrats de la part des employeurs » qui n’ont plus à « justifier des difficultés économiques de l’entreprise comme c’était le cas auparavant. »

      En prenant la défense de son poulain, Carole Delga, présidente PS de la région Occitanie, nous a elle appris que “nous sommes aux côtés des syndicats partout en France pour les droits sociaux”. On se demande ce qu’en pensent, par exemple, les syndicalistes de Goodyear qui furent condamnés pour l’exemple, en 2014, sous un gouvernement PS, à de la prison ferme pour avoir retenu quelques heures des DRH, afin de les contraindre à négocier. Les DRH en question ayant retiré leur plainte, c’est bien le parquet qui était responsable de la condamnation. L’avocat des salariés l’expliquait : “je ne peux pas croire que le parquet, qui avait réclamé de la prison ferme, ait élaboré son réquisitoire en dehors de tout cadre fixé par le gouvernement”. La CGT Goodyear d’Amiens-Nord ne s’y était pas trompée, voyant dans ce jugement une “arme avec laquelle Hollande, Valls, Taubira et l’ensemble du gouvernement ont décidé d’intimider tous les salariés qui se battent pour leurs droits et leurs emplois. Le but est de faire peur aux syndicalistes pour qu’ils cessent de se battre pendant que le gouvernement prépare la suppression de la moitié du Code du travail”.
      Voilà pour le soutien du PS aux syndicalistes.

      “Hollande, Valls, Taubira et l’ensemble du gouvernement ont décidé d’intimider tous les salariés qui se battent pour leurs droits et leurs emplois. Le but est de faire peur aux syndicalistes pour qu’ils cessent de se battre”
      CGT goodyear d’amiens-nord, 2016

      Le Gouvernement PS est aussi celui qui, via son ministre de l’Interieur Bernard Cazeneuve, a profité de l’émotion suscitée par plusieurs horribles attentats, qu’il a été incapable d’empêcher, pour renforcer son arsenal repressif, arsenal repressif dont toute la gauche sérieuse avait alerté qu’il serait rapidement utilisé contre l’opposition politique, ce qui n’a pas manqué d’arriver. En France, des tas de personnalités politiques de premier plan et des militants, sont en train d’être convoqués par la police pour s’être opposés au soutien inconditionnel du gouvernement français au massacre de masse commis par Israël contre la population gazaouie. On peut notamment citer : Anasse Kazib, Mathilde Panot, Rima Hassan, un responsable CGT… Ces convocations, voire pour certains ces condamnations, ont pu être faites sur la base de la loi Cazeneuve, intégrée dans le code pénal en 2014 et passible de 5 ans de prison et de 75 000 euros d’amende.

      Sur la destruction des droits des travailleuses et des travailleurs, Raphaël Glucksmann, qui accompagnait son père, fidèle soutien de Nicolas Sarkozy, à ses meetings en 2007, est aussi comptable de son propre bilan. Il fut en effet, de 2009 à 2012, le conseiller spécial du dictateur néolibéral géorgien Mikhaïl Saakachvili. Sa politique parle d’elle-même : suppression du salaire minimum, licenciement de 60 000 fonctionnaires, abaissement de l’impôt sur les dividendes à 5%…

      Si le Rassemblement national est l’ennemi des travailleuses et des travailleurs, il n’est malheureusement pas le seul. Les macronistes et les socialistes le sont aussi.

      Les rares acquis sociaux obtenus sous des gouvernements socialistes sont avant tout le fruit de luttes sociales et pas de la bonne volonté des gouvernements en question. Et pour cause, de nombreux autres acquis sociaux ont été obtenus sous des gouvernements de droite : salaire minimum, accords de Grenelle, droit à l’avortement, RSA, prime d’activité…

      Pourtant cela n’a pas empêché la sempiternelle rengaine du chantage à l’extrême droite et du besoin “d’union”. Edwy Plenel, iconique journaliste de Médiapart, est allé jusqu’à comparer ces quelques jets d’oeufs à “la violence stalinienne” (dont on croit utile de rappeler qu’elle fit entre 3 et 20 millions de morts…) et qui “fit le jeu du nazisme”. Dans le même genre l’oubliée ancienne ministre de la culture PS Aurélie Filippetti tente de faire peur en montrant les rassemblements fascistes ayant eu lieu en Italie ces derniers jours : “Ceux qui, à gauche, prennent pour cible prioritaire la gauche sociale-démocrate seront responsables de ce qui arrivera lorsque la France sera comme l’Italie, c’est à dire dans les mains de l’extrême-droite, comme sur ces images”. Vous avez bien compris les gueux ? Si les nazis arrivent au pouvoir, ce ne sera pas la faute des personnes au pouvoir depuis une quinzaine d’années mais de celles qui n’ont pas voulu de Glucksmann. Filippetti oublie également que l’on a vu le même genre de rassemblements néonazis en France sous Macron, parfaitement autorisés. La différence avec l’Italie de Meloni c’est qu’en Italie les rassemblements de gauche ne sont pas systématiquement pris d’assaut par la police et/ou interdits.

      Mais quel intérêt d’arriver au pouvoir si c’est pour y arriver avec Glucksmann ? Est-ce intéressant pour les travailleuses et les travailleurs d’avoir un nouveau gouvernement Hollande ? Un nouveau gouvernement Macron ? Au seul prétexte que ces derniers seraient labellisés “de gauche” ? Pour ensuite pleurnicher pendant 5 ans en disant que “ah mais ce n’est pas la VRAIE gauche” ?
      Aurore Lalucq, députée européenne Place Publique qui soutient la liste PS-Place publique de Glucksmann aux européennes, a par exemple déclaré : “On ne fracture pas la gauche, notre adversaire c’est le Rassemblement national”. Mais il est temps d’être clair : si le Rassemblement national est l’ennemi des travailleuses et des travailleurs, il n’est malheureusement pas le seul. Les macronistes et les socialistes le sont aussi.

      La liberté de manifester : parlons-en !

      En France, la liberté de manifester est gravement menacée. De toute évidence, elle n’est pas menacée par les manifestantes et les manifestants qui jettent un peu de peinture mais par le pouvoir d’Etat et son immense arsenal répressif. Amnesty International alerte régulièrement à ce sujet.

      Après son expulsion, Raphaël Glucksmann a déclaré : “nous on est des démocrates de combat, des démocrates jusqu’au bout des ongles et on exclut a priori toutes formes de violences physiques”. Mais est-ce si vrai, que les socialistes et les apparatchiks affiliés au PS “excluent à priori toutes formes de violences physiques” ?

      Est-ce si vrai, que les socialistes et les apparatchiks affiliés au PS “excluent à priori toutes formes de violences physiques” ?

      Car ces graves atteintes au droit de manifester, par la violence physique, ont commencé à prendre une ampleur très importante lors du dernier gouvernement PS.

      Ce fut en particulier le cas lors des protestations contre la Loi Travail en 2016. Une mission civile d’information avait mené une enquête approfondie sur la répression policière qui s’était exercée. Voici ce qu’en disait Reporterre : “Le rapport confirme que l’action de maintien de l’ordre a pris en France un tour très dangereux, qui menace l’intégrité physique de nombreux citoyen(ne)s pacifiques, parfois de mineurs et même d’enfants. L’usage des lanceurs de balles de défense est devenu courant alors qu’il devrait être exceptionnel, voire interdit. Les tirs tendus de grenades se multiplient de manière inacceptable. L’utilisation de policiers en civil non identifiables pour des actions d’interpellation ou de répression est devenue systématique. Le non-respect du droit des journalistes à couvrir sans crainte les événements est devenu habituel. De nombreux indices conduisent de surcroît à penser que le maintien de l’ordre est conduit de façon à exciter les violences, dans l’intention de détourner l’attention de l’opinion publique des questions que posent les manifestant(e)s.”

      “L’action de maintien de l’ordre a pris en France un tour très dangereux, qui menace l’intégrité physique de nombreux citoyen(ne)s pacifiques, parfois de mineurs et même d’enfants.”
      REporterre à propos du rapport de la mission d’enquête civile sur les violences policières pendant le mouvement de 2016 contre la loi travail

      C’est autrement plus grave qu’un jet de peintures.
      Mais la violence physique contre les manifestants a atteint un point paroxystique en 2014 avec la mort d’un manifestant de 21 ans, Rémi Fraisse, tué à la suite d’une intervention de gendarme à Sivens dans le Tarn, ce qui aurait dû, dans un gouvernement démocratique normal, conduire, à minima, à la démission du gouvernement. Il n’en a rien été. Au contraire, le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, était allé jusqu’à déclarer : “Ce ne sont pas les attentats qui m’ont fait gagner le respect de mes hommes, mais bien Sivens.”

      Evidemment, “la violence physique” de l’Etat ne se limite pas à la violence contre les manifestants. Là encore le PS a une responsabilité toute particulière. Bernard Cazeneuve, toujours lui, a eu le culot monstre de déclarer : “Solidarité avec Raphaël Glucksmann. Qui ne voit où des semaines, des mois, des années d’outrances, de démesure, d’invectives, de violence, conduisent notre démocratie” Mais n’est-ce pas lui qui est responsable “d’années de violence” ?
      En février 2017, Bernard Cazeneuve, alors Premier ministre de Hollande, a fait voter une loi qui, comme l’explique Le Monde, a “modifié le cadre de la légitime défense des policiers en leur permettant de tirer sur les véhicules en mouvement”. Ce permis de tuer a eu un effet très concret en multipliant par cinq le nombre de tirs mortels de la police. C’est en vertu de cette loi qu’un policier s’est cru autorisé à abattre Nahel M, 17 ans, à Nanterre, en juin 2023.

      “Ce ne sont pas les attentats qui m’ont fait gagner le respect de mes hommes, mais bien Sivens”
      Bernard cazeneuve, ancien ministre de l’intérieur du gouvernement socialiste de François hollande

      Sous Macron, ancien ministre du gouvernement PS de François Hollande, les violences contre les personnes racisées et les violences contre les manifestants n’ont pas cessé, bien au contraire, on se souvient des Gilets Jaunes et des protestations pour Nahel… Elles ont donc, naturellement, continué hier lors du 1er mai.

      Se faire nasser contre un mur puis matraquer, éclater le crâne par la police lorsque l’on manifeste est autrement plus dangereux pour la démocratie (et plus douloureux) que quelques jets de peinture envers un candidat détesté. Pourtant, la classe médiatique et politique ne s’en émeut aucunement.

      Avant le 1er mai, Raphaël Glucksmann qui trouve inacceptable d’être expulsé d’une manifestation, avait lui,demandé à ce que les manifestantes et manifestants de Sciences Po Paris, en lutte contre le massacre à Gaza, soient expulsés.

      La liberté de manifester c’est pas pour les autres !

      Ces types qui disent aimer le débat démocratique, qui “condamnent la violence”, ne sont pas moins violents que ceux qui envoient deux jets de peinture. Ils le sont dix fois plus. Simplement ils délèguent leur violence aux CRS d’extrême droite qu’ils nous envoient quand on proteste.

      ROB GRAMS

    • Ce sont aussi les mêmes qui ont fait passer l’apologie du terrorisme dans le droit commun en 2014, parfaite loi scélérate qui permet en ce moment de multiplier les procédures contre les soutiens à la Palestine :
      https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2024/04/30/comprendre-les-zones-de-flou-autour-du-delit-d-apologie-du-terrorisme_622986

      En 2014, la loi renforçant les dispositions relatives à la lutte contre le terrorisme transfère le délit d’apologie du terrorisme dans le code pénal. Selon l’article 421-2-5, la peine encourue, cinq ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende, est allongée à sept ans d’emprisonnement et 100 000 euros d’amende si les faits sont commis via Internet. Le passage du domaine de la liberté de la presse à celui du droit commun facilite le placement en garde à vue ou les procédures de comparution immédiate.

    • Macron est à la fois le produit et le soutier du PS Hollandais, non ?

      Hollande pourrait dire « je suis ton père » ou s’appeler Palpatine, mais El Khomri c’était déjà Macron, la vente d’Alstom aussi, et j’en passe...

      En vrai, c’était déjà lui. Il opère depuis plus de 10 ans.

  • “L’Agence, l’immobilier de luxe en famille”, le rap US et Bourdieu
    https://www.frustrationmagazine.fr/agence

    Depuis quelques mois, je me passionne pour une téléréalité d’un nouveau genre : “L’Agence, l’immobilier de luxe en famille”, diffusé depuis 2020 sur TMC. Il faut regarder l’Agence, au moins une fois dans sa vie, ne serait-ce que pour goûter à l’originalité de cet objet télévisuel qui mêle gros riches, gros rap, Stéphane Plaza et […]

  • “ELECTRIC AVENUE” (EDDY GRANT) : Retour sur les émeutes de Brixton
    https://www.frustrationmagazine.fr/electric-avenue-eddy-grant-emeutes-brixton

    Electric Avenue du musicien guyanien-britannique Eddy Grant fut un tube à sa sortie en 1982 grâce à son rythme joyeux et entraînant. Il est donc facile de passer à côté de ce à quoi il se réfère : les émeutes de Brixton de 1981. Retour sur cette chanson et cet épisode un peu oublié. Eddy […]

  • « Vous pouvez rejoindre le Hamas si vous voulez » – Mon (éphémère) expérience de chroniqueur sur BFM TV
    https://www.frustrationmagazine.fr/bfm-tv

    Septembre 2023, 12h56. Mon téléphone vibre. Le stress monte, je sais que c’est la programmatrice de BFM TV pour l’émission « le 20h de Ruquier ». Elle m’envoie les thèmes du débat du jour. « LFI attise-t-elle le feu sur les violences policières ? ». Ce ne sont pas les violences policières qui allument le […]

  • Où en est la lutte des travailleur.euses ubérisé.es ?
    https://www.frustrationmagazine.fr/lutte-travailleurs-uber

    Créé en 2010, Uber est la pointe avancée des plateformes numériques et leur monde. Depuis presque quinze ans, les plateformes cherchent à imposer leur modèle économique et social… en prise avec les luttes de leurs travailleur·euses, les décisions de justice et les initiatives législatives. Parfois consommateur·rices, souvent critiques de ces plateformes, nous entendons souvent parler de […]

  • La France est-elle sur le point de basculer vers la dictature ?
    https://www.frustrationmagazine.fr/regime-autoritaire-ou-democratie

    Ce sont des remarques que l’on entend régulièrement, à un rythme qui s’accélère : “ça commence vraiment à puer” “on est vraiment en train de basculer vers autre chose” “en marche vers le fascisme !”. Il y a de quoi exprimer ce genre de point de vue, en effet : convocation par la police de […]

  • “Il n’y a rien à attendre du corps enseignant”
    https://www.frustrationmagazine.fr/corps-enseignant

    “Vos Frustrations” est une rubrique destinée à permettre l’expression de points de vue, de témoignages, de coups de gueule de personnes qui vivent une injustice dont ils souhaitent faire part à nos lectrices et nos lecteurs. Cette semaine, Arnaud Dolidier, professeur en collège REP, raconte ce qui l’a amené à un jugement sévère sur le […]

  • “Russians” de Sting : le pacifisme reste un combat
    https://www.frustrationmagazine.fr/russians-sting

    En novembre 1985 sortait le premier album solo du chanteur du groupe The Police, Gordon Matthew Thomas Sumner, plus connu sous le nom de Sting. Dans cet album se trouve la chanson “Russians” qui est sortie en single en France et s’est rapidement hissée au rang de hit pendant 19 semaines consécutives. Dans les années […]

  • La grande peur du wokisme : transformer les victimes en coupables
    https://www.frustrationmagazine.fr/woke

    En France, le terme wokisme est convoqué à longueur de plateaux TV et d’éditoriaux dans la presse, pour dénigrer les mouvements progressistes, qui ne se revendiquent quant à eux jamais de ce terme. Il a en quelque sorte remplacé les expressions « politiquement correct » ou « bien-pensance » très utilisés dans les années 1990-2000 […]

  • Israël – Iran : “agression” ou “riposte” ?
    https://www.frustrationmagazine.fr/iran-israel

    Le 1er avril 2024, Israël, cherchant une stratégie pour ressouder le soutien occidental à son massacre à Gaza, a attaqué frontalement l’Iran en détruisant son consulat à Damas, tuant seize personnes. Le 13 avril 2024, l’Iran a lancé en riposte une attaque de drones contre Israël qui a fait un blessé. Depuis, une large partie […]

  • “WASHINGTON BULLETS” (The Clash) : un hymne anti-impérialiste
    https://www.frustrationmagazine.fr/clash-washington-bullets-anti-imperialiste

    Entre 2013 et 2022, 68% des armes livrées à l’Etat d’Israël, qui commet actuellement un des pires massacres de populations civiles au XXIe siècle, provenaient des Etats-Unis. Parfois les Etats-Unis font la guerre directement en envoyant eux-mêmes des bombes et des soldats pour défendre ce qu’ils considèrent être l’intérêt des capitalistes américains, parfois ils la […]

  • (Vidéo) RODOLPHE SAADÉ, NOUVEAU PATRON DE BFM, EST DEVENU SUPER RICHE EN NOUS FAISANT LES POCHES – coup de griffe
    https://www.frustrationmagazine.fr/rodolphe-saade-bfm-coup-de-griffe

    “Coup de griffe” C’est notre nouveau programme. Un contenu un peu spécial puisqu’il s’agit d’une collaboration avec …. Le Média. Régulièrement, l’équipe du Média (au montage et au graphisme) et les auteurs de Frustration (à l’écriture) feront le portrait d’une personnalité politique, médiatique ou économique qui nous agace, qu’on souhaite piquer, railler, égratigner. Cette fois […]

  • Dans “l’enfer” des cours d’EPS
    https://www.frustrationmagazine.fr/eps-enfer

    A l’approche des Jeux Olympiques, certains médias s’interrogent : la France est-elle un pays sportif ? Au-delà de la question des médailles et des équipes nationales, on se hasarde à se demander si oui ou non une culture sportive innerve l’ensemble de la population. Faisons-nous suffisamment de sport ? Pas assez, nous dit-on. « Manger […]

  • “BLACK COP” KRS-ONE : Le racisme policier est structurel
    https://www.frustrationmagazine.fr/krs-one-black-cop

    KRS-One est une icône du rap américain et une figure du rap dit “conscient”, c’est-à-dire le rap ayant des paroles ouvertement engagées et politiques. Né dans les années 1960 et ayant grandi dans les rues du Bronx, KRS-One développe une forte conscience politique et s’initie au hip-hop dans des battles mais surtout avec le groupe […]

  • La réalité de la précarité étudiante : un mécanisme de sélection sociale et de flÉxibilisation du travail
    https://www.frustrationmagazine.fr/precarite-etudiants-selection-sociale

    Il arrive parfois que subsiste dans un certain imaginaire populaire l’image de “l’étudiant bourgeois”. Cet imaginaire ne se fonde pas sur rien : dans les années 1960 (date du début de la massification de l’enseignement supérieur) les étudiantes et étudiants sont majoritairement d’extraction bourgeoise. Encore aujourd’hui on donne beaucoup de visibilité aux grandes écoles où […]

  • Gaza : tout sauf une guerre – la Chronique de Joseph Andras
    https://www.frustrationmagazine.fr/gaza-guerre-chronique-joseph-andras

    Nous accueillons régulièrement l’écrivain Joseph Andras pour une chronique d’actualité qui affûte nos armes et donne du style à nos frustrations. Il y a, là-bas, les épurateurs ethniques ; il y a, ici, leurs associés. Nous savons tout d’eux : les premiers épurent à visage découvert et les seconds assurent le suivi dans nos grands médias.Là-bas, ça […]

    • Le terrorisme n’existe pas. Il convient d’abandonner ce mot à jamais. De le retirer de chaque dictionnaire. Car quand un mot, né au lendemain du 9 Thermidor, né, donc, contre la Révolution française, entend saisir de concert Pierre Brossolette, Missak Manouchian, Bobby Sands, Mohammed Merah, Anders Breivik et Brenton Tarrant, pareil mot malmène l’ensemble des lois de la raison. Il en nie le concept même. Il n’a aucun sens. Pour cause : « terrorisme » est un mot d’État. Une fabrication militaro-policière dont la fonction première a, toujours, partout, été de disqualifier la lutte contre la terreur exercée par le pouvoir central : les États-Unis avec le Viet Minh, l’Afrique du Sud avec l’ANC, le Maroc avec le Front Polisario, la France avec le FLN et le FLNKS, la Turquie avec l’Asala et le PKK, etc. « Jamais personne n’a traité le défunt J. Edgar Hoover de terroriste bien que ce fût précisément ce qu’il était », notait James Baldwin dans l’un de ses livres à propos du chef du FBI. En effet. Mais gageons qu’on ne gagne rien à retourner le stigmate : on patauge encore dans la langue de l’oppresseur. Laissons ce mot à ses maîtres, Klaus Barbie, Thatcher et Erdoğan. Ne salissons pas deux fois Olga Bancic, Fernand Iveton et Nelson Mandela.

      Ce qui existe, en revanche, ce sont certains modes d’action armée, certaines tactiques violentes, certains dispositifs attentatoires aux règles internationales. Ce qui existe, ce sont des attaques meurtrières ciblant volontairement les civils – et on a tout loisir de préciser : fusillade à l’arme automatique, bombe déposée dans un café, camion-bélier roulant droit sur la foule, avion de ligne lancé à pleine vitesse sur un immeuble… Il y a des faits et il y a des mots précis pour les cerner, voilà qui suffit. « Terrorisme » ne cerne rien : il confond tout. Poubelle.

  • Nucléaire : l’opium des capitalistes – Chroniques de l’écologie bourgeoise
    https://www.frustrationmagazine.fr/nucleaire-opium-capitalistes-chroniques-ecologie-bourgeoise-clem

    L’écologiste et expert des enjeux climatiques Clément Sénéchal tient pour Frustration une chronique régulière qui permet d’appréhender les liens entre capitalisme et destruction de l’environnement, entre écologie et luttes des classes. Avec la centralité donnée au réchauffement climatique au sein de la lutte environnementale, la critique du nucléaire est tombée en désuétude. De son côté, la classe […]

  • “Ghetto Sitcom” : le love et la galère
    https://www.frustrationmagazine.fr/ghetto-sitcom

    L’an 2000 n’était pas que l’aube d’un nouveau millénaire, mais aussi l’année de la sortie de Poisson Rouge, premier album de Disiz La Peste, succès qui fût vendu à 200 000 exemplaires, notamment grâce à la popularité de son titre phare “J’Pète les Plombs” inspiré du film Chute Libre (1993) avec Michael Douglas. Mais on […]

  • Peut-on être de gauche et porter des fringues Adidas ?
    https://www.frustrationmagazine.fr/gauche-adidas

    Depuis la publication en ligne de l’échange entre François Bégaudeau et notre rédacteur en chef Nicolas Framont, le sujet qui, à notre grande surprise, a fait le plus polémique, ce n’est pas la définition de la bourgeoisie, ni l’éloge de Britney Spears ou le démontage du film La Haine. Ce qui a le plus fait […]

    • Pour notre part, nous avons d’autres priorités en matière de dérives à combattre. Car voilà ce qui est vraiment contradictoire au fait de défendre publiquement des idées de gauche :

      · Gagner sa vie en exploitant le travail des autres ;

      · Être responsable de la souffrance des autres, notamment : harcèlement moral et sexuel, violence en particulier contre les femmes et les enfants, violence contre les animaux, utilisation de toute position de pouvoir pour humilier les autres et obtenir satisfaction de ses propres besoins et désirs.

      Ce dernier point est fondamental et souvent oublié. Il est admis qu’il est compliqué de se prétendre de gauche en exploitant des gens dans une entreprise capitaliste. Par contre, être de gauche et se comporter mal avec ses subalternes dans une association, un parti politique ou à l’Assemblée est très courant et souvent accepté au nom de la cause qui est défendue. Plus généralement, se comporter mal avec ses amis, avec ses enfants, avec ses conjoints est monnaie courante chez les gens de gauche comme ailleurs, alors que ce type de comportement devrait être banni.

      C’est là-dessus qu’on doit être vigilant entre camarades : se comporter bien, être sympa, accueillant, à l’écoute, ne pas faire la leçon, prendre les autres comme ils sont et essayer d’avancer ensemble plutôt que de chercher le moindre prétexte pour se critiquer. Oui, ça fait sans doute gnangnan et cucul de le dire, mais la gentillesse c’est une qualité fondamentale, dans la sphère privée comme en politique, et c’est mille fois plus important que la manière de s’habiller.

      Alors oui, à Frustration on porte parfois des habits « de marque », parfois pas, on est loin d’être parfait. Il nous arrive même de manger chez MacDo. Si pour certains, cela décrédibilise notre propos, c’est qu’au fond, nous ne partageons peut-être pas tout à fait le même combat. Bien sûr, il est utile de faire attention, dans la mesure du possible, à certains choix de vie, notamment en termes d’impact sur l’environnement, mais en vrai chacun fait comme il peut et la culpabilisation individuelle n’aide jamais. L’émancipation n’avancera que par la lutte collective contre les intérêts des capitalistes, pas par la police du vêtement.

      Guillaume Etiévant

  • Peut-on être de gauche et porter des fringues Adidas ?
    https://www.frustrationmagazine.fr/peut-on-etre-de-gauche-et-porter-des-fringues-adidas

    Depuis la publication en ligne de l’échange entre François Bégaudeau et notre rédacteur en chef Nicolas Framont, le sujet qui, à notre grande surprise, a fait le plus polémique, ce n’est pas la définition de la bourgeoisie, ni l’éloge de Britney Spears ou le démontage du film La Haine. Ce qui a le plus fait […]

  • 36 élèves par classe
    https://www.frustrationmagazine.fr/36-eleves

    “Vos Frustrations” est une rubrique destinée à permettre l’expression de points de vue, de témoignages, de coups de gueule de personnes qui vivent une injustice dont ils souhaitent faire part à nos lectrices et nos lecteurs. Cette semaine, Éric P. enseignant, nous raconte ce que ça change, concrètement, la hausse des effectifs par classe que […]

  • A quoi servent les récits de “transfuges de classe” ?
    https://www.frustrationmagazine.fr/transfuges

    Les “transfuges de classe” sont des personnes qui ont changé de classe sociale au cours de leur vie, le plus souvent entre leur enfance et leur âge adulte. Cela produit en eux des sentiments parfois brutaux, puisque ce déplacement social fait connaître la honte, la culpabilité et met à jour certains mécanismes de reproduction sociale, […]

    • On aimerait parfois davantage que ces transfuges nous parlent du présent, comme le faisait Jack London dans Martin Eden, un roman de transfuge réellement subversif : en effet, son héros, après avoir gravi avec peine les échelons de la bourgeoisie intellectuelle, se retrouve reconnu, adulé, entouré… et fait alors l’expérience de la nullité, de la futilité et de la vacuité de cet univers qu’il avait tant espéré rejoindre. Ce faisant, il dégomme réellement les sources de la légitimité intellectuelle bourgeoise. J’aimerais tant, pour ma part, que les transfuges adulés par la critique littéraire nous parlent de leur situation présente, racontent avec les lunettes hérités de leur passé prolétaire la futilité des remises de prix littéraires, des dîners mondains, des pièces de théâtre, des réseaux artistiques… Cela aiderait davantage les classes laborieuses à s’émanciper de la tutelle bourgeoise qu’une énième description tragique d’une réalité qu’elles vivent au quotidien.

      “Tant que notre triomphe ne sera pas en même temps celui de tous, ayons la chance de ne jamais réussir !”
      Elisée Reclus

      On se doute cependant que ce n’est pas si simple. Car, comme le disait tragiquement Léa Salamé, la bourgeoisie est “accueillante” avec les quelques prolos qu’elle choisit chaque année. Elle les traite bien, les valorise, leur garantit une aisance financière et une reconnaissance sociale. Ce doit être difficile d’y renoncer. C’est pour cette raison qu’au début du XXe siècle, les militants ouvriers étaient très critiques de toute envie “d’élévation sociale”. Devenir chef ou contremaître, dans une usine, c’était très mal vu. On prônait, dans les cercles révolutionnaires, un “refus de parvenir” : “Tant que notre triomphe ne sera pas en même temps celui de tous, ayons la chance de ne jamais réussir !” disait ainsi le militant anarchiste Elisée Reclus. Mais “ne pas réussir”, n’est-ce pas une injonction carrément impossible à formuler auprès de personnes qui vivent au SMIC ou moins, galèrent dans des métiers pénibles et ingrats ? Evidemment. Obtenir des augmentations de salaires, davantage de temps libre, ne plus être sous la coupe de petits chefs agressifs et tatillons sont des revendications parfaitement légitimes : mais alors que la “réussite sociale” s’obtient seul – et parfois au dépend de son entourage de classe, comme le montre bien Edouard Louis dans ses derniers livres – les revendications de ce type se gagnent plus facilement en collectif.

      Abolir les classes plutôt que de changer de classe. Voici un projet littéraire et politique qui charmera nettement moins la bourgeoisie.

  • (Vidéo) FACE À MACRON ET AUX BOURGEOIS, ON FAIT QUOI MAINTENANT ?
    https://www.frustrationmagazine.fr/le-media-on-fait-quoi

    Le Média : “Face à des défaites successives du mouvement social, que faire ? Et maintenant, on fait quoi ? C’est le titre de la très belle édition papier de Frustration, le magazine désormais en ligne de la guerre des classes, comme il se présente lui-même. On fait quoi ? Si l’on en croit l’équipe […]

  • “À bas la hiérarchie”, Stupeflip : la rage contre l’enfer salarial
    https://www.frustrationmagazine.fr/stupeflip-hierarchie

    Stupeflip c’est ce projet musical hybride, inclassable, parfois hip-hop, parfois punk, parfois variet’, incarné par le mystérieux King Ju (Julien Barthélémy) toujours greffé de sa cagoule sale. Refusant les maisons de disque et les concerts, les disques trop récurrents, rare et pas très aimable en interview, vivant au RSA dans le XIIIe arrondissement de Paris, […]

  • (Vidéo) François Bégaudeau et Nicolas Framont – La bourgeoisie démasquée
    https://www.frustrationmagazine.fr/video-francois-begaudeau-et-nicolas-framont-la-bourgeoisie-demas

    À l’occasion de sa contribution au numéro annuel de Frustration Magazine, François Bégaudeau mettait la bourgeoisie à nue lors d’une discussion à Paris, le 14 mars dernier, en compagnie de Nicolas Framont, notre rédacteur en chef. Le numéro annuel de Frustration Magazine est à retrouver dans toutes les bonnes librairies au prix de 17.90€, ainsi […]