François Isabel

Ni dieu, ni maître, nirvana

  • Enfants HPI : pas un trouble et encore moins une maladie
    https://www.harmonie-sante.fr/sante-soins/maladies-traitements/enfants-hpi-pas-trouble-encore-moins-maladie

    Il y a autant de filles que de garçons à haut potentiel intellectuel. Pourtant, au cours de sa carrière, la psychologue a relevé que les trois quarts de ses patients sont masculins. Ce qui l’alerte.

    « Les filles ont souvent grandi dans une exigence de perfection, de rentrer dans le moule, avec la peur de ne pas être à la hauteur. Tandis que les garçons sont souvent plus bruyants et se font remarquer. Or, à l’âge adulte, vers la trentaine, certaines jeunes femmes HPI non diagnostiquées font des burn-out très caractéristiques. Elles n’en peuvent plus de s’adapter et ne supportent plus les pressions ». Elle préconise donc de prêter davantage attention aux petites filles.

  • « Marianne », le boulet souverainiste dont Daniel Krestinsky veut se délester
    https://frontpopulaire.fr/societe/contents/marianne-le-boulet-souverainiste-dont-daniel-krestinsky-veut-se-deles

    Si le milliardaire tchèque veut se débarrasser de l’hebdomadaire, ce serait surtout à cause de la ligne souverainiste (et très critique à l’endroit du gouvernement) de Natacha Polony, plutôt qu’en raison des mauvais résultats financiers du journal.

  • VIDEO. Les médecins ne leur donnaient pas plus de 30 ans à vivre : les jumeaux siamois Lori et George Schappell sont morts à 62 ans - lindependant.fr
    https://www.lindependant.fr/2024/04/14/les-medecins-ne-leur-donnaient-pas-plus-de-30-ans-a-vivre-les-jumeaux-s

    Selon le Guiness des records, les jumeaux sont décédés le 7 avril dernier. Ils étaient les siamois les plus âgés du monde.

    Ils seront parvenus à déjouer les pronostics des médecins qui ne leur donnaient que 30 ans à vivre. Le dimanche 7 avril, les siamois les plus vieux du monde, Lori et George Schappell, sont décédés à l’âge de 62 ans.

    Sur son compte X, le Guiness des records a indiqué que le frère et la sœur sont décédés à l’hôpital de l’université de Pennsylvanie. Mais les causes de la mort ne sont pas encore connues.

    Depuis leur naissance, les siamois sont liés par les crânes qui ont partiellement fusionné. Ils partageaient également 30 % de leur cerveau (les lobes frontaux et pariétaux) ainsi que des vaisseaux sanguins vitaux, précise le site.

    Malgré ce handicap, ces derniers ont toujours assuré pouvoir vivre normalement. Pour exemple, George a eu l’opportunité de faire une carrière comme chanteur country alors que Lori a remporté plusieurs compétitions de bowling et elle travaillait dans la blanchisserie d’un hôpital.

    En totale indépendance, ils possédaient aussi un appartement avec chacun une chambre dans laquelle ils alternaient une nuit sur deux. Pour se laver, George et Lori tentaient également de préserver leur intimité en mettant un rideau entre eux. Quand l’un se douchait, l’autre était à l’extérieur de la douche.

    Enfin, en 2007, George, qui était une fille à la naissance du nom de Dori, a annoncé sa transition de genre.

    Mais pourquoi les siamois n’ont jamais réalisé une opération pour tenter de se séparer ? À cette question, George a répondu dans un documentaire de 1997 : « Ma théorie est la suivante : pourquoi réparer ce qui n’est pas cassé ? »

  • Franche-Comté. Xavier Dupont de Ligonnès : dans le Doubs, la piste du mystérieux pèlerin se referme
    https://www.estrepublicain.fr/faits-divers-justice/2024/04/15/xavier-dupont-de-ligonnes-dans-le-doubs-la-piste-du-mysterieux-peleri

    Le 12 mars dernier, un signalement a été effectué sur la commune de Montferrand-le-Château, dans le Doubs. Trois personnes pensaient avoir croisé la route d’un pèlerin qui ressemblait à Xavier Dupont de Ligonnès, lors d’une veillée de prières. Des analyses ADN ont été effectuées et ont révélé qu’il ne s’agissait pas du père de famille disparu depuis le mois d’avril 2011.

  • “On sait qu’il n’y a pas de cochonnerie ” : le gagnant de La Meilleure Boulangerie 2023 nous livre ses conseils pour choisir une bonne baguette de pain - 750g.com
    https://www.750g.com/on-sait-qu-il-n-y-a-pas-de-cochonnerie-le-gagnant-de-la-meilleure-boulangerie-

    Pour Jean-Baptiste, c’est clair : “Il vaut mieux manger un peu moins de pain, mais du bon, plutôt que de la baguette premier prix ou la baguette ordinaire. C’est le point essentiel”.

    Ensuite, un détail important pour reconnaître un bon pain est la cuisson. Il est essentiel d’avoir un pain coloré : “ Le pain ça se mange bien cuit. Le bon pain, c’est un pain qui est assez cuit”. Mais ce n’est pas le seul critère déterminant. D’un point de vue visuel, regardez toujours le dessous de la baguette, cela pourrait en dire long sur sa qualité : “ Si vous avez une baguette avec des petits points dessous, des petits picots, on oublie ! Cela voudrait dire que c’est une baguette qui est cuite “sur filet”. C’est une technique qui se faisait beaucoup dans les années 80. Ce sont des baguettes très longues blanches et fines. Ça ne va pas. Ce n’est pas un signe de qualité. Il faut que le pain en dessous soit bien lisse et bien coloré”. En effet, la cuisson "sur filet" est une méthode généralement utilisée pour cuire des pains surgelés.

    Côté appellation, “dès que vous voyez marqué “baguette classique”, il est recommandé d’éviter, précise Jean-Baptiste Grangé. Il faut plutôt privilégier la baguette de tradition parce qu’elle a un décret qui la protège donc on sait qu’il n’y a pas de cochonnerie dans la baguette”. Vous savez désormais comment choisir LA baguette idéale !

  • « On est face à une urgence sanitaire » : le film qui dénonce l’omerta autour d’une épidémie de cancers chez les jeunes enfants - ladepeche.fr
    https://www.ladepeche.fr/2024/04/09/on-est-face-a-une-urgence-sanitaire-le-film-qui-denonce-lomerta-autour-dun

    Vice-président de Médecins du Monde, le Toulousain Jean-François Corty a co-réalisé avec Valéry Gaillard le documentaire « Contrepoisons, un combat citoyen » , sur le combat de parents autour d’un cluster de cancers de jeunes enfants qui sera diffusé sur France 3.

    Votre documentaire se penche sur une "épidémie" de cancer pédiatrique dans la région nantaise, peut-on parler de scandale sanitaire ?

    Entre 2015 et 2020, sur la commune de Sainte-Pazanne et ses environs, près de Nantes, 25 enfants ont eu un cancer, 7 en sont morts. Il existe en France plusieurs clusters de ce type à Saint-Rogatien près de la Rochelle, dans le Haut-Jura, dans l’Eure entre autres. On estime à 2 500 le nombre de nouveaux cas et 500 décès par an à l’échelle nationale. Par ailleurs, des statistiques de la Caisse nationale d’Assurance-maladie ont révélé une augmentation de 18 % des cas entre 2003 et 2019, et ces chiffres sont probablement sous-estimés du fait de biais méthodologiques de recensement. De fait, l’incidence de l’épidémie progresse à bas bruit en France, sans que l’on sache vraiment pourquoi, en lien avec l’exposition chronique et le cumul de toxiques environnementaux, type perturbateurs endocriniens, hydrocarbures, pesticides, ondes électromagnétiques, radon entre autres. Il nous semble que l’État devrait considérer cette épidémie comme une urgence sanitaire, mais ce n’est manifestement pas le cas, même s’il y a des avancées au niveau des traitements, compte tenu du manque de moyen pour en comprendre l’origine précise et mieux prévenir les nouveaux cas.

    Comment expliquer le déni des autorités régionales de santé qui ne semblent pas avoir pris la mesure du phénomène ?

    Il y a un enjeu majeur autour de l’amélioration de la connaissance du nombre réel de cas, mais aussi de la compréhension et l’identification des origines pour mieux les prévenir, que ce soit sur Sainte-Pazanne et sa région ou à l’échelle nationale. De fait, les lenteurs institutionnelles à apporter des réponses adaptées interrogent et les personnes concernées souhaitent des mesures exceptionnelles pour limiter les retards en matière de prévention des cancers et le défaut de mise en protection des enfants. Il faut améliorer le recueil de données pour avoir un système d’alerte plus performant, en faisant en sorte que les registres des cancers existants soient à jour et couvrent tout le territoire national. Les familles demandent une mise à jour et un accès à ces registres, mais sans grand succès pour l’instant. Elles espèrent aussi que les institutions sanitaires puissent remettre en question leurs méthodes d’analyses, que ce soit dans l’établissement épidémiologique des clusters, comme des enquêtes environnementales pour comprendre les causes de ces cancers au niveau des territoires, ce qu’elles ne sont pas capables de faire aujourd’hui.

    « L’incidence de l’épidémie progresse à bas bruit, sans que l’on sache vraiment pourquoi »

    Un insecticide, le lindane, est pointé du doigt, mais sans certitude, les pratiques des industriels et des agriculteurs sont-elles couvertes par les pouvoirs publics et les politiques ?

    On ne peut rien affirmer. Il y a de fait plusieurs causes possibles, avec un effet cumulatif probable, ce qu’on appelle « l’effet cocktail ». Dans le secteur de Sainte-Pazanne et ses environs, on retrouve sur certains lieux du lindane, du radon, du dieldrine, qui sont classés « cancérogènes avérés ou probables pour l’humain » par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC). Mais il y a aussi des câblages de haute tension, des postes de transformation électrique pour des parcs éoliens et des épandages de pesticides dans cette zone d’agriculture maraîchère et viticole intensive. C’est peut-être le cumul d’un ou plusieurs facteurs qui ont pu générer ces maladies, mais on n’a pas aujourd’hui les recherches adéquates pour mieux comprendre.

    Vous racontez le combat exemplaire des parents pour avoir une explication à la maladie de leurs enfants, pensez-vous que la vérité sera faite un jour ?

    Les parents et les proches veulent surtout comprendre ce qui s’est passé. Ils ont monté le collectif Stop aux Cancers de nos Enfants. Après plusieurs mois de travail, ils ont mis en place une task-force en s’entourant d’experts en toxicologie, en sociologie de la santé et d’un avocat afin d’initier les enquêtes environnementales pour comprendre l’origine de ces cancers et faire en sorte que d’autres enfants ne tombent pas malades. Ce sont des citoyens devenus des parents experts, acteurs originaux du maillage sanitaire à l’échelle de leur région à même de bouger les institutions. Grâce à leur travail acharné, ils sont à l’origine de l’Institut citoyen de recherche et de prévention en santé environnementale de Loire-Atlantique qui est une structure originale car elle met autour de la table des élus, des citoyens, des chercheurs, des pollueurs afin de lancer des recherches spécialement dédiées aux problèmes de santé publique qui les touchent. Grâce à ces futurs travaux, ils espèrent mieux comprendre ce qui s’est passé. C’est l’expression d’une démocratie sanitaire active qui est très touchante, face à une épidémie de cancers pédiatriques qui relève d’une urgence de santé publique et face à laquelle on attend davantage de la puissance publique.

    Votre film peut-il relancer le débat sur l’usage des pesticides alors que la France vient de reculer sur le glyphosate qui est encore utilisable dans nos champs ?

    Ce film c’est d’abord un hommage aux familles, aux enfants, à leurs proches, aux chercheurs aussi souvent bénévoles, tous mobilisés contre ce mal que sont les cancers pédiatriques. C’est l’histoire de leur combat contre l’inertie des institutions, contre des pratiques industrielles nocives, contre le mensonge et le mépris. J’espère qu’il sera un outil supplémentaire de communication pour défendre leur cause. À l’heure où les scientifiques estiment que les résultats de leurs recherchent ne sont pas assez pris en compte, où il y a de fait une tension entre enjeux de santé publique et enjeux économiques, où les politiques à l’échelle nationale et européenne semblent mépriser la santé environnementale, ces familles nous rappellent que l’action au niveau du territoire a encore du sens et qu’il ne faut rien lâcher.
    La première diffusion du documentaire est programmée le 25 avril sur France 3 Pays de Loire.
    https://vimeo.com/927463736?share=copy

  • Les gardiens de prison n’ont pas réussi à sauver Brian Dorsey, exécuté au Missouri - Le Temps
    https://www.letemps.ch/monde/ameriques/les-gardiens-de-prison-n-ont-pas-reussi-a-sauver-brian-dorsey-execute-au-mis

    La particularité de ce cas ? Environ 70 de ses gardiens de prison ont imploré la clémence pour cet homme qui a reconnu le meurtre, le 23 décembre 2006, de sa cousine Sarah Bonnie et de son mari Ben, chez qui il était hébergé pour échapper à des trafiquants de drogue qui lui réclamaient de l’argent. Jade, la fille de 4 ans du couple, qui dormait dans une autre chambre, avait été épargnée. « C’est la première fois que je vois un tel soutien pour la clémence de la part d’employés pénitentiaires en activité ou à la retraite », commente Robin Maher, directrice du Death Penalty Information Center, une ONG qui documente l’usage de la peine de mort aux Etats-Unis et milite pour son abolition.

    pour info voici les crimes qui lui étaient reprochés :

    Brian Dorsey a assassiné sa cousine, Sarah Bonnie, et son mari, Ben Bonnie, au milieu de la nuit après qu’ils l’aient sauvé des trafiquants de drogue qui tentaient de recouvrer des dettes dans son appartement plus tôt dans la journée. Après les avoir assassinés, Brian Dorsey a violé le cadavre de Sarah alors que la fille de quatre ans des Bonnie, désormais orpheline, dormait dans une autre pièce.

    #détenu_modèle

  • 🎥 Jean Painlevé, la science à contre-courant - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=q5H_InpFYZs&list=TLPQMDkwNDIwMjR_RodraibegA&index=3

    Entre la Bretagne et Paris, Jean Painlevé a passé sa vie à vulgariser la science à travers le cinéma. Retour sur le parcours d’un anticonformiste résolument moderne.

    Avec Roxane Hamery, professeure en études cinématographiques à l’Université Rennes 2 et Florence Riou, docteure en histoire des sciences et chercheuse indépendante à Rennes.

    🎤 Rencontre animée par Violette Vauloup

    📆 Mercredi 03 avril 2024

  • A moins de 30 ans, leur corps déjà abîmé par le travail : « Ça a quelque chose de déprimant de se rendre compte qu’on est toute cassée si jeune »
    https://www.lemonde.fr/campus/article/2024/04/09/a-moins-de-30-ans-leur-corps-est-deja-abime-par-le-travail-ca-a-quelque-chos

    Des salons de coiffure aux entrepôts de logistique, de jeunes travailleurs et travailleuses racontent les douleurs physiques qui envahissent leur quotidien.

    Par Alice Raybaud
    Publié aujourd’hui à 06h15, modifié à 17h04

    Temps de Lecture 7 min.

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    Désormais, chaque matin, Léa Ruiz revêt tout un attirail. Positionner un masque FFP2 sur le visage, enfiler une paire de gants en latex. Sur son agenda personnel, toujours avoir un rendez-vous chez le kiné programmé à court ou moyen terme. A 32 ans, elle n’a pas le choix si elle veut alléger les troubles physiques qui pèsent sur elle après neuf années en tant que coiffeuse.

    Les premières douleurs sont survenues très tôt, dès ses périodes de stage. Dans les salons de grandes chaînes où la jeune apprentie coiffeuse officiait – debout toute la journée et soumise à une « cadence effrénée » –, son dos a commencé à lui faire mal. Puis ses poignets et ses épaules, à force d’enchaîner les Brushing coudes relevés et sèche-cheveux à la main, et enfin ses jambes, en raison du piétinement continu. « Au début, ça s’en allait, avec du sport ou des séances de kiné. Et puis ça s’est installé, et c’est devenu des douleurs constantes », raconte Léa Ruiz. A l’orée de la trentaine, un eczéma envahit ses mains, abîmées par les shampooings, suivi de violents maux de tête, liés à l’inhalation quotidienne des produits de décoloration.

    Depuis 2020, elle a quitté l’industrie des salons de coiffure « à la chaîne » et a monté une coopérative avec d’autres collègues, décidés à penser une organisation du travail plus respectueuse : Frange radicale, à Paris, où les coiffeurs essaient de prendre davantage leur temps pour chaque coupe. Mais la jeune femme traîne toujours ces séquelles physiques, qui s’aggravent d’année en année. « Je ne vois pas bien combien de temps je vais pouvoir encore tenir comme ça », confie-t-elle.

    « Usure prématurée »

    Dans de nombreux secteurs, en particulier peu qualifiés, des jeunes travailleurs et travailleuses subissent, avant même la trentaine, les impacts précoces de leur activité professionnelle. Des domaines comme la logistique, le BTP, la vente, la restauration, l’esthétique – souvent essentiellement soit féminins, soit masculins – sont marqués par un même turnover, symptomatique de milieux qui essorent les corps en un temps record.

    Si les métiers en question sont caractérisés par une pénibilité intrinsèque, les jeunes entrants sont particulièrement exposés à ce que les chercheurs appellent une « usure prématurée » en raison de la nature des emplois qui leur sont attribués. Souvent en intérim ou en CDD, ils passent en coup de vent, découvrant à chaque contrat un nouvel environnement de travail, auquel ils ne peuvent s’adapter pleinement. Et où on leur confie souvent les tâches les plus harassantes, dont les manutentions les plus lourdes et contraignantes, comme le souligne un rapport du Centre d’études de l’emploi et du travail de 2023.

    Marc (qui n’a pas souhaité donner son nom de famille), ajusteur-monteur de 25 ans, enchaîne depuis ses 19 ans les contrats d’intérim dans des usines d’automobile et d’aéronautique. Il a commencé par du travail de nuit, puis des horaires en trois-huit. « J’ai grandi dans une famille monoparentale, tout le temps avec des galères d’argent. Alors, quand j’ai vu qu’avec ce type d’emploi je pouvais toucher 2 000 euros plutôt que le smic, en tant que non-qualifié, j’ai dit oui direct. C’est un appât pour les jeunes comme moi qui cherchent à tout prix à sortir de la misère », raconte le jeune homme, passé auparavant par la vente et la restauration, « par défaut, après le refus de [ses] vœux d’études supérieures sur Parcoursup ».

    Mais avec ses horaires atypiques couplés au port de lourdes charges et un environnement de travail bruyant, il voit son corps – et son mental – s’écrouler. « C’est comme si j’étais constamment en retour de soirée, avec des difficultés à respirer, une arythmie cardiaque, l’impossibilité de trouver le sommeil. Ce rythme te détruit tout », explique Marc, qui souffre aujourd’hui de plus en plus d’une scoliose, et dont les bras et les poignets sont congestionnés à force des gestes répétés à l’usine.
    Douleurs et blessures

    Concernant en grande partie les plus jeunes, le travail de nuit aggrave tous les impacts physiques. « Certaines expositions, par exemple aux produits dangereux, font davantage de dégâts la nuit, car le corps ne les accueille pas de la même manière, et s’abîme plus vite et parfois de manière durable », observe le chercheur Serge Volkoff, spécialiste des relations entre l’âge, le travail et la santé.

    Plus d’un quart des 15-24 ans sont aussi contraints, à leurs débuts, à de l’emploi à temps partiel. « Or, ce recours au temps partiel les expose aux plus grandes pénibilités physiques et mentales », observe Anaïs Lehmann, doctorante en sociologie, qui rédige une thèse sur les travailleuses de la vente de prêt-à-porter. Dans ce secteur, le temps partiel est utilisé pour placer les jeunes aux moments de fortes affluences. « Des périodes où elles doivent soutenir une cadence élevée, debout, avec l’impossibilité de circuler correctement dans les rayons ou en réserve. Nombre d’entre elles se retrouvent avec des épaules bloquées, des douleurs aux pieds ou même des hernies discales », constate la chercheuse.

    Ces douleurs et blessures ont d’autant plus de probabilité de survenir que les jeunes connaissent moins, « du fait de leur inexpérience, les gestes de prudence, pour bien se positionner et éviter de se faire mal », constate Serge Volkoff. Si bien qu’ils se trouvent particulièrement exposés aux accidents graves et mortels au travail : trente-six travailleurs de moins de 25 ans n’ont pas survécu à un accident du travail en 2022, selon la Caisse nationale d’assurance-maladie.

    Leur statut précaire – de plus en plus fréquent et long en début de carrière – les installe aussi « dans une position de fragilité qui rend compliqué de s’opposer à leur employeur, ou d’user d’un droit de retrait quand ils se sentent mis en danger », ajoute Véronique Daubas-Letourneux, sociologue à l’Ecole des hautes études en santé publique. L’enjeu de s’extraire de cette précarité pousse d’ailleurs les jeunes à « mettre les bouchées doubles pour faire leurs preuves, sans pouvoir écouter les premiers signes de dégradation physique », pointe l’ergonome Jean-Michel Schweitzer.

    « Si tu ne vas pas assez vite, c’est simple, on ne te rappellera pas. Ça, tu l’as tout le temps en tête », témoigne ainsi Pierre Desprez, 26 ans, intérimaire pendant des années dans des entrepôts de logistique, où sa situation ne lui permettait pas de recourir aux gestes ou aux matériels de protection. « Quand tu as une cadence à respecter, tu ne peux pas toujours attendre ton binôme pour porter une charge lourde, alors tu t’y mets seul, quitte à t’esquinter le dos, explique le jeune homme, titulaire d’un CAP boulangerie et pâtisserie, secteur qu’il a quitté en raison d’une allergie à la farine, maladie fréquente chez les boulangers. En ouvrant des cartons, on s’entaillait aussi souvent les mains. Enfiler les gants de protection, puis les retirer, c’était prendre trop de retard. » Aujourd’hui ouvrier dans la métallurgie, Pierre connaît la même urgence, traduite désormais par des mains « pleines d’échardes de métal ».

    « Management du chiffre »

    Débuter dans ces secteurs, où la manutention est très présente, ou dans certains métiers d’artisanat signifie aussi devoir se plier à « une culture de l’effort et de la souffrance physique, raconte la coiffeuse Léa Ruiz. Plus tu vas te faire mal, plus ce sera dur, plus tu vas être valorisé ». La sociologue Diane Desprat, qui a étudié le milieu de la coiffure, a bien constaté que « toute manifestation de douleur chez l’apprentie ou la jeune salariée y est souvent pensée comme une manière d’apprendre le job, avec l’idée ancrée que le métier “rentre” par le corps ».

    Dans la restauration depuis ses 20 ans, Léa Le Chevrel se souvient, lors de ses débuts comme commis, s’être « usée le dos à porter des trucs super lourds, malgré [son] petit gabarit pour prouver qu’[elle] avai[t] [sa] place ». Aujourd’hui, le corps épuisé bien que toujours passionnée par le métier, « j’essaie de refuser de porter seule tel ou tel élément qu’on devrait soulever à deux, mais c’est mal vu. Tout comme le fait de prendre des arrêts maladie, tabou ultime de notre métier », explique la femme de 26 ans.

    Elle qui est passée par de nombreuses structures se rend compte que « bien des choses pourraient être faites de façon plus ergonomique, [s’il y] avait le matériel adapté, ou si seulement on se préoccupait de ce qui se passe dans les cuisines ». Mais « personne ne vient nous parler d’ergonomie et, quand on voit la médecine du travail, on nous rétorque que ces douleurs font partie du métier, que c’est normal », ajoute-t-elle.

    Bien souvent, ne pas être permanent dans les entreprises empêche aussi ces jeunes de bénéficier d’un suivi préventif. « Les directions se disent qu’avec le turnover élevé, ces jeunes ne restent pas longtemps, et donc qu’elles n’ont pas besoin de se préoccuper de leur ergonomie sur le long terme… sans comprendre que c’est aussi cette pénibilité qui renforce le phénomène de turnover », souligne la chercheuse Anaïs Lehmann.

    « Même en école, on n’a toujours pas beaucoup de cours [de prévention], remarque Lou-Jeanne Laffougere, apprentie paysagiste de 18 ans, qui souffre déjà du dos et des bras. On se débrouille un peu seuls pour trouver les bons gestes. » Cependant, Serge Volkoff observe que, même si la France est toujours « la mauvaise élève européenne en termes de pénibilité », le sujet de l’usure prématurée commence à être pris en compte : « Aujourd’hui, des employeurs font vraiment des efforts, des services de santé au travail arrivent à être proactifs sur ces enjeux. Ce qui n’est pas toujours simple, car économiser les plus jeunes sur les tâches les plus pénibles, par exemple, veut aussi dire moins préserver les anciens. »
    Lire aussi l’enquête : Article réservé à nos abonnés Face à l’intensification du travail, les jeunes plongent dans un malaise profond : « Je m’enfonçais dans le travail, je n’avais plus de distance »

    A cela s’ajoute un autre phénomène : les jeunes débutent dans un marché du travail aujourd’hui marqué par une forte intensification, guidée par un « management du chiffre », qui éreinte encore davantage les corps. A 18 ans, Cloé commence sa vie professionnelle dans des chaînes low cost d’esthétique. « Il y avait une pression du “toujours plus” : c’était du travail à la chaîne, de l’abattage, où la cliente, qui vient sans rendez-vous, est reine. Avec ce rythme, impossible de bien se positionner pour s’économiser, se souvient la Toulousaine de 26 ans. Toutes mes vacances étaient dédiées à me remettre physiquement, je ne pouvais même plus aller faire du VTT avec les copains. »
    Incidences morales

    Bien vite, les conséquences physiques envahissent le quotidien, des douleurs chroniques aux séquelles liées à des accidents du travail. Le coût n’est pas uniquement physique. Léa Le Chevrel investit une partie substantielle de son salaire dans de l’ostéopathie, des massages, du yoga, ou encore de la literie haut de gamme, « pas par confort, mais par nécessité ».

    Les incidences sont aussi morales. « Ça a quelque chose de déprimant de se rendre compte qu’on est déjà toute cassée si jeune », confie Léa Ruiz qui, comme toutes les personnes interrogées, peine à imaginer un horizon professionnel. La sociologue Anaïs Lehmann ajoute : « Les jeunes de mon enquête rapportent que cette pénibilité et ses conséquences en viennent à générer des conflits conjugaux, des tensions personnelles. Mais sans savoir comment trouver une échappatoire, en raison de leur faible niveau de diplôme. »

    Le jeune ouvrier Marc, à bout, cherche à quitter ce secteur trop pénible, bien que ce soit « difficile avec seulement un niveau bac ». Il envisage malgré tout de se lancer dans une formation certifiante pour trouver un emploi de bureau, idéalement dans l’informatique. Sans perspective pour accéder à un emploi moins éreintant, Pierre Desprez, lui, dit éviter de se projeter dans l’avenir : « Parce que, honnêtement, ça me fait trop peur. »

    Alice Raybaud

  • Sur Mars, le rover Perseverance a débusqué un caillou de rêve
    https://www.journaldugeek.com/2024/04/06/sur-mars-le-rover-perseverance-a-debusque-un-caillou-de-reve

    « Ces échantillons sont très excitants pour plusieurs raisons », détaille Samantha Gwizd, une des géologues de l’équipe. « La roche est dominée par la silice et les carbonates. On sait que sur Terre, ces minéraux sont propices à la préservation de biosignatures. Le carbonate, en particulier, se forme en association avec des fluides comme l’eau, ce qui est très important pour notre recherche de signes de vie passée sur Mars. »

    Au-delà de la composition brute, ces échantillons sont aussi remarquables à cause de la structure des minéraux. « La silice et certaines parties du carbonate ont adopté une structure microcristalline, ce qui les rend extrêmement douées pour piéger et préserver des signes de vie microbienne qui pourrait avoir évolué dans cet environnement », explique Sandra Siljeström, une autre géologue de l’équipe.

    Enfin, les prélèvements se distinguent aussi par leur âge. « Il pourrait s’agit des plus vieilles roches collectées par Perseverance, et c’est très important parce que les conditions les plus favorables à la vie étaient présentes au début de l’histoire de Mars », ajoute Siljeström.

    « Nous explorons encore cette zone géologique, mais jusqu’à présent, tous les résultats supportent notre hypothèse que ces roches se sont formées sur le rivage d’un ancien lac », précise sa collègue Briony Hogan. « L’équipe scientifique explore aussi d’autres idées par rapport à l’origine de cette zone, puisque d’autres processus peuvent aussi aboutir à la formation de silice et de carbonate. Mais peu importe comment il s’est formé, c’est vraiment excitant d’obtenir ce genre d’échantillon. »

    « Pour faire simple, c’est précisément ce genre de roche que l’on espérait trouver quand nous avons décidé de mener l’enquête dans le Cratère de Jezero », jubile Ken Farley, le responsable de l’équipe en charge de Percy.

  • 28 condamnations à 28 ans, la dernière fois le Toulousain avait montré son sexe au juge ! - ladepeche.fr
    https://www.ladepeche.fr/2024/04/08/28-condamnations-a-28-ans-la-derniere-fois-le-multirecidiviste-toulousain-

    Au tribunal correctionnel de Toulouse, c’est un habitué du box. Mickaël P. 28 ans s’est, une fois n’est pas coutume, retrouvé menottes aux poignets dans les geôles du palais de justice ce lundi 8 avril. Il devait être jugé en comparution immédiate. Dans la nuit du 1er au 2 avril, à Castanet, il a été interpellé pour des violences conjugales. Sa compagne, la cinquantaine, n’a pas souhaité se porter partie civile.

    Agité, pour ne pas dire ingérable dans le box, le prévenu faisait de grands gestes à la victime ; au point de s’attirer les foudres du président Didier Suc, qui connaît bien le loustic. C’est ce même prévenu qui, en août 2020, avait exhibé son sexe devant le magistrat qui le jugeait pour avoir tenté de noyer un moniteur de kayak ! L’affaire d’exhibition s’était terminée par un outrage.

    Pour ses retrouvailles avec le magistrat lundi, le prévenu fâchait d’entrée de jeu Didier Suc, à qui il reprochait de rappeler ses « diverses condamnations. » 28 en tout. « J’ai déjà payé pour ça chef » apostrophait-il le magistrat. Le tout devant son avocat Me Nicolas Raynaud de Lage, navré bien que probablement habitué des frasques de son client. Les retrouvailles entre le juge et le multirécidiviste furent de courte durée, l’audience était finalement renvoyée au 25 avril ; dans l’attente d’une expertise psychiatrique.

  • 25 carrés de sucre : est-ce la quantité réelle de sucre dans une baguette de pain ? - Ça m’intéresse
    https://www.caminteresse.fr/sante/25-carres-de-sucre-est-ce-la-quantite-reelle-de-sucre-dans-une-baguette

    Relativement à tout ce qui a été mentionné ci-dessus, on note qu’une farine blanche contient un peu plus de 85% de matières potentiellement sucrées pour l’organisme. Alors, avant que le pain ne soit ingurgité et transformé, notez que 250g de pain blanc contient environ 125 g de glucides au total, dont (100 g d’amidon, 6 g de glucides divers, tels que le glucose, moins de 0,5 g de saccharose (sucre ordinaire)). En clair, le pain blanc de 250 g pris sous cet angle d’analyse est même plus sucré que 25 carrés de sucre réunis. Raison pour laquelle, les scientifiques recommandent de manger ce type de pain avec des lipides de qualité afin de limiter l’augmentation de la glycémie dans le sang.

  • Joe Rogan Suggests UFOs, Drug Use Are in the Bible
    https://www.newsweek.com/joe-rogan-ufo-drugs-bible-moses-burning-bush-podcast-1887228

    Speaking on his podcast, Rogan told Holthouse how it was "theorized that the Moses experience of the burning bush was a DMT experience... When you say, Moses saw the burning bush, well, what kind of bush would burn that would give you a psychedelic experience? Well, the acacia tree, which is very common to that area, is rich with DMT. And how do you psychoactively acquire DMT? You smoke it.

    “So you’re smoking this tree, this burning bush, and you’re seeing God and God has brought to you the Ten Commandments on how to live life, which sounds like a lot of what you experience in the DMT experience. When you have that and you have this contact with the entities, they kind of give you guidelines on how to live.”

  • Femmes, informatique et numérique - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=LTha0QoUZbE&list=TLPQMDgwNDIwMjQgtlznQy0ajA&index=3

    Conférence de Valérie Schafer, professeure à l’Université du Luxembourg : https://www.chartes.psl.eu/gazette-ch...

    Cette conférence propose un parcours historique sur la place et le rôle des femmes dans le numérique depuis les « human computers ». Elle abordera les représentations, les pratiques et les imaginaires liés à la relation entre genre et informatique, depuis les années 1940 jusqu’à aujourd’hui.

    Penser cette relation implique de dépasser la valorisation des contributions – certes bien réelles - des femmes à l’informatique ou la célébration d’un prétendu « âge d’or » avant le développement de l’informatique personnelle. Il ne suffit pas non plus de les faire sortir d’une invisibilité, devenue plus relative grâce aux travaux récents consacrés au sujet. Il s’agit également de mieux saisir la désaffection actuelle par les femmes des études et métiers de l’informatique et de penser cette évolution en co-relation avec les usages de l’informatique, les pratiques informationnelles et contenus en ligne.

    Enfin, comme l’a souligné Nathan Ensmenger, il faut se demander ce que cette histoire nous apprend sur l’informatique elle-même, alors que ses contours ont évolué des années 1940 à aujourd’hui, des cartes perforées et gros calculateurs de l’après-guerre aux pratiques ultra-connectées actuelles. Du Bletchley Circle et des Eniac Girls au Gamergate et à #MeToo, il s’agit donc de penser la relation entre femmes, genre et numérique en contexte à la fois technologique mais aussi économique, politique, social et culturel.

  • Jean-Luc Hees a démissionné du comité d’éthique d’Europe 1 après avoir écouté la radio : « J’ai commencé à avoir des boutons » – Libération
    https://www.liberation.fr/economie/medias/jean-luc-hees-a-demissionne-du-comite-dethique-deurope-1-apres-avoir-ecou

    « Je n’avais pas écouté Europe 1 depuis quarante ans, et puis j’ai écouté la station entre 9 heures et 9 h 30… raconte l’ancien PDG de Radio France, prenant soin de ne pas mentionner qu’il s’agit de l’horaire de la première partie de l’Heure des pros animé par Pascal Praud, codiffusée avec CNews depuis le début de l’année. Je ne savais pas qu’il y aurait ça à la rentrée, ni Philippe de Villiers. En écoutant ça, j’ai commencé à avoir des boutons. J’ai d’autres choses à faire, comme m’occuper de mon chien. »

    • Au lieu de prendre l’air avec J-L Hees et son chien. Philippe Val (72 ans) ancien directeur de France-Inter (intronisé à cette fonction par sa bonne amie Carla Bruni) et de Charlie Hebdo (avec sa sœur Caroline Fourest) glaviote tout les lundi sur Europe 1 dans la matinale de son confrère Dimitri Pavlenko. Ce con pense que ses réflexions sont encore digne d’intérêt. Tout comme 30 ans après le génocide rwandais, avec la complicité de la France, il faudra mesurer dans l’avenir la nuisance que ces médias laisseront dans les esprits. L’ampleur des dégâts est déjà là.

    • « radio mille collines » décryptée par Pauline Perrenot et Elvis Bruneaux pour #Acrimed.
      Europe 1 : une matinale au cœur de la contre-révolution réactionnaire - Acrimed | Action Critique Médias
      https://www.acrimed.org/Europe-1-une-matinale-au-coeur-de-la-contre

      À l’occasion des récentes recommandations adressées par le Conseil d’État à l’Arcom en matière de régulation du pluralisme [1], tous les regards se sont tournés vers #CNews. Comme il n’est plus à démontrer que la chaîne est devenue, sous l’égide de Vincent #Bolloré, un média d’opinion promouvant une contre-révolution réactionnaire, nous avons décidé de nous pencher sur l’autre pépite de l’empire médiatique constitué par le magnat d’extrême droite : Europe 1. Du 28 août au 29 décembre 2023, nous avons écouté l’intégralité des interviews réalisées par Sonia Mabrouk et Dimitri Pavlenko. La matinale incarne un condensé du prêt-à-penser médiatique 2.0, entre néolibéralisme autoritaire mainstream et extrême droite normalisée, au prix d’un sacrifice systématique des opinions et des représentants de la gauche, dans toutes ses composantes.

    • L’Arcom, autorité publique indépendante (API), est composée d’un collège de neuf membres, de plusieurs directions placées sous la responsabilité du directeur général et de ses adjoints, ainsi que de seize antennes régionales, implantées en métropole et en Outre-mer.

      Cette organisation, adaptée à l’ensemble des missions du régulateur, intègre des profils variés de spécialistes des grands enjeux du secteur de l’audiovisuel et du numérique.

      L’Arcom est composé d’un collège de neuf membres :

      le président de l’Arcom, nommé par le président de la République ;
      trois membres désignés par le président de l’Assemblée nationale ;
      trois membres désignés par le président du Sénat ;
      un membre désigné par le vice-Président du Conseil d’État et un membre désigné par la Première présidente de la Cour de cassation .

      La nomination du président et des huit conseillères et conseillers par cinq autorités distinctes est l’une des principales garanties de l’indépendance de l’instance .
      https://www.arcom.fr/nous-connaitre/notre-institution/gouvernance

      (Fin de la blague)

      #consanguinité

  • « Effets limités », « escroquerie sur le résultat »... Les opérations anti-drogue « Place nette XXL », coup de com’ XXL ? - Paris (75000)
    https://www.lamontagne.fr/paris-75000/actualites/effets-limites-escroquerie-sur-le-resultat-les-operations-anti-drogue-pla

    Depuis le 18 mars, le ministre de l’Intérieur a lancé une série d’opérations « Place nette XXL » visant à assécher les points de deal, traquer les trafiquants et rassurer les riverains impactés. Une offensive menée à grand renfort de communication, mais dont les effets réels pourraient être limités.

    Un « tournant » dans le combat contre le trafic de stupéfiants, une offensive « d’ampleur inégalée », signe de la « détermination totale (du gouvernement) à lutter contre la drogue, ses réseaux et son argent sale » : à lire et à entendre l’exécutif, Gérald Darmanin en tête, c’est bel et bien une révolution qui est en marche, depuis bientôt trois semaines, sur le front de la « guerre » contre les dealers et les substances illicites dans l’Hexagone. Sur le terrain, le déploiement a de quoi impressionner. Des milliers de policiers, de gendarmes et de douaniers ont déjà investi tour à tour des quartiers de Marseille, Toulouse, Strasbourg, Lyon, Lille, Clermont-Ferrand, Dijon ou de région parisienne. Et ça va continuer. « Quand on débarque en nombre sur un secteur, le sentiment d’insécurité baisse d’un coup. Les habitants ont l’impression de ne plus être délaissés, abandonnés. Il y a un côté “reconquête de territoire” qui fonctionne et n’est pas inutile », relève Arnaud (), un officier en première ligne dans l’une des métropoles ciblées par Beauvau.

    Problème : le soulagement n’est que (très) provisoire. « Dès que l’on repart, on le sait, le trafic reprend de plus belle, pour une raison très simple : les consommateurs sont toujours là en masse, le marché n’a pas été supprimé, il se diversifie même, il faut donc l’alimenter », reconnaît Arnaud, qui s’étonne encore des « talents des chefs de réseaux en matière de RH ». « On embarque un guetteur ou un revendeur, et dans la demi-heure, deux autres arrivent pour prendre la place… La source semble intarissable. » Arnaud (officier de police) « Au final, on n’a rien réglé » Enquêteur à l’Office anti-stupéfiants (Ofast), l’agence nationale chargée de pister les gros bonnets du narcotrafic, Frédéric déplore lui aussi « l’efficacité très limitée de cette stratégie. Pour aller au-delà du “coup” ponctuel, il faudrait à chaque fois laisser des dizaines de CRS ou de gendarmes mobiles sur place pendant des mois, ce qui est évidemment impossible. Au final donc, on n’a rien réglé. » Le scepticisme ambiant est encore renforcé par des résultats bruts souvent jugés « mitigés, voire carrément faibles ». Lors de son dernier point d’étape national, le 30 mars dernier, Gérald Darmanin faisait état de « 150 kg de drogues et 2,4 millions d’euros » découverts. Un total bien modeste, au regard des « 20.000 » personnels engagés et de la promesse, réitérée le 20 mars par le locataire de Beauvau, de littéralement « éradiquer le trafic de drogue ». À Marseille, la ville française la plus gangrenée par les stupéfiants et la criminalité qui en découle, les opérations XXL ont connu un démarrage poussif, avec seulement 30 kg de cannabis et 1,37 kg de cocaïne découverts entre le 18 et le 24 mars. Mais les derniers jours ont semble-t-il été plus probants. Selon le dernier bilan en date, publié par la préfecture de police le 2 avril, 450 kg de cannabis, 2,7 kg de cocaïne, 17 armes et 26 véhicules ont été saisis dans les Bouches-du-Rhône.

    « Une forme d’escroquerie sur le résultat » Les interpellations, elles, se comptent en milliers à l’échelle nationale – 1.738 selon le dernier décompte ministériel du 30 mars, un chiffre qui a probablement explosé depuis. Dans certains cas, il s’agit d’« objectifs » ciblés en amont par les enquêteurs locaux. « On peut profiter de l’occasion pour finaliser des affaires en cours », confirme Arnaud. Mais le plus souvent, policiers et gendarmes “ramassent” opportunément des petits revendeurs ou des consommateurs pris dans la nasse. Combien d’entre eux font ensuite l’objet de poursuites judiciaires ?? Et si oui, lesquelles ?? Sollicité sur ce point, le ministère de la Justice n’a pas été en mesure de nous répondre à ce stade. Les doutes sur la traduction pénale des opérations en cours ne sont donc pas dissipés. Photo Fred Marquet Autre limite aux statistiques affichées par l’exécutif en matière depuis le 18 mars : toutes les arrestations ne sont pas liées aux stupéfiants, loin de là. « La volonté effrénée de faire du chiffre, rien que du chiffre, est toujours source de dérives », déplore Frédéric.Exemple « classique », selon le limier de l’Ofast : « un type qui se fait prendre pour une infraction au Code de la route pendant une opération XXL sera comptabilisé dans le bilan général. Pour répondre à la pression politique, il y a une forme d’escroquerie sur le résultat. » Arnaud et Frédéric s’accordent également pour dire que « ce n’est pas comme ça que l’on réglera le problème de fond du trafic de stups ». « On nous demande de faire du “visible”, du “paraître”, du “temporaire”, et dans le même temps, on nous refuse l’arsenal juridique, les effectifs et temps pour bosser en profondeur. On y perd forcément en efficacité », s’agace le premier. Le second regrette « le décalage énorme » entre les images des quartiers investis par les CRS, « pour un pur effet de com’ », et les moyens réels dont disposent les services d’investigation spécialisés comme le sien, qui ciblent le haut du spectre. « Chez nous, à cause d’une série de départs non anticipés, on a perdu récemment un groupe d’enquête complet sur trois, illustre-t-il. Mais ça, qui le sait, qui le voit, qui s’en émeut ?? Personne. »

    () Les prénoms ont été modifiés.

  • Franche-Comté. Xavier Dupont de Ligonnès : deux autres personnes affirment l’avoir reconnu dans le Doubs
    https://www.estrepublicain.fr/faits-divers-justice/2024/04/05/xavier-dupont-de-ligonnes-deux-autres-personnes-affirment-l-avoir-rec

    L’affaire Xavier Dupont de Ligonnès vient de prendre un nouveau tournant dans le Doubs, au sein d’une communauté religieuse. Comme le révélait L’Est Républicain ce jeudi , un signalement a été effectué lors d’un rassemblement religieux, le 9 mars dernier. Trois personnes ont indiqué avoir croisé la route d’un homme, possédant des traits de ressemblance avec le père de famille, suspecté d’avoir assassiné ses quatre enfants et sa femme. Le procureur de la République, Etienne Manteaux est revenu plus en détail sur les éléments mis au jour par les enquêteurs.

    Un homme appartenant à une communauté dissoute en 2023

    « Le 9 mars 2024, une veillée a eu lieu dans la communauté des sœurs de Béthanie, à Montferrand-le-Château. Il s’agit d’un ordre qui œuvre historiquement à la réinsertion des prisonniers. L’une des membres du groupe de prière est venue avec un homme se faisant appeler Jean. Il lui a précisé qu’il faisait partie de la communauté du “verbe de vie”, dissoute le 1er juillet 2023 (pour abus spirituels et phénomènes d’emprise), détaille le procureur de la république. Depuis, il a expliqué aux personnes présentes ce soir-là qu’il marchait sur les chemins, sans but et ne disposait d’aucune identité ». Des éléments particulièrement troublants pour les gendarmes en charge du dossier.
    Trois personnes ont trouvé des traits de ressemblance

    « Cet homme a été invité à une première veillée de prière le 9 mars, avant d’être hébergé. Le lendemain, comme il ne disposait pas de lieux où dormir, il a été accueilli au domicile d’une seconde personne. Au matin, il est reparti sur les chemins sans donner d’explication sur son parcours ». Ce suspect prénommé Jean a suscité de nombreuses interrogations au sein de la communauté. Le 12 mars, une témoin s’est présentée aux gendarmes pour leur signaler ces faits. « Sept personnes ont été entendues dans ce groupe de prière. Quatre ont indiqué qu’elles n’avaient trouvé aucune ressemblance entre cet homme et Xavier Dupont de Ligonnès. Trois ont affirmé le contraire et pensent l’avoir reconnu. »
    L’ADN va être rapidement analysé

    Les militaires de la brigade des recherches (BR) de Besançon se sont rendus sur les lieux. Ils ont prélevé des éléments comme des verres et des canettes, utilisés par ce fameux Jean. « J’ai fait ouvrir une enquête en recherche des causes de la disparition. Nous transmettrons les résultats ADN que nous aurons prélevés au juge d’instruction nantais, en charge du dossier », conclut le procureur Etienne Manteaux.

    La dernière trace de Xavier Dupont de Ligonnès remonte au 14 avril 2011. Ce jour-là, une caméra de vidéosurveillance a capté une scène où on le voit retirer de l’argent à Roquebrune-sur-Argens. Une fraction de seconde avant qu’il quitte les lieux et disparaisse dans la nature.

  • Un mystérieux objet extraterrestre s’écrase sur une maison en Floride !
    https://www.msn.com/fr-fr/actualite/monde/un-myst%C3%A9rieux-objet-extraterrestre-s-%C3%A9crase-sur-une-maison-en-floride/ar-BB1l01lt#image=AA16b2sA|4

    Le 8 mars dernier, un tube cylindrique venu du ciel s’est crashé sur la maison d’un Américain en Floride. Selon le propriétaire des lieux, il pourrait s’agir d’un débris de la Station spatiale internationale. La Nasa mène l’enquête.

    Mais d’où vient ce gros objet extraterrestre qui s’est écrasé sur une maison aux États-Unis ? L’accident s’est produit le 8 mars dernier, nous apprennent l’Agence Française de Presse (AFP) et le magazine Live Science.

    Il est 14h34, heure locale, quand un cylindre s’effondre sur le domicile d’Alejandro Otero à Naples dans l’État de Floride. L’objet métallique déchire le toit de la maison et traverse deux étages, raconte-t-il sur le réseau social X dans un post avec photos et vidéos à l’appui.

    Dans une interview accordée à WINK TV, Alejandro Otero a raconté qu’il était en vacances lorsque l’incident a eu lieu, mais que son fils était à la maison et qu’il a failli être blessé par l’engin. Lorsque celui-ci prévient son père, il lui explique que “quelque chose a déchiré la maison et a ensuite fait un grand trou au sol et au plafond”.

    Une batterie de l’ISS ?

    Son origine n’est pas encore confirmée, mais l’Américain pense qu’il s’agit peut-être d’un débris spatial détaché de la Station spatiale internationale depuis 2021, et transporté récemment.

    Plus tôt dans la journée, la palette d’équipement EP-9 contenant des anciennes batteries de l’ISS et appartenant à l’agence spatiale japonaise JAXA est entrée dans l’atmosphère terrestre au-dessus du golfe du Mexique, entre Cancun et Cuba. Les débris devaient atteindre Fort Myers, en Floride.

    “On dirait qu’une de ces pièces a raté Fort Myers et a atterri chez moi à Naples” à environ 65 kilomètres au sud de Fort Myers, prévient Alejandro Otero.

    “Nous sommes donc à 19 h 34 UTC (14h34 en Floride, ndlr), ce qui est tout à fait cohérent avec l’estimation de la force spatiale de rentrée au-dessus du Golfe à 19 h 29 UTC”, a écrit en réponse l’astronome Jonathan McDowell, qui commente régulièrement les lancements spatiaux sur X. “Je pense que vous avez peut-être raison et cela vient un peu de la rentrée de la palette de batteries EP-9.”

    Prévenue, l’agence spatiale américaine a indiqué enquêter sur l’origine du projectile. “La NASA a collecté l’objet en coopération avec le propriétaire et l’analysera dès que possible au centre spatial Kennedy en Floride pour déterminer son origine”, a-t-elle indiqué dans un communiqué transmis à l’AFP mardi dernier. “Plus d’informations seront disponibles une fois l’analyse terminée.”

  • Pourquoi la scission des activités énergies du groupe américain General Electric inquiète les salariés en France
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/bourgogne-franche-comte/territoire-de-belfort/belfort/pourquoi-la-scission-des-activites-energies-du-groupe-a

    Scindées en deux entités distinctes, les filiales énergies et aéronautique de General Electric font désormais bande à part en bourse. Une opération qui inquiète les syndicats des usines françaises liées à l’énergie, désormais « GE Vernova » : ils craignent des nouvelles suppressions d’emplois.

    Pour les 9.000 salariés français qui travaillent dans l’une des filiales énergétiques de General Electric, c’est officiel : depuis ce mardi 2 avril 2024, ils ne font plus partie du grand conglomérat américain, mais de « GE Vernova ». Les activités aéronautiques et énergétiques de la grande entreprise ont été scindées en deux, quelques mois après le départ des activités liées au domaine médical vers la nouvelle entreprise « GE Healthcare ». Une opération boursière qui inquiète les syndicats, car elle pourrait annoncer de nouvelles grandes restructurations.

    « Tout le monde sera touché »

    « Ça va accélérer les restructurations » soupire Philippe Petitcolin, délégué syndicat CFE-CGC, le premier syndicat chez General Electric (GE) en France et à Belfort.

    « Avec l’aviation, le groupe GE était un groupe rentable financièrement », explique l’élu du personnel, « là, l’entité séparée n’aura pas le niveau de rentabilité attendu ». En 2023, la filiale GE Aerospace, dont les moteurs d’avions sont particulièrement demandés, a enregistré une augmentation de son chiffre d’affaires de 12% et de son bénéfice de 11%, quand la filiale énergies a peiné à « trouver une rentabilité » notamment du fait d’une conjoncture difficile pour l’éolien.

    « On sait que GE Vernova ne sera pas viable financièrement d’un point de vue boursier » résume Philippe Petitcolin. « Ils ont déjà annoncé pour la partie wind off-shore [nrdl : les éoliennes en mer] des restructurations agressives ». Les sites de Nantes, St-Nazaire et Cherbourg sont concernés.

    « Que fait l’État  ? »

    « Cherbourg, c’est la seule usine de pales électriques en France, et elle est amenée à disparaître » s’insurge le délégué syndical. Lui voit dans ces restructurations une menace pour l’indépendance industrielle française : « Que fait l’État par rapport aux objectifs de France 2030 ? Est-ce qu’on compte faire de l’énergie avec des acteurs étrangers ? », s’interroge-t-il « Parce que l’acteur français continue d’être démantelé sous les yeux du gouvernement ».

    Le délégué syndical estime que les décisions de son entreprise n’ont guère plus à voir avec les intérêts français : « c’est une entreprise de plus en plus américaine avec des centres de décisions de plus en plus aux US contrairement aux accords : un staff américain, un projet américain basé sur le marché américain, avec des clients aux US ».

    Cette nouvelle entité « GE Vernova », dont vont dépendre 3.000 salariés à Belfort, est cotée à la bourse de New York.

    #General_Electric #emploi #Alstom #industrie

  • Législation. Cannabis : la maire de Strasbourg souhaite une expérimentation locale
    https://www.dna.fr/politique/2024/03/30/cannabis-la-maire-de-strasbourg-souhaite-une-experimentation-locale

    Alors que l’Allemagne autorise à partir du 1er avril la consommation et la culture de cannabis, la maire écologiste de Strasbourg, Jeanne Barseghian, appelle à la mise en place d’une « expérimentation » locale pour sortir d’une approche française répressive aux résultats « peu probants ».

    « Sur un bassin de vie commun, nous allons avoir deux règlementations différentes, presque diamétralement opposées, entre l’Allemagne, autorisant la consommation récréative de cannabis, et la France, présentant l’une des législations les plus répressives d’Europe », plaide la maire dans un entretien à l’AFP.
    La décision allemande « doit nourrir une réflexion »

    « Evidemment, ça interroge, et ça ne va pas manquer d’interroger la population », dit-elle, en insistant sur l’importance des « flux permanents » transitant entre les deux pays via Strasbourg, ville frontière dont le réseau de transports s’étend outre-Rhin et amène bien des usagers à s’y rendre quotidiennement, pour y travailler ou y faire leurs courses.

    « Le fait qu’un pays européen comme l’Allemagne, attaché à l’ordre public et à la santé publique, décide de faire évoluer sa législation montre bien qu’une politique purement répressive ne lui a pas semblé satisfaisante ni efficace », poursuit Jeanne Barseghian. « A mon avis, ça doit nourrir une réflexion » sur les choix politiques français en la matière.

    Cinq millions de Français en ont consommé

    Elle cite les chiffres de Observatoire européen des drogues et des toxicomanies selon lequel 47,3 % des Français adultes disent avoir déjà consommé du cannabis, un chiffre plus élevé que dans n’importe quel autre pays de l’UE. La France compte 5 millions d’usagers de cannabis, selon l’Observatoire français des drogues.

    « En tant que maire de grande ville, je suis confronté au quotidien à des interpellation d’habitants qui légitimement s’inquiètent de trafics qui perdurent et qui génèrent des sentiments d’insécurité, voire de la délinquance et une économie parallèle », témoigne l’élue.
    L’Allemagne va-t-elle inclure les zones frontalières ?

    Alors, elle est très attentive à l’évolution de la législation allemande, et ses conséquences possibles de ce côté-ci de la frontière. « C’est un point d’attention depuis plus d’un an. Nous avions pris l’initiative avec le maire de Kehl (ville allemande voisine, NDLR) d’interpeller les autorités allemandes pour leur demander de considérer les zones transfrontalières comme la nôtre », explique-t-elle.

    La nouvelle loi, votée fin février au Bundestag, autorise les personnes résidant en Allemagne depuis au moins six mois à cultiver chez elles jusqu’à trois plants pour leur usage propre, ou à se procurer jusqu’à 50 grammes de cannabis séché par mois auprès des nouveaux « Clubs de cannabis », associations à but non lucratif.

    « Cela va rester très encadré, beaucoup moins permissif que ce qu’on peut observer aux Pays-Bas », anticipe Jeanne Barseghian. « Ces clubs ne seront pas des lieux de consommation, il n’y aura pas de coffee-shop », insiste-t-elle.
    La maire aimerait une expérience à Strasbourg

    Intéressée par cette « approche prudente », la mairie va « observer ce qui va se passer en Allemagne, ce que cette législation va générer en termes d’usages, de politique de sécurité, de baisse -ou pas- des trafics, de santé publique ».

    « Et il me semblerait intéressant d’ouvrir une expérimentation à une échelle locale transfrontalière, qui permettrait de tester à Strasbourg ce qui va être mis en œuvre côté allemand », soutient la maire.

  • Inquiétude sur la santé du pape : absent de dernière minute vendredi au « Chemin de Croix », François assistera-t-il à la messe de Pâques ce dimanche ? - centrepresseaveyron.fr
    https://www.centrepresseaveyron.fr/2024/03/30/inquietude-sur-la-sante-du-pape-absent-de-derniere-minute-vendre

    Le pape François devait participer vendredi 29 mars au Chemin de Croix qui précède Pâques mais a préféré ne pas s’y rendre pour des raisons de santé. Présidera-t-il la messe de Pâques ?

    Le pape François a annulé à la dernière minute sa participation à la procession du Vendredi saint au Colisée de Rome, dans le but, selon le Vatican, de « préserver sa santé » avant d’autres engagements de la semaine de Pâques.

    L’agenda de François prévoit notamment une veillée pascale ce samedi soir et ce dimanche 31 mars, le jésuite argentin doit, normalement, présider la messe de Pâques organisée sur la place Saint-Pierre de Rome.

    Comme le veut la tradition, il devrait ensuite donner la bénédiction « Urbi et Orbi » (à la ville et au monde), lors de laquelle il devrait aborder les conflits menés dans le monde.

    Agé de 87 ans

    Cette absence inattendue risque de raviver les inquiétudes sur la santé du pape, âgé de 87 ans. François se déplace à l’aide d’une canne ou d’un fauteuil roulant en raison d’une pathologie du genou et souffre de crises répétées de bronchite et de grippe.

    Le Vatican a annoncé l’absence du pape à la procession de la « Via Crucis » (Chemin de Croix) juste avant qu’elle ne commence, précisant dans un communiqué qu’il la suivrait à distance depuis sa résidence au Vatican.

    Du mal à s’exprimer en public

    François, qui avait semblé plus en forme cette semaine après des semaines au cours desquelles il a eu du mal à s’exprimer en public et avait annulé plusieurs réunions, a également manqué la procession l’année dernière, après s’être remis d’un séjour de quatre jours à l’hôpital pour une bronchite.

  • « On va tous crever » : le cri d’alarme du patron du spatial français - Challenges
    https://www.challenges.fr/entreprise/aeronautique/on-va-tous-crever-le-cri-d-alarme-du-patron-du-spatial-francais_888627

    Lors du séminaire Perspectives spatiales, Philippe Baptiste, le président du Cnes, a tiré la sonnette d’alarme sur l’incapacité de l’industrie spatiale française et européenne à répondre à SpaceX et à la concurrence mondiale. « Si on ne bouge pas plus vite, on va tous crever », a-t-il martelé.

    C’est un cri du cœur comme on en voit rarement, a fortiori dans le petit cercle, un rien ronronnant, du spatial. Lors du séminaire Perspectives spatiales, organisé jeudi 28 mars par le cabinet de conseil Euroconsult et le Gifas, Philippe Baptiste, le président du Cnes, a envoyé un message d’alerte qui risque de durablement marquer le monde de l’espace. « L’industrie spatiale européenne, qui est largement française, est en danger aujourd’hui, a martelé le patron de l’agence spatiale française, lors d’une table ronde avec le directeur général de l’Agence spatiale européenne (ESA), Josef Aschbacher, un rien médusé par la vigueur du propos. Notre industrie ne pivote pas assez vite. Il faut bouger rapidement, réduire les cycles, réduire les coûts, sinon on va tous crever. »

    Pourquoi ce cri d’alarme ? De retour du salon Satellite de Washington, le grand raout mondial du secteur, Philippe Baptiste a vu de près la surpuissance du New Space américain. SpaceX prévoit 144 lancements en 2024, contre deux d’Ariane 6 dans le meilleur des cas. Si le lanceur européen affiche un carnet de commandes solides (30 lancements), il devra faire face, à terme, à la fusée géante de SpaceX, Starship, « l’éléphant dans la pièce », selon l’expression du PDG d’Arianespace Stéphane Israël.
    Airbus et Thales en crise sur les satellites

    SpaceX est aussi en train de faire tanguer le marché des opérateurs satellites. Le groupe californien a déjà lancé 6 011 satellites de sa constellation de connectivité Starlink, une montée en puissance spectaculaire qui a sidéré les opérateurs satellites traditionnels (Intelsat, Eutelsat, SES…). En attendant de trouver la parade, ces derniers ont mis en pause la plupart de leurs projets d’acquisition de satellites, plongeant dans la crise les fabricants européens du secteur, Airbus Space Systems, très présent à Toulouse, et Thales Alenia Space (TAS), implanté à Cannes et à Toulouse.

    L’effet commence à se faire sentir : TAS va supprimer 1 300 postes, dont 1 000 en France, redéployés sur les autres activités de Thales. Également en crise, Airbus Space Systems a quant à lui changé de patron le 1er mars, Jean-Marc Nasr laissant la place à Alain Fauré. « La situation économique du secteur est critique, avec des menaces sur l’emploi, a pointé Hervé Derrey, PDG de Thales Alenia Space au séminaire Perspectives spatiales. Face à une concurrence étrangère absolument implacable, la France est exposée à un risque de déclassement. »

    « Sur Ariane 6, on est trop chers »

    Face à cette situation peu réjouissante, la filière européenne ne bouge pas assez vite, estime Philippe Baptiste. « On ne livre pas assez vite, il faut un électrochoc », assène le patron du Cnes, qui estime que l’industrie européenne reste dans sa zone de confort. Philippe Baptiste raconte avoir visité l’usine, basée à Houston, de la start-up américaine Intuitive Machines, qui a réussi le premier atterrissage lunaire de l’histoire d’un module développé par une société privée. « Ils ont développé leur sonde en quelques années, pour 120 millions de dollars lancement compris, pointe le président du Cnes. Pourquoi ne saurait-on pas faire ça en Europe ? »

    Le Vieux continent, déplore Philippe Baptiste, ne fait pas non plus d’efforts pour rester compétitif. « Sur Ariane 6, on est trop chers, déplore-t-il. On n’arrive pas à boucler le contrat d’acquisition de la deuxième tranche de lanceurs parce qu’on n’arrive pas à réduire les coûts chez les sous-traitants, européens. » Selon Philippe Baptiste, ce sont ainsi 40 millions d’euros de réductions de coûts qui manquent à l’appel.
    « Les Sept mercenaires »

    Qui sont les fautifs ? L’allemand MT Aerospace, filiale d’OHB, est notamment pointé du doigt. Le patron de Safran Olivier Andriès était sur la même ligne en décembre dernier. « Le problème d’Ariane 6, c’est qu’il a été lancé en 2014 sur un mode hybride : les industriels ont pris la main sur le développement, mais les Etats membres de l’ESA ont maintenu le principe du retour géographique (selon lequel un Etat reçoit une charge industrielle proportionnelle à son investissement), expliquait-il. La réalité aujourd’hui, c’est que les sous-traitants ont été imposés par leurs pays à ArianeGroup, et que ces partenaires se retranchent derrière le retour géographique pour ne faire aucun effort de compétitivité. »

    Interrogé sur les noms des mauvais élèves, le patron de Safran citait MT Aerospace (OHB), le suisse Beyond Gravity (ex-RUAG) ou encore le suédois GKN Aerospace Sweden. « Ils sont sept, je les appelle les ’Magnificent Seven’ (les Sept mercenaires, ndlr). Certains réclamaient des hausses de prix de 50 à 60 % en 2022, sous prétexte de compenser l’inflation, ce qui était proprement délirant. On a demandé à l’ESA d’imposer des baisses de coûts, mais certains pays renâclent, comme l’Allemagne. » Une Europe divisée face à un ogre SpaceX toujours plus agressif : sale temps pour le spatial européen.

  • Une étrange et inédite élongation crânienne observée chez trois femmes vikings - Sciences et Avenir
    https://www.sciencesetavenir.fr/archeo-paleo/archeologie/une-etrange-et-inedite-elongation-cranienne-observee-chez-trois-fem

    Elles sont au nombre de trois. Trois femmes, enterrées à trois endroits distincts de l’île de Gotland - vaste terre suédoise située au milieu de la mer Baltique -, ayant subi une élongation crânienne qui leur a assurément conféré, de leur vivant, une spectaculaire apparence. Toutes auraient vécu vers la fin du 11e siècle, au crépuscule de l’ère viking.

    Dans une étude publiée fin février 2024 dans la revue Current Swedish Archaeology, deux chercheurs allemands se penchent en détails sur ces cas uniques en Scandinavie, référencés uniquement à Gotland, même si les modifications corporelles sont une tradition connue des chercheurs dans certaines sociétés nordiques.
    Une influence venue de l’Europe du Sud-Est

    Selon les auteurs de la publication, les archéologues Matthias Toplak et Lukas Kerk, l’élongation crânienne serait une pratique arrivée en Scandinavie depuis l’Europe du Sud-Est, et notamment depuis la Bulgarie, où plusieurs exemples ont été référencés entre le 9e et le 11e siècle.

    Il se pourrait ainsi que les trois femmes, respectivement trouvées sur les sites de Havor, Ire et Kvie, soient elles-mêmes nées en Europe du Sud-Est, « peut-être en tant qu’enfants de commerçants de Gotland ou de la Baltique orientale », et que leur crâne ait été modifié dans cette région au cours de leurs premières années de vie, avancent les chercheurs.

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    Le crâne artificiellement modifié de la tombe 192 d’Harvor. Crédits : SHM/Johnny Karlsson

    « Nous pensons que cette coutume pourrait avoir été utilisée comme signe d’identification par un groupe fermé de marchands », écrivent les chercheurs. L’autre possibilité évoquée par Matthias Toplak et Lukas Kerk est que la déformation a été opérée sur l’île de Gotland, signifiant qu’il s’agirait d’une pratique dont on ignorait qu’elle avait été adoptée par certains peuples vikings.

    Les trois femmes pourraient avoir des antécédents communs en raison de la datation chronologique rapprochée de leurs trois sépultures, et surtout de l’exécution « très similaire des modifications du crâne ». L’âge qu’elles avaient au moment de leur mort est connu pour deux d’entre elles : l’une est décédée entre 25 et 30 ans, l’autre avait entre 55 et 60 ans.
    Un statut particulier ?

    À ce stade, beaucoup de questions sont encore en suspens. La communauté locale les considérait-elle comme différentes ou étrangères ? Leur accordait-elle un statut particulier en raison de leur apparence ? Et comment ont été effectuées ces déformations, sans doute réalisées avant l’âge de trois ans ?

    « Nous supposons que ces trois femmes étaient des personnages exposés dans leur société, même si nous ne sommes pas tout à fait sûrs qu’elles étaient réellement considérées comme des marginales », ont affirmé Matthias Toplak et Lukas Kerk au site spécialisé dans l’histoire du Moyen Âge Medievalists.net. « Mais nous sommes convaincus que ces déformations avaient une signification particulière car elles signalaient une identité différente et servaient de médiateur à certains récits en lien avec des territoires lointains et des influences culturelles exotiques. »

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    Les sigles noirs indiquent les sépultures des femmes au crâne déformé, tandis que les blancs font références aux hommes trouvés avec les dents limées. Crédits : M. Toplak/L. Kerk

    La sépulture de l’une d’entre elle – la femme de Havor - peut néanmoins donner quelques indices sur leur statut et la façon dont elles étaient considérées. Celle-ci a non seulement été enterrée avec la tenue vestimentaire « standard » du Gotland mais aussi avec de nombreux ornements et bijoux ornés, dont quatre broches à tête d’animal, une coutume courante à Gotland.

    La manière dont le crâne a été déformé reste lui aussi, pour le moment, une énigme, même si certaines méthodes employées par d’autres cultures de l’époque médiévale sont connues. En Amérique du Sud, en Asie centrale et en Europe du Sud-Est, la tête des jeunes enfants de moins de trois ans était compressée avec du bois et du tissu.
    Des dents limées

    Ces dernières années, plusieurs preuves de modifications corporelles permanentes ont été recensées à l’âge des Vikings. Ont notamment été retrouvés 130 individus de sexe masculin présentant des altérations dentaires sous forme de sillons horizontaux, la plupart d’entre eux provenant justement de l’île baltique de Gotland. Tous étaient âgés d’au moins 20 ans, preuves que ces modifications étaient à la fois volontaires et souhaitées.

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    Les dents limées d’un individu masculin de la tombe 25 du site de Slite. Crédits : SHM/Johnny Karlsson

    Plusieurs théories existent sur la raison d’être de cette altération : elle pourrait avoir eu vocation à tester la résistance à la douleur de ces hommes, ou bien avoir été un signe d’appartenance à un groupe distinct, guerrier ou, là encore, marchand.

  • Faut-il vraiment débrancher sa box internet la nuit pour faire des économies d’électricité ?
    https://www.presse-citron.net/faut-il-vraiment-debrancher-sa-box-internet-la-nuit-pour-faire-des-ec

    En ces temps de prise de conscience écologique et de flambée des prix de l’électricité, chaque geste compte pour alléger l’empreinte environnementale et la facture énergétique des ménages. Parmi les conseils souvent prodigués, celui d’éteindre sa box internet la nuit suscite interrogations et débats. Alors, est-ce une réelle solution d’économie ou juste un geste symbolique ?
    Combien consomme une box internet ?

    Une enquête de l’Arcep, tout juste publiée, a jeté un éclairage nouveau sur la consommation énergétique des boîtiers fibre optique et ADSL qui équipent plus de 24 millions de foyers en France. Selon ce rapport, ces dispositifs ont consommé pas moins de 3,3 térawattheures d’électricité en 2022, ce qui représente environ 2,2 % de la facture énergétique des ménages français. Ce chiffre est d’autant plus frappant qu’il équivaut à trois fois la consommation nécessaire aux opérateurs pour acheminer le trafic Internet jusqu’aux abonnés.

    Ces données ont émergé dans un contexte où la France fait face à des défis énergétiques majeurs, exacerbés par la crise énergétique de 2022. Le gouvernement avait alors encouragé les Français à éteindre leurs box internet la nuit, une mesure visant à réduire la consommation électrique nationale.
    Eteindre sa box internet oui, mais pas seulement

    L’Arcep souligne que 95 % de la consommation d’une box est indépendante de l’utilisation réelle, ce qui signifie que même inactive, elle continue de consommer presque autant d’énergie. Dans ce contexte, éteindre sa box lorsque celle-ci n’est pas utilisée apparaît comme une mesure efficace pour économiser l’électricité. Cette pratique est d’autant plus pertinente que les opérateurs télécoms ont, ces dernières années, intégré la possibilité d’éteindre manuellement ou automatiquement les box, faisant de la sobriété énergétique un argument de vente.

    Si elle reconnaît les efforts des opérateurs pour améliorer l’efficience énergétique des équipements, la présidente de l’Arcep, Laure de La Raudière, appelle à une vérification de ces allégations. Elle insiste sur la nécessité d’une approche globale de l’écoconception dans le secteur du numérique, incluant fabricants d’appareils, opérateurs, plates-formes, et centres de données, pour réellement diminuer l’impact environnemental.

    Concrètement, éteindre sa box internet c’est bien, mais pas encore assez. En réalité, la question de la consommation énergétique des équipements numériques interpelle toute la chaîne de valeur du secteur. L’Arcep prévoit donc de mettre en avant les enjeux environnementaux dans sa nouvelle feuille de route stratégique, soulignant que le numérique, tout en étant un vecteur de transition énergétique, doit aussi minimiser son empreinte écologique.

    Les box internet consomment 3,3 térawattheures d’électricité par an en France, soit 2,2 % de la facture énergétique des ménages
    Éteindre sa box quand elle n’est pas utilisée permet de réaliser des économies d’énergie
    Au-delà de ce geste, l’Arcep appelle à une approche globale de l’écoconception et de la sobriété énergétique pour tout le secteur numérique