Articles repérés par Hervé Le Crosnier

Je prend ici des notes sur mes lectures. Les citations proviennent des articles cités.

  • Rapport sur les écrans et les enfants : les préconisations sont-elles applicables ?
    https://www.la-croix.com/a-vif/rapport-sur-les-ecrans-et-les-enfants-les-preconisations-sont-elles-applic

    Entretien

    Anne Cordier Enseignante-chercheuse en sciences de l’information à l’université de Lorraine

    Anne Cordier, enseignante-chercheuse en sciences de l’information à l’université de Lorraine, interroge la possibilité de mettre en œuvre les mesures du rapport sur l’usage des écrans par les enfants, remis au gouvernement mardi 30 avril. Elle préconise une familiarisation avec les outils de communication plutôt que leur interdiction drastique.

    Recueilli par Juliette Paquier, le 01/05/2024 à 12:11

    La Croix : Que pensez-vous du rapport des experts chargés de travailler sur l’exposition des enfants aux écrans, remis au gouvernement mardi 30 avril ?

    Anne Cordier : Je suis partagée. D’une part, je suis très contente de voir apparaître dans ce rapport la mention de certains éléments comme la nécessité de restreindre l’accès aux « services prédateurs »(les grandes plateformes pensées pour capter l’attention des enfants, NDLR), de revoir les interfaces pour agir sur les notifications, ou le scrolling (faire défiler des publications, NDLR) à l’infini… Mais certains éléments m’inquiètent, notamment le nombre d’interdictions, qui ne reposent pas sur des faits scientifiques avérés.

    Le rapport préconise en effet la mise en place d’interdictions très strictes : aucun écran avant 3 ans, aucun accès à Internet avant 13 ans et pas de réseaux sociaux avant 15 ans. Ces mesures sont-elles applicables selon vous ?

    A. C. : Ces interdictions me semblent difficilement applicables. Je m’interroge d’abord sur la faisabilité juridique et l’atteinte à la liberté qu’elles pourraient engendrer : le droit d’accès à l’information et à Internet est garanti par la loi. Et les mineurs sont des citoyens comme les autres. Nous n’allons pas aller dans les familles pour les sanctionner ou dénoncer ceux qui n’interdisent pas les écrans à leurs enfants.

    Ces recommandations me paraissent par ailleurs socialement absurdes. Les enquêtes de terrain menées en France sur l’accès à l’information des enfants et adolescents montrent le rôle d’Internet et des réseaux sociaux comme moyen prisé des jeunes pour s’informer, mais aussi écouter de la musique, lire… Les interdire pourrait entraver l’accès des mineurs à certaines pratiques sociales et à la culture.

    La mise en place d’une « majorité numérique » pourrait aussi entraîner une invisibilisation des problématiques liées à ces outils de communication. Si l’enfant n’y a pas accès, comment pourrait-il être formé à leur utilisation et faire ses propres expériences de façon sécurisée ? Sans préparation en grandissant, l’exposition aux écrans à l’âge réglementaire pourrait être pire. Ces mesures favorisent en outre les inégalités sociales puisque dans beaucoup de familles, il n’y a pas d’ordinateur mais uniquement le téléphone comme accès à Internet.

    Nous verrons la manière dont les pouvoirs politiques se saisissent de ces recommandations, mais je me demande comment elles pourraient être appliquées. La commande de départ était déjà problématique puisqu’un lien avait été fait entre les émeutes de juin 2023 et les réseaux sociaux, or aucune étude scientifique n’a établi ce lien à ce jour.

    Si interdire n’est ni faisable ni souhaitable, quelle serait la solution ?

    A. C. : La familiarisation et l’éducation aux écrans et au numérique tout au long du parcours de vie de l’enfant puis de l’adolescent sont les clés. L’éducation aux médias existe déjà aujourd’hui, du cycle 2 à la terminale. L’école est précisément le lieu où l’on peut les accompagner.

    Cette éducation aux médias doit s’assortir d’un soutien à la parentalité, mentionnée dans le rapport mais seulement pour les moins de 3 ans. Les parents sont réellement démunis, ils ont des questions et des inquiétudes légitimes. Je pense qu’il faudrait les accompagner tout au long de la croissance de l’enfant.

    #Anne_Cordier #Enfants #Ecrans

  • Jusqu’où BeReal peut-il aller ?
    https://www.20minutes.fr/high-tech/by-the-web/4088869-20240430-jusqu-bereal-peut-aller
    https://img.20mn.fr/9IfVqyqHSOKm1s5l-FBnKSk/1444x920_be-real-mobile-phone-application-be-real-social-07allilimages-all-

    L’application française aurait-elle remplacé la dictature de l’image par une autre ? Ce système amène un aspect « Je n’ai pas besoin de filtre pour montrer que ma vie est intéressante ». Et plusieurs personnes interrogées nous avouent tricher un peu pour contourner le système. « On fait croire qu’on prend le moment présent, mais le pari de l’authenticité n’était pas tenable sur le long terme. Si tant est que ce soit souhaitable : mise en scène ne veut pas forcément dire mensonger ou manipulateur », analyse Anne Cordier, enseignante-chercheuse en sciences de l’information et de la communication, spécialiste des pratiques numériques des jeunes. Premier renoncement : les Late BeReal, une option pour poster sa photo après la notification, moyennant une mention qui l’indique à vos contacts.
    Vers une influence à la BeReal ?

    Reste que, quatre ans après son lancement, l’application connaît un retour de hype. « C’est un retour à la mode assez classique avec ce type d’innovation. Il y a une phase d’engagement, puis une banalisation, poursuit l’enseignante. Après, au regard d’autres innovations ou de l’actualité, cela peut évoluer. Toute l’actualité autour de TikTok récemment nous amène à poser un autre regard sur les alternatives. » Cette nouvelle popularité n’est pas étrangère au lancement de l’application aux Etats-Unis en 2022, où elle s’était un temps hissée au top des téléchargements sur iPhone. « La stratégie, c’est d’attirer des stars majeures, comme Taylor Swift, décrit Stéphanie Laporte. Comme quand Justin Bieber est arrivé sur Twitter. » « Le Japon est un de nos pays avec la plus forte croissance, et une grande quantité de nos utilisateurs vivent aux Etats-Unis, en France, au Japon ou en Allemagne », détaille Romain Salzmann.

    #BeReal #Pratiques_numériques #Anne_Cordier

  • Taxe sur les livres d’occasion : « parlons-en avant d’improviser ! »
    https://actualitte.com/article/116957/economie/taxe-sur-les-livres-d-occasion-parlons-en-avant-d-improviser

    « On va mettre en place au moins une contribution qui puisse permettre de protéger le prix unique et permettre à nos auteurs, éditeurs et traducteurs d’être mieux aidés. » En visite au Festival du Livre, Emmanuel Macron a annoncé vouloir mettre en place une taxe sur les livres d’occasion. La Bourse Aux Livres réagit dans cette tribune à la déclaration du Président de la République.

    #Edition #Livre_occasion #Librairie

    • Oui, mettons en place des taxations pour aider les jeunes artistes désargentés…
      https://www.lejdd.fr/culture/pagny-biolay-hallyday-la-cour-des-comptes-sinterroge-sur-la-legitimite-de-ces-

      Pourtant décédé en 2017, Johnny Hallyday a fait partie des bénéficiaires des aides à la création entre 2019 et 2022, récoltant 333 890 euros.

      Sinon, l’article est entièrement orienté sur cette histoire de rémunération des auteur·ices (parce qu’ils ont été mal rémunérés la première fois qu’on a vendu le bouquin), alors qu’à ma connaissance, le prix unique du livre est destiné à protéger les « petites » librairies face aux chaînes et aux supermarchés, pas à protéger les artistes désargentés qui vendent trois exemplaires par mois. (D’ailleurs si on commence à se demander comment on redistribue l’argent de la taxe sur les occassions, et comme la logique est tout de même, avec les droits d’auteur, d’une certaine proportionnalité en fonction des ventes, alors évidemment c’est Musso qui va toucher le poignon, pas les auteur·ices qui vendent 1 exemplaire en occaz par mois chez Gibert.)

  • Opinion | Student Protest Is an Essential Part of Education - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2024/04/29/opinion/student-protests-columbia-israel.html

    The transformation of the protests into a national political football is perhaps inevitable — everyone up to President Richard Nixon sounded off about students in ’68 — but it is still a shame. Because student protests, even at their most disruptive, are at their core an extension of education by other means, to paraphrase Carl von Clausewitz’s famous definition of war.

    The hallowed notion of a university as a bastion of discourse and learning does not and cannot exclude participation in contemporary debates, which is what students are being prepared to lead. From Vietnam to apartheid to the murder of George Floyd, universities have long been places for open and sometimes fiery debate and inquiry. And whenever universities themselves have been perceived by students to be complicit or wrong in their stances, they have been challenged by their communities of students and teachers. If the university cannot tolerate the heat, it cannot serve its primary mission.
    Sign up for the Israel-Hamas War Briefing. The latest news about the conflict. Get it sent to your inbox.

    The counterargument, of course, is that without decorum and calm, the educational process is disrupted, and so it is proper and necessary for administrations to impose order. But disruption is not the only byproduct; protests can also shape and enhance education: a disproportionate number of those who rose up at Columbia in 1968 went into social service of some sort, fired by the idealism and faith in change that underpinned their protests and by the broader social movement of the ’60s.

    I have a snapshot embedded in my memory of groups of students milling about the grounds, which were littered with the debris of the confrontation, many of them proudly sporting bandages from the injuries inflicted by the violent sweep of the Tactical Patrol Force. Psychedelic music blared from some window, and a lone maintenance man pushed a noisy lawn mower over a surviving patch of grass.

    The sit-ins had been ended, and order was being restored, but something frightening and beautiful had been unleashed, a faith that mere students could do something about what’s wrong with the world or at least were right to try.

    The classic account of Columbia ’68, “The Strawberry Statement,” a wry, punchy diary by an undergraduate, James Simon Kunen, who participated in the protests, captures the confused welter of causes, ideals, frustrations and raw excitement of that spring. “Beyond defining what it wasn’t, it is very difficult to say with certainty what anything meant. But everything must have a meaning, and everyone is free to say what meanings are. At Columbia a lot of students simply did not like their school commandeering a park, and they rather disapproved of their school making war, and they told other students, who told others, and we saw that Columbia is our school and we will have something to say for what it does.”

    That’s the similarity. Just as students then could no longer tolerate the horrific images of a distant war delivered, for the first time, in almost real time by television, so many of today’s students have found the images from Gaza, now transmitted instantly onto their phones, to demand action. And just as students in ’68 insisted that their school sever ties to a government institute doing research for the war, so today’s students demand that Columbia divest from companies profiting from Israel’s invasion of Gaza. And students then and now have found their college administrators deaf to their entreaties.

    #Occupation°_universités #Mouvements_étudiants #1968 #Gaza

  • Réseaux sociaux : face aux accusations, TikTok cède aux uns mais pas aux autres - Un regard chrétien sur l’actualité – La Croix International
    https://international.la-croix.com/fr/ethique/reseaux-sociaux-face-aux-accusations-tiktok-cede-aux-uns-mai
    https://admin.international.la-croix.com/assets/785f2b8f-5f76-40b9-93fe-73a6e6ac4f36?format=jpg&width=

    Jouer les Européens contre les Américains

    « J’ai du mal à croire que la suspension de TikTok Lite en Europe ne soit pas liée à la menace d’interdiction de TikTok prononcée la veille aux États-Unis », estime le sénateur LR Claude Malhuret, qui a piloté en 2023 une commission d’enquête parlementaire sur cette plateforme. « Les dirigeants de l’entreprise jouent la montre et essaient de gagner du temps. Ils concèdent une victoire aux Européens tout en résistant aux Américains. »

    De fait, ByteDance, la maison mère chinoise de TikTok, a annoncé jeudi 25 avril n’avoir aucune intention de vendre son application, au risque de se voir interdite aux États-Unis. Des recours juridiques sont toutefois prévus. « Nous allons continuer à nous battre pour vos droits dans les tribunaux », a promis à ses abonnés le patron de TikTok, le Singapourien Shou Zi Chew.

    « À chaque fois qu’elles sont entravées, les plateformes jouent la carte de la liberté d’expression », souligne Olivier Ertzscheid, enseignant-chercheur en sciences de l’information à l’université de Nantes (1). « C’est une manière relativement habile de faire passer l’idée que ce qu’on leur reproche va à l’encontre des valeurs cardinales des pays qui les accusent. »
    Poser des jalons

    Au-delà d’une possible stratégie de diversion, la suspension rapide de TikTok Lite en Europe reste un bon signal, selon ce spécialiste. « Avec le règlement sur les marchés numériques (DMA) et le règlement sur les services numériques (DAS), entrés en vigueur récemment, l’Union européenne a enfin un cadre juridique fort avec des sanctions proportionnées, autrement dit adaptées à la trésorerie de ces très grandes entreprises. Ce cadre fort est bien identifié par les plateformes. »

    Une question se pose toutefois : pourquoi avoir lancé TikTok Lite, version « extrême » de TikTok, au moment même où l’application est la plus contestée ? Olivier Ertzscheid y voit une pratique assez courante dans le secteur du numérique : une manière de « poser des jalons » et d’« avancer ses pions ».

    « Vous balancez une fonctionnalité extrême, inimaginable, puis vous la retirez presque immédiatement pour montrer que vous êtes “raisonnable”, résume-t-il. Quelque temps après, vous revenez avec une application similaire mais qui va un peu moins loin. Celle-là aura toutes les chances de paraître acceptable aux yeux de l’opinion. » Selon lui, cette stratégie a notamment été éprouvée pour contrer le non-consentement des internautes au recueil de leurs données personnelles.

    (1) Auteur du Monde selon Zuckerberg, C&F Éditions, 2020, 15 €, 112 p.

    #TikTok #Olivier_Ertzscheid #Economie_numérique

  • Opinion | Harvey Weinstein and the Limits of ‘She Said, She Said, She Said’ - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2024/04/27/opinion/harvey-weinstein-conviction-me-too.html?nl=todaysheadlines&emc=edit_th_2024

    Those following Mr. Weinstein’s legal battles always knew there was a possibility that his conviction would be thrown out on appeal. But the nature of the decision, and its focus on several women who testified that Mr. Weinstein had assaulted them, even though none of those allegations had led to charges, revealed something that unsettled me.

    Until Thursday, it seemed that we had entered a new age of accountability, legal and social, not just for Mr. Weinstein but also for the abusers who’d come after him. Even as the #MeToo movement fell short in some ways, the Weinstein case felt like a cultural marker — an Arthur’s sword in the stone moment, in which something irreversible happened. The monster of #MeToo had been vanquished, and it changed something about the way we understood vulnerability and power.

    And then, suddenly, it didn’t.

    To be clear, Thursday’s ruling will not spring Mr. Weinstein from behind bars. He already faced an additional 16 years from a separate conviction in California, and he may be sent there to serve out that sentence.

    But in establishing the limits of these so-called prior bad act witnesses — an attempt by the prosecution in the case to show a pattern of coercion — the ruling did something else: It highlighted the striking gap between how we’ve come to believe women inside the courtroom and outside it.

    While Mr. Weinstein’s accusers could, as Ms. Kantor wrote, fill a courtroom — and the women who proclaimed #MeToo in their wake could populate a small country — much of Mr. Weinstein’s appeal rested precisely on the argument that those voices ended up hurting, not helping, the case. As I read and reread the ruling, I realized the same swelling chorus of victims that made it possible for Mr. Weinstein to be held to account in the court of public opinion had somehow saved him in the court of law.

    “What I tell my students is to think about the courtroom as an alternate universe,” said the legal scholar Deborah Tuerkheimer, when I called her to ask if I was crazy not to have seen this coming. A former Manhattan prosecutor and the author of the book “Credible: Why We Doubt Accusers and Protect Abusers,” she explained that, indeed, there is a tension between the principles of criminal prosecution — which tend to limit a defendant’s “other bad acts” or past behavior — and public perception of a credible allegation.

    It is frustrating, of course, that the very reason there are so many women available to speak out is that the legal system has failed them from the start. In the Weinstein case, many of the accusations were about sexual harassment, which is a civil, not criminal, violation. Others fell beyond the statute of limitations.

    But the legal system is not adequately set up to prosecute people accused of being serial sexual predators like Mr. Weinstein; it is, rightly, supposed to protect innocent people from being judged by their past behavior. (A person who has stolen once is not a lifelong thief, for one.) But sex crimes are more slippery than that, with patterns and power dynamics and less likelihood witnesses. Which can leave prosecutors in a Catch-22: To any casual observer, Mr. Weinstein’s history of accusations of abuse seems as though it should be admissible, and yet it was not.

    #MeToo #Weinstein #Justice

  • Un peu de pub (580) : Court, toujours !
    http://courttoujours.hautetfort.com/archive/2024/03/05/un-peu-de-pub-580-6487485.html

    MIKRODYSTOPIES
    par François Houste

    330 contes ultrabrefs (jamais plus de 280 caractères) qui mettent à mal la robotique, la domotique, les objets connectés, les voitures autonomes, sans oublier l’IA. Ça fait rire autant que ça fait peur. Un excellent recueil ! Merci à l’ami Pascal Weber de me l’avoir signalé.

    Un extrait ici.

    C&F éditions
    136 pages
    15 €
    Le blog de l’auteur
    Le site de l’éditeur

    #Mikrodystopies #François_Houste

  • The Man Who Killed Google Search
    https://www.wheresyoured.at/the-men-who-killed-google

    La charge est sévère...
    Emmerdification de Google par le menu.

    These emails are a stark example of the monstrous growth-at-all-costs mindset that dominates the tech ecosystem, and if you take one thing away from this newsletter, I want it to be the name Prabhakar Raghavan, and an understanding that there are people responsible for the current state of technology.

    These emails — which I encourage you to look up — tell a dramatic story about how Google’s finance and advertising teams, led by Raghavan with the blessing of CEO Sundar Pichai, actively worked to make Google worse to make the company more money. This is what I mean when I talk about the Rot Economy — the illogical, product-destroying mindset that turns the products you love into torturous, frustrating quasi-tools that require you to fight the company’s intentions to get the service you want.
    Heroes and Villains

    Ben Gomes is a hero. He was instrumental in making search work, both as a product and a business, joining the company in 1999 — a time long before Google established dominance in the field, and the same year when Larry Page and Sergey Brin tried to sell the company to Excite for $1m, only to walk away after Vinod Khosla (an Excite investor and the co-founder of Sun Microsystems) lowballed the pair with a $750,000 offer.

    In an interview with FastCompany’s Harry McCracken from 2018, Gomes framed Google’s challenge as “taking [the PageRank algorithm] from one machine to a whole bunch of machines, and they weren’t very good machines at the time.” Despite his impact and tenure, Gomes had only been made Head of Search in the middle of 2018 after John Giannandrea moved to Apple to work on its machine learning and AI strategy. Gomes had been described as Google’s “search czar,” beloved for his ability to communicate across departments.

    Every single article I’ve read about Gomes’ tenure at Google spoke of a man deeply ingrained in the foundation of one of the most important technologies ever made, who had dedicated decades to maintaining a product with a — to quote Gomes himself — “guiding light of serving the user and using technology to do that.” And when finally given the keys to the kingdom — the ability to elevate Google Search even further — he was ratfucked by a series of rotten careerists trying to please Wall Street, led by Prabhakar Raghavan.

    #Google #Search_engine #Histoire_numérique

  • Opinion | How ‘The Squad’ and Like-Minded Progressives Have Changed Their Party - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2024/04/23/opinion/progressives-democratic-party-aoc.html

    Ah si Jean-Luc Mélenchon pouvait s’inspirer d’Alexandria Ocasio-Cortez...

    When the far-left politicians Alexandria Ocasio-Cortez and Ayanna Pressley were first elected to Congress roughly half a decade ago, many moderate Democrats saw their unapologetically progressive vision for America as an albatross around the neck of the Democratic Party.

    That certainly seemed to be the view of Democratic leaders, who seemed intent on making “the squad,” as the progressive caucus is known, a group of permanent outsiders.

    “All these people have their public whatever and their Twitter world,” Nancy Pelosi, then speaker of the House, told Maureen Dowd in 2019. “But they didn’t have any following,” Ms. Pelosi said of the squad. “They’re four people and that’s how many votes they got.” At the time, Ms. Pelosi was bristling from criticism the progressive members had levied against her over her support for a funding bill the progressives said failed to protect migrant children, a major issue during the Trump presidency.

    Five years later, Ms. Pelosi has stepped down from the leadership position she long held. The House progressive caucus has grown to nearly 100 members and has become a significant force within the party. The progressives have outlasted not only Ms. Pelosi, but also moderate Democrats who once led the party, like Representative Steny Hoyer, who has also bowed out of his role leading House Democrats. Representative Hakeem Jeffries of New York, the new minority leader, isn’t a member of the progressive caucus. (He left the caucus when he became leader of the House Democrats.) But he has been far friendlier to the group’s members and their agenda than his predecessor, Ms. Pelosi, a nod to the blossoming role of progressive politics within the Democratic Party and its voter base.

    And in recent months, the insurgent group of unapologetic leftists has gained even more sway within the Democratic Party. Some of this is clearly a reaction to the extremism of Trumpism and far-right House Republicans. But the progressives have gained power in Washington amid rising anger over the U.S. role in Gaza.

    For the first time in decades, possibly since the anti-Vietnam War and environmental movements, the left wing has led the center of the Democratic Party in a new political direction on a major issue — one sharply critical of the Israeli government, impatient with the leadership of Prime Minister Benjamin Netanyahu and increasingly willing to use American leverage to curb Israel’s military plans.

    #Politique #USA #Alexandria_Ocasio_Cortez

  • Jusqu’où ira la guerre des mots ? - Regards.fr
    https://regards.fr/jusquou-ira-la-guerre-des-mots

    par Roger Martelli

    Il faut en revenir aux faits et à la simple justice. Ce qui importe n’est pas de savoir s’il faut employer le terme de génocide pour qualifier l’action de l’armée israélienne à Gaza : l’urgence est à l’arrêt du massacre des civils. Ce qui compte à court terme n’est pas de savoir si le sionisme est par nature voué à l’expansion impérialiste : c’est de mettre fin à une colonisation qui, depuis 1967, est source d’inépuisables violences et contrevient ouvertement aux stipulations du droit international.

    Ce qui compte n’est pas de savoir ce que l’on pense de la manière dont il faut défendre la cause palestinienne : c’est savoir s’il est tolérable que le soutien à cette cause soit a priori suspect d’encourager le terrorisme. Ce qui compte n’est pas de savoir si le maccarthysme était du fascisme, si nous sommes d’ores et déjà dans une France « fasciste » ou « préfasciste » : ce qui compte est de dire que la spirale autoritaire est injuste, absurde et dangereuse, au moment précisément où l’extrême droite perce à l’échelle du continent européen et au-delà.

    Mettre un coup d’arrêt aux désastres réels, à commencer par ceux qui s’étendent au Proche et au Moyen-Orient ; mettre un terme chez nous aux tentations autoritaires et répressives inutiles… Ce n’est pas l’affaire d’une organisation, d’une partie de la gauche, ni même de la seule gauche : c’est affaire de sursaut démocratique et éthique.

    #Politique #Guerre_des_mots

    • Ce sursaut peut être majoritaire ; tout ce qui freine la dynamique vers cette majorité devrait donc être banni. Il sera bien temps, par la suite, d’en tirer toutes les leçons politiques.

  • F.T.C. Bans Noncompete Clauses - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2024/04/23/business/noncompete-clause-ban.html

    The rule would prohibit companies from limiting their employees’ ability to work for rivals, a change that could increase competition and boost wages.
    Listen to this article · 0:49 min Learn more

    J. Edward Moreno

    By J. Edward Moreno
    April 23, 2024, 3:42 p.m. ET

    The Federal Trade Commission on Tuesday banned employers from limiting their workers’ abilities to work for rivals, a sweeping change that the agency says could help raise wages and increase competition among businesses.

    The move bars contracts known as noncompetes, which prevent workers from leaving for a competitor for a certain amount of time, in most circumstances. The agency has said the proposal would raise wages and increase competition.

    The proposal was approved by the agency in a 3-2 vote. Commissioners Melissa Holyoak and Andrew N. Ferguson, two Republicans, voted against the measure.

    This is a developing story. Please check back for updates.

    #Droit_travail #FTC #Lina_Khan #Action

  • U.S. Moves to Bar Noncompete Agreements in Labor Contracts - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2023/01/05/business/economy/ftc-noncompete.html

    A sweeping proposal by the Federal Trade Commission would block companies from limiting their employees’ ability to work for a rival.

    The exterior of the Federal Trade Commission’s headquarters in Washington, D.C.
    The F.T.C. said a ban on noncompete clauses could increase wages by nearly $300 billion a year across the economy.Credit...Stefani Reynolds for The New York Times
    Noam Scheiber

    By Noam Scheiber
    Jan. 5, 2023

    In a far-reaching move that could raise wages and increase competition among businesses, the Federal Trade Commission on Thursday unveiled a rule that would block companies from limiting their employees’ ability to work for a rival.

    The proposed rule would ban provisions of labor contracts known as noncompete agreements, which prevent workers from leaving for a competitor or starting a competing business for months or years after their employment, often within a certain geographic area. The agreements have applied to workers as varied as sandwich makers, hairstylists, doctors and software engineers.

    Studies show that noncompetes, which appear to directly affect roughly 20 percent to 45 percent of U.S. workers in the private sector, hold down pay because job switching is one of the more reliable ways of securing a raise. Many economists believe they help explain why pay for middle-income workers has stagnated in recent decades.

    Other studies show that noncompetes protect established companies from start-ups, reducing competition within industries. The arrangements may also harm productivity by making it hard for companies to hire workers who best fit their needs.

    The F.T.C. proposal is the latest in a series of aggressive and sometimes unorthodox moves to rein in the power of large companies under the agency’s chair, Lina Khan.

    President Biden hailed the proposal on Thursday, saying that noncompete clauses “are designed simply to lower people’s wages.”

    “These agreements block millions of retail workers, construction workers and other working folks from taking a better job, getting better pay and benefits, in the same field,” he said at a cabinet meeting.

    #Droit_travail #FTC #Lina_Khan #Projet

  • Livre d’occasion : le Conseil permanent des écrivains souhaite une “concertation”
    https://actualitte.com/article/116820/politique-publique/livre-d-occasion-le-conseil-permanent-des-ecrivains-souhaite-une-concert

    Encore une fois le "droit d’auteur" mis à toutes les sauces pour empêcher une pratique sociale normale : faire vivre le "livre-échange" (c’est le titre d’un livre publié par C&F éditions : https://cfeditions.com/livre-echange).

    La précarité des auteurs et autrices est liée à la stratégie de noyade du marché par les diffuseurs (et les éditeurs appartenant au même groupe, qui sont devenus les affidés des distributeurs). Madrigal : 300 livres par semaine... seul un ou deux ont droit à de la vraie promo (et bientôt on verra des pubs télé pour ces exceptions, qui vont encore plus renforcer la hiérarchie des ventes).

    Quand on considèrera le lecteur et la lectrice comme des acteurs majeurs de la "chaîne du livre", on pourra repenser l’édition en donnant vraiment à celle-ci un un rôle culturel, politique et social avant de considérer le livre comme une marchandise au même titre (sic) que les autres et le droit d’auteur comme une rente pour les méga-éditeurs concentrés.

    Le droit d’auteur est un droit d’équilibre entre les intérêt des auteurs et autrices et l’intérêt général. Relisez la Déclaration universelle des droits humains. En instituant un "droit de suite" après l’achat, on ouvre la boîte de pandore : pourquoi ne pas suivre plus encore les lectures, tracer les lectures numériques (ah oui, c’est déjà fait :-).

    Et par pitié, ne sortez pas "Amazon" dans la discussion, c’est devenu le nouveau point Godwin : contre Amazon et sa place de marché, ce qu’il faut faire n’a rien à voir avec empêcher les lectures, mais avant tout à faire respecter le paiement des impôts par cette entreprise, et mettre en branle des projets anti-monopole, (comme est en train de faire la courageuse Lina Khan, qui dirige la Federal trade Commission aux États-Unis).

    Le Conseil permanent des écrivains (CPE) a exprimé ses préoccupations suite à la publication d’une étude réalisée par Sofia et le Ministère de la Culture, datée du 10 avril 2024. Cette étude met notamment en lumière une augmentation significative des ventes de livres d’occasion, qui représentaient 20 % du marché en 2022.

    Publié le :

    22/04/2024 à 13:32

    Il est également mis en avant que les catégories socioprofessionnelles supérieures sont prédominantes parmi les acheteurs de livres d’occasion, et que 60 % des transactions se font via des plateformes de vente en ligne.

    « Cette industrialisation du marché de l’occasion liée à l’essor du numérique, en plus de son impact possible sur le plan écologique, suscite un flou croissant entre le livre "neuf" et "comme neuf" qui met à mal la loi Lang sur le prix unique du livre à laquelle l’ensemble de la filière est attaché »

    À LIRE — Le livre d’occasion en France : la grande étude

    Le CPE pointe également que cette situation provoque une concurrence directe entre les livres qui rémunèrent auteurs et éditeurs et ceux qui ne génèrent aucun droit d’auteur.

    Face à cette évolution, le CPE appelle à une concertation entre tous les acteurs de la chaîne du livre. Cette initiative, soutenue par les pouvoirs publics, viserait à discuter des impacts de la vente de livres d’occasion sur la rémunération des créateurs de contenu.

    Cette démarche s’inscrit dans un contexte où des négociations sur les conditions contractuelles des auteurs sont déjà en cours, mettant en lumière leur précarité croissante. Le CPE espère ainsi ouvrir un dialogue constructif pour adapter le marché à ces nouveaux défis : il souhaite par ailleurs que ce dernier se réalise en parallèle « d’indispensables négociations avec les éditeurs sur les conditions contractuelles des auteurs et leur précarisation ».

  • Numérique. Gagner de l’argent en regardant des vidéos : le nouveau TikTok Lite inquiète
    https://www.estrepublicain.fr/economie/2024/04/12/gagner-de-l-argent-en-regardant-des-videos-le-nouveau-tiktok-lite-inq

    Depuis début avril, TikTok propose une nouvelle application, censée utiliser moins de données, avec laquelle les internautes peuvent gagner de l’argent en regardant des vidéos. Ce qui inquiète les spécialistes et les autorités, qui souhaitent réduire l’usage des écrans dans la société.
    Cyrielle Thevenin - 12 avr. 2024 à 18:22 | mis à jour le 12 avr. 2024 à 18:44 - Temps de lecture : 5 min
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    L’application TikTok Lite a été téléchargée plus de cinq millions de fois depuis son lancement au début du mois. Photo Sipa/Jaap Arriens

    L’application TikTok Lite a été téléchargée plus de cinq millions de fois depuis son lancement au début du mois. Photo Sipa/Jaap Arriens

    À l’heure où le gouvernement entend réguler l’utilisation des écrans, notamment chez les jeunes, les plateformes numériques n’ont pas fini de lui donner du fil à retordre, comme le montre l’arrivée en France de TikTok Lite. Cette nouvelle application, disponible depuis le 2 avril en France sur les smartphones Android, promet d’utiliser « moins de données » tout en permettant à l’utilisateur d‘être rémunéré en naviguant sur la plateforme.

    #TikTok #Anne_Cordier #Adolescents #Economie_attention

  • Opinion | The Beginning of the End for PFAS, or ‘Forever Chemicals’ - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2024/04/21/opinion/pfas-cancer-forever-chemicals.html

    The E.P.A.’s move this month to regulate PFAS is a significant next step, but even in places where the groundwater is not highly contaminated, we will all still be exposed to unregulated PFAS without further government action. The chemicals are used in a staggering number of consumer products, including carpet, pizza boxes, microwave popcorn, yoga pants, bags and toiletries like dental floss, shampoo and cosmetics. They are still key ingredients in some firefighting foams; many fire departments still use these foams in emergencies like chemical plant fires. And in Texas, thousands of pounds of PFAS are being shot into the ground to lubricate drill bits for fracking.

    We already know that high levels of exposure to PFAS have been linked to disastrous health impacts like birth defects, liver damage and many kinds of cancer. Yet the rate at which PFAS are being released into the environment far outpaces toxicologists’ ability to study their consequences for human health. Some 31 percent of groundwater samples in places with no known source of PFAS have shown contamination levels that exceed E.P.A. limits. And in some locations with established sources, like military and industrial sites, the levels of PFAS are far higher than the standard set by the new rule.

    We now need a federal ban on firefighting foams containing PFAS and regulations that are enforceable by law to limit not just specific compounds in our water, but the whole class of highly pervasive chemicals. Mandates should identify the historical sources of pollution to hold industries accountable and avoid further straining the communities exposed to PFAS with the additional cost of their cleanup. On Friday, the E.P.A. helpfully put two PFAS compounds under its Superfund authority, shifting accountability for cleanup from taxpayers to polluters.

    #PFAS #Pollution

  • « Mais pourquoi ils veulent faire revenir les jeans taille basse ? » Sur les réseaux sociaux, les générations se taquinent... et tentent de mieux se comprendre
    https://www.lefigaro.fr/secteur/high-tech/mais-pourquoi-ils-veulent-faire-revenir-les-jeans-taille-basse-sur-les-rese

    Par Klara Durand

    Selon la plateforme de veille Visibrain, rien que ces trente derniers jours, les vidéos en lien avec les générations totalisent 37 millions de mentions « j’aime ». Capture d’écran le Figaro

    « GenZ », « millenials » et « boomers » se moquent par publications interposées des clichés accolées à leurs années de naissance. Une tendance qui permet aussi d’ouvrir la discussion entre familles, amis et collègues.

    « Je suis une millennial et hier, j’ai vu une vidéo qui décrivait les choses que la GenZ trouve dépassées dans ma génération….Comment vous dire que je me suis sentie vieille. » Auriane Lavaux, la trentaine, fait mine d’être désespérée en entamant sa vidéo de maquillage sur TikTok. Elle est donc considérée, à son grand désarroi, comme faisant partie de la génération Y, qui englobe les personnes nées entre 1980 et 1996. Depuis plusieurs mois, elles sont devenues un objet de moquerie pour la GenZ, la génération née juste après, entre 1997 et les années 2010.
    À découvrir

    PODCAST - Écoutez le dernier épisode de notre série Questions Tech
    PODCAST - Écoutez le dernier épisode de notre série Questions Tech

    Ces derniers imitent leurs aînés dans des vidéos TikTok virales où ils apparaissent vêtus de jean moulant et dansent sur le titre Turn Down for What, sorti en 2013. Lequel servaient le plus souvent lors des flashs mob, ces rassemblements diffusés sur Internet dans les années 2000 où les personnes se mettaient soudainement à faire une action inattendue en public.

    Auriane raconte, quant à elle, avoir découvert sur TikTok que les plus jeunes estiment « que les gifs et les mèmes sont dépassés. » Mais, pour la jeune femme, le coup de massue arrive avec une autre information. « Je ne comprends pas.... Ils veulent faire revenir les jeans taille basse alors que ça n’est pas confortable », s’indigne-t-elle en s’appliquant son mascara.

    @_aurianelavaux

    bref, je suis une jeune vieille #milenials #milenialsvsgenz
    son original - Auriane

    Auriane est loin d’être la seule à s’intéresser à ce que la GenZ pense d’elle et de sa tranche d’âge. De façon générale, le sujet des générations passionne sur le réseau social chinois. Ces trente derniers jours, les vidéos comportant les mots « GenZ », « millennials », « boomer » (les personnes nées entre 1947 et les années 60) et « GenX » (les personnes nées entre 1965 et 1981), totalisent 37 millions de mentions « j’aime », rapporte la plateforme de veille du web Visibrain.
    Communication par vidéos interposées

    « Sur TikTok, les personnes aiment bien raconter leurs anecdotes du quotidien », confirme la tiktokeuse Adeline du compte unamourdechef. La millennial, comme elle aime à se surnommer, a découvert grâce à ces contenus ce que pense la GenZ du monde du travail. « Moi comme d’autres, on avait la sensation d’être les aînés qui ont eu à respecter toutes les règles, devant les petits derniers qui, eux, racontent face caméra leurs besoins d’avoir une vie privée en dehors du travail ». La vidéaste décide toutefois d’aller plus loin et d’interroger ses jeunes abonnés sur ce qui leur déplaît chez certains codes du monde de l’entreprise.

    Des discussions qui donnent lieu à vidéos humoristiques, où la jeune femme ironise sur sa propre génération. « Je suis choquée, la GenZ quand elle est malade... Elle pose un arrêt maladie », entame-t-elle, l’air éberlué, dans une des publications les plus vues de son compte. Une vidéo qui lui permet d’ouvrir, dans la section commentaires, les discussions entre générations. « Des employeurs ont expliqué mieux comprendre la vision du travail des plus jeunes et, parmi ces mêmes jeunes, certains se sont défendus en disant ne pas se reconnaître dans ce qu’on dépeint de leur génération », reprend Adeline. « Ça permet de dépasser les clichés chez chacun finalement ». Toujours selon la plateforme de veille Visibrain, le seul hashtag GenZ a généré 1,4 million de publications depuis sa création.

    @unamourdechef

    Faut pas dire aVous vous rendez pas compte#rh #humour #tiktokacademie #apprendresurtiktok #tiktokcomedie #hr #corporatehumor #entretien
    Quirky - Oleg Kirilkov

    Au sein des familles, on se partage aussi ce type de vidéos entre parents et enfants, qu’ils soient encore à la maison... ou loin du nid. Les réseaux sociaux permettent en effet de maintenir une forme de lien. À l’instar de Véronique 63 ans et sa fille Alice*, 24 ans, qui lui a créé un compte sur TikTok il y a deux ans. « Souvent, on s’envoie des vidéos drôles qu’on découvre sur TikTok, comme des extraits de spectacles d’humoristes ou de courtes publications de chutes drôles », détaille Véronique. « Ça devient un moment le soir où on échange via des références communes et puis, pour moi, ça me permet de me vider la tête », confie-t-elle, amusée.
    Instagram, le réseau social intergénérationnel

    Cette façon de communiquer ne surprend pas la chercheuse Anne Cordier, professeure des universités en science de l’information et de la communication. « Il faut arrêter avec ce discours de la rupture générationnelle sur les réseaux sociaux. Les parents d’aujourd’hui ont 40 ans ou 50 ans, bien sûr qu’ils sont sur les mêmes espaces que leurs enfants », souligne-t-elle. « Au moment du confinement, les générations de parents et de grands-parents ont pris la mesure de l’épaisseur sociale des vidéos TikTok », poursuit la professeure. « De façon générale, ils ont compris l’outil que représentent les réseaux sociaux pour maintenir le lien social ».

    D’après Anne Cordier, c’est Instagram (détenu par le groupe Meta) qui serait le plus utilisé par l’ensemble de ces générations. Avec 2 milliards d’utilisateurs actifs mensuels, on y retrouve aussi bien la GenZ, « qui poste peu mais partage des publications éphémères avec la fonction story », constate Anne Cordier, mais aussi leurs parents et grands-parents. « Les familles suivent des comptes en commun et elles voient des vidéos similaires sur le nouveau fil ’’découvertes’’ d’Instagram », complète-t-elle. « Elles partagent ainsi un lieu commun sur le numérique. »
    Les parents tout aussi actifs que leurs enfants

    Antoine, 28 ans, en sait quelque chose. Instagram est devenu le point de départ des potins avec ses parents et, surtout, avec sa mère. « Si je poste une story, elle va forcément y répondre », décrit-il. Cette dernière s’est créé un compte peu avant le confinement. Elle est depuis devenue une fervente utilisatrice de ce réseau social. « Elle a carrément ajouté mes propres amis, qui ont trouvé ça drôle », témoigne le jeune homme. « Parfois, c’est même elle qui me dit au téléphone ce que tel ami est allé voir en concert récemment, ou dans quel pays il s’est rendu », s’amuse-t-il. « Et c’est ma mère qui publie le plus de photos, surtout de ses vacances avec mon père. Moi je ne publie presque jamais rien ».

    Un point qui interpelle Anne Cordier. « Dans ces nouvelles formes de communication, on pose souvent la question de ce que les enfants dévoilent à leurs parents sur les réseaux, mais très peu de ce que les parents donnent à voir à leurs enfants », souligne la spécialiste en communication. « Pourtant, cela vaudrait le coup de s’interroger sur ce qu’on leur laisse à voir sur les réseaux sociaux », conclut-elle, pensive.

    #Médias_sociaux #Genérations #Anne_Cordier

  • « Une atteinte à la liberté d’expression » : le syndicat brestois Olivier Cuzon visé par une plainte de Gérald Darmanin - France Bleu
    https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/une-atteinte-a-la-liberte-d-expression-le-syndicat-brestois-olivier-cuzon

    Le professeur et syndicat brestois Olivier Cuzon est visé par une plainte pour diffamation à l’encontre de la police et la gendarmerie. Plainte déposée par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, indique Olivier Cuzon dans un communiqué. L’homme a été entendu ce vendredi 19 avril après-midi au commissariat de Brest.

    "C’est la publication d’un article sur le site de Sud éducation 29, dont je suis le « directeur de publication du journal » qui est à l’origine de cette plainte, lit-on dans le communiqué. Le paragraphe sur lequel est fondé la plainte est le suivant : « Ce questionnement est important quand on connait la culture droitière, misogyne et homophobe sous de trop nombreux képis. Les enquêtes de Médiapart révélant l’existence de groupuscules nazis dans certaines casernes, les groupes de discussions racistes des policiers et gendarmes, ou la participation récente de militaires en civil à la répression des dernières émeutes de banlieues ne plaident pas en faveur du républicanisme des militaires. ».

    Olivier Couzon poursuit : "Il y a dans cette plainte une atteinte intolérable à la liberté d’expression d’un journal syndical, qui par principe a une expression engagée." Et conclut : "Au delà, cette plainte s’inscrit dans un contexte plus global de tentatives de mettre un coup de pression contre des militant.es qui s’expriment librement pour faire connaître leurs analyses des politiques gouvernementales."

    #Police #Liberté_expression #Syndicalisme

  • Recension du livre « Les données de la démocratie » de Samuel Goëta | LinkedIn
    https://www.linkedin.com/feed/update/urn:li:activity:7184452712401371136

    Recension du livre « Les données de la démocratie » de Samuel Goëta.

    Elsa Foucraut • Consultante • Enseignante • Autrice du "Guide du Plaidoyer" (éditions Dunod)

    💡"L’ouverture des données en France, rendue obligatoire par la loi pour une République numérique, ressemble à bien des égards à la tour de Pise. Ce superbe édifice, qui attire les regards du monde entier, doit son inclinaison à des fondations instables.”

    📚 Lecture du jour : "Les données de la démocratie" de Samuel Goëta (C & F EDITIONS), avec une préface de l’ancienne ministre du numérique Axelle Lemaire.

    Depuis 2016, la loi impose à toutes les administrations françaises le principe de l’open data par défaut. Pourtant, quiconque a déjà eu besoin d’accéder à des données d’intérêt général non publiques mesure à quel point le principe est loin d’être pleinement appliqué (euphémisme). De vraies fractures territoriales se creusent entre les collectivités, accéder aux données relève souvent du saut d’obstacles, et les données disponibles sur les portails open data des collectivités sont parfois décevantes.

    Le livre revient d’abord en détail sur l’histoire de l’open data : des origines aux étapes plus récentes, avec la création d’Etalab et la loi pour une République numérique. Une belle synthèse, avec plein de références et d’anecdotes que je ne connaissais pas. Il manquait justement un livre de référence pour retracer cette histoire contemporaine, avec le versant français.

    Mais ce sont les chapitres sur le bilan critique de l’open data, qui m’ont semblé les plus intéressants. Certes, les obstacles à l’open data tiennent parfois à la résistance consciente de certains agents (un "DataBase Hugging Disorder" ou DBHD 😅).

    Mais Samuel Goëta montre que cela tient le plus souvent à des frictions organisationnelles et/ou techniques : les agents n’ont pas toujours le mandat pour ouvrir des données qui pourraient servir l’opposition ou remettre en question l’action des élus ; de nombreux projets d’open data sont conçus comme des projets servant d’abord l’image de l’institution, sans les moyens de leur ambition ; la mauvaise qualité des données peut s’expliquer par le fait que les données d’une administration étaient d’une qualité suffisante pour un usage interne et n’avaient pas été envisagées pour un usage externe ; les problèmes techniques sont fréquents et l’ouverture se transforme parfois en une véritable enquête dans les serveurs quand les techniciens n’ont pas accès aux "schémas de base" ; et les agents sont parfois réticents parce qu’ils anticipent des usages malveillants des données, ou bien ont une interprétation excessive du RGPD (un grand classique !).

    L’ouvrage préconise notamment une refonte du droit d’accès aux données : transférer à la CNIL l’arbitrage de l’accès aux données individuelles traitées par les acteurs publics ; intégrer la Cada dans la HATVP ; donner à la CADA le pouvoir de sanctionner les administrations récalcitrantes ; créer un “référé communication” pour accélérer le traitement des demandes. Pourquoi pas !

    ➡ "Faut tout donner afin de changer les données" : une citation de NTM (oui oui) qui sert de conclusion au livre ;-)

    #Samuel_Goëta #Open_data #Données_démocratie

  • Introduction. Au-delà de l’idéologie californienne | Cairn.info
    https://www.cairn.info/revue-teque-2024-1-page-9.htm

    Les cinquante dernières années ont été marquées par la promesse suivant laquelle l’informatique permettra dans un futur proche de créer une société d’individus égaux et émancipés.L’idéal pastoral, communaliste, d’une société harmonieuse inter-espèces, à petite échelle et en marge de l’État, aura trouvé une matrice précoce dans le poème Tous surveillés par des machines d’amour et de grâce du hippie Richard Brautigan. Ce texte est cité par l’historien de l’internet Fred Turner dans son livre important Aux sources de l’utopie numérique, comme l’emblème d’un certain état d’esprit de la contre-culture de la baie de San Francisco. En hommage, l’un des premiers clubs d’informatique autonomes de la région est baptisé Loving Grace Cybernetics. À travers la référence à ce poème, c’est l’esprit des premiers colons qui rencontre la soif de liberté et d’épanouissement personnel de nerds en recherche d’alternative à la bureaucratie, qu’elle vienne des entreprises ou de l’État. Cet état d’esprit marque durablement la région. On le retrouve dans le magazine en forme de kit de survie pour les néoruraux The Whole Earth Catalog, dans la communauté de bricoleurs d’ordinateurs personnels réunis dans le Homebrew Computer Club (un lieu mythique de l’émergence d’Apple), puis dans la liste de diffusion électronique The WELL (considérée comme l’une des premières « communautés virtuelles »). Comment ne pas succomber à la vision élégiaque d’un cerf flânant en paix dans une forêt cybernétique ? Qui pourrait être contre une « harmonie mutuellement programmée »

    #Fred_Turner #Utopie_numérique #Teque

  • 1. De si vieilles promesses | Cairn.info
    https://www.cairn.info/revue-teque-2024-1-page-29.htm

    L’ouvrage de Fred Turner, Aux sources de l’utopie numérique. De la contre-culture à la cyberculture (2010), a fourni un étayage empirique aux thèses de L’idéologie californienne, à partir du récit de la trajectoire de Stewart Brand : au premier abord, le fondateur de The Whole Earth Catalog, The WELL et du Global Business Network constitue le cas parfait du hippie devenu yuppie. Mais à y regarder de plus près, ce que montre Turner, c’est que celui-ci est avant tout un homme de réseaux — qui s’étendent d’ailleurs sur les deux côtes des États-Unis d’Amérique, et pas seulement en Californie. Sa curiosité et son activisme toujours à la frontière de différents milieux — ingénieur·es, designer·es, entrepreneur·euses, consultant·es des think tanks naissants et politicien·ennes — sont allés de pair avec une démarche qui ressemble à ce que les sociologues appellent un « entrepreneur de cause ». En l’occurrence, il s’agissait de promouvoir la démocratisation des outils techniques comme source d’émancipation et d’autonomie. Cette position a son intérêt sur le moment. La croyance dans le pouvoir de transformation du « faire » et l’attention au potentiel des technologies à l’échelle locale paraît apporter un contrepoint bienvenu à la pensée critique dominante (centrée sur la démystification économique et culturelle) et vis-à-vis des spiritualités new age. D’un autre côté, avec son flou sur les questions politiques majeures à une échelle plus systémique, elle a pu se glisser dans une logique capitaliste à laquelle elle avait d’abord paru s’opposer…

    #Fred_Turner #Utopie_numérique #Teque

  • TikTok Lite, la version de l’application qui rémunère ses spectateurs, dans le viseur de l’UE et de la France – Libération
    https://www.liberation.fr/economie/economie-numerique/tiktok-lite-la-version-de-lapplication-qui-remunere-ses-spectateurs-dans-le-viseur-de-lue-et-de-la-france-20240418_EYYC2SFT75ADLEWM6NPE2QATEE/?redirected=1
    https://www.liberation.fr/resizer/nL0rbM7qT88kC5mr4quTPEWWj0o=/1200x630/filters:format(jpg):quality(70):focal(3712x1370:3722x1380)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/RQESD7XPNNCRLLA2VKTML5FS2I.jpg

    Cette demande formelle intervient dans le cadre de la nouvelle législation européenne sur les services numériques (DSA) et concerne « l’impact potentiel du nouveau programme de “récompenses” sur la protection des mineurs et la santé mentale des utilisateurs », notamment « la stimulation potentielle du comportement addictif », a précisé la Commission.

    Discrètement lancé fin mars, TikTok Lite, propriété de l’entreprise chinoise ByteDance, récompense les utilisateurs avec des jetons s’ils se connectent quotidiennement s’ils passent du temps à regarder des vidéos (avec une limite de 60 à 85 min par jour) et s’ils font certaines actions, comme aimer des vidéos ou suivre des créateurs de contenus. Ces pièces sont ensuite échangeables contre des cartes-cadeaux sur des sites partenaires, comme Amazon. Ce principe de « gamification », qui s’appuie sur les mécaniques du jeu, « est un phénomène de création de dépendance connu et problématique », remarque auprès de l’AFP Anne Cordier, professeure en sciences de l’information et de la communication à l’université de Lorraine.

    Le réseau social a rappelé à plusieurs reprises que seules les personnes âgées de 18 ans ou plus pouvaient collecter des points et qu’il appliquait des procédures pour s’assurer de l’âge des utilisateurs. Un selfie avec une pièce d’identité, un selfie vidéo ou une autorisation de carte bancaire est ainsi nécessaire pour convertir les pièces en bons d’achat.

    Mais l’entreprise peine à convaincre. « C’est le top de l’hypocrisie », déplore Anne Cordier. « Ils savent pertinemment que le contournement sera possible ». « L’âge est très compliqué à vérifier. On peut toujours prendre la carte bancaire de ses parents », abonde Maria Mercanti-Guérin, maître de conférences en marketing digital à l’Institut d’administration des entreprises de Paris

    #TikTok #Anne_Cordier #Economie_attention

  • TikTok Lite : l’application qui rémunère ses utilisateurs est dans le viseur de la Commission européenne - RTBF Actus
    https://www.rtbf.be/article/tiktok-lite-lapplication-qui-remunere-ses-utilisateurs-est-dans-le-viseur-de-la

    La nouvelle application TikTok Lite qui rémunère ses utilisateurs est déjà dans le collimateur de la Commission européenne. Particulièrement préoccupée pour la santé des mineurs, elle a donné mardi 24 heures au réseau social pour lui fournir une évaluation des risques d’addiction notamment.

    Disponible au Japon et en Corée du Sud depuis plusieurs mois, l’application est disponible depuis une dizaine de jours en France et en Espagne. Déjà très populaire, elle monnaye le temps d’écran et l’implication de ses utilisateurs contre des bons d’achat sur des sites partenaires que les plus généreux d’entre eux pourront offrir à leurs influenceurs préférés. ByteDance, son propriétaire chinois, a été sommé mardi par la Commission européenne de lui fournir sous 24 heures “des détails sur l’évaluation des risques que la plateforme aurait dû effectuer avant le déploiement de la nouvelle application TikTok Lite dans l’UE”.
    Le système de récompense, une vraie drogue

    C’est un phénomène de création de dépendance connu et problématique"

    Avant de pouvoir dépenser ses gains en ligne, il faut cumuler un certain nombre de pièces qui sont ensuite converties en bons d’achat. Comme dans un jeu. C’est ce qu’on appelle la ludification, autrement dit "l’utilisation d’éléments de conception de jeux dans des contextes non ludiques" dont le but est "d’augmenter l’engagement dans une activité en utilisant les caractéristiques du jeu, en procurant du plaisir et de l’amusement". Et selon Anne Cordier, professeure en science de l’information et de la communication à l’université de Lorraine, "c’est un phénomène de création de dépendance connu et problématique", constate-t-elle auprès de l’AFP. D’ailleurs, TikTok Lite fonctionne comme de nombreux jeux en stimulant le fameux circuit de la récompense.
    Les jeunes, plus exposés à l’addiction

    Chaque fois qu’un joueur gagne une pièce, son cerveau libère des neurotransmetteurs, et principalement de la dopamine qui procure une sensation de plaisir et de satisfaction. Il associe donc jeu et plaisir, ce qui le pousse à jouer davantage. Et plus il joue, plus il risque d’être désensibilisé aux récompenses. Pour ressentir le même effet, il lui faudra donc des niveaux de stimulations plus élevés, donc ici, scroller plus. Dans certains cas, cela peut même entraîner une désensibilisation à d’autres plaisirs de la vie quotidienne. Donc les expériences vécues renforcent particulièrement certains circuits, comme celui de la récompense… Et les jeunes y sont particulièrement sensibles puisque leurs cerveaux sont plus malléables que ceux des adultes.
    Interdit aux moins de dix-huit ans… en théorie

    En théorie, la plateforme contrôle l’âge de ses utilisateurs et seules les personnes majeures y ont accès. Pour convertir ses pièces en bons cadeaux, il est nécessaire de fournir un selfie avec une pièce d’identité, un selfie vidéo ou une transaction bancaire. "C’est le top de l’hypocrisie", déplore Anne Cordier qui n’est pas la seule à penser que ce système est facilement contournable. C’est d’ailleurs ce qu’il se passe sur Youtube où 23% des 8 à 12 ans décident d’apparaître comme ayant 18 ans.
    TikTok déjà dans le viseur

    S’il ne s’agit ici que d’une prise de contact, l’application mère, TikTok, est sous le coup d’une procédure formelle de la Commission européenne pour potentiels manquements au Digital Service Act. Le DSA est un règlement européen qui, depuis août 2023, impose aux plateformes en ligne de nouvelles obligations pour protéger l’internaute du contenu illégal, de la désinformation et des abus, notamment vis-à-vis des mineurs d’âge. TikTok aurait manqué à ses devoirs dans des domaines liés à "la protection des mineurs, à la transparence de la publicité, à l’accès aux données pour les chercheurs, ainsi qu’à la gestion des risques liés à la conception addictive et aux contenus préjudiciables". Aujourd’hui, la question de la protection des mineurs et la conception addictive inquiète à nouveau les autorités européennes, avec TikTok Lite cette fois.

    #TikTok #Anne_Cordier #Economie_attention

  • TikTok Lite, avec son mécanisme de récompense, inquiète Bruxelles et Paris | TV5MONDE - Informations
    https://information.tv5monde.com/economie/tiktok-lite-avec-son-mecanisme-de-recompense-inquiete-bruxelle

    Des pièces virtuelles, convertibles en carte-cadeau, contre du temps passé devant des vidéos : c’est le principe de la nouvelle application TikTok Lite, soupçonnée de stimuler les comportements de dépendance notamment chez les jeunes, désormais dans le viseur de Bruxelles et Paris.

    La Commission européenne a réclamé mercredi à TikTok de lui fournir sous 24 heures des explications sur les risques liés au déploiement de sa nouvelle appli en France et en Espagne.

    Cette demande formelle intervient dans le cadre de la nouvelle législation européenne sur les services numériques (DSA) et concerne « l’impact potentiel du nouveau programme de +récompenses+ sur la protection des mineurs et la santé mentale des utilisateurs », notamment « la stimulation potentielle du comportement addictif », a précisé la Commission.

    Lancée sans tambour ni trompette fin mars, TikTok Lite, propriété de l’entreprise chinoise ByteDance, récompense les utilisateurs avec des jetons s’ils se connectent quotidiennement pendant dix jours, s’ils passent du temps à regarder des vidéos (avec une limite de 60 à 85 min par jour) et s’ils font certaines actions, comme aimer des vidéos et suivre des créateurs de contenus.

    Ces pièces sont ensuite échangeables contre des cartes-cadeaux sur des sites partenaires, comme Amazon.

    Ce principe de « gamification », qui s’appuie sur les mécaniques du jeu, « est un phénomène de création de dépendance connu et problématique », remarque auprès de l’AFP Anne Cordier, professeure en sciences de l’information et de la communication à l’université de Lorraine, dans l’est de la France.

    Le réseau social a rappelé à plusieurs reprises que seules les personnes âgées de 18 ans ou plus pouvaient collecter des points et qu’il appliquait des procédures pour s’assurer de l’âge des utilisateurs.

    Un selfie avec une pièce d’identité, un selfie vidéo ou une autorisation de carte bancaire est ainsi nécessaire pour convertir les pièces en bons d’achat, a indiqué TikTok à l’AFP.
    « Hypocrisie »

    Mais l’entreprise peine à convaincre.

    « C’est le top de l’hypocrisie », pour Anne Cordier. « Ils savent pertinemment que le contournement sera possible ».

    « L’âge est très compliqué à vérifier. On peut toujours prendre la carte bancaire de ses parents », abonde Maria Mercanti-Guérin, maître de conférence en marketing digital à l’Institut d’administration des entreprises de Paris.

    La secrétaire d’Etat française chargée du Numérique, Marina Ferrari, a estimé mercredi que la demande d’information de la Commission européenne « allait dans le bon sens ». Elle avait fait part de « son inquiétude » dès le lancement de TikTok Lite.

    Ses services étudient « avec la plus grande attention les mécanismes de l’interface » qualifiés « de dérive contestable » au moment où la France a entamé « une réflexion sur le +temps d’écran+ », en particulier chez les jeunes utilisateurs, a-t-elle déclaré.

    Avec ses clips vidéo souvent dansants ou musicaux, TikTok, qui a séduit plus de 1,5 milliard d’utilisateurs dans le monde, est accusé depuis plusieurs années aux Etats-Unis et en Europe d’accaparer l’attention des jeunes.

    Le réseau social, qui a assuré à l’AFP être en contact direct avec Bruxelles au sujet de TikTok Lite et avoir l’intention de fournir une réponse, était déjà sous le coup d’une enquête de la Commission, ouverte en février, pour manquements présumés en matière de protection des mineurs dans le cadre du DSA.

    De quoi interroger le calendrier de ce lancement, qui apparaît presque comme une « provocation », pour Maria Mercanti-Guérin.

    – Engagement -

    TikTok cherche surtout à attirer de nouvelles personnes et lutter contre la stagnation de la croissance des utilisateurs en Europe, selon le média américain The Information, qui a eu accès à un document interne à l’entreprise.

    En Europe, l’application n’est présente que sur 13% des appareils Android, contre 37% pour Instagram et 59% pour Facebook, selon la même source.

    « Un réseau social qui ne croît pas meurt », résume Maria Mercanti-Guérin.

    A travers les récompenses, il s’agit aussi d’améliorer l’engagement des utilisateurs, nerf de la guerre dans ce type d’industrie.

    C’est « leur crédibilité publicitaire qui est en jeu, parce que les marques n’investissent pas sur des réseaux qui ont des faibles taux d’engagement », souligne Mme Mercanti-Guérin.

    « TikTok Lite va augmenter de façon presque artificielle cet engagement », note-t-elle, précisant que le réseau social réalise déjà de bonnes performances dans ce domaine.

    Or le taux d’engagement baisse tendanciellement pour les réseaux sociaux, selon la spécialiste. Très fort au début, il finit par stagner.

    #dealers #Econimie_attention #Tabac

  • The next global tech chokepoints - POLITICO
    https://www.politico.com/newsletters/digital-future-daily/2024/04/17/the-next-global-tech-chokepoints-00152816

    As resilient as some parts of the tech economy are, leaders keep learning the hard way that the world has some pretty big bottlenecks as well — potential chokepoints in global supply chains that are hard to plan around, and very expensive to fix.

    The pandemic exposed one big Achilles’ heel for the global tech industry: its shockingly fragile supply chain for semiconductors. Covid lockdowns shrank chip production, which relies on a few companies in Asia; their depleted inventories could not keep up when stuck-at-home consumers suddenly spiked demand for digital technology. That left people around the world struggling to buy all sorts of electronic devices, from gaming consoles to smartphones to cars.

    Washington reacted with the CHIPS and Science Act, a landmark piece of industrial policy that allocates tens of billions of dollars to prevent future disruptions in a crucial part of the tech trade, and reduce the U.S.’s dangerous overdependence on Asian manufacturing.

    The vast and intertwined nature of modern tech supply chains makes it incredibly challenging to pinpoint the specific technologies or components that may trigger the next major shortfall. But it’s also hugely important in shaping the direction of tech policy.

    So what are the future microchip-style bottlenecks? What do we need to worry about?

    DFD put this question to a range of industry and supply chain specialists, asking them to predict the vulnerabilities that might eventually hold up the tech industry and consumers — and how they’re being addressed, if at all, today.

    Les 4 points suivants sont détaillés

    Rare earth minerals:
    Specialized labor:
    PCBs:
    Infrastructure:

    #Perspectives #Industrie_numerique #Matériel #Economie_numérique

  • Once-modest California towns become surprising ’million-dollar cities’ - Los Angeles Times
    https://www.latimes.com/california/story/2024-04-15/california-home-values-climbing-million-dollar-cities

    Les « million dollar cities » sont des villes dans lesquelles le revenu médian annuel est supérieur à 1M$.
    Il y en a 550 aux Etats-Unis, dont 210 en Californie.

    The list of million-dollar cities in California has grown

    Do you live in Bonita, Tustin or San Gabriel? If so, congratulations! These once-modest towns have joined the list of California’s “million-dollar cities.”

    A “million-dollar city” is any community, town or city where the median value of a home is at least $1 million. And California, as of February, has 210 of them, up 15 from the last count in 2023.

    There are currently 550 “million-dollar cities” in the U.S., according to Zillow. California’s share includes cities you’d guess: Beverly Hills, Malibu, Newport Beach and Santa Monica.

    But it now also includes cities that until recently were known for their humble working-class stature. California’s rookie “million-dollar cities” include: Bonita, Tustin, Brea, San Gabriel, Cerritos, Orange, San Luis Obispo, Placentia, Cambria, Thousand Oaks, Pala, Pleasant Hill, Arroyo Grande, Bonsall and Cypress.

    That’s not the only way to see how housing costs across the state are skyrocketing. Five cities — La Cañada Flintridge, Irvine, Laguna Niguel, Laguna Hills and Poway — already on the million-dollar-city list, have seen median housing costs increase 12% to 17% per year.

    Times data reporter Terry Castleman created two maps that help decipher how California’s housing affordability crisis has transformed the state.
    Map showing the 210 California cities where median home values exceed $1 million.

    Almost all of California’s “million-dollar cities” are coastal. This isn’t surprising. Houses with an ocean view and close proximity to the beach have consistently been sought-after. A majority of California’s residents live in coastal cities.

    In 2020, 26.8 million Californians were living in coastal counties, according to the National Oceanic and Atmospheric Administration’s Office for Coastal Management. That is 67.8% of the state’s total population that year.

    Limited supply also heightens the issue. In San Diego County’s unincorporated community of Bonita, for example, surging demand, coupled with limits on construction, “may have also contributed to spiking home values,” Terry noted.

    The list’s noncoastal towns are scarce and include Indian Wells ($1.3 million), Tahoe City ($1.1 million), Truckee ($1 million), Granite Bay ($1.1 million) and Homewood ($1.1 million).
    Map showing housing values rose fastest in Southern California cities over past 5 years

    Statewide, the median home price increased 33.5% over the last five years. Last year, California’s median home value shot up to $789,000 — a 3.1% increase over a year prior.

    According to census data, California’s median household income rose from $71,805 in 2017 to $91,551 in 2022 — about a 27.5% increase. Although this is not the same time period as above, statewide median household earnings do not increase parallel to median house values.

    Nationwide, homes are worth 5.6 times more than the median household income — a record high from the previous 4-1 ratio — as of 2022, according to Harvard University’s Joint Center for Housing Studies. California, however, leads the pack as median home values across the state are at least 10 times more than median household earnings.

    In Southern California, the unfortunate amalgamation of soaring housing prices, stagnant household incomes and high mortgage interest rates have created the most unaffordable housing market in recent years.

    Many cities with the highest change in median home price (51% or more) over five years are in Southern California. The change is especially drastic in cities that used to be affordable for middle-income families.

    Median home prices grew by 12% per year in Tustin and Bonita, according to Zillow. In Bonita, specifically, median home values have increased by 65% over the last five years.

    Tustin’s median household income is over $100,000. So, according to census data, the average home in Tustin is “worth about 10 times what a household earns,” Terry wrote. The ratio is similar in Bonita.

    Although more cities have vaulted into the seven-figure range, cities that were already on the “million-dollar cities” list continue skyrocketing. (Though there are some notable expectations, such as Palmdale, Sacramento and Bakersfield — all with median home values below $500,000.)