• Val-de-Marne : le septuagénaire responsable d’une agression raciste contre un jardinier condamné à un an de prison ferme
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/01/15/val-de-marne-le-septuagenaire-responsable-d-une-agression-raciste-contre-un-

    « Espèce de sale bougnoule », avait lancé l’accusé avant de se saisir d’un cutter et d’entailler sur dix centimètres de longueur la gorge de la victime, âgée de 29 ans.

    Un homme de 76 ans, qui avait blessé d’un coup de cutter au menton un jardinier après l’avoir traité de « bougnoule », à Villecresnes (Val-de-Marne), a été condamné lundi 15 janvier à Créteil à un an de prison ferme sous bracelet électronique. Il devra en outre payer 5 000 euros à la victime. Le tribunal de Créteil l’a déclaré coupable de « violences volontaires en raison de la race, de l’ethnie ou de la religion, de « dégradations » et « d’injures racistes ».
    [...]
    Interrogé par les journalistes après l’audience, le jardinier s’est dit « très déçu » : « J’attendais quand même la requalification en tentative de meurtre. » Le parquet, comme l’avocate de la défense, ont assuré qu’il n’y avait pas d’intention d’homicide, relevant que le pronostic vital de la victime n’avait jamais été engagé.

    edit le journal s’en tient à l’AFP et se garde bien de signaler que l’agresseur a agi en état de récidive légale.

    #racisme #justice

    • Nous sommes dans le cas d’une tentative, matériellement constituée (coup de cutter à la gorge, agrafes et 70 points de suture), ce qui est bien plus qu’un projet qui est lui même plus qu’une simple intention. Le parquet et les juges osent un ’il est pas mort donc y a pas tentative’. Vu cette qualification pénale ahurissante, j’imagine que le plaignant que le journal dit « déçu » (...) va faire appel.

    • Lmonde n’a pas les yeux en face du trou, gorge est remplacé par menton la ligne suivante

      … entailler sur dix centimètres de longueur la gorge de la victime, âgée de 29 ans.

      Un homme de 76 ans, qui avait blessé d’un coup de cutter au menton …

  • Affaire Oudéa-Castéra : l’entre-soi gluant de l’école privée bourgeoise
    https://www.frustrationmagazine.fr/oudea-castera

    Comment le gouvernement peut-il encore et toujours battre les records dans le pathétique  ? Comment peut-on encore réussir à s’indigner des propos tenus, après presque sept ans de mépris de classe permanent  ? Et d’ailleurs, qui est la nouvelle ministre des Sports ET de l’Éducation nationale, Amélie Oudéa-Castéra, qui a récemment fait parler d’elle  ? Tout d’abord, elle […]

  • « Pulsations pour le vivant » : EELV veut incarner une alternative New Age à la NUPES - CONTRETEMPS
    https://www.contretemps.eu/ecologie-tondelier-toussaint-eelv-new-age-nupes

    [...]
    Le parti Les Écologistes – EELV voulait tourner la page de la NUPES en lançant sa campagne pour les élections européennes au plus vite. C’est chose faite, avec un premier événement début décembre intitulé « Pulsations – meeting pour le vivant ». Difficile d’intéresser aux enjeux européens dans la période, alors les médias ont été invités avec une promesse : il y aurait « de nombreuses surprises ».

    La surprise qui a marqué le plus grand nombre, c’était une séance de booty therapy, dont la définition proposée par le site Booty Therapy est la suivante : « une pratique qui mêle sport, danse et développement personnel ». Créée par Maïmouna Coulibaly, la booty therapy permettrait aux participant·es de « relâcher leurs émotions et guérir une partie de leurs traumas et épreuves, à travers des exercices collectifs ». La pratique ciblerait notamment les femmes victimes de violences et les encouragerait à assumer leur physique et leur histoire, à travers des danses qui mobilisent le bassin.

    Invisibilisant totalement le reste de l’événement, ce cours de danse de 20 minutes au milieu du meeting n’a pas laissé indifférent. Dans le meilleur des cas, il a été jugé gênant, hilarant, pas à la hauteur des enjeux ou encore déconnecté des attentes des citoyen·nes. Dans le pire des cas, il a été attaqué par l’extrême droite. Les performeuses ont en effet subi un cyberharcèlement intolérable à l’issue de leur prestation, en raison de leur physique et de leur couleur de peau.

    Pour justifier cette animation et tenter de réparer les dégâts, les cadres du parti se sont mis en ordre de bataille. Première défense : nous n’aurions « rien compris ». Chacun·e jugera de la pertinence de qualifier d’ignorant·es la majorité des potentiel·les électeur·rices à l’occasion d’un lancement de campagne. Deuxième défense : si nous émettons des réserves quant à la booty therapy, c’est que nous serions sexistes et racistes. Défense totalement légitime lorsque les attaques visaient les intervenantes ou leurs danses, mais qui ne peut pas être un argument d’autorité suffisant pour éviter tout débat contradictoire.

    Mais c’est un autre argument des cadres écologistes, passé un peu inaperçu médiatiquement, qui nous intéresse ici. Il s’agissait d’expliquer que la pratique de la booty therapy était politique, car elle permettait de mettre en avant les méthodes de développement personnel et leurs bienfaits supposés pour les victimes de violence. C’est sans doute là l’argument le plus problématique.

    Booty Therapy propose des stages mettant en avant le concept de « féminin sacré » et les intervenantes ont évoqué le « pouvoir thérapeutique » de cette pratique, qui permettrait de « rallumer la puissance de vie ». Ces éléments de langage sont classiques de la mouvance spirituelle et ésotérique New Age, qui défend l’idée d’un lien intime entre corps, âme, esprit et cosmos. Il s’agissait, là, de leur donner place dans un meeting politique. Nous sommes donc ici bien loin d’un simple cours de twerk.
    [...]
    Une dépolitisation et un projet libéral difficiles à cacher
    Il s’agit d’abord d’affirmer qu’un parti politique devrait se garder de mettre en avant les pseudo-sciences ou les pratiques ésotériques. Il s’agit ensuite et surtout d’affirmer que le « développement personnel » n’a pas sa place en politique.

    La politique vise à organiser la vie du pays et à améliorer le quotidien des gens via l’action collective. À l’inverse, le développement personnel se fonde sur l’idée que la solution est « à l’intérieure de chacun·e » et que « nous sommes les seul·es responsables de notre bonheur ». Il nous apprend à « manager nos vies », comme une entreprise capitaliste qu’on devrait amener à être rentable. Vous êtes pauvre ? C’est parce que vous n’avez pas encore développé votre plein potentiel, faites davantage d’efforts ! Vous êtes déprimé·e ? C’est parce que vous n’avez pas investi dans la nouvelle application mobile thérapeutique, qui vous apprend la méditation pour 10 € par mois !

    Il s’agit en réalité d’une approche individualiste et néolibérale, qui pousse à faire un travail constant sur « soi-même », pour mieux invisibiliser le caractère structurel des inégalités ou de nos « difficultés quotidiennes ». C’est l’exact inverse de ce que devrait porter un parti écologiste ancré à gauche. Car si la solution est intérieure, si aucun facteur extérieur ne peut permettre d’améliorer nos vies, pourquoi devrions-nous militer pour changer la société ? Lorsqu’on porte un projet écologiste, notre rôle doit être au contraire de dénoncer les logiques libérales et capitalistes. Au lieu de miser sur des solutions individualistes, nous devrions démontrer le caractère systémique des atteintes aux humains et à la nature, et rendre possible l’action collective, seul moyen d’instaurer le rapport de force nécessaire à la transformation de nos sociétés.

    La booty therapy rejoint également cette idée de travail sur soi, où l’autonomisation passerait par la conscience de « la puissance féminine de vie » et la guérison des traumatismes par l’éveil du corps. La défense de ce féminisme individualiste par EELV est le reflet d’une forme de dépolitisation des combats féministes au sein du parti. Cela est d’autant plus visible lorsque sur 3h30 de meeting, aucune proposition politique n’a en revanche été émise sur ces questions. Marie Toussaint a défendu la booty therapy en reprenant l’affirmation : « le corps des femmes est politique ». C’est vrai. Mais cela n’exonère pas de proposer un contenu programmatique ambitieux pour les droits des femmes, sans quoi cela donne l’impression d’un purplewashing.

    Certes, l’absence de projet politique dans ce meeting ne se limitait pas à la lutte contre les discriminations. De toute la soirée, une seule et unique proposition a été présentée : le droit de veto social. Le reste du meeting était consacré au constat des problèmes auxquels nous faisons face, à l’énumération des valeurs du parti, et à la présentation du parcours des candidat·es. Seul Gaspard Koenig se risquera à présenter une solution, en conclusion de son intervention : « Pourquoi ne serait-il pas légitime d’utiliser des mécanismes de marché qui sont efficients quand ils sont utilisés à des fins vertueuses ? ».

    L’invitation de ce libéral-libertaire au meeting est un indice de plus quant à l’orientation politique retenue par Les Écologistes – EELV. Sa présence, couplée à la mise en avant de pratiques libérales individualisantes dessine une ligne claire : celle d’une campagne qui tente de séduire l’électorat déçu du macronisme. Un air de déjà-vu, une énième version de « l’écologie au centre », qui aura eu le mérite de provoquer les seules « Pulsations » du meeting : les pulsations de rejet, ou de déception, de celles et ceux qui espéraient y trouver une écologie radicale et anticapitaliste.

    Tourner la page de la NUPES pour conquérir les « déçus du macronisme »

    Enfin, c’est le timing qui interroge. Les Écologistes – EELV est le premier parti à organiser un meeting de campagne, avant même d’avoir établi l’ordre de ses premier·es de liste, et visiblement avant d’avoir produit un contenu programmatique. Pourquoi donc vouloir organiser un meeting, six mois avant l’élection, sans avoir plus d’une proposition à présenter ? Rien ne semblait presser : à ce stade, les autres partis se posent à peine la question de la composition de leur liste et le contexte politique au Proche-Orient comme en France ne laisse aucun espace médiatique à l’échéance électorale de juin prochain. Une seule explication : l’objectif était de tourner, au plus vite, la page de la NUPES.

    Sortir de l’alliance à l’occasion des européennes était déjà, en réalité, au cœur du dernier congrès du parti, près de 2 ans avant l’élection. Ainsi, on comprend que, dès les premiers mois de la NUPES, la direction d’EELV n’avait qu’une hâte : y mettre un terme. Le parti perçoit en effet les européennes comme une sorte de sondage en conditions réelles, une occasion de revanche pour établir un nouvel équilibre des forces à gauche.

    Triste stratégie en réalité, qui consiste à espérer que la très faible participation des classes populaires aux élections européennes sera favorable à EELV. EELV pense ainsi pouvoir gagner sa place de leader parmi « ceux qui vont voter », plutôt que d’essayer de convaincre tous·tes les autres. Cela explique d’autant plus l’orientation de campagne, qui vise à attirer les déçus du macronisme.
    [...]

    Sur le même sujet, transmis par @mad_meg :
    LE MARCHÉ DU « BONHEUR » : la nocivité du développement personnel et des nouvelles spiritualités
    https://seenthis.net/messages/1036282

    • Israeli officials allege that Hamas carried out a pre-mediated and carefully executed massacre of 364 Israeli civilians at the Nova music festival near Gaza on 7 October as part of the Palestinian resistance’s Operation Al-Aqsa Flood. They claim that Hamas and other Palestinians had hours to murder Israeli partygoers before the army reached the scene.

      However, new details have emerged showing that Israel’s Border Police was deployed at the Nova site before Hamas stumbled on the festival, causing the eruption of a major battle.

      While some ravers were indeed killed by the Palestinian resistance - whether by intent or in the chaos of battle - the evidence now suggests that the majority of civilian deaths were likely inflicted by Israeli forces themselves.

      This was due to the overwhelming firepower employed by occupation forces - including from Apache attack helicopters - and because Tel Aviv issued the controversial Hannibal Directive to prevent Hamas from taking Israeli party-goers as captives.

      Operation Philistine Horseman

      At 6:30 am, just after sunrise on 7 October, fighters from the Hamas military wing, the Qassam Brigades, launched its military operation, firing a barrage of missiles toward Israel. Thousands of its fighters and those from other factions breached the Gaza border fence in multiple locations to attack surrounding Israeli military bases and take captives in settlements as leverage for a mass prisoner swap deal.

      Though it would take the army hours to respond, units of the Border Police were quickly deployed. At 6:42 am, a mere 12 minutes after Operation Al-Aqsa Flood was launched, the Southern District Commander of the Israeli Police, Amir Cohen, gave an order code-named “Philistine Horseman,” sending police officers and Border Police who were on alert to the sites of various battles.

      This included members of the Yamam, and Tequila commando units that have no police duties but conduct military and counter-terrorism operations, including undercover assassinations in the Gaza Strip and occupied-West Bank.

      According to a senior Israeli officer speaking with by the New York Times, the first formal reinforcements to southern Israel came from commandos that arrived by helicopter.

      Sagi Abitbol, a policeman working as a security guard at the festival, was among the first to confront Hamas fighters near Nova, and witnessed the early arrival of these helicopters.

      During the fighting, 59 Israeli police officers were killed, including at least 17 at the Nova festival.

      Hamas did not plan to attack the festival

      Avi Mayer of the Jerusalem Post asserted that Hamas carefully planned to attack the concert in advance, intending to murder as many Israeli civilians as possible. The facts, though, tell an entirely different story.

      An Israeli police investigation reported by Haaretz indicates that Hamas was unaware of the festival in advance. The official findings suggest that the intended target was Re’im, a settlement and military base located just down the road - on Route 232 - from the Nova site.

      A major fight did indeed take place at Re’im, home to the Israeli army’s Gaza Division, the Palestinian resistance’s stated military target. The commander of the base was forced to call in airstrikes from an Apache helicopter on the base itself just to repel the Hamas attack.

      The police investigation also indicates that Hamas fighters reached the festival site from Route 232, rather than from the Gaza border fence, further supporting the claim that the festival was not a planned target.

      Following the launch of missiles from Gaza - and before Palestinian resistance fighters arrived on the scene - the organizers of the festival promptly ceased the music and initiated an evacuation.

      According to a senior police officer quoted by Haaretz, roughly 4,400 people were present at Nova and the “vast majority managed to escape following a decision to disperse the event that was made four minutes after the rocket barrage,” while the first shots were not heard for another half hour.

      Trapping civilians: Israel police blocked the vital 232 Road exit

      However, as people exited the festival site by car and moved onto Route 232, Israeli police established roadblocks in both directions, leading to a traffic jam that trapped many partygoers in the area where fighting between Hamas and the Border Police would eventually break out.

      “There was a lot of confusion. The police barricaded the road, so we couldn’t go near Be’eri. We couldn’t go near Re’im, the two near kibbutzim,” says one witness, Yarin Levin, who was trying to evacuate the area with his friends.

      Levin, a former Israeli soldier, said this is when they had their “first encounter of the terrorists… fighting against the police that are there… two terrorists got lost in some kind of gun fight, so they found us.”

      Another witness, Shye Weinstein, also confirms the Israeli police roadblocks that blocked the main exit from the festival. He took photos of a Border Police vehicle and a heavily armed policeman in combat gear impeding the road in front of his car.

      A cell phone video from a concert attendee shows Israeli police and security forces using their vehicles to block the road near the festival site and exchanging fire with Hamas fighters.

      When gunfire erupted, those trapped on the road fled east into open fields, whether in their cars or by foot. Many made it past the fields and hid near trees, under bushes, and in ravines.

      But body cam footage shows heavily armed Israeli police units taking up positions on the road and firing across the open field into the trees where civilians had taken cover.

      Photos of destroyed cars near the Nova music festival
      As Nova attendee Gilad Karplus, also a former Israeli soldier, told the BBC:

      “We pretty much knew they would probably block the road. I’m pretty sure a lot of people got killed on those roads...We drove into the field and tried to hide from them… afterwards we got a bit deeper into the fields and then they started firing sniper rifles on us from different places and also heavy artillery.”

      Though Karplus and other partygoers were being fired on by the Border Police, they couldn’t make sense of this, and initially believed the shooting was from Hamas fighters disguised as police or soldiers. In other words, these witnesses actually saw Israeli forces firing on them.

      For Hamas to have executed a plan involving elaborate disguises, the Nova operation would have had to be pre-planned, and the Israeli police investigation has already ruled that Hamas was unaware of the festival in advance. Moreover, no other site of clashes on 7 October reported sightings of Palestinian fighters donning Israeli uniforms - neither at the various breached settlements, nor at the Israeli military bases they entered.

      Friendly fire

      In short, both the Border Police and Apache attack helicopters were deployed to the festival site immediately. According to Israeli Air Force (reserve) Colonel Nof Erez, the helicopters were in the air by 7:15 am - 45 minutes after the launch of Al-Aqsa Flood - with a significantly larger number deployed throughout southern Israel within a few hours.

      A survivor of the festival, Noa Kalash described hearing gunfire from both Hamas and Israeli forces, as well as airstrikes from attack helicopters and warplanes, while hiding in the bushes for hours to stay alive.

      “We hear guns all over the place and people shooting and we can already recognize if its terrorists shooting or if it’s the army. Or it is an airplane, or a helicopter or rockets,” Kalash recalled.

      It is abundantly clear that helicopter fire killed some of the terrified concertgoers. Haaretz quotes a police source saying that Apache helicopters “fired at the terrorists and apparently also hit some of the revelers who were there.”

      Multiple eyewitnesses who visited the Nova site after the battle ended described the horrific destruction. As another news report states:

      “It’s impossible to describe the scenes there in words. You can only list the sights that go on for a kilometer. There are hundreds of burned and bullet-riddled cars, huge wet bloodstains buzzing with flies and emitting a sickening odor, bags with body parts collected by the ZAKA [rescue] organization, thousands of bullets and casings and shrapnel of every kind.”

      A Times of Israel journalist who visited the site days later recounted that, “dozens of cars were parked in rows, some of them burnt husks containing charred bodies of young festival-goers who were shot and burned alive.”

      Saving bullets for soldiers

      Incredibly, Israeli officials claim it was Hamas fighters who destroyed hundreds of cars at Nova, burning their passengers alive. But Hamas did not have this kind of firepower.

      The group’s fighters were armed only with light machine guns and RPGs, and their ammunition was limited to what they could bring with them in pick-up trucks from Gaza.

      Guardian journalist Owen Jones noted this while discussing a 43-minute compilation of video footage from 7 October shown to select journalists by the Israeli army. He says Hamas fighters “urge bullets to be saved for killing soldiers. One terrified reveler in a car is asked, ‘Are you a soldier?’”

      As Jones notes: “So there is clearly some distinction being made between civilians and soldiers in the footage selected by Israel of the thousands of hours of footage which we don’t see.”

      While Hamas’ ammunition was limited, the Border Police were heavily armed and Apache helicopters are equipped with Hellfire missiles and 30 mm automatic chain guns, which can hold up to 1,200 rounds of ammunition and fire 625 rounds a minute.

      This suggests Israeli forces caused most of the death and destruction at Nova - which could be confirmed If Israel were to release all of its video footage from 7 October.

      The Hannibal Directive

      Israeli forces had not only the fire power, but also an official order to kill Israelis at Nova.

      A major reason Hamas launched the Al-Aqsa Flood operation was to take Israeli captives that could be exchanged for the thousands of Palestinians held captive in Israeli prisons. But Israeli forces were determined to prevent Hamas from taking captives back to Gaza, even if this meant killing the captured civilians.

      An investigation of Israel’s long-controversial Hannibal Directive concludes that “from the point of view of the army, a dead soldier is better than a captive soldier who himself suffers and forces the state to release thousands of captives in order to obtain his release.”

      But, on 7 October, according to a Yedioth Ahronoth investigation, the Hannibal Directive - which has previously only applied to army captives - was issued against Israeli civilians as well. The Hebrew-language daily writes that "at noon on October 7, the IDF [Israeli army] ordered all of its combat units in practice to use the ‘Hannibal Procedure’ although without clearly mentioning this explicitly by name.”

      The order was to stop “at all costs any attempt by Hamas terrorists to return to Gaza, that is, despite the fear that some of them have abductees,” the investigation concludes.

      In the days and weeks after the incident, Israeli authorities made a great show of distributing images of vehicles destroyed at the festival site, fully implying that the cars - and the dead victims inside - had been burned to a crisp by Palestinian fighters. The Yediot report completely upends that claim:

      “In the week after the attack, soldiers of elite units checked about 70 vehicles that were left in the area between the settlements and the Gaza Strip. These are vehicles that did not reach Gaza, because on the way they were shot by a combat helicopter, an anti-tank missile or a tank, and at least in some cases everyone in the vehicle was killed,” including Israeli captives.

      Nof Erez, the Israeli Air Force colonel noted above, similarly concluded, in regard to Israel’s indiscriminate use of helicopter firepower that day, that “The Hannibal directive was probably deployed because once you detect a hostage situation, this is Hannibal.”

      An apparent instance of this at the Nova festival was inadvertently documented by the BBC, which reported that video footage showed a woman who was taken hostage, but who:

      “Suddenly reappears two minutes later. She jumps and waves her arms in the air. She must think help is at hand - by this time, the Israeli Defence Forces had began their efforts to repel the incursion. But seconds later she slumps to the floor as bullets bounce around her. We don’t know if she survived.”

      The rationale for the Hannibal Directive was further explained by Brigadier General Barak Hiram, who ordered a tank to open fire on a home to resolve a hostage situation in Kibbutz Be’eri, “even at the cost of civilian casualties.” The strike killed 12 Israelis, including 12-year-old Liel Hetzroni, and dozens of Hamas fighters.

      “I am very afraid that if we return to Sarona [Israeli military headquarters in Tel Aviv] and try to hold all kinds of negotiations [to free hostages], we may fall into a trap that will tie our hands and not allow us to do what is required, which is to go in, manipulate, and kill them [Hamas]...”

      #7_octobre_2023 #Nova_festival #Hamas #FDI #directive_hannibal

  • Cousins germains : l’angle mort de la lutte contre l’inceste
    https://www.liberation.fr/societe/cousins-germains-langle-mort-de-la-lutte-contre-linceste-20240114_2TTN5OT

    https://www.liberation.fr/resizer/ErK1I8VSUk3uBTSbyxAJsZcDC-8=/1200x630/filters:format(jpg):quality(70)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/GJAYWBAC45DARIVFYZAJX5AKCA.jpg

    Un Français sur dix a subi des violences sexuelles pendant l’enfance : le chiffre a fait grand bruit après la création de la Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles (Ciivise), en janvier 2021. Mais malgré les révélations en cours sur ce fléau sociétal, une autre statistique trouve encore peu d’écho : un tiers des victimes d’inceste sont agressées par un mineur. Parfois un autre enfant de la famille, partenaire de jeu régulier (… #paywall)

  • LDH Poitiers : « Etat de droit en France : Des juges administratifs s’inquiètent publiquement du non-respect des décisions de justice par l’administration. »
    https://piaille.fr/@LDH86/111742186806119313

    Est tout particulièrement visée l’attitude du ministre de l’Intérieur et des préfets.
    Une critique rare et significative.
    « Juger n’est pas une opinion, juger c’est dire le droit. l’Etat de droit et son corollaire, la séparation des pouvoirs , impliquent le respect inconditionnel des décisions de justice. »

    Et après tu t’étonnes qu’aucun journaliste ne s’intéresse à ce qu’il se passe à la CIJ. C’est destruction de l’état de droit à tous les étages, la dérégulation absolue, comme jamais tu n’aurais cru cela possible, parce que tu es naïf, bien que ce soit claironné à longueur de temps par tout ce qui se dit « moderne » et « nouveau » depuis les années 70 au minimum.

  • France : #Gravelines : #EDF déverse des #déchets (trop) radioactifs en mer

    Quand l’industriel prend la nature pour une décharge

    Début décembre 2023, la centrale de Gravelines (Hauts-de-France) a déversé dans la mer les déchets liquides radioactifs qu’elle produit. Les alarmes ont retenti au bout de quelques secondes, alertant sur leur niveau de radioactivité et de dangerosité.

    La bonne nouvelle c’est que les alarmes fonctionnent. La mauvaise c’est que EDF prend la mer pour une décharge et y déverse ses déchets sans vérifier avant ce qu’il y a dedans. Il aura fallu 23 secondes pour que les alarment se déclenchent et que les rejets soient arrêtés. Durant près d’une demie minute, EDF a déversé dans la nature trop de radioactivité, plus que ce qui lui est autorisé.

    Les réacteurs nucléaires produisent lors de leur fonctionnement toutes sortes de déchets et de résidus, chimiques et/ou radioactifs, de différents niveau de dangerosité. Certains sont liquides, d’autres gazeux, d’autres solides. Seuls les déchets solides sont envoyés vers des filières extérieures, les substances liquides et gazeuses finissent dans la nature, après avoir été plus ou moins traitées. C’est que EDF, comme toutes les industries, a obtenu des autorités un droit à polluer : il a des autorisations de rejets. Mais il ne peut pas déverser n’importe quoi n’importe quand n’importe où dans la nature, il y a des conditions précises et des limites fixées pour les rejets de chaque substance.

    C’est justement ces autorisations que EDF n’a pas respectées. Il a lancé le déversement du contenu d’un réservoir de déchets liquides produits en zone nucléaire dans la nuit du 2 au 3 décembre 2023, sans en vérifier au préalable la teneur. Au bout de 23 secondes les alarmes signalant trop radioactivité se sont déclenchées, et les rejets en mer ont été interrompus. EDF ne dit pas si tout ce qui a été déversé durant ces 23 secondes a été récupéré ou pas. Il est probable qu’une partie du contenu du réservoir radioactif ait atteint la mer avant que EDF ne ferme les écoutilles. L’industriel ne précise pas non plus quels types de radioéléments étaient présents, ni en quelle concentration, pas plus qu’il ne dit quelle(s) limite(s) a été dépassée.
    Une chose est sûre : ces limites existent pour limiter la dangerosité de ces rejets. Selon leur niveau de concentration, les substances radiochimiques peuvent être très néfastes, pour l’homme et pour les écosystèmes. EDF a prévenu les autorités quelques jours après l’incident. Le public lui, ne sera averti que 3 semaines après, par un bref communiqué qui n’explique rien.

    Pourquoi les équipes de conduite ont autorisé ce rejet radioactif alors qu’il ne respectait pas les limites ? Problème de place et d’espace de stockage de ces déchets liquides produits en permanence sur le site nucléaire ? « Oubli » d’une étape dans la procédure ? Quoiqu’il en soit, l’incident montre bien que pour EDF, respecter ses autorisations de rejet et penser avant tout à préserver l’environnement n’est pas la priorité. Sa priorité semble plutôt d’aller vite, et de continuer à produire. Quitte à mal faire et à faire mal. Sachant que le site nucléaire comporte déjà 6 réacteurs et que EDF voudrait en construire deux autres, les accidents relevant d’une mauvaise gestion - déjà très fréquents (voir le bandeau à droite de cet article) - ne risquent pas de s’arrêter.

    Ce que dit EDF :

    Les évènements significatifs déclarés à l’Autorité de sûreté nucléaire en décembre 2023

    Publié le 21/12/2023

    Le 2 décembre en fin d’après midi, un réservoir d’effluents liquides dilués (KER) de l’ilôt nucléaire est mis à la disposition du service Conduite afin d’effectuer un rejet réglementé dans l’environnement naturel. Dans la nuit du 2 ou 3 décembre, l’opération est engagée, contrôlée par les chaines de mesure de radioprotection (KRT) qui assurent notamment la surveillance et le respect des seuils de rejet fixé par les décrets.

    Au bout de 23 secondes, ces chaines déclenchent et stoppent automatiquement le rejet, en raison d’un dépassement du seuil d’alarme. Cet écart n’a pas eu de conséquence sur l’environnement et a été déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire le 6 décembre 2023 en événement relevant du domaine Environnement.

    https://www.edf.fr/la-centrale-nucleaire-de-gravelines/les-actualites-de-la-centrale-nucleaire-de-gravelines/les-evenements-significatifs-declares-a-lautorite-de-surete-nucleaire-en-decembr

    https://www.sortirdunucleaire.org/France-Gravelines-EDF-deverse-des-dechets-trop-radioactifs-en-mer
    #radioactivité #déchets_nucléaires #résidus #pollution #centrale_nucléaire #incident

  • Insolite : chargée de l’éducation, elle fuit l’école publique qui ne “remplace pas sérieusement” les profs manquants
    https://contre-attaque.net/2024/01/13/insolite-chargee-de-leducation-elle-fuit-lecole-publique-qui-ne-remp

    « Ministre de l’éducation nationale, de la jeunesse, des sports et des jeux olympiques », c’est comme « buraliste-professeur-dentiste-boulanger » : ça n’a aucun sens. On a collé plein de sujets extrêmement importants mais méprisés par le gouvernement, on a secoué et ça a fait un super ministère. Et on l’a refilé à une copine de Macron qui n’y connaît rien : Amélie Oudéa-Castéra.

    Cette ministre, c’est la haute bourgeoisie qui vit hors du peuple et qui fait sécession. Elle est héritière d’un couple composé du boss de Publicis, une agence de com’ proche du pouvoir, et d’une DRH, Dominique Duhamel, de la même famille que les célèbres animateurs télé Nathalie Saint-Cricq, Patrice Duhamel ou Benjamin Duhamel, la tête à claque de BFM TV. Le monde est petit. Elle est aussi mariée à l’ancien patron de la Société Générale aujourd’hui à la tête de Sanofi, multinationale du business pharmaceutique qui réalise des profits sur la santé des gens. Le monde est vraiment petit.

    Cette dame scolarise ses trois fils à Stanislas, un établissement privé catholique du VIe arrondissement – l’un des coins les plus bourgeois de Paris – connu pour son enseignement ultra-religieux et réactionnaire. C’est l’école de l’élite fasciste de la capitale. Que des grands bourgeois mettent leurs rejetons dans une telle école, c’est logique, c’est l’instinct clanique des riches. Qu’une telle personne soit nomme MINISTRE DE L’ÉDUCATION est tout simplement hallucinant. C’est comme si un Ministre de la Santé recommandait ouvertement de fuir les hôpitaux publics pour aller uniquement dans des cliniques privées.

    Dans l’établissement Stanislas, les classes sont non mixtes au collège, les enseignements condamnent l’homosexualité, l’avortement et le rapprochement entre les filles et les garçons. Mediapart rapporte que les élèves sont invités à « réussir et servir », que l’établissement diffuse une vision sexiste, homophobe et autoritaire de l’enseignement et distribue des livrets aux élèves prônant la « chasteté », assimilant l’avortement à un « meurtre ». On y invitait des intervenant·es proches de La Manif pour tous et des membres de l’Église pour vanter les thérapies de conversion désormais interdites. Une quinzaine d’anciens élèves avaient raconté à Mediapart des « souffrances » et des « humiliations ».

    L’ancien ministre de l’Éducation Pap Ndiaye, pourtant peu courageux, avait quand même ouvert une enquête sur ce lycée d’extrême droite. Le rapport n’a pas été rendu public, et avec Oudéa-Castéra, il restera secret.

    Le plus grave est la justification de la Ministre. Devant la presse le 12 janvier, elle a assumé l’envoi de ses enfants dans une telle école parce que dans le public elle aurait « vu des paquets d’heures pas sérieusement remplacées » et qu’avec son mari, elle « en a eu marre », qu’ils étaient « frustrés » de la médiocrité et du manque de moyens de l’école public.

    Tout est fou dans cette déclaration : Oudea-Castera fait littéralement partie du gouvernement qui organise la destruction de l’école publique, ne donne pas les moyens pour que les profs soient remplacés, et réprime les enseignants qui défendent l’éducation publique ! Cette Ministre déclare donc fuir la situation qu’elle contribue à créer. Imaginez un patron de restaurant qui dirait dans les médias qu’il vaut mieux éviter d’y manger parce que sa bouffe donne la gastro, et qui conseillerait le resto d’à côté.

    C’est aussi un crachat au visage de tous les enseignants, c’est-à-dire aux dizaines de milliers de travailleurs et travailleuses dont elle a la charge en tant que Ministre de l’Éducation.

    C’est enfin un piétinement de la laïcité : alors que ce gouvernement a mis en scène un chasse honteuse aux jeunes lycéennes musulmanes à la rentrée au nom de la séparation entre l’école et la religion, ses ministres mettent leurs enfants dans les pires établissements privés religieux, piétinant la laïcité sans aucun complexe.

    Cette affaire rappelle l’urgence de détruire l’enseignement privé. On a tendance à croire que ces écoles religieuses s’autofinancent avec les frais d’inscription que doivent payer les familles, mais pas du tout. L’État subventionne l’école privée, qui a reçu 8 milliards d’euros d’argent public en 2022.

    Les collèges et lycées privés sont financés pour 65,7% par l’État et regroupent 2 millions d’élèves en 2022. L’écrasante majorité de ces structures est catholique : 96%.

    Financé par l’État, le privé est gagnant sur toute la ligne : l’argent public s’ajoute aux frais versés par les familles, ce qui permet à ces établissement d’avoir de meilleurs bâtiments, une meilleure qualité de cours, des classes moins remplies et des activités extra-scolaires… Au détriment des écoles publiques.

    Arrêter de subventionner le privé, mais aussi briser l’entre-soi des écoles élitistes publiques, permettrait d’empêcher toutes les Amélie Oudéa-Castéra de mettre leurs enfants à l’abri dans des cocons pour petits bourges fascistes. Confrontés à la réalité de l’enseignement public, cela pousserait peut-être les gouvernants, enfin, à redonner des moyens décents à l’Éducation.

  • Le Chiapas, au sud du Mexique, saisi par la violence des trafics | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/studio/portfolios/le-chiapas-au-sud-du-mexique-saisi-par-la-violence-des-trafics

    La région du Chiapas est le théâtre d’affrontements entre les cartels. Pour toute réponse, l’État fédéral envoie l’armée, une mesure mal vécue par la population. La militarisation réveille les blessures du passé au sein des communautés indigènes qui ont subi les exactions des paramilitaires contre le mouvement zapatiste.

    https://justpaste.it/5nkry

    #Mexique #Chiapas #cartels #zapatistes #photo

    • « L’armée est liée aux cartels, tout le monde le sait, confie une habitante de Frontera Comalapa. Nous avons dit aux militaires qui sont les chefs et où ils se trouvent, c’est une petite ville et cela n’est pas un secret, mais leurs convois passent devant et ils ne font rien. » Au Chiapas, le rôle de l’#armée est fréquemment mis en cause par les habitant·es, et dans les communautés indigènes, beaucoup s’opposent à l’implantation des forces armées sur leur territoire.
      Mario Ortega, expert au Frayba, révèle que dans les zones où la Garde nationale occupe une base, l’association enregistre « une plus grande incidence de disparitions forcées, environ le double ». Selon le gouvernement, 15 000 militaires ont été déployés dans la région en 2023. Pas moins de 18 nouveaux quartiers de l’armée et de la Garde nationale ont été construits ou sont en travaux depuis 2020, mais la présence soutenue de l’armée au Chiapas n’est pas nouvelle. « Plus que de militarisation, nous parlons de remilitarisation », soutien Ortega. Depuis le soulèvement zapatiste en 1994, l’armée utilise les prétextes de la lutte contre le narcotrafic mais aussi des missions de service public, gestion de la pauvreté, réparation des désastres naturels, travaux publics ou contrôle migratoire, pour maintenir d’importants effectifs sur place.

  • « Réarmement civique ». Macron veut mater la jeunesse, il faut une riposte des travailleurs de l’éducation !
    https://www.revolutionpermanente.fr/Rearmement-civique-Macron-veut-mater-la-jeunesse-il-faut-une-ri

    Du « réarmement civique » à la promotion d’Attal, Macron met l’école au premier plan pour 2024. L’objectif : cibler une jeunesse que le gouvernement veut mettre au pas, pour poursuivre l’offensive après la loi immigration. Pour mettre un coup d’arrêt à ces politiques autoritaires et xénophobes, une riposte du secteur de l’éducation est nécessaire.

    Lors de ses vœux du 31 décembre, le président cherchait à donner un nouveau souffle à son quinquennat, notamment après la mise en évidence des fragilités du gouvernement lors du passage de la loi immigration. Et l’école figure en bonne place des offensives promises contre les travailleurs et les classes populaires pour asseoir la suite de son quinquennat.

    La nomination de Gabriel Attal, éphémère ministre de l’Education mais ayant incarné au pas de charge cette offensive réactionnaire contre l’école et la jeunesse, est un symbole de cette orientation. En ce sens, le nouveau Premier ministre a affirmé « emmener la cause de l’école » à Matignon et en faire « la mère de ses batailles ».
    Le « réarmement civique » promis par Macron : vers un nouveau durcissement dans les offensives contre l’école

    En martelant l’idée d’un « réarmement civique », Macron entend mettre au premier plan le rétablissement de « l’autorité à l’école » pour la suite de son quinquennat. Les éléments de langage empruntés au vocabulaire d’extrême-droite, à l’image de « l’effondrement de la civilité » brandi par le président, témoignent de ce durcissement autoritaire aux accents militaristes. Celui-ci approfondit sa politique de mise au pas des classes populaires et promet un renforcement particulièrement inquiétant de son offensive à l’école.

    Parmi les éléments annoncés, la réunion prévue entre le ministère de le Défense et le ministère de l’Éducation vise clairement à renforcer les dispositifs de militarisation et d’endoctrinement de la jeunesse, dans la droite ligne du SNU. Le doublement des heures d’enseignement moral et civique (EMC), déjà envisagé, entend faire de l’école et des enseignants des « hussards » des « valeurs républicaines », réactivant l’imaginaire propre à l’école de la Troisième République – une école forgée pour produire de bons petits ouvriers et de bons petits soldats. Première étape vers la fin du collège unique, la mise en place de groupes de niveau au collège, ainsi que la réduction des vacances scolaires pour les élèves « en difficulté » et l’ouverture élargie des établissements prioritaires accompagne ce « retour vers le passé », qui vise à mettre au pas la jeunesse, et au premier plan celle des quartiers populaires.

    Si les éléments de discours marquent une nouvelle étape et restent à préciser, ces offensives ne sont pas nouvelles. Depuis les révoltes de la jeunesse des quartiers populaires à l’été 2023, la question du « retour de l’autorité » à l’école est un des piliers du « retour à l’ordre ». A ce titre, les mesures autoritaires – mais aussi racistes – se sont enchaînées depuis la rentrée, de l’interdiction de l’abaya, à l’expulsion des élèves contestant l’hommage institutionnel à Samuel Paty et Dominique Bernard, en passant par la politique punitive à l’égard des parents, ou encore l’uniforme à l’école.

    Alors que le secteur de l’éducation connaît une crise profonde, en raison de décennies de politiques austéritaires et de casse du service public, le gouvernement n’hésite pas à instrumentaliser chaque nouveau drame pour faire porter à d’autres que lui le chapeau de cette crise. La mise au pas de la jeunesse s’articule ainsi à la division orchestrée entre personnels de l’éducation et élèves, désignés comme des ennemis de l’intérieur, à « reciviliser », dans un climat de suspicion généralisée. Une rhétorique réactivée par Macron qui se targuait de vouloir « rétablir l’autorité partout où elle manque face aux incivilités et à la délinquance ». Autant de mesures autoritaires qui visent à briser les tendances à l’unité qui se sont exprimées pendant le profond mouvement contre la réforme des retraites, mais aussi à multiplier les divisions entre élèves et personnels, et entre personnel et parents d’élèves.
    Après la loi immigration, l’école au premier plan des offensives du gouvernement

    Ainsi, le gouvernement Attal veut faire de l’école le volet prioritaire des offensives plus larges déjà portées par le gouvernement contre les travailleuses et travailleurs et contre la jeunesse, qui se sont fortement mobilisés et révoltés contre Macron, des Gilets Jaunes aux réformes des retraites, jusqu’au révoltes de cet été.

    Dernière en date, l’adoption de la loi immigration en décembre, qui est d’une violence inouïe vis à vis des immigrés, obéit à cette logique de division de notre camp. Alignée sur les idées de l’extrême-droite, elle démontre bien à quel point Macron est loin du pseudo « barrage républicain » à l’extrême-droite mais est, tout au contraire, prêt à avancer avec elle, vers toujours plus de remise en cause de l’automaticité du droit du sol, toujours plus de préférence nationale, pour la déchéance de nationalité pour les binationaux, pour le durcissement des conditions de vie et d’accueil des réfugiés migration, etc. pour poursuivre son agenda.

    La surenchère raciste et autoritaire du gouvernement n’est ainsi pas à déconnecter des offensives néolibérales : alors qu’à l’école la casse du service public et la dégradation des conditions de travail s’accompagne de mesures de plus en plus islamophobes, la réforme du lycée pro et loi immigration viennent fournir une main d’œuvre toujours plus corvéable et jetable au patronat. C’est pourquoi notre camp social doit être à la hauteur des attaques et lutter pour articuler la lutte contre les mesures racistes et autoritaires, à la lutte contre la pauvreté, l’inflation et la dégradation des conditions de travail.
    Ces offensives appellent à construire une riposte à la hauteur des attaques

    En ce sens, l’éducation a été l’un des rares secteurs du monde du travail à se mobiliser contre la loi immigration, aux côtés des collectifs de sans-papiers. Nos élèves, tout comme une partie de nos collègues contractuels, seront en effet touchés de plein fouet par la loi immigration. Ainsi, des personnels des lycées Voltaire de Paris, Paul Eluard de Saint Denis, ou encore le collège La Cerisaie à Charenton se sont mis en grève, tandis qu’un certain nombre d’établissements ont publié des communiqués dénonçant l’adoption de la loi immigration. De même, quelques lycées étaient bloqués par les élèves.

    Si ces initiatives progressistes sont restées relativement isolées, la responsabilité en incombe pour une très large part aux directions syndicales, de l’éducation comme confédérales, qui loin de répondre par la mobilisation et la grève, ont préféré appeler à la « désobéissance civile ». Un appel plus symbolique qu’à même de faire plier un gouvernement radicalisé.

    Plus encore, cette stratégie empêche de proposer une quelconque alternative cohérente au projet réactionnaire du gouvernement Macron. Si le choc et la colère qu’ont provoqué l’adoption de la loi oblige la CGT à appeler à une date de mobilisation contre la loi immigration le 21 janvier, celle-ci s’inscrit en total extériorité à la journée du 14 janvier appelée par les sans-papier et participe in finé à diviser les forces du mouvement ouvrier face à un gouvernement qui ressort affaibli de la crise politique cet hiver. Une position qui, loin de coordonner nos forces, participe à la segmentation des luttes et s’inscrit dans le cadre d’un refus total de se saisir de la grève, seule à même de peser dans le rapport de force.

    Ainsi, alors même qu’Attal n’a cessé d’annoncer la couleur en enchaînant les annonces depuis le mois de septembre 2023, les directions syndicales de l’éducation ont brillé par leur absence, laissant isolés les personnels qui se sont mis en grève à la rentrée pour exiger des moyens, dénonçant aussi, pour certains, l’interdiction de la abaya. Ce n’est qu’aujourd’hui que les syndicats enseignants appellent à la grève pour le 1er février, et ce uniquement sur les salaires et les conditions de travail.

    A rebours de cette passivité, il est central de construire une véritable riposte, qui dépasse les mots d’ordres corporatistes et dénonce le plan du gouvernement dans son ensemble, en portant des revendications économiques, sur les salaires, le service public, les conditions de travail, mais aussi contre la répression, et contre les lois racistes et xénophobes. Au cœur des nouvelles offensives, les personnels de l’éducation ont en cela leur rôle à jouer.

    Alors que l’éducation est l’un des rares secteurs où ont eu lieu des mobilisation spontanées contre la loi immigration entre décembre et début janvier, la manifestation appelée par les collectifs de sans-papiers et un arc d’associations et de partis politiques contre la loi immigration le 14 janvier peut devenir un point d’appui pour construire par en bas une réponse globale au projet de Macron. Dans cet objectif, La journée de grève appelée par les directions syndicales de l’éducation pour le 1er février peut également être un point d’appui, à condition d’y porter des mots d’ordres qui dépassent les revendications minimales et sectorielles, et de se donner les moyens de construire une riposte qui passe par la grève et le rapport de force, bien loin du dialogue social et des appels sans lendemain.

    • En cherchant à contacter les référents régionaux du #service_civique, ce dispositif Hirschien qui permet à des organismes d’avoir de la main d’œuvre à 1€ de l’heure sans aucune obligation de rien pour l’employeur qui n’en est pas un, qui forme les jeunes (18-25 ans) à culpabiliser et à accepter tout et n’importe quoi sans qu’il n’y est aucune obligation encadrement ni cadre légal sur lesquels effectuer des revendications, ni aucun syndicat, ni critique audible quelconque pour ce ’service à la nation’. Et donc je m’aperçois que les adresses mails des référents régionaux sont rattachés au domaine de l’Académie Régionale de l’éducation. Voila voila, la route est tracée.

  • La justice israélienne rejette les demandes d’accès à Gaza pour les médias internationaux - The Times of Israël
    https://fr.timesofisrael.com/la-justice-israelienne-rejette-les-demandes-dacces-a-gaza-pour-les

    La Cour suprême israélienne a rejeté mardi une demande des médias internationaux d’accéder librement à la bande de Gaza, invoquant « la situation sécuritaire extrême » dans le territoire palestinien où Israël et le Hamas sont en guerre depuis trois mois.

    Dans l’arrêt, rendu lundi selon les médias israéliens, les juges Dafna Barak-Erez, Khaled Kabub et Ruth Ronen estiment que si la Cour reconnaît le droit à la liberté de la presse, les conditions actuelles liées à la guerre justifient la restriction, car les journalistes pourraient mettre en danger les forces de l’armée israélienne en parlant de leurs positions.

    Saisie par l’Association de la presse internationale (FPA) représentant les journalistes travaillant pour des organes de presse internationaux qui couvrent Israël, la Cisjordanie et la bande de Gaza, la justice israélienne a opposé le risque qu’un tel accès « ne mette en péril les forces en action sur le terrain et la sécurité des soldats » en dévoilant par exemple leur localisation.

  • En Espagne, le mouvement « Adolescence sans portable » crée un débat national
    https://www.france24.com/fr/europe/20240107-en-espagne-le-mouvement-adolescence-sans-portable-cr%C3%A9e-un-d%

    La mesure a déjà fait réfléchir le gouvernement. Le 13 décembre 2023, la ministre de l’Éducation, Pilar Alegría, a proposé aux communautés autonomes d’interdire le téléphone en primaire et de restreindre son utilisation au secondaire, en fonction de chaque établissement.

    L’ Espagne pense à réfréner le fléau électronique qui fait des ravages sur les enfants. En france on en est encore à se trainer Babylala de la Régression et son interdiction de robes.

    #addiction_numérique

  • L’eau en bouteille massivement polluée par des nanoparticules de plastique
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2024/01/09/une-nouvelle-methode-d-analyse-revele-la-presence-massive-de-nanoparticules-

    Des travaux publiés mardi font état de 240 000 particules par litre d’eau testée. L’impact sur la santé reste méconnu, en raison du manque d’études épidémiologiques.
    Par Stéphane Foucart 

    Parfois préférée à l’eau du robinet pour sa pureté supposée, l’#eau_en_bouteille [de plastique] souffre d’une contamination d’une ampleur insoupçonnée : celle des nanoparticules de plastique. C’est la conclusion saillante d’une étude américaine publiée mardi 9 janvier dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences. Les auteurs, conduits par Wei Min (université Columbia, à New York), y détaillent une nouvelle méthode optique de détection et de caractérisation des micro- et nanoparticules de plastique, et la mettent en œuvre sur trois marques d’eaux conditionnées.
    Le résultat est saisissant et indique la présence moyenne d’environ 240 000 particules par litre d’eau testée, soit « de cent à mille fois plus que précédemment rapporté ». Jusqu’à présent, la détection et l’identification de ces minuscules fragments se focalisaient sur des tailles supérieures au micromètre (µm), les particules plus petites ne pouvant être détectées simplement. Or, dans les eaux en bouteille analysées, ces nanoparticules sont bien plus nombreuses. Elles représentent, selon l’étude des chercheurs américains, environ 90 % des particules identifiées. Les auteurs ne divulguent pas les trois marques testées et estiment que, pour toutes les autres dénominations commerciales, des niveaux de contamination comparables sont à attendre.
    Ces résultats sont d’autant plus importants que plus elles sont petites, plus ces particules sont susceptibles de traverser les barrières biologiques, donc d’entrer dans la circulation sanguine et d’être en définitive distribuées dans les organes, y compris le cerveau. Les risques sanitaires pour la population humaine demeurent méconnus, principalement en raison du peu d’études épidémiologiques. « Les connaissances manquent encore et beaucoup sont en cours d’acquisition, dit le toxicologue Nicolas Cabaton, chercheur, à l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae), à l’unité Toxalim de Toulouse. Mais on peut d’ores et déjà redouter que les substances toxiques transportées par ces micro- et nanoparticules, comme des bisphénols par exemple, n’ajoutent des effets délétères à la toxicité intrinsèque des fragments de plastique eux-mêmes. »

    https://justpaste.it/6emb8

    #eau #plastique #nanoparticules

    • Que faire pour échapper au « salopage » généralisée de la « ressource » en eau ?
      Perso, j’essaie de varier les poisons : pour le café, je me sers de l’eau du robinet (phytosanitaires et leurs métabolites) et pour la boisson, c’est de l’eau dite « minérale » (nanoparticules de plastiques).
      Du coup, c’est pas vraiment raccord du point de vue de l’#étiologie : comment savoir si je vais crever des uns ou des autres ? En fait, je m’en bats les couettes.
      Ah si, je crois que l’on pourrait utiliser des bouteilles en verre pour y mettre la flotte captée par les multinationales. Ça se faisait autrefois. je ne sais plus trop si les bouteilles étaient consignées. Celles du pinard oui, ça c’est sûr, le fameux « litre étoile ». Ce serait peut-être un « moindre mal » comme disait l’autre ...

    • Malgré la loi, les points d’eau potable font toujours défaut dans les lieux publics pour réussir à réduire l’usage des bouteilles en plastique
      https://www.lemonde.fr/planete/article/2024/01/11/malgre-la-loi-les-points-d-eau-potable-font-toujours-defaut-dans-les-lieux-p

      Selon une enquête menée par l’association No Plastic in My Sea, 75 % des établissements concernés par cette obligation ne la respectent pas.
      Des distributeurs de café ont fait leur apparition sur les quais du métro parisien à côté de ceux proposant des petites bouteilles d’eau, des sodas ou des friandises. Les fontaines à eau potable, en revanche, se font toujours rares, même dans les stations les plus fréquentées. Stations, gares, aéroports, centres commerciaux, musées, salles de concert, cinémas, stades, parcs de loisirs, universités… les établissements recevant du public (ERP) sont pourtant censés être équipés d’au moins une #fontaine d’eau potable en accès libre depuis le 1er janvier… 2022. L’obligation concerne les quelque 68 500 ERP accueillant plus de 300 personnes simultanément. Elle vise à atteindre l’objectif fixé en 2020 par la loi antigaspillage pour une économie circulaire (AGEC) : réduire de 50 % le nombre de bouteilles plastiques mises sur le marché à l’horizon 2030.
      [...]
      L’objectif de sortie du plastique à usage unique paraît d’autant plus inatteignable que selon les dernières données de l’Agence de la transition écologique, le nombre de bouteilles en plastique mises sur le marché a augmenté de 4 % entre 2021 et 2022. L’enjeu est pourtant de taille. Avec environ 15 milliards de bouteilles écoulées par an, la France est le cinquième plus gros consommateur au monde d’eau en bouteille plastique.

  • Loi « immigration » : quand le président du Conseil constitutionnel, Laurent Fabius, tance Emmanuel Macron sur l’Etat de droit
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/01/08/loi-immigration-quand-le-president-du-conseil-constitutionnel-laurent-fabius

    Loi « immigration » : quand le président du Conseil constitutionnel, Laurent Fabius, tance Emmanuel Macron sur l’Etat de droit
    Par Abel Mestre
    Dans l’exercice policé des vœux, il est parfois utile d’avoir de l’expérience en langage diplomatique. C’est le cas de Laurent Fabius. Le président du Conseil constitutionnel, ancien premier ministre (1984-1986) et ancien ministre des affaires étrangères (2012-2016), n’a pas son pareil pour faire passer certains messages. Et il ne s’en est pas privé lundi 8 janvier lors de ses vœux (à huis clos) au président de la République.
    Au cœur des reproches : la manière dont l’exécutif s’est comporté avec le Conseil constitutionnel, fin décembre 2023, lors de l’adoption de la loi « immigration ». Gérald Darmanin, d’abord, Elisabeth Borne, ensuite et Emmanuel Macron, enfin, ont tous reconnu que le texte comportait des dispositions contraires à la Constitution. Des sorties qui avaient fait s’étrangler de nombreux juristes. Ainsi, Patrice Spinosi, avocat aux conseils et spécialistes des droits humains, estimait-il fin décembre « qu’il y a une volonté d’aller questionner les limites de la jurisprudence constitutionnelle et de créer une tension entre la volonté politique et les gardiens de l’Etat de droit ».
    Apparemment, M. Fabius partage cet avis. « Monsieur le président, je soulignais au début de mon propos que le Conseil constitutionnel n’était ni une chambre d’écho des tendances de l’opinion, ni une chambre d’appel des choix du Parlement, mais le juge de la constitutionnalité des lois, et j’ajoutais que cette définition simple n’était probablement pas ou pas encore intégrée par tous, a ainsi lancé l’ancien chef du gouvernement. Deux mille vingt-trois nous a en effet frappés, mes collègues et moi, par une certaine confusion chez certains entre le droit et la politique. On peut avoir des opinions diverses sur la pertinence d’une loi déférée, on peut l’estimer plus ou moins opportune, plus ou moins justifiée, mais tel n’est pas le rôle du Conseil constitutionnel. La tâche du Conseil est, quel que soit le texte dont il est saisi, de se prononcer en droit. » Et de citer son « prédécesseur et ami Robert Badinter », autre socialiste qui présida le Conseil constitutionnel (1986-1995) : « Une loi inconstitutionnelle est nécessairement mauvaise, mais une loi mauvaise n’est pas nécessairement inconstitutionnelle. »
    Une fois ce rappel fait, M. Fabius ne s’est pas arrêté là. « Sauf à prendre le risque d’exposer notre démocratie à de grands périls, ayons à l’esprit que, dans un régime démocratique avancé comme le nôtre, on peut toujours modifier l’Etat du droit mais que, pour ce faire, il faut toujours veiller à respecter l’Etat de droit, qui se définit par un ensemble de principes cardinaux comme la séparation des pouvoirs, le principe de légalité et l’indépendance des juges, a encore insisté M. Fabius. Il y a bientôt cinquante ans que la jurisprudence du Conseil constitutionnel l’affirme en ces termes : c’est dans le respect de la Constitution que la loi exprime la volonté générale. » En clair, le président du Conseil constitutionnel rappelle les bases d’un « Etat de droit » au chef de l’Etat, notamment cette règle : on ne peut pas voter une loi dont on sait que certaines dispositions sont contraires à la loi fondamentale.
    Plus largement, M. Fabius a longuement développé la notion d’Etat de droit aussi bien au niveau national qu’au niveau européen, alors que la liste menée par Jordan Bardella (Rassemblement national) est donnée favorite aux élections européennes de juin. Et il lance un avertissement, cette fois à une partie de la droite et à l’extrême droite, qui dénoncent de concert « le gouvernement des juges », plaident pour le recours systématique au référendum, et pour sortir également de ce qu’ils appellent le « carcan européen ». « Un sophisme se fait entendre selon lequel il faudrait se libérer de l’Etat de droit, soit au plan national, soit au plan européen, soit les deux, pour accomplir la volonté générale », note ainsi M. Fabius, qui évoque même un « pacte faustien ». Et de dénoncer « la “martingale des refus” – refus de la légitimité des juges, refus de plusieurs de nos engagements européens, refus de l’Etat de droit » qui, selon lui, « nous ferait rompre avec l’Europe et mettrait en cause notre démocratie elle-même ». Pour conclure son allocution, Laurent Fabius a répété la détermination des neuf juges constitutionnels « à veiller à ce que ne connaisse aucune éclipse le respect de la Constitution et de l’Etat de droit ». Une promesse qui sonne comme un rappel à l’ordre. Le Conseil constitutionnel se prononcera le 25 janvier sur la loi immigration adoptée mi-décembre.

    #Covid-19#migrant#migration#france#loiimmigration#conseilconstitutionnel#etatdedroit#droit

  • L’Autrichien EET arrive sur le marché français du solaire résidentiel – pv magazine France
    https://www.pv-magazine.fr/2023/12/08/lautrichien-eet-arrive-sur-le-marche-francais-du-solaire-residentiel

    Pour la PME fondée en 2017, le secteur de l’autoconsommation avec stockage pour les particuliers est un marché très prometteur en France. A partir de 2024, elle y proposera donc son kit “plug & play” SolMate. Grâce à ses deux à quatre panneaux photovoltaïques et à sa batterie de 1,44 kWh, elle revendique de couvrir jusqu’à 50 % des besoins énergétiques d’un ménage.

    Après avoir vendu plus de 25 000 kits solaires dans plusieurs pays européens ces cinq dernières années, la société proposera donc en France sa solution SolMate à partir de 2024. Installée en 30 minutes selon EET, celle-ci se compose de 2 à 4 panneaux solaires du fabricant Maysun de 370 Wc chacun et d’une batterie LiFePO4 de 1,44 kWh/30 Ah. L’ensemble est complété par la technologie NetDetection qui permet de détecter les besoins et la quantité d‘électricité consommée à travers la prise de courant, garantissant une utilisation optimale de l’électricité sur la journée. Enfin, SolMate peut aussi être basculé à tout moment du mode “Ongrid” au mode “Offgrid” en passant par les deux onduleurs intégrés (onduleur réseau et onduleur autonome). En mode autonome, des appareils d‘une puissance allant jusqu‘à 1000 W peuvent être branchés sur la prise intégrée du SolMate.

    https://www.eet-solaire.fr
    https://www.eet.energy/wp-content/shared/uploads/2018/04/solmate_animation.mp4

    La particularité de ton SOLMATE est sa technologie de mesure propre à notre entreprise, qui permet a ton SOLMATE de détecter si tu utilises du courant dans ton foyer à un moment donné. Grâce à cette technologie de mesure, ton SOLMATE est si intelligent qu’il ne fournit de l’électricité que lorsque tu en utilises – où que ce soit dans ton foyer. Le reste est stocké dans sa batterie.

    Grâce à cette solution, tu t’assures d’utiliser toi-même 100% de ta précieuse électricité solaire autoproduite. Comme tu ne fournis pas d’électricité au réseau public, tu n’as pas besoin de te battre avec ton gestionnaire de réseau à propos des tarifs d’énergie.

    En copropriété restera le problème des grincheux qui vont trouver que cépabo et vont te sortir l’article des statuts qui impose de préserver « l’harmonie de la façade »

    • Il faut voir si c’est vraiment intéressant financièrement aussi. Un système intégral avec batterie coute entre 1200 et 4000 €. Personnellement, je paye 540 € par an (mon chauffage n’est pas électrique), dont environ 430 correspondant à la consommation (110 d’abonnement). En 2022 j’ai consommé 1632 KWH. Si je prends le système minimal, il va me fournir 370 KWH, je vais donc économiser 22% de ma consommation, soit 94 €. Rapporté à 1200€, cela signifie que l’investissement est rentable à partir de la treizième année. A priori le système fonctionne pour 25 ans mais je pense que la batterie ne dure pas plus de 10-15 ans, donc est-ce vraiment intéressant...? Si on est tout le temps chez toi, il n’est pas certain que la batterie soit très utile...

    • On revient également à cette mise en garde pertinente (de la part de copains installateurs de solaire) de croire qu’il serait intéressant de revendre l’électricité produite individuellement. C’est un piège intéressant pour EDF qui n’a rien à débourser ni de l’installation, ni de son entretien, de son renouvellement ou de son retraitement.

      Et oui @rumor, j’avais également fait deviser un chauffe-eau solaire, j’ai renoncé après avoir calculé qu’il me faudrait 20 ans pour l’amortir. D’autant qu’un chauffe-eau solaire me semblait plus simple qu’un mini réseau avec batteries.

      #energie_solaire #solaire #logement_ecologique #autonomie_énergétique

    • Pour être rentable rapidement, il faut le faire soi-meme, avec les étapes suivantes :
      – réduire sa consommation par l’isolation de son bien. le rendre thermiquement passif
      – réduire la consommation moyenne en ayant pas d’équipements qui consomment plus de 1,2k si possible.
      – Pas de batterie (sauf si l’autonomie peut être atteinte en n’ayant plus besoin de souscrire un contrat en énergie), mais à éviter quand même.
      – éviter les panneaux les panneaux photovoltaïques sur le toit. Sur le toit, pour le chauffe-eau prévoir un panneau solaire à clapets.
      – FAIRE L’INSTALLATION SOI-MÊME.

    • Je me permets de répondre, je ne sais pas si il existe une réponse toute faite.
      Justement c’est pas possible à calculer « en gros » puisque ça dépend de l’ensemble des propres paramètres de chaque installation. Le calcul se fait par rapport au coût de ta consommation de départ évidemment en KWh mais pas que. Tu as différents type de consommation du logement : nombre d’habitants à l’année et leur façon de vouloir avoir de l’électricité « légère ». Ne va pas imaginer faire tourner un lave linge deux fois par jour en solaire, une fois par semaine si tu as un local pour les batteries ce sera super.
      Il y a aussi ton ensoleillement géographique, la position des panneaux, leur taille. Enormément de variables. Le plus facile à comparer je trouve c’est la vie en camion ou camping car.

      Amha, pour avoir un logement énergétiquement écologique qui passe les saisons, il faut tabler sur plusieurs sources : solaire/géothermie/bois et surtout ne pas voir trop grand, réduire sa consommation, savoir gérer les heures et les saisons. Ici, je suppose que c’est le seul avantage, c’est de demander à un algo de le faire pour toi …

      Pour te dire ce que tu peux faire avec une batterie de 1,44KWh proposé par L’Autrichien EET, EDF te tutoies toi même tutututu et te dit …

      https://www.edf.fr/groupe-edf/espaces-dedies/jeunes-enseignants/pour-les-jeunes/lenergie-de-a-a-z/lelectricite-au-quotidien/que-peut-on-faire-avec-1-kwh

      Éclairage

      Avec 1 kWh, on peut s’éclairer entre une journée et une journée et demie. Cela dépend si l’on habite en maison ou en appartement. Il faut bien veiller au choix des luminaires car avec 1 kWh, on fait fonctionner une lampe à halogène pendant seulement 2 h alors qu’on peut s’éclairer pendant 7 h avec 7 lampes basse consommation !

    • Oups, @aldoreset1 je n’avais pas lu ta réponse, on est presque raccord :) Sauf sur les batteries, vu que ça te permet de stocker donc c’est un peu essentiel même si ça complique l’install. En général tu as besoin de lumière la nuit, quand y’a plus de soleil. En permaculture, dans mes souvenirs, l’idée était aussi d’avoir un petit lac au-dessus du logement, avec un hydro-moteur qui remonte l’eau la journée et fabrique de l’électricité la nuit (ou du genre shadock)

    • les batteries sont très chères et polluantes aujourd’hui.
      Le 1er point est vraiment de supprimer la passoire thermique.
      Il y avait un avantage de ne pas avoir un compteur linky est que le surplus produit était décompté de ton compteur automatiquement donc l’énergie restituée la nuit était gratuite.
      ensuite politiquement il faut se battre contre l’énergie centralisée (idem pour les télécom) et absolument refusé le nucléaire en tout cas vraiment le limité.
      A l’échelle locale par forcement individuelle, il faut produire de l’énergie par un mix (solaire, éolien, géothermie...) et le renvoyer par solidarité pour son voisin et avoir un bon routage électrique (rarement mis en place par enedis).
      REFUSER l’artificialisation des sols, produire de l’énergie sur des terres nourricières est un crime contre l’humanité...
      mes 2cts.

    • Pour être rentable rapidement, il faut le faire soi-meme, avec les étapes suivantes :
      – réduire sa consommation par l’isolation de son bien. le rendre thermiquement passif [...]

      Je suis en train d’isoler (et seulement en partie) ma maison, y en a pour presque 30000€ (et seulement 2000€ d’aides), autant dire que je ne me pose plus la question de la rentabilité depuis longtemps. :)

  • Le consentement, un concept nocif ?
    https://laviedesidees.fr/MacKinnon-Le-viol-redefini

    Le consentement n’est pas un concept pertinent pour juger des violences sexuelles, explique C. MacKinnon, qui propose de comprendre le viol comme une relation d’inégalité et de #domination. Mais cette définition pose d’autres problèmes juridiques. À propos de : Catharine A. MacKinnon, Le viol redéfini. Vers l’égalité, contre le consentement, Flammarion

    #Société #violence #sexualité
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20240110_viol.docx

  • Affaire Matzneff : « C’est ça, un adulte »
    https://www.nouvelobs.com/culture/20191230.OBS22900/c-est-ca-un-adulte-par-sophie-fontanel.html

    Une fois qu’on a dit que nous sommes faits d’ambivalences, d’un rapport à la sauvagerie, sans doute même à la cruauté, que le monde n’est pas tout rose, que l’enfant lui-même n’est pas « blanc-bleu »… est-on plus avancé ? Non.

    Car on sait bien, on devrait savoir, que la réponse n’est pas complète.

    Pour autant, une fois qu’on a dit le contraire, à savoir que l’enfant est une bulle d’innocence, qu’il n’a pas de désirs sexuels en propre et ne fait que subir le désir des adultes, dit-on le vrai ? Non.

    La vérité, c’est peut-être qu’une toute jeune personne, justement parce qu’elle a des désirs, et du genre vertigineux, est à protéger. C’est parce qu’une jeune personne est capable de se précipiter dans la gueule des loups les plus carnassiers, et même en rêvant de se faire dévorer, qu’il faut, en face, des adultes prévenants, responsables. Et pas des prédateurs trop heureux de l’aubaine.

  • Big Tech has already made enough money in 2024 to pay all its 2023 fines | Proton
    https://proton.me/blog/big-tech-2023-fines-vs-revenue

    Published on January 8, 2024

    Last year, Big Tech companies (Alphabet, Amazon, Apple, Meta, and Microsoft) received about $3.04 billion in fines for breaking laws on both sides of the Atlantic. As of seven days and three hours into 2024, they had already earned enough revenue to pay it all off.

  • Recette du bouillon de poulet

    – 1 carcasse de poulet (compter une moitié par personne)
    – oignons, carottes, céleri (ce que vous avez en légumes)
    – gingembre, clou de girofles, gros sel, poivre
    – un verre de riz par personne

    Se mange le lendemain et sur plusieurs jours
    1/ mettre l’ensemble des ingrédients dans un fait-tout (sauf le riz)
    2/ recouvrir d’eau et faire bouillir à petit bouillon 2h
    3/ mettre dehors au froid 5h puis retirer le gras du dessus que vous donnez aux oiseaux ou aux chats (ou que vous gardez)
    4/ refaire chauffer 1/2h en ajoutant le riz, c’est prêt !
    5/ Touche final individuel : pâte de piment, filet de citron, coriandre, persil haché

    A Toulouse, en top qualité, on trouve sur les marchés de producteurs (et de productrices) la carcasse de poulet en bio 1€ sinon 50cts.
    On déguste dans un grand bol, avec une assiette pour défaire la viande, et un plat pour y jeter les os. Ambiance préhistorique assurée !

    • @vazi c’est une recette très classique de poule au pot mais avec seulement la carcasse :)

      Le chant qui va apparemment avec depuis la révolution

      « Enfin la poule au pot va être mise, On peut du moins le présumer, Car, depuis 200 ans qu’elle nous est promise, On n’a cessé de la plumer. »

      #miam #cuisine_politique

    • Chez nous c’était une recette connue sous le nom de « potage aux abats de poulets » Moins « riche » que la poule au pot car composée avec des « bas morceaux » (ailerons, cous et gésiers). Les ailerons sont passés à la flamme pour enlever le duvet restant, ce qui donne au bouillon un petit gout de grillé particulièrement savoureux ;)

    • Ma mémé, puis ma mère et moi même cuisinions les pattes de poulet ou poule...Il faut les griller sur la cuisinière à gaz vers les brûleurs pour ôter la peau un peu lézard des pattes. Puis éplucher ( facilement ) aux doigts cette peau. Avec le pattes, la tête ( grillée de la même façon ) même recette que plus haut pour faire la soupe...Manger les pattes auxquelles on retire les ongles lors du grillage reste sportif . Faut avoir faim...

  • # Le gouvernement veut délaisser les #énergies #renouvelables électriques au profit du #nucléaire

    Ce texte est une véritable bombe à plusieurs niveaux

    1-On dit clairement au monde : on s’en fout du climat, tout ce qu’on veut c’est relancer le nucléaire. C’est bien juste après la clôture de la cop28.
    2-RTE a dit plusieurs fois récemment que la relance du nucléaire c’était presque trop tard pour stopper le réchauffement climatique, faut surtout, dans l’urgence actuelle, tenter de sécuriser le parc nucléaire existant pour développer les ENR à côté (https://www.rte-france.com/actualites/bilan-previsionnel-transformation-systeme-electrique-2023-2035).
    RTE c’est un peu le corps d’ingénieure de l’état le plus respecté dans le monde de l’énergie par la qualité de son expertise et la pertinence de ses prévisions. Donc là on chie sur ce qu’ils ont pondu, on sent les bonnes habitudes prises pendant le covid (vous inquiétez pas, ça va passer)
    3- On vire TOUS les objectifs : réduction de CO2, production d’ENR...sauf qu’on s’est engagé au niveau européen (il me semble, j’en suis pas 100% sûr). Je n’imagine même pas le merdier politico-diplomatique que ça va foutre à l’échelle européenne.

    Je suis totalement estomaqué

    https://www.liberation.fr/environnement/climat/le-gouvernement-veut-delaisser-les-energies-renouvelables-electriques-au-
    https://www.liberation.fr/resizer/LDMXyje8ds9FsOqnL_jubsH88tc=/1200x630/filters:format(jpg):quality(70):focal(3045x2605:3055x2615)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/GW2BSH7FU5EVNA53OKKVV4S6DQ.jpg

    Sans doute peu confiant dans la capacité de l’#atome à diminuer la dépendance du pays aux hydrocarbures, l’exécutif affaiblit aussi l’objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre inscrit dans le code de l’énergie : il ne s’agirait désormais plus de « réduire » mais de « tendre vers une réduction de » ces émissions. Soit une vague obligation de moyens et non de résultats.

  • On a marché - Un film sur la Marche Nationale des Sans Papier 19 septembre – 17 octobre 2020
    https://mnsp2020.clouds.gresille.org/index.php/s/3LD4eHR8b4dHA6k

    On a marché est un film documentaire qui propose de retracer une partie de la Marche Nationale des Sans Papier, une grande marche qui a eu lieu du 19 septembre au 17 octobre 2020 à travers toute la France. Durant cette marche des centaines de personnes ont parcouru villes et villages en direction de l’Élysée, certaines d’entre elles marchant pendant 1 mois pour faire entendre leurs revendications : logement digne pour toutes et tous, fermeture des Centres de Rétention Administrative, régularisation de tou.te.s les sans papier !

    La Marche Nationale intervient après plusieurs mobilisations, c’est l’ « Acte 3 » de la lutte des sans papier en France en 2020 en plein contexte de crise sanitaire et confinement :

    Extrait du blog Mediapart de La Marche des Solidarités – 12 août 2020
    https://blogs.mediapart.fr/marche-des-solidarites/blog/120820/19-septembre-17-octobre-marche-nationale-des-sans-papiers

    On marche vers l’Elysée !
    Acte 1 : Le 30 mai des milliers de Sans-Papiers et de soutiens ont bravé l’interdiction de manifester à Paris
    et dans plusieurs autres villes.
    Dans les jours et les semaines qui ont suivi des dizaines de milliers de personnes ont manifesté contre le racisme et les violences policières.
    Acte 2 : Le 20 juin des dizaines de milliers de Sans-Papiers et soutiens ont manifesté à Paris, Marseille, Lyon, Lille, Rennes, Montpellier, Strasbourg et dans de nombreuses autres villes.
    Mais Macron n’a eu aucun mot pour les « premierEs de corvée », aucun mot pour les Sans-Papiers, exploitéEs dans les pires des conditions ou perdant leur emploi sans chômage partiel, retenuEs dans les CRA, vivant à la rue ou dans des hébergements souvent précaires et insalubres. Aucun mot pour les jeunes migrantEs isoléEs. Il n’a eu aucun mot contre le racisme, aucun mot pour les victimes des violences policières.
    Nous disons qu’une société qui refuse l’égalité des droits aux prétextes de la nationalité, l’origine, la couleur de peau sera de plus en plus gangrénée par le racisme et les violences d’Etat.
    Nous disons qu’une société qui accepte l’inégalité des droits, la surexploitation, la répression, l’enfermement, l’expulsion des Sans-Papiers au nom de la crise, sera désarmée face à toutes les attaques sociales.
    Alors nous organisons l’Acte 3 des Sans-Papiers.

    L’équipe du film

    Nous sommes un groupe de quatre réalisateurs et réalisatrices amateures.
    Dans notre groupe, il y a une personne du CSP 75, une personne du CSP Montreuil et deux soutiens de Grenoble. On a toutes et tous participé à la marche, c’est là qu’on s’est rencontrés. On s’est rencontré autour de l’envie de filmer la marche, pour en garder des souvenirs, des traces, créer des archives de la lutte en cours, sans trop savoir, au début, ce qu’on allait en faire. C’est après qu’on a trouvé que ces images étaient si intéressantes, qu’on devait en réaliser un film pour montrer aux gens, comment les sans papiers vivent et comment ils et elles se sont organisés pour faire cette marche._

    Pourquoi avoir fait un documentaire ?

    Nous avons fait cette marche, pour la lutte des sans papier, pour nos droits. Mais les journalistes n’ont pas partager cette lutte, n’ont pas fait entendre et voir ce qu’on a fait. Ce que les journalistes ne voulaient pas faire, on le fera nous-même ! Il ne faut pas que cette marche soit oubliée, alors nous nous sommes organisés ensemble pour trouver des solutions et des moyens pour la rendre publique, visible. On ne nous a pas vu à la télé, et à partir de ce constat, on s’est dit qu’on ne pouvait pas rester comme ça, les bras croisés, sans rien faire. Alors on a eu cette idée de réaliser un film nous-mêmes sur cette marche. On a voulu faire ce film pour que la marche reste dans l’histoire, pour en garder la mémoire, pour qu’elle s’inscrive dans la continuité des luttes des sans papiers pour leurs droits.
    Pour que l’histoire des immigrés reste toujours vivante.
    On a marché, on a filmé, et ça c’est une histoire de #sans_papiers.

    • Comment le film est-il construit ?

    Les images ont été tournées dans le but de faire des archives de la lutte. Il n’y avait pas l’idée de faire un film à la base. Alors c’est après qu’on a essayé de mettre les images les unes avec les autres pour leur faire raconter cette marche.
    Le film est organisé par thématiques et n’est donc pas une chronologie exacte de la marche de son organisation à la grande manifestation du 17 octobre.

    Nous l’avons découpé en 5 chapitres :
    Chapitre 1 : sur l’organisation de la marche
    Chapitre 2 : sur la marche en elle-même, différents moments de celles-ci, les rencontres, la solidarité entre camarades.
    Chapitre 3 : sur les moments plus difficiles de la marche mais aussi et surtout sur la repression et les difficultés rencontrées au quotidien
    Chapitre 4 : sur la manifestation du 17 octobre 2020 à Paris
    Chapitre 5 : mini chapitre sur les luttes d’après

    • Limites

    Ce film est imparfait. Les images que l’on y voit on été tournées sur l’axe Grenoble-Paris. Nous avons bien conscience que de ce fait il a de nombreux manques : nous ne voyons pas tous les collectifs, n’avons pas pu recueillir la diversité des paroles formulées durant cette lutte ni retranscrire l’ambiance réelle de cette marche. Nous n’avons pas eu la chance de rencontrer des personnes de chaque villes de départ, alors certaines peut-être pourraient se sentir invisibilisées, nous en sommes sincèrement navré.es. Idem pour le chapitre sur les « luttes d’après » la marche qui fait un focus sur Grenoble où il nous était plus facile de filmer à ce moment là. Nous n’avons également pas réussi à récupérer les noms de chaque personnes que l’on entend et avons fait de notre mieux pour en retrouver un maximum (n’hésitez pas si vous en avez qui manquent et qu’on pourrait rajouter).
    Nous avons choisi comme langue de diffusion le français, ce qui est un choix discutable nous en avons conscience.
    Ce film est artisanal, amateur et fait avec les moyens du bord, nous espérons malgré ses défauts qu’il saura vous apporter un souvenir ou un aperçu de ce qu’a été la marche nationale des sans papier de l’automne 2020 !

    #luttes #marche #archives #film #documentaire

  • Des transports publics gratuits ? « Une fausse bonne idée » pour des associations d’usagers | Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/france/des-transports-publics-gratuits-une-fausse-bonne-idee-pour-des-associat


    Morlaix Communauté a voté la gratuité des transports publics en 2022.
    Lionel Le Saux/Le Télégramme

    Montpellier a décidé de passer ses transports en commun gratuits fin décembre. Auparavant, d’autres villes ont franchi le pas, comme Morlaix. Mais plusieurs experts sont dubitatifs.

    Cinq, quatre, trois, deux, un ! Après un compte à rebours festif, les transports en commun sont devenus gratuits, le 21 décembre dernier, pour les 500 000 habitants de la métropole de Montpellier, l’une des plus grandes collectivités européennes engagées dans une telle démarche.

    Le dernier d’une liste qui s’allonge de plus en plus : en France, une quarantaine de collectivités ont déjà franchi ce pas, parmi lesquelles Dunkerque, Aubagne, Morlaix, Vitré, Dinard, Dinan, Poher Communauté ou Compiègne - mais toutes sont moins peuplées que la métropole de Montpellier et ses 31 communes. En Europe aussi : le Luxembourg et ses 650 000 habitants sont dotés de transports en commun gratuits depuis 2020, tout comme l’est la capitale estonienne Tallinn (445 000 habitants) depuis 2013.

    1 Quelle fréquentation ?
    La métropole montpelliéraine espère que la gratuité entraînera une hausse de fréquentation de 20 %, une promesse de campagne du maire (PS) Michaël Delafosse qui défend « une idée de l’engagement européen, du Green New Deal, à savoir le climat et le pouvoir d’achat ».

    Encore faut-il identifier d’où viendront ces éventuels passagers supplémentaires. Selon l’Union des transports publics et ferroviaires, qui trouve que la gratuité est « une fausse bonne idée », « cette gratuité totale ne réduit pas la part de la voiture individuelle et (…) prend surtout au vélo et à la marche ».

    En effet, « ce ne sont en aucun cas des critères économiques qui conduisent les voyageurs à prendre leur voiture individuelle », dont le coût annuel est en moyenne 16 fois plus élevé qu’un abonnement de transport public, « mais des critères de praticité personnelle ».

    La principale association d’usagers des transports, la Fnaut, est sur la même ligne. « Si vous avez une correspondance en bus où vous mettez 20 minutes de plus qu’avec votre voiture, vous prendrez votre voiture, quel qu’en soit le prix, il n’y a pas photo », explique à son président, Bruno Gazeau.

    Les chiffres dans les villes sont disparates. À Morlaix, la hausse de fréquentation était de +21 % entre 2021 et 2022. À Calais, c’était + 70 % la première année. Et même jusqu’à 120 % sur certaines lignes. Mais à Tallinn, en Estonie, la part de l’automobile a augmenté, y compris au sein des populations les plus modestes, selon des statistiques gouvernementales. À Aubagne, « ils font deux fois moins de voyages par habitant qu’à Marseille », voisine et payante, appuie le président de la Fnaut.

    2 Quelle adaptation de l’offre ?
    La Chambre régionale des comptes a mis en garde Montpellier : « la mise en place progressive de la gratuité, l’offre de transport proposée a été dégradée » et a « conduit à réduire la fréquence de passage sur plusieurs lignes ».

    « Il vaut mieux utiliser l’argent (perdu à cause) de la gratuité à développer l’offre », avec des réseaux étendus, des voies totalement réservées aux bus pour augmenter leur vitesse moyenne, et des fréquences étoffées en début et en fin de journée, selon l’association d’usagers des transports. « La qualité de service, c’est ce qui fait la différence. »

    Un message que dit avoir entendu Montpellier : 70 nouveaux bus électriques et 77 nouvelles rames de tramway y ont été achetés pour 224 millions d’euros. Dunkerque, qui a vu la fréquentation plus que doubler en cinq ans, avait auparavant « augmenté l’offre significativement », selon M. Gazeau.

    3 Quelle réponse aux enjeux climatiques ?
    La gratuité totale menace la capacité du transport public « à répondre aux enjeux de la lutte contre le changement climatique et de l’inclusion sociale », argumente l’UTP. Un bus électrique coûte aujourd’hui le double d’un véhicule diesel de même capacité. En coupant ces transports d’une source de financement, même minoritaire, les collectivités auraient alors plus de mal à les décarboner.

    Les organisations d’usagers militent davantage pour des mesures décourageant l’usage de l’automobile, qui historiquement se sont avérées efficaces, selon elles : restriction de la circulation, péages urbains ou augmentation des tarifs de stationnement.

    4 Quel équilibre financier ?
    La gratuité déséquilibre aussi, selon M. Gazeau, le socle du financement qui repose sur deux autres piliers : le versement mobilité (une taxe sur la masse salariale) versé par les entreprises - qui renâclent à son augmentation - et les impôts locaux via les subventions des collectivités.

    Pour compenser le manque à gagner sur la billetterie, la collectivité de Montpellier s’appuiera sur le versement mobilité, une taxe due par les entreprises d’au moins 11 salariés, qui progresse depuis trois ans. Elle prévoit également des économies de près de deux millions d’euros grâce à la suppression des valideurs et donc de leur entretien.

    Autre problème pour les opposants à la mesure : les utilisateurs des transports risquent ainsi de ne plus avoir voix au chapitre sur la gestion des transports publics : ce serait « un mauvais calcul sur le long terme ». En moyenne, le prix du billet payé par un passager représente moins du tiers du coût de son voyage, selon l’UTP.

    Plutôt qu’une gratuité totale, la Fnaut et l’UTP défendent des tarifications modulées selon les publics. « En donnant la gratuité aux chômeurs, aux jeunes, aux apprentis, etc., on règle la question du pouvoir d’achat », tranche M. Gazeau.

    • Tarification : gratuité, systèmes tarifaires, tarification en cas de pollution - FNAUT
      https://fnaut.fr/gratuite-systemes-tarifaires-tarification-en-cas-de-pollution

      La FNAUT est favorable à la gratuité pour ceux qui en ont besoin. La FNAUT n’est pas favorable à la gratuité totale, qui prive le transport public de ressources conséquentes, qui n’entraine qu’un faible report modal.

      1. La tarification est une des compétences des autorités organisatrices. C’est à elles d’arrêter un système tarifaire selon les critères qu’elles définissent (par catégories sociales, jeunes, retraités, chômeurs, etc.) selon les revenus, avec plusieurs zones ou avec une zone unique. C’est à elles de décider de la ou des gratuités.

      2. Depuis 10 ans, le prix des transports n’a pas suivi l’inflation, au contraire de l’ensemble des autres services publics. Il en résulte que l’usager ne paie que 20 % du prix dans son TER et 30% en moyenne dans son bus, son tram ou son métro. 

      De surcroit les systèmes tarifaires ont été peu modifiés, maintenant par exemple des avantages importants à certaines catégories, retraités par exemple.

      3. La FNAUT est favorable à la gratuité pour ceux qui en ont besoin et privilégie les tarifications solidaires.

      4. Dans ce contexte, la FNAUT n’est pas favorable à la gratuité totale, qui prive le transport public de ressources conséquentes, qui n’entraine qu’un faible report modal (essentiellement de la marche vers le bus, mais peu de la voiture vers le transport public) et qui en fin de compte le conduit à une « paupérisation » croissante.

      5. La FNAUT n’affiche pas une opposition frontale aux augmentations tarifaires qui doivent cependant être modérées et sans à-coups brutaux. Elle lie ces augmentations à deux conditions :

      – l’amélioration de la qualité de service c’est-à-dire, un accroissement des fréquences ou de la vitesse commerciale, une amélioration de la ponctualité.

      – l’adoption d’une tarification solidaire c’est-à-dire liée aux capacités contributives de chacun et non à son statut.

      6. Les jours de pollution, elle préconise un forfait journalier du montant d’un ticket unitaire, aller simple ou aller-retour, pour les automobilistes prenant les transports publics.

      Elle considère la gratuité comme anti-pédagogique et injuste pour les usagers quotidiens des transports publics.

      Elle préconise de privilégier par ailleurs les mesures de prévention comme le péage urbain, qui réduirait la place de la voiture en privilégiant la marche et le vélo, ou le rail.

      7. Le report modal doit être encouragé, il réduit simultanément la congestion, l’insécurité routière, la pollution, le bruit ainsi que la dépendance automobile.

      Il n’est possible qu’à la condition que la fréquence, la ponctualité et la vitesse commerciale soient des priorités de la politique de mobilité.

    • Le gros éléphant dans la pièce largement ignoré dans tous ces argumentaires (pour ou contre) :

      Les organisations d’usagers militent davantage pour des mesures décourageant l’usage de l’automobile, qui historiquement se sont avérées efficaces, selon elles : restriction de la circulation, péages urbains ou augmentation des tarifs de stationnement.

      Mais c’est justement ce qu’il se passe à Montpellier : dans le même temps qu’était annoncée (puis mise en place) la gratuité des transports en commun, il y a eu une multiplication des entraves à la circulation automobile (Zone 30 sur tout la ville, voies doubles réduites à une seule – l’autre étant réservée aux bus et aux vélos –, fermeture de voies qui étaient importantes pour la circulation automobile en centre-ville, augmentation des tarifs de stationnement, fermeture programmée de parkings…).

      C’était déjà assez pénible de rouler dans Montpellier (j’y étais en 1991, c’était déjà assez chiatique à l’époque, et ça ne s’est pas amélioré), c’est devenu extrêmement pénible. Donc ça gueule.

      De fait, si tu ne mets pas une mesure extrêmement forte face aux restrictions à la circulation des bagnoles (lesquelles bagnoles sont une sorte de religion locale), il est absolument certain qu’aux prochaines élections tu auras une campagne dénonçant « l’écologie punitive » et « les bobos venus de Paris avec leur trottinette électrique ». Si tu fais juste la « restriction de la circulation » sans mesure forte en face (ici : la gratuité), aux prochaines élections tu perds à coup sûr et tu peux faire une croix sur les mesures écologiques dans la ville.

      (Sinon, autre point : Montpellier c’est pas dense comme Paris, pour la plupart des gens la voiture reste indispensable. Donc sans la gratuité des transports, les entraves à la voiture seront une double peine – parce que tu continueras à payer pour la voiture, tout en étant obligé de payer pour un abonnement des transports en commun.)

      (Après, ceux qui gueulent contre la gratuité, gnia gnia faudrait faire autrement gnia gnia, ici c’est les mêmes qui chouinent contre les bobos-écolos qui font rien qu’à les empêcher de vivre heureux dans le voiture. Et même quand l’essence augmente, c’est pas loin d’être la faute aux méchants islamo-wokistes.)

    • J’ai déjà indiqué que la gratuité c’est pour les habitants des villes et villages qui participent à la Métropole, et que les villes et villages qui ont refusé de participer à la Métropole, c’est généralement justement pour ne pas participer au financement du tram, ni avoir le tram jusqu’à la plage (oui : Palavas…), ou bien pour ne pas avoir à développer le logement social chez eux. Ça serait assez indéfendable de filer la gratuité à des gens qui depuis toujours refusent de participer aux transports en commun de la Métropole (rappel : le petit train de Palavas depuis la place de la Comédie allait jusqu’à la mer, jusqu’à 1968 ; désormais il y a un tram qui ne va pas jusqu’à la mer, parce que Carnon et Palavas ne veulent surtout pas avoir de ligne directe qui leur amènerait les citadins pauvres et permettrait aux touristes des plages de leur échapper).

      La Métropole de Montpellier :


      Ça va tout de même vachement loin à l’ouest et au nord-est. Par contre, en limitrophe au nord-ouest, il n’y a pas Saint-Clément-de-Rivière ni Saint-Gély-du-Fesc (revenu moyen très très au-dessus de Montpellier). Et surtout au sud-est il n’y a pas Palavas, Mauguio, Carnon et La Grande-Motte (mais pourquoi donc ?).

      Pour la billetterie, gros changement tout de même : il n’y a plus de tickets-papier ni de validation des tickets. Donc les machines installées dans les bus et dans les trams sont désactivées et ne seront pas entretenues. Ça doit représenter une économie assez énorme (ie. réduction du surcoût que tu évoques). (Par contre, pour les usagers qui ne sont pas de Montpellier c’est moins pratique, puisque sans smartphone c’est très chiant. Il y a une vente de billets temporaires par ailleurs, mais je n’ai même pas compris comment ça marchait.)

    • Dans la logique de donner quelque chose pour faire passer la pillule des restrictions à la circulation automobile, il y a aussi le développement du vélo. D’où ici la subvention importante à l’achat d’un vélo électrique (terminé depuis ce 31 décembre). Sauf que le vélo ici, ça va encore demander de nombreuses années de travaux : par exemple pour nous pas question de lâcher les gamins en vélo pour aller au collège et au lycée, c’est vraiment trop dangereux.

      Cela dit, depuis la mise en place des restrictions à la bagnole, et notamment les voies réservées aux vélos sur les grands axes, il y a visiblement une grosse augmentation du nombre de vélos. Je ne sais pas si ça a été chiffré sérieusement ici, mais ça me semble assez évident.

    • Je suis curieux de lire ce qu’a réellement écrit la chambre des comptes, parce que ceci est franchement malhonnête :

      La Chambre régionale des comptes a mis en garde Montpellier : « la mise en place progressive de la gratuité, l’offre de transport proposée a été dégradée » et a « conduit à réduire la fréquence de passage sur plusieurs lignes ».

      La « mise en place progressive », c’est récent, et c’était pour les jeunes et les retraités. Période pendant laquelle il y a eu (et il y a encore) des travaux absolument énormes d’entretien des voies de tram (tout le réseau a été rénové) et de construction de la nouvelle ligne de tram, qui ont provoqué des perturbations lourdes sur le réseau. Ce qui fait que « l’offre de transport dégradée », c’est pas « à cause de la gratuité », c’est au contraire parce qu’il y a de très gros travaux pour entretenir et développer le réseau (je dis pas que ça a été indolore, mais suggérer que c’est parce qu’il n’y a plus de sous et que ce serait une dégradation « permanente » à cause de la gratuité, c’est parfaitement mensonger).

    • Ahaha, le FNAUT Fédération Nationale des associations d’usagers des transports publics

      Si tu veux noyer le poisson, regarde la parution au JO du 6 décembre 2022, je te colle pas tout le texte parce que c’est un galimatias qui se pose comme thinktank des transports …

      https://www.journal-officiel.gouv.fr/pages/associations-detail-annonce/?q.id=id:202200491584

      (…) réaliser ou promouvoir toutes prestations de services, études et enquêtes concernant les domaines d’intervention de la fédération, en vue de fournir aux usagers, aux voyageurs, aux citoyens, aux pouvoirs publics et aux médias les informations et éléments de jugement utiles ; diffuser ces informations, notamment par des activités de presse et d’édition, conférences, expositions et autres activités pédagogiques ; et plus généralement, prendre toutes initiatives conformes à son objet

    • Vice président FNAUT Île-de-France, Bernard GOBITZ

      Gratuité des transports en commun : « Ce serait une erreur », estime Bernard Gobitz
      https://www.rtl.fr/actu/debats-societe/gratuite-des-transports-en-commun-ce-serait-une-erreur-estime-bernard-gobitz-790
      I

      La gratuité des transports en cas de pic de pollution est « trop chère et peu efficace »
      https://france3-regions.francetvinfo.fr/paris-ile-de-france/gratuite-transports-cas-pic-pollution-est-trop-chere-pe

      Directeur Commercial chez TEXELIS (retraité) (source linkedi)
      https://www.texelis.com

      TEXELIS conçoit et fabrique les ponts et ensembles de mobilité de haute performance, destinés aux véhicules lourds d’usage intensif.
      Les équipes de TEXELIS accompagnent les constructeurs de véhicules militaires, de métros, de tramways et tram-trains, et d’autres véhicules spécialisés, pour définir, produire, maintenir et rénover leurs équipements de mobilité, partout dans le monde.

    • La gratuité pour les jeunes d’Occitanie, c’est vraiment le gros mensonge pourri à la Macron. On annonce une mesure et on met tellement de conditions et d’obstacles que c’est juste bon pour ton gosse de riche du centre-métropole et ses 3 copains.

      En gros, faut une appli smartphone qui ne marche que si tu es tout le temps connecté en données et géolocalisé. Il y a 2 ans, ça ne matchait qu’avec les gares SFCF, donc, si tu prenais un bus SNCF et descendais à un arrêt pas dans une gare (ce qui est beaucoup le cas en Occitanie), la gratuité, c’est dans ton cul.

      Et de toute manière, c’est dans ton cul, parce qu’il faut avoir cumulé assez de voyages plein tarif en un temps limité pour avoir des point pour des voyages tarifs réduits qu’il faut cumuler pour avoir enfin des voyages gratuits… non reportés et toujours soumis à cumul en temps limité.

      Du coup, à chaque vacances scolaires, ton pécule disparait et tu repaies pour relancer la pompe à gratuité qui se vide… presque aussi vite que ta batterie de smartphone quand tu as les datas et la localisation allumés tout le temps dessus.

      Ce qui fait que tu dois t’acheter (en plus du forfait bien costaud pour cumuler les heures de données sans te faire peler le cul) une batterie de secours pour finir la journée de transport gratuit, mais pas vraiment en fait.

      Parce que si ta batterie lâche avant la fin de ton voyage… t’as bien compris, ce trajet est dans ton cul, ton cumul est dans ton cul et la fameuse gratuité, c’est pour jamais, vue que les vacances, c’est toutes les 8 semaines.

      Donc, c’est hypocrite comme du Macron, avec un gros effet d’annonce et de la merde en vrai dans les tuyaux.

      Parce que oui, les bouseux d’Occitanie traversent aussi des zones blanches… et là, pour ton trajet avec coupure de connexion au milieu, je te laisse deviner où tu peux te le mettre.

    • En Bretagne, pour la troisième année, c’était gratuit l’été pour les moins de 26 ans en cours d’étude. Conditions pas trop contraignantes (quota : 50000 billets/semaine et réservation la veille pour le lendemain. Ça demande d’anticiper, mais ma fille qui d’habitude ne le fait pas trop, a bien utilisé la possibilité…

      Voyagez gratuitement sur l’ensemble du réseau BreizhGo cet été ! | BreizhGo
      https://www.breizhgo.bzh/se-deplacer-en-bretagne/actualites/GratuiteBreizhGoJeunes

      Collégiens, lycéens, apprentis, étudiants et titulaires de la carte BreizhGo Solidaire âgés de moins de 26 ans : tous peuvent bénéficier de la Gratuité BreizhGo Jeunes, à partir du mercredi 12 juillet dans la limite des places disponibles. Pour cela, il suffit de réserver son billet la veille de son déplacement.

      L’été dernier, la deuxième édition de cette opération avait été largement plébiscitée par les jeunes puisque 160 000 billets avaient été écoulés en sept semaines.

    • Je suis curieux de lire ce qu’a réellement écrit la chambre des comptes

      c’est là
      Rapport d’observations définitives et ses réponses
      SAEML des Transports de l’agglomération de Montpellier (Hérault) – Exercices 2015 à 2021
      https://www.ccomptes.fr/sites/default/files/2023-10/OCR2023-06.pdf

      le texte que tu cites est très proche – est-ce étonnant – du passage correspondant de la synthèse. Le contenu du rapport est un peu plus nuancé.

    • @simplicissimus Merci, effectivement c’est quasiment le passage verbatim. Par contre c’est son insertion dans l’article qui est tordue, puisque c’est immédiatement suivi par :

      « Il vaut mieux utiliser l’argent (perdu à cause) de la gratuité à développer l’offre », avec des réseaux étendus, des voies totalement réservées aux bus pour augmenter leur vitesse moyenne, et des fréquences étoffées en début et en fin de journée, selon l’association d’usagers des transports. « La qualité de service, c’est ce qui fait la différence. »

      Or il y a bel et bien un développement de l’offre : on a la ligne 5 du tram qui est en construction, il est planifié des « bus-tram » sur des voies réservées, les routes à deux voies qui sont déjà passées à une voie pour les voitures et une voie pour les bus, on a eu la rénovation de toutes les voies du tram, et en décembre la fin des travaux du réaménagement de l’arrêt de la Comédie.

      Là où la cours des comptes relève que ma propre ligne de bus passe toutes les 10 minutes au lieu de toutes les 8 minutes, l’article suggère qu’en fait il n’y aurait plus aucune « amélioration de l’offre » par manque de moyens à cause de la gratuité.

    • Et mise à part la problématique de la gratuité, la chambre des comptes liste 16 recommandations où pratiquement toutes sont non mises en œuvre , ce qui soulève un problème de gestion et de politique. Notamment, sur la non protection des données informatiques ou sur la gouvernance …

      3/ Mettre en œuvre les procédures et mesures destinées à prévenir et à détecter la commission de faits de corruption ou l’apparition de conflits d’intérêts pour répondre aux objectifs de l’article 17 de la loi n° 2016-1691 du 9 décembre 2016 relative à la transparence et à la lutte contre la corruption et à la modernisation de la vie économique, dite loi Sapin II.
      Non mise en œuvre.

    • Dans ma ville j’avais un bus jusqu’à 1h du matin, jusqu’en juillet dernier, mais depuis il a été supprimé et j’ai même plus la permission de minuit (dormez braves gens) et... le prix du billet a augmenté ! Alors la « gratuité qui réduit l’offre » ça me fait marrer parce qu’a priori payer plus a le même effet aussi (alors d’accord y a une nouvelle ligne de tram mais elle est de l’autre côté de la ville, donc moi j’ai toujours pas de tram et j’ai moins de bus). Ah oui, j’ai oublié de dire : c’est la ville du ministre de l’écologie...

  • Le service civique, « choix contraint » de jeunes diplômés
    https://www.lemonde.fr/education/article/2013/07/27/le-service-civique-choix-contraint-de-jeunes-diplomes_3451157_1473685.html

    Dix ans après, c’est encore pire. Les associations de quartier virent à des comportements de droite avec un cheptel à disposition pour 100€/mois par tête, inutile d’avoir une mission précise et valorisante, il suffit d’être corvéable 26h par semaine. Le business de l’exploitation des personnes en précarité, accompagné du mépris, avec derrière ni chômage ni logement.

    #service_civique

  • Coucou peuple de seenthis
    Je l’ai vu passer dernièrement, et je cherche la phrase exacte et qui a dit ou écrit quelque chose comme « il faut cesser de parler de données car ce n’est pas un don, c’est … »